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La F$$PX infidèle à la Foi Catholique
D’où Vient la Quasi Stagnation Sinon Même la Régression de la Fraternité Saint Pie X ?
Réponse : De Ses Hérésies !
La FSSPX se proclame fidèle à la Tradition. Elle est hélas infidèle à la Foi Catholique.
Elle l’est en enseignant que les papes ne sont infaillibles que très rarement, seulement lorsqu’ils proclament solennellement un dogme …de manière rarissime, et qu’ils peuvent parfois enseigner l’hérésie, même à toute l’Église …puisque c’est ce que firent Roncalli puis Montini et successeurs que la FSSPX tient pour vrais papes. La FSSPX récuse ainsi le Magistère infaillible défini par le Concile Vatican (I) et cru depuis toujours. Elle l’est en enseignant que des papes comme Honorius et Libère ont enseigné l’erreur, ce qui a été démenti par le Concile de Vatican (I) et ce que dément chaque année la fête de Saint Damase longtemps l’adjoint du pieux pape Libère.
Elle l’est lorsqu’elle enseigne que Montini (moderniste, œcuméniste et laïciste hissé sur le siège de Pierre par la complicité du frère maçon Roncalli et de ses nominations d’hérétiques modernistes comme “Cardinaux”), lui qui parapha de son autorité les décrets hérétiques de “Vatican II” (d’Eux) et détruisit la Messe et le sacrement de l’Ordre… était vrai pape légitime ; que le sont de même ses successeurs élus par ses faux cardinaux nommés par ce Montini invalide et par son prédécesseur franc-maçon et leurs successeurs, qui maintiennent ces hérésies pour doctrine officielle (hérésies condamnées solennellement par le Pape Pie X, dont la FSSPX se réclame pourtant, et avant lui par tous ses prédécesseurs Paul IV, Innocent III, saint Pie V, Clément XII, Pie VI, Grégoire XVI, Pie IX, Léon XIII). Elle cautionne comme papes revêtus de l’onction du Saint Esprit ces pontifes judéo-maçons usurpateurs qui enseignent le Clergé et les structures de l’Église dans des hérésies et les sacrilèges, proclament de fausses béatifications, et font le jeu du Judaïsme antichrist, donc radicalement opposés aux devoirs et enseignements du Magistère.
Elle l’est lorsque elle tient Roncalli pour pape légitime, lui franc-maçon et Rose-Croix qui opéra le renversement hérétique de la papauté et changea ses pratiques, rites et dogmes pour ceux de la Maçonnerie ; ce maçon∴, excommunié par le Magistère depuis Clément XII, un Pape dont la FSSPX piétine donc allègrement l’édit et ceux de ses successeurs, en ayant reconnu le maçon∴ Roncalli pour pape prétendu validement élu, bien qu’il n’ait jamais renié ses attaches maçonniques qui le mettaient hors de l’Église selon le Droit Divin, et en ayant adopté ses réformes liturgiques ! La FSSPX tient donc pour sans valeur pérenne les anathèmes et l’excommunication latæ sentenciæ portés par le Magistère contre les francs-maçons et assimilés, qui par leur adhésion à la secte renient l’appartenance au Corps du Christ.
Elle l’est lorsqu’elle prétend rappeler la Bulle Quo Primum du Pape saint Pie V sur la messe tridentine, mais tient pour sans valeur les anathèmes de cette bulle contre qui porterait atteinte à cette Messe, ce que fit Montini en l’interdisant ; la FSSPX qui pose en traditionaliste méprise donc la validité et la pérennité des condamnations solennelles du Magistère.
Elle l’est lorsqu’elle dédaigne les condamnations de la Bulle Cum ex apostolatus de Paul IV affirmant nulle et sans valeur toute élection, même obtenue à l’unanimité du Conclave et reconnue de toute l’Église, d’un “pape” qui prétendrait s’écarter du Magistère, ce que firent les Roncalli, Montini et successeurs, Ratzinger et celui d’aujourd’hui, bulle qui déclare et affirme nulles les décisions de tels usurpateurs illicites, que la FSSPX affirme néanmoins à ses prêtres et ses fidèles être Papes de l’Église, et dont elle reconnaît la hiérarchie !
De ces affirmations non-catholiques de la FSSPX s’ensuivent d’autres conséquences : sa doctrine sur la cène de Paul VI dite “nouvelle messe”, œuvre de protestants, que la FSSPX tient pour « peut-être bien valide lorsque bien dite ! » (doctrine enseignée à Écône et sur un document de Mgr Lefebvre distribué au Pointet au début des années 1990) cela, en dépit du document officiel d’institution de cette néo-cène qui en a évacué tout sens sacrificiel, a supprimé l’Offertoire et une partie des paroles de la Consécration du vin… et en contradiction avec l’enseignement de Léon XIII que les prières annexes donnant son sens au sacrement (ici l’Offertoire catholique Tridentin et celui des autres rites catholiques) sont absolument nécessaires à la réalisation valide du sacrement.
Ne voulant pas reconnaître ses erreurs concernant les prétendus papes de “Vatican II” (d’Eux), la FSSPX tient pour valide le changement radical du Pontifical opéré en 1968 par le juif Montini, instituant un rite sans valeur de sacrement et qui donc mit fin au sacerdoce institué par Notre Seigneur Jésus-Christ !
La FSSPX enseigne donc que la hiérarchie de l’église de Vatican II est bien celle de l’Église catholique (!) alors que ces “évêques” et “cardinaux” sont des modernistes et des maçons∴, nommés par un pouvoir invalide et nul (Bulle de Paul IV), et ont reçu (Ratzinger et son successeur inclus) un pseudo rite de sacre sans valeur sacramentelle, comme ce fut attesté et démontré par le délégué apostolique de l’église Syro-Chaldéenne Catholique auprès du Vatican en 2005 à Mr Bourcier de Carbon. (Cf. VM N°247 et CIRS 31/03/07)
Comment affirmer à la fois : « Montini détruisit l’Église plus vite et plus complètement que Luther » comme déclara Mgr Lefebvre, et en même temps affirmer qu’il est pape de l’Église ; à la fois que la néo-messe est « valide, mais mauvaise« et que tout en étant celle du pape qu’ils reconnaissent, il ne faut pas y aller ! : incohérence, absurde et scandaleuse, et vrai blasphème contre le Saint-Esprit.
Les enseignements de la FSSPX, clairs comme un jour d’épais brouillard, ses mensonges politiques et ses grossières erreurs libérales frappant d’incohérence et de contradictions tout son enseignement ont entraîné le retour à l’église moderniste judaïsante de Vatican II de centaines de ses prêtres.et de dizaines de milliers de fidèles catholiques via les scissions de la Fraternité Saint-Pierre et les abandons individuel ; elles continueront leur œuvre de sape de la Foi aussi longtemps que la FSSPX les maintiendra. Elles ont complètement brouillé le sens catholique de ses prêtres et fidèles, qui ne savent plus et ne se soucient même plus de savoir si un Pape est faillible ou infaillible dans son enseignement solennel à toute l’Église (bulles, rescrits sur la Foi, les rites, la morale, les béatifications, etc.). Comme des modernistes et des maçons∴, la FSSPX est allée jusqu’à tronquer le livre du Père de Clorivière qu’elle réédita pour en supprimer l’affirmation de l’infaillibilité du pape, exposée par le docte jésuite comme une évidence catholique soixante-dix ans avant la proclamation du dogme.
Qui nie une vérité catholique perd toute la FOI. La FSSPX n’est donc pas catholique. Nulle surprise que son apostolat soit stérile, qu’elle ait enregistré un nombre très élevé de défaillances et défections des prêtres qu’elle a ordonnés, soit par défroquage, soit par passage à la secte moderniste que la FSSPX confond avec l’Église. Le tissu d’incohérences et d’erreurs de la société lefébriste explique au moins en partie ces défaillances. La FSSPX par son hérésie mène inéluctablement les fidèles au ralliement avec les modernistes.
Que ses prêtres étudient la doctrine et le Magistère, et ils rejetteront les erreurs et hérésies enseignées à Écône et obstinément maintenues par leur néfaste direction.
Que ceux qui veulent être ordonnés prêtres catholiques cherchent ce sacrement auprès d’évêques strictement orthodoxes dans la Foi comme il s’en trouve aux USA ou ailleurs.
Il est gravissime d’envoyer étudier au Séminaire d’Écône des jeunes désirant se destiner à la cléricature où il leur sera inculqué des notions non catholiques qui les marqueront à vie.
Nous signalons enfin que tous les évêques lefébristes, Mgr Williamson inclus plus encore, professent la même non-foi concernant l’infaillibilité pontificale, et que s’adresser à eux revient à s’adresser à des protestants !
Qui n’a pas la foi même sur un seul point du dogme n’est pas catholique (Léon XIII, Satis cognitum) : il est donc vain de multiplier les actes de piété, prières et pèlerinages avec la FSSPX, puisqu’elle s’obstine à nier le dogme de l’infaillibilité pontificale. Qu’elle se mette donc d’abord en règle avec la FOI et qu’elle évince ceux qui l’ont dévoyée, notamment sa direction actuelle et ceux des responsables de district soutiens de la même fausse doctrine. Tant que ses prêtres n’auront pas compris ces vérités premières, il est inconvenant de leur confier des messes à célébrer et d’aider financièrement cette société (F$$PX), ce qui reviendrait à aider l’hérésie moderniste d’Écône à se perpétuer et se diffuser.
La FSSPX dénonce de manière tonitruante les effets – les hérésies du conciliabule Vatican II (d’Eux) – pour en cacher les vraies causes, les vrais responsables : la montée sur le trône de Pierre d’apostats vendus à l’adversaire pour trahir et transformer l’Église, Roncalli et Montini fondateurs d’une église Maçonnique qui désormais s’auto perpétue – et avant eux les vrais géniteurs de “Vatican II” (d’Eux) que furent les trois papes complices de l’hérésie moderniste successeurs de Pie X.
Le Bon Dieu est très patient mais ne permet pas que l’on se moque de Lui.
Que les prieurs y réfléchissent.
F$$PX : Épuration, correction et double visage…
Épuration, correction et double visage…
La secte conciliaire n’en finit pas de se “convertir”, tandis que le traditionalisme version Fraternité notamment, n’en finit pas de vouloir sa conversion !
Dans un article, mis en avant par “Austremoine”, bien connu de la plupart de nos lecteurs, d’un certain « frère copiste » (sic!) le blog Eschaton (lien) s’adonne à la démolition en règle de la thèse sédévacantiste, arguant de son imprudence et de sa faiblesse théologique et doctrinale, et la qualifiant d’erreur grave et de tentation.
Cette tentation s’expliquerait par un dégoût légitime mais insuffisamment réfléchi devant les turpitudes conciliaires !
Il faut croire que nos clercs n’ont pas tous la même perception du dégoût puisque l’on peut lire, par exemple, sous la plume de l’Abbé de Lacoste (lien) :
« Ceci étant dit, nous ne voulons pas tomber dans l’excès inverse : nous pensons que la thèse sédévacantiste est imprudente et s’appuie sur des arguments incertains. (On retrouve le même argumentaire que ci-dessus !)
Nous prions chaque jour pour le pape François au canon de la messe, persuadés que, un jour, le successeur de Pierre prêchera à nouveau la foi catholique intégrale. »
(Éditorial de l’abbé Bernard de Lacoste, LAB de l’école Saint-Bernard de Bailly (78) – Pourquoi ne sommes-nous pas ralliès (sic!) ? – Octobre 2013)
Ainsi, après une prudente réflexion et une certitude que les “papes” de Vatican d’Eux sont bien catholiques, notre bon Abbé ne peut faire autrement que de prier pour son François de “pape”…au canon de la Messe !
On ne pourra donc pas reprocher à l’Abbé de ne pas être en cohérence avec ses affirmations…
Tous ces clercs n’ont sans doute pas lu ou voulu lire l’ouvrage de M. l’Abbé Marchiset sur l’infaillibilité pontificale. Ouvrage dans lequel l’auteur rétablit la vérité sur le magistère ordinaire du Souverain Pontife.
Tout se passe comme si, pour ces messieurs, la définition du magistère infaillible ex cathedra leur avait fait oublier que depuis toujours dans l’Église, le Souverain Pontife jouissait, dans une tranquille possession d’une infaillibilité magistérielle ordinaire universellement reconnue.
Notre frère copiste développe son argumentation en usant d’une sophistique perverse et d’une amnésie sélective et allant jusqu’à faire s’opposer entre eux les éminents théologiens qui dans la passé ont abordé ce problème.
Je n’entrerai pas plus avant dans cette polémique doctrinale déjà connue de nos lecteurs qui se reporteront, pour rafraîchissement intellectuel, aux ouvrages de références (ACRF) et aux articles précités.
Il est évident que nos ennemis ne sont pas seulement en face, là où l’apostasie déclarée ou rampante a pris ses quartiers, détruisant de fond en comble, malgré certaines apparences, tous les rouages de l’Église en leur signification surnaturelle, mais l’ennemi est aussi tout près de nous chez nos “frères” traditionalistes qui attendent vainement la conversion de Rome, cette Rome qui pour eux est toujours l’Église et par conséquent est et reste catholique !
L’erreur, pour se nourrir et subsister a besoin de la vérité. Nous sommes une source d’eau vive à laquelle s’abreuvent toutes les illusions cléricales traditionalistes. Pour se prouver qu’ils ont raison, ils se doivent de démonter régulièrement nos arguments “imprudents” et nos “erreurs graves”.
Quel bel hommage que le “vice intellectuel” rend ainsi à la vertu catholique !
La plupart du temps cette démolition de leur unique et véritable ennemi idéologique s’accompagne d’un silence pudique sur le magistère ordinaire universel qui est l’un des trois pouvoirs de l’Église.
Dans un article intéressant, M. l’Abbé Gleize se pose la question de savoir si la définition du magistère a changé avec Vatican d’Eux. On lira plus bas sa conclusion finale…
Puisque nos “frères ennemis” traditionalistes nous accusent de vouloir nous “rassurer” nous-mêmes en permanence et d’interpréter faussement le Concile Vatican (le 1 n’a pas lieu d’être puisque le “2” {d’Eux} n’est PAS catholique !), nous les renvoyons à leurs contradictions internes, fruit de leurs pitoyables arrangements avec la doctrine catholique.
De même que le modernisme est double, nos clercs refusent de voir dans les antipapes de Vatican d’Eux ce double visage propre au modernisme.
Un Pape catholique ne saurait en effet avoir un double visage……
La Définition du Magistère a-t-elle Changé ? (Abbé Gleize)
Arguments Pour ou Contre.
Il semble que non.
1. Premièrement, la constitution Dei Verbum du concile Vatican II, la déclaration Mysterium Ecclesiae de la CDF réaffirment les données essentielles de la Tradition de l’Église sur l’institution divine, la nécessité et la nature du magistère ecclésiastique. Dei Verbum affirme en effet : « Le Christ Seigneur […] ordonna à ses Apôtres de le prêcher à tous comme la source de toute vérité salutaire et de toute règle morale, en leur communiquant les dons divins. Ce qui fut fidèlement exécuté, soit par les Apôtres, qui, par la prédication orale, par leurs exemples et des institutions, transmirent, ce qu’ils avaient appris de la bouche du Christ en vivant avec lui et en le voyant agir, ou ce qu’ils tenaient des suggestions du Saint-Esprit, soit par ces Apôtres et par des hommes de leur entourage, qui, sous l’inspiration du même Esprit Saint, consignèrent par écrit le message du salut. Mais pour que l’Évangile fût toujours gardé intact et vivant dans l’Église, les Apôtres laissèrent pour successeurs des évêques, auxquels ils remirent leur propre fonction d’enseignement » (1). On en déduit que la définition du magistère n’a pas changé avec Vatican II. (Pour être un bon moderniste, il faut être d’abord un « bon catholique » !)
2. Deuxièmement, le théologien du saint-Siège, Mgr Ocariz, réaffirme les données essentielles de la théologie sur le même sujet. Il écrit notamment : « L’unité de l’Église et l’unité dans la foi sont inséparables, ce qui implique également l’unité du Magistère de l’Église en tout temps, en tant qu’interprète authentique de la Révélation divine transmise par la Sainte Écriture et par la Tradition » (2). On en déduit la même conclusion que dans l’argument précédent.
Il semble que oui.
3. Troisièmement, les fruits du magistère pastoral inauguré par Vatican II se sont traduits par une protestantisation généralisée de l’Église (qui, de ce fait, n’est plus l’Église !) et un recul considérable de la foi. Malgré tout, le magistère post-conciliaire engage son autorité (nulle et non avenue) pour justifier le bien-fondé des enseignements qui sont au principe de ces fruits. Or, le magistère tel que l’Église l’a toujours défini jusqu’ici s’est toujours signalé par le maintien de l’unité de la foi catholique et l’expansion missionnaire de l’Église, qui sont maintenant depuis cinquante ans contredits par les conséquences du dernier concile. Il semblerait donc que le magistère ait changé de nature avec Vatican II. (Le conditionnel est de trop !)
Principe de Réponse.
4. Le magistère de l’Église catholique est essentiellement traditionnel. Il se distingue à la fois et du magistère scientifique et du magistère divino-apostolique. Le magistère scientifique procède par voie de recherche, et a pour objet de découvrir de nouvelles vérités, tandis que le magistère ecclésiastique n’a pas pour objet de découvrir de nouvelles vérités et doit à l’inverse transmettre la vérité définitivement révélée, sans changement substantiel possible au niveau du sens. Le magistère fondateur du Christ et des apôtres atteste la vérité pour la toute première fois, car il la révèle et c’est pourquoi sa parole vaut par elle-même, équivalant à une règle non réglée. À l’inverse, le magistère ecclésiastique atteste la vérité déjà attestée par le Christ et les apôtres, et c’est pourquoi sa parole vaut seulement si elle reste fidèle à cette révélation divino-apostolique. Elle équivaut à une règle réglée.
5. La propriété essentielle du magistère ecclésiastique, du fait même qu’il se définit comme un magistère traditionnel, est donc sa constance. Ce qui signifie que l’acte de ce magistère ecclésiastique doit se signaler par une double note : il ne saurait ni proclamer l’erreur déjà condamnée, ni nier ou seulement mettre en doute la vérité déjà proclamée. Cette double note est nécessaire, même si elle n’est pas toujours suffisante. Lorsqu’elle n’est pas vérifiée, il ne saurait y avoir d’acte magistériel proprement dit. Or, le magistère conciliaire et post-conciliaire contredit cette double note, puisqu’il proclame l’erreur déjà condamnée et nie ou met en doute la vérité déjà proclamée. Ce simple fait est déjà suffisant pour que Vatican II et tout ce qui en découle depuis cinquante ans apparaisse comme du non-magistère, ou plus précisément comme un magistère qui n’est pas celui de l’Église, un autre magistère. La conception même du magistère telle qu’elle apparaît à l’issue du concile Vatican II a donc changé.
6. Plus profondément, les présupposés analysés aux articles précédents montrent que cette nouvelle définition du magistère va de pair avec une nouvelle conception de la révélation, de l’Église et de la Tradition. La révélation s’enracine dans l’expérience vécue par les apôtres autour de la personne de Jésus. Pour pouvoir se prolonger dans l’espace et dans le temps, cette expérience doit se maintenir telle qu’elle a été vécue dans ses première origines, c’est à dire de façon collective. Elle donne donc naissance à une communion. Le Peuple de Dieu est le sujet vivant qui continue cette expérience, en prolongeant la communion. Le Saint-Esprit alimente celle-ci au cours de l’histoire, tandis que le magistère en est le garant et le signe : son rôle consiste à maintenir la cohésion spatio-temporelle de l’expérience, moyennant une formulation adaptée au contexte présent. Ces présupposés coïncident assez bien avec la description que donne l’encyclique Pascendi. La foi est une expérience, c’est à dire le fruit du sentiment religieux devenu conscient. Et cette expérience est une expérience collective, vécue à l’échelle de tout un Peuple, Peuple témoin, Communauté pilote qui préfigure la réalisation parfaite des aspirations de la nature humaine. Le magistère est le porte-parole de cette Communauté dont il traduit les intuitions en langage conceptuel, pour pouvoir en assurer la sauvegarde et la communication, c’est à dire l’unité dans l’espace et dans le temps. C’est la thèse de Maurice Blondel et c’est aussi la pensée sous-jacente au Discours de 2005.
7. Il y a donc bien une nouvelle idée du magistère. Celle-ci apparaît de deux façons. Premièrement au terme d’une démonstration a posteriori, où l’on remonte de l’effet à la cause : un magistère dont les enseignements ne sont pas constants est un autre magistère. Deuxièmement, au terme d’une démonstration a priori, où l’on descend de la cause à l’effet : l’idée nouvelle de la révélation, de l’Église et de la Tradition entraîne l’idée nouvelle d’un autre magistère. La première démonstration, déjà suffisante, prouve seulement un fait : le magistère de Vatican II obéit à une logique différente. La deuxième démonstration donne l’explication de ce fait : cette logique est celle d’un immanentisme.
Réponses aux Arguments.
8. À la première, nous répondons que la définition du magistère dépend de la définition de l’Église et de la révélation. Dei Verbum maintient apparemment en principe l’institution divine du magistère tel que voulue par le Christ. Cependant, les lieux parallèles du magistère conciliaire et post-conciliaire manifestent cette institution doit s’entendre en fonction de présupposés absolument nouveaux. La question n’est pas de savoir si le magistère existe ou non. La question est de savoir quelle est sa nature et sa mission, et donc quel est le principe premier qui doit servir de règle ultime à l’activité du magistère ? Est-ce le donné objectif de la révélation divine, telle qu’il s’exprime dans sa substance définitive à travers le magistère du Christ et des apôtres, auquel le magistère ecclésiastique ne fait que succéder ? Est-ce l’expérience communautaire du Peuple de Dieu, dépositaire (et pas seulement destinataire) du don de la Vérité en tant que porteur du sens de la foi ? Dans le premier cas, le magistère ecclésiastique est l’organe de la Tradition et il dépend comme de sa règle objective du magistère divino-apostolique ; ses enseignements objectifs sont ceux d’un magistère constant et d’une Tradition immuable. Dans le second cas, le magistère ecclésiastique est le porte-parole fédérateur de la conscience commune du Peuple de Dieu, chargé d’établir la cohésion spatio-temporelle (sic!) de l’expression du sensus fidei ; Vatican II est alors pour le sujet Église le moyen d’exprimer en langage conceptuel son sensus fidei, vécu et réactualisé dans le respect des contingences de l’époque moderne.
9. À la deuxième, nous répondons que bien que, d’après les dires de l’objectant, la juste exégèse des textes du Concile présuppose apparemment le principe de non-contradiction, l’apparence est trompeuse, puisque la non-contradiction n’a plus du tout le même sens que jusqu’ici. Le magistère de l’Église a toujours entendu ce principe dans le sens d’une absence de contradiction logique entre deux énoncés objectifs. L’herméneutique proposée par Benoît XVI et défendue par Mgr Ocariz entend désormais ce principe au sens d’une continuité. Ce principe de continuité n’exige pas d’abord et avant tout l’unité de la vérité. Il exige d’abord et avant tout l’unité du sujet qui se développe et grandit au cours du temps. Cette unité s’exprime à travers la seule parole autorisée du magistère présent, précisément en tant que présent. Ce magistère qui doit servir de règle d’interprétation est le nouveau magistère de ce temps, tel qu’issu de Vatican II, réinterprétant dans sa propre logique de continuité subjective et vitale tous les enseignements du magistère constant.
10. À la troisième, nous répondons que Vatican II n’a pas pu changer la nature du magistère. Celui-ci demeure sauf dans le pouvoir dont sont investis les hommes d’Église. Vatican II a seulement inauguré un exercice faussé de la fonction magistérielle, qui ne correspond plus à la vraie nature de cette fonction, et qui obéit à une logique absolument nouvelle, étrangère à la définition du magistère catholique. Cette logique nouvelle sévit à l’intérieur de l’Église parce qu’elle s’est emparée des esprits des hommes d’Église.
Abbé Jean-Michel Gleize
« La définition du magistère a-t-elle changé avec Vatican II » | Vatican II en questions.org
http://vatican2-en-questions.org/la-definition-du-magistere-a-t-elle-change-avec-vatican-ii/
[1] Dei Verbum, n° 7.
[2] Mgr Fernando Ocariz, « L’adhésion due au magistère » dans L’Osservatore romano du 2 décembre 2011.
Une enyclique qui oblige à réfléchir…
Voici l’encyclique de Pie IX qu’on nous oppose parfois. Tronquée, la voici intégrale.
Et quand on réfléchit….
ETSI MULTA LUCRUOSA
21 novembre 1873
LETTRE ENCYCLIQUE DE NOTRE TRÈS-SAINT PÈRE LE PAPE PIE IX
À tous les patriarches, primats, archevêques, évêques et autres ordinaires qui sont en grâce et en communion avec le siège apostolique.
Pie IX Pape
Vénérables frères, salut et bénédiction apostolique.
Bien que, dès le commencement de Notre long Pontificat, Nous ayons eu à souffrir pour diverses causes que Nous vous avons fréquemment exposées dans Nos lettres encycliques, des maux déplorables et cruels, cependant en ces dernières années la masse de Nos tribulations s’est tellement accrue, que Nous en serions presque accablé si la divine bonté ne Nous soutenait. Les choses en sont venues à ce point que la mort semble préférable à une vie agitée par tant de tempêtes, et que parfois Nous sommes forcé de Nous écrier, les yeux levés vers le ciel : « Mieux vaut pour nous mourir que d’être témoin des calamités des saints » (I Machab. 3, 59). Car depuis que Notre capitale prise les armes à la main, par la permission de Dieu, a été soumise au gouvernement d’hommes contempteurs du droit, ennemis de la religion, qui foulent indistinctement au pied les lois divines et humaines, presque pas un seul jour ne s’est écoulé sans qu’à Notre cœur déjà blessé de milles outrages et de mille injures quelque nouveau coup soit porté. Ils retentissent encore à Nos oreilles, les gémissements et les plaintes des hommes et des vierges des familles religieuses qui, expulsés de leurs demeures, réduits à l’indigence, sont pourchassés et dispersés comme des ennemis publics, ainsi que cela arrive partout où domine la faction qui aspire à bouleverser l’ordre social. Car ainsi que, au rapport de saint Athanase, le grand saint Antoine avait coutume de le dire, le démon hait tous les chrétiens ; mais les bons religieux et les vierges du Christ, il ne peut en aucune façon les supporter. Nous avons encore vu récemment, chose que Nous avions crue impossible, détruire et abolir Notre Université Grégorienne qui n’avait été instituée qu’afin que, selon la parole d’un ancien auteur parlant de l’école romaine des Anglo-Saxons, les jeunes clercs des régions même les plus lointaines, pussent venir s’y instruire dans la doctrine et la foi catholique pour que rien de fâcheux et de contraire à l’unité catholique ne fût enseigné dans leurs églises, et qu’il retournassent dans leurs patries fortifiés par ce moyen dans la foi. Ainsi, à mesure qu’avec une criminelle adresse on Nous retire peu à peu tous les moyens et instruments par lesquels il Nous est possible de gouverner et diriger l’Eglise universelle, on s’aperçoit clairement combien contraire à la vérité est ce qui a été affirmé que, par l’usurpation de notre capitale, la liberté du Pontife romain dans l’exercice de son pouvoir spirituel et dans ses rapports avec l’univers catholique, n’avait souffert aucun amoindrissement. En même temps, il devient chaque jour plus manifeste avec quelle vérité et quelle justice Nous avons maintes fois déclaré et affirmé que la sacrilège usurpation de Notre domaine avait pour but principal de briser la force et l’efficacité de Notre primauté pontificale, et de détruire enfin entièrement, si cela eût été possible, la religion catholique.
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Voici deux extraits de l’encyclique de Pie IX qui ressurgissent sous la plume des adversaires de ceux qu’on appelle injustement les sédévacantistes.
« Car tout en reniant et en renversant la véritable autorité de juridiction dans la personne du Pontife romain, et des évêques successeurs de saint Pierre et des Apôtres, et en la transférant au peuple, ou pour user de leur langage, à la communauté, ils rejettent avec opiniâtreté et attaquent le magistère infaillible et du Pontife romain et de toute l’Église enseignante, et, donnant un démenti au Saint-Esprit dont le Christ avait promis à l’Église l’assistance éternelle, par une audace incroyable, ils soutiennent que le Pontife romain, aussi bien que tous les évêques ensemble, les prêtres associés à eux dans l’unité de foi et de communion, sont tombés dans l’hérésie en acquiesçant aux définitions du concile œcuménique du Vatican et en les professant. C’est pourquoi ils nient aussi l’indéfectibilité de l’Église, disant avec blasphème qu’elle a péri dans l’univers entier, et que par conséquent son Chef visible et les évêques ont fait défection. De là ils infèrent pour eux la nécessité de restaurer un épiscopat légitime en la personne de leur pseudo-évêque qui entrant, non par la porte, mais par un autre endroit, comme un voleur et un larron, a attiré sur sa tête la sentence du Christ qui le condamne ».
(…) « la doctrine catholique la plus élémentaire nous apprend que personne ne peut passer pour évêque légitime s’il n’est pas rattaché par la communion de foi et de charité à la pierre sur laquelle a été bâtie l’Église du Christ, s’il n’adhère pas au pasteur suprême auquel ont été confiées, pour les conduire au pâturage, toutes les brebis du Christ, s’il n’est pas lié à celui qui confirme ses frères qui sont en ce monde ».
1°. Nous partageons absolument cet enseignement de Pie IX, enseignement de la sainte Église catholique qui ne peut ni se tromper, ni nous tromper. C’est l’enseignement de l’Église en ordre qui condamne avec juste raison la secte des « Vieux catholiques ». En 1873, la sainte Église n’avait rien changé depuis 1873 ans. Elle était toujours la même depuis que Notre-Seigneur l’a fondée, comme le rappelle Mgr Gaume dans La religion dans le temps et dans l’éternité [1] ou introduction a l’étude raisonnée du christianisme :
« L’admirable économie du christianisme que nous venons d’esquisser fut l’objet particulier des entretiens du Sauveur avec Ses Apôtres pendant les quarante jours qui s’écoulèrent entre Sa Résurrection et Son Ascension. C’est alors qu’il leur donna l’intelligence des Écritures et qu’Il les instruisit à fond des secrets du royaume de Dieu [2] ; voilà pourquoi nous plaçons à cette époque l’explication détaillée de TOUTE Sa doctrine.
« Le Sauveur ne Se contenta pas de dire en général : Celui qui ne croira pas sera condamné ; entrant dans le détail, Il enseigna à Ses Apôtres toutes les vérités qu’ils devaient prêcher au monde et que l’homme devait croire pour s’unir avec son Rédempteur, afin de participer au bienfait de la rédemption. Les Apôtres en composèrent un abrégé ».
2°. En 2013, comment se présente la situation ? L’église Conciliaire est-elle, en tout, identique à celle de Pie IX ? A-t-elle la même foi, les mêmes sacrements, la même hiérarchie, les mêmes catéchismes, la même grille amis-ennemis, etc. ? Évidemment NON pour les observateurs honnêtes. Le preuve, les preuves ont été mille fois données et nous y renvoyons le lecteur [3]. Plus particulièrement nous demandons au lecteur d’étudier avec attention le dossier Rore Sanctifica, disponible sur Internet, pour qu’il nous réfute, s’il le peut, l’étude sérieuse, conséquente, documentée, irréfutée à ce jour, sur le nouveau rituel du sacre des évêques imposé par Paul VI [4]. Quelques clercs s’y sont essayés et ce sans résultat, prouvant qu’un tel nouveau rituel ne pouvait venir de la sainte Église.
Benoît XVI est-il donc un vrai et fidèle successeur de Pie IX ? NON. L’église de Vatican II ne peut être la continuité de la sainte Église de Pie IX. Comme la très sainte Vierge Marie l’a annoncé à La Salette, l’Église est éclipsée.
3°. Il est donc évident que les situations de 1873 et de 2013 sont exactement inverses.
En 1873 Pie IX a raison de reprocher aux évêques dissidents leur jugement : « ils soutiennent que le Pontife romain, aussi bien que tous les évêques ensemble, les prêtres associés à eux dans l’unité de foi et de communion, sont tombés dans l’hérésie en acquiesçant aux définitions du concile œcuménique du Vatican et en les professant. C’est pourquoi ils nient aussi l’indéfectibilité de l’Église, disant avec blasphème qu’elle a péri dans l’univers entier, et que par conséquent son Chef visible et les évêques ont fait défection ». Ils ont tort de dire que le Pontife romain et les évêques sont tombés dans l’hérésie et ont fait défection.
En 2013, oui le Pontife qui est à Rome et les évêques sont hérétiques et ont fait défection.
Cette encyclique de 1873, qui s’applique dans l’Église en ordre et oblige les catholiques à s’y soumettre, ne s’applique pas en 2013, car la situation n’est pas la même et les reproches des évêques dissidents faux en 1873, se sont avérés justes en 2013.
[2] Act., i, 3. Tel est aussi le sentiment du Pape saint Léon : « Non ergo ii dies qui inter Resurrectionem Domini Ascènsionemque fluxerunt, otioso transiere decursu, sed magna in his confirmata sacramenta, magna sunt revelata mysteria ». Serm. 1, de Ascens.
[3] Par exemple : http://www.a-c-r-f.com/documents/Mgr_GAUME-Petit_Catechisme_Syllabus.pdf
http://www.a-c-r-f.com/documents/R_P_BARBARA-Les_Papes_de_Vatican_II.pdf
http://www.a-c-r-f.com/documents/R_P_BLIGNIERES-JPII_et_Doctrine_catholique.pdf
http://www.a-c-r-f.com/documents/Abbe_ZINS-Face_a_face.pdf
http://www.a-c-r-f.com/documents/Critique_catechisme_conciliaire.pdf
[4] À l’occasion du futur conclave de 2013, ce dossier a été rediffusé par le CatholicaPedia Blog : http://wordpress.catholicapedia.net/?p=6559