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Une ténébreuse alliance… contre le sédévacantisme…
Sur le blog La Question, suite à l’envoi en commentaire, des “19 objections et leurs réfutations” (« Répliques aux objections élevées le plus communément contre le sédévacantisme » des Frères Dimmond, traduit par Virgo-Maria.org en 2010) notre ami Charles a été gratifié de deux messages très emblématiques. Où l’on voit, de manière évidente, la collusion de fait et de doctrine entre le “gourou” una cum de La Question (alias Calixte, très certainement un clerc…) et le “grand gourou laïc” (alias Pélikan/JPB) de l’Institut Mater Boni Consilii.
On ne dénoncera jamais assez cette …ténébreuse alliance…contre le sédévacantisme (leur seul et unique ennemi radical et véritable !).
Mgr Lefebvre : pourquoi on ne peut se rallier à la Rome moderniste ?
10 juin 2013 : http://lebloglaquestion.wordpress.com/2013/06/10/mgr-lefebvre-pourquoi-on-ne-peut-se-rallier-a-la-rome-moderniste/
Image suivie d’une vidéo reprenant l’enregistrement de la voix de Mgr Lefebvre qui s’entend à l’ouverture du site Virgo-Maria.org et où le fondateur de la FSSPX déclare publiquement au sujet du “cardinal” Ratzinger :
Écoutez Monseigneur Lefebvre :
[audio:http://catholicapedia.net/audio/Mgr_LEFEBVRE-Message_a_RATZINGER.mp3|titles=Rome a perdu la foi, mes chers amis.|artists=Mgr Lefebvre]
Je l’ai résumé au cardinal Ratzinger en quelques mots, n’est-ce pas, parce que c’est difficile de résumer toute cette situation ; mais je lui ai dit : « Éminence, voyez, même si vous nous accordez un évêque, même si vous nous accordez une certaine autonomie par rapport aux évêques, même si vous nous accordez toute la liturgie de 1962, si vous nous accordez de continuer les séminaires et la Fraternité, comme nous le faisons maintenant, nous ne pouvons pas collaborer, c’est impossible, impossible, parce que nous travaillons dans deux directions diamétralement opposées : vous, vous travaillez à la déchristianisation de la société, de la personne humaine et de l’Église, et nous, nous travaillons à la christianisation. On ne peut pas s’entendre. »
Rome a perdu la foi, mes chers amis. Rome est dans l’apostasie. Ce ne sont pas des paroles, ce ne sont pas des mots en l’air que je vous dis. C’est la vérité. Rome est dans l’apostasie. On ne peut plus avoir confiance dans ce monde-là, il a quitté l’église, Ils ont quitté l’Église. Ils quittent l’Église. C’est sûr, sûr, sûr, sûr.
Ndlr : Le mardi 15 février 2011, l’abbé Thouvenot (Secrétaire général de la F$$PX – Menzingen) envoyait un fax à l’hébergeur américain des sites Virgo-Maria.org et Virgo-Maria.net pour exiger de lui le retrait immédiat des documents audios et écrits de Mgr Lefebvre, en prétendant agir au nom de la FSSPX qui aurait un droit exclusif de propriété des sermons publics de Mgr Lefebvre…
19 Commentaires (à cet article au 16 juin 2013)
Telplit permalien
10 juin 2013 15:54
Bonjour,
Je suis un jeune lecteur de La Question. Je crois commencer à cerner l’orientation générale du blog.
J’aimerais savoir ce qui distingue précisément ces propos d’un sédévacantisme clair et tranché. N’est-ce pas une preuve de “perte” de Foi d’affirmer que l’Église romaine, le Saint-Siège n’a plus la Foi ? Le « les portes de l’Enfer ne prévaudront pas contre Elle » (l’Église) ne vient-il pas s’opposer radicalement à ce refus obstiné de se “rallier” au Saint-Siège, en dépit de la crise actuelle de l’Église ?
10 juin 2013 23:02
Telplit,
L’orthodoxie d’une doctrine provient de sa conformité à l’enseignement constant de l’Église, c’est la condition sine qua non de validité tant d’un Concile que de l’enseignement des Papes. Ce principe manifeste de façon limpide la « mens catholica » : l’autorité est au service de la vérité ; elle est un moyen pour que la vérité soit communiquée.
L’autorité, autrement dit, ne crée pas la vérité, elle la reconnaît, la garde et l’enseigne. Cependant, bien que l’actuelle défaillance de l’Autorité soit inhabituelle, de rares précédents montrent qu’elle est parfois possible, et la situation de l’Église depuis Vatican II en est un cas de figure exemplaire.
De la sorte, pour se protéger du modernisme, nous devons résister aux autorités ecclésiastiques quand elles s’écartent de la Tradition.
Soyons clairs : ce n’est pas par un jugement particulier que nous choisissons de ne pas suivre les enseignements de l’Eglise conciliaire, mais c’est en vertu du critère objectif qu’est la Tradition ; et un catholique – plus encore une société religieuse – a le droit de refuser les documents officiels du concile et ses décisions qui s’écartent de la Tradition.
La résistance à l’erreur est donc non seulement juste, mais de plus nécessaire afin de sauvegarder la sainte doctrine menacée par les enseignements faussés par l’idéologie moderniste de Vatican II.
Le sédévacantisme en revanche est fautif, car, excédant le droit de résistance à l’erreur que rappellent s. Thomas ou s. Robert Bellarmin : « il est licite de résister au Pontife qui… essaie de détruire l’Église. Je dis qu’il est licite de lui résister en ne faisant pas ce qu’il ordonne de faire et en empêchant l’exécution de sa volonté » (De Romano Pontifice, Lib. II, c.29), il prétend décider à la place de Dieu, et s’arroge le droit de juger qui est Pape ou ne l’est pas. Or, aucune autorité humaine ne peut démettre un Pape, voire le déclarer démis de sa charge. De par le droit divin qui entoure le successeur de saint Pierre, nul n’a le droit, c’est-à-dire aucun catholique, même très élevé dans la hiérarchie de l’Église, n’est autorisé à déclarer que le Pape n’est plus Pape. Ceci est impossible.
Pourquoi cette impossibilité ? Tout simplement parce que personne ne peut réaliser un jugement du Siège suprême, ni encore moins affirmer la déposition de celui qui l’occupe :
« Le Siège suprême n’est jugé par personne. » (can. 1556).
Le Pape reste donc dans sa charge, même si soutenant l’erreur. Telle est la position de l’Église. Et il doit être reconnu comme Pape, quelles que soient ses positions aventureuses. Cependant, il est du devoir catholique de résister à l’erreur et de ne pas suivre l’autorité lorsqu’elle n’enseigne plus la foi de toujours.
Voilà la position catholique, la seule et unique en vertu du principe :
« Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas de droit divin que saint Pierre a, et pour toujours, des successeurs dans sa primauté sur l’Église universelle, qu’il soit anathème. » Pastor Aeternus, Vatican I.
Pax Vobis +
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Lire :
– L’absence de Pape est impossible !
http://lebloglaquestion.wordpress.com/2011/08/02/labsence-de-pape-est-impossible/
– Le devoir de résistance de la Tradition catholique !
http://lebloglaquestion.wordpress.com/2012/09/16/le-combat-de-la-tradition-catholique/
Ndlr du CatholicaPedia : Comme toujours le blogue La Question a un raisonnement FAUX avec des arguments (citations) vrais (réelles)… Ces messieurs résonnent Église (en ordre) — tous leur exemples et toutes leur citations concernent l’Église catholique, bien que certaines sont des suppositions * — alors que la situation actuelle, depuis octobre 1958, concerne une autre “église” qui n’est plus catholique mais Conciliaire !!! « L’Église sera éclipsée, le monde sera dans la consternation. » (Notre-Dame à La Salette)
* : Supposition : n. f. Proposition que l’on suppose comme vraie ou comme possible, afin d’en tirer quelque induction. (Dictionnaire de L’Académie française 8e édition (1932-1935))
* * *
Concernant leur « absence de Pape est impossible »… ils détournent le sens des mots et des phrases de Pastor Aeternus pour justifier leur pseudo démonstration !!!
Bien sûr que l’absence de Pape est possible !!! puisque les périodes de vacance sont plus ou moins longue… NB : L’Église n’a jamais condamner le sédévacantisme… puisqu’il arrive naturellement et régulièrement !
Concernant leur « devoir de résistance de la Tradition catholique »… ils justifient la position boiteuse de la F$$PX « Il est vital de conserver la Foi et la Doctrine de l’Église en résistant à l’autorité lorsqu’elle s’égare (…) »
Dans les commentaires suivant, tout comme le blogue La Question qui a un raisonnement FAUX avec des arguments (citations) vrais (réelles)… Ce Pélikan/JPB de l’Institut Mater Boni Consilii résonne à la Verrua ! en nous parlant de “succession matérielle” et de “succession formelle” en détournant un texte du Cardinal Billot qui théorisait dans une Église (en ordre) et nous rappelle l’anathème du Concile de Vatican (…pas besoin de préciser Ier puisque Vatican d’Eux est d’EUX !) — tous leur exemples et toutes leur citations concernent l’Église catholique, bien que certaines sont des suppositions (* voir ci-dessus) — alors que la situation actuelle, depuis octobre 1958, concerne une autre “église” qui n’est plus catholique mais Conciliaire !!!
Le problème essentiel et majeur dans ce genre de polémique (mille fois rabâchées) EST que nous ne parlons pas de la même “église” : l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique ! Cf. “Ils ont… Tout Détruit” : http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Ils_ont.pdf
Voyons donc maintenant cette ténébreuse alliance… contre le sédévacantisme… entre “l’una cum” des partisans F$$PX et le “non una cum” des partisans IMBC :
Les 19 objections s’écroulent comme un château de sable balayé par les vagues de la mer à cette seule sentence :
« Puisqu’il est donc certain qu’un Pape qui est devenu hérétique incorrigible n’est pas automatiquement destitué et doit être destitué par l’Église et que l’Église n’a pas puissance sur la Papauté, et que l’Église a puissance au-dessus de l’union de Pierre avec la Papauté, en tant qu’elle est son œuvre, il faut dire que, quand Pierre, devenu hérétique incorrigible est déposé par l’Église, il est jugé et déposé par une puissance supérieure non à la Papauté mais à l’union entre la Papauté [MATIÈRE] et Pierre [FORME]. »
– Cardinal Cajetan, De Comparatione Auctoritatis Papæ et Concilii, c. XX .1511-
Mais comme SEUL le Christ, qui a institué la Papauté, sait si l’occupant du Saint Siège est déposé ou non, il nous faut, tant que cet occupant est sur le trône de Saint Pierre et que la mort ne l’a pas frappé, le reconnaître comme Pape au moins « matériellement » de l’Église.
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Relisons le cardinal Pie, qui montre que le Pape peut parfois faillir dans ses jugements :
« Jésus- Christ a promis à ses apôtres, et par dessus tout au chef des apôtres, d’être avec eux jusqu’à la consommation des siècles. Toutefois, les successeurs des apôtres (les évêques) n’ont point hérité de l’infaillibilité, ni surtout de l’impeccabilité ; et le successeur de Pierre lui-même, infaillible dans la doctrine, peut se montrer plus ou moins sage, plus ou moins fort en face des difficultés qui surgissent, des solutions qui sont proposées, des déterminations qui doivent être prises. » (Mgr Pie, œuvres de Mgr de Poitiers, Tome IV, p. 270).
Le problème, terrible s’il en est du sédévacantisme, c’est qu’il oublie que l’Église, divine et humaine, en la personne du Pontife, peut parfois, comme l’écrit Mgr Pie, se montrer « plus ou moins sage, plus ou moins forte ».
Or les fidèles séduits par les fumées illusoires d’un discours prônant la vacance du Saint-Siège, érigent leur jugement personnel en décision universellement, immédiatement exécutoire, et finalement, croyant demeurer catholiques, sombrent dans le schisme et l’hérésie.
Le Libellus fidei adressé par Adrien II au VIIIe Concile de Constantinople (Mansi XVI, col. 126) nous maintient donc sur la bonne voie. Évoquant à propos d’Honorius le droit des fidèles à résister au pape prévaricateur, il rappelle qu’il est “ licite ” aux inférieurs de résister aux directives de leurs supérieurs et de rejeter leurs erreurs, dans le seul cas d’hérésie. Il ajoute que pourtant aucun patriarche ni aucun évêque n’aurait, même dans ce cas, le droit de proférer une sentence d’anathème si ce n’est du consentement préalable du Souverain Pontife Lui-même.
Chacun doit donc résister à l’hérésie et la combattre, même venant d’un pape. Mais pour juger le pape et prononcer une sentence de condamnation contre lui, nul n’est qualifié pour le faire.
Collusion ? Vous avez dit collusion ?!…
Ndlr du CatholicaPedia : Bis (ter, quater,…) repetita…
Toujours pour l’Église Catholique !!!… — tous leur exemples et toutes leur citations concernent l’Église catholique, bien que certaines sont des suppositions * — alors que la situation actuelle, depuis octobre 1958, concerne une autre “église” qui n’est plus catholique mais Conciliaire !!! « L’Église sera éclipsée, le monde sera dans la consternation. » (Notre-Dame à La Salette)
Le problème essentiel et majeur dans ce genre de polémique (mille fois rabâchées) EST que nous ne parlons pas de la même “église” : l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique ! Cf. “Ils ont… Tout Détruit” : http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Ils_ont.pdf
Et on rajoute au passage… un p’tit coup sur Honorius…
LES PITOYABLES AVEUX DE L’ABBÉ GLEIZE (F$$PX)
« Il a voulu ainsi la rendre sainte en la purifiant avec l’eau qui lave, et cela par la Parole ; Il a voulu se la présenter à Lui-même splendide, sans tache ni ride, ni aucun défaut ; Il a voulu son Église sainte et irréprochable » (Ep 5,25-27)
LES PITOYABLES AVEUX DE L’ABBÉ GLEIZE (FSSPX) OU LA FICTION D’UNE “ TENDANCE ” au sein de L’ÉGLISE CATHOLIQUE
L’abbé Jean-Michel Gleize a accordé à la revue du district des États-Unis, The Angelus, un entretien.
Cet entretien permet au professeur d’ecclésiologie du Séminaire Saint-Pie X d’Écône de préciser certains points de son étude « Peut-on parler d’une Église conciliaire » parue intégralement dans le Courrier de Rome n°363 (février 2013).
Comme nous allons le voir, l’Abbé, littéralement acculé par The Angelus à délivrer le fond de sa pensée, est bien obligé, ligne de la FSSPX oblige, d’affirmer quelques contre-vérités et sophismes que ne contrediraient pas les trois évêques de la Fraternité !
L’enjeu est en effet fort simple : il s’agit à tout prix de maintenir l’idée dans l’esprit des fidèles que « l’église Conciliaire » est bien l’Église Catholique mais que travaillent en son sein un groupe de clercs qui ont une fâcheuse « tendance » au modernisme !!!
Par un raisonnement à proprement parler fort « capillo-tracté » et délirant, notre professeur d’ecclésiologie, invente une « réalité fictive », celle de la structure officielle – hiérarchie visible autre que celle de l’Église Catholique – de l’Église !!!
Et le formidable aveu de l’Abbé arrive aussitôt après : si la FSSPX n’appartient pas à la structure officielle visible de l’ « église », à cause notamment des « mauvais esprits qui sévissent sous le couvert (sic !) du gouvernement de la hiérarchie », c’est que la Fraternité est schismatique puisqu’elle est hors de l’église visible…
Mais comme nos clercs rejettent avec horreur cette accusation de schisme (qui suffit à elle seule à invalider toute leur œuvre), l’Abbé Gleize, qui en passant avoue que la FSSPX ne peut, dans cette hypothèse, que vouloir demeurer dans le schisme (on saisit là toute l’horreur de cette aberration intellectuelle et de son aveuglement gravissime !), nous affirme sans rire que la hiérarchie visible de l’église est autre chose que la hiérarchie visible de l’Église Catholique ! Vous suivez ?!
Ce faisant, cela fait que nos bons clercs « fraternels » peuvent alors s’identifier clairement à l’Église catholique puisque, par leur hiérarchie propre, distincte de l’ « église Conciliaire », ils sont alors véritablement distincts de la secte conciliaire ! Vous suivez encore ?!
Mais c’est alors que, dans un sursaut de franchise ou d’illumination intellectuelle très furtive, notre cher Abbé bute immanquablement sur le « problème du Pape » ! (du moins pour eux…)
En effet, nous savons qu’un catholique doit être soumis au Pape et qu’il ne peut en être autrement. C’est un article de foi. Mais alors où se trouve le « pape » chez nos bons tradis dans leur structure propre distincte de la secte ??? Et que devient alors le « pape » de la secte qui lui se retrouve du coup du mauvais côté puisque par définition il se retrouve hors de la structure visible de l’Église Catholique représentée par nos clercs traditionalistes, qui, par définition, ne peuvent, pour des raisons évidentes de foi, se retrouver contraints de côtoyer (et d’obéir à) une hiérarchie visible non catholique puisqu’il ne peut pas y avoir à la fois des catholiques tradis (du côté des bons esprits) et des catholiques conciliaires (du côté des mauvais esprits)… Vous suivez toujours ?!
Ce qui fait dire à notre brave abbé : « qui est évêque de Rome chez nous ? ». Quelle quadrature du cercle mes amis !!! Notre traditionalisme se retrouve dans une impasse totale… et pour s’en sortir, l’Abbé va user de moyens intellectuels particulièrement spécieux et retors.
The Angelus fait remarquer à l’Abbé que sans sa Tradition l’Église ne peut exister. En effet l’une ne va pas sans l’autre !! L’Abbé tire alors argument de la complexité (affirmée par lui) du problème. Et nous affirme sans rire qu’il ne faut comprendre la réappropriation de la Tradition par l’ « Église » (= secte Conciliaire) que si le « tout est pris pour la partie » !!! C’est-à-dire que l’Église, qui a en son sein de vilains mauvais esprits modernistes, doit « revenir » à la Tradition… tout en gardant en son sein ces vilains bonhommes (et mauvaises tendances)… qui sans doute vont, par la magie du retour à la Tradition… se convertir à plus ou moins brève échéance !!! On est là dans le délire le plus complet ! Mais encore une fois cela colle parfaitement avec l’ecclésiologie erronée de la FSSPX qui conserve toutes ses prétentions d’obtenir, par la grâce de son action restauratrice, la conversion de la hiérarchie apostate de Vatican II et de sa secte… visible !!!
Ensuite l’Abbé nous gratifie de sa conception boiteuse de l’expression « réformer l’Église » qui ne voudrait pas dire ce qu’elle veut dire mais s’adresse aux vilains esprits (« certaines personnes » dit l’Abbé !) qui eux ont besoin d’être réformés…
C’est alors que The Angelus, en bon avocat du diable, rétorque à l’Abbé : « Croyez-vous que l’on puisse parler de « tendance » pour qualifier le modernisme sévissant dans l’Église … » avec toute l’institutionnalisation que cela représente ?
L’Abbé en remet alors une couche avec son argumentation de complexité. Et que fait-il ????
Je vous le donne en mille !!! Il se défausse sur Mgr Lefebvre en déclarant vertement que ce n’est pas lui qui a parlé le premier de « tendance » mais que c’est son maître dans la Charte de la Fraternité en 1974. Il nous explique alors la conception de Mgr qui n’a jamais parlé de deux Romes (ou deux églises) diamétralement opposées mais qui voyait dans l’Église d’une part Rome (infestée par les mauvaises tendances) et d’autre part l’Église, Corps mystique du Christ, (donc Une, Sainte, Catholique et Apostolique et, faut-il ajouter, « persécutée ») dont le Pape est la tête visible. Ah !………Oui mais …où est-il ce fameux « pape » ? À Rome ou dans l’Église du Christ ? Est-il évêque de Rome et pape, ou seulement évêque de Rome ? (il semblerait que notre Bergoglio a mieux compris cela que notre pauvre abbé !!!)
J’espère que, amis lecteurs, vous avez tout suivi ! À la FSSPX il y a un adage « invisible » qui dit que : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?! ».
Mais vous n’avez encore rien vu ! Car dans la pieuse mauvaise-foi et la distorsion du réel notre Abbé se montre très …visible !
Allez suivez-moi !
Les tendances, nous dit-il, restent à l’état de …tendance !!! Belle formule non ?
Quant aux « choses réformées » elles obéissent à ces tendances mauvaises sans pour autant qu’on puisse dire que cela crée de nouvelles institutions étrangères à l’Église.
On se demande si l’Abbé a bien conceptualisé ce qu’est véritablement le modernisme dans son essence et s’il n’aurait pas intérêt à relire St Pie X… Mais passons…
Là encore l’Abbé nous fait le coup du tout pour la partie en prétendant que ces institutions nées de tendances et idées nouvelles ne sont en rien « une institution » comme peut l’être l’Église à part entière…
The Angelus fleure alors le coup fourré car la question suivante commence par une exclamation en forme d’affirmation : « Ces tendances ne sont pas catholiques ! »
Et notre Abbé, de nouveau coincé (en apparence… car à la FSSPX on croit avoir réponse à tout !) s’en tire de nouveau par une pirouette en maniant le paradoxe et en émettant des hypothèses afin de les rendre instantanément les moins crédibles possibles aux yeux de ses lecteurs et auditeurs.
Voici ses conclusions (feintes) :
1/ « l’église conciliaire » existe
2/ « l’église conciliaire » est une secte schismatique
3/ « l’église conciliaire n’est pas l’Église catholique
4/ tous les conciliaires sont matériellement au moins schismatiques
5/ tous les ralliés sont eux aussi schismatiques
6/ Tous sont HORS DE L’ÉGLISE
7/ Ils sont interdits de sacrements
8/ Ils doivent abjurer publiquement
9/ les « papes » conciliaires sont des antipapes
10/ Nous, traditionalistes, nous n’avons pas de Pape !
11/ Si nous n’avons pas de Pape où est notre visibilité ? (maintes fois réfuté !)
12/ Si nous avons un Pape… lequel est-ce ? (ne riez pas !!!)
13/ Si nous en avons un… est-il évêque de Rome ? (ne riez pas davantage !)
Alors je ferai remarquer à mes lecteurs, qui ont eu le courage de me lire jusqu’ici, que les points 1 à 10 devraient normalement nous faire conclure que notre Abbé et tous ceux de sa mouvance ont tous les ingrédients nécessaires pour aboutir au sédévacantisme (horresco referens !). Mais ce serait sans doute trop simple et surtout trop crucifiant pour la FSSPX qui n’est pas prête de se renier et de faire amende honorable aux pieds ensanglantés de son doux Sauveur… de peur sans doute de tacher de sang ses surplis immaculés !!!
À son tour, The Angelus joue la partition de la fausse naïveté en disant que le problème de la place du pape est « un mystère d’iniquité ».
L’Abbé intervient alors dans le dernier registre dont il peut se servir, ajoutant ainsi à une contre-vérité mainte fois réfutée (l’indéfectibilité de l’Église), la lâcheté de faire une fois de plus intervenir son bien-aimé fondateur à sa rescousse, car lorsqu’on est sur le point de commettre un mauvais coup, on se couvre et se pare d’avance de toutes les plus honorables cautions. (Il est vrai que c’est de bonne guerre !)
Voyant que, mine de rien, The Angelus, en bon avocat du diable, a réussi, au moins formellement, à pousser dans ses retranchements un Abbé fort peu soucieux de la réalité des choses, de la foi de l’Église et du principe de non-contradiction, jusqu’à lui faire dire en conclusion ultime, étayée par des considérants minables du style « Mgr fut un grand homme », que le raisonnement de The Angelus (en fait il s’agit bien là d’une suite logique dans un questionnement progressif) aboutit, équivaut plus ou moins (l’Abbé reste prudent !) au SÉDÉVACANTISME !!!
Pour terminer, The Angelus, conclut par un commentaire complaisant et condescendant, étant à bonne école de pensée avec ce professeur d’ecclésiologie :
Argumentation logique…
S’appuyant sur le principe de non-contradiction…
Pertinence et efficacité de cette argumentation toujours actuelle avec référence (farfelue) à « Histoire des variations des églises protestantes » de Bossuet !
On croit rêver !!! La FSSPX, voie sans issue, a encore de beaux jours devant elle avec autant de courtisans ! Pour le plus grand malheur des âmes qui lui sont confiées !
Pierre Legrand.
N.B. : On se reportera au texte complet de cette interview sur « TradiNews infos » :
http://tradinews.blogspot.fr/2013/06/abbe-jean-michel-gleize-fsspx-le.html
Rappel important sur la visibilité de l’Église :
LA VISIBILITÉ DE L’ÉGLISE
“La foi est une, et tout ce qui est en dehors de cette unité de foi n’est pas la foi”.
Saint Hilaire de Poitiers, premier docteur de l’Église
Dans son interview au Figaro du 3 juin 1998, Mgr Fellay, supérieur de la Fraternité Saint Pie X, répond à la question du journaliste :
« Certains chez vous n’affirment-ils pas que le siège de Pierre est vacant ?
— Ils ne sont pas chez nous. Nous n’acceptons pas leur affirmation. Ils prétendent résoudre un problème, mais ils en créent un plus grave. En effet, le Pape pose des actes qui ont été antérieurement condamnés par l’Église ; dès lors, pour sauver l’infaillibilité pontificale, ils affirment qu’il n’y a pas de pape. Voilà une position facile qui, en réalité, dissout la visibilité de l’Église. Nous ne pouvons l’accepter. »
Il est triste de lire de telles lignes.
Remarquons d’abord l’incohérence des arguments.
Mgr Fellay reconnaît que “le Pape pose des actes qui ont été antérieurement condamnés par l’Église”.
Cette phrase est très importante. C’est une excellente constatation. C’est celle que nous faisons.
Ces actes avaient obligé Mgr Lefebvre à déclarer : « L’église qui affirme de pareilles erreurs (liberté de conscience…) est à la fois schismatique et hérétique. Cette église conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le Pape, les évêques, prêtres, fidèles adhérent à cette nouvelle église ils se séparent de l’Église Catholique » (Écône, 29 / 6 / 1976).
Réétudiant longuement ce problème de la liberté de conscience dans son livre Dubia sur la liberté religieuse, quatre fois Mgr Lefebvre est obligé de conclure à l’hérésie.
Historiquement, il n’y a jamais eu de papes posant des actes antérieurement condamnés par l’Église. Les jansénistes ont voulu nous le faire croire pour Honorius, Libère ou d’autres, mais ces prétendues défaillances ont été démontrées comme fausses lors des travaux faits pour Vatican I.
Théologiquement, quelle est cette nouvelle affirmation, étudiée et condamnée par Vatican I, qui enseigne qu’un Vicaire de Notre-Seigneur Jésus-Christ puisse poser des actes qui ont été antérieurement condamnés par l’Église, donc contraires à la doctrine de l’Église ?
On doit en tirer une seule conclusion : si ce “Pape” pose des actes qui ont été antérieurement condamnés par l’Église, il pose des actes faux, méritant même la note d’hérésie. Il est donc faillible.
S’il n’est pas infaillible, comment peut-il être Pape ?
Nous attendons une réponse claire, nette, précise de la part de Mgr Fellay à cette question. Il ne peut s’y dérober et il nous doit, comme évêque, un enseignement cohérent.
Mais qu’en est-il de la visibilité ?
Cette visibilité de l’Église doit être manifeste aux yeux de tous pour quatre raisons :
1° le bien des fidèles qui peuvent ainsi facilement suivre les enseignements de l’Église et obéir en toute sécurité à ses préceptes ;
2° la nécessité pour les fidèles, exposés à perdre la foi, de pouvoir discerner facilement des sectes hérétiques l’Église catholique dont la vérité est devenue si resplendissante ;
3° la nécessité, pour les infidèles qui veulent embrasser la foi catholique, de pouvoir aisément reconnaître l’Église catholique ;
4° enfin la gloire de Jésus-Christ dont le règne sur toute la terre brille ainsi d’un merveilleux éclat.
Le Père Hugon OP, dans “La vie spirituelle” n°35, pp. 355-356 affirme que :
« Trois principes fondamentaux constituent le corps de l’Église :
— un magistère visible et la profession d’une même foi par tous les croyants ;
— un ministère visible et la communion de tous les fidèles au même culte ;
— un gouvernement visible et l’obéissance de tous les sujets aux mêmes pasteurs. »
On résume ces trois principes par une formule simple :
profession de la même foi, participation aux mêmes sacrements, obéissance aux mêmes pasteurs.
Pie XII, dans l’encyclique “Mystici corporis”, observe :
« …Oui, certainement, la pieuse Mère resplendit sans aucune tache dans les sacrements, avec lesquels elle engendre et nourrit ses fils, dans la foi qu’elle conserve toujours non contaminée, dans les très saintes lois par lesquelles elle commande… »
Depuis Notre-Seigneur Jésus-Christ et jusqu’au 9 octobre 1958 (mort de Pie XII), nous avions la même foi non contaminée, les mêmes sacrements sans taches, les mêmes évêques et donc la même Église.
Ces trois principes rendent l’Église visible et même on avait l’habitude de raccourcir ces principes en ramenant la visibilité à la personne du Pape : là où est le Pape, là est l’Église.
C’était un raccourci justifié dans l’Église en ordre, car le Pape avait la même foi jusqu’au 9 octobre 1958, vivait des mêmes sacrements jusqu’au 9 octobre 1958 et était la suite de la même hiérarchie.(1)
En est-il de même depuis ?
Il est évident que depuis Vatican II, l’église Conciliaire a transformé les sacrements catholiques. Tout est rempli de modernisme et de protestantisme. Elle ne professe plus la même foi. Sa doctrine est l’expression de l’hérésie moderniste et protestante.
La meilleure preuve est qu’elle ne combat et avec quelle violence, que ceux qui se refusent à changer de sacrements et de Foi. Les amis sont devenus ennemis, les ennemis sont devenus amis. Cela prouve plus que tout que l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique.
Reste le problème de la hiérarchie.
Comment un “pape” non catholique comme Jean-Paul II, comment une hiérarchie ennemie peut-elle, à elle seule, sans la présence des deux autres principes plus importants que sont la Foi enseignée par Notre-Seigneur Jésus-Christ et les sacrements qu’Il a institués, représenter la visibilité de l’Église ?
Ne retenir que le raccourci pour principe de la visibilité de l’Église et ce dans une église qui n’est plus catholique (même si elle veut nous faire croire qu’elle est l’église catholique) c’est une imposture, une tromperie.
Ces gens ont usurpé (usurper : s’emparer par violence ou par ruse, d’un bien, d’une dignité, d’un titre qui appartient à un autre) les sièges qu’ils occupent.
Ils ont, comme nous l’avait annoncé la Très Sainte Vierge Marie à La Salette, éclipsé l’Église.
Une éclipse est la disparition totale ou partielle d’un astre, par l’interposition d’un autre.
Si nous croyons à juste raison à La Salette, nous devons croire à son enseignement.
Qu’est-ce alors que cette “Église éclipsée” ? C’est évidemment la Sainte Église Catholique.
Et qui éclipse la Sainte Église ? C’est très clairement l’église Conciliaire. La très Sainte Vierge-Marie nous permet de comprendre que l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique. Devant l’astre de la Sainte Église, vrai soleil qui donne la vraie lumière, ils ont interposé un autre astre de leur fabrication, qui n’est pas la Sainte Église et qui est un astre mort, créant une fausse lumière.
L’éclipse n’est encore que partielle, elle s’annonce prochainement totale.
Mais une éclipse ne dure qu’un temps, et cette église Conciliaire disparaîtra plus vite qu’elle n’est apparue.
À nous de ne rien changer dans ce que nous croyons et faisons. Nous savons que la Sainte Église ne peut ni se tromper, ni nous tromper. À nous, on ne peut rien reprocher.
Alors ne retenir que comme critère de la visibilité, ce “pape” usurpateur hérétique, cette hiérarchie apostate et ennemie, c’est se tromper et c’est tromper ceux que l’on enseigne.
Mgr Fellay ne résout pas le problème de la visibilité. Par une position facile, en réalité il dissout la visibilité de l’Église. Il crée un problème plus grave : faire croire que l’église Conciliaire est l’Église Catholique. C’est l’opposé de l’enseignement de Mgr Lefebvre.
Prions pour Mgr Fellay.
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http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Visibilite_Eglise.pdf
[1] Si la visibilité de l’Église coïncidait avec la personne du pape et, éventuellement de sa cour pontificale, que devrions-nous dire de l’époque du grand schisme d’occident quand pour 39 ans, il y a eu jusqu’à “trois papes” visibles, chacun avec sa cour de cardinaux et d’évêques ? L’Église était-elle plus visible avec “trois papes” au lieu d’un seul ?
Le traditionalisme, fruit pourri de la Modernité…
Dans son sermon de la Pentecôte à Villepreux, Mgr Tissier de Mallerais, dans une belle envolée lyrique, nous explique que la Tradition et plus particulièrement la FSSPX porte(nt) l’Église en exil, cette dernière étant occupée officiellement (sic !) par les modernistes.
Outre l’ambigüité intrinsèque de cette assertion qui conserve à cette « occupation » la qualité d’Église, Mgr T. de M. se place du point de vue interne de l’église Conciliaire et participe à cette erreur fatale de croire que la tradition est de facto la vie de l’Église, alors qu’elle n’est et ne doit être que la réception ininterrompue du dépôt de la foi confié par le Christ à ses apôtres…
Il est temps à présent de tordre définitivement le cou à cette prétention orgueilleuse et insultante pour l’Esprit Saint du traditionalisme et de ses tenants d’affirmer qu’ils portent l’Église en eux et qu’ils ont les quatre notes de l’Église !!! Et qu’ils restent catholiques au « cœur de l’Église »… sans doute parlent-ils de la secte puisqu’ils reconnaissent que l’autorité subsiste au sein de cette dernière tout en affirmant hautement qu’ils ne sauraient se compromettre avec ce qui en fait la trame essentielle, à savoir la hiérarchie moderniste qui occupe l’Église…
Mgr Tissier a beau ensuite faire diversion en nous parlant des quatre notes, il ne saurait nous convaincre car son discours sonne faux tout comme son traditionalisme accommodant, ambigu, teinté d’un faux rigorisme et d’une trompeuse piété.
L’Église catholique possède en effet les quatre notes qui la distinguent absolument de toutes les autres fausses religions : unité, sainteté, catholicité et apostolicité. C’est pourquoi nous sommes persuadés, sans aucune crainte de nous tromper, que rien d’impur ne peut venir souiller ce corps divin quelque perverse puisse être la malice des hommes qui, agissant de la sorte, se mettent ipso facto en dehors de l’Église.
Ne perdons pas de vue que la vie de l’Église est d’abord surnaturelle et qu’elle ne se résume pas aux affects et fluctuations des êtres de chair et de sang qui composent sa partie militante.
L’Église souffrante et l’Église triomphante sont les meilleurs garants du caractère divin et surnaturel de l’Église et donc de sa Tradition.
Dans un délire proprement sacrilège, Mgr et la Fraternité s’attribuent sans hésiter les quatre notes de l’Église ! Et, osons-le dire, y ajoutent le blasphème inouï de prétendre représenter l’Unité de l’Église, de garder la Sainteté de l’Église, d’être le garant et le représentant de la Catholicité et, en outre, d’avoir la succession apostolique et d’assurer ainsi la Tradition vivante dans l’Église !!!
Cet orgueil sans borne nous fait mieux saisir que l’immense majorité d’entre eux puissent être pertinaces dans leurs scandaleuses erreurs et hérésies.
Il est impie de vouloir préserver la Tradition et les quatre notes de l’Église …contre l’Église !
OU alors faut-il en conclure que dans une vision proprement délirante (pour ne pas dire plus !) les clercs de cette Fraternité instaurent une dichotomie artificielle entre « leur tradition » et la Tradition qui est inséparable de l’Église puisqu’elle en est le fruit nécessaire et indispensable de l’Église militante…
C’est pourquoi un catholique conséquent doit refuser une modernité suspecte au nom même de la Tradition et non pas au nom d’une croyance naïve en un éventuel « retour à la tradition » !
Non ! Mgr la secte Conciliaire n’occupe pas l’Église Catholique !!! C’est une monstruosité et un péché contre la foi que de prétendre cela ! La secte n’a aucun pouvoir contre l’Église qui a les promesses de Notre-Seigneur et son indéfectibilité nous amène à soutenir qu’elle (la secte) ne peut que l’éclipser, l’occulter, la singer… dans une totale inversion diabolique ! (Dieu ne « cohabite pas » avec autre chose…)
Inversion à laquelle, par définition, il est absolument impossible que Dieu ait la moindre part !
L’orgueil (clérical) démesuré des traditionalistes dont l’esprit est aussi étroit que défaillant participe, à sa manière et qu’il le veuille ou non, à la synthèse préternaturelle des contraires précurseurs de l’avènement de l’Antéchrist.
Oui je sais que ces propos vont choquer ou alarmer beaucoup de personnes dans le monde de la tradition. Malgré cela je persiste et signe car il doit se produire chez les meilleurs d’entre nous un véritable tsunami spirituel. Nous vivons depuis trop longtemps baignés dans une atmosphère cléricale oublieuse de ses propres finalités et nourris jusqu’à l’indigestion des erreurs et hérésies délétères du traditionalisme autoritaire et dominateur.
Oui l’Église est Sainte, Catholique et Apostolique et n’a ni à être défendue ni à être justifiée aux yeux de ses propres enfants ! C’est l’unique voie du Salut ici présentement sur cette terre et tout ce qui s’inscrit dans une dialectique moderne qui nie l’évidence au quotidien (« Vous les reconnaitrez à leurs fruits… ») participe de ce pourrissement de l’esprit au même titre que la modernité.
NON Mgr ! Nous ne sommes pas exclus… nous ne sommes pas en exil… ce sont tous ceux qui refusent la vraie foi et s’aveuglent sur le caractère essentiellement surnaturel de l’Église qui sont en exil et mettent par le fait même leur salut éternel en jeu. Nous croyons tout ce que Dieu a révélé et qu’Il nous enseigne par Son Église. Tout ce qui est susceptible d’errer ne peut pas être d’Église ! C’est impossible !
Et l’on retrouve le fameux et criminel (surtout en 2013 !) attentisme de cette Fraternité qui aime son exil, le chérit et le cultive, dans l’attente quasi féerique d’un Israël mythique où ceux d’en face auront réussi, par je ne sais quel miracle, à renoncer à leur apostasie…
Quand allons-nous enfin comprendre que le traditionalisme est l’ « idiot utile » du modernisme et de ses valets ? Il est déjà condamné et représente le plus beau chef-d’œuvre de Satan car, contrairement à ceux d’en face qui s’évertuent à singer sans vraiment y parvenir et pour cause, nos traditionalistes prostituent partout dans le monde nos lieux saints et attirent un peu plus chaque jour le châtiment des nations… sans parler des âmes qu’ils contribuent à perdre car « Sans la foi, nul ne peut être sauvé ».
Comme St Herménégilde nous crierons dans un seul élan à Mgr : « Non ! Je ne recevrai pas la communion de vos mains sacrilèges ! ».
Mgr, Dieu vous a donné tout ce qu’il faut pour redevenir (rapidement) intégralement catholique : vous avez la plénitude du sacerdoce, vous pouvez avoir la sainteté et l’unité de l’Église et vous serez alors le plus catholique des évêques !
Et s’il vous manque encore quelque grâce, suppliez Dieu de vous l’accorder afin de renoncer à votre « traditionalisme » et d’être tout simplement… catholique.
Nous tomberons alors à vos genoux pour vous demander votre bénédiction…
Pierre Legrand.
* * *
Texte intégral du sermon de Mgr Tissier de mallerais à Villepreux :
Chers pèlerins,
Nous sommes sous la pluie, nous avons froid, mais à l’intérieur, la charité du Saint-Esprit brûle en nous ! Et nous pensons à St Joseph sur les routes d’Égypte, quand après avoir compris qu’il devait être le père adoptif et légal du Fils de Dieu, il dut brusquement, pendant la nuit, quitter Bethléem pour aller en exil. Eh bien c’est un peu l’image de notre situation, bien chers fidèles, nous sommes sur les routes d’exil, pour longtemps peut-être, et nous devons prendre courage avec le Saint-Esprit en imitant la conduite, la vocation de Saint-Joseph. Quand l’Ange lui dit dans la nuit : « Joseph, prend Marie et l’Enfant et fuis en Égypte ! » Eh bien immédiatement, sans discuter il partit et resta là-bas dans un pays étranger dont il ne connaissait même pas la langue et pendant un ou deux ans ! Jusqu’à ce que Dieu le rappelât d’Égypte. “J’ai rappelé mon Fils d’Égypte !” Eh bien, notre situation dans l’Église, chers fidèles, nous ressemblons un peu à la Sainte Famille, nous sommes en exil et pourtant nous sommes la Sainte Famille. Voyez, la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph c’était l’Église en germe ! L’Église n’existait pas encore mais c’était le germe de l’Église ; il y avait d’abord Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le chef de l’Église, de son Corps mystique, il y avait le premier membre de l’Église, Marie, la Très Sainte-Vierge immaculée rachetée par avance dans le sang de Jésus-Christ, il y avait Joseph, purifié du péché originel, sans doute avant sa naissance, nous ne savons pas exactement.
“Nous portons l’Église dans l’exil !”
En tout cas la Sainte Famille représentait l’Église. Eh bien nous, chers fidèles, dans la Tradition, la Fraternité Saint-Pie X et les sociétés religieuses et sacerdotales amies, nous portons l’Église dans l’exil ! L’Église étant officiellement occupée par les Modernistes, nous sommes réduits, portant l’Église en nous, à l’exil, et ça pourra durer quelques années encore, jusqu’à ce que le Seigneur nous envoie son Ange et nous dise, “Maintenant tu peux rentrer dans la terre d’Israël”, officiellement. Mais nous portons quand même l’Église en nous ! Je me souviens que Mgr Lefebvre nous avait expliqué très bien que nous avions en nous, nous dans la Tradition, les quatre notes de l’Église catholique, les quatre marques de l’Église, pour marquer bien que malgré notre situation anormale, d’exil, nous restons catholiques au cœur de l’Église ! Nous avons en effet gardé l’unité de l’Église, la catholicité de l’Église, une, sainte, catholique et apostolique. L’unité puisque nous avons gardé la foi ! L’unité de l’Église consiste d’abord dans la foi catholique ; que tous les catholiques professent la même foi ! Eh bien nous avons l’unité de l’Église parce que nous avons la foi de toujours ! Cher fidèles, et il n’est pas question de la quitter et de nous compromettre avec l’hérésie moderniste. Ensuite : Une, Sainte ! Nous avons gardé la sainteté de l’Église puisque vous en êtes la preuve, chères familles où le Bon Dieu choisit de ces belles vocations religieuses et sacerdotales, une vie consacrée au Bon Dieu qui est un modèle pour toute l’Église ! Nous avons gardé la note de sainteté de l’Église par la grâce de Dieu, Une, Sainte, Catholique ; nous avons aussi la catholicité de l’Église puisque la Tradition que nous représentons est répandue dans le monde entier ! Pas seulement en France, pas seulement aux États-Unis, représentée par son supérieur de district, pas seulement en Allemagne, représentée par de nombreux pèlerins, pas seulement… De tous les pays du monde ! Vous chers pèlerins, vous êtes la preuve que la Tradition bien vivante en nous est catholique ! Et enfin nous représentons l’Apostolicité de l’Église ! L’Église est apostolique, nous sommes aussi apostoliques, ça veut dire que nous avons la succession apostolique par les évêques. Nous autres, nous avons reçu l’épiscopat des mains de Mgr Lefebvre d’une façon légitime, même si elle était anormale. Et par conséquent, tant que nous sommes dans l’Église et en exil nous portons en nous l’Église. Alors, chers fidèles, souvent nous demandons quelle est notre vocation ? Ne serait-ce pas de chercher à Rome les bénédictions auxquelles nous aurions droit ? De chercher les approbations et les reconnaissances ? Certes, c’est une question que nous pourrions nous poser, mais ce n’est pas la question essentielle !
“L’église Conciliaire, cette secte qui occupe l’Église catholique”
La vraie question que nous devons nous poser, à savoir, quel témoignage nous devons donner à la foi catholique aujourd’hui dans la situation de l’Église qui souffre d’une crise terrible ?… Quel témoignage nous devons donner aujourd’hui ? Et la réponse sera, le témoignage des témoins de la foi et des martyrs ! Tous ces saints de l’Église, tous ces confesseurs de la foi, tous ces martyrs de l’Église sont pour nous un exemple ! Voilà donc la réponse à cette question, chers fidèles ! De savoir la manière la meilleure de porter ce témoignage à la face de l’Église, d’être le pinacle publiquement condamné à l’exil, eh bien, c’est un avantage parce que notre témoignage est plus éclatant d’être considérés comme une pierre de scandale par les modernistes – comme Notre Seigneur l’était, pour Hérode, à ce moment-là – n’est-ce pas un avantage pour l’Église de voir où se trouve la Tradition ? Cette pierre de scandale pour les modernistes, pour ce qu’on appelle l’église Conciliaire, c’est-à-dire cette secte qui occupe l’Église catholique. C’est un avantage pour nous d’être regardés comme exclus, comme en exil, chers fidèles, d’être regardés comme la pierre rejetée par les bâtisseurs et qui deviendra et qui est déjà la pierre d’angle, la pierre qui soutient l’édifice. N’est-ce pas la Tradition, la foi catholique de toujours que nous représentons ? Alors voilà les raisons pour lesquelles nous ne pleurons pas si nous ne recevons pas de Rome les informations peut-être attendues, je ne sais pas. Restons tranquillement en exil tant que le Bon Dieu voudra. Et portons ce témoignage de la foi catholique que les martyrs ont donnée.
“Restons tranquillement en exil tant que le Bon Dieu voudra.”
Je parlais ce matin aux enfants de Saint-Herménégilde. C’était un jeune martyr qui avait dix-sept ans qui vivait au VIème siècle. Il était catholique mais son père était hérétique, arien. Il devait hériter du trône d’Espagne, mais son père furieux de voir que son fils était catholique lui supprima la succession au trône et le condamna à la prison, et Herménégilde – que nous fêtons le 13 avril, donc il y a un mois – était en prison depuis plusieurs mois quand la fête de Pâques approchait. Il aurait bien voulu recevoir la communion, la sainte communion pascale et son père y pensait et lui envoya un évêque lui portant Jésus Hostie ! Quel bonheur pour Herménégilde de pouvoir avoir une communion pascale. Seulement voilà, l’évêque entre dans sa cellule et se présente : « Je suis l’évêque de Huesca, je suis arien et je porte la sainte communion ! » Je suis arien, c’est-à-dire je suis hérétique, je ne suis pas catholique. C’était un évêque qui n’était pas catholique, chers fidèles, et qui portait la communion à Herménégilde. Que va faire Herménégilde ? Qu’auriez-vous fait à sa place ? Auriez-vous accepté quand même de recevoir la Sainte communion ? De recevoir Jésus-Hostie ? Est-ce que ça ne vaut pas la peine de faire quelques compromis, d’accepter de mains indignes, quand même, Jésus ? Cet évêque célébrait validement la messe bien qu’il ne crût pas que Jésus soit Dieu, parce que c’était la religion arienne. Il ne croyait même pas que Jésus fût Dieu ! Mais on pense qu’il pouvait célébrer validement la messe… Il apportait Jésus-Hostie ! Eh bien en un clin d’œil, inspiré par le don du Saint-Esprit, – le Saint-Esprit que nous fêtons aujourd’hui – par le don de conseil, il a dit « Non ! Je ne recevrais pas la communion de vos mains sacrilèges ! Moi je suis dans les fers et je suis libre pour faire mon salut ! Et vous qui êtes libre, Monseigneur, eh bien vous êtes esclave du diable parce que vous avez une foi fausse, vous n’êtes pas catholique ! Et je ne recevrais pas la communion de mains sacrilèges ! » Exemple pour nous, bien chers fidèles ! Tous les beaux cadeaux qu’on pourrait nous offrir depuis Rome nous ne sommes pas prêts de les accepter sans examen, sans considérer les circonstances dans lesquelles ce cadeau nous serait fait. Nous exigeons de pouvoir garder notre profession de foi publique et complète, catholique ; nous ne pouvons pas recevoir des cadeaux empoisonnés qui nous condamneraient à des compromis avec le modernisme. Voilà l’exemple de Saint-Herménégilde, inspiré par le Saint-Esprit.
“Non ! Je ne recevrais pas la communion de vos mains sacrilèges !”
L’exemple aussi de Saint-Joseph qui resta en exil, contenant l’Église, toute l’Église entière, jusqu’à l’heure du retour en terre sainte. “J’ai rappelé mon fils d’Égypte”. Dans cette attente, chers fidèles, prions bien la Très Sainte-Vierge, l’épouse du Saint-Esprit qui fut remplie de ces sept dons du Saint-Esprit dès le premier instant de sa conception. Elle qui eut le don de conseil, quand Elle reçut le message de l’Archange Gabriel lui disant qu’Elle devait devenir la Mère de Dieu ! Elle a dit « oui ! », “fiat !” Immédiatement ! Le don de conseil ! Et Elle qui a eu le don de force au pied de la Croix, de rester trois heures debout devant son Fils, Dieu fait homme, agonisant sur la Croix, sous ses yeux ! Restée ferme comme la Mère du souverain prêtre, la mère de la Victime, la victime divine pour nos péchés. Eh bien demandons à la Très Sainte Vierge de nous remplir de ces sept dons du Saint-Esprit, spécialement par son intercession, spécialement le don de conseil qui dictera notre conduite, divinement et le don de force, de savoir dire non quand il faut dire non, parce que la force consiste davantage à résister au mal qu’à attaquer l’ennemi. Restons bien fermes, unis dans l’unique foi catholique, chers fidèles, sous le patronage de Saint-Joseph auquel nous allons renouveler tout-à-l’heure la consécration de la Fraternité Saint-Pie X. Ainsi soit-il!
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, ainsi soit-il !
http://tradinews.blogspot.fr/2013/06/mgr-tissier-de-mallerais-fsspx.html
L’autisme règne chez les clercs…
L’autisme règne chez les clercs…
De polars cléricaux en polars monastiques (nous y reviendrons), dignes des meilleurs « SAS » de Gérard de Villiers, le petit monde du Tradiland (1) de la FSSPX en parvient à un autisme de plus en plus flagrant et va même, ce qui est inouï, jusqu’à faire l’impasse totale sur les travaux de Rore Sanctifica au sujet de l’invalidité radicale des ordinations conciliaires.
Dans un long texte, les prêtres anti-ralliéristes découvrent grâce à un site anglo-saxon intitulé « TRUETRAD » que les ordinations « posent des doutes dans l’église Conciliaire » ! Mieux vaut tard que jamais !
Et ils ajoutent sans rire que :
« Nous disons seulement qu’il y a un doute positif et que ce doute est suffisant pour nécessiter qu’on réordonne sous condition (laquelle ?) les prêtres venant de l’église Conciliaire. »
Et, plus loin :
« Pour cette raison, il est crucial pour le salut de tout catholique que ses prêtres soient validement ordonnés. Parce que la révolution conciliaire a maintenant 50 ans et parce que cette révolution est un mauvais arbre, qui ne peut produire que de mauvais fruits (Mat. 7,18), le but de cet article est de développer la discussion, et d’arriver à la vérité, en ce qui concerne un des mauvais fruits de la révolution post-conciliaire : c’est-à-dire le nouveau rite de l’ordination institué par le Pape Paul VI en 1968. »
Et nos bons abbés nous avertissent que :
« Les résultats présentés ici vont affecter certains lecteurs plus que d’autres. (Tiens ! tiens !) Certains assistent au nouvel ordo missae, au moins quelquefois. Beaucoup d’autres assistent exclusivement à la messe traditionnelle mais, en maints endroits, cette messe est dite par des prêtres qui ont été ordonnés selon le nouveau rite (sic !) et sont « venus à la tradition » plus tard. »
Mais chers amis lecteurs, ne vous semble-t-il pas que nous sachions tout cela déjà depuis un bon bout de temps ???
Nos bons abbés ne lisaient-ils pas les meilleures feuilles et études à ce sujet ??? ET voilà où ils en sont réduits en 2013 ! À découvrir, bien imparfaitement, le problème majeur de la crise de l’Église : celui de l’extinction du sacerdoce valide ! Ce serait seulement pitoyable, s’ils n’allaient en plus rechercher chez les autres – ceux qui en gros pensent comme eux et sont infestés des mêmes tares originelles – la solution demi-vérité à leur interrogation…
Après de longs développements indigestes et peu probants sur le sens des mots qui varie selon l’église dont on parle, ils en viennent, sur la pointe des pieds, à nous proposer ce résumé de leur pensée hésitante :
« En résumé, la forme du nouveau rite de l’ordination n’accomplit pas la même chose parce qu’elle ne signifie pas la même chose que la forme du rite catholique traditionnel de l’ordination. »
Cette culture théologique du doute, nous laisse un sentiment de malaise et de conviction inachevée.
Toutefois nos abbés se rattrapent un peu par la très longue citation de Michael Davies et ses sept exemples.
Les dix-sept points qui suivent (dont certains ont été “pompés” dans les tomes de Rore-Sanctifica !), ainsi que les notes finales, montrent à l’évidence que tous les doutes des abbés devraient être définitivement levés. C’est pourquoi nous incitons le lecteur à les lire avec intérêt, même si ces points lui paraissent être des redites de ce qu’il a lu dans le passé !
Reste une dernière et épineuse question que nos bons abbés se gardent bien de soulever : après tout ce qu’ils viennent de nous fournir comme preuves évidentes de l’invalidité des ordinations et rites conciliaires, comment peuvent-ils encore accorder la moindre autorité à une hiérarchie elle-même invalide et tombée dans l’apostasie ?
P. Legrand
Appendice 2 – Comment l’église conciliaire a enlevé du nouveau rite d’ordination toute référence claire à ce qui est l’essence du prêtre catholique. Exemples
Michael Davies donne le résumé suivant du rite d’ordination de l’église conciliaire :
« Le rite d’ordination traditionnel a été remodelé de la manière la plus drastique et, suivant l’exemple de Cranmer, cela a été accompli principalement par la soustraction de prières et de cérémonies en usage précédemment, prières et cérémonies qui donnaient une signification sacerdotale explicite à la formule indéterminée spécifiée par Pie XII, comme forme essentielle… Cette formule déclare en effet que les candidats à l’ordination doivent être élevés à la prêtrise – mais c’est aussi ce que dit le rite anglican. Dans le contexte du Pontifical romain traditionnel il n’y avait pas le moindre soupçon d’ambiguïté – dans le nouveau rite il y en a certainement. » OOM, p. 74.
Exemple I : la tradition (c. à d. la remise) de la patène et du calice au nouveau prêtre. Dans le rite d’ordination catholique traditionnel, l’évêque donne à chaque prêtre le calice contenant du vin et de l’eau, et la patène avec une hostie. Chaque nouveau prêtre les prend entre l’index et le majeur, de manière à toucher à la fois la patène et le calice, pendant que l’évêque dit à chacun : « Recevez le pouvoir d’offrir à Dieu le Sacrifice et de célébrer la Messe tant pour les vivants que pour les morts au nom du Seigneur. » Cette prière montre ce qu’est l’essence du sacerdoce et elle a été abolie dans le nouveau rite.
Le nouvel ordinal garde cette cérémonie mais substitue la prière suivante à celle qui vient d’être citée : « Acceptez du saint peuple de Dieu les dons qui doivent lui être offert. Sachez ce que vous faites et imitez le mystère que vous célébrez : modelez votre vie sur le mystère de la croix du Seigneur. » Nouveau rite d’ordination, § 26. La prière catholique traditionnelle est tout à fait incompatible avec la conception conciliaire du prêtre. La prière de remplacement de l’ordinal moderne s’ajuste confortablement à ce sens conciliaire.
Commentaire de Davies : « C’est très important de noter que les protestants évangéliques, qui nient toute distinction d’essence entre prêtres et laïcs, sont prêts à accepter une ‘tradition’ du calice et de la patène pourvu qu’elle ne soit accompagnée d’aucune prière suggérant que le prêtre nouvellement ordonné a été investi d’un sacerdoce ministériel (externe) lui donnant des pouvoirs refusés au laïc, en particulier celui d’offrir le sacrifice… Le révérend (protestant) Peter Toon écrit qu’une telle cérémonie indiquerait que l’Eglise a donné au nouveau prêtre le droit de ‘‘présider à la Sainte Communion’’. S’il n’y a pas d’allusion au sacerdoce ministériel dans le reste du service, aucun sacerdoce ministériel ne peut être vu dans la remise du calice. » OOM, p. 87.
Exemple II : la prière après la vêture dans le rite d’ordination traditionnel est incompatible avec la définition du ‘prêtre’ dans l’église conciliaire ; elle a donc été éliminée du nouveau rite.
Dans le rite catholique traditionnel de l’ordination, l’évêque dit une prière incluant la référence au Saint Sacrifice de la Messe pendant lequel un prêtre « transforme par une sainte bénédiction le pain et le vin en le corps et le sang de votre Fils en faveur de votre peuple. » Cette prière, incompatible avec la définition du prêtre de l’église conciliaire, a été abolie.
Exemple III : la traditionnelle bénédiction finale.
Dans le rite catholique traditionnel d’ordination, l’évêque donne cette bénédiction : « que la Bénédiction du Dieu tout puissant, le † Père, le † Fils et le Saint † Esprit descende sur vous, afin que vous soyez bénis dans l’Ordre sacerdotal et que vous puissiez offrir, pour les péchés et les offenses du peuple, des hosties agréables au Dieu tout puissant, à qui appartient honneur et gloire dans les siècles des siècles. » Cette bénédiction n’est pas conforme à la définition conciliaire du prêtre, parce qu’elle renvoie à « l’ordre sacerdotal » qui offre le « sacrifice propitiatoire pour les péchés et les offenses du peuple. » L’ordinal moderne abolit cette bénédiction.
Exemple IV : la transmission cérémonielle du pouvoir d’absoudre les péchés.
Dans le rite catholique traditionnel d’ordination, chaque nouveau prêtre s’agenouille devant l’évêque qui impose ses deux mains sur la tête de chacun à son tour et dit : « Recevez le Saint Esprit. Les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez. » Le nouveau rite d’ordination abolit cette cérémonie qui manifeste clairement un pouvoir du prêtre qui le sépare des laïcs.
Exemple V : le changement du « dernier avis » de l’évêque.
Dans le rite catholique traditionnel d’ordination, l’évêque prévient les nouveaux prêtres qu’offrir le Saint Sacrifice de la Messe est « une charge assez dangereuse » et qu’ils doivent apprendre le cérémonial auprès d’autres prêtres expérimentés avant de prendre une responsabilité si redoutable (voir le rite traditionnel du dernier avis de l’évêque). Cet avis est incompatible avec la notion conciliaire du prêtre parce qu’il n’y a pas de « danger » à offrir un simple repas commémoratif. Cet avis a été aboli dans l’ordinal moderne.
Exemple VI : l’onction.
Dans le rite catholique traditionnel d’ordination, l’évêque oint les mains des nouveaux prêtres, spécialement les pouces et les index qui vont toucher les hosties. Pendant l’onction de chaque prêtre il dit : « Daignez, Seigneur, consacrer et sanctifier ces mains par cette onction et notre bénédiction. » Il fait ensuite le signe de la croix sur les mains de chaque prêtre et continue : « Afin que tout ce qu’elles béniront soit béni, et que tout ce qu’elles consacreront soit consacré et sanctifié au nom de Notre Seigneur Jésus Christ. » Cette prière a été supprimée de l’ordinal moderne parce qu’elle est incompatible avec la conception du sacerdoce de l’église conciliaire. Le rite moderne d’ordination prescrit l’onction des paumes sans mention spéciale des pouces et index (nouveau rite §24). Par omission, cette suppression de l’accent catholique mis sur les ‘doigts sacerdotaux’ manifeste encore l’opinion conciliaire du sacerdoce.
Exemple VII : la monition aux ordinands.
Dans le rite catholique traditionnel d’ordination, l’évêque s’adresse aux ordinands en un sermon incluant ces mots : « Le Prêtre doit sacrifier, bénir, présider, prêcher, baptiser. » Cette monition a été abolie et remplacée par une ‘homélie’ au choix de l’évêque, sur les devoirs du prêtre.
Résumé
Davies évalue ainsi le rite moderne d’ordination : « Comme la précédente partie le précise, toutes les prières du rite traditionnel qui établissaient spécifiquement le rôle essentiel du prêtre en tant qu’homme ordonné pour offrir le sacrifice propitiatoire pour les vivants et pour les morts, ont été supprimées… La plus importante des raisons qui ont incité Léon XIII à déclarer invalides les Ordres Anglicans était l’élimination systématique de toute référence à la nature sacrificielle de la Messe dans les rites de communion et d’ordination de Cranmer. C’est un fait que j’ai étudié en détail dans Cranmer’s Godly Order et je ne vais pas le répéter ici. Les Réformateurs étaient prêts à accepter que l’Eucharistie soit un sacrifice de louange et de gratitude et rien d’autre… Si le nouveau rite catholique est considéré comme satisfaisant, alors toute l’argumentation d’Apostolicae Curae est sapée. Si le nouveau rite catholique, ayant été purgé de toute prière définissant les pouvoirs essentiels du sacerdoce, est valide, alors il n’y a aucune raison pour que [les divers ordinaux anglicans déclaré invalides par Léon XIII] ne soient pas valides eux aussi. »
[1] Il s’agit du site “contestataire” mais dans la ligne una cum de la F$$PX “Avec l’Immaculée”
Abbé Ricossa : Marche arrière toute !
Avant le conclave 2013, V 2.6, M. l’Abbé Ricossa a donné une interview sur les sites italiens “Wakeupnews” et “Il secolo d’Italia”.
Elle a été publiée par Clément LECUYER, sur Sédévacantiste, pour rester CATHOLIQUE !
Lundi 11 mars 2013
Vers le conclave 2013 : la voix des sédévacantistes. Interview de Mr l’abbé RicossaNous publions ci-dessous une interview de Mr l’abbé Ricossa parue sur des blogs italiens d’informations. Elle a été réalisée par le site wakeupnews et une partie par le site “Il secolo d’Italia”.
Nous remercions ici notre traducteur !
Vers le conclave 2013 : la voix des sédévacantistes
* * *
Marche arrière toute !
…ou les « entrailles » de l’Église, vues par M. l’Abbé Ricossa (Institut italien Mater Boni Consilii)
Dans son dernier entretien avec “Wakeupnews”, Monsieur l’Abbé Ricossa, chef de file des néo-guérardien, adeptes de la fameuse « thèse du pape materialiter »et directeur de la revue théologique Sodalitium, nous parle du prochain conclave et ce qu’il conviendrait d’en attendre.
L’Abbé commence par nous dire que les modernistes veulent détruire l’Église de l’intérieur.
Assurément, c’est en effet leur intention démoniaque. Mais nous nous savons que c’est impossible car l’Église a les promesses de la vie éternelle. On eût aimé que l’Abbé le rappelât très brièvement, car c’est un dogme de foi.
Ensuite l’Abbé nous parle des « obstacles » du prochain conclave des cardinaux. Il y voit principalement les erreurs contre la foi et la morale catholique, mais fait totalement l’impasse sur la qualité même de ces prétendus cardinaux dont la plupart tiennent leur ordination de rites parfaitement invalides car non catholiques. Verrua et ses partisans ne parlent jamais de ce problème qui est le véritable marqueur de cette fausse « église » de Vatican II !
En outre M. l’Abbé ne voit aucun programme qui puisse être capable d’extirper ces erreurs qui ont cours depuis près de 50 ans ! Nous lui ferons respectueusement remarquer qu’il serait vain et étrange pour le moins de vouloir chercher et trouver le remède au sein même de la secte apostate !!! Ou alors ce serait reconnaître implicitement qu’il « subsiste » dans cette hiérarchie apostate des germes véritables de restauration de l’Église. Ce qui est aberrant et de plus impossible en raison de la nature même du péché commis par tous ces clercs et leurs aînés depuis un demi-siècle. M. l’Abbé ne semble pas en être parfaitement convaincu… et nous allons voir un peu plus loin pourquoi.
« La faillite de Vatican II, de ce point de vue, est visible aux yeux de tous : il faut avoir le courage de l’admettre. Si on s’engage dans une voie sans issue, il ne reste plus qu’à faire marche arrière. » nous déclare l’Abbé sans rire !
Fort d’enfoncer pour commencer une grande porte ouverte avec la visibilité de la faillite de Vatican II – à moins qu’il ne s’adresse principalement à « ceux d’en face » et « à ceux d’à côté » – l’Abbé nous dit qu’il faut faire marche arrière !!! Mais de qui et de quoi nous parle-t-il ? À en croire le début de sa phrase, il ne s’agit rien moins que de ceux d’en face… c’est-à-dire les conciliaires toutes tendances et sensibilités confondues. « Il ne reste plus » a toute l’apparence soit d’une formule magique soit d’une expression convenue et de pure convenance… Tout cela n’est pas sérieux de la part d’un prêtre se disant sédévacantiste (mitigé il est vrai…) et qui nous dit plus haut qu’il ne voit aucun programme susceptible de remédier à tous ces maux…
D’aucuns verront dans la suite une infirmation de mon analyse et ne manqueront pas de juger mes propos scandaleusement outranciers, irrespectueux et calomniateurs des intentions véritables de ce prêtre. J’ai l’habitude…
Mais poursuivons notre lecture sans lunettes roses, bleues ou violettes !
« Humainement parlant, je ne vois personne ! Mais ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. (…) » poursuit l’Abbé sans se rendre compte qu’il se contredit – apparemment – avec sa « marche arrière » citée plus haut. En fait l’Abbé ne voit plus qu’une seule solution : c’est à Dieu en Personne de faire marche arrière car humainement il n’y a plus personne !!! Voilà qui est admirable ! Et jusqu’où ne va pas le volontarisme clérical lorsqu’il est en partie déconnecté de la réalité des choses !… La solution ? Mais c’est Dieu ! Oui, mais attention, nous les Abbés, nous dicterons à Dieu notre solution qu’il ne peut que trouver bonne puisque nous sommes des hommes de foi et de morale !!! Et voici les trois divines personnes embringuées, si j’ose dire, dans une aventure qu’elles ne contrôleront pas elles-mêmes puisque Verrua a déjà toute la solution ! Et St Paul est la caution évangélique de cette intervention de Dieu.
Mais tout fidèle tant soi peu sensé doit se poser la question : la solution de Dieu pour Son Église peut-elle être un seul instant équiparée à celle des hommes, mêmes les plus saints, les plus savants ou les plus pieux ?
Alors certains me diront qu’ils ne voient aucune contradiction entre une marche arrière et une solution proposée par Dieu. Oui, sauf que la solution, même si nous en avons – hélas – une assez claire idée de par les prophéties privées ou apparitions mariales, nous n’avons aucune certitude, pour ne pas dire aucune connaissance de la solution que FINALEMENT Dieu choisira pour restaurer Son Église.
Plus loin l’Abbé emporté dans son élan a quelques expressions malheureuses que nous lui pardonnerons bien volontiers dans le contexte d’un entretien oral : « portant l’Église à la ruine » … « un vrai pape »… « ait le courage de revenir à la tradition »… « un tel pontife… serait un miracle de Dieu »… « événement salvateur »….
Le langage humain a ceci de particulier qu’il traduit plus ou moins admirablement des concepts qui ne sont concevables que dans un cerveau humain, mais qu’il reflète aussi le climat psycho-affectif qui baigne habituellement les schémas de pensée d’un individu.
Véritable « détecteur de mensonge » lexical, le langage nous trahit tous plus ou moins dans nos aspirations les plus profondes, les plus cachées et nos affects les plus avouables et/ou inavouables Depuis Babel, nos mots sont les reflets obligés de notre chute ! À une époque où le verbe s’exprime sans complexe, sans vertu et sans pudeur, à une époque où les médias ont investi ce vecteur de la pensée idéologique, il convient de prendre garde à ce que nous disons et écrivons, sachant néanmoins que tout être pensant est faillible en ce domaine comme en d’autres.
L’Abbé a tout de même un éclair de lucidité lorsqu’il nous dit qu’il craint que nous ne « touchions le fond » AVANT ce fameux évènement salvateur évoqué plus haut.
Mais on sent bien que dans sa pensée ce fond doit être le déclencheur et le géniteur obligé de cet « évènement salvateur ». Encore une fois, Dieu est mis à contribution : on veut bien quelques châtiments éventuels mais ensuite on appliquera « notre » solution ! Nous sommes décidément, depuis le péché originel, assez incorrigibles ! Nous retombons sans cesse dans les mêmes illusions ! Vous noterez en outre que l’Abbé « craint » mais n’est pas sûr à cent pour cent de la réalité des châtiments qui vont s’abattre sur le monde ! Il y a comme une timide réticence ou restriction de pensée que l’on comprend mieux quand on sait quels sont les aspirations secrètes de ce clerc.
À la fin l’Abbé nous montre vraiment le bout de son nez pour qui a appris à lire autrement que sur la page sms d’un portable dernière génération !
Après un excellent rappel, qu’on aurait aimé voir un peu plus haut et surtout au bon endroit, l’Abbé nous affirme que les modernistes sont dans les « entrailles de l’Église » et se permet, un peu imprudemment, de paraphraser St Pie X qui en effet déclara :
« Ennemis de l’Église, certes les modernistes le sont, et à dire qu’elle n’en a pas de pires on ne s’écarte pas du vrai. Ce n’est pas du dehors, en effet, on l’a déjà noté, c’est du dedans qu’ils trament sa ruine ; le danger est aujourd’hui presque aux entrailles mêmes et aux veines de l’Église ; leurs coups sont d’autant plus sûrs qu’ils savent mieux où la frapper. » (Pascendi-1907)
Certains « mots-clés » vont nous dévoiler la véritable pensée – quasi subliminale – de l’Abbé.
Après avoir rappelé que l’Église NE PEUT PAS être divisée, notre clerc nous dit que les modernistes sont « dans les entrailles de l’Église » ! C’est subtil mais parlant ! L’Abbé Ricossa croit que les modernistes sont dans les entailles de l’Église alors que St Pie X nous dit clairement que c’est du dedans que les modernistes trament la ruine de l’Église, ce qui n’est pas la même chose ! Lorsqu’on lit sérieusement le Pape, on ne peut qu’en déduire que les modernistes, « ennemis de l’Église », donc IPSO FACTO EN DEHORS de ladite Église, constituent un danger pour l’Église et que ce danger est PRESQUE arrivé AUX ENTRAILLES de l’Église et aussi aux veines…
En nous disant que les modernistes SONT DANS LES ENTRAILLES DE L’ÉGLISE, l’Abbé commet un abus de langage et s’écarte dangereusement de ce que St Pie X a voulu nous faire comprendre. Sa syntaxe imprudente est révélatrice du fond réel de sa pensée. L’Abbé ne croit pas vraiment que les modernistes sont en dehors de l’Église mais qu’ils sont comme une espèce de « tumeur » qui a envahi jusqu’aux entrailles et veines de l’Église ! C’est pourquoi l’Abbé croit en un événement salvateur qui consisterait SOIT à chasser ces modernistes qui occupent les entrailles de l’Église SOIT à les convertir afin qu’ils restent dans cette Église qu’auparavant ils persécutaient !!! C’est subtil, mais je pense que vous aurez saisi que les intentions induites par sa thèse obligent notre clerc à raisonner de cette façon. Ce qui est réjouissant c’est que cet esprit brillant et cultivé est capable lui aussi de se dévoiler sans le vouloir vraiment ! Nous ne sommes pas dupes de « leur » solution et sachons ce qu’elle vaut vraiment.
On comprend mieux maintenant pourquoi la caution paulinienne est indispensable à l’Abbé Ricossa !!!
St Pie X, divinement inspiré, sait de foi certaine que les modernistes ne peuvent être en aucune manière au sein de l’Église, puisque par définition ils sont en dehors, mais que c’est le DANGER qu’ils représentent qui est arrivé jusqu’aux entrailles mêmes de l’Église. Or que sont les entrailles de l’Église ? C’est tout le « système digestif », celui qui nourrit et apporte les nutriments essentiels de la foi et évacue les scories qui viendraient corrompre son système. En un mot, c’est le Magistère de l’Église et à sa tête le Pape !
Ainsi voyons-nous que le mot choisi par St Pie X est admirable de justesse car il permet de raisonner en termes quasiment physiologiques, à l’instar d’une Église incarnée.
Si vous avalez une boulette de poison qui met votre vie en péril, direz-vous ou votre médecin dira-t-il que cette boulette fait partie prenante de votre corps même si elle en est « l’ennemi terrible » ? Assurément non ! Il vous prescrira un remède capable d’expulser à vie ce corps étranger et non pas « tumeur » comme nous le dit l’Abbé, « éminence circonscrite » nous dit le Littré…
Il est donc pour le moins téméraire, voire imprudent, pour ne pas dire prétentieux, de vouloir PARAPHRASER un saint dans l’expression divinement inspirée de sa pensée !
Nous attendons de l’Abbé Ricossa qu’il nous dise clairement si, selon son entendement, les modernistes, font ou non partie de l’Église, Une, Sainte, Catholique et Apostolique… et, s’ils en font tout de même partie, bien que non catholiques, leur appartenance à la Sainte Église n’est que matérialiter !!!!!!!!…
L’Abbé conviendra au moins avec moi que dire que la « tumeur se cache » ne correspond nullement à la réalité de la vie ecclésiale telle qu’elle est perçue par les catholiques qui ont conservé le sensus fidei minimum.
Pour la suite… « Grand arbre » ou « Petit troupeau » ? Nous laissons le soin à M. l’Abbé Ricossa de dicter sa solution à Dieu le Père qui ne manquera pas de l’écouter avec une sollicitude toute formaliter !!!
P.Legrand
* * * * *
Publié par Clément LECUYER, sur Sédévacantiste, pour rester CATHOLIQUE !
Lundi 11 mars 2013
Vers le conclave 2013 : la voix des sédévacantistes. Interview de Mr l’abbé Ricossa
Nous publions ci-dessous une interview de Mr l’abbé Ricossa parue sur des blogs italiens d’informations. Elle a été réalisée par le site wakeupnews et une partie par le site “Il secolo d’Italia”.
Nous remercions ici notre traducteur !
Vers le conclave 2013 : la voix des sédévacantistes
– Les jours du conclave 2013 approchent ; jeudi soir (28/02) le siège sera vacant et les préparatifs s’accéléreront alors. Ce ne sont pas seulement les cardinaux qui s’activent ces jours-ci, mais c’est bien l’ensemble de la chrétienté qui participe à un instant particulier durant lequel chacun est amené à analyser l’actuelle situation [de l’Église] et à en faire une projection dans l’avenir.
Un de ces milieux ecclésiastiques est l’Institut Mater Boni Consilii, principal représentant du sédévacantisme italien. Les sédévacantistes – comme ils l’expliquent sur leur site, décelant des erreurs incontestables [dans les définitions de leur doctrine] aussi bien dans les propositions que dans les réalisations des documents du Concile Vatican II – soutiennent que Paul VI et tous les papes qui lui succédèrent ne possèd(ai)ent pas la véritable autorité pontificale. Ils considèrent donc comme étant vacant le siège apostolique et attendent que cessent d’être enseignées des erreurs et des hérésies, par une rétractation de celles-ci et par un retour aux précédents enseignements du catholicisme. Pour eux, le conclave 2013 est une bonne opportunité de faire entendre leur voix concernant l’avenir de l’Église.
Wakeup News a interviewé Don Francesco Ricossa, supérieur de “Mater Boni Consilii” et directeur de Sodalitium, revue théologique de cet institut.
> Sur votre site est rapportée une position très dure envers la renonciation de Benoît XVI, dans la continuité de votre position de critique des pontificats et de l’Église post-Concile [Vatican II]. Pourquoi croyez-vous inopportun cette approche des systèmes séculaires ?
Je dois dire avant tout que nous ne critiquons pas l’Église Catholique, mais les modernistes qui veulent La détruire de l’intérieur. Ceci étant dit, une des clés de lecture de Vatican II est justement cette ouverture au monde et cette attaque de la primauté du Pape (avec la nouvelle doctrine de la collégialité épiscopale) promue par les évêques et théologiens du Nord de l’Europe. Le théologien Ratzinger, partisan convaincu de la collégialité, se considère comme un évêque qui, tout comme les autres évêques d’après le Concile, doit démissionner. Déjà, beaucoup de cardinaux ont souhaité que ses successeurs l’imitent et que ce choix personnel devienne une nouvelle procédure moralement obligatoire, en vue d’un ultérieur “revirement” de la Papauté.
> L’occasion du Conclave 2013 peut être un moment pour repenser aux motifs qui vous ont poussé à faire votre choix et, si possible, de dévier les obstacles. Quels sont ces obstacles et, d’une autre part, les signes positifs du Collège des cardinaux ?
Les obstacles, ce sont les erreurs contre la Foi et la morale catholique enseignées abondamment, impunément et à tous les niveaux, depuis 50 ans. Je ne vois aucun programme qui aurait pour but d’extirper les erreurs, bien au contraire : beaucoup voudraient en ajouter de nouvelles…
> Pour le nouveau pape nombreux sont les défis qui l’attendent ; quels sont les priorités que vous identifiez pour l’Église du proche futur et comment les affronteriez-vous ?
Un vrai et authentique successeur de Pierre et Vicaire du Christ a le devoir de conserver intact le dépôt de la vérité divinement révélée, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes : « Allez, enseignez, baptisez […] celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné ». La faillite de Vatican II, de ce point de vue, est visible aux yeux de tous : il faut avoir le courage de l’admettre. Si on s’engage dans une voie sans issue, il ne reste plus qu’à faire marche arrière.
> Entre les cardinaux de l’Église catholique, voyez-vous à ce moment une quelconque figure ouverte au dialogue et qui, si elle était élue au pontificat, pourrait conduire correctement l’Église et vous donner un moyen de reconnaître pleinement l’autorité ?
Humainement parlant, je ne vois personne ! Mais ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. La grâce de Jésus-Christ a transformé en un instant le pharisien Saul, persécuteur des chrétiens, au grand Saint Paul, apôtre des Gentils. Il ne reste qu’à prier et à faire pénitence.
> Ratzinger, souvent considéré comme « orthodoxe » par rapport au mondialiste Wojtyla, était-il, au contraire, un fervent partisan du Concile Vatican II, qui est encore une autre “démocratisation” de l’Église ?
Tous les successeurs de Paul VI ont conçu leur mission dans un seul but : appliquer les innovations du Concile Vatican II. Et ils l’ont fait d’une manière évidente, portant l’Église à la ruine. Benoît XVI, en particulier, était très sensible à la question de la “collégialité épiscopale” : l’Église ne doit pas être une monarchie (avec la primauté du pape), comme l’a voulu Jésus-Christ, mais un organe collégial permanent. Lors du Concile, le jeune théologien Ratzinger s’opposa même à la “nota praevia”, qui modérait la collégialité enseignée par Lumen gentium et que Paul VI avait voulu pour obtenir les votes même des Pères conciliaires, lesquels, fidèles à la Tradition et à la Papauté, s’opposaient à la nouvelle doctrine de la collégialité épiscopale
> Quel genre de pape serait en mesure d’enrayer le grave déclin ecclésiastique dans l’Église ?
Un vrai Pape, digne vicaire du Christ et digne successeur de Saint Pierre. Et par conséquent un pontife qui, se rendant compte que la voie ouverte par Vatican II mène à la ruine, ait le courage de revenir à la tradition. Un tel un Pontife serait un miracle de Dieu et trouverait devant lui un ennemi terrible. Je crains que, avant cet évènement salvateur, nous ne touchions le fond.
> Le schisme dans l’Église entre catholiques traditionalistes et modernistes, est profond et semble irrémédiable. “Toute maison divisée contre elle-même périra” ?
L’Église n’est pas divisée, Elle est une et Elle ne peut périr parce que “les portes de l’enfer ne prévaudront pas.” Les modernistes ne sont pas catholiques. Ils sont “dans les entrailles de l’Église”, en paraphrasant le Pape saint Pie X, comme une tumeur qui se cache dans le corps malade. Le modernisme n’édifie pas, il démolit et s’autodétruit. L’Église va survivre, mais il nous faut éradiquer le modernisme agnostique. Ensuite l’Église réapparaîtra comme un grand arbre ou au contraire, comme un petit troupeau: mais cela n’a pas d’importance, car Elle sera en tous cas le troupeau du Christ.
L’Abbé Grossin encourage les prêtres rebelles de La Sapinière…
J’ai réagi (à ma manière comme d’habitude !) à la petite lettre de l’Abbé Grossin.
J’ai bien conscience que je vais révolutionner (encore une fois !) le landernau sédévac clérical…
Pierre Legrand
* * *
L’Abbé Grossin encourage les prêtres rebelles de La Sapinière à venir le rejoindre en Bretagne !
Bientôt une nouvelle et bretonne « Fraternité Non Una Cum » !???
Dans une lettre ferme et courageuse, M. l’Abbé Grossin appelle les trois prêtres-rebelles de la FSSPX à quitter cette Société de vie fraternelle et sacerdotale à laquelle ils appartiennent pour aller le rejoindre en Bretagne, « le temps de s’organiser ».
M. l’Abbé Grossin félicite tout d’abord ces prêtres, non pas de la rigueur et de l’intransigeance de leur foi, mais de leur réaction aux « mensonges et trahisons de ce prélat félon ».
Ensuite, dans un long développement, l’Abbé appuie ses encouragements sur son expérience personnelle qui remonte à mars 2000. Il décrit par le menu le tribunal qui, selon lui, serait assimilable à celui de Caïphe et Anne du temps de la vie publique de NSJC.
On pardonnerait bien volontiers à l’Abbé cette légère outrance historique, si son cas personnel s’était soldé par une condamnation pure et simple à être conduit manu militari au Golgotha !
Grâce à Dieu il n’en fut rien et son exclusion de la FSSPX fut un petit présent accordé par le Ciel !
Mgr Fellay a selon l’Abbé accordé à ce dernier la faculté de dire sa messe « non una cum » le “pape” régnant. Il lui a même accordé la faculté de rester tel qu’il est dans la Fraternité, la seule restriction étant cette fameuse culture du secret, inhérente au formidable déni de cette même société sacerdotale. L’Abbé a bien sûr refusé cette culture du secret et a préféré partir, ce qui ne saurait qu’entraîner notre approbation.
Fort de la ligne générale pour laquelle il a été sacré évêque, Mgr Fellay ne pouvait faire autrement que de faire respecter à tout prix cette culture du secret sans laquelle le formidable déni serait une bombe à implosion rapide au sein et au cœur même de ladite société.
Loin de moi de vouloir dédouaner de quoi que ce soit Mgr Fellay, mais je n’accepte plus ces charges continuelles sur le dos d’un seul homme, pour, avec des qualificatifs « extrêmes » (traitre, félon,..), faire en sorte qu’on oublie la lourde responsabilité de tous ceux qui l’ont précédé à la tête de la FSSPX. Je sais que je suis en train de commettre l’un de ces crimes contre la pensée unique du religieusement correct au sein du traditionalisme et que je vais m’attirer la haine cordiale, mondaine et durable de tous les tradis qui n’aiment pas qu’on parle de leurs prêtres et évêques de mauvaise manière !
Mgr Fellay faisant bien entendu exception… (haro sur le baudet !)
M. l’Abbé Grossin d’ailleurs eut été mis dehors avec peut-être encore moins de ménagements et d’« ouvertures non una cum » si son exclusion avait eu lieu du temps de Mgr Lefebvre !!! Mais peut-être avec plus d’onction et de paternalisme ? Pas sûr….
L’appel à vivre dans le mensonge permanent, cher M. l’Abbé, est constitutif de l’existence même de la FSSPX. Il n’est pas une demande scandaleuse qui s’adresse à chaque prêtre mais il vise absolument tous les clercs qui, en connaissance de cause, adhèrent à cette Fraternité.
Que ne vous êtes-vous posé cette question préliminaire avant que de signer votre pernicieux serment avec la Frat. !!! Mais à tout pécheur miséricorde (l’enfer est pavé des meilleures intentions…) et les jeunes prêtres ne sont pas toujours armés pour affronter les « hauts fonctionnaires » et « grands prêtres » de la tradition !
La lucidité soudaine ne donne aucun droit de cracher dans la soupe… mais de changer aussitôt de restaurant. Une erreur reste une erreur et l’on ne saurait reproduire en système pour tout autre prêtre un parcours atypique qui s’est soldé par un départ…
Ainsi, fort de son expérience personnelle, M. l’Abbé « encourage vivement les 3 prêtres (identifiés !) à quitter au plus vite la FSSPX ». Bien !
À ce stade on me permettra de pousser un peu plus loin la réflexion et de ne pas me contenter d’un vœu pieu de M. l’Abbé. Car rien n’indique que ces prêtres pourront et auront les moyens immédiats, tant spirituels que matériels, de quitter leur chère « paroisse » ! Au demeurant ils ne sont pas encore passés, sauf erreur de ma part, entre les mains d’Anne et de Caïphe ! Ils n’ont donc pas encore « votre expérience » M. l’Abbé et pour cause…
Là où le bât blesse c’est qu’on est en droit de s’interroger sur la lecture qu’a faite notre Abbé sédévacantiste de la Lettre Ouverte de ces trois Abbés. « Ne tergiversez pas »… leur dit notre ami l’Abbé ! Alors je pose la question : y a-t-il dans leur lettre la moindre expression qui pourrait trahir la moindre idée de tergiversation ? La réponse est non !
Une lecture honnête et objective de cette lettre ouverte permet à tout lecteur impartial d’observer que le groupe des 37 :
1/ assure Mgr F. de sa totale fidélité à l’œuvre de Mgr Lefebvre : pourriez-vous à l’heure actuelle souscrire, M. l’Abbé Grossin, à une telle « assurance » ? ! !
2/ les abbés veulent que « tout rentre dans l’ordre » (sous-entendu l’ordre instauré par la FSSPX !) : est-ce pour vous assez clair M. l’Abbé ?
3/ « Rome et Mgr Lefebvre ont toujours utilisé un langage clair » : je vous laisse apprécier si ces prêtres ne sont pas attachés à un certain passé (mythique ?) de la FSSPX…
4/ « en aucune façon vous ne pouvez changer la nature de notre combat » : sont-ce là des propos de prêtres qui sont prêts à quitter le navire ?
5/ « vous devez renoncer à la charge que la Fraternité vous a confiée » : est-ce encore plus clair ?
Au risque de lasser le lecteur, je vais arrêter là ma « pêche à la ligne » d’expressions révélatrices.
Je mets bien sûr au défi M. l’Abbé Grossin de subodorer dans ce texte la moindre velléité de la part de ces prêtres de quitter la FSSPX, sauf à peut-être s’arroger le droit d’en refonder une (canal historique !?) à leur exclusif bénéfice ! En langage maritime c’est ce qu’on appelle une mutinerie, les mutins étant fondés à s’accaparer la propriété du navire tant qu’ils ne se font pas prendre… mais ce qui ne leur donnera jamais pour autant un titre authentique de propriété !
L’Abbé Grossin eut été mieux inspiré de s’interroger gravement sur les intentions véritables de ces prêtres et de leur faculté réelle à analyser les causes profondes de ce désamour de leur Fraternité au lieu de faire de son expérience personnelle un argument pour les convaincre.
Les prêtres de La Sapinière montrent dans leurs écrits qu’ils tiennent par-dessus tout à « ne pas nuire au bien commun de leur société » donc, en bonne logique, à écarter ou ramener à résipiscence tous ceux qui seraient tentés de le faire…
M. l’Abbé fait donc l’impasse sur les possibilités qu’ont tous ces prêtres de briser définitivement le fameux déni, cause de tous les aveuglements spirituels d’une Fraternité qui devient une hydre à plusieurs têtes… Chaque tête se réclamant de la fidélité au fondateur et persuadée en toute bonne foi (?) d’incarner à elle seule la véritable défense de l’Église…
Véritable querelle des « Anciens et des Modernes », cette bataille interne n’a pas fini de faire couler l’encre de nos clercs et l’hydre n’a pas fini de se quereller avec elle-même !
Sans vouloir faire de peine excessive à un abbé ami, on attendait de la part d’un prêtre « non una cum » une vision plus large, plus acérée, plus affinée et objective du véritable problème des prêtres « à la marge » de la Fraternité.
Mais sans doute touche-t-on du doigt l’un des mystères de notre traditionalisme qui semble comme atteint d’un étrange « syndrome de Stockholm à rebours » dès qu’il s’agit de prêtres qui sont « passés » par les fourches caudines de la Fraternité…
J’assure néanmoins M. l’Abbé Grossin de mes encouragements et de mes prières.
NB : les soulignés et couleurs sont de nous.
Lettre ouverte à messieurs les abbés Pinaud, Salnave et Rioux.
Votre « mise à pied » m’a été connue par Internet, tout comme la cause de votre sanction, votre lettre ouverte à Mgr Fellay. Je tenais à vous féliciter pour avoir (enfin) réagit aux mensonges et aux trahisons de ce prélat félon.
Votre passage devant le « pseudo-tribunal » de cet évêque sans juridiction sera éventuellement pour vous l’occasion de témoigner de la Vérité et de la Foi en rejetant et condamnant avec force la secte noachide qui occupe le Vatican.
Treize ans après moi, vous serez « jugés » par les fils spirituels d’Anne et de Caïphe. Le 12 mars 2000, à la fin de la neuvaine de la grâce de saint François-Xavier, j’ai comparu par surprise devant le tribunal improvisé de Mgr Fellay, qui m’avait convié à une entrevue entre lui et moi. Finalement, je me suis retrouver devant trois prêtres plus Mgr Fellay. J’étais seul et sans avocat. Tout a été noté par le « greffier » improvisé qu’était M. l’abbé Loïc Duverger. Bien entendu, je n’ai jamais reçu aucune copie de cette « audience ». Si vous allez devant ce « tribunal », n’oubliez pas d’amener votre propre enregistreur. Après trois heures de discussion vaine, de guerre lasse, Mgr Fellay m’a proposé un « marché » qu’il vous proposera sans doute aussi. « Restez dans la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X tel que vous êtes en disant la messe “non una cum” mais ne le dites jamais à personne ! » Voilà la droiture et l’honnêteté de cet évêque. Il propose à l’un de ses prêtres de vivre dans le mensonge permanent. Étonnez-vous ensuite qu’il mente aux uns et aux autres. Bien sûr, j’ai refusé ce marché infâme et j’ai quitté définitivement cette société de mensonge.
Je vous encourage vivement à la quitter au plus vite. Ne tergiversez pas, il est déjà tard. La Vérité vous rendra libres, les fidèles vous en seront reconnaissants. (sic !) Si vous ne savez où aller dans l’immédiat, je vous accueille chez moi en Bretagne, que vous connaissez si bien, le temps de vous organiser. Que votre exemple serve à réveiller les autres confrères et à raffermir les genoux chancelants !
En union de prière avec saint François-Xavier.
Abbé X. Grossin







