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Dimanche de Pâque fleurie

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Dimanche des Rameaux

 

Nos pères ont nommé longtemps ce présent dimanche : Dimanche de Pâque fleurie, parce que la Pâque, qui n’est plus qu’à huit jours d’intervalle, est aujourd’hui comme en floraison, et que les fidèles peuvent remplir dès maintenant le devoir de la communion annuelle. C’est en souvenir de cette appellation, que les Espagnols ayant découvert, le Dimanche des Rameaux de l’an 1513, la vaste contrée qui avoisine le Mexique, lui donnèrent le nom de Floride. On trouve ce Dimanche appelé aussi Capitilavium, c’est-à-dire lave-tête, parce que, dans les siècles de la moyenne antiquité, où l’on renvoyait au Samedi-Saint le baptême des enfants nés dans les mois précédents, et qui pouvaient attendre cette époque sans danger, les parents lavaient aujourd’hui la tête de ces enfants, afin que le samedi suivant on pût avec décence y faire l’onction du Saint-Chrême. À une époque plus reculée, ce Dimanche, dans certaines Églises, était nommé la Pâque des Compétents. On appelait “Compétents” les catéchumènes admis au baptême. Ils se rassemblaient en ce jour à l’église, et on leur faisait une explication particulière du Symbole qu’ils avaient reçu au scrutin précédent. Dans l’Église gothique d’Espagne, on ne le donnait même qu’aujourd’hui. Enfin, chez les Grecs, ce Dimanche est désigné sous le nom de Baïphore, c’est-à-dire Porte-Palmes.

 

« Aujourd’hui, si vous entendez la voix du Seigneur,
n’endurcissez pas vos cœurs. »
Livre des Psaumes Ps. 94 V. 08

Aujourd’hui, au cri d’Hosannah Jésus, fils de David fait son entrée dans Jérusalem comme Roi.

Dimanche des Rameaux

C’est ainsi que Dieu, dans sa puissance sur les cœurs, ménagea un triomphe à son Fils au sein même de cette ville qui devait, si peu de temps après, demander à grands cris le sang de ce divin Messie. Cette journée fut un moment de gloire pour Jésus, et la sainte Église veut que nous renouvelions chaque année la mémoire de ce triomphe de l’Homme-Dieu.

Dans les temps de la naissance de l’Emmanuel, nous vîmes les Mages arriver du fond de l’Orient, cherchant et demandant à Jérusalem le Roi des Juifs, afin de lui rendre leurs hommages et de lui offrir leurs présents ; aujourd’hui c’est Jérusalem elle-même qui se levé comme un seul homme pour aller au-devant de Lui. Ces deux faits se rapportent au même but ; ils sont une reconnaissance de la royauté de Jésus-Christ : le premier de la part des Gentils, le second de la part des Juifs. Il fallait que le Fils de Dieu, avant de souffrir sa Passion, eût recueilli l’un et l’autre hommage.

Le Christ pantocrator, Coupole du St SépulcreLa coupole du « catholicon » dans l’Église du Saint-Sépulcre (Jérusalem) (1)

Jésus commence aujourd’hui son règne sur la terre ; et si le premier Israël ne doit pas tarder à se soustraire à son sceptre, un nouvel Israël, issu de la portion fidèle de l’ancien, va s’élever, formé de tous les peuples de la terre, et offrir au Christ un  empire plus vaste que jamais conquérant ne l’a ambitionné.

Tel est, au milieu du deuil de la Semaine des douleurs dans laquelle nous entrons, le glorieux mystère de ce jour. La sainte Église veut que nos cœurs se soulagent par un moment d’allégresse, et que Jésus aujourd’hui soit salué par nous comme notre Roi. Elle a donc disposé le service divin de cette journée de manière à exprimer à la fois la joie et la tristesse : la joie, en s’unissant aux acclamations dont retentit la cité de David ; la tristesse, en reprenant bientôt le cours de ses gémissements sur les douleurs de son Époux divin.

Ce Dimanche, outre son nom liturgique et populaire de Dimanche des Rameaux, ou des Palmes, est appelé aussi Dimanche d’Hosannah, à cause du cri de triomphe dont les Juifs saluèrent l’arrivée de Jésus.

Bonne Semaine Sainte à tous… n’endurcissez pas vos cœurs !!!

Le CatholicaPedia se recueille et ferme les “Commentaires” pendant cette Semaine Sainte.

 

 

 

 


[1] L’église du Saint-Sépulcre ou Basilique du Saint-Sépulcre, également appelée Basilique de la Résurrection (en grec : Ναός της Αναστάσεως, Naos tis Anastaseos ; en géorgien : აღდგომის ტაძარი, Agdgomis Tadzari ; en arabe : كنيسة القيامة, Kanīsat al-Qiyāma ; en arménien : Սուրբ Յարութեան տաճար, Sourp Haroutyan Tadjar) ou Agia Anastasis (« Sainte Résurrection ») par les chrétiens d’Orient, est une église chrétienne située dans le quartier chrétien de la Vieille ville de Jérusalem. Cette basilique est vénérée par une grande partie des chrétiens qui y vont en pèlerinage depuis le IVe siècle.

Basilique-du-Saint-Sepulcre-Jerusalem

La coupole du "catholicon" : Le Christ entouré par la Vierge et les douze apôtres

Le Christ pantocrator, mosaïque décorant la coupole à tambour située au centre du périmètre quadrangulaire du catholicon grec orthodoxe du Saint-Sépulcre.

Le Christ entouré par la Vierge et les douze apôtres.

 

 

Mgr WILLIAMSON…un nouveau Coluche mitré !!!

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WILLY…un nouveau
Coluche mitré !!!

 

Michel Colucci, dit Coluche

 

ou quand Mgr Williamson réjouit notre fin d’année par son humour sans pareil !

 

 

Richard WilliamsonNotre Willy (inter)national est décidément un grand comique, doublé d’un grand illusionniste !!!

Comme nos évêques “tradis” ne savent plus quoi inventer pour justifier la duplicité de leur pensée (« l’homme double » généré par la secte marrane qui éclipse la Sainte Église) voilà notre Willy en quête d’explication à vertu adultérine !!! On aura donc presque tout vu, lu et entendu au sein de cette “tradition” schismatique, hérétique et blasphématoire…

Il faut reconnaître à Monseigneur, outre un certain sens de l’ironie anglo-saxonne, une dose bien ajustée de culot épiscopal pour répandre dans le landernau tradi ce genre de suggestion calamiteuse. Et tout cela parce qu’en aucun cas tout ce beau monde tradi ne peut en démordre : « par Toutatis, le « Pape » est vraiment « Pape » même s’il nous fait des bâtards dans le dos !!!! » (rires obligatoires)

Et tous ces beaux messieurs, pontifes en tête, ne craignent rien moins que — non ! pas le ridicule ! — réduire leur tradition à moins que rien en lui enlevant sa raison d’être première : convertir les marranes d’en face et retrouver leurs positions, places et prébendes légitimes au sein d’une Église enfin expurgée de ses éléments bâtardisés !!! On hésite entre le fou-rire et la consternation !

Nous revoilà donc dans le fameux et célèbre « Un pape pour deux églises » mais cette fois à la mode Willy’song pour notre plus grande détente dans ce moment festif de fin d’année !

J’en viens presque à penser que si Willy n’existait pas (s’il était toujours évêque-godillot au sein de la F$$PX, par exemple) il faudrait l’inventer ! Ils ont donc bien fait de l’expulser car par son humour atypique, Mgr W. ne rentrait plus tout à fait dans le cadre fraternellement correct d’une approche sérieuse et pragmatique du ralliement à « Rome » !!!… Et puis, sans lui, on s’ennuierait un peu !

Je prie donc à l’avance mes lecteurs aux tripes fragiles de bien vouloir me pardonner cette séquence quelque peu hilarante en ce dernier dimanche de l’an de grâce 2015. Ils n’ont qu’à considérer leurs soubresauts abdominaux comme une pénitence nécessaire et qu’ils offriront au Seigneur afin qu’Il pardonne à Willy une imagination trop fertile et un abus de l’humour épiscopal…

Mais repenchons-nous, avec prudence, sur les vaticinations de notre cher comique mitré.

Willy commence par nous dire que les comparaisons (les siennes en l’occurrence !) ne prouvent rien mais peuvent jeter beaucoup de lumière !!! Au-delà du style littéraire dont on admirera l’ambiguïté ciselée, notre « Ordinaire extraordinaire » commence très fort en nous suggérant que ses explications comparatives sont nulles mais que nous risquons d’être éblouis par la profonde lumière qu’elles produisent. Nous, on se demandera bien sûr qu’elle est la nature véritable de cette fameuse lumière. Je pressens que certains de nos lecteurs y ont déjà répondu !!!… les coquins…

Que deviendrait Willy sans ses néophytes ? car dans un bel élan d’humilité sacerdotale il nous avoue que l’idée première ne lui revient pas ! Il s’attribue néanmoins le génie de la reprise, de la mise en forme et des implications générées par cette mirifique idée…

On a presque ici, mutatis mutandis, une “histoire d’un mec”, pape de son état, telle qu’aurait pu nous la conter un Coluche (Colucci) du temps de sa splendeur. Vous remarquerez, qu’avec tous ces artistes (le Clown Blanc, Coluche, Willy l’Espiègle) on ne sort guère du monde très fermé du Cirque !!! Ils ont tous en commun une sorte d’atavisme pour la rigolade et les idées saugrenues et particulièrement tordues !

Circus Roncalli

Ça commencé le 28 octobre 1958 !

C’est donc l’histoire d’un mec (« pape » de quelque chose…) qui s’est marié avec son épouse (encore heureux par les temps qui courent du mariage gay !!!) et a fait (paraît-il….) des Zenfants légitimes. Et comme ce bougre de « pape » est un sacré farceur et coureur de jupons, voilà-t-il pas qu’il se met en tête (et pas seulement !) d’engrosser une grognasse (la secte marrane) qui lui a fait de l’œil au détour de sa promenade vaticanesque. Et, comme dit Willy, cette « comparaison bien fructueuse » a donné ce qu’elle devait donner : des p’tits bâtards, fruits de la liaison adultérine de notre dit « pape » !!!… Ce misérable pontife, incapable de réfréner sa libido (moderniste) se retrouve donc à la tête de deux familles : la légitime avec des Zenfants bien cathos (?) et la bâtarde avec des enfants illégitimes, ses petits chouchous en réalité : ce qui est le fruit du péché est bien plus excitant que ce qui est produit par une norme hypocrite que presque plus personne ne respecte…non ? Ainsi notre “papounet” va régner sur deux familles distinctes et qui pourtant proviennent d’un seul géniteur ! Ah ! que c’est beau l’amour ! On se demande d’ailleurs, au rythme où vont les mœurs pontificales, si l’on ne va pas tomber carrément dans un avenir proche dans le mariage mixte, le métissage effréné ou pire encore la polygamie la plus légaliste, vu les rapprochements amoureux de notre Clown Blanc avec ses amis musulmans… À quand un « pape » pour plusieurs « églises » ??? Bon ! Pour le moment il n’y en a que deux…enfin ça ce sont les lapins-crétins…euh….je veux dire les tradis…qui le croient fermement… Comme quoi la période de Noël est propice aux contes de fées…

Mais suivez bien : Willy croit encore aux contes pour enfants ! la preuve c’est qu’il croit que, soudain conscient des devoirs de sa paternité, “papounet” va revenir au sein de sa vraie famille afin d’exercer son autorité sur ses enfants légitimes ! Ouf ! il était temps n’est-ce pas !!! ça fait près d’un demi-siècle que ses « enfants » refusent de lui obéir !!!!! On se demande d’ailleurs bien pourquoi puisqu’il n’y a aucun doute d’après Willy sur la reconnaissance de sa paternité.

Papy papeOui, mais voilà… Papy pape préfère ses enfants illégitimes…c’est comme ça…la transgression ça attire et ça subjugue…même et surtout les « papes adultérins » ! Ce pauvre père est donc déchiré : d’un côté il veut récupérer ses enfants légitimes qui fondent en quelque sorte sa raison d’être et d’un autre côté il ne veut pas déshériter ses enfants adultérins car il a noué avec eux des relations privilégiées d’autant que ces dits enfants ont moins de mal à l’accepter comme « père » car ils sentent bien que ce père les aime d’un amour très spécial et est plus proche d’eux de cœur à cause de l’amour qu’il porte à leur mère et qu’il préfère – et de loin – à son épouse légitime… Ah ! les hommes ! C’est comme ça ! Ils ont le diable au corps et ne veulent pas changer !!!!

Ya quand même un gros problème : c’est que les Zenfants légitimes se mettent à fréquenter et apprécier leurs « frères et sœurs » fruits de la liaison adultérine de leur père… Willy nous dit qu’alors ils n’en sortiront pas indemnes…et pour cause !!! Quand on a le même père, le cœur finit toujours par parler et les sentiments de vaincre tous les préjugés et préventions sociales et mondaines. Que voulez-vous, les enfants ont tous besoin d’un père (et d’une mère aussi !) et quand celui-ci se prostitue (Willy dixit) , il y a malaise de part et d’autre des deux « familles »…

On peut bien sûr s’interroger sur ce que recouvre la « véritable autorité » de ce père sur ses « vrais » enfants… Ne serait-elle pas un peu légaliste ? Les enfants adultérins eux ne se posent pas cette question, ils aiment leur père parce que c’est leur père même s’ils ne portent pas le même nom !!! La bonne-femme engrossée d’ailleurs n’en demande pas plus : elle sait qu’elle ne sera jamais acceptée par l’épouse légitime !!!… Elle fera donc tout son possible afin que le père de ses enfants ne revienne jamais dans le giron de sa femme légitime…

Il est heureux que Willy, qui nous aura bien fait rigoler, nous dise qu’en fin de compte cette comparaison est boiteuse puisqu’il y a loin d’une vraie famille à une famille « théorique » (Willy dixit!) comme le sont ces deux « églises », la Catholique et la … »néo-moderniste »…comme ils disent… On se demande en passant ce que je viens faire le préfixe « néo«  là dedans……mais bof ! On est là pour rire et non pour ergoter !!! Merci WILLY !!!!!!!!!!!!

Tu as bien parlé, évêque : « Confusion quasi-inextricable en pratique ». Quelle clairvoyance !!!! Super ! on garde notre « équilibre » !!!…

 

Bonne et sainte fin d’année chers amis lecteurs !

Pierre Legrand

 

 

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Saint et Joyeux Noël 2015

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La Nativité

 

Et verbum caro factum est

L’Étable où naquit Jésus, était comme le berceau de l’Église.

La Crèche était l’autel,

Joseph le prêtre,

Les pasteurs les fidèles,

Jésus naissant était le Très-Saint Sacrement.

St Athanase

 
Et verbum caro factum est

« Gloria in excelsis Deo »

Saint et Joyeux Noël

Saint Joseph a été le père du Sauveur, non selon la chair, mais en vertu de sa charité et de son affection paternelle. (Saint Augustin, serm. 63.)

Oh ! que de consolations ineffables réjouissaient la sainte âme de Joseph, que de célestes ardeurs embrasaient sa poitrine, que d’actes intérieurs de foi, d’adoration, d’admiration, d’amour et d’humilité, d’actions de grâces produisait son cœur, quand il contemplait le Sauveur ! Que nous serions heureux si nous partagions ses sentiments, lorsque, encore plus privilégiés que lui, nous recevons, nous nous incorporons Jésus dans la sainte communion !

Entrons, nous aussi, dans l’Étable de Bethléem, plaçons-nous à côté de Joseph et de Marie, puisque nous sommes leurs enfants. Unissons nos adorations et nos hommages à ceux qu’ils rendent au Sauveur.

Oh ! que nous aurions été heureux si nous avions pu voir de nos yeux, toucher de nos mains ce divin Enfant ! Prions Joseph de le mettre quelques moments dans nos bras, et pénétrés de l’amour le plus tendre et le plus sincère, pressons-le amoureusement sur notre poitrine. (R. P. Huguet. Pouvoir de Saint Joseph.)

Oraison Jaculatoire. – Bon Saint Joseph, notre guide, protégez, nous et la Sainte Église.
(30 j. d’ind. aux associés du culte perpétuel de Saint Joseph, chaque fois. S. S. Pie IX, 27 janv. 1867.)

 

 

MYSTIQUE DE L’AVENT

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ad te levavi animam meam

Bonne et sainte année liturgique en ce premier dimanche de l’Avent et bonne lecture sur notre CatholicaPadia Blog.

 

Après une fin d’année palpitante à différents points de vue, il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter, à nous souhaiter, une sainte année nouvelle remplie de grâces !

En n’oubliant pas en effet que tout est grâce, et que tout tourne à bien à ceux qui aiment Dieu et Le servent fidèlement (saint Paul s’adressant aux Romains VIII, 28).

Et pour ceux que les malheurs accablent : « Or j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes de la gloire future qui sera révélée en nous » (le même saint Paul, éclairé par le Saint-Esprit, dans l’Épître aux Romains, VIII, 18).

Travaux pratiques et spirituels : On peut faire chez soi une crèche (vide, bien sûr, sauf un bœuf ou autres moutons et un berger), et faire avancer jour après jour les moutons représentant les membres de la famille qui s’efforcent d’aller rapidement vers Jésus-Enfant…

Je me recommande à vos prières.

(Comme nous le dit l’abbé Jacques-Marie Seuillot)

 

Mystique de l’Avent

 

Ce mystère de l’Avènement de Jésus-Christ est à la fois simple et triple. Il est simple, car c’est le même Fils de Dieu qui vient ; triple, car il vient en trois temps et en trois manières.

« Dans le premier Avènement, dit saint Bernard au Sermon cinquième sur l’Avent, il vient en chair et infirmité ; dans le second, il vient en esprit et en puissance ; dans le troisième, il vient en gloire et en majesté ; et le second Avènement est le moyen par lequel on passe du premier au troisième. »

Jésus-Christ en Gloire

Tel est le mystère de l’Avent. Écoutons maintenant l’explication que Pierre de Blois va nous donner de cette triple visite du Christ, dans son sermon troisième de Adventu : « Il y a trois Avènements du Seigneur, le premier dans la chair, le second dans l’âme, le troisième par le jugement. Le premier eut lieu au milieu de la nuit, suivant ces paroles de l’Évangile : Au milieu de la nuit un cri s’est fait entendre : Voici l’Époux ! Et ce premier Avènement est déjà passé : car le Christ a été vu sur la terre et a conversé avec les hommes. Nous sommes présentement dans le second Avènement: pourvu toutefois que nous soyons tels qu’il puisse ainsi venir à nous ; car il a dit que si nous l’aimons, il viendra à nous et fera sa demeure en nous. Ce second Avènement est donc pour nous une chose mêlée d’incertitude ; car quel autre que l’Esprit de Dieu connaît ceux qui sont à Dieu ? Ceux que le désir des choses célestes ravit hors d’eux-mêmes, savent bien quand il vient ; cependant, ils ne savent pas d’où il vient ni où il va. Quant au troisième Avènement, il est très certain qu’il aura lieu ; très incertain quand il aura lieu : puisqu’il n’est rien de plus certain que la mort, et rien de plus incertain que le jour de la mort. Au moment où l’on parlera de paix et de sécurité, dit le Sage, c’est alors que la mort apparaîtra soudain, comme les douleurs de l’enfantement au sein de la femme, et nul ne pourra fuir. Le premier Avènement lut donc humble et caché, le second est mystérieux et plein d’amour, le troisième sera éclatant et terrible. Dans son premier Avènement, le Christ a été jugé par les hommes avec injustice ; dans le second, il nous rend justes par sa grâce ; dans le dernier, il jugera toutes choses avec équité : Agneau dans le premier Avènement, Lion dans le dernier, Ami plein de tendresse dans le second (1). »

Les choses étant telles, la sainte Église, pendant l’Avent, attend avec larmes et impatience la venue du Christ Rédempteur en son premier Avènement. Elle emprunte pour cela les expressions enflammées des Prophètes, auxquelles elle ajoute ses propres supplications. Dans la bouche de l’Église, les soupirs vers le Messie ne sont point une pure commémoration des désirs de l’ancien peuple : ils ont une valeur réelle, une influence efficace sur le grand acte de la munificence du Père céleste qui nous a donné son Fils. Dès l’éternité, les prières de l’ancien peuple et celles de l’Église chrétienne unies ensemble ont été présentes à l’oreille de Dieu ; et c’est après les avoir toutes entendues et exaucées, qu’il a envoyé en son temps sur la terre cette rosée bénie qui a fait germer le Sauveur.

L’Avènement et triomphe du Christ

L’Avènement et triomphe du Christ ou Les Sept joies de la Vierge est une huile sur panneau du peintre primitif flamand Hans Memling

L’Église aspire aussi vers le second Avènement, suite du premier, et qui consiste, comme nous venons de le voir, en la visite que l’Époux fait à l’Épouse. Chaque année cet Avènement a lieu dans la fête de Noël ; et une nouvelle naissance du Fils de Dieu délivre la société des Fidèles de ce joug de servitude que l’ennemi voudrait faire peser sur elle (2), L’Église, durant l’Avent, demande donc d’être visitée par celui qui est son chef et son Époux, visitée dans sa hiérarchie, dans ses membres, dont les uns sont vivants et les autres sont morts, mais peuvent revivre ; enfin dans ceux qui ne sont point de sa communion, et dans les infidèles eux-mêmes, afin qu’ils se convertissent à la vraie lumière qui luit aussi pour eux. Les expressions de la Liturgie que l’Église emploie pour solliciter cet amoureux et invisible Avènement, sont les mêmes que celles par lesquelles elle sollicite la venue du Rédempteur dans la chair ; car, sauf la proportion, la situation est la même. En vain le Fils de Dieu serait venu, il y a vingt siècles, visiter et sauver le genre humain, s’il ne revenait, pour chacun de nous et à chaque moment de notre existence, apporter et fomenter cette vie surnaturelle dont le principe n’est que de lui et de son divin Esprit. Mais cette visite annuelle de l’Époux ne satisfait pas l’Église ; elle aspire après le troisième Avènement qui consommera toutes choses, en ouvrant les portes de l’éternité. Elle a recueilli cette dernière parole de l’Époux : Voilà que je viens tout à l’heure (3) ; et elle dit avec ardeur : Venez, Seigneur Jésus (4) ! Elle a hâte d’être délivrée des conditions du temps ; elle soupire après le complément du nombre des élus, pourvoir paraître sur les nuées du ciel le signe de son libérateur et de son Époux. C’est donc jusque-là que s’étend la signification des vœux qu’elle a déposés dans la Liturgie de l’Avent ; telle est l’explication de la parole du disciple bien-aimé dans sa prophétie : Voici les noces de l’Agneau, et l’Épouse s’est préparée (5).

Mais ce jour de l’arrivée de l’Époux sera en même temps un jour terrible. La sainte Église souvent frémit à la seule pensée des formidables assises devant lesquelles comparaîtront tous les hommes. Elle appelle ce jour « un jour de colère, duquel David et la Sibylle ont dit qu’il doit réduire le monde en cendres ; un jour de larmes et d’épouvante. » Ce n’est pas cependant qu’elle craigne pour elle-même, puisque ce jour fixera à jamais sur son front la couronne d’Épouse ; mais son cœur de Mère s’inquiète en songeant qu’alors plusieurs de ses enfants seront à la gauche du Juge, et que, privés de toute part avec les élus, ils seront jetés pieds et mains liés dans ces ténèbres où il n’y aura que des pleurs et des grincements de dents. Voilà pourquoi, dans la Liturgie de l’Avent, l’Église s’arrête si souvent à montrer l’Avènement du Christ comme un Avènement terrible, et choisit dans les Écritures les passages les plus propres à réveiller une terreur salutaire dans l’âme de ceux de ses enfants qui dormiraient d’un sommeil de péché.

Tel est donc le triple mystère de l’Avent. Or, les formes liturgiques dont il est revêtu, sont de deux sortes : les unes consistent dans les prières, lectures et autres formules, où la parole elle-même est employée à rendre les sentiments que nous venons d’exposer ; les autres sont des rites extérieurs propres à ce saint temps, et destinés à compléter ce qu’expriment les chants et les paroles.

Remarquons d’abord le nombre des jours de l’Avent. La quarantaine est la première forme qu’ait adoptée l’Église pour cette période ; et cette forme est restée dans le rite ambrosien et chez les Orientaux. Si, plus tard, l’Église Romaine et celles qui la suivent l’ont abandonnée, le quaternaire n’en est pas moins exprimé dans les quatre semaines qui ont été substituées aux quarante jours. La nouvelle Naissance du Rédempteur a lieu après quatre semaines, comme la première Naissance eut lieu après quatre mille années, selon la supputation de l’Hébreu et de la Vulgate.

Au temps de l’Avent comme en celui du Carême, les Noces sont suspendues, afin que les joies humaines ne viennent pas distraire les chrétiens des pensées graves que doit leur inspirer l’attente du souverain Juge, ni les amis de l’Époux (6) de l’espérance qu’ils nourrissent chèrement d’être bientôt conviés aux Noces de l’éternité.

Les yeux du peuple sont avertis de la tristesse qui préoccupe le cœur de la sainte Église par la couleur de deuil dont elle se couvre. Hors les fêtes des Saints, elle ne revêt plus que le violet ; le Diacre dépose la Dalmatique, et le Sous-Diacre la Tunique. Autrefois même, on usait de la couleur noire en plusieurs lieux, comme à Tours, au Mans, etc. Ce deuil de l’Église marque avec quelle vérité elle s’unit aux vrais Israélites qui attendaient le Messie sous la cendre et le cilice, et pleuraient la gloire de Sion éclipsée, et « le sceptre ôté de Juda, jusqu’à ce que vienne celui qui doit être envoyé, et qui est l’attente des nations » (7). Il signifie encore les œuvres de la pénitence, par lesquelles elle se prépare au second Avènement plein de douceur et de mystère, qui a lieu dans les cœurs, en proportion de ce qu’ils se montrent touchés de la tendresse que leur témoigne cet Hôte divin qui a dit : Mes délices sont d’être avec les enfants des hommes (8). Il exprime enfin la désolation de cette veuve attendant l’Époux qui tarde à paraître. Elle gémit sur la montagne, comme la tourterelle, jusqu’à ce que la voix se fasse entendre qui dira : « Viens du Liban, mon Épouse ; viens pour être couronnée, car tu as blessé mon cœur » (9).

Pendant l’Avent, l’Église suspend aussi, excepté aux Fêtes des Saints, l’usage du Cantique Angélique : Gloria in excelsis Deo, et in terra pax hominibus bonœ voluntatis. En effet, ce chant merveilleux ne s’est fait entendre qu’en Bethléhem sur la crèche de l’Enfant divin ; la langue des Anges n’est donc pas déliée encore ; la Vierge n’a pas déposé son divin fardeau ; il n’est pas temps de chanter, il n’est pas encore vrai de dire : Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté !

Gloria in excelsis Deo

De même, à la fin du Sacrifice, la voix du Diacre ne fait plus entendre ces paroles solennelles qui congédient l’assemblée des fidèles : Ite, Missa est ! les remplace par cette exclamation ordinaire : Benedicamus Domino ! comme si l’Église craignait d’interrompre les prières du peuple, qui ne sauraient être trop prolongées en ces jours d’attente.

À l’Office de la Nuit, la sainte Église retranche aussi, dans les mêmes jours, l’hymne de jubilation, Te Deum laudamus. C’est dans l’humilité qu’elle attend le bienfait souverain, et, durant cette attente, elle ne peut que demander, supplier, espérer. Mais à l’heure solennelle, quand, au milieu des ombres les plus épaisses, le Soleil de justice viendra à se lever tout à coup, elle retrouvera sa voix d’action de grâces ; et le silence de la nuit fera place, par toute la terre, à ce cri d’enthousiasme : « Nous vous louons, ô Dieu ! Seigneur, nous vous célébrons ! Ô Christ ! Roi de gloire, Fils éternel du Père ! pour la délivrance de l’homme, vous n’avez point eu horreur du sein d’une faible Vierge ».

Dans les jours de Férié, avant de conclure chaque heure de l’Office, les Rubriques de l’Avent prescrivent des prières particulières qui doivent se faire à genoux : le chœur doit aussi se tenir dans la même posture, aux mêmes jours, durant une partie considérable de la Messe. Sous ce rapport, les usages de l’Avent sont totalement identiques à ceux du Carême.

Toutefois, il est un trait spécial qui distingue ces deux temps : c’est que le chant de l’allégresse, le joyeux Alleluia, n’est pas suspendu durant l’Avent, si ce n’est aux jours de Férie. À la Messe des quatre dimanches, on continue de le chanter ; et il forme contraste avec la couleur sombre des ornements. Il est même un de ces dimanches, le troisième, où l’orgue retrouve sa grande et mélodieuse voix, et où la triste parure violette peut un moment faire place à la couleur rose. Ce souvenir des joies passées, qui se retrouve ainsi au fond des saintes tristesses de l’Église, dit assez que, tout en s’unissant à l’ancien peuple pour implorer la venue du Messie, et payer ainsi la grande dette de l’humanité envers la justice et la clémence de Dieu, elle n’oublie cependant pas que l’Emmanuel est déjà venu pour elle, qu’il est en elle, et qu’avant même qu’elle ait ouvert la bouche pour demander le salut, elle est déjà rachetée et marquée pour l’union éternelle. Voilà pourquoi l’Alleluia se mêle à ses soupirs, pourquoi sont empreintes en elle toutes les joies et toutes les tristesses, en attendant que la joie surabonde à la douleur, en cette nuit sacrée qui sera plus radieuse que le plus brillant des jours.

Dom Guéranger

De l’Avent dans L’Année Liturgique

 

 

 

 


[1] De Adventu, Sermo III.

[2] Collecte du jour de Noël.

[3] Apoc. XXII, 20.

[4] Ibid.

[5] Ibid. XIX. 7.

[6] Johan. III, 29.

[7] Gen. XLIX, 10.

[8] Prov. VIII, 31.

[9] Cant. V, 8.

 

 

Une invitation, une conférence prometteuse et déjà une polémique

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Une invitation, une conférence prometteuse et déjà une polémique

 

Un Raisonnement Faux

 

From : Louis REMY
Sent : Wednesday, September 09, 2015 10:48 AM
To : undisclosed-recipients:
Subject : conférence de M. Bourcier de Carbon

 

Bonjour,

Ayant été obligés de reporter en mai et juin la conférence de M. Bourcier de Carbon sur le nouveau rituel du sacre des évêques, nous avons pu enfin trouver une date convenant à tous.
Cette conférence exceptionnelle sur un sujet aussi important, aura lieu

 

Le dimanche 27 septembre 2015

14h30

Salle Loïc Merlant
Rue de la mairie
44130 Fay de Bretagne

 

Possibilité de pique-niquer sur place.

Invitez vos amis et même les contradicteurs. Il y aura toute possibilité de débattre.

À diffuser : un bon dimanche en perspective

Amicalement

 

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Réponse de Laurent Morlier

 

Monsieur Rémy,

Merci pour cette invitation…

Que l’on puisse discuter du nouveau rituel 1968 du sacre des évêques et même le critiquer est certainement intéressant, mais de là à affirmer catégoriquement et décréter en quelque sorte son invalidité n’est plus légitime pour un catholique.

Je ne comprends même pas qu’une telle chose doit être rappelée et soulignée ! à des personnes qui, a priori, connaissent la doctrine catholique et ayant un minimum de données théologiques.

En effet, avant de décréter par vous-même ou suivant l’opinion de certains théologiens que ce nouveau rite est invalide “intrinsèquement”, (même sur la base d’immenses recherches) il faudrait d’abord démontrer que le pape élu en juin 1963 par un conclave valide avec des cardinaux valides, et avec un élu reconnu ensuite par toute l’Église sur toute la planète sans aucune contestation… eh bien finalement n’aurait “jamais été pape” !… Sans cette démonstration fiable et rigoureuse et qui n’existe pas (et qui ne doit pas prendre appui sur des faits postérieurs qui n’ont évidemment pas d’effet rétroactif), toute votre belle démonstration sur “l’invalidité intrinsèque” du nouveau rituel, tombe à l’eau : elle est même fausse et gravement erronée sur le plan doctrinal puisque comme chacun sait un pape validement élu ne peut pas produire un nouveau rite qui ne serait pas valide ! (voir le texte ci-joint en Annexe qui le démontre clairement) Il est donc forcément légitime et valide (à condition qu’il soit respecté sans changement).

 

Il faudrait aussi expliquer préalablement comment la succession apostolique des papes puisse être rompue depuis bientôt 60 ans et irrémédiablement puisque nous n’avons plus aucun cardinal nommé par Pie XII… Vous avez la liste détaillée ici : ils sont tous morts !

(donc plus de pape et plus d’électeurs du pape, ce qui est impossible nous dit Cajetan et avec lui tous les théologiens !) C’est une nouvelle impossibilité théologique qui ne trouve aucune explication dans vos textes, alors qu’elle est capitale pour comprendre l’ensemble du problème ! On ne peut pas détacher le problème de la validité d’un rite de la question du pape qui l’a promulgué…

Pour l’anecdote, je vous signale aussi que le Padre Pio (très conscient des infiltrations maçonniques dans l’Église) avait annoncé en 1959 “avec des fleuves de bénédictions” (5 témoins) au cardinal Montini que ce serait lui le prochain pape et qu’il devait s’y préparer… Quelques jours avant sa mort en 1968, il lui écrivit encore une lettre pleine de respect révélant savoir que son “cœur souffrait beaucoup”… Pourtant, certains sites sedevacantistes mettent Padre Pio en page d’accueil, bien en évidence… comme une référence sûre : !?

Par ailleurs, je vous signale aussi que seule une autorité légitime et vraie est en mesure d’annuler des mariages…

Que d’incohérences dans la Tradition, jusque chez les sedevacantistes !

Bref, une conférence sur ce sujet unique de la validité du nouveau rituel 1968, par un polytechnicien, pour aboutir à décréter son “invalidité intrinsèque” est une démarche irrecevable : c’est tromper les catholiques et les mener tout compte fait sur une voie de garage… non catholique !

 

Bien cordialement,

Laurent MORLIER,
Éditions D F T

 

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Réponse de Louis-Hubert Remy

 

« Tout faux »

 

Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous sous des vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups rapaces. Vous les reconnaitrez à leurs fruits ; cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des ronces ? Ainsi tout arbre bon porte de bons fruits, et tout arbre mauvais de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un arbre mauvais porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte de bons fruits sera coupé et jeté au feu. Vous les reconnaitrez à leurs fruits. Matth., VII, 15-20.

 

Le premier constat qui s’impose est que nous avons un nouveau rituel du sacre des évêques. Certes il n’est jamais appliqué, car comme le nouvel ordo, à chaque nouveau sacre on invente, on modifie, on fait n’importe quoi, mais on a une référence : le document du nouveau rituel, Pontificalis Romani du 18 juin 1968 auquel tous se réfèrent.

 

Tout avait été déjà bien étudié par Coomaraswany et l’abbé Mouraux de Nancy :

Nous conseillons au lecteur de relire ce document.

 

Pour résumer voici quelques questions embarrassantes :

Pourquoi changer de rituel ? Alors que Léon XIII et Pie XII avaient fait faire d’excellents et importants travaux sur l’ancien rituel pourquoi en changer ? L’ancien rituel ne posait aucun problème et on était assuré d’avoir des évêques vraiment évêques. Pourquoi changer de rituel ?

A-t-on le droit de changer un rituel ? La question mérite d’être posée. D’après saint Pie X : http://www.a-c-r-f.com/documents/Saint_PIE_X-Ex_quo_nono.pdf : « l’Église n’a le droit de rien innover pour ce qui touche à la substance des sacrements ».

 

Rappelons-nous avec Mgr Gaume dans La religion dans le temps et l’éternité :

« L’admirable économie du christianisme que nous venons d’esquisser fut l’objet particulier des entretiens du Sauveur avec Ses Apôtres pendant les quarante jours qui s’écoulèrent entre Sa Résurrection et Son Ascension. C’est alors qu’il leur donna l’intelligence des Écritures et qu’Il les instruisit à fond des secrets du royaume de Dieu (1) ; voilà pourquoi nous plaçons à cette époque l’explication détaillée de TOUTE Sa doctrine.

« Le Sauveur ne Se contenta pas de dire en général : Celui qui ne croira pas sera condamné ; entrant dans le détail, Il enseigna à Ses Apôtres toutes les vérités qu’ils devaient prêcher au monde et que l’homme devait croire pour s’unir avec son Rédempteur, afin de participer au bienfait de la rédemption. Les Apôtres en composèrent un abrégé.

 

Quelle était l’intention de ceux qui ont fabriqué ce nouveau rite ? Certainement d’innover et certainement pas celle de la sainte Église de toujours. Si c’était la même intention ils auraient laissé les deux rites, l’ancien et le nouveau ! En faisant un nouveau rite ils voulaient surtout supprimer l’ancien.

Il est évident que leur intention est contraire à celle de la sainte Église.

 

4° Ces graves questions commencent à nous éclairer sur ce qui s’est passé. Ce qui oblige à étudier le nouveau rituel. Pour cela nous avons les armes fournies par le Concile de Trente et ses travaux sur les sacrements, qui, complétées par celles données par Léon XIII et Pie XII, vont nous permettre de juger de la validité du nouveau rituel. Il n’y a pas besoin d’être théologien, il suffit d’étudier, tout a été expliqué. Certes il a fallu rechercher ce qui fut le combat essentiel de l’ennemi pendant plusieurs siècles pour détruire et abolir le sacerdoce.

Ce n’est pas en amateurs que l’équipe de Rore est partie pour ce combat. Il suffit de suivre leurs travaux pour le comprendre et partager leur conclusion que le nouveau rituel est ontologiquement nul. Ils ont su en tirer tous les enseignements et réfuter tous leurs contradicteurs.

On ne balaie pas par un sophisme tout à fait en dehors du sujet ce qui est évident après étude. Ils ont voulu que ce rituel soit sans effet. Leurs évêques se croient évêques, ils nous font croire qu’ils sont évêques ; ils sont évêques de la secte conciliaire mais en aucun cas évêques catholiques.

 

C’est ce que M. Bourcier de Carbon démontrera. C’est ce que personne, à ce jour, n’a pu réfuter sérieusement.

Une conclusion évidente : ce nouveau rituel ne peut venir de l’Église catholique et c’est un argument supplémentaire pour montrer que Paul VI ne peut être pape de la sainte Église.

Certes, c’est un effet rétroactif, comme vous dites, mais ce raisonnement est celui conseillé par Notre-Seigneur : vous les reconnaitrez à leurs fruits.

Déjà l’abbé Ricossa dans http://www.a-c-r-f.com/documents/Abbe_RICOSSA_Le-Pape-du-Concile.pdf avait prouvé que Jean XXIII ne pouvait pas être pape catholique et donc la théorie de M. Laurent Morlier ne tient pas.

Dans le passé : http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Reponse_a_impubliable.pdf, j’avais réfuté son frère, Vincent. Il y a quelques mois Laurent m’avait demandé de retirer de mon site cette réponse à Vincent, me disant que sa position faisait du tort à D.F.T. Relisant avec attention mon papier et toujours d’accord sur mon écrit je l’ai laissé sur mon site.

 

J’analyse toujours pareillement la situation :

« Réflexions sur la thèse de Vincent Morlier.

« Que tous les cardinaux et évêques aient reconnu des hérétiques comme papes, me confirme qu’ils ne sont pas de l’Église Catholique. Ils sont de l’église Conciliaire. Et son principe de reconnaissance universelle, qui s’applique à l’Église Catholique, ne convient pas ici. La situation actuelle n’a jamais été vécue, et il est impossible de s’appuyer sur des événements passés pour trouver une solution. Dès le premier jour du Concile ils ont apostasié, comme l’a bien compris et dit Jean Guitton. Et donc ils n’étaient plus membres de l’Église Catholique.

« Vous me direz qu’écrire que tous les cardinaux et évêques ne sont pas membres de l’Église Catholique est un peu fort. C’est un MYSTÈRE. Un mystère qualifié D’INIQUITÉ par saint Paul, mais c’est la réalité. Vouloir chercher à résoudre la crise de l’Église (en dehors du message de La Salette), me paraît bien ambitieux et même prétentieux. Un mystère comme ce mystère d’iniquité est un grand mystère et comme tout mystère ne s’explique pas. Il se contemple. Avoir même l’idée d’essayer de trouver une solution différente de Celle qui a détruit toutes les hérésies, me paraît présomptueux (2).

« C’est aussi un CHÂTIMENT. Et cela n’est jamais dit, d’où de fausses analyses sur Vatican II, et de fausses solutions. Un châtiment, et un châtiment si important, mérite réflexion. Il est la conséquence d’un ou plusieurs péchés, les péchés des autorités, des évêques, des responsables, des théologiens, des clercs et de tout le peuple chrétien. Le vénérable Holzhauser (3) a depuis longtemps tout expliqué, précisé les responsabilités de chacun, mais qui l’enseigne, qui médite, qui réfléchit sur ces péchés que nous recommençons aujourd’hui, et surtout qui se convertit, qui rachète ?

« Cette analyse clairvoyante, accompagnée d’humilité et de repentir devrait bien plus nous occuper qu’écrire des centaines de pages inutiles et des centaines de lettres tout aussi futiles. Au lieu de chercher à expliquer l’inexplicable, soyons plutôt soucieux de conversion. Prière et pénitence, tout est dit. Dieu ne nous demande que cela.

« Il est de plus en plus évident que le plan du Bon Dieu est de vomir les tièdes (Apoc. III, 16). Il ne peut supporter tous ces faux catholiques qui composent tout le temps avec l’erreur et la vérité. Il veut régner, Il régnera malgré tous Ses ennemis. Pour cela Il ne repartira pas de rien, mais avec des riens et des riens non tièdes.

« Nous ne sommes pas aux temps eschatologiques. Le règne du Sacré-Cœur, tant promis, doit suivre. Là encore le vénérable Holzhauser a tout dit. Là encore nous différons avec V. M.

« Enfin ce qui me paraît beaucoup plus grave sont vos pages 3 et 4 où vous écrivez :

p. 3 : C’est donc pourquoi j’ai trouvé nécessaire d’exposer ce que le Saint-Esprit m’a inspiré sur le sujet pour sauver devant le Trône de Dieu l’honneur du nom chrétien et afin de publier à la face de l’Église, certes fort microscopiquement sans aucun doute vus mes excessivement faibles moyens, cet exposé complet et cohérent de la question que j’ai vainement cherché en son temps.

p. 4 : Je me rends bien compte qu’elle est aussi absolument nouvelle cette solution que je vais exposer, personne n’ayant pensé à embrasser aussi simplement le problème jusqu’à présent depuis le début de la Crise de l’Église. C’est peut-être étonnant, mais qu’y puis-je, grand Dieu du Ciel ? En tous cas, ne comptez pas sur moi pour faire des complexes. Je sais parfaitement bien pourquoi le Bon Dieu m’a choisi pour révéler ces choses terribles, toutes consumées du feu mystique de l’apocalypse, j’en suis assez affreusement brûlé moi-même dans ma misère de vie pour que le poids de gloire de révéler la vérité une et entière de la Crise de l’Église ne puisse m’être préjudiciable en aucune façon… Mais ceci, qui me concerne, est mon secret et le Sien. L’important est que la VÉRITÉ règne TOUJOURS même aux temps affreux de la Passion et de la Mort mystiques de l’Église.

« Personnellement, je n’ai jamais eu d’inspirations ou de consignes venant du Ciel, mais relisant l’Imitation, livre III, ch. 22, je me demande si vous avez raison de croire que ces inspirations viennent bien du Ciel ?

« Déjà l’hypothèse de la survivance de Paul VI m’a toujours paru, depuis le début, disons aventureuse et, plus les années passent, plus elle me semble, disons aléatoire, pour ne pas dire plus. La nouvelle thèse de L’Impubliable me semble quelque peu contestable, dangereuse et par un certain côté blasphématoire.

« Que le Christ, Roy de France, et Sa Sainte Mère, nous protègent humbles, fermes et purs dans la Foi.

« Louis-Hubert REMY

« Après avoir reçu ma réponse Vincent Morlier m’annonça qu’il ne la publierait pas, qu’il ne me répondrait pas et qu’il supprimerait les passages des p. 3 et 4 que je citais…

« Il me dit pour toute explication que je ne comprenais pas la Vie Mystique de l’Église…

« Sans commentaires… »

 

J’ai écrit cela il y a plus de 10 ans. Je garde toujours la même position sur l’issue de la crise :

« La solution du problème :

« À partir de ce constat je ne cherche pas à trouver la solution théologique de la crise de l’Église. Elle est toute trouvée. La Très Sainte Vierge Marie a tout dit : une éclipse ne dure pas. Elle peut être totale, mais dans la seconde qui suivra, elle n’existera plus. Il n’y a qu’à attendre. Lire ma brochure L’Église EST éclipsée (4) :

« Mais entre temps, je ne dois pas perdre la Foi, et pour cela il suffit de croire et de faire ce qui a toujours été cru et fait. Si je meurs avant la fin de l’éclipse, je serai jugé, comme toujours, sur ma fidélité aux commandements de Dieu, sur mes actes de charité, sur mes talents et surtout sur ma Foi. Et pour garder la Foi Catholique, je dois couper avec tout ce qui n’est pas catholique et donc avec tout ce qui est conciliaire. J’obéis à Celui qui nous a enseigné : Je suis la Voie, la Vérité et la Vie, et je refuse de suivre ceux qui sont le dédale, le mensonge et la mort, si bien expliqué dans le sermon historique que Mgr Tissier a fait aux ordinations d’Écône en 2002 (5) ».

 

Plus de Papes, plus de cardinaux pour élire un Pape, écrivez-vous.

Eh bien ! ce n’est pas un problème car les vénérables Elizabeth Canori Mora (6) et Anna-Maria Taïgi ont prophétisé que saint Pierre et saint Paul viendront pour rétablir la Papauté. Ce n’est pas plus farfelu que la thèse de la survivance de Paul VI. Cela prouve aussi qu’il n’y a plus de cardinaux, qu’on peut se passer d’eux, et que seule l’intervention d’une si haute autorité empêchera tout doute sur l’élu choisi.

Ainsi parti des fruits, je remonte à l’arbre, aux faux prophètes, ce qui me permet de conclure : vous avez tout faux. Votre principe est faux car vous êtes obligé de conclure que le nouveau rituel est valide alors qu’il est clair qu’il est invalide.

Je vous réinvite à en discuter le 27 septembre.

 

Amicalement,

L-H REMY

 

P.S. Pour mon annulation de mariage, vous êtes donc plus compétent que Mgr Guérard, Mgr Lefebvre, l’abbé des Graviers et l’abbé Coache ? Ils m’auraient donc trompé ?

 

 

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Philippe <abbr srcset=BOURCIER de CARBON" width="150" height="150" />Philippe BOURCIER de CARBON me donne la précision suivante :

Communiqué Rore Sanctifica du 1er Octobre 2007 :

http://www.rore-sanctifica.org/etudes/2007/RORE_Communique-2007-10-01_Faits_Nouveaux.pdf
 

Ce communiqué a pulvérisé depuis 8 ans déjà le sophisme de Morlier.

C’est à ce communiqué, qu’il aurait du avoir lu, qu’il doit répondre et c’est ce communiqué qu’il doit tenter de réfuter !

Philippe Bourcier de Carbon

 

 


[1] Act., i, 3. Tel est aussi le sentiment de saint Léon : « Non ergo ii dies qui inter Resurrectionem Domini Ascènsionemque fluxerunt, otioso transiere decursu, sed magna in his confirmata sacramenta, magna sunt revelata mysteria ». Serm. 1, de Ascens. C’est bien Notre-Seigneur Jésus-Christ et Lui seul qui a enseigné les apôtres sur les sacrements.

[2] Il en est qui vont même jusqu’au délire : les conclavistes qui croient en la solution ridicule d’élire un pape.

[3] Attention ! ne pas lire l’édition abrégée et expurgée, de Jacques Monnot : Révélation du passé et de l’avenir, 1978, toujours disponible. Elle a été si mal faite, qu’elle rend Holzhauser incompréhensible et même ridicule. J’ai fait rééditer l’édition complète d’Holzhauser aux Éd. Saint Remi.

[4] http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Ennemi_le_plus_subtil.pdf

[5] http://www.a-c-r-f.com/documents/Mgr_TISSIER_Sermon-de-Econe-2002.pdf

[6] http://www.a-c-r-f.com/documents/CANORI_MORA-Vision.pdf :

Après ce terrible châtiment, je vis tout à coup le ciel s’éclaircir. Saint Pierre descendit de nouveau, vêtu pontificalement, accompagné par des anges qui chantaient des hymnes à sa gloire, le reconnaissant ainsi comme prince de la terre. Je vis ensuite descendre du ciel l’apôtre saint Paul qui, par ordre de Dieu, parcourut l’univers, enchaîna les démons, et les ayant amenés devant saint Pierre, celui-ci leur ordonna de rentrer dans les cavernes ténébreuses d’où ils étaient sortis.

Alors parut sur la terre une belle clarté, qui annonçait la réconciliation de Dieu avec les hommes. Les anges conduisirent devant le trône du prince des apôtres, le petit troupeau qui était resté fidèle à Jésus-Christ. Ces bons et fervents chrétiens lui présentèrent leurs hommages respectueux, et bénissant Dieu, remercièrent l’apôtre de les avoir préservés de la ruine générale, et d’avoir conservé et soutenu l’Église de Jésus-Christ, en ne permettant pas qu’elle fût entraînée par les fausses maximes du monde. Le saint choisit alors le nouveau Pontife. L’Église fut ensuite reconstituée, les ordres religieux rétablis, et les maisons des chrétiens ressemblaient aux maisons religieuses, tant étaient grands la ferveur et le zèle pour la gloire de Dieu.

Ce fut de cette manière que s’accomplit, en un moment, l’éclatant triomphe de l’Église catholique. Elle était louée, estimée et vénérée de tous. Tous se donnèrent à elle en reconnaissant le Souverain-Pontife pour Vicaire de Jésus-Christ.

 

 

Written by Louis-Hubert REMY

septembre 14th, 2015 at 11:37 pm

IN MEMORIAM : M. l’Abbé Joseph Vérité

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Mercredi 26 août,

Cinquième anniversaire de la mort de M. l’abbé Vérité.

 

Requiescat in Pace

 

Souvenez-vous dans vos prières de ce grand et infatigable prédicateur des Exercices de saint Ignace antilibéraux, jugé par le juste tribunal de Dieu le 26 août 2010.

 

Restez fidèle !

 

– Restez fidèle à la seule Foi enseignée par Notre-Seigneur Jésus-Christ et Sa Sainte Église, la Foi de toujours qui ne peut pas changer ;

– Restez fidèle aux seuls sacrements de Notre-Seigneur Jésus-Christ, ceux donnés par la sainte Église depuis 2000 ans ;

Restez fidèle aux catéchismes de la sainte Église, aux enseignements des papes catholiques, aux enseignements des saints de toujours ;

Restez fidèle à la Très sainte Vierge Marie, veillant à être dans la VRAIE dévotion, évitant les sept fausses dévotions signalées par saint Louis-Marie Grignion de Montfort ;

Restez fidèle en tout, ne changez rien, refusez toutes les nouveautés, refusez tout Vatican II, refusez ses faux papes, ses faux évêques, ses faux prêtres, ses faux sacrements, ses catéchismes, ses enseignements erronés. La Religion instituée par Notre-Seigneur Jésus-Christ ne peut pas changer. La très Sainte Vierge Marie triomphera un jour prochain, l’erreur sera écrasée , la vérité de toujours vaincra.

 

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Écoutons l’abbé Vérité nous parler des péchés fréquents chez les traditionalistes :

[audio:http://catholicapedia.net/audio/2009-12_Retraite_ab-Verite_dame_Extrait_Les-peches-frequent-chez-les-traditionalistes.mp3|titles=Les péchés fréquents chez les traditionalistes|artists=Abbé Joseph Vérité]

« … Je dois consentir à me faire étrangler, ou a me faire assassiner d’une manière ou d’une autre plutôt que de ne pas dire la Vérité !… »

 

 

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Un jour vous n'aurez plus de prêtres, Abbé Vérité