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L’évêque Bernard Tissier n’est pas un combattant de la Foi !

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Notre article « Mgr Tissier “clarifie” sa conversation avec l’abbé François Chazal à Écône » suscite bien des réactions.

Mgr Tissier n’est pas un combattant. Il pense que ceux qui tentent quelque chose doivent rester à leur place. Mgr Tissier n’a pas la carrure d’un Williamson. Lorsque les choses se gâtent, Mgr Tissier manque de volontarisme. Il s’oppose à l’accord, mais pense encore et toujours que la F$$PX peut “convertir le pape” ! N’ayez pas la naïveté de croire qu’il quitterait la Fraternité.

Mais les lecteurs avisés de Virgo-Maria ne sont pas étonnés car VM a toujours dénoncé la mollesse et la lâcheté de Bernard Tissier transformant sa lâcheté en « sainte obéissance » !

Cela s’est particulièrement révélé dans l’échange de correspondance avec M. l’abbé Schoonbroodt (†) suite à la publication de Virgo-Maria répercutant intégralement et commentant l’étude de Mgr Tissier de Mallerais publiée dans le Sel de la terre n°67 contenant son article « Le mystère de la Rédemption selon Benoît XVI » où l’évêque français démonte et dénonce la doctrine hérétique de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI sur le Dogme catholique de la Rédemption :

Virgo-Maria N° 704, dimanche 10 mai 2009 :

Mgr Tissier de Mallerais (FSSPX) ne veut pas « déplaire »
à l’« hyper-moderniste » Ratzinger-Benoît XVI

L’action combinée du Père « Innocent »-Marie et de Mgr Tissier vise, soit à insulter et calomnier, soit à intimider M. le Curé Schoonbroodt, afin de tenter de faire disparaître au plus vite d’internet les écrits critiques de Mgr Tissier contre l’apostat Ratzinger qui pourraient gêner la politique de ralliement de la FSSPX de Mgr Fellay à la Rome moderniste apostate.

Dans une lettre rendue publique ici, M. le Curé Schoonbroodt met en demeure Mgr Tissier de Mallerais de lever les doutes sur sa « duplicité volontaire » et ceci sur la base de 4 attendus constatant la censure officielle qu’il accepte activement de ses propos publics par les médias de la FSSPX contrôlés par les infiltrés. Il lui demande de clarifier son comportement : pour ou contre le combat de Mgr Lefebvre pour la préservation du Sacerdoce sacrificiel catholique face à la Rome moderniste ?

Mgr Tissier de Mallerais (FSSPX) se plaint que Virgo-Maria lui aurait fait « un mal considérable dans certains milieux«  (Conciliaires et ralliés) en faisant largement connaître ses écrits anti-modernistes et anti-conciliaires.

http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2009/005_2009/VM-2009-05-09/VM-2009-05-09-A-00-Avrille_insulte_abbe_Schoonbroodt.html
http://www.virgo-maria.org/articles/2009/VM-2009-05-09-A-00-Avrille_insulte_abbe_Schoonbroodt.pdf

Chronologie des échanges entre M. le Curé Schoonbroodt/VM et Avrillé/Mgr Tissier :

http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2009/005_2009/VM-2009-05-09/VM-2009-05-09-A-00-Avrille_insulte_abbe_Schoonbroodt.html#_Toc229675206

Voir aussi l’extrait de la lettre du 28 février 2009 de Mgr Tissier de Mallerais à M. l’abbé Schoonbroodt :

A Ecône, le 28 février 2009
Monsieur le curé,
votre lettre du 25 février m’est bien parvenue, j’en ai pris connaissance lors de mon retour des Etats-Unis. (…)
Cher Monsieur le Curé, j’admets très bien qu’un prêtre, que des fidèles, aient des doutes sur la validité d’un pape tel que Jean-paul II ou Benoît XVI ; Mgr Lefebvre n’en a-t-il pas eu parfois ? Mais pas plus que notre vénéré fondateur, je ne veux faire de ce doute légitime un cheval de bataille ou une justification de mon action. Mon action se fonde toute entière sur le devoir du combat de la foi, selon saint Paul. Quant à celui qui siège à Rome, puisqu’il y a doute, puisque la présomption est en faveur du possidens, puisque les arguments sédévacantistes ne sont pas admis par la grande majorité des catholiques de tradition, il faut appliquer le canon 209 “in dubio positivo… juridictionem supplet Ecclesia pro fors tum externo tum interno”. C’est pourquoi la FSSPX entretient des relations avec Benoît XVI, certes pas pour embrasser ses erreurs, mais pour le convertir.
Veuillez agréer, Monsieur le curé, l’assurance, malgré tout de mon religieux dévouement pou
Notre Seigneur Jésus-Christ,

http://www.virgo-maria.org/Documents/eveques/mgr-tissier/2009-02-28-Mgr_Tissier_de_Mallerais_a_abbe_Schoonbroodt.pdf

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L’abbé Gommar DePauw, Fondateur en 1964 du Mouvement Traditionaliste Catholique

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Le site TRADITIO COMMUNIQUE :

 

Luciani-Jean-Paul 1er avait nommé l’abbé Gommar DePauw à la tête d’une commission vaticane chargée d’abroger le Novus Ordo et de rendre à l’Église la Messe Traditionnelle en Latin

 

   

Le “Pape” Jean-Paul I-Luciani et l’abbé Gommar DePauw
Fondateur en 1964 du Mouvement Traditionaliste Catholique.

Nouvellement élu, JPI aurait téléphoné à DePauw pour qu’il vienne à Rome
prendre la présidence de la Commission du Vatican pour l’abrogation du Novus Ordo
et pour restaurer la Messe Latine Traditionnelle.
Mais JPI est décédé avant que la Commission ne puisse être annoncée
L’abbé DePauw était un prêtre indépendant qui n’avait rien à voir avec la F$$X

 

 

Un « expert » travaillant pour le quotidien italien La Stampa semble avoir quelque peu manqué d’inspiration dernièrement. Il avait déjà annoncé comme une certitude que Benoît-Ratzinger accueillerait la néo-Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X dans la secte conciliaire en la Fête de la Pentecôte, le dimanche 27 mai 2012. Or, cela ne s’est pas produit, bien au contraire : Ratzinger a finalement retrouvé assez de fermeté conciliaire pour dire à Fellay que si la néo-FSSPX n’acceptait pas le caractère doctrinaire du concile moderniste Vatican II, tout serait rompu. Fellay espérait louvoyer suffisamment autour de la doctrine catholique pour réussir quand même son ralliement, mais les trois autres évêques et les supérieurs de district ont opposé un « Nein » retentissant à ses idées de braderie, de sorte qu’il a dû faire retraite et repartir la queue entre les jambes dans son bunker suisse de Menzingen.

Le 26 août 2012, ce même « expert » fut surpris à émettre une autre demi-vérité. À l’occasion du centenaire de la naissance de Luciani-Jean-Paul 1er, le 17 octobre 2012, il cita le secrétaire de Luciani, selon qui celui-ci voulait « réparer la déchirure » entre la FSSPX et l’église Conciliaire. L’« expert » en question  ignore apparemment que Luciani avait des ambitions bien supérieures à cela, puisqu’il entendait restaurer la Messe traditionnelle en latin dans l’Église tout entière. Il ressort d’informations datant de son élection, en 1978, que Luciani songeait à une personnalité surprenante pour l’aider à accomplir cette prouesse. Peu après le 26 août 1978, donc une fois élu, il téléphona à celui qui avait fondé en 1964 le Mouvement traditionaliste catholique, à savoir l’abbé Gommar DePauw, lui demandant de venir à Rome pour y prendre la tête d’une Commission du Vatican qui serait chargée d’abroger le Novus Ordo et de rendre à l’Église la Messe traditionnelle en latin. Mais trente-trois jours plus tard, Luciani mourait avant que la création de cet organe ait pu être annoncée.

 

Les références académiques de l’abbé DePauw rivalisaient avec celles de Fulton Sheen. DePauw était en effet titulaire de trois licences importantes : droit canonique, théologie morale et histoire de l’Église. Il avait aussi un diplôme d’humanités classiques (avec mention), et il était docteur en droit canonique. En outre, c’était un homme d’action. Il interrompit ses études pour aller faire office d’infirmier sur le champ de bataille de Dunkerque, au début de la Deuxième Guerre Mondiale, et il fut capturé par les nazis, mais il réussit à s’évader à leur barbe de son camp de prisonniers. L’abbé DePauw émigra ensuite aux États-Unis, où des membres de sa famille étaient installés depuis la Guerre d’Indépendance. Après avoir passé son doctorat de droit canonique, il devint professeur et doyen des études au séminaire primatial des États-Unis, situé à Emmitsburg, dans le Maryland, non loin de Baltimore.

Entre 1962 et 1965, l’abbé DePauw participa au deuxième Concile œcuménique du Vatican comme peritus, c’est-à-dire comme expert et conseiller théologique, ainsi que comme procurateur. Il y fut promu prélat, mais son humilité l’empêcha d’en jamais utiliser le titre ou revêtir l’habit. Cependant, l’abbé DePauw entendait fort distinctement les sonnettes d’alarme qui résonnaient autour de lui durant le Concile. Il vit de près comment les modernistes pirataient ce dernier. Il quitta donc son poste, décidé à lutter contre ce qu’il percevait de manière prophétique comme une tempête à venir : la substitution du Novus Ordo à l’Église catholique romaine. L’abbé DePauw entrevit de manière tout aussi prophétique la conquête progressive de son séminaire par les pervers qui infiltreraient ensuite tous les séminaires conciliaires, où ils allaient promouvoir la sodomie et la pédophilie.

Une fois qu’il eut quitté son poste prestigieux au séminaire, l’abbé DePauw se rendit à New York. Là, dans l’immeuble de la Pan American, il prit l’initiative courageuse de célébrer en public et sans « permission » la Messe traditionnelle en latin, défiant ainsi ouvertement les autorités conciliaires. En tant que docteur de droit canonique, l’abbé DePauw fut le premier à rendre public le fait que la nouvelle messe était invalide et non catholique en vertu de la Bulle papale Quod primum du Pape Pie V, position qui est devenue depuis le bastion doctrinal du catholicisme traditionnel.

Quatre ans après, il fonda la chapelle de l’Ave Maria à Westbury, Long Island (New York) qui, ouverte le 23 juin 1968, devint la première et la seule paroisse catholique romaine traditionnelle à fonctionner publiquement aux États-Unis, en dehors de la structure conciliaire. Au cours de sa longue vie, jamais l’abbé DePauw ne se vendit d’aucune manière à l’église Conciliaire, quelles qu’en soient les conséquences pour lui. Il n’avait aucune association avec la FSSPX. C’était un prêtre indépendant.

L’abbé DePauw utilisait de façon géniale les moyens de communication moderne pour faire de la publicité au Mouvement Traditionaliste Catholique. Singulièrement, il eut l’idée lumineuse de placer la Messe traditionnelle en latin, comme « publicité » de plus d’une demi-heure, sur au moins douze stations de radio arrosant les zones métropolitaines américaines. En ces jours sombres qui faisaient suite à Vatican II, le salut des catholiques traditionnels passa par « la Messe dominicale radiophonique [qui] vous est retransmise depuis la chapelle de l’Ave Maria à Westbury, Long Island ». Cette messe fut ensuite diffusée dans le monde entier par la radio, les ondes courtes et l’Internet.

Si Luciani-Jean-Paul 1er avait vécu assez longtemps pour donner suite à son intention de nommer l’abbé DePauw à la tête d’une Commission chargée de restaurer la Messe traditionnelle en latin, ce prêtre remarquable, fondateur de notre mouvement, dont la FSSPX et les publications pseudo-traditionalistes ne parlent jamais, aurait changé la face de l’Église. Avec ce courage qui lui avait permis de combattre et – à son niveau – de vaincre les nazis, il n’aurait pas laissé les bureaucrates du Vatican s’opposer à sa restauration de la Messe traditionnelle en latin. Que l’on ne s’y trompe pas : au Vatican, l’abbé DePauw aurait mis à genoux les veules ecclésiastiques de l’église Conciliaire tout aussi efficacement que Jules César a fait plier les barbares d’Europe sous le joug de Rome.

 

Source : http://www.traditio.com/comment/com1208.htm#120829

Traduction : CatholicaPedia.net

 

Site du CATHOLIC TRADITIONALIST MOVEMENT : http://www.latinmass-ctm.org/

 

 

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NDLR du CaholicaPedia : Nous sommes un peu septiques sur le fait que JPI aurait voulu restauré la Messe Traditionnelle en Latin. En effet, JPI était moderniste et hérétique bien avant sont élection comme anti-pape de la secte conciliaire !

Voir pour cela l’excellente analyse des Frères Dimond sur le site La Foi : La Vraie Liberté … :

Les scandales et les hérésies de Jean-Paul I

De Frère Michael Dimond et Frère Peter Dimond – du livre : “La Vérité : ce qui est vraiment arrivé à l’Église Catholique après Vatican II”

 

Lien : http://la-foi.fr/secte/antipapes/jean_paul1.aspx

Attention : Nous exprimons néanmoins de sérieuses réserves quant à la position des Frères Dimond qui bien qu’ayant fait de sérieuses études sur les hérésies de Vatican II et sur les anti-papes qui se succèdent à Rome depuis 1958, sont disciples de Feeney, jésuite américain, qui a été excommunié par Pie XII parce qu’il ne reconnaissait la possibilité de se sauver avec le seul baptême de désir ou le seul baptême de sang.

Pour Leonard Feeney, le baptême de sang et le baptême de désir sont des innovations hérétiques, tous les êtres humains non baptisés ne sont pas sauvés, mais vont directement en enfer. Il fut excommunié en 1953 par le pape Pie XII pour avoir refusé de se soumettre à l’autorité ecclésiale, mais pour ses partisans, l’excommunication n’est pas valide en raison d’un vice de forme.

Sédévacantiste notoire, le Frère Michael Dimond, O.S.B., du Monastère de la Sainte Famille, NY, USA, a établi une liste des ‘202 hérésies de Vatican II’ et des ‘101 hérésies de Jean-Paul II’.

Nous reconnaissons la valeur profonde de leur travail sur la secte de Vatican d’Eux et sur la Sede vacante (sedes vacans) mais nous ne les recommandons pas sur leur doctrine et en particulier sur les problèmes de la messe, de l’una cum, de la confession, de la sexualité, etc…

 

Le Siège est Toujours Vacant

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Nous vous proposons une étude incomparable sur la défense de la position théologique connue sous le nom de sédévacantisme (du latin sede vacante : « le siège étant vide »).

Cette étude est parue sur le site NOVUS ORDO WATCH et a pour auteur Gregorius.

Nous remercions vivement notre traducteur pour son travail capital !


 

Présentation par le site NOVUS ORDO WATCH :

« Le Siège est toujours vacant » : Une Réponse à l’Attaque du Sédévacantisme par John Salza, en 2 parties. »

Ex-Franc-maçon, John Salza est devenu un “auteur/orateur” populaire chez les conservateurs Novus Ordo (conciliaires) et dans les cercles néo-traditionalistes pour ses révélations sur les Loges (F :.M :.) dans l’église de Vatican II (un « prêtre » l’a même invité à rejoindre les Francs-Maçons !). Mais il est aussi la nouvelle coqueluche de la “nouvelle église” Conciliaire pour tenter de réfuter le sédévacantisme. Dans la Partie 1 de sa réponse, Gregorius aborde l’article de 2010 de Salza « Les Erreurs du Sédévacantisme » : Gregorius démontre que la critique de Salza est basée sur une compréhension erronée de la Théologie Sacrée et du Droit Canonique et n’a donc pas poser un véritable défi à la position sédévacantiste. Dans la Partie 2, Gregorius déconstruit l’embarrassant article de 2011 de Salza « Le Sédévacantisme et le Péché de Présomption » et montre que l’érudition incroyablement pauvre de Salza n’a d’égale que son incompétence complète sur la question, sur laquelle il « suppose » qu’il pontifie. Sortez John Salza… Deux smash absolus !
http://novusordowatch.org/resources.htm#doctrine

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Un article spécial de Novus Ordo Watch

Le Siège est toujours vacant

PARTIE 1 et PARTIE 2

(Versions PDF imprimables disponibles également : PARTIE 1PARTIE 2)

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The Chair Is Still Empty

PART 1 and PART 2

(Printable PDF versions also available: Part 1 and Part 2)

Réplique aux prétendues

« Erreurs du Sédévacantisme » de John Salza

par Gregorius

(avec l’autorisation de l’auteur)

PARTIE 1

M. John SalzaLe 15 juillet 2010, The Remnant a publié un article de M. John Salza, J.D. (basé à Milwaukee), dans lequel celui-ci critiquait la position théologique connue sous le nom de sédévacantisme (du latin sede vacante : « le siège étant vide »). Les tenants de cette position soutiennent, en gros, que depuis la mort du Pape Pie XII le 9 octobre 1958, ceux qui prétendent occuper la Chaire papale sont illégitimes et ne sont nullement des vrais papes ; ils prétendent également que l’église ayant eu pour chefs Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul Ier, Jean-Paul II et Benoît XVI n’est pas l’Église Catholique de Notre Seigneur Jésus-Christ, mais une institution moderniste se faisant passer pour telle, son objectif ultime étant d’éradiquer le catholicisme traditionnel et authentique de la face de la terre pour entraîner les âmes en enfer.

M. Salza, ancien franc-maçon, est un catholique conciliaire qui dirige le site www.ScriptureCatholic.com. Il pratique depuis longtemps l’apologétique contre la franc-maçonnerie, le protestantisme et d’autres erreurs, et voici peu de temps, il est devenu en quelque sorte une « étoile montante » jusque dans les milieux pseudo-traditionalistes (c’est-à-dire les gens qui souhaitent pratiquer le catholicisme traditionnel, mais qui épousent la position manifestement absurde et quasi schismatique consistant à faire le grand écart « en « reconnaissant » Benoît XVI comme pape tout en lui « résistant », c’est-à-dire en « rejetant » ses enseignements, ses lois, ses canonisations et toute autre chose ne correspondant pas à leur idée de la Tradition).

Salza s’est attaqué dernièrement au sédévacantisme dans plusieurs publications pseudo-traditionalistes, et j’ai appris que bon nombre de personnes s’étaient malheureusement laissé convaincre par ses « puissants » arguments. Dans le présent essai, je me propose de démontrer combien la cause défendue par Salza contre le sédévacantisme est faible en réalité et de démontrer que ce qui, à première vue, peut apparaître comme de puissants arguments ne correspond qu’à des assertions sans fondement et faciles à écarter dans la mesure où elles reposent sur des recherches plutôt superficielles.

Que le sédévacantisme soit attaqué ouvertement et assez longuement de la sorte est plutôt bon signe – il faut le noter au passage –, car cela montre que de plus en plus de gens reconnaissent le bien-fondé de cette position, ce qui fait justement d’elle une menace pour l’établissement pseudo-traditionaliste, dont le confortable mot d’ordre « c’est notre pape, tapons-lui dessus » est en train de voler en éclats tandis que l’apostasie continue de faire rage à Rome et dans le monde pour le plus grand malheur des âmes. Les gens commencent à se rendre compte que le bon arbre de l’Église catholique est incapable de produire les mauvais fruits de l’église Conciliaire et que la théologie catholique ne permet pas à des clercs de base, ni surtout à des laïcs de s’ériger en baby-sitters théologiques ou en chiens de garde doctrinaux du pape, qui est la plus haute autorité enseignante de l’Église et dont les enseignements exigent – d’eux-mêmes et en eux-mêmes – notre complet assentiment, d’ordinaire sous peine de péché mortel, même s’ils ne sont pas revêtus des conditions de l’infaillibilité. Le « Pape » de la mouvance « on-reconnaît-mais-on-résiste » offre une bien triste imitation de la véritable papauté catholique, car il n’est qu’un pseudo-pasteur qui manque essentiellement de crédibilité et dont les enseignements, les lois et les canonisations sont filtrés à volonté par des clercs et des laïcs se posant en fossoyeurs auto-proclamés de Denzinger…

Les « erreurs du sédévacantisme »

Erreur n° 1 de Salza : l’assertion selon laquelle le sédévacantisme repose sur l’ignorance du droit canonique quant à l’hérésie publique chez les clercs

Erreur n° 2 de Salza : l’assertion selon laquelle les catholiques sont tenus de se référer au droit canonique pour résoudre la question du sédévacantisme 

Erreur n° 3 de Salza : l’assertion selon laquelle le sédévacantisme correspond à une usurpation d’autorité de la part de ses tenants

Erreur n° 4 de Salza : l’assertion selon laquelle le sédévacantisme ignore le fait que le droit de l’Église permet même à des cardinaux excommuniés d’être validement élus pape

Erreur n° 5 de Salza : l’assertion selon laquelle les sédévacantistes sont des schismatiques

Autres erreurs contenues dans la critique de Salza


 

PARTIE 2

Cette seconde partie de notre réponse aux critiques que John Salza, avocat de Milwaukee, adresse au sédévacantisme portera sur le deuxième article du susnommé, qui a pour titre « Le Sédévacantisme et le Péché de Présomption » (Sedevacantism and the Sin of Presumption), publié en avril 2011 dans Catholic Family News. L’article en question peut être consulté en ligne sur le site Internet de Salza : http://www.scripturecatholic.com/feature-articles/CFN%20-%20Sedevacantism%20and%20the%20Sin20of%20Presumption.pdf

Lorsqu’on évalue l’ensemble de cet article, il n’est nullement exagéré de dire que ce travail est extrêmement négligé et dénote l’insuffisance de culture inadmissible de son auteur ; disons-le tout net : on est là en présence d’un véritable désastre canonique et théologique. Bien que l’auteur ait réussi à écrire cette fois six notes en bas de page, ce qui constitue indéniablement un mieux par rapport à son premier article (lequel n’en comportait aucune), il eût été bon que les références qu’on y trouve apportassent vraiment de l’eau à son moulin ; or, tel n’est pas le cas. Qui plus est, l’article tout entier donne l’impression d’avoir été rédigé à la hâte, peut-être pour tenir compte d’un délai d’impression, presque comme s’il s’agissait d’un brouillon plus que d’un produit fini.

On pourrait attendre cela d’un étudiant de deuxième année essayant de « torcher » une dissertation alors qu’il n’en a aucune envie, mais non du titulaire d’un doctorat de droit qui se présente comme un apologiste compétent en droit ecclésiastique et en théologie. Certains voient dans ses écrits une réfutation absolue de la position sédévacantiste, alors qu’il en ressort en fait une surprenante tentative pseudo-académique de présenter l’apostasie de l’église Conciliaire comme quelque chose de « non démontré » ou « non démontrable ». En termes clairs, lorsque quelqu’un qui prétend être le Pape invite des adorateurs du démon à prier pour la « paix » et facilite leurs rituels sataniques en mettant pour cela des locaux à leur disposition dans un monastère catholique romain, des questions méprisantes telles que « Comment savez-vous qu’il est pertinace ? » et des excuses aussi ridicules que « Peut-être n’a-t-il pas compris de quoi il retournait » sont tout bonnement déplacées. (Mais peut-être son-elles compréhensibles venant d’un avocat de la défense.)

Un pot-pourri d’erreurs renversantes

Il n’y a là aucune exagération rhétorique. En fait, l’article présente comme premier défaut grave son titre même, qui accuse les sédévacantistes de présomption. Mais nous laisserons pour plus tard les détails croustillants relatifs à cette question…

1. Quel est le péché le plus grave ?

2. Péché et appartenance à l’Église

3. Publicité, opiniâtreté et notoriété dans l’hérésie

4. Péché de saint Pierre dans l’épître aux Galates (2 :11)

5. Présomption présumée ?

6. Doute raisonnable contre doute déraisonnable

7. « Peut-être qu’ils ne voulaient pas dire ça »

8. Hérésie « papale » : ne la trouvez-vous pas détestable quand elle se produit ?

9. Le Roi qui ment

10. Pulpit Fiction ? (1)

11. Essai et erreur

(1) NdT (d’après Wikipédia) : Jeu de mots intraduisible reposant sur la similitude de deux termes anglais : pulp (voir ci-dessous) et pulpit, qui signifie chaire. Il s’agit d’une allusion au titre d’un film de gangsters américain très violent (dont le titre n’a du reste pas été traduit en français). Ce titre est lui-même inspiré des pulp magazines, revues très populaires durant la première moitié du vingtième siècle aux États-Unis et connues pour leur violence graphique et leurs dialogues incisifs. Le mot anglais pulp signifie notamment pâte à papier, car ces revues bon marché étaient imprimées sur du papier de qualité inférieure.

 

Partie I : Gregorius, VIII-XXVIII-MMXI (28.août.2011)

Partie II : Gregorius, I-VI-MMXII (6.jan.2012)

 


 

Courrier des Lecteurs : De plus en plus affligeant… !

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Le site “Antimodernisme” a publié, il y a quelques temps, un article du R.P. Thomas d’Aquin du monastère de Sainte Croix au Brésil. Ce monastère faisant partie des “Congrégations Amies de la F$$PX”, il en partage les mêmes erreurs, qui bien sûr n’ont pas été relevées par les sites « de combat de la dernière heure » (“Antimodernisme”“Catholique Réfractaire” , “Fidelys” , “lefebvristes.forum-box”)…

Voici donc, une petite analyse reçue d’un de nos correspondants, il y a une dizaine de jours :

Deux courants par le RP Thomas d’Aquin

Cher Monsieur, voici un commentaire qui ne manque pas de bon sens !

Les clercs sont à ce point déboussolés et imbus, pénétrés de leurs erreurs qu’ils ne sont même plus capables d’envisager d’autres solutions que les leurs, dans le cadre étroit de leur schisme et de leur camp.

Avec le RP Thomas d’Aquin, au nom mal prédestiné, c’est le serpent qui se mord la queue ! Le pauvre père tourne en rond : voyez les prémisses (il n’y a que deux camps !) et voyez la misérable conclusion !

Le mystère d’iniquité est à l’œuvre chez les clercs de la tradition. Leur châtiment les conduira aux portes de l’Enfer ! prions pour qu’ils ne les franchissent pas….

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Cet article est tiré du supplément du bulletin du monastère de Sainte Croix au Brésil. Le RP Thomas d’Aquin est un prêtre d’expérience et de terrain, il a connu bien des ralliements (le Barroux, Campos) : Il nous rappelle tout simplement (sic !) quand et comment un accord sera réellement envisageable (sic !) avec Rome.

Deux courants (exit les sédévacantistes !!!) se manifestent aujourd’hui dans la Tradition. (Notez que le RP n’a pas dit « dans la FSSPX » !) Les uns veulent un accord, les autres ne le veulent pas.
Les uns disent :
II faut rentrer dans l’Église.
(Notez qu’en absence de précision, ce « E » est blasphématoire…)
Les autres répondent :

  • Ceux qui y sont déjà dedans n’ont pas besoin d’y rentrer. (M. de la Palice serait-il tradi lui aussi ?)
  • Mais nous avons besoin de la légalité, rétorquent les premiers.
  • C’est ainsi que sont tombés Le Barroux, Campos et tant d’autres, répondent les seconds.
  • Mais nous, nous ne tomberons pas, ce n’est pas possible que Dieu le permette. (Orgueil clérical et tradi !)
  • « Que ceux qui sont debout, prennent garde de ne pas tomber », dit saint Paul (I Co 10,12). (Mais St Paul prêche dans le désert… apparemment !)

Les mêmes causes produisent les mêmes effets. (sic !) Si Benoît XVI béatifie celui qui a excommunié Mgr Lefebvre et Mgr Antonio de Castro Mayer, s’il célèbre les 25 ans de la réunion d’Assise, s’il défend le concile Vatican II (disant qu’il est en accord avec la Tradition de l’Église), donc les maux que nous avons vus pendant le pontificat de Jean-Paul II se répéteront avec Benoît XVI.
Tant que la Rome libérale
dominera ( ?!!) la Rome éternelle, tant que la plus grande catastrophe de l’histoire de l’Église depuis sa fondation, c’est-à-dire, le concile Vatican II, continuera à être la référence privilégiée des évêques, des cardinaux et du Saint-Père, il n’y aura pas de solution.
— Mais Rome est en train de changer (ses attitudes, sa pensée, etc.) disent les défenseurs des accords.

  • En quoi Rome change-t-elle ?
  • Rome a permit la messe de toujours et a enlevé les excommunications répondent les « accordistes ».
  • Mais à quoi sert de libérer la messe de toujours si Rome permet encore l’existence de la nouvelle ? Nous lisons dans l’Ancien Testament qu’Abraham a chassé l’esclave Agar et son fils Ismaël, pour qu’Isaac ne reste pas avec le fils de l’esclave* car, dit saint Paul : « Celui qui était né, selon la chair persécutait celui qui était né selon l’esprit. »
  • Et saint Paul ajoute : « II en est encore ainsi maintenant » (Cfc 5,29). Abraham a fait cela, malgré lui, pour exaucer une demande de Sara, et le bon Dieu a donné raison à Sara, car celle qui est libre ne devrait pas être mise au même rang que l’esclave. La messe nouvelle, c’est Agar. Elle n’a pas de droits. Elle doit être supprimée. Quant à la levée des excommunications, à quoi cela sert si l’on béatifie celui qui les a fulminées ? Bien qu’il y ait un certain bénéfice dans ces deux actes, la libération de la messe (qui n’a jamais été interdite) et la levée des excommunications (qui n’ont jamais été valides), le bénéfice spirituel de chacun d’eux a été compromis par le contexte contradictoire dans lequel ils ont été réalisés. Ou bien Jean-Paul II avait raison, ou bien Mgr Lefebvre. Il n’est pas possible d’exalter Jean-Paul II et d’enlever (si c’est vrai qu’ils l’ont enlevé) l’excommunication de Mgr Lefebvre, Les deux ne peuvent pas avoir raison en même temps. Cela est du pur modernisme. Quant à la messe, c’est pareil : si l’on permet les deux messes, le résultat c’est la contradiction. C’est un principe de dissolution ! Un principe de corruption de la foi catholique.
  • Mais, diront les « accordistes », Rome ne peut pas mettre fin à cette crise d’un seul coup. Les choses humaines ne peuvent pas être résolues de cette manière. Pour mettre l’ordre au chaos actuel, il faudra beaucoup de temps.
  • Oui. Il n’y a aucun doute. Mais le commencement de cet ordre ne viendra que lorsque le pape aura l’intention de l’instaurer. Là, il y a une question qui s’impose : Benoît XVI, veut-il mettre de l’ordre dans l’Église ?
  • Certainement, diront quelques uns. (Et ils auront raison de l’affirmer sous un certain rapport…)
  • Rien n’est moins sûr que cela, répondons- nous. Mettre de l’ordre dans l’Église, ce n’est pas faire comme Napoléon qui a organisé et codifié la Révolution et ainsi l’a perpétuée. Pour semer le désordre, il faut quand même un peu d’ordre, disait Corçâo. Benoît XVI est un homme d’ordre, mais l’ordre qu’il veut n’est pas celui qui provient de la Royauté Sociale de Nôtre-Seigneur : pour lui « Le problème du Concile, ce fut d’assimiler les valeurs de deux siècles de culture libérale ». C’est cela que Benoît XVI semble vouloir faire avec son herméneutique de la continuité.

Mais, insistent les autres, peu à peu Benoît XVI prend la défense de la Tradition (ce « T » est là aussi blasphématoire car les deux traditions ne peuvent être confondues !). Il a besoin de nous. Il veut notre aide pour combattre le modernisme.

  • Campos, aussi, pensait ainsi. Mais comment Benoît XVI peut-il combattre le modernisme, si lui-même est moderniste ? Il peut combattre certains modernistes, mais combattre le modernisme, il ne pourra le faire que lorsqu’il arrêtera d’être moderniste. (hé hé, y’a une certaine logique là-dedans…un enfant peut comprendre… !)
  • Mais ainsi on ne pourra jamais trouver une solution. (Tu l’as dit !)
  • Je ne sais pas. Ce que je sais c’est que saint Anselme disait que Dieu n’aime rien en ce monde autant que la liberté de son Église. Mettre la Tradition sous l’autorité des hommes qui ne professent pas l’intégrité de la foi catholique, c’est faire exactement le contraire de ce que Dieu aime le plus. (QUEL AVEU !)
  • Mais dans ce cas vous identifiez la Tradition avec l’Église ?
  • Parfaitement, puisque l’Église est essentiellement traditionnelle et ne peut jamais laisser de l’être.
  • Mais qu’est donc Benoît XVI, s’il n’est pas traditionaliste ? (en voilà une bonne question !!!)

– C’est un pape libéral, qui rend l’Église esclave (OUI ! vous avez bien lu !!!) : imposer son autorité (voilà pourquoi elle est si précieuse à notre apostat conciliaire !) sur la Tradition (c’est-à- dire sur les traditionalistes) ( ?! comme vous y allez mon Père !), sans avoir renié ses erreurs (remarquez qu’on a attendu cela dans la passé de la part des prédécesseurs Paul VI et Jean-Paul II… mais qu’on n’a jamais rien vu venir !!!), c’est mettre Sara sous le joug d’Agar, Isaac sous le joug d’Ismaël. Or, nous sommes fils de la « femme libre », et non pas de « la servante », dont le fils est le Vatican II, esclave de deux siècles de culture libérale. Il ne faut pas que le libéralisme ait le dessus (sic !), puisqu’il est né de la chair, comme le dit Saint Paul, et qu’il persécute celle qui est née de l’esprit, c’est à dire, l’Église.

  • Quelle est donc la solution ? (Ah enfin une excellente question… mais nous attendons la réponse !…)
  • La conversion du pape, de la curie romaine et des évêques, en un mot, la conversion de la tête. (PATATRAS ! Satan a brusquement repris la main !!! On s’esclaffe dur…en Bas !!!)
  • Mais comment l’obtenir ?
  • En priant et combattant (ce qui ne sert strictement à rien si vous confondez l’Église avec la secte conciliaire, mon père… !). Dieu ne nous demande pas la victoire, mais plutôt le combat. (Encore un aveu mais voilé-outre que le « combat » risque fort d’être confondu avec l’activisme – car il laisse supposer qu’en définitive Seul Dieu pourra donner la victoire…)

Comme disait sainte Jeanne d’Arc : « En nom Dieu, bataillons hardiment, et Dieu donnera la victoire »… par le Cœur Immaculé de Marie. (Notre cher RP Thomas, s’en sort par une pirouette cléricale et astucieuse mais je parie que Ste Jeanne d’Arc n’approuvera pas entièrement ses propos !!!)

fr. Thomas d’Aquin OSB


AVRILLÉ : Lettre aux tertiaires de Saint Dominique ; revue et commentée

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Une lettre parlante… que nous vous présentons « commentée » :

* * *

Dominicains d’Avrillé – Lettre aux tertiaires de Saint Dominique

Vous avez dit : « herméneutique de la continuité » ?

Extrait de la Lettre aux tertiaires de Saint Dominique – Noël 2011


 

Dans son « discours-programme » du 22 décembre 2005, le pape Benoît XVI disait que l’interprétation des nouveautés enseignées par le concile Vatican II (1) doit repousser « l’herméneutique de la discontinuité par rapport à la Tradition » tandis qu’elle doit affirmer « l’herméneutique du renouveau dans la continuité ». En termes plus simples : le concile Vatican II ne doit pas être interprété dans le sens d’une rupture mais dans le sens d’une continuité avec la Tradition.

Aussitôt, dans les milieux ralliés, ce fut un cri de triomphe : le nouveau pape ne veut pas rompre avec le passé de l’Église, il met un coup de frein et va ramener l’Église à la Tradition. Cette « herméneutique » de la pensée de Benoît XVI est en fait un tragique contre-sens.

D’abord, les faits n’ont montré en rien un retour à la Tradition. Benoît XVI continue inexorablement la politique de Jean-Paul II, nous l’avons vu en octobre dernier avec le renouvellement du scandale d’Assise. Il aurait suffit de lire les écrits du cardinal Ratzinger pour s’y attendre : « Si par restauration on entend un retour en arrière, alors aucune restauration n’est possible. […] Non, on ne retourne pas en arrière et on ne peut y retourner (2) ».

Vous avez dit : « herméneutique de la continuité » ?

Certains diront : il y a quand même eu le Motu Proprio autorisant la Messe traditionnelle, la levée des excommunications, les discussions doctrinales sur le Concile avec la Fraternité.

  • Au sujet du Motu Proprio, le pape n’a accordé la Messe traditionnelle qu’à ceux qui ne rejetaient pas la nouvelle, il n’y a donc pas grand changement : « Les fidèles qui demandent la célébration de la forme extraordinaire ne doivent jamais venir en aide ou appartenir à des groupes qui nient la validité ou la légitimité de la sainte Messe ou des sacrements célébrés selon la forme ordinaire » (Motu Proprio n° 19).
  • Pour ce qui est de la levée des excommunications, sa portée est quand même limitée du fait que les excommunications de 1988 – et d’abord celle de Mgr Lefebvre – n’ont pas été déclarées nulles et injustes, et du fait que le ministère des évêques et prêtres de la Tradition est toujours déclaré illégitime : Mgr Pozzo, secrétaire de la Commission Ecclesia Dei a réaffirmé clairement qu’il était défendu aux catholiques de participer à la messe ou de recevoir les sacrements des prêtres de la Fraternité, car – pour lui – ceux-ci sont canoniquement irréguliers (ce qui est exact du point de vue conciliaire !) (3). Il n’y a peut-être plus d’excommunication de droit (officiellement du moins, car ces excommunications étaient invalides (Non ! nulles et non avenues…) dans la réalité), mais puisque les fidèles sont avertis de ne pas fréquenter les chapelles de la Tradition, il reste une excommunication de fait ! (ce qui est une conséquence logique…)
  • Quant aux discussions doctrinales, on se demande quelle a été leur utilité (4) dans la mesure ou?, après deux années de discussions, Rome ne trouve rien de mieux à dire que : « Nous sommes prêts à vous reconnaître à condition d’accepter le Concile (5). (Ce qui prouve bien qu’à la base le principe d’un dialogue doctrinal était mauvais et corrompu… !)

Donc, rien n’a changé à Rome depuis Mgr Lefebvre.

Alors que signifie cette « herméneutique de la continuité » qui est le programme de Benoît XVI ?

Très significatif à cet égard, est l’article de Mgr Ocariz paru dans l’Osservatore Romano du 2 décembre dernier. Mgr Ocariz faisait partie de la commission des experts de la Congrégation pour la doctrine de la foi en charge des discussions doctrinales avec la Fraternité. Nous avons distribué et étudié ce texte capital en réunion de Tiers-Ordre (6). Nous en rappelons donc seulement ici les principaux passages :

1. « Le concile Vatican II n’a défini aucun dogme (plus exactement les dogmes en question sont à présent appelés à subir les justes évolutions d’une époque donnée… !!!), au sens ou il n’a (d’où il apparait que sous un certain rapport le Magistère est au-dessus des dogmes !) proposé aucune doctrine au moyen d’un acte définitif (et pour cause !!!). Toutefois, le fait qu’un acte du Magistère de l’Église ne soit pas garanti par le charisme de l’infaillibilité ne signifie pas qu’il puisse être considéré comme faillible (7), au sens ou? il transmettrait une doctrine provisoire (admirez la contradiction dans les termes résolue par son contexte dialectique !) ou encore [de simples] opinions autorisées. Toute expression du Magistère authentique (l’est-il ? toute la question est là !) doit être accueillie pour ce qu’elle est véritablement : un enseignement donné par des pasteurs qui, dans la succession apostolique, parlent avec un “charisme de vérité” (et toc !) (Dei Verbum 8), “pourvus de l’autorité du Christ” (bigre ! ce n’est pas rien !) (Lumen Gentium 25), “sous la lumière du Saint- Esprit” (ibid.) (8). » (Comment résister à une telle « trinité » ?!)

2. « Au concile Vatican II, il y eut diverses nouveautés d’ordre doctrinal. (Donc les nouveautés ont une prétention doctrinale qui peut être éclairée positivement pourvu qu’on y mette un peu de « bonne volonté » ! Alors que les dogmes, c’est plus délicat… il faut les « traiter à part » et avec grande ruse et subtilité, c’est-à-dire en les conservant intégralement mais en les vidant de leur substance grâce à tout ce qu’on vient de lire précédemment !) […] Certaines d’entre elles ont été et sont encore l’objet de controverses en ce qui concerne leur continuité avec le Magistère précédent, c’est-à-dire leur compatibilité avec la Tradition. […] L’attitude catholique, compte tenu de l’unité du Magistère (admirons la fausseté intrinsèque de cette assertion !), consiste à chercher une interprétation unitaire (c’est leur obsession car c’est le critère objectif et obligatoire de leur légitimité !) dans laquelle les textes du concile Vatican II et les documents magistériels précédents s’éclairent mutuellement. (Tout est une question de lumière et d’éclairage n’est-ce pas !) […] Des espaces légitimes de liberté théologique demeurent, pour expliquer, d’une façon ou d’une autre, la non-contradiction avec la Tradition (mais ces mêmes « espaces » ne peuvent-ils aussi avoir vocation à démontrer la contradiction ? Ce n’est pas évoqué !) de certaines formulations présentes dans les textes conciliaires. […] A cet égard, il ne semble pas superflu (sic !) de tenir compte du fait que presque un demi-siècle s’est écoulé depuis la conclusion du concile Vatican II, et qu’au cours de ces décennies, quatre Pontifes romains se sont succédé sur la chaire de Pierre. » (Vous savourerez comme moi cet argument spécieux et typiquement moderniste.)

3. « Cette adhésion au Concile ne se présente pas comme un acte de foi, mais plutôt d’obéissance. (Intéressante distinction ! car ils savent comme nous que la foi est en déclin mais que l’obéissance qui fait appel à des ressorts humains beaucoup plus basiques fonctionne toujours et encore mieux… surtout, paradoxalement, chez beaucoup de « tradis » !) Elle n’est pas simplement disciplinaire, mais enracinée dans la confiance (sic !) en l’assistance divine au Magistère, et donc dans la logique et sous la mouvance de l’obéissance de la foi (9). » (Admirable « trinité » de critères objectifs diaboliquement hiérarchisés !!! Quand comprendra-t-on que cette contre-Église inversée utilise toutes les ressources logiques et doctrinales de la véritable Église dont elle apostasie dans les faits toute la foi traditionnelle… ?). Cela rappelle le temps où Mgr Lefebvre se rendait à Rome pour montrer l’opposition doctrinale entre les nouveautés du Concile et l’enseignement constant de l’Église, et ou? il s’entendait toujours répondre : « Obéissez, obéissez, obéissez ! » (CQFD !)

Nous espérons que vous avez maintenant compris le raisonnement, et ce que signifie « l’herméneutique de la continuité » : le pape et le Concile sont le Magistère, ils parlent avec l’autorité du Christ, donc ils ne peuvent pas se tromper. (Ce qui est exact et parfaitement catholique !) Si certaines nouveautés du Concile vous semblent en contradiction avec l’enseignement du Magistère précédent, eh bien ! vous vous trompez, car ce n’est pas possible. (Ce qui est parfaitement exact… dans une Église en ordre !) Donc, revoyez votre copie, et nous vous accordons généreusement la liberté de vous mettre au travail, mais seulement pour montrer que, finalement, ces nouveautés ne sont pas en contradiction mais sont en continuité avec la Tradition.

C’est ce qu’a fait Le Barroux aussitôt son ralliement, par exemple, lorsque dom Gérard a demandé au père Basile de faire une thèse pour prouver la continuité de la liberté religieuse de Vatican II avec la Tradition. Campos aussi, etc.

Alors, le tapis rouge est déroulé et tous les honneurs vous sont accordés : bénédiction abbatiale, consécration épiscopale, reconnaissance immédiate de votre Institut comme étant de droit pontifical, etc. Il faut dire qu’en tentant de prouver que les nouveautés de Vatican II ne sont pas en opposition avec la Tradition, vous avez rendu le plus éminent des services à la Révolution dans l’Église. Alors, vous méritez bien quelque récompense.

Mais ce sont les trente deniers de Judas ; et des chaînes d’or qui vous empêchent désormais de continuer le combat de la Tradition. Mgr Ocariz veut enfin terminer sur une note heureuse : (10) « En examinant le Magistère du pape et l’adhésion que lui a donné l’épiscopat, une éventuelle situation de difficulté (sic !!!) devrait [alors] se changer en une adhésion sereine et joyeuse (sic !!!) au Magistère. »

Et de toutes façons, si vous n’êtes pas convaincus (car ils ont tout prévu !!) : obéissez ! Sinon vous risquez d’être de nouveau condamnés comme l’a été Mgr Lefebvre en 1988, « excommunié » pour avoir « une notion incomplète de la Tradition » : incomplète parce qu’il ne voulait pas y insérer de force le concile Vatican II.

( Extrait de la Lettre aux tertiaires de Saint Dominique, Noël 2011 )

 


(1) Pensons ici à l’œcuménisme, à la liberté religieuse, à la collégialité, par exemple.

(2) Cardinal RATZINGER, Entretiens sur la foi, p. 40. Il faut ajouter que la pensée du pape n’a pas changé depuis le temps ou il était cardinal. Il a fait rééditer toutes ses œuvres passées en précisant qu’il pensait toujours la même chose.

(3) Interview sur Radio-Vatican, le 1er décembre 2010.

(4) Nous ne critiquons pas ici le bien fondé de ces discussions. Essayer de convertir la Rome moderniste par l’argumentation doctrinale n’est pas en soi mauvais; et toutes les précautions prudentielles ( ???) avaient été prises pour que ces discussions ne soient pas dangereuses.

(5) Sermon de Mgr FELLAY à Écône le 8 décembre 2011.

(6) Ceux qui n’ont pu assister à ces réunions peuvent nous le commander.

(7) Comprenne qui pourra : ce n’est pas parce que le Concile n’est pas infaillible qu’il pourrait être faillible.

(8) Mgr Ocariz a totalement oublié la réserve du concile Vatican [ I ] au sujet des déclarations des papes : « Le Saint-Esprit n’a pas été promis aux successeurs de Pierre pour qu’ils fassent connaître, sous sa révélation, une nouvelle doctrine ; mais pour qu’avec son assistance, ils gardent saintement et exposent fidèlement la Révélation transmise par les apôtres, c’est-à-dire le dépôt de la foi » (Constitution dogmatique Pastor aeternus du 18 juillet 1870. FC 481, DS 3070).

(9) Comprenne qui pourra, une fois de plus : ce n’est pas une adhésion de foi, mais finalement cela revient à une adhésion de foi.

(10) Motu proprio Ecclesia Dei adflicta du pape JEAN-PAUL II.


 

Abbé Méramo : LA DANSE MACABRE

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LA DANSE MACABRE



On sait, à présent, pour quelle raison Monseigneur Fellay a dit et affirmé – sans que s’y arrêtent la plupart des clercs, y compris les trois autres évêques (qui ne s’opposent que médiocrement à lui), et des fidèles – qu’il acceptait le concile Vatican II à 95%, aussi inouï que cela puisse paraître. Si on le sait, c’est parce que Mgr Fellay le montre par son va-et-vient dialectique (ou sa danse macabre) en disant qu’on ne doit pas voir une super-hérésie dans le concile Vatican II, alors même que toute la révolution liturgique, morale et doctrinale repose sur ledit concile (cf. sa lettre aux trois évêques du 14 avril dernier).

Ainsi que le déclare en outre notre gourou éclairé par la lumière divine, celle-ci fait voir (révèle) à son âme mystique que l’on a exagéré en imputant à Vatican II les erreurs dues  à l’interprétation et à l’application erronées du Concile, ce qu’ont toujours dit le cardinal moderniste Ratzinger et presque toute la mouvance mi-libérale, mi-conservatrice, mais qu’a toujours nié Monseigneur Lefebvre, car les erreurs en question sont dues non pas aux mauvaises interprétations du Concile, mais au Concile lui-même.

Ces deux années de conversations et de dialogues axées sur la recherche d’un accord montrent à présent leurs effets dans l’encéphale comprimé de Monseigneur Fellay, qui parvient aujourd’hui à voir et à comprendre ce qui était auparavant inaccessible aux neurones engourdis de sa masse cérébrale, mais qui – passée cette période de dialogue doctrinal – allume l’étincelle l’illuminant désormais, à savoir que ce que d’aucuns dénoncent comme étant les erreurs du Concile provient en réalité d’une incompréhension de celui-ci. EUREKA, s’est exclamé Archimède ! Encore heureux qu’il ait pensé à sortir de l’eau malgré l’extase où l’avait plongé sa découverte…

Et comme si cela ne suffisait pas, il avance une troisième raison qui le conforte un peu plus encore dans sa position suggérée par la grâce de Dieu : il y a des choses plus importantes que le très controversé Vatican II, cette pomme de discorde du Jardin d’Éden (à moins que ce ne soit son succédané suisse, la pomme de Guillaume Tell). En effet, l’Église a des problèmes encore plus graves à résoudre, et nous sommes avant tout les enfants de l’Église, non ceux de la Résistance au Concile.

On perçoit aujourd’hui la dialectique de constant va-et-vient (le double langage) qu’emploie Monseigneur Fellay, cette marionnette mue par des fils invisibles au bout desquels elle se livre à sa danse macabre. Et il menace ou fait décapiter quiconque ne suit pas le rythme de sa mélodieuse musique, car comme le joueur de flûte de Hamelin, il entraîne des rats dans la rivière, où ils se noient.

Ainsi le voit-on exclure des ordinations et du Chapitre Général un évêque, Monseigneur Williamson, et décider au dernier moment de ne pas ordonner des moines d’Avrillé et de Morgon tant qu’ils n’auront pas témoigné de leur loyauté envers lui. J’espère que tout cela n’est qu’un symptôme de ce qu’on appelle dans les Alpes le mal des montagnes (à bon entendeur, salut), surtout si le grand chef est un gourou alpin doté d’une mitre et d’un pouvoir et s’il est soutenu de manière occulte par la Rome apostate et antéchristique, ce qui réalise les prophéties de La Salette devant nos yeux incrédules.

 

Abbé Basilio Méramo

Bogotá, 5 juillet 2012