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Notre Seigneur Jésus-Christ Roi

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Pour faire suite à l’article de notre cher administrateur Cave Ne Cadas d’hier… nos lecteurs se rappellerons les paroles de Sa Sainteté le Pape Pie XI lors de l’institution de la fête du Christ-Roi :

 

Pape Pie XI

 

Lettre Encyclique de
SS. Pie XI
du 11 décembre 1925
« Quas Primas »

 

«…le pouvoir et la puissance de roi doivent être attribués, au sens propre du mot au Christ dans Son humanité …et par suite, la souveraineté suprême et absolue sur toutes les créatures [L’État est une créature n.d.l.r]. Le Christ a pouvoir sur toutes les créatures. C’est d’ailleurs, Un Dogme de Foi Catholique que le Christ Jésus a été donné aux hommes à la fois comme Rédempteur, de qui ils doivent attendre leur salut, et comme Législateur, à qui ils sont tenus d’obéir… [Il a donc] un pouvoir législatif, un pouvoir judiciaire … et un pouvoir exécutif, …D’autre part, ce serait une grossière erreur de refuser au Christ-Homme la souveraineté sur les choses temporelles quelles qu’elles soient : Il tient du Père sur les créatures un droit absolu, lui permettant de disposer a Son gré de toutes ces créatures.

…Son empire ne s’étend pas exclusivement aux nations catholiques ni seulement aux chrétiens baptisés… il embrasse également et sans exception tous les hommes, même étrangers à la foi chrétienne, de sorte que l’empire du Christ Jésus c’est, en stricte vérité, l’universalité du genre humain. Et à cet égard, il n’y a lieu de faire aucune différence entre les individus, les familles et les États ; car les hommes ne sont pas moins soumis à l’autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée. Il est l’unique source du salut, de celui des sociétés comme de celui des individus… …Les chefs d’États ne sauraient donc refuser de rendre — en leur nom personnel, et avec tout leur peuple — des hommages publics de respect et de soumission à la souveraineté du Christ. …La peste de notre époque c’est le laïcisme, ainsi qu’on l’appelle, avec ses erreurs et ses entreprises criminelles. …

On commença, en effet, par nier la souveraineté du Christ sur toutes les nations ; on refusa à l’Église le droit — conséquence du droit même du Christ — d’enseigner le genre humain, de parler des lois, de gouverner les peuples en vue de leur béatitude éternelle. Puis, peu à peu, on assimila la religion du Christ aux fausses religions et, sans la moindre honte, on la plaça au même niveau. On la soumit, ensuite, à l’autorité civile et on la livra pour ainsi dire au bon plaisir des princes et des gouvernants. Certains allèrent jusqu’à vouloir substituer à la religion divine une religion naturelle ou un simple sentiment de religiosité. …Peut-être faut-il attribuer ce désavantage à l’indolence ou à la timidité des bons ; ils s’abstiennent de résister ou ne le font que mollement ; les adversaires de l’Église en retirent fatalement un surcroît de prétentions et d’audace.

Mais du jour où tous les fidèles comprendront qu’il leur faut combattre, vaillamment et sans relâche, sous les étendards du Christ-Roi…

Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 11 décembre de l’Année Sainte 1925, la quatrième de notre Pontificat, Pie XI, Pape. »

 

Portrait du Pape Pie XI par René Godard

“Portrait du Pape Pie XI” par
René GODARD, Graveur au burin et sculpteur

 

Bonne Semaine Sainte à tous… n’endurcissez pas vos cœurs !!!

Vive le Christ Roy de France !!!

Pierre Legrand

 

 

 

 

LE SEDEVACANTISME, où la malhonnêteté du Père Pierre-Marie des BonsHommes d’Avrillé, alias “Dominicus”

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Sel de la Terre N° 79Suite à notre article du 16 décembre (2014)… « Quand le Sel de la Terre parle de la “Thèse” » dans lequel nous vous promettions de revenir en détail sur ce texte du Sel de la Terre N° 79 qui a déjà été réfuté de longue date… et sur l’incompétence de ce Pierre-Marie des BonsHommes d’Avrillé, alias “Dominicus” démontré et démonté aussi bien par le CIRS (Comité International de Recherches Scientifiques, Rore Sanctifica) que par Louis-Hubert Remy des ACRF (Amis du Christ Roi de France)… Où il en était de même pour l’abbé Gleize, démontré et démonté aussi bien par Virgo-Maria et Bruno Saglio des ESR (Éditions Saint-Remi)…

Nous vous proposons de commencer par la réfutation de LHR basée sur Le Sel de la Terre, n° 36, de mars 2001 qui était la première édition de ce « petit catéchisme ». La deuxième édition parue dans le Sel de la Terre N° 79 , fut, selon les BonsHommes d’Avrillé, revue et notablement augmentée, en tenant compte des débats et des objections suscités par la première édition… (fausse allégation !)

Lisez jusqu’au bout chers lecteurs… le plus croustillant est dans le dernier tiers de cet article…

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Written by Cave Ne Cadas

décembre 20th, 2014 at 8:39 am

Posted in Congrégations Amies de la FSSPX,Dominicus,Infaillibilité de l’Église,Le Mystère d'iniquité,Louis-Hubert REMY,Père Pierre-Marie,Polémique,Problème de l'Una Cum,sedevacance,Sel de la Terre,Thèse de Cassiciacum

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Rivarol : Abbé Anthony Cekada : “Bergoglio est un moderniste typique des années 1960-1970 !”

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Jérôme BOURBON, dans le dernier Rivarol – N° 3152 du 31/7/2014 – à recueilli les propos de l’abbé Anthony CEKADA sur Bergo(go)glio. 

Nota :  Bien que l’abbé Cekada a publié en son temps une étude érudite concernant l’invalidité des nouveaux “sacres” conciliaires de 1968 (cf. Rore-Sanctifica) il est désolant que dans cette publication de RIVAROL celui-ci, tout en défendant la position sédévacantiste, ne précise pas (et entretient même la confusion) que l’église Conciliaire est une entité différente de l’Église catholique.

L’abbé Cekada a réalisé son étude érudite concernant l’invalidité des nouveaux “sacres” conciliaires de 1968 suite aux travaux du Comité International Rore Sanctifica :

  1. ′′Absolument Nul et Entièrement Vain′′ en 2006
  2. ′′Le Rite de la consécration épiscopale de 1968 : Un bref résumé du Problème′′ en 2006
  3. ′′Le Rite de Consécration épiscopale de 1968 : Toujours Nul et Toujours Vain′′

S’il dit bien que cette Église (en utilisant justement un “É” majuscule blasphématoire !) n’est pas catholique, que « ce que dit Bergoglio n’est pas catholique »« qu’il ne faut pas suivre Bergoglio pour rester catholique »… à aucun moment il ne précise que cette église n’est pas l’Église Catholique !

A-t-il compris le problème de l’éclipse ?

Nous regrettons donc que dans l’article que vous allez lire ci-dessous la typographie ne vous aide pas a définir clairement lorsqu’il parle de l’église Conciliaire ou de l’Église catholique… (Le problème peu venir aussi de Jérôme Bourbon & de Rivarol, auquel cas nous les encourageons à être plus précis !)

 


 

Ndlr du CatholicaPedia : Les accentuations sont de nous.

Rivarol

Rivarol n°3152 du 31/7/2014 au 3/9/2014

 

Abbé Anthony Cekada : “Bergoglio est un moderniste typique des années 1960-1970 !”

 

Abbé Anthony Cekada

 

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Written by Cave Ne Cadas

août 3rd, 2014 at 3:45 pm

Posted in Abbé Cekada,église Conciliaire,Invalidité nouveaux sacrements,Jorge Mario Bergoglio,Rivarol,sedevacance

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La Fausse Humilité de l’Hérésie

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La Fausse Humilité de l’Hérésie

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Où il est question d’un nouvel acte liturgique impie et sacrilège
accompli par Bergoglio, ainsi que d’une massive indigestion

 

 

L’emploi démagogique du terme Humilité (pris comme signifiant et signifié) commence à être vraiment fastidieux.

Aussi entend-on traiter ici d’une nouvelle aberration liturgique des dirigeants de l’église Conciliaire, dont Bergoglio est à présent le chef.

Elle s’appuie sur le geste accompli par Notre Seigneur Jésus-Christ lors de la Dernière Cène, dont l’important rappel se fait au cours des cérémonies du Jeudi Saint.

Le pire est que, faussant tout à fait la signification complète et véritable du Lavement des Pieds, la secte moderniste qui occupe les charges apostoliques accélère encore sa chute précipitée vers les enfers en se livrant à une représentation Vulgaire, sciemment destinée à enténébrer les intelligences et à détruire la foi ou ce qu’il en reste.

On le sait bien : c’est là un acte honteux, insupportable, sacrilège, blasphématoire, vulgaire, démagogique et impie, c’est une imposture intolérable, etc. etc.

Mais jusqu’à quand allons-nous continuer d’exhaler nos plaintes ? Il nous semble beaucoup plus sain pour l’esprit de ne plus nous scandaliser de toutes ces choses, de comprendre d’où elles viennent, puis de passer au large sans autre forme de procès.

Cela n’empêche pas que nous puissions tenter de les analyser et de les étudier, puis de transmettre nos conclusions à autrui pour notre propre édification, afin qu’ayant laissé derrière nous les soupirs et les lamentations, nous bâtissions de solides fondations nous permettant de rester fermes dans la Foi.

D’où la longueur inévitable du présent texte.

Nous espérons qu’à la fin, le lecteur aura pleinement saisi ce que signifie cette Apostasie qui pénètre en tout, au moyen de tout, au détriment de Tous… et de Toutes.

 

Humilité Et Action Prophétique


Rien de ce qu’a fait Notre Seigneur ne saurait être indifférent ou superflu, mineur ou sans importance. Absolument tout ce qui est consigné dans les quatre Évangiles fait partie de ces choses dont Dieu a voulu qu’elles nous parvinssent et qu’elles fussent non seulement connues, mais conservées par ceux qui se nomment disciples du Christ.

L’épisode du Lavement des Pieds des Apôtres durant la Dernière Cène est un acte prophétique, ainsi qu’on peut le voir dans l’Évangile selon saint Jean. Aussitôt après la relation de cet acte vient un texte composé en quelque sorte de trois parties : c’est toujours le cas chez saint Jean, qui utilise un système narratif comprenant à la fois signes et discours.

Il est indubitable qu’à l’instar de tout acte prophétique, le lavement des pieds est censé être porteur d’une signification. Quant à savoir quel est le sens principal de ce geste, les divers critères retenus par les commentateurs font apparaître plusieurs possibilités :

 

a) Symbole d’humilité et d’abnégation (acte à valeur d’exemple moral)

b) Symbole de purification des disciples par la parole de Jésus

c) Symbole sacramentel : allusion à l’Eucharistie ou au baptême, ou encore aux deux à la fois

d) Symbole de la mort et de la résurrection du Christ

 

En définitive, l’interprétation qui est aujourd’hui la plus diffusée, la plus populaire et la plus utilisée, y compris par la démagogie d’un certain clergé Qui A Dévié De La Foi, est celle – moralisatrice – du célèbre Exemple d’Humilité. Selon moi, il ne faut pas chercher à expliquer pour quels motifs on abuse de cette interprétation-là, d’autant plus à l’heure actuelle, où le « Pape de l’Humilité » ou « Pape des Pauvres » – acclamé par le monde – s’efforce ad nauseam de la porter à des sommets historiques.

Mais… s’agit-il Uniquement ou, du moins, Principalement d’un acte à valeur d’exemple moral ? Et même, en l’espèce, de quel genre d’humilité parle-t-on ?

 

Voyons cela.

« Pendant le souper, lorsque déjà le diable avait mis dans le cœur de Judas, fils de Simon Iscariote, le dessein de le livrer… »

« Par trois fois il est fait allusion à la trahison de Judas tout au long du lavement des pieds. L’une au début (13, 2), une autre au milieu (13, 11) et une autre à la fin (13, 18).

« La lumière va briller davantage par contraste avec les ténèbres. Plus denses sont les ténèbres, plus grand est le triomphe de la lumière.

« Judas/les Juifs/la Judée sont un camp sémantique d’une certitude indiscutable, et ce n’est là qu’un constat de fait. Ce camp sémantique et les individus qui le composent sont des instruments de l’ennemi dans la conjoncture en question. Ils sont même plus que cela : Ils Sont L’Ennemi.

« Judas s’est mis au service de l’argent, du dieu qu’adorent les milieux mercantiles du temple. Il est tout à fait représentatif de la cupidité de ce monde qui ne peut recevoir Jésus. »

« Judas livre Jésus. En réalité, tous le livrent : Satan livre Jésus à Judas, qui le livre aux prêtres (13, 2), qui le livrent à Pilate (18, 30), qui le livre aux bourreaux (19, 16). Saint Jean, par contre, nous fait voir que Jésus s’est lui-même livré en premier. C’est là un fait important dont il faut bien tenir compte, eu égard à la Profonde Signification de l’Acte Prophétique accompli par Jésus, à savoir le Lavement des Pieds. »

 

« Jésus, qui savait que son Père avait remis toutes choses entre ses mains, et qu’il était sorti de Dieu et s’en allait à Dieu… »

 

Comme on peut le constater, le style est solennel, et Jésus sait parfaitement d’où il vient et où il va. Il n’est pas le jouet d’un destin aveugle. Il est certain de son itinéraire et du sens de sa Mort Rédemptrice.

Ces mains entre lesquelles repose tout le pouvoir du Père vont s’employer à l’humble ministère consistant à laver des pieds. Ce sont ces mêmes mains qui seront bientôt perforées par des clous.

« … se leva de table, posa son manteau et, ayant pris un linge, il s’en ceignit. Puis il versa de l’eau dans le bassin et se mit à laver les pieds de ses disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. »

 

Lisons avec une attention particulière le texte suivant :

« L’évangéliste choisit soigneusement ses mots : “… posa son manteau”. Il emploie là le même verbe grec – tiqevnai – dont il usera à propos de la manière dont Jésus dépose sa vie ; or, ce verbe n’est pas employé en grec ancien pour désigner le fait d’ôter des vêtements. Lorsque le Christ remet ce vêtement, l’auteur emploie le verbe lambavnein, comme quand il évoquait le fait pour Jésus de reprendre sa vie (10, 17-18). Jésus quitte donc sa vie et l’endosse à nouveau, de même qu’il quitte son manteau et l’endosse à nouveau. Dans ce type d’acte prophétique analogue à ceux de Jérémie ou d’Ezéchiel, les éléments utilisés acquièrent une dimension symbolique. Le lavement des pieds signifie la mort et la résurrection de Jésus. Avant que les soldats ne le dépouillent de ses vêtements, Jésus s’en est dépouillé volontairement. Personne ne lui ravit la vie, mais il la donne de lui-même (10, 17). La succession des verbes est analogue à celle figurant dans la relation de l’Eucharistie. »

 

À la double action de déposer et de remettre le manteau correspond l’action consistant à se lever de table et à se rasseoir. Symbolise-t-elle le moment où il s’assiéra de nouveau au côté du Père, après s’être mis aux pieds des hommes pour les racheter ? En tout état de cause, elle ne manque pas de signification, comme nous l’avons souligné au début du présent article.

 

« Il vint donc à Simon Pierre ; et Pierre lui dit :

Quoi, vous, Seigneur, vous me lavez les pieds !

Jésus lui répondit :

Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt”. »

 

Ce dialogue avec Pierre sera la clé permettant de saisir la signification Principale du passage. On voit Pierre impulsif, comme toujours, et l’on remarque l’habileté de Jean à mêler la psychologie à la symbolique. L’impulsivité de Pierre décrite dans le récit de saint Jean cadre bien avec ce que nous savons de l’intéressé grâce aux trois autres Évangiles.

 

« La réponse du Seigneur à Pierre nous donne accès à une signification mystérieuse de l’action de Jésus qui ne pourra être comprise que plus tard, lorsque l’Esprit Saint aura apporté aux Apôtres la vérité pleine et entière et leur aura rappelé tout ce que le Seigneur leur a dit. Il doit s’agir – c’est évident – de quelque chose de plus profond que la simple leçon d’humilité et de serviabilité que les disciples auraient pu y voir alors. Saint Jean fait sans cesse allusion à une interprétation qui ne pourra se faire qu’ultérieurement, dans un contexte post-pascal. »

 

« Pierre lui dit :

Non, jamais vous ne me laverez les pieds.”

Jésus lui répondit :

Si je ne te lave, tu n’auras point de part avec moi. ”»

 

Cette phrase de Jésus est essentielle pour comprendre la signification théologique du lavement des pieds. Ce dernier permet aux disciples de recevoir l’héritage (littéralement : « avoir part avec »). L’humiliation de Jésus est source de salut pour qui se laisse laver, c’est-à-dire sauver par Lui.

« Pierre rejette l’offre de Jésus, non seulement parce qu’il lui est insupportable de le voir à ses pieds, mais parce qu’il rejette la Croix. Ce passage est à mettre en parallèle avec celui de l’Évangile selon saint Marc (8, 32), où l’on voit Pierre rejeter la première prédiction de la Passion. Dans les deux cas, le Seigneur se montre ferme avec lui et dit que s’il n’accepte pas le salut qui vient de la Croix, il ne peut avoir part à l’héritage. »

 

On voit combien cette profonde signification théologique dépasse de très loin un simple exemple d’Humilité à valeur moralisatrice !

Il est permis de se demander quelle partie de tout cela se retrouve Éclipsée par la « représentation » théâtrale grotesque et blasphématoire qu’a donnée Bergoglio…

 

« Simon-Pierre lui dit :

Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête !” »

 

Cela fait penser à un malentendu. Pierre n’a pas compris ce que Jésus voulait lui dire. Si le lavement des pieds permet de partager l’héritage, Pierre semble penser que plus il se laissera laver, plus il héritera. Sa simplicité permet à Jésus, reprenant la parole, d’expliquer la signification profonde de ce qu’il vient d’accomplir. Il ne me paraît pas possible que malgré la gravité de l’heure ainsi que l’imminence des angoisses et des souffrances, Notre Seigneur n’ait pas au moins souri de cette réaction de Pierre, de sa simplicité et de sa faible jugeote.

Souriant donc peut-être, il poursuit ainsi :

 

« Jésus lui dit :

Celui qui a pris un bain n’a besoin que de laver ses pieds ; il est pur tout entier. Et vous aussi, vous êtes purs, mais non pas tous.”

Car il savait quel était celui qui allait le livrer ; c’est pourquoi il dit : “Vous n’êtes pas tous purs.” »

 

Bien que Judas ait pris un bain et qu’on lui ait lavé les pieds, il n’est pas pur, et il s’est empêché lui-même de recevoir en lui les effets du lavement des pieds.

Après qu’il leur eut lavé les pieds et qu’il eut repris son manteau, il se remit à table et leur dit :

Comprenez-vous ce que je vous ai fait ?” »

 

« L’acte prophétique s’achève sur le double geste de Jésus, qui reprend son manteau (la vie) et réoccupe son poste (d’où il est descendu pour sa propre humiliation). Jésus prend la parole. Le discours qu’il prononce fournit une deuxième interprétation de l’acte prophétique, une explication que les apôtres sont capables de comprendre sur le moment. Et il y a là, en effet, une allusion à son humiliation, mais c’est d’une humiliation rédemptrice qu’il s’agit. »

 

Sans la première interprétation, on aurait affaire à un simple moralisme dans lequel Jésus n’offrirait qu’un exemple de certaines vertus, en l’espèce l’humilité que nous autres pourrions imiter aisément. Or, tel n’est pas le cas. Pour pouvoir laver les pieds aux autres, nous devons commencer par nous laisser laver de notre orgueil, de notre suffisance. Mais sans la deuxième interprétation, le lavement des pieds pourrait demeurer un simple rite qui ne nous changerait pas intérieurement.

 

« Vous m’appelez le Maître et le Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné l’exemple, afin que, comme je vous ai fait, vous fassiez aussi à vous-mêmes. »

 

Jésus a accompli ce genre d’actes prophétiques à maintes reprises au cours de sa vie parmi les hommes. C’est pourquoi nous ne pouvons nous cantonner dans un moralisme étroit, bien que le chrétien doive évidemment imiter les actions et le style de vie de Jésus, dans l’esprit où Jésus agissait et vivait.

Cette action par laquelle Notre Seigneur nous donne un nouveau Sacrement (il s’agit d’un sacramental), n’en a pas moins une profondeur théologique considérable, une signification mystérieuse, quoique accessible à la connaissance humaine, comme nous l’avons vu dans cet article déjà long.

 

Conclusion :

Cher lecteur, si vous êtes parvenu à la fin du présent article, qui est long par nécessité et bien malgré nous, je pense que vous serez d’accord avec les réflexions suivantes :

Laver Les Pieds à Des Personnes Qui N’Ont Pas Foi Dans Le Christ, Y Compris Au Cours Des Cérémonies Solennelles Du Jeudi Saint, Est Une Aberration Liturgique.

Répéter Cette Action Prophétique Et Sacrée De Notre Seigneur Sur Des Personnes Qui, En Outre, Professent Une Religion Fausse Et Blasphématoire Est Une Bouffonnerie Et Un Sacrilège.

La Prétendue Humilité Que l’on Entend Afficher Ainsi Est Absolument Fausse.

L’humilité, cela consiste en fait à s’agenouiller devant la Vérité et à enseigner qu’en dehors d’elle, nul ne peut faire son salut ; ce n’est pas confirmer des infidèles dans leurs fausses croyances pour complaire aux sensibilités dévoyées des foules en accomplissant des gestes démagogiques.

Peut-on penser qu’il est catholique et conforme à la volonté de Jésus-Christ de présenter cette dernière, parmi les solennités de la Semaine Sainte, vidée de son contenu chrétien et au comble de la pusillanimité mondaine et hérétique, en mettant de jeunes musulmans à la place qui fut celle des Apôtres ?

Le dessein de Bergoglio n’est autre que d’évacuer la substance catholique et de la remplacer par une autre substance, syncrétiste, mondaine, maçonnique et, de plus, éloignée de la véritable humilité, le tout dans le cadre d’une des solennités liturgiques les plus majestueuses et les plus importantes de l’Église catholique.

L’acte de Bergoglio est une représentation qui ne fait qu’accomplir l’Éclipse de la Foi et qui, de ce fait, montre l’Éclipse de l’Église.

Sous le manteau de fumée de l’« humilité » se cache un véritable vide doctrinal, ce qui n’en fait jamais qu’un de plus…

Si ce geste grossier et ridicule du « pape humble » n’est pas une manifestation publique d’hétérodoxie, force est de se demander ce qui pourrait bien l’être.

 

À diffuser

 

Source : Radio Cristiandad : http://radiocristiandad.wordpress.com/2013/03/28/osko-la-falsa-humildad-de-la-herejia/

Traduction CatholicaPedia.net (que notre traducteur soit ici une nouvelle fois remercié)

 * * *

Complément à cet article

 

Bergoglio accompli un acte scandaleux supplémentaire en lavant les pieds de deux femmes « En tant que prêtre et évêque je dois être à votre service »

 

Le papeFrançois à la prison pour mineurs de Casal del Marmo

 

Le papeFrançois à la prison pour mineurs de Casal del Marmo : « En tant que prêtre et évêque, Je dois être à votre service. Mais c’est un devoir qui me vient du cœur »

 

Données Officielles Du “Vatican Information Service” (VIS)

Cité du Vatican, 29 mars 2013 (VIS). Hier, Jeudi saint, à 17 h, le Pape François a quitté le Vatican pour se rendre à l’Institut pénal pour mineurs de Casal del Marmo en périphérie de Rome où il a célébré, à 17 h 30’ la messe In Coena Domini, première célébration du Triduum pascal, pour une cinquantaine de jeunes détenus. Au cours de la célébration, il a lavé les pieds de dix garçons et deux filles, et a dit dans son homélie que son devoir était d’aider les autres : “Comme prêtre et comme évêque, je dois être à votre service. Mais c’est un devoir qui me vient du cœur”. Au moment du lavement des pieds, le Pape François s’est agenouillé six fois, et chaque fois, il a fait couler de l’eau sur leurs pieds, les a séchés et les a embrassés. Une des filles à qui il a lavé les pieds était italienne et l’autre provenait d’un pays de l’Europe de l’est. Voici l’homélie que le Pape a prononcée après la lecture de l’Évangile :

« Ceci est émouvant. Jésus qui lave les pieds à ses disciples. Pierre ne comprenait rien, il refusait. Mais Jésus lui a expliqué. Jésus –Dieu– a fait cela ! Et il explique à ses disciples: Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car c’est un exemple que je vous ai donné pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j’ai fait pour vous. C’est l’exemple du Seigneur: Il est le plus important et Il lave les pieds, parce qu’entre nous celui qui est le plus haut doit être au service des autres. Et c’est un symbole, un signe, non ? Laver les pieds c’est dire : je suis à ton service. Et nous aussi, entre nous, ne devons-nous pas nous laver les pieds tous les jours les uns aux autres ; mais qu’est-ce que cela signifie ? Que nous devons nous aider les uns les autres. Parfois je me suis fâché avec l’un ou avec l’autre… mais… laisse tomber, laisse tomber, et s’il te demande un service, fais-le. Nous aider les uns les autres : voilà ce que Jésus nous enseigne et c’est ce que je fais, et je le fais de tout cœur, parce que c’est mon devoir. Comme prêtre et comme évêque, je dois être à votre service. Mais c’est un devoir qui me vient du fond du cœur : je l’aime. J’aime cela et j’aime le faire parce que c’est ainsi que le Seigneur m’a enseigné. Mais vous aussi aidez-vous: aidez-vous toujours. Les uns les autres. Et ainsi, en nous aidant, nous nous ferons du bien. Maintenant nous allons faire cette cérémonie de nous laver les pieds et pensons, que chacun de nous pense : Est-ce que je suis vraiment disposée, est-ce que je suis disposé, à servir à aider l’autre ? Pensons seulement à cela. Et pensons que ce signe est une caresse de Jésus, que nous fait Jésus, parce que Jésus est venu justement pour cela : pour servir, pour nous aider. »

Ont concélébré avec le Saint-Père : le Cardinal Agostino Vallini, le Substitut de la Secrétairerie d’État, Mgr. Giovanni Angelo Becciu, le Secrétaire du Pape, Mgr. Alfred Xuereb et l’aumônier de la prison, le P. Gaetano Grego. La messe s’est déroulée dans la chapelle du “Père miséricordieux”, et près de 50 jeunes y ont assisté parmi lesquels 11 filles, tous détenus de cette prison. Après la cérémonie, le Pape François a rencontré les jeunes dans le gymnase, en présence, entre autres, de la ministre de la Justice italienne, Mme Paola Severino. Les enfants de la prison ont offert au Pape un crucifix en bois et un prie-Dieu, fait par eux dans les ateliers de l’Institut.

Avant de partir, le Pape a remercié les jeunes de leur accueil et leur a dit : « Ne vous laissez pas voler votre espérance, en avant toujours ! ». Un des enfants lui a demandé pourquoi il avait décidé de venir à Casal del Marmo et le Pape lui a répondu : « C’est un sentiment venu du cœur ; j’ai ressenti cela. J’ai demandé : Où se trouvent ceux qui m’aideront le plus à être humble et à être serviteur comme doit l’être un évêque ? Où se trouvent ceux qui aimeront que je leur rende visite ? On m’a répondu : Peut-être à Casal del Marmo. Et quand on me l’a dit, je suis venu ici. C’est cela qui est venu du cœur, et seulement. Les choses du cœur ne s’expliquent pas, elles viennent d’elles-mêmes. Merci, hein ! ». Au moment de partir, il a dit aux enfants : « Maintenant je m’en vais, merci beaucoup de votre accueil. Priez pour moi et ne vous laissez pas voler l’espérance. En avant toujours ! Merci beaucoup ! ».

http://visnews-fr.blogspot.fr/2013/03/a-de-jeunes-detenus-comme-pretre-et.html

 

* * *

Brève revue de presse :

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Le Point :

Le cardinal Bergoglio l’avait déjà fait à Buenos Aires lors des Jeudis Saints. Mais c’est la première fois à Rome que le “lavement des pieds”, marquant l’attitude de service du Christ envers ses disciples, a lieu dans une prison et aussi qu’il est proposé à des filles.

Signe de la popularité du pape Bergoglio, des fidèles s’étaient postés nombreux sur la rue menant à la prison.

Le lavement des pieds reproduit “un signe qui est une caresse de Jésus”, a dit le pontife de 76 ans, soulignant être venu faire ce geste “de tout cœur”, “comme prêtre et comme évêque”. Une nouvelle fois, il ne s’est pas identifié comme “pape” devant l’assistance.

“Jésus est venu pour servir, pour nous aider. Pensons-y bien : sommes-nous vraiment disposés à servir les autres ?”, a-t-il demandé aux détenus garçons et filles, italiens et non italiens, catholiques, orthodoxes et musulmans.

 

http://www.lepoint.fr/societe/le-pape-francois-lave-les-pieds-de-douze-detenus-dont-deux-filles-28-03-2013-1647177_23.php

 

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Vidéo LCI-TF1 : Jeudi Saint : le pape lave les pieds de détenus, dont des femmes.

http://lci.tf1.fr/monde/institutions/jeudi-saint-le-pape-lave-les-pieds-de-detenus-dont-des-femmes-7905911.html

 

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Ouest France : Le pape a lavé les pieds d’une musulmane.

http://religions.blogs.ouest-france.fr/archive/2013/03/29/voir-en-tout-homme-une-lueur-du-ressuscite.html

Le pape François a lavé ensuite les pieds de dix jeunes hommes et de deux jeunes filles, une Italienne catholique et une Serbe musulmane.

 

 

Written by Cave Ne Cadas

avril 1st, 2013 at 5:43 pm

Posted in église Conciliaire,Jorge Mario Bergoglio

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Les fruits très amers…

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La lettre ouverte ci-dessous est en circulation dans plusieurs pays d’Amérique latine, elle est destinée à Mgr Fellay pour sa prochaine visite en Argentine…

Certains passages ont été mis en relief-couleur rouge par nos soins !

 les fruits de la connaissance ont un goût amer…

 

[Forum Non Possumus] Lettre de prêtres (F$$PX) du district d’Amérique du sud et du Mexique à l’occasion de l’arrivée de Monseigneur Fellay en Argentine

SOURCE – version française par le blog « Avec l’Immaculée » – 6 octobre 2012


« Voici le méchant en travail de l’iniquité ;
Il a conçu le malheur
Et il enfante le mensonge … » Psaume VII.15

Nous sommes un groupe de prêtres des districts d’Amérique du Sud et du Mexique. Avec le respect dû à votre épiscopat, pour le bien commun et le bien de votre âme, nous vous prions d’avoir le courage de vous excuser, vis-à-vis des évêques, des prêtres et des fidèles de vos erreurs dans le gouvernement de la Fraternité et de démissionner pour mettre fin à cet enfer de tromperies, de manque de clarté doctrinale et de manque de courage dans la défense de la Tradition. Il est clair que vous n’avez aucune autorité morale pour mener la lutte contre le modernisme. Comment un évêque, gardien de la Foi, peut-il se permettre de minimiser les erreurs nuisibles du concile Vatican II ? Comment l’homme qui est le chef de la Tradition (sic !) peut appeler le pape (sic !!!) Benoît XVI un homme « intègre », alors qu’il continue à enseigner des hérésies ? Et cette maladie est contagieuse : nous avons parmi nous des prêtres qui prêchent sur les « bons côtés » du Concile, la nécessité de « revenir » à l’église… Ils ne parlent plus de l’Église du Christ, par opposition à l’église conciliaire, mais ils les présentent comme une même Église. (Ils ont au moins l’avantage de la cohérence !…)

Jamais en 42 ans nous n’avons vécu en un tel état de méfiance, d’insécurité, d’espionnage, de peur d’expulsion ou de « mutations punitives ». Ce qui était autrefois une famille religieuse (?) est devenu un département stalinien (sic !), où l’on a peur de nommer notre Fondateur, au point d’avoir à se protéger par l’anonymat. Il n’y a plus aucune confiance envers les supérieurs ou envers les confrères ; la plupart d’entre nous passent leur temps à collecter des informations cachées, en utilisant des noms de code (sic !) pour survivre à la persécution déclenchée par le simple fait de s’opposer à ce gâchis causé par la lubie de contredire notre vénéré Monseigneur Lefebvre.


Le message que vous nous apportez
[en Argentine] ne nous intéresse pas. Le problème essentiel est que vous pensez et travaillez comme un moderniste, vous agissez comme un libéral, vous allez de contradiction en contradiction, de mensonge en mensonge, et cela se manifeste depuis que vous « avez décidé de vous tourner vers le pape » le Pape « intègre », et vous considérez, selon vos propres mots, que le Christ parle par sa bouche ! Quelle crainte filiale pourrions-nous avoir envers vous ? Comment faire pour restaurer la confiance perdue, si vous vous moquez de notre fondateur, si vous vous moquez de la confiance des prêtres et des fidèles… Confiance qui, chaque jour, baisse davantage. Combien de temps encore devrons-nous leur mentir et leur dire que tout va bien dans la Fraternité ? (Pauvres fidèles !!!) Nous avons perdu notre crédibilité et notre force dans la lutte contre l’erreur. (Voilà un constat plus qu’accablant !!!) Nous ne savons pas qui en est responsable, mais certainement pas le Dieu de Vérité. Ayez le courage et l’honnêteté de nous de nous laisser en paix, afin de ne pas causer des dommages supplémentaires.

Notre-Dame de Guadalupe, Impératrice de l’Amérique, priez pour nous ! (Sans commentaire…)

Vive le Christ-Roi !

Accord (pratique) Rome-Écône : on blaguait vraiment !

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Le blog de Disputationes Theologicae nous a donné une excellente analyse sur les discutions ROME-F$$PX sous la plume de Don Stefano Carusi de l’IBP (Monsieur Stefano Carusi de l’IBP ! – voir la note en bas de l’article…)

Il est regrettable et dramatique que de telles personnes (intelligentes, apparemment !) ne se préoccupent pas – faute de l’avoir étudié – de ce problème capital qu’est l’invalidité du nouveau rituel des consécrations épiscopales selon le Pontificalis Romani promulgué le 18 juin 1968 par Giovanni-Baptista Montini (Paul VI).

* * *

DISPUTATIONES THEOLOGICAE

Vendredi 24 août 2012

Accord (pratique) Rome-Écône : on blaguait vraiment !

 

William Mortensen, Niccolò Machiavelli

 

 

Il est peut-être temps de démythiser le lieu commun selon lequel les traditionalistes sont de rigides béguins incapables de facéties hilarantes. Au contraire, il semblerait vraiment que lorsque la FSSPX parlait d’« accord pratique » impossible sans la préalable conversion de Rome, elle était en train de blaguer. Il se peut qu’avec ces « mensonges joyeux », la FSSPX ait voulu souligner toute sa catholicité, se proclamant fille de l’allégresse romaine d’un Saint Philippe Néri plutôt que de la froide rigueur d’un Cardinal de Bérulle ou, pire encore, d’un Saint-Cyran. Maintenant en effet la blague est dévoilée, mise noir sur blanc par le Chapitre Général, qui a juste oublié de reconnaître qu’il a effectué un demi-tour complet et que la Déclaration de 2006, approuvée à l’« unanimité », était justement un « mensonge joyeux ». Selon la morale, des affirmations de ce genre ne peuvent être faites que si tous en saisissent la nature ironique (notre revue à vrai dire l’avait compris, c’est pourquoi elle avait écrit que les blagues de Mgr Fellay n’étaient pas à prendre trop au sérieux).

 

L’alternative à cette « hypothèse de travail » serait que la FSSPX a réalisé que sa position officielle précédente était erronée et qu’elle a donc décidé de la corriger : en ce cas en soi, elle aurait bien fait, c’est du moins notre avis (en effet plusieurs collaborateurs de cette libre revue restèrent scandalisés par la Déclaration unanime de 2006) ; mais le silence de mort qui règne quant à un éventuel changement de direction nous empêche pour l’instant de l’envisager sérieusement.

 

Impossible…

L’actuelle ère d’Internet ayant cette conséquence fâcheuse que la mémoire a plus que jamais besoin d’aide, reprenons certaines affirmations de la Fraternité que Disputationes avait commentées de façon critique. 

Voilà ce qu’affirmait la déclaration capitulaire de 2006, sans qu’aucune voix officielle ne se levât contre (exactement comme dans le camp des ralliés d’ailleurs) :

 « En effet, les contacts qu’elle (la FSSPX) entretient épisodiquement avec les autorités romaines ont pour unique but de les aider à se réapproprier la Tradition que l’Église ne peut renier sans perdre son identité, et non la recherche d’un avantage pour elle-même, ou d’arriver à un impossible accord purement pratique. Le jour où la Tradition retrouvera tous ses droits, “ le problème de la réconciliation n’aura plus de raison d’être et l’Église retrouvera une nouvelle jeunesse ” »

 

Mgr Fellay avait dit pire dans la période de préparation dudit Chapitre :

 « En tout cas, il est impossible et inconcevable de passer à la troisième étape, donc d’envisager des accords, avant que les discussions n’aient abouti à éclairer et corriger les principes de la crise » (Fideliter n. 171, maggio-giugno 2006, pp. 40-41).

« En revanche, il est clair que nous ne signerons pas d’accord si les choses ne sont pas résolues au niveau des principes  (…)  Nous ne pouvons pas nous permettre des ambiguïtés… [L’accord]  serait bâti sur des zones grises, et qu’à peine signés, la crise resurgirait de ces zones grises. Il faudra donc, pour résoudre le problème que les autorités romaines manifestent et expriment de façon nette en sorte que tout le monde comprenne, que pour Rome il n’y a pas trente-six chemins pour sortir de la crise, il n’y en a même qu’un seul de valable : que l’Église retrouve pleinement sa propre Tradition bimillénaire. Du jour où cette conviction sera claire chez les autorités romaines, et même si sur le terrain tout est loin d’être réglé, des accords seront très faciles à réaliser » (Mgr Fellay, ibidem).

 

Il n’est pas possible que dans la FSSPX personne ne se souvienne combien de fois – alors que la situation était moins exaspérée – il fut répliqué à des argumentations favorables à l’accord (et même prudemment favorables), que tant que la cause (la crise doctrinale) ne serait pas changée, l’effet (l’impossibilité d’une situation d’accord) ne pourrait l’être non plus. Logique « tardo-guérardienne », à notre avis, mais appuyée – bien que de façon plus ambigüe – par Mgr Fellay lui-même, souvent implicitement avec des « déclarations à double sens », « suisses et pour cela neutres » (comme le disaient en privé des prêtres qui sont encore aujourd’hui membres de la FSSPX), mais parfois même de façon plutôt explicite :

« Tant que les principes ne seront pas abordés, les conséquences continueront inéluctablement. Je dois dire que pour l’instant Rome ne semble pas vouloir remonter aux principes (…) C’est très simple : tant que Rome reste sur une telle position [œcuménisme et liberté religieuse, dont le prélat venait de parler], aucun accord n’est possible » (Mgr Fellay cité dans l’Editorial de Don Marco Nély, La Tradizione Cattolica, n. 2 (62) – 2006, p. 4).

 

…au contraire, possible.

Dans la longue Déclaration du Chapitre 2012 (qui au moins, à la différence de la précédente, n’a pas été présentée comme exprimée à l’unanimité, mais, de façon plus générique, avec une empreinte de réconciliation interne), au sujet de la question de l’accord une note rapide a été formulée, l’unique peut-être qui pouvait trouver un large consensus, tout de suite suivie de considérations pieuses et édifiantes :

« Nous avons défini et approuvé des conditions nécessaires pour une éventuelle normalisation canonique [façon habile de donner une image de fermeté à ce qui est en réalité une marche-arrière, comme nous le verrons ; possibilisme qui devrait satisfaire les récents accordistes ndr]. Il a été établi que, dans ce cas, un chapitre extraordinaire délibératif serait convoqué auparavant [limitation qui au contraire devrait satisfaire l’autre aile, qui craignait un coup de main accordiste de Mgr Fellay ndr]. Mais n’oublions jamais que la sanctification des âmes…. »

 

Cependant Rome a tout de suite laissé entendre qu’une telle Déclaration ne valait pas grand-chose,  affirmant officiellement (cf. Le communiqué du père Lombardi) qu’elle attendait un autre écrit. Et de fait, parut bientôt sur Internet un autre texte du Conseil – texte qui, théoriquement, aurait dû rester interne – qui a spécifié les conditions pratiques (ou plutôt très pratiques) qu’on a fait demander par le Chapitre comme « Conditions sine qua non que la Fraternité s’impose et qu’elle réclame des autorités romaines avant d’envisager une reconnaissance canonique ».

 

Ces conditions sont ainsi formulées :

1. Liberté de garder, transmettre et enseigner la saine doctrine du Magistère constant de l’Église et de la Vérité immuable de la Tradition divine ; liberté de défendre, corriger, reprendre, même publiquement, les fauteurs d’erreurs ou nouveautés du modernisme, du libéralisme, du concile Vatican II et de leurs conséquences ;

2. User exclusivement de la liturgie de 1962. Garder la pratique sacramentelle que nous avons actuellement (y inclus : ordres, confirmation, mariage) ;

3. Garantie d’au moins un évêque.

 

Ce même document présente aussi des requêtes souhaitables, mais non nécessaires. Notons à ce propos que par rapport aux précédentes déclarations de Mgr Fellay, il est évident que le pouvoir de négociation de la FSSPX a chuté de façon vertigineuse : la Fraternité doit aujourd’hui demander comme « souhaitable » l’exemption épiscopale pour ses chapelles, alors qu’une solution canonique sur le modèle de Campos lui avait été proposée par le Cardinal Castrillon Hoyos il y a seulement six ans. De façon étonnante cependant, l’ouverture manifestée envers un accord pratico-canonique semble suivre, au moins chez Mgr Fellay, un parcours inverse.

 

Et l’accord doctrinal ? L’accord pratique impossible, et même inconcevable ? L’indispensable correction préalable des principes de la crise, avant toute solution de la question canonique ? Où sont-ils passés ? Ils ont disparus. Ce n’est pas par hasard qu’une voix autorisée de la FSSPX a récemment affirmé que l’accord est en ce moment « impraticable » : en bonne logique aristotélico-thomiste, il est donc possible en soi. Et Mgr Williamson a pu commenter que l’accord doctrinal a tout simplement disparu dans le néant sans que cela ne soit déclaré :

« En ce qui concerne les six Conditions pour n’importe quel éventuel accord futur entre Rome et la Fraternité, elles méritent un examen détaillé, mais qu’il suffise pour le moment de signaler que la demande faite en 2006 par le Chapitre Général de la Fraternité, à savoir qu’un accord doctrinal est indispensable avant tout accord pratique, paraît avoir été complètement abandonnée » (Mgr Williamson, Commentaire Eleison – 4 aout 2012).

 

Et les explications du changement ? Il n’y en a aucune trace.

 

La victoire illusoire de la voie qu’on a voulu (préalables et astuces)

Notre revue – en cohérence avec la ligne exprimée par certains de ses rédacteurs avant-même sa fondation – a déjà exprimé sa position, laquelle pourra être consultée avec profit en lisant les articles sur ce sujet. Celle-ci avait provoqué des réactions incontrôlées, comme celles de commentateurs anonymes sur des sites récents, qui au nom d’un équivoque « œcuménisme de la Messe traditionnelle » ont une tendance « fourbesque » à penser qu’on puisse mettre de côté vérité et justice. Notre prise de position avait même provoqué des demandes de censure – particulièrement contre l’article « Accords Rome-Écône : blaguait-t-on ? » – demandes qui nous ont été adressées sans que nous y donnions suite. Pour ne pas parler de la surdité intéressée de nombre d’opportunistes qui préfèrent se ruer sur des occasions favorables au lieu d’évaluer les raisons d’un choix : autre façon en plus de l’autoritarisme jacobin d’imposer sans argumentation une vision dictée par la commodité.

La question que nous posons est donc celle-là : les développements des événements ne confirment-ils pas que les objections que nous avions essayé de poser – sans omettre des aspects tels que la complexité de la situation, les responsabilités de Rome, l’abondante présence (surtout en Italie) de problèmes de nature diverse voire opposée – étaient fondées ?

Le risque de fractures dans la Fraternité Saint Pie X, qui en réalité a été un des obstacles à l’accord, a-t-il été réduit, ou n’a-t-il pas au contraire considérablement augmenté ? Parce qu’il est évident que nous nous trouvons dans la deuxième éventualité, il est naturel de répliquer : certes, après une décennie d’interventions incessantes sur l’impossibilité de l’accord ! « Qui sème le vent, récolte de la tempête » dit le proverbe…

De plus, comment Mgr Fellay peut-il aujourd’hui condamner sans gêne chez ses confrères ce que lui aussi disait (ou laissait entendre) jusqu’à hier ? Et si l’« impossible » et « inconcevable » d’hier a pu aujourd’hui devenir possible et concevable, les scandales ecclésiaux n’ayant pourtant malheureusement pas cessé ; alors quelle garantie y a-t-il que ce qui aujourd’hui encore reste impossible et inconcevable, ne devienne pas lui aussi possible et concevable demain ?

 

Les divisions internes à la Fraternité Saint Pie X, trop niées hier, émergent aujourd’hui avec une force encore plus détonante : ce phénomène, qui découle en bonne partie du « tacticisme » de Mgr Fellay et de l’« histoire infinie » des interminables oscillations accord non/accord peut-être, ne risque-t-il pas – plus qu’un modeste (et reconnu comme tel) accord pratico-canonique réalisé dans les années où on le refusait – de détourner l’attention du problème non pas unique mais certainement principal, à savoir la crise dans l’Église ?

 

« Un avantage pour toute l’Église » ?

Est-il bien certain que la liaison, pour ainsi dire directe, de tout le “traditionalisme” à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ait été un bien ? À ce propos : les fameux colloques doctrinaux Rome-Écône, quel fruit ont-ils apporté ? On s’en souvient Mgr Fellay disait :

« Le but que l’on cherche à atteindre avec ces discussions doctrinales est une importante clarification dans l’enseignement de l’Église ces dernières années. En effet, la Fraternité Saint-Pie X, à la suite de son fondateur, Mgr Lefebvre, a de sérieuses objections au sujet du Concile Vatican II. Et nous espérons que les discussions vont permettre de dissiper les erreurs ou les graves ambiguïtés qui depuis lors ont été répandues à pleines mains dans l’Église catholique » (Mgr Fellay, Entretien du 19 septembre 2009 à Roodepoort, Afrique du Sud, Dici)

 

S’est-on au moins approché de l’objectif ? La réponse est évidente pour qui n’est pas gouverné par l’esprit de faction : bien au contraire, au sujet du Concile Vatican II, Rome s’est plutôt durcie, en revenant en partie au climat des années soixante-dix. La chose est-elle vraiment si surprenante ? Quand Mgr Fellay déclare sur Internet, alors que les tractations étaient encore ouvertes, qu’en substance le Saint Siège a cédé face à la FSSPX sur le Concile, faut-il s’étonner que Rome – qui se trouve actuellement dans une situation fort délicate et qui a déjà « cédé » à la FSSPX sur les préalables et les discussions qu’elle exigeait – réagisse en faisant marche-arrière par rapport aux disponibilités dont il était précédemment question ? Faut-il s’étonner qu’elle se durcisse sur la vieille tendance à la dogmatisation du dernier Concile ?

 

Sur les triomphes de telles discussions doctrinales, laissons cependant parler un autre évêque de la Fraternité Saint Pie X :

« Pour me limiter à la “ Note préliminaire ” et au “ Préambule doctrinal ”, je dois dire d’emblée qu’ils sont confus, équivoques, faux et mauvais pour l’essentiel. Même l’apparente ouverture à une critique du Concile est sibylline et rusée, un piège bien dressé (…). Ce document est substantiellement inacceptable. Il est pire que le Protocole de 1988, en particulier par rapport au Concile et au magistère postconciliaire » (Mgr de Galaretta, Document de réflexion suite à la rencontre d’Albano en octobre 2011)

 

À ce propos nous ajoutons que nous attendons avec impatience cette moisson de discussions doctrinales « de très haut niveau » (comme on disait aussi, à l’unisson avec Mgr Fellay, dans les milieux romains) dont on nous a promis qu’elle serait publiée ; qu’elle soit mise sous les yeux de tous, afin que tous puissent en tirer un peu de cet avantage qui avait été promis « à toute l’Église ». En espérant que la publication promise ne soit pas renvoyée sine die par crainte de gêner d’éventuelles futures manœuvres – auxquelles Mgr Fellay s’est bien gardé de fermer la porte… quitte à attribuer l’initiative à des avances unilatérales de la part de Rome…

 

Passons sur les affirmations oscillantes de Mgr Fellay, spécialement entre mars et juin, mais déjà à partir de l’automne 2011 ; en revanche nous ne pouvons pas taire qu’en cette situation il nous semblerait un devoir de dire au moins une humble parole de vérité sur le demi-tour complet qui a eu lieu ; une humble prise de responsabilité, plutôt qu’un commode autoritarisme exercé hier sur les accordistes et aujourd’hui sur les anti-accordistes.

 

La rédaction de Disputationes Theologicae

 

 

Source : http://disputationes.over-blog.com/article-accord-pratique-rome-econe-on-blaguait-vraiment-109387995.html

 * * *

Ndlr du CatholicaPedia : C’est l’un des “prêtres” de l’Institut du Bon Pasteur, Don Stefano Carusi qui tient depuis quelques années un blog Disputationes Theologicae.

Bien que d’une culture très élevée, Stefano Carusi qui a quitté la FSSPX (où il était sûr d’avoir la validité des sacrements de l’Ordre) pour l’IBP, a étéOrdonné” “diacre” le 23 février 2008 par un abbé apostat de la secte conciliaire : Luigi de Magistris – ordonné prêtre validement le 12 avril 1952 mais “évêque” selon le nouveau rite le 28 avril 1996 – et prêtre le 11 Octobre 2008 par un autre abbé apostat de la secte Conciliaire : Maurice-Adolphe Gaidon † – ordonné prêtre validement le 29 juin 1956 mais “évêque” selon le nouveau rite le 30 septembre 1973.

Il est dramatique que de tels personnes (intelligentes, apparemment !) ne se préoccupent pas – faute de l’avoir étudié – de ce problème capital qu’est l’invalidité du nouveau rituel des consécrations épiscopales selon le Pontificalis Romani promulgué le 18 juin 1968 par Giovanni-Baptista Montini (Paul VI).

Présentation de Stefano Carusi par l’IBP :

Abbé Stefano Carusi

(Théologie Fondamentale, De Ecclesia, Histoire de l’Église, Langue et Littérature Grecque et Latine)

Né en 1976 à Camerino, en Italie centrale. Après le Lycée Classique il obtient une maîtrise en lettres classiques avec une spécialisation en archéologie chrétienne : « La disposizione interna degli edifici di culto fino al quinto secolo ». Il a été collaborateur de plusieurs revues historiques, comme « Nova Historica » et « Contro-Revoluzione ». Entré en 2003 au séminaire de Flavigny, il quitte la Fraternité saint Pie X lors de la fondation de l’Institut du Bon Pasteur. Ordonné prêtre le 11 Octobre 2008, il est immédiatement nommé au Séminaire de Courtalain. Il dirige actuellement la revue “Disputationes Theologicae”.

http://www.seminairesaintvincent.fr/home.php?area=descr&bt=31&lang=fr

 

Références :

“Diaconat” : Abbé (Archbishop) Luigi de Magistris, « archevêque » de Nova, le 23 février 2008

http://www.catholic-hierarchy.org/bishop/bmag.html

http://www.seminairesaintvincent.fr/fichiers/200810_LeBonPasteurDeCourtalain.pdf

 

“Prêtrise” : Abbé (Bishop) Maurice-Adolphe Gaidon †, Bishop Emeritus of Cahors, le 11 octobre 2008

http://www.catholic-hierarchy.org/bishop/bgaidon.html

http://www.seminairesaintvincent.fr/fichiers/200810_LeBonPasteurDeCourtalain.pdf