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Promenade solitaire et visite en eaux troubles…

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Promenade solitaire et visite en eaux troubles….

 

Il y a des jours comme ça où nous ressentons le besoin d’incarner charnellement nos certitudes morales et spirituelles dans un ressenti quasiment émotionnel, saupoudré d’un masochisme plus de convenance que de vice…

J’arpentais hier, dans la grisaille et la bruine du jour, les rues d’une commune de banlieue où je fus, enfant, livré à mes premières impressions liturgiques.

Dans les années 40 et 50, l’une de mes grands-mères, dont l’appartement modeste surplombait la vieille église du XIIème siècle, n’aurait pour rien au monde manqué à sa messe dominicale.

J’y fus sans doute entrainé dès mon plus jeune âge puisque ma mère aimait à répéter l’anecdote selon laquelle au cours de l’élévation, le bout de chou de 3 ou 4 ans que j’étais s’était soudain mis à crier sans retenue : « mais qu’est-ce qu’il fait le monsieur avec son bol ?!!! »

Je n’ai bien sûr aucun souvenir de cette « sacrilège » intervention !

À cette époque le maître-autel (muni de son tabernacle !) se trouvait tout au fond de l’église et l’on n’éprouvait pas le besoin de voir les « acteurs » officier ni d’entendre parfaitement tout ce qu’ils disaient puisque le fidèle armé ou non de son missel participait à sa façon aux Saints Mystères qui se déroulaient dans le sanctuaire. L’orgue, la soprano et le ténor ponctuaient de leurs interventions esthétiques une liturgie sacrée que même les retardataires ne parvenaient pas à ternir…

Mes pas me conduisirent de nouveau dans ce lieu ancien, jadis imprégné par des siècles de prières et de dévotions.

En ces temps d’après-guerre, nous avions une église catholique qui au fil du mauvais temps conciliaire s’est métamorphosée en Temple Profané.

Ce qui frappe dès que l’on y pénètre, c’est le vide glacial de l’absence de toute présence de Dieu. Le dépouillement austère et quasi monastique de cette antique bâtisse ajoute à cette impression de désolation spirituelle.

Le nouvel « autel-table » trône désormais au milieu du transept et le tabernacle est relégué à droite au niveau de ce qui fut jadis le chœur de l’église. Une minuscule « table » est là pour les rares synaxes non dominicales…

Un couple de sexagénaires, plutôt bon chic bon genre, entre dans l’église et se mettent à parcourir les lieux en prenant soin de photographier avec leur portable les quelques éléments artistiques dignes de leur curiosité. Aucun signe apparent de prière ou de gestes de piété…

Quelques minutes plus tard, un homme d’âge moyen, entre et s’arrête devant l’unique « chapelle » de la Vierge, y dépose son obole et s’empare d’un petit luminaire rouge qu’il allume et dépose sur le présentoir. Il semble prier mais reste debout (de toute manière il n’y a rien pour s’agenouiller…à part le sol !). À aucun moment il ne se dirige vers le tabernacle !

Les démons ayant investi depuis longtemps les lieux, ont bien pris soin, comme partout, de laisser à la portée du simple « fidèle » (devenu protestant sans le savoir !) ce que j’appelle des leurres catholiques qu’il est impossible de supprimer sans rendre les lieux aussitôt trop explicites et plus véridiques encore que des temples réformés.

Toutefois, ces esprits angéliques, ne peuvent singer en tout, sans se renier, ce qui est trop spécifiquement catholique : ainsi j’ai pu constater (comme très souvent)  l’absence de conopée sur le tabernacle, comme pour nous envoyer une sorte de message subliminal « dans cette boîte, chers gogos…il n’y a que du pain…passez votre chemin ! ». La « boîte » étant fixée au mur, pas de fleurs, pas de cierges….cela va de soi ! Quant à la fameuse petite lampe, qu’ils ont au fil des années été obligés de rallumer pour obéir aux « rubriques », eh bien ici elle est blanche…alors qu’elle devrait être rouge ! Un détail me direz-vous ? Seuls les démons savent parfaitement que c’est là qu’ « ils » se trouvent, eux, les esprits pervers, et que rien n’échappe au Tout-Puissant pas même ces petits détails….

Le couple passe et repasse à proximité de la boîte et du fond de l’église j’entends leurs commentaires à voix haute sur l’antiquité et l’intérêt artistique des lieux. Leur flash crépite puis ils finissent par sortir du « musée » car à part deux grandes pierres tombales dressées sur le mur de ce qui fut jadis le sanctuaire de l’église, il n’ y a pas grand-chose d’autre à photographier. Dans nos temples profanés plus personne ne parle à voix basse…ce qui prouve bien que, dans le meilleur des cas, les gens ressentent intuitivement qu’il n’y a plus de Présence Réelle et que le propriétaire de la Maison a depuis belle lurette quitté ces lieux devenus abominables et désolés.

Soudain, à gauche du petit « autel synaxial » et de la boîte-tabernacle, une porte s’ouvre à grand fracas de serrure : c’est la sacristie ! En sort une jeune femme flanquée de deux enfants, une petite fille d’environ 7 ans et un petit garçon d’environ 5 ans. La dame porte une petite caissette remplie de luminaires rouges. Les enfants sautillent et s’esclaffent comme dans une cour de récréation…Tout ce petit monde passe et repasse devant la « boîte » sans marquer le moindre arrêt et sans manifester le moindre geste de piété ! Eux, sans doute, ils « savent »….contrairement aux tradis qui prennent encore leurs rêves pour des réalités !

La femme se dirige vers la petite chapelle de la Vierge et fait en 30 secondes son travail…

Au retour la petite fille sautille et franchit allégrement les trois marches de bois puis passe à côté de la table synaxiale principale (« maître-autel » !) pour enfin rejoindre sa mère et son frère à la porte de la sacristie !

Arrivé à ce stade de ma petite promenade banlieusarde, je prie mes lecteurs d’accorder à ce que je vais leur dire toute l’attention que requiert la gravité de mon excursion en terre profanée.

Il y a trois ou quatre années de cela, je visitai, de la même manière, un peu par hasard en me promenant, l’église paroissiale de ma propre commune, celle où j’ai été confirmé.

Seul dans l’édifice, je vis soudain entrer dans l’église une petite bonne femme (35-40 ans) qui se dirigea à pas nerveux vers la porte de la sacristie .Il se trouve que cette porte est ainsi placée que l’on est obligé de passer par la chapelle du « Saint Sacrement ». Je puis vous assurer que le Même Scenario s’est produit comme avec la dame et ses deux enfants !!! Cette femme avait les clés de la sacristie et à l’évidence avait une fonction officielle en tant que laïc dans cette paroisse. J’ai compris ce jour-là qu’il n’y avait Plus aucune foi catholique dans la secte conciliaire et que tout ce que nous voyons, n’est qu’une gigantesque et infernale duperie, mascarade et mystification !

Il n’y a plus d’églises catholiques et donc de Maison de Dieu ! Ces lieux sont devenus la maison du diable et de ses suppôts ! Je sais que je vais en scandaliser plus d’un par mes propos mais il suffit d’avoir vécu ces très modestes expériences pour en tirer des conclusions éminemment surnaturelles.

En toute chose il faut être cohérents et ne pas se laisser duper par un affect désordonné ou disproportionné. Rendons à César ce qui est à César et au Démon ce qui lui appartient par un juste jugement de Dieu !

C’est pourquoi je me permettrai quelques réflexions d’ordre pratique qui s’adressent tout particulièrement aux catholiques semper idem (et en premier lieu à moi-même !) qui tiennent la secte, ses pompes et ses œuvres, comme nulle, vaine et non avenue, selon la formule consacrée.

Souvent les catholiques, soucieux de leur foi et du salut des âmes, et c’est tout à leur honneur, se laissent emporter par une sainte colère à la vue des turpitudes dont ils sont parfois les témoins dans ces lieux jadis catholiques : mauvaise tenue vestimentaire, gestes déplacés, attitudes irrespectueuses, paroles offensantes, conversations bruyantes, etc… (sans parler des rites abominables qui y sont célébrés !)

Ayons bien à l’esprit que ces gens non-catholiques, ou pire apostats, sont à présent chez eux, dans leurs temples (dont la République démoniaque est propriétaire) et que nos éventuelles interventions humaines seront toujours des coups d’épée dans l’eau. Car nous avons dépassé le stade même de la mémoire collective : ces gens, scandaleux à nos yeux, ne sont même plus en capacité pour beaucoup d’entre eux de comprendre les motifs profonds de nos interventions. La rupture avec le passé est consommée. Le changement de paradigme de la foi a forgé un homme nouveau, un homme qui n’accepte plus aucun joug, un homme qui nie Dieu ou qui se rebelle contre Dieu.

Alors nous ne serions pas cohérents avec nos positions intellectuelles et doctrinales, qui sont d’abord celles de l’Église, si nous continuions à faire comme si ces lieux étaient catholiques et remplis de la Présence de Dieu.

Laissons les démons jouir de leur très provisoire victoire, fuyons ces lieux infestés (n’y prions même pas !) et n’y pénétrons que sous un grave prétexte et avec tremblement.

Dieu seul sait avec Son Fils jusqu’où il permettra à l’Enfer d’investir et d’occuper le Saint des saints.

Acceptons le châtiment en nous mettant sur la Croix de la privation totale de ces lieux.

Et ne nous troublons pas : Dieu sait reconnaître les siens…même égarés.

 

 

papeFrançois, supporter de San Lorenzo :
« Beach Ball Circus Jorge »

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papeFrançois, supporteur revendiqué de San Lorenzo (Buenos Aires, Argentine), paie « religieusement » tous les mois sa cotisation de « socio », a révélé lundi le vice-président du club de Buenos Aires, animateur et producteur de télévision Marcelo Tinelli.

« Je me demandais : “Va-t-il payer ? Il ne devrait pas y penser”. Mais non. On m’a confirmé qu’il est à jour (de ses cotisations) et qu’il paie religieusement tous les mois par prélèvement automatique », a déclaré sur la chaîne Fox Sports le populaire animateur.

Selon le dirigeant du club, papeFrançois, qui détient le numéro de socio 88235, continue de payer malgré sa qualité de membre honoraire depuis 2008, alors qu’il était archevêque de Buenos Aires.

M. Tinelli fera partie de la délégation argentine qui se rendra en Italie pour le match amical entre l’Albiceleste et l’Italie, le 14 août à Rome.

papeFrançois recevra les deux équipes « de manière privée », la veille du match, mais ne prévoit pas d’assister à la rencontre, a indiqué jeudi le porte-parole du Saint-Siège.

Source EuroSport : http://www.eurosport.fr
papeFrançois, socio assidu !

[ngg_images gallery_ids= »5″ display_type= »photocrati-nextgen_pro_slideshow »]

Tellement fan de footebale,

À son retour des Journées Mondiales de la Jeunesse, qui se sont achevées sur la plage de Copacabana (à Rio de Janeiro, au Brésil), l’homme que le monde appelle « le Pape François » s’est rendu directement à la Basilique Sainte-Marie Majeure, au Vatican, porteur de deux souvenirs du Brésil, un ballon de plage jaune vert et un maillot de sport vert, qu’il a placés sur l’autel (!) de la basilique, à côté du Tabernacle (!).

* * *

Retour du Brésil, M. Bergoglio pose un ballon de plage

sur l’autel de Sainte-Marie Majeure

Psaume 73 : 3 :
« Levez à jamais vos mains contre leur insolence.
Voyez les forfaits que l’ennemi a commis dans le sanctuaire ! »

 

À son retour des Journées Mondiales de la Jeunesse, qui se sont achevées sur la plage de Copacabana (à Rio de Janeiro, au Brésil), l’homme que le monde appelle « le Pape François » s’est rendu directement à la Basilique Sainte-Marie Majeure, au Vatican, porteur de deux souvenirs du Brésil, un ballon de plage jaune vert et un maillot de sport vert, qu’il a placés sur l’autel (!) de la basilique, à côté du Tabernacle (!).

 

Oui, vous avez bien lu : le « Pape » a placé deux objets parfaitement profanes sur l’autel d’une des plus sacro-saintes églises de toute la Chrétienté. Cela montre que cet homme n’a absolument aucun sens du sacré et que le propagandiste néo-traditionaliste Christopher Ferrara était totalement à côté de la plaque en prétendant que François avait une « piété mariale des plus traditionnelles », au seul motif qu’il s’était rendu à Sainte-Marie Majeure le premier jour de son « pontificat » pour y prier (voir Ferrara, « Pope Francis : The Marian Dimension »). Qui, ayant une véritable piété pour Marie, irait commettre un tel sacrilège contre son Divin Fils ?

 Beach-Ball-Circus-Jorge

Mais Bergoglio veille trop à se montrer « humble » pour prêter attention à d’aussi pointilleux détails. Après tout, il ne s’inscrit pas dans le « courant pélagien » de ces gens qui comptent leurs rosaires, entre autres vétilles, et il se soucie comme d’une guigne du « restaurationnisme », qui « vise à récupérer le passé perdu ».

Au fait, pourquoi faire tout un plat du dépôt d’un ballon de plage et d’un maillot de sport sur l’autel, près du Tabernacle ? Eh bien, voici quelle est la raison de ce « plat » aux yeux d’un catholique :

L’Autel (dans une messe valide), c’est là que la Deuxième Personne de la Très Sainte Trinité devient présente (croyance que François est censé partager) ; c’est un sacramentel qui symbolise le Christ Lui-même. C’est donc, « évidemment », l’endroit parfait pour un ballon de plage ! Et par-dessus le marché, il a posé cet objet juste à côté du Tabernacle. Or, c’est dans le Tabernacle qu’est conservé le Très Saint Sacrement de l’autel, c’est la maison terrestre de Notre Seigneur. Voilà pourquoi nous faisons la génuflexion devant lui, voilà pourquoi il occupe la place d’honneur dans toute église catholique : en plein centre, sur l’autel. C’est là que demeure, pour notre bien et par Amour pour nous, notre « Prisonnier d’Amour » bien-aimé et à jamais adorable, Dieu fait homme, le Dieu infini sous les apparences du pain.

« Ô amour négligé ! Ô bonté qui n’est que trop méconnue ! »

L’acte commis ainsi par François ne l’aurait pas été par le « Pape » anticatholique Paul VI lui-même, et cela seul suffit à en dénoncer la gravité…

Jusqu’à présent, Bergoglio (François) est à la hauteur de sa réputation, née des années qu’il a passées comme « archevêque » à Buenos Aires : celle d’un homme n’ayant aucun sens du sacré (tout se passe comme si le pauvre était le dieu qu’il adore vraiment). On ne manque pas d’informations sur l’exubérance pseudo-liturgique dont il a fait preuve en Argentine…

***

Traduction CatholicaPedia.net

NovusOrdoWatch.org : Mr. Bergoglio returns from Brazil…

* * *

Je vous laisse regarder l’arrivée de Bergo(go)glio à Rome ; de retour de la plage de Copacabana… Vous remarquerez qu’après avoir “offert” ses souvenirs à NSJCqui n’était bien sûr pas présent au Tabernacle — François 1er n’a même pas fait (humblement) de génuflexion !!!

Sur une pente descendante, une seule possibilité : l’accélération !…

Pope Francis returns to Rome after WYD 2013!

 

Jésus est né bien avant ce que l’on ne croit, affirme Ratzinger

with one comment

Joseph Ratzinger boucle sa trilogie sur Jésus par un livre sur l’enfance. Le dernier tome de sa trilogie sur le Christ, consacré à « l’Enfance de Jésus » : une œuvre où il veut concilier le Jésus historique et le Jésus de la foi. (Dixit Le Point du 20/11/2012)

Après avoir nié les vérités fondamentales de la Foi dans ses divers écrits, l’abbé apostat et hérétique Joseph Ratzinger s’attaque maintenant à la date de naissance de Notre Seigneur Jésus-Christ !

Nous n’avons pas lu ce livre, et nous ne le lirons pas ! tous comme ses deux précédents tomes mais le Time de New York nous démontre que Benoît XVI révèle dans le troisième tome de sa trilogie consacrée à la vie du Christ que Jésus est peut-être né plus tôt qu’on ne le pense…

Le “Pape” Benoît XVI revient sur la date de naissance de Jésus


Le “Pape” [1] Benoît XVI révèle dans le troisième tome de sa trilogie consacrée à la vie du Christ que Jésus est peut-être né plus tôt qu’on ne le pense. Le calendrier que nous utilisons aujourd’hui commence à la naissance de Jésus ; il a été établi par un moine du sixième siècle nommé Dionysius Exiguus, mais il est peut-être erroné. Selon le quotidien The Telegraph, le “Pape” explique dans son livre qu’Exiguus, considéré comme l’inventeur du calendrier chrétien, « s’est trompé de plusieurs années dans ses calculs. La véritable date de la naissance de Jésus est de plusieurs années antérieures à ce qu’il a dit. » L’idée selon laquelle Jésus n’est pas vraiment né le 25 décembre n’a cessé d’opposer entre eux les théologiens, les historiens et les chefs spirituels, mais cette fois-ci, c’est le chef de l’église catholique qui soulève la question.

Le livre du “Pape” Benoît XVI intitulé Jésus de Nazareth : Les Récits de l’Enfance, a été publié mardi dernier. À l’instar des deux tomes précédents, il s’annonce comme devant être un énorme succès de librairie, et un million d’exemplaires en ont déjà été imprimés. Il devrait être traduit en une vingtaine de langues et publié dans soixante-douze pays. Les Récits de l’Enfance portent sur la vie de Jésus depuis sa conception jusqu’à sa présentation au Temple à l’âge de douze ans [2]. Selon les services de presse du Vatican, le “Pape” décrit ce troisième ouvrage comme étant une « petite antichambre » de la trilogie sur Jésus de Nazareth.

 

Le “Pape” formule dans son livre des remarques prêtant à controverse. Il indique que d’après l’Évangile de Matthieu, Jésus est né tandis qu’Hérode le Grand régnait en Judée. Mais comme Hérode est mort en l’an quatre avant notre ère, Jésus doit être né plus tôt qu’Exiguus ne l’a dit. Les arguments relatifs à la date exacte de la naissance de Jésus agitent les érudits depuis des siècles. Même l’Évangile de Luc soutient que cette naissance a eu lieu alors que Quirinius était gouverneur de la Syrie, soit en l’an six de notre ère.

L’auteur saisit cette occasion non seulement pour revenir sur la date de la naissance de Jésus, mais aussi pour réaffirmer que la doctrine de la naissance virginale est une vérité de foi « sans équivoque ». Il souligne que la croyance en la naissance virginale du Christ est une « pierre angulaire de la foi » et un signe du « pouvoir créateur de Dieu ». Si Dieu a un pouvoir qui ne s’étend pas à la matière, alors il n’est tout simplement pas Dieu, souligne-t-il, mais il doit posséder ce pouvoir, et par la conception comme par la résurrection de Jésus-Christ, il a effectué une création nouvelle. »

Le “Pape” examine aussi la « question de l’histoire interprétée », en se référant particulièrement aux tentatives des évangélistes – comme Matthieu et Luc – de donner un sens aux événements après qu’ils se sont produits », note l’agence Reuters. « Le but des évangélistes était de présenter non pas un compte rendu exhaustif, explique le “Pape”, mais un état de ce qui, à la lumière de la parole, semblait important pour la communauté de foi naissante. Les récits de l’enfance sont de l’histoire interprétée, condensée et écrite en conformité avec l’interprétation. »

Il y a eu, tout au long de l’histoire, d’innombrables interprétations de la naissance, de la vie et de la mort du Christ. L’une d’elles est due à Bill Darlison, ancien ministre de l’église unitarienne et actuel vice-président de l’Assemblée générale des églises chrétiennes unitariennes et libres du Royaume-Uni. Comme d’autres avant lui, il se demande si le Christ est vraiment né le 25 décembre ou s’il n’est pas né « à l’une des quelque cent cinquante autres dates qui ont été proposées au fil des siècles. Est-il né à Nazareth ou à Bethlehem, et s’il est né à Bethlehem, était-ce Bethlehem de Judée ou Bethlehem de Galilée ? » Il soutient aussi que la naissance spirituelle « est toujours une naissance virginale, parce qu’elle n’est liée à la naissance physique en aucune manière (si ce n’est symboliquement). » En 2004, TIME a posé la même question, David Van Biema se demandant alors si on ne pourrait pas « être tenté d’écarter toute l’histoire de la Nativité comme étant “non historique”, comme ne constituant que du remplissage théologique d’appoint. »

Le révisionnisme historique se poursuit avec l’évocation par le “Pape” de la présence d’animaux à la naissance du Christ. Dans Jésus de Nazareth, il révèle que « à aucun endroit, les Évangiles ne mentionnent d’animaux ». Cela risque de choquer les milliers d’écoles qui sont en train de préparer leurs scènes de la Nativité. Mais le “Pape” conseille à ses lecteurs de ne pas s’inquiéter et de « ne pas abandonner le bœuf et l’âne dans leurs scènes de la Nativité », note The Telegraph. Même s’il n’y avait pas d’animaux à la naissance du Christ, le Vatican semble se satisfaire de conserver le mythe de leur présence, puisqu’il mettra en scène à Noël, sur la place Saint-Pierre, une Nativité très complète et grandeur nature.

 

Cet article a été corrigé. Sa version originale appelait en effet la conception de Jésus « Immaculée Conception, alors que cette expression se rapporte à la vie de Marie, mère de Jésus [3].

 

Source : http://newsfeed.time.com/2012/11/22/pope-benedict-disputes-jesus-date-of-birth/

Traduction : CatholicaPedia.net
(Que notre traducteur soit encore remercié ici)


[1] NdlR : Benoît xvi en tant qu’hérétique n’est pas Pape de l’Église catholique !

[2] NdT : Décidément, ces journalistes sont partout d’une ignorance crasse…

[3] NdT : ignares, on vous dit !…

 


 

Ce genre de désinformation pour détruire La Vérité, par le mensonge — selon l’enseignement de Voltaire « mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose », et de son père le diable — a été pourtant maintes fois réfuté depuis belle lurette et en particulier par Saint Jean Chrysostome au IVe siècle, par Rohrbacher en 1876 et par l’abbé Michel Marchiset qui tous les ans nous le rappelle dans son sermon de Noël ou de l’Épiphanie :

[audio:http://catholicapedia.net/audio/ab-Marchiset_Jesus-Christ-est-ne-un-25-Decembre.mp3|titles=Jésus-Christ est né un 25 Décembre|artists=Abbé Marchiset]

Voici donc, une nouvelle fois, la réfutation, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes :

Le 25 Décembre de l’An 1, Jésus Naquit à Bethléem

En 1995, le savant israélien Shemaryahu Talmon a publié une étude sur le calendrier liturgique découvert dans la grotte 4 de Qumrân (4Q321). Il y trouva incontestablement les dates du service au Temple que les prêtres assuraient, à tour de rôle, encore au temps de la naissance de saint Jean-Baptiste et de Jésus. Selon ce document, copié sur parchemin entre les années 50 et 25 av. J.-C., donc contemporain d’Élisabeth et de Zacharie, la famille des Abiyya à laquelle ils appartenaient (Lc 1, 5 ; cf. 1 Ch 24,10) voyait son tour revenir deux fois l’an, du 8 au 14 du troisième mois du calendrier essénien, et du 24 au 30 du huitième mois. Cette seconde période tombe vers la fin de notre mois de septembre, confirmant le bien-fondé de la tradition byzantine immémoriale qui fête la « Conception de Jean » le 23 septembre.

Or ce fut, comme l’écrit saint Luc, le « sixième mois » de la conception de Jean que l’ange Gabriel apparut à la Vierge Marie. À compter du 23 septembre, le “sixième mois” tombe très exactement le 25 mars, en la fête de l’Annonciation. Dès lors, Jésus est bien né le 25 décembre, neuf mois plus tard. Noël n’est donc pas « la consécration religieuse et cultuelle d’un évènement cosmique, le solstice d’hiver qui marque la régression de la nuit ». Non ! le 25 décembre est l’anniversaire de la naissance du Christ, tout simplement… Une fois de plus la tradition séculaire de l’Église se trouve en parfait accord avec les plus incontournables découvertes scientifiques. Source : http://www.crc-resurrection.org/892-vie-de-jesus-mieux-comprise-grace-aux-manuscrits-de-qumran.html

 

Saint Jean Chrysostome (IVe siècle)

 
Portrait de saint Jean Chrysostome d’Antioche (Hagios Ioannis Chrysostomos). Une mosaïque byzantine de la cathédrale de Sainte-Sophie à Constantinople (l’actuelle Istanbul). La mosaïque a environ 1.000 ans.

Homélie sur la fête de la nativité de Notre-Seigneur Jésus-Christ (25 décembre)

(…) Attendez donc la récompense d’un pareil zèle, de Jésus, qui est né aujourd’hui selon la chair, et qui récompensera votre ardeur comme elle le mérite ; car l’empressement que vous témoignez pour le jour de sa naissance est la plus grande marque que vous puissiez lui donner de votre amour.

(..) Il y avait six mois qu’Élisabeth était enceinte de Jean, lorsque Marie conçut le Sauveur du monde ; si donc nous pouvons savoir quel était ce sixième mois, nous saurons dès lors le temps de la conception de Marie. Le temps de la conception nous étant connu, nous saurons quel a été celui de l’accouchement, en comptant neuf mois depuis la conception. Or, comment saurons-nous quel était le sixième mois de la grossesse d’Élisabeth ? nous le saurons si nous pouvons découvrir dans quel mois elle conçut le fils dont elle était enceinte. Et comment connaîtrons-nous ce mois ? si nous savons dans quel temps Zacharie, dont Élisabeth était l’épouse, reçut cette heureuse nouvelle. Et par où serons-nous assurés de cette époque ? par les divines Écritures, en consultant le saint Évangile qui dit que Zacharie était dans le Saint des saints, lorsque l’ange lui annonça l’heureuse nouvelle, et lui prédit la naissance de Jean. Si donc il est montré clairement par les Écritures, que le grand prêtre seul n’entrait qu’une fois dans le Saint des saints, dans quel temps il y entrait cette seule fois, et dans quel mois de, l’année, le temps où l’heureuse nouvelle fut annoncée à Zacharie sera dès lors constaté ; et ce temps constaté, celui de la conception sera parfaitement connu. Or, que le souverain pontife n’entrât qu’une fois dans le Saint des saints, saint Paul l’a déclaré dans ses épîtres, aussi bien que Moïse, qui, dans le Lévitique, s’exprime en ces termes : Le Seigneur parla à Moïse, et lui dit ceci : Dites à Aaron, votre frère, qu’il n’entre pas en tout temps dans le sanctuaire, qui est au-delà du voile devant le propitiatoire, qui couvre l’arche du témoignage, de crainte qu’il ne meure. (Lév. XVI, 2.) Et ensuite : Que nul homme ne se trouve dans le tabernacle du témoignage, quand le pontife entrera dans le Saint des saints, afin de prier pour lui-même, pour sa maison, et pour toute l’assemblée d’Israël, jusqu’à ce qu’il en soit sorti. Il priera au pied de l’autel qui est devant le Seigneur. (Ibid. XVII, 18.) Il est clair par-là que le pontife n’entrait pas en tout temps dans le Saint des saints ; que personne, lorsqu’il y était, ne pouvait en approcher, que tout le monde devait se tenir en deçà du voile.

Mais écoutez ce qui suit, avec la plus grande attention ; car il me reste à vous montrer en quel temps il entrait dans le Saint des saints, et qu’il y entrait seul une fois l’année. Qu’est-ce qui le prouve ? le même livre : Au dixième jour du septième mois, y est-il dit, vous humilierez vos âmes, vous ne ferez aucune couvre de vos mains, soit ceux qui sont nés dans votre pays, soit les étrangers qui sont parmi vous. C’est en ce jour que se fera votre expiation et la purification de tous vos péchés ; vous serez purifiés devant le Seigneur. C’est le sabbat des sabbats ; vous jouirez alors d’un parfait repos, vous humilierez vos âmes : cet usage sera pour vous perpétuel. Cette expiation se fera par le pontife qui aura reçu l’onction sainte, et dont les mains auront été consacrées pour faire les fonctions du sacerdoce à la place de son père. Après qu’il se sera revêtu des vêtements saints, il expiera le sanctuaire, le tabernacle du témoignage, l’autel, les prêtres et tout le peuple. Cette ordonnance sera donc gardée éternellement parmi vous; vous prierez pour les enfants d’Israël et pour tous leurs péchés ; la cérémonie aura lieu une fois l’année, selon que le Seigneur l’a ordonné à Moïse. (Lév. XVI, 29-34.) L’Écriture parle ici de la fête des Tabernacles ; car c’était le seul jour de l’année où le souverain pontife entrait dans le Saint des saints, ce qu’elle annonce clairement par ces mots : La cérémonie aura lieu une fois l’année.

Si donc le souverain pontife entre seul dans le Saint des saints le jour de la fête des Tabernacles, montrons maintenant que l’ange apparut à Zacharie lorsqu’il était dans le Saint des saints. Il lui apparut à lui seul lorsqu’il offrait les parfums ; or, c’est l’unique circonstance où le grand prêtre entrait seul dans le sanctuaire. Mais rien n’empêche que je ne vous cite les propres paroles de l’Évangéliste : Il y avait, dit-il, sous le règne d’Hérode, roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie, et sa femme, d’entre les filles d’Aaron, s’appelait Élisabeth. Lorsque Zacharie faisait sa fonction de prêtre devant Dieu dans le rang de sa famille, le sort décida, selon les règlements du sacerdoce, qu’il entrerait dans le temple du Seigneur pour y offrir les parfums. Toute la multitude du peuple était dehors, faisant sa prière à l’heure qu’on offrait les parfums. (Luc, I, 5,10.) Rappelez-vous, mes frères, le passage qui dit : Que nul homme ne se trouve dans le tabernacle du témoignage, quand le pontife entrera dans le Saint des saints afin de prier, jusqu’à ce qu’il en soit sorti. ( Lév. I, 17.) Un ange du Seigneur lui apparut se tenant debout à la droite de l’autel des parfums. (Luc, I, 11.) On ne dit pas de l’autel des sacrifices ; mais de l’autel des parfums. L’autel qui était en deçà du voile était l’autel des sacrifices et des holocaustes ; celui qui était au-delà était l’autel des parfums. Ainsi, et par cette circonstance et parce que l’ange apparut à Zacharie seul, et parce qu’il est dit que le peuple l’attendait dehors, il est clair qu’il était entré dans le Saint des saints. Poursuivons : Zacharie se troubla en voyant l’ange, et la frayeur se saisit de son âme. Mais l’ange lui dit : Ne craignez point, Zacharie, parce que votre prière a été exaucée : Élisabeth votre femme vous enfantera un fils auquel vous donnerez le nom de Jean. (Ibid. 12, 13.) Cependant le peuple attendait Zacharie, et s’étonnait qu’il demeurât si longtemps dans le sanctuaire ; mais étant sorti et ne pouvant parler, il leur faisait des signes pour se faire entendre. (Ibid. 21, 22.) Vous voyez qu’il était au-delà du voile ; ce fut donc alors que l’heureuse nouvelle lui fut annoncée. Le temps où il l’a reçue était la fête des Tabernacles, jour de jeûne ; car c’est là ce que veulent dire ces paroles : Vous humilierez vos âmes. (Lév. XVI, 29.) Cette fête des Juifs se célèbre vers la fin de septembre, comme vous pouvez l’attester vous-mêmes, puisque c’est alors que nous avons fait contre les Juifs ces longs discours où nous nous élevions contre leur jeûne déplacé. Ce fut donc alors qu’Élisabeth, femme de Zacharie, conçut, et elle se tint cachée durant cinq mois en disant : C’est la grâce que le Seigneur m’a faite dans les jours où il m’a regardée pour me tirer de l’opprobre où j’étais devant les hommes. (Luc, I, 25.)

Il est maintenant à propos de montrer qu’elle était dans le sixième mois de la grossesse de Jean, lorsque Marie reçut l’heureuse nouvelle de sa conception. Voici ma preuve. L’ange Gabriel étant venu la trouver, lui dit : Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu. Vous concevrez dans votre sein et vous enfanterez un fils auquel vous donnerez le nom de Jésus. (Ibid. 30.) Marie étant troublée et demandant comment cela se ferait, l’ange lui répondit : Le Saint-Esprit surviendra en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre c’est pourquoi le Saint qui naîtra de vous sera appelé le Fils de Dieu. Sachez qu’Élisabeth, votre cousine, a conçu elle-même un fils dans sa vieillesse, et que c’est ici le sixième mois de la grossesse de celle qui est appelée stérile, parce qu’il n’y a rien d’impossible à Dieu. (Ibid. 35, 37.) Si donc Élisabeth a conçu après le mois de septembre, comme nous l’avons prouvé, depuis ce mois il faut en compter six, depuis octobre jusqu’à mars. C’est après ce sixième mois que nous avons l’époque de la conception de Marie. En comptant delà neuf mois, nous arriverons au mois présent. Le premier mois de la conception de Notre-Seigneur est donc avril ; après lequel viennent les huit autres mois, depuis mai jusqu’à décembre : Ce dernier mois est celui où nous sommes maintenant, et où nous célébrons la fête de la Nativité.

Mais, afin de vous rendre la chose encore plus claire, je vais reprendre tout ce que je viens de dire, et vous en donner le résumé précis. Le grand prêtre seul entrait une fois l’année dans le Saint des saints. Et quand y entrait-il ? dans le mois de septembre. C’est donc alors que Zacharie est entré dans le Saint des saints, c’est alors qu’il a reçu l’heureuse nouvelle de la naissance de Jean. Zacharie est sorti du temple et Élisabeth a conçu après le mois de septembre. C’est après le mois de mars, le sixième de la grossesse d’Élisabeth, que Marie commença à concevoir. Or, en comptant neuf mois depuis avril, nous arriverons au mois présent dans lequel est né Jésus-Christ Notre-Seigneur.

(..) Comme plus d’un infidèle apprenant de nous que Dieu est né selon la chair, insulte à notre croyance et parvient à inquiéter les personnes simples, il est nécessaire de confondre les uns et de rassurer les autres, afin que ceux-ci ne se laissent plus ébranler par les discours de gens insensés, et que de grossières railleries ne jettent plus le trouble dans leur âme. Il arrive souvent que de petits enfants rient lorsque nous agitons les affaires les plus sérieuses, ce qui est une preuve non de la bassesse des objets que l’on traite, mais de la folie de ceux qui rient. On peut dire des infidèles qu’ils sont plus insensés que des enfants, parce qu’ils décrient et qu’ils rabaissent des objets dignes de notre admiration et propres à nous inspirer une vénération religieuse, tandis qu’ils en relèvent et en célèbrent d’autres qui ne méritent que des mépris.

Source : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/chrysostome/homt3/nativite.htm

 

 

Lisons  « Histoire Universelle de l’Église Catholique » par Rohrbacher, édition 1876 :

« Nous voyons par l’Évangile que le vieil Hérode ne mourut qu’après la naissance de Jésus-Christ. Or, d’après les dates de l’historien Josèphe, Hérode mourut l’an 750 de Rome, qui est le quatrième avant notre ère (1) ! Il ajoute que vers le temps de sa mort, il y eut une éclipse de lune. Ce qui arriva le 13 de mars, à trois heures après minuit, de l’an de Rome 750, selon le calcul astronomique. En outre, Josèphe et Dion s’accordent à dire que son fils Archélafis fut exilé en l’an de Rome 759, la dixième année de son règne ; il avait donc succédé à son père l’an 750. Selon le même Josèphe, Hérode-Antipas, tétrarque de Galilée, fut exilé l’an de Rome 793. Ce prince était alors dans la quarante-troisième année de son règne, comme il paraît par ses médailles, qui datent jusque-là ; par conséquent il avait commencé à régner dès l’an 750. On tire la même conséquence d’autres médailles concernant son frère. Le tétrarque Philippe. Il paraît donc à peu près certain que le vieil Hérode mourut au printemps de l’an 750 de Rome, et que Jésus-Christ naquit le 25 décembre de l’année précédente, quatre ans et huit jours avant l’ère vulgaire. Ce qui ne doit pas trop étonner. L’usage de compter les années par celles de Jésus-Christ n’a commencé que tard ; il n’a été introduit en Italie qu’au sixième siècle par un particulier, le moine Denys le Petit, et qu’au septième en France. où il ne s’est même bien établi que vers le huitième, sous les rois Pepin et Charlemagne. »

(1) Josèphe, Ant., 1. 17, c. 8. – Dion, 1.55.

Source et complément ICI : http://v.i.v.free.fr/pvkto/jesus-ne-le-25-decembre.html

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Terminons maintenant avec le dernier sermon de Monsieur l’abbé Michel Marchiset de Noël 2011 :

Sermon de la Messe de minuit Noël — 2011

Mes bien chers frères,

En cette nuit sainte de Noël (en cette Fête de la Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ), je reviens sur la démonstration de saint Jean Chrysostome sur la date de la Nativité pour vous montrer pourquoi l’Église a institué cette Fête le 25 décembre, et puis je vous ferai considérer les devoirs que nous devons manifester à Notre Seigneur dans sa Nativité.

Dans la démonstration sur la date de la Nativité, je retiens donc les explications de saint Jean Chrysostome. Il part tout d’abord des ordonnances que Dieu donna au peuple hébreu en ce qui concerne la construction d’un temple, car il fallait effacer les souvenirs des temples égyptiens. Dieu demanda donc que le temple surpasse toutes ce qui avait été mis en œuvre dans l’idolâtrie en Égypte, et surtout qu’il soit divisé par un voile en son milieu, comme le firmament sépare la terre et le ciel. Car c’est sur le sens spirituel et analogique du voile qui sépare le Saint des saints de tous les autres objets du culte que s’arrête particulièrement saint Jean Chrysostome pour établir le raisonnement suivant : puisque seul le grand prêtre pénétrait dans le Saint des saints, une fois l’an, si l’on arrive à connaître en quel temps Zacharie, le père de saint Jean-Baptiste, désigné cette année là, apprit par l’Ange la conception de sa femme sainte Élisabeth, l’on peut ensuite, puisqu’il y a six mois de différence entre Notre Seigneur et son Précurseur, ce que nous savons de par l’archange Gabriel à l’Annonciation, connaître le temps de l’Annonciation, et en comptant neuf mois, connaître le temps de la naissance de Notre Seigneur.

Comme nous savons de par les saintes Écritures que cet événement surnaturel s’est passé le jour de la Fête des Tentes, dans la deuxième moitié de septembre, il faut donc compter six mois de plus. Ce qui nous reporte dans la deuxième quinzaine de Mars pour l’Annonciation, la conception de Notre Seigneur que l’Église nous fait célébrer effectivement le 25 mars, et en comptant encore neuf mois, nous sommes bien fin décembre, à sa naissance. Voilà donc, mes bien chers frères, en résumé, la démonstration de saint Jean Chrysostome.

Ce n’est donc pas à cause des fêtes païennes du solstice d’hiver que la date de la Nativité a été fixée le 25 décembre, « pour christianiser ces fêtes païennes », comme on l’entend couramment, mais, Dieu faisant bien toutes choses, cette date donne lieu, effectivement, à une signification supplémentaire que les Pères de l’Église expliquent. Saint Jérôme nous dit en effet : « Jusqu’à ce jour les ténèbres croissaient, à partir d’aujourd’hui elles décroissent : la lumière croît, décroissent les ténèbres : le jour croît, l’erreur décroît, la vérité s’avance. Aujourd’hui naît notre Soleil de justice ».

Voilà donc un aspect de notre sainte religion sur la sainte Incarnation de Notre Seigneur, et nous le voyons bien, la perte de ces connaissances, de la doctrine catholique, engendre tout particulièrement l’impiété dans notre monde contemporain. Alors que la connaissance de cette économie du salut, de ce que Dieu a manifesté à notre égard, nous porte, au contraire, à mieux adorer Notre Seigneur et à le remercier.

C’est pourquoi j’insiste maintenant sur ces deux devoirs à remplir envers Notre Seigneur. Car si les hommes bravent continuellement et de plus en plus ouvertement, effrontément, la puissance de Dieu, beaucoup de ses créatures, Dieu merci, tout d’abord au Ciel, l’adorent et le louent sans cesse. Pensez à tous les anges, et puis à tous les saints Patriarches qui ont assuré la généalogie du Messie, à tous les prophètes qui l’ont annoncé, à saint Jean-Baptiste son Précurseur, et bien sûr à la très sainte Vierge Marie et à saint Joseph.

Alors, mes bien chers frères, quand l’Église nous fait célébrer, et nous fait considérer Notre Seigneur se montrant à nous dans son abaissement, à cause de nous, comment ne pas lui manifester notre adoration ! Et avec empressement, comme les bergers qui gardaient leur troupeaux et entendirent l’annonce de sa naissance faite par les anges. L’Évangile de la messe de l’aurore, nous dit qu’ « ils se rendirent en toute hâte à Bethléem » pour l’adorer.

Aussi, après cette adoration, sachons également manifester notre reconnaissance à Celui, qui, sans être arrêté par notre indignité, ni retenu par les égards dus à sa Majesté, s’est incarné en la très sainte Vierge Marie, préservée de toute éternité pour cette maternité divine.

Ayons cette profonde reconnaissance envers Notre Seigneur, mes bien chers frères, parce que Celui que le ciel ne pouvait contenir, s’est fait chair, fut même posé dans une mangeoire, dans une étable, et qu’Il a voulu dans cet abaissement, prêcher à tous, aux puissants, fiers de leur grandeur, cette humilité, « et ainsi, nous dit Dom Guéranger, nous encourager par son exemple dans la voie d’humilité où il nous faut cheminer pour remonter au Ciel ».

Voilà donc ces deux devoirs que nous devons manifester à Notre Seigneur en cette nuit sainte de Noël (en cette fête de la Nativité de Notre Seigneur).

Alors, puisque toute âme fidèle a normalement préparé la voie à Notre Seigneur, par le regret et le pardon des ses péchés, que celle-ci reçoive, dans quelques instants, Notre Seigneur qui est la lumière du monde. Et que sa lumière, par son Avènement dans nos âmes, nous permette de parvenir à cette voie unitive, à cette union intime et habituelle avec Lui.

Ainsi, en cette sainte nuit de Noël (en ce saint jour de Noël), mes bien chers frères, après avoir considérer cette libéralité de Notre Seigneur envers nous, que la très sainte Vierge Marie qui conservait toutes ces choses dans son Cœur, intercède pour nous, afin que nous puissions tous manifester pieusement, profondément, cette adoration et cette reconnaissance que nous devons à son divin Fils, l’Enfant-Dieu, tout particulièrement lors de son Avènement en nos âmes dans quelques instants, à la communion.

Ainsi soit-il.

Abbé Michel Marchiset