Ce mercredi 21 janvier… Il y a 223 ans,
le roi très-chrétien Louis XVI, le « roi bienveillant » selon Jean de Viguerie, a été assassiné à la suite d’un procès inique…
Complainte de Louis XVI aux Français (1793)
(auteur anonyme)
Ô mon peuple, que vous ai-je donc fait ?
J’aimais la vertu, la justice,
Votre bonheur fut mon unique objet
Et vous me traînez au supplice. (bis)
Français, Français, n’est-ce pas parmi vous
Que Louis reçut la naissance ?
Le même ciel nous a vus naître tous,
J’étais enfant dans votre enfance.
Ô mon peuple, ai-je donc mérité
Tant de tourments et tant de peine ?
Quand je vous ai donné la liberté,
Pourquoi me chargez-vous de chaînes ? (bis)
Tout jeune encore, tous les Français en moi
Voyaient leur appui tutélaire,
Je n’étais pas encor’ votre Roi
Et déjà j’étais votre père.
Quand je montai sur ce trône éclatant
Que me destina ma naissance,
Mon premier pas dans ce poste brillant
Fut un édit de bienfaisance. (bis)
Le bon Henry, longtemps cher à vos cœurs
Eut cependant quelques faiblesses
Mais Louis XVI, ami des bonnes mœurs,
N’eut ni favori ni maîtresse
Nommez-les donc, nommez-moi les sujets
Dont ma main signa la sentence,
Un seul jour vit périr plus de Français
Que les vingt ans de ma puissance (bis)
Si ma mort peut faire votre bonheur,
Prenez mes jours, je vous les donne,
Votre bon Roi déplorant votre erreur
Meurt innocent et vous pardonne.
Ô mon peuple ! Recevez mes adieux,
Soyez heureux, je meurs sans peine.
Puisse mon sang en coulant sous vos yeux,
Dans votre cœur éteindre la haine (bis)
Le lecteur découvrira (ou relira) l’Allocution Consistoriale de Juin 1793 du Pape Pie VI qui expose au Sacré Collège les circonstances de la mort de Louis XVI. C’est un texte absolument magnifique qui est aussi un diagnostic prophétique sur la Révolution comme phénomène satanique. Pie VI en donne les tenants et les aboutissants. Bien qu’il ne soit qu’une allocution nous pensons qu’il entre dans les critères de l’infaillibilité : Pie VI y parle en Docteur en matière de Foi et de Morale et pour toute l’Église :
Pie VI complète par cette Allocution sa Bulle (Encyclique) Quod Aliquantulum de mars 1791 sur la prétendue “Constitution Civile du Clergé” qui fait le diagnostic de l’objectif réel de la Révolution Française : Détruire l’Église de Jésus-Christ.
Il y a deux peuples Élus, le peuple Juif, dans l’Ancien Testament sous la Loi de Crainte, qui deviendra Déicide, et qui fut châtié pour le meurtre du Dieu fait Homme comme on la sait (cf. Dom Guéranger 8è Dimanche après la Pentecôte) et le peuple Franc, dans le Nouveau Testament sous la Loi d’Amour, qui est le peuple Régicide, depuis le Crime National du 21 Janvier 1793 immolant un homme Sacré, Lieu-Tenant de Dieu. Chaque fois, c’est le symbole extrême de la révolte de l’homme pécheur contre Dieu : “vous serez comme des dieux…” Genèse III-5, “Nous ne voulons pas qu’Il règne sur nous” (Luc XIX,14).
Sans doute, les peuples n’ont pas comme les hommes les promesses de l’Éternité ; les peuples comme les rois, selon la Sainte Écriture — “Les peuples ont médité de vains complots, les rois se sont ligués contre l’Oint du Seigneur”, Psaume 2 (Introït de Noël de la Messe de la Nativité) — seront châtiés dans le temps et le meurtre de l’Oint de Dieu Louis XVI a été consommé soit activement soit passivement par ses sujets. C’est ainsi qu’il faut comprendre le discours de Robespierre (cf. plus bas). Il y a d’ailleurs dans l’Histoire de France trois victimes expiatoires des péchés du peuple, les “boucs émissaires” au sens de René Girard :
- Sainte Jehanne : “Non mes Voix ne m’ont pas trompé, ma mission était bien de Dieu” ;
- Louis XVI avant de quitter sa prison pour l’échafaud 21 Janvier 1793 : Je voudrais que ma mort fît le bonheur des Français et pût écarter les malheurs que je prévois, le peuple livré à l’anarchie, devenu la victime de toutes les factions, les crimes se succédant, de longues dissensions déchirant la France.”
- Louis XVI sur l’échafaud 21 Janvier 1793 1OH22 : “Je meurs innocent de tous les crimes qu’on m’impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort. Je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France.”
- Le Maréchal Pétain “Je représente une tradition qui est celle de la civilisation française et chrétienne, face aux excès de toutes les tyrannies. Mais ma vie m’importe peu. J’ai fait à la France le don de ma personne. C’est à cette minute suprême que mon sacrifice ne doit plus être mis en doute. Si vous deviez me condamner, que ma condamnation soit la dernière et qu’aucun Français ne soit plus jamais détenu pour avoir obéi aux ordres de son chef légitime.” (Déclaration liminaire du procès Juillet 1945).
Tant que la nation France ne se sera pas repentie par l’organe de ses représentants de ces Crimes Collectifs qui sont des Péchés publics, elle sera toujours plus châtiée et roulera toujours plus bas dans l’abîme.
Voilà le vrai secret de la “Politique”. On peut toujours rêver à nos députés votant l’Article Unique de la Loi déclarant Nul et Non Avenu le procès devant la Convention de fin 1792 et cassant les deux condamnations de Louis et de Marie-Antoinette. (Les pièces du Procès de Louis XVI Sont d’ailleurs dans les Archives de l’Assemblée Nationale comme l’original de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 89).
On prendra pour preuve a contrario ce que la Russie de Vladimir Poutine a institutionnellement décidé à l’égard de Nicolas II et de sa famille assassinée par les Bolcheviks à Iekaterinbourg le 17 Juillet 1918.
La Douma Russe (Assemblée Nationale) a voté une loi déclarant criminel le meurtre de la Famille Royale la réhabilitant de toute accusation et déclarant collectivement criminels les auteurs de ce Meurtre tandis que l’église “Orthodoxe Russe” (Schismatiques Grecs du Patriarcat de Moscou pour nous Catholiques Romains) a canonisé Nicolas inhumant ses restes mortels dans la Basilique du Saint Sauveur au Kremlin, reconstruite par l’État Russe à la demande du même Poutine, alors qu’elle avait été dynamitée sur l’ordre de Staline. Peut être faut-il voir là l’origine du relèvement de la Russie actuelle alors que la France s’enfonce, s’enfonce, s’enfonce…
Discours de Robespierre du 3 décembre 1792
devant la Convention
« Il n’y a point de procès à faire. Louis n’est point un accusé, vous n’êtes point des juges ; vous êtes, vous ne pouvez être que des hommes d’État et les représentants de la nation. Vous n’avez point une sentence à rendre pour ou contre un homme, mais une mesure de salut public à prendre, un acte de Providence nationale à exercer. Quel est le parti que la saine politique prescrit pour cimenter la République naissante ? C’est de graver profondément dans les cœurs le mépris de la royauté, et de frapper de stupeur tous les partisans du roi. […] Louis fut roi, et la République est fondée. La question fameuse qui vous occupe est décidée par ces seuls mots : Louis est détrôné par ses crimes ; Louis dénonçait le peuple français comme rebelle ; il a appelé, pour le châtier, les armes des tyrans ses confrères. La victoire et le peuple ont décidé que lui seul était rebelle. Louis ne peut donc être jugé, il est déjà condamné ; il est condamné, ou la République n’est point absoute. Proposer de faire le procès de Louis XVI, de quelque manière que ce puisse être, c’est rétrograder vers le despotisme royal et constitutionnel ; c’est une idée contre-révolutionnaire car c’est mettre la révolution elle-même en litige. En effet, si Louis peut être encore l’objet d’un procès, Louis peut être absous ; il peut être innocent ; que dis-je ! il est présumé l’être jusqu’à ce qu’il soit jugé. Mais si Louis peut être présumé innocent, que devient la révolution ? N’est-elle pas encore incertaine et douteuse ? »
(En intégralité… ICI)
L’Oint du Seigneur Louis XVI nous amène au « Sacre des Rois de France » et à « La Sainte Ampoule » qui par le Miracle à Reims, en 496, donne naissance à la première nation Chrétienne : Le peuple élu du Nouveau Testament.
En réponse à des questions qui sont fréquemment posées sur ce sujet, Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur — sur son blogue « le blogue du maître-chat Lully » — a résumé (dans le pdf ci-dessous) tout ce que l’état actuel des sciences lui permet d’affirmer au sujet de la Sainte Ampoule du Sacre des Rois de France.
La seconde partie de son document, qui ne fait que reprendre le texte du Rituel ne pose pas de problème… en revanche, la première partie de l’abbé Jean Goy (vrai prêtre érudit du diocèse [conciliaire] de Reims, ordonné en 1964) affaiblit la certitude et la réalité du Miracle qui dans cette église [secte marrane] Conciliaire n’a pas vraiment de gout pour le Sacre Royal.
Pour être vraiment dans la certitude sur ces faits, on dit bien faits, le lecteur se reportera à deux textes biens meilleurs de sources les plus sûres :
- Lacatte Joltrois, Recherches Historiques sur La Sainte Ampoule
- pour Saint Remy et le Baptême de Reims :
Abbé Desailly Authenticité du Testament de Saint Remy
Il nous faut surtout bien replacer la Sainte Ampoule dans la perspective théologique de la conversion de Clovis et du peuple Franc (du moins ses Élites, les Antrustions [1])
Le lecteur doit bien distinguer entre le Miracle et le signe du Miracle.
Dans les Miracles faits par le Christ il y a le Miracle proprement dit : rendre la Foi, la vie ; et le signe : retrouver la parole, se lever du lit funèbre, etc…
Comme pour Jeanne d’Arc, le Miracle c’est la Mission de Jeanne elle même pour retremper la Royauté dans sa Légitimité Chrétienne et le signe : la levée du siège d’Orléans.
Même chose pour Clovis : il y a le Miracle : la conversion sur le champ de bataille de Tolbiac et le signe on pourrait presque dire la signature : la mort du Chef Alaman.
À Reims il y a le Miracle : c’est la naissance de la première nation Chrétienne : le peuple Élu du Nouveau Testament, le Peuple Franc, sous la conduite de son Apôtre Saint Remy et Légat du Pontife Romain (ne pas l’oublier) équivalent du Prophète Samuel qui déposa Saül et sacra David et le signe : la Sainte Ampoule avec la Colombe du Saint Esprit puisque la foule était si dense que les porteurs du Chrême ne pouvaient accéder à l’Autel.
Lire (ou relire) le premier Chapitre de « La Mission Divine de la France » de La Franquerie :
Bonnes lectures !
[1] Chez les Francs et les Mérovingiens, l’antrustion (on parle aussi de leude) était un homme libre qui avait juré fidélité à la personne du roi et l’accompagnait notamment dans ses campagnes guerrières ; il appartenait à sa truste, c’est-à-dire sa « garde personnelle ». (cf. Geneviève Bührer-Thierry, Charles Mériaux, La France avant la France (481-888), éd. Belin, 2010, p. 639.)
LE TESTAMENT DE LOUIS XVI
► http://www.a-c-r-f.com/documents/LOUIS_XVI-Testament.pdf
Cher Louis-Hubert,
je connais bien sûr ce document et vos remarques à son sujet. Remarques auxquelles je souscrit totalement !
…ceci dit, je n’ai pas parlé cette fois-ci du Testament de Louis XVI pour ne pas brouiller le message du 21 janvier ; le Roi Martyr dépassant de loin une faiblesse passagère un peu comme Pie VII “signa” le Concordat de Fontainebleau en 1811.
Pour nos aimables lecteurs, voici, une pièce de collection… le manuscrit de ce testament :
Cliquer sur les images pour les agrandir
Le poisson pourrit toujours par la tête…
Évident me direz-vous !? Pas tant que ça…voyez ce qui se passe actuellement et depuis un demi-siècle dans ce qu’on nomme la « crise de l’Église ». La plupart des pratiquants, par un mécanisme initiatique très complexe et à la fois très simple, n’ont cessé de révérer ce qu’on a toujours révéré : la sacralité de l’autorité… Omnis potestas a Deo…sauf que, dans l’ombre des loges lucifériennes on a remplacé sans coup férir le « Deo » par l’« Homo »… La « sainte Obéissance », l’un des piliers de l’Ordre ancien (= chrétien) fut l’un des plus puissants facteurs de dissolution des anciennes valeurs.
Satan-Lucifer sait que l’homme aura toujours besoin d’autorité (à révérer) et de sacré (à adorer) . Il s’est donc arrangé pour alchimiquement transformer, avec l’aide de tous ses suppôts en Loge∴, de bienfaisants concepts, incarnés dans les institutions d’Ancien Régime, en d’autres, bombes à retardement pour hâter la conflagration finale et la destruction définitive d’un monde sur lequel, par un mystère ineffable de Son Infinie Justice, le Très-haut lui a donné tout pouvoir et toute puissance.
Soyons bien conscients et certains, chers lecteurs, que, nonobstant la Rédemption de Notre-Seigneur, nous relevons tous et ne méritons QUE d’être sous la coupe et la domination des démons de par leur Non Serviam auquel nous sommes rattachés automatiquement par la faute originelle d’une part et nos propres péchés d’autre part. Nous sommes de ce Monde et notre Prince est un démon, le plus beau, le plus intelligent, le plus rempli de grâces que Son Créateur ait pu jamais faire afin de montrer toute Sa Gloire dans Ses créatures… Une seule « concurrente » pour un si parfait Prince : la Mère de Dieu…ce qui explique sa permanente, éternelle fureur et terreur dès qu’on l’invoque et l’évoque… Car Elle n’a pas dit « Non serviam » mais « Fiat »…c’est toute la différence ! Et entre Elle et lui, l’inimitié est irrémissible et infinie…
La beauté de notre Prince constitue le piège, le mensonge, la tromperie absolue. Il est le Souverain Grand Maître du « leurre » !!!
L’intelligence de notre Prince constitue la perversité, la prévarication absolue ; il est le Grand menteur devant l’Éternel et le restera de toute éternité.
Les immenses grâces accordées à notre Prince constituent le sacrilège d’ingratitude absolu : il est l’incarnation de la haine et de l’orgueil jamais satisfaits.
Dans notre société contemporaine, tout nous ramène à ce « Non serviam » primordial ; mais comme Lucifer sait qu’il a peu de temps et que la puissance accordée par le Ciel ne sera pas éternelle, il manœuvre comme jamais afin de faire passer le mal pour le bien, le péché pour une vertu, l’humain pour du divin « remastérisé », et la secte pour l’Église du XXIème siècle et qui aura fatalement comme devise dominante, bien qu’encore un peu voilée, le trinôme maçonnique tout droit sorti des super intelligences infernales.
À une religion de la Rédemption incarnée dans des institutions, mœurs et civilisations succède une religion de l’Homme et de son « amour » plaquée sur des concepts idéalisés tout droit sortis de l’Enfer, le Royaume de la haine et du « Non Serviam »…
On a bien sûr beaucoup de souci à se faire…car sans Lui* nous ne pourrons rien faire……
* : NSJC !!!!! (pour ceux qui auraient un doute !!!!)