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La Victoire de la Foi !

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La Victoire de la Foi !

 

C’est au Jour Mauvais que nous devons nous revêtir de l’armure de Dieu pour le Combat de la Foi.

Dans son encyclique, Léon XIII nous donne toutes les recettes pour distinguer ceux qui sont en dehors de l’Église et ceux qui ne le sont pas….

 

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Chers amis lecteurs,

Le 19 octobre 2015, Louis-Hubert REMY (lien permanent) nous incitait, dans un message posté sur notre site favori (CatholicaPedia pour nous, “DiabolicaPedia” pour d’autres… !) à Chercher l’Erreur…celle du traditionalisme bon teint et majoritaire, l’œil véritablement fixé sur une chimère, celle d’une secte conciliaire hérétique et apostate qui serait néanmoins bien catholique (et conservatrice !), quoique (parfois !) révolutionnaire, et destinée, en vertu des décrets traditionalistes, à se convertir par la grâce des mêmes et, subséquemment, par celle de Dieu ! (qui n’aime tant que les croyants qui bafouent le principe de non-contradiction !)

Fort de tous ces éléments, nous nous sommes mis à (re)lire de près cette fameuse encyclique Satis Cognitum – (S.C.) de S.S. Léon XIII, étrangement occultée, “oubliée”, par les dits traditionalistes, et avons eu pour finalité de démasquer ce qui pouvait bien avoir déplu si fort à nos frères dans la foi traditionnelle pour qu’ils adoptent de concert et quasi à l’unisson cette conspiration du silence. Cette analyse de texte ne pouvait se contenter d’être par trop formelle, répétitive ou scolaire, au risque de lasser nos lecteurs. Aussi avons-nous pris le parti non seulement de mettre en relief tous les traits saillants de ce monstrueux déni traditionaliste, mais aussi de tenter de les relier par une sorte de fil logique, comme un grand ouvrage de dame dont le fil de trame servirait à maintenir la cohésion apparente de tout le reste…

Et ce que nous avons découvert nous semble assez explicite pour le temps présent… L’on ne dira jamais assez que, sur certains points, le pontificat de Léon XIII fut véritablement prophétique !

(on s’attachera tout particulièrement à méditer sur les passages en gras, en italique ou en couleurs)

Ce bien modeste travail ne servirait de rien s’il n’avait pour principale vertu et objectif de donner à la mémoire de nos lecteurs une vision synthétique et globale des traits saillants de cette encyclique mais aussi d’essayer de leur montrer le fil de trame « subliminal » qui constitue le véritable drame du traditionalisme aux XXème et XXIème siècles.

 

 

Le Pape Léon <abbr srcset=XIII" width="300" height="252" />

 

Préliminaires

 

Le thème central de Satis cognitum est l’« Unité de l’Église » (de unitate ecclesiae).

Léon XIII nous rappelle tout d’abord que l’Église est à la fois spirituelle et extérieure donc nécessairement visible. Composée de membres de chair et de sang, cette Église, dont les apôtres ont accompli la mission d’enseigner, accomplit sa propre mission par des paroles et des actes sensibles. C’est en effet par ses actes que l’Église est animée par un principe de vie surnaturelle. « Car on croit de cœur pour la justice, mais on confesse de bouche pour le salut. » (Rom.,10)

Ainsi pour qu’il y ait unité il faut nécessairement que « les parties visibles tirent leur force et leur vie des dons surnaturels et autres éléments invisibles » (Léon XIII).

On ne peut imaginer que l’Église chancelle, nous dit encore Léon XIII, puisque c’est le Christ qui est sa tête et qu’on n’imagine pas que le Christ puisse en effet chanceler !

Le Pontife s’interroge alors gravement sur l’Église : quelle unité a voulu lui donner son fondateur, c’est à dire Notre-Seigneur ?

L’édifice mystique que l’on nomme “Église” ne peut être qu’une seule et même Église puisque Notre-Seigneur la fait Sienne lorsqu’il dit « Je bâtirai Mon Église ». Cela exclut radicalement toute notion de sectes, de communautés disparates et distinctes, car ce serait porter atteinte au cœur même de cette unité que le Christ a voulu comme un « sommet de la perfection ».

« La mission de l’Église est donc de répandre au loin parmi les hommes et d’étendre à tous les âges le Salut opéré par Jésus-Christ. » (S.C.)

Ainsi cette mission a deux caractéristiques incontournables : la durabilité et la perpétuité.

Afin d’assurer cette durabilité et cette perpétuité, la divine Providence a fait descendre sur ses disciples « l’Esprit de Vérité » pour assurer au genre humain la sainteté sur terre, et le bonheur éternel au Ciel.

 

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24 mai : À Nantes, en Bretagne, les bienheureux frères martyrs Donatien et Rogatien.

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Cher amis et lecteurs, voici un article pour ce 24 mai, jour de la fête de Saint Donatien et Saint Rogatien.

Après la débauche de critiques et de négations des possibilités de se sauver par les « Baptêmes » de Désir ou de Sang, qui ne sont pas des sacrements, mais qui suppléent, remplacent l’effet principal du sacrement de Baptême, c’est-à-dire qu’ils permettent de bénéficier de la grâce sanctifiante et de se sauver…   Vous comprendrez le pourquoi de cet article assez rapidement en le lisant.

 

Les Enfants Nantais

Les Enfants Nantais Donatien et Rogatien

Saints Donatien et Rogatien

24 mai

Sous l’empereur Dioclétien, à cause de leur constance dans la foi, ils furent mis en prison, étendus et déchirés sur le chevalet, percés par la lance d’un soldat et eurent enfin la tête tranchée.

 

Dans les Offices Propres du Diocèse de Nantes, tiré d’un Paroissien nantais très complet datant de 1905, au dimanche dans l’Octave de l’Ascension, on y trouve la messe – double de 1ère classe – des saints Donatien et Rogatien, martyrs, patrons de la ville et du diocèse de Nantes. Aux 1ères Vêpres, on y récite l’hymne suivant :

 

Que la cour céleste tressaille d’allégresse, que les Anges sonnent de la trompette sacrée, et que la cite nantaise fasse éclater sa joie en chantant les louanges de ses Martyrs.
 
Exsúltet aula coelica,
Tuba sonet angelica :
Gáudeat urbs Nannética
Mártyrum promens cántica.
Nés à Nantes d’une très noble famille, ces deux frères deviennent d’illustres soldats de Jésus-Christ, en soutenant d’admirables combats.
 
Nannétis fraters géniti
Nobilissimo gérmine,
Christi mílites ínclyti
Fiunt miro certámine.
Donatien, le plus jeune par la naissance, devient l’aîné dans la foi ; Rogatien suit généreusement son frère dans sa croyance.
 
Donatiánus, junior
Ætáte, fide fit prior :
Rogatiánus strénue
Fratrem subséquitur fide.
Il abandonne le culte des démons, demande le baptême et ses glorieuses prérogatives ; le prêtre lui manque, mais le Christ lui-même le baptise.
 
Hic relínquens dæmónia,
Baptísmi petit præmia ;
Cui sacérdos défuit,
Christus baptízans ádfuit.
Donatien est purifié par l’eau du baptême ; Rogatien est baigné dans son sang, qui remplace pour lui l’eau sainte.
 
Donatiánus flúmine
Baptísmatis ablúitur,
Rogatiánus sanguine
Pro baptismo conspérgitur.
Pour lui, le signe et le gage de cette purification mystérieuse, c’était de mériter le baiser de son frère catholique,
 
Credébat hoc signáculum
Lavácri fore mystici,
Si mererétur ósculum
Fratris sui cathólici.
Gloire soit à la Trinité ; et que, par l’intercession de ces Saints, elle nous accorde dans son ineffable clémence de goûter les douces joies du ciel.
 
Sit Trinitáti glória,
Quæ, per norum suffrágis,
Donet sua cleméntia
Beáta nobis gaúdia.
Ainsi soit-il. Amen

 

 saint Donatien et saint Rogatien

 

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Promenade solitaire et visite en eaux troubles…

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Promenade solitaire et visite en eaux troubles….

 

Il y a des jours comme ça où nous ressentons le besoin d’incarner charnellement nos certitudes morales et spirituelles dans un ressenti quasiment émotionnel, saupoudré d’un masochisme plus de convenance que de vice…

J’arpentais hier, dans la grisaille et la bruine du jour, les rues d’une commune de banlieue où je fus, enfant, livré à mes premières impressions liturgiques.

Dans les années 40 et 50, l’une de mes grands-mères, dont l’appartement modeste surplombait la vieille église du XIIème siècle, n’aurait pour rien au monde manqué à sa messe dominicale.

J’y fus sans doute entrainé dès mon plus jeune âge puisque ma mère aimait à répéter l’anecdote selon laquelle au cours de l’élévation, le bout de chou de 3 ou 4 ans que j’étais s’était soudain mis à crier sans retenue : « mais qu’est-ce qu’il fait le monsieur avec son bol ?!!! »

Je n’ai bien sûr aucun souvenir de cette « sacrilège » intervention !

À cette époque le maître-autel (muni de son tabernacle !) se trouvait tout au fond de l’église et l’on n’éprouvait pas le besoin de voir les « acteurs » officier ni d’entendre parfaitement tout ce qu’ils disaient puisque le fidèle armé ou non de son missel participait à sa façon aux Saints Mystères qui se déroulaient dans le sanctuaire. L’orgue, la soprano et le ténor ponctuaient de leurs interventions esthétiques une liturgie sacrée que même les retardataires ne parvenaient pas à ternir…

Mes pas me conduisirent de nouveau dans ce lieu ancien, jadis imprégné par des siècles de prières et de dévotions.

En ces temps d’après-guerre, nous avions une église catholique qui au fil du mauvais temps conciliaire s’est métamorphosée en Temple Profané.

Ce qui frappe dès que l’on y pénètre, c’est le vide glacial de l’absence de toute présence de Dieu. Le dépouillement austère et quasi monastique de cette antique bâtisse ajoute à cette impression de désolation spirituelle.

Le nouvel « autel-table » trône désormais au milieu du transept et le tabernacle est relégué à droite au niveau de ce qui fut jadis le chœur de l’église. Une minuscule « table » est là pour les rares synaxes non dominicales…

Un couple de sexagénaires, plutôt bon chic bon genre, entre dans l’église et se mettent à parcourir les lieux en prenant soin de photographier avec leur portable les quelques éléments artistiques dignes de leur curiosité. Aucun signe apparent de prière ou de gestes de piété…

Quelques minutes plus tard, un homme d’âge moyen, entre et s’arrête devant l’unique « chapelle » de la Vierge, y dépose son obole et s’empare d’un petit luminaire rouge qu’il allume et dépose sur le présentoir. Il semble prier mais reste debout (de toute manière il n’y a rien pour s’agenouiller…à part le sol !). À aucun moment il ne se dirige vers le tabernacle !

Les démons ayant investi depuis longtemps les lieux, ont bien pris soin, comme partout, de laisser à la portée du simple « fidèle » (devenu protestant sans le savoir !) ce que j’appelle des leurres catholiques qu’il est impossible de supprimer sans rendre les lieux aussitôt trop explicites et plus véridiques encore que des temples réformés.

Toutefois, ces esprits angéliques, ne peuvent singer en tout, sans se renier, ce qui est trop spécifiquement catholique : ainsi j’ai pu constater (comme très souvent)  l’absence de conopée sur le tabernacle, comme pour nous envoyer une sorte de message subliminal « dans cette boîte, chers gogos…il n’y a que du pain…passez votre chemin ! ». La « boîte » étant fixée au mur, pas de fleurs, pas de cierges….cela va de soi ! Quant à la fameuse petite lampe, qu’ils ont au fil des années été obligés de rallumer pour obéir aux « rubriques », eh bien ici elle est blanche…alors qu’elle devrait être rouge ! Un détail me direz-vous ? Seuls les démons savent parfaitement que c’est là qu’ « ils » se trouvent, eux, les esprits pervers, et que rien n’échappe au Tout-Puissant pas même ces petits détails….

Le couple passe et repasse à proximité de la boîte et du fond de l’église j’entends leurs commentaires à voix haute sur l’antiquité et l’intérêt artistique des lieux. Leur flash crépite puis ils finissent par sortir du « musée » car à part deux grandes pierres tombales dressées sur le mur de ce qui fut jadis le sanctuaire de l’église, il n’ y a pas grand-chose d’autre à photographier. Dans nos temples profanés plus personne ne parle à voix basse…ce qui prouve bien que, dans le meilleur des cas, les gens ressentent intuitivement qu’il n’y a plus de Présence Réelle et que le propriétaire de la Maison a depuis belle lurette quitté ces lieux devenus abominables et désolés.

Soudain, à gauche du petit « autel synaxial » et de la boîte-tabernacle, une porte s’ouvre à grand fracas de serrure : c’est la sacristie ! En sort une jeune femme flanquée de deux enfants, une petite fille d’environ 7 ans et un petit garçon d’environ 5 ans. La dame porte une petite caissette remplie de luminaires rouges. Les enfants sautillent et s’esclaffent comme dans une cour de récréation…Tout ce petit monde passe et repasse devant la « boîte » sans marquer le moindre arrêt et sans manifester le moindre geste de piété ! Eux, sans doute, ils « savent »….contrairement aux tradis qui prennent encore leurs rêves pour des réalités !

La femme se dirige vers la petite chapelle de la Vierge et fait en 30 secondes son travail…

Au retour la petite fille sautille et franchit allégrement les trois marches de bois puis passe à côté de la table synaxiale principale (« maître-autel » !) pour enfin rejoindre sa mère et son frère à la porte de la sacristie !

Arrivé à ce stade de ma petite promenade banlieusarde, je prie mes lecteurs d’accorder à ce que je vais leur dire toute l’attention que requiert la gravité de mon excursion en terre profanée.

Il y a trois ou quatre années de cela, je visitai, de la même manière, un peu par hasard en me promenant, l’église paroissiale de ma propre commune, celle où j’ai été confirmé.

Seul dans l’édifice, je vis soudain entrer dans l’église une petite bonne femme (35-40 ans) qui se dirigea à pas nerveux vers la porte de la sacristie .Il se trouve que cette porte est ainsi placée que l’on est obligé de passer par la chapelle du « Saint Sacrement ». Je puis vous assurer que le Même Scenario s’est produit comme avec la dame et ses deux enfants !!! Cette femme avait les clés de la sacristie et à l’évidence avait une fonction officielle en tant que laïc dans cette paroisse. J’ai compris ce jour-là qu’il n’y avait Plus aucune foi catholique dans la secte conciliaire et que tout ce que nous voyons, n’est qu’une gigantesque et infernale duperie, mascarade et mystification !

Il n’y a plus d’églises catholiques et donc de Maison de Dieu ! Ces lieux sont devenus la maison du diable et de ses suppôts ! Je sais que je vais en scandaliser plus d’un par mes propos mais il suffit d’avoir vécu ces très modestes expériences pour en tirer des conclusions éminemment surnaturelles.

En toute chose il faut être cohérents et ne pas se laisser duper par un affect désordonné ou disproportionné. Rendons à César ce qui est à César et au Démon ce qui lui appartient par un juste jugement de Dieu !

C’est pourquoi je me permettrai quelques réflexions d’ordre pratique qui s’adressent tout particulièrement aux catholiques semper idem (et en premier lieu à moi-même !) qui tiennent la secte, ses pompes et ses œuvres, comme nulle, vaine et non avenue, selon la formule consacrée.

Souvent les catholiques, soucieux de leur foi et du salut des âmes, et c’est tout à leur honneur, se laissent emporter par une sainte colère à la vue des turpitudes dont ils sont parfois les témoins dans ces lieux jadis catholiques : mauvaise tenue vestimentaire, gestes déplacés, attitudes irrespectueuses, paroles offensantes, conversations bruyantes, etc… (sans parler des rites abominables qui y sont célébrés !)

Ayons bien à l’esprit que ces gens non-catholiques, ou pire apostats, sont à présent chez eux, dans leurs temples (dont la République démoniaque est propriétaire) et que nos éventuelles interventions humaines seront toujours des coups d’épée dans l’eau. Car nous avons dépassé le stade même de la mémoire collective : ces gens, scandaleux à nos yeux, ne sont même plus en capacité pour beaucoup d’entre eux de comprendre les motifs profonds de nos interventions. La rupture avec le passé est consommée. Le changement de paradigme de la foi a forgé un homme nouveau, un homme qui n’accepte plus aucun joug, un homme qui nie Dieu ou qui se rebelle contre Dieu.

Alors nous ne serions pas cohérents avec nos positions intellectuelles et doctrinales, qui sont d’abord celles de l’Église, si nous continuions à faire comme si ces lieux étaient catholiques et remplis de la Présence de Dieu.

Laissons les démons jouir de leur très provisoire victoire, fuyons ces lieux infestés (n’y prions même pas !) et n’y pénétrons que sous un grave prétexte et avec tremblement.

Dieu seul sait avec Son Fils jusqu’où il permettra à l’Enfer d’investir et d’occuper le Saint des saints.

Acceptons le châtiment en nous mettant sur la Croix de la privation totale de ces lieux.

Et ne nous troublons pas : Dieu sait reconnaître les siens…même égarés.