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Abbé Méramo : SOUMISSION SUBREPTICE
Nos confrères de Résistance Catholiques publient aujourd’hui un nouveau texte de Monsieur l’Abbé Méramo dans lequel il nous propose une nouvelle analyse implacable de la trahison perfide de Mgr Fellay et de son clan :
Soumission Subreptice
Se souvenir est souvent tâche ingrate, et puisque la majorité des prêtres et des fidèles l’ont oublié ou ne veulent pas se le rappeler, on leur citera les sages paroles du grand Martín Fierro :
« La mémoire est un bien grand don,
une qualité fort méritoire ;
et que ceux qui, dans cette histoire,
soupçonnent que je leur donne du bâton
sachent qu’oublier ce qui n’est pas bon,
c’est aussi avoir de la mémoire ».
Combien auraient de quoi rougir lorsque parviennent à leurs pures, chastes et candides oreilles l’affirmation catégorique et accablante, née d’une sainte intransigeance, selon laquelle Monseigneur Fellay et son équipe ont ignoblement et misérablement failli ? Je veux parler ici des nombreux supérieurs de district tels que l’abbé Tejo qui, à l’aide d’arguments dépourvus de logique et de la moindre intelligence, traitent de déséquilibrés les quelques prêtres (dont l’auteur de ces lignes) qui ont eu le courage de dire les choses telles qu’elles sont, et même de lancer des mises en garde qui se sont depuis vérifiées dans les faits.
Pour les autres prêtres (notamment certains prieurs), tout ce qui se dit avec de la fermeté et du caractère constitue un manque de respect envers l’autorité, car ils ne se rendent pas compte qu’à l’instar du sel affadi, une autorité dénaturée ne mérite plus que d’être chassée et piétinée. Du moins est-ce là ce qu’affirment les Saintes Écritures : « Si le sel s’affadit, avec quoi lui rendra-t-on sa saveur ? Il n’est plus bon qu’à être jeté dehors et foulé au pied par les hommes » (Mt. 5, 13).
Quoi qu’il en soit, tout se déroule comme prévu, ainsi que l’a si bien dit Mgr Fellay, et par étapes successives judicieusement dosées, non par à-coups et secousses, mais suivant une lente maturation afin que nul ne s’effraie ou ne s’effarouche. Cela rappelle l’histoire de la grenouille : si on la plonge dans de l’eau bouillante, elle en sort aussitôt d’un bond ; mais si on réchauffe lentement de l’eau froide en lui faisant croire qu’il s’agit d’un doux bain relaxant, elle se hâte d’acheter un bon savon de toilette afin de bien se laver et parfumer ; une fois dans le bain, elle s’y prélasse à son aise jusqu’à ce que, détendue par cette chaleur qui l’endort, elle se rende compte enfin de la situation ; mais elle ne peut plus réagir et s’enfuir, submergée qu’elle est dans son bain désormais brûlant ; finalement, elle flotte dans cette eau que l’on a chauffée lentement et progressivement jusqu’à la rendre bouillante. Elle est alors cuite à point et bonne à manger.
Rappelons-nous la fameuse déclaration que firent tous les supérieurs de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X le 6 juillet 1988 (à propos de l’excommunication latae sententiae de Mgr Lefebvre, de Mgr de Castro Mayer et des quatre évêques qu’ils avaient consacrés le 30 juin précédent à Écône) dans leur lettre ouverte au Cardinal Gantin, Préfet de la Congrégation des Évêques, cet homme de paille qui avait été chargé de proclamer la parodie d’excommunication. Voici ce qu’ils écrivaient alors : « Éminence, réunis autour de leur Supérieur général, les Supérieurs des districts, séminaires et maisons autonomes de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X pensent bon de vous exprimer respectueusement les réflexions suivantes. Vous avez cru devoir, par votre lettre du 1er juillet passé, faire savoir à Son Excellence Monseigneur Marcel Lefebvre, à Son Excellence Monseigneur Antonio de Castro Mayer et aux quatre évêques qu’ils ont consacrés le 30 juin dernier à Écône, leur excommunication latae sententiae. Veuillez vous-mêmes juger de la valeur d’une telle déclaration venant d’une autorité qui, dans son exercice, rompt avec celle de tous ses prédécesseurs jusqu’au pape Pie XII, dans le culte, l’enseignement et le gouvernement de l’Église. »
Il semble que l’on n’en soit plus là (ou qu’on ait oublié l’épisode), alors que ces paroles mettent en évidence à elles seules l’existence d’une scission ou d’une rupture de la part de l’autorité qui fulmina l’excommunication, rompant ainsi avec l’Église de toujours représentée par tous les papes jusqu’à Pie XII (inclusivement) et créant du même coup un schisme dans le culte, la doctrine et le gouvernement de l’Église.
Mais ce n’était pas tout, car dans la lettre ouverte en question, on conseillait au Cardinal Gantin et à tous les membres de la curie romaine officielle de faire un examen de conscience et de se demander de quel côté était la rupture : « Pour nous, nous sommes en pleine communion avec tous les papes et tous les évêques qui ont précédé le Concile Vatican II, célébrant exactement la messe qu’ils ont codifiée et célébrée, enseignant le catéchisme qu’ils ont composé, nous dressant contre les erreurs qu’ils ont maintes fois condamnées dans leurs encycliques et leurs lettres pastorales. Veuillez donc juger de quel côté se trouve la rupture. Nous sommes extrêmement peinés de l’aveuglement d’esprit et de l’endurcissement de cœur des autorités romaines. » Mais les signataires de la lettre n’en avaient pas encore fini, car comme si cela ne suffisait pas, ils écrivaient avec une vaillance et une fermeté ce qui ne se dit plus aujourd’hui : « En revanche, nous n’avons jamais voulu appartenir à ce système qui se qualifie lui-même d’église Conciliaire, et se définit par le Novus Ordo Missae, l’oecuménisme indifférentiste et la laïcisation de toute la Société. Oui, nous n’avons aucune part, nullam partem habemus, avec le panthéon des religions d’Assise ; notre propre excommunication par un décret de votre Éminence ou d’un autre dicastère n’en serait que la preuve irréfutable. »
Sapristi ! Ils disaient donc par là que s’ils étaient excommuniés à la place des six évêques, ce serait là le sceau de leur orthodoxie, chose que nul ne pense ou ne dit plus aujourd’hui. Mais continuons à citer cette courageuse proclamation à présent contredite : « Nous ne demandons pas mieux que d’être déclarés ex communione de l’esprit adultère qui souffle dans l’Église depuis vingt-cinq ans, exclus de la communion impie avec les infidèles ». Euréka ! Quelles nobles paroles de paladins ! Quels Don Quichottes défenseurs du bien, de la vérité et de la justice, qui brillent aujourd’hui par leur absence, puisqu’ils sont devenus féminoïdes, faibles et timorés dans la mesure où ils nous disent à présent que ces excommunications sont un affront, une ignominie et un obstacle à l’apostolat ; cela leur ferme les portes, cela constitue une étiquette infâmante à ôter pour ne plus les faire ressembler aux animaux d’un zoo, entre autres affirmations qui se retrouvent dans la lettre de Mgr Fellay du 31 janvier 2009.
Tout ce qui précède montre qu’à l’heure actuelle, il existe dans la hiérarchie de la Fraternité une autre vision, une autre conception des choses, c’est-à-dire qu’on s’y laisse abuser – violer, d’une certaine manière – par les impératifs de la Révolution antichrétienne et moderniste. De vierges sages, on y est devenu vierges folles, sans lampes ni lumières, stupides et écervelées, qui – quoique se piquant de vigilance – se sont condamnées elles-mêmes par leur propre imbécillité.
Oui, Messieurs, vous êtes des parjures ! Vous avez demandé à être excommuniés en signe de solidarité avec Mgr Lefebvre et Mgr de Castro Mayer, et voici que vous demandez à présent le contraire ! Et pour comble, vous applaudissez publiquement et solennellement l’attitude gentillette et paternelle de Benoît XVI, exprimant ainsi votre reconnaissance pour son geste magnanime en faveur de la Tradition, tout en essuyant son visage couvert de vos crachats, et même en sablant le champagne, comme l’a fait avec une suprême imbécillité l’abbé de la Rocque, qui fut l’un des théologiens des discussions doctrinales avec Rome et qui a posé pour le photographe avec un jéroboam…
L’abbé de la Rocque, hilare, brandissant fièrement une bouteille de champagne dans son prieuré à Nantes après l’imposture de la prétendue levée de la pseudo-excommunication par le chef de la Contre-Église !
Ce comportement est aberrant, déshonorant. Une telle infamie ne mérite qu’une chose : être foulée aux pieds comme le sel qui perd sa raison d’être, la salinité. En 1988, ils ont vaillamment demandé à être excommuniés de l’esprit adultère de la nouvelle église postconciliaire du Panthéon d’Assise, et les voici à présent qui se soumettent par le biais d’une vile magouille : leurs discussions tendues vers un accord qui consistera à coucher avec l’erreur. Ils font penser à la grande prostituée de l’Apocalypse, occupée à forniquer avec les rois de la terre, car ils ne se sentent plus le courage, l’intransigeance et la pureté doctrinale nécessaires pour dire, comme ils l’ont fait naguère dans la lettre en question : « Être donc associés publiquement à la sanction qui frappe les six évêques catholiques, défenseurs de la foi dans son intégrité et son intégralité, serait pour nous une marque d’honneur et un signe d’orthodoxie devant les fidèles ». À leurs yeux, cette marque d’honneur, ce signe d’orthodoxie est aujourd’hui une tache, une infamie, un déshonneur. De fait, ce glorieux stigmate a disparu sous l’effet d’une pétition unanime et de l’acceptation reconnaissante du plan de réintégration progressive suggéré par la Rome moderniste ; n’oublions pas que c’est le cardinal Castrillón Hoyos qui, tel une astucieuse sirène, a susurré à l’oreille de Mgr Fellay : « Écrivez au Pape pour lui demander de lever les excommunications » (sermon prononcé par Mgr Fellay à Flavigny le 2 février 2006).
Tout cela fait penser à ce que signale le passage supprimé de l’exorcisme du Pape Léon XIII : « Là où a été établi le Siège du bienheureux Pierre et la Chaire de la Vérité pour la lumière des nations, là ils ont posé le trône de l’abomination de leur impiété ; de sorte qu’en frappant le Pasteur, ils puissent aussi disperser le troupeau ». Cela concorde également avec ce qu’a écrit le Pape saint Pie X à propos de la mission de l’Église et son devoir sacré de maintenir sur cette terre la doctrine de la vérité et de l’empire revenant à celle-ci : « Lorsque cette doctrine ne pourra plus se garder incorruptible et que l’empire de la vérité ne sera plus possible en ce monde, alors le Fils de Dieu apparaîtra une seconde fois. Mais jusqu’à ce dernier jour, nous devons maintenir intact le dépôt sacré et répéter la glorieuse déclaration de saint Hilaire : “Mieux vaut mourir en ce siècle que corrompre la chasteté de la vérité”. » (Pie X, Jérôme Dal-Gal, 1953, p. 107-108). Et l’on peut même paraphraser ces propos de la manière suivante : mieux vaut mourir en ce siècle que corrompre la virginité immaculée de la vérité. Voilà ce qui constitue aujourd’hui, depuis le néfaste concile Vatican II, l’abomination de la désolation dans le Lieu Saint (l’Église), et c’est pourquoi les Saintes Écritures annoncent en saint Luc (12, 32) la réduction de l’Église à un petit troupeau (pusillus grex).
Les sages paroles de saint Pie X sont une allusion au mystérieux obstacle (en grec, le katejon) qui retarde la manifestation de l’Antéchrist. Telles une source d’eau pure et fraîche, elles révèlent ce qu’est ce fameux obstacle, à savoir l’empire de la vérité maintenu par l’Église.
Comme on est loin de cette belle et ferme proclamation ! Comme ils en sont loin aujourd’hui ! Comme ils ont déchu sans même s’en rendre compte ! La pression est si grande, et la séduction si puissante ! Ils sont tombés au fond de l’abîme, où ils pataugent dans la fange en putréfaction, et leurs propres paroles d’autrefois les condamnent. Ajoutons-y d’ailleurs, pour faire bonne mesure, ce qu’ils disaient encore à propos des fidèles : « Ceux-ci ont en effet un droit strict à savoir que les prêtres auxquels ils s’adressent ne sont pas de la communion d’une contrefaçon d’Église, évolutive, pentecôtiste, et syncrétiste… » Comme nous en sommes loin désormais !
Tout cela rappelle les paroles de Porfirio Díaz[1] : « Pauvre Mexique, si éloigné de Dieu et si proche des États-Unis ! » ; car on peut dire aujourd’hui, par analogie : « Pauvre Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, si éloignée de Nosseigneurs Lefebvre et de Castro Mayer (ainsi que de tous ceux qu’ils représentent avec la sacro-sainte Tradition de l’Église) et si proche, si proche de la Rome apostate (comme de l’Antéchrist) qu’elle est sur le point de passer un accord avec elle !
Je conclurai cette triste, douloureuse et dramatique histoire en disant de tout cœur, avec Martín Fierro :
« Que nul ne se croie offensé,
Car nul je ne veux agacer ;
Et si je chante sur ce ton
Parce que je le trouve bon,
Ce n’est pour le mal d’aucun homme,
C’est pour le bien de tous les hommes. »
Abbé Basilio Méramo
Bogotá, le 22 août 2012
En la Fête du Cœur Immaculé de Marie
[1] NdT (Wikipedia) : José de la Cruz Porfirio Díaz Mori, militaire et homme politique mexicain né le15 septembre 18301 à Oaxaca, Mexique, et décédé le 2 juillet 1915 à Paris, France. Il dirigea le Mexique de 1876 à 1911, ne cédant la présidence du pays, durant cette période, que quelques mois à Juan N. Méndez entre 1876 et 1877, puis quatre années à Manuel González de 1880 à 1884.
Max Barret : « Vent de discorde » – Tychique N°424
Le Courrier de Tychique
Une prélature personnelle avait déjà été proposée à Mgr Lefebvre en 1987 !
Et il l’avait refusée ! Une recherche dans les archives du « Monde » nous le révèle !
« Mgr Marcel Lefebvre révèle l’existence d’une proposition du Saint-Siège pour une “régularisation” de la situation de la Fraternité Saint-Pie X, fondée en 1970 par l’évêque traditionaliste. Son approbation avait été retirée en 1975 par Rome qui aurait proposé à Mgr Lefebvre, en échange de son ralliement au concile, de transformer la Fraternité dissidente en “prélature personnelle”, un diocèse international sans territoire défini, soumis à l’évêque placé à sa tête (statut actuel de l’Opus Dei). Le fondateur d’Écône aurait refusé cette transaction sur laquelle, jusqu’ici, le Vatican a gardé un silence total » (source : “Chrétienté Info” – 7 août 2012 à 22h03) Il est bon de s’en souvenir !…
« Vent de discorde » : la lucidité de M. Jean Vaquié.
M. Jean Vaquié († 30 décembre 1992) avait écrit : « Les forces de la Révolution peuvent occuper tout le terrain. Dieu ne permettra pas que tous ses serviteurs disparaissent. Dieu a besoin de “petits riens” pour tout reconstruire. » On sait que Mgr Lefebvre appréciait beaucoup ses écrits et en particulier sa fulgurante dénonciation des méfaits de la Gnose. Il lui avait adressé une correspondance manuscrite, dont je garde une photocopie, dans laquelle il lui exprimait « ses vives félicitations et sa profonde reconnaissance pour le remarquable ouvrage qu’il a réalisé sur l’ “École de l’ésotérisme chrétien”. Ce faisant, il réalise le désir de Léon XIII et de St Pie X, disant qu’il faut enlever le masque des gens qui se déguisent en catholiques pour mieux faire passer leurs doctrines perverses. »
Dans un texte de lui, paru dans le n° 173-174 de “Lecture et Tradition” (juillet-août 1991) repris dans le n° 15-16 de la nouvelle série de ce bulletin (juillet août 2012) on peut lire :
À partir de la fin du concile « il devint peu à peu évident pour tous que l’Église avait abandonné son ancienne identité et qu’elle s’en était donnée une nouvelle, encore mal définie mais inquiétante. Elle avait néanmoins conservé les anciennes apparences. Le récipient restait le même mais la denrée qu’il contenait avait été changée.
« Aujourd’hui la mutation n’est plus contestée par personne. Le changement d’esprit n’a épargné aucun des organes de l’administration romaine. Aucun n’est resté fermement attaché à l’ancien esprit ni même à la foi proprement dite. Ni le Concile, ni le Conclave, ni le Synode, ni le Consistoire, ni les anciens Dicastères, ni aucune des Maisons Généralices, ni le Pape lui-même ne constituent des môles sûrs auxquels on pourrait se rattacher. Il n’y a plus aucune instance ecclésiastique qui puisse servir de point d’appui pour une éventuelle réaction. Bref il n’y a plus aucun moyen ecclésiastique de sortir de la crise.
« Le pasteur a été frappé et il s’en est suivi la dislocation du troupeau. Les brebis s’en sont allées par groupes cherchant un pâturage. Les uns ont dit : “Sauvons l’Église par la discipline”. Les autres ont dit : “Sauvons-la par la foi.” Et d’autres : “Sauvons-la par la piété”. Mais les plus nombreux, désabusés par une Église qui doute d’elle-même, l’ont quittée. En l’absence d’un bon pasteur, la discipline, la foi et la piété se querellent. Le morcellement est partout. Un vent de discorde souffle sur l’Église. » (“Lecture et Tradition” – BP 1 – 86190 – Chiré en Montreuil)
Que dire d’autre ? … Tout est dit et bien dit.
Comment Mgr Fellay peut-il croire qu’il va pouvoir « sortir de la crise » dans un tel « vent de discorde » ?
Dans une telle crise, il ne suffit pas de faire un diagnostic, il faut proposer un traitement comme le fait tout bon médecin auquel un malade fait appel ! C’est un peu ce que fait Jean Vaquié. La « dislocation du troupeau », dit-il, a été voulue par « les agents feutrés de la Contre-Église ». Et il ajoute : « La division serait moins pénible si nous arrivions à faire taire la hargne. On a pu remarquer, au cours de notre exposé, que les traditionalistes se disputent seulement pour des questions secondaires de canonicité et de tactique. Pourquoi s’étriper mutuellement sur de simples problèmes de méthodologie ? » Et même, si ces « questions » ne sont pas « secondaires », pourquoi s’étriper, s’invectiver, se répandre en insultes qui ne font qu’aggraver la « dislocation du troupeau » ?
Comment éviter une telle dislocation ?
Au XIIIème siècle, st Thomas d’Aquin et st Bonaventure s’opposèrent sur une question qui faisait débat : la Sainte Vierge était-elle exempte du péché originel ou non ?… Vaste débat !… St Thomas, pourtant très « marial » pensait que non et St Bonaventure estimait que oui ! Les échanges furent vifs. À cette époque l’Église ne s’était pas encore prononcée puisque le dogme de l’Immaculée Conception ne fut défini que le 8 décembre 1854 ! La chose était donc en libre discussion entre les théologiens et les polémiques furent nombreuses ! Mais elles restèrent presque toujours dans les limites de la « disputatio » et de l’échange charitable et courtois ! Dans son ouvrage « L’Action au crible de la Charité », Adrien Loubier écrit dans son chapitre « Une œuvre de miséricorde : la polémique » :
« Le désordre actuel qui règne dans l’Église est naturellement générateur de nombreux débats, querelles, disputes, provoqués par les nombreuses thèses que, légitimement, les uns ou les autres avancent pour expliquer des situations invraisemblables, ou en tout cas nouvelles et particulièrement contradictoires avec l’enseignement de l’Église ou sa tradition : validité ou non validité de la nouvelle messe, ou des nouveaux rituels des sacrements ; légitimité d’une autorité devenue contestable, dont les actes et les enseignements sont contradictoires avec les successions pontificales précédentes ; contenu des nouveaux catéchismes et que sais-je encore. Ici particulièrement les passions se déchaînent, la violence fait surface et chacun excommunie les autres comme si sa thèse était un dogme. La gravité des sujets explique évidemment ces violences mais elle ne les excuse pas. Car les sujets en question ne pourront être tranchés avec une certitude absolue que par l’autorité compétente quand elle sera redevenue indubitable. En attendant, nos thèses quelles qu’elles soient, doivent absolument limiter leur défense et les polémiques quelles engendrent, au seul exposé de leur moyens, à la seule force des arguments qui les étayent, et au seul pouvoir de conviction qu’elles comportent. Comme saint Bonaventure et saint Thomas disputant de l’Immaculée Conception. » (Ed. Ste Jeanne d’Arc – « Les Guilllots » – 18260 – Villegenon)
L’auteur de ces propos est, cependant, un bretteur redoutable ! Il publie, dans “Sous la bannière”, quelques chroniques fort polémiques ! Mais la charité n’en est pas exclue.
Et c’est là que Jean Vaquié pointe son doigt dans une direction qu’il ne pouvait qu’imaginer en 1991 quand il écrivait :
« La hargne une fois éteinte tout ne serait pas réglé, loin de là. L’ennemi commun rode autour de nous. C’est lui qui sème la discorde. Et il la fait naître surtout en attisant les ambitions personnelles et les combinaisons tactiques. (…) Le vent de discorde soufflé par l’enfer et la fébrilité qu’il provoque parmi nous sont éprouvants, c’est certain. Ils sont la conséquence inévitable de la défaillance des pasteurs. Nous sommes bien obligés d’en prendre notre parti et de les supporter le plus calmement possible. Celui qui prétendrait restaurer l’unité et la paix, dans la phase actuelle de la crise, ne tendrait à rien moins qu’à se désigner lui-même comme sauveur. Ce serait une attitude proprement révolutionnaire. Le vrai sauveur ne peut être désigné que par Dieu. C’est là que réside l’essence du traditionalisme. »
Silence dans les rangs !
M. l’abbé Chazal est sur le point d’être expulsé de la FSSP X, pour cause de fidélité à l’enseignement de Mgr Lefebvre ! Un de plus ! Et il le sera de la même façon que l’avait été Monseigneur : sans procès ! Sans avoir obtenu de réponse à ses arguments, sans réfutation de ceux-ci. Il est devenu courant, désormais, que la hiérarchie actuelle de la Fraternité s’inspire des méthodes, ô combien contestables, de l’église conciliaire quand elle procédait à l’expulsion des prêtres restés fidèles après Vatican II.
J’ai retrouvé dans mes archives une petite plaquette éditée par “Itinéraires” en 1974. Elle était vendue 3 fr. à l’époque. Sous le titre de « Dossier de Saint-Hilaire-le-Vouhis » elle décortique la manœuvre scandaleuse qui conduisit à la révocation de M. l’abbé Yves Jamin pieusement décédé à Notre-Dame du Rafflay le 17 janvier 2012. Si vous pouvez vous la procurer, faites-le en réclamant le « supplément au n° 187 d’Itinéraires de novembre 1974 ». La Fraternité a dû s’en inspirer pour les expulsions en cours… et à venir ! La similitude est frappante, encore que l’échange d’arguments fût beaucoup plus poussé, bien que la mauvaise foi conciliaire y fût manifeste !
Neuvaine au “Bienheureux” Jean-Paul-II-le-Grand… pour hâter l’opération suicide de la FSSPX
Elle circule sur l’Internet depuis quelques temps et nous l’avons reçu, à nouveau, ce matin d’un prêtre de la FSSPX.
Neuvaine au Bienheureux Jean-Paul II-le-Grand
pour hâter l’opération suicide de la FSSPX ((Distribuée par un prêtre de la FSSPX et certainement composé par un prêtre de la FSSPX, puisqu’est cité leur revue interne Cor Unum. Commenceraient-ils à voir clair ? Quelques-uns auraient-ils enfin le courage de combattre pour la Foi. Remarquons quand même que le primordial n’est pas cité : l’invalidité des sacrements, en particulier celui des sacres.))
Ô Bienheureux Jean-Paul, Toi qui baisa si « respectueusement » le coran ((Le 14 mai 1999 au Vatican lors de la visite d’un groupe de chrétiens et de musulmans irakiens, le pape conciliaire a baisé en public le Coran.)), Toi qui, dans la « forêt sacrée » du Togo, en t’inclinant devant « une citrouille séchée remplie d’eau et de farine de maïs » a « prié pour la première fois avec des animistes » qui invoquaient les « Puissance de l’eau » ((La Croix ; 23 août 1985. & Oss. Rom. 11 août 1985.)), Toi qui a loué la « profonde religiosité de Luther » ((31 octobre 1983, message officiel au cardinal Willebrands à l’occasion du 500e anniversaire de la naissance de l’hérésiarque Martin Luther.)), Toi qui a mis Confucius, Bouddha, Mahomet et Zoroastre au même rang que Jésus-Christ ((9 septembre 1998, à l’audience générale du mercredi : « C’est précisément de cette ouverture primordiale de l’homme à l’égard de Dieu que naissent les différentes religions. Il n’est pas rare qu’à leur origine nous trouvions des fondateurs qui ont réalisé, avec l’aide de l’esprit de Dieu, une plus profonde expérience religieuse. Transmise aux autres, cette expérience a pris forme dans les doctrines, dans les rites et dans les préceptes des différentes religions ». Oss. Rom., 10 sept. 1998.)), Toi qui, par amour de la liberté religieuse, a poussé les derniers États catholiques à ne plus professer la vraie religion comme religion d’État ((Italie, Chili, Irlande, Colombie, Valais…, Oss. Rom. 20/21 février 1984.)), Toi qui a toujours su plaire à nos « frères aînés » en reconnaissant que « l’ancienne Alliance n’avait jamais été révoquée » ((À Mayence, le 17 novembre 1980, allocution aux représentants de la communauté juive de l’Allemagne fédérale, DC 78 (1981), p. 427. Cette affirmation sera reprise par le nouveau Catéchisme de l’Église catholique : « l’ancienne Alliance n’a jamais été révoquée C. 121 ». Cf. S. Paul aux Hébreux 8, 7-13 : « En disant : Une Alliance nouvelle, Dieu a déclaré la première vieillie ; or, ce qui est devenu ancien, ce qui est vieilli, est près de disparaître ».)), vient en aide à tes frères traditionalistes afin qu’ils parviennent à « la pleine réconciliation » et « qu’ils soient un ».
Ô Bienheureux Jean-Paul, Toi qui a tant souffert des intégristes Mgr Lefebvre et Mgr de Castro-Mayer qui te refusèrent le titre de « Bon Pasteur » ((Lettre du 31 août 1985 : « Très Saint Père, Votre responsabilité est gravement engagée dans cette nouvelle et fausse conception de l’Église qui entraîne le clergé et les fidèles dans l’hérésie et le schisme. Si le Synode, sous Votre autorité, persévère dans cette orientation, Vous ne serez plus le Bon Pasteur ».)), intercède auprès du dieu des modernistes et de la conscience onusienne de l’humanité, et fortifie ton fidèle successeur, Benoît, qui t’a heureusement glorifié, afin qu’il réussisse « à réduire les durcissements et les rétrécissements » de la FSSPX, « pour donner ainsi une place à ce qu’il y a de positif et de récupérable pour l’ensemble. » Qu’il se souvienne de son expérience, où il a « vu, dans les années qui ont suivi 1988, que, grâce au retour de communautés auparavant séparées de Rome, leur climat interne a changé ; que le retour dans la grande et vaste Église commune a fait dépasser des positions unilatérales et a atténué des durcissements de sorte qu’ensuite en ont émergé des forces positives pour l’ensemble. » ((Benoît XVI, Lettre du 10 mars 2009 aux évêques de l’Eglise catholique, dans D.C. n°2421.))
Ô Bienheureux Jean-Paul, obtient que Benoît persévère fidèlement dans tes enseignements entachés d’hérésies ((Benoît XVI lors de si visite à la synagogue de Rome, le dimanche 17 janvier 2010 : « L’Église n’a pas manqué de déplorer les fautes de ses fils et de ses filles, en demandant pardon pour tout ce qui a pu favoriser d’une manière ou d’une autre les plaies de l’antisémitisme et de l’antijudaïsme (Commission pour les rapports religieux avec le judaïsme, Nous nous souvenons : une réflexion sur la Shoah, 16 mars 1998). Puissent ces plaies être guéries pour toujours ! Il me revient à l’esprit la prière pleine de tristesse au Mur du Temple à Jérusalem du Pape Jean-Paul II, le 26 mars 2000, qui résonne avec vérité et sincérité au plus profond de notre cœur : « Dieu de nos pères, tu as choisi Abraham et sa descendance pour que ton Nom soit apporté aux peuples : nous sommes profondément attristés par le comportement de ceux qui, au cours de l’histoire, les ont fait souffrir, eux qui sont tes fils, et, en te demandant pardon, nous voulons nous engager à vivre une fraternité authentique avec le peuple de l’Alliance ».)), qu’il « confirme ses frères » avec zèle, n’abandonnant pour rien au monde « la boussole de l’Église pour le XXIe siècle » : le « Concile Vatican II » ; et qu’il tienne bon sur le « magistère post-conciliaire des Papes », car « on ne peut pas geler l’autorité magistérielle de l’Église à l’année 1962, ceci doit être bien clair pour la Fraternité » ((Benoît XVI, Lettre du 10 mars 2009 aux évêques de l’Eglise catholique, dans D.C. n°2421)).
Ainsi l’Église pourra être le sacrement de la paix mondialiste.
Ô Bienheureux Jean-Paul, fortifie Mgr Fellay afin qu’il éclaire les incrédules qui doutent que la FSSPX ait obtenu, par ses millions de chapelet, ce qu’elle avait demandé. Que ces « hommes de peu de foi » comprennent que demander la royauté sociale du Christ et obtenir « la saine laïcité » c’est la même chose. Que demander que « la messe tridentine soit rétablie dans ses droits » et obtenir un « rite extraordinaire » aussi saint que la messe bâtarde promue « rite ordinaire », c’est la même chose ((Communiqué du Supérieur Général de la FSSPX, Menzingen, le 7 juillet 2007 & Motu Proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI.)). Que demander le retrait et obtenir la levée de l’excommunication qu’ils ont toujours contestée, c’est la même chose ((Lettre aux fidèles de Mgr Fellay du 24 janvier 2009.)). Qu’attribuer toutes ces grâces à la sainte Vierge, ce n’est point blasphémer mais faire preuve d’esprit surnaturel.
Ô Bienheureux Jean-Paul, aide les prêtres et les fidèles à toujours faire plus aveuglément confiance au supérieur de la FSSPX. Qu’il arrive à les persuader qu’à Rome les choses ont changé. Que Benoît ne voulait pas d’Assise III, et c’est pour cela qu’il a « fait un flop à Assise », qu’« il a voulu rater Assise » ((Mgr Fellay à Flavigny, le lundi 13 février 2012.)). Et qu’après ta béatification, voulue par les méchants partisans de l’herméneutique de la rupture, il a déclaré héroïquement mais en privé : « Et maintenant ça suffit ! », autrement dit : Laissez-moi tranquille avec ce dossier ((Mgr Fellay à Flavigny, le lundi 13 février 2012.)). Bref, aide-les à avoir confiance en ce pape qui, par diplomatie, fait des choses gravement contraires à la foi bien qu’il n’y adhère pas lui-même et qui est prêt à faire le mal pour mieux travailler ensuite à la gloire de Dieu, au bien de l’Église et au salut des âmes…
Ô Bienheureux Jean-Paul, donne toujours plus de prudence surnaturelle à Mgr Fellay pour réussir à aller contre les volontés du Chapitre général de 2006, à propos des Relations avec Rome. Que les membres acceptent que la décision ultime n’appartienne qu’au seul « supérieur général en son conseil » ((« Si un accord avec le Saint Siège était sérieusement envisagé, un chapitre général extraordinaire serait convoqué pour traiter de la question ». Cor Unum, n° 85, 2006.)) et que le vrai principe qui doit diriger la FSSPX n’est plus le « principe lumineux » du fondateur : « Le lien officiel à la Rome moderniste n’est rien à côté de la préservation de la foi » ((Mgr Tissier de Mallerais, Marcel Lefebvre, une vie, Clovis, 2002, p. 589.)), ni celui du Chapitre : « pas d’accord pratique sans accord doctrinal » ((« Les contacts qu’elle entretient épisodiquement avec les autorités romaines ont pour seul but de les aider à se réapproprier la Tradition que l’Église ne peut renier sans perdre son identité, et non la recherche d’un avantage pour elle-même, ou d’arriver à un impossible “accord” purement pratique ». Cor Unum, n° 85 octobre 2006.)) mais « le seul vrai principe c’est de rester catholique » dans l’église Conciliaire ((Mgr Fellay, Flavigny, 13 février 2012 & « Eglise conciliaire, contrefaçon d’Eglise, évolutive, pentecôtiste, et syncrétiste ». Fideliter n° 64, juil.-août 1988.)).
Ô Bienheureux Jean- Paul, merci d’avoir fait changer d’avis Mgr Fellay qui pensait à tort que Benoît XVI « lui-même se sent entièrement et théologiquement attaché au concile Vatican II. Son enseignement et son gouvernement de l’Église s’inscrivent directement dans l’esprit du Concile. La preuve est qu’il veut nous incorporer dans l’Église officielle, selon une conception œcuménique. Il pratique un œcuménisme à notre égard. » (Jesus Christus, n°121, 2009). Merci surtout de lui avoir fait comprendre les erreurs de Mgr Lefebvre qui faisait parti de ceux qui « pour faciliter les choses font une identification entre l’Église Officielle et l’église Moderniste. Mais c’est une erreur, car nous parlons d’une réalité concrète. » ((Mgr Fellay à Flavigny, le lundi 16 février 2009 & Conférence de Mgr Lefebvre à Écône le 9 septembre 1988 : « Je crois qu’il faut vous convaincre de cela : vous représentez vraiment l’Église catholique. […] ces derniers temps, on nous a dit qu’il était nécessaire que la Tradition entre dans l’Église visible. Je pense qu’on fait là une erreur très très grave. Où est l’Église visible ? […] où sont les véritables marques de l’Église ? […] Il est clair que c’est nous qui gardons l’unité de la foi, qui a disparu de l’Église officielle. […] Tout cela montre que c’est nous qui avons les marques de l’Église visible. […] Ce n’est pas nous, mais les modernistes qui sortent de l’Église. Quant à dire « sortir de l’Église visible », c’est se tromper en assimilant Église officielle et Église visible. Nous appartenons bien à l’Église visible, à la société des fidèles sous l’autorité du Pape, car nous ne récusons pas l’autorité du Pape, mais ce qu’il fait. […] Sortir, donc, de l’Église officielle ? Dans une certaine mesure, oui, évidemment. […] Il faut donc sortir de ce milieu des évêques, si l’on veut ne pas perdre son âme. Mais cela ne suffit pas, car c’est à Rome que l’hérésie est installée. Si les évêques sont hérétiques […] ce n’est pas sans l’influence de Rome. […] Le cardinal Ratzinger me disait toujours : « Mais Mgr, il n’y a qu’une Église, il ne faut pas faire une Église parallèle ». Quelle est cette Église pour lui ? L’église Conciliaire, c’est clair ». »))
Ô Bienheureux Jean-Paul, que la prétention si peu catholique et complètement irréaliste de Mgr Lefebvre cesse à jamais car « Rome ne perd jamais la face » ((Entretien de Mgr Lefebvre à Fideliter, septembre 1988 : « Nous n’avons par la même façon de concevoir la réconciliation. Le cardinal Ratzinger la voit dans le sens de nous ramener à Vatican II. Nous, nous la voyons comme un retour de Rome à la Tradition. On ne s’entend pas. C’est un dialogue de sourds. Si je vis encore un peu, et en supposant que d’ici à un certain temps Rome fasse un appel […] à ce moment-là, c’est moi qui poserai les conditions. […] Je poserais la question au plan doctrinal : « Est-ce que vous êtes d’accord avec les grandes encycliques de tous les papes qui vous ont précédés ? […] Est-ce que vous êtes en pleine communion avec ces papes et avec leurs affirmations ? Est-ce que vous acceptez encore le serment antimoderniste ? […] Si vous n’acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de reformer le concile, en considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédés, il n y a pas de dialogue possible. C’est inutile ». »)). Que la FSSPX accepte d’être libre dans une Église libre. Que le Bienheureux Jean XXIII et le Bienheureux Pie IX, fassent comprendre, à ceux qui ont une fausse notion de la « Tradition vivante » et de sa « réalité concrète », que le pape de l’aggiornamento et le pape du Syllabus doivent cohabiter paisiblement dans la grande Église qui est « Communion ». Que « le Pontife Romain », avec la FSSPX, « peut et doit se réconcilier et transiger avec le progrès, le libéralisme et la civilisation moderne » ((80e proposition condamnée par le Syllabus, i,. Alloc. Jamdudum cernimus, du 18 mars 1861.)).
Que la FSSPX doit devenir, elle aussi, « dorénavant un misérable affluent du grand mouvement d’apostasie organisé, dans tous les pays, pour l’établissement d’une Église universelle. » (Pie X, Notre charge apostolique, 25 août 1910).
Ô Bienheureux Jean-Paul invoque le Père du mensonge pour que l’optimisme et l’espérance chrétienne fassent taire « les prophètes de malheur ». Ô Prince des ténèbres achève ton œuvre ! Il te reste peu de temps pour tromper, « si tu le peux, les élus mêmes ». Persuade-les qu’il n’est pas nécessaire à l’Église catholique d’être contre l’église Conciliaire. Aide-les, comme l’homme moderne, « à baptiser bien ce qui est mal, vrai ce qui est faux, parce que devenus eux-mêmes mensonge. » Fumées de Satan, faites qu’on ne sache plus ni qui croire ni quand le croire. Ô paroles prophétiques : « Dans ce nouveau climat, nous avons la ferme espérance d’arriver bientôt à la reconnaissance des droits de la Tradition catholique. » Ô paroles captieuses dites six mois plus tard : « Nous sommes en guerre, ne l’oublions pas ! » ((Communiqué de Mgr Fellay à Menzingen du 24 janvier 2009 & Mot du Supérieur général Mgr Fellay, Cor Unum n° 94 d’octobre 2009.)) . L’heureux dénouement approche car si « Rome nie le principe de non-contradiction » ((Mgr Fellay à Flavigny, lundi 13 février 2012 : « Rome nie le principe de non-contradiction. Peut-on encore discuter avec eux ? Je ne sais pas. On est embêté ».)), aujourd’hui elle n’est plus seule.
Ô Bienheureux Jean-Paul, hâte le doux jour du bel « accord » de ceux qui ne sont « pas d’accord » ! Et donne nous la Paix et les Bisous. Shalom !