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15 Août 2013 : ASSOMPTION DE NOTRE DAME REINE DE FRANCE
Le troisième message de Notre Dame de Fatima enfin identifié et reconstitué

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Les Éditions Saint-Remi présentent ce 15 août 2013 — Assomption de Notre-Dame, Reine de France — un livre du Dr Franco Adessa sur le troisième message de Notre Dame de Fatima qui est enfin identifié et reconstitué. En voici la présentation. Nous vous recommandons vivement sa lecture, pour 4 €uros aux E.S.R.

www.saint-remi.fr

 

Témoignage de M. Franco ADESSA

En 2011, en présence d’un ami témoin, je me tenais en face de Don Villa auquel, en détachant les mots, je posai cette question :

« Père, vous souvenez-vous lorsque, sur le document de la revue “Neues Europa”, vous m’avez indiqué les phrases qui apparaissent dans le “Troisième Secret” de Fatima ? Vous rappelez-vous que ces phrases nous les avons déjà publiées dans l’édition anglaise du livre “Paul VI bienheureux ?”, en appendice ? ».

Il répondit :

« Oui, je m’en souviens ».

Je lui dis :

« Vous me confirmez que dans le texte : “Le Troisième Secret de Fatima”, publié par “Neues Europa” en 1963, les phrases que vous m’avez montrées sont réellement contenues dans le texte original du “Troisième Secret” de Fatima, écrit par Lucie ? ».

Sans hésitation et avec emphase, il répondit :

« Oui, je vous le confirme ».

Peu avant la mort du Père Villa, je retournai à nouveau sur le sujet, et lui demandai :

« Père, que diriez-vous si moi un jour, je faisais un témoignage sur ce que vous m’avez dit et déjà fait publier sur le contenu du “Troisième Secret” de Fatima ? ».

Sereinement, il me répondit :

« Faites-le, faites-le seulement ».

 

 

 

Éditions Saint-Remi

Assomption 2013
Notre Dame Reine De France

Le troisième message de Notre Dame de Fatima
enfin identifié et reconstitué :

Le Troisième Secret de Fatima

LE TROISIÈME SECRET DE FATIMA,
par Franco Adessa
22 p., 4 €
ESR, Éditions Saint-Remi

La Revue allemande de Stuttgart, “Neues Europa”, le 15 octobre 1963, publiait la version diplomatique du Cal Ottaviani du “Troisième Secret” de Fatima, envoyée pour information, aux autorités de Washington, Londres et Moscou. Le Cal Ottaviani identifia auprès de Don Villa (Franco Adessa était son bras droit) par la suite les phrases de cette version qui étaient réellement contenues dans le message écrit par soeur Lucie sur un papier de format 17,25×7,25cm. Lorsque l’on remet ces phrases les unes à la suite des autres, ce texte parfaitement cohérent remplit le format de ce papier. Cette brochure explique toutes les étapes de cette reconstitution et révèle le terrible troisième secret de Notre Dame de Fatima.

« Satan réussira effectivement à s’introduire jusqu’au sommet de l’Église ».

 


 

Le Troisième Secret de Fatima

– Un Témoignage –

Dr. Franco Adessa

 

À l’automne 1996, peu avant de présenter mon livre : “ONU, jeu de massacre ?”, à Brescia, je demandai à Don Luigi Villa quelle conduite suivre si, en relation au texte du livre à présenter, quelqu’un m’avait posé des questions sur le “Troisième Secret” de Fatima. Le Père, alors, me tendit le texte : “Le Secret de Fatima” qui avait été publié en 1963 par la revue allemande “Neues Europa” de Stuttgart, et il me dit :

«Si vous preniez le texte du “Troisième Secret” de Fatima, écrit par Lucie et supprimiez ou ajoutiez une seule virgule, vous auriez créé un “faux”. Or, ce texte publié par “Neues Europa”, étant presque trois fois plus long que le texte original du “Troisième Secret”, peut décidément s’appeler un “faux”.

Mais un texte même manifestement “faux” peut contenir des phrases qui en soi appartiennent au texte original”».

À ce moment-là, il ouvrit sous mes yeux les pages du document et m’indiqua, une par une, les phrases qui figuraient dans le texte original du “Troisième Secret” écrit par Lucie.

Quelques années plus tard, je revins sur ce sujet, demandant au Père Villa : «Comment le “Neues Europa” a-t-il fait pour avoir ce texte sur le “Troisième Secret” de Fatima ?».

Le Père ne répondit pas directement à ma question, mais il me dit : «Le card. Ottaviani écrivit ce document diplomatique. Il fut ensuite contacté par ceux du “Neues Europa” pour savoir s’ils pouvaient publier le texte. Le card. Ottaviani répondit affirmativement.»

Le 13 mai 2000, Jean-Paul II, à Fatima pour la béatification des deux pastoureaux François et Jacinthe Marto, annonça la publication imminente du “Troisième Secret” de Fatima.

Le 26 Juin 2000, le Vatican publia un texte de quatre feuilles écrites par Lucie sur le “Troisième Secret” de Fatima, accompagné d’une présentation signée par Mgr. Tarcisio Bertone, secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et d’une interprétation du “Secret”. Cette interprétation comprenait une lettre de Jean-Paul II à Sœur Lucie, la relation de l’entrevue qu’avait eue sœur Lucie avec le card. Bertone, le 27 avril 2000, le discours prononcé à Fatima par le card. Angelo Sodano et un commentaire théologique du card. Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

Deux jours plus tard, lors d’une conférence de presse sur le “Troisième Secret”, Mgr. Bertone fit une déclaration étonnante qui se terminait par ces mots :

« … le secret n’a rien à voir avec l’apostasie liée au Concile, avec le Novus Ordo (de la Messe) et les papes conciliaires, comme le soutiennent les intégristes depuis des décennies. Pour ce seul fait il valait la peine de révéler le Secret». Le “Troisième Secret” révélé consistait dans la “Vision” des trois petits bergers, concentrée sur l’ “Évêque vêtu de blanc, qui, arrivé au sommet de la montagne et prosterné à genoux au pied de la grande Croix, fut tué par un groupe de soldats … ”.

Les pénibles tentatives de Jean-Paul II, du Secrétaire d’État, le card. Angelo Sodano et du card. Tarcisio Bertone, de relier le “Troisième Secret” à la tentative d’assassinat de Jean-Paul II à Saint-Pierre, le 13 mai 1981, furent également approuvées par le card. Ratzinger, qui, dans une interview le 19 mai 2000, à Orazio La Rocca de “La Repubblica”, affirma à la fin : «Le lien entre l’attentat et le “Troisième Secret” est évident, il existe dans les faits».

 

 

Lucia dos Santos écrivit le “Troisième Secret” de Fatima le 3 janvier 1944, sur une petite feuille de papier et le 9 Janvier communiqua à l’évêque de Leiria, qu’elle avait obéi à son ordre. Le 17 juin 1944, Lucia consigne à Mgr Ferreira, évêque de Gurza, le document du “Troisième Secret” de Fatima.

* * *

autres ouvrages de Franco Adessa et de Don Villa

Une Église Luciférienne pour Padre Pio ?M. Franco ADESSA
Une Église Luciférienne pour Padre Pio ?

L’auteur, ingénieur, savant en matière de symbolique maçonnique, a décripté pour nous l’incroyable « église » construite récemment dans le village natal du Padre Pio. Il en dévoile tous les symboles architecturaux qui y sont à peine cachés à travers un art moderne aux antipodes de l’art chrétien. Ce « temple maçonnique » a été construit sous la direction de Mgr Crispino Valenziano, membre de la commission Pontificale pour les biens culturels, qui souhaite en faire un modèle pour toutes les églises qui seront projetées d’ici 50 ans. La forme de la Croix est abandonnée au profit de la spirale, qui selon le « dictionnaire maçonnique » symbolise la puissance dynamique de l’univers, le principe créateur, le G. A. D. U. (grand architecte de l’univers). Le mobilier, l’autel, la croix, le tabernacle sont reproduits avec des photos couleurs et des explications, qui nous montrent tous les signes maçonniques qui y sont camouflés. Un document important à faire connaître, une preuve de la puissance de la maçonnerie au sein du Vatican, on nous prépare au culte du Grand Architecte de l’Univers, c’est-à-dire Satan !

 

La Mitre Satanique de Benoît <abbr>XVI</abbr>M. Franco ADESSA
La Mitre Satanique de Benoît xvi

Une mitre sans un seul symbole chrétien, mais exhibant des symboles kabbalistes, maçonniques et satanistes. Le 24 avril 2005, Benoît XVI est couronné avec une Mitre sur laquelle n’apparaît aucun symbole chrétien, mais seulement des symboles occulto-gnostico-maçonniques, analogues à ceux que l’on trouve dans le Temple satanique de Padergnone. Or, le 1er Mai 2005 s’ouvrait le chantier de l’église de Padergnone, dont la consécration eut lieu le 23 septembre 2007. Benoît XVI était-il au courant de la signification occulte, maçonnique et satanique des œuvres contenues dans cette église ? Pourquoi de nombreux symboles de la Mitre sont-ils identiques à ceux de cette église ?

Karol Wojtyla Bienheureux ? ... Jamais !!Don Luigi VILLA
Karol Wojtyla Bienheureux ? … Jamais !!

Don Villa, nous retrace avec une centaine de photos, la biographie de Karol Wojtyla pendant sa jeunesse. Il remonte à ses ancêtres, puis ses voyages internationaux, sa philosophie, sa théologie, ses relations avec les francs-maçons, avec les communistes, ses faits et dires, sa doctrine mariale, sa conception de la primauté de Pierre et enfin sa théologie du corps. N’ayons pas peur de la vérité, elle nous rendra libre; voyez, lisez et jugez.

 

Paul vi bienheureux ?Don Luigi VILLA
Paul vi bienheureux ?

Traduction de l’italien par le Père Louis Demornex. Cette première ‘étude’ de recherche sur la figure historico-religieuse de Paul VI nous a amenés à une triste conclusion: la ‘religion’ prêchée part Paul VI ne coïncidait pas toujours avec la religion authentique enseignée de manière constante pendant 2000 ans par le Magistère continu, par tous les Saints et les Docteurs de l’Eglise. Tout en ne mettant pas en doute la sincérité de Paul VI, car Dieu seul ‘sonde les reins et les coeurs’, nous voulons toutefois rapporter ici les tristes conclusions de notre étude sur lui, persuadés que nous sommes qu’il a entraîné les fidèles vers une ‘nouvelle religion’ qui continue à porter l’étiquette de ‘catholique’. Pour la rédaction de ce dossier, vu la gravité de la ‘mise’, surtout lorsqu’il s’agit de prendre honnêtement le courage à deux mains pour dire la ‘vérité’ toute entière, malgré le risque de devenir impopulaires (Justement parce que d’habitude, veritas odium parit), l’auteur de cet écrit depuis plus de dix ans, a lu pas moins de 30.000 pages d’encycliques, de discours, de documents conciliaires, de journaux historiques, de commentaires et de revues de tout genre pour avoir une vue d’ensemble assez adéquate pour soupeser le pontificat d’un ‘Pape’ qui est déjà passé à l’histoire, et dont l’œuvre peut donc être éventuellement mise en discussion et en jugement.

 

Un Grand Adversaire de la Maçonnerie : Don Luigi VillaM. Ernest LARISSE
Un Grand Adversaire de la Maçonnerie : Don Luigi Villa

Parmi les adversaires de la Contre-Église peu connus en France, il est bon de rendre hommage à un éminent homme d’Église, défen-seur des intérêts de NSJC, de son Église, défenseur de la Foi, théo-logien, écrivain, apologiste infatigable, conférencier, éditeur, direc-teur de revue : Don Luigi Villa, prêtre italien. Ce prêtre combattant a su s’entourer de collaborateurs remarquables dont nous parlerons au cours de cet article mais nous insisterons surtout sur son combat implacable contre la franc-maçonnerie, secte maudite qui a tout subverti depuis deux siècles et a même réussi à s’infiltrer durablement, depuis le vingtième siècle, jusqu’aux plus hauts sommets de l’Église. Cette volonté farouche de combattre sans merci la Secte du Démon, Don Luigi Villa la tient du Padre Pio, célèbre franciscain stigmatisé,– qui lui enjoignit de « dédier toute sa vie à défendre l’Église du Christ contre les actions de la maçonnerie ecclésiastique » !

 

Une ténébreuse alliance… contre le sédévacantisme…

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Sur le blog La Question, suite à l’envoi en commentaire, des “19 objections et leurs réfutations” (« Répliques aux objections élevées le plus communément contre le sédévacantisme » des Frères Dimmond, traduit par Virgo-Maria.org en 2010) notre ami Charles a été gratifié de deux messages très emblématiques. Où l’on voit, de manière évidente, la collusion de fait et de doctrine entre le “gourou” una cum de La Question (alias Calixte, très certainement un clerc…) et le “grand gourou laïc” (alias Pélikan/JPB) de l’Institut Mater Boni Consilii.

On ne dénoncera jamais assez cetteténébreuse alliancecontre le sédévacantisme (leur seul et unique ennemi radical et véritable !).

La Qestion

Mgr Lefebvre : pourquoi on ne peut se rallier à la Rome moderniste ?

10 juin 2013 : http://lebloglaquestion.wordpress.com/2013/06/10/mgr-lefebvre-pourquoi-on-ne-peut-se-rallier-a-la-rome-moderniste/

Image suivie d’une vidéo reprenant l’enregistrement de la voix de Mgr Lefebvre qui s’entend à l’ouverture du site Virgo-Maria.org et où le fondateur de la FSSPX déclare publiquement au sujet du “cardinal” Ratzinger :

 Rome-a-perdu-la-Foi

 

Écoutez Monseigneur Lefebvre :
[audio:http://catholicapedia.net/audio/Mgr_LEFEBVRE-Message_a_RATZINGER.mp3|titles=Rome a perdu la foi, mes chers amis.|artists=Mgr Lefebvre]

Je l’ai résumé au cardinal Ratzinger en quelques mots, n’est-ce pas, parce que c’est difficile de résumer toute cette situation ; mais je lui ai dit : « Éminence, voyez, même si vous nous accordez un évêque, même si vous nous accordez une certaine autonomie par rapport aux évêques, même si vous nous accordez toute la liturgie de 1962, si vous nous accordez de continuer les séminaires et la Fraternité, comme nous le faisons maintenant, nous ne pouvons pas collaborer, c’est impossible, impossible, parce que nous travaillons dans deux directions diamétralement opposées : vous, vous travaillez à la déchristianisation de la société, de la personne humaine et de l’Église, et nous, nous travaillons à la christianisation. On ne peut pas s’entendre. »

Rome a perdu la foi, mes chers amis. Rome est dans l’apostasie. Ce ne sont pas des paroles, ce ne sont pas des mots en l’air que je vous dis. C’est la vérité. Rome est dans l’apostasie. On ne peut plus avoir confiance dans ce monde-là, il a quitté l’église, Ils ont quitté l’Église. Ils quittent l’Église. C’est sûr, sûr, sûr, sûr.

Ndlr : Le mardi 15 février 2011, l’abbé Thouvenot (Secrétaire général de la F$$PX – Menzingen) envoyait un fax à l’hébergeur américain des sites Virgo-Maria.org et Virgo-Maria.net pour exiger de lui le retrait immédiat des documents audios et écrits de Mgr Lefebvre, en prétendant agir au nom de la FSSPX qui aurait un droit exclusif de propriété des sermons publics de Mgr Lefebvre…


19 Commentaires (à cet article au 16 juin 2013)

Telplit permalien

10 juin 2013 15:54

Bonjour,

Je suis un jeune lecteur de La Question. Je crois commencer à cerner l’orientation générale du blog.
J’aimerais savoir ce qui distingue précisément ces propos d’un sédévacantisme clair et tranché. N’est-ce pas une preuve de “perte” de Foi d’affirmer que l’Église romaine, le Saint-Siège n’a plus la Foi ? Le « les portes de l’Enfer ne prévaudront pas contre Elle » (l’Église) ne vient-il pas s’opposer radicalement à ce refus obstiné de se “rallier” au Saint-Siège, en dépit de la crise actuelle de l’Église ?

 

La Question permalien*

10 juin 2013 23:02

Telplit,

L’orthodoxie d’une doctrine provient de sa conformité à l’enseignement constant de l’Église, c’est la condition sine qua non de validité tant d’un Concile que de l’enseignement des Papes. Ce principe manifeste de façon limpide la « mens catholica » : l’autorité est au service de la vérité ; elle est un moyen pour que la vérité soit communiquée.

L’autorité, autrement dit, ne crée pas la vérité, elle la reconnaît, la garde et l’enseigne. Cependant, bien que l’actuelle défaillance de l’Autorité soit inhabituelle, de rares précédents montrent qu’elle est parfois possible, et la situation de l’Église depuis Vatican II en est un cas de figure exemplaire.

De la sorte, pour se protéger du modernisme, nous devons résister aux autorités ecclésiastiques quand elles s’écartent de la Tradition.

Soyons clairs : ce n’est pas par un jugement particulier que nous choisissons de ne pas suivre les enseignements de l’Eglise conciliaire, mais c’est en vertu du critère objectif qu’est la Tradition ; et un catholique – plus encore une société religieuse – a le droit de refuser les documents officiels du concile et ses décisions qui s’écartent de la Tradition.

La résistance à l’erreur est donc non seulement juste, mais de plus nécessaire afin de sauvegarder la sainte doctrine menacée par les enseignements faussés par l’idéologie moderniste de Vatican II.

Le sédévacantisme en revanche est fautif, car, excédant le droit de résistance à l’erreur que rappellent s. Thomas ou s. Robert Bellarmin : « il est licite de résister au Pontife qui… essaie de détruire l’Église. Je dis qu’il est licite de lui résister en ne faisant pas ce qu’il ordonne de faire et en empêchant l’exécution de sa volonté » (De Romano Pontifice, Lib. II, c.29), il prétend décider à la place de Dieu, et s’arroge le droit de juger qui est Pape ou ne l’est pas. Or, aucune autorité humaine ne peut démettre un Pape, voire le déclarer démis de sa charge. De par le droit divin qui entoure le successeur de saint Pierre, nul n’a le droit, c’est-à-dire aucun catholique, même très élevé dans la hiérarchie de l’Église, n’est autorisé à déclarer que le Pape n’est plus Pape. Ceci est impossible.

Pourquoi cette impossibilité ? Tout simplement parce que personne ne peut réaliser un jugement du Siège suprême, ni encore moins affirmer la déposition de celui qui l’occupe :

« Le Siège suprême n’est jugé par personne. » (can. 1556).

Le Pape reste donc dans sa charge, même si soutenant l’erreur. Telle est la position de l’Église. Et il doit être reconnu comme Pape, quelles que soient ses positions aventureuses. Cependant, il est du devoir catholique de résister à l’erreur et de ne pas suivre l’autorité lorsqu’elle n’enseigne plus la foi de toujours.

Voilà la position catholique, la seule et unique en vertu du principe :

« Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas de droit divin que saint Pierre a, et pour toujours, des successeurs dans sa primauté sur l’Église universelle, qu’il soit anathème. » Pastor Aeternus, Vatican I.

Pax Vobis +

****************************************************************

Lire :

– L’absence de Pape est impossible !
http://lebloglaquestion.wordpress.com/2011/08/02/labsence-de-pape-est-impossible/

– Le devoir de résistance de la Tradition catholique !
http://lebloglaquestion.wordpress.com/2012/09/16/le-combat-de-la-tradition-catholique/

 

Ndlr du CatholicaPedia : Comme toujours le blogue La Question a un raisonnement FAUX avec des arguments (citations) vrais (réelles)… Ces messieurs résonnent Église (en ordre) — tous leur exemples et toutes leur citations concernent l’Église catholique, bien que certaines sont des suppositions * — alors que la situation actuelle, depuis octobre 1958, concerne une autre “église” qui n’est plus catholique mais Conciliaire !!! « L’Église sera éclipsée, le monde sera dans la consternation. » (Notre-Dame à La Salette)

* : Supposition : n. f. Proposition que l’on suppose comme vraie ou comme possible, afin d’en tirer quelque induction. (Dictionnaire de L’Académie française 8e édition (1932-1935))

* * *

Concernant leur « absence de Pape est impossible »… ils détournent le sens des mots et des phrases de Pastor Aeternus pour justifier leur pseudo démonstration !!!

Bien sûr que l’absence de Pape est possible !!! puisque les périodes de vacance sont plus ou moins longue… NB : L’Église n’a jamais condamner le sédévacantisme… puisqu’il arrive naturellement et régulièrement !

Concernant leur « devoir de résistance de la Tradition catholique »… ils justifient la position boiteuse de la F$$PX « Il est vital de conserver la Foi et la Doctrine de l’Église en résistant à l’autorité lorsqu’elle s’égare (…) »

 

Dans les commentaires suivant, tout comme le blogue La Question qui a un raisonnement FAUX avec des arguments (citations) vrais (réelles)… Ce Pélikan/JPB de l’Institut Mater Boni Consilii résonne à la Verrua ! en nous parlant de “succession matérielle” et de “succession formelle” en détournant un texte du Cardinal Billot qui théorisait dans une Église (en ordre) et nous rappelle l’anathème du Concile de Vatican (…pas besoin de préciser Ier puisque Vatican d’Eux est d’EUX !) — tous leur exemples et toutes leur citations concernent l’Église catholique, bien que certaines sont des suppositions (* voir ci-dessus) — alors que la situation actuelle, depuis octobre 1958, concerne une autre “église” qui n’est plus catholique mais Conciliaire !!!

Le problème essentiel et majeur dans ce genre de polémique (mille fois rabâchées) EST que nous ne parlons pas de la même “église” : l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique ! Cf. Ils ontTout Détruit : http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Ils_ont.pdf

 

Voyons donc maintenant cette ténébreuse alliance… contre le sédévacantisme… entre “l’una cum” des partisans F$$PX et le “non una cum” des partisans IMBC :

Pélikan permalien ( laïc guérardien de l’IMBC)
16 juin 2013 21:33

 

Les 19 objections s’écroulent comme un château de sable balayé par les vagues de la mer à cette seule sentence :

« Puisqu’il est donc certain qu’un Pape qui est devenu hérétique incorrigible n’est pas automatiquement destitué et doit être destitué par l’Église et que l’Église n’a pas puissance sur la Papauté, et que l’Église a puissance au-dessus de l’union de Pierre avec la Papauté, en tant qu’elle est son œuvre, il faut dire que, quand Pierre, devenu hérétique incorrigible est déposé par l’Église, il est jugé et déposé par une puissance supérieure non à la Papauté mais à l’union entre la Papauté [MATIÈRE] et Pierre [FORME]. »

– Cardinal Cajetan, De Comparatione Auctoritatis Papæ et Concilii, c. XX .1511-

Mais comme SEUL le Christ, qui a institué la Papauté, sait si l’occupant du Saint Siège est déposé ou non, il nous faut, tant que cet occupant est sur le trône de Saint Pierre et que la mort ne l’a pas frappé, le reconnaître comme Pape au moins « matériellement » de l’Église.

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Calixte permalien
16 juin 2013 21:42

 

Relisons le cardinal Pie, qui montre que le Pape peut parfois faillir dans ses jugements :

« Jésus- Christ a promis à ses apôtres, et par dessus tout au chef des apôtres, d’être avec eux jusqu’à la consommation des siècles. Toutefois, les successeurs des apôtres (les évêques) n’ont point hérité de l’infaillibilité, ni surtout de l’impeccabilité ; et le successeur de Pierre lui-même, infaillible dans la doctrine, peut se montrer plus ou moins sage, plus ou moins fort en face des difficultés qui surgissent, des solutions qui sont proposées, des déterminations qui doivent être prises. » (Mgr Pie, œuvres de Mgr de Poitiers, Tome IV, p. 270).

Le problème, terrible s’il en est du sédévacantisme, c’est qu’il oublie que l’Église, divine et humaine, en la personne du Pontife, peut parfois, comme l’écrit Mgr Pie, se montrer « plus ou moins sage, plus ou moins forte ».

Or les fidèles séduits par les fumées illusoires d’un discours prônant la vacance du Saint-Siège, érigent leur jugement personnel en décision universellement, immédiatement exécutoire, et finalement, croyant demeurer catholiques, sombrent dans le schisme et l’hérésie.

Le Libellus fidei adressé par Adrien II au VIIIe Concile de Constantinople (Mansi XVI, col. 126) nous maintient donc sur la bonne voie. Évoquant à propos d’Honorius le droit des fidèles à résister au pape prévaricateur, il rappelle qu’il est “ licite ” aux inférieurs de résister aux directives de leurs supérieurs et de rejeter leurs erreurs, dans le seul cas d’hérésie. Il ajoute que pourtant aucun patriarche ni aucun évêque n’aurait, même dans ce cas, le droit de proférer une sentence d’anathème si ce n’est du consentement préalable du Souverain Pontife Lui-même.

Chacun doit donc résister à l’hérésie et la combattre, même venant d’un pape. Mais pour juger le pape et prononcer une sentence de condamnation contre lui, nul n’est qualifié pour le faire.

 

Collusion ? Vous avez dit collusion ?!…

Ndlr du CatholicaPedia : Bis (ter, quater,…) repetita…

Toujours pour l’Église Catholique !!!… — tous leur exemples et toutes leur citations concernent l’Église catholique, bien que certaines sont des suppositions * — alors que la situation actuelle, depuis octobre 1958, concerne une autre “église” qui n’est plus catholique mais Conciliaire !!! « L’Église sera éclipsée, le monde sera dans la consternation. » (Notre-Dame à La Salette)

Le problème essentiel et majeur dans ce genre de polémique (mille fois rabâchées) EST que nous ne parlons pas de la même “église” : l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique ! Cf. Ils ontTout Détruit : http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Ils_ont.pdf

Et on rajoute au passage… un p’tit coup sur Honorius…

 

 

 

Written by Pierre Legrand

juin 18th, 2013 at 3:54 pm

Posted in La Question,Opposition au Ralliement,sedevacance

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Le « branding » de la F$$PX… (suite) : Abbé Patrick Girouard

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Suite à notre article sur « Le « branding » de la F$$PX », un correspondant nous a transmis – en commentaire –, la déclaration de l’abbé Girouard – sous forme de sermon – sur le « branding » :

Charles lien permanent

Voici le sermon de M. l’Abbé Patrick Girouard du 2 juin 2013 à Aldergrove (Colombie-Britannique – CANADA) :
SERMON

Au nom du Père, et du Fils, et du St Esprit, Ainsi soit-il !

Ab-Girouard

Abbé Patrick Girouard, ex-F$$PX au Canada

Je serai bref dans ce sermon parce que je vous ai déjà lu notre « Énoncé de Mission », et que j’en reparlerai. Mais ce que je voudrais vous dire aujourd’hui, c’est que ceci est bien évidemment ma première messe depuis… C’est ma première messe depuis mon retour d’exil. Et… j’aimerais dire quelques mots pour corriger un peu ce qui a été dit à mon sujet durant mon absence par l’abbé Wegner et les autres prêtres, qui ont dit, en résumé, que je n’avais pas parlé avec l’abbé Wegner avant de prêcher mes sermons etc. etc. Or ceci est incorrect, et n’est pas une déclaration vraie. En fait, j’ai parlé avec lui à plusieurs reprises…

En juillet l’année dernière, durant un appel téléphonique de 80 minutes, je lui ai fait part des problèmes de la Fraternité ;
et puis en octobre, lors de sa visite à Langley nous avons eu une conversation de deux heures, et je lui ai parlé encore des problèmes de la Fraternité. Et puis, en novembre, Je lui ai envoyé deux courriels avec une question très importante au sujet de Mgr Fellay, et j’attends toujours la réponse au second courriel. Si je passais mon temps à attendre des réponses, j’atteindrais probablement l’âge de la retraite avant de les recevoir ! Et c’est pourquoi j’ai décidé de prêcher.
L’autre motif est que la raison pour laquelle quelqu’un pose une question, c’est parce qu’il a réellement une question à poser ! Si vous en connaissez déjà la réponse, ça ne sert à rien de poser une question, à moins que vous ne soyez un professeur ! Je n’ai donc plus aucune question à lui poser.

J’ai vu les documents qui nous sont venus de Mgr Fellay, spécialement sa Déclaration du 15 avril 2012, qu’il a présentée au Cardinal Levada, comme base d’un accord avec Rome. Et quand vous la lisez, vous réalisez que la Fraternité a un sérieux problème, parce que cette déclaration est une proposition d’accord avec Rome où Mgr Fellay accepte le nouveau Code de Droit Canon ; où il dit aussi que la Nouvelle Messe a été promulguée légitimement ; et où il dit aussi qu’il reconnaît le magistère de l’Église d’aujourd’hui, et qu’il est prêt à signer une Profession de Foi qui, comme je vous l’ai déjà expliqué dans mes sermons, la Profession de Foi de 1989 du Cardinal Ratzinger est très mauvaise, spécialement dans son troisième point, ce qui veut pratiquement dire que les prêtres devront faire se serment de fidélité composé et publié en 1989, et qu’ils devront accepter de se soumettre au magistère moderne, c’est-à-dire aux enseignements modernes du Pape.

Donc j’ai prêché contre le Préambule, c’est-à-dire que lors du Prône du 10 mars, j’ai annoncé cela au sujet du Préambule ; j’ai aussi parlé de la Lettre des 37 prêtres, et j’ai annoncé le fait que le Carmel d’Allemagne a décidé de quitter la Fraternité pour les mêmes raisons, et… j’ai aussi parlé au sujet de l’expulsion du Père Raphaël du monastère de Silver City. Je pensais que les fidèles avaient besoin de savoir ces choses. Mais la réaction fut de me transférer à St-Césaire, et cela avec l’ordre spécifique de rester silencieux, et de ne pas communiquer ces choses aux fidèles, et que je ne pourrai à l’avenir critiquer les supérieurs, ni démontrer aucun manque de respect ou de confiance envers eux ou leurs actions. Et donc, en pratique, ce qu’on me disait c’est : « Nous prendrons soin de vos besoins matériels, et vous serez dans une belle maison, et une belle chapelle à St-Césaire près de Montréal, et en échange pour cette belle sécurité vous demeurerez silencieux au sujet de toutes ces choses. »

Et j’ai refusé. Je ne puis demeurer silencieux, ce serait un péché pour moi, et j’ai donc refusé, et je suis allé… je suis allé en exil, comme vous le savez. Et je suis revenu il a y environ deux semaines, parce que vous aviez eu une série de rencontres, à peu près à chaque dimanche après la messe. Et vous y avez étudié ces documents et quelques articles que je vous ai écrits d’au loin, et vous avez étudié des copies du magazine « The Recusant », etc. etc. Et vous avez eu la même réaction que tout Catholique bon et normal aurait eue face à ces documents, et vous avez compris qu’on vous a trompés depuis les deux dernières années, que la Fraternité a fait un virage à 180 degrés, et c’est cela qui vous a décidé à créer votre propre chapelle. Parce que vous saviez que vous pouviez me faire confiance, que je vous prêcherais la vérité ; parce que pour pouvoir le faire maintenant, il faut que je souffre et que j’accepte de faire des sacrifices. Nous nous sommes donc organisés, et nous avons aujourd’hui la première Messe de notre fondation : La chapelle de « St Joseph Défenseur de l’Église ».

Et une des choses que je voudrais partager avec vous de ma conversation d’octobre avec l’abbé Wegner, le fait qui explique pourquoi vous n’entendez plus la Fraternité critiquer de façon forte, de manière vigoureuse, les maux de Vatican II, les maux de la Nouvelle Messe, ou ce qui se passe à Rome. Vous pensiez peut-être que c’était simplement un oubli, que la Fraternité a oublié son rôle d’expliquer la vérité et de combattre contre l’erreur. Ou alors qu’il ne s’agissait que d’une omission fortuite, parce que votre prêtre, dans telle paroisse, ne pensait pas à en parler… Eh bien, c’est ce que j’ai dit à l’abbé Wegner. Je lui ai dit, à l’abbé Wegner :

« M. l’abbé, regardez le site DICI, voyez la revue The Angelus et le site de la FSSPX des USA, regardez le site de l’abbé Couture en Asie, regardez partout, et vous ne voyez plus l’esprit de combat contre Vatican II et la Nouvelle Messe. Il me semble que la Fraternité est devenue comme un sabre émoussé dans les mains du Seigneur ; qu’il n’y a plus de tranchant ; que c’est une arme inutile ! »

Et je pensais qu’il allait me dire : « Oh ! Mais vous êtes dans l’erreur ! » Ou bien : « Réellement, M. l’abbé, nous sommes toujours forts, et nous combattons toujours, et, vous savez, vous avez une fausse perception, comment pouvez-vous dire cela ? » Je fus donc vraiment chamboulé lorsqu’il se dit d’accord avec moi, et qu’il me dit : « Oui, M. l’abbé, ce que vous dites est vrai ! »

Eh bien ! Voici que l’abbé Wegner est d’accord avec moi ! Donc je me suis dit que je faisais des progrès. J’ai pensé, alors : « c’est bien, puisque maintenant il comprend le problème, peut-être que nous allons reprendre le combat ! » Mais lorsque la mâchoire m’est tombée, ce fut quand il me dit que c’était là une bonne chose, que ce changement était bon ! De plus, il m’a expliqué comment cela s’était produit. Il m’a dit que cela n’était pas le fruit du hasard, ni parce que les prêtres seraient devenus paresseux ou qu’ils ont peur de Rome, non, non ! Il a dit :

« Il s’agit en fait d’une décision venant de Menzingen ». « Oui, M. l’abbé Girouard, et cette décision de Menzingen fut prise parce que nous avons été « marqués » ! »

Alors là, vous savez… Je ne sais pas, mais j’avais toujours cru qu’on « marquait » le bétail… Or voici qu’il me dit que la Fraternité a été « marquée » ! Alors… Je fus en mesure de continuer à marcher, je ne suis pas tombé raide mort, mais…

Et alors il m’a dit : « Mais oui, M. l’abbé, c’est bien vrai, et j’en suis l’instigateur ! » Oh, vous l’avez fait, comment l’avez-vous fait ? « Eh bien, quand j’étais Supérieur de District en Hollande j’ai rencontré, et en suis devenu l’ami, le Président d’une compagnie… » (Et alors il m’a nommé cette compagnie au nom Flamand, trop bizarre pour qu’on puisse s’en rappeler, mais il m’a dit qu’il s’agissait de la 5ème compagnie la plus florissante en Hollande. Il s’agit donc d’une compagnie très importante et qui réussit bien). « …et il y a environ deux ans j’ai visité par là-bas, et j’ai rencontré cet homme à nouveau, et je lui ai demandé de s’occuper de la Fraternité, et de faire le « branding », le « marquage », de la Fraternité, parce que cette compagnie se spécialise en effet dans le branding. »

father_desk_225x150Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est le « branding » je vais vous l’expliquer brièvement. Le « branding » est fait par une compagnie qui… par exemple… Supposons qu’elle prenne Coca Cola comme client. Donc Coca Cola va engager cette compagnie et lui dira : « Faites mon branding », et cette compagnie va envoyer du personnel aux bureaux de Coca Cola et partout pour étudier l’industrie de Coca Cola, et pour étudier la publicité de Coca Cola, et pour boire une tonne de Coca Cola ! Soit, en résumé, pour avoir une connaissance aussi grande que possible de Coca Cola. Et ensuite ces gens vont étudier toutes les autres compagnies qui produisent du cola. Donc ils vont étudier Royal Cola, Pepsi Cola, King Cola etc. etc. Et ils vont essayer de comprendre, et ils vont boire énormément de cola bien sûr, et ils vont essayer de découvrir comment, en quoi, la compagnie Coca Cola pourrait se distinguer d’une manière très frappante de toutes les autres marques. C’est ça le « branding » : Trouver la différence frappante de votre client et puis, à partir de là, avec l’image de marque, ils diront : « Bien, votre produit est spécial car il a un peu plus d’amertume ou un peu plus de pétillant, et la couleur en est plus sombre que celle des autres, et donc votre image de marque devrait être que »… Je ne sais pas… « Cola Cola vous donne un sursaut d’énergie ! » Je ne sais pas… « Coca Cola est un produit qui donne plus de vigueur que tous les autres ! » C’est un exemple de « branding ». Et donc l’abbé Wegner a demandé à l’homme de cette compagnie de faire le « branding » de la Fraternité. Et alors l’homme a dit : « Je vais me renseigner sur La Fraternité sur l’Internet, et je vais vous laisser savoir. » Quelques semaines plus tard, il téléphone à M. l’abbé Wegner et il dit : « M. l’abbé, je refuse, je refuse le contrat, parce que je me suis renseigné sur la FSSPX, et elle n’a pas un bon nom dans le public. Et je ne veux pas que mon entreprise soit entachée en vous ayant pour client. » L’abbé Wegner lui a dit : « Bien, au moins donnez-nous une chance, veuillez entendre notre côté de l’histoire, ce que nous avons à dire ! Je vais organiser une réunion pour vous et Mgr Fellay à Menzingen, en Suisse et, au moins, donnez-nous la chance de répondre à toutes vos questions et, après, vous déciderez ! » Alors l’homme a dit : « C’est juste ! » Donc ils ont organisé la réunion à Menzingen, et l’abbé Wegner m’a dit que l’homme y est allé et qu’il y a posé cent cinquante questions à Mgr Fellay, et que Mgr Fellay a répondu à toutes ces questions, et que cela a duré six heures ! Pendant six heures ! Et à la fin cet homme a dit : « D’accord, Je vais prendre le contrat de la Fraternité, et je ferai votre image de marque. » Donc je ne sais pas exactement combien de temps cela a pris, quelques mois… Et je ne sais pas combien ça a coûté, mais euh… j’ai parlé avec certaines personnes, et ils pensent que c’est un paquet d’argent, et j’aurais bien voulu qu’ils nous donnent cet argent, car nous pourrions avoir une belle église ici, actuellement !

Et ensuite le président de cette compagnie a donné la conclusion à l’abbé Wegner et à Mgr Fellay, la conclusion de toute l’enquête sur l’image de marque, et il dit à l’abbé Wegner et à Mgr Fellay : « Mgr Fellay, le résultat de mon enquête c’est que, pendant les quinze dernières années, vous aviez tout faux ! Vous n’aurez jamais plus de fidèles, ni plus de gens à venir à vos églises, si vous continuez de cette manière ! Parce qu’en ce moment, l’Église de Vatican II est comme un vieil homme mourant, et c’est comme un mourant étendu dans la rue, comme ça : Ils perdent leurs séminaires, ils perdent leurs monastères, ils vendent leurs églises et c’est une Église moribonde. Et vous avez vraiment une mauvaise image lorsque vous continuez à combattre cette Église. Ça vous fait paraître cruel, ou comme si vous exagériez, comme si vous bottiez quelqu’un qui est déjà en train de mourir. De sorte que votre nouvelle image de marque doit vous changer complètement. Vous devez arrêter d’argumenter ; vous devez cesser le combat. Vous devez plutôt vous concentrer sur le côté positif, et montrer la beauté de la liturgie traditionnelle, la beauté de la théologie traditionnelle, et de cette façon les gens vont vous voir non pas comme cruels ou amers ou autres choses comme ça. »

Et c’est donc pourquoi, depuis le « branding » de la Fraternité, DICI a changé, les sites FSSPX ont changé, The Angelus a changé. Et, un fait assez intéressant : Si vous prenez le premier numéro du nouvel Angelus, qu’est-ce que l’abbé Wegner y disait ? Prenez-le, si vous l’avez, et lisez-le : Il dit que « nous ne mettrons plus l’accent sur le combat et la lutte, mais nous allons mettre l’accent sur la beauté du chant grégorien, la beauté de l’art », et ainsi de suite. N’hésitez pas à le lire. Cela est exactement le « branding » de la Fraternité ! Et, vraiment, j’ai dû remettre ma mâchoire en place parce que je me disais : « Je pensais que s’il y avait eu une personne au monde qui avait l’autorité, et qui savait mieux que quiconque ce qu’est la marque ou la définition de la Fraternité, ç’eût été son fondateur, Monseigneur Marcel Lefebvre ! » Pas un laïc qui n’est même pas un catholique, qui n’est même pas un traditionaliste ! Comment osez-vous aller demander à un païen de définir ce que nous sommes et ce que nous devrions faire ? C’est une folie complète ! Ils nous accusent de ne pas être surnaturels, or qu’est-ce que ceci ? De payer des centaines de milliers de dollars à cette compagnie, une société païenne, et de lui dire : « Et, bien ! Oubliez Coca Cola, et faites le « branding » de la FSSPX ! » Au lieu d’écouter le fondateur, au lieu de lire le fondateur qui a dit qui nous étions, comme si ce que le fondateur a dit n’était plus assez bon, et que maintenant nous devrions avoir des païens qui nous disent quoi faire !

Alors nous refusons d’accepter cela, et c’est pourquoi nous avons commencé notre chapelle, ici, de « Saint Joseph Défenseur de l’Église ». Et aujourd’hui, ce matin, vous avez lu et vous avez signé cet « Énoncé de Mission » (NDLR : Vous pouvez lire cet énoncé au site : sacrificium.org), qui dit à tout le monde pourquoi nous faisons ce que nous faisons. Et ce n’est pas à cause d’émotions, ou de la colère, ou du ressentiment, ou de l’amertume. C’est parce que nous avons lu ces documents et nous avons compris que la Fraternité a été changée, et qu’elle a fait un virage à 180 degrés, et que nous ne faisons plus ce que nous devrions faire. Et c’est donc le seul moyen de pouvoir continuer… Nous ne faisons pas quelque chose de nouveau ici. Vous savez que je ne vous ai pas prêché, que je ne vous ai pas présenté dans des articles, des innovations. Nous poursuivons exactement ce pour quoi vous êtes venus à Langley, et ce que Langley ne fait plus, ce qu’aucune autre paroisse ne fait plus dans la FSSPX, parce qu’ils doivent suivre le Chapitre général de 2012, où maintenant ils acceptent le principe de la signature d’un accord avec Rome. Ça importe peu s’il n’est pas encore signé ; parce que vous avez accepté le principe, vous avez dit : « Mais oui, nous pouvons faire un accord avec Rome, sans la conversion de Rome ! »

Or nous refusons cela, parce que c’est une Révolution ! Nous continuons simplement, ici, dans cette salle, ce que nous avons fait depuis le début. Donc mes chers amis, nous aurons à continuer à prier les uns pour les autres pour être forts, et aussi de prier pour tous nos autres amis qui restent à la paroisse du Christ-Roi. Car je suis en contact avec d’autres, qui ne sont pas ici ce matin, et je leur ai donné ces articles et ces documents, et ils les étudient. Je ne les nommerai pas. Ils doivent prendre le temps d’étudier et être convaincus. Il y a donc d’autres personnes. Vous n’êtes pas seuls. Il y a d’autres personnes qui veulent continuer le vrai combat de la FSSPX. Prions donc les uns pour les autres, et pour eux aussi.

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Ainsi soit-il !

Source (avec vidéo) : http://www.sacrificium.org/fr/multimedia/video/sermon-de-m-l%E2%80%99abb%C3%A9-patrick-girouard-fsspx-le-2-juin-2013-%C3%A0-aldergrove-colombie

 

* * *

 

L’abbé Patrick Girouard a le mérite de nous dire « quelques vérités » ! Il n’en reste pas moins un « pur produit » d’Écône… avec les tares congénitales de cette dite Fraternité !!! « Le Pape… Le Pape… Le Pape… »

Et certainement aussi sur le Magistère universel de l’Église…

 

F$$PX voie sans issue !

 
Abbé Patrick Girouard

L’abbé Patrick Girouard voie de garage !

 

Sont-ils tous devenus des fidèles de sainte Pétoche ?

without comments

Le Catéchisme de la « Crise dans la Fraternité » !

Par un prêtre du District de France de la FSSPX

 

Sont-ils tous devenus des fidèles de sainte Pétoche ?

 

Incroyable mais vrai ! Après le Catéchisme de l’Église Catholique, voici le Catéchisme de la « Crise dans la Fraternité » !

 

C’est un très lourd pavé de pas moins de 94 articles, chacun de ceux-ci étant sensés répondre à une question bien précise, question posée en interne par un prêtre qui joue le rôle de « journaliste intervieweur ».

Nous verrons, pour chaque article de ce « catéchisme » si la réponse donnée est conforme aux « canons fraternels » et en quoi, elle peut en différer éventuellement et donner lieu à plusieurs interprétations.

Étant donné le nombre impressionnant de questions et de réponses, nous vous livrons le texte intégral de ce “catéchisme”, avec quelques commentaires en rouge. Courage ! Le plaisir vient en lisant !

 

 

I

 

1) Y-a-t-il vraiment eu une crise ?

Oui. Mgr Fellay parle d’une « épreuve très grande dans la Fraternité », « une épreuve majeure » (Écône, 7-9-2012) « Une épreuve douloureuse » avec « des problèmes graves » (Cor unum, nov. 2012) « La plus grande que nous ayons jamais eue. » (Écône, 1-11-2012)

Toute autre réponse nous aurait fort surpris !!!

2) Pourquoi parler de ces problèmes en public ?

Pour la simple raison qu’il ne faut « jamais dire que ces discussions théologiques sont une affaire de spécialistes et ne nous regardent pas. Il faut insister pour démontrer que c’est tout le contraire : parce qu’elles touchent à la foi, ces questions nous regardent tous éminemment, clercs et laïcs. Nous devons donc nous donner du mal pour en comprendre et pour en faire comprendre les enjeux. » (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

DONT ACTE !!!

 

3) Pourquoi traiter de ces problèmes sous forme de catéchisme ?

Parce que, comme le disait Mgr Fellay, « conscient de la nécessité vitale pour les âmes de prêcher à temps et à contre temps les vérités de la foi, l’Église catholique a toujours veillé à rendre accessible à ses enfants l’enseignement des vérités éternelles… Puissent les pages de ce Catéchisme éclairer les âmes de bonne volonté… » (Préface au catéchisme de la doctrine chrétienne)

L’enseignement des vérités éternelles sera en effet accessible plus dans le trésor doctrinal de l’Église que dans le catéchisme de la Fraternité ! En ce qui nous concerne notre choix est fait depuis longtemps !


 

4) En quoi a consisté la crise dans la Fraternité ?

« Il y a eu une contestation de l’autorité, une contestation radicale car elle l’accusait de ne plus conduire la Fraternité vers sa fin. » (Mgr Fellay Cor unum, nov. 2012)

Décidément la spécialité principale de la FSSPX semble être la « contestation de l’autorité » ! En l’occurrence, nous regrettons vivement qu’elle n’ait pas été plus « radicale » en ce qui concerne la contestation de l’autorité du Conciliabule V. II et tous ses défenseurs inconditionnels. Cette radicalité eût sans doute conduit la FSSPX à des conclusions plus catholiques et moins… schismatiques !


 

5) Mais cette épreuve n’a-t-elle pas été surmonté depuis le Chapitre de juillet 2012 ?

Non. « Il y a une méfiance envers l’autorité. » (Écône, 7-9-2012).

Qui l’eût cru ???!!! Depuis de nombreuses semaines c’est un flot incessant d’articles de lettres, de lettres ouvertes et de sermons de la part de l’opposition à Sa Majesté la FSSPX !


 

6) Pourquoi la guérison ne s’est-elle pas faite ?

Parce que, comme Mgr Fellay l’a reconnu lui-même : « Je suis bien conscient que cela ne se fait pas en un jour et que cela ne sert à rien de dire : ‘‘faites confiance’’. C’est après les faits, par les actes, que petit à petit cela pourra revenir. » (Écône, 7-9-2012).

Et les actes, Monseigneur, consisteraient principalement et prioritairement pour le malade à reconnaître qu’il est en véritable DENI de son état !… Malheureusement, le malade aime sa maladie et n’a aucune envie de s’en séparer même lorsqu’il la critique très vertement… comme il fait avec les conciliaires…


 

7) N’y a-t-il pas eu d’actes marquants posés par Menzingen depuis ?

Si bien sûr ! L’exclusion de Mgr Williamson.

Avez-vous déjà entendu parler du fameux « cautère sur une jambe de bois ? » Eh ! bien c’est cela même ! Cela produit l’effet peut-être inverse à celui attendu : « recristalliser » les opposants autour d’un évêque catalogué « ligne dure ». Sans se rendre compte que plus ils se rapprochent de Mgr Williamson, plus les opposants avalisent leur « exclusion » de fait de la dite FSSPX !


 

8) Mais est-ce suffisant pour conclure que la crise perdure ? Il faudrait prouver que, outre les défaillances disciplinaires, Menzingen continue son errance doctrinale.

C’est justement ce que nous comptons faire : expliquer en quoi et pourquoi Menzingen continue de faire fausse route.

Là cela devient intéressant et nous attendons tous ces prêtres au tournant car je crains que nous ne soyons déçus au bout du compte !…


 

9) Pourquoi à Menzingen ferait-on fausse route ?

Parce que les autorités de la Fraternité refusent de lever l’ambiguïté qu’elles ont créée !

 

10) Quelle est cette ambiguïté ?

Elle est double et concerne l’imposture de deux actes posés par Benoît XVI qui ne favorisent la Tradition que matériellement et que Mgr Fellay présente comme des actes qui seraient formellement en faveur de la Tradition.

Qu’est-ce que je vous disais !!! Ces pauvres prêtres n’ont trouvé que cela, empêtrés qu’ils sont dans leur logique ratzinguérienne… Tiens ! cela me rappelle un autre materialiter/formaliter… Suivez mon regard !…


 

11) Que veulent dire ces mots barbares ?

Quand vous disposez de ciment, de sable et de gravier, vous avez matériellement une maison mais pas formellement. La différence est de taille.

Ah ! oui ! surtout qu’il serait vain de dissocier les deux pour espérer avoir une maison digne de ce nom !!!


 

 

II

 

12) Quel est le premier acte posé par Benoît XVI qui pose un problème ?

Il s’agit du Motu Proprio de Benoît XVI sur l’usage de la Liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970. Mgr Fellay prétend que « par le Motu Proprio Summorum Pontificum, le pape Benoît XVI a rétabli dans ses droits la messe tridentine, affirmant avec clarté que le Missel Romain promulgué par Saint Pie V n’a jamais été abrogé. » (Menzingen, 7-7-2007)

C’est Benoit en personne qui pose (posait !) problème Messieurs les clercs… mais votre esprit schismatique vous interdit de le voir !


 

13) Où est l’ambiguïté ?

Le Motu Proprio dit en réalité que la Messe Traditionnelle n’a jamais été abrogée en tant que forme extraordinaire mais qu’elle a été abrogée en tant que forme ordinaire. Par cet acte, Benoît XVI fait perdre au rite romain de la Sainte Messe, de jure, sa condition d’unique forme ordinaire et officielle et la relègue à la condition de « forme extraordinaire », après l’avoir humiliée en comparant sa sainteté à celle du « rite bâtard ». Malgré ces faits, il n’existe aucun document officiel de Menzingen condamnant ce concubinage liturgique.

Nous sommes là en pleine folie intellectuelle ! Comment un « pape » de la secte conciliaire aurait-il pu déclarer autre chose sans reconnaître implicitement l’illégitimité totale et absolue de sa synaxe protestante ? ET d’autre part comment Menzingen aurait-il pu commettre un texte officiel sans reconnaître du même coup qu’il ne reconnaît pas la légitimité de l’autorité en question ? En réalité la coexistence de deux rites que tout oppose n’est pas catholique et ne saurait provenir de l’Église Catholique !


 

14) Mais cela c’est votre façon de voir.

Non, cela a été aussi vu et dit aussi par l’abbé de Cacqueray dans la Lettre aux Amis et Bienfaiteurs 2009. Le Motu Proprio, est-il dit, ne « correspondait et répondait » que « dans sa matérialité, au premier préalable suggéré par la Fraternité. » (Suresnes, 31-12-2008).

De plus, Mgr Lefebvre, après avoir réalisé son erreur lors de l’accord avec Rome en mai 1988, nous avait bien mis en garde après les sacres : « Vous voyez bien qu’il voulait nous ramener à l’Eglise conciliaire… ils veulent nous imposer ces nouveautés pour en finir avec la Tradition. Ils n’accordent rien par estime de la liturgie traditionnelle, mais simplement pour tromper ceux à qui ils le donnent et diminuer notre résistance, enfoncer un coin dans le bloc traditionnel pour le détruire. C’est leur politique, leur tactique… » (Écône, 9-9-1988)

Mais pourquoi les « romains » se gêneraient-ils puisque vous reconnaissez leur autorité Messieurs les prêtres ? Mgr Lefebvre, de pieuse mémoire, a sans doute reconnu dans le passé quelques erreurs mais n’en a jamais tiré de réelles conclusions d’ordre publique !

 

15) Que devait donc répondre Mgr Fellay ?

Ce que la Fraternité avait répondu en son temps face à une action similaire de Rome (indult du 3-10-1984). Le Supérieur Général de la Fraternité Saint Pie X rappelait que cet indult était « ruineux pour la métaphysique du droit ». Il ne pouvait s’agir là que d’un « argument ad hominem » car « ses conditions sont inacceptables ». Le « catholique ne peut, s’il a le sens de l’Église, considérer l’indult comme le fondement véritable de sa requête ». (Cor unum, juin 1985)

« argument ad hominem »… « métaphysique du droit »… nos clercs se gorgent d’illusions lexicales et syntaxiques pour faire passer une pilule qui de toute manière ne comporte que du poison !…

 

16) Donc, au sens strict, le premier préalable de la Fraternité n’avait pas été atteint.

En effet, la déclaration du Chapitre de 2006 parlait de « la nécessité des deux préalables » dans les « échanges avec Rome ». Une note rappelait le premier : « La liberté entière et sans conditions pour la Messe tridentine. » Or la libération de la messe outre l’imposture déjà vue, n’était pas sans condition. L’article 2 du Motu proprio donnait cette liberté sans « aucune autorisation, ni du Siège apostolique ni de son Ordinaire » seulement pour les « Messes célébrées sans peuple ».

Ah ! messieurs les clercs ouvrez les yeux ! Ne voyez-vous pas toutes les ruses du « serpent » et de son maître le Prince de ce monde ? D’un premier article, carrément IMPOSSIBLE, on glose sur un second encore plus pervers puisque réduisant la liberté (!) aux messes célébrées sans peuple !…

 

17) On aurait donc dû ne pas aller plus loin dans les contacts romains ?

Pour respecter le plan établi par le Chapitre de 2006 : Oui. Pourtant Mgr Fellay fera le contraire puisqu’il écrivait, après avoir rappelé « l’approche hégélienne de Benoît XVI selon laquelle le changement, qui était nécessaire, ne peut cependant pas être en rupture avec le passé » : « Par rapport à Rome, ne sachant trop comment et quand les choses peuvent évoluer, nous préférons préparer le terrain des discussions par un groupe ad hoc et ne pas nous laisser prendre par surprise, si surprise il y a. » (Cor unum, 16-7-2007)

Saint Pragmatisme, priez pour nous ! Mgr ne fait qu’appliquer celui qui a toujours été en vigueur dans la FSSPX !

 

 

III

 

18) Quel est le deuxième acte posé par Benoît XVI qui pose un problème ?

Il s’agit du Décret de la levée de l’excommunication latæ sententiæ des évêques de la Fraternité, (21-1-2009) qui lui non plus ne correspondait pas au deuxième préalable émis par le Chapitre de 2006, à savoir : « le retrait du décret d’excommunication des quatre évêques de la Fraternité ».

Car, comme en 1988, « pour Rome le but des colloques est la réconciliation, comme le dit le cardinal Gagnon, c’est-à-dire le retour de la brebis égarée dans la bergerie. Quand nous pensons à l’histoire des relations de Rome avec les traditionalistes de 1965 à nos jours, nous sommes bien obligés de constater que c’est une persécution sans répit et cruelle pour nous obliger à la soumission au Concile. La Rome actuelle conciliaire et moderniste ne pourra jamais tolérer l’existence d’un vigoureux rameau de l’Église catholique qui la condamne par sa vitalité. » (Mgr Lefebvre, Écône, 19-6-1988)

Vous voilà prévenus !! C’est Mgr qui le dit ! Sa dernière phrase citée est claire non ?

Ainsi tournerez-vous indéfiniment en rond… à moins que vous ne finissiez par y vendre votre âme !…

 

19) Mais « retrait » ou « levée » peu importe, non ?

« La Fraternité se refuse à demander “une levée des sanctions”. Elle cherche à obtenir “le retrait du décret des excommunications” et il n’échappe à personne que les termes qu’elle a employés pour traduire sa requête l’ont été à dessein. Elle veut que soit bien manifestée sa conviction de la nullité des sanctions. » (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

Et vous croyez que ceux d’en face vont gober cela ? ? ? Naïveté ou aveuglement ? Ou les deux ?

 

20) Mais le résultat est là et, malgré tout, il est positif !

« S’il s’agit réellement du retrait du décret – et non pas d’une levée des excommunications – il sera alors le commencement de la réparation de l’injustice inouïe que l’on sait et nous pourrons nous en réjouir. Si, en revanche, il s’agissait d’une “levée des excommunications”, les choses seraient tout autres. Il ne correspondrait pas à notre deuxième préalable et ne laverait nullement nos évêques du mauvais procès qui leur a été fait. Laissant alors accroire que les peines prononcées n’étaient pas nulles et qu’elles étaient peut-être même méritées, n’en résulterait-il pas, dans un certain sens au moins, un nouveau mal plus profond ? Rome aurait alors enlevé, avec une apparence miséricordieuse, des sanctions qui se trouveraient, par le même acte, confirmées comme ayant été validement, voire légitimement portées. » (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

L’Abbé a tout compris… il n’en est que plus coupable !

 

21) Comment Mgr Fellay a-t-il réagi en public à la levée des excommunications ?

Il a exprimé sa « gratitude filiale au Saint Père pour cet acte qui, au delà de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, sera un bienfait pour toute l’Église… Outre notre reconnaissance envers le Saint Père, et envers tous ceux qui l’ont aidé à poser cet acte courageux, nous sommes heureux que le décret du 21 janvier envisage comme « nécessaires » des entretiens avec le Saint-Siège… Dans ce nouveau climat, nous avons la ferme espérance d’arriver bientôt à la reconnaissance des droits de la Tradition catholique. » (Menzingen, 24-1-2009)

Et voilà ! il y a une logique à l’enchaînement des choses ! Pour diner avec le maître et Prince… il faut une très longue cuiller !

 

22) Ce communiqué a-t-il été contesté à l’époque ?

Oui, lors d’une réunion de prieurs, l’un d’entre eux a fait remarquer que ce communiqué était mensonger, trompait nos fidèles et qu’il fallait clarifier les choses. Il prenait cette image : « Quand je commande un gâteau aux poires et qu’on me livre un gâteau aux pommes, je n’ai pas le droit de dire que j’ai obtenu ce que j’avais demandé ».

OUI ! mais c’est toujours un dessert ! et s’il vient de chez Pierre (Hermé !) il sera sans doute succulent !

 

23) Mgr Fellay a-t-il publiquement rectifié sa prise de position ?

Non. Le prieur fut l’année suivante muté et nommé vicaire dans un nouveau poste. Entre temps, Mgr Fellay écrivait dans le bulletin interne de la Société : « au moment même où je remis au Cardinal le bouquet pour le pape Benoît XVI, je reçus de ses mains le décret signé du cardinal Re et daté du 21 janvier. Comment ne pas y voir la main de Notre Dame ? Je vous avoue en être encore aujourd’hui stupéfait. Cela dépasse les attentes humaines, même si le décret parle de remettre les excommunications et non d’annuler celui de 1988, même si aussi le texte arrange les choses de manière à ne pas faire perdre la face au Saint-Siège. L’essentiel réside dans le fait que les excommunications – que nous avons toujours contestées – n’existent plus et que le chemin préconisé par nous des entretiens sur le fond (doctrine, foi, etc.) est reconnu comme nécessaire. Dans les circonstances actuelles, il me semble illusoire d’attendre davantage des autorités officielles. » (Cor unum, 8-2-2009)

Moralité : ya un Bon Dieu quand même ! Le prieur gourmand a été puni ! Ça lui apprendra à aimer les pâtisseries !!!

Pâtisserie, bouquet, main de Notre-Dame ? Mais c’est Blanche-Neige revisitée par Mgr !!! Sauf que les 7 nains sont à Rome et qu’ils ne s’en laissent pas compter ! La stupeur de Mgr ne serait-elle pas de l’ordre de la sidération diabolique ? C’est vrai que nous sommes dans un vrai conte de fées et que Blanche-Neige est une excellente pâtissière !

 

24) N’est pas en effet l’essentiel ?

Non, car « l’essentiel réside dans le fait que les excommunications n’existent plus » revient à dire qu’on se contente d’une chose matériellement alors qu’on la voulait formellement.

ENCORE !!! je vais finir par croire que l’un des sept nains – un infiltré sans doute – est un espion de l’Institut !!!!

 

25) Donc malgré ces « même si », Mgr Fellay considérait le deuxième préalable atteint.

Oui. Non seulement il allait enclencher les discussions romaines, mais il parlait déjà aux membres d’une « situation canonique, quand elle sera possible »« il faudra nécessairement tout un système de protection, comme l’envisageait si sagement Monseigneur Lefebvre, avec au sommet une commission de défense de la Tradition à Rome. » (Cor unum, 8-2-2009)

Ça fait beaucoup de « protections » et de « systèmes de défense » tout ça !!! Hélas ! nous ne sommes pas dans Star Treck – la guerre des étoiles !!!

 

 

IV

 

26) On allait donc partir dans les discussions romaines sur des bases fausses.

Tout à fait, car « nous n’avons pas la même façon de concevoir la réconciliation. Le cardinal Ratzinger la voit dans le sens de nous réduire, de nous ramener à Vatican II. Nous, nous la voyons comme un retour de Rome à la Tradition. On ne s’entend pas. C’est un dialogue de sourds. » (Mgr Lefebvre, Fideliter sept.-oct. 1988)

C’est le moins que l’on puisse dire Mgr ! Un vrai dialogue de sourds !! mais les malentendants ne sont pas là où on le croit généralement…

 

27) Mais on n’est plus à l’époque de Jean-Paul II.

« La pensée de Benoît XVI est-elle meilleure que celle de Jean-Paul II ? Il suffit de lire l’étude de l’un de nous trois sur La Foi au Péril de la Raison pour se rendre compte que la pensée du Pape actuel est également imprégnée de subjectivisme. C’est toute la fantaisie subjective de l’homme à la place de la réalité objective de Dieu. C’est toute la religion catholique soumise au monde moderne. » (Mgrs Williamson, Tissier de Mallerais, de Galarreta, 7-4-2012)

Sacré tarte ! doit-on la prendre aux pommes ou aux poires ? à la J-P II ou à la B. XVI ? En matière de desserts, tout est affaire de goût !!!

 

28) Pourtant même si les préalables n’ont pas été strictement atteints, médiatiquement et psychologiquement, ils ont montré que Benoît XVI était vraiment bienveillant envers la Fraternité et sa doctrine.

« En tant que subjectiviste il peut bien l’être, parce que les libéraux subjectivistes peuvent tolérer même la vérité, mais pas si elle refuse de tolérer l’erreur. Il nous accepterait dans le cadre du pluralisme relativiste et dialectique, à condition de rester dans la « pleine communion », par rapport à l’autorité et envers les autres « réalités ecclésiales ». Voilà pourquoi un accord même purement pratique ferait nécessairement taire progressivement, de la part de la Fraternité, toute critique du Concile ou de la nouvelle messe. En cessant d’attaquer ces victoires les plus importantes de toutes de la Révolution, la pauvre Fraternité cesserait nécessairement de s’opposer à l’apostasie universelle de notre lamentable époque et elle s’enliserait elle-même. » (Mgrs Williamson, Tissier de Mallerais, de Galarreta, 7-4-2012)

Ces braves clercs catéchistes semblent décidément préférer la tarte aux pommes !!! Ils ne veulent pas être pris pour des poires !!!

 

29) Mais quand Rome nous appelle pour discuter, on y court, Non ?

Non ! On ne se précipite pas : « Je poserai mes conditions à une reprise éventuelle des colloques avec Rome » Mgr Lefebvre (Fideliter sept.-oct. 1988). Remarquez bien que ces conditions sont posées pour reprendre les discussions pas pour signer un accord !

Des discussions sans fin pour ne pas déboucher sur un accord… c’est un peu comme si nos clercs regardaient leur tarte aux pommes mais n’y touchaient jamais ! Quel supplice ! Quel enfer ! Non ?!…

 

30) Quelles étaient ces conditions à une reprise éventuelle des colloques avec Rome si sagement envisagées par Monseigneur Lefebvre ?

« À ce moment-là, c’est moi qui poserai les conditions. Je n’accepterai plus d’être dans la situation où nous nous sommes trouvés lors des colloques. C’est fini ! Je poserai la question au plan doctrinal : « Est-ce que vous êtes d’accord avec les grandes encycliques de tous les papes qui vous ont précédés ? Est-ce que vous êtes d’accord avec Quanta Cura de Pie IX, Immortale Dei, Libertas de Léon XIII, Pascendi de Pie X, Quas Primas de Pie XI, Humani generis de Pie XII ? Est-ce que vous êtes en pleine communion avec ces papes et avec leurs affirmations ?

Est-ce que vous acceptez encore le serment antimoderniste ? Est-ce que vous êtes pour le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Si vous n’acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de réformer le concile, en considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédés, il n’y a pas de dialogue possible. C’est inutile ». Les positions seraient ainsi plus claires. » (Mgr Lefebvre, Fideliter sept.-oct. 1988)

On s’est cru plus fort que notre fondateur, et aujourd’hui les choses ne sont pas claires.

Pas claires ?! Quel euphémisme ! Mais qu’espèrent–ils ces clercs qui pourtant ne devraient pas ignorer la nature profondément double et hypocrite des modernistes ?

Leur fondateur s’est cru lui-même un peu plus fort que nos « modernes romains »… et il s’est cassé les dents sur une bête à sang froid prénommée Joseph…

 

31) Le travail de nos théologiens aurait-il manqué de clarté ?

Absolument pas. « De notre côté, nos experts ont bien montré l’opposition entre l’enseignement de l’Église pérenne et l’enseignement du Concile Vatican II avec ses suites. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

Non ! Ils sont forts ces théologiens !! Et ils ne manquent pas de clarté !!!

 

32) Quel fut le résultat de ces discussions ?

« Les discussions ont manifesté un désaccord profond sur presque tous les points abordés. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

J’vous l’disais ! Entre la poire et la pomme pas d’accord possible !

 

33) Pourquoi alors cette « proposition de la Congrégation romaine de reconnaître la Fraternité par un statut juridique de prélature personnelle à la condition de signer un texte ambigu ? » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

Les discussions romaines ont manifestés « qu’ils ne sont pas prêt à renoncer au Concile Vatican II » et ils veulent « nous y ramener » cependant le retour de la Fraternité pourrait « être utile » à l’Eglise conciliaire « pour cautionner le renouveau de la réforme avec la continuité. » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Illusions mortelles messieurs ! C’est votre mort programmée qui est cautionnée !

 

34) Mais Mgr Fellay était-il conscient de cela ?

Oui. « Nous avons donc reçu une proposition qui tentait de nous faire entrer dans le système de l’herméneutique de la continuité. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012) Et dans le même document, il dit être surpris de cette proposition de Rome.

Qui a mis un peu cannelle dans la tarte ? Vous ne voyez pas que Mgr en est tout déstabilisé ?

 

35) Surpris ou pas, que décide-t-il ?

D’abord de réunir les supérieurs de la Fraternité (sauf Mgr Williamson) à Albano pour prendre conseil (oct. 2011).

Le Prince en son conseil.

 

36) Que lui a-t-on dit pendant cette réunion ?

Les offres de Rome sont « confuses, équivoques, fausses et mauvaises pour l’essentiel. » « Leur préambule doctrinal » est « pire que le protocole de 1988 en particulier par rapport au Concile et au magistère post-conciliaire. » « Étant données les circonstances, il est certain qu’à la fin, après de longs palabres, nous n’arriverons à absolument rien. » Continuer les contacts va « nécessairement engendrer des maux pour le bien commun que nous possédons, pour la Fraternité et pour la famille de la Tradition. » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Ah ! la nostalgie africaine …les longs palabres après la chasse au buffle ! M’est avis qu’il y a urgence et qu’il faut marabouter ces affreux romains qui sont confus, équivoques, mauvais, etc… Allez messieurs à vos poupées et à vos aiguilles d‘argent !

 

37) A-t-il suivi ces conseils ?

Non.

NON ?!

 

38) Mgr Fellay a donc manqué gravement à la prudence ?

Oui, mais ce ne fut pas la seule faute. Car pour cela, il a fallu aller contre les volontés du Chapitre de 2006. Il y a donc eu, en plus d’une imprudence folle, une désobéissance grave.

Privé de tarte pendant un mois ! Aux grands maux les grands remèdes ! Vilain Mgr !

 

39) C’est-à-dire ?

En mars 2012, le Supérieur général écrivait à tous les membres de la Fraternité ceci :

« Les quelques actes posés par Benoît XVI ad intra qui touchent la liturgie, la discipline, la morale sont donc importants, même si leur application laisse encore à désirer… De jeunes évêques nous manifestent clairement leur sympathie… C’est peut-être à Rome que ces choses sont le plus manifestes ! Nous avons maintenant des contacts amicaux dans les dicastères les plus importants, également dans l’entourage du Pape ! »

Mgr Fellay pense assister à « la restauration de l’Église. Même si le retour d’un “Julien l’apostat” n’est pas à exclure, je ne crois pas que le mouvement puisse être arrêté. Si cela est vrai, et j’en suis persuadé, cela réclame de nous un nouveau positionnement par rapport à l’Église officielle. C’est dans ce contexte qu’il convient de se poser la question d’une reconnaissance de la Fraternité par l’Église officielle. Il s’agit d’un regard surnaturel sur l’Église et le fait qu’elle reste dans les mains de Notre Seigneur Jésus-Christ, même défigurée par ses ennemis. Nos nouveaux amis à Rome affirment que l’impact d’une telle reconnaissance serait extrêmement puissant sur toute l’Église, comme une confirmation de l’importance de la Tradition pour l’Église. Cependant, une telle réalisation concrète requiert deux points absolument nécessaires pour assurer notre survie : le premier est qu’il ne soit pas demandé à la FSSPX des concessions qui touchent la foi et ce qui en découle (liturgie, sacrements, morale, discipline). Le deuxième, qu’une réelle liberté et autonomie d’action soit concédée à la Fraternité, et qu’elle lui permette de vivre et de se développer concrètement. Ce sont les circonstances concrètes qui montreront quand le temps sera venu de « faire le pas » vers l’Église officielle. Aujourd’hui, malgré l’approche romaine du 14 septembre et à cause des conditions apposées, cela semble encore impossible. Quand le Bon Dieu voudra, ce temps viendra. Nous ne pouvons pas non plus exclure, parce que le Pape semble mettre tout son poids dans cette affaire, qu’elle connaisse un dénouement subit. » (Cor unum)

Voyez ! ils sont toujours prêts à croire le conte de fée possible ! Blanche-neige arrivant avec ses nains et tenant dans ses mains virginales (?) deux tartes, l’une aux pommes (entièrement empoisonnée jusqu’au trognon) et l’autre une tarte aux poires (entièrement fabriquée avec des produits de synthèse et des images virtuelles !)

Si avec de tels remèdes la FSSPX ne « fait pas le pas » vers le tombeau c’est qu’elle est vigoureuse ou protégée d’En-Bas !!!…

 

40) Comment a-t-il pu justifier un tel changement de direction ?

En méprisant toutes les mises en garde amicales et en annulant les décisions du Chapitre de 2006 qui le liaient.

Privé de tarte !!! Na !

 

41) À quoi pensez-vous par mise garde amicale ?

À celle-ci en particulier : « Aller dans le sens d’un accord pratique serait renier notre parole et nos engagements devant nos prêtres, nos fidèles, Rome et devant tout le monde. Une telle démarche manifesterait une grave faiblesse diplomatique de la part de la Fraternité, et à vrai dire, plus que diplomatique. Il serait un manque de cohérence, de droiture et de fermeté, qui auraient comme effet la perte de crédibilité et de l’autorité morale dont nous jouissons. Le simple fait de nous engager dans cette voie engendrera chez nous méfiance et division. (c’est fait !)

« Beaucoup de supérieurs et de prêtres auront un problème de conscience et s’y opposeront.

« L’autorité et le principe même de l’autorité seront remis en question et minés. En conséquence, ce n’est pas le moment de changer la décision du Chapitre de 2006 (pas d’accord pratique sans solution de la question doctrinale). » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10- 2011)

Pauvre Blanche-Neige ! Un vilain prieur d’on ne sait d’où lui a fait un croche-pied et elle s’est affalée avec les deux tartes qui deviennent immangeables pour un bon moment !

Question : Pierre Hermé, avez-vous un magasin à Rome ?

 

42) Que disait cette décision du Chapitre de 2006 ?

« Les contacts que la Fraternité entretient épisodiquement avec les autorités romaines ont pour seul but de les aider à se réapproprier la Tradition que l’Église ne peut renier sans perdre son identité, et non la recherche d’un avantage pour elle-même, ou d’arriver à un impossible “accord” purement pratique. Le jour où la Tradition retrouvera tous ses droits, le problème de la réconciliation n’aura plus de raison d’être et l’Église retrouvera une nouvelle jeunesse. » (Cor unum, oct. 2006)

C’est beau non ? au fait, vous avez pu contacter le magasin de Rome ? (pour les tartes…)

 

43) Que pensait Mgr Fellay des conditions du Chapitre de 2006 ?

« Le chapitre de 2006 donnait une ligne, on peut dire claire, mais j’ose dire trop abstraite. Elle est claire, on dit : les discussions avec Rome c’est pour les aider à retrouver la Tradition, on ne cherche pas dans ses discussions d’accord pratique. Quand Rome sera revenue, ce ne sera plus un problème. Comment est-ce qu’on le juge ? Jusqu’où ça va ? Est-ce total ou partiel ? Sur quels points ? » (Écône, 7-9-2012)

OUI !!!! Rome reviens-nous vite… et apporte-nous deux belles tartes nouvelles !!!

 

44) Qu’a-t-il fait de ces décisions claires ?

Il les a mis officiellement à la poubelle en mars 2012 dans le Cor unum.

OH ! le vilain ! Privé de tartes ! Na !

 

45) Comment cela ?

Par un sophisme.

Non !??? c’est quoi cette bête là ?

 

46) Lequel ?

Celui-ci : la prétendue « nouvelle situation » exige une nouvelle « direction » ; la décision du Chapitre de 2006 n’est pas un « principe », mais « une ligne de conduite qui doit régler notre action concrète ».

« Nous sommes ici face à un raisonnement dont la majeure est l’affirmation du principe de la primauté de la foi afin de rester catholique. La mineure est un constat historique sur la situation présente de l’Église, et la conclusion pratique est inspirée par la vertu de prudence qui règle l’agir humain : pas de recherche d’accord au détriment de la foi. En 2006, les hérésies continuent à fuser, les autorités mêmes propagent l’esprit moderne et moderniste de Vatican II et l’imposent à tous comme un rouleau compresseur (c’est la mineure). Impossible, avant qu’elles ne se soient converties, d’arriver à un accord pratique ; nous serions écrasés, mis en pièces, détruits ou soumis à des pressions si fortes que nous ne pourrions pas résister (c’est la conclusion). Si la mineure changeait, c’est-à-dire s’il y avait un changement dans la situation de l’Église par rapport à la Tradition, cela pourrait nécessiter une modification correspondante de la conclusion sans que pour autant nos principes aient changé en quoi que ce soit ! Comme la divine Providence s’exprime à travers la réalité des faits, pour connaître sa volonté, nous devons suivre attentivement la réalité de l’Église, observer, scruter ce qui s’y passe. Or, il ne fait aucun doute que depuis 2006, nous assistons à un développement dans l’Église, développement important et fort intéressant, quoique peu visible. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

Quelle bouillie pour les chats ! Ah… c’est ça un « sophisme » ? mais n’y en-a-t-il pas un plus grand encore qui consiste à dire ouvertement que l’esprit moderniste, hérétique, etc. ; puisse provenir de l’Église Une, Sainte, Apostolique et Romaine ? Et ce sophisme là ne le partagez-vous pas, Messieurs les clercs, avec votre supérieur que vous vouez aux gémonies ?

 

47) Où est l’erreur de ce raisonnement ?

Dans un aveuglement qui refuse de voir la réalité comme elle est : les autorités propagent toujours, en 2012, l’esprit moderne et moderniste de Vatican II !

Pour le cardinal Ratzinger, « il n’y a pas de Tradition. Il n’y a pas de dépôt à transmettre.

La Tradition dans l’Église c’est ce que dit le pape aujourd’hui. Vous devez vous soumettre à ce que le pape et les évêques disent aujourd’hui. Pour eux voilà la Tradition, la fameuse Tradition vivante, seul motif de notre condamnation. …C’est la tyrannie de l’autorité. » (Là l’hôpital se fout de la charité !) (Mgr Lefebvre cité par Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

LE « PAPE » A RAISON ! Dommage qu’il ne soit pas catholique !!!!!

 

48) Face à cet aveuglement, y a-t-il eu des réactions ou des oppositions ?

Oui, et de très bonne qualité. Comme l’avait prédit Mgr de Galarreta, « beaucoup de supérieurs et de prêtres » ont eu « un problème de conscience » et se sont « opposés ». Mais elles furent peu nombreuses en quantité, car « ne voit-on pas déjà dans la Fraternité des symptômes de cet amoindrissement dans la confession de la Foi ? » (Mgrs Williamson, Tissier de Mallerais, de Galarreta, 7-4-2012)

Quelle tristesse ! les chiens ne font pas des chats… ou l’inverse !

 

 

V

 

49) Mgr Fellay n’a-t-il pas été induit en erreur par « la contradiction qui règne à Rome » (Mgr Fellay, Dici 264) ?

Rome a toujours utilisé le même langage, erroné, mais clair et précis. En revanche, le Supérieur Général tout au long des dernières années a usé d’ambiguïté et d’imprécision dans ses communiqués officiels et ses interventions dans la presse.

« Erroné, clair, précis » : mais c’est tout le modernisme ça !!! Une tite part de tarte pour Mgr !!!

 

50) Ne pouvait-on pas se tromper sur les intentions du pape ?

Non !

Ah ? reprivé de tarte alors ?

 

51) Pourquoi ?

Parce que le mercredi 20 avril 2005, au lendemain de son élection, Benoît XVI, devant 114 cardinaux, adresse son premier Message au monde. Il y loue le Pape Jean-Paul II, « son enseignement et son exemple » :

« À juste titre, le Pape Jean-Paul II a indiqué le Concile Vatican II comme une “boussole” selon laquelle nous pouvons nous orienter dans le vaste océan du troisième Millénaire. Par conséquent, moi aussi, tandis que je me prépare à accomplir le service qui est celui du Successeur de Pierre, je veux affirmer avec force ma très ferme volonté de poursuivre la tâche de la mise en œuvre du Concile Vatican II, sur la trace de mes Prédécesseurs et dans une fidèle continuité avec la Tradition bimillénaire de l’Église… les Documents conciliaires se révèlent particulièrement pertinents au regard des exigences nouvelles de l’Église et de l’actuelle société mondialisée. » (Osservatore Romano, 21-4-2005)

On peut remonter comme ça jusqu’à… Jean XXIII ! Chiche ?

 

52) Que pensait Mgr Fellay de Benoît XVI au moment de son élection ?

« Très brièvement et pour résumer notre pensée en une image : si nous prenons l’allégorie de la chute libre pour qualifier le pontificat de Jean-Paul II, on peut présager que Benoît XVI essaiera d’ouvrir un parachute, dont nous ne connaissons pas encore la grandeur. L’effet du parachute est de freiner plus ou moins la chute, mais la direction reste la même, on continue à descendre. Cette situation pourrait en tromper plus d’un et faire croire que le temps de la restauration de l’Église est arrivé. À moins d’un miracle, cela n’est pas le cas. C’est bien Vatican II qui reste la norme ainsi que les grandes lignes directrices de la collégialité, de l’œcuménisme et de la liberté religieuse, l’emphase étant donnée sur l’œcuménisme avec les “plus proches” soit les orthodoxes, les anglicans et les juifs. Sur la question liturgique, il faut s’attendre à un renforcement de Ecclesia Dei et à une tentative de “réforme de la réforme.” » (Cor unum, juin 2005)

Et cela vous surprend messieurs ? je n’y connais rien en parachute mais il faudrait se renseigner pour savoir si Mgr n’a pas fait son service militaire dans les paras !!!

 

53) Et en 2012 où l’on fête les 50 ans du Concile avec des indulgences (des tartes ?) pour les fidèles qui assisteront à des conférences sur Vatican II ?

« On peut constater un changement d’attitude dans l’Église, aidé par les gestes et les actes de Benoît XVI envers la Tradition… La hiérarchie en faveur de Vatican II est en perte de vitesse… J’ai pu constater à Rome combien le discours sur les gloires de Vatican II que l’on va nous ressasser, s’il est encore dans la bouche de beaucoup, n’est cependant plus dans toutes les têtes. » (Lettre 14-4-2012)

Alléluia ! réjouissons-nous Folleville ! la délivrance est pour bientôt !

 

54) Soyez honnête, il y a du vrai dans ce constat.

Un peu de vrai qui cache beaucoup de faux. Mgr Lefebvre, lui dans ces jugements, n’omettait jamais l’essentiel : les principes. Dans une interview à la Revue Jesus, le Cardinal Ratzinger déclarait que « les valeurs » de « deux siècles de culture libérale » qui « sont nées en dehors de l’Église » avaient trouvé « place dans la vision que l’Église a du monde ». Mais que le climat n’étant plus à l’optimisme des années soixante, il fallait « maintenant chercher un nouvel équilibre. » Mgr Lefebvre remarquait à ce sujet :

« C’est clair : ce sont les droits de l’homme, la liberté religieuse, l’œcuménisme. C’est satanique. Et le Cardinal dit : “c’est une chose accomplie maintenant il faut chercher un nouvel équilibre”. Il ne dit pas qu’il faut enlever ces principes et ces valeurs qui viennent de la culture libérale, mais il faut essayer de retrouver un nouvel équilibre. Ce nouvel équilibre, c’est l’équilibre de l’Opus Dei : un extérieur de traditionalisme, un extérieur de piété, un extérieur de discipline religieuse, avec les idées libérales. Pas question de lutter contre les droits de l’homme, contre l’œcuménisme et contre la liberté religieuse. Alors pour cet équilibre il faut frapper un peu la théologie de la libération, un peu les évêques français à l’occasion du catéchisme, il faut donner, à ceux qui ont vraiment la nostalgie de l’ancienne messe, une petite satisfaction, et voilà ! En définitive, ils donnent une impression de vouloir retourner à la tradition, mais ils n’en ont pas la volonté. Alors il faut bien avertir nos fidèles, de façon qu’ils ne se laissent pas tromper, qu’ils ne se laissent pas eux aussi prendre par un extérieur de réforme traditionnelle mais qui les conduirait fatalement à l’adoption du libéralisme et des idées libérales. » (Saint-Nicolas du Chardonnet, 13-12-1984)

Mgr parlait d’or ! 28 ans après ne serait-il plus compris de ses propres disciples ? Il y a comme un problème, non ?! Ce qui prouve que les fameux « principes » n’ont pas suffi !

 

55) Mgr Fellay dit s’être trompé sur le pape parce qu’il a été trompé à Rome.

Il peut le dire mais sans le prouver. Le pape avait mis en garde publiquement Mgr Fellay et la Fraternité :

« Il devient clair ainsi que les problèmes qui doivent être traités à présent sont de nature essentiellement doctrinale et regardent surtout l’acceptation du Concile Vatican II et du magistère post-conciliaire des Papes… On ne peut geler l’autorité magistérielle de l’Église à l’année 1962 : ceci doit être bien clair pour la Fraternité. Cependant, à certains de ceux qui se proclament comme de grands défenseurs du Concile, il doit aussi être rappelé que Vatican II renferme l’entière histoire doctrinale de l’Église. Celui qui veut obéir au Concile, doit accepter la foi professée au cours des siècles et il ne peut couper les racines dont l’arbre vit. » (Benoît XVI aux évêques, 10-3-2009).

Un clerc averti en vaut deux… NON ?

 

56) Peut-être que Benoît XVI loue Vatican II par politique mais qu’au fond il n’y croit pas comme le prétendait Mgr Fellay, devant les prieurs réunis à Flavigny, à propos de la béatification de Jean-Paul II ? (13-2-2012)

Si Benoît XVI pense ce qu’il dit, c’est un moderniste. S’il ne le pense pas, c’est un hypocrite. Dans les deux cas la volonté d’un tel personnage ne vaut rien. Dans les deux cas, il est pour le moins déplacé de dire : « Pour le bien commun de la Fraternité, nous préférions de loin la solution actuelle du statu quo intermédiaire, mais manifestement, Rome ne le tolère plus. » (Mgr Fellay, lettre du 14-4-2012)

Mgr Fellay ne peut pas être plus royaliste que le roi !!!

 

57) Vous ne voyez que ce qui nous divise et jamais ce qui nous unit. Benoît XVI condamne tout de même « l’herméneutique de la rupture » !

Vous parlez comme un néophyte qui ignore tout de la doctrine moderniste. Tout est vivant pour eux, tout est histoire. Tout est continuité historique mais pas doctrinale car, pour un moderniste, la vérité évolue avec la vie du sujet Église.

Une part de tarte pour les clercs !

 

58) Mgr Fellay était peut-être mal conseillé ?

À Menzingen sûrement, mais pas dans la Fraternité. Des supérieurs majeurs, des évêques, des prêtres amis et supérieurs de congrégation ont averti Mgr Fellay. Des voix même à Rome le prévenaient de ne pas suivre le chemin qu’il prenait. Parmi eux le R.P. Ferre, secrétaire du cardinal Cañizares et d’autres. (source : Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Alors… même si Rome s’y met !… Décidément Mgr vous allez être privé de dessert !

 

59) Mais Mgr Fellay n’a fait aucune concession ou compromission avec Rome ?

Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Nous n’avons pas encore tous les documents. L’avenir nous le dira. En tout cas il y a cette étrange confidence de Mgr Fellay :

« L’entretien du 13 juin avec le cardinal Levada a bel et bien confirmé que le Vatican » nous a proposé « une solution canonique », sur la base de « ma lettre du 14-4-2012 »« il fallait dire en même temps qu’on était d’accord et qu’on n’était pas d’accord ». « Cette lettre extrêmement délicate semble avoir été approuvée par le pape et par les cardinaux. » (Cor Unum été 2012)

Ça rend fou non !? Ah ! les contradictoires ! si on pouvait s’en passer !…..

 

60) Dois-je vous rappeler que Mgr Fellay n’a rien signé le 13 juin 2012 ?

« Quiconque regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle, dans son cœur. » On peut très bien commettre un adultère spirituel en pensée ou en désir sans avoir pu réaliser son forfait.

Mgr à confesse !!! vite !

 

61) Mais vous jugez des intentions.

Neni ! Je lis tout simplement. Mgr Fellay reprocha aux évêques de la Fraternité leur vision « trop humaine et même fataliste » de l’Église (Lettre du 14-4-2012).

« Il faut accepter que les gestes de ces dernières années en notre faveur sont sous la gouverne de Benoît XVI. » (Ce qui est faux comme nous l’avons vu).

« Or ils indiquent une ligne – pas toute droite – mais clairement en faveur de la Tradition. » (Affirmation superficielle car matérielle et subjectiviste donc objectivement et formellement fausse).

« On est en train de faire des erreurs du Concile des super hérésies, cela devient comme le mal absolu, pire que tout… Cela est grave parce que cette caricature n’est plus dans la réalité ». On se demande si Mgr Fellay a vraiment compris le combat de Mgr Lefebvre qui disait : « Les réponses romaines à nos objections tendaient à démontrer qu’il n’y avait pas de changement, mais continuité de la Tradition. Ce sont des affirmations qui sont pires que celles de la déclaration conciliaire sur la liberté religieuse. C’est le vrai mensonge officiel. Il n’y a plus moyen de s’entendre, on est dans une évolution continuelle. Il devient impossible de parler. » (Mgr Lefebvre cité par Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Chacun reste dans sa logique interne ! C’est ce qui arrive quand le Pasteur est frappé !

« Elle aboutira logiquement dans le futur à un vrai schisme. » (Encore un sophisme malhonnête qui joue la corde sentimentale et non la réflexion froide. Dans une lettre qu’écrivit Mgr Lefebvre à Mgr de Galarreta en 1989 on peut lire : « Il me semble opportun d’analyser l’action du démon (lorsqu’on sert au démon un dessert sur un plateau, il se régale !!!) pour affaiblir ou réduire à néant notre œuvre. Prémonition ?! La première tentation consiste à maintenir de bons rapports avec le pape ou les évêques actuels. Évidemment il est plus normal d’être en harmonie avec les autorités que d’être en conflit avec elles. (Où l’on voit bien que Mgr se situe toujours là dans une optique de reconnaissance de Rome et de son autorité d’Église !) La Fraternité sera alors accusée d’exagérer les erreurs du Concile Vatican II, de critiquer abusivement les écrits et les actes du pape et des évêques, de s’attacher avec une rigidité excessive aux rites traditionnels et, en définitive, de présenter une tendance au sectarisme qui la conduira un jour au schisme.

Il est en effet moins aisé de voir la poutre dans son œil que celle dans celui du voisin d’en face !

Une fois mentionné le mot schisme on s’en servira comme d’un épouvantail pour faire peur aux séminaristes et à leur famille, les conduisant à abandonner la Fraternité d’autant plus facilement que les prêtres, les évêques et Rome elle-même prétendent offrir des garanties en faveur d’une certaine Tradition. »

Mais oui messieurs c’est ce qui s’est passé… par un juste jugement de Dieu !

« Et peut-être bien que ce fait est l’un des arguments qui me pousse à ne plus tarder à répondre aux instances romaines. Au point qu’à la question cruciale entre toutes, celle de la possibilité de survivre dans les conditions d’une reconnaissance de la Fraternité par Rome, nous n’arrivons pas à la même conclusion que vous. » (On ne peut être plus clair)

Chacun y va donc de son petit avis ! Entre la pomme et la poire, comment choisir ?

 

62) Mais cette lettre privée n’était pas destinée à être rendue publique.

Et alors ? A-t-on le droit de blasphémer en privée si on s’abstient de le faire en public ? Une intention perverse mais privée cesse-t-elle d’être une perversion ?

La perversion est ailleurs…

 

63) Menzingen a dit que celui qui était responsable de cette indiscrétion avait « péché gravement ».

Nous croyons au contraire qu’il n’a fait que son devoir. Quand le chef perd la raison, il est bon que le corps s’en rende compte. Et si faute il y a eu : O felix culpa qui a révélé les pensées des cœurs.

Chacun a sa propre perception du devoir… Le maître-pâtissier n’est plus là pour trancher !

 

64) Ces choses sont graves. Il faut des preuves indubitables.

Nous avons assez de paroles de Mgr Fellay qui révèlent sa pensée profonde.

Vive les évêques muets !

 

65) Quelles paroles ?

À propos du « texte qu’on » lui « présenta au mois de juin », il y avait des modifications voulues personnellement par le pape (les trois conditions : Magistère, Vatican II, Messe Paul VI). « Lorsqu’on m’a remis ce document, j’ai dit : “Non je ne signe pas, la Fraternité ne signe pas.” » (Mgr Fellay, 1-11-2012. Dici 264).

Ah ! Mais !

 

66) En quoi cette défense condamne-t-elle Mgr Fellay ?

Si ces modifications ont résolu Mgr Fellay de ne pas signer, c’est que ce jour là il y avait bien quelque chose à signer. Dire : « Non je ne signe pas » sous entend qu’il y avait aussi l’autre possibilité : « Oui je signe ».

Et dans ce cas, c’est-à-dire sans la présence des modifications papales, que pouvait-il signer, au nom de la Fraternité, si ce n’est un accord pratique sans un accord doctrinal ? Et cela contre la volonté du chapitre de 2006 et sans la réunion d’un Chapitre extraordinaire.

Vous suivez ? avec autant de sous-entendus la crise de l’Église en sera bientôt un (…de malentendu !) !!!

 

67) Donc sans ces explicitations doctrinales rajoutées par le pape, il y aurait eu un ralliement ?

Tout l’indique ! Et plusieurs indiscrétions des Assistants généraux Pfluger et Nély le confirment.

Ah ! les traitres ! Privés de desserts eux aussi !

 

68) Mais Mgr Fellay n’est pourtant pas un moderniste.

Évidemment. Personne n’a jamais pensé cela. Mais le Cardinal Billot enseignait que le libéral est « un incohérent, quelqu’un qui dit oui, qui dit non, qui ne sait pas exactement, qui ne s’affirme jamais d’une manière claire, qui parle toujours d’une manière ambiguë et tout cela par souci de plaire au monde. » Un penchant libéral est donc sensible à la tentation du ralliement à Rome avant qu’elle ne se convertisse. C’est là que réside le danger : dans une volonté d’accommodement, non dans une reconnaissance directe et théorique de Vatican II. Le danger est cette illusion libérale qui en pratique cherche un modus vivendi avec le système conciliaire.

Effectivement c’est très vilain tout ça ! Foin de modus vivendi ! Même la « tentation » n’excuse pas ce penchant à vouloir rejoindre sa propre église et sa légitime autorité… surtout avant …sa conversion ! ON MARCHE SUR LA TÊTE ! Vous n’avez pas la migraine ???

 

69) Pourquoi Mgr Fellay et son Conseil ont-ils entretenu toutes ses ambiguïtés ? Pourquoi ont-ils été si imprudents jusqu’à la désobéissance ? Pourquoi ont-ils tenté cette politique si dangereuse et suicidaire ? C’est plus fort encore que le mystère de la Sainte Trinité !

Parce que Mgr Fellay et sa compagnie partagent dans le fond plus l’ecclésiologie de Benoît XVI que celle de Mgr Lefebvre.

Ah ! quelle belle découverte messieurs les abbés ! Vous avez trouvé ça tout seul ? Sans remonter aux vraies causes ? Vous aussi allez être privés de tarte !

 

 

VI

 

70) Quelle est cette ecclésiologie de Benoît XVI ?

C’est celle du Cardinal Ratzinger qui déjà en 1988 avait « insisté sur l’unique Église, celle de Vatican II. » (Mgr Lefebvre, Écône, 19-6-1988)

Bien sûr ! il ne peut pas coexister deux églises en une !!! c’est de la logique ça ! Allez ! une part de tarte (à l’arsenic) pour le cardinal !

 

71) Mgr Lefebvre n’avait-il pas mis en garde contre cette fausse ecclésiologie ?

Bien sûr ! « Le Cardinal Ratzinger nous l’a rappelé je ne sais combien de fois : “ Il n’y a qu’une Église !… Il ne faut pas d’Église parallèle ! ” Alors cette Église, évidemment, c’est l’Église du Concile. Alors si on lui parle de la Tradition, le cardinal Ratzinger répond : “ Mais le Concile, c’est la Tradition aujourd’hui. Vous devez vous rallier à la Tradition de l’Église d’aujourd’hui, pas de celle qui est passée. Ralliez-vous à l’Église d’aujourd’hui ! ” et Mgr Lefebvre de commenter : “ On sentait très bien ça dans son esprit : ça mettra quelques années peut-être, mais il faudra nous ramener à l’esprit du Concile… ” » (Écône 9-6-1988)

Le cardinal a raison !!! Il est dans la logique catholique ! Dommage que ni lui ni son « église » ne soient catholiques !!!

 

72) Mgr Fellay pense-t-il lui aussi qu’il n’y a qu’une seule Église, une Église concrète,

Oui et il le prêche ! « Le fait d’aller à Rome ne veut pas dire qu’on est d’accord avec eux. Mais, c’est l’Église. Et c’est la vraie Église. En rejetant ce qui ne va pas, il ne faut pas tout rejeter. Cela reste l’Église une, sainte, catholique, apostolique. » (Flavigny, 2-9-2012)

Non ? Mgr Fellay serait-il catholique ??! Quelle découverte !

Or cette vision est captieuse car Rome a perdu la foi. On ne peut donc pas parler de l’Église aujourd’hui en laissant de côté un fait de cette importance. Les faits – perte de la foi au sommet de l’Église – sont les faits, même s’ils relèvent du mystère d’iniquité.

Il a bon dos le mystère d’iniquité !!! Il vous empêche d’en tirer l’unique et nécessaire conclusion ? Honte à vous clercs frappés de folie ! Privés de tarte jusqu’à… « leur » (les conciliaires) conversion !! Je plaisante, bien entendu………

 

73) Cela contredit-il vraiment la pensée de Mgr Lefebvre ?

Évidement. « L’Église visible se reconnaît aux signes qu’elle a toujours donnés pour sa visibilité : elle est une, sainte, catholique et apostolique. Je vous demande : où sont les véritables marques de l’Église ? Sont-elles davantage dans l’Église officielle (il ne s’agit pas de l’Église visible, il s’agit de l’Église officielle) ou chez nous, en ce que nous représentons, ce que nous sommes ? Il est clair que c’est nous qui gardons l’unité de la foi, qui a disparu de l’Église officielle. Ces signes ne se trouvent plus chez les autres… Ce n’est pas nous qui sortons de l’Église mais les modernistes. Quant à dire “sortir de l’Église visible”, c’est se tromper en assimilant Église officielle et Église visible. Nous appartenons bien à l’Église visible, à la société des fidèles sous l’autorité du Pape, car nous ne récusons pas l’autorité du Pape, mais ce qu’il fait… Sortir, donc, de l’Église officielle ? Dans une certaine mesure, oui, évidemment. » (Écône, 9-9-1988)

Un « pape » qui ne doit pas faire ce qu’il ordonne… Une église officielle qui a perdu la foi… une église visible qui a gardé ses marques… des modernistes qui sortent de leur propre église… J’AI MAL À LA TÊTE ET AUX NEURONES !!! Arrêtez de tout compliquer messieurs les clercs ! Une église officielle qui n’est pas visible et une église visible qui n’est pas officielle… nous approchons de la quadrature du cercle ! Non ? Seriez-vous épris de géométrie non-euclidienne messieurs les abbés ?

 

74) Mais Mgr Lefebvre allait aussi à Rome.

Certes, mais avec un but bien précis et non négociable : « J’entends dire : “Vous exagérez ! Il y a de plus en plus de bons évêques qui prient, qui ont la foi, qui sont édifiants…” Seraient-ils des saints, dès lors qu’ils admettent la fausse liberté religieuse, donc l’État laïque, le faux œcuménisme, donc l’admission de plusieurs voies de salut, la réforme liturgique, donc la négation pratique du sacrifice de la Messe, les nouveaux catéchismes avec toutes leurs erreurs et hérésies, ils contribuent officiellement à la révolution dans l’Église et à sa destruction… Une seule chose est nécessaire pour la continuation de l’Église catholique : des évêques pleinement catholiques, sans aucune compromission avec l’erreur, qui fondent des séminaires catholiques… » (Mgr Lefebvre, Itinéraire Spirituel)

Des évêques catholiques, certes, mais qui appartiennent à une seule Église ! Le seul souci réside dans le fait que la véritable Église est éclipsée…

 

75) D’où vient ce terme « d’Eglise conciliaire » ?

Ce terme vient d’une lettre de Mgr Benelli à Mgr Lefebvre (25-6-1976). Et depuis Paul VI (Consistoire du 24-5-1976) pour qui sont « hors de l’Église » ceux qui « refusent les enseignements du concile » en passant par Jean-Paul II (Sacræ Disciplinæ Leges, 25-1-1983) qui voit « dans le Code un grand effort pour traduire en langage canonique cette doctrine même de l’ecclésiologie conciliaire… qui constitue la nouveauté essentielle du Concile Vatican II, dans la continuité avec la tradition législative de l’Église », pour aboutir à Benoît XVI, il y a une parfaite, bien qu’inique, continuité.

Inique ? Vous avez dit inique ? Moi ce que je vois d’inique c’est, outre ce “E” majuscule blasphématoire, c’est d’attribuer le terme d’Église à une secte qui ne représente qu’elle-même et pas l’enseignement apostolique et patristique de toujours !

 

76) Depuis combien de temps Mgr Fellay pense-t-il ainsi ?

Depuis plusieurs années. « L’identification entre l’Eglise Officielle et l’Eglise Moderniste, c’est une erreur, parce que nous parlons d’une réalité concrète. » (Mgr Fellay Flavigny, 16-2-2009)

Mais de qui se moque-t-on ???!!! La FSSPX n’a-t-elle pas entretenue depuis toujours cette mortelle confusion en reconnaissant l’autorité de cette fausse église et de ses suppôts ?

 

77) Lui a-t-on fait remarquer son erreur ?

Bien sûr. Lors d’une réunion sacerdotale, un théologien et ancien professeur de séminaire demanda au Supérieur Général de lever cette ambiguïté sur l’Église : catholique ou conciliaire ? Il s’est entendu répondre : « Je suis fatigué de ces querelles de mots ».

Pourquoi cette fatigue subite ? parce qu’il est impossible, sans trahir le principe de non-contradiction, de lever une telle ambiguïté, fonds de commerce de la FSSPX.

 

78) Cette réponse est en effet surprenante.

Plus que surprenante ! Elle est affligeante. Quarante ans de combat théologique sur l’orthodoxie ou l’hétérodoxie des mots pour en arriver là chez un successeur de Mgr Lefebvre ! Lui qui dans une interview, un an après les sacres, confiait :

« Cette histoire d’Église visible de Dom Gérard et de M. Madiran est enfantine. C’est incroyable que l’on puisse parler d’Église visible pour l’Eglise conciliaire par opposition à l’Église catholique que nous essayons de représenter et de continuer. Je ne dis pas que nous sommes l’Église catholique. Je ne l’ai jamais dit. Mais, nous représentons vraiment l’Église catholique telle qu’elle était autrefois puisque nous continuons ce qu’elle a toujours fait… Évidemment nous sommes contre l’Eglise conciliaire qui est pratiquement schismatique, même s’ils ne l’acceptent pas. Dans la pratique c’est une Église virtuellement excommuniée, parce que c’est une Église moderniste. »

C’est admirable !! les “E” majuscules poussent comme des champignons ! Bientôt les prêtres chassés pourront se reconvertir dans le champignon de couche !

 

79) Voilà pourquoi Menzingen et ses organes de presse (DICI…) évitent d’user des termes tels que « Eglise conciliaire », « Eglise de Vatican II »…

Assurément. Et plus inquiétant encore, dernièrement le Chapitre de 2012 n’a voulu ni reprendre les mots de la Déclaration du 21 novembre 1974 : « Nous refusons et avons toujours refusé de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s’est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues » ni ceux de la lettre ouverte au cardinal Gantin : « nous n’avons jamais voulu appartenir à ce système qui se qualifie lui-même d’Eglise conciliaire, et se définit par le Novus Ordo Missae, l’œcuménisme indifférentiste et la laïcisation de toute la Société. Oui, nous n’avons aucune part, nullam partem habemus, avec le panthéon des religions d’Assise. Nous ne demandons pas mieux que d’être déclarés ex communione… »

Un système ? Peut-on qualifier un « système » d’Église ?

 

80) Mais parler d’une nouvelle Eglise est dangereux pour la foi ?

Ce n’est pas dangereux, c’est nécessaire car c’est la réalité !

« C’est une nouvelle Eglise qui a surgi… ils sont obsédés par la fidélité à ce concile Vatican II qui pour eux est la nouvelle Eglise, c’est l’Eglise conciliaire avec ses sacrements, sa foi, son culte, enfin ses catéchismes, et tout, c’est effrayant, effrayant. On ne peut pas être soumis à ça, impossible… Alors qu’est-ce que je vais demander, je vais demander aux séminaristes de faire le serment qu’ils sont soumis à l’Eglise conciliaire ? C’est pas possible.

Non, non, c’est clair maintenant que nous avons affaire à une nouvelle Eglise, une Eglise qui a douze ans. » (Cospec 33B, 1976)

Une nouvelle « Eglise » dites-vous ? Il y a donc deux églises catholiques, dont l’une est très jeune (12 ans !). Je sais bien que la jeunesse est l’avenir du monde… mais quand même ! Ce « surgissement » est-il garant de son authenticité et de son autorité apostolique ? Poser la question c’est y répondre !…

 

81) Aujourd’hui l’Eglise conciliaire a cinquante ans. Rien n’a changé pour le fond ?

Si, une chose a changé. Aujourd’hui Mgr Fellay, le supérieur de la Fraternité fondée par Mgr Lefebvre entend faire croire aux fidèles catholiques que cette Eglise conciliaire de cinquante ans c’est la même réalité que l’Église catholique alors que celle-là est la corruption de celle-ci.

La nouvelle « église » a pris de la bouteille (50 ans !). Elle est à l’âge adulte. C’est peut-être ça qui laisse à penser à Mgr que ce n’est plus une enfant et qu’on peut parler… entre adultes !!!

 

82) Et c’est inacceptable pour vous ?

Pas pour moi. En soi. Comme c’était inacceptable pour tous ceux qui ont assisté aux sacres de 1988 et ont applaudi à l’anathème jeté par Mgr Lefebvre sur l’esprit conciliaire :

« Quelle est cette vérité pour eux ? Sinon la vérité de Vatican II, sinon la vérité de cette Eglise conciliaire, c’est clair ! Par conséquent, il est clair que pour le Vatican, la seule vérité qui existe aujourd’hui, c’est la vérité conciliaire, c’est “l’esprit du concile”, c’est l’esprit d’Assise.

Voilà la vérité d’aujourd’hui ! Et cela nous n’en voulons pour rien au monde, pour rien au monde ! (Applaudissements fournis et longs) (Mgr Lefebvre 30-6-1988)

Allez ! on prend sa petite machine à remonter le temps et on recommence tout comme en 1988 !! M’est avis que les résultats seront les mêmes ! Vous pariez ?

 

83) Pour vous, il ne faut ménager ni Rome ni Benoît XVI ?

Pas pour moi ! Pour Mgr Lefebvre que j’approuve. Pour Mgr Lefebvre, on « abandonne pratiquement le combat de la foi » quand on cesse « d’attaquer Rome » (Fideliter cité par Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Attaquez ! attaquez messieurs les abbés ! Vous vous userez au combat bien avant les conciliaires… faute de munitions ou faute de combattants !!!

 

84) Bon, si la tête de la Fraternité n’est plus à la hauteur, au moins Rome ne tentera plus rien après l’échec subi et le refus d’un accord par la Fraternité ?

Rome a peut-être perdu une bataille mais pas la guerre. « S’ils coupent avec nous, une pause dans la tension constante que signifient les contacts pour la Fraternité, serait bienvenue et, à mes yeux, providentielle. De toutes façons, les connaissant, ils ne tarderaient pas longtemps à reparler avec nous. » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Bah oui ! Vous faites partie de la même Église Catholique non ? (il ne peut pas y en avoir plusieurs !!!)

 

85) Est-ce vrai ?

En effet, ça n’a pas tardé. Décembre 2012, Mgr Di Noia adressait une lettre à tous les membres de la Fraternité en vue de la « réconciliation ». Pour cela, il faut « transcender les désaccords apparemment insurmontables sur l’autorité et l’interprétation du concile » pour « désirer réellement l’unité. » Il nous invitait à ne pas perdre le « zèle de notre fondateur ».

Pour cela, il faut arrêter de « corriger publiquement les autres dans l’Église » et ne pas « usurper la mission du Souverain Pontife ». Alors « le charisme authentique de la Fraternité » qui « consiste à former des prêtres » sera utile à l’Église. Il faut abandonner notre « désir d’autonomie » et « chercher une réconciliation ». « Le seul avenir de la Fraternité sacerdotale saint Pie X, prétendait-il, se trouve sur le chemin d’une pleine communion avec le Saint- Siège… »

Voyez ! Je vous le disais ! Hors de l’Église pas de salut !!!

 

86) Que faut-il en penser ?

« Vatican II, c’est le découronnement politique de Notre Seigneur Jésus-Christ et le déni de Ses droits sur les sociétés. Vatican II, c’est une bienveillance infiniment dommageable et scandaleuse pour les âmes à l’égard de ces sociétés, convoyeuses de l’erreur et du vice et pourvoyeuses de l’Enfer, bien improprement appelées « autres religions ». Vatican II, c’est ce triomphe du démocratisme dans l’Église qui rend toute autorité chimérique et tout commandement à peu près impossible, qui permet la prolifération de l’hérésie et du schisme.

Vatican II, c’est en réalité le plus grand désastre qui se soit jamais produit dans l’Église… Pour s’en remettre, elle doit s’en défaire. En aucune manière, la Fraternité ne pourra donc cesser son immense combat de confession de la foi qui comporte obligatoirement la dénonciation de l’erreur. Elle doit rester humble et respectueuse mais intrépide, impavide, pour continuer à dire tout ce qu’elle doit dire, confesser tout ce qu’elle doit confesser, dénoncer tout ce qu’elle doit dénoncer. (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

Ah ! ce cher Abbé de Cacqueray…. si vous le citez m’est avis que vous êtes mal engagés ! Le plus grand désastre dit-il …cette nouvelle « église » est donc un désastre et vous persistez dans votre adhésion de principe ? et vous restez humbles et respectueux ? mais respectueux de quoi ? j’attends votre précision M. l’Abbé !…

 

87) Mais puisque Mgr Fellay a déclaré par trois fois ne pas pouvoir signer, pourquoi Rome dit-elle toujours attendre sa réponse et donne-t-elle encore du temps à la Fraternité ?

Parce que Mgr Fellay, à cause de sa fausse ecclésiologie et de la tentation perpétuelle du ralliement, se refuse à dénoncer publiquement Benoît XVI comme fauteur d’erreur. Il reste fixé sur des documents de Mgr Lefebvre de 1987 disant : « Nous acceptons d’être reconnu par le pape tels que nous sommes et d’apporter notre collaboration au renouveau de l’Église, nous n’avons jamais voulu rompre avec le successeur de Pierre… » (Lettre au card. Gagnon du 21-11-1987) Et refuse de voir l’évolution et la conclusion de Mgr Lefebvre après 1988 qui dit lui même avoir été trop loin dans ses rapports avec Rome.

D’abord « aller trop loin » ne veut pas dire qu’il ne fallait pas y aller du tout ! Ensuite, si les romains attendent comme sœur Anne que la FSSPX revienne dans son giron, c’est qu’ils savent très bien que les germes de mort qu’elle (la Frat.) porte en son sein, finiront tôt ou tard par la remettre sur la « bonne voie » de l’herméneutique de la continuité ! Quand on ne veut pas rompre …c’est pour la vie ! Ah ! c’est beau l’amour !…

 

88) La condition à laquelle s’accroche Mgr Fellay : « que nous soyons reconnus tel que nous sommes » est donc ambiguë ?

Oui, car elle est conciliable avec « l’herméneutique de la continuité » et parce que cette formule relève d’une forme d’œcuménisme, en mêlant dans une même structure ecclésiale la vérité et l’erreur.

Bigre ! le nouvel œcuménisme du XXe siècle n’est-il pas cette coexistence pacifique de l’erreur et de la vérité ? Soyez un peu plus branchés messieurs les abbés !

 

89) Quand cessera cette crise dans la Fraternité ?

La crise cessera quand Menzingen :

— lèvera ses ambiguïtés, (c’est pas demain la veille !)

— appellera les choses par leur nom ; un moderniste un moderniste, fût-il pape ; une Eglise conciliaire virtuellement schismatique comme une Eglise virtuellement schismatique, même si elle favorise la soutane et le rite dit « extraordinaire »,

— et se décidera à exiger publiquement les conditions posées par Mgr Lefebvre.

Quel programme ! Blanche-Neige n’y retrouvera pas ses nains !

 

90) Pour finir, « qu’est-ce qui va se passer avec Rome ? Excommunication… ça va rester comme ça… ou un déblocage de la situation… ? » (Mgr Fellay, Écône, 7-9-2012)

Mgr Fellay a donné lui-même la réponse : « je dirais : attendez-vous un peu à tout. »

Saint Pragmatisme…veillez sur notre avenir qui est aussi celui de la FSSPX !

 

91) Qu’est-ce que cela veut dire ?

Cela veut dire que nous ne sommes pas sortis de la zone de turbulence doctrinale. La preuve dans ces propos de Mgr Fellay à l’heure où l’on essaye de béatifier Paul VI :

« Regardez, c’est intéressant, qui durant ce temps est le plus opposé à notre reconnaissance ? Les ennemis de l’Église. Je peux dire que nous utiliserons cet argument à Rome, pour tenter de les faire réfléchir… Je n’ai absolument aucune idée de quand un accord se fera, et le terme accord ne convient pas, ce sera une “reconnaissance/normalisation”… Malgré tout ce qui n’est pas bien, il y a de l’espoir, et je suis optimiste dans cette situation… Je dis qu’en regardant la situation de l’Église, c’est toujours l’hiver mais que l’on commence à voir de petites choses, qui débutant, indiquent la venue du Printemps. » (New Hamburg, 28-12-2012)

Une hirondelle ne fait pas le printemps, Mgr ! Quant à la « turbulence doctrinale » évoquée plus haut c’est une expression très édulcorée pour qualifier le formidable DENI criminel qui agite depuis des lustres les cervelles sidérées des clercs de la Fraternité !

 

92) Que faire ?

Suivre le conseil d’un confrère : quand on traverse une zone de turbulence on nous dit « d’attacher la ceinture » mais « pas de la boucler ». (Le Chardonnet de Juillet-août 2012)

Nouveau concept que les conducteurs et les forces de police apprécieront : attachez-la mais ne la bouclez pas ! Ainsi, si vous allez droit dans le mur on ne pourra rien vous reprochez au niveau des « principes » mais juste déplorer la mauvaise qualité d’une ceinture que vous n’aurez jamais voulu « boucler ».

 

93) Vous êtes pessimiste.

Non réaliste. Notre supérieur voit le diable partout à l’œuvre dans la Fraternité sauf à Menzingen. Il est incapable de se remettre en cause. Comme l’a bien dit un confrère, relevant les persécutions injustes de la Maison Générale (intimidations, monitions, mutations, retardements aux ordres, expulsions de prêtres et d’un de nos évêques) :

« En fin de compte, ils ont établi une véritable dictature dans la Fraternité. Ils ont sciemment ignoré les avertissements des personnes prudentes qui leur conseillaient de ne pas passer d’accord pratique avec la Rome moderniste. Ils ont porté atteinte à l’unité et au bien commun de la Fraternité en l’exposant à un danger de compromis avec les ennemis de l’Église. Et enfin, ils se contredisent eux-mêmes en affirmant le contraire de ce qu’ils ont dit il y a à peine quelques années ! Ils ont donc trahi l’héritage de Mgr Lefebvre, les responsabilités de leurs charges, la confiance de milliers de personnes et même de ceux qui, trompés par eux, continuent à leur faire confiance. Ils ont manifesté une volonté déterminée d’emmener la Fraternité, coûte que coûte, au ralliement avec nos ennemis. Peu importe si les accords avec l’Eglise conciliaire ne sont pas encore conclus aujourd’hui, ou ne se feront pas dans l’immédiat, ou jamais… un danger grave demeure pour la Fraternité, car ils n’ont pas rétracté les faux principes qui ont guidé leurs agissements destructeurs… » (Abbé Ortiz, déc. 2012)

Vous ne pouvez parler de trahison et sous le même rapport qualifier vos frères catholiques « d’ennemis » ! C’est un manquement gravissime à la charité ! D’autant que vous condamnez sans attendre le verdict de la seule autorité légitime : Rome !

Mgr F. et Menzinguen œuvrent comme vous, mais avec une sensibilité différente, pour la conversion des brebis galeuses (mais au fait dans quelle église sont-elles alors si elles sont galeuses ?) et l’unité de tous les catholiques dans une SEULE et même Église. Tout le problème est de savoir quels sont ceux qui ont choisi la bonne église ! On n’en sort pas !

 

94) Est-ce votre dernier mot ?

Non. À tout seigneur, tout honneur. Je laisserai le mot de la fin à notre Supérieur Général malgré tout le mal qu’il a fait.

« Il faudra s’attendre à ce que Rome essaie de nous faire entrer dans l’amalgame universaliste, où on finirait par nous offrir une place « parmi les autres », un peu au sens où déjà maintenant on déclare les orthodoxes Église sœur. On peut bien penser que la tentation de rentrer dans « l’officialité » pourra être grande, à proportion des offres que la Rome œcuméniste pourra nous faire ; refusant alors d’entrer dans ce jeu de confusion, nous passerons pour les vilains méchants. Ceci n’est pour l’instant qu’une hypothèse… » (Mgr Fellay, Cor unum, mars 1995)

Eh bien ! Vous voyez que Mgr n’est pas si mauvais que ça puisqu’il vous prévient contre les mortelles tentations qui peuvent jaillir d’un “amalgame universaliste” !

En définitive, n’êtes-vous pas convaincus de lui avoir fait, au bout du compte, un vilain procès d’intention ?

Ça c’est sûr… seul l’avenir nous l’apprendra !!!!!

 

 

Source : La Sapinière – un prêtre du District de France de la FSSPX – 12 février 2013 http://www.lasapiniere.info/catechisme-de-la-crise-dans-la-fraternite/

http://tradinews.blogspot.fr/2013/03/la-sapiniere-catechisme-de-la-crise.html

 

Encore un coup d’épée dans l’eau ! ! !

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Encore un coup d’épée dans l’eau ! ! !
Lamentable…

Le Père Jean O.F.M., (ex-Responsable du noviciat capucin ; humilié, rétrogradé et mis au cachot sur ordre de Mgr Fellay à Morgon en février 2009, pour avoir publié une Lettre Ouverte sur les infiltrations dans la FSSPX et s’être opposé à ce même Mgr Fellay lors de la réunion des supérieurs des communautés amies à Paris), vient de sortir de sa réserve après une longue “période de recadrage”.

Le Père Jean (France, Gers) a été destitué de sa charge de Supérieur du Noviciat d’Aurenque le 16 février 2009 et placé en « isolement » à Morgon depuis le 25 février où il est étroitement surveillé.

Le 5 février 2009, lors de la réunion des supérieurs des communautés amies à Paris, il avait mis en demeure Mgr Fellay de déclarer si, oui ou non, il souhaitait rallier l’église Conciliaire.

Dans une lettre adressée à tous les supérieurs des communautés amies en date du 11 février 2009, il a dénoncé la subversion de la FSSPX en s’appuyant sur des faits précis.

 

Dans un sermon du 21 octobre 2012, il fait une “profession de Foi”, somme toute très Catholique, mais il finit par déraper dans une conclusion très écônienne qui ne fait pas la différence entre l’Église catholique et cet ersatz d’église Conciliaire !

Il me faut préciser que si je réprouve toutes ces nouveautés malsaines et plus ou moins hérétiques, je n’entends pas remettre en cause la fonction, l’autorité et le respect des Pasteurs incriminés, n’ayant aucune compétence pour juger leurs personnes, et je prie aussi pour eux, Pape et évêques, comme responsables devant Dieu de nos âmes sur lesquelles ils ont juridiction ordinaire. Mais avec St Paul, St Thomas d’Aquin et St Robert Bellarmin, j’estime en conscience que si ces autorités portent gravement dommage à l’Église dans sa Foi, non seulement il est permis, mais c’est un devoir de leur résister en face en leur disant publiquement qu’elles ne marchent plus droit selon l’Évangile, et de leur désobéir en tout ce qu’elles cherchent à nous imposer de contraire à Dieu.

 

Le lavage de cerveau écônien a vraiment des effets terrifiants !

Le bilan : Errare humanum est, perseverare diabolicum

 * * *

Les persécutions et pressions qu’a dû subir le Père Jean en 2009 (après cette date, nous n’avons plus eu de nouvelles, mais les techniques d’avilissement et de manipulation de consciences ont dû continuer jusqu’à ce qu’il soit apte à s’exprimer à nouveau librement !) :

Le Père Jean ofm (capucin de Morgon) est un des rares à avoir courageusement dénoncé la subversion au sein de la FSSPX.

Le Père Antoine a puni le Père Jean “au nom de l’obéissance” (servile), pour avoir osé demander clairement à Mgr Fellay ses intentions. Il l’a relevé de ses fonctions de maître des novices à Aurenque, dans la maison payée par les parents du Père Jean. Il l’a maintenu “au secret” à Morgon. (Le Père Antoine a déclaré à Barbarin qu’il lisait désormais assidument Vatican II (Gaudium et Spes), il s’était opposé aux sacres de Mgr Lefebvre en 1988.)

Le Père Jean, Responsable à l’époque du Noviciat Capucin d’Aurenque dans le Gers, a été humilié, rétrogradé et mis au cachot sur ordre de Mgr Fellay à Morgon en février 2009, pour avoir publié sa Lettre Ouverte sur les infiltrations dans la FSSPX.

Après ses questions cinglantes à Mgr Fellay lors de la réunion des supérieurs des communautés amies à Paris pour le forcer à sortir de l’ambiguïté, le Père Jean, mis au cachot à Morgon, a été tenu au téléphone pendant plus de trois heures par un abbé de Cacqueray tenaillé par la peur et exigeant, depuis Suresnes, l’obéissance aveugle du Père Jean, au nom de Dieu, et de ses vœux d’obéissance.

L’abbé Beauvais n’a pas hésité à prêter en personne main forte à Suresnes pour matraquer le Père Jean, placé en résidence dans le couvent des capucins de Morgon, pour le punir de sa dénonciation courageuse devant ses confrères clercs de la subversion au sein de la FSSPX, en allant visiter ses parents et en apportant la division dans cette famille, la mère soutenant son fils, le père ayant cédé aux sirènes de l’abbé Beauvais.

Après vérifications auprès des meilleures sources absolument irréfutables, nous maintenons formellement notre information suivant laquelle l’abbé Xavier Beauvais s’est bien déplacé en personne pour visiter le père du Père capucin Jean, afin qu’il fasse pression sur son fils pour qu’il se rétracte publiquement, alors que ce dernier était placé au cachot au couvent de Morgon par son Supérieur, le Père Antoine (rallièriste), à la suite des questions qu’il avait adressées publiquement à Mgr Fellay à Saint Nicolas du Chardonnet pour lui demander par trois fois de préciser en termes clairs la finalité du processus de rapprochement avec la Rome apostate des modernistes qu’il impose avec obstination à la FSSPX. Le résultat en est à présent que cette famille de grands bienfaiteurs des capucins du Père de Villeurbanne est aujourd’hui divisée, le père désavouant le courage de son fils, alors que la mère le soutient résolument. — VM N°728 : http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2009/007_2009/VM-2009-07-01/VM-2009-07-01-Abbe_Beauvais_celebre_Petain.html#_ftn6

 


 

Ses parents, très âgés et bienfaiteurs de la FSSPX depuis l’origine, ont eu à subir des pressions psychologiques inqualifiables. Plusieurs abbés, dont l’abbé Beauvais de Saint Nicolas du Chardonnet, ont été dépêchés à leur domicile par l’abbé de Cacqueray dans le but de les intimider et les pousser à demander à leur fils de revenir sur ses courageuses déclarations.

L’abbé de Cacqueray a même fait personnellement le déplacement à Morgon, le jour du vendredi Saint (il n’avait sans doute rien d’autre à faire ce jour-là !) pour tenter de faire plier le Père Jean et le soumettre à l’obéissance servile envers Mgr Fellay. RC du 18/05/2009 : http://resistance-catholique.org/articles_html/2009/05/RC_2009-05-18_Lettre-Ouverte-de-Meramo.html

 


 

Père Jean, capucin : Profession de foi

Père Jean, capucin – 21 octobre 2012

I Préambule

1) Vu la situation présente, au 50ème anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II, où le Pape Benoît XVI vient d’inaugurer une « année de la Foi », « consacrée à la profession de la Foi et à sa juste interprétation », et où l’on incite les fidèles à l’étude indulgenciée des Actes du Concile et des articles du Nouveau catéchisme qui les vulgarise ; ce dit Concile dont le cardinal Ratzinger écrivait trente ans après : « Un abîme coupe l’histoire de l’Église en deux mondes inconciliables : le monde pré-conciliaire et le monde post-conciliaire » (« Un chant nouveau pour le Seigneur », Desclée-Mame,1995, p. 174).

2) Vu la récente déclaration radiodiffusée du Préfet de la Congrégation de la Foi, Mgr Müller, qui n’a pas abjuré vraiment ses erreurs (pour ne pas dire ses hérésies) sur la Transsubstantiation, la virginité de Marie et l’appartenance des protestants à l’Église, et qui vient d’accuser les prêtres et fidèles de la Tradition d’être hors de la Foi catholique en affirmant : « Nous ne pouvons pas abandonner la Foi catholique dans ces négociations [avec la FSSPX] ». (Entretien à NDR, 06-10-2012)

3) Vu les exhortations catégoriques des Apôtres en matière d’intransigeance doctrinale, non seulement de l’obligation de conserver intégralement le dépôt de la Foi transmise (1 Tim. 6, 20 ; 2 Jn. 9), mais aussi de nous méfier des faux-docteurs (Act. 20, 29 ; 2 Pet. 2,1), d’anathémiser ceux qui enseignent une doctrine divergente (Gal. 1, 9 ; 2 Jn. 10), jusqu’à résister en face aux plus hautes autorités qui ne marcheraient plus droit dans la Foi (Gal. 2, 11).

4) Vu les prophéties dignes de foi qui nous ont annoncé une apostasie générale de la Foi dans les derniers temps de l’Église : prophéties bibliques en particulier, de Notre-Seigneur Jésus-Christ (Lc. 18, 8) et de l’Apôtre (1 Tim. 4,1 ; 2 Tim 3,1-8) et des prophéties de Notre-Dame dans des apparitions reconnues authentiques par l’Église (Quito, La Salette, Fatima) ; prophéties confirmées par les Papes du XXème siècle déplorant l’apostasie officielle des nations catholiques jusqu’à Vatican II, et l’encourageant ensuite.

5) Vu la loi constante et intangible de l’Église, qui prescrit que « Les fidèles du Christ sont tenus de professer ouvertement (aperte profiteri tenentur) la Foi en toute circonstance où leur silence, leur tergiversation ou leur comportement impliquerait la négation implicite de la Foi, le mépris de la religion, l’injure faite à Dieu ou le scandale du prochain » (Code 1917, canon 1325 § 1).

6) Vu les exhortations opportunes de nos anciens dans le combat actuel pour la défense de la Foi contre les néo-modernistes, comme Mgr Lefebvre : « Nous avons à combattre contre les idées qui sont actuellement en vogue à Rome et qui sont dans la bouche du Pape dans celle de Ratzinger … » (Conf. Écône 06-09-1990 ; Fideliter n°87 p. 3) ; comme Mgr de Castro Mayer : « être fidèles à la mission que Dieu nous a confiée, de résister au modernisme régnant » (Décl. Sacres 30-06-1988 ; Fideliter ; n°64 p.9), ou comme le père Calmel : « Confesser la Foi en face d’autorités modernistes, c’est se refuser à toute équivoque, aussi bien dans les rites que dans la doctrine » (« Brève apologie » … Itinéraires n° 316, p. 76).

7) Vu les divergences graves et incontournables en matière de Foi, constatées lors des dernières discussions doctrinales à Rome entre les théologiens conciliaires et ceux de la Tradition catholique, divergences déjà exprimées en substance par Mgr Lefebvre dans son Manifeste épiscopal (21-11-1983) et largement exposées dans nos cours de séminaires, congrès théologiques, articles doctrinaux, cercles d’études et prédications aux fidèles.

II Profession de Foi Catholique

Dans la situation actuelle, et en considération de ce qui vient d’être exposé plus haut, en tant que prêtre catholique, malgré mon indignité, qu’il me soit permis, en ce jour, et devant les fidèles qui ont un droit strict de connaître exactement quelle est la Foi intime de ceux qui leur prêchent de réaffirmer publiquement ce qui suit :

1) Je renouvelle, et ce jusqu’à ma mort, la profession publique de Foi faite par mes parrain et marraine au jour de mon baptême, et de mon propre gré douze ans après, à ma communion solennelle.

2) Je renouvelle, et ce jusqu’à ma mort, la profession de Foi tridentine et le serment antimoderniste que j’ai juré publiquement la main sur l’Évangile, et devant le Saint Sacrement, avant de recevoir l’ordination sacerdotale.

3) Je professe, et ce jusqu’à ma mort, le Symbole des Apôtres récité chaque dimanche à la messe, ainsi que le Symbole dit de St Athanase, que l’Église faisait réciter à ses consacrés chaque dimanche dans le bréviaire avant le Concile.

4) Je professe, et ce jusqu’à ma mort, tous et chacun des dogmes définis de la Foi catholique et romaine, ainsi que toutes et chacune des vérités de doctrine catholique, notées comme telles par l’ensemble des théologiens (Cf Denz. 2880) avant le dernier Concile, vérités dont la négation impliquerait un péché de témérité contre la Foi.

5) Je professe, et pour toujours toutes les vérités qui ont été attaquées dans l’histoire de l’Église, et rejette toutes les erreurs opposées qui ont été dûment censurées par le Magistère des Papes, des Conciles et des Congrégations romaines.

6) Je professe, et ce pour toute ma vie, la doctrine sûre et traditionnelle exposée dans les catéchismes du Concile de Trente et de St Pie X, ainsi que dans tout autre catéchisme d’avant Vatican II, qui la reproduirait fidèlement et intégralement.

7) Enfin, je professe et veux professer jusqu’à mon dernier soupir la Foi des Pères et des Docteurs de l’Église, transmise fidèlement par le Magistère des Papes et des Conciles, comme une formulation certaine et fixée une fois pour toutes de la Vérité absolue et qui ne saurait évoluer avec le temps en sa substance.

III Profession de Foi à l’Encontre des Erreurs Actuelles

Le devoir principal de tout prêtre étant non seulement de professer et enseigner la véritable Foi catholique, mais aussi de la défendre face aux attaques de ses ennemis, quels qu’ils soient, en conséquence :

1) Je professe la définition traditionnelle et catholique de la Foi, c’est à dire qu’elle est une vertu surnaturelle, un don gratuit de Dieu par lequel toute mon âme, intelligence et volonté, se soumet à toute vérité révélée par Dieu et transmise par son unique Église, qui ne peuvent ni se tromper, ni me tromper.

Aussi, je réprouve et rejette la doctrine néo-moderniste, qui présente la Foi comme un sentiment « né dans les profondeurs de mon propre moi » (Jean-Paul II, « N’ayez pas peur ! » Laffont, p. 39) ou comme une « expérience » qui ne peut être que « communautaire » (Prof. Ratzinger, « La Foi chrétienne… » p. 110 et « Principes de la théologie… » p. 35)

2) Je professe la doctrine traditionnelle et catholique de la Royauté sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec sa conséquence nécessaire de l’union harmonieuse de l’Église et de l’État, afin que la loi divine et ecclésiastique préside à toutes les institutions humaines, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes ; doctrine fondée sur l’Écriture (Is. 55,4 ; 1 Tim. 6,15 ; Ap 1,5) et la Tradition, en particulier l’encyclique « Quas primas » de Pie XI.

Aussi je réprouve et rejette la doctrine libérale de Vatican II dans « Gaudium et spes » (Ch. 4) proclamant l’autonomie de l’État par rapport à l’Église selon le faux principe de la liberté religieuse, doctrine que le Pape actuel a qualifiée autrefois de « sorte de contre-Syllabus », et plus récemment, dans une allocution publique à des ambassadeurs, comme « un grand progrès de l’humanité » (13-12-2008).

3) Je professe la doctrine traditionnelle et catholique du vrai œcuménisme, c’est à dire du retour des âmes égarées à l’unique bercail du Christ, doctrine fondée sur l’Écriture (Jn. 10,16 ; Act. 2, 38) et la Tradition constante, en particulier l’encyclique « Mortalios animos » de Pie XI.

Aussi je réprouve et rejette la doctrine contraire des hommes d’église conciliaires, qui enseignent que l’œcuménisme de retour est « périmé » (Accords de Balamand, 24-06-1993), qu’il ne faut plus chercher à « convertir » les autres (Card. Kasper, 22-01-2001), « pression » qui serait une « forme indue de prosélytisme » (Jean-Paul II, 31-05-1991) et « ferait renier aux autres leur propre héritage de foi » (Benoît XVI, 18-08-2005).

4) Je professe la définition traditionnelle de l’Église catholique et romaine comme étant le Corps mystique de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et seule Arche de Salut, auquel on ne peut appartenir sans le baptême et la Foi ; doctrine révélée de Dieu (Col. 1,18 ; Jn. 3,5 ; Mc. 16,16) et transmise par la Tradition, en particulier dans l’encyclique de Pie XII « Mystici corporis ».

Aussi je réprouve et rejette la doctrine divergente de Vatican II, enseignant que « L’Église du Christ subsiste dans l’Église catholique » (L.G. 8) et son explicitation faite par le Nouveau catéchisme (§ 836), à savoir que « tous les hommes appartiennent à l’unité catholique du Peuple de Dieu sous diverses formes ou lui sont ordonnés ».

De plus, je réprouve et rejette la nouvelle doctrine conciliaire (U.R. 3) reprise dans le Nouveau catéchisme (§ 819) selon laquelle « L’Esprit du Christ se sert des Églises et communautés ecclésiales [séparées] comme moyens de salut ». Car les fausses religions ne sont pas inspirées par le Bon Esprit, mais par le Malin (Ps. 95,5 ; 1 Cor. 10,20 ; Ap. 2,9)

5) Je professe la doctrine traditionnelle et catholique de la substitution de la nouvelle Alliance à l’ancienne Alliance, cette dernière étant par le fait même révoquée, comme l’affirme explicitement la Parole de Dieu (2 Cor. 3,14 ; Hb. 8,13) et la Tradition, comme par exemple la bulle « Hebraeorum gens » de St Pie V (1569). Cette croyance traditionnelle, elle doit s’entendre dans le sens que la religion judaïque a été révoquée par Dieu, mais sans exclure que les israélites puissent se convertir à lui, individuellement dans le temps, et en masse à la fin des temps (Rom. 11, 25).

Aussi je réprouve et rejette la doctrine contraire de Vatican II (Nostra aetate), formulée ensuite par Jean-Paul II (17-09-1980) et le Nouveau catéchisme (§ 121) en cet axiome injurieux à Notre-Seigneur Jésus-Christ, divin fondateur de l’Église de la nouvelle et éternelle Alliance : « L’ancienne Alliance n’a jamais été révoquée ».

6) Je professe la doctrine traditionnelle et catholique selon laquelle l’enfer existe, et que tous ceux qui meurent en état de péché mortel et impénitents y sont éternellement damnés, doctrine révélée de Dieu (1 Cor. 6,10 ; Ap. 21,27) et transmise constamment par la Tradition, en particulier le 2ème Concile de Lyon (1274). Je crois aussi, à la suite de Notre-Seigneur qui nous a révélé que beaucoup prenaient la voie large qui mène à la perdition (Mt. 7,13 ; Lc. 13,24), révélation confirmée par Notre-Dame à Fatima, que beaucoup d’âmes, surtout à notre époque, se damnent, et qu’il nous faut prier et faire pénitence pour contribuer à leur salut.

Aussi je réprouve et rejette la théorie contraire, selon laquelle l’enfer existe mais qu’il est vide (Urs Von Balthazar, cité par Jean-Paul II dans « Entrez dans l’espérance » p. 200), ou que le jugement et la damnation évoqués dans l’Évangile ne concernent que Satan et les anges déchus (Jean-Paul II, Encyclique Dominum vivificantem, 18-05-1986, n° 27-28), ou que l ‘enfer ne recèle que « certains personnages de notre histoire » (Benoît XVI, Encyclique Spe salvi, 30-11-2007, n° 45)

7) Enfin, comme il serait trop fastidieux d’énumérer toutes les graves erreurs post-conciliaires perpétrées, encouragées ou avalisées par les hommes d’Église au pouvoir, à la suite de Mgr Lefebvre et des autres évêques et prêtres restés fidèles à l’Église de toujours, je réprouve et rejette toutes et chacune des théories et pratiques qui démolissent peu à peu la Foi dans les âmes, dans le domaine non seulement doctrinal, mais aussi moral (l’inversion des fins du mariage pour légitimer des dizaines de milliers d’annulations de mariages par an) ; liturgique (la nouvelle messe concoctée avec six pasteurs protestants) ; canonique (Mgr Lefebvre, disait qu’ils détruisent l’Église avec les lois fondamentales inspirées de modernisme du Nouveau Code de 1983 ; Fideliter n° 55 p. 9) ; œcuménique (Assise, Jean-Paul II baisant le Coran le 14-05-1999, Benoît XVI se faisant bénir par un rabbin le 11-05-2007) ; biblique (Exégèse hypercritique, nouvelle bible à traduction œcuménique) ; sacramentel (plus de génuflexion devant le St Sacrement, ce qui diminue le respect et la Foi envers la Présence réelle) etc. … théories et pratiques que je réprouve donc et rejette, dans toute la mesure où elles sont contraire à l’esprit de l’Église catholique, injurieuses à Dieu et scandaleuses aux âmes.

En Conclusion

Il me faut préciser que si je réprouve toutes ces nouveautés malsaines et plus ou moins hérétiques, je n’entends pas remettre en cause la fonction, l’autorité et le respect des Pasteurs incriminés, n’ayant aucune compétence pour juger leurs personnes, et je prie aussi pour eux, Pape et évêques, comme responsables devant Dieu de nos âmes sur lesquelles ils ont juridiction ordinaire. Mais avec St Paul, St Thomas d’Aquin et St Robert Bellarmin, j’estime en conscience que si ces autorités portent gravement dommage à l’Église dans sa Foi, non seulement il est permis, mais c’est un devoir de leur résister en face en leur disant publiquement qu’elles ne marchent plus droit selon l’Évangile, et de leur désobéir en tout ce qu’elles cherchent à nous imposer de contraire à Dieu.

Considérant que cette Foi dont je suis fier est un pur don de Dieu, reçu sans mérite de ma part ; considérant l’histoire de l’Église et les chutes lamentables de nombreux clercs plus savants, plus fervents et plus prudents que moi ; considérant enfin mes faiblesses passées, l’apostasie actuelle et les persécutions futures, je ne peux que vous demander et implorer, biens chers fidèles, de prier aussi pour moi, afin que non seulement je persévère dans cette Foi catholique et romaine que je viens de professer à nouveau, mais aussi et encore plus dans la charité, car « si j’avais la plénitude de la Foi jusqu’à transporter les montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien » (1 Cor. 13,2) ; priez aussi pour qu’ainsi je puisse remplir le mieux possible mon devoir sacerdotal envers Dieu et les âmes, et coopérer tant soit peu au Règne de Dieu ici-bas en attendant le triomphe final des Très Saints Cœurs de Jésus et de Marie.

Ainsi soit-il !

Fr. Jean

Mgr Lefebvre et la Contre-église Conciliaire : contrefaçon de l’Église

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L’abbé Méramo a envoyé l’enregistrement d’une des conférences aux séminaristes de Monseigneur Lefebvre à Écône le 8 Juin 1978, pour publication une fois traduite en espagnol à notre confrère Radio Cristiandad (La Voz de la Tradición Católica).

Du pur LHR dans le texte ! jugez-en vous même…

[audio:http://catholicapedia.net/audio/MgLefebvrecontraiglesiaextracto.mp3|titles=Mgr Lefebvre et la Contre-église Conciliaire|artists= MGR LEFEBVRE ]

Voici le message envoyé par l’abbé Basilio Méramo à Fabián Vazquez le directeur de Radio Cristiandad :

Cher Fabián :

Je vous envoie l’enregistrement d’une des conférences aux séminaristes de Monseigneur Lefebvre à Écône le 8 Juin 1978, pour publication une fois traduite en espagnol. Alors les fidèles de la tradition catholique pourront apprécier la vue de Mgr Lefebvre sur la Rome moderniste montrant clairement et fermement que c’est une Contre-Église, fruit et image de la franc-maçonnerie, qui règne à Rome. Pour preuve, nous avons l’œcuménisme, la nouvelle messe et la liberté religieuse qui sont quelques-unes de ses réalisations.

On voit aussi, par contraste, comme ils sont loin d’agir de ce point de vue (approche) par leurs actes, Mgr Fellay et compagnie, ceux qui prétendent être les continuateurs et les disciples de Mgr Lefebvre, mais qui font tout le contraire, et en réalité trahissent et détruisent son œuvre, en utilisant son autorité, son prestige et sa renommée.

Comme ils sont loin les hauts dirigeants de la Fraternité Saint-Pie X de la vision et de la détermination qui ont caractérisé Mgr Lefebvre, au point qu’aujourd’hui, pour Mgr Fellay, il ne s’agit plus d’être d’accord avec 95% de Vatican II, mais il l’accepte maintenant totalement à 100%. Parce que le problème n’est pas les erreurs du Concile, mais l’interprétation du Concile qui en est faite, c’est ce que le Cardinal Ratzinger et aujourd’hui Benoît XVI a toujours dit. Là-dessus, témoigne le changement intellectuel de Mgr Fellay, en assumant après deux ans de négociations avec Rome, la vision “Ratzingeriana” et son herméneutique dialectique.

P. Basilio Méramo
Bogotá, le 28 Septembre 2012

 

Et voici le texte de ce morceau d’éloquence et de bravoure de Mgr Lefebvre (tenu secret et caché depuis 34 ans par “les continuateurs et les disciples de Mgr Lefebvre”) :

Mgr Lefebvre et la Contre-église Conciliaire : contrefaçon de l’Église

 

Par contre je pense qu’à la prochaine rencontre, ou avant la prochaine rencontre d’ailleurs, s’ils me demandent vraiment ce colloque, c’est moi qui leur poserai des questions. C’est moi qui les interrogerai, pour leur dire : Quelle Église êtes-vous ? À quelle Église avons-nous affaire — moi je voudrai savoir —, si j’ai affaire à l’Église catholique, ou si j’ai affaire à une autre Église, à une Contre-Église, à une contrefaçon de l’Église ?Or je crois sincèrement que nous avons affaire à une contrefaçon de l’Église et non pas à l’Église catholique. Pourquoi ? Parce-ce qu’ils n’enseignent plus la foi catholique. Ils ne défendent plus la foi catholique. Non seulement ils n’enseignent plus la foi catholique et ne défendent plus la foi catholique, mais ils enseignent autre chose, ils entraînent l’Église dans autre chose que l’Église catholique. Ce n’est plus l’Église catholique. Ils sont assis sur le siège de leurs prédécesseurs, tous ces cardinaux qui sont dans les congrégations et tous ces secrétaires qui sont dans ces congrégations ou à la secrétairerie d’État ; ils sont bien assis là où étaient leurs prédécesseurs, mais ils ne continuent pas leurs prédécesseurs. Ils n’ont plus la même foi, ni la même doctrine, ni la même morale même que leurs prédécesseurs. Alors ce n’est plus possible. Et principalement, leur grande erreur, c’est l’œcuménisme. Ils enseignent un œcuménisme qui est contraire à la foi catholique.

Et je dirai : – Que pensez-vous des anathèmes du Concile de Trente ? Que pensez-vous des anathèmes de l’Encyclique “Autorem Fidei” sur le Concile de Pistoie ? Que pensez-vous du “Syllabus” ? Que pensez-vous de l’Encyclique “Immortale Dei” du Pape Léon XIII ? Que pensez-vous de la “lettre sur le Sillon” par le Pape Saint Pie X ? de l’Encyclique “Quas Primas” du Pape Pie XI, du “Mortalium Animos” justement du Pape Pie XI contre l’œcuménisme, contre ce faux œcuménisme ? et ainsi de suite… Pensez-vous tout cela ? Qu’ils me répondent ! Qu’ils me répondent s’ils sont toujours d’accord avec tous ces documents des papes, avec tous ces documents officiels qui définissent notre foi. Ce ne sont pas des documents quelconques, ce ne sont pas des allocutions ou des conversations privées des papes, ce sont des documents officiels qui engagent l’autorité du pape. Alors ?…

Je pense que l’on peut, que l’on doit même croire que l’Église est occupée. Elle est occupée par cette Contre-Église. Par cette Contre-Église que nous connaissons bien et que les papes connaissent parfaitement et que les papes ont condamnée tout au long des siècles. Depuis maintenant bientôt quatre siècles, l’Église ne cesse de condamner cette Contre-Église qui est née avec le protestantisme surtout, qui s’est développée avec le protestantisme, et qui est à l’origine de toutes les erreurs modernes qui a détruit toute la philosophie et qui nous a entraînés dans toutes ces erreurs que nous connaissons et que les papes ont condamnées : libéralisme, socialisme, communisme, modernisme, sillonisme et que sais-je ? Et nous en mourons. Les papes ont tout fait pour condamner cela. Et voilà que maintenant ceux qui sont sur les sièges de ceux qui ont condamné ces choses-là sont maintenant d’accord pratiquement avec ce libéralisme et avec cet œcuménisme. Alors nous ne pouvons pas accepter cela.

Et plus les choses s’éclairent, et plus nous nous apercevons que ce programme qui a été élaboré dans les loges maçonniques – tout ce programme, toutes ces erreurs ont été élaborées dans les loges maçonniques – et bien on s’aperçoit tout doucement et avec des précisions de plus en plus grandes qu’il y a tout simplement une loge maçonnique au Vatican. Et que maintenant quand on se trouve devant un secrétaire de congrégation ou un cardinal qui se trouvent assis dans le siège ou dans le bureau où se trouvaient de saints cardinaux, des cardinaux qui avaient la foi de l’Église et qui défendaient la foi de l’Église et qui étaient des hommes d’Église, et bien on se trouve devant un franc-maçon ! Alors est-ce que c’est la même chose ? Alors c’est bien, ils brandissent la même obéissance. Oui, autrefois, on nous disait d’obéir à la foi, on nous faisait faire le serment anti-moderniste, on nous faisait faire des professions de foi, et tout cela, mais maintenant ces gens-là, quelle foi ils nous demandent de professer ? Ce n’est plus la même. Alors on brandit toujours : obéissance, obéissance, obéissance ! Ah ! oui, mais quand même… Obéissance à l’Église, oui ! Obéissance à ce que l’Église a toujours commandé, oui ! Obéissance à la foi de l’Église, oui ! Mais obéissance à la Franc-Maçonnerie, non ! C’est cela, vous savez, c’est sûr !

Dernièrement on m’a apporté des documents qui semblent tout à fait véridiques, des documents qui montrent des correspondances entre Bugnini et le grand-maître de la Maçonnerie sur toute la réforme liturgique, dans lesquels le grand-maître de la Maçonnerie demande à Bugnini d’appliquer la réforme du fameux Rorca, le prêtre apostat qui, lui, avait prédit déjà tout ce qui devait se faire et avait déjà prévu tout ce qui devait se faire lorsque le Vatican serait occupé par la Maçonnerie : – Voilà ce qu’il faut faire. Et alors maintenant le grand-maître de la Franc-Maçonnerie demande à Bugnini d’appliquer cela ! Et le grand principe : il faut arriver à la “naturalizatione del Incarnatione”, donc désurnaturaliser l’Incarnation. Donc on arrive au naturalisme. Et il faut appliquer les principes de la langue vernaculaire, de la démultiplicité des rites, de la démultiplicité de la liturgie pour rendre la liturgie complètement confuse et mettre la confusion partout, et les oppositions entre les différents rites.

Bugnini répond qu’il est tout à fait d’accord pour cela, mais qu’il faudra un certain temps. Il faudra peut-être dix ans, mais en l’espace de dix ans, il y arrivera, et qu’avec la confiance que lui accordent particulièrement le Cardinal Lercarro et même le Pape Paul VI, avec cette confiance qu’il a, il est assuré de pouvoir arriver à ses fins. Et il nomme tous ceux avec lesquels il travaillera dans la Curie romaine, tous ceux qui, eux aussi, ont des attaches à la Maçonnerie, alors qu’il pourra travailler avec eux. Mais il faudra en placer certains, il faudra les mettre dans des congrégations afin de pouvoir mener le travail à bien. Il faut que toutes les congrégations soient plus ou moins infiltrées et noyautées par les membres de la Maçonnerie qu’il nomme : untel, untel, untel… Il faudra chasser celui-ci parce qu’il nous gêne, est contre nous, alors il faudra le faire mettre dehors. Il faudra supprimer la congrégation des rites – il met – mais ce n’est pas la congrégation des rites, c’est la congrégation des sacrements. Il a réussi à supprimer la congrégation des sacrements pour tout mettre sous la congrégation des rites, par conséquent tout mettre sous son autorité. Tout cela, il le dit dans les lettres au grand-maître de la Maçonnerie. Alors, qu’est-ce que vous voulez ? L’obéissance ? Ah ! non ! Qu’on ne nous parle pas d’obéissance !

 

On veut bien obéir, bien sûr. Nous sommes les plus obéissants à l’Église et à tout ce que l’Église a toujours enseigné, toujours voulu, mais pas à des hommes qui travaillent à la destruction de l’Église à l’intérieur de l’Église. L’ennemi est à l’intérieur de l’Église. Le Pape Pie X l’avait annoncé. La Salette l’avait annoncé. Fatima l’a annoncé. Tout a été annoncé de manière publique. On sait que l’ennemi va s’introduire à l’intérieur de l’Église. Eh bien, il y est ! Il y est !

Alors qu’ils ne viennent pas demander d’arrêter les ordinations ! Qui demande d’arrêter les ordinations ? Qui demandent de ne plus faire de bons prêtres ? Qui ? C’est le Saint-Esprit ou c’est le diable ? C’est clair, c’est clair ! Est-ce qu’un pouvoir normal dans l’Église peut demander à un évêque de ne plus faire de bons prêtres ? Est-ce qu’un pouvoir normal dans l’Église peut demander une chose pareille ? Demander de supprimer les séminaires, séminaires qu’ils savent bons ? Ils le savent, ils l’ont dit. Ils ont dit que c’était de bons séminaires. Ils savent que la doctrine qu’on vous enseigne est la vraie doctrine. Ils le savent, ils l’ont écrit, ils le savent parfaitement. Ils l’ont écrit dans le rapport des visiteurs. Les visiteurs l’ont dit. Ils ont fait un excellent rapport en faveur du séminaire. C’est ce que le Cardinal Garonne m’a dit à moi-même quand il m’a demandé de venir à Rome. Il a dit : – Oui, le rapport est bon. Nous savons que le séminaire est bon, etc. etc. Alors pourquoi fermer le séminaire ? Tout simplement parce que nous ne voulons pas suivre ces orientations maçonniques de l’œcuménisme, et toutes ces orientations nouvelles qui s’étaient forgées dans les loges maçonniques. Alors on veut fermer le séminaire. Et bien non, ce n’est pas possible ! Cela, ça ne vient pas du Saint-Esprit, ça ne vient pas de l’Église. Ce n’est pas l’Église qui nous demande de fermer le séminaire. Ce n’est pas l’Église. Ce n’est pas le pape en tant que pape, ceux qui sont là en tant qu’ils sont vraiment les successeurs de ceux qui étaient avant eux, non ! C’est une loge maçonnique qui est arrivée à pénétrer à l’intérieur du Vatican et qui mène tout, et qui évidemment ne peut pas nous sentir. C’est clair, c’est évident. Nous faisons obstacle à leur plan, à leur plan de destruction du sacerdoce, de destruction de la messe, de destruction de la liturgie. C’est évident.

Alors, est-ce que nous devons obéir ? Moi je crois en conscience devant le Bon Dieu, quand il me dit : – Réfléchissez bien devant Dieu en conscience à ce que vous faites… Et bien oui, j’ai tout réfléchi devant le Bon Dieu. Si je me trompe, que le Bon Dieu me donne la lumière pour me montrer que je me trompe, mais je ne crois pas. Je crois vraiment qu’en faisant ce que je fais, en ordonnant les prêtres que je vais ordonner, je crois que je sers l’Église. Je sers l’Église. Je ne le ferais pas si j’avais seulement un instant la pensée que ça pouvait être contraire au bien de l’Église, et bien je m’abstiendrais bien sûr de faire des choses pareilles ! C’est trop grave. Mais c’est bien le contraire !

Enfin, les faits sont évidents maintenant, les effets de cette réforme et de cette persécution de l’Église à l’intérieur de l’Église sont clairs pour tout le monde, ça devient de plus en plus clairs. Il suffit de lire la Documentation catholique à chaque fois pour s’apercevoir combien les idées fausses sont infiltrées dans les documents épiscopaux, dans tous les documents, toutes ces commissions théologiques. Lisez celui qu’on a donné à midi, des commissions de théologie. Mais c’est plein d’erreurs, c’est un esprit faux, un esprit qui n’est pas du tout l’esprit de l’Église ! Alors c’est pour cela que nous n’hésitons pas un instant et j’espère que le Bon Dieu continuera à nous bénir !

Le Bon Dieu aurait continué à les bénir si Mgr Lefebvre avait clairement dit que le Siège était vacant !

Bien sûr la Loge l’aurait éliminé… mais avec la grâce de Dieu sont œuvre aurait été sauvé alors qu’aujourd’hui elle est moribonde.

En ce jour de Commémoration de tous les fidèles défunts, prions aussi pour le repos de l’âme de Monseigneur Marcel Lefebvre.

Written by Cave Ne Cadas

novembre 2nd, 2012 at 6:58 pm

Posted in Abbé Méramo,FSSPX,Mgr Lefebvre

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