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Promenade solitaire et visite en eaux troubles…

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Promenade solitaire et visite en eaux troubles….

 

Il y a des jours comme ça où nous ressentons le besoin d’incarner charnellement nos certitudes morales et spirituelles dans un ressenti quasiment émotionnel, saupoudré d’un masochisme plus de convenance que de vice…

J’arpentais hier, dans la grisaille et la bruine du jour, les rues d’une commune de banlieue où je fus, enfant, livré à mes premières impressions liturgiques.

Dans les années 40 et 50, l’une de mes grands-mères, dont l’appartement modeste surplombait la vieille église du XIIème siècle, n’aurait pour rien au monde manqué à sa messe dominicale.

J’y fus sans doute entrainé dès mon plus jeune âge puisque ma mère aimait à répéter l’anecdote selon laquelle au cours de l’élévation, le bout de chou de 3 ou 4 ans que j’étais s’était soudain mis à crier sans retenue : « mais qu’est-ce qu’il fait le monsieur avec son bol ?!!! »

Je n’ai bien sûr aucun souvenir de cette « sacrilège » intervention !

À cette époque le maître-autel (muni de son tabernacle !) se trouvait tout au fond de l’église et l’on n’éprouvait pas le besoin de voir les « acteurs » officier ni d’entendre parfaitement tout ce qu’ils disaient puisque le fidèle armé ou non de son missel participait à sa façon aux Saints Mystères qui se déroulaient dans le sanctuaire. L’orgue, la soprano et le ténor ponctuaient de leurs interventions esthétiques une liturgie sacrée que même les retardataires ne parvenaient pas à ternir…

Mes pas me conduisirent de nouveau dans ce lieu ancien, jadis imprégné par des siècles de prières et de dévotions.

En ces temps d’après-guerre, nous avions une église catholique qui au fil du mauvais temps conciliaire s’est métamorphosée en Temple Profané.

Ce qui frappe dès que l’on y pénètre, c’est le vide glacial de l’absence de toute présence de Dieu. Le dépouillement austère et quasi monastique de cette antique bâtisse ajoute à cette impression de désolation spirituelle.

Le nouvel « autel-table » trône désormais au milieu du transept et le tabernacle est relégué à droite au niveau de ce qui fut jadis le chœur de l’église. Une minuscule « table » est là pour les rares synaxes non dominicales…

Un couple de sexagénaires, plutôt bon chic bon genre, entre dans l’église et se mettent à parcourir les lieux en prenant soin de photographier avec leur portable les quelques éléments artistiques dignes de leur curiosité. Aucun signe apparent de prière ou de gestes de piété…

Quelques minutes plus tard, un homme d’âge moyen, entre et s’arrête devant l’unique « chapelle » de la Vierge, y dépose son obole et s’empare d’un petit luminaire rouge qu’il allume et dépose sur le présentoir. Il semble prier mais reste debout (de toute manière il n’y a rien pour s’agenouiller…à part le sol !). À aucun moment il ne se dirige vers le tabernacle !

Les démons ayant investi depuis longtemps les lieux, ont bien pris soin, comme partout, de laisser à la portée du simple « fidèle » (devenu protestant sans le savoir !) ce que j’appelle des leurres catholiques qu’il est impossible de supprimer sans rendre les lieux aussitôt trop explicites et plus véridiques encore que des temples réformés.

Toutefois, ces esprits angéliques, ne peuvent singer en tout, sans se renier, ce qui est trop spécifiquement catholique : ainsi j’ai pu constater (comme très souvent)  l’absence de conopée sur le tabernacle, comme pour nous envoyer une sorte de message subliminal « dans cette boîte, chers gogos…il n’y a que du pain…passez votre chemin ! ». La « boîte » étant fixée au mur, pas de fleurs, pas de cierges….cela va de soi ! Quant à la fameuse petite lampe, qu’ils ont au fil des années été obligés de rallumer pour obéir aux « rubriques », eh bien ici elle est blanche…alors qu’elle devrait être rouge ! Un détail me direz-vous ? Seuls les démons savent parfaitement que c’est là qu’ « ils » se trouvent, eux, les esprits pervers, et que rien n’échappe au Tout-Puissant pas même ces petits détails….

Le couple passe et repasse à proximité de la boîte et du fond de l’église j’entends leurs commentaires à voix haute sur l’antiquité et l’intérêt artistique des lieux. Leur flash crépite puis ils finissent par sortir du « musée » car à part deux grandes pierres tombales dressées sur le mur de ce qui fut jadis le sanctuaire de l’église, il n’ y a pas grand-chose d’autre à photographier. Dans nos temples profanés plus personne ne parle à voix basse…ce qui prouve bien que, dans le meilleur des cas, les gens ressentent intuitivement qu’il n’y a plus de Présence Réelle et que le propriétaire de la Maison a depuis belle lurette quitté ces lieux devenus abominables et désolés.

Soudain, à gauche du petit « autel synaxial » et de la boîte-tabernacle, une porte s’ouvre à grand fracas de serrure : c’est la sacristie ! En sort une jeune femme flanquée de deux enfants, une petite fille d’environ 7 ans et un petit garçon d’environ 5 ans. La dame porte une petite caissette remplie de luminaires rouges. Les enfants sautillent et s’esclaffent comme dans une cour de récréation…Tout ce petit monde passe et repasse devant la « boîte » sans marquer le moindre arrêt et sans manifester le moindre geste de piété ! Eux, sans doute, ils « savent »….contrairement aux tradis qui prennent encore leurs rêves pour des réalités !

La femme se dirige vers la petite chapelle de la Vierge et fait en 30 secondes son travail…

Au retour la petite fille sautille et franchit allégrement les trois marches de bois puis passe à côté de la table synaxiale principale (« maître-autel » !) pour enfin rejoindre sa mère et son frère à la porte de la sacristie !

Arrivé à ce stade de ma petite promenade banlieusarde, je prie mes lecteurs d’accorder à ce que je vais leur dire toute l’attention que requiert la gravité de mon excursion en terre profanée.

Il y a trois ou quatre années de cela, je visitai, de la même manière, un peu par hasard en me promenant, l’église paroissiale de ma propre commune, celle où j’ai été confirmé.

Seul dans l’édifice, je vis soudain entrer dans l’église une petite bonne femme (35-40 ans) qui se dirigea à pas nerveux vers la porte de la sacristie .Il se trouve que cette porte est ainsi placée que l’on est obligé de passer par la chapelle du « Saint Sacrement ». Je puis vous assurer que le Même Scenario s’est produit comme avec la dame et ses deux enfants !!! Cette femme avait les clés de la sacristie et à l’évidence avait une fonction officielle en tant que laïc dans cette paroisse. J’ai compris ce jour-là qu’il n’y avait Plus aucune foi catholique dans la secte conciliaire et que tout ce que nous voyons, n’est qu’une gigantesque et infernale duperie, mascarade et mystification !

Il n’y a plus d’églises catholiques et donc de Maison de Dieu ! Ces lieux sont devenus la maison du diable et de ses suppôts ! Je sais que je vais en scandaliser plus d’un par mes propos mais il suffit d’avoir vécu ces très modestes expériences pour en tirer des conclusions éminemment surnaturelles.

En toute chose il faut être cohérents et ne pas se laisser duper par un affect désordonné ou disproportionné. Rendons à César ce qui est à César et au Démon ce qui lui appartient par un juste jugement de Dieu !

C’est pourquoi je me permettrai quelques réflexions d’ordre pratique qui s’adressent tout particulièrement aux catholiques semper idem (et en premier lieu à moi-même !) qui tiennent la secte, ses pompes et ses œuvres, comme nulle, vaine et non avenue, selon la formule consacrée.

Souvent les catholiques, soucieux de leur foi et du salut des âmes, et c’est tout à leur honneur, se laissent emporter par une sainte colère à la vue des turpitudes dont ils sont parfois les témoins dans ces lieux jadis catholiques : mauvaise tenue vestimentaire, gestes déplacés, attitudes irrespectueuses, paroles offensantes, conversations bruyantes, etc… (sans parler des rites abominables qui y sont célébrés !)

Ayons bien à l’esprit que ces gens non-catholiques, ou pire apostats, sont à présent chez eux, dans leurs temples (dont la République démoniaque est propriétaire) et que nos éventuelles interventions humaines seront toujours des coups d’épée dans l’eau. Car nous avons dépassé le stade même de la mémoire collective : ces gens, scandaleux à nos yeux, ne sont même plus en capacité pour beaucoup d’entre eux de comprendre les motifs profonds de nos interventions. La rupture avec le passé est consommée. Le changement de paradigme de la foi a forgé un homme nouveau, un homme qui n’accepte plus aucun joug, un homme qui nie Dieu ou qui se rebelle contre Dieu.

Alors nous ne serions pas cohérents avec nos positions intellectuelles et doctrinales, qui sont d’abord celles de l’Église, si nous continuions à faire comme si ces lieux étaient catholiques et remplis de la Présence de Dieu.

Laissons les démons jouir de leur très provisoire victoire, fuyons ces lieux infestés (n’y prions même pas !) et n’y pénétrons que sous un grave prétexte et avec tremblement.

Dieu seul sait avec Son Fils jusqu’où il permettra à l’Enfer d’investir et d’occuper le Saint des saints.

Acceptons le châtiment en nous mettant sur la Croix de la privation totale de ces lieux.

Et ne nous troublons pas : Dieu sait reconnaître les siens…même égarés.

 

 

Église de la Paix de Świdnica

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À voir absolument…  Il ne manque que le son des orgues

(Divertissement, un peu de paix dans ce monde de brutes [barbares]…)

 

Voici une vieille église de bois en Pologne (malheureusement elle n’est pas Catholique !!!).

La Friedenskirche (en français : église de la paix, en polonais : kościół pokoju) dédiée à la Sainte Trinité est une église évangélique-luthérienne de Silésie située à Świdnica, Schweidnitz jusqu’en 1945.

Eglise de la Paix à Swidnica

Elle appartient au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001.

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À voir en panoramique :

Après avoir regardé « tout autour », veillez cliquez sur la flèche vers le haut et regarder les murs et le plafond.

Cette église est si belle, on peut se demander comment vous pourriez éventuellement vous concentrer sur l’office si vous étiez évangélique-luthérien…

Cette église avait été construite par les Allemands, car cette partie de la Pologne avait été allemande jusqu’à la seconde guerre mondiale, lorsque la ligne Oder/Neisse avait été établie.

Les détails dans cette église sont absolument incroyables. Jetez-y un œil.

Utiliser les pointeurs au bas de l’image pour visualiser tous les différents angles, haut en bas et le signe + pour zoomer

C’est incroyable. Déplacez votre curseur pour voir tout cela.

Cliquez sur le lien ci-dessous:

http://zieba.wroclaw.pl/kpg/kps.html

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La Guerre de Trente Ans terminée en 1648 par le traité de Westphalie, en vertu de laquelle trois nouvelles églises pour les “croyants” évangéliques de la région de Silésie ont été construites.

Elles ont été appelés les Eglises de la Paix — aujourd’hui en Pologne deux de ces bâtiments ont été préservés. Les églises pouvaient être construites à l’extérieur de la ville, en bois, en paille et en argile. Il a été interdit de construire une tour et des cloches et toute la construction ne devait pas dépasser un an. Ces rigueurs ont été utilisées pour la construction des plus grandes églises en bois du monde.

L’église à Świdnica a été construite entre 1666-1669, la structure a été également le travail d’Albrecht von Saebisch dans les années 1666-1669. Elle peut accueillir environ 7500 personnes. L’intérieur est décoré dans le style baroque. En 1708, le clocher de l’église a été construit. Les deux églises constituent les uns des plus importants monuments en Silésie. Elle se trouve sur la liste de l’UNESCO depuis 2001.

La population allemande ayant été chassée de Silésie en 1945, la Friedenskirche sert aujourd’hui principalement de musée et de salle de concert, mais des cultes y sont encore donnés par l’église Luthérienne de la Confession d’Augsbourg.

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Quelques vues de l’intérieur que vous pouvez voir en cliquant sur le lien ci-dessus

 

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