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Jésus Sauveur et Grand Prêtre de l’Humanité

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Jésus Sauveur

Jésus Sauveur

Et Grand Prêtre de l’Humanité

 

Nous donnons ici un résumé des idées théologiques nécessaires à la bonne intelligence de tous les Offices consacrés au culte de Jésus-Christ Prêtre et Sauveur. Nous grouperons ces idées sous les titres suivants : Le sacrifice invisible. – Le péché. – La rédemption. – Le sacrifice du Calvaire. – Le sacrifice eucharistique. – Jésus Prêtre.

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L’EXERCICE DU CHEMIN DE LA CROIX

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Vous savez cher Lecteurs, que les vendredis de Carême le Catholique semper idem aime à faire l’exercice du Chemin de la Croix.

Voici donc l’excellente Allocution que M. le chanoine Joseph Lémann donna aux prêtres adorateurs dans l’église Saint-Pierre, un 3 mai, fête de l’Invention de la Sainte Croix :

 

L’Exercice du Chemin de la Croix

 

Le Christ en Croix

Suprême espérance de vie pour la très noble France.

 

I — Considérons d’abord les effets de vie produits par l’exercice du Chemin de la Croix dans nos existences individuelles.

Faire le Chemin de la Croix a toujours été, de toutes les dévotions, la plus excellente, parce que ce saint exercice nous rend plus exactement conformes à Notre-Seigneur Jésus-Christ. Lorsqu’on aime quelqu’un, on cherche à lui ressembler, on s’ingénie à prendre ses manières, ses goûts, à s’identifier avec lui. Or, transporter dans sa propre vie le Chemin de la Croix parcouru par le Sauveur, le faire de temps en temps, s’y placer à côté de lui, n’est-ce pas lui témoigner un amour de conformité, d’identification ? Ô bienheureux ceux qui font le chemin de la Croix, ils ont une marque de prédestinés : conformes aujourd’hui dans la compassion, ils le seront demain dans la glorification.

Mais outre la grâce de devenir conformes à Notre-Seigneur Jésus-Christ, ce saint exercice apporte avec lui d’autres grâces, procure sur-le-champ des consolations suaves et profondes ; en voici un rapide sommaire :

Faire le Chemin de la Croix, c’est le secret de se désaltérer à un fleuve de paix, selon l’expression des Livres saints. A-t-on éprouvé une peine, un chagrin ? À son Chemin de la Croix on s’en débarrasse, on l’oublie ; le chagrin se fond, se résout doucement ; on retrouve la pais, et la paix c’est si bon !

C’est le secret d’acquérir la patience, vertu si absolument nécessaire dans cette vallée des larmes et des contradictions. Ses formes sont multiples : patience envers le prochain ; patience envers les événements ; patience envers soi-même ; patience envers le Seigneur. Or, attendu que la patience a été la vertu particulièrement manifestée par le divin Agneau dans sa voie douloureuse, on l’acquiert là, sur ses traces : il nous la communique.

C’est le secret de signifier au péché : halte-Ià. On rencontre, hélas ! des entraînements au péché, des occasions dangereuses, sur tous les chemins de cette triste terre, et parfois on y tombe. Mais si l’on a introduit dans sa vie le Chemin de la Croix, on rejoint, par ce chemin, la grande route du ciel, et l’on finit par y demeurer pour toujours.

C’est le secret de continuer notre amour, un amour effectif, à l’égard des âmes bien-aimées qui nous ont quittés et précédés dans l’autre vie. Si elles ont besoin de secours, quel immense secours ne trouvent-elles pas dans ce saint exercice offert pour elles, vu que, chaque fois que l’on fait le Chemin de la Croix, on gagne l’indulgence plénière, sans qu’il soit nécessaire de se confesser exprès et de communier, pourvu qu’on soit dans l’état ordinaire de grâce. On se dit souvent : « Ah ! si je pouvais revoir une personne qui m’a été chère et qui n’est plus, une mère qui a été si bonne, une sœur, un ami à qui j’ai fait de la peine, la revoir seulement une seconde : ô quelle éloquence il y aurait dans mon regard, quelle étreinte jaillirait de mes mains ! » Ce regret est assurément respectable et touchant : mais éloquence du regard, étreinte de la main, ne vaudraient pas pour ces âmes bien-aimées le résultat salutaire d’un Chemin de la Croix.

C’est le secret enfin de participer largement, vivement, activement, à la situation militante de la sainte Église. La presse journalière nous apporte-t-elle la nouvelle d’un sacrilège horrible, d’une persécution qui se prépare, d’un martyre dans les missions : au Chemin de la Croix, on aide à réparer ce sacrilège, à éloigner cette persécution, à exalter l’héroïsme de ce martyre ; car le Chemin de la Croix n’est-il pas la voie royale de l’action de grâces, de la réparation, de la force et de la bénédiction ?

Voilà un abrégé des effets de vie que produit le saint exercice dans nos existences individuelles.

Mais cet exercice tutélaire sera-t-il sans effets de vie dans l’existence des nations ? Ô Jésus, vos chères nations chrétiennes n’ont-elles pas été déclarées guérissables, sanabiles fecit nationes ? Ne font-elles point partie du grand peuple d’acquisition qui a formé votre héritage, populus acquisitionis ? Oui vraiment, l’exercice du Chemin de la Croix possède aussi pour elles des effets de vie, des secrets de rajeunissement, de rénovation, en particulier pour la France : votre France, ô Jésus, non seulement parce qu’elle est la fille ainée de votre Église, mais parce que les événements lui ont fait une place inattendue dans le drame de votre douloureuse Passion.

II — Remontons aux origines de la France.

C’était la veille de Noël. Le fondateur de la nation française se préparait à son baptême ; Clotilde était à ses côtés. Pour exciter la foi naissante du chef des Francs et sa contrition de pécheur, saint Remy lui expliquait, l’Évangile à la main, les scènes poignantes de la Passion. Clovis buvait cette parole. Tout à coup, ému, emporté par l’amour, il s’écrie « Que n’étais-je là avec mes Francs ?… » Que cette parole est belle, avec quel accent elle a dû être prononcée ! Mes Francs, mes braves Francs, comme j’aurais, avec eux, empêché la Passion ! Comme ils auraient dispersé ces lâches bourreaux, même la légion romaine ! Parole magnanime, elle a déterminé la vocation de la nation française. Il y a des paroles qui créent des vocations, celle-là en est une ; du souffle généreux de Clovis en faveur du Christ, est sortie l’âme de la France.

Ô cieux, soyez dans l’étonnement, et toi terre de France, prête l’oreille. Par un renversement étrange et une révolution lugubre des choses, il advient que c’est le peuple franc, ce peuple duquel son magnanime chef affirmait qu’avec lui il n’y aurait pas eu de Passion, c’est ce peuple qui, malgré lui, est douloureusement employé à recommencer la Passion. En effet, n’est-ce pas sur la terre de France que les crucifix sont incessamment arrachés, que le Christ est proscrit de partout, que l’Église pleure et sanglote ? Dans son Encyclique Vehementer, Notre Très Saint Père Pie X n’a-t-il pas fait cette brûlante énumération :

« Vous avez vu violer la sainteté et l’inviolabilité du mariage chrétien par des dispositions législatives ; laïciser les écoles et les hôpitaux, arracher les clercs à leurs études et à la discipline ecclésiastique pour les astreindre au service militaire ; disperser et dépouiller les congrégations religieuses et réduire la plupart du temps leurs membres au dernier dénuement. D’autres mesures légales ont suivi : On a abrogé la loi qui ordonnait des prières publiques au début de chaque session parlementaire et à la rentrée des tribunaux ; on a supprimé les signes de deuil traditionnel à bord des navires le Vendredi-Saint ; on a effacé du serment judiciaire ce qui en faisait le caractère religieux ; on a banni des tribunaux, des écoles, de l’armée, de la marine, de tous les établissements publics enfin, tout acte ou tout emblème qui pouvait d’une façon quelconque rappeler la religion. »

Ainsi a parlé le Chef de l’Église ; de sa brûlante énumération, rapprochons le cri d’amour sorti de la poitrine du fondateur de la nation française : « Que n’étais-je là avec mes Francs ! » Ô Clovis, vous seriez-vous trompé ? Il y a de vos Francs, commandés par l’apostasie, qui recommencent la Passion !…

III. — « Que n’étais-je là avec mes Francs ! » La Providence divine avait recueilli et tenait en réserve ce cri d’amour.

L’an 1099, lorsque Jérusalem opprimée sous le cimeterre de Mahomet tendait vers l’Europe ses bras chargés de chaînes, les Francs s’y précipitèrent ; et le soir même de la délivrance qui fut un vendredi, l’armée des Francs guidée par Pierre l’Ermite et Godefroy de Bouillon montait au Calvaire en faisant le Chemin de la Croix, avec des sanglots de contrition et des larmes de reconnaissance. Ce Chemin de la Croix, à la lueur des torches, fut solennel.

Si la France du XXe siècle veut se délivrer de l’apostasie plus homicide que le cimeterre de l’Islam, qu’elle se souvienne non seulement de l’élan des croisés qui voulait dire : « J’étais là avec mes Francs ! » mais aussi de leur spontané Chemin de la Croix à la lueur des torches, un vendredi, au lieu même du Calvaire. Ô France de Clovis et de saint Louis, que toutes tes forces vives, restées chrétiennes et françaises, prennent position sur ton calvaire pour défendre la Croix de ton Dieu bafouée et menacée de disparaître.

Ouvrez la marche, bataillons des misères humaines. Assemblez-vous toutes et rangez-vous autour du Dieu crucifié qui vous a tant de fois soulagées.

Lépreux, passez devant le Golgotha, et, la main levée, dites : Nous avons besoin de Lui ! — Sans la Croix, en effet, la lèpre reviendrait bientôt sur vous, plus horrible et plus dévorante.

Mendiants, passez devant le Golgotha, et, la main levée, dites : Nous avons besoin de Lui ! — Sans la Croix, en effet, on vous apercevrait bientôt mourants de faim le long des routes et des fossés.

Et vous, pauvres aliénés, passez aussi devant le Golgotha, et, de vos mains inconscientes et crispées, retenez la folie de la Croix. Ah ! sans elle, personne ne prendrait bientôt plus soin de votre terrible état.

À la suite du bataillon des misères, nous prêtres, soyons au centre de ce grand Chemin de Croix national ; faisons fréquemment le saint exercice, et si c’est possible tous les vendredis, jusqu’au jour de la délivrance. Que notre modèle, après Jésus, soit saint Jean de Dieu. On sait que pendant un horrible incendie qui ravageait un hôpital consacré aux pauvres fous, Jean se précipita au milieu des flammes, courant çà et là, emportant les pauvres fous sur ses épaules ; et qu’après avoir ainsi passé une demi-heure dans la fournaise, il en sortit miraculeusement sain et sauf, disant » que le feu qui l’entourait dans l’incendie n’avait pas une ardeur aussi vive que celui dont son cœur était embrasé. » On sait également que, dans sa dernière agonie, se levant brusquement, il se mit à genoux sur sa couche, pressant dans ses mains et sur son cœur Jésus crucifié, et qu’il mourut ainsi dans le baiser du Seigneur, tenant encore durant six heures, sans le laisser échapper de ses mains, le crucifix : prodige d’amour qu’on dut faire cesser pour procéder à ses funérailles. Ô mes frères dans le sacerdoce, c’est l’heure de l’incendie : arrachons tant de malheureux insensés aux flammes éternelles ; et si nous devions mourir, qu’on nous trouve à genoux, pressant dans nos mains et sur notre cœur le crucifix adoré.

IV — Outre le bataillon des misères, outre la phalange sacerdotale, l’exercice du Chemin de la Croix appelle à lui une véritable armée d’élite : laquelle ?

Si l’on y prend garde, depuis le christianisme, il y a rarement des apparitions d’anges. Sous la loi ancienne, elles étaient fréquentes : les anges venaient diriger, aider et secourir le peuple de Dieu. Sous la loi évangélique, ils n’interviennent qu’avec réserve, selon cette pensée charmante : par révérence pour les femmes chrétiennes et les vierges du Seigneur, qui sont devenues des anges de bon secours dans tous les besoins.

Or, pour délivrer la France de l’apostasie, l’exercice du Chemin de la Croix fait appel a toute une armée de ces anges de bon secours. Comment cela ?

Sur le point de s’abandonner aux tourments de sa douloureuse Passion, le Christ tout-puissant disait : Pensez-vous que je ne puisse pas prier mon Père, et qu’il ne m’enverrait pas aussitôt plus de douze légions d’anges ? La légion romaine était composée de six mille hommes. Douze légions angéliques eussent formé une véritable armée : soixante-douze mille anges.

Ô bon Jésus, daignez mettre au cœur des femmes chrétiennes et de vos vierges le dessein de former au Chemin de la Croix cette armée angélique qui sauvera la foi en France. Voici une association providentielle pour favoriser ce dessein : il s’est fondé à Rome en 1884 l’Association du Chemin de Croix perpétuel ; son centre est l’antique église de l’Ara coeli au sommet du Capitole. Notre Éminentissime et bien-aimé Cardinal-Archevêque vient d’obtenir qu’en dépendance de l’Ara coeli, un centre secondaire du Chemin de Croix perpétuel soit établi, pour toute la France, dans sa chère ville de Lyon. Ô Jésus, inspirez à vos vierges qui gardent le feu sacré, aux mères chrétiennes dont le cœur a été froissé par les audaces de l’apostasie, aux humbles ouvrières dont le trésor est le travail et la pureté, inspirez-leur à toutes la générosité d’entrer dans cette Association du Chemin de Croix perpétuel, et de former ainsi, sur la voie douloureuse de France, les douze légions d’anges dont il fut parlé à Gethsémani. Jésus, ô bon Jésus, vous les avez refusées pour vous-même, mais n’est-ce pas l’heure de les demander et de les faire accourir pour conserver la vie de votre France bien-aimée ? Tous les prêtres adorateurs vous adressent cette supplication.

 

 

(Allocution de M. le chanoine Joseph Lémann aux prêtres adorateurs dans l’église Saint-Pierre, 3 mai, fête de l’Invention de la Sainte Croix.)

 

 

Le saint Curé d’Ars : priez !

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Le saint Curé d’Ars : priez !

 

Jean-Marie Baptiste Vianney, le saint Curé d'Ars

 

Oh ! que nous serions malheureux si le Bon Dieu ne nous aimait que comme nous L’aimons !

Ce qui fait qu’on est malheureux, c’est qu’on n’aime pas Dieu. Si nous L’aimions, que nous serions heureux !

Le seul bonheur que nous ayons sur la terre est d’aimer Dieu et de savoir qu’Il nous aime.

Rien de si ordinaire parmi les chrétiens que de dire : « Mon Dieu, je vous aime », rien de plus rare que l’amour de Dieu.

Il y en a qui pleurent de ne pas aimer Dieu : eh bien, ceux-là L’aiment.

Le Bon Dieu n’a pas besoin de nous : s’Il nous commande de prier, c’est parce qu’Il veut notre bonheur, et que notre bonheur ne peut se trouver que là. Le Bon Dieu veut nous rendre heureux, et nous, nous ne le voulons pas.

Les peines fondent sous l’effet de la prière bien faite comme la neige sous le soleil.

On n’a pas besoin de tant parler pour bien prier. On sait que le Bon Dieu est là, on Lui ouvre son cœur, on se complaît en Sa sainte présence. C’est la meilleure prière, celle-là. La prière est l’élévation de l’âme jusqu’au Ciel.

Il faut prier comme un enfant de quatre ans, qui n’a pas de malice et qui dit tout à sa maman. Le Bon Dieu nous aime plus que notre mère.

Il suffit de nous tourner vers notre Bonne Mère pour être exaucés, elle n’est qu’amour, tendresse et miséricorde. La dévotion à la Sainte Vierge est moelleuse, douce et nourrissante. Demandez à la Sainte Vierge d’offrir au Père éternel son divin Fils tout sanglant, tout déchiré pour la conversion des pécheurs : c’est la meilleure prière que l’on puisse faire. Toutes les fois que j’ai obtenu une grâce, je l’ai demandée de cette manière, cela n’a jamais manqué.

Ce ne sont ni les longues ni les belles prières que le Bon Dieu entend, mais celles qui partent du fond du cœur, avec un grand respect et un véritable désir de Lui plaire.

Par la prière, l’âme est comme un poisson dans l’eau. Plus les eaux sont abondantes, plus le poisson est content. Plus on prie, plus on veut prier, comme un poisson qui nage d’abord en surface puis plonge de plus en plus profond. L’âme se plonge, s’abîme, se perd dans les douceurs de la conversation avec Dieu. La prière est le bonheur de l’âme sur la terre. L’âme s’y plonge, elle est comme noyée dans l’amour. Tirez un poisson hors de l’eau, il ne vivra pas.

Oh ! que j’aime ces petites mortifications qui ne sont vues de personne, comme de se lever un quart d’heure plus tôt, de se lever un petit moment pour prier la nuit. Mais il y en a qui ne pensent qu’à dormir…

On ne peut pas comprendre le pouvoir qu’une âme pure a sur le Bon Dieu : ce n’est pas elle qui fait la volonté de Dieu, c’est Dieu qui fait sa volonté ! Il est impossible au Bon Dieu de nous refuser ce que nous demandons par la prière bien faite. L’âme pure est une belle rose et les trois Personnes de la Très Sainte Trinité descendent du Ciel pour en respirer le parfum.

Le démon redoute que l’on atteigne par la prière un si grand degré d’amour de Dieu que l’âme ne peut plus lui appartenir, au moins durablement.

Prier pour les pécheurs est la plus utile de toutes les prières et la meilleure de toutes les dévotions. Les justes sont sur le chemin du Ciel, les âmes du Purgatoire sont sûres d’y entrer un jour, mais les pauvres pécheurs…oh ! les pauvres pécheurs…!

Les pécheurs ne doivent leur conversion qu’à la prière bien faite. Les damnés ne sont en enfer que parce qu’ils n’ont pas prié, ou qu’ils ont mal prié.

Le Bon Dieu aura plus tôt pardonné à un pécheur repentant qu’une mère n’aura retiré son enfant du feu.

Celui qui tire une âme de l’enfer sauve cette âme et en même temps la sienne.

Le bruit du monde fait partir le Saint-Esprit.

Si nous étions bien pénétrés de la sainte présence de Dieu, nous ne pécherions jamais. Nous ne devrions pas plus perdre la présence de Dieu que nous ne perdons la respiration.

Celui qui est empli du Christ ne trouvera pas difficile de gagner les autres au Christ.

Saint Thomas de Villeneuve dit que les premiers mots qu’il prononça enfant quand il commença à parler furent : « Jésus ! Marie ! ».

Priez le matin à genoux avant toute autre action. Si vous priez à genoux et comme il faut, Dieu vous donnera toutes les grâces dont vous aurez besoin pendant cette journée.

Disons chaque matin : « Tout pour Vous plaire, ô mon Dieu ! toutes mes actions avec Vous ! ».

On dit : « Je ne peux être un saint ». Si vous n’êtes pas un saint, vous serez un réprouvé : il n’y a pas de milieu. On est soit l’un, soit l’autre. Nous voulons aller au Ciel en prenant toutes nos aises, sans nous gêner en rien. Prenez garde !

Nous pouvons devenir des saints : si ce n’est par l’innocence, ce sera par la pénitence.

Faites de bonnes œuvres tant que vous voudrez : si vous ne priez pas souvent et comme il faut, jamais vous ne serez sauvés.

Toute prière qui est faite sans préparation est une prière mal faite.

Faisons présenter nos prières par la Très Sainte Vierge, elles auront un tout autre mérite, car elle est la seule créature humaine à n’avoir jamais offensé Dieu.

 

 

NOËL ! NOËL ! …Joie de Noël 2014

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« Réjouissons-nous, mes Frères, car ce jour est sacré, non à cause du soleil visible, mais par la naissance de l’invisible créateur du soleil. Le Fils de Dieu a choisi ce jour pour naître, comme il s’est choisi une Mère, lui créateur à la fois et du Jour et de la Mère. Ce jour, en effet, auquel la lumière reprend accroissement, était propre à signifier l’œuvre du Christ qui, par sa grâce, renouvelle sans cesse notre homme intérieur. L’éternel Créateur ayant résolu de naître dans le temps, il fallait que le jour de sa naissance fût en harmonie avec la création temporelle. »

saint Augustin, Sermon in Natali Domini III.

 

* * *

 

Joie de Noël 2014 : Venue de Jésus dans l’humilité, en attendant sa venue dans la gloire.

 

Gerard van Honthorst, l'Adoration des bergers

Gerrit van Honthorst, « Adoration des bergers »


 

Elle sera donc bien grande, ô Jésus ! la joie de votre venue, si elle doit briller sur notre front à jamais comme une couronne ! Mais comment n’en serait-il pas ainsi ? Le désert même, à votre approche, fleurit comme un lis, et des eaux vives jaillissent du sein de la terre la plus altérée.

 

Ô Sauveur ! venez vite nous donner de cette Eau dont votre Cœur est la source, et que la Samaritaine, qui est notre image à nous pécheurs, vous demandait avec tant d’instances. Cette Eau est votre Grâce ; qu’elle arrose notre aridité, et nous fleurirons aussi ; qu’elle désaltère notre soif, et nous courrons la voie de vos préceptes et de vos exemples, ô Jésus ! avec fidélité, sur vos pas. Vous êtes notre Voie, notre sentier vers Dieu ; et Dieu, c’est vous-même : vous êtes donc aussi le terme de notre route. Nous avions perdu la voie, nous nous étions égarés comme des brebis errantes : que votre amour est grand de venir ainsi après nous ! Pour nous apprendre le chemin du ciel, vous ne dédaignez pas d’en descendre, et vous voulez faire avec nous la route qui y conduit. Non, désormais nos bras ne sont plus abattus ; nos genoux ne tremblent plus ; nous savons que c’est dans l’amour que vous venez. Une seule chose nous attriste : c’est de voir que notre préparation n’est pas parfaite. Nous avons encore des liens à rompre ; aidez-nous, ô Sauveur des hommes ! Nous voulons écouter la voix de votre Précurseur, et redresser tout ce qui offenserait vos pas sur le chemin de notre cœur, ô divin Enfant ! Que nous soyons baptisés dans le Baptême d’eau de la pénitence ; vous viendrez ensuite nous baptiser dans le Saint-Esprit et dans l’amour.

(Année Liturgique de Dom Guéranger)

 

Et verbum caro factum est

Sachez-le donc bien, ô pécheurs : cette fête de Noël est une fête de grâce et de miséricorde, dans laquelle le juste et l’injuste se trouvent réunis à la même table. Pour la naissance de son Fils, le Père céleste a résolu d’octroyer grâce à de nombreux coupables ; il veut même n’exclure du pardon que ceux qui s’obstineraient eux-mêmes à repousser la miséricorde. Ainsi, et non autrement, doit être célébrée la venue de l’Emmanuel.

 

 

Saint Joseph artisan « Patron des travailleurs »

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N’oublions pas Monseigneur Saint Joseph…

Par décision de Pie XII, depuis 1955, aujourd’hui, 1er mai , nous fêterons ce noble Patriarche comme « Patron des travailleurs »… modèle des travailleurs !

St Joseph, artisan

 

Prière à saint Joseph artisan composée par Pie XII (11 mars 1958).

 

Pie XII a accordé une indulgence partielle de trois ans aux travailleurs qui réciteront cette prière avec piété et d’un cœur contrit.

 

Ô glorieux Patriarche saint Joseph, humble et juste artisan de Nazareth, qui avez donné à tous les Chrétiens, mais spécialement à nous, l’exemple d’une vie parfaite dans le travail assidu et dans une admirable union avec Marie et Jésus, aidez-nous dans notre tâche quotidienne, afin que nous aussi, artisans catholiques, nous puissions trouver en celle-ci le moyen efficace de glorifier le Seigneur, de nous sanctifier et d’être utiles à la société où nous vivons, tous idéaux suprêmes de notre activité.

Obtenez-nous du Seigneur, ô Protecteur bien-aimé, humilité et simplicité de cœur, amour pour le travail et bienveillance pour ceux qui y sont nos compagnons, conformité à la volonté divine dans les souffrances inévitables de cette vie et joie en les supportant, conscience de notre mission sociale spécifique et sens de notre responsabilité, esprit de discipline et de prière, docilité et respect envers les supérieurs, fraternité envers nos égaux, charité et indulgence pour ceux qui dépendent de nous.

Soyez avec nous dans les moments de réussite, quand tout nous invite à goûter honnêtement les fruits de nos fatigues ; mais soutenez-nous dans les heures tristes, lorsque le Ciel semble se fermer pour nous et les instruments du travail se rebeller eux-mêmes entre nos mains.

Faites qu’à votre exemple, nous tenions les yeux fixés sur notre Mère Marie, votre très douce épouse, qui filait silencieusement dans un coin de votre modeste atelier, laissant glisser sur ses lèvres le sourire le plus suave ; que nous n’éloignions pas notre regard de Jésus qui s’affairait avec vous à votre établi de menuisier ; ainsi pourrons-nous mener sur terre une vie paisible et sainte, prélude de celle éternellement heureuse qui nous attend dans le Ciel, pour tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il !

 

 

 

Malheureusement cette fête éclipse, mais n’annule pas, la solennité de Saint Joseph Patron de l’Église Universelle instituée par Sa Sainteté Pie IX.

Fête avec octave célébrée le mercredi de la troisième semaine après Pâques ; donc, cette année le 7 mai. Cette éclipse serait-elle à l’origine de nos malheurs actuels ???

 

* * *

 

Autre prière de Saint Pie X au Glorieux Saint Joseph :

 

Prière de Saint Pie X

au Glorieux Saint Joseph modèle des travailleurs

 

Glorieux saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au travail, obtenez-moi la grâce de travailler en esprit de pénitence pour l’expiation de mes nombreux péchés ; de travailler en conscience, mettant le culte du devoir au-dessus de mes inclinations ; de travailler avec reconnaissance et joie, regardant comme un honneur d’employer et de développer par le travail les dons reçus de Dieu ; de travailler avec ordre, paix, modération et patience, sans jamais reculer devant la lassitude et les difficultés ; de travailler surtout avec pureté d’intention et avec détachement de moi-même ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès, si funestes à l’œuvre de Dieu.

Tout pour Jésus, tout pour Marie, tout à votre imitation, patriarche saint Joseph !

Telle sera ma devise à la vie à la mort.

Ainsi soit-il.

 

 

Sur la parabole du bon grain et de l’ivraie

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Sur la parabole du bon grain et de l’ivraie

 

Sermon de l’abbé Louis J. Campbell

(préfacé par Thomas A. Droleskey, Ph.D.,

responsable du site catholique américain www.Christorchaos.com)


 

L’abbé Louis J. Campbell, pasteur du Saint Jude Shrine (sanctuaire de saint Jude) à Stafford (Texas), élevé au saint Sacerdoce le 3 septembre 1961 dans l’Ordre de Saint Augustin (dans la province canadienne de Nouvelle-Écosse), m’a permis de publier son sermon de ce jour, vingt-cinquième Dimanche après la Pentecôte (messe du cinquième Dimanche après l’Épiphanie), qui résume d’une manière à la fois succincte et très claire la situation à laquelle nous devons faire face aujourd’hui. Je le remercie de m’avoir autorisé à mettre cet important sermon à la disposition des lecteurs de notre site.

 
la parabole du bon grain et de l’ivraie
 

La parabole que Jésus nous conte aujourd’hui sur la mauvaise graine qui pousse à côté de la bonne ne saurait nous surprendre, car nous savons fort bien qu’en ce bas monde, les méchants côtoient les bons. Mais lorsqu’on y regarde de près, on constate que Jésus parle non pas du monde, mais de l’Église. Car dans le champ de l’Église elle-même, le démon a planté sa mauvaise graine, dont Judas fut le prototype : « Pendant le souper, lorsque déjà le diable avait mis dans le cœur de Judas, fils de Simon Iscariote, le dessein de le livrer… » (Jn. 13 : 2).

 

Bien sûr, Notre Seigneur parlait non seulement des temps apostoliques, mais aussi de chaque âge de l’Église, jusqu’au temps de la moisson. Mais si les « mauvaises herbes » n’ont pas encore été mises en gerbes pour être brûlées, cela signifie qu’elles sont toujours parmi nous, en train de tramer leurs complots maléfiques afin de séduire l’innocent et de susciter la révolution.

 

« Mais comment peut-il y avoir de mauvaises herbes dans l’Église ? » Il y a une Révolution au sein de l’Église. La révolution n’est autre que le renversement et le remplacement de l’ordre préexistant. C’est ce qu’a accompli la Révolution française de 1789, qui a renversé la monarchie et l’Église en France, exécutant un roi et une reine innocents, des milliers d’évêques, de prêtres et de religieux, des centaines de milliers de citoyens français innocents. La Révolution fut en définitive l’œuvre de la franc-maçonnerie, que l’Église avait déjà condamnée un demi-siècle auparavant.

 

Mais les révolutionnaires n’allaient pas s’arrêter là. Un prêtre français apostat, le chanoine Roca, déclarait déjà, à la fin du dix-neuvième siècle : « Le culte divin tel que la liturgie, le cérémonial, le rituel, tels que les prescriptions de l’Eglise romaine les règlent, subira une transformation à la suite d’un concile œcuménique […] La papauté tombera, elle mourra sous le couteau sacré que les Pères du dernier concile forgeront. Le César pontifical est l’hostie consommée pour le sacrifice. » (Évêque Rudolph Graber, Athanasius and the Church of Our Time, page 35). Un franc-maçon français de premier plan (1) (Yves Marsaudon, “L’œcuménisme vu par un franc-maçon de tradition”), a écrit en 1908 : « Le but n’est plus de détruire l’Église, mais plutôt de se servir d’elle en l’infiltrant » (Évêque Graber, pages 38 et 39).

 

Tel était déjà le plan des sociétés secrètes maçonniques depuis des générations. Elles devaient poser des pièges au clergé dans les sacristies, les séminaires et les monastères, afin de lui faire suivre « une révolution en tiare et en chape […] en croyant toujours marcher sous la bannière des clefs apostoliques » (instruction permanente de l’Alta Vendita).

 

La franc-maçonnerie étant la “matrice”, ainsi que le Pape Pie XII l’a appelée, le communisme fut une “retombée” de ce qui s’était passé avant lui en France. En 1936, le Parti Communiste ordonna que des jeunes gens compétents fussent préparés secrètement à entrer dans des séminaires et des monastères pour y être ordonnés prêtres. Manning Johnson, ancien membre du Parti Communiste d’Amérique, fit en 1953 la déposition suivante devant la Commission sur les activités anti-américaines de la Chambre des Représentants (HUAC) :

 

« Aux États-Unis, les dirigeants communistes se sont rendu compte que dans ce pays, la tactique d’infiltration devait s’adapter aux conditions américaines […] Aux stades précoces, il fut décidé qu’avec les seules forces modestes dont ils disposaient, les communistes devraient concentrer leurs agents dans les séminaires. La conclusion pratique qu’en tirèrent les dirigeants rouges fut que ces institutions permettraient à une petite minorité communiste d’agir sur l’idéologie des futurs ecclésiastiques dans un sens favorable aux visées communistes […] Cette politique consistant à infiltrer les séminaires réussit au-delà des espérances communistes. »

 

Mme Bella Dodd, elle-même membre éminent du Parti Communiste, se convertit au catholicisme en 1952 et commença dès lors à révéler les tactiques du Parti : « Au cours des années trente, nous avons placé des centaines de jeunes gens dans le sacerdoce afin de détruire l’Église de l’intérieur […] À l’heure actuelle, ils occupent les plus hauts postes de l’Église. » À l’avenir, selon elle, « on ne reconnaîtra plus l’Église catholique ». Cela, c’était des dizaines d’années avant l’ouverture du Concile Vatican II ;

 

« Selon quelqu’un qui a assisté aux conférences de Bella Dodd (le Frère Joseph Natala), l’intention était de détruire non pas l’institution de l’Église, mais plutôt la Foi des fidèles, voire d’utiliser, si possible, ladite institution pour détruire la Foi en promouvant une pseudo-religion : quelque chose qui ressemblerait au catholicisme, mais qui ne le serait pas en réalité. La Foi étant détruite, Dodd explique que l’on instillerait dans l’Église un complexe de culpabilité […], que l’on présenterait “L’Église du passé” comme étant oppressive, autoritaire, pleine de préjugés, arrogante en tant que prétendu possesseur unique de la vérité, et responsable des divisions entre familles religieuses au cours des siècles. Cela s’imposerait pour faire honte aux dirigeants de l’Église, les amenant ainsi à l’“ouverture au monde”, de même qu’à une attitude plus souple vis-à-vis de toutes les religions et philosophies. Les communistes exploiteraient alors cette ouverture dans le but de miner l’Église. »

 

N’avons-nous pas été témoins de tout cela ? Une fois implantées, ces « mauvaises herbes », évêques et cardinaux maçonniques et(ou) communistes, firent carrière à Rome, et en 1961, lors de l’ouverture de Vatican II, ils s’unirent pour arracher aux véritables évêques et cardinaux la maîtrise des débats, appliquant de la sorte leur programme de destruction de la Foi. Le cardinal Léon-Joseph Suenens put ainsi se vanter que Vatican II avait été 1789 dans l’Église. Après le Concile, le Grand-Orient de France fit état d’une « gigantesque révolution dans l’Église », qu’il considérait comme « un prélude à la victoire » (Évêque Graber, page 71).

 

Les prêtres, les évêques et la papauté elle-même ont été les premières victimes de la Révolution. Mais leur désastreux échec avait été prophétisé dans les Saintes Écritures, et il était connu de l’Église primitive. Le grand Cardinal Manning (1808-1892), écrivant sur les enseignements des premiers Pères de l’Église, a écrit ceci :

 

« Rome apostasiera de la foi, écartera le Vicaire du Christ et retournera à son paganisme primitif […] L’Église sera ensuite dispersée, rejetée dans le désert et restera pour un temps – comme à ses débuts – invisible, cachée dans des catacombes, des repaires, des montagnes, des  cachettes ; pendant un temps, elle sera en quelque sorte balayée de la surface de la terre. Tel est le témoignage des Pères de l’Église primitive » (Cardinal Henry Edward Manning, The Present Crisis of the Holy See, 1861, Londres : Burns and Lambert, pages 88 à 90).

 

Nous pouvons trouver quelque réconfort dans le fait que l’“église” à la ruine de laquelle nous assistons actuellement n’est pas la véritable Église, mais la fausse église maçonnique. Notre meilleure défense contre le mal et cette fausse église réside dans le Saint Sacrifice de la Messe. Mais nous avons aussi le Saint Rosaire, par lequel Notre Dame devient « redoutable comme une armée rangée en bataille ». Puisse-t-elle, par la puissance de Dieu, avec saint Michel et tous les Saints Anges, ainsi qu’avec nos prières, être victorieuse dans la bataille !

 

 

 

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Source : http://christorchaos.com/FatherLouisJ.CampbellontheWheatandtheCockle.html

 

Traduction : CatholicaPedia.net

Un grand merci à notre traducteur professionnel.

 

 


[1] NdT : Combien il nous coûte d’écrire « un franc-maçon français », ce grotesque oxymore (tel « un socialiste intelligent ») dont l’auteur (américain : on voudra donc bien lui pardonner) ne nous épargne pas la lecture !…