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MYSTIQUE DE L’AVENT

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ad te levavi animam meam

Bonne et sainte année liturgique en ce premier dimanche de l’Avent et bonne lecture sur notre CatholicaPadia Blog.

 

Après une fin d’année palpitante à différents points de vue, il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter, à nous souhaiter, une sainte année nouvelle remplie de grâces !

En n’oubliant pas en effet que tout est grâce, et que tout tourne à bien à ceux qui aiment Dieu et Le servent fidèlement (saint Paul s’adressant aux Romains VIII, 28).

Et pour ceux que les malheurs accablent : « Or j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes de la gloire future qui sera révélée en nous » (le même saint Paul, éclairé par le Saint-Esprit, dans l’Épître aux Romains, VIII, 18).

Travaux pratiques et spirituels : On peut faire chez soi une crèche (vide, bien sûr, sauf un bœuf ou autres moutons et un berger), et faire avancer jour après jour les moutons représentant les membres de la famille qui s’efforcent d’aller rapidement vers Jésus-Enfant…

Je me recommande à vos prières.

(Comme nous le dit l’abbé Jacques-Marie Seuillot)

 

Mystique de l’Avent

 

Ce mystère de l’Avènement de Jésus-Christ est à la fois simple et triple. Il est simple, car c’est le même Fils de Dieu qui vient ; triple, car il vient en trois temps et en trois manières.

« Dans le premier Avènement, dit saint Bernard au Sermon cinquième sur l’Avent, il vient en chair et infirmité ; dans le second, il vient en esprit et en puissance ; dans le troisième, il vient en gloire et en majesté ; et le second Avènement est le moyen par lequel on passe du premier au troisième. »

Jésus-Christ en Gloire

Tel est le mystère de l’Avent. Écoutons maintenant l’explication que Pierre de Blois va nous donner de cette triple visite du Christ, dans son sermon troisième de Adventu : « Il y a trois Avènements du Seigneur, le premier dans la chair, le second dans l’âme, le troisième par le jugement. Le premier eut lieu au milieu de la nuit, suivant ces paroles de l’Évangile : Au milieu de la nuit un cri s’est fait entendre : Voici l’Époux ! Et ce premier Avènement est déjà passé : car le Christ a été vu sur la terre et a conversé avec les hommes. Nous sommes présentement dans le second Avènement: pourvu toutefois que nous soyons tels qu’il puisse ainsi venir à nous ; car il a dit que si nous l’aimons, il viendra à nous et fera sa demeure en nous. Ce second Avènement est donc pour nous une chose mêlée d’incertitude ; car quel autre que l’Esprit de Dieu connaît ceux qui sont à Dieu ? Ceux que le désir des choses célestes ravit hors d’eux-mêmes, savent bien quand il vient ; cependant, ils ne savent pas d’où il vient ni où il va. Quant au troisième Avènement, il est très certain qu’il aura lieu ; très incertain quand il aura lieu : puisqu’il n’est rien de plus certain que la mort, et rien de plus incertain que le jour de la mort. Au moment où l’on parlera de paix et de sécurité, dit le Sage, c’est alors que la mort apparaîtra soudain, comme les douleurs de l’enfantement au sein de la femme, et nul ne pourra fuir. Le premier Avènement lut donc humble et caché, le second est mystérieux et plein d’amour, le troisième sera éclatant et terrible. Dans son premier Avènement, le Christ a été jugé par les hommes avec injustice ; dans le second, il nous rend justes par sa grâce ; dans le dernier, il jugera toutes choses avec équité : Agneau dans le premier Avènement, Lion dans le dernier, Ami plein de tendresse dans le second (1). »

Les choses étant telles, la sainte Église, pendant l’Avent, attend avec larmes et impatience la venue du Christ Rédempteur en son premier Avènement. Elle emprunte pour cela les expressions enflammées des Prophètes, auxquelles elle ajoute ses propres supplications. Dans la bouche de l’Église, les soupirs vers le Messie ne sont point une pure commémoration des désirs de l’ancien peuple : ils ont une valeur réelle, une influence efficace sur le grand acte de la munificence du Père céleste qui nous a donné son Fils. Dès l’éternité, les prières de l’ancien peuple et celles de l’Église chrétienne unies ensemble ont été présentes à l’oreille de Dieu ; et c’est après les avoir toutes entendues et exaucées, qu’il a envoyé en son temps sur la terre cette rosée bénie qui a fait germer le Sauveur.

L’Avènement et triomphe du Christ

L’Avènement et triomphe du Christ ou Les Sept joies de la Vierge est une huile sur panneau du peintre primitif flamand Hans Memling

L’Église aspire aussi vers le second Avènement, suite du premier, et qui consiste, comme nous venons de le voir, en la visite que l’Époux fait à l’Épouse. Chaque année cet Avènement a lieu dans la fête de Noël ; et une nouvelle naissance du Fils de Dieu délivre la société des Fidèles de ce joug de servitude que l’ennemi voudrait faire peser sur elle (2), L’Église, durant l’Avent, demande donc d’être visitée par celui qui est son chef et son Époux, visitée dans sa hiérarchie, dans ses membres, dont les uns sont vivants et les autres sont morts, mais peuvent revivre ; enfin dans ceux qui ne sont point de sa communion, et dans les infidèles eux-mêmes, afin qu’ils se convertissent à la vraie lumière qui luit aussi pour eux. Les expressions de la Liturgie que l’Église emploie pour solliciter cet amoureux et invisible Avènement, sont les mêmes que celles par lesquelles elle sollicite la venue du Rédempteur dans la chair ; car, sauf la proportion, la situation est la même. En vain le Fils de Dieu serait venu, il y a vingt siècles, visiter et sauver le genre humain, s’il ne revenait, pour chacun de nous et à chaque moment de notre existence, apporter et fomenter cette vie surnaturelle dont le principe n’est que de lui et de son divin Esprit. Mais cette visite annuelle de l’Époux ne satisfait pas l’Église ; elle aspire après le troisième Avènement qui consommera toutes choses, en ouvrant les portes de l’éternité. Elle a recueilli cette dernière parole de l’Époux : Voilà que je viens tout à l’heure (3) ; et elle dit avec ardeur : Venez, Seigneur Jésus (4) ! Elle a hâte d’être délivrée des conditions du temps ; elle soupire après le complément du nombre des élus, pourvoir paraître sur les nuées du ciel le signe de son libérateur et de son Époux. C’est donc jusque-là que s’étend la signification des vœux qu’elle a déposés dans la Liturgie de l’Avent ; telle est l’explication de la parole du disciple bien-aimé dans sa prophétie : Voici les noces de l’Agneau, et l’Épouse s’est préparée (5).

Mais ce jour de l’arrivée de l’Époux sera en même temps un jour terrible. La sainte Église souvent frémit à la seule pensée des formidables assises devant lesquelles comparaîtront tous les hommes. Elle appelle ce jour « un jour de colère, duquel David et la Sibylle ont dit qu’il doit réduire le monde en cendres ; un jour de larmes et d’épouvante. » Ce n’est pas cependant qu’elle craigne pour elle-même, puisque ce jour fixera à jamais sur son front la couronne d’Épouse ; mais son cœur de Mère s’inquiète en songeant qu’alors plusieurs de ses enfants seront à la gauche du Juge, et que, privés de toute part avec les élus, ils seront jetés pieds et mains liés dans ces ténèbres où il n’y aura que des pleurs et des grincements de dents. Voilà pourquoi, dans la Liturgie de l’Avent, l’Église s’arrête si souvent à montrer l’Avènement du Christ comme un Avènement terrible, et choisit dans les Écritures les passages les plus propres à réveiller une terreur salutaire dans l’âme de ceux de ses enfants qui dormiraient d’un sommeil de péché.

Tel est donc le triple mystère de l’Avent. Or, les formes liturgiques dont il est revêtu, sont de deux sortes : les unes consistent dans les prières, lectures et autres formules, où la parole elle-même est employée à rendre les sentiments que nous venons d’exposer ; les autres sont des rites extérieurs propres à ce saint temps, et destinés à compléter ce qu’expriment les chants et les paroles.

Remarquons d’abord le nombre des jours de l’Avent. La quarantaine est la première forme qu’ait adoptée l’Église pour cette période ; et cette forme est restée dans le rite ambrosien et chez les Orientaux. Si, plus tard, l’Église Romaine et celles qui la suivent l’ont abandonnée, le quaternaire n’en est pas moins exprimé dans les quatre semaines qui ont été substituées aux quarante jours. La nouvelle Naissance du Rédempteur a lieu après quatre semaines, comme la première Naissance eut lieu après quatre mille années, selon la supputation de l’Hébreu et de la Vulgate.

Au temps de l’Avent comme en celui du Carême, les Noces sont suspendues, afin que les joies humaines ne viennent pas distraire les chrétiens des pensées graves que doit leur inspirer l’attente du souverain Juge, ni les amis de l’Époux (6) de l’espérance qu’ils nourrissent chèrement d’être bientôt conviés aux Noces de l’éternité.

Les yeux du peuple sont avertis de la tristesse qui préoccupe le cœur de la sainte Église par la couleur de deuil dont elle se couvre. Hors les fêtes des Saints, elle ne revêt plus que le violet ; le Diacre dépose la Dalmatique, et le Sous-Diacre la Tunique. Autrefois même, on usait de la couleur noire en plusieurs lieux, comme à Tours, au Mans, etc. Ce deuil de l’Église marque avec quelle vérité elle s’unit aux vrais Israélites qui attendaient le Messie sous la cendre et le cilice, et pleuraient la gloire de Sion éclipsée, et « le sceptre ôté de Juda, jusqu’à ce que vienne celui qui doit être envoyé, et qui est l’attente des nations » (7). Il signifie encore les œuvres de la pénitence, par lesquelles elle se prépare au second Avènement plein de douceur et de mystère, qui a lieu dans les cœurs, en proportion de ce qu’ils se montrent touchés de la tendresse que leur témoigne cet Hôte divin qui a dit : Mes délices sont d’être avec les enfants des hommes (8). Il exprime enfin la désolation de cette veuve attendant l’Époux qui tarde à paraître. Elle gémit sur la montagne, comme la tourterelle, jusqu’à ce que la voix se fasse entendre qui dira : « Viens du Liban, mon Épouse ; viens pour être couronnée, car tu as blessé mon cœur » (9).

Pendant l’Avent, l’Église suspend aussi, excepté aux Fêtes des Saints, l’usage du Cantique Angélique : Gloria in excelsis Deo, et in terra pax hominibus bonœ voluntatis. En effet, ce chant merveilleux ne s’est fait entendre qu’en Bethléhem sur la crèche de l’Enfant divin ; la langue des Anges n’est donc pas déliée encore ; la Vierge n’a pas déposé son divin fardeau ; il n’est pas temps de chanter, il n’est pas encore vrai de dire : Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté !

Gloria in excelsis Deo

De même, à la fin du Sacrifice, la voix du Diacre ne fait plus entendre ces paroles solennelles qui congédient l’assemblée des fidèles : Ite, Missa est ! les remplace par cette exclamation ordinaire : Benedicamus Domino ! comme si l’Église craignait d’interrompre les prières du peuple, qui ne sauraient être trop prolongées en ces jours d’attente.

À l’Office de la Nuit, la sainte Église retranche aussi, dans les mêmes jours, l’hymne de jubilation, Te Deum laudamus. C’est dans l’humilité qu’elle attend le bienfait souverain, et, durant cette attente, elle ne peut que demander, supplier, espérer. Mais à l’heure solennelle, quand, au milieu des ombres les plus épaisses, le Soleil de justice viendra à se lever tout à coup, elle retrouvera sa voix d’action de grâces ; et le silence de la nuit fera place, par toute la terre, à ce cri d’enthousiasme : « Nous vous louons, ô Dieu ! Seigneur, nous vous célébrons ! Ô Christ ! Roi de gloire, Fils éternel du Père ! pour la délivrance de l’homme, vous n’avez point eu horreur du sein d’une faible Vierge ».

Dans les jours de Férié, avant de conclure chaque heure de l’Office, les Rubriques de l’Avent prescrivent des prières particulières qui doivent se faire à genoux : le chœur doit aussi se tenir dans la même posture, aux mêmes jours, durant une partie considérable de la Messe. Sous ce rapport, les usages de l’Avent sont totalement identiques à ceux du Carême.

Toutefois, il est un trait spécial qui distingue ces deux temps : c’est que le chant de l’allégresse, le joyeux Alleluia, n’est pas suspendu durant l’Avent, si ce n’est aux jours de Férie. À la Messe des quatre dimanches, on continue de le chanter ; et il forme contraste avec la couleur sombre des ornements. Il est même un de ces dimanches, le troisième, où l’orgue retrouve sa grande et mélodieuse voix, et où la triste parure violette peut un moment faire place à la couleur rose. Ce souvenir des joies passées, qui se retrouve ainsi au fond des saintes tristesses de l’Église, dit assez que, tout en s’unissant à l’ancien peuple pour implorer la venue du Messie, et payer ainsi la grande dette de l’humanité envers la justice et la clémence de Dieu, elle n’oublie cependant pas que l’Emmanuel est déjà venu pour elle, qu’il est en elle, et qu’avant même qu’elle ait ouvert la bouche pour demander le salut, elle est déjà rachetée et marquée pour l’union éternelle. Voilà pourquoi l’Alleluia se mêle à ses soupirs, pourquoi sont empreintes en elle toutes les joies et toutes les tristesses, en attendant que la joie surabonde à la douleur, en cette nuit sacrée qui sera plus radieuse que le plus brillant des jours.

Dom Guéranger

De l’Avent dans L’Année Liturgique

 

 

 

 


[1] De Adventu, Sermo III.

[2] Collecte du jour de Noël.

[3] Apoc. XXII, 20.

[4] Ibid.

[5] Ibid. XIX. 7.

[6] Johan. III, 29.

[7] Gen. XLIX, 10.

[8] Prov. VIII, 31.

[9] Cant. V, 8.

 

 

LA FÊTE DE NOTRE-DAME DE LA SALETTE : Mélanie et les prêtres.

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Monsieur l’Abbé Jacques-Marie SEUILLOT, grand dévot de “La Salette” nous donne pour ce 19 septembre, une évocation de la bergère de La Salette avec les prêtres qui n’est pas tendre avec les mauvais prêtres dont elle a la connaissance des graves défauts…

La Salette 1950

 

« Bulletin Dominical » le N° 1639 du 14 septembre 2014

Abbé Jacques-Marie SEUILLOT.

La Salette et les Fidèles

 

Comme trop souvent dans les domaines un peu délicats, on retient l’un des aspects caractéristiques en négligeant les autres, sans grand soucis de la justice, de la vérité, de l’équité, voire du simple équilibre vertueux que doit pratiquer le Catholique moyen.

Bien entendu, le fidèle « traditionaliste » laïc et quelque peu anticlérical — parce qu’il aura compris que la crise dans l’Église est la faute principale voire exclusive de clercs haut placés — se persuade d’autant plus de cet aspect que la Sainte Vierge est venue le proclamer à La Salette. Pour ceux-là, la conviction est telle parce qu’elle repose sur les secrets de La Salette, un peu à la manière (pardon pour la comparaison très inadéquate, mais on en comprendra le sens) des Juifs s’appuyant sur la Mishna et le Talmud, écrits de rabbins et super-bibles non révélées, surpassant la Torah (la Loi révélée dans le Pentateuque).

Que Notre-Dame soit venue le 19 septembre 1846 sur la montagne de La Salette, c’est parfaitement clair : l’Église s’est manifestée très officiellement en ce sens, et le message et les secrets font partie intégrante de l’Apparition. Mais cela reste du domaine des « révélations privées » et ne saurait renverser la hiérarchie des certitudes enseignées par l’Église. Ce n’est pas la source mais une sorte de post-scriptum pour attirer l’attention : les choses vont mal dans l’Église, cela se constate depuis longtemps, la sainte Écriture en parle, Notre Seigneur annonce ces moments difficiles, nous voyons particulièrement les résultats, nous pouvons assez facilement remonter à la cause, les hommes depuis le péché originel sont bien faibles, et il y en a même de très mauvais. Tout cela donc n’est ni nouveau ni surprenant.

Ceux qui ont des yeux pour voir, peuvent en quelque sorte être confortés dans leur analyse par l’Apparition mariale de La Salette. Il ne faut donc pas s’appuyer sur La Salette pour déclarer que les choses vont mal, mais bien sur la réalité elle-même correctement observée, et éventuellement en mieux comprendre les ressorts par les éclaircissements qu’en donne l’Apparition.

 

La Salette et les Intégroïdes

 

Certains donc, du genre intégroïde, effrayés à juste titre par la révolution dans l’Église, le machiavélisme de certains dignitaires et l’effondrement d’une partie du clergé, s’appuient sur le Message de la Sainte Vierge pour mieux asseoir leur conviction. Ils ne se rendent pas compte qu’ils révolutionnent l’Ordre dans l’Église avec un principe faux. Pour faire simple, disons que la sainte Vierge n’a pas autorité sur la terre (à Lourdes, elle ne confirme pas un dogme), c’est l’Église qui la possède. Ce qui ne saurait lui interdire de venir parler et même pleurer sur notre triste sort. Et certes, ce qu’elle dit ne peut être inutile. À nous d’en faire notre profit comme il convient, et de tenir compte de ses avis pour nous protéger, nous affermir dans la Foi et nous sanctifier.

 

Mélanie de la Salette et les Prêtres

 

Sœur Marie de la Croix

Sœur Marie de la Croix,
bergère de La Salette
vers la fin de sa vie (1831-1904)

Quant aux privilégiés de l’Apparition, les deux petits bergers Mélanie et Maximin, ils ont été décriés, calomniés, comme seuls le sont, habituellement, les prêtres… La vie de Mélanie est vraiment étonnante au témoignage de nombreux témoins parfaitement crédibles.

L’abbé Bonnet, chapelain de La Salette (prêtre séculier, remplaçant les religieux, opposés à Mélanie, chassés par le gouvernement français en 1901) écrit dans les Annales de novembre 1902 : « Non, jamais tant de candeur ne survécut à tant d’années [Mélanie avec qui il s’entretenait avait 71 ans]. Jamais la franchise ne brilla de cet éclat souverain, sous aucune paupière humaine ».

Dans certaines circonstances (en privé, à des prêtres) où Mélanie doit se prononcer, elle n’est pas tendre avec les mauvais prêtres dont elle a la connaissance (toujours surnaturelle) des graves défauts.

« Ah ! si les sentinelles [c’est le sens étymologique d’évêque] avaient fait leur devoir, en premier lieu par les bons exemples, et puis en criant bien fort : “Ô [sic] loup ! ô loup !” nous n’en serions pas là. » (Lettre à l’abbé Roubaud, 15 avril 1894).

« …mais l’Épiscopat, le Clergé, les Chrétiens se dérangent-ils le moins du monde pour défendre leur foi, l’honneur de DIEU, leur culte, etc., etc. ? Ils font moins que rien !… Instruisent-ils au moins le peuple sur les vérités de la Foi ?… pas du tout !… C’est effrayant, l’apostasie, si elle n’est pas encore officielle pour tous, est un fait presque accompli par les œuvres. Les francs-maçons lucifériens n’auront pas grand combat à nous livrer, la place leur est acquise. » (Lettre au chanoine de Brandt, 22 avril 1895).

Mais comme elle les aime, les prêtres ! Dans tous ses écrits c’est du genre :

« Pauvres Prêtres, pauvres Prêtres, je voudrais bien qu’ils comprissent leur sublime vocation et que le Bon Dieu ne les mit pas entre les mains des méchants. Si le Bon Dieu voulait accepter ma vie ou n’importe quoi, je suis toute à Lui, toute à sa disposition. J’aime tant les Prêtres parce qu’ils sont les ministres de Notre Seigneur, ses lieutenants sur la terre. Ô Dieu… » (Lettre à l’abbé Le Baillif, 15 décembre 1879).

 

La Salette

 

Mélanie découvre une « Belle Dame » en pleurs

Statue en bronze sur le site de l’Apparition.
Mélanie découvre
(avec Maximin)

une « Belle Dame » en pleurs.

Apparition, le 19 septembre 1846, de la Très Sainte Vierge Marie à deux enfants sur la montagne de La Salette. Mélanie Calvat et Maximin Giraud, bergers qui ne se connaissaient pas.

 

La sainte Vierge va délivrer un message et à chacun un secret, parties intégrantes de l’Apparition.

ND de La Salette pleurant
 
Source : http://www.cassicia.com/FR/La-Salette-les-fideles-les-integroides-et-les-pretres-No_1485.htm