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Jésus-Christ fait Ses adieux à Sa Mère avant Sa Passion
Le Christ faisant Ses adieux à Sa Mère avant Sa Passion.
Mercredi Saint.
S’il y a une scène de la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui a été chère à la piété des fidèles, d’une manière très spéciale à la fin du Moyen-Âge et jusqu’au XVIIe siècle, mais qui est bien souvent oubliée aujourd’hui, c’est celle des adieux de Jésus à Sa Mère avant la Passion.
Lorsque l’on parle des « Adieux du Christ à Sa Mère » ou du « Christ prenant congé de Sa Mère », il ne s’agit pas de la rencontre de Jésus et de Marie sur le chemin du Calvaire, scène absente des Saints Évangiles, mais rapportée par la Tradition, qui fait l’objet de la quatrième station du Chemin de la Croix.
Il ne s’agit pas davantage du moment où, déjà crucifié et avant de rendre le dernier soupir, Jésus a remis Saint Jean à Sa Mère et Sa Mère à Saint Jean, l’un et l’autre debouts au pied de Son gibet d’infamie, ainsi que cela nous est rapporté par le quatrième Évangile (Jean XIX, 26-27).
Selon une très antique tradition — car le fait ne se trouve pas non plus dans les Évangiles canoniques, mais il se trouve toutefois confirmé par les révélations dont furent gratifiés plusieurs grands mystiques (1) —, avant Sa Passion (le Mercredi Saint au soir où le Jeudi Saint au matin), Notre-Seigneur eut un entretien particulier avec Sa Sainte Mère : l’un et l’autre ayant pleinement conscience que désormais « Son heure » était maintenant venue (cf. Jean II, 4).
Évidemment, nous sommes bien loin des délires modernes et modernistes selon lesquels Jésus n’aurait pas su ce qui allait Lui arriver.
Non ! J’insiste fortement sur ce point : Jésus connaissait bien et dans tous les détails ce qui allait se passer ; Il le voulait (« C’est pour cette heure que Je suis venu » – Jean XII, 27 b), et Il S’avançait librement vers Sa douloureuse Passion.
De son côté, Notre-Dame aussi, depuis l’Annonciation, savait parfaitement — elle qui était remplie de la grâce du Saint-Esprit et qui connaissait très bien les prophéties par lesquelles Jérémie et Isaïe avaient annoncé les souffrances du Messie — à quels tourments et supplices son divin Fils était promis : lorsqu’elle a prononcé son « Fiat », elle l’a fait en pleine connaissance de tout ce à quoi cela l’engageait.
Il n’y a donc rien de plus normal à ce que, avant d’accomplir les mystères sacrés de notre rédemption, Notre-Seigneur ait voulu quelques instants d’intimité spirituelle avec Sa Très Sainte Mère, si parfaitement unie à Sa volonté et à Ses desseins salvateurs…
Le Greco : le Christ faisant Ses adieux à Sa Mère
(1595 – Tolède, musée de Santa Cruz)
La scène du Christ faisant Ses adieux à Sa Mère avant Sa Passion a été représentée par plusieurs artistes de renom : on pourrait citer pêle-mêle Albrecht Dürer, Cornelis Engelbrechtsz, l’Arétin, le Corrège, Albrecht Altdorfer, Bernhard Strigel, Lorenzo Lotto, ou Federico Barocci.
Très souvent, ces peintres ont donné une dimension un peu spectaculaire, pathétique, à la représentation de ces adieux : c’est la douleur naturelle à la perspective de la séparation et de la souffrance qui s’y exprime, parfois jusqu’aux larmes ou à l’évanouissement, comme un écho de la « pâmoison » de Notre-Dame au moment de la rencontre sur le chemin du Golgotha (2).
Tel n’est pas le cas du tableau de Domínikos Theotokópoulos (Δομήνικος Θεοτοκόπουλος : car pendant toute sa vie il signera ses œuvres de son nom complet en caractères grecs), plus connu sous son surnom de Le Greco (1541-1614), intitulé « Le Christ faisant Ses adieux à Sa Mère », tableau conservé au musée Santa-Cruz de Tolède et daté de 1595.
Merveilleux tableau, rayonnant d’une profonde compréhension spirituelle du mystère qui se joue en cet instant !
Le Greco n’y a fait figurer que Jésus et Marie : point d’apôtres étonnés ou de disciples émus, point de Madeleine éplorée ou de saintes femmes larmoyantes.
Les visages du Christ et de Sa Mère sont d’une expressive beauté. Une beauté qui semble provenir du plus intime de leur être pour s’épanouir à l’extérieur. Une beauté surnaturelle.
L’intensité des regards – plongés l’un dans l’autre – est si éloquente qu’on comprend bien qu’ils n’ont pas besoin d’entrouvrir les lèvres pour communiquer et pour se comprendre.
Point de pathos romantique ni de gestuelle spectaculaire.
Les sentiments sont spiritualisés : le tableau ne laisse aucune place à la sentimentalité ni à la sensiblerie, mais il nous introduit dans une espèce de dialogue sans paroles qui n’en est pas moins d’une exceptionnelle qualité et profondeur d’échanges.
Dans le clair obscur du tableau, après les deux visages, les mains du Christ et de Sa Mère sont ce à quoi il importe de prêter une attention maximale.
De Sa main droite, le Christ fait un geste d’une sobre éloquence. L’index pointé vers le haut désigne-t-il le Ciel, la ville de Jérusalem ou bien encore la proche colline du Golgotha ?
De toute manière, il dit : « Mère, l’heure qui n’était pas encore venue lorsque nous étions à Cana, l’heure d’être totalement livré aux affaires de Mon Père et que mes trois jours d’absence à l’âge de douze ans préfiguraient, l’heure de l’immolation du véritable Agneau Pascal – Mon heure ! – est advenue… »
À la main droite du Christ, répond la main droite de la Vierge posée sur le haut de sa poitrine. À sa manière, elle dit : « Mon Enfant, n’est-ce pas pour cette heure que je Vous ai conçu en mon sein virginal par la seule action de l’Esprit de Dieu ? N’est-ce pas pour cette heure que je Vous ai porté pendant neuf mois, que je Vous ai mis au monde dans l’étable de Bethléem, que je Vous ai allaité et que j’ai veillé sur Votre petite enfance comme aucune mère ne l’a jamais fait ici-bas pour aucun des fils des hommes ? Je Vous ai accompagné jusqu’à cette heure pendant les années de Votre vie cachée et de Votre vie publique : jamais je ne me suis mise en travers de Votre chemin, pourtant souvent incompréhensible selon les manières humaines de penser et d’agir, et, quoi qu’il puisse en coûter à ma nature, à ma sensibilité et à mon cœur de mère, ce n’est pas aujourd’hui que je vais opposer la moindre réticence aux desseins de Dieu. Je suis la servante du Seigneur, que tout s’accomplisse selon Votre parole… »
Le nimbe lumineux qui entoure la tête de Jésus, qui n’est même pas une auréole mais un simple halo dans lequel est esquissée la forme de la Croix, peut signifier tout à la fois l’espèce d’effacement de la puissance divine du Christ dans Sa Passion et l’annonce du caractère glorieux de cette dernière.
La tête de Notre-Dame, elle, n’est pas nimbée, mais son contour est juste mis en valeur par une espèce de rayonnement discret dans lequel on peut voir signifiée la lumière indéfectible de la foi qui n’abandonnera jamais l’âme de Marie, même au plus fort de sa déréliction.
Comme dans les icônes de la « Mère de Dieu de la Passion », les manteaux sombres qui enveloppent le Christ et Sa Mère symbolisent la souffrance, la mort, l’humilité de leur humanité qui dérobait aux regards des humains la grandeur de leurs vertus et de leur sainteté, tandis que le rouge de leur tunique exprime tout à la fois l’ardeur de leur charité et le sang du martyre.
Enfin, il y a les deux mains gauches : la main du Christ dans laquelle on peut déjà deviner la crispation douloureuse que produira l’enfoncement du clou, et la main délicate de Marie qui soutient le poignet de son Fils comme pour dire mieux que ne le peuvent faire tous les mots de la terre : « Je serai là ! Je ne Vous suivrai jusqu’au bout, et Vous pourrez toujours puiser dans mon âme unie à la Vôtre, la compassion et la consolation que Vous refuseront alors les cœurs des hommes, ô mon divin Fils ! »
L’index gauche de la Mère de Dieu, pointé vers le bas, veut-il dire : « Votre sang ne sera pas répandu en vain sur cette terre : de cette divine semence lèveront jusqu’à la fin des temps des générations de rachetés et de saints » ? Ou bien constitue-t-il une sorte de signe à l’adresse de celui qui regarde le tableau pour lui dire : « Si bas que tu sois tombé, la Passion de mon Fils peut te relever » ?
Quant à l’index gauche de Jésus ne semble-t-il pas me dire personnellement ce que Saint Jean entendra dans quelques heures : « Voici ta mère » ?
Note :
1) Quand je parle de mystiques, je ne fais pas référence à de pseudo visionnaires qui ont publié des espèces de pieux romans fleuves dégoulinants de sentimentalisme, mais à des saints canonisés dont l’Église – sans toutefois obliger les fidèles à y adhérer – reçoit avec une respectueuse vénération les révélations privées : citons par exemple Sainte Gertrude de Helfta, Sainte Brigitte de Suède et Sainte Françoise Romaine, Sainte Angèle de Foligno et Sainte Thérèse d’Avila, Saint Denys l’Aréopagyte et Saint Bernard de Clairvaux, le Bienheureux Henri Suso et Saint Jean de la Croix… etc.
2) La « pâmoison » ou le « spasme » de Notre-Dame pendant la Passion (soit au moment de la rencontre avec son Fils pendant le chemin de la Croix, soit sur le Calvaire, ou soit enfin au moment de la déposition de Croix) ont été illustrés par de nombreuses représentations aux XVe et XVe siècles : cela permettait aux artistes (peintres ou sculpteurs) une certaine théâtralité dans la mise en scène des douleurs de la Vierge. Toutefois, l’Église est intervenue pour mettre fin à ce type de représentation. L’Évangile en effet ne dit pas que Marie s’est évanouie ou qu’elle a perdu connaissance, mais qu’elle était debout au pied de la Croix – « Stabat » (cf. Jean XIX, 25) – attitude exprimant une certaine fermeté dans son extrême douleur et une pleine conscience.
Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.
Le Crime National du 21 Janvier 1793
Ce mercredi 21 janvier… Il y a 223 ans,
le roi très-chrétien Louis XVI, le « roi bienveillant » selon Jean de Viguerie, a été assassiné à la suite d’un procès inique…
Complainte de Louis XVI aux Français (1793)
(auteur anonyme)
Ô mon peuple, que vous ai-je donc fait ?
J’aimais la vertu, la justice,
Votre bonheur fut mon unique objet
Et vous me traînez au supplice. (bis)
Français, Français, n’est-ce pas parmi vous
Que Louis reçut la naissance ?
Le même ciel nous a vus naître tous,
J’étais enfant dans votre enfance.
Ô mon peuple, ai-je donc mérité
Tant de tourments et tant de peine ?
Quand je vous ai donné la liberté,
Pourquoi me chargez-vous de chaînes ? (bis)
Tout jeune encore, tous les Français en moi
Voyaient leur appui tutélaire,
Je n’étais pas encor’ votre Roi
Et déjà j’étais votre père.
Quand je montai sur ce trône éclatant
Que me destina ma naissance,
Mon premier pas dans ce poste brillant
Fut un édit de bienfaisance. (bis)
Le bon Henry, longtemps cher à vos cœurs
Eut cependant quelques faiblesses
Mais Louis XVI, ami des bonnes mœurs,
N’eut ni favori ni maîtresse
Nommez-les donc, nommez-moi les sujets
Dont ma main signa la sentence,
Un seul jour vit périr plus de Français
Que les vingt ans de ma puissance (bis)
Si ma mort peut faire votre bonheur,
Prenez mes jours, je vous les donne,
Votre bon Roi déplorant votre erreur
Meurt innocent et vous pardonne.
Ô mon peuple ! Recevez mes adieux,
Soyez heureux, je meurs sans peine.
Puisse mon sang en coulant sous vos yeux,
Dans votre cœur éteindre la haine (bis)
Le lecteur découvrira (ou relira) l’Allocution Consistoriale de Juin 1793 du Pape Pie VI qui expose au Sacré Collège les circonstances de la mort de Louis XVI. C’est un texte absolument magnifique qui est aussi un diagnostic prophétique sur la Révolution comme phénomène satanique. Pie VI en donne les tenants et les aboutissants. Bien qu’il ne soit qu’une allocution nous pensons qu’il entre dans les critères de l’infaillibilité : Pie VI y parle en Docteur en matière de Foi et de Morale et pour toute l’Église :
Pie VI complète par cette Allocution sa Bulle (Encyclique) Quod Aliquantulum de mars 1791 sur la prétendue “Constitution Civile du Clergé” qui fait le diagnostic de l’objectif réel de la Révolution Française : Détruire l’Église de Jésus-Christ.
Deux amours ont bâti deux cités…
Deux amours ont bâti deux cités…
31 octobre,
Vigile de la Toussaint.
(Nous reprenons avec plaisir l’article de Maître-Chat Lully pour ce beau jour de la Toussaint… Bonne fête à tous ! Cave Ne Cadas)
En ce jour de vigile de la Toussaint, nos regards sont déjà tournés vers cette Sainte Cité — la Jérusalem céleste —, qui est le terme de notre espérance et le but auquel tend toute notre vie chrétienne : la Sainte Cité à laquelle nous devons aspirer, la Sainte Cité où nous attendent tous les saints qui nous ont précédés et montré la voie, la Sainte Cité dont la liturgie de demain détaillera la gloire et la félicité de la foule immense des sauvés qui la peuplent, parce que, ici-bas, ils ont vécu les Béatitudes évangéliques, la Sainte Cité en laquelle ne peuvent entrer et vivre à jamais que ceux qui meurent dans la grâce et la miséricorde du Seigneur…
Pour nous mieux préparer à célébrer cette fête de tous les Saints, permettez-moi de vous inviter à lire ou à relire, à méditer dans le recueillement et le silence, cette célèbre page de notre glorieux Père Saint Augustin : celle extraite de « La Cité de Dieu », où le saint docteur d’Hippone parle des « deux cités », celle de la terre et celle du ciel, et de leurs caractéristiques.
La fameuse phrase « deux amours ont bâti deux cités… » commence le chapitre vingt-huit du quatorzième livre de « La Cité de Dieu », mais, parce qu’il y a en réalité dans le texte un « donc » : « Deux amours ont donc bâti deux cités » (en latin : itaque), il m’a semblé important de vous retranscrire ci-dessous la partie du chapitre vingt-sept qui précède et justifie le développement de Saint Augustin lorsqu’il commence à parler de ces « deux cités ».
Avec Saint Augustin, c’est dans la vision globale du mystère de la chute (des anges et des hommes) et de la Rédemption, et donc de la tentation et du combat spirituel — par lequel l’homme, fidèle à la grâce divine, parvient à la victoire —, qu’il nous faut sans cesse nous replacer.
La fête de tous les Saints, qui — en ce monde de ténèbres — entrouvre aux yeux de nos âmes la lumineuse vision du Ciel, doit être pour nous un vif stimulant à nous montrer forts et généreux dans le combat spirituel, un encouragement à nous livrer davantage à l’action de la grâce, un puissant motif pour mettre à mort en nous tout ce qui est contraire à l’amour divin, et un tremplin spirituel pour décupler toutes nos énergies afin de vivre toujours plus intensément l’esprit des Béatitudes.
Belle, fervente et très sainte fête de tous les Saints !
Lully.
Le Christ en Sa gloire, entouré des Saints
« Deux amours ont bâti deux cités… »
De même que nous ne saurions vivre ici-bas sans prendre des aliments, et que nous pouvons néanmoins n’en pas prendre, comme font ceux qui se laissent mourir de faim, ainsi, même dans le paradis, l’homme ne pouvait vivre sans le secours de Dieu, et toutefois il pouvait mal vivre par lui-même, mais en perdant sa béatitude et tombant dans la peine très-juste qui devait suivre son péché.
Qui s’opposait donc à ce que Dieu, lors même qu’Il prévoyait la chute de l’homme, permît que le diable le tentât et le vainquît, puisqu’Il prévoyait aussi que sa postérité, assistée de Sa grâce, remporterait sur le diable une victoire bien plus glorieuse ?
De cette sorte, rien de ce qui devait arriver n’a été caché à Dieu ; Sa prescience n’a contraint personne à pécher, et Il a fait voir à l’homme et à l’ange, par leur propre expérience, l’intervalle qui sépare la présomption de la créature de la protection du Créateur.
Qui oserait dire que Dieu n’ait pu empêcher la chute de l’homme et de l’ange ?
Mais Il a mieux aimé la laisser en leur pouvoir, afin de montrer de quel mal l’orgueil est capable, et ce que peut sa grâce victorieuse.
Deux amours ont donc bâti deux cités : l’amour de soi-même jusqu’au mépris de Dieu, celle de la terre, et l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi-même, celle du ciel.
L’une se glorifie en soi, et l’autre dans le Seigneur ; l’une brigue la gloire des hommes, et l’autre ne veut pour toute gloire que le témoignage de sa conscience ; l’une marche la tête levée, toute bouffie d’orgueil, et l’autre dit-à Dieu : « Vous êtes ma gloire, et c’est Vous qui me faites marcher la tête levée » (Ps. III, 4) ; en l’une, les princes sont dominés par la passion de dominer sur leurs sujets, et en l’autre, les princes et les sujets s’assistent mutuellement, ceux-là par leur bon gouvernement, et ceux-ci par leur obéissance ; l’une aime sa propre force en la personne de ses souverains, et l’autre dit à Dieu : « Seigneur, qui êtes ma vertu, je Vous aimerai » (Ps. XVII, 2).
Aussi les sages de l’une, vivant selon l’homme, n’ont cherché que les biens du corps ou de l’âme, ou de tous les deux ensembles ; et si quelques-uns ont connu Dieu, ils ne Lui ont point rendu l’honneur et l’hommage qui Lui sont dus, mais ils se sont perdus dans la vanité de leurs pensées et sont tombés dans l’erreur et l’aveuglement.
En se disant sages, c’est-à-dire en se glorifiant de leur sagesse, ils sont devenus fous et ont rendu l’honneur qui n’appartient qu’au Dieu incorruptible à l’image de l’homme corruptible et à des figures d’oiseaux, de quadrupèdes et de serpents ; car, ou bien ils ont porté les peuples à adorer les idoles, ou bien ils les ont suivis, aimant mieux rendre le culte souverain à la créature qu’au Créateur, qui est béni dans tous les siècles (Rom. I, 21-25).
Dans l’autre cité, au contraire, il n’y a de sagesse que la piété, qui fonde le culte légitime du vrai Dieu et attend pour récompense dans la société des saints, c’est-à-dire des hommes et des anges, l’accomplissement de cette parole : « Dieu tout en tous » (1 Cor. XV, 28).
Saint Augustin,
« La Cité de Dieu », livre XIV, 2 ème moitié du chap. 27 et chap. 28.
« Alors Dieu sera tout en tous ! » (1 Cor. XV, 28)
Du Saint Carême et de la dévotion à la Sainte Face de Notre-Seigneur
Du Saint Carême et de la dévotion à la Sainte Face de Notre-Seigneur.
En ce Mardi dans la Quinquagésime,
Fête de la Sainte Face de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
L’image de la Sainte Face de Notre-Seigneur diffusée à la suite du miracle du 6 janvier 1849
et telle qu’elle est exposée dans l’« Oratoire de la Sainte Face », à Tours
Le mardi dans la Quinquagésime est le jour particulier qui, à la veille de l’entrée dans le grand et saint Carême, a été assigné pour la célébration de la fête liturgique de la Sainte Face de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Ce n’est pas une fête inscrite au calendrier universel, mais une fête propre à certains diocèses, paroisses ou congrégations religieuses, et c’est aussi – bien évidemment – la fête patronale de l’Archiconfrérie de la Sainte Face.
L’origine de cette archiconfrérie est liée à Monsieur Léon Papin-Dupont, surnommé « le saint homme de Tours » (1797-1876) : ce pieux laïc a marqué profondément le catholicisme du XIXe siècle et pas seulement à Tours, où il vécut, car il eut, en effet, un rayonnement qui dépassa les frontières de la France.
Au Ciel, il n’y a pas de « malgré-nous »…
Au Ciel, il n’y a pas de « malgré-nous »…
Par Lully, l’Observateur dans ses « Chronique de Lully »
Chers Amis,
Je pense que la plupart d’entre vous savent qui l’on désigne sous l’expression de « malgré-nous » ; toutefois, pour le cas où quelques-uns l’ignoreraient : on désigne par cette expression de « malgré-nous » les Français d’Alsace et de Moselle qui, considérés par les autorités du troisième Reich comme Allemands, furent enrôlés de force dans l’armée allemande au cours de la seconde guerre mondiale et furent contraints à combattre malgré eux avec les ennemis de la France.
Qu’on me permette aujourd’hui de reprendre la même expression pour vous entretenir de la question du salut éternel et du Ciel.
En nos temps de confusion et d’approximation, où l’émotion et le sentiment se substituent si souvent à la raison, et se substituent même aux vérités révélées dans l’esprit de certains chrétiens, il me paraît en effet important de rappeler que la chanson idiote de Monsieur Polnareff « on ira tous au paradis » non seulement n’est pas un dogme, mais qu’elle est aussi absolument contraire à l’enseignement de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Non ! tous les hommes n’iront pas au Paradis.
Car personne ne va au Ciel malgré lui.
Au Ciel, il n’y a pas de « malgré-nous » !