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Archive for 2013

Chronique de la nouvelle religion

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Chronique de la nouvelle religion

Chrétiens et hindous : favoriser les relations humaines par l’amitié et la solidarité

Message pour la fête de Diwali, dicastère pour le dialogue interreligieux

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La Culture de la Solidarité

Chretiens et Hindous

Chrétiens et hindous doivent favoriser les relations humaines par l’amitié et la solidarité. Tel est le titre du traditionnel message du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux aux hindous pour la fête de Deepavali (3 novembre), qui marque la victoire de la vérité sur le mensonge, de la lumière sur les ténèbres, du bien sur le mal, de la vie sur la mort :

Dans un monde toujours plus compétitif, individualiste et matérialiste, écrit le Cardinal Jean-Louis Tauran, ces caractéristiques « affectent les relations humaines et créent souvent des divisions au sein des familles et de la société tout entière. Nous voudrions partager avec vous nos pensées sur la manière dont les chrétiens et les hindous peuvent favoriser les relations humaines, pour le bien de l’humanité, à travers l’amitié et la solidarité. Or ces relations sont fondamentales pour l’existence humaine. La sécurité et la paix dans les communautés, tant au niveau local, national ou international, sont largement déterminées par la qualité des interactions humaines. L’expérience enseigne que plus nos relations humaines sont profondes, plus nous sommes en mesure d’avancer dans la coopération, la construction de la paix, la solidarité et l’harmonie véritables. La capacité à favoriser des relations respectueuses est la mesure d’un authentique progrès humain, essentiel pour promouvoir la paix et le développement intégral. De telles relations devraient jaillir spontanément de notre humanité partagée. En effet, les relations humaines sont au cœur de l’existence et du progrès humain qui, spontanément, engendrent un sens de solidarité envers les autres. Indépendamment de notre identité ethnique, culturelle, religieuse et idéologique, nous appartenons tous, de fait, à une seule famille humaine. Malheureusement, dans une société matérialiste et méprisante à l’égard des plus profondes valeurs spirituelles et religieuses, la croissance s’accompagne d’une tendance pernicieuse à accorder une valeur identique aux choses matérielles et aux relations humaines. Le quelqu’un qu’est la personne est alors réduit à un quelque chose que l’on peut mettre de côté à sa discrétion. En outre, les tendances individualistes engendrent un faux sentiment de sécurité qui favorise ce que le Pape François a décrit comme une culture de l’exclusion, une culture du déchet dans la mondialisation de l’indifférence [qui se retrouve particulièrement dans l’oubli de la seule vraie religion et du seul Sauveur et la haine de l’autre qui fait que l’on ne désire pas pour lui la seule chose vraiment désirable]. La promotion d’une culture du respect et de la solidarité est donc un impératif pour tous les peuples [L’erreur n’a droit à aucun respect et la solidarité socialiste est la contrefaçon de la charité catholique]. Elle nous invite à favoriser les relations fondées sur l’amitié et le respect mutuel au bénéfice de toute la famille humaine. Cela exige que la dignité inhérente à la personne humaine soit reconnue et encouragée [cette dignité inhérente, de par la création à l’image de Dieu, l’Incarnation du Verbe de Dieu et la Rédemption potentielle par le sacrifice de la Croix, doit être confirmée par une vie digne d’une telle dignité pour ne pas déchoir et par l’adhésion au Seul Sauveur]. Il est évident que l’amitié et la solidarité sont étroitement liées. Enfin, la culture de la solidarité c’est voir dans l’autre non un concurrent ou un numéro, mais un frère [Non, çà c’est la culture chrétienne]. Et nous sommes tous frères » comme l’a rappelé le Pape à Rio le 25 juillet dernier. « En conclusion, nous tenons à affirmer notre conviction que la culture de la solidarité n’aboutit que lorsqu’elle est le résultat d’un effort concerté de tous pour le bien commun [Le véritable Bien Commun c’est le Seul vrai Dieu]. Soutenus par les enseignements de nos religions respectives et conscients de l’importance de construire des relations authentiques [Pas de relations authentiques en dehors de la Vérité], puissions-nous, hindous et chrétiens, agir individuellement et collectivement avec toutes les traditions religieuses et les personnes de bonne volonté [la volonté n’est bonne que quand elle est conforme à celle du seul vrai Dieu], pour encourager et renforcer la famille humaine à travers l’amitié et la solidarité. Heureuse fête de Deepavali ! » [Convertissez-vous] Cité du Vatican, 28 octobre 2013 VIS.

 

 Vatican Information Service (VIS)

Message aux hindous pour la fête de Deepavali : Chrétiens et hindous doivent favoriser les relations humaines par l’amitié et la solidarité

Source : http://www.news.va/fr/news/message-pour-le-deepavali-2

Vatican d’Eux : Le rabbin Rojzman offre une kippa à papeFrançois

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L’agence de presse Zenit.org, créée par le journaliste espagnol Jesus Colina pour le compte de la « Légion du Christ » du très sulfureux père Marcial Maciel Degollado (D’ailleurs, en 2011, son Directeur Jesus Colina a démissionné pour protester contre la façon dont la Légion a caché des informations au sujet du fondateur Macial Maciel, ce qui a fissuré la confiance qu’un directeur d’agence de presse pouvait avoir dans cette institution.) qui diffuse des informations sur les activités du Vatican, nous informe dans sa publication du 25 octobre dernier que le François ZérØ de Vatican d’Eux à été honoré par le rabbin Rojzman, un argentin de ses amis… qui voit en lui un “pape” « qui abat les murs et construit des ponts » !!!

Le rabbin Mario Rojzman

Rabbi Mario Rojzman

 

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Le rabbin Mario Rojzman offre une kippa au pape

 

Hommage au pape François qui abat les murs et construit des ponts

Rédaction

ROME, 25 octobre 2013 (Zenit.org) – Le rabbin Argentin Mario Rojzman a offert au pape François une kippa blanche, lors de l’audience générale de mercredi dernier, 23 octobre 2013, place Saint-Pierre.

Le rabbin, ami du cardinal Jorge Mario Bergoglio lorsqu’il était à Buenos Aires, était en effet présent parmi les quelque 100.000 personnes qui ont participé à cette audience.

Il a offert au pape une kippa, le traditionnel couvre-chef des juifs, tissée à la main, et de couleur blanche, avec le nom ‘François’ brodé en espagnol et hébreu.

« J’ai voulu que sur la kippa soient brodées les tables du décalogue et deux lions, avec le souhait biblique qu’ils leur donnent encore plus de force pour sa mission », explique le rabbin dans un entretien avec L’Osservatore Romano.

« Le pape a dit que dans chaque chrétien figure la racine juive et moi j’ajoute que dans chaque homme religieux figure François », poursuit le rabbin qui vit depuis plus de 10 ans à Miami.

Le pape François « est en train de changer radicalement la vision des rapports entre les religions, en abattant les murs et construisant des ponts entre les personnes », conclut-il.

Traduction d’Océane Le Gall

Lire en ligne |

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Trouvé sur le Net… ce commentaire d’un certain Bastiano qui fait une très bonne analyse de la nouvelle :

Je me souviens d’un cadeau similaire envers Jean-Paul II …

J’en déduis donc que le Rabbin en question pense que nous sommes juifs spirituellement à travers la figure sympathique de François, puisque dans chaque chrétien figure la racine juive … sauf que la racine a fini par pourrir, comme le figuier, car elle ne  donnait pas de vrais fruits spirituels et que le nouvel Israël a toujours été considéré comme étant la religion issue de notre Seigneur Jésus Christ : la religion Catholique .

Rabbi Mario Rojzman

Mais que l’on ne s’y trompe pas, ou que l’on n’essaie pas de nous tromper  de part et d’autre …

Si l’intention est d’assimiler notre religion Catholique au judaïsme, pour en faire dans un futur proche, une sorte  de religion de type noachique, ou des bné Adam (enfants d’Adam), comme un certain rabbin sur le Net le souhaite …le Ciel risque de détruire les ponts à contrario, et de construire les murs nous protégeant de l’erreur antichristique !

Ajoutant cela à la visite annoncée pour Mars 2014 en Terre Sainte, et pourquoi pas autour des fêtes des paques juives, pour fêter son l’anniversaire de la date de son premier pontificat, le 13 mars ?

À cette date ou autour de cette date les juifs célèbrent le jeûne d’Esther, Pourim, célébration du miracle qui a sauvé les juifs en Perse, vers l’an 480 avant l’ère courante, puis enfin Pessah, cette fois aux alentours du 15 avril 2014, Pessah signifie « Dieu est passé » (au-dessus des maisons, lors de la dixième plaie).

Pâques, dans notre religion, la première pleine lune, aura lieu le 15 avril 2014, et Pâques, le dimanche 20 avril 2014.

En 2014, les églises d’orient et d’occident célébreront Pâques le même jour.

Revenons un peu sur ce « cadeau » accepté.

Rabbi Mario RojzmanSelon un Rabbin, la kippa a aussi une signification sociologique qui a évolué au cours des siècles. Originairement elle désignait les Sages, par opposition au personnes plus simples (am haarets), puis elle a séparé les Juifs des non Juifs, pour de nos jours de nouveau prouver un certain attachement à la tradition de la part de la personne qui la porte, blanche, elle pourrait signifier un renouveau

De certains textes du Talmud, il ressort que Notre Seigneur Jésus-Christ a été jugé en tant que « messite oumadiah », c’est à dire comme un individu qui séduit les autres a se livrer a l’idolâtrie.

Des témoignages des Évangiles il ressort qu’il a enseigné que les lois de la Tora étaient caduques, qu’il s’est fait passer pour un prophète et pour le fils de Dieu…selon toujours eux.

 Au jour d’aujourd’hui, la pensée est la même …

Nous dialoguons donc avec des gens qui rejettent notre religion et notre enseignement, mais qui nous font des cadeaux que nous acceptons, et apparemment, en sommes même fiers ; pourtant eux, et d’autres sont dans l’erreur, alors pourquoi ne pas leur dire la Vérité ? Celle des Apôtres et des martyrs par exemple ?

Qu’est-ce que ce dialogue avec les autres religions qui ne veulent pas de la nôtre, ni  de son enseignement traditionnel, et considérant ainsi Notre Dieu en  trois personnes ?

Ah …Bien sûr, suis-je bête ! L’Esprit Saint s’est trompé pendant des siècles et a finalement soufflé en vérité que depuis 50 ans ….

Évidemment cela change tout ! Et environ 18 millions de martyrs sont morts pour rien ?

Moi, on m’a toujours dit de ne pas dialoguer avec le Diable …alors j’en déduis que dans le dialogue avec les autres religions il se cache sous des aspects séducteurs pour mieux nous dévorer

Sans moi donc … si ces religions ne reviennent pas au bercail ! Car enfin qui sont les brebis perdues nous ou les autres ?

(Bien que parmi nous il y en aient, mais c’est un autre débat)  …

Et ils reviendront eux et tous les autres, les séduits, les rebelles, les ignorants, les vendeurs du Temple, car c’est une promesse de la Vierge Marie …Les écailles leur tomberont des yeux, et pas que chez eux …

Haut les Cœurs !

Bastiano

Rabbi Mario Rojzman

F$$PX : Épuration, correction et double visage…

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Épuration, correction et double visage

 

Double-visage

La secte conciliaire n’en finit pas de se “convertir”, tandis que le traditionalisme version Fraternité notamment, n’en finit pas de vouloir sa conversion !

 

Dans un article, mis en avant par “Austremoine”, bien connu de la plupart de nos lecteurs, d’un certain « frère copiste » (sic!) le blog Eschaton (lien) s’adonne à la démolition en règle de la thèse sédévacantiste, arguant de son imprudence et de sa faiblesse théologique et doctrinale, et la qualifiant d’erreur grave et de tentation.

Cette tentation s’expliquerait par un dégoût légitime mais insuffisamment réfléchi devant les turpitudes conciliaires !

Il faut croire que nos clercs n’ont pas tous la même perception du dégoût puisque l’on peut lire, par exemple, sous la plume de l’Abbé de Lacoste (lien) :

« Ceci étant dit, nous ne voulons pas tomber dans l’excès inverse : nous pensons que la thèse sédévacantiste est imprudente et s’appuie sur des arguments incertains. (On retrouve le même argumentaire que ci-dessus !)

Nous prions chaque jour pour le pape François au canon de la messe, persuadés que, un jour, le successeur de Pierre prêchera à nouveau la foi catholique intégrale. »

(Éditorial de l’abbé Bernard de Lacoste, LAB de l’école Saint-Bernard de Bailly (78) – Pourquoi ne sommes-nous pas ralliès (sic!) ? – Octobre 2013)

Ainsi, après une prudente réflexion et une certitude que les “papes” de Vatican d’Eux sont bien catholiques, notre bon Abbé ne peut faire autrement que de prier pour son François de “pape”…au canon de la Messe !

On ne pourra donc pas reprocher à l’Abbé de ne pas être en cohérence avec ses affirmations…

Tous ces clercs n’ont sans doute pas lu ou voulu lire l’ouvrage de M. l’Abbé Marchiset sur l’infaillibilité pontificale. Ouvrage dans lequel l’auteur rétablit la vérité sur le magistère ordinaire du Souverain Pontife.

Tout se passe comme si, pour ces messieurs, la définition du magistère infaillible ex cathedra leur avait fait oublier que depuis toujours dans l’Église, le Souverain Pontife jouissait, dans une tranquille possession d’une infaillibilité magistérielle ordinaire universellement reconnue.

Notre frère copiste développe son argumentation en usant d’une sophistique perverse et d’une amnésie sélective et allant jusqu’à faire s’opposer entre eux les éminents théologiens qui dans la passé ont abordé ce problème.

Je n’entrerai pas plus avant dans cette polémique doctrinale déjà connue de nos lecteurs qui se reporteront, pour rafraîchissement intellectuel, aux ouvrages de références (ACRF) et aux articles précités.

Il est évident que nos ennemis ne sont pas seulement en face, là où l’apostasie déclarée ou rampante a pris ses quartiers, détruisant de fond en comble, malgré certaines apparences, tous les rouages de l’Église en leur signification surnaturelle, mais l’ennemi est aussi tout près de nous chez nos “frères” traditionalistes qui attendent vainement la conversion de Rome, cette Rome qui pour eux est toujours l’Église et par conséquent est et reste catholique !

L’erreur, pour se nourrir et subsister a besoin de la vérité. Nous sommes une source d’eau vive à laquelle s’abreuvent toutes les illusions cléricales traditionalistes. Pour se prouver qu’ils ont raison, ils se doivent de démonter régulièrement nos arguments “imprudents” et nos “erreurs graves”.

Quel bel hommage que le “vice intellectuel” rend ainsi à la vertu catholique !

La plupart du temps cette démolition de leur unique et véritable ennemi idéologique s’accompagne d’un silence pudique sur le magistère ordinaire universel qui est l’un des trois pouvoirs de l’Église.

Dans un article intéressant, M. l’Abbé Gleize se pose la question de savoir si la définition du magistère a changé avec Vatican d’Eux. On lira plus bas sa conclusion finale…

Puisque nos “frères ennemis” traditionalistes nous accusent de vouloir nous “rassurer” nous-mêmes en permanence et d’interpréter faussement le Concile Vatican (le 1 n’a pas lieu d’être puisque le “2” {d’Eux} n’est PAS catholique !), nous les renvoyons à leurs contradictions internes, fruit de leurs pitoyables arrangements avec la doctrine catholique.

De même que le modernisme est double, nos clercs refusent de voir dans les antipapes de Vatican d’Eux ce double visage propre au modernisme.

Un Pape catholique ne saurait en effet avoir un double visage……

 

 


 

La Définition du Magistère a-t-elle Changé ? (Abbé Gleize)

 

Arguments Pour ou Contre.

Il semble que non.

Jean <abbr>XXIII</abbr> et Paul VI de Vatican d’Eux1. Premièrement, la constitution Dei Verbum du concile Vatican II, la déclaration Mysterium Ecclesiae de la CDF réaffirment les données essentielles de la Tradition de l’Église sur l’institution divine, la nécessité et la nature du magistère ecclésiastique. Dei Verbum affirme en effet : « Le Christ Seigneur […] ordonna à ses Apôtres de le prêcher à tous comme la source de toute vérité salutaire et de toute règle morale, en leur communiquant les dons divins. Ce qui fut fidèlement exécuté, soit par les Apôtres, qui, par la prédication orale, par leurs exemples et des institutions, transmirent, ce qu’ils avaient appris de la bouche du Christ en vivant avec lui et en le voyant agir, ou ce qu’ils tenaient des suggestions du Saint-Esprit, soit par ces Apôtres et par des hommes de leur entourage, qui, sous l’inspiration du même Esprit Saint, consignèrent par écrit le message du salut. Mais pour que l’Évangile fût toujours gardé intact et vivant dans l’Église, les Apôtres laissèrent pour successeurs des évêques, auxquels ils remirent leur propre fonction d’enseignement » (1). On en déduit que la définition du magistère n’a pas changé avec Vatican II. (Pour être un bon moderniste, il faut être d’abord un « bon catholique » !)

2. Deuxièmement, le théologien du saint-Siège, Mgr Ocariz, réaffirme les données essentielles de la théologie sur le même sujet. Il écrit notamment : « L’unité de l’Église et l’unité dans la foi sont inséparables, ce qui implique également l’unité du Magistère de l’Église en tout temps, en tant qu’interprète authentique de la Révélation divine transmise par la Sainte Écriture et par la Tradition » (2). On en déduit la même conclusion que dans l’argument précédent.

Il semble que oui.

3. Troisièmement, les fruits du magistère pastoral inauguré par Vatican II se sont traduits par une protestantisation généralisée de l’Église (qui, de ce fait, n’est plus l’Église !) et un recul considérable de la foi. Malgré tout, le magistère post-conciliaire engage son autorité (nulle et non avenue) pour justifier le bien-fondé des enseignements qui sont au principe de ces fruits. Or, le magistère tel que l’Église l’a toujours défini jusqu’ici s’est toujours signalé par le maintien de l’unité de la foi catholique et l’expansion missionnaire de l’Église, qui sont maintenant depuis cinquante ans contredits par les conséquences du dernier concile. Il semblerait donc que le magistère ait changé de nature avec Vatican II. (Le conditionnel est de trop !)

 

Principe de Réponse.

4. Le magistère de l’Église catholique est essentiellement traditionnel. Il se distingue à la fois et du magistère scientifique et du magistère divino-apostolique. Le magistère scientifique procède par voie de recherche, et a pour objet de découvrir de nouvelles vérités, tandis que le magistère ecclésiastique n’a pas pour objet de découvrir de nouvelles vérités et doit à l’inverse transmettre la vérité définitivement révélée, sans changement substantiel possible au niveau du sens. Le magistère fondateur du Christ et des apôtres atteste la vérité pour la toute première fois, car il la révèle et c’est pourquoi sa parole vaut par elle-même, équivalant à une règle non réglée. À l’inverse, le magistère ecclésiastique atteste la vérité déjà attestée par le Christ et les apôtres, et c’est pourquoi sa parole vaut seulement si elle reste fidèle à cette révélation divino-apostolique. Elle équivaut à une règle réglée.

5. La propriété essentielle du magistère ecclésiastique, du fait même qu’il se définit comme un magistère traditionnel, est donc sa constance. Ce qui signifie que l’acte de ce magistère ecclésiastique doit se signaler par une double note : il ne saurait ni proclamer l’erreur déjà condamnée, ni nier ou seulement mettre en doute la vérité déjà proclamée. Cette double note est nécessaire, même si elle n’est pas toujours suffisante. Lorsqu’elle n’est pas vérifiée, il ne saurait y avoir d’acte magistériel proprement dit. Or, le magistère conciliaire et post-conciliaire contredit cette double note, puisqu’il proclame l’erreur déjà condamnée et nie ou met en doute la vérité déjà proclamée. Ce simple fait est déjà suffisant pour que Vatican II et tout ce qui en découle depuis cinquante ans apparaisse comme du non-magistère, ou plus précisément comme un magistère qui n’est pas celui de l’Église, un autre magistère. La conception même du magistère telle qu’elle apparaît à l’issue du concile Vatican II a donc changé.

6. Plus profondément, les présupposés analysés aux articles précédents montrent que cette nouvelle définition du magistère va de pair avec une nouvelle conception de la révélation, de l’Église et de la Tradition. La révélation s’enracine dans l’expérience vécue par les apôtres autour de la personne de Jésus. Pour pouvoir se prolonger dans l’espace et dans le temps, cette expérience doit se maintenir telle qu’elle a été vécue dans ses première origines, c’est à dire de façon collective. Elle donne donc naissance à une communion. Le Peuple de Dieu est le sujet vivant qui continue cette expérience, en prolongeant la communion. Le Saint-Esprit alimente celle-ci au cours de l’histoire, tandis que le magistère en est le garant et le signe : son rôle consiste à maintenir la cohésion spatio-temporelle de l’expérience, moyennant une formulation adaptée au contexte présent. Ces présupposés coïncident assez bien avec la description que donne l’encyclique Pascendi. La foi est une expérience, c’est à dire le fruit du sentiment religieux devenu conscient. Et cette expérience est une expérience collective, vécue à l’échelle de tout un Peuple, Peuple témoin, Communauté pilote qui préfigure la réalisation parfaite des aspirations de la nature humaine. Le magistère est le porte-parole de cette Communauté dont il traduit les intuitions en langage conceptuel, pour pouvoir en assurer la sauvegarde et la communication, c’est à dire l’unité dans l’espace et dans le temps. C’est la thèse de Maurice Blondel et c’est aussi la pensée sous-jacente au Discours de 2005.

7. Il y a donc bien une nouvelle idée du magistère. Celle-ci apparaît de deux façons. Premièrement au terme d’une démonstration a posteriori, où l’on remonte de l’effet à la cause : un magistère dont les enseignements ne sont pas constants est un autre magistère. Deuxièmement, au terme d’une démonstration a priori, où l’on descend de la cause à l’effet : l’idée nouvelle de la révélation, de l’Église et de la Tradition entraîne l’idée nouvelle d’un autre magistère. La première démonstration, déjà suffisante, prouve seulement un fait : le magistère de Vatican II obéit à une logique différente. La deuxième démonstration donne l’explication de ce fait : cette logique est celle d’un immanentisme.

 

Réponses aux Arguments.

8. À la première, nous répondons que la définition du magistère dépend de la définition de l’Église et de la révélation. Dei Verbum maintient apparemment en principe l’institution divine du magistère tel que voulue par le Christ. Cependant, les lieux parallèles du magistère conciliaire et post-conciliaire manifestent cette institution doit s’entendre en fonction de présupposés absolument nouveaux. La question n’est pas de savoir si le magistère existe ou non. La question est de savoir quelle est sa nature et sa mission, et donc quel est le principe premier qui doit servir de règle ultime à l’activité du magistère ? Est-ce le donné objectif de la révélation divine, telle qu’il s’exprime dans sa substance définitive à travers le magistère du Christ et des apôtres, auquel le magistère ecclésiastique ne fait que succéder ? Est-ce l’expérience communautaire du Peuple de Dieu, dépositaire (et pas seulement destinataire) du don de la Vérité en tant que porteur du sens de la foi ? Dans le premier cas, le magistère ecclésiastique est l’organe de la Tradition et il dépend comme de sa règle objective du magistère divino-apostolique ; ses enseignements objectifs sont ceux d’un magistère constant et d’une Tradition immuable. Dans le second cas, le magistère ecclésiastique est le porte-parole fédérateur de la conscience commune du Peuple de Dieu, chargé d’établir la cohésion spatio-temporelle (sic!) de l’expression du sensus fidei ; Vatican II est alors pour le sujet Église le moyen d’exprimer en langage conceptuel son sensus fidei, vécu et réactualisé dans le respect des contingences de l’époque moderne.

9. À la deuxième, nous répondons que bien que, d’après les dires de l’objectant, la juste exégèse des textes du Concile présuppose apparemment le principe de non-contradiction, l’apparence est trompeuse, puisque la non-contradiction n’a plus du tout le même sens que jusqu’ici. Le magistère de l’Église a toujours entendu ce principe dans le sens d’une absence de contradiction logique entre deux énoncés objectifs. L’herméneutique proposée par Benoît XVI et défendue par Mgr Ocariz entend désormais ce principe au sens d’une continuité. Ce principe de continuité n’exige pas d’abord et avant tout l’unité de la vérité. Il exige d’abord et avant tout l’unité du sujet qui se développe et grandit au cours du temps. Cette unité s’exprime à travers la seule parole autorisée du magistère présent, précisément en tant que présent. Ce magistère qui doit servir de règle d’interprétation est le nouveau magistère de ce temps, tel qu’issu de Vatican II, réinterprétant dans sa propre logique de continuité subjective et vitale tous les enseignements du magistère constant.

10. À la troisième, nous répondons que Vatican II n’a pas pu changer la nature du magistère. Celui-ci demeure sauf dans le pouvoir dont sont investis les hommes d’Église. Vatican II a seulement inauguré un exercice faussé de la fonction magistérielle, qui ne correspond plus à la vraie nature de cette fonction, et qui obéit à une logique absolument nouvelle, étrangère à la définition du magistère catholique. Cette logique nouvelle sévit à l’intérieur de l’Église parce qu’elle s’est emparée des esprits des hommes d’Église.

Abbé Jean-Michel Gleize

 

« La définition du magistère a-t-elle changé avec Vatican II » | Vatican II en questions.org

http://vatican2-en-questions.org/la-definition-du-magistere-a-t-elle-change-avec-vatican-ii/

 

 

 


[1] Dei Verbum, n° 7.

[2] Mgr Fernando Ocariz, « L’adhésion due au magistère » dans L’Osservatore romano du 2 décembre 2011.

En Grande-Bretagne, une “église” sans Dieu prête à essaimer dans le monde !!!

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La folie de l’homme n’a pas de limite !

Grande-Bretagne, usa, Irlande, “Messes” sans Dieu

The Sunday Assembly

Le Prince de ce monde veut rendre la vie impossible à Dieu !!! Destruction de l’ordre surnaturel et destruction de l’ordre naturel aboutissent à cette abjection, fruit de l’aveuglement spirituel, d’une “religion sans dieu”. (Antinomie totale dans les termes…mais Satan n’est pas à une absurdité près pour asseoir son règne en vue de la damnation du plus grand nombre d’âmes…)


La France découvre qu’en Grande-Bretagne, une “église” sans Dieu commence à essaimer dans le monde

 

Religion ; Londres – Avec ses chants joyeux et ses fidèles décidés à mener une vie meilleure, l’église londonienne “The Sunday Assembly” est semblable à n’importe quelle autre. À la différence près qu’il n’y est jamais fait mention de Dieu.

Cette “église athée” britannique est âgée de trois mois à peine, mais ses adeptes sont déjà trop nombreux pour les places disponibles lors des “offices”. Et plus de 200 non-croyants dans le monde ont manifesté leur intérêt pour cette initiative.

« The Sunday Assembly » (“l’Assemblée du dimanche”), a été fondée par deux comédiens, Pippa Evans et Sanderson Jones, qui ont détecté (sic!!!) dans la société un appétit pour des rassemblements athées empruntant à la pratique religieuse. (Détournement proprement démoniaque…)

Sanderson Jones (g) et Pippa Evans, co-fondateurs de l’église « The Sunday Assembly »

Les deux comédiens (humoriste-comiques), Pippa Evans et Sanderson Jones co-fondateurs de l’église « The Sunday Assembly »

 

Foi en l’humanité

Dans une ancienne église lumineuse mais délabrée du nord de Londres, ces rassemblements mensuels mêlent musique, discours et réflexions d’ordre moral, avec une bonne dose d’humour.

BRITAIN-RELIGION-ATHEISM-OFFBEAT

« Il y a beaucoup de choses dans la pratique religieuse qui n’ont rien à voir avec Dieu : il s’agit de rencontrer des gens, de réfléchir aux moyens d’améliorer sa vie », explique à l’AFP Sanderson Jones, un barbu de 32 ans au rire tonitruant.

 AFP
 Sanderson Jones (g) et Pippa Evans, co-fondateurs de l’église « The Sunday Assembly »
Les comédiens Sanderson Jones (g) et Pippa Evans, co-fondateurs de l’église « The Sunday Assembly », le 3 mars 2013, après un « office », à Londres (AFP, Leon Neal)

 

« Aider souvent, vivre mieux et s’émerveiller davantage », tels sont les préceptes (naturalistes) de “l’Assemblée du dimanche”, qui semble faire des émules : quelque 400 personnes ont assisté aux deux derniers offices (sic!!! subversion-inversion du vocabulaire…) dans une église (idem…) comble. Une soixantaine de “fidèles” (idem…) ont même dû être refusés à l’entrée à cause de l’affluence.

« Ma foi (idem !) et mes croyances sont dans l’humanité et dans l’action. L’Assemblée du dimanche, c’est quelque chose qui me parle », affirme à l’AFP Anita, une psychologue trentenaire venue assister à l’office en ce dimanche de mars.

Appelés à réfléchir sur le thème du bénévolat, les fidèles chantent « Help » des Beatles et « Holding Out For A Hero » de Bonnie Tyler.

Ils écoutent ensuite un “sermon” prononcé par le fondateur d’une association spécialisée dans les questions d’éducation. Et dans une intervention appelée « Pippa fait de son mieux », la comédienne-fondatrice suscite l’hilarité de l’assemblée en racontant ses expériences en matière de volontariat.

 

Une église comble

L’office s’achève sous les vivats de l’assemblée et aux cris de

« Qui veut une tasse de thé ? »

 

AFP
 Des membres de “l’Assemblée du dimanche” assistent le 3 mars 2013 à un « office » à Londres
Des membres de l’“Eglise” assistent le 3 mars 2013 à un « office » à Londres (AFP/Archives, Leon Neal)

 

Comme dans beaucoup de pays occidentaux, le christianisme recule en Grande-Bretagne : si une majorité de Britanniques se disent toujours chrétiens, le dernier recensement en décembre montre que leur proportion est passée de 72% en 2001 à 59% en 2011.

La proportion des Britanniques sans religion a dans le même temps crû, de 15% à 25%.

Mais le succès de la Sunday Assembly montre selon ses fondateurs que beaucoup d’urbains athées ressentent un besoin d’appartenance à une communauté.

« Vous pouvez passer une journée entière à Londres sans parler à quiconque », souligne Pippa Evans. « Je pense que les gens ont vraiment envie d’un lieu de rencontre, qui n’implique pas de boire et dont l’accès n’est pas payant ».

 

Exportation

L’idée semble susciter des vocations ailleurs au Royaume-Uni et à l’étranger, où des athées veulent monter des franchises. (voir plus bas)

Les demandes viennent de « Colombie, Bali, Mexique, Houston, la Silicon Valley, Philadelphie, l’Ohio, Calgary, La Haye, Vienne… C’est tellement excitant que la tête me tourne parfois », s’étonne Sanderson Jones.

AFP
 Une femme participe le 3 mars 2013 à l’office de l’Eglise « The Sunday Assembly », à Londres
Une femme participe le 3 mars 2013 à l’office de l’Eglise « The Sunday Assembly », à Londres (AFP/Archives, Leon Neal)

 

Une Sunday Assembly va avoir lieu fin mars à Glasgow et une branche va ouvrir en Australie en avril.

Le duo admet que leurs célébrations empruntent beaucoup au christianisme. D’ailleurs leur église a reçu le soutien de membres du clergé (quel clergé ???). Mais « ils ont dit qu’ils devraient réfléchir à ce qu’il fallait faire si elle prenait de l’ampleur », plaisante Pippa Evans.

« En fait les plus agressifs à notre égard sont sans doute certains athées, qui estiment que nous desservons l’athéisme, que nous n’avons pas une bonne façon de ne pas croire en Dieu. C’est assez drôle », remarque-t-elle.

L’assemblée a eu l’approbation du vicaire (pas catholique !) local Dave Tomlinson, venu d’une église voisine pour observer ses nouveaux “rivaux”.

« J’ai senti qu’il y avait autant de ce que j’appelle Dieu ici que dans ma propre église ce matin » (sans commentaire !), dit-il. « Tout ce qui a été dit ici aurait tout à fait sa place dans mon église. J’espère que cela va prospérer ».

Nota bene : Ces propos (de la part de soi-disant clercs) sont terrifiants !!! Nous venons de franchir encore un cran dans la dégringolade….

 

 Ndlr : ce Dave Tomlinson n’est en rien un véritable clerc !!! Anglican « tout ce qu’il est » et « tout ce qu’il fait » est Absolument nul et Entièrement Vain !!!

Dave TomlinsonVoici comment il se présente sur son blogue :

Je suis Dave Tomlinson. Je suis marié à Pat, et nous avons trois grands enfants, trois petits-enfants – et un chien blond splendide appelé Woody. Je suis un écrivain, un orateur, un chercheur passionné de la vérité et de la sagesse, et un explorateur passionné de la théologie, la spiritualité et la vie en général. Et je suis le curé de Saint-Luc l’église à Holloway, au nord de Londres.

Entouré par des Chrétiens désabusés et une église inadaptée, en 1990, Pat et moi avons créé Saint Joes, un groupe qui s’est rencontré dans un pub du sud de Londres qui a servi de forum pour les personnes qui trouvent l’église régulière peu attrayante. Parallèlement à cela, j’ai fait les études pour une Maîtrise en Interprétation Biblique, et ai écrit le Post-évangélique.

Après plusieurs conversations avec l’Évêque de Londres, j’ai décidé de poursuivre l’ordination dans l’Église d’Angleterre – une étape prospective plutôt bizarre, mais le meilleur coup que j’ai jamais fait.

Source : http://www.davetomlinson.co.uk/ — en Français Google : http://translate.google.com/

 

Il reconnait par ailleurs être « ami avec Sanderson Jones & Pippa Evans » :

 Dimanche dernier, j’ai donné un discours à L’Assemblée du dimanche communément appelé « l’église des athées » à Londres. Je suis ami avec Sanderson Jones & Pippa Evans qui mènent l’Assemblée et a été honoré d’être invité à donner une conférence à leur service de « Pâques pour les athées« . La chose que j’aime à propos de l’Assemblée (j’ai été à deux offices) est sa positivité – bien sûr, il y a un peu d’amusement à piquer la religion (ce que je ne suis pas moi-même opposé), mais ce n’est certainement pas méchant. L’Assemblée du dimanche diffuse des valeurs positives, ne détestant (haïssant) pas la religion. Je n’aurais certainement pas l’esprit d’entailler leur slogan – « vivre mieux, aider souvent, demander-vous davantage ».

Sanderson m’a demandé de donner une conférence sur « Le pouvoir des histoires, mythes et métaphores comme façons de voir le monde. Et pourquoi les humains ont apprécié le conte de Pâques ».

Source : http://badchristian.co.uk/2013/04/bad-christian-meets-good-atheists/ — en Français Google : http://translate.google.com/

Comme le lecteur peut le constater ses propos sont consternants (terrifiants !!! même pour Pierre Legrand…), pour lui il n’y a pas de haine de la religion chez « ses amis » véritablement diabolique ! nous y revenons plus bas…

 

 

Note importante : la complicité Sémantique des médias est patente dans ce reportage où le mot « Messe » est employé, galvaudé à tort et à travers. Cela ne vous rappelle rien ?….le soi-disant « Mariage » pour tous…..! Le procédé est le même et vient tout droit de l’Enfer !

La vraie bataille commence par les mots !

 

Grande-Bretagne, usa,
Irlande, “Messes” sans Dieu

 


Lien :
http://www.youtube.com/watch?v=1pQODbpCfNs&feature=player_embedded

Source :

En Grande-Bretagne, une église sans Dieu prête à essaimer dans le monde
De Katy Lee (afp) – 11 mars 2013

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ilZaRFbFjYJXY2j8x66mC62lJvTQ?hl=fr&docId=CNG.16b5318f60fdefc670d65ca4002746e3.2b1&index=1

Copyright © AFP 2013. Tous droits réservés.

 

 


 

Mise à jour de Cave Ne Cadas

Cette dépêche de l’afp du début mars 2013 nous apprend que « ce phénomène » a démarré dans la « Perfide Albion » ((Dans un de ses sens, « perfide » signifie « qui ne respecte pas sa foi, sa parole ». Albion est le nom latin de la Grande-Bretagne, que Pline l’Ancien mentionne dans ses écrits : Albion et Albiones.)) trois mois plutôt…donc au début de cette année 2013. Le succès fulgurant de ces British comics, Sanderson Jones et Pippa Evans dont peu de monde n’avait entendu parler auparavant est bien la “marque de fabrique” diabolique du Prince de ce monde ! — Telle Joanne Rowling la romancière anglaise, connue sous le pseudonyme J. K. Rowling qui lui doit sa notoriété mondiale fulgurante avec la série Harry PotterSatan semble donc bien avoir main mise sur “la fille aînée de la F∴M∴”.

Les British comics, Sanderson Jones et Pippa Evans

Les British comics, Sanderson Jones et Pippa Evans dans le plus pur style Hippies « baba cool » !!!


 

La très British BBC en avait fait l’écho début février : « What happens at an atheist church? » (Qu’arrive-t-il dans une église d’athées ?)

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Au début de cette vidéo (à 0.22′) Sanderson Jones déclare d’une manière hystérique :

« Mon passé est le Diable !… Ma voie c’est le Démon !… »

Et le Dave Tomlinson dont nous vous parlions plus haut qui disait : « bien sûr, il y a un peu d’amusement à piquer la religion (…), mais ce n’est certainement pas méchant. » !!!

Lien : http://www.bbc.co.uk/news/magazine-21319945

* * *

La France découvre « ce phénomène » et Francetv info vient de publier ce reportage ce lundi 21 octobre 2013 :

VIDEO. Londres : la messe sans dieu pour les fidèles de l’Assemblée du dimanche

Dans ce qui ressemble à une église, le dimanche à 11 heures à Londres, sont regroupés des fidèles qui chantent et dansent. Pas de signe religieux pour les fidèles dans cette messe sans dieu.

(Loïc de la Mornais et Nicolas HameonFrance 2)

Concevoir une religion sans dieu par ceux qui ressentent le besoin d’être ensemble, méditer, chanter ensemble ou alors aider son prochain, l’expérience est menée à Londres (Royaume-Uni) au « Sunday assembly », l’Assemblée du dimanche. « Une congrégation qui célèbre la vie » : c’est comme cela que le groupe est qualifié par son fondateur Sanderson Jones.

Dans ce qui ressemble à une église, le dimanche à 11 heures à Londres, sont regroupés des fidèles qui chantent et dansent. Pas de signe religieux pour les fidèles dans cette messe sans dieu. « Vivez mieux, aidez plus et réfléchissez d’avantage », c’est le crédo lancé par celui qui dirige cette sorte de messe joyeuse d’une heure et demie. « Il y a quelque chose à laquelle je ne crois pas, c’est dieu, par contre il y a quelque chose dans laquelle je crois, c’est la vie », déclare Sanderson Jones à notre confrère de France 2 à Londres. Voici le reportage dans la messe et à l’extérieur de l’Assemblée du dimanche.

Lien : http://www.francetvinfo.fr/video-londres-la-messe-sans-dieu-pour-les-fideles-de-l-assemblee-du-dimanche_440826.html

Vous remarquerez que France 2 est beaucoup plus soft que la BBC ??? !!!

* * *

Et l’expansion du  « phénomène » en un si court laps de temps ne fait que croître (et non croire !… puisqu’ils ne croient en rien !!!). La couverture médiatique a créé la curiosité et quelques centaines de personnes ont commencé à se développer et se reproduire avec intérêt en Amérique et en Australie. Maintenant, avec plusieurs centaines d’assistants à l’assemblée dominicale de chaque mois à Londres et de nouvelles assemblées dominicales à travers le Royaume-Uni, les États-Unis, en Australie et au Canada… – Brighton en a accueilli 230 lors de sa première édition, Vancouver possède près de 300 intéressés, et Los Angeles est à la recherche d’un lieu pour accueillir plus de 400 – la preuve est assez claire : Il y a quelque chose de diabolique chez Sanderson et  Pippa...

Et depuis fin septembre ils ont investi la magnifique église St Jean l’Évangéliste, la plus ancienne église de Leeds qui a été construite en 1634 et a été jugée superflue par l’église d’Angleterre en 1975. Depuis 1977, elle fait partie des églises « Conservation Trust », qui vise à préserver le patrimoine de vieilles églises anglaises :

Intérieur de l'église St Jean l’Évangéliste, la plus ancienne église de Leeds

L'église St Jean l’Évangéliste, la plus ancienne église de Leeds

 

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Pendant l’été, le British comic Sanderson Jones de L’Assemblée du dimanche, a traversé l’océan Atlantique à la recherche de nouveaux lieux d’accueil pour diffuser leurs “offices” et aider les Américains à « Vivre mieux, Aider souvent et se demander plus ». Lors de son voyage, il visita divers endroits – avec des arrêts à Los Angeles, la Silicon Valley, San Francisco, Seattle, Chicago et New York – où il y avait un « intérêt dans le démarrage d’une Assemblée du dimanche ». Son dernier arrêt était à New York City, où le premier dimanche de l’Assemblée aux États-Unis a eu lieu ! L’endroit de la réunion pour le “sermon” était à Manhattan (!!! fric et touristique de Big Apple…le centre culturel perverti de New York, le chaos de l’inversion des valeurs de l’art new-yorkais dénoncé par A. Upinsky) au Tobacco Road, niché dans une petite rue latérale, crasseuse et lugubre à côté de l’Autorité portuaire… (Il ne semble pas que ce soit le genre d’endroit où vous viendriez à la recherche d’une expérience transcendante de la spiritualité athée !!!)

Le Tobacco Road, un “dive bar” c’est-à-dire en bon français un “boui-boui”

Ce Tobacco Road, est ce que les Américains appellent un “dive bar” c’est-à-dire en bon français un “boui-boui” (!!!) qui est de plus un « Bikini bar  “où le personnel (ses barmen femmes légèrement vêtues) s’était engagé à servir pendant l’office”. »

Les barmen en bikini du Tobacco Road

Les barmans en bikini servent des boissons aux clients au Tobacco Road. Le personnel s’était engagé de servir lors de la rencontre de L’Assemblée du dimanche le 30 Juin 2013.

David Knowles, journaliste du New York Daily News à noté dans son article relatant l’événement : « Les athées britanniques viennent à la Cuisine de l’Enfer ! » C’est tout vous dire !… à l’intérieur du bar la salle de réunion était une caverne sombre et fraîche…

La salle de réunion du Tobacco Road

Au moment où tout était prêt, le bar était bondé, avec une foule de près de deux cents personnes. La participation doit avoir dépassé les attentes les plus folles des organisateurs, car la salle à l’arrière avait assez de chaises pour un tiers de ceux-ci. Lorsque l’office a commencé, Sanderson était littéralement devant une salle comble. Le “service” était moitié sermon humaniste, moitié concert de rock. Il a commencé avec des chansons rock-and-roll classiques de la bande-maison, y compris les Beatles « With a Little Help From My Friends » (un excellent hymne humaniste !!!). La foule était encouragée à se lever, applaudir et chanter avec les paroles qui s’affichaient, style karaoké, sur un écran au-dessus de la scène.

L'office "Sunday Assembly" au Tobacco Road L'office "Sunday Assembly" au Tobacco Road

 

Pendant ce temps là…un manifestant solitaire agitait des pancartes de protestation au coin de la  petite rue latérale (crasseuse et lugubre !!!) depuis le début de l’après-midi. Seul, cet Afro-Américain représentait à lui tout seul la sagesse populaire dénonçant ces « Païens Démoniaques »…

Le protestataire solitaire à la "Sunday Assembly" spacer Le protestataire solitaire à la "Sunday Assembly"

Le protestataire solitaire. Ses pancartes disent : “les Païens Diaboliques *1 Jones *2 Pippa Evans ; Hypocrite Diabolique *1 John Gambling” ; “les Hypocrites Diaboliques Ont Saisi la Religion” ; et “Dieu, Enlevez S’il vous plaît Ces Hypocrites Diaboliques Ingrat Bêtes de la Planète”.

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(Certains renseignements sur ce commentaire a été apporté par :

NYDailyNews : « British atheist group looking to expand will host sermon at city dive bar » : http://www.nydailynews.com/new-york/british-atheist-group-host-sermon-city-dive-bar-article-1.1373821#ixzz2ijRtoKlh

Patheos : « The Sunday Assembly Comes to New York » : http://www.patheos.com/blogs/daylightatheism/2013/07/the-sunday-assembly-comes-to-new-york/ )

 

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Et pour papeFrançois ZérØ : « Même les athées » peuvent aller au ciel… !!!

Cette déclaration surprenante faisait partie de son homélie, le mercredi 22 mai 2013… (source)

papeFrançois ZérØ

« Le Seigneur nous a racheté tous, avec le sang du Christ. Tous ! Pas seulement les catholiques… les athées aussi ». A déclaré le “pape”, selon Radio Vatican.

 

Vatican d’EUX : L’évêque “bling bling” de l’église des pauvres

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Vatican (d’Eux) : Un « évêque de luxe » allemand suspendu jusqu’à nouvel ordre

 

L'évêque bling bling de l'église des pauvres

L'“évêque” de Limburg, Mgr Franz-Peter Tebartz-van Elst, le 30 août 2013 à Limburg Photo : Fredrik Von Erichsen DPA

RELIGION – Il avait fait construire une maison diocésaine à 31 millions d’euros…

Le Comité central des catholiques (conciliaires) allemands a exprimé ce mercredi sa satisfaction de voir « l’évêque de luxe » (un laïc déguisé en Évêque !!!), Mgr Franz-Peter Tebartz-van Elst, suspendu par pape François, y voyant « la chance d’un nouveau départ ».

Celui que les médias ont surnommé « l’évêque de luxe » ou « l’évêque bling bling«  est au cœur d’une polémique sur les coûts de la nouvelle maison diocésaine qu’il a fait construire à Limburg, passés de 5,5 millions d’euros à au moins 31 millions, en raison de ses demandes somptuaires, selon ses détracteurs.

Une baignoire à 15.000 euros

Selon les médias allemands, l’évêque (un laïc déguisé en Évêque !!!) a longtemps cherché à dissimuler le coût réel des travaux, qui ne cessait de croître. Ses appartements auraient notamment coûté la bagatelle de 2,9 millions d’euros, avec une salle à manger de 63 mètres carrés et une baignoire à 15.000 euros. Le montant des travaux pourrait même atteindre 40 millions d’euros, selon le quotidien Die Welt.

« La décision prise aujourd’hui par le Saint-Père va fournir le temps nécessaire pour une clarification complète des événements dans le Limburg », ajoute  le président du Comité, Alois Glück, dans un communiqué.

« Les catholiques du diocèse, mais aussi de toute l’Allemagne ont le droit d’avoir accès en toute transparence à toutes les informations concernant les coûts de construction ou les discussions qui ont eu lieu au sein des commissions (chargées des travaux), et les responsables doivent être identifiés », écrit-il encore.

La « miséricorde » du pape (un laïc déguisé en Pape !!!)

« Wir sind Kirche » (« Nous sommes l’Eglise »), mouvement de catholiques (conciliaires) qui prônent une réforme de l’Église (de l’église Conciliaire !!! bien sûr ! toujours en “Aggiornamento”…), a également salué la décision du pape (on l’a dit plus-haut !…), jugeant judicieux qu’il attende les résultats d’une commission d’enquête nommée par la Conférence “épiscopale” allemande sur les dépenses de l’ “évêché”, tout en suspendant l’évêque (…vous savez ! le laïc déguisé en Évêque).

« Pour la personne de Mgr Tebartz-van Elst, c’est également un signe de la grande miséricorde du pape », estime le mouvement dans un communiqué. « Après l’immense perte de confiance provoquée par le comportement de Mgr Tebartz-van Elst – une perte de confiance qui n’est pas restée limitée au diocèse de Limburg – il est cependant inconcevable qu’il puisse de nouveau exercer un ministère épiscopal dans ce diocèse ou ailleurs », ajoute « Wir sind Kirche ».

AFP

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Depuis deux semaines, l’évêque de Limburg, Mgr Franz-Peter Tebartz-van Elst, fait les gros titres de la presse allemande en raison de son goût immodéré pour le luxe.

 

L’évêque “bling bling” suspendu par le Vatican

Le laïc “bling bling” déguisé en Évêque : Franz-Peter Tebartz-van Elst “bénit” à sa façon... un nouveau jardin d'enfants à Francfort, le 29 août 2013. (Michael Probst/AP/SIPA)


 

Le Vatican (d’Eux) a annoncé mercredi 23 octobre la suspension jusqu’à nouvel ordre de l’« évêque de luxe », Mgr Franz-Peter Tebartz-van Elst, le très dépensier évêque (le laïc déguisé en Évêque) de Limburg (sud-ouest de l’Allemagne) qui fait scandale dans son pays.

« Le Saint Siège (il a plus rien de saint CE siège là !!) considère qu’il est opportun », dans l’attente des résultats d’une enquête de l’église (conciliaire) allemande, d’« autoriser Mgr Tebartz-van Elst à une période de séjour en dehors du diocèse », indique le Vatican dans un communiqué.

Le pape François a reçu lundi en audience Mgr Franz-Peter Tebartz-van Elst, ainsi que le cardinal Joachim Meisner, archevêque du très puissant diocèse de Cologne, et réputé proche de l’évêque de Limburg. (On vous a déjà expliqué que ce “pape” n’était pas Pape ! mais antipape… ; que ce “cardinal” ou “archevêque” n’avait rien de catholique est ne pouvait se définir comme tel !! ; idem pour cet “évêque” de Limburg !!! tous des laïcs déguisés en…)

 

40 millions d’euros de travaux

Depuis deux semaines, l’évêque de Limburg fait les gros titres des journaux en Allemagne. Celui que les médias ont surnommé « l’évêque de luxe » est au cœur d’une polémique sur les coûts de la nouvelle maison diocésaine qu’il a fait construire à Limburg, passés de 5,5 millions d’euros à au moins 31 millions… en raison de ses demandes somptuaires selon ses détracteurs. (idem, idem)

Selon les médias allemands, l’évêque a longtemps cherché à dissimuler le coût réel des travaux, qui ne cessait de croître. Ses appartements auraient notamment coûté la bagatelle de 2,9 millions d’euros, avec une salle à manger de 63 mètres carrés et une baignoire de 15.000 euros. Le montant des travaux pourrait même atteindre 40 millions d’euros, selon « Die Welt ». (idem)

Le pape (clown) François, qui tient à une Église (église Conciliaire) pauvre (!!!) et proche des gens, avait reçu jeudi le président de la conférence “épiscopale” allemande, Mgr Robert Zollitsch (lui aussi c’est un laïc déguisé en Monsignor…), pour évoquer le sort de l’évêque (le laïc déguisé en…) de Limburg. Mgr Zollitsch avait alors indiqué que rien ne serait décidé avant la fin des travaux d’une commission nommée par l’église (conciliaire) allemande pour enquêter sur les dépenses de l’“évêché”.

 

Source NouvelObs.com : « Un évêque allemand suspendu : trop de luxe ne plaît pas au Vatican » : http://tempsreel.nouvelobs.com/vatican/20131023.OBS2215/un-eveque-allemand-suspendu-trop-de-luxe-ne-plait-pas-au-vatican.html

 

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Visite chez l’évêque “bling bling” qui scandalise l’Allemagne

 

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Vatican d’EUX : La nouvelle curie de Bergo(go)glio prend forme…

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www.chiesa.espressonline.it

Informations, analyses, documents relatifs à l’Église catholique, par Sandro Magister, Rome

Journal du Vatican / Voici comment la nouvelle curie prend forme

La réforme d’ensemble est encore à venir. Mais, pour le moment, pape François avance à sa guise. En semant la terreur chez les nombreux dirigeants qui sont encore en attente d’être confirmés dans leurs fonctions. Les développements de l’affaire Chaouqui.

par Sandro Magister

magister

Ndr du CatholicaPedia Blog : Sandro Magister est un “vaticaniste” conciliaire… comme tel, son langage est faussé par le fait que l’église Conciliaire n’est plus (pas) l’Église catholique ! Nos lecteurs habituels connaissent les « pièges » de ce langage mais nous mettons en garde le lecteur novice ou occasionnel (conciliaire peut-être ???) qui  pourrai penser que l’église Conciliaire soit l’Église catholique ; que le pape soit Pape ; que les évêques soient Évêques ; que les prêtres soient Prêtres…etc. etc. etc. Alors qu’il n’en est rien ! et que depuis la réforme Pontificalis Romani du 18 juin 1968 « Le rite de l’église réformée de Vatican II est invalide et ne peut d’aucune façon servir à sacrer un évêque. » (abbé Yves Maury)

Ce langage truqué désigne donc : l’église Conciliaire pour l’Église catholique : un pape conciliaire pour un laïc déguisé en Pape portant une soutane blanche : un évêque conciliaire pour un laïc déguisé en Évêque portant une soutane (colorée quand il en porte une…) ; un prêtre conciliaire pour un laïc déguisé en Prêtre portant la soutane ou pas… etc.

 

Cité du Vatican, le 22 octobre 2013 – Avec pape François une “révolution évangélique” s’est amorcée, a déclaré de manière péremptoire, à la fin du mois d’août, l’Uruguayen Guzman Carriquiry Lecour, secrétaire de la commission pontificale pour l’Amérique latine et par conséquent le laïc le plus élevé en grade au Vatican, très lié au souverain pontife actuel depuis des années.

L’un des effets de cette “révolution” peut être perçu dans la série de décisions prises à un rythme rapide par l’évêque de Rome dans le but de modeler une curie romaine à son image et à sa ressemblance, qui donne ainsi suite à ce qui lui a été demandé par une bonne partie des cardinaux qui l’ont élu.

En effet, même si Jorge Mario Bergoglio continue à préférer se définir comme “évêque de Rome” et à signer uniquement du simple nom de François sans faire suivre celui-ci des lettres “PP” qui signifient pape, il se comporte, en ce qui concerne le gouvernement des organes centraux de l’Église, d’une manière nettement plus décidée que son prédécesseur Benoît XVI.

 

Deux exemples illustrent bien ce changement de rythme.

 

Lorsque Joseph Ratzinger fut élu pape, il avait probablement déjà en tête le nom de celui qui serait son secrétaire d’état. Mais celui qu’il avait choisi, le cardinal Tarcisio Bertone, ne succéda à Angelo Sodano que le 15 septembre de l’année suivante, dix-sept mois plus tard.

À la fin du mois de septembre, le cardinal Oscar Andres Rodríguez Maradiaga a raconté à la chaîne de télévision catholique canadienne « Salt and Light » que, lorsqu’il fut invité à déjeuner, le 17 mars dernier, par pape Bergoglio qui avait été élu quatre jours plus tôt, celui-ci avait déjà en tête, lui aussi, le nom du nouveau secrétaire d’état. Et en effet, le 15 octobre dernier, après sept mois seulement de pontificat, le cardinal Bertone a été remplacé par l’archevêque vénitien Pietro Parolin (qui prendra matériellement possession de son poste dès qu’il aura surmonté les suites d’une intervention – « sans gravité » selon le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican – qu’il a subie au service de chirurgie hépatobiliaire de l’hôpital de Padoue).

D’autre part pape Ratzinger, qui a une très grande sensibilité liturgique, attendit presque deux ans et demi avant de changer de maître des cérémonies pontificales. Il appela à Rome le Génois Guido Marini, dernier diacre caudataire du cardinal ultraconservateur Giuseppe Siri, en remplacement de son presque homonyme Piero Marini, ancien secrétaire et fidèle d’Annibale Bugnini, le véritable architecte de la réforme liturgique postconciliaire, qu’un Paul VI « repentant » envoya finir ses jours dans la lointaine nonciature de Téhéran. Et lorsque, en octobre 2008, Benoît XVI nomma également cinq nouveaux consulteurs du service des cérémonies pontificales, il choisit des ecclésiastiques ayant une sensibilité traditionnelle semblable à celle de Marini (Guido).

En revanche pape Bergoglio, qui d’ailleurs ne semble pas mettre la liturgie au nombre de ses priorités, a profité immédiatement du fait que les consulteurs choisis par son prédécesseur étaient arrivés au terme de leur mandat de cinq ans. Et c’est ainsi que, au bout de sept mois de pontificat seulement, il a voulu – ce qui est significatif – les remplacer tous. En allant jusqu’à rappeler au service l’une des victimes du changement intervenu cinq ans plus tôt, le père Silvano M. Maggiani, chef de service à la congrégation pour le culte divin et allié historique de Marini (Piero).

D’autre part s’il est vrai que Benoît XVI a changé au bout de quelques mois de pontificat le secrétaire de la congrégation pour le culte divin, en transférant au diocèse d’Assise le titulaire de l’époque, l’archevêque Domenico Sorrentino, qu’il considérait comme n’étant pas en harmonie avec sa propre sensibilité liturgique, il est tout aussi vrai que, dans le même laps de temps, pape François a déjà transféré à des postes de moindre importance non pas une mais bien trois personnalités de haut niveau : le cardinal Mauro Piacenza, l’archevêque Guido Pozzo et l’évêque Giuseppe Sciacca, considérés comme figurant parmi les plus “ratzingeriens” de la curie romaine en ce qui concerne la sensibilité théologico-liturgique.

Ces brusques changements d’affectation ne comportant pas de promotion, ainsi que le fait que, dans leur très grande majorité, les titulaires des postes de direction n’ont encore été confirmés que provisoirement – « donec aliter provideatur » – ont créé au sein de la curie un climat généralisé de terreur que n’atténue guère le qualificatif d’“évangélique” appliqué à la « révolution » en cours.

Bien évidemment, dans un climat de ce genre, le plus grand danger est d’être accusé d’être un agent ou un complice de toute action de résistance contre-révolutionnaire, qu’elle soit réelle ou imaginaire.

 

*

 

Un exemple éclairant à cet égard, même s’il est mineur, est celui de la jeune Francesca Immacolata Chaouqui, que le pape a nommée membre de la commission consultative en charge des activités économico-financières du Vatican, sur les indications du secrétaire de cette commission, Mgr Angel Lucio Vallejo Balda, qui fait partie de la fraternité sacerdotale de la Sainte-Croix, Opus Dei. Il ne semble pas vraisemblable – mais cela a pourtant été écrit – que la dame en question ait été invitée à plusieurs reprises à prendre des repas avec le pape. Il apparaît, en revanche, que sa cote n’a pas été entamée par les articles qui – entre autres – l’indiquaient comme étant la source de tweets insultants pour le cardinal Bertone et l’accusaient d’avoir violé le secret auquel elle était tenue en diffusant par e-mail des documents confidentiels concernant la commission.

chaouqui

Il y a en effet au Vatican des gens qui sont arrivés à la conviction que cette dame est victime d’un complot “contre-révolutionnaire” et que ses tweets et son courrier e-mail ont été manipulés par le biais de manœuvres provenant de Grande-Bretagne. Il n’y a pas grand monde pour ajouter foi à cette version qui fait penser à un film d’espionnage mais, en l’absence d’un signal clair du pape à ce sujet, la majeure partie des membres de la curie aime mieux faire semblant d’y croire. Notamment afin de ne pas connaître, dans le monde ecclésiastique, un destin semblable à celui que semble avoir connu, dans le monde des médias, le chroniqueur qui avait fourni les principaux détails à propos de l’affaire Chaouqui et dont la signature semble avoir disparu du quotidien et de l’hebdomadaire qui avaient publié ses articles documentés.

 

*

 

Pour en revenir à des questions – peut-être – plus sérieuses, on peut ajouter que l’importante nomination du Brésilien Ilson de Jesus Montanari, 54 ans, appartenant au clergé du diocèse de Ribeirão Preto (dans l’état de São Paulo), au poste de secrétaire de la congrégation pour les évêques a également été révolutionnaire à sa manière.

Révolutionnaire non pas tant en raison de la relative jeunesse de celui qui a été nommé. Ses quatre prédécesseurs immédiats ont été appelés à ce poste respectivement à 72, 71, 64 et 71 ans ; mais en 1990 Francis J. Rigali, qui était alors archevêque et président de l’académie pontificale ecclésiastique, fut lui aussi nommé à ce poste à 54 ans.

Ni en raison du fait que Montanari n’est pas encore évêque. Giovanni Battista Re ne l’était pas non plus quand il fut nommé en 1987, à l’âge de 53 ans, par Jean-Paul II. Et Ernesto Civardi ne l’était pas davantage quand il fut choisi en 1967, à l’âge de 61 ans, par Paul VI.

Mais, à cette époque, Re était déjà présent à la curie depuis seize ans et il y avait huit ans qu’il était assesseur, c’est-à-dire numéro trois, de la secrétairerie d’état. Quant à Civardi, il travaillait depuis 1934 à la sacrée congrégation consistoriale (l’ancien nom de la congrégation pour les évêques) et il en était sous-secrétaire depuis 1965.

En revanche Mgr Montanari travaille à la congrégation pour les évêques depuis à peine cinq ans, en qualité de simple attaché de secrétairerie de seconde classe. Il effectue donc un bond qui ne semble pas avoir de précédents. Et qui paraît préluder à des changements radicaux concernant la trentaine de cardinaux et d’évêques qui composent actuellement la congrégation et qui, eux aussi, sont tous suspendus au « donec aliter provideatur ».

Il semble évident que la nomination du nouveau numéro deux de la “fabrique” d’évêques est un choix très personnel de Bergoglio, qui a dû faire la connaissance du prêtre brésilien lorsqu’ils logeaient tous les deux à la Domus Internationalis Paulus VI de la via della Scrofa, résidence habituelle du cardinal archevêque de Buenos Aires quand il venait à Rome et résidence de Montanari depuis que celui-ci travaille à la curie.

C’est dans cette même Domus de la via della Scrofa que Bergoglio a fait la connaissance de Mgr Battista Ricca, directeur de cette résidence ainsi que de la maison Sainte-Marthe au Vatican, qu’il a promu au rang de prélat « ad interim » de l’IOR, par un geste très personnel qui a suscité l’étonnement parmi les nonces qui avaient eu Ricca comme collaborateur et qui en avaient dénoncé à Rome les comportements répréhensibles.

 

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Enfin une mesure qui, sans être révolutionnaire, est tout de même surprenante, est l’élévation à la dignité épiscopale – rendue publique le 15 octobre – du nouveau secrétaire général du gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican, le père Fernando Vérgez Alzaga, nommé le 30 août.

Cette mesure ne s’explique pas tant par le fait que l’ecclésiastique en question est un religieux espagnol membre des Légionnaires du Christ : ce n’est pas pour cette raison que le pape l’a choisi, mais parce qu’il le connaît depuis l’époque où Vérgez était le secrétaire particulier du cardinal argentin Eduardo Pironio, pour qui Bergoglio avait beaucoup d’estime.

Ce qui est inhabituel, en revanche, c’est la lettre par laquelle le pape a voulu expliquer l’ordination épiscopale de Vérgez.

Certains y ont vu une “excusatio non petita” ayant pour but de justifier l’attribution de l’épiscopat à un ecclésiastique particulièrement apprécié par le pape, même s’il exerce une fonction éminemment administrative à laquelle, en principe, on n’aurait plus tendance – d’après les intentions attribuées à Bergoglio lui-même – à associer la dignité épiscopale.

Pour d’autres observateurs, en revanche, la lettre expliquerait la valeur avant tout pastorale de cette nomination, à la lumière du fait que le gouvernorat compte des milliers d’employés qui doivent faire l’objet d’un suivi y compris dans le domaine spirituel, contrairement aux autres secrétaires “administratifs” qui ne sont pas encore évêques, comme ceux de l’APSA [Administration du patrimoine du siège apostolique] et de la préfecture des affaires économiques, qui n’ont pas une charge pastorale analogue.

Quelle que soit la véritable interprétation de la lettre de François, reste le fait que le secrétaire général du gouvernorat a reçu formellement, à partir de maintenant, une espèce de juridiction spirituelle sur les employés du Vatican, alors que, depuis la naissance de l’État de la Cité du Vatican, il était prévu à cet effet un vicaire général du pape chargé des fidèles qui se trouvent à l’intérieur des murailles léonines. Celui-ci se trouve être actuellement l’archiprêtre de la basilique vaticane, le cardinal Angelo Comastri.

Il s’agit en tout cas, pour cette affaire, d’un petit détail de la « révolution évangélique » entreprise à la curie par pape Bergoglio.

Le plus important est encore à venir.

Source : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350628?fr=y

 

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À propos des affaires Ricca et Chaouqui, d’autres détails sur www.chiesa :

> Ricca et Chaouqui, deux ennemis de l’intérieur (26.8.2013)

Et sur le blog Settimo Cielo :

> Francesca Immacolata Chaouqui si confessa due volte (18.9.2013)

Sandro Magister termine l’article de son blogue italien par cette anecdote :

chaouqui

Parmi ses titres vantés, Chaouqui évite, cependant, d’inclure l’honneur mérité qui lui a été décerné en Août par l’Association Américaine Go-Topless :

« Go-Topless félicite Francesca Chaouqui, la seule assistante féminine nommé par le Vatican, d’avoir montré librement son torse nu. Il est temps de mettre fin à des millénaires de valeurs “morales” répressives imposées par l’Église catholique. Les droits topless (seins nus) égaux constitutionnels impliquent une véritable séparation de l’Église et de l’État ! Jour Go-Topless, le 25 août 2013 ».

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À propos des changements introduits jusqu’à présent à la curie romaine :

> Focus VATICAN

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Traduction française par Charles de Pechpeyrou.

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Les derniers trois articles de www.chiesa :

18.10.2013
> Non au prosélytisme. Oui à la mission
Le premier est « une solennelle sottise », a dit pape François. Mais la seconde est la priorité de son pontificat. Cela après des décennies de déclin de l’expansion missionnaire de l’Église, racontées aujourd’hui par un témoin exceptionnel qui en révèle des aspects jusqu’ici ignorés.

15.10.2013
> Martini pape. Le rêve devenu réalité
Jésuite, archevêque de Milan et cardinal, il fut, au cours des pontificats de Wojtyla et de Ratzinger, celui de leurs opposants qui faisait le plus autorité et qui était le plus applaudi. Ses fidèles voient aujourd’hui en François l’homme qui a recueilli son héritage. Et qui le met en pratique.

11.10.2013
> Les aumônes et la liturgie, telles que François les veut
Il a envoyé son aumônier à Lampedusa parmi les réfugiés. Il a jeté le trouble chez les personnes attachées à la tradition. Le cri d’alarme d’un liturgiste « ratzingerien »

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Pour d’autres informations et commentaires, voir le blog que tient Sandro Magister, uniquement en italien :

> SETTIMO CIELO

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22.10.2013