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Abbé Ricossa : Marche arrière toute !

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Avant le conclave 2013, V 2.6, M. l’Abbé Ricossa a donné une interview sur les sites italiens Wakeupnews et Il secolo d’Italia.

Elle a été publiée par Clément LECUYER, sur Sédévacantiste, pour rester CATHOLIQUE !

Lundi 11 mars 2013
Vers le conclave 2013 : la voix des sédévacantistes. Interview de Mr l’abbé Ricossa

Nous publions ci-dessous une interview de Mr l’abbé Ricossa parue sur des blogs italiens d’informations. Elle a été réalisée par le site wakeupnews et une partie par le site Il secolo d’Italia.

Nous remercions ici notre traducteur !

Vers le conclave 2013 : la voix des sédévacantistes

* * *

Marche arrière toute !

ou les « entrailles » de l’Église, vues par M. l’Abbé Ricossa (Institut italien Mater Boni Consilii)

 

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Dans son dernier entretien avec “Wakeupnews”, Monsieur l’Abbé Ricossa, chef de file des néo-guérardien, adeptes de la fameuse « thèse du pape materialiter »et directeur de la revue théologique Sodalitium, nous parle du prochain conclave et ce qu’il conviendrait d’en attendre.

 

L’Abbé commence par nous dire que les modernistes veulent détruire l’Église de l’intérieur.

Assurément, c’est en effet leur intention démoniaque. Mais nous nous savons que c’est impossible car l’Église a les promesses de la vie éternelle. On eût aimé que l’Abbé le rappelât très brièvement, car c’est un dogme de foi.

Ensuite l’Abbé nous parle des « obstacles » du prochain conclave des cardinaux. Il y voit principalement les erreurs contre la foi et la morale catholique, mais fait totalement l’impasse sur la qualité même de ces prétendus cardinaux dont la plupart tiennent leur ordination de rites parfaitement invalides car non catholiques. Verrua et ses partisans ne parlent jamais de ce problème qui est le véritable marqueur de cette fausse « église » de Vatican II !

En outre M. l’Abbé ne voit aucun programme qui puisse être capable d’extirper ces erreurs qui ont cours depuis près de 50 ans ! Nous lui ferons respectueusement remarquer qu’il serait vain et étrange pour le moins de vouloir chercher et trouver le remède au sein même de la secte apostate !!! Ou alors ce serait reconnaître implicitement qu’il « subsiste » dans cette hiérarchie apostate des germes véritables de restauration de l’Église. Ce qui est aberrant et de plus impossible en raison de la nature même du péché commis par tous ces clercs et leurs aînés depuis un demi-siècle. M. l’Abbé ne semble pas en être parfaitement convaincu… et nous allons voir un peu plus loin pourquoi.

« La faillite de Vatican II, de ce point de vue, est visible aux yeux de tous : il faut avoir le courage de l’admettre. Si on s’engage dans une voie sans issue, il ne reste plus qu’à faire marche arrière» nous déclare l’Abbé sans rire !

Fort d’enfoncer pour commencer une grande porte ouverte avec la visibilité de la faillite de Vatican II – à moins qu’il ne s’adresse principalement à « ceux d’en face » et « à ceux d’à côté » – l’Abbé nous dit qu’il faut faire marche arrière !!! Mais de qui et de quoi nous parle-t-il ? À en croire le début de sa phrase, il ne s’agit rien moins que de ceux d’en face… c’est-à-dire les conciliaires toutes tendances et sensibilités confondues. « Il ne reste plus » a toute l’apparence soit d’une formule magique soit d’une expression convenue et de pure convenance… Tout cela n’est pas sérieux de la part d’un prêtre se disant sédévacantiste (mitigé il est vrai…) et qui nous dit plus haut qu’il ne voit aucun programme susceptible de remédier à tous ces maux…

D’aucuns verront dans la suite une infirmation de mon analyse et ne manqueront pas de juger mes propos scandaleusement outranciers, irrespectueux et calomniateurs des intentions véritables de ce prêtre. J’ai l’habitude…

Mais poursuivons notre lecture sans lunettes roses, bleues ou violettes !

« Humainement parlant, je ne vois personne ! Mais ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. (…) » poursuit l’Abbé sans se rendre compte qu’il se contredit – apparemment – avec sa « marche arrière » citée plus haut. En fait l’Abbé ne voit plus qu’une seule solution : c’est à Dieu en Personne de faire marche arrière car humainement il n’y a plus personne !!! Voilà qui est admirable ! Et jusqu’où ne va pas le volontarisme clérical lorsqu’il est en partie déconnecté de la réalité des choses !… La solution ? Mais c’est Dieu ! Oui, mais attention, nous les Abbés, nous dicterons à Dieu notre solution qu’il ne peut que trouver bonne puisque nous sommes des hommes de foi et de morale !!! Et voici les trois divines personnes embringuées, si j’ose dire, dans une aventure qu’elles ne contrôleront pas elles-mêmes puisque Verrua a déjà toute la solution ! Et St Paul est la caution évangélique de cette intervention de Dieu.

Mais tout fidèle tant soi peu sensé doit se poser la question : la solution de Dieu pour Son Église peut-elle être un seul instant équiparée à celle des hommes, mêmes les plus saints, les plus savants ou les plus pieux ?

Alors certains me diront qu’ils ne voient aucune contradiction entre une marche arrière et une solution proposée par Dieu. Oui, sauf que la solution, même si nous en avons – hélas – une assez claire idée de par les prophéties privées ou apparitions mariales, nous n’avons aucune certitude, pour ne pas dire aucune connaissance de la solution que FINALEMENT Dieu choisira pour restaurer Son Église.

Plus loin l’Abbé emporté dans son élan a quelques expressions malheureuses que nous lui pardonnerons bien volontiers dans le contexte d’un entretien oral : « portant l’Église à la ruine » … « un vrai pape »… « ait le courage de revenir à la tradition »… « un tel pontife… serait un miracle de Dieu »… « événement salvateur »….

Le langage humain a ceci de particulier qu’il traduit plus ou moins admirablement des concepts qui ne sont concevables que dans un cerveau humain, mais qu’il reflète aussi le climat psycho-affectif qui baigne habituellement les schémas de pensée d’un individu.

Véritable « détecteur de mensonge » lexical, le langage nous trahit tous plus ou moins dans nos aspirations les plus profondes, les plus cachées et nos affects les plus avouables et/ou inavouables Depuis Babel, nos mots sont les reflets obligés de notre chute ! À une époque où le verbe s’exprime sans complexe, sans vertu et sans pudeur, à une époque où les médias ont investi ce vecteur de la pensée idéologique, il convient de prendre garde à ce que nous disons et écrivons, sachant néanmoins que tout être pensant est faillible en ce domaine comme en d’autres.

L’Abbé a tout de même un éclair de lucidité lorsqu’il nous dit qu’il craint que nous ne « touchions le fond » AVANT ce fameux évènement salvateur évoqué plus haut.

Mais on sent bien que dans sa pensée ce fond doit être le déclencheur et le géniteur obligé de cet « évènement salvateur ». Encore une fois, Dieu est mis à contribution : on veut bien quelques châtiments éventuels mais ensuite on appliquera « notre » solution ! Nous sommes décidément, depuis le péché originel, assez incorrigibles ! Nous retombons sans cesse dans les mêmes illusions ! Vous noterez en outre que l’Abbé « craint » mais n’est pas sûr à cent pour cent de la réalité des châtiments qui vont s’abattre sur le monde ! Il y a comme une timide réticence ou restriction de pensée que l’on comprend mieux quand on sait quels sont les aspirations secrètes de ce clerc.

À la fin l’Abbé nous montre vraiment le bout de son nez pour qui a appris à lire autrement que sur la page sms d’un portable dernière génération !

Après un excellent rappel, qu’on aurait aimé voir un peu plus haut et surtout au bon endroit, l’Abbé nous affirme que les modernistes sont dans les « entrailles de l’Église » et se permet, un peu imprudemment, de paraphraser St Pie X qui en effet déclara :

« Ennemis de l’Église, certes les modernistes le sont, et à dire qu’elle n’en a pas de pires on ne s’écarte pas du vrai. Ce n’est pas du dehors, en effet, on l’a déjà noté, c’est du dedans qu’ils trament sa ruine ; le danger est aujourd’hui presque aux entrailles mêmes et aux veines de l’Église ; leurs coups sont d’autant plus sûrs qu’ils savent mieux où la frapper. » (Pascendi-1907)

Certains « mots-clés » vont nous dévoiler la véritable pensée – quasi subliminale – de l’Abbé.

Après avoir rappelé que l’Église NE PEUT PAS être divisée, notre clerc nous dit que les modernistes sont « dans les entrailles de l’Église » ! C’est subtil mais parlant ! L’Abbé Ricossa croit que les modernistes sont dans les entailles de l’Église alors que St Pie X nous dit clairement que c’est du dedans que les modernistes trament la ruine de l’Église, ce qui n’est pas la même chose ! Lorsqu’on lit sérieusement le Pape, on ne peut qu’en déduire que les modernistes, « ennemis de l’Église », donc IPSO FACTO EN DEHORS de ladite Église, constituent un danger pour l’Église et que ce danger est PRESQUE arrivé AUX ENTRAILLES de l’Église et aussi aux veines…

En nous disant  que les modernistes SONT DANS LES ENTRAILLES DE L’ÉGLISE, l’Abbé commet un abus de langage et s’écarte dangereusement de ce que St Pie X a voulu nous faire comprendre. Sa syntaxe imprudente est révélatrice du fond réel de sa pensée. L’Abbé ne croit pas vraiment que les modernistes sont en dehors de l’Église mais qu’ils sont comme une espèce de « tumeur » qui a envahi jusqu’aux entrailles et veines de l’Église ! C’est pourquoi l’Abbé croit en un événement salvateur qui consisterait SOIT à chasser ces modernistes qui occupent les entrailles de l’Église SOIT à les convertir afin qu’ils restent dans cette Église qu’auparavant ils persécutaient !!! C’est subtil, mais je pense que vous aurez saisi que les intentions induites par sa thèse obligent notre clerc à raisonner de cette façon. Ce qui est réjouissant c’est que cet esprit brillant et cultivé est capable lui aussi de se dévoiler sans le vouloir vraiment ! Nous ne sommes pas dupes de « leur » solution et sachons ce qu’elle vaut vraiment.

On comprend mieux maintenant pourquoi la caution paulinienne est indispensable à l’Abbé Ricossa !!!

St Pie X, divinement inspiré, sait de foi certaine que les modernistes ne peuvent être en aucune manière au sein de l’Église, puisque par définition ils sont en dehors, mais que c’est le DANGER qu’ils représentent qui est arrivé jusqu’aux entrailles mêmes de l’Église. Or que sont les entrailles de l’Église ? C’est tout le « système digestif », celui qui nourrit et apporte les nutriments essentiels de la foi et évacue les scories qui viendraient corrompre son système. En un mot, c’est le Magistère de l’Église et à sa tête le Pape !

Ainsi voyons-nous que le mot choisi par St Pie X est admirable de justesse car il permet de raisonner en termes quasiment physiologiques, à l’instar d’une Église incarnée.

Si vous avalez une boulette de poison qui met votre vie en péril, direz-vous ou votre médecin dira-t-il que cette boulette fait partie prenante de votre corps même si elle en est « l’ennemi terrible » ? Assurément non ! Il vous prescrira un remède capable d’expulser à vie ce corps étranger et non pas « tumeur » comme nous le dit l’Abbé, « éminence circonscrite » nous dit le Littré…

Il est donc pour le moins téméraire, voire imprudent, pour ne pas dire prétentieux, de vouloir PARAPHRASER un saint dans l’expression divinement inspirée de sa pensée !

Nous attendons de l’Abbé Ricossa qu’il nous dise clairement si, selon son entendement, les modernistes, font ou non partie de l’Église, Une, Sainte, Catholique et Apostolique… et, s’ils en font tout de même partie, bien que non catholiques, leur appartenance à la Sainte Église n’est que matérialiter !!!!!!!!…

L’Abbé conviendra au moins avec moi que dire que la « tumeur se cache » ne correspond nullement à la réalité de la vie ecclésiale telle qu’elle est perçue par les catholiques qui ont conservé le sensus fidei minimum.

Pour la suite… « Grand arbre » ou « Petit troupeau » ? Nous laissons le soin à M. l’Abbé Ricossa de dicter sa solution à Dieu le Père qui ne manquera pas de l’écouter avec une sollicitude toute formaliter !!!

 

P.Legrand

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Publié par Clément LECUYER, sur Sédévacantiste, pour rester CATHOLIQUE !


Lundi 11 mars 2013

Vers le conclave 2013 : la voix des sédévacantistes. Interview de Mr l’abbé Ricossa

Nous publions ci-dessous une interview de Mr l’abbé Ricossa parue sur des blogs italiens d’informations. Elle a été réalisée par le site wakeupnews et une partie par le site Il secolo d’Italia.

Nous remercions ici notre traducteur !

Vers le conclave 2013 : la voix des sédévacantistes

File photo of an aerial view of St. Peter's square in Rome

– Les jours du conclave 2013 approchent ; jeudi soir (28/02) le siège sera vacant et les préparatifs s’accéléreront alors. Ce ne sont pas seulement les cardinaux qui s’activent ces jours-ci, mais c’est bien l’ensemble de la chrétienté qui participe à un instant particulier durant lequel chacun est amené à analyser l’actuelle situation [de l’Église] et à en faire une projection dans l’avenir.

Un de ces milieux ecclésiastiques est l’Institut Mater Boni Consilii, principal représentant du sédévacantisme italien. Les sédévacantistes – comme ils l’expliquent sur leur site, décelant des erreurs incontestables [dans les définitions de leur doctrine] aussi bien dans les propositions que dans les réalisations des documents du Concile Vatican II – soutiennent que Paul VI et tous les papes qui lui succédèrent ne possèd(ai)ent pas la véritable autorité pontificale. Ils considèrent donc comme étant vacant le siège apostolique et attendent que cessent d’être enseignées des erreurs et des hérésies, par une rétractation de celles-ci et par un retour aux précédents enseignements du catholicisme. Pour eux, le conclave 2013 est une bonne opportunité de faire entendre leur voix concernant l’avenir de l’Église.

Wakeup News a interviewé Don Francesco Ricossa, supérieur de “Mater Boni Consilii” et directeur de Sodalitium, revue théologique de cet institut.

> Sur votre site est rapportée une position très dure envers la renonciation de Benoît XVI, dans la continuité de votre position de critique des pontificats et de l’Église post-Concile [Vatican II]. Pourquoi croyez-vous inopportun cette approche des systèmes séculaires ?

Je dois dire avant tout que nous ne critiquons pas l’Église Catholique, mais les modernistes qui veulent La détruire de l’intérieur. Ceci étant dit, une des clés de lecture de Vatican II est justement cette ouverture au monde et cette attaque de la primauté du Pape (avec la nouvelle doctrine de la collégialité épiscopale) promue par les évêques et théologiens du Nord de l’Europe. Le théologien Ratzinger, partisan convaincu de la collégialité, se considère comme un évêque qui, tout comme les autres évêques d’après le Concile, doit démissionner. Déjà, beaucoup de cardinaux ont souhaité que ses successeurs l’imitent et que ce choix personnel devienne une nouvelle procédure moralement obligatoire, en vue d’un ultérieur “revirement” de la Papauté.

L’occasion du Conclave 2013 peut être un moment pour repenser aux motifs qui vous ont poussé à faire votre choix et, si possible, de dévier les obstacles. Quels sont ces obstacles et, d’une autre part, les signes positifs du Collège des cardinaux ?

Les obstacles, ce sont les erreurs contre la Foi et la morale catholique enseignées abondamment, impunément et à tous les niveaux, depuis 50 ans. Je ne vois aucun programme qui aurait pour but d’extirper les erreurs, bien au contraire : beaucoup voudraient en ajouter de nouvelles…

> Pour le nouveau pape nombreux sont les défis qui l’attendent ; quels sont les priorités que vous identifiez pour l’Église du proche futur et comment les affronteriez-vous ?

Un vrai et authentique successeur de Pierre et Vicaire du Christ a le devoir de conserver intact le dépôt de la vérité divinement révélée, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes : « Allez, enseignez, baptisez […] celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné ». La faillite de Vatican II, de ce point de vue, est visible aux yeux de tous : il faut avoir le courage de l’admettre. Si on s’engage dans une voie sans issue, il ne reste plus qu’à faire marche arrière.

> Entre les cardinaux de l’Église catholique, voyez-vous à ce moment une quelconque figure ouverte au dialogue et qui, si elle était élue au pontificat, pourrait conduire correctement l’Église et vous donner un moyen de reconnaître pleinement l’autorité ?

Humainement parlant, je ne vois personne ! Mais ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. La grâce de Jésus-Christ a transformé en un instant le pharisien Saul, persécuteur des chrétiens, au grand Saint Paul, apôtre des Gentils. Il ne reste qu’à prier et à faire pénitence.

> Ratzinger, souvent considéré comme « orthodoxe » par rapport au mondialiste Wojtyla, était-il, au contraire, un fervent partisan du Concile Vatican II, qui est encore une autre “démocratisation” de l’Église ?

Tous les successeurs de Paul VI ont conçu leur mission dans un seul but : appliquer les innovations du Concile Vatican II. Et ils l’ont fait d’une manière évidente, portant l’Église à la ruine. Benoît XVI, en particulier, était très sensible à la question de la “collégialité épiscopale” : l’Église ne doit pas être une monarchie (avec la primauté du pape), comme l’a voulu Jésus-Christ, mais un organe collégial permanent. Lors du Concile, le jeune théologien Ratzinger s’opposa même à la “nota praevia”, qui modérait la collégialité enseignée par Lumen gentium et que Paul VI avait voulu pour obtenir les votes même des Pères conciliaires, lesquels, fidèles à la Tradition et à la Papauté, s’opposaient à la nouvelle doctrine de la collégialité épiscopale

> Quel genre de pape serait en mesure d’enrayer le grave déclin ecclésiastique dans l’Église ?

Un vrai Pape, digne vicaire du Christ et digne successeur de Saint Pierre. Et par conséquent un pontife qui, se rendant compte que la voie ouverte par Vatican II mène à la ruine, ait le courage de revenir à la tradition. Un tel un Pontife serait un miracle de Dieu et trouverait devant lui un ennemi terrible. Je crains que, avant cet évènement salvateur, nous ne touchions le fond.

> Le schisme dans l’Église entre catholiques traditionalistes et modernistes, est profond et semble irrémédiable. “Toute maison divisée contre elle-même périra” ?

L’Église n’est pas divisée, Elle est une et Elle ne peut périr parce que “les portes de l’enfer ne prévaudront pas.” Les modernistes ne sont pas catholiques. Ils sont “dans les entrailles de l’Église”, en paraphrasant le Pape saint Pie X, comme une tumeur qui se cache dans le corps malade. Le modernisme n’édifie pas, il démolit et s’autodétruit. L’Église va survivre, mais il nous faut éradiquer le modernisme agnostique. Ensuite l’Église réapparaîtra comme un grand arbre ou au contraire, comme un petit troupeau: mais cela n’a pas d’importance, car Elle sera en tous cas le troupeau du Christ.

Source : http://www.catholique-sedevacantiste.com/article-vers-le-conclave-2013-la-voix-des-sedevacantistes-interview-de-mr-l-abbe-ricossa-116094297.html

F$$PX : Mgr Tissier, un autre leurre !

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La F$$PX à la dérive vers la Rome apostate : récit de l’intérieur par l’abbé Chazal : l’infâme Tissier de Mallerais au service de Ratzinger.

 

Nous l’avons déjà signalé plusieurs fois, le pleutre Mgr Tissier de la F$$PX est le personnage central qui étouffe la réaction en France, au profit de la subversion Schmidberger-Fellay.

Beaucoup n’ont pas encore compris le véritable rôle de cet évêque, tout comme celui de son confrère dans l’épiscopat : Richard Nelson Williamson. Deux leurres de l’opposition ! L’un étiqueté « nazi » pour les “plus durs”, l’autre vilement soumis pour les “plus timorés”…

Tout comme le site récent (néo-antiaccordiste) antiModernisme.info qui publie vaillamment « Été chaud 2012, Mgr Williamson sur les pas de Mgr Lefebvre » ! (dont nous vous avons parlé ici), le forum récent (néo-antiaccordiste) de la Gentiloup est en adoration devant ces deux leurres Bernard Tissier et Richard Nelson Williamson :

Gentiloup :

Attention, ce témoignage est unilatéral. Il s’agit du rapport d’entretien que l’abbé Chazal a eu avec Mgr Tissier de Mallerais. L’abbé Chazal exprime tout le contraste qui existe entre Mgr Tissier de Mallerais et lui-même, entre l’esprit traditionnel français et l’esprit démocratique et individualiste américain.
Les deux facettes ne sont pas mises en lumière sur un pied d’égalité puisqu’elles sont présentées toutes les deux par l’une des parties: l’abbé Chazal. Il faut garder cela à l’esprit pour ne pas se laisser subjuguer.

Cela me rappelle l’épisode des « neuf contre Mgr Lefebvre » ; Neuf prêtres américains que Mgr Lefebvre avait dû exclure de la FSSPX en raison de leur individualisme exacerbé. Cet épisode a été rapporté il y a peu sur Tradinews par l’abbé Cekada. L’abbé Cekada et ses huit amis prêtres, ne trouvaient pas Mgr Lefebvre assez dur sur la doctrine.

L’abbé Chazal nous dit que Mgr Tissier de Mallerais et lui font la même analyse doctrinale, mais qu’ils se séparent sur les moyens.
L’abbé Chazal nous somme donc, en quelque sorte, avec beaucoup de candeur, de choisir entre  lui et Mgr Tissier de Mallerais. Entre un évêque qui nous guide depuis 35 ans sans avoir jamais failli, et un  abbé Chazal que nous découvrons depuis deux mois seulement…

Entre les deux je ne choisis pas, je suis le chef parce que je lui fais confiance comme je lui ai toujours fait confiance!

Je fais surtout confiance en la mission divine de la FSSPX, mission divine qui a été confirmée par l’incroyable refus d’accord que le Pape a signifié à Mgr Fellay le 13 juin 2012. Refus qui ne peut s’expliquer que par une intervention de la Sainte Providence. Les signes que Notre-Seigneur nous envoie ne peuvent pas être ignorés.

http://lefebvristes.forum-box.com/t733-rapport-d-entretien-par-l-abbe-Chazal-qu-il-a-eu-avec-Mgr-Tissier-de-Mallerais.htm

Quel aveuglement !

Mgr Tissier a véritablement un sale rôle, peut-être le pire de tous ! Vraiment un maraud mîtré !

Que cet évêque a du souci à se faire pour le jour du juste jugement de Dieu !

Maintenant, mon cher lecteur, pardonnez-moi d’avoir été si long sur la pensée de Mgr Tissier. C’est parce qu’il reflète la pensée de tant de prêtres que j’ai pu rencontrer en France, qui est le haut lieu de la dissidence à Menzingen, mais qui est aussi complètement paralysée. Les français sont comme ça : à moins qu’un chef n’émerge, prenne les choses en main et mène au combat, personne ne monte à l’assaut.

Aux États-Unis, c’est l’inverse : environ 14 sont fermement opposés à Menzingen et peut-être 50% sont tout simplement lassés personnellement d’un accord avec Rome, mais suivraient les ordres, tandis que le reste est en faveur de l’accord et parfois le disent ouvertement. Il n’y a donc pas une forte opposition contre Menzingen, mais il y a proportionnellement plus de prêtres en résistance ouverte (10) qu’en France (2).

L’un des plus importants de ces esprits français que j’ai pu rencontrer est l’abbé Gleize, qui m’a déposé à Morgon le 17 Août. Nous avons parlé pendant cinq heures ; quel grand esprit, droit et clair ! » Abbé Chazal


Menzingen a voulu si catégoriquement centraliser toutes les propriétés ces dernières années. » Abbé Chazal

Nous vous rappelons néanmoins que l’abbé Chazal manifeste toujours les mêmes tares que nous vous avons signalées précédemment  !!! (cf. archives du blogue « Abbé Chazal ») …encore une voie sans issue !

* * *

24 septembre 2012

[Abbé Chazal] Les buts de la guerre

SOURCE – Abbé Chazal (réfractaire) – Version française de  “War aims” , par « Avec l’Immaculée » – 21 septembre 2012


Cebu, le 21 septembre 2012

Abbé François Chazal

Depuis ce mois fatidique de mai 2012, mon intention est toujours clairement restée la même : « Que la FSSPX et la Nouvelle Rome restent séparées jusqu’à ce que Rome se convertisse ». C’est ce que l’on appelle une condition de victoire.

Maintenant, après trois mois de combat ardent de la part des prêtres, des évêques, des moines et des fidèles, on constate que Mgr Fellay opère une marche arrière assez importante, ce qui est tout à son honneur. C’est aussi très rassurant, en ce sens que Son Excellence ne croit pas en sa propre infaillibilité, après tout.

Durant ces évènements, certains d’entre nous ont été sévèrement réprimés, comme il fallait s’y attendre, et la question se pose maintenant de savoir s’il faut cesser d’interroger ouvertement nos supérieurs, s’il faut rentrer dans le rang, démanteler ce réseau embryonnaire de prêtres qui vient d’émerger, éviter de diviser le troupeau et cesser des combats inutiles avec nos confrères.

L’humilité est la meilleure disposition pour répondre à cette question, mais comme dit saint Thomas, l’humilité est fondée sur la vérité.

Alors, qu’est-ce qui est le mieux : continuer à recevoir des coups pour l’amour de la vérité, tout en combattant humblement les supercheries du diable qui demeurent encore, ou bien déclarer que la guerre est gagnée pour le moment, écrire le document promis « War won » [guerre gagnée], et abandonner la sécurité de la FSSPX aux gros bonnets de la FSSPX ?

Eh bien, deux points : tout d’abord, nous ne sommes rien et, d’autre part, la bête respire encore. Que se passerait-il si le peu nous sommes continuait à vouloir démasquer le prince du mensonge, à satisfaire les besoins de ces âmes qui veulent profiter de notre sacerdoce et qui attendent patiemment que l’objectif de notre combat soit atteint ?

Première partieLa Bête respire encore

La crise de la FSSPX continue tant que sa tête, Mgr Fellay, enseigne des erreurs et permet aux erreurs de se propager, divisant ainsi le troupeau. Autrement, ce sont les 20 prêtres de la résistance (en septembre 2012) qui se sont rendus coupables de diviser le troupeau. Faisons donc un examen de la tête de la FSSPX. Heureusement, j’ai pu voir Mgr Fellay le 4 septembre. Je lui ai parlé pendant une heure et demie, à peine 72 heures avant sa marche arrière à Écône lors de la grande conférence aux prêtres, le 07/09/2012.

Pendant environ 20 minutes ou plus, Monseigneur Fellay me réprimanda pour mon comportement scandaleux, destructeur et révolutionnaire et pour ce refus terrible d’arrêter mes activités, etc., puis il m’a demandé la raison d’une telle obstination.

Je lui ai répondu : « Parce que je crois que vous avez une nouvelle théorie sur Vatican II : vous dites que le Concile est erroné, mais que ses erreurs ne sont pas insurmontables. »

J’ai été prévenu par l’abbé Koller : Mgr Fellay est un homme intelligent, on ne peut pas l’accuser d’être simplement en faveur de Vatican II, c’est beaucoup plus compliqué que cela. Mgr Fellay connaît son public.

Son Excellence a répondu : « Mgr Lefebvre pensait comme cela à un moment donné, et il a signé les textes du Concile ». Ensuite, je pense qu’il s’est rendu compte qu’il avait omis de nier l’accusation et a commencé à marteler l’idée qu’il est bien contre le Concile Vatican II. Il m’a accusé de m’obstiner à lui faire dire qu’il aime Vatican II alors que c’est le contraire qui est vrai, qu’il est celui qui sait le mieux quelles sont ses pensées.

Alors je lui montrai ma petite collection de huit de ses citations, appelée « J’excuse le Concile » et il a répondu : « Ce n’est pas ce que j’ai dit … Du début à la fin nous avons été en désaccord avec Rome sur le Concile Vatican II, et c’est pourquoi les négociations ont échoué. Vous fondez toute votre position sur une fausse supposition de ce que nous pensons (à propos de Vatican II). »

Quand il eut terminé, je lui demandai alors candidement : « Si vous êtes vraiment contre Vatican II, pourquoi, Monseigneur, étiez-vous si silencieux sur Assise III ? » Se référant à une phrase prononcée à St Nicolas du Chardonnet, il dit qu’il faisait siennes toutes les condamnations de Mgr Lefebvre sur Assise. Cela sonnait bizarrement et l’abbé Nély s’est précipité à la rescousse, en expliquant combien Assise III était vraiment mauvais. Ne comprenant pas, j’ai rappelé à Monseigneur son NON résolu, lorsque j’étais avec lui à Cebu, et que je lui ai demandé d’adopter une position forte et publique contre Assise III. (Il a dit la même chose aux frères Pfeiffer à l’époque).

Ensuite, j’ai demandé pourquoi il y avait si peu de différence entre DICI et les autres sites Ecclesia Dei, ou même Zenit sur le sujet. Il n’y a eu absolument aucune réponse à cette question. J’ai alors dénoncé le silence devant les scandales doctrinaux de Rome de ces trois derniers mois, scandales que nous pouvons vérifier en lisant L’Osservatore Romano. Ce journal a été passé au filtre des lunettes roses de DICI pour ne nous dire que des bonnes choses à propos de Benoît XVI cet été. Nous n’avons pas besoin de savoir que le pape, cet été, a fait l’éloge de Vatican II en permanence, a insisté sur le fait que les musulmans restent musulmans, qu’il s’apprête à béatifier le successeur d’Escriva, continue à soutenir les Focolari et d’autres mouvements néo-chrétiens, loue le pluralisme et la liberté religieuse comme une solution à la persécution au Moyen-Orient, etc.

Si nous connaissions ces faits, ils obscurciraient la bonne nouvelle opinion que nous avons de Benoît XVI, et ils nous éclaireraient sur le fait que les erreurs de Vatican II font toujours rage.

DICI est le porte-parole de Menzingen. Ce site est géré professionnellement et prépare à long terme un accord avec la nouvelle Rome, grâce à une utilisation massive de peinture rose, parallèlement à la marche arrière actuelle. En fait, il n’y a pas de marche arrière sur DICI. Sur tous ces points, je n’ai pas pu obtenir des éclaircissements de Monseigneur Fellay.

Ensuite, j’ai soulevé la question de l’interview sur CNS du 11 mai 2012, et plus précisément le problème des paroles de Mgr Fellay à propos de la liberté religieuse et voici ce qu’il a dit : « Sur CNS, je parlais aux catholiques américains qui portent aux nues la liberté religieuse. Le fondement, c’est le récipiendaire (ou récepteur). Ce « très limitée » est le contraire de ce que vous me faites dire. Je montrais qu’il y a un moyen de traiter le problème. On s’est écarté de mon propos. »

(La philosophie moderne base tout sur l’esprit de celui qui connaît, sur le sujet récepteur, tandis que la philosophie catholique base tout sur la chose connue, la “chose” qui existe en elle-même, que cela nous plaise ou non)

J’ai alors senti que j’en avais assez entendu, j’ai compris que j’étais à présent certain de ce dont je voulais m’assurer : c’est que l’esprit de mon Supérieur général n’est plus ancré dans la vérité catholique, mais que ses idées se déplacent tantôt à droite, tantôt à gauche, tantôt sur le “oui”, tantôt sur le “non”.

En relisant la transcription de cet entretien, je vois que le même schéma se reproduit continuellement :

– Les choses ont changé à Rome, MAIS cela ne signifie pas que tout a changé.

– Le Pape veut reconnaître la FSSPX, MAIS son désir est bloqué par Vatican II et les évêques modernistes.

– Rome nous accorde déjà l’exemption de la tutelle diocésaine, MAIS il y a des problèmes pour ouvrir de nouvelles maisons.

– Cela ne va pas marcher si nous demandons l’autorisation des évêques, MAIS il y a tellement d’évêques novus ordo qui nous appellent.

– … Nous avons notre propre apostolat MAIS tout évêque a le pouvoir absolu.

– Nous devrions être traités à égalité avec les évêques, MAIS il est normal que l’évêque ait son mot à dire (sur nous).

– Rome acceptera peut-être de mettre ses erreurs au niveau d’une opinion que nous pouvons attaquer, MAIS Rome absolutise le Concile.

Nous avons encore eu quelques MAIS à la conférence d’Écône :

– Le Pape croit encore à Vatican II, MAIS il veut nous reconnaître.

– Le principe de 2006 (aucun accord pratique jusqu’à ce que Rome se convertisse) est vrai, MAIS qu’est-ce que nous entendons par « conversion de Rome » ? Cela ne pourrait-il être quelque chose de graduel ou de progressif ?

– L’offre de Rome était remarquable, MAIS, je vous le garantis, je n’ai jamais été intéressé par un accord.

Sur ce dernier MAIS, je vous demande de relire la lettre du 14 Avril pour voir si cela est authentique ?

Pas étonnant que nous soyons accusés d’être régulièrement tantôt noir tantôt blanc… c’est parce que l’enseignement officiel de la Fraternité Saint Pie X est maintenant tout gris

Donc j’ai senti que nous en avions assez dit, qu’il n’y avait pas besoin de toucher la question un peu plus complexe du Magistère, la question de notre utilisation retrouvée et élargie du nouveau Code de droit canonique, ainsi que d’autres questions. J’ai eu le temps de m’excuser pour l’utilisation, dans le passé, de quelques expressions injustifiées ou irrespectueuses, j’ai mangé deux fois à la table de Monseigneur, j’ai été autorisé à dire ma messe privée sur un autel latéral (contrairement à Manille), j’ai visité un endroit qui a un charme particulier et j’ai été très gentiment remis au train par l’abbé Sélégny qui, en tant que témoin, m’a promis de m’envoyer une transcription détaillée de la conversation. Je tiens à dire que Monseigneur Fellay a été juste envers moi, qui suis un homme totalement opposé à ses idées et en pleine guerre contre lui.

Les idées de Mgr Fellay et la propagation incontrôlée du libéralisme dans la Fraternité Saint Pie X ont également été l’objet de ma visite à un autre évêque, et puisque l’abbé Couture utilise cet évêque contre moi, eh bien, je vais raconter pour ma défense tous les détails de cette visite.

Monseigneur Tissier de Mallerais a accepté de me voir le 16 Août à Écône. Pendant 15 minutes, j’ai chancelé sous une puissante bordée épiscopale, j’ai tremblé de tous mes membres sous la froide colère de Monseigneur Mgr Bernard Tissier de Mallerais. Mon attitude, a-t-il dit, était complètement hors de propos, je prenais sur moi une tâche qui ne m’appartenait pas et je faisais une démonstration de désobéissance totale

J’ai essayé de récupérer en disant que j’avais de graves difficultés doctrinales avec Mgr Fellay en montrant, comme d’habitude, ma petite collection de citations appelé « J’excuse le Concile ». Son Excellence a répondu : « Je sais, je sais, j’ai 10 fois plus de citations [de Mgr Fellay] favorables à Vatican II que vous ne connaissez pas ! »

« Mais, Monseigneur, comment pouvons-nous être si tranquilles à ce sujet et à propos du résultat lamentable du Chapitre Général ? »

« Le Chapitre général, répondit-il, a été un désastre ; j’ai signé de mon nom, parce que c’était une action collégiale, mais certainement pas pour dire que j’étais d’accord avec le contenu. Par conséquent faites confiance en ce que font les généraux, acceptez votre nomination en France et tenez-vous tranquille pendant au moins trois mois. »

« Monseigneur, le navire prend l’eau, il se déchire sous la ligne de flottaison. J’admire ce que vous et d’autres avez fait pour essayer de le sauver, mais vous savez très bien que l’erreur se propage maintenant à travers les canaux officiels de la FSSPX. Comment pouvez-vous compenser le poids de l’institution, les professeurs mis en place dans les séminaires, les sermons édulcorés et publications … Nos fidèles fuient de moins en moins loin les messes d’indult, font des compromis pour les cérémonies de mariage, pratiquent de plus en plus les méthodes naturelles de contraception sans les motifs graves demandés par Pie XII, faisant de ces méthodes naturelles une porte ouverte à des formes plus mauvaises de contraception. Leurs esprits sont infectés par DICI. Il est naturel pour eux de faire confiance aux deux assistants qui vont encore plus loin que Monseigneur Fellay et prêchent la bonne nouvelle que Rome a changé… »

J’ai continué ainsi un certain temps, acceptant des corrections sur certains points, comme sur le fait que nous ne pouvons pas tenir le pape comme entièrement responsable de la nomination de mauvais évêques dans le monde entier. Sinon, je lui ai dit qu’il pouvait me désavouer autant qu’il le voulait, mais que le silence de cet été était « contre-nature », antinaturel : « Je ne peux pas l’accepter et je ne l’accepterai pas, même si je suis maltraité et chassé. Je ne peux pas accepter ce nouveau massacre des âmes qui est préparé davantage par l’érosion des esprits que par la signature effective d’un accord avec Rome. Si seulement, Excellences, vous aviez fait publiquement opposition à Menzingen, je serais heureux de rentrer dans le rang et suivre le capitaine. Je suis d’accord que ce n’est pas mon travail de parler, mais si les bergers sont endormis, les chiens sont la ligne de résistance suivante, quand les loups sont entrés dans la grange.

Si l’on parle des erreurs en général, cela passe souvent au-dessus de la tête des fidèles. Je ne trouve pas que la bataille tourne bien, j’ai donné pendant 12 ans le bénéfice du doute à mes supérieurs, en écrivant des lettres et en étant très obéissant. En six autres années, Mgr Fellay aura amplement le temps de mettre des supérieurs neutres ou libéraux en position et il sera impossible de faire changer le navire de direction.

Vous n’êtes pas le seul, Monseigneur, à être poussé dans vos retranchements ; L’abbé Peter Scott a à peine dit quelque chose en Mars, et après avoir été circonvenu par l’abbé Rostand, il est maintenant sur le point d’être envoyé au Zimbabwe. L’abbé Hewko n’a fait aucune attaque contre Menzingen à la première messe de l’abbé Reuter et s’est retrouvé lourdement sanctionné. De nombreux autres prêtres sont dans le même cas. Cela n’augure rien de bon pour l’avenir. Si c’est la façon dont ils traitent les prêtres, alors qu’aucun accord n’est signé, comment sera-ce le jour de l’accord, quand on fera rentrer tout le monde dans le rang ?

Ce que je fais ressemble en effet à une rébellion, mais je ne demande pas que tout le monde fasse de même. Si je me trompe, le navire ne coulera pas et je mourrai heureux, mais si j’ai raison d’avertir les passagers, il y en aura plus de sauvés, si la tragédie arrive vraiment. Le problème vient de la passerelle de commandement du navire, et votre résistance sous le pont est impressionnante, mais ne fait que retarder le résultat final. Certains prêtres doivent au moins faire le travail d’exposer la source des erreurs. »

Le naufrage de la Fraternité par Fellay

Le naufrage de la Fraternité Saint-Pie X par Fellay

À ce moment, Monseigneur a été refroidi. J’avais déjà discuté de beaucoup de ces faits avec lui quand il est venu aux Philippines l’an dernier. Je comprends que c’est son amour de la Fraternité, son désir de garder une armée unie qui le motive, mais je vois aussi que la Fraternité n’est plus unie sur la doctrine, je vois que les libéraux l’attaquent de plus en plus et refusent de publier son livre sur les erreurs de Benoît XVI. En fait, on commence à le réduire au silence et le pire est à venir.

Je me sentais très triste pour lui parce que, tout au long de cet entretien, il y avait une telle sincérité en lui, même lorsqu’il me réprimandait. Je ne crains pas d’être réprimandé par un homme si honnête, et je crois que Mgr Tissier prêchera toujours contre la Rome d’aujourd’hui et nous dira de nous garder hors de sa portée.

Pour vous dire la vérité, il n’est toujours pas d’accord avec ce que je fais, à ce jour. Il a écrit à l’abbé Pivert (mon directeur spirituel) pour me contraindre, en répétant le même argument, en écrivant que les erreurs de Mgr Fellay sont 10 fois plus nombreuses que ce qu’elles apparaissent en public et que le Chapitre Général est une catastrophe, mais qu’il n’y a aucune raison de lancer une telle attaque prématurée contre la direction de la FSSPX.

Maintenant, mon cher lecteur, pardonnez-moi d’avoir été si long sur la pensée de Mgr Tissier. C’est parce qu’il reflète la pensée de tant de prêtres que j’ai pu rencontrer en France, qui est le haut lieu de la dissidence à Menzingen, mais qui est aussi complètement paralysée. Les français sont comme ça : à moins qu’un chef n’émerge, prenne les choses en main et mène au combat, personne ne monte à l’assaut.

Aux États-Unis, c’est l’inverse : environ 14 sont fermement opposés à Menzingen et peut-être 50% sont tout simplement lassés personnellement d’un accord avec Rome, mais suivraient les ordres, tandis que le reste est en faveur de l’accord et parfois le disent ouvertement. Il n’y a donc pas une forte opposition contre Menzingen, mais il y a proportionnellement plus de prêtres en résistance ouverte (10) qu’en France (2).

L’un des plus importants de ces esprits français que j’ai pu rencontrer est l’abbé Gleize, qui m’a déposé à Morgon le 17 Août. Nous avons parlé pendant cinq heures ; quel grand esprit, droit et clair ! Les principales idées qui ressortent de sa position sont les suivantes :

Une nouvelle doctrine a maintenant émergé dans la Fraternité Saint Pie X, et cette nouvelle doctrine est accompagnée de réduction au silence, de menaces et de punitions.

– Le principal signe de la Providence montrant ce changement est le silence assourdissant sur Assise III, qui a tellement contrasté avec le tollé de Mgr Lefebvre, en 1986, pour Assise I.

– Assourdissant aussi est le silence qui a suivi la crise de mai et le Chapitre Général : de la table à Écône jusqu’aux prieurés à travers le monde … aucune réaction de ceux qui savaient si bien que les choses se sont mal passées.

– Même si l’accord est annulé pour le moment, l’abbé Gleize dit que la tendance demeure : L’abbé Schmidberger lui a dit qu’il ne suffisait pas de prier pour le Pape en le nommant à la messe, lors des bénédictions et de la Semaine Sainte, ou d’avoir sa photo dans la sacristie, etc. Aucune de ces choses ne nous garantit que nous n’allons pas devenir sédévacantistes. Le désir des accordistes est un désir qui dure depuis longtemps, et c’est un sentiment constant d’être dans une situation de séparation épouvantable, presque peccamineuse d’avec l’« Eglise ». J’ai dit à l’abbé Gleize que l’abbé Laisney (qui m’a lavé le cerveau pendant trois jours à Manille à propos de l’accord) souffre clairement du même genre de douleur. Il aurait prêché pour l’accord récemment à Kuala Lumpur. Mgr Fellay, quand je l’ai vu, m’a dit que notre idée de l’Église est trop radicale, que pour nous, c’est une Église qui n’existe que sur le papier (cf. aussi sa conférence d’Adélaïde). Si l’accord est annulé, ce n’est pas à cause de nous, c’est parce que Rome ne le veut toujours pas, le bloque, même si le pape le veut. Très triste.

Nous avons parlé longuement de la nouvelle pratique de la FSSPX concernant les affaires canoniques et surtout la tendance croissante de la FSSPX qui permet de plus en plus que tous ses cas difficiles soient résolus par la nouvelle Rome et à la lumière du nouveau Code de Droit Canon. De nombreuses irrégularités canoniques se sont produites au Chapitre Général, en particulier autour de la façon dont l’évêque Williamson a été traité. La déclaration et les six conditions ressemblent à quelque chose de bâclé et contiennent un changement important d’orientation de notre congrégation tout entière.

Une autre confirmation du changement de position de Mgr Fellay est qu’il prêche dans ses conférences régulières de trois heures que Rome a changé.

Lors de mes visites à Avrillé et Morgon, j’ai été informé par les supérieurs de ces lieux que lorsqu’ils sont allés avec le Père Matthieu à Menzingen, Mgr Fellay a pris deux heures et demie pour les persuader que Rome a changé.

Ils étaient bouche bée devant ce changement de cap et devant l’ardeur de Mgr Fellay.

Mes propres parents sont allés à une conférence de trois heures à Brignoles en juin ; même chose : « Rome a changé ». Mes pauvres parents ont quitté la conférence en ayant l’impression de n’avoir rien appris et en ayant la sensation qu’ils n’avaient pas compris ce qu’ils étaient censés comprendre.

Et qu’est-ce qui va être dit dans la grande fête conviviale organisée par l’Angelus [ndlr, Éditions américaines traditionnelles, équivalent de Clovis] sur la « papauté » en octobre … compte tenu de la récente marche arrière ? On peut deviner que le pape va être considéré un peu mauvais MAIS assez bon sous d’autres aspects.

Par conséquent 20 prêtres à peu près sont actuellement engagés dans le processus d’avertir ouvertement le troupeau sur les erreurs restantes de Menzingen, en dépit de la marche arrière sur l’accord avec Rome, sur la déclaration du 15 avril et sur la question de l’exemption. Car si l’on décrit la nouvelle Rome, d’une façon fausse et sous des couleurs riantes, il est normal de craindre que, dans six ans, la Fraternité sera six pieds sous la nouvelle Rome …

Deuxième partie – Que s’est-il passé ?

War on!   Puis What next … mais … Qu’est-il arrivé ?

Au mois de mai une note interne a déclaré que dans le cas où Rome accepterait notre dernier protocole doctrinal (du 15 Avril), une structure canonique nous serait proposée.

Puis, le 13 Juin, l’offre de Menzingen a été refusée par Rome, un peu comme cela a été refusé en septembre 2011. A commencé alors un processus de retour en arrière qui est toujours en cours. La ligne officielle est maintenant que nous sommes de retour à la case départ, que l’accord est annulé, et que nous n’avons jamais cherché un accord en premier. Le 7 septembre, Mgr Fellay a fait totalement marche arrière à propos de la déclaration du 15 Avril ainsi que sur une autre erreur majeure faite au Chapitre Général, quand il voulait simplement, comme condition souhaitable être exempté de la tutelle des diocèses Novus Ordo.

Dans le même temps, deux choses continuent à se produire : le changement doctrinal et le manque de clarté sur nos relations avec Rome.

Le Chapitre Général

Au Chapitre Général, tout était censé être parfaitement clair, mais les documents qui en sont sortis ont déjà besoin d’éclaircissements.

M. l’abbé Petrucci m’a dit que les capitulants étaient pressés d’écrire les textes et que l’intention d’un grand nombre d’entre eux était de créer un cadre qui permettrait d’éviter à Mgr Fellay de se rapprocher de la nouvelle Rome prématurément. La plupart d’entre eux nous ont dit qu’ils ont vraiment combattu, qu’ils ont obtenu le meilleur résultat possible, qu’ils ont sauvé la situation. Cela correspond clairement au nouveau but de la guerre de Menzingen : affirmer que la guerre est finie.

Rectification du tir :

Je n’ai aucun doute sur les intentions des capitulants mais le texte qui émanait du Chapitre, produit d’une sorte de compromis entre deux positions, m’a tellement fait peur que j’ai écrit une attaque contre lui, je l’ai publiée sur Internet, je l’ai fait imprimer et je l’ai posté à tous les prieurés et amis de France, je l’ai distribué en tract aux fidèles. En voici les principaux éléments :

Proclamé le jour de la Bastille, ce texte est un peu sentimental parfois et même s’il contient une citation de Mgr Lefebvre, il s’agit d’une déclaration beaucoup plus faible que les déclarations de 1974 et 1976. La question du Magistère reste ambiguë dans ce texte parce que nous n’avons pas plus la mention de deux magistères opposés (cf. « deux Romes » (1974), « deux Églises » (1976)), mais l’astuce principale du texte est à la fin de celui-ci, dans les six conditions pour une reconnaissance canonique de la FSSPX. [ndlr : l’abbé Chazal a manifestement pris connaissance d’un texte non tronqué de la déclaration du chapitre, qui contenait les six conditions]

Un premier groupe [de conditions] omet la notion de 2006 qui était que nous devions attendre la conversion de Rome pour conclure un accord avec elle. C’est la première fois que nous y renonçons, si officiellement, en opposition au rejet de l’accord par Mgr Lefebvre en 1988 et en contradiction avec ses nombreux avertissements ultérieurs que la crise durerait longtemps et nécessiterait que Rome redevienne bonne pour nous réconcilier.

La première condition concerne le maintien de notre liberté d’enseigner et de notre liberté d’attaquer ceux qui enseignent les erreurs. La deuxième et la troisième consistent à garder l’usage exclusif des rites traditionnels et avoir au moins un évêque.

Tout ceci semble très courageux, mais le principe de base d’une démocratie libérale est cette liberté pour quiconque d’être en désaccord public sur toutes les questions importantes. Donc, nous aurons la liberté d’enseigner la Tradition tandis que d’autres auront la liberté de défendre le modernisme, nous allons attaquer la nouvelle messe tandis que d’autres vont attaquer la vraie messe sous le même toit ; de même pour toutes les autres questions. Un évêque français a très bien compris cela et a dit : « Laissez-les venir et être en désaccord avec le Concile Vatican II (s’ils le peuvent), car nous-mêmes, nous sommes en désaccord avec les vingt autres Conciles ».

Cela ne marcherait jamais. Pourquoi ? Parce que ça ne marche jamais d’entrer dans le système, comme a dit Mgr Lefebvre : « Si j’avais signé l’accord, nous aurions été finis en un an. » (13 Juin 1988). Une fois dans le système, nous ne résisterons pas aux personnes qui ont une doctrine entachée par les erreurs de Vatican II, parce que ceux qui ont essayé auparavant n’ont jamais réussi. De plus, nous avons déjà commencé à arrêter de convaincre Pierre alors qu’il a été reconnu digne de blâme (Galates). Encore une fois, regardez DICI maintenant, tandis que dans le passé nous n’avions aucun scrupule à dire ouvertement que le Vatican était infiltré par les francs-maçons et que leurs idées avaient triomphé.

Mélangés à de mauvais prêtres catholiques et à de mauvais fidèles, nos propres fidèles seront affaiblis, désorientés et divisés, plus encore qu’aujourd’hui.

En ce qui concerne la liturgie, il suffit de dire que Mgr Pozzo vient juste de dire à l’Institut du Bon Pasteur de rentrer dans le rang cinq ans après leur accord.

Quant à cet évêque solitaire, comment pourrait-il répondre aux besoins de 1 000 prêtres traditionnels environ et de tous leurs fidèles ? «  Et si cet évêque meurt ? », a demandé franchement un fidèle du sud de la France. L’abbé Pfluger a répondu : « Eh bien, Rome en nommera un autre… »

Le deuxième groupe de conditions est presque plus effrayant, car ce sont des conditions souhaitables ou préférables, par lesquelles nous demandons, sans insister, de ne garder que nos tribunaux mineurs, en renonçant à l’avance de nous occuper des causes majeures (comme nous le faisons déjà, parce que quand l’affaire est grave ou importante soit nous laissons à Rome le soin de traiter le cas soit nous refusons de traiter le cas, j’en ai été informé par des canonistes et des enseignants du séminaire).

Heureusement, Mgr Fellay a fait marche arrière verbalement sur la seconde condition, en disant que, bien sûr, notre exemption de la tutelle des évêques Novus Ordo était une nécessité absolue pour nous. Ce qui m’inquiète, c’est qu’il n’apparaît pas que c’était le cas au Chapitre Général. (Et puisqu’il s’agit d’une question de droit, un amendement écrit devrait être placé dans le texte final).

Même manque de clarté pour la troisième condition, qui stipule que nous voulons simplement avoir une « majorité de la Tradition » et la présidence de cette commission pontificale sous l’autorité du pape. D’autres personnes Ecclesia Dei, valets de Mgr Müller, peuvent prétendre être aussi pour la Tradition. Et c’est uniquement dans le cas où le pape ne voudrait pas insister sur son avantage et renoncerait à placer directement ses hommes dans cette commission.

« Seigneur, venez à mon aide ; hâtez-vous de me secourir. »

La FSSPX déchaussée, ou de stricte observance :

Par conséquent, début août, je me suis rendu à Washington DC et j’ai rencontré l’abbé Joe [Joseph Pfeiffer], qui a réussi à rassembler un groupe de cinq prêtres à Vienne, en Virginie, et à organiser ce que nous appelons un « Corps Uni de prêtres ». Nous avons siégé trois jours, nos esprits vibrant à l’unisson, en parfaite harmonie, considérant la gravité de la situation à laquelle nous étions confrontés. Mais au moins, nous avons pu planter un drapeau en affirmant notre intention, en élisant un patron et en mettant en place une base visible.

Voici le texte de la Déclaration, heureusement, il est court :

C’est Elle seulement, [la Vierge Marie,] qui peut vous aider. +

Fait à  Vienne, en Virginie, le 10 août 2012.

« Le cœur de la foi est la divinité du Christ et sa royauté sur toutes les nations : « oportet illum regnare ». Les erreurs de Vatican II sont une attaque indirecte contre Sa divinité et une attaque directe contre Sa Royauté sociale. Elles resteront à jamais la révolution de 1789 au sein de l’Église.

Le Vatican d’aujourd’hui a changé seulement pour le pire depuis le Concile (plus de dégâts, davantage d’hérésies nouvelles, semi-modernisme plus efficace), à tel point  qu’on peut répéter les mots de l’archevêque de 1974 et de 1976 : « L’Église qui affirme de telles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette Église conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le pape, les évêques, les prêtres ou les fidèles adhèrent à cette nouvelle église, ils se séparent de l’Église catholique. » (29 Juin 1976).

Le pape a permis la vraie messe, mais seulement dans le panthéon des liturgies modernes. En outre, il a exprimé clairement son adhésion à la fausse doctrine de la liberté religieuse en prêchant qu’elle soit le modèle de la façon dont l’Église et l’État doivent être liés l’un à l’autre. Enfin la doctrine de l’œcuménisme a été largement et constamment professée par le Souverain Pontife dans ses visites aux temples protestants, aux synagogues et aux mosquées… et Assise III confirme que l’esprit d’Assise est bel et bien vivant. C’est cet esprit qui poussait Mgr Lefebvre à procéder à une “opération survie” qui est maintenant elle-même en grand danger.

La FSSPX d’aujourd’hui veut clairement se placer sous cette Église conciliaire, elle atténue le poison du Concile Vatican II, elle est de plus en plus silencieuse face aux abus commis par la hiérarchie conciliaire, elle utilise un langage ambigu se référant à deux Magistères contraires. En même temps qu’elle est toujours prête à croire en un débat permanent avec des fonctionnaires romains obstinés, elle utilise la manière forte envers ceux qui résistent à cette mauvaise réconciliation.

Nous devons attendre que Notre-Dame convertisse le pape et lui inspire de consacrer la Russie à son Cœur Immaculé, en union avec tous les évêques et nous devons persévérer dans la charité de la vérité et la vérité de la charité, organisée en un corps uni de prêtres fidèle à la position toujours maintenue par Mgr Lefebvre. »

 

Abbé Joseph Pfeiffer, Abbé Ronald J. Ringrose, Abbé Richard Voigt, Abbé David Hewko, l’abbé François Chazal.

 

Nous avons ensuite élu l’abbé Pfeiffer comme « patron », pour deux ans, parce qu’il n’y a pas assez d’Indiens pour ce chef indien. L’élection d’un Supérieur Général, de deux assistants, d’un économe général et secrétaire général serait tout à fait ridicule, à ce stade, car nous sommes loin d’être ne serait-ce que cinquante, mais nous reconnaissons aussi Mgr Fellay comme étant notre supérieur légitime (rappelez-vous, il n’a pas signé d’accord avec la nouvelle Rome), même si, comme dans le cas de Benoît XVI, nous lui refusons obéissance pour des motifs de foi jusqu’à ce que cette crise soit terminée.

Ainsi, notre nom reste le même, la FSSPX. Nous sommes conscients du fait que le glissement doctrinal d’aujourd’hui met en danger nos engagements, nos promesses et nos serments, en particulier notre serment antimoderniste, comme l’abbé Koller l’a si bien dit dans son sermon. Nous nous attendons à ce que des avocats soient lâchés contre nous à un moment donné, mais dans le pire des cas, ils pourraient être en mesure de nous renommer FSSPX déchaussée, de stricte observance, parce que notre scission est une scission au sein du même ordre, comme cela s’est produit à plusieurs reprises au cours de l’histoire de l’Église. Nous ne créons pas un nouvel engin, une société de saint Pie XXIII, ou un autre vague institut. Tout ceci pour insister sur l’idée que nous n’avons pas changé le message, tandis que la ligne officielle de la FSSPX a changé.

Ensuite, nous avons mis en place une base à « Notre-Dame du Mont Carmel », 1730 N Stillwell road, Boston, Kentucky 40107, États-Unis, avec un ou des prêtres résidents permanent(s). Puis, nous avons mis en place une structure bancaire pour recevoir un soutien financier. Nous espérons commencer une petite école là-bas et créer nos propres sites Internet pour compléter le bon travail de « TrueTrad » et d’autres sites. Si nous le pouvons, nous allons lancer un bulletin papier et marcher sur la lune, mais ne regardons pas trop loin.

Je comprends pourquoi certains supérieurs de la FSSPX nous poursuivent de leurs foudres car il semble vraiment que nous sapions la Fraternité, alors qu’en fait nous nous organisons simplement, avec comme claire perspective, l’expulsion. Lorsque Mgr Fellay m’a dit que nous n’allions pas faire long feu, j’ai répondu : « Eh bien, Monseigneur, nous recevrons tous les prêtres que vous nous ferez parvenir ». Il est dommage de voir un prêtre jeté hors de sa congrégation sans aucune bonne raison et finir ses jours dans l’isolement.

Grâce au dernier rétropédalage, la crise est apparemment évitée, mais que se passera-t-il si Menzingen revient de nouveau sur ses pas, comme cela s’est passé plusieurs fois auparavant ? Nous voulons juste être le petit morceau de fer qui bloque la pédale. Et si Mgr Williamson se retrouvait expulsé ? Où irait-il ? Et les prêtres qui le suivront … finiront-ils dans l’isolement ? C’est une bonne chose si Mgr Williamson conserve toutes les options possibles, reçoit une aide de l’extérieur pour forcer Menzingen à le maintenir, en lui donnant un avant-goût de ce qu’est un évêque FSSPX en liberté. Pour l’instant nous sommes juste une vingtaine de prêtres dispersés, c’est-à-dire pas grand-chose, mais nous savons avec certitude que Menzingen ne veut pas que ce petit bourgeon fleurisse.

En temps normal, il est préférable que les 4 évêques restent unis, dans le cas d’une nouvelle crise, car les trois pourraient ainsi contrecarrer l’un d’entre eux comme ils l’ont fait de manière efficace.

Quant aux fidèles, maintenant qu’ils sont avertis de la situation, nous nous limiterons à ceux qui nous appellent à l’aide et nous fournirons à tous les autres une information permanente qui dit les choses clairement. D’abord les Juifs, puis les Gentils, d’abord nous irons chercher les petits restes dans la foule de la FSSPX, et ensuite nous irons pêcher tous les autres hommes.

Pour être bien compris, notre combat doit être décrit comme analogue à une lutte ; c’est une bataille, sous de nombreux angles. C’est aussi comme une attaque échelonnée, parce que tous les prêtres et les fidèles ne réalisent pas le mal actuel, en même temps, pas plus qu’ils ne choisissent de prendre une position publique en même temps.

Une fois de plus, nous ne sommes pas les sauveurs de la FSSPX, mais j’espère que vous comprendrez que nous jouons un petit rôle sur un plan plus large, car la résistance à la réconciliation a des aspects et des formes variées : de la Mère Anne-Marie Simoulin qui menace de recommencer à zéro et qui réprimande son propre frère, l’abbé Simoulin, à Dom Thomas d’Aquin au Brésil qui dirige des groupes de fidèles, tout comme nous, jusqu’aux nombreux bons prêtres qui résistent en France, à quelques religieuses héroïques qui se montrent disposées à subir la persécution de leur communauté, au Dr David Allen White, qui n’approuvera pas de bêtises … la liste est assez longue et consolante.

Si Menzingen reste sur sa marche arrière d’aujourd’hui, la crise va perdre de son urgence, il sera plus difficile pour nous d’expliquer notre position aux fidèles et de persuader un grand nombre de prêtres de rejoindre notre mouvement … mais cette crise ne sera pas terminée, car nous avons des signes clairs que la Bête reste en vie.

Le Tour de France (La France résistante)

Tandis que l’abbé Joe a passé beaucoup de temps aux États-Unis, a réussi à rafistoler un groupe de prêtres, j’ai pu passer trois semaines pour faire une « tournée des popotes de la résistance » ou un check-up des habitudes culinaires des endroits qui résistent au changement de doctrine de la FSSPX. La plupart des prêtres sont au courant de l’évolution de la doctrine au sommet, et parce que le district est grand, l’attitude des prêtres libéraux est plus facile à remarquer. Voici quelques exemples de lettres et conversations que j’ai reçus : au Pointet, les religieuses louent Benoît XVI devant les petits enfants, un prêtre en Bretagne appelle Jean-Paul II un saint, les mystères lumineux du Rosaire sont inclus dans un livre de chansons nouvellement édité dans une de nos écoles, un directeur de séminaire a inséré des citations de Benoît XVI dans son dernier livre sur la famille, et je viens d’entendre que l’abbé Toulza a été forcé, je crois, de mettre un texte dans Fideliter, défendant Mgr Müller

Ces choses-là ne seraient jamais arrivées auparavant.

Nous venons de perdre un prêtre en Corse qui est retourné directement au diocèse et deux moines ont quitté l’abbaye bénédictine de Bellaigue parce qu’ils sont en faveur de l’accord. En Allemagne, sur un total de 40 prêtres, 10 sont contre un accord, alors que tous les autres sont pour, à des degrés divers. Les fidèles libéraux critiquent Mgr Tissier ou les prêtres ayant leur franc-parler comme l’abbé Beauvais. M. l’abbé de Cacqueray est plus difficile à cerner, parce qu’il est l’un de ces rares prêtres capables de garder leur district uni, grâce à leur autorité naturelle et leur piété.

En date du 14 Août, je ne savais pas où était ma nouvelle affectation. L’abbé Toulza m’a dit que ce serait Reims, un bel endroit historique au cœur des champs de bataille de la 1re guerre mondiale. J’ai été heureux de voir l’abbé Toulza signer un contrat de publication de 2000 exemplaires de mon livre sur le Christ-Roi, « La Cité Oubliée ». Cette joie fut de courte durée car trois semaines plus tard, ce livre sur la doctrine sociale de l’Église fut interdit par Mgr Fellay, non pas pour son contenu, j’espère, mais pour le nom de son auteur. Une maison indépendante appelée DPF doit l’imprimer l’année prochaine. Le Dr Chojnowsky est actuellement en train de le traduire en américain. (S’il vous plaît, notez bien que je suis un prêtre paresseux, c’est maintenant officiel).

Il faut s’attendre à ce que la question de mon affectation soit ressortie par mes adversaires, malgré le fait que l’abbé Couture reconnaît, même par écrit, que j’ai toujours obéi avant. Mgr Fellay m’a remercié pour mes 16 ans d’obéissance indéniables, mais pas pour ce qui lui paraît être ma désobéissance de l’année 2012.

En modifiant la doctrine, Mgr Fellay a perdu son autorité que j’ai vue sombrer, de mon poste à Manille ; c’est là où j’étais, quand la crise a commencé et c’est à partir de là que je vais commencer à résister. La question pour moi est que le changement de doctrine dans la FSSPX est si grave qu’il doit être exposé, c’est-à-dire qu’il faut prêcher contre… Mais il est impossible de prêcher la vérité si l’on est réduit au silence. C’est pourquoi j’ai demandé à l’abbé Girod si je pouvais être admis à prêcher contre les erreurs de Mgr Fellay en chaire. Sa réponse fut : « Personne ne prêche contre son patron dans une entreprise » et j’ai répondu « …à moins que l’entreprise ne coule ». De plus, il m’a dit que le dimanche, je serais affecté à la chapelle de Troyes, qui compte une trentaine de personnes. En France, on appelle cela « un placard ». Non seulement cela, mais ce prieuré est un prieuré de trois prêtres qui s’occupent de moins de 200 fidèles, car la chapelle de Joinville a été enlevée à leur responsabilité. Puis je me suis dit : la France n’est pas mon territoire, si je m’embarque pour dénoncer Menzingen, je vais mettre dans l’embarras l’abbé de Cacqueray qui est si gentil avec moi et je vais le forcer à me condamner, et les fidèles voyant à quel point je suis condamné par les canaux officiels de la FSSPX ne seront pas en mesure de s’y retrouver eux-mêmes. En Asie, là où les fidèles entendent l’abbé Couture dire à quel point je suis méchant, il est plus facile pour les fidèles de faire la part des choses car ils me connaissent depuis dix ans, ils peuvent savoir par eux-mêmes que je suis même 40 fois plus méchant que l’abbé Couture ne me fait. En France, il y a aussi assez d’anti-libéraux pour mener à bien la lutte, tandis que les fidèles d’Asie, plus récents dans le mouvement traditionnel et moins bien desservis par une Fraternité surchargée en Asie, sont plus vulnérables aux erreurs et aux mensonges. Ils ont davantage besoin d’aide, mais dans l’ensemble c’est surtout une question d’impact. J’ai dit à plusieurs reprises à mes confrères français : vous n’avez pas besoin de moi ici pour saisir l’occasion, je suis encore jeune et aucunement en position de vous guider et de vous dire ce qu’il faut faire. Vous avez vos propres dirigeants, allez les chercher, comme le paysan qui est allé chercher La Rochejaquelein pendant la guerre de Vendée.

Retour en Asie

« Ça va foirer », « Ça va faire pschitt », m’a dit l’abbé Nély à Menzingen ; et l’abbé Pfeiffer est entièrement d’accord : « En théorie, nous sommes totalement grillés, et notre principal obstacle est la peur qu’ont les fidèles d’être expulsés, d’avoir les sacrements refusés, les écoles interdites, etc. Et le second obstacle est la confusion ; ils nous disent : « Père, qu’est-ce qui se passe ? » Ils mendient les informations sur ce qui se passe ; les voies officielles ne leur disent rien. À moins d’un miracle, nous devrions nous essouffler, un prêtre nous a dit : « nous sommes juste un feu de paille ». Nous n’avons même pas les fonds pour voyager en Amérique pour voir les gens qui veulent nous voir. Nous n’étions pas payés avant en Asie, et maintenant nous comptons davantage sur la générosité spontanée des fidèles. Beaucoup de gens que nous ne connaissons pas nous donnent un soutien, ce qui prouve qu’il y a un problème. Ils ne font pas cela par amour personnel pour nous.

De petits groupes ont fait leur apparition partout, appelant à l’aide et nous offrant leur aide. En un endroit, nous avons repris la chapelle entière, dans d’autres endroits, nous trouvons un petit groupe. Il n’est pas facile de nous chasser de lieux qui n’appartiennent pas à la Fraternité, ce qui me fait mieux comprendre pourquoi Menzingen a voulu si catégoriquement centraliser toutes les propriétés ces dernières années.

Pendant ce temps, nous restons sous le feu des positions officielles bien arrêtées de la FSSPX. Elles ont un but stratégique, notre silence, et elles ne cessent de nous étiqueter comme désobéissants, non surnaturels, sédévacantistes pratiques, colporteurs de chaos, pamphlétaires, falsificateurs de citations, calomniateurs, briseurs de paix et rebelles engendrant des divisions. On dit aux prêtres, aux frères et aux fidèles de jeûner à notre passage, les gens ne devraient pas nous parler, les frères ne devraient pas nous parler, nous avons été expulsés de la table commune à Manille, je n’ai pu obtenir la permission d’assembler des navires en plastique dans la bibliothèque, nous ne pouvions célébrer des messes privées à aucun moment sur les autels latéraux, même à trois heures du matin, ni utiliser le téléphone, les ordinateurs, les photocopieuses, etc. On a dit aux prêtres de Manille de ne pas nous accorder l’absolution. Je l’ai découvert en allant me confesser à l’un d’eux et je lui demandai pourquoi : « Je connais le pénitent » fut sa réponse. J’ai alors demandé à l’abbé Couture, qui nous a dit qu’il ne peut pas répondre à la question alors qu’un autre prêtre nous a informés qu’on lui avait dit que l’absolution de nos péchés est en fait réservée à Menzingen.

Nous avons senti qu’en restant plus longtemps à Manille, nous amassions des charbons sur leur tête. Nous avions fait toutes les déclarations publiques possibles, y compris une messe dans la rue ; il était temps de passer à autre chose.

Les annonces publiques sont mises sur les sites Internet de l’Asie et de l’Amérique, et sont lues en chaire. Des descriptions intéressantes de moi sont faites au Japon. Des groupes de personnes sont envoyées pour faire échouer certaines réunions que nous organisons, ce qui rend le débat plus animé et intéressant, je crois.

Optimistes, nous avons pris tous ces traitements avec détachement et avec bonne humeur, la plupart du temps, mais notez bien, mon cher lecteur, qu’aucune de ces contre-attaques publiques n’allèrent au fond du problème qui est doctrinal. Par conséquent,

« Laissez-nous sortir de Jérusalem avec le Christ,

Portant son opprobre. » (Hébreux)

Les abbés Joseph Pfeiffer et François Chazal

Written by Cave Ne Cadas

septembre 27th, 2012 at 1:23 pm

Posted in Abbé Chazal,FSSPX,Mgr Fellay,Mgr Tissier

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FSSPX-ROME : le chaud et froid perpétuellement…

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Accords FSSPX/Rome : le chaud et froid perpétuellement… Comment va-t-on en sortir ?

Titrait Riposte-Catholique qui rajoutait :

Ça ne cessera donc jamais : depuis septembre dernier, où le processus de reconnaissance de la FSSPX est enclenché, les chauds et les froids se suivent. Leur succession maintenant s’accélère : depuis un mois, nous avons droit à un coup de théâtre par semaine. Mgr Fellay va à Rome : c’est signé ! Patatras : le cardinal Levada a remonté la barre : tout repart à zéro ! Pas du tout : le Pape nomme Mgr Di Noia, pour régler l’affaire au plus vite ! Et puis, repatatras : le chapitre FSSPX a remonté à son tour la barre des « conditions » ! Etc.

Tout ceci est infiniment lassant, d’autant qu’en soi, le résultat final est évident pour tout le monde depuis la levée des excommunications des quatre évêques consacrés par Mgr Lefebvre. Théoriquement.

http://www.riposte-catholique.fr/summorum-pontificum-blog/enquete-et-analyse/accords-fsspxrome-le-chaud-et-froid-perpetuellement-comment-va-t-on-en-sortir

Suite aux révélations de dimanche (15 juillet 2012) sur le FraternityLeaks du site d’information Religión Digital qui annonçait la veille au soir (14 juillet 2012 à 21h, après la conclusion du Chapitre Général de la FSSPX) « Los lefebvrianos anunciarán mañana que dicen « no » a Roma » (Les lefèbvristes annonceront demain qu’ils disent « non » à Rome)…

“Côme de Prévigny”, alias Ennemond (dit « Le Perroquet de Suresnes »), véritable agent subversif aux multiples pseudonymes, lançait le contre-feu d’après le site Rorate Cæli :

un post par notre invité Côme de Prévigny

 

Les observateurs espagnols devraient prendre garde. Ce n’est pas la première fois qu’ils font erreur sur la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) au moyen de titres à l’emporte pièce et de renseignements mal compris. Il y a quelques mois, dans des conditions similaires, un confrère de José Manuel Vidal avait signifié que les pourparlers entre Rome et Écône avaient fini par échouer. Il a dû rebrousser chemin pour convenir de sa précipitation.

Il est vrai que le 13 juin dernier, le cardinal William Levada avait remis à Mgr Bernard Fellay supérieur de la FSSPX, un texte à ratifier. Contre toute attente, alors que les pronostics étaient optimistes, des exigences nouvelles et surprenantes étaient ajoutées au texte et faisaient l’impasse sur neuf mois de pourparlers. Avant même que le chapitre général ne se réunisse, le secrétaire général de la FSSPX était conduit à indiquer, dans une lettre datée du 25 juin, que la proposition romaine était « inacceptable ». Moins de quarante-huit heures après, le responsable du dossier, Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission Ecclesia Dei, était « coiffé » d’un vice-président qui prenait désormais les rênes du dossier. Une semaine plus tard, le cardinal Levada prenait quant à lui le chemin de la retraite.

Que la FSSPX allait indiquer que la proposition du prédécesseur ne convenait pas relève de l’évidence. L’affirmer, c’est enfoncer une porte ouverte. Et le pape l’a déjà pris en compte il y a plusieurs semaines puisqu’il a changé les interlocuteurs de la FSSPX en convenant que les anciens avaient échoué ce fameux 13 juin. En remettant l’affaire à un archevêque vice-président avec lequel il communique directement, et non plus seulement à un simple monsignore comme secrétaire, il reconfigure les relations avec la Fraternité sur d’autres bases.

Le dernier communiqué de la FSSPX indique qu’elle va transmettre une déclaration à Rome. Ce texte va sans doute servir de fondement aux prochaines relations. Ceux qui pensent qu’il en est le point final, que les responsables de la Fraternité ont définitivement abandonné l’idée de mettre fin aux injustices qui les accablent et celle de restaurer pleinement la Tradition de l’Église à Rome, risquent d’en être pour leurs frais dans les jours et semaines qui viennent. Mgr Lefebvre affirmait que la solution viendrait de Rome. C’est pour cette raison qu’il n’a jamais cessé d’y aller.

http://rorate-caeli.blogspot.com/2012/07/op-ed-english-francais-basis-for-future.html

* * *

Ce « perroquet de Suresnes », de “fausse noblesse” (cf. R-C du 20/01/2012), flagorneur des clercs de Suresnes, constamment en extase devant Mgr Fellay – membre du Conseil d’administration du G.R.E.C. avec, en outre le Père Michel Lelong, Huguette Pérol, l’abbé Barthe et l’abbé Lorans (!)… –, ralliériste de la première heure dont ses écrits sur certains forums de discussion mais aussi sur La Porte Latine, sont destinés, par sa dialectique tout aussi perverse que spécieuse, à préparer les esprits de l’opinion au ralliement en se faisant le porte-voix officieux des clercs infiltrés.

Ce « perroquet de Suresnes », est donc de suite monté au créneau pour annoncer que l’information de Religión Digital serait (?) fausse et que « Ceux qui pensent qu’il en est le point final, que les responsables de la Fraternité ont définitivement abandonné l’idée de mettre fin aux injustices qui les accablent et celle de restaurer pleinement la Tradition de l’Église à Rome, risquent d’en être pour leurs frais dans les jours et semaines qui viennent. »

Si tel était le cas… et si cela s’avère vrai (?) Cela voudrait dire que la « Petite église de la néo-F$$PX » est décidée a aller jusqu’au bout de son processus de ralliement à l’église Conciliaire qui n’est pas – tout en étant l’église officielle (!) – l’Église catholique…


Si néanmoins, le chef de cette « Petite église de la néo-F$$PX », avec son Chapitre Général « d’Affaires-Louches » décidait de faire une pause (petite marche arrière, pour mieux faire ses trois pas en avant jusqu’à l’abîme), ce ne serait certainement pas grâce à des Max Barret, Paul Chaussée ou Gentiloup mais bien à des Virgo-Maria, Résistance-Catholique, CatholicaPedia ou Radio-Cristiandad… qui mettent des “bâtons dans les roues” de Menzingen depuis 12 ans pour éclairer les fidèles de cette « Petite église de la néo-F$$PX » des mensonges de son Monsignor avide de pourpre cardinalice…


* * *

Antoinette sur le Forum « lefebvristes.forum-box.com » de la gente dame “Gentiloup”, indiquait dimanche 15/07 à 13h :
« On m’a écrit aujourd’hui : le supérieur du district Europe Est,  M. l’abbé Karol Stehlin a dit pendant la Messe en Pologne, qu’il n’aura pas d’accord avec Rome. »
Le 15/07 à 23h30 : « J’ai déjà posé une question aux Polonais – que pensent-ils du texte de Côme Prévigny
qui suit l’entretien matinal avec leur supérieur ? Je ne suis pas sure d’obtenir une réponse. »

Mais le 16/07 à 12h39 : « Selon dernier info, M l’abbé Karol Stehlin (Pologne) nie des informations précédentes : il n’a jamais dit que la FSSPX répondra NON à Rome.
Bon, si c’est comme ça je vous demande pardon de diffuser la joyeuse nouvelle trop tôt.
Je vois que nous ne serons jamais bien, clairement  et ouvertement informés par nos supérieurs. Il faudra s’habituer d’être ballotter entre un « oui » et un « non » pendant des mois, voir des années, vivre avec  et espérer en Bon Dieu. »

http://lefebvristes.forum-box.com/t235-Pas-d-accord-pour-le-raillement-info-vient-de-la-Pologne.htm

On souffle là encore « le chaud et le froid »

* * *

Entretien avec Mgr Fellay à l’issue du Chapitre général de la Fraternité Saint-Pie X (16 juillet 2012)

Pour Mgr Fellay, dans son auto-interview de DICI : « Toutes les ambiguïtés ont été levées chez nous »« la position du Chapitre qui nous a donné l’occasion de préciser notre feuille de route »« nous nous séparons avec force de tous ceux qui ont voulu profiter de la situation pour semer la zizanie »

http://tradinews.blogspot.fr/2012/07/dici-entretien-avec-mgr-fellay-lissue.html

Cette auto-interview ne dit rien que nous ne sachions déjà ! Toujours la même vielle rengaine.

Et au sujet de Monsieur Ludwig Müller — totalement invalide ! voir son Pedigree sur www.catholic-hierarchy.org — :

DICI : Que vous inspire la nomination de Mgr Ludwig Müller à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ?

Mgr Fellay : L’ancien évêque de Ratisbonne, où se trouve notre séminaire de Zaitzkofen, ne nous apprécie pas, ce n’est un secret pour personne. Après l’acte courageux de Benoît XVI en notre faveur en 2009, il n’avait guère paru vouloir collaborer dans le même sens, et nous traitait comme des parias ! C’est lui qui déclarait alors que notre séminaire devrait être fermé et que nos étudiants devraient aller dans les séminaires de leur région d’origine, avant d’affirmer sans détour : « Les quatre évêques de la Fraternité Saint-Pie X doivent tous démissionner » ! (voir entretien dans Zeit Online du 8 mai 2009).

Mais plus important et plus inquiétant pour nous est le rôle qu’il va devoir assumer à la tête de la Congrégation de la Foi qui doit défendre la foi, dont la mission propre est de combattre les erreurs doctrinales et les hérésies. Car plusieurs textes de Mgr Müller sur la transsubstantiation véritable du pain et du vin au Corps et au Sang du Christ, sur le dogme de la virginité de Marie, sur la nécessité pour les non-catholiques d’une conversion à l’Église catholique… sont plus que discutables ! Sans aucun doute, ils auraient fait autrefois l’objet d’une intervention de la part du Saint-Office dont est issue la Congrégation de la Foi qu’il préside aujourd’hui.

Ici, le terme correct, votre Excellence, est une hérésie !…

Plus loin : « Plus que jamais nous devons effectivement garder cette ligne de crête fixée par notre vénéré fondateur. » Ah ! cette ligne de crête !… et « Loin de nous l’idée de constituer une Église parallèle, exerçant un magistère parallèle ! »Mais vous êtes déjà une « Petite église de la néo-F$$PX », puisque vous refusez de dire que vous êtes l’Église catholique qui ne veut pas avoir part avec l’église Conciliaire !

A propos des rumeurs…

Dans la foulée, DICI a publié un communiqué sur les rumeurs…

Cette photographie du 9 juillet 2012, prise dans l’église du Séminaire d’Ecône, montre un des membres du Chapitre général prêtant serment sur les Evangiles d’observer le secret d’office requis par le Droit canon, selon la pratique constante de l’Eglise.

Toutes les prétendues révélations sur le contenu de la déclaration du Chapitre général de la Fraternité Saint-Pie X que l’on peut lire ici ou là sur Internet, n’engagent que leurs auteurs en mal de publicité. Le communiqué de la Maison générale du 14 juillet 2012 annonce clairement que cette déclaration sera préalablement adressée à Rome, avant d’être rendue publique. C’est l’ordre normal, et il n’y sera pas dérogé pour satisfaire le besoin d’indiscrétions soi-disant sensationnelles.

Le bien ne fait pas de bruit. En revanche, le mal ne se prive pas de faire circuler des bruits infondés et des rumeurs anonymes afin de diviser, d’opposer et de semer le trouble. On le reconnaît à ses fruits.

http://tradinews.blogspot.fr/2012/07/source-dici-16-juillet-2012-cette.html

Tout le monde rentre dans le rang ! Les purges pourront continuer.

* * *

Les Communiqués se succèdent… Tout le monde rentre dans le rang ! (Je ne veux voir qu’une seule tête !)

[Abbé Juan Maria de Montagut, fsspx] Communiqué du supérieur de la FSSPX en Espagne et au Portugal

SOURCE – abbé Juan Maria de Montagut, fsspx – version française sur Fecit du communiqué espagnol – du 15 juillet 2012


L’, supérieur de la Fraternité Saint-Pie X en Espagne et au Portugal enverra demain matin, 16 juillet, un fax au directeur de Religion Digital, M. José Manuel Vidal, exigeant de lui la correction de l’article titrant en date du 14 juillet : « Les lefebvristes vont annoncer demain qu’ils disent non à Rome » et dans lequel il fait état de l’intention supposée de l’abbé de Montagut d’annoncer publiquement une réponse officielle à la Congrégation à propos d’un éventuel accord avec le Saint-Siège.

Madrid, 15 juillet 2012.

http://tradinews.blogspot.fr/2012/07/ennemond-fecit-communique-du-superieur.html

 

[Abbé Karl Stehlin, fsspx] Communiqué du supérieur de la Maison autonome des Pays de l’Est – fsspx

SOURCE – Abbé Karl Stehlin, fsspx – version française sur Fecit du communiqué polonais – 17 juillet 2012


Dimanche 15 juillet, il était dit sur que j’avais soi-disant affirmé « qu’il n’y aurait pas d’accord avec Rome ». En réalité, j’ai informé les fidèles sur la fin du chapitre général, qui a conclu sa réunion dans un esprit de parfaite unanimité, et j’ai trouvé que ce fait était un nouveau miracle de la Bienheureuse Vierge Marie, qui a prêté une oreille attentive à la prière de ses enfants lui demandant de protéger la Tradition catholique. En ce qui concerne les contacts entre le Saint-Siège et notre Fraternité, j’ai demandé à la fois de prier de manière encore plus fervente pour le Saint-Père et pour que le nombre de prélats qui souhaitaient la reconnaissance canonique de la Fraternité – laquelle ne peut consentir à quelque compromis – puisse s’accroître. J’ai également indiqué que l’état actuel des relations entre la FSSPX et Rome avait été décrit par notre supérieur général dans son sermon du 29 juin, c’est-à-dire que nous étions revenus au statu quo du 14 septembre 2011, à l’époque où le préambule doctrinal était remis, préambule que la Fraternité a jugé tout à fait inacceptable. J’ai également ajouté que notre supérieur général préparait actuellement une réponse à la proposition faite par la Congrégation pour la Doctrine de la foi le 13 juin. Dans sa réponse, il informera aussi les autorités romaines des conclusions dressées par notre Chapitre général. Dans quelques jours, la Maison Générale de la FSSPX publiera un communiqué à propos de tout cela.

http://tradinews.blogspot.fr/2012/07/abbe-karl-stehlin-fsspx-communique-du.html

* * *

Pour Max Barret c’est : Toujours le flou…

J’ai trouvé sur le site « catholicapedia.net » la déclaration ci-jointe du Supérieur de l’Espagne et du Portugal, M. l’abbé Juan Maria Montagut, qui affirme que « la hiérarchie de la FSSP X, réunie à Ecône, a décidé de dire « non » au Vatican ».

Je m’en suis réjoui !

Malheureusement, ce n’est pas qui ressort du dernier communiqué de Mgr Fellay … toujours aussi nébuleux.

Je viens de recevoir une lettre manuscrite du RP Maurice Avril, datée du 15 juillet. Il termine cette lettre par une question :

« Savez-vous quelle est la différence entre la Pentecôte et le Chapitre de la FSSP X qui vient de se terminer à Ecône ?… »

Et il m’en donne la réponse : « A la Pentecôte il y eut des langues de feu ; au Chapitre d’Ecône on n’a eu que des langues de bois ! »

Le Père Barrielle qui excellait dans l’explication des règles du « Discernement des Esprits » insistait beaucoup sur la 13ème Règle dont un passage est d’ailleurs mis en « gras » dans le célèbre « Livre Bleu » :

« Quand l’ennemi de la nature humaine veut tromper une âme juste par ses ruses et ses artifices, il désire, il veut qu’elle l’écoute et qu’elle garde le secret. (…) Mais « il sait que toute sa malice demeurera impuissante, du moment où ses tentatives seront découvertes et mises au grand jour. »

En matière de « secret », nous sommes abondamment pourvus !

Written by Cave Ne Cadas

juillet 17th, 2012 at 7:23 pm

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