M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ?
— partie 1 —
Le libéral et l’antilibéral lisent les directives pontificales
M. l’abbé Belmont se veut le spécialiste des documents pontificaux et de l’enseignement du Magistère. À le lire, il fait la leçon à tout le monde, se moquant surtout de ces pauvres laïcs qui sont absolument incultes sur le sujet. Accusation gratuite, non vérifiée et bien fausse. On est dans la calomnie pure et simple. Les laïcs savent lire et se former eux aussi aux documents de la sainte Église.
Sur son blog http://www.quicumque.com le jeudi 2 mai 2012, il reprend M. l’abbé Lafitte : Les grands oubliés des avis sur les élections : justice générale, bien commun, prudence, et cite en annexe I, quatre textes de Pie XII, sur le problème du vote.
Voici le texte complet de cette annexe :
Le magistère de l’Église n’a pas laissé les catholiques sans lumière, sans moyen de former leur jugement de prudence.
– Pie XII, Allocution à la jeunesse féminine de Rome, 12 mai 1946.
« Un bon nombre d’entre vous jouit déjà des droits politiques, du droit de vote. À ces droits correspondent autant de devoirs ; au droit de vote, le devoir de voter, le devoir de n’accorder votre suffrage qu’aux candidats ou aux listes de candidats qui présentent non pas des promesses vagues et ambiguës, mais des garanties sûres qu’ils respecteront les droits de Dieu et de la religion. Pensez-y bien : ce devoir est pour vous sacré ; il vous oblige en conscience ; il vous oblige devant Dieu, car avec votre bulletin de vote, vous avez entre les mains les intérêts supérieurs de votre patrie : il s’agit de garantir et de conserver à votre peuple la civilisation chrétienne, à ses jeunes filles et à ses femmes leur dignité, à ses familles leurs mères chrétiennes. L’heure est grave. Soyez conscientes de votre responsabilité ».
– Pie XII, Lettre aux Semaines sociales de France, 14 juillet 1954.
« Il ne faut pas craindre de reconnaître que beaucoup d’entre eux [les citoyens], parmi ceux même qui se disent chrétiens, ont leur part de responsabilité dans le désarroi actuel de la société. Les faits sont là, qui exigent un redressement certain. C’est, pour ne citer que les plus notoires, le désintéressement des affaires publiques, se traduisant entre autres par l’abstention électorale aux conséquences si graves (…) »
– Pie XII, Allocution aux curés de Rome et aux prédicateurs, 16 mars 1946.
« L’exercice du droit de vote est un acte de grave responsabilité morale, au moins quand il s’agit d’élire ceux qui sont appelés à donner au pays sa Constitution et ses lois, celles, en particulier, qui touchent à la sanctification des fêtes, au mariage, à la famille, à l’école, au règlement selon la justice et l’équité des multiples conditions sociales. Il appartient donc à l’Église d’expliquer aux fidèles les devoirs moraux qui découlent de ce droit électoral ».
– Pie XII, Allocution aux curés de Rome et aux prédicateurs, 10 mars 1948.
« Dans les circonstances présentes, c’est un strict devoir pour tous ceux qui en ont le droit, hommes et femmes, de prendre part aux élections. Quiconque s’en abstient, spécialement par indolence ou par lâcheté, commet en soi un péché grave, une faute mortelle.
« Chacun doit voter selon l’injonction de sa propre conscience. Or il est évident que la conscience impose à tout catholique de donner sa voix aux candidats qui offrent des garanties vraiment suffisantes pour la protection des droits de Dieu et des âmes, pour le véritable bien des particuliers, des familles et de la société, selon la loi de Dieu et la doctrine chrétienne ».
Fin des citations que M. l’abbé Belmont a trouvé dans les enseignements pontificaux.
Réfléchissons.
Le libéral abbé Belmont ne cite ces textes que pour défendre sa position : il faut voter. Pour lui c’est démontré… et démontré avec l’autorité de Pie XII. Avec de telles références, tout libéral qui le lit, arrivera à la même conclusion …et ira voter.
L’antilibéral remarquera lui aussi cette conclusion. Par contre il lira intégralement les cinq textes cités et mettra en gras les passages que nous avons-nous-même mis en gras.
Il comprendra qu’en Italie on peut voter, MAIS que Pie XII ne le permet que pour des candidats ou des listes de candidats donnant des garanties sûres qu’ils respecteront les droits de Dieu et de la religion, (…) de garantir et de conserver à votre peuple la civilisation chrétienne, à ses jeunes filles et à ses femmes leur dignité, à ses familles leurs mères chrétiennes, qui voteront des lois conformes à la sanctification des fêtes, au mariage, à la famille, à l’école, au règlement selon la justice et l’équité des multiples conditions sociales. (…) La conscience impose à tout catholique de donner sa voix aux candidats qui offrent des garanties vraiment suffisantes pour la protection des droits de Dieu et des âmes, pour le véritable bien des particuliers, des familles et de la société, selon la loi de Dieu et la doctrine chrétienne.
Ces conditions imposeront à l’antilibéral de ne pas voter ! et avec l’autorité de Pie XII !
Car l’antilibéral appliquant les conditions demandées, jugera si les candidats qu’on lui présente correspondent bien aux critères exigés impérativement aux catholiques.
Voilà la différence entre les deux camps !
Le libéral en ressort inintelligent. Il ne sait pas lire les documents pontificaux et il ose parler de jugement de prudence !
…à moins que pour lui les Marine Le Pen, les Sarkozy …soient de bons catholiques.
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Est-ce la pensée de M. l’abbé Belmont ? Ce serait alors bien plus grave encore.
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Un article dont tout antilibéral peut se servir pour expliquer à famille, amis, ennemis pourquoi il ne prend pas ou plus part au vote de la démoncratie.
En tout cas honte à l’abbé Belmont parce que Pie XII est très claire dans les raisons pour lesquelles il faudrait voter.
Ne vous indignez pas, Jean-Marie de la Salle ! Allez plutôt lire ce qu’écrit réellement l’Abbé Belmont, et vous verrez que cela n’a pas grand chose à voir avec ce que rapporte CatholicaPedia.
Vous pourrez ainsi évaluer sur pièces la confiance qu’on peut faire à chacun.
Justement « Boronali » sur son site l’abbé Belmont, à propos du vote écrit au final … que chacun fait ce qu’il « veut » selon sa conscience.
Mais il prend surtout pour argent comptant le « droit » de vote qui est pourtant conditionné à de très graves exigences que même en 58 il était difficile de remplir. Pensez donc qu’en 58 c’est le vote des Catholiques (sic) qui a permis à la nouvelle constitution, sans Dieu d’être avalisée
Aujourd’hui la première des prudences c’est de savoir où on met les piedsn et ce qu’on fait quand on rentre dans un bureau de vote:
Qui dirige ?
Qui « profite » ?
En d’autres termes:
Qui sert on ?
Ce sont des principes élémentaires et simples à se poser et leur conclusion rejoint parfaitement les enseignement de Pie XII.
– Voter aujourd’hui c’est participer à un système républicain démocratique et révolutionnaire.
– Déposer un bulletin de vote est de tout temps un acte d’adhésion au principe de souveraineté du peuple.
Passe encore s’il y avait de véritables candidats Catholiques, individuellement, et qui, au sein de leur parti appliquent leur foi personnelle: là est le sens de ce que permet Pie XII
Mais ce n’est pas le cas, à moins que Mr l’Abbé Belmont ait un jour vu confessé et fait communié Nicolas Sarkozy ou Marine le Pen et qu’il puisse garantir qu’ils sont, eux personnellement Catholique.
Mais même là cela ne serait que peine perdue. car leur programme nous le voyons, n’est pas Catholique
Il y a donc un empêchement de principe, celui du vote au sein d’un régime absolument pas Catholique.
Il y a un empêchement de fait car même les conditions que Pie XII demande de réunir pour permettre malgré tout le vote, ne sont par deux fois (personnellement et publiquement) pas remplies par les principaux candidats les plus susceptibles d’être Catholique (sic)
Donc la « prudence » est assez vite vue, elle impose pour le BIEN COMMUN, de ne surtout pas voter et de ne pas philosopher pendant 36 lunes sur le sujet mais de le considérer comme clos
Le texte de catholicapedia prétend que l’Abbé Belmont dit : il faut voter.
Le commentaire Carré prétend que l’Abbé Belmont dit : chacun fait comme il veut.
Jean-Marie de la Salle remercie, mais on ne sait pas pour laquelle des deux versions.
Il faudrait vous entendre, Messieurs. Et la vérité est peut-être ailleurs.
Alors faites un petit effort : allez lire le texte que vous commentez. Cela vous fera tout drôle.
Si Boronali savait lire il verrait qu’il est dit :
« sur son site l’abbé Belmont, à propos du vote écrit au final … que chacun fait ce qu’il « veut » selon sa conscience. »
Nous avons donc, comme l’indique Catholicapédia en relayant l’article de l’Abbé Belmont, une incitation au vote, en vertu de principes libéraux, en vertu d’une soit disant prudence,
extrait:
« Pour travailler au bien de la Cité, il ne faut pas « idéologiser » à coup de jugements sommaires qui impressionnent les ignorants (même avec les meilleures intentions), mais il faut « prudentiser » (étudier, instruire, mettre de l’ordre). »
Autrement dit pas être « simpliste » en considérant que le vote est une adhésion aux valeurs de la république révolutionnaire et qu’il n’y a pas aujourd’hui, à la différence du temps de Pie XII de candidat un tant soit peu Catholique.
Mais à côté de cela une conclusion qui dit:
« Le bien véritable est que nous fassions tout pour l’amour de Dieu, tout pour le règne de Jésus-Christ, mais non pas au rebours de l’ordre naturel, mais non pas en traitant la prudence par prétérition. Car cette vertu est aussi une vertu surnaturelle, qui ordonne tous nos actes à notre fin dernière, à la gloire de Dieu. Le règne de Jésus-Christ donnera au bien commun temporel sa véritable finalité et sa stabilité. Mais il n’en dispensera jamais. »
Autrement dit « Votons », comme je le laisse sous entendre, mais que l’on vote ou que l’on ne vote pas, faisons tout pour l’amour de Dieu.
Les deux choix se justifieraient donc et personne n’est avancé