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Hold-up sur l’œuvre de Mgr Lefebvre

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Pierre LABAT dans le Billet hebdomadaire du n° 3053 de RIVAROL en vente dès demain, nous donne l’analyse suivante sur le feuilleton des relations de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie?X avec Rome :

Rivarol n°3053 du 29/6/2012

Billet hebdomadaire

Hold-up sur l’œuvre de Mgr Lefebvre

Le feuilleton des relations de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie?X (FSSPX, fondée par Mgr Lefebvre) avec Rome n’en finit pas de faire la une de l’actualité.

Dernière nouvelle : le supérieur de la FSSPX, Mgr Bernard Fellay, refuserait de signer le préambule doctrinal que lui propose le Vatican, alors que ce texte a fait l’objet d’âpres négociations depuis près d’un an. Dans le même temps, on apprend que Mgr Williamson est interdit d’assister aux ordinations sacerdotales du 29?juin et au chapitre général de sa congrégation. Enfin plusieurs communautés religieuses traditionalistes (dominicains d’Avrillé, capucins de Morgon) ne pourront faire ordonner leurs candidats cette année.

Voici douze ans que la FSSPX se rapproche petit à petit des autorités vaticanes. A la mi-avril tout semblait bouclé. Ce nouveau recul de Mgr Fellay est-il vraiment réel ? Tout laisse penser qu’il masque seulement d’ultimes manœuvres pour désarmer les oppositions internes.

En effet celles-ci ne manquent pas. Ce sont tout d’abord les trois confrères dans l’épiscopat de Mgr Fellay qui l’ont solennellement mis en garde. Ce sont ensuite plusieurs simples prêtres qui, au risque de se faire exclure de leur congrégation, n’ont pas hésité à manifester publiquement leur opposition à une “régularisation” canonique alors que subsistent des désaccords doctrinaux majeurs.

Les clercs sont divisés et les fidèles inquiets. Mgr Fellay, qui croyait rallier son petit monde à Benoît XVI en douceur, a en réalité allumé un incendie dans la maison. Il apparaît isolé parmi ses confrères même si la plupart d’entre eux n’osent s’exprimer par crainte du renvoi. La terreur règne.

COMMENT EN EST-ON ARRIVÉ LÀ ?

Mgr Fellay a été nommé supérieur général de la FSSPX en juillet 1994. Il dirige la congrégation depuis dix-huit ans. Auparavant il était l’un des principaux collaborateurs de l’abbé Franz Schmidberger, nommé supérieur pour succéder à Mgr Lefebvre en 1982.

Il n’est pas exagéré de dire que Mgr Fellay a été formé par l’abbé Schmidberger, dont il reste proche et qui n’hésite pas à le reprendre vivement quand les choses n’avancent pas à son goût.

L’abbé Schmidberger, issu d’une famille paysanne de Souabe, est aujourd’hui supérieur du district d’Allemagne de la FSSPX. Il a toujours gardé le contact avec le cardinal Ratzinger, dont il avait suivi les cours pendant ses études. D’après la rumeur, il enverrait chaque année des fleurs à son ancien professeur pour son anniversaire. Il avait joué un grand rôle lors des premières négociations de la FSSPX menées en 1988 par Mgr Lefebvre avec la Rome moderniste et apostate… représentée par le cardinal Ratzinger. Cette année-là Mgr Lefebvre signa un accord avec le cardinal qu’il renia le lendemain et procéda au sacre des quatre évêques ci-dessus.

Mgr Fellay, qui réside en Suisse allemande, aime à s’entourer de prêtres germanophones, comme son bras droit l’abbé Pfluger. En réalité, et alors même que la plupart de ses fidèles sont français, la FSSPX est dirigée par des Allemands.

L’abbé Schmidberger était présent lors de l’audience d’août 2005 au cours de laquelle Benoît XVI et Mgr Fellay ont mis en place les étapes du processus de ralliement de la FSSPX à l’église conciliaire. La brutale reprise en main de la FSSPX à laquelle nous assistons porte sa marque.

Car le processus de retour dans l’église conciliaire des traditionalistes lefebvristes n’a rien d’un fleuve tranquille. Commencé en août 2000 à l’occasion d’un pèlerinage des traditionalistes à Rome au cours duquel le cardinal Castrillón Hoyos avait reçu les quatre évêques, il avait connu un brutal coup d’arrêt en 2001 face à l’opposition vigoureuse de nombreux prêtres et laïcs. Sans doute d’accord avec Rome, Mgr Fellay s’employa dès lors à remettre de l’ordre chez lui. Cela commença par une reprise en main des séminaires : furent écartés des ordinations tous les esprits libres. Mgr Fellay déclarait en privé qu’il préférait avoir moins de prêtres pourvu qu’ils soient obéissants. Cette gestion malthusienne brutale entraîna une grave crise en 2004 qui vit le départ de la FSSPX de fortes personnalités comme les abbés Laguérie et de?Tanoüarn, aujourd’hui ralliés. Mgr Fellay s’employa ensuite à écarter des postes de responsabilité, notamment ceux qui ouvrent accès au chapitre général de la congrégation, les prêtres qui ne partageaient pas son attrait pour la Rome conciliaire. Cette politique lui permit de conserver son fauteuil au chapitre de 2006, tant il est plus facile d’être réélu quand on nomme soi-même les électeurs.

L’élection de Benoît XVI en 2005 avait relancé les négociations. Il fut convenu d’avancer lentement. Afin de rassurer les opposants, Mgr Fellay promit qu’aucun accord n’aurait lieu sans la réalisation de préalables qui paraissaient impossibles à obtenir. Il s’agissait tout d’abord de la levée des excommunications frappant les évêques traditionalistes et ensuite que Benoît XVI “libère” la messe traditionnelle. Ces “préalables” étaient une idée de Mgr Rifan, évêque de Campos aujourd’hui rallié.

Mgr Fellay qui affecte une grande piété mariale au point que ses partisans lui prêtent une véritable sainteté digne, pensent-ils, de Mgr Lefebvre, appela les fidèles à réciter (et à comptabiliser) des millions de chapelets. Les objectifs étaient quantitatifs ! Cela les occuperait au lieu qu’ils perdent leur temps à se renseigner sur Internet !

Face aux gros chiffres de Rosaires dûment consignés par la FSSPX, le Ciel dût bien se résoudre à faire les “miracles” demandés.

Ainsi Benoît XVI leva les excommunications après que les évêques en eurent fait la demande écrite. Il ne faut pas décourager ceux qui montrent de la bonne volonté. Et puis Paul?VI l’avait bien fait en 1965 pour le patriarche Athénagoras. D’ailleurs ces peines d’un autre âge n’intéressent personne. Quant à la messe traditionnelle, il décida qu’elle pouvait être célébrée à titre “extraordinaire” : une place en quelque sorte folklorique dans le patrimoine catholique.

Vint ensuite l’étape des discussions doctrinales. C’était le cœur de la question?: pour se mettre d’accord il faut professer la même foi.

Ces discussions furent entourées du secret le plus opaque, car on n’était pas trop sûr de leur issue.

Las, ces discussions débouchèrent sur un échec complet. D’après les théologiens, il est impossible de réconcilier les doctrines issues de Vatican?II avec l’enseignement antérieur des papes, particulièrement sur la question des rapports avec les autres religions et la place de la religion chrétienne dans la société. Les experts traditionalistes sortaient de deux ans de discussions plus aguerris que jamais : l’accord apparaissait impossible !

Il faudrait beaucoup travailler le texte pour signer un accord où chacun pourrait lire l’inverse de ce qu’y lirait son interlocuteur ! Ce fut le travail des dernier mois. Mgr Fellay maintint un strict secret (selon des méthodes maçonniques) sur le projet de Préambule dont l’impact toucherait incontestablement la foi de tous les traditionalistes. Même les prêtres (les évêques ?) de la FSSPX n’en eurent pas connaissance, ce qui créa un véritable malaise.

Mais plus c’est gros, plus ça passe ! L’abbé Pfluger a expliqué voici deux semaines dans le sud de la France que l’objectif des discussions doctrinales n’avait jamais été de convaincre les interlocuteurs des traditionalistes. Il s’agissait au plus de mesurer les différences. Mgr Fellay s’apprête donc au même accord purement pratique qu’il avait reproché à ses anciens confrères de l’Institut du Bon Pasteur d’avoir signé.

POURQUOI DONC LE REVIREMENT ACTUEL ?

C’est que la rébellion gronde. La FSSPX est menacée d’éclatement. Rome n’a pas envie de récupérer une coquille vide, même si cette coquille apporte le patrimoine de la FSSPX qui semble important. Ce qui intéresse Benoît XVI est de faire cesser cette dissidence qui conteste Vatican II et jette par conséquent le doute sur sa propre légitimité. Il faut donc que la troupe suive.

Rome a alors opportunément relevé ses exigences doctrinales, donnant ainsi le beau rôle de défenseur de l’orthodoxie à Mgr Fellay qui s’empresse désormais de refuser le préambule doctrinal. Bien entendu, Mgr Fellay va mettre à profit ce nouveau délai pour “nettoyer” les poches de résistance. Les têtes vont tomber. A commencer par celle de Mgr Williamson qui constitue un obstacle au rapprochement à lui tout seul, puisqu’il s’est mis à dos la communauté juive. D’autres suivront.

Comment va se passer le chapitre général ? Il y a fort à parier que ce sera un non-évènement. Mgr Fellay écarte d’autorité ses opposants. Il répète qu’il s’agit d’un « chapitre d’affaires », non prévu par les statuts. Il maîtrise parfaitement l’ordre du jour. Les statuts d’ailleurs n’apparaissent pas son souci principal et les modalités de convocation de ce « chapitre d’affaires » mériteraient sans doute un examen de conformité. Mgr Fellay ne semble guère inquiet de l’issue des débats. Les têtes vont tomber.

Nous assistons à un hold-up sur l’œuvre de Mgr Lefebvre mené par le commando allemand de Benoît XVI.

Pierre LABAT.

 

RIVAROL

Hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne

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CCP Éditions des tuileries : 4532.19K

Tél. : 01-53-34-97-97  Fax : 01-53-34-97-98

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ANALYSE DE LA LETTRE DE MENZINGEN

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ANALYSE DE LA LETTRE DE MENZINGEN

PAR UN LECTEUR DU FORUM « TRADI » AMÉRICAIN

Ignis Ardens —

 

            LETTRE DE MENZINGEN : Comme vous le savez, notre Supérieur général a répondu à la lettre du cardinal Levada du 16 mars, dans laquelle celui-ci essayait d’imposer le Préambule doctrinal du 14 septembre 2011.

Par cette réponse, datée du 15 avril, il cherchait à forcer l’impasse créée par le préambule en question.

Le 13 juin 2012, le cardinal Levada a retourné à notre Supérieur général son texte d’avril, amendé de telle sorte qu’il reprenait en substance les propositions de septembre 2011. Mgr Fellay lui a alors fait savoir qu’il ne pouvait signer ce nouveau document, qui est manifestement inacceptable.

Le prochain Chapitre général va permettre l’analyse du dossier entier !

~ ~ ~

OBSERVATION : Je voudrais développer ici l’analyse très pénétrante que j’ai entendue ce matin d’un prêtre catholique de tradition. Elle vaut pour toute la stratégie à court et à long terme de Menzingen.

1. À en croire cette lettre, il y aurait « opposition » entre le Pape et la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Le premier aurait été « satisfait » du document de Menzingen du 15 avril, alors qu’implicitement, la seconde n’aurait pas été dans ce cas, parce qu’on a vu Menzingen invité en juin à signer quelque chose qui « reprenait toujours, en substance, les propositions de septembre 2011 ». Ainsi, le Pape et la CDF ne s’entendraient pas sur les avantages d’un accord, Benoît XVI étant le plus libéral des deux.

Cette propagande fondée sur une prétendue opposition entre le Pape et la CDF, il en a été question il y a quelques mois dans le désormais célèbre « rapport de la conférence de Floride ». Elle venait alors de Menzingen, qui l’utilise encore aujourd’hui. Or, cette position de Menzingen s’est avérée incohérente jusqu’à présent.

Examinons cette « opposition apparente » en parallèle avec une autre assertion figurant dans la lettre fort intéressante dont il est question ici. Cette dernière nous dit que « le prochain Chapitre général permettra l’analyse du dossier entier ».

Or, au début de la lettre, on nous assure que « Mgr Fellay […] ne pouvait signer ce nouveau document, qui est manifestement inacceptable ».

Qu’est-ce que tout cela peut bien signifier ? Cela signifie tout bonnement que l’on se dirige à toute vapeur vers la signature d’un accord. En effet :

– On ne nous dit pas que le Supérieur général ne songe plus à un accord entre la FSSPX et Rome.

– On ne nous dit pas que Menzingen compte enterrer toute l’affaire.

– On ne nous dit pas que la FSSPX renoncera désormais à communiquer avec les autorités romaines, y compris le Pape. Au lieu de cela, on nous dit que le Chapitre général « analysera » le dossier. Mais que reste-t-il à analyser pour une fraternité de prêtres résolus à éviter toute compromission en matière de Foi ? Apparemment, la CDF, elle, est toujours aussi résolue à faire accepter le Concile à la FSSPX. Je pose donc à nouveau la question : que reste-t-il à analyser vraiment ? Si un esprit sensé était aux commandes, tout ce qui resterait à faire serait de les envoyer promener.

On nous dit que Mgr Fellay ne signera pas le projet de la CDF. Mais il reste beaucoup de points capitaux en suspens, dont le principal est le fait que Benoît XVI peut encore agir unilatéralement et sortir un lapin de son chapeau.

Il n’existe aucun motif de croire que l’accord est tombé à l’eau. Au contraire, nous sommes en droit de penser que tous les feux restent au vert.

2. Dans ces conditions, quelle est la stratégie de Menzingen ? Eh bien, elle est désastreuse :

Nous allons au Chapitre général, où nous confirmons notre détermination à ne pas signer le « document Levada ». Le lendemain, on aura les gros titres suivants dans la presse « tradi » : « Mgr Fellay ne fait pas de compromissions !!! Il n’y aura pas d’accord !!! Mgr Fellay est un type bien !!! ».

Et qu’en découlera-t-il forcément ? « On a eu tort de ne pas lui faire confiance. Il nous a soutenus depuis le début !!! Voyez combien ces perfides renégats ont eu tort de lui livrer une guerre ouverte, de se rebeller contre un homme aussi juste, aussi honnête!! »

Sans oublier ceci : « Il est juste et nécessaire de débarrasser une bonne fois la FSSPX de tous ces rebelles !!!! »

Et qu’arrivera-t-il ensuite ? Eh bien, nous aurons une FSSPX « expurgée » de son opposition, prête à « aller de l’avant » avec son « indomptable défense de la Foi ».

Et puis encore après ? Eh bien, tout recommencera comme avant jusqu’à ce que l’accord soit appliqué dans son intégralité. Cet accord, ce sera pour les tradis ce que l’Obamacare [1] est pour les Américains : on croit l’avoir jeté par la porte, et il revient toujours par la fenêtre.

Il y a quelque chose de tellement pourri au Royaume de Danemark que ces temps-ci, on n’y trouve pas un seul pavé sur lequel marcher.

Source : cantatedomino ; http://z10.invisionfree.com/Ignis_Ardens/index.php?showtopic=10043

Traduction CatholicaPedia.net


[1] NdT : Projet très controversé de réforme des soins de santé, établi par l’administration Obama aux États-Unis.

FSSPX-ROME : le NON POSSUMUS de l’abbé Ernesto Javier CARDOZO

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L’abbé ERNESTO JAVIER CARDOZO (FSSPX) s’est opposé à tout accord avec la Rome moderniste dès le mois d’avril et après la Lettre des trois évêques de la Fraternité à Mgr Fellay, il a publié une Lettre Ouverte de soutien aux trois évêques. Depuis, il a été persécuté est vit en exil de la FSSPX !

L’abbé Joseph Pfeiffer déclara dans son sermon capital de la Pentecôte 2012 :

(…) À présent, l’accord est pratiquement conclu. La trahison est pratiquement consommée. Et ils pensent que nous ne pouvons plus rien y faire. Et le poing d’acier de Menzingen est prêt à s’abattre sur nos têtes. En Amérique du Sud, l’abbé Cardozo, un prêtre argentin, je crois, a prêché contre l’accord en question il y a un mois et demi ; à présent, il ne peut plus dire la Messe dans une chapelle de la Fraternité, il vit en exil, dans un monastère. Préparons-nous à voir le poing d’acier frapper à nouveau. Ceux d’entre nous qui refusent de plier le genou, on leur a dit de garder le silence. (…)

Nous vous avons traduit sa Lettre Ouverte du 13 mai 2012 — 95e anniversaire de la 1ère apparition de Notre-Dame à Fatima — ainsi qu’une seconde L.O. récente du 21 juin 2012.

 

La Traduction est de CatholicaPedia ; que notre traducteur soit ici remercié.

 

Bien sûr l’abbé Cardozo, lui aussi, comme ses confrères les abbés Chazal, Pfeiffer, Koller (les derniers dont nous vous avons rendu compte) mais aussi les abbés Grosso, Méramo, Cériani, Soliman, Turco, etc. (tous opposés à la dérive de la néo-Fraternité), présente les erreurs inhérentes à la FSSPX, maintes fois répétés ici même ou chez nos confrères antilibéraux — à savoir : les erreurs, habituelles à la FSSPX, concernant le Magistère de l’Église, la juridiction universelle du pape, l’anti-“sédévacantisme”, la confusion entre l’église Conciliaire et l’Église catholique, la non connaissance du problème de l’invalidité des nouveaux rites conciliaire depuis Pontificalis Romani
Ici, chez l’abbé Cardozo, l’espoir exprimé in fine de voir le “Pape” et la Rome actuels se convertir, quelle illusion résiduelle !

* * *

+ N. Fribourg, 13.05.2012. 95e anniversaire de la 1ère apparition de Notre-Dame à Fatima

 

Lettre ouverte de l’abbé Ernesto Cardozo

Dimanche 13 mai 2012

Lettre ouverte à mes confrères prêtres, aux fidèles et à mes amis

 

            Après avoir lu la lettre des trois évêques de la Fraternité adressée à la Maison Généralice et la réponse de cette dernière, signée de Mgr Fellay et de ses assistants (qui en tiennent plus ou moins pour les erreurs exprimées en son temps par Dom Gérard, l’abbé Rifan et l’abbé Muñoz), il ne me reste plus qu’à manifester :

1. notre totale adhésion à la Fraternité Saint-Pie X et à son fondateur, ainsi que – par conséquent – mon appui absolu aux trois évêques restés fidèles à l’œuvre de Mgr Lefebvre et en lesquels je place mon obédience.

2. ma non-reconnaissance de l’autorité de Mgr Fellay – étant donné sa pertinacité et son éloignement d’avec les principes du fondateur –, ainsi que de l’autorité de toute personne qui, quelle que soit sa charge, partage leur volonté de ralliement à Rome ; en outre, la répulsion que m’inspire la position de cet évêque, fondée sur ses opinions et politiques totalement étrangères au si-si, no-no de l’Évangile et à toutes les fondations jetées par Mgr Lefebvre [i] ;

3. notre rejet absolu, également, de tout accord avec la Rome moderniste vers lequel cet évêque, Mgr Fellay, nous entraîne sans vergogne en une opération suicidaire, faisant fi ainsi des conseils :

a. du fondateur ;

b. de ses trois frères dans l’épiscopat ;

c. des prêtres éminents qui, tout au long de ces dernières années, lui ont exposé les raisons militant contre toute recherche de communion avec une église qui se qualifie elle-même de post-conciliaire, qui n’est pas catholique et qui est ennemie de Notre-Seigneur comme de Son Règne universel ; depuis lors, ces prêtres ont été expulsés de la Fraternité ou l’ont quittée pour ne pas finir dans la situation lamentable où nous nous trouvons à l’heure actuelle ;

 

4. c’est pourquoi j’en appelle aux trois évêques fidèles afin que – titulaires de l’autorité que Mgr Lefebvre leur a conférée à cette fin – ils prennent les rênes de la Fraternité dans le but d’éviter son démantèlement ainsi que la dispersion de ses prêtres et de ses fidèles.

5. j’incite les membres et les fidèles qui conservent un minimum de loyauté, de fidélité et d’obédience envers le fondateur, à appuyer clairement et concrètement nos trois évêques loyaux, en retirant tout appui aux suiveurs obséquieux de ceux qui, par leur consentement, leur collaboration ou leur silence, ont rendu possible l’état de choses conduisant actuellement la Fraternité à une division irrémédiable.

 

Étant donné notre statut de confirmés, c’est-à-dire de soldats du Christ-Roi, étant donné aussi le serment antimoderniste que nous avons prêté avant notre ordination, et pour ne pas sombrer dans le parjure et l’apostasie, je nous exhorte tous à opter clairement pour le camp de la Tradition, à appuyer de toutes nos forces la défense de la Fraternité, cette chaloupe sûre au sein de laquelle, jusqu’ici, nous avons atteint tant d’objectifs et avons survécu à l’apostasie de notre époque, dans l’attente d’une véritable et entière conversion du Pape et de Rome à la Rome éternelle ((Ndlr : Ici l’abbé Cardozo déraille complétement ! L’église Conciliaire n’étant pas l’Église catholique, leur “papes” – depuis le 28 octobre 1958 – sont des antipapes de l’Église et il ne peut pas y avoir de conversion “du Pape” !)). Confiants dans la consécration qui fut faite de notre famille religieuse au Cœur Immaculé de Marie, luttons avec elle et pour elle jusqu’au bout. Amen

 

Abbé E.J.J. Cardozo


[i] Dans une déclaration faite vendredi dernier pour l’agence américaine Catholic News Service depuis la Maison Généralice de Menzingen (Suisse), Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), a reconnu les divergences existant au sein de sa Congrégation quant à un éventuel accord avec le Saint-Siège : « Je ne puis exclure la possibilité d’une rupture », a-t-il affirmé. Mgr Fellay a expliqué à CNS qu’à son avis, l’initiative du Saint-Père était authentique, car elle vient vraiment de lui : « Il ne semble y avoir aucun piège » (sic !). Concernant cette initiative de Benoît XVI, la position de Fellay est très nette : « Personnellement, j’aurais aimé attendre encore un peu pour voir les choses plus clairement, mais il est assez évident que le Saint-Père veut que cela arrive maintenant. Cependant, nous ne sommes pas les seuls à défendre la foi : le Pape lui-même s’y emploie » (sic !).


 

Mgr Marcel Lefebvre et l’abbé Ernesto Javier Cardozo
– 1988 –

 

* * *

Voici maintenant la seconde Lettre du 21 juin :

Lettre ouverte aux prêtres et aux fidèles d’Amérique du Sud

de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X

 

 

 

Jeudi 21 juin 2012

On parle beaucoup de la crise gravissime que traverse la congrégation fondée par Mgr Lefebvre, mais on ne fait rien de concret ou presque pour s’attaquer à l’origine du désordre actuel dont nous souffrons, origine qui n’est autre que Mgr Fellay et ses assistants.

C’est pourquoi je préconise le lancement d’une campagne de signatures dans ce continent comme dans les autres, pour leur demander d’abandonner leur charge en raison de leur désobéissance au fondateur, de leur immoralité et de leur abus d’autorité.

Que le prochain chapitre soit consacré uniquement à l’élection d’une autorité compétente ayant donné les preuves incontestables de son attachement au combat pour la Tradition.

Abbé Ernesto J.J. Cardozo

Traduction CatholicaPedia.net

Sources : http://radiocristiandad.wordpress.com/category/p-ernesto-cardozo/

MGR FELLAY EST-IL ENCORE CATHOLIQUE ?

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Un correspondant ami du CatholicaPedia, s’interroge à propos de Mgr Fellay : « Est-il ENCORE catholique ? ».

Son analyse complète parfaitement notre article du 8 juin dernier : DICI : Mgr Fellay.

EST-IL ENCORE CATHOLIQUE ?

 

 

Dans un entretien accordé à son organe de presse D.I.C.I. le 8 juin 2012, Mgr Fellay a tenu ces propos :

« L’un des dangers majeurs est de finir par inventer une idée de l’Église qui paraît idéale, mais qui ne se trouve pas en fait dans l’histoire réelle de l’Église. Certains prétendent que pour travailler « en sécurité » dans l’Église, il faut préalablement qu’elle soit nettoyée de toute erreur. C’est ce qu’on dit quand on affirme qu’il faut que Rome se convertisse avant tout accord, ou que les erreurs doivent d’abord avoir été supprimées pour qu’on puisse travailler. Mais ce n’est pas la réalité. Il suffit de regarder le passé de l’Église, souvent et même presque toujours, on voit qu’il y a des erreurs répandues dans l’Église. Or les saints réformateurs ne l’ont pas quittée pour combattre ces erreurs. Notre Seigneur nous a appris qu’il y aurait toujours de la mauvaise herbe jusqu’à la fin des temps. Pas seulement de la bonne herbe, pas seulement du blé ».

Quant à nous, nous confessons au contraire que la sainte Église catholique est notre idéal, et qu’elle est elle-même idéale, c’est-à-dire qu’ « elle possède la suprême perfection » (définition du Petit Larousse), car :

– Elle est à la fois le corps mystique et l’épouse de Notre-Seigneur Jésus-Christ ;

– Elle est notre Mère ;

– Elle est Mère et Maîtresse de Vérité ;

– Elle ne peut ni se tromper ni nous tromper ;

– Elle ne s’est jamais trompée ;

– Elle n’a jamais changé [1] ;

– « Elle est Sainte parce qu’elle est vouée et consacrée à Dieu, parce qu’elle est unie à un Chef saint dont elle est le corps, et parce qu’elle seule possède le culte du Sacrifice légitime et le salutaire usage des Sacrements, par lesquels Dieu nous communique sa sainteté. » (Catéchisme du Concile de Trente) ;

– « Elle est apostolique parce que sa doctrine est celle qui a été transmise autrefois par les apôtres, parce qu’elle est la seule qui soit gouvernée par le Saint-Esprit, elle est aussi la seule qui soit infaillible dans la foi et dans la règle des mœurs. » (Catéchisme du Concile de Trente).

 

Et c’est précisément parce que le Saint-Esprit assiste la véritable Église que nous lui devons une obéissance absolue.

Or Mgr Fellay enseigne exactement l’opposé : c’est parce que « souvent et même presque toujours, on voit qu’il y a des erreurs répandues dans l’Église », que selon lui, il faut lui obéir aujourd’hui !!! Quel renversement de logique digne d’un hérésiarque !

 

Mais quelle confusion dans sa tête !

– Pour lui, c’est parce qu’il y a toujours eu des erreurs dans l’Église qu’il faut obéir aujourd’hui à l’église Conciliaire ;

– il confond à dessein les membres de l’Église qui peuvent errer, et la tête de l’Église qui enseigne infailliblement la Vérité, imputant les erreurs des premiers à cette dernière pour justifier la soumission à l’église Conciliaire ;

– il confond la Sainte Église catholique fondée par N.S.J.C. avec l’église Conciliaire, revendiquant ainsi les privilèges de la première pour la seconde.

 

Quant à nous, nous confessons que :

– c’est parce que l’Église catholique enseigne infailliblement la Vérité que nous lui devons une obéissance absolue en matière de foi et de mœurs.

– l’Église catholique est assurée du charisme de l’infaillibilité quant à la foi et aux mœurs dans tout son enseignement, mais pas dans tous ses membres ;

– l’église Conciliaire est distincte de l’Église catholique parce qu’elle n’en possède pas les notes et qu’elle enseigne des erreurs.

 

Relevons bien le (faux) raisonnement de Mgr Fellay :

Majeure : La Rome actuelle est dans l’erreur ;

Mineure : Or il y a toujours eu et il y aura toujours des erreurs dans l’Église ;

Conclusion : donc la Rome actuelle est l’Église (et il faut donc lui obéir).

 

Et maintenant la version catholique de ce raisonnement :

Majeure : L’Église n’a jamais et ne pourra jamais enseigner l’erreur en matière de foi et de mœurs ;

Mineure : Or la Rome actuelle enseigne des erreurs en matière de foi et de mœurs ;

Conclusion : Donc la Rome actuelle n’est pas l’Église catholique.

 

Comment reconnaître une fausse « Église » ?

Le catéchisme du Concile de Trente distingue très clairement la véritable Église des fausses :

« L’Église […] seule possède le culte du Sacrifice légitime et le salutaire usage des Sacrements […] par lesquels Dieu nous communique sa sainteté ». […] « Et comme elle est la seule qui soit gouvernée par le Saint-Esprit, elle est aussi la seule qui soit infaillible dans la foi et dans la règle des mœurs. »

« Au contraire, toutes les autres qui usurpent le nom d’Églises sont sous la conduite de l’esprit du démon, et tombent nécessairement dans les plus funestes erreurs de doctrine et de morale ».

 

De quel côté se trouve donc « l’église » Conciliaire ?

– A-t-elle conservé le culte du sacrifice légitime, ou a-t-elle inventé une « nouvelle messe » ?

– A-t-elle conservé le salutaire usage des sacrements, ou les a-t-elle tous réformés ?

– Est-elle infaillible dans la foi, ou enseigne-t-elle que l’on peut se sauver sans confesser Notre-Seigneur Jésus-Christ et sans observer ses commandements ?

– Est-elle infaillible dans la règle des mœurs ou permet-elle des pratiques contre nature ?

– Sa doctrine est-elle celle qui a été transmise par les apôtres ou en a-t-elle inventé une nouvelle ?

 

Pour cela, faisons un bref rappel des principales innovations de l’ « église » Conciliaire :

– nouvelle « messe » conçue avec des protestants ;

– nouveaux rituels pour tous les sacrements (« tous douteux » selon Mgr Lefebvre) ;

– inversion des fins du mariage ;

– suppression des exorcismes du baptême ;

– transgression du commandement divin de la sanctification du dimanche en instituant des « messes » dominicales anticipées au samedi ;

– distribution de la communion à des hérétiques, schismatiques et pécheurs publics ;

– retournement des autels face au peuple ;

– suppression de la langue liturgique, le latin, qui manifestait l’unité de l’Église ;

– suppression des marques du respect dû au Saint-Sacrement comme les génuflexions ;

– suppression des messes privées et généralisation des concélébrations ;

– traduction hérétique du Notre Père prétendant que Dieu nous soumet aux tentations ;

– bouleversement du calendrier des fêtes des saints ;

– suppression de fêtes importantes comme celles du Précieux-Sang, de la Purification de Notre-Dame, ou comme celles de saint Pie X, saint Georges ou sainte Philomène ;

– report de la fête du Christ-Roi à la fin du cycle liturgique, le réduisant à un règne seulement spirituel mais plus temporel ;

– disparition des statues des sanctuaires ;

– remplacement dans le Credo du terme consubstantiel par de même nature ;

– suppression des Quatre temps et des dévotions mensuelles comme les mois du Sacré-Cœur, du Précieux-Sang, des âmes du Purgatoire, etc.

– introduction des « mystères lumineux » dans le Rosaire, détruisant ainsi tout son équilibre symbolique ;

– intervention des laïcs en tant que tels dans la liturgie ;

– suppression de la forme de la croix et utilisation de la symbolique maçonnique dans la construction des nouvelles églises (cathédrale d’Évry, San Giovanni Rotondo…) ;

– Institution d’un nouveau Droit canon pour tenir compte de toutes les nouveautés apparues au Concile et ultérieurement ;

– Remise en cause de l’existence des limbes par Benoît XVI ;

– Remise en cause de la nécessité de confesser Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme pour se sauver, en prétendant que les juifs peuvent se sauver par leur religion ;

etc…[2]

 

Alors cette « église » Conciliaire est-elle la véritable Église catholique, ou une usurpatrice ?

Or le savant théologien Mgr Fellay a l’esprit tellement obscurci, qu’il n’est même plus capable de recevoir les vérités du simple catéchisme, et veut ainsi nous faire appliquer à cette fausse « Église » la soumission et l’obéissance dues à la seule Église catholique !

D’où il ressort que :

Pour obéir à l’Église catholique, il faut désobéir à Mgr Fellay !

Épilogue :

Depuis cette prise de position de Mgr Fellay, deux écoles se côtoient dorénavant dans la « Tradition » :

– La première, comme nous venons de le voir, prétend qu’ « il y a toujours eu des erreurs dans l’Église », le terme « dans l’Église » devant être compris comme « à la tête de l’Église » ;

– La seconde prétend que l’ « Église » est dans l’erreur depuis Vatican II (seulement !).

Cette dernière est-elle plus conforme à la doctrine catholique ?

 

Jean-Christian Bernard

21 juin 2012

 


[1] À l’aurore de son Pontificat, Jean XXIII comme tous les Papes qui l’ont précédé, a prêté, selon la rituelle exigence, le serment suivant : « Je promets de ne rien diminuer ni changer de ce qui m’a été transmis par mes vénérables prédécesseurs. Comme leur fidèle disciple et successeur, je m’engage à n’admettre aucune nouveauté, mais, au contraire, à vénérer avec ferveur et à conserver de toutes mes forces le dépôt qui m’a été confié. En conséquence, qu’il s’agisse de nous ou d’un autre, nous soumettons au plus sévère anathème quiconque aurait la présomption d’introduire une nouveauté quelconque qui serait opposée à cette tradition évangélique ou à l’intégrité de la Foi et de la Religion Catholique. »

[2] On trouvera une liste plus exhaustive de ces changements intervenus depuis le concile sur le site des Amis du Christ Roi de France : « Ils ont tout détruit » ( http://www.a-c-r-f.com/principal.html ).

Mgr Fellay rentre de Rome en « loques »

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Fellay rentre de Rome en loques !

Le tour imprévu des événements a surpris jusqu’aux « vaticanistes »

Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité Saint-Pie-X, dans l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, à Paris, en 2005.
Crédits photo : Martine ARCHAMBAULT/Le Figaro

(par les Pères de TRADITIO)

 

Selon des sources européennes, Bernie Fellay est rentré en loques de sa rencontre du 13 juin 2012 avec la Commission Ecclesia Dei du néo-Vatican. Avant cette rencontre, tout semblait indiquer que Benoît Ratzinger approuverait le ralliement de Fellay, mais la chose ne s’est pas produite. Au lieu de cela, d’autres « codicilles » ont été gribouillés sur le « préambule doctrinal » moderniste et, d’une manière surprenante, renvoyés avec Fellay à Menzingen parmi « un dossier complexe, plus lourd que ce à quoi l’on s’attendait ». Le tour imprévu pris par les événements a surpris jusqu’au « vaticanistes » qui, loin d’être impartiaux, avaient poussé au ralliement jusqu’alors.

De plus, il semble que le rejet du « Plan Hindenburg ((Le 28 août 1916, le maréchal Hindenburg est nommé à la tête de l’armée allemande. Il lance le 31 août un plan de production, le plan Hindenburg. Le 5 septembre, au Kaiseraal de Berlin, le général Wild annonce le départ du plan Hindenburg devant 39 des plus gros industriels allemands. Il s’agit de doubler les productions de guerre. Il faut pour cela concentrer tous les moyens de production au service de la défense nationale. Ce plan est inspiré et dirigé par le colonel Max Bauer. Le plan Hindenburg fixe des objectifs à atteindre. Il ne se préoccupe pas des questions financières, ni des capacités de production de l’Allemagne. Le plan Hindenburg n’accorde par exemple aucune attention au chemin de fer.
Pendant la Première Guerre mondiale, en Allemagne, plus la guerre durait, et plus l’inflation s’accentuait. Et après trois ans de guerre les Allemands — comme toujours systématiques — élaborèrent un vaste plan. Ils le dénommèrent Plan Hindenburg ; tout ce que l’on considérait comme bon en Allemagne à l’époque était ainsi baptisé.)) » de Fellay par les trois autres évêques de la néo-FSSPX, ainsi que la dénonciation de ce projet par une vingtaine de prêtres de la néo-Fraternité qui ne mâchent pas leurs mots – au point même d’avoir mis leur tête sur le billot en s’exprimant publiquement –, et par un nombre croissant de laïcs et contributeurs de la néo-Fraternité, ont été autant de coups portés à Fellay, tout comme les « fuites vaticanes » l’ont été pour Ratzinger. Désormais, il apparaît aux yeux de chacun que Fellay et Ratzinger sont tous deux des « denrées avariées ».

Comme Fellay n’a pas encore pu mener à bien sa mission de ralliement, il va devoir faire face au Chapitre extraordinaire qu’il a lui-même convoqué et qui se tiendra du 7 au 14 juillet prochains, dates auxquelles il espérait que le ralliement serait déjà un fait accompli. Or, il lui faudra alors faire face à la foule patibulaire de sa douzaine de supérieurs de district, dont plusieurs se sont exprimés contre lui et son « plan Hindenburg » pour la néo-FSSPX. Il devra essuyer leur colère et étaler sur la table les détails qu’il a tenus secrets jusqu’à présent.

Bien que ce Chapitre extraordinaire n’ait peut-être pas à son ordre du jour le projet de virer Fellay comme Supérieur général de la néo-Fraternité, quand il y a une volonté, il y a un chemin. L’intéressé pourrait être contraint à démissionner, à moins qu’on ne lui rogne sérieusement les ailes. Ainsi que Jules César et d’autres dictateurs l’ont appris dans le passé, peu importe ce que dit la loi quand vos ennemis en ont assez de votre tyrannie !

Étant donné les nouvelles concernant la santé physique et mentale déclinante de Benoît Ratziner, étant donné aussi la poigne de fer avec laquelle le nouveau Secrétaire d’État Tarcision Bertone a pris en mains l’église Conciliaire, peut-être assisterons-nous à la mort d’un pape conciliaire avant le ralliement de la néo-FSSPX. [Certaines informations formant la base de ce commentaire ont été empruntées au journal Le Figaro.]

Traduction CatholicaPedia.net

http://www.traditio.com/comment/com1206.htm#120621

* * *

L’accord avec les lefebvristes se heurte à des difficultés

Par Jean-Marie Guénois | Mis à jour | publié

Mgr Fellay, supérieur de la Fraternité Saint-Pie-X, va consulter son chapitre général en juillet avant de répondre au Pape.

Entre Rome et Écône, les choses se précisent mais se compliquent à la fois. Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité Saint-Pie-X, est rentré jeudi à Menzingen (Suisse), son siège administratif, avec un dossier romain plus lourd que prévu. D’où, première information : la signature d’un accord avec le Saint-Siège n’est pas pour demain. Au sens propre comme au sens figuré. Il est désormais certain que Mgr Fellay ne pourra donner réponse à ces dernières propositions romaines avant la fin du chapitre général de la Fraternité Saint-Pie-X qui se tiendra, en Suisse, du 7 au 14 juillet.

Contrairement à certaines rumeurs, cette réunion ne verra pas la remise en cause de Mgr Fellay à la fonction de supérieur : il est à mi-parcours d’un mandat de douze ans. Mais des décisions capitales seront bien prises : négocier encore ? Suspendre ? Rompre ? Ou donner suite à cette main tendue de Benoît XVI qui souhaite voir les disciples de Mgr Marcel Lefebvre réintégrer l’Église catholique ? En attendant, vu de Rome, la balle est dans le camp des lefebvristes. Et ils sont partagés sur le sujet.

La décision est donc très difficile à prendre. Ces dix derniers mois d’allers et retours entre Rome et Écône l’ont démontré. Ce qui bloque, c’est toujours la question du concile Vatican II. Cause de rupture à l’époque, ce concile demeure source de fortes divergences. Elles sont connues : les lefebvristes récusent notamment l’abandon de la messe en latin selon l’ancien rite (pourtant rétablie en 2007 sous le mode « extraordinaire » par Benoît XVI), mais aussi l’ouverture de l’Église catholique au monde et le dialogue interreligieux.

L’inconnue, en revanche – clé de cette négociation -, est la marge de liberté de critique accordée dans ce cas par Rome aux lefebvristes à propos du concile Vatican II. Un texte, « préambule doctrinal », toujours tenu secret, avait été remis à Mgr Fellay, le 14 septembre dernier. Il précisait les limites de cette dissension. Autrement dit : comment il est possible d’être catholique en communion avec Rome et… en large désaccord avec ce concile.

Question de doctrine

C’est la dernière version de ce document-cadre, revu, corrigé, amendé, repris tout au long de cet hiver – et encore samedi dernier lors d’une réunion de finalisation où siégeait Benoît XVI – qui a été remis, mercredi soir, à Mgr Fellay, à Rome, lors d’une longue rencontre de plus de deux heures, où il a été une nouvelle fois question de doctrine.

C’est donc bien sur cet ultime texte que tout repose. Et non sur la proposition faite à la Fraternité, confirmée hier par le Vatican, d’une prélature personnelle ((Ndlr du CatholicaPedia : Et ce serait une « claque supplémentaire » pour la FSSPX et Mgr Fellay, : Les prélatures personnelles sont prévues, entre autres, par le décret Presbyterorum ordinis, pris par Montini-Paul VI… à l’occasion du Conciliabule Vatican II.)) (statut canonique similaire à celui de l’Opus Dei) qui donnerait une large autonomie aux lefebvristes.

En attendant, le communiqué publié jeudi par le Vatican espère que ce « moment supplémentaire de réflexion » permettra à Mgr Fellay de donner une réponse dans un « délai raisonnable ». Et garantit que Rome « souhaite » toujours que la Fraternité Saint-Pie-X parvienne « à la pleine communion » avec le « Siège apostolique ».


Mgr Tissier de Mallerais : “La foi passe avant la légalité”

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L’hebdomadaire Rivarol publie dans son N°3051 un entretien de Jérôme Bourbon avec Mgr Tissier de Mallerais.

Natalia Trouiller, dans son article de La Vie (conciliaire) « Lefebvristes : les voix discordantes se multiplient » écrit :

FSSPX : LES ULTRAS S’INSURGENT
Jusqu’ici, ce sont des fuites anonymes qui renseignaient les journalistes sur l’état de tension extrême au sein de la FSSPX entre partisans et opposants d’un accord avec Rome. À l’approche de la conclusion effective d’une entente, les anti-accord ne se cachent plus, et prennent la parole en public.
> Celui qui a fait une entrée plus que remarquée dans la bataille, c’est Mgr Tissier de Mallerais, un des quatre évêques ordonnés par Mgr Lefebvre en 1988. Si, lors de ses déplacements dans les chapelles de la Fraternité, il ne mâchait pas ses mots devant les fidèles sur son opposition à tout accord avec Rome, c’est la première fois qu’il s’exprime directement dans la presse.
(…)
> Incluant ses frères évêques Mgrs de Galarreta et Williamson, Mgr Tissier de Mallerais y dit ceci: « Nous refusons un accord purement pratique parce que la question doctrinale est primordiale. La foi passe avant la légalité. Nous ne pouvons pas accepter une légalisation sans que le problème de la foi soit résolu. Nous soumettre maintenant sans condition à l’autorité supérieure imbue de modernisme serait nous exposer à devoir désobéir […] Je voudrais que nous produisions un texte qui, renonçant aux finasseries diplomatiques, affirme clairement notre foi et par conséquent notre refus des erreurs conciliaires. Cette proclamation aurait l’avantage premièrement de dire la vérité ouvertement au pape Benoît XVI qui est le premier à avoir droit à la vérité et deuxièmement de restaurer l’unité des catholiques de tradition autour d’une profession de foi combative et inéquivoque ».
(…)

Dans son article, que vous pouvez lire en cliquant sur le lien ci-dessus, elle met en lien deux fois le CatholicaPedia.

Billet hebdomadaire de Rivarol

Mgr Tissier de Mallerais : “La foi passe avant la légalité”

 

Mgr Tissier de Mallerais, FSSPX – St Nicolas du Chardonnet – 3 juin 2012

Il y a dix ans nous avions interviewé Mgr Tissier de Mallerais à propos de la parution de son épaisse biographie sur Mgr Lefebvre publiée aux éditions Clovis : « Marcel Lefebvre. Une vie ». L’ex-archevêque de Dakar avait accordé en 1968 un long entretien à RIVAROL qui avait fait date, deux ans avant de fonder la Fraternité Saint-Pie X. À l’occasion de la réédition de son ouvrage L’étrange théologie de Benoît XVI, Herméneutique de continuité ou rupture, par Les Éditions du Sel, Couvent de la Haye aux Bonhommes, 49240 Avrillé (19 euros), nous avons à nouveau interrogé Mgr Tissier à un moment où de graves divisions se font jour au sein de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X sur la question d’un accord avec Benoît XVI. Dans cet entretien réalisé le 1er juin l’on peut voir que Mgr Tissier né en 1945 et qui est l’un des quatre évêques sacrés par le prélat d’Écône le 30 juin 1988, le seul de nationalité française, s’oppose nettement à la stratégie de ralliement à Benoît XVI de Mgr Fellay.

 

RIVAROL : On parle beaucoup de la “réintégration” imminente de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) dans l’« Eglise officielle ». Qu’en est-il exactement ?

Mgr TISSIER de MALLERAIS : “Réintégration” : le mot est faux. La Fraternité Saint-Pie X (FSSPX) n’a jamais quitté l’Église. Elle est au cœur de l’Église. Là où est la prédication authentique de la foi, là est l’Église. Ce projet d’“officialisation” de la FSSPX me laisse indifférent. Nous n’en avons pas besoin et l’Église n’en a pas besoin. Nous sommes déjà sur le pinacle, comme un signe de contradiction qui attire les âmes bien nées, qui attire beaucoup de jeunes prêtres malgré notre statut de paria. On voudrait mettre notre lumière sous le boisseau par notre intégration dans l’orbe conciliaire. Ce statut qu’on nous propose de prélature personnelle, analogue à celui de l’Opus Dei, est un statut pour un état de paix. Mais actuellement nous sommes dans un état de guerre dans l’Église. Ce serait une contradiction de vouloir « régulariser la guerre ».

 

R. : Mais certains dans la Fraternité Saint-Pie X pensent que ce serait quand même une bonne chose. Ne vous sentez-vous pas gênés par cette situation “irrégulière” ?

Mgr TISSIER : L’irrégularité n’est pas la nôtre. C’est celle de Rome. Une Rome moderniste. Une Rome libérale qui a renoncé au Christ-Roi. Une Rome qui a été condamnée d’avance par tous les papes jusqu’à la veille du concile. D’autre part l’expérience des sociétés sacerdotales qui se sont ralliées à la Rome actuelle est que toutes, les unes après les autres, y compris Campos et le Bon Pasteur, ont été mises en demeure d’accepter le concile Vatican II. Et on sait ce qu’est devenu Mgr Rifan, de Campos, qui maintenant ne voit plus d’objection à célébrer la nouvelle messe et qui interdit à ses prêtres de critiquer le Concile !

 

R : Que répondez-vous à ceux qui croient que Rome a changé avec  Benoît XVI ?

Mgr TISSIER : Il est exact que Benoît XVI a fait quelques gestes en faveur de la tradition. Principalement en déclarant que la messe traditionnelle n’a jamais été supprimée et secondement en supprimant en 2009 la soi-disant excommunication qui avait été déclarée à notre encontre à la suite de notre sacre épiscopal par Mgr Lefebvre. Ces deux gestes positifs ont attiré à Benoît XVI des plaintes amères de la part de l’épiscopat. Mais le pape Benoît XVI, tout pape qu’il soit, reste moderniste. Son discours programmatique du 22 décembre 2005 est une profession de l’évolution des vérités de foi selon les idées dominantes de chaque époque. Malgré ses gestes favorables, son intention réelle en nous intégrant dans l’orbe conciliaire, ne peut être que de nous ramener à Vatican II. Il l’avait dit lui-même à S.E. Mgr Fellay en août 2005 et une note confidentielle de lui-même, publiée frauduleusement, vient tout récemment de le confirmer.

 

R. : Mais certains pensent que Benoît XVI venant de la Bavière catholique, et qui est, croient-ils savoir, « d’une profonde piété depuis sa jeunesse », inspire confiance. Que leur répondez-vous ?

Mgr TISSIER : Il est vrai que ce pape est très sympathique. C’est un homme aimable, poli, réfléchi, un homme discret mais d’une autorité naturelle, un homme de décision qui a résolu plusieurs problèmes dans l’Église par son énergie personnelle. Par exemple des problèmes de moralité dans tel ou tel institut sacerdotal. Mais il est imbu du concile. Lorsqu’il dit que la solution du problème de la FSSPX est une des tâches principales de son pontificat, il ne voit pas où est le vrai problème. Il le situe mal. Il le voit dans notre soi-disant schisme. Or le problème n’est pas celui de la FSSPX, c’est le problème de Rome, de la Rome néo-moderniste qui n’est plus la Rome éternelle, qui n’est plus la maîtresse de sagesse et de vérité, mais qui est devenue source d’erreur depuis le concile Vatican II et qui le demeure aujourd’hui. Pourtant la solution de la crise ne pourra venir que de Rome. Après Benoît XVI.

 

R : Alors comment voyez-vous la solution de ce désaccord jugé par beaucoup scandaleux de la FSSPX avec Benoît XVI ?

Mgr TISSIER : Il est vrai que la FSSPX est une « pierre de scandale » pour ceux qui résistent à la vérité (cf 1 Petr 2, 8) et cela est un bien pour l’Église. Si nous étions “réintégrés”, nous cesserions par le fait-même d’être cette épine enfoncée dans le flanc de l’église conciliaire, d’être un vivant reproche à la perte de la foi en Jésus-Christ, en sa divinité, en sa royauté.

 

R : Mais, Monseigneur, vous avez écrit avec vos deux collègues une lettre à S.E. Mgr Fellay pour refuser un accord purement pratique avec Benoît XVI. Quelles sont les raisons de ce refus ?

Mgr TISSIER : La diffusion de notre lettre est due à une indiscrétion dont nous ne sommes pas coupables. Nous refusons un accord purement pratique parce que la question doctrinale est primordiale. La foi passe avant la légalité. Nous ne pouvons pas accepter une légalisation sans que le problème de la foi soit résolu. Nous soumettre maintenant sans condition à l’autorité supérieure imbue de modernisme serait nous exposer à devoir désobéir. Alors à quoi bon ? Mgr Lefebvre disait dès 1984 : « on ne se place pas sous une autorité quand cette autorité a tous les pouvoirs pour nous démolir ». Et je crois que c’est sagesse. Je voudrais que nous produisions un texte qui, renonçant aux finasseries diplomatiques, affirme clairement notre foi et par conséquent notre refus des erreurs conciliaires. Cette proclamation aurait l’avantage premièrement de dire la vérité ouvertement au pape Benoît XVI qui est le premier à avoir droit à la vérité et deuxièmement de restaurer l’unité des catholiques de tradition autour d’une profession de foi combative et inéquivoque.

 

R. : D’aucuns croient que le statut de prélature personnelle qu’on vous propose vous garantira suffisamment de tout péril d’abandonner le combat de la foi. Que répondez-vous ?

Mgr TISSIER : C’est inexact. Selon le projet de prélature, nous ne serions pas libres d’implanter de nouveaux prieurés sans la permission des évêques locaux et en outre toutes nos récentes fondations devraient être confirmées par ces mêmes évêques. Ce serait donc nous asservir tout à fait inutilement à un épiscopat globalement moderniste.

 

R. : Pouvez-vous nous préciser ce problème de foi que vous souhaitez voir résolu en premier lieu ?

Mgr TISSIER : Volontiers. Il s’agit, comme Mgr Lefebvre le disait, de la tentative du concile Vatican II de réconcilier l’Église avec la révolution, de concilier la doctrine de la foi avec les erreurs libérales. C’est Benoît XVI lui-même qui l’a dit dans son entretien avec Vittorio Messori en novembre 1984 en disant : « le problème des années 1960 (donc celui du concile) était l’acquisition des valeurs les mieux mûries des deux siècles de culture libérale. Ce sont des valeurs qui, bien que nées hors de l’Église, peuvent trouver leur place, une fois purifiées et corrigées, dans sa vision du monde. Et c’est ce qui a été fait. » Voilà l’œuvre du concile : une conciliation impossible. « Quelle conciliation peut-il y avoir entre la lumière et les ténèbres ? », dit l’Apôtre, « quel accord entre le Christ et Bélial ? » (2 Cor 6, 15). La manifestation emblématique de cette conciliation est la Déclaration sur la liberté religieuse. À la place de la vérité du Christ et de son règne social sur les nations, le concile place la personne humaine, sa conscience et sa liberté. C’est le fameux « changement de paradigme » que confessait le Cardinal Colombo dans les années 1980. Le culte de l’homme qui se fait Dieu à la place du culte de Dieu qui s’est fait homme (cf. Paul VI, discours à la clôture du concile, 7 décembre 1965). Il s’agit d’une nouvelle religion qui n’est pas la religion catholique. Avec cette religion nous ne voulons aucun compromis, aucun risque de corruption, aucune apparence même de conciliation, et c’est cette apparence que nous donnerait notre soi-disant “régularisation”. Que le Cœur immaculé de Marie, immaculé dans sa foi, nous garde dans la foi catholique. […]

Pour lire la suite cliquer sur ce lien

Propos recueillis par Jérôme BOURBON.

 


 

Nous écrivions le 13 juin ici même : Mgr Tissier, qui – étant le seul évêque à jouir, par sa formation et sa science de la Somme théologique – d’une crédibilité et d’une autorité toute spéciale auprès des prêtres les moins mous et les moins mal formés de la Fraternité, a passé, avec une obstination dont il doit aujourd’hui publiquement rendre compte, ces dix dernières années à fermer la bouche des meilleurs au nom du sophisme de l’obéissance servile (explicitée pourtant par Saint Thomas) qu’il ne cessait de travestir hypocritement et lâchement en « Sainte obéissance », leur interdisant ainsi de réagir publiquement pour le salut spirituel des fidèles face aux prévarications répétées de Mgr Fellay, rendant à ce dernier le service qu’il était ainsi le seul depuis 10 ans à pouvoir lui rendre dans la perpétration de son crime satanique qui débouche aujourd’hui au grand jour !

Et notre confrère Résistance Catholique rajoutait :

Si le rejet absolu du ralliement-apostasie de Mgr Fellay est aujourd’hui une nécessité que semble avoir comprise de plus en plus de prêtres et de fidèles, une attitude d’extrême méfiance demeure malgré tout nécessaire à l’égard des trois autres évêques et des quelques opposants qui commencent à réagir 10 mètres à peine avant que l’avion ne s’écrase !

Car, où étaient-ils ces dernières années au cours desquelles certains de leurs confrères ont été jetés à la rue pour avoir dénoncé le processus de ralliement initié par Mgr Fellay et son clan ? Qu’ont-ils fait des nombreuses études et analyses publiées par les sites ((Virgo-Maria et Rore-Sanctifica surtout pour le problème de la validité des nouveaux rites depuis Pontificalis Romani.
Six ANNÉES DE CALOMNIES ET D’INSULTES DE LA PART DE CLERCS de la FSSPX et de leurs sicaires laïcs
QUI AVAIT RAISON DEPUIS 6 ANNÉES ???!!!
À QUAND LES EXCUSES PUBLIQUES DE L’ABBÉ RÉGIS DE CACQUERAY ET DE SES COMPLICES CLERCS ET LAÏCS, AUJOURD’HUI INDISPENSABLES CAR DEPUIS 6 ANS ILS TROMPENT LES CLERCS ET LES FIDÈLES ?)) contre lesquels leurs supérieurs ne cessaient de jeter l’opprobre en leur collant l’étiquette infâme et méprisante de « sites sédévacantistes » ?

Mgr Tissier donna d’ailleurs un sermon d’une banalité consternante (bien loin des derniers sermons puissants des abbés Chazal et Pfeiffer – que nous vous avons traduits récemment –, tous deux étayés d’arguments choc et d’une longueur incomparable ! – 1h23 et 1h14 contre 18 mn pour Mgr Tissier ((N’a-t-il donc rien à dire ?)) ) à St Nicolas du Chardonnet le 3 juin 2012 – Fête de la Très Sainte Trinité –, qui ne mérite même pas d’être retranscrit ici. Puisque les hérésies arienne et nestorienne ont duré 75 ans, pour lui, l’hérésie du modernisme doit durer aussi 75 ans et nous en avons donc encore pour 30 ans !

Se dédouanant comme cela de tout leadership d’opposition, il laisse donc à son successeur éventuel ((Rappelons-nous que Mgr Tissier avait annoncé après la réunion d’Albano qu’il « pourrait sacrer sans la permission de Rome » ! C’est peut-être la voie qu’il pourrait choisir dans le cas d’un désaccord. Mais QUI ? Un fidèle du …très saint Père ? Quand comprendront-ils ? Ce sacre sera encore une voie de garage ! Quand on voit combien ces trois évêques ont manqué à leur devoir de « surveillant » depuis la mort de Mgr Lefebvre (25 ans quand même !), qu’attendre d’un nouveau sacre ? Ce ne sera qu’un centième (au moins !) nouveau sacre d’évêque hors de Rome !)) le soin de faire quelque chose dans 30 ans !!!

Sermon sur la crise, à St Nicolas du Chardonnet

SOURCE –  Mgr Tissier de Mallerais, FSSPX – St Nicolas du Chardonnet – 3 juin 2012