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Archive for the ‘FSSPX’ Category

Austremoine, la carotte et le bâton…

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Austremoine, la carotte et le bâton…

Le triste sire Austremoine (forum Fecit) ne recule devant aucun procédé pour dire et redire sa condamnation du sédévacantisme et nous rappeler très opportunément la position de Mgr Lefebvre et donc de la FSSPX depuis toujours. Maniant le paradoxe avec brio, il n’hésite pas à nous gratifier de soi-disant « principes de base », montrant par là-même qu’il a mal lu ou mal assimilé « Le libéralisme est un péché » de Don Sarda y Salvani… faisant du subjectivisme l’un des péchés capitaux du sédévacantisme ! Ce qui est un comble…

Pour l’accusation ridicule de « schisme » (« définition la plus stricte », nous dit Austremoine !), on se remémorera les paroles de Mgr Lefebvre à ce sujet…

Cette quinzaine de lignes discrédite ce personnage qui, avec tous ses semblables, continuera à en appeler au « pape » dans une quête sans fin « aux problématiques graves » !!!…

Ce document pitoyable, publié sur TradiNews, nous donne une idée de l’état mental et intellectuel d’une certaine « tradition »….

* * *

[Austremoine – Fecit] Différencier les personnes de leurs actes

SOURCE – Austremoine – forum Fecit – 11 décembre 2012


 

[…] Il me parait important dans toute discussion de bien séparer les personnes (sic !), que Dieu seul jugera car seul lui en connait le for intérieur, et les actes de ces personnes, qui eux, peuvent être vus et jugés par ceux qui les voient.

Si on ne respecte pas ce principe de base on tombe dans le subjectivisme, car on ne considère plus l’acte en lui-même mais on le voit en fonction d’un présupposé d’une personne que l’on connait peut-être très mal. (Quelle confusion dans cet esprit ! Austremoine devrait relire « Le libéralisme est un péché »… il y a urgence !)

Des sédévacantistes édifiants (des noms !!! 🙂 ) il y en a certainement, tout comme il y a des orthodoxes d’une grande sainteté (???), bien plus saints que des catholiques. (Alors pourquoi se donner la peine d’être catholique ?! Austremoine est-il conscient des énormités qu’il énonce ??!) Qu’il y ait des prêtres édifiants qui soient sédévacantistes ne fait pas du sédévacantisme une position respectable ou possible (sic !), et encore moins catholique. (Car pour ces gens-là, seul le sédévacantisme est l’ennemi absolu, radical !) Combattre une erreur ce n’est pas nécessairement combattre les personnes. (Ce n’est plus une lacune, c’est un gouffre intellectuel !) Même l’Église ne condamne les personnes qu’en dernier recours, et c’est l’Église !

Pour ce qui est de la position de Mgr Lefebvre, il a eu effectivement un doute sur la papauté de Jean-Paul II lors de la visite de ce dernier dans une synagogue, dans les années 70, (et après plus rien ? plus aucun doute ? Austremoine se moque de ses lecteurs !) doute qui ne s’est jamais reproduit puisque toutes ses paroles sur le sujet après cet épisode condamne (sic !) fermement le sédévacantisme. Vous ne trouverez aucune citation de Mgr Lefebvre dans le sens contraire.

Et une fois de plus, le sédévacantisme ne remet pas en question l’autorité du pape (faut-il mieux en rire ?) d’une façon ou d’une autre puisqu’il considère qu’il n’y a pas de pape. (Catholique, encore eût-il fallu le préciser !) Aucun sédévacantiste ne reconnait Benoit XVI comme pape. Et pour eux le problème n’a rien à voir avec le Concile (sic !!!), car la plupart refuse de reconnaître même Jean XXIII comme pape. (Sans commentaires…)

Donc dire que les sédévacantistes sont schismatiques rentre la définition la plus strict de ce qu’est un schismatique. Qu’ils ne se considèrent pas comme schismatiques est sans doute la cas pour un grand nombre d’entre eux, qu’ils soient de bonne foi est certainement la réalité (sic !!!) vu la crise profonde de l’Église, cela ne fait pas moins que le sédévacantisme, l’acte d’adhésion (sic !) en lui-même au sédévacantisme, en mettant de côté toutes les considérations personnelles, constitue en lui-même un acte schismatique.

Que le problème ne soit pas simple (rien n’est simple pour des esprits tordus ou/et aveuglés) est évident, une crise comme celle que nous vivons ne peut que soulever des problématiques graves, mais comme le disait Mgr Lefebvre faisant écho au songe de Saint Don Bosco, nous avons 3 points d’attache dans cette crise : la sainte Vierge, l’eucharistie, et le pape.

Sources :

http://tradinews.blogspot.fr/2012/12/austremoine-fecit-differencier-les.html

http://www.fecit-forum.org/forum.php?id=23576

http://www.fecit-forum.org/forum.php?id=23514

 

 

[ Austremoine – Fecit ] Des prêtres non validement ordonnés dans la FSSPX ?

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Suite à notre article du 6 décembre « LES FAUX PRÊTRES DANS LA F$$PX DE MGR FELLAY », Austremoine — alias François-Xavier Peron, porte-parole de l’Institut Civitas —, le béat de Benoît ((

Soutenez Benoît XVI

Pour soutenir notre Saint-Père face à la tempête médiatique, une lettre de soutien a été lancée : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/02/soutenez-beno%C3%AEt-xvi.html

Suite aux nombreux messages sur l’origine de cette initiative, une rapide recherche sur internet (via le site domaine.fr) indique que le site www.soutienabenoitxvi.org appartient à Monsieur Francois-Xavier Peron. Ce dernier est un contributeur régulier de Civitas et participe aux universités d’été de la FSSPX (http://www.google.fr/search?hl=fr&q=%22Francois-Xavier+Peron++%22&btnG=Rechercher&meta=). Enfin, il a été candidat aux dernières élections municipales de mars 2008 à Issoire sur la liste… UMP.
Rédigé par : Siderúrgico | 2 fév 2009 21:11:05 : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/02/soutenez-beno%C3%AEt-xvi.html

)) — tartuffe qui sévit sur le faux « forum libre » FECIT d’Ennemond (dit « Le Perroquet de Suresnes »)/Jacques-Régis du Cray et d’Austremoine/François-Xavier Peron —, s’est précipité a essayer (lamentablement) d’apporter la contradiction :

Voilà la thèse véhiculée par les groupuscules sédévacantistes : le rite nouveau de l’ordination étant invalide, certains prêtres ordonnés selon ce rite ayant rejoints la FSSPX, celle-ci compte de faux prêtres dans ses rangs.

Je ne citerai pas ceux qui se permettent de nommer des prêtres et de remettre en cause de façon publique leur ordination.

 

François-Xavier Peron

Aux imbéciles, ont répond par le silence…

Mais comme notre confrère “Sedevacantisme” a publié une « Réponse courte à [Austremoine – Fecit] Des prêtres non validement ordonnés dans la FSSPX ? » , nous vous la livrons ci-dessous :

Citons :

« Voilà la thèse véhiculée par les groupuscules sédévacantistes : le rite nouveau de l’ordination étant invalide, certains prêtres ordonnés selon ce rite ayant rejoints la FSSPX, celle-ci compte de faux prêtres dans ses rangs. » Exact. Voici la démonstration, qui attend toujours réfutation, de l’invalidité du rite montinien (cliquez)

Citons encore:

« Mais puisque ces sédévacantistes se réclament de Mgr Lefebvre … »

Seulement dans la mesure ou Mgr Lefebvre ne s’écarte pas de la foi catholique. Par exemple nous refusons la position hétérodoxe et condamnée de Mgr Lefebvre d’un Pape faillible et d’un Concile faillible (cliquez).

Austremoine citant Mgr Lefebvre:

« Moi je prenais comme règle : si ces prêtres même croient vraiment que par la formule dont ils ont été ordonnés, cette formule est invalide et qu’ils demandent à être réordonnés sous condition, je veux bien le faire, je l’ai fait quelquefois, j’ai réordonné sous condition ces quelques prêtres comme ça qui rentraient chez nous et qui voulaient nous aider, vivre avec nous. Je l’ai fait quelquefois. Certains, eux, étaient persuadés que leur ordination était valide ; ils étaient absolument convaincus, ils n’en n’ont jamais douté, ils avaient toujours dit la messe avec la pleine sécurité de leur ordination […] » 

Ici nous nageons en plein subjectivisme « ils croient, ils ne croient pas, et cela fait la validité du Sacrement… ».

Depuis quand c’est la certitude d’untel qui fait la validité du Sacrement ? Par exemple certains protestants croient fermement, sincèrement, être des « Prophètes », donc d’après Austremoine ils le sont ?

Bref, ce genre « d’argument » ne vaut pas grand chose devant la réalité de la doctrine catholique.

Si les « sédévacantistes » dénoncent les « prêtres » invalides dans la FSSPX c’est par pure Charité.

* * *

Rappel de quelques faits probants :

Lettre Ouverte aux Quatre Évêques de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, 8 décembre 2006

 

 

 

La Validité du Sacerdoce Catholique en voie d’extinction

 

 

 

Interview de l’abbé Cekada par Serge de Beketch sur Radio Courtoisie le 26 avril 2006

Précision importante concernant les travaux de l’abbé Cekada : Il n’a fait que résumer le travail du Comité International Rore-Sanctifica.

Il n’apporte rien de nouveau. L’abbé Cekada dans son interview, se garde bien de le dire qu’il n’a fait que résumer les travaux de Rore-Sanctifica… et laisse croire suite aux questions de S. de Beketch que la publication est de lui…

 

http://www.rore-sanctifica.org/

 

[audio:http://catholicapedia.net/audio/Interview_de_l_abbe_Cekada_par_Serge_de_Beketch_sur_Radio_Courtoisie_le_26_avril_2006.mp3|titles=Interview de l’Abbé Anthony Cekada|artists=Serge de Beketch sur Radio Courtoisie]

Verbatim de l’interview de l’Abbé Anthony Cekada :
par Serge de Beketch sur Radio Courtoisie
Exposé de l’invalidité du nouveau rite de consécration épiscopale

 

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Le site Rore Sanctifica présente les travaux du Comité international et ses arguments, ainsi que les objections qu’il réfute. Il contient les analyses du Comité ainsi que les différentes sources qui lui ont permis d’élaborer ces analyses et qui éclairent la constitution Pontificalis Romani sous l’angle par lequel le Comité International Rore Sanctifica l’aborde. Ces différentes sources, à destination des chercheurs sur cette question, sont publiées dans la rubrique « Bibliothèque numérique ». Le site Rore Sanctifica est un site d’études religieuses et ne poursuit aucun but lucratif.

Voir également : http://www.rore-sanctifica.org/document-croisade-survie-sacrements.html

* * *

Traduction française intégrale de l’étude publiée le 25 mars 2006 par l’abbé Cekada (en téléchargement) :

« Absolument nul et entièrement vain »

Documents à télécharger : Abbé Cekada – Absolument nul et entièrement vain

La brochure grand public (en téléchargement) :

« Le nouveau rituel à la lumière de la Foi »

Documents à télécharger : Abbé Cekada – « Le nouveau rituel à la lumière de la Foi »

 


 

Un monument de sophismes !

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Un monument de sophismes !

Encore la démonstration que plus rien de vraiment catholique ne peut plus sortir de la F$$PX . Un astre mort ne donne plus de lumière et s’effondre sur lui-même : c’est un trou noir !!! Il aspire et attire encore tout ce qui a le malheur de s’approcher de lui de trop près : le mauvais, le très mauvais et le moins mauvais…

Ce malheureux Abbé Ortiz, malgré d’évidentes « bonnes intentions », nous en donne une magistrale démonstration dans ce long (encore un de plus !) document :

Abbé Juan Carlos Ortiz, (F$$PX) – La nouvelle “herméneutique” de Mgr Fellay – La Fraternité a-t-elle changé de position ?

SOURCE — Abbé Juan Carlos Ortiz, F$$PX — décembre 2012


Padre Juan Carlos Ortiz

Malgré certains discours récents qui se veulent rassurants, la Fraternité Saint Pie X continue de traverser la crise interne la plus grave, tant par sa profondeur que par son étendue, qu’elle ait jamais connue.

Cette crise est particulièrement grave car elle provient justement de graves défaillances, notamment de Mgr. Fellay et de ses deux Assistants, tant dans le domaine doctrinal que dans celui de la prudence. Voilà la cause principale du désarroi des membres de la Fraternité.

Certains sont tentés de croire que, puisque jusqu’à présent il n’a pas eu d’accord pratique avec Rome, le danger est passé… Mais il ne faut pas conclure si vite !

Malgré les apparences, les supérieurs de la Fraternité n’ont pas rétracté leur nouvelle conception sur le rôle que doit jouer la Tradition dans l’Église, et en particulier sur ses rapports avec l’église conciliaire. De plus, ils sont loin d’avoir assumé leur responsabilité personnelle dans cette crise interne due à leurs agissements imprudents.

Il est bon de se pencher de près sur deux aspects très importants de cette crise interne pour ne pas sous-estimer les effets néfastes qu’elle continue encore de produire dans la Fraternité et dans les rangs de la Tradition.

Le premier aspect, plus général, concerne le rôle capital que joue la Fraternité dans la résistance à l’église conciliaire et dans la sauvegarde de la Tradition Catholique. Si la Fraternité tombe, ce sera aussi le dernier bastion de la Tradition qui tombera.

Le deuxième aspect, plus spécifique, concerne le changement grave opéré par Menzingen à propos du rôle principal de la Fraternité face à cette crise de l’Église : il s’oppose nettement à celui que lui donnait Mgr Lefebvre.

Ce changement est cependant très subtil, et peut être difficile à percevoir pour certains, car tout en affirmant qu’ils ne veulent pas abandonner le combat doctrinal, ces supérieurs ont fait de la reconnaissance canonique la priorité essentielle de la Fraternité. Des aspects doctrinaux font certes encore partie de leur ordre du jour, mais ils sont placés au second plan. Ainsi, tout doit être « repensé » en fonction de cette nouvelle priorité.

Ce changement trahit chez eux un « légalisme » dont souffrirent toutes les communautés traditionnelles qui se sont ralliées à Rome depuis 1988. Comme eux, ils ont fini par se sentir « coupables » d’être exclus par l’église officielle, avec qui ils rêvent d’être « réconciliés » à tout prix.

Nous connaissions « l’herméneutique de la continuité » de Benoit XVI par laquelle il avait conçu une nouvelle interprétation qui voudrait intégrer l’église conciliaire dans la tradition de l’Église.

Les autorités de Menzingen, pour justifier leur changement de position, ont aussi conçu une nouvelle « herméneutique » ou « réinterprétation » du rôle principal de la Fraternité, par laquelle ils veulent intégrer la tradition dans l’église Conciliaire. (Mais oui M. l’Abbé… pour la convertir !!!!)

Cette herméneutique demande que l’on fasse une « relecture » déformée de ce que Mgr Lefebvre entendait comme prioritaire pour la Fraternité, par exemple, en ne citant que ce qu’il disait avant sa rupture avec Rome en 1988, ou ses paroles plus conciliantes sur les autorités officielles de l’église.

Ainsi donc, ce que l’on rejetait énergiquement autrefois de l’église conciliaire est maintenant « repensé » avec une optique d’acceptation, sinon totale, au moins « partielle » ou « sous certaines conditions » des idées conciliaires.

Il faut remarquer que les autorités de la Fraternité trahissent cette nouvelle attitude, plus par ce qu’ils ne disent pas sur les autorités conciliaires, par omission (péché par…), que par ce qu’ils disent d’elles.

À part quelques phrases ici ou là plus fermes (pour rassurer les plus « durs » chez nous), on constate depuis longtemps une attitude « positive » concernant les discours et agissements des autorités conciliaires, et en particulier de Benoît XVI.

Une preuve récente de ce « ramollissement » est sans doute le boycott par Menzingen des livres jugés trop « durs », écrits par Mgr Tissier et par M. l’abbé Calderón sur l’église conciliaire. Un autre exemple est le Symposium d’Angelus, du district des États-Unis, qui a choisi cette année comme thème « La Papauté », alors que nous commémorons le 50e anniversaire de l’ouverture désastreuse de Vatican II !

Certains pourraient alors se demander, pour quoi et de quel droit dénoncer cette nouvelle orientation dans la Fraternité ?

 

Je connais bien la Fraternité et son but, en étant membre prêtre depuis 28 ans. J’aime profondément la Fraternité dans laquelle je me suis engagé à vie. J’ai connu personnellement son Fondateur, qui m’a ordonné, et de qui j’ai toujours continué à étudier les écrits et les paroles. Et c’est par amour pour la Fraternité et par piété filiale envers Mgr Lefebvre, que je crois de mon devoir d’en parler publiquement. (Chassez l’affect chez les clercs, il revient toujours par la fenêtre !)

Il paraît évident que depuis plusieurs années il y a eu un changement fondamental, surtout chez Mgr Fellay et ses Assistants, quant au but principal de la Fraternité Saint Pie X dans ces temps de crise de l’Église : préserver intégralement la Tradition Catholique en combattant les ennemis de l’Église tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Le but fondamental de la Fraternité Saint Pie X dans cette crise de l’Église ne peut pas être changé, car il a été clairement tracé par son Fondateur dans beaucoup de ses écrits, homélies, conférences et agissements, surtout à partir de 1988. En conséquence, changer ce but dans des points importants serait s’écarter gravement de son Fondateur, et ainsi exposer la Fraternité à se suicider, en tombant entre les mains de la Rome moderniste, que la Fraternité combat depuis sa fondation. (= schisme patent et état d’esprit schismatique)

L’expérience nous montre que tous ceux qui se sont écartés de cette ligne tracée par Mgr Lefebvre ont fini par trahir le combat pour la Tradition.

Ce changement dans la Fraternité n’est nullement justifié, car ces dernières années nous n’avons vu dans l’église conciliaire aucun changement doctrinal ou pratique important dans le sens d’un retour réel à la Tradition par la condamnation des erreurs ou des reformes conciliaires.

Je voudrais appuyer ce que viens de dire en montrant comment les affirmations et agissements de Mgr Fellay et de ses Assistants sont totalement contraires à ce que Mgr Lefebvre a clairement affirmé. Et, même si Mgr Lefebvre n’en avait pas parlé explicitement, leurs changements s’opposent gravement au bien commun de la Fraternité et au simple bon sens.

1. UNE NOTION ERRONÉE DE LA VISIBILITÉ DE L’ÉGLISE.

Tout d’abord, il apparait très clairement que le point de départ de leur changement repose sur une notion erronée sur la visibilité de l’Église.

Dans leurs affirmations publiques ils décrivent la Fraternité comme « manquant » de quelque chose de fondamental en relation avec cette « visibilité » de l’Église. Ils parlent souvent de la Fraternité comme étant dans une situation « irrégulière », « anormale », « illégale », alors que tout cela, nous le savons, n’est qu’apparent.

L’abbé Pfluger affirme clairement cette erreur dans une interview récente : « Quant à nous, nous souffrons aussi d’un défaut, du fait de notre irrégularité canonique. Ce n’est pas seulement l’état de l’Église postconciliaire qui est imparfait, le notre l’est aussi. » Et plus loin : « L’obligation d’œuvrer activement pour surmonter la crise, ne peut être contestée. Et cette œuvre commence chez nous, en voulant surmonter notre état canonique anormal. » (Kirchliche Umschau, 17 octobre 2012)

Les autorités officielles de l’Église pendant des années ont stigmatisé la Fraternité de ces « défauts », au moyen d’accusations mensongères et des condamnations injustes, alors que nous savons, et l’avons montré clairement par nos écrits et par nos actes, que la Fraternité n’a jamais quitté le périmètre visible de l’Église Catholique ou commis aucun crime canonique. Par conséquent, nous n’avons pas besoin de surmonter un quelconque « handicap » ecclésial ou canonique en demandant d’être reconnus aujourd’hui par l’église conciliaire.

Sur ce point, ils répètent les mêmes affirmations erronées de Dom Gérard et des ralliés en 1988, auxquelles Mgr Lefebvre (conférence du 9 septembre 1988 ; Fideliter No. 66) et M. l’abbé Schmidberger (Fideliter No. 65) répondirent pertinemment peu de temps après le sacres des évêques.

Monseigneur Fellay à son tour affirmait récemment cette même erreur sur la nature de la vraie Église : « Le fait d’aller à Rome ne veut pas dire qu’on est d’accord avec eux. Mais, c’est l’Église. Et c’est la vraie Église. En rejetant ce qui ne va pas, il ne faut pas tout rejeter. Cela reste l’Église Une, Sainte, Catholique, Apostolique. » (Flavigny, 2 septembre 2012) (sans commentaires… !!!)

Cet affirmation étonnante contredit ouvertement ce que Mgr Lefebvre disait sur l’église conciliaire, dans la conférence citée plus haut : « … c’est nous qui avons les marques de l’Église visible. S’il y a encore une visibilité de l’Église aujourd’hui, c’est grâce à vous. Ces signes ne se trouvent plus chez les autres. » (Alors… aucune conclusion logique ?!!)

Et Mgr Lefebvre de répondre explicitement a Dom Gérard, qui invoquait comme raison pour se rallier à la Rome moderniste, la nécessité de rejoindre « l’Église visible », avec ces paroles : « Cette histoire d’Église visible de Dom Gérard est enfantine. C’est incroyable que l’on puisse parler d’Église visible pour l’Église conciliaire, par opposition à l’Église catholique que nous essayons de représenter et de continuer. » (Fideliter, n. 70 juillet-août 1989, p. 6)

2. OBTENIR NOTRE « LÉGITIMITÉ » DE L’ÉGLISE CONCILIAIRE.

Et comme conséquence de cette première erreur, ils affirment qu’il ne suffit plus à la Fraternité de reconnaître la validité de l’autorité du pape et des évêques actuels, ni de prier publiquement pour eux, ni de reconnaître certains actes légitimes (quand ils sont en accord avec la Tradition). Pour eux il faut « aller plus loin » et demander à l’église conciliaire de nous donner cette « légitimité » qui nous manquerait ! (Absolument, si c’est « l’Église visible » !!!)

Ici encore ils s’écartent ouvertement de Mgr Lefebvre qui affirmait que, tant que la crise de l’Église perdure, nous n’avons pas besoin de reconnaissance de l’église conciliaire, car la légitimité authentique sera un jour confirmée logiquement lorsque les autorités de l’Église seront retournées à la saine doctrine.

Mgr Lefebvre affirmait que nous n’avons pas besoin de l’église conciliaire pour nous donner une quelconque « légitimité » : « À quelle Église avons-nous affaire — moi je voudrais savoir, — si j’ai affaire à l’Église catholique, ou si j’ai affaire à une autre église, à une contre-église, à une contrefaçon de l’Église ?… Or je crois sincèrement que nous avons affaire à une contrefaçon de l’Église et non pas à l’Église Catholique. » (18 juin 1978)

3. NÉCESSITÉ D’UN ACCORD PUREMENT PRATIQUE.

Ensuite, en partant de leur double erreur, ils prônent la nécessité absolue d’un accord pratique avec les autorités actuelles, sans accord doctrinal préalable, contrevenant ainsi à ce que Mgr Lefebvre avait explicitement affirmé, surtout après 1988, et ce que le Chapitre Général (qui, rappelons-le, a plus d’autorité qu’eux) avait décidé en 2006.

Leur recherche actuelle d’un accord purement pratique est d’autant plus surprenante lorsqu’on sait que les discussions doctrinales récentes entre notre Commission Théologique et le Vatican sont arrivées à la conclusion qu’un accord doctrinal avec l’église conciliaire est impossible !

Rechercher donc pour la Fraternité un accord purement pratique avec la Rome actuelle, qui continue à être dans l’erreur, équivaut à une « opération suicide », car nous nous trouverions « intégrés » dans l’église conciliaire, dont toute la structure tient non seulement son origine du concile, mais est faite pour mettre en place les réformes conciliaires et postconciliaires. Nous savons suffisamment ce qui est arrivé aux huit communautés traditionnelles qui se sont ralliées à cette église conciliaire sans accord doctrinal préalable pour savoir qu’il nous arriverait inéluctablement la même chose…

Mgr Lefebvre plaçait clairement, surtout après les sacres d’évêques, comme condition préalable à tout dialogue futur avec l’église conciliaire, de résoudre d’abord la question doctrinale : « Je poserais la question au plan doctrinal : Est-ce que vous êtes d’accord avec les grandes encycliques de tous les papes qui vous ont précédés ? … Est-ce que vous êtes en pleine communion avec ces papes et avec leurs affirmations ? Est-ce que vous acceptez encore le serment anti-moderniste ? Est-ce que vous êtes pour le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Si vous n‘acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de réformer le Concile en considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédés, il n’y a pas de dialogue possible. C‘est inutile. Les positions seraient ainsi plus claires. » (Fideliter n°66, nov.-déc. 1988, p. 12-13)

4. LE MIRAGE DE « FAIRE UN PLUS GRAND BIEN. »

Ensuite, et afin de trouver une justification « positive » pour négocier avec la Rome conciliaire, ils affirment que cet accord purement pratique permettrait de faire un plus grand bien, car en étant « dans l’église visible » ils pourront convertir l’église conciliaire à la Tradition… C’est exactement le même argument qu’utilisèrent Dom Gérard et les prêtres de Campos pour justifier leur ralliement à la Rome conciliaire !

Notre Fondateur répondait dans une interview à cette perspective trompeusement « optimiste » avec beaucoup de réalisme en disant que : « Se mettre à l’intérieur de l’Église, qu’est-ce que ça veut dire ? Et d’abord de quelle Église parle-t-on ? Si c’est de l’église conciliaire, il faudrait que nous, qui avons lutté contre elle pendant vingt ans parce que nous voulons l’Église catholique, nous rentrions dans cette église Conciliaire pour soi-disant la rendre catholique ? C’est une illusion totale ! ce ne sont pas les inférieurs qui changent les supérieurs, mais les supérieurs qui changent les inférieurs. » (Fideliter No. 70 Juillet-août 1989)

Et les faits nous montrent que le peu de bien que les ralliés ont pu faire depuis 1988 ne justifie pas le plus grand mal qu’ils ont fait en abandonnant leur critique des erreurs conciliaires et de la nouvelle messe, en justifiant les agissements des papes postconciliaires, etc.

5. DES CONDITIONS PRÉALABLES SUFFISANTES ?

Encore, pour justifier cet accord, ils affirment que des conditions préalables, comme celles fixées par le dernier Chapitre général de juillet 2012, seraient suffisantes pour ne pas tomber dans les mêmes pièges que les communautés ralliées.

Mais, à part le fait que ces conditions sont irréalistes et insuffisantes pour nous protéger contre une « assimilation » et une « neutralisation » par l’église conciliaire, le Chapitre général a oublié les deux conditions les plus importantes, clairement demandées par Mgr Lefebvre : la conversion des autorités officielles de l’église, c’est à dire, par leur condamnation explicite des erreurs conciliaires, et d’être exemptes du nouveau code de droit canon.

Mgr Lefebvre avait affirmé que même si la Rome moderniste nous accordait certaines conditions préalables, ce serait insuffisant pour signer un accord avec eux. Voici ce qu’il dit au Card. Ratzinger : « Éminence, voyez, même si vous nous accordez un évêque, même si vous nous accordez une certaine autonomie par rapport aux évêques, même si vous nous accordez toute la liturgie de 1962, si vous nous accordez de continuer les séminaires et la Fraternité, comme nous le faisons maintenant, nous ne pouvons pas collaborer, c’est impossible, impossible, parce que nous travaillons dans deux directions diamétralement opposées : vous, vous travaillez à la déchristianisation de la société, de la personne humaine et de l’Église, et nous, nous travaillons à la christianisation. On ne peut pas s’entendre. » (Retraite à Écône, 4 septembre 1987)

Aussi Mgr Lefebvre mettait la conversion de Rome comme condition essentielle pour faire un accord lorsqu’il adressait ces paroles aux quatre futurs évêques : « …confiant que sans tarder le Siège de Pierre sera occupé par un successeur de Pierre parfaitement catholique, en les mains duquel vous pourrez déposer la grâce de votre épiscopat pour qu’il la confirme. » (29 août 1987)

Et concernant le Code de droit canon, que Mgr Lefebvre disait être « pire que la réunion d’Assise », comment garderions-nous notre identité en continuant notre combat, si nous nous trouvons sous le régime la loi commune de l’église conciliaire qui est le nouveau Code de droit canon ? Ne voient-ils pas que le nouveau code a été précisément fait pour appliquer les reformes conciliaires et non pas pour sauvegarder la Tradition ?

6. VATICAN II EST SURMONTABLE !

Et pour surmonter l’impasse doctrinale qui représente le Concile Vatican II et le « magistère » post-conciliaire, on a vu partout dans leurs conférences, sermons et interviews un dessin explicite et répété de minimiser les erreurs conciliaires, afin de préparer les esprits à la réconciliation avec la Rome conciliaire.

N’a-t-on pas écouté avec stupéfaction Mgr Fellay, dans une interview au Catholic News Service, affirmer que « Le concile présente une liberté religieuse qui est en réalité très, très limitée ; très limitée » ? Et aussi affirmer que la conclusion des discussions doctrinales avec Rome était que « nous voyons que beaucoup de choses que nous aurions condamné comme étant du concile, en réalité ne sont pas du concile, mais qui viennent d’une compréhension commune de celui-ci. » ! Ou encore : « Le concile doit être mis DANS la grande Tradition de l’église, doit être compris à l’intérieur de celle-ci, et en relation avec celle-ci. Ce sont des affirmations avec lesquelles nous sommes totalement d’accord, totalement, absolument. » (11 mai 2012)

Et le seul texte (incomplet) connu du dernier préambule doctrinal qu’ils présentèrent à Rome en avril, et donné par l’abbé Pfluger dans une conférence, trahit non seulement le même désir de minimiser les erreurs conciliaires mais même de les accepter : « …l’entière Tradition de la foi catholique doit être le critère et le guide de compréhension des enseignements du Concile Vatican II, lequel à son tour éclaire certains aspects de la vie et de la doctrine de l’Église, implicitement présents en elle, non encore formulés. » (St Joseph des Carmes, 5 juin 2012)

Le fait qu’ils aient laissé passer la réunion interreligieuse d’Assise III sans la condamner énergiquement n’était-il pas aussi un signe révélateur ? Ils ont même demandé à certains membres de la Fraternité de ne pas le faire.

Et, ce qui est plus inquiétant, c’est que cette minimisation des erreurs du concile semble venir de loin… puisque Mgr Fellay affirmait déjà en 2001 (!) dans une interview que : « Accepter le concile ne nous fait pas problème, » « Cela donne l’impression que nous rejetons tout de Vatican II. Or, nous en gardons 95%. » (Quotidien suisse La Liberté, 11 mai 2001)

Au lieu d’écouter des avertissements répétés leur demandant de ne pas signer un accord pratique, ils ont dédaigneusement répondu à la lettre des trois évêques avec des paroles très dures… en insinuant qu’ils étaient « sédévacantistes », « schismatiques » et qu’ils transformaient les erreurs de Vatican II en « super hérésies. »

La liste serait trop longue pour citer d’autres affirmations de Menzingen qui vont dans le sens d’un affaiblissement de leurs positions doctrinales. On constate également un affaiblissement de la doctrine chez d’autres membres la Fraternité qui sont en faveur des accords. J’ai pu voir comment certains confrères, que je connaissais comme étant fermes dans leur condamnation du concile et des papes postconciliaires, ont maintenant des positions « édulcorées » et sont très en faveur d’un ralliement à la Rome moderniste…

7. GRAVES ERREURS CONTRE LA PRUDENCE.

En plus de leurs erreurs au niveau des principes, on peut constater des erreurs graves de jugement, qui ont été aussi la cause de la division interne la plus grave, en profondeur et en extension, que la Fraternité n’ait jamais connue.

Par des agissements imprudents, ils ont préféré sacrifier l’unité et le bien commun de la Fraternité pour suivre l’ordre du jour de la Rome moderniste, comme ils l’ont affirmé dans leur réponse à la lettre aux trois autres évêques de la Fraternité : « Pour le bien commun de la Fraternité nous préfèrerions de loin la solution actuelle de statu quo intermédiaire mais manifestement Rome ne le tolère plus. » (14 avril 2012)

Mgr Fellay indiqua aussi qu’il était presque « inévitable » qu’une partie de la Fraternité ne suivrait pas au cas d’un accord avec Rome : « Je ne peux pas exclure qu’il aurait peut-être une scission [dans la Fraternité]. » (Interview au Catholic News Service) et prit ainsi le risque de diviser gravement la Fraternité.

Ils ont donc préféré agir sans tenir compte des avertissements des trois autres évêques, de certains supérieurs et membres de la Fraternité et même des communautés traditionalistes amies, qui leur demandaient de ne pas signer un accord purement pratique.

Cette attitude a profondément choqué beaucoup de membres de la Fraternité et créé une division interne qui a gravement miné leur crédibilité à la gouverner, et de même, parmi les communautés amies, la confiance est toujours bien diminuée.

8. QUI A TROMPÉ QUI ?

Quand on entend leurs explications (excuses ?) depuis quelques mois à propos des supposées « vraies raisons » qui les ont emmenés si loin dans leurs concessions à la Rome moderniste, on s’aperçoit que ce ne sont pas tellement les autorités romaines qui les ont trompé, mais qu’ils se sont trompés eux-mêmes ! Car s’ils ont décidé, imprudemment, d’écarter les réponses qui leur venaient des canaux officiels du Vatican, concernant la vraie pensée du pape, pour privilégier d’autres canaux soi-disant « officieux » : cela n’améliore pas leur réputation de supérieurs prudents

Ainsi ils ont refusé de voir que tout ce que ces canaux « officieux » leur disaient était soit des commérages, soit de la manipulation, car leur désir d’arriver à un accord était devenu tellement une « obsession », qu’ils ont fini par tout croire ! À qui la faute ? à eux-mêmes !

Comment, dans un domaine si grave, ont-ils pu agir d’une façon si légère ? Dans n’importe quelle institution, même séculière, un tel agissement conduit inéluctablement à la démission des responsables, car la confiance a été trop atteinte. « On prend ses responsabilités », comme l’abbé Pfluger menaçait de le faire si les accords échouaient…

Au fait, s’ils n’ont pas donné leur démission, c’est parce qu’ils continuent à croire aux accords. Ils n’ont toujours pas tiré les leçons de leurs agissements ! Il est évident que, malgré certains obstacles, eux-mêmes et le Vatican feront tout pour « ressusciter » les conversations. L’expulsion de Mgr Williamson apparaît ainsi clairement comme un « signal révélateur » pour relancer les conversations, parce que cette expulsion était, au moins pour le Vatican, une condition sine qua non pour un accord.

En outre, nous trouvons chez Mgr Fellay un manque grave de jugement pratique sur les idées fausses du pape. Comment peut-il imaginer que Benoît XVI serait prêt à nous reconnaître « en laissant de côté notre acceptation du concile », comme il le lui a écrit en juin 2012 ? Ne savent-ils pas que le concile est « non-négociable » pour la Rome moderniste ? Est-ce naïveté de sa part, ou simplement prendre ses désirs pour des réalités ? En tout cas, en cela il manque gravement à la prudence dans des matières doctrinales.

9. DES PERSÉCUTIONS INJUSTES.

Et finalement, pour comble d’aveuglement et d’entêtement sur la voie de la « réconciliation » avec la Rome moderniste, ils ont entrepris des persécutions injustes, afin de supprimer toute opposition aux accords, autant au dedans qu’en dehors de la Fraternité. Depuis on a vu toute une série d’intimidations, de monitions, de mutations, de retardements aux ordres, d’expulsions de prêtres et même de l’un de nos évêques !

Ils persécutent et renvoient implacablement des personnes qui s’opposent à leur ralliement avec la Rome moderniste, et en même temps ils affirment cyniquement qu’ils ont l’intention de continuer à faire opposition… à l’intérieur de l’église officielle une fois qu’elle les aura reconnu !

En fin de comptes, ils ont établi un gouvernement autoritaire, voire une véritable dictature dans la Fraternité, afin d’écarter tout obstacle qui s’oppose à leurs plans de ralliement à la Rome moderniste.

Ainsi donc, nous voyons comment Mgr Fellay et ses Assistants ont changé radicalement les principes et buts fondamentaux de la Fraternité établis par notre Fondateur dans cette crise de l’Église. Ils ont passés outre les décisions importantes du chapitre général de 2006, qui interdisait un accord pratique avec l’église officielle sans accord doctrinal préalable. Ils ont sciemment ignoré les avertissements des personnes prudentes qui leur conseillaient de ne pas passer d’accord pratique avec la Rome moderniste. Ils ont porté atteinte à l’unité et au bien commun de la Fraternité en l’exposant à un danger de compromis avec les ennemis de l’église. Et enfin, ils se contredisent eux-mêmes en affirmant le contraire de ce qu’ils ont dit il y a à peine quelques années !

Ils ont donc trahit l’héritage de Mgr Lefebvre, les responsabilités de leurs charges, la confiance de milliers de personnes et même de ceux qui, trompés par eux, continuent à leur faire confiance.

Ils ont manifesté une volonté déterminée d’emmener la Fraternité, coûte que coûte, au ralliement avec nos ennemis.

Peu importe si les accords avec l’église conciliaire ne sont pas encore conclus aujourd’hui, ou ne se feront pas dans l’immédiat, ou jamais… un danger grave demeure pour la Fraternité, car ils n’ont pas rétracté les faux principes qui ont guidé leurs agissements destructeurs.

Je constate aujourd’hui avec douleur qu’en voulant en quelque sorte identifier abusivement leurs jugements et décisions avec la Fraternité elle-même, ils ont fini par la confisquer, comme si elle était leur propriété personnelle, oubliant qu’ils n’étaient que des serviteurs nommés pour un temps déterminé.

Ce constat est d’autant plus douloureux et inquiétant, lorsqu’on sait que de la fidélité de la Fraternité à sa mission dépend le salut de tant d’âmes et aussi la restauration de l’Église toute entière. Que Dieu ait pitié de la Fraternité ! (Non ! Dieu aura peut-être pitié de certains clercs et fidèles, mais Il n’aura pas pitié de la Fraternité, parce que c’est impossible !)

Source : http://nonpossumus-vcr.blogspot.fr/2012/12/una-nueva-voz-se-levanta-habla-el-padre.html

* * *

Et bien sûr, Max Barret trouve cela bien !…

De : MAX BARRET <barret.max@free.fr>
Date : 10 décembre 2012 15:37
Objet : Information

Veuillez trouver en pièce jointe une étude fort importante de M. l’abbé Juan Carlos Ortiz (FSSP X).

L’abbé Ortiz fait preuve d’un grand courage pour publier cette analyse car il risque l’exclusion de la Fraternité dont il est un prêtre fidèle depuis 28 ans. Le fait est devenu courant. Il fut l’un des deux prêtres qui découvrirent la supercherie d’une « prêtresse » suisse… qui faisait l’admiration de Mgr Fellay ! Je puis envoyer la narration de cette lamentable aventure à ceux qui me le demanderont.

 

Written by Pierre Legrand

décembre 11th, 2012 at 1:31 pm

Posted in Abbé Ortiz,FSSPX,Opposition au Ralliement

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LES FAUX PRÊTRES DANS LA F$$PX DE MGR FELLAY

with one comment

La néo-FSSPX accueille en son sein davantage de prêtres conciliaires. Fidèles de la néo-FSSPX, méfiez-vous ! Fellay a peut-être déjà installé un prêtre invalide dans votre prieuré local !

 

Par : Les Pères de TRADITIO

 

Ne renonçant pas à son intention de se brader à la secte non catholique du Novus Ordo, la néo-Fraternité de Bernie Fellay a offert des “postes réguliers” aux prêtres invalides des diocèses conciliaires allemands lors de ses “conférences de prêtres”, bien que ces hommes n’aient jamais été valablement ordonnés.

 

À l’insu de la plupart des fidèles de la néo-Fraternité, Fellay a introduit des prêtres conciliaires dans ses prieurés du monde entier, où ils célèbrent des messes invalides. La dernière en date de ces conférences s’est achevée le 3 décembre 2012 au séminaire du Cœur de Jésus de la néo-FSSPX, à Zaitzkofen. Treize “prêtres” bidon y prenaient part sous la présidence de Franz Schmidberger, le Gauleiter de Fellay.

Le communiqué de presse de la néo-FSSPX n’indique pas si, lors de leurs “conférences”, Schmidberger et ses amis “prêtres” ont célébré la messe en latin semi-conciliaire de 1962 ou la messe entièrement Novus Ordo de 1969.

 

Fidèles de la néo-Fraternité, méfiez-vous ! Fellay a peut-être déjà installé un prêtre invalide dans votre prieuré local, ou il s’apprête à le faire. Croyant assister à une messe semi-traditionnelle en latin de 1962, vous deviendrez peut-être la victime d’un canular en assistant à un service invalide. Il vous faut quitter l’institution conciliaire de Fellay dès maintenant, avant de perdre la Messe traditionnelle en latin et les sacrements, donc aussi votre âme immortelle.

http://www.traditio.com/comment/com1212.htm#121209

 


 

En France, le cas le plus emblématique est celui de l’ “Abbé” Robert BELWOOD ou Bellwood, c’est selon ! même la F$$PX l’écrit tantôt avec un “L”, tantôt avec “LL” !

Abbé Robert BELWOOD
Cours Sainte-Anne
Primaire et Secondaire, option littéraire – Pensionnat
22200 Kernabat-Plouisy

http://www.laportelatine.org/district/aumoneries/aumoneries.php

abbé Bellwood : http://www.laportelatine.org/district/prieure/lanvallay/SainteAnne238.pdf

Robert BELLWOOD
Le RP Robert BELLWOOD IC (pour Institut de Charité, congrégation fondée par Rosmini), prêtre anglais spécialiste d’Antonio Rosmini

RP Robert BELLWOOD IC – Un spécialiste de Rosmini : http://archives.leforumcatholique.org/consulte/message.php?arch=2&num=454585

VM N°503 :
L’abbé Belwood (aumônier des dominicaines de Kernabat depuis septembre 2007 et protégé de l’ex-anglican Mgr Williamson) a assisté à Rome, à la ‘béatification’ de Rosmini par Ratzinger le 18 novembre 2007, et s’est fait ensuite, à Kernabat, auprès des enfants des familles fidèles de la FSSPX, le propagandiste zélé du prêtre condamné.

L’ordination de l’abbé Belwood a été faite dans le nouveau rite invalide promulgué en 1969 et n’est pas valide. Monsieur Robert Belwood, au regard de la théologie sacramentelle catholique traditionnelle, est un simple laïc et ne possède pas les pouvoirs sacerdotaux. Il n’a pas été réordonné sous conditions.

Et pendant ce temps, Mgr Fellay négocie avec les Rose+Croix du Vatican les conditions de sa ‘pleine communion’ avec ces milieux maçonniques illuministes, par le ralliement de l’œuvre de Mgr Lefebvre.
http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2008/004_2008/VM-2008-04-16/VM-2008-04-16-A-00-Rosmini.htm

Virgo-Maria a traité le sujet il y a quelques années, bien avant que la situation ne prenne l’ampleur d’aujourd’hui avec la thèse fallacieuse et impie du « sacerdoce probable » développée par Mgr Fellay.

Cela mériterait donc une étude actualisée plus approfondie !

Questions sur les prétendus prêtres de la Tradition catholique à l’ordination douteuse ou invalide

(ordination par un prétendu « évêque » sacré dans le nouveau rite ou ordination dans le nouveau rite)

 

http://virgo-maria.org/D-Faux-pretre/index_faux_pretres.htm

 

Mgr Lefebvre et la Contre-église Conciliaire : contrefaçon de l’Église

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L’abbé Méramo a envoyé l’enregistrement d’une des conférences aux séminaristes de Monseigneur Lefebvre à Écône le 8 Juin 1978, pour publication une fois traduite en espagnol à notre confrère Radio Cristiandad (La Voz de la Tradición Católica).

Du pur LHR dans le texte ! jugez-en vous même…

[audio:http://catholicapedia.net/audio/MgLefebvrecontraiglesiaextracto.mp3|titles=Mgr Lefebvre et la Contre-église Conciliaire|artists= MGR LEFEBVRE ]

Voici le message envoyé par l’abbé Basilio Méramo à Fabián Vazquez le directeur de Radio Cristiandad :

Cher Fabián :

Je vous envoie l’enregistrement d’une des conférences aux séminaristes de Monseigneur Lefebvre à Écône le 8 Juin 1978, pour publication une fois traduite en espagnol. Alors les fidèles de la tradition catholique pourront apprécier la vue de Mgr Lefebvre sur la Rome moderniste montrant clairement et fermement que c’est une Contre-Église, fruit et image de la franc-maçonnerie, qui règne à Rome. Pour preuve, nous avons l’œcuménisme, la nouvelle messe et la liberté religieuse qui sont quelques-unes de ses réalisations.

On voit aussi, par contraste, comme ils sont loin d’agir de ce point de vue (approche) par leurs actes, Mgr Fellay et compagnie, ceux qui prétendent être les continuateurs et les disciples de Mgr Lefebvre, mais qui font tout le contraire, et en réalité trahissent et détruisent son œuvre, en utilisant son autorité, son prestige et sa renommée.

Comme ils sont loin les hauts dirigeants de la Fraternité Saint-Pie X de la vision et de la détermination qui ont caractérisé Mgr Lefebvre, au point qu’aujourd’hui, pour Mgr Fellay, il ne s’agit plus d’être d’accord avec 95% de Vatican II, mais il l’accepte maintenant totalement à 100%. Parce que le problème n’est pas les erreurs du Concile, mais l’interprétation du Concile qui en est faite, c’est ce que le Cardinal Ratzinger et aujourd’hui Benoît XVI a toujours dit. Là-dessus, témoigne le changement intellectuel de Mgr Fellay, en assumant après deux ans de négociations avec Rome, la vision “Ratzingeriana” et son herméneutique dialectique.

P. Basilio Méramo
Bogotá, le 28 Septembre 2012

 

Et voici le texte de ce morceau d’éloquence et de bravoure de Mgr Lefebvre (tenu secret et caché depuis 34 ans par “les continuateurs et les disciples de Mgr Lefebvre”) :

Mgr Lefebvre et la Contre-église Conciliaire : contrefaçon de l’Église

 

Par contre je pense qu’à la prochaine rencontre, ou avant la prochaine rencontre d’ailleurs, s’ils me demandent vraiment ce colloque, c’est moi qui leur poserai des questions. C’est moi qui les interrogerai, pour leur dire : Quelle Église êtes-vous ? À quelle Église avons-nous affaire — moi je voudrai savoir —, si j’ai affaire à l’Église catholique, ou si j’ai affaire à une autre Église, à une Contre-Église, à une contrefaçon de l’Église ?Or je crois sincèrement que nous avons affaire à une contrefaçon de l’Église et non pas à l’Église catholique. Pourquoi ? Parce-ce qu’ils n’enseignent plus la foi catholique. Ils ne défendent plus la foi catholique. Non seulement ils n’enseignent plus la foi catholique et ne défendent plus la foi catholique, mais ils enseignent autre chose, ils entraînent l’Église dans autre chose que l’Église catholique. Ce n’est plus l’Église catholique. Ils sont assis sur le siège de leurs prédécesseurs, tous ces cardinaux qui sont dans les congrégations et tous ces secrétaires qui sont dans ces congrégations ou à la secrétairerie d’État ; ils sont bien assis là où étaient leurs prédécesseurs, mais ils ne continuent pas leurs prédécesseurs. Ils n’ont plus la même foi, ni la même doctrine, ni la même morale même que leurs prédécesseurs. Alors ce n’est plus possible. Et principalement, leur grande erreur, c’est l’œcuménisme. Ils enseignent un œcuménisme qui est contraire à la foi catholique.

Et je dirai : – Que pensez-vous des anathèmes du Concile de Trente ? Que pensez-vous des anathèmes de l’Encyclique “Autorem Fidei” sur le Concile de Pistoie ? Que pensez-vous du “Syllabus” ? Que pensez-vous de l’Encyclique “Immortale Dei” du Pape Léon XIII ? Que pensez-vous de la “lettre sur le Sillon” par le Pape Saint Pie X ? de l’Encyclique “Quas Primas” du Pape Pie XI, du “Mortalium Animos” justement du Pape Pie XI contre l’œcuménisme, contre ce faux œcuménisme ? et ainsi de suite… Pensez-vous tout cela ? Qu’ils me répondent ! Qu’ils me répondent s’ils sont toujours d’accord avec tous ces documents des papes, avec tous ces documents officiels qui définissent notre foi. Ce ne sont pas des documents quelconques, ce ne sont pas des allocutions ou des conversations privées des papes, ce sont des documents officiels qui engagent l’autorité du pape. Alors ?…

Je pense que l’on peut, que l’on doit même croire que l’Église est occupée. Elle est occupée par cette Contre-Église. Par cette Contre-Église que nous connaissons bien et que les papes connaissent parfaitement et que les papes ont condamnée tout au long des siècles. Depuis maintenant bientôt quatre siècles, l’Église ne cesse de condamner cette Contre-Église qui est née avec le protestantisme surtout, qui s’est développée avec le protestantisme, et qui est à l’origine de toutes les erreurs modernes qui a détruit toute la philosophie et qui nous a entraînés dans toutes ces erreurs que nous connaissons et que les papes ont condamnées : libéralisme, socialisme, communisme, modernisme, sillonisme et que sais-je ? Et nous en mourons. Les papes ont tout fait pour condamner cela. Et voilà que maintenant ceux qui sont sur les sièges de ceux qui ont condamné ces choses-là sont maintenant d’accord pratiquement avec ce libéralisme et avec cet œcuménisme. Alors nous ne pouvons pas accepter cela.

Et plus les choses s’éclairent, et plus nous nous apercevons que ce programme qui a été élaboré dans les loges maçonniques – tout ce programme, toutes ces erreurs ont été élaborées dans les loges maçonniques – et bien on s’aperçoit tout doucement et avec des précisions de plus en plus grandes qu’il y a tout simplement une loge maçonnique au Vatican. Et que maintenant quand on se trouve devant un secrétaire de congrégation ou un cardinal qui se trouvent assis dans le siège ou dans le bureau où se trouvaient de saints cardinaux, des cardinaux qui avaient la foi de l’Église et qui défendaient la foi de l’Église et qui étaient des hommes d’Église, et bien on se trouve devant un franc-maçon ! Alors est-ce que c’est la même chose ? Alors c’est bien, ils brandissent la même obéissance. Oui, autrefois, on nous disait d’obéir à la foi, on nous faisait faire le serment anti-moderniste, on nous faisait faire des professions de foi, et tout cela, mais maintenant ces gens-là, quelle foi ils nous demandent de professer ? Ce n’est plus la même. Alors on brandit toujours : obéissance, obéissance, obéissance ! Ah ! oui, mais quand même… Obéissance à l’Église, oui ! Obéissance à ce que l’Église a toujours commandé, oui ! Obéissance à la foi de l’Église, oui ! Mais obéissance à la Franc-Maçonnerie, non ! C’est cela, vous savez, c’est sûr !

Dernièrement on m’a apporté des documents qui semblent tout à fait véridiques, des documents qui montrent des correspondances entre Bugnini et le grand-maître de la Maçonnerie sur toute la réforme liturgique, dans lesquels le grand-maître de la Maçonnerie demande à Bugnini d’appliquer la réforme du fameux Rorca, le prêtre apostat qui, lui, avait prédit déjà tout ce qui devait se faire et avait déjà prévu tout ce qui devait se faire lorsque le Vatican serait occupé par la Maçonnerie : – Voilà ce qu’il faut faire. Et alors maintenant le grand-maître de la Franc-Maçonnerie demande à Bugnini d’appliquer cela ! Et le grand principe : il faut arriver à la “naturalizatione del Incarnatione”, donc désurnaturaliser l’Incarnation. Donc on arrive au naturalisme. Et il faut appliquer les principes de la langue vernaculaire, de la démultiplicité des rites, de la démultiplicité de la liturgie pour rendre la liturgie complètement confuse et mettre la confusion partout, et les oppositions entre les différents rites.

Bugnini répond qu’il est tout à fait d’accord pour cela, mais qu’il faudra un certain temps. Il faudra peut-être dix ans, mais en l’espace de dix ans, il y arrivera, et qu’avec la confiance que lui accordent particulièrement le Cardinal Lercarro et même le Pape Paul VI, avec cette confiance qu’il a, il est assuré de pouvoir arriver à ses fins. Et il nomme tous ceux avec lesquels il travaillera dans la Curie romaine, tous ceux qui, eux aussi, ont des attaches à la Maçonnerie, alors qu’il pourra travailler avec eux. Mais il faudra en placer certains, il faudra les mettre dans des congrégations afin de pouvoir mener le travail à bien. Il faut que toutes les congrégations soient plus ou moins infiltrées et noyautées par les membres de la Maçonnerie qu’il nomme : untel, untel, untel… Il faudra chasser celui-ci parce qu’il nous gêne, est contre nous, alors il faudra le faire mettre dehors. Il faudra supprimer la congrégation des rites – il met – mais ce n’est pas la congrégation des rites, c’est la congrégation des sacrements. Il a réussi à supprimer la congrégation des sacrements pour tout mettre sous la congrégation des rites, par conséquent tout mettre sous son autorité. Tout cela, il le dit dans les lettres au grand-maître de la Maçonnerie. Alors, qu’est-ce que vous voulez ? L’obéissance ? Ah ! non ! Qu’on ne nous parle pas d’obéissance !

 

On veut bien obéir, bien sûr. Nous sommes les plus obéissants à l’Église et à tout ce que l’Église a toujours enseigné, toujours voulu, mais pas à des hommes qui travaillent à la destruction de l’Église à l’intérieur de l’Église. L’ennemi est à l’intérieur de l’Église. Le Pape Pie X l’avait annoncé. La Salette l’avait annoncé. Fatima l’a annoncé. Tout a été annoncé de manière publique. On sait que l’ennemi va s’introduire à l’intérieur de l’Église. Eh bien, il y est ! Il y est !

Alors qu’ils ne viennent pas demander d’arrêter les ordinations ! Qui demande d’arrêter les ordinations ? Qui demandent de ne plus faire de bons prêtres ? Qui ? C’est le Saint-Esprit ou c’est le diable ? C’est clair, c’est clair ! Est-ce qu’un pouvoir normal dans l’Église peut demander à un évêque de ne plus faire de bons prêtres ? Est-ce qu’un pouvoir normal dans l’Église peut demander une chose pareille ? Demander de supprimer les séminaires, séminaires qu’ils savent bons ? Ils le savent, ils l’ont dit. Ils ont dit que c’était de bons séminaires. Ils savent que la doctrine qu’on vous enseigne est la vraie doctrine. Ils le savent, ils l’ont écrit, ils le savent parfaitement. Ils l’ont écrit dans le rapport des visiteurs. Les visiteurs l’ont dit. Ils ont fait un excellent rapport en faveur du séminaire. C’est ce que le Cardinal Garonne m’a dit à moi-même quand il m’a demandé de venir à Rome. Il a dit : – Oui, le rapport est bon. Nous savons que le séminaire est bon, etc. etc. Alors pourquoi fermer le séminaire ? Tout simplement parce que nous ne voulons pas suivre ces orientations maçonniques de l’œcuménisme, et toutes ces orientations nouvelles qui s’étaient forgées dans les loges maçonniques. Alors on veut fermer le séminaire. Et bien non, ce n’est pas possible ! Cela, ça ne vient pas du Saint-Esprit, ça ne vient pas de l’Église. Ce n’est pas l’Église qui nous demande de fermer le séminaire. Ce n’est pas l’Église. Ce n’est pas le pape en tant que pape, ceux qui sont là en tant qu’ils sont vraiment les successeurs de ceux qui étaient avant eux, non ! C’est une loge maçonnique qui est arrivée à pénétrer à l’intérieur du Vatican et qui mène tout, et qui évidemment ne peut pas nous sentir. C’est clair, c’est évident. Nous faisons obstacle à leur plan, à leur plan de destruction du sacerdoce, de destruction de la messe, de destruction de la liturgie. C’est évident.

Alors, est-ce que nous devons obéir ? Moi je crois en conscience devant le Bon Dieu, quand il me dit : – Réfléchissez bien devant Dieu en conscience à ce que vous faites… Et bien oui, j’ai tout réfléchi devant le Bon Dieu. Si je me trompe, que le Bon Dieu me donne la lumière pour me montrer que je me trompe, mais je ne crois pas. Je crois vraiment qu’en faisant ce que je fais, en ordonnant les prêtres que je vais ordonner, je crois que je sers l’Église. Je sers l’Église. Je ne le ferais pas si j’avais seulement un instant la pensée que ça pouvait être contraire au bien de l’Église, et bien je m’abstiendrais bien sûr de faire des choses pareilles ! C’est trop grave. Mais c’est bien le contraire !

Enfin, les faits sont évidents maintenant, les effets de cette réforme et de cette persécution de l’Église à l’intérieur de l’Église sont clairs pour tout le monde, ça devient de plus en plus clairs. Il suffit de lire la Documentation catholique à chaque fois pour s’apercevoir combien les idées fausses sont infiltrées dans les documents épiscopaux, dans tous les documents, toutes ces commissions théologiques. Lisez celui qu’on a donné à midi, des commissions de théologie. Mais c’est plein d’erreurs, c’est un esprit faux, un esprit qui n’est pas du tout l’esprit de l’Église ! Alors c’est pour cela que nous n’hésitons pas un instant et j’espère que le Bon Dieu continuera à nous bénir !

Le Bon Dieu aurait continué à les bénir si Mgr Lefebvre avait clairement dit que le Siège était vacant !

Bien sûr la Loge l’aurait éliminé… mais avec la grâce de Dieu sont œuvre aurait été sauvé alors qu’aujourd’hui elle est moribonde.

En ce jour de Commémoration de tous les fidèles défunts, prions aussi pour le repos de l’âme de Monseigneur Marcel Lefebvre.

Written by Cave Ne Cadas

novembre 2nd, 2012 at 6:58 pm

Posted in Abbé Méramo,FSSPX,Mgr Lefebvre

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Jérôme Bourbon dans RIVAROL : retour sur une exclusion

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Jérôme Bourbon dans le RIVAROL n° 3067 du 2 novembre, revient sur l’exclusion de Mgr Williamson de la F$$PX.

 

Ndlr du CatholicaPedia : Les accentuations sont de nous.

Rivarol n°3067 du 2/11/2012


FSSPX : retour sur une exclusion

 

Le 24 octobre la direction de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X annonçait dans un communiqué (voir RIV. du 26 octobre) l’exclusion de Mgr Williamson de l’œuvre fondée par Mgr Lefebvre. À 72 ans et demi celui qui était le doyen des quatre évêques de la FSSPX est en voie d’être expulsé du prieuré de Wimbledon où il résidait jusque-là et se trouve jeté à la rue, sans couverture sociale et sans argent. Depuis des années les relations étaient exécrables entre Mgr Fellay et Mgr Williamson, entre l’évêque le plus jeune et le prélat le plus âgé des quatre clercs sacrés le 30 juin 1988 par le fondateur d’Écône. En 2003, le supérieur général avait retiré au prélat britannique la direction du séminaire des États-Unis et en 2009, à la suite de ses déclarations sur les chambres à gaz et le nombre de juifs tués pendant la guerre, la maison générale de la FSSPX lui avait ôté la direction du séminaire de la Reja en Argentine, l’avait confiné, selon son expression dans une “mansarde” à Londres, lui interdisant tout ministère et toute prise de parole publique, bref voulant le transformer en mort vivant.

Le 4 octobre dernier, dans une ultime lettre Mgr Fellay enjoignait à son confrère sous « dix jours ouvrés » (sic !) de fermer définitivement son blog Dinoscopus, de supprimer ses commentaires Eleison hebdomadaires, de présenter des excuses publiques au supérieur général pour le mal qu’il aurait fait à la Fraternité et de réparer ses torts. Bref, Mgr Fellay demandait une capitulation sans conditions qu’il n’a évidemment pas obtenue. Dans la lettre que nous avons rendue publique dans notre dernière édition Mgr Williamson accuse le supérieur général de trahir l’héritage de Mgr Lefebvre en œuvrant à un ralliement graduel à la Rome moderniste. Et le prélat britannique d’indiquer que la politique de la FSSPX a changé depuis 2000 et le début des discussions avec les occupants du Vatican. À la fin de sa missive, il invite le supérieur général à présenter sa démission car il en va, écrit-il, « de la gloire de Dieu, du salut des âmes et de (son) salut éternel ». Autrement dit si Mgr Fellay poursuit ses menées actuelles, il s’engage sur un chemin de damnation et ceux qui le suivent également. Voilà ce qu’il faut comprendre. C’est dire que la querelle n’est pas secondaire.

On reproche à Mgr Williamson d’avoir désobéi à l’autorité légitime, Mgr Fellay. Mais le prélat britannique a beau jeu de répondre que son devoir est de désobéir puisque la foi est en jeu. Après tout la Fraternité ne s’est-elle pas fait connaître par sa désobéissance à une autorité qu’elle jugeait pourtant légitime mais dont elle estimait qu’elle mettait la foi en danger ?

La Centralité de la Question Juive

Au-delà de ce différend certes essentiel sur l’opportunité ou non de trouver un accord avec la Rome moderniste, c’est-à-dire dans les faits de se placer sous sa dépendance, l’exclusion de Mgr Williamson s’explique en grande partie par les propos révisionnistes qu’il a tenus en 2009 et qu’il n’a jamais rétractés depuis au grand dam de son supérieur qui a multiplié les pressions pour qu’il reconnaisse la réalité de la Shoah. Tout laisse à penser que l’exclusion du plus remuant des quatre évêques de la Fraternité a été une monnaie d’échange entre le Vatican et Mgr Fellay, les trente deniers de Judas en quelque sorte. Le Vatican soumis au sionisme international ne pouvait accepter de « normaliser canoniquement » une Fraternité qui comptait dans ses rangs un révisionniste notoire. En effet pour les occupants du Vatican mieux vaut un prêtre pédomane (il n’en manque pas dans l’église conciliaire !) qu’un prélat révisionniste. D’ailleurs, dès son exclusion, le Congrès juif mondial s’est « félicité » de cette nouvelle, regrettant seulement qu’elle vienne « trop tard » et appelant la Fraternité à se débarrasser de toute trace d’antisémitisme en son sein. Que le Congrès juif mondial se rassure : Bernard Fellay va y veiller personnellement. Ainsi que nous l’ont assuré des prêtres il ne fait pas bon nourrir quelque sympathies révisionnistes ou “fascisantes” dans la néo-FSSPX. Mieux vaut avoir des penchants modernistes. Pourtant la question du révisionnisme historique n’est pas secondaire, même d’un point de vue théologique. Ce n’est plus en effet le sacrifice et la mort du Christ au Golgotha qui sont l’élément central et le sommet de l’histoire, c’est l’ “Holocauste”. Les imbéciles et les pleutres ne mesurent pas à quel point la contre-religion de la Shoah est une machine de guerre contre la religion catholique, une arme de destruction massive de la foi chrétienne dont elle singe les rituels.

Trois jours seulement après l’annonce de l’exclusion définitive de Mgr Williamson, la « commission pontificale Ecclesia Dei » faisait paraître un communiqué, au ton très apaisant et conciliant, disant qu’elle accordait un délai supplémentaire à la Fraternité pour répondre à la déclaration doctrinale du 13 juin et à la proposition de régularisation canonique. Ainsi que l’indique le chroniqueur religieux du Figaro, Jean-Marie Guénois, « il est donc clair que ce communiqué, inédit dans son ton apaisant, est la réponse du Vatican à l’exclusion de Mgr Williamson ». D’ailleurs, le jour même de l’exclusion, le Vatican avait fait savoir, selon La Croix et Le Figaro, que l’exclusion de l’évêque révisionniste était reçue à Rome comme « une bonne nouvelle ».

Cette affaire montre une fois de plus la centralité de la question juive et du révisionnisme. On l’a vu au Front national où Marine Le Pen pour se faire accepter des media a exclu tout ce qui était plus ou moins révisionniste ou nationaliste dans le parti. On le voit aujourd’hui à la Fraternité où Mgr Fellay qui est manifestement prêt à tout pour obtenir sa prélature personnelle à vie chasse sans ménagement Mgr Williamson. Il faut dire que les méthodes du supérieur général de la FSSPX sont plutôt expéditives : en 2003 il avait renvoyé au moyen d’un simple fax l’abbé Paul Aulagnier qui fut pourtant dix-huit ans durant le supérieur du district de France de la FSSPX et quasiment le cofondateur de la Fraternité, en 2004 via le district de France il avait envoyé des vigiles et des chiens à l’abbé Philippe Laguérie au prieuré de Bruges, l’excluant de la cultuelle qui lui permettait de bénéficier d’une couverture sociale. Nous sommes là à des années-lumière du comportement traditionnel de l’Église catholique. Dans un diocèse lorsqu’un prêtre fautait voire défroquait l’évêque veillait à ce qu’il ne soit pas à la rue et lui donnait même discrètement un peu d’argent pour qu’il ne devienne pas un vagabond. Il faut croire que la charité s’est beaucoup refroidie à notre époque ! Homo homini lupus ; mulier mulieri lupior ; sacerdos sacerdoti lupissimus (l’homme est un loup pour l’homme, la femme est davantage loup pour la femme, le prêtre est le plus loup pour le prêtre). Jamais cet adage n’a été aussi vrai qu’aujourd’hui.

Après le Front National la Fraternité Saint-Pie X

Il se passe aujourd’hui dans la Fraternité ce que nous avons connu il y a quelques années au Front national : des dirigeants assoiffés de reconnaissance, de normalisation, d’honorabilité, de respectabilité, ne souffrant plus d’être diabolisés et marginalisés, trahissent les “fondamentaux”, se montre affables et faibles avec l’ennemi mais impitoyables avec ceux qui refusent cet aggiornamento. Car les déclarations plus qu’ambiguës de Mgr Fellay sur Vatican II, enthousiastes sur Benoît XVI n’ont pas manqué ces derniers mois. L’abbé Chazal qui a fondé avec quatre autres prêtres aux États-Unis une FSSPX de stricte observance pour s’opposer à ce processus ralliementiste a même pondu un texte, « J’excuse le concile », où sont recensées les déclarations les plus déconcertantes de Mgr Fellay ces derniers temps.

Des prêtres de la Fraternité, réfractaires à l’actuel processus de ralliement, nous ont confié que l’ambiance était exécrable dans nombre de prieurés à cause des désaccords entre “accordistes” et “anti-accordistes” ; des clercs ont discrètement déménagé leur adresse électronique du prieuré de crainte d’être espionnés par leurs confrères proches de Menzingen. Un prêtre français a reçu récemment une « monition canonique » pour avoir adressé en toute confiance un texte anti-ralliement à quelques confrères, l’un d’eux l’a dénoncé à Menzingen, siège de la maison généralice.

Feu sur l’Exclu !

Comme dans les procès staliniens Mgr Williamson n’a pas eu le droit de faire valoir sa défense, il n’y a pas non plus de droit d’appel et l’on demande aux supérieurs de district de dire tout le mal qu’ils pensent de l’évêque exclu. À moins que par zèle, pour se hausser du col, certains supérieurs ne prennent eux-mêmes l’initiative. À peine l’exclusion rendue officielle, le supérieur du district d’Italie, l’abbé Don Pierpaolo Maria Petrucci et, nous assure-t-on, « tous les prêtres du district d’Italie de la Fraternité Saint-Pie X » (pas un ne manquerait à l’appel !) ont pondu un communiqué dans lequel il est dit : « À l’occasion de la douloureuse exclusion de Mgr Williamson de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, le district italien confirme (sic ! Est-ce aux inférieurs de confirmer le bien-fondé de la décision d’un supérieur ?) que cette affaire est justifiée pour des raisons purement disciplinaires qui ont duré pendant plusieurs années. Vouloir relier ce triste évènement à une volonté de rupture doctrinale face à « l’Église conciliaire » est purement arbitraire, calomnieux et injustifié au regard de la dernière déclaration du chapitre général et des évènements récents, ainsi que l’avenir le montrera sans équivoque. » Manque de chance : trois jours plus tard la « commission Ecclesia Dei » publiait un communiqué très confiant sur la perspective d’un accord. Nous aurait-on menti ? On n’ose le croire !

Le supérieur du district d’Allemagne, l’abbé Franz Schmidberger, grand ami de Josef Ratzinger devant l’Éternel, y est allé également de son petit crachat sur Mgr Williamson accusé d’être un rebelle. Mais Mgr Lefebvre n’a-t-il pas lui-même été jugé un rebelle par beaucoup ? Notons pour l’anecdote que la lettre de renvoi de Mgr Williamson a été envoyée par Mgr Fellay le 22 octobre de Platte City et non pas de Menzingen. C’est donc au cours d’un voyage que le supérieur général a pris ce décret à l’instar d’un homme d’affaires qui renvoie dédaigneusement un laquais entre deux avions. Disons-le tout net au risque de nous faire des ennemis (nous en avons l’habitude !) cette inhumanité, cette sécheresse de cœur nous inspirent dégoût et révolte. Il ne suffit pas de parler avec des airs inspirés de spiritualité et de sainteté pour être estimable. Il y a plus de faux dévots que d’authentiques mystiques, de tartufes mitrés que de réels serviteurs de Dieu ! Sans doute y a-t-il aussi de la jalousie dans cette décision. Mgr Williamson avait été le professeur de théologie à Écône du jeune Bernard Fellay, il est diplômé de littérature de l’université de Cambridge, c’est un brillant intellectuel, drôle, à l’esprit délié. Cela ne pardonne pas dans certains milieux ecclésiastiques d’autant que Mgr Fellay fut économe de la Fraternité pendant douze ans, qu’il s’exprime laborieusement et qu’il ne brille pas par son érudition ni sa finesse d’esprit, même s’il est un manipulateur hors catégorie au point d’avoir enrégimenté la Mère de Dieu dans sa politique de ralliement-apostasie à la Rome moderniste. Depuis 2006 il a en effet multiplié des « croisades du Rosaire » où l’on a présenté sans rire comme des « miracles » de la Sainte Vierge le motu proprio de juillet 2007 réduisant la messe tridentine à une « forme extraordinaire du rite romain » et la levée (et non la déclaration de nullité du décret du 1er juillet 1988) des excommunications le 21 janvier 2009, levée qui ne s’appliquait d’ailleurs ni à Mgr Lefebvre ni à Mgr de Castro Mayer, les deux consécrateurs toujours considérés comme excommuniés.

Le Verrou qu’il Fallait Faire Sauter

À la suite de l’entrevue du 13 juin entre Mgr Fellay et les dirigeants de la “Congrégation de la doctrine de la foi” la Fraternité avait fait savoir que le préambule doctrinal retouché par le Vatican était “inacceptable” (circulaire Thouvenot du 25 juin), Mgr Fellay avait dit lors des ordinations à Écône que les relations entre Rome et la FSSPX étaient « au point mort » et lors d’une retraite sacerdotale le 7 septembre il redisait que le texte ne convenait pas, qu’il s’était trompé et qu’on l’avait trompé, bref que tout était fini. Or, voici qu’on apprend par le communiqué du 27 octobre de la « commission Ecclesia Dei » que non seulement Mgr Fellay n’a pas refusé le préambule doctrinal, contrairement à ce qui avait été dit, mais que dans une lettre du 6 septembre il demandait un délai d’étude et de réflexion supplémentaire avant de répondre. Tout laisse donc à penser que l’exclusion de Mgr Williamson était le verrou qu’il fallait faire sauter pour conduire à son terme la politique de ralliement à la Rome moderniste tout en utilisant sans cesse un double langage, en multipliant les ambiguïtés, à la manière des modernistes et des libéraux, afin de neutraliser toute opposition en interne. Cela a aussi permis de diviser les trois évêques qui avaient fait bloc contre la politique ralliériste du supérieur général dans leur lettre du 7 avril. En effet depuis le chapitre général Mgr de Galarreta a tourné casaque et défend désormais la politique de Menzingen. Dans son discours de clôture du pèlerinage annuel à Lourdes le 28 octobre il n’a pas eu de mot de compassion ou de sympathie pour son confrère dans l’épiscopat, disant seulement de manière allusive que son “départ” (sic !) n’était pas une tragédie ! Quant à Mgr Tissier de Mallerais, après avoir dénoncé au printemps toute forme de ralliement à Benoît XVI, il se mure dans le silence depuis le chapitre. Il a cependant conseillé à l’abbé Chazal, bien qu’il soit d’accord avec son analyse, de se soumettre à Mgr Fellay et nous savons de source sûre qu’il a également exhorté Mgr Williamson à trouver une solution à l’amiable avec Menzingen. En quelques mois la donne a donc changé : de trois évêques contre Mgr Fellay, il n’en reste plus qu’un. Le supérieur général n’a plus guère de souci à se faire : il pourra mener à son terme l’accord avec Benoît XVI.

Il se passe dans la Fraternité aujourd’hui ce qui s’est passé dans l’Église après Vatican II : on fait montre d’un autoritarisme impitoyable pour dissuader les récalcitrants de s’exprimer et d’agir. Au nom de l’obéissance on demande aux prêtres de cautionner la politique de rapprochement avec le modernisme. Or cette politique est suicidaire : chaque fois qu’elle a été tentée dans le passé, elle a affaibli le camp de la résistance traditionaliste à Vatican II. Les discussions entre Mgr Lefebvre et le cardinal Ratzinger en 1987-1988 ont certes échoué mais elles ont abouti à la création de la Fraternité Saint-Pierre, à la sécession du Barroux. Les discussions entre la FSSPX et le cardinal Castrillón Hoyos ont abouti au ralliement de Campos et de l’abbé Aulagnier. Aujourd’hui ces discussions entraînent l’éviction du doyen des quatre évêques, ce qui n’est pas rien, la Fraternité ayant souvent affirmé que l’une des preuves de son caractère providentiel était précisément l’union sans faille entre ses quatre évêques. Un argument désormais caduc.

Que va Faire Mgr Williamson ?

Reste à savoir ce que fera désormais Mgr Williamson. Dans son dernier commentaire Eleison intitulé « Décision capitale », il prévient qu’ « il n’entend pas prendre sa retraite ». Sa situation n’est cependant pas facile. Il ne dispose pour le moment d’aucun moyen véritable lui permettant de construire un séminaire, des chapelles, des prieurés, des écoles. De plus, il a 72 ans. Certes Mgr Lefebvre n’était guère plus jeune au moment de la fondation d’Écône. Mais en quatre décennies les choses ont radicalement changé. Il y a de moins en moins de catholiques. À l’époque des Trente glorieuses beaucoup de familles avaient encore du bien, ce qui est nettement moins vrai aujourd’hui. De plus, les prix de l’immobilier ont explosé et il faut des sommes colossales pour acheter quelque local que ce soit dans les métropoles occidentales. Par ailleurs, même dans le camp des catholiques hostiles au ralliement, la personnalité et certaines prises de position du prélat britannique ne font pas l’unanimité. D’aucuns lui reprochent d’avoir été sacré sans mandat, d’autres d’être “lefebvriste”, d’autres encore de croire à Garabandal et à Maria Valtorta, d’autres de reconnaître l’autorité de Benoît XVI tout en s’opposant à lui, d’autres encore (ou les mêmes) d’avoir approuvé le motu proprio faisant de la messe tridentine « la forme extraordinaire » du rite romain et la levée des excommunications. C’est dire que sa réussite s’annonce aléatoire. D’autant que l’on constate aujourd’hui une grande lassitude parmi les catholiques de tradition. Peu ont encore le feu sacré de ceux qui se sont vaillamment opposés aux réformes conciliaires dans les années 1970. Le confort (mais aussi les soucis) de la vie moderne, la paresse intellectuelle, l’absence ou le manque de vie d’oraison, la déchristianisation générale qui, à différents degrés, atteint les hommes de notre temps, les ravages du libéralisme et du relativisme suffisent à expliquer cette tiédeur.

La Visibilité de l’Église se Réduit à sa Domesticité

L’exclusion brutale de Mgr Williamson le montre de manière évidente, de nos jours toutes les résistances, vraies ou apparentes, cèdent, trahissent, s’estompent ou se diluent. C’est vrai en politique, c’est vrai en religion, c’est vrai dans tous les domaines. On ne peut vraiment faire confiance à aucune structure, à aucun chef. La visibilité de l’Église se réduit aujourd’hui essentiellement à sa domesticité. Nous vivons plus que jamais le Samedi Saint de l’Église militante. Et pourtant dans les ténèbres épaisses qui nous entourent, dans ce monde satanique et apocalyptique il nous faut tant bien que mal survivre. En gardant la foi et l’espérance. En conservant les pieds sur terre et les yeux levés au Ciel.

Jérôme BOURBON.

Pour joindre Mgr Richard Williamson, on peut lui écrire à : dino@dinoscopus.org


 

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Written by Cave Ne Cadas

octobre 31st, 2012 at 9:20 pm