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« INRI » fait dans l’humour noir !

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Un correspondant nous adresse dans le courrier des lecteurs, le commentaire suivant d’un nouveau-venu « INRI » sur le second forum “Tenu par des Dames” qui ravi Gentiloup et met en disgrâce InDominoSpervavi (!) :

De : Charles

Sujet : « INRI » fait dans l’humour noir !

« INRI » a décidé de nous faire bien rire ! Jugez plutôt :

Mgr Fellay se comporte comme un nouveau pape à la tête d’une nouvelle Église.

Observation 1 : déjà dans les années 1975, certains prêtres reprochaient à Mgr Lefebvre de se comporter comme un pape… Mgr Fellay n’innove donc pas en la matière !…

Observation 2 : « nouvelle Église » : le rapprochement de ces deux mots est blasphématoire et le « É » majuscule tout autant !

Le refus d’ordonner ses compagnons de combat traduit une dérive schismatique inquiétante. Il se donne à lui-même un pouvoir que personne ni le pape ne lui a donné.

Observation 1 : la dérive schismatique ne date pas d’hier puisqu’elle est née pratiquement sur les fonts baptismaux de la FSSPX !

Observation 2 : l’origine de ce pouvoir doit être recherchée dans la croyance que seule la FSSPX incarne et est l’Église !

Car l’obéissance est d’abord due au pape et aux évêques diocésains.

Observation : ce rappel doctrinal est tout à fait catholique mais ne s’applique que pour une Église en ordre…

Dès l’instant que Mgr Fellay désobéit au pape, il souligne par là que l’obéissance est une vertu morale qui a ses limites.

Observation : il souligne surtout une position parfaitement contradictoire et de nature schismatique dans la mesure où il reconnait formellement l’autorité papale…

Demander l’obéissance aveugle, c’est se prendre a minima pour le pape alors que Mgr Fellay juridiquement n’est rien.

Observation 1 : ce concept d’obéissance aveugle est une vue de l’esprit ! On obéit toujours à une autorité qu’on prétend reconnaître… que cette autorité soit le pire ou le meilleur…

Observation 2 : du point de vue de la secte conciliaire, c’est bien pire que ça ! La FSSPX n’a aucune existence légale : elle n’existe pas !

C’est tout un renversement de perspective schismatique qui est en train de s’opérer. Mgr Fellay, nouveau pape, décide seul de la marche de la tradition, dans et hors FSSPX.

Observation 1 : là encore, INRI a raté plusieurs trains ! Le schisme de la FSSPX est patent depuis de nombreuses décades, même s’il n’était pas « évident » à une certaine époque, notamment pour les fidèles du rang dont on orientait soigneusement le combat pour « la messe »… Il n’y a donc aucun renversement, mais une « radicalisation » dans la continuité… Urgence d’une prélature afin d’assurer au mieux cette « continuité »…

Observation 2 : Mgr Fellay n’a pas besoin d’être « nouveau pape », il lui suffit d’être pleinement ce que les statuts lui permettent d’être : un omnipotent Supérieur Général élu par le Chapître !!!

Ce gouvernement autoritaire, excluant régulièrement, sans ressources, des prêtres, est à l’opposé de l’esprit de la tradition qui est de respecter les sensibilités pourvu que la doctrine soit sauve.

Observation 1 : cet autoritarisme « excluant » a été durant de longues années la marque de fabrique du fondateur lui-même, Mgr Lefebvre. Il ne faisait pas bon le critiquer ouvertement ou être un tant soit peu suspecté de sédévacantisme…

Observation 2 : prétendre que « l’esprit de la tradition se résume à respecter les “sensibilités” » est une contre-vérité car, à l’évidence, le mot « sensibilité » est ici gravement controuvé puisqu’il ne recouvre pas seulement des différences mineures mais une attitude de fond, donc doctrinale, à avoir vis-à-vis de la Rome moderniste et apostate. Les uns veulent sortir du schisme et avoir leur part de gâteau conciliaire ; ce faisant leur ralliement les hausse ipso facto au rang de modernistes hérétiques… Les autres (les « opposants ») ne veulent pas devenir modernistes mais désirent continuer à « être d’Église » en payant le prix du schisme c’est-à-dire de leur coupable contradiction. Le profond désarroi des prêtres de cette « sensibilité » en étant le fruit principal… et (hélas !) mérité.

D’un côté comme de l’autre, le délitement intégral du traditionalisme s’opère inéluctablement… (particulièrement en France…)

…et la question qui tue !!! :

Est-ce que c’est parce qu’il sent qu’il devient schismatique qu’il veut se rallier à Rome ?

Observation : et si la réponse était « OUI » !!??… Ainsi formatés et donc incapables d’accéder à une autre analyse que la leur (aveuglement spirituel) certains prêtres et évêques ressentent au plus profond de leur conscience que cette position schismatique vis-à-vis de Rome ne peut durer éternellement et surtout ne peut porter de fruits spirituels et surnaturels à la hauteur des ambitions dévorantes de la FSSPX (dont l’une des principales, faut-il le rappeler sans cesse, n’est pas moins que « CONVERTIR » Rome et toute « l’église Conciliaire » !!!).

N’en doutons pas un seul instant : c’est le Diable lui-même qui a soufflé cette très louable intention à la frange « légitimiste » de la FSSPX ! Ainsi le piège se referme, sataniquement ordonné, sur cette malheureuse Fraternité dont le nom lui-même ne reflète plus du tout l’intention fondatrice première…


LE SCANDALE PERDURE

INRI – Posté le: Jeu 23 Août – 22:58    Sujet du message: LE SCANDALE PERDURE

Pourquoi attendre et ne pas ordonner nos lévites capucins et dominicains ? A-t-on besoin de prêtres ? oui ou non ? Quand cessera cette humiliation ? Ce mépris devient insoutenable.

Les 4 évêques, sacrés par Mgr Lefebvre, ont reçu l’épiscopat dans le but d’ordonner des prêtres traditionnels. Mgr Fellay en refusant d’ordonner les clercs dominicains et capucins – refus motivé non pas par des motifs doctrinaux mais disciplinaires – se comporte comme un nouveau pape à la tête d’une nouvelle Église. Nouveau pape à qui on devrait obéissance en tout, dont on devrait épouser toutes les idées quand bien même on n’appartiendrait pas à la FSSPX.

Mgr Fellay se comporte actuellement comme s’il dirigeait sa prélature personnelle qui aurait dû englober les communautés religieuses. Le problème est que la Tradition n’est pas (encore) (heureusement) une prélature personnelle dirigée par un « prélat personnel » sous l’autorité du pape.

Pour l’instant, Mgr Fellay ne dirige que la FSSPX. Le refus d’ordonner ses compagnons de combat traduit une dérive schismatique inquiétante. Il se donne à lui-même un pouvoir que personne ni le pape ne lui a donné.

De même, les exhortations données aux fidèles anti-accordistes au nom de l’obéissance et des grâces d’état sont très inquiétantes. Car l’obéissance est d’abord due au pape et aux évêques diocésains. Dès l’instant que Mgr Fellay désobéit au pape, il souligne par là que l’obéissance est une vertu morale qui a ses limites. Demander l’obéissance aveugle, c’est se prendre a minima pour le pape alors que Mgr Fellay juridiquement n’est rien.

C’est tout un renversement de perspective schismatique qui est en train de s’opérer. Mgr Fellay, nouveau pape, décide seul de la marche de la tradition, dans et hors FSSPX, contre même l’avis du chapitre de 2006. Ce gouvernement autoritaire, excluant régulièrement, sans ressources, des prêtres, est à l’opposé de l’esprit de la tradition qui est de respecter les sensibilités pourvu que la doctrine soit sauve. Est-ce que c’est parce qu’il sent qu’il devient schismatique qu’il veut se rallier à Rome ? C’est inquiétant…

Prions pour nos jeunes refusés aux ordres par un évêque qui n’est pas même leur supérieur. Prions pour qu’ils ne se révoltent pas d’être persécutés, d’être jugés indignes ou inaptes. Je sais qu’ils ont besoin de nos prières car, même avec un esprit surnaturel, la nature est là et c’est toujours très dur d’être persécutés par sa propre famille de pensée. C’est tout le sens de la passion du Christ mis à mort par son peuple. L’on a vite fait de classer ce petit différend comme une péripétie des négociations avec Rome que le chapitre général a réglé (ordination – sans doute ? – à l’automne, par qui ?).

Ce n’est pas une péripétie, c’est une blessure, c’est le Christ-prêtre bafoué une fois de plus.

http://lefebvristes.forum-box.com/t470-LE-SCANDALE-PERDURE.htm

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Le Siège est Toujours Vacant

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Nous vous proposons une étude incomparable sur la défense de la position théologique connue sous le nom de sédévacantisme (du latin sede vacante : « le siège étant vide »).

Cette étude est parue sur le site NOVUS ORDO WATCH et a pour auteur Gregorius.

Nous remercions vivement notre traducteur pour son travail capital !


 

Présentation par le site NOVUS ORDO WATCH :

« Le Siège est toujours vacant » : Une Réponse à l’Attaque du Sédévacantisme par John Salza, en 2 parties. »

Ex-Franc-maçon, John Salza est devenu un “auteur/orateur” populaire chez les conservateurs Novus Ordo (conciliaires) et dans les cercles néo-traditionalistes pour ses révélations sur les Loges (F :.M :.) dans l’église de Vatican II (un « prêtre » l’a même invité à rejoindre les Francs-Maçons !). Mais il est aussi la nouvelle coqueluche de la “nouvelle église” Conciliaire pour tenter de réfuter le sédévacantisme. Dans la Partie 1 de sa réponse, Gregorius aborde l’article de 2010 de Salza « Les Erreurs du Sédévacantisme » : Gregorius démontre que la critique de Salza est basée sur une compréhension erronée de la Théologie Sacrée et du Droit Canonique et n’a donc pas poser un véritable défi à la position sédévacantiste. Dans la Partie 2, Gregorius déconstruit l’embarrassant article de 2011 de Salza « Le Sédévacantisme et le Péché de Présomption » et montre que l’érudition incroyablement pauvre de Salza n’a d’égale que son incompétence complète sur la question, sur laquelle il « suppose » qu’il pontifie. Sortez John Salza… Deux smash absolus !
http://novusordowatch.org/resources.htm#doctrine

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Un article spécial de Novus Ordo Watch

Le Siège est toujours vacant

PARTIE 1 et PARTIE 2

(Versions PDF imprimables disponibles également : PARTIE 1PARTIE 2)

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The Chair Is Still Empty

PART 1 and PART 2

(Printable PDF versions also available: Part 1 and Part 2)

Réplique aux prétendues

« Erreurs du Sédévacantisme » de John Salza

par Gregorius

(avec l’autorisation de l’auteur)

PARTIE 1

M. John SalzaLe 15 juillet 2010, The Remnant a publié un article de M. John Salza, J.D. (basé à Milwaukee), dans lequel celui-ci critiquait la position théologique connue sous le nom de sédévacantisme (du latin sede vacante : « le siège étant vide »). Les tenants de cette position soutiennent, en gros, que depuis la mort du Pape Pie XII le 9 octobre 1958, ceux qui prétendent occuper la Chaire papale sont illégitimes et ne sont nullement des vrais papes ; ils prétendent également que l’église ayant eu pour chefs Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul Ier, Jean-Paul II et Benoît XVI n’est pas l’Église Catholique de Notre Seigneur Jésus-Christ, mais une institution moderniste se faisant passer pour telle, son objectif ultime étant d’éradiquer le catholicisme traditionnel et authentique de la face de la terre pour entraîner les âmes en enfer.

M. Salza, ancien franc-maçon, est un catholique conciliaire qui dirige le site www.ScriptureCatholic.com. Il pratique depuis longtemps l’apologétique contre la franc-maçonnerie, le protestantisme et d’autres erreurs, et voici peu de temps, il est devenu en quelque sorte une « étoile montante » jusque dans les milieux pseudo-traditionalistes (c’est-à-dire les gens qui souhaitent pratiquer le catholicisme traditionnel, mais qui épousent la position manifestement absurde et quasi schismatique consistant à faire le grand écart « en « reconnaissant » Benoît XVI comme pape tout en lui « résistant », c’est-à-dire en « rejetant » ses enseignements, ses lois, ses canonisations et toute autre chose ne correspondant pas à leur idée de la Tradition).

Salza s’est attaqué dernièrement au sédévacantisme dans plusieurs publications pseudo-traditionalistes, et j’ai appris que bon nombre de personnes s’étaient malheureusement laissé convaincre par ses « puissants » arguments. Dans le présent essai, je me propose de démontrer combien la cause défendue par Salza contre le sédévacantisme est faible en réalité et de démontrer que ce qui, à première vue, peut apparaître comme de puissants arguments ne correspond qu’à des assertions sans fondement et faciles à écarter dans la mesure où elles reposent sur des recherches plutôt superficielles.

Que le sédévacantisme soit attaqué ouvertement et assez longuement de la sorte est plutôt bon signe – il faut le noter au passage –, car cela montre que de plus en plus de gens reconnaissent le bien-fondé de cette position, ce qui fait justement d’elle une menace pour l’établissement pseudo-traditionaliste, dont le confortable mot d’ordre « c’est notre pape, tapons-lui dessus » est en train de voler en éclats tandis que l’apostasie continue de faire rage à Rome et dans le monde pour le plus grand malheur des âmes. Les gens commencent à se rendre compte que le bon arbre de l’Église catholique est incapable de produire les mauvais fruits de l’église Conciliaire et que la théologie catholique ne permet pas à des clercs de base, ni surtout à des laïcs de s’ériger en baby-sitters théologiques ou en chiens de garde doctrinaux du pape, qui est la plus haute autorité enseignante de l’Église et dont les enseignements exigent – d’eux-mêmes et en eux-mêmes – notre complet assentiment, d’ordinaire sous peine de péché mortel, même s’ils ne sont pas revêtus des conditions de l’infaillibilité. Le « Pape » de la mouvance « on-reconnaît-mais-on-résiste » offre une bien triste imitation de la véritable papauté catholique, car il n’est qu’un pseudo-pasteur qui manque essentiellement de crédibilité et dont les enseignements, les lois et les canonisations sont filtrés à volonté par des clercs et des laïcs se posant en fossoyeurs auto-proclamés de Denzinger…

Les « erreurs du sédévacantisme »

Erreur n° 1 de Salza : l’assertion selon laquelle le sédévacantisme repose sur l’ignorance du droit canonique quant à l’hérésie publique chez les clercs

Erreur n° 2 de Salza : l’assertion selon laquelle les catholiques sont tenus de se référer au droit canonique pour résoudre la question du sédévacantisme 

Erreur n° 3 de Salza : l’assertion selon laquelle le sédévacantisme correspond à une usurpation d’autorité de la part de ses tenants

Erreur n° 4 de Salza : l’assertion selon laquelle le sédévacantisme ignore le fait que le droit de l’Église permet même à des cardinaux excommuniés d’être validement élus pape

Erreur n° 5 de Salza : l’assertion selon laquelle les sédévacantistes sont des schismatiques

Autres erreurs contenues dans la critique de Salza


 

PARTIE 2

Cette seconde partie de notre réponse aux critiques que John Salza, avocat de Milwaukee, adresse au sédévacantisme portera sur le deuxième article du susnommé, qui a pour titre « Le Sédévacantisme et le Péché de Présomption » (Sedevacantism and the Sin of Presumption), publié en avril 2011 dans Catholic Family News. L’article en question peut être consulté en ligne sur le site Internet de Salza : http://www.scripturecatholic.com/feature-articles/CFN%20-%20Sedevacantism%20and%20the%20Sin20of%20Presumption.pdf

Lorsqu’on évalue l’ensemble de cet article, il n’est nullement exagéré de dire que ce travail est extrêmement négligé et dénote l’insuffisance de culture inadmissible de son auteur ; disons-le tout net : on est là en présence d’un véritable désastre canonique et théologique. Bien que l’auteur ait réussi à écrire cette fois six notes en bas de page, ce qui constitue indéniablement un mieux par rapport à son premier article (lequel n’en comportait aucune), il eût été bon que les références qu’on y trouve apportassent vraiment de l’eau à son moulin ; or, tel n’est pas le cas. Qui plus est, l’article tout entier donne l’impression d’avoir été rédigé à la hâte, peut-être pour tenir compte d’un délai d’impression, presque comme s’il s’agissait d’un brouillon plus que d’un produit fini.

On pourrait attendre cela d’un étudiant de deuxième année essayant de « torcher » une dissertation alors qu’il n’en a aucune envie, mais non du titulaire d’un doctorat de droit qui se présente comme un apologiste compétent en droit ecclésiastique et en théologie. Certains voient dans ses écrits une réfutation absolue de la position sédévacantiste, alors qu’il en ressort en fait une surprenante tentative pseudo-académique de présenter l’apostasie de l’église Conciliaire comme quelque chose de « non démontré » ou « non démontrable ». En termes clairs, lorsque quelqu’un qui prétend être le Pape invite des adorateurs du démon à prier pour la « paix » et facilite leurs rituels sataniques en mettant pour cela des locaux à leur disposition dans un monastère catholique romain, des questions méprisantes telles que « Comment savez-vous qu’il est pertinace ? » et des excuses aussi ridicules que « Peut-être n’a-t-il pas compris de quoi il retournait » sont tout bonnement déplacées. (Mais peut-être son-elles compréhensibles venant d’un avocat de la défense.)

Un pot-pourri d’erreurs renversantes

Il n’y a là aucune exagération rhétorique. En fait, l’article présente comme premier défaut grave son titre même, qui accuse les sédévacantistes de présomption. Mais nous laisserons pour plus tard les détails croustillants relatifs à cette question…

1. Quel est le péché le plus grave ?

2. Péché et appartenance à l’Église

3. Publicité, opiniâtreté et notoriété dans l’hérésie

4. Péché de saint Pierre dans l’épître aux Galates (2 :11)

5. Présomption présumée ?

6. Doute raisonnable contre doute déraisonnable

7. « Peut-être qu’ils ne voulaient pas dire ça »

8. Hérésie « papale » : ne la trouvez-vous pas détestable quand elle se produit ?

9. Le Roi qui ment

10. Pulpit Fiction ? (1)

11. Essai et erreur

(1) NdT (d’après Wikipédia) : Jeu de mots intraduisible reposant sur la similitude de deux termes anglais : pulp (voir ci-dessous) et pulpit, qui signifie chaire. Il s’agit d’une allusion au titre d’un film de gangsters américain très violent (dont le titre n’a du reste pas été traduit en français). Ce titre est lui-même inspiré des pulp magazines, revues très populaires durant la première moitié du vingtième siècle aux États-Unis et connues pour leur violence graphique et leurs dialogues incisifs. Le mot anglais pulp signifie notamment pâte à papier, car ces revues bon marché étaient imprimées sur du papier de qualité inférieure.

 

Partie I : Gregorius, VIII-XXVIII-MMXI (28.août.2011)

Partie II : Gregorius, I-VI-MMXII (6.jan.2012)

 


 

Abbé CÉRIANI : PAUVRE Mgr Fellay… toujours aussi mal compris !

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Abbé CÉRIANI : PAUVRE Mgr Fellay… toujours aussi mal compris !

 

PAUVRE Mgr Fellay !…

Toujours aussi mal compris ! …

La lecture de l’introduction de la Conférence de Mgr Fellay, le 4 mai chez les Dominicaines Enseignantes de Saint-Pré, en France, laisse une impression de compassion, de sympathie et génère ces pensées :

Pauvre Mgr Fellay !

Toujours aussi mal compris !

Quels méchants, ceux qui lisent à l’envers ses écrits ou avec des lunettes de soleil !

Le texte intégral de cette conférence se trouve à :
http://sisciresdonumdei.blogspot.fr/2012/07/la-ligne-de-crete-de-la-fraternite.html

Nous vous donnons ici les premiers paragraphes :

« À propos de la réponse que j’ai envoyée juste après Quasimodo, le 17 avril, à Rome, je ne sais pas encore ce qu’en pense la Congrégation de la Foi. Tout simplement, je ne sais pas.

D’après ce que je peux savoir de sources privées, j’ai l’impression que cela convient.

Chez nous, je pense qu’il faudra l’expliquer comme il faut, parce qu’il y a (dans ce document) des expressions ou des déclarations qui sont tellement sur la ligne de crête que si vous êtes mal tourné ou selon que vous mettez des lunettes noires ou roses, vous les voyez comme ceci ou comme cela.

Alors il faudra qu’on vous explique bien que cette lettre ne change absolument rien à notre position.

Mais que, si on veut la lire de travers, on arrivera à la comprendre de travers.

En fait, on pourrait la résumer comme ceci : au moment où je l’ai rédigée, j’avais compris que Rome – lors des discussions doctrinales (en 2009-2011), et aussi à cause de certaines expressions que nous utilisons et qui sont quelquefois un peu violentes ou trop générales –, Rome avait des doutes sérieux sur le fait de notre reconnaissance qu’il y a encore un pape (1) , encore un Magistère aujourd’hui. Et donc, il y a eu une menace, je ne sais pas s’il faut dire une menace de déclaration de schisme, mais ce n’est pas loin de cela, à cause de ces expressions.

Quand j’ai saisi cela, j’ai compris ce que j’allais écrire et simplement montrer à Rome que, même si nous avons des réserves même sévères, cela ne veut pas dire qu’on ne reconnaît pas le pape. Cela ne veut pas dire que l’on ne reconnaît pas que le pape est capable de poser des actes, des actes qui ont leur valeur, c’est-à-dire des actes du Magistère, et j’ai dû donner des exemples concrets. »

 

Maintenant, qu’on connait la substance du texte envoyé à Rome … et quand on sait que Mgr Fellay reconnaît que le Concile a donné un enseignement … et quand on lit ici que le Concile illumine quelques aspects de la doctrine de l’Église …

Le texte envoyé à Rome par Mgr Fellay dit :

« L’entière Tradition de la foi catholique doit être le critère et le guide de compréhension des enseignements du Concile Vatican II, lequel à son tour éclaire certains aspects de la vie et de la doctrine de l’Église, implicitement présents en elle, non encore formulés. Les affirmations du Concile Vatican II et du Magistère Pontifical postérieur relatifs à la relation entre l’Église catholique et les confessions chrétiennes non-catholiques doivent être comprises à la lumière de la Tradition entière. »


Ce texte a déjà été suffisamment analysé. Nous renvoyons le lecteur aux liens correspondant :

 

Nous avons pensé que le pire était ce texte … Mais non ! Le pire, c’est ce que Mgr Fellay a exprimé le 4 mai :

« Et donc il y eu une menace, je ne sais pas s’il faut dire une menace de déclaration de schisme, mais ce n’est loin de cela, à cause de ces expressions. »

Pauvre Mgr Fellay ! Que c’est loin des déclarations de Mgr Marcel Lefebvre ! …

Sermon de Mgr Lefebvre, 29 Juin 1976 :

« Alors nous ne sommes pas de cette religion. Nous n’acceptons pas cette nouvelle religion. Nous sommes de la religion de toujours. Nous sommes de la religion catholique. Nous ne sommes pas de cette religion universelle, comme ils l’appellent aujourd’hui. Ce n’est plus la religion catholique.

Nous ne sommes pas de cette religion libérale, moderniste qui a son culte, ses prêtres, sa foi, ses catéchismes, sa Bible, sa Bible œcuménique… Nous ne les acceptons pas. »

Note préliminaire de Mgr Lefebvre, 12 Juillet 1976 :

« Le dimanche 27 juin, un envoyé spécial de la secrétairerie d’Etat venait me rejoindre à Flavigny-sur-Ozerain en France, alors que je prêchais la retraite aux ordinands. La lettre qu’il me portait de S. Exc. Mgr Benelli se donnait pour une réponse à la lettre ci-jointe.

Elle confirme l’interdiction des ordinations et les menaces de sanction, elle ne fait aucune allusion à la possibilité d’un dialogue même par personne entremise.

Ainsi, il apparaît impossible d’aborder le problème de fond qui est l’accord de l’Eglise conciliaire comme l’appelle S. Exc. Mgr Benelli lui-même dans sa dernière lettre, et l’Eglise catholique. Qu’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas d’un différend entre Mgr Lefebvre et le Pape Paul VI. Il s’agit de l’incompatibilité radicale entre l’Eglise catholique et l’Eglise conciliaire, la messe de Paul VI représentant le symbole et le programme de l’Eglise conciliaire. »

Réflexions de Mgr Lefebvre sur la suspensi a divinis, le 29 juillet, 1976 :

« Quoi de plus clair ! Désormais, c’est à l’Eglise conciliaire qu’il faut obéir et être fidèle et non plus à l’Eglise catholique. C’est précisément tout notre problème; nous sommes suspens a divinis par l’Eglise conciliaire et pour l’Eglise conciliaire dont nous ne voulons pas faire partie.

Cette Eglise conciliaire est une Eglise schismatique parce qu’elle rompt avec l’Eglise catholique de toujours. Elle a ses nouveaux dogmes, son nouveau sacerdoce, ses nouvelles institutions, son nouveau culte déjà condamné par l’Eglise en maints documents officiels et définitifs.

C’est pourquoi le fondateur de l’Eglise conciliaire insiste tant sur l’obéissance à l’Eglise d’aujourd’hui, faisant abstraction de l’Eglise d’hier comme si elle n’existait plus.

Cette Eglise conciliaire est schismatique parce qu’elle a pris pour base de sa mise à jour des principes opposés à ceux de l’Eglise catholique (…)

Ce droit à la liberté religieuse est blasphématoire car c’est prêter à Dieu des intentions qui détruisent sa majesté, sa gloire, sa royauté. Ce droit implique la liberté de conscience, la liberté de pensée et toutes les libertés maçonniques.

L’Eglise qui affirme de pareilles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette Eglise conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le Pape, les évêques, prêtres et fidèles, adhèrent à cette nouvelle Eglise, ils se séparent de l’Eglise catholique. L’Eglise d’aujourd’hui n’est la véritable Eglise que dans la mesure où elle continue et fait corps avec l’Eglise d’hier et de toujours. La norme de la foi catholique, c’est la Tradition.

La demande de S Exc. Mgr Benelli est donc éclairante : soumission à l’Eglise conciliaire, à l’Eglise de Vatican Il, à l’Eglise schismatique.

Pour nous, nous persévérons dans l’Eglise catholique avec la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ et l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie. »

Déclaration de Mgr Lefebvre, le 4 Août, 1976 au Figaro :

« Ce Concile représente, tant aux yeux des autorités romaines qu’aux nôtres, une nouvelle Eglise qu’ils appellent l’Eglise conciliaire.

(…)

« Nous croyons pouvoir affirmer, en nous en tenant à la critique interne et externe de Vatican II, c’est-à-dire en analysant les textes et en étudiant les avenants et aboutissants de ce Concile, que celui-ci, tournant le dos à la Tradition et rompant avec l’Eglise du passé, est un Concile schismatique. On juge l’arbre à ses fruits. (…)

(…)

« Tous ceux qui coopèrent à l’application de ce bouleversement acceptent et adhèrent à cette nouvelle Eglise conciliaire, comme la désigne Son Excellence Mgr Benelli dans la lettre qu’il m’adresse au nom du Saint-Père, le 25 juin dernier, et entrent dans le schisme. (…) »

Pauvre Mgr Fellay ! Quelle distance que cette Déclaration, de qui jouissait de la même autorité qu’il détient aujourd’hui ! … Bien que n’étant pas la même autorité morale ! …

Lettre ouverte des supérieurs de la FSSPX au cardinal Gantin, Préfet de la Congrégation des Évêques, du 6 juillet 1988 :

« Éminence,

Réunis autour de leur Supérieur général, les Supérieurs des districts, séminaires et maisons autonomes de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, pensent bon de vous exprimer respectueusement les réflexions suivantes.

Vous avez cru devoir, par votre lettre du 1e juillet passé, faire savoir à Son Excellence Monseigneur Marcel Lefebvre, à Son Excellence Monseigneur Antonio de Castro Mayer et aux quatre évêques qu’ils ont consacrés le 30 juin dernier à Écône, leur excommunication latæ sententiæ. Veuillez vous-mêmes juger de la valeur d’une telle déclaration venant d’une autorité qui, dans son exercice, rompt avec celle de tous ses prédécesseurs jusqu’au pape Pie XII, dans le culte, l’enseignement et le gouvernement de l’Église.

Pour nous, nous sommes en pleine communion avec tous les papes et tous les évêques qui ont précédé le Concile Vatican II, célébrant exactement la messe qu’ils ont codifiée et célébrée, enseignant le catéchisme qu’ils ont composé, nous dressant contre les erreurs qu’ils ont maintes fois condamnées dans leurs encycliques et leurs lettres pastorales. Veuillez donc juger de quel côté se trouve la rupture. Nous sommes extrêmement peinés de l’aveuglement d’esprit et de l’endurcissement de cœur des autorités romaines.

En revanche, nous n’avons jamais voulu appartenir à ce système qui se qualifie lui-même d’Église Conciliaire, et se définit par le Novus Ordo Missæ, l’œcuménisme indifférentiste et la laïcisation de toute la Société. Oui, nous n’avons aucune part, nullam partem habemus, avec le panthéon des religions d’Assise ; notre propre excommunication par un décret de votre Éminence ou d’un autre dicastère n’en serait que la preuve irréfutable. Nous ne demandons pas mieux que d’être déclarés ex communione de l’esprit adultère qui souffle dans l’Église depuis vingt-cinq ans, exclus de la communion impie avec les infidèles. Nous croyons au seul Dieu, Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec le Père et le Saint-Esprit, et nous serons toujours fidèles à Son unique Épouse, l’Église Une, Sainte, Catholique, Apostolique et Romaine.

Être donc associés publiquement à la sanction qui frappe les six évêques catholiques, défenseurs de la foi dans son intégrité et son intégralité, serait pour nous une marque d’honneur et un signe d’orthodoxie devant les fidèles. Ceux-ci ont en effet, un droit strict à savoir que les prêtres auxquels ils s’adressent ne sont pas de la communion d’une contrefaçon d’Église, évolutive, pentecôtiste, et syncrétiste. (…). »

Pauvre Mgr Fellay ! … Qu’il écrive donc ce que l’Antéchrist Romain exige de lui :

Quant à nous, nous sommes en pleine communion avec tous les Papes et tous les Évêques du Concile Vatican II…

Nous voulons appartenir à ce système qui se fait appeler Église conciliaire …

Nous demandons à ne pas être déclaré ex-communione de l’esprit adultère qui souffle dans l’Église…

Le fait de ne pas être associé publiquement à la sanction qui foudroyait les six évêques catholiques d’autrefois serait pour nous une distinction d’honneur et un signe d’orthodoxie devant les fidèles…

En effet, ceux-ci ont le droit absolu de savoir que l’évêque à qui ils s’adressent est en communion avec une église de contrefaçon, évolutive, pentecôtiste et syncrétique …

Abbé Juan Carlos Cériani

Jeudi 5 Juillet 2012

 

De notre confère Radio Cristiandad : http://radiocristiandad.wordpress.com/2012/07/05/p-ceriani-pobre-monsenor-fellay-siempre-tan-mal-comprendido/

 


(1) Voila la crainte absolue de Ratzinger, Benoît 1er de Vatican d’Eux ! Le “sédévacantisme”… Ratzinger “s’en fout” totalement que Ngrs Tissier (comme il l’a déjà annoncé plusieurs fois), de Galarreta ou Williamson sacrent des nouveaux évêques ! Les quelques évêques “sédévacantistes” de par le monde ne représentent pas un “danger” pour lui puisqu’ils ne sont pas structurés et unifiés ; quelques uns de plus ou de moins… Le grand danger pour lui, c’est que l’église Conciliaire soit reconnue comme n’étant pas l’Église Catholique ! Et ça, Ngrs Tissier, de Galarreta ou Williamson ne le diront jamais !

Written by Cave Ne Cadas

juillet 8th, 2012 at 11:31 pm

Posted in Abbé Cériani,FSSPX,Opposition au Ralliement

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Lettre ouverte de l’abbé Méramo (FSSPX) à Mgr Fellay

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Sources : www.virgo-maria.org et www.catholique-sedevacantiste.com


Prieuré Bto Rafael Guízar y Valencia Calle Sur 11 N° 1114 C.P. 94390 Orizaba, Veracruz, Mexique


Lettre ouverte au Supérieur Général de la Fraternité Saint-Pie X Mgr Bernard Fellay

http://www.laportelatine.org/district/france/bo/RetraitExcom090124/Decret1et2/BenoitXVIetMgrFellay.jpgLa Résistance catholique s’organise !


Cher Monseigneur,

Compte tenu des évènements concernant l’ensemble de la Fraternité (tant les membres que les fidèles), c’est avec une grande douleur et tristesse, que je me vois dans l’obligation de vous écrire cette lettre ouverte.

Je ne peux pas garder le silence sur le retrait ou la levée du décret d’excommunication, de la part de la « Rome apostate » – selon l’expression utilisée à maintes occasions par Monseigneur Lefebvre –, sollicitée par la croisade d’un million de rosaires qui furent apportés à Rome à cette fin, car cela équivaudrait à reconnaître implicitement – ce qui n’est pas le cas – que la Fraternité a été excommuniée, malgré les puériles explications qui tentent de démontrer le contraire. Vous l’avez vous-même reconnu, dans votre sermon de Flavigny, le 2 février 2006, en disant : « Nous avons demandé bien sur le retrait du décret d’excommunication et son annulation. Mais dire “annuler” veut déjà dire que l’on reconnaîtrait quelque chose ».

Comme membre perpétuel de la Fraternité, personnellement et en conscience, je me vois contraint d’exprimer mon total désaccord, publiquement, devant Dieu et l’Église Catholique, unique arche du salut, exclusive et unique épouse du Christ, et non, contrairement à ce que dit l’œcuménisme dominant, une religion parmi d’autres dans le Panthéon des fausses religions, chacune ayant son autel (avec ses “droits”) en pacifique et abominable coexistence, dans le royaume de l’Antéchrist.

C’est un acte de capitulation mielleux et dissimulé que ce bouquet (un million de rosaires) livré à la Rome moderniste apostate (la femme écarlate, chevauchant la bête, ou la religion prostituée, corrompue et adultère décrite par le Père Castellani). C’est cela même qui a tellement stupéfié le pur et virginal apôtre (le préféré) Saint Jean comme nœud gordien du mystère d’iniquité dans les Lieux Saints, l’abominable désolation du temple, de la religion falsifiée, en collusion avec les pouvoirs du monde, et forniquant avec les rois de la terre.

Lever (ou retirer) le décret d’excommunication n’est pas la même chose que déclarer ou reconnaître son invalidité et sa nullité dès le début. De plus, on ne peut annuler, et en conséquence déclarer l’annulation (actuelle et de fait) ici et maintenant d’un décret que si celui-ci était jusque là valide et légitime, et non simplement à partir de maintenant du seul fait de la rectification, la modification, ou la constatation de la bonne volonté de celui qui a été sanctionné. En résumé, on peut annuler ou considérer comme annulée une loi juste, mais qui n’a plus lieu d’être. Par contre une loi injuste (comme la sanction d’excommunication de la tradition) est invalide et nulle depuis l’origine, non par la volonté du législateur mais par défaut de légitimité, de vérité, de justice et de droit. Une loi injuste et comme telle invalide et nulle, n’a jamais été loi. Un changement de loi n’est possible que si elle a été valide, légitime et juste selon le cadre du droit. Si ces deux choses ont l’air semblables, elles n’en sont pas moins bien distinctes.

Demander que soit levé (retiré ou supprimé) le décret d’excommunication n’est pas la même chose que demander ou exiger la reconnaissance de la nullité absolue de l’excommunication et son invalidité totale. Ce sont deux choses très différentes bien que se ressemblant. Ne pas les distinguer est un manque de compréhension ou de l’ignorance, et si on n’accepte pas cela, il ne reste qu’à se faire traiter d’ingénu stupide ou de pur malicieux. Il n’y a pas d’autre explication.

Lever cette excommunication n’est pas pareil que de dire qu’il n’y eut jamais excommunication. Il ne faut donc pas confondre nullité et annulation, ou retrait du décret.

Il est clair que pour la Rome moderniste, il s’agit de la remise d’une peine, (celle-ci étant la censure d’excommunication). Car en termes juridiques les peines médicinales, ce qui est le cas pour les censures, comme l’établit le droit canon, celles-ci sont levées par la remise de la peine, c’est-à-dire que l’on pardonne, on lève, on libère d’une sanction qui a été infligée a cause d’une délit pour lequel il y a eu condamnation par contumace. Il est donc clair que celui qui accepte cette remise de peine, c’est parce qu’il se considère coupable du délit en terme juridique. Et il est logique qu’ainsi le censuré (délinquant) soit reconnaissant une fois amendé et pardonné par la remise de sanction. Qu’un digne fils de Monseigneur Lefebvre demande cela, c’est renier l’héritage de son père en épiscopat, en reconnaissant que l’acte fut délictueux, car il ne lui reste pas d’autre alternative, en terme juridique. Si, si, no, no. Et comme dit l’adage juridique : « A trop vouloir prouver, on ne prouve rien. »

Si l’on regarde bien, on ne lève aucunement l’excommunication concernant les deux évêques consécrateurs : Monseigneur Lefebvre et Monseigneur de Castro Mayer, avec par conséquent celle des évêques (par eux) consacrés ; mais on remet (lève) seulement l’excommunication des quatre évêques consacrés, Monseigneur Tissier de Mallerais, Mgr Williamson, Mgr Fellay, et Mgr de Galarreta. Ce qui démontre clairement que l’excommunication est levée pour ceux qui la sollicitent en échange de leur bonne volonté filiale pour la sensibilité paternelle de Benoît XVI. Il n’y a aucune rétractation de la part de Rome, pas la moindre, simplement une indulgence paternelle vis-à-vis des quatre Évêques qui sollicitent filialement le retrait de l’excommunication au magnanime Benoît XVI. Monseigneur Lefebvre et Mgr de Castro Mayer continuent à être « royalement » excommuniés, excepté s’ils sortent de leur tombe et qu’ils sollicitent également avec des preuves de bonne volonté, la levée d’une excommunication qui était, sans aucun doute, légitime et juste selon Rome. Tout ceci est plus clair que l’eau !

Toutes les raisons évoquées pour masquer l’action n’ont aucun poids et sont superflues sur la question de fond, qui est de foi. La Rome protestantisée et moderniste a tenté de désactiver la résistance s’étant formée autour du noyau de la Fraternité et de Mgr Lefebvre, dix huit ans après sa mort. Aujourd’hui, le processus d’intrigue, qui commença à se manifester publiquement à partir du jubilé de l’an 2000, se referme.

Je ne suis pas d’accord et ne le serai jamais, je ne le peux pas sous peine de capitulation, de céder, en me laissant prostituer intellectuellement et religieusement par le pouvoir du mal qui introduisit dans l’Église tout ce qui peut la pervertir ou l’inverser, c’est-à-dire la sodomiser spirituellement et religieusement, ce qui est l’attitude du pharisaïsme (corruption spécifique de la religion), qui, aujourd’hui domine, avec tout le prestige que donne le pouvoir, mais qui s’exerce au détriment de la Vérité. Le meilleur instrument de la Révolution Mondiale Antichrétienne, ne l’oublions jamais, est de faire des hommes, des « prostituées intellectuelles » (1).

Une bombe ne se désactive pas à coups de marteau ni de hache, mais avec une fine et subtile manœuvre de réajustement de sa machinerie interne. C’est ainsi que l’on procède aujourd’hui, avec la Fraternité Saint Pie X en la rendant inutilisable (l’annulant ou la neutralisant) pour son combat, et son héroïque résistance contre les erreurs de Rome moderniste et apostate, comme l’a dit en son temps Mgr Lefebvre.

Sous l’apparence (le masque) du bien (et d’une fausse magnanimité paternelle), se désactive la résistance et le combat contre la nouvelle église post-conciliaire œcuméniste, qui est en collusion avec le globalisme mondial, soumis au règne du Prince de ce monde : Satan et ses œuvres.

Si aucun des trois autres évêques ne disent rien, ils consentent ainsi par leur silence, ce qui est inexplicable au regard de leur rôle de gardien de la foi, car celui qui ne dit mot consent et celui qui consent accepte l’erreur, la tromperie, le mensonge et tout ce que cela implique.

Ce sont des temps difficiles, et surtout, apocalyptiques, dans lesquels chaque fidèle, doit être comme un soldat du Christ, confirmé dans la foi du baptême, défendant héroïquement et vaillamment sa foi, comme les martyrs dans l’Église primitive, sans secours ni aide humaine, seul avec Dieu en face de leurs bourreaux.

Notre seul devoir est de rester fermes dans la foi, fidèles au Christ et à sa divine Église Catholique, Apostolique et Romaine, qui est aujourd’hui éclipsée (c’est l’éclipse totale du soleil : De Labore Solis selon la devise du précédent pontificat) et d’agir en accord avec les Evangiles. Nous voyons l’abomination désolatrice dans les lieux saints, anéantissant tout ce qui est sacré (ou se dit de Dieu) et envahissant le Temple, sous la férule tenace de l’éphémère triomphe de la Synagogue de Satan à l’intérieur de l’Église. (De Gloria Olivae, comme l’exprime la devise du Pontificat actuel). Accomplissant ainsi la prophétie de Notre Dame de la Salette, « Rome perdra la foi et deviendra le siège le l’Antéchrist ». Ceci est aujourd’hui un fait, et pour le reconnaître avec équanimité et force, il faut une foi solide et illustrée avec le contraire de ce que nous voyons dans le monde d’aujourd’hui, plein de ténèbres, et où la Foi s’est perdue.

Malgré cela, nous ne devons pas nous décourager, car nous savons avec certitude que « Les portes de l’Enfer ne prévaudront pas » c’est-à-dire qu’« Ils te feront la guerre, mais ils ne te vaincront pas » , tel que l’explique Saint Thomas, dans son commentaire du Credo.

Nous savons aussi que la véritable Église, unique et légitime épouse virginale du Christ par la foi, perdurera, même réduite à un petit reliquat (pusíllus grex, Lc. 12, 32) dispersé par le monde, parce que l’Église, comme le dit Saint Augustin dans le catéchisme de Trente (art. 9) : « C’est le peuple fidèle éparpillé par le monde entier », qui attend son retour soutenu par la bienheureuse espérance dont parle Saint Pierre (II 3, 12) et Saint Paul (Tit. 2, 13), qui consiste au retour du Christ Roi, en Gloire et Majesté.

Nous devons demeurer « fermes dans la foi », comme nous y exhorte Saint Pierre car « Tout ce qui ne procède pas de la foi est péché » (Rom. 14, 23) et comme dit Saint Paul, « Le juste vivra de la foi » parce que nous avons été sauvés gratuitement par le moyen de la foi ( Heb. 10, 38). Il nous faut seulement durer comme de vaillants et fermes soldats confirmés dans la foi du baptême, et ainsi s’accomplira en nous ces paroles de Saint Paul « confirmés par le témoignage de la foi, ils furent fidèles en Jésus Christ notre Seigneur » (Héb. 12, 39).

D’autre part, il est inconcevable que l’on dise que la Fraternité veut aider le Pape à résoudre la crise, quand, de fait, les Papes modernistes sont les premiers responsables et par là même les principaux coupables de cette crise sans précédant qui ne s’est jamais vue et ne se reverra jamais. Et ce qui est à savoir, pour comble de malheur, c’est que Joseph Ratzinger, toute sa vie, d’abord comme théologien expert au Concile, puis comme Cardinal Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi sous le funeste pontificat de Jean-Paul II et aujourd’hui comme Benoît XVI, maintient toutes ces erreurs au lieu de les condamner. Ce n’est pas avec des serviettes d’eau chaude, que se soignent les grands maux. De plus parler de la crise sans mentionner la crise de la foi, mais uniquement la crise des vocations, de la pratique religieuse, du catéchisme et de la fréquentation des sacrements, c’est inverser les choses et confondre l’effet avec la cause.

D’autre part, parler des droits de la Tradition, comme s’il s’agissait du droit des uns et du droit des autres, c’est faux, car il s’agit (si nous devons parler de droits), de l’unique droit exclusif de la Tradition, de l’Eglise, de la Vérité, alors que les bouddhistes, les animistes, les musulmans, les juifs, les protestants, etc., tous peuvent revendiquer leurs droits, dans la démocratie libérale, puisque toute personne en vertu de sa dignité humaine et liberté religieuse et de conscience, réclame ses droits, ceci est une approche libérale, moderniste et en accord avec les faux droits de l’homme de la Révolution Antichrétienne.

Il ne faut pas oublier que s’agissant de l’invalide et nulle (pharisaïque) excommunication, Mgr Lefebvre disait : « Tous ces esprits qui sont modernistes sont excommuniés par Saint Pie X. Ce sont ces personnes imbues des principes modernistes qui nous excommunient alors qu’elles sont les excommuniées par le pape Saint Pie X. Et pourquoi nous excommunient–elles ? Parce que nous voulons rester catholiques, parce que nous ne voulons pas les suivre dans cet esprit de démolition de l’Église. Puisque vous ne voulez pas venir avec nous pour contribuer à la démolition de l’Église, nous vous excommunions. Très bien : merci. Nous préférons être excommuniés. Nous ne voulons pas participer à cette œuvre épouvantable qui se réalise depuis 20 ans dans l’Église. » (Sermon durant la Messe chantée de l’abbé Bernard Lorber à l’École Étoile du Matin du 10 juillet 1988, cfr. Fideliter Nº 65, 1988).

« Jamais nous n’avons voulu appartenir à ce système qui se qualifie lui même d’Eglise conciliaire (…) Nous ne voulons pas avoir la moindre part avec le Panthéon des religions, notre propre excommunication par un décret de votre éminence n’en serait que la preuve irréfutable. Nous ne voulons rien de mieux que d’être déclarés « excommuniés » de l’esprit adultère qui souffle depuis 25 ans dans l’Église, exclus de la communion impie avec les infidèles » (lettre au Cardinal Gantin, 6 juillet 1988, cfr. Fideliter nº 64, pp. 11 et 12).

En une autre occasion, de passage à Ecône, étant avec Mgr Lefebvre et un journaliste, qui lui rendait visite, celui-ci l’interrogea, entre autres choses sur les excommunications et Mgr lui répondit : « S’il y a quelqu’un d’excommunié, ce n’est pas moi, ce sont eux qui le sont ». Tout ceci semble suivre le même sort que les documents préparatoires du concile Vatican II qui furent mis à la poubelle pour refaire tout à nouveau, d’une autre manière.

Il y a également Mgr Lefebvre, se référant à Mgr de Castro Mayer et à lui-même pour avoir également été condamnés et excommuniés, qui affirma : « Ceux qui estiment devoir minimiser ces richesses et même les nier ne peuvent que nous condamner, ce qui ne fait que confirmer leur schisme d’avec Notre Seigneur et son Règne, par leur laïcisme et leur œcuménisme apostat » (Itinéraire Spirituel, p. 9). Et à part tout cela, je rajouterai : « Cette apostasie fait de ces membres des adultères, des schismatiques, opposés à toute tradition, en rupture avec l’Église du passé… » (Itinéraire Spirituel, p. 70).

En conclusion, il faut signaler que sur le concile Vatican II, il y a beaucoup plus que des « réserves » comme vous l’affirmez, car c’est un concile atypique, qui n’est pas infaillible, et qui est également contradictoire, comme l’est un cercle carré, et par là même imprégnés d’erreurs (de bombes à retardement), d’erreurs et d’hérésies, au point d’être considéré par Mgr Lefebvre lui-même comme un concile apostat, par son œcuménisme (comme nous l’avons constaté), et qui de plus est schismatique, comme il est affirmé dans ce texte : « Ce concile représente, tant aux yeux des autorités romaines, qu’aux nôtres, une nouvelle église, qu’ils appellent d’ailleurs, l’église Conciliaire. Nous croyons pouvoir affirmer, en nous en tenant à la critique interne et externe de Vatican II , c’est-à-dire en analysant les textes et en étudiant les avenants et aboutissants de ce Concile, que celui-ci tournant le dos à la tradition et rompant avec l’Église du passé, est un Concile schismatique. On juge un arbre à ses fruits. (…) Tous ceux qui coopèrent à l’application de ce bouleversement, acceptent et adhèrent à la nouvelle « église Conciliaire » – comme la désigne Son Excellence Mgr Benelli, dans la lettre qu’il m’adressa au nom du Saint-Père, le 25 juin dernier – entrent dans le schisme (…). Comment pourrions-nous, par une obéissance servile et aveugle, faire le jeu de ces schismatiques, qui nous demandent de collaborer à leur entreprise de destruction, de l’Église ? » (Un évêque parle, pp. 97-98).

Face à tout cela, il ne reste plus qu’à dire : « non possumus ».

In Christo et Maria Virgine

Basilio Méramo Pbro.
Membre à perpétuité de la FSSPX et Prieur de Orizaba le 26 janvier 2009

(1) Expression forte mais très imagée utilisée par John Swinton, journaliste qui fut rédacteur en chef du célèbre magasine New York Times, dans laquelle il visait la presse et les journalistes. Elle fut prononcée au cours d’un toast porté à l’occasion d’une fête réunissant des membres de sa corporation et dont il était un des invités d’honneur.