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papeFrancois, Le Clown Blanc a reçu les Vieux-catholiques de l’Union d’Utrecht
L’antipape François a reçu une délégation des évêques Vieux-catholiques de l’Union d’Utrecht jeudi, 30 octobre 2014, au Vatican. Une première historique, depuis la rupture de l’“église” Vieille-catholique avec Rome en 1724.
L’“église” Vieille-catholique s’est constituée en « Union d’Utrecht » en 1889, lorsque d’autres communautés l’ont rejointe, refusant le dogme de l’infaillibilité pontificale proclamé par le Concile Vatican I (1870).
Le faux pape de la secte Conciliaire a salué le travail de la « Commission internationale de dialogue entre catholiques et vieux-catholiques » qui a permis « de construire des ponts de compréhension mutuelle ».
Les arguments théologiques précis de ce que dit l’abbé Abrahamowicz
Pour faire suite à notre article « Un Clerc Enfin Clair » publié hier, dans lequel « Face aux angoisses antisedevacantistes de Mgr Williamson », l’abbé Abrahamowicz fait le point sur ce “sédévacantisme” et expose les absurdités de Mgr Willianson et celles de ses confrères “résistants” opposés aux aventures de Mgr Fellay.
Bruno Saglio, directeur des Éditions Saint Remi, nous autorise de publier l’article qu’il a fait dans le n°31 de La Voix des Francs Catholiques, qui donne les arguments théologiques précis de ce que dit l’abbé Abrahamowicz.
La Voix Des Francs
Catholiques n°31
Revue trimestrielle des Éditions Saint-Remi.
Au sommaire :
- § Éditorial, par Bruno Saglio directeur de la revue.
- § Trésors des Auteurs Anti-Libéraux « Le Plan Judéo-Maçonnique contre l’Église » par le Marquis de La Franquerie (1927), présenté et annoté par Ernest Larisse
- § Des Causes qui Séparent le Baptisé du Corps de L’Église par Bruno Saglio
- § Les Illuminati, note d’Ernest Larisse
Sommaire et extrait
des 30 numéros précédents
En même temps nous recommandons vivement à tous nos lecteurs de s’abonner à cette revue antilibérale trimestrielle, soutien des ESR, qui figure parmi celles que tout Catholique semper idem devrait posséder (et lire bien sûr !).
Pour être capable de rendre compte et de transmettre sa foi ; avoir des connaissances religieuses au niveau de ses connaissances profanes ; pouvoir discerner l’erreur et la réfuter…
Il faut donc avoir un budget livre et pouvoir consacrer 30 minutes minimum par jour à la lecture.
Former les enfants à la lecture dès sept ans (les y obliger au départ, mais très vite ils y prendront goût), suivre leurs lectures chaque jour.
Des causes qui séparent le baptisé
du corps de l’Église
Dans cet article, nous allons apporter les preuves, que l’Hérésie, l’Apostasie et le Schisme séparent ipso facto (par le fait même) du corps de l’Église, ainsi que l’Excommunication prononcée par l’autorité légitime (qui elle nécessite une déclaration nominative)
Il est de foi que le baptisé est constitué membre de l’Église. Cependant le baptême est un sacrement qui imprime un caractère indélébile dans l’âme, qui par conséquent ne peut être réitéré. On se demande donc si on peut perdre la qualité de membre de l’Église ; existe-t-il des causes par lesquelles les baptisés puissent ne plus être membre de l’Église ?
Les méthodes fascistes de la F$$PX
Dans la “chasse aux sorcières” des prêtres réfractaires, Mgr Fellay à la tête de sa “petite église” agit en toute illégalité, de manière non catholique, autoritaire et sans plus de nuances dans le cadre des “procès canoniques” intentés par Menzingen contre les abbés RIOULT, PINAUD et SALENAVE.
Après la saisie du disque dur du prieuré de Nancy par deux prêtres, dans le cadre des procès canoniques intentés par les pirates de Menzingen… les correspondants du prieuré de Nancy doivent savoir que leur(s) message(s) sont entre les mains d’une tierce personne qui viole l’intimité des correspondances entre des prêtres et leurs fidèles…
Ainsi donc, sur sur l’aspect moral de l’affaire… Selon le Précis de théologie morale et catholique par le R. P. Héribert Jone, Docteur en droit canon, Ed. Salavator Mulhouse, 1935 :
« Il y a péché à lire le courrier qui ne nous est pas destiné. En général, chercher à connaître un secret par des moyens illicites n’est jamais permis. Mais il est permis, quand on a des motifs suffisants, d’employer des moyens honnêtes pour tâcher de découvrir un secret. On n’a pas le droit d’essayer de connaître une découverte ou un fait qui est encore secret, par des moyens injustes comme le cambriolage, l’espionnage, l’ouverture des lettres, etc. Mais on peut recourir à l’étude. Les parents ou les supérieurs ont le droit d’employer des moyens permis pour se tenir au courant des manquements de leurs enfants ou de leurs subordonnés, afin de les corriger ou de préserver les autres d’un dommage. »
« Le secret des lettres en particulier :
Il y a violation du secret des lettres quand on ouvre et lit des lettres d’autrui ou bien quand on lit des lettres déjà ouvertes mais tenues secrètes. (…)
L’ouverture des lettres ou la lecture des lettres ouvertes est permise – avec l’autorisation de celui qui l’a écrite ou reçue – pour préserver d’un dommage grave l’État, le prochain ou soi-même. »
Le site de LaSapinière vient de publier un article qui nous éclaire sur les méthodes fascistes de la F$$PX :
La Sapinière – LaSapiniere.info
le 16 avril 2013
Nouvelles des trois confrères sanctionnés suite à la lettre à Mgr Fellay du 28 février. Nous remercions les fidèles pour les informations et les lettres mises à notre disposition.
Abbé Olivier Rioult
« […] Il existe toujours une grande confusion au sujet de mon statut. Le Décret Pénal du 7 mars m’obligeait sous peine de renvoi de me rendre dans les 48 heures à Wil en Suisse, d’arrêter tout ministère, toute diffusion d’articles, etc… Toutes choses que j’ai refusées dès le 8 mars. Menzingen, via Suresnes, fit d’ailleurs savoir à mon prieur que je devais quitter le prieuré. Je me croyais donc exclu. Or le 16 mars, je recevais une monition canonique me signifiant que je n’étais pas encore exclu mais qu’il fallait me rendre au plus vite à Wil pour le procès canonique. Le Décret Pénal était-il sans valeur canonique ? Si oui, pourquoi m’avoir demandé de quitter le prieuré ? Si non, pourquoi m’avoir menacé d’une sanction qui n’en est pas une ? […]
« L’abbé Thouvenot, dans sa circulaire a annoncé à tous les membres qu’« une entreprise de subversion » venait « d’être mise à jour au sein de la Fraternité ». Il a raison mais elle est l’œuvre des adeptes du GREC et elle a été mise à jour par le Père Lelong et par le rédacteur en chef du blog Osservatore Vaticano, Vini Ganimara. Ce dernier a expliqué comment Monseigneur Fellay a su adopter progressivement un langage mesuré et diplomatique falsifiant même des documents pour s’adapter à « l’opinion publique de la FSSPX » opposée à sa politique. […] User de son autorité pour dire qu’une chose est, alors qu’elle n’est pas, c’est faire un usage tyrannique de son autorité. […]
« Mon ministère est certes réduit pour l’instant, mais l’essentiel est sauf. Mgr Lefebvre ne nous disait-il pas qu’offrir la Messe est 95 % de notre ministère ? Les prêtres de l’Antiquité dans les mines de sel ou ceux de la modernité au Goulag n’avait pas toujours cette redoutable grâce. Je ne suis donc pas à plaindre. Le temps libre dont je dispose me permet d’entreprendre un travail depuis longtemps en attente : la synthèse de tous les écrits de saint Augustin sur la grâce : c’est merveilleux ! À cela s’ajoute les commentaires de saint Thomas sur saint Paul, la vie de sainte Gemma Galgani, une stigmatisée, les Modérés d’Abel Bonnard, le Traité de l’Église par Billot…
« J’ai reçu beaucoup de soutien de familles et de confrères qui voient très clairement le libéralisme pratique et théorique faire des progrès effrayants dans nos milieux. Certains confrères n’osent plus mettre en garde contre l’erreur qu’elle soit doctrinale, morale, vestimentaire… L’immodestie dans le sanctuaire, un véritable scandale public, en est symptomatique ; elle n’est plus réprimée dans beaucoup de chapelle et d’écoles. Certains confrères sont devenus des chiens muets. […] Je vais rester quelques mois chez […] et là je pourrai faire mon petit tour de France. Après avoir pris un peu de recul je me déciderai. […]. »
Abbé Matthieu Salenave
M. l’abbé Salenave ne comprend absolument pas pourquoi on veut lui faire un procès. Bien que Français, il est prêtre du district de Belgique. Il n’est donc pas concerné par la lettre du 28 février partagée par des prêtres du district de France. Bien qu’au fort interne et qu’en privé il partage aussi la substance de cette lettre, il est conscient que l’on ne peut pas décemment lui faire un procès d’intention. Il a donc bon moral et a confiance dans l’issu du procès. Son avocat fait du bon travail. De plus son passé à antiModernisme.info est hors sujet.
En effet, début février, deux jours après la diffusion sur antiModernisme.info de la lettre ouverte à l’abbé Lorans, un cofondateur du GREC, le supérieur du district de Belgique, convoquait l’abbé Salenave au nom de la Maison Générale pour lui faire savoir qu’elle était au courant de son activité sur Internet. Le lendemain de cet entretien, le site ferma. En fin de semaine, l’abbé Wailliez manifesta à l’abbé Salenave la satisfaction de la Maison Générale. L’abbé Salenave interrogea son supérieur sur les sanctions qui seraient prises à son encontre. L’abbé Wailliez lui signifia qu’il ne subirait aucune sanction quoique Mgr Fellay pense qu’il ait péché gravement. Quelques jours plus tard, on lui fit comprendre qu’une lettre d’excuse serait la bienvenue, mais l’abbé Salenave expliqua que la chose serait difficile : sa conscience ne lui reprochant rien. En effet, l’abbé Salenave est un confrère discret et sans problème qui fait simplement partie de ces « prêtres qui auront un problème de conscience et s’opposeront à l’autorité » pour reprendre les mots de Mgr de Galarreta.
On en était là fin février, lorsque début mars le Décret Pénal tomba. Sauf à revenir sur la parole donnée, on ne voit pas sur quel délit la Maison Générale peut juger ce prêtre.
Les juges seront l’abbé Wuilloud, supérieur du district de Suisse – qui est venu en personne, aidé de l’abbé Grün et mandaté par le Supérieur Général, chercher le 14 mars 2013 le disque dur du prieuré de Nancy – assisté des abbés Petrucci supérieur du district d’Italie et Quilton, professeur au séminaire d’Écône. La date du procès est encore incertaine.
Dernièrement, l’abbé Petrucci a excommunié des fidèles italiens des chapelles de la Fraternité pour avoir diffusé sur le Net des textes critiques sur Mgr Fellay. Tandis que l’abbé Wuilloud a invité, le 13 décembre 2012, Mgr Huonder (1) à introniser et couronner une Vierge dans son district. Devant toute l’école de Wang réunie, l’évêque de Coire adressa un petit mot. Mais le 15 mars 2013, cet évêque conciliaire conservateur retirait à l’abbé Reto Nay sa mission canonique. Son évêque (catholique ?) reprochait à ce prêtre d’avoir dénoncé publiquement les évêques d’Allemagne et de Suisse qui autorisaient la pilule du lendemain dans les services hospitaliers. Cela nous rappelle l’intervention de Monseigneur Fellay expliquant à l’abbé Ceriani que « pour sauver le principe d’autorité », on ne peut pas « exiger de Rome une rétractation », cela serait « illusoire, voire dangereux, d’exiger du pouvoir pontifical une sorte de désaveu » car « Rome ne perd jamais la face ». De même un évêque ne peut pas perdre la face devant un simple prêtre. Il y a donc au moins un accord de vue pratique, quoique non doctrinal, entre Mgr Huonder et Mgr Fellay.
Quoiqu’il en soit, l’abbé Salenave ne compte récuser aucun de ses juges, car le dossier étant vide, il ne voit pas comment le procès pourrait éviter de reconnaître que le communiqué de M. l’abbé Thouvenot l’a purement et simplement mais gravement diffamé. La Maison Générale a aussi fait savoir que le procès ne serait qu’administratif, que la présence d’un avocat n’était pas nécessaire et que s’il était incompétent à leurs yeux, elle le refuserait. Affaire à suivre.
Abbé Nicolas Pinaud
Abbé Nicolas Pinaud
IIII IIII IIII IIII Ie jour de détention dans la forteresse de Jaidhof
Priestbruderschaft St Pius X
Jaidhof 1 A
3542 GFÖHL, NÖ
Autriche
Le 31 mars 2013, dimanche de Pâques
Le réconfort que vous m’apportez m’est très sensible et je vous en remercie bien vivement. Cette semaine sainte aura eu un goût très particulier. Comme il est facile de prêcher la croix ! Mais ce n’est pas suffisant, il faut la porter – et en la portant – peut-être que la prédication en est transformée…
Après un interminable voyage, je suis donc arrivé au lieu de ma détention : un grand château, à 50 km de Vienne. Une dizaine de personnes sympathiques, de nationalités différentes, y vivent de manière habituelle, mais je suis le seul sous statut de détenu en résidence surveillée. J’ignore d’ailleurs le degré de surveillance qui m’entoure : écoute téléphonique ? Vidéo cachée ? Mon courrier ne me semble pas ouvert. Mais après ce que je viens d’apprendre, je ne m’étonnerais de rien. […]
Privé totalement de ministère à l’exception des mourants – mais la langue locale ne me rendrait guère efficace à leur côté – j’occupe mes journées comme je le faisais depuis dix-huit mois à Couloutre, où sans être privé de ministère, je bénéficiais d’un temps libre quasi-total. Je continue donc la relecture sous Word d’articles et d’ouvrages qui pourraient être réédités. D’ici la fin de la semaine, la totalité des articles du Père Garrigou-Lagrange parus dans la Vie Spirituelle, entre 1920 et 1950, sera disponible. Quelques amis profitent de ma tranquillité pour me proposer du travail et je les en remercie. Un de mes anciens élèves vient de m’adresser pour relecture son dernier ouvrage à paraître prochainement […].
Je ne veux pas négliger l’opportunité d’étudier un peu l’allemand ! Dimanche dernier en écoutant le sermon du Père Trutt, je n’ai reconnu que über alles et à table, une fois j’ai cru entendre : mein kampf… mais n’en déduisez rien car le contexte m’a totalement échappé !
Vous ne serez pas surpris que je trouve les journées courtes. Il y a tant à faire. Et j’oubliais le courrier, mais il est utile pour l’équilibre psychique : c’est la fenêtre qui permet de s’échapper sur l’extérieur. Quelques téléphones, précieux également à l’entretien de la bonne humeur, viennent distraire agréablement mes heures de solitudes et je remercie toutes ces attentions délicates.
Inutile par contre de m’adresser du courrier électronique car je suis interdit d’Internet […] d’ailleurs depuis le viol de mon courrier privé par piratage électronique, plainte a été déposée. […]
J’attends patiemment – sans aucune information à ce jour – la tenue de ce procès qui m’a été annoncé brutalement le 7 mars dernier. J’ai été accusé de « participation à la rédaction et à la diffusion des lettres anonymes dont celle du 28 février dernier ». Je n’en n’ai pas souvenir. Mais le contenu de ces documents n’est pas sans me troubler, car j’ai été témoin, comme d’autres, de certains faits qui y sont rapportés.
Avec un peu de retard, j’ai appris le nom du successeur de Benoît XVI et les informations qui me parviennent de ses premiers actes m’inquiètent : appartiennent-ils à l’Église catholique, à l’Eglise visible, à l’Eglise conciliaire ou à rien du tout ?
Le Christ est ressuscité… mais pour vaincre la mort, tout Dieu qu’il était, il a dû connaître la mort ! Me confiant à vos prières ferventes, je vous souhaite, à tous, de joyeuses Pâques et vous assure de mes prières douloureuses.
Suivre le permalien
(1) Ndlr du CatholicaPedia : Encore et toujours la sempiternelle tare de la F$$PX ! Ces prêtres formés à Écône ne voulant pas étudier le grave problème de l’invalidité des nouveaux “sacrements” issus de la réforme de Pontificalis Romani de 1968, considèrent les “évêques conciliaires” (Ordinaire du lieu) comme Évêques catholique en se demandant néanmoins s’ils sont (catholique ?) !!!
L’exemple de ces trois prêtres, disant passer leur temps à la « relecture d’ouvrages » ou à des « écrits de saint Augustin » (ou autres…) est significatif !
Tare : “Défaut qui porte préjudice à un groupe, à une institution, vice inhérent à un organisme, à un système.” (cf. Trésor)
Petrus – Le F. C. – FSSPX : le verrou a sauté !
Le grand retour de Petrus sur Le Forum Catholique …
Petrus, (alias Jérôme Bourbon), plutôt discret depuis la crise de 2004 (départ des Abbés de Tanouarn et Laguérie…) sort de sa réserve pour défendre son “héros” Mgr Williamson.
Nous avons reçu d’un correspondant la remarque pertinente suivante :
Le sédévacantiste « PETRUS » brûle les étapes en prenant fait et cause pour Mgr Williamson, dont il omet de rappeler que ce dernier est, au même titre que les Fellay, Galarreta et Tissier, des créatures consentantes de 40 ans de lefebvrisme… Lisez plutôt.
[Petrus – Le Forum Catholique] FSSPX : le verrou a sauté !
SOURCE – Petrus – Le Forum Catholique – 25 octobre 2012
Il a osé ! Après lui avoir ôté tout ministère, l’avoir confiné dans une mansarde à Londres, l’avoir isolé de ses confrères, avoir voulu en faire un mort vivant, Bernard Fellay a officiellement exclu Richard Williamson de la FSSPX. Le message est clair. Si un évêque choisi et sacré par Mgr Lefebvre peut être exclu, jeté à la rue, sans argent et sans sécurité sociale, à 72 ans et demi, en toute charité chrétienne bien sûr après 40 ans à la Fraternité, après avoir été professeur puis directeur de plusieurs séminaires, à plus forte raison les prêtres qui oseraient critiquer le tyran de Menzingen, le tartuffe mitré seront impitoyablement chassés. Il est vrai que le petit Suisse à la voix hypnotique est un orfèvre en matière d’exclusions et de procédés staliniens : il avait envoyé des vigiles et des chiens à l’abbé Philippe Laguérie au prieuré de Bruges, il avait renvoyé au moyen d’un simple fax l’abbé Paul Aulagnier qui fut pourtant dix-huit ans durant le supérieur du district de France de la FSSPX, il sanctionne aujourd’hui sans pitié les (rares) prêtres qui osent dénoncer ouvertement sa honteuse politique de ralliement à la Rome moderniste, ses mensonges, sa duplicité, sa tartuferie.
Politique ralliériste qui, n’en doutons pas, ne s’est jamais vraiment interrompue et qui va reprendre de plus belle après l’éviction de Mgr Williamson. C’était le verrou qu’il fallait faire sauter pour complaire aux occupants du Vatican et à nos “ frères aînés dans la foi ” qui font la pluie et le beau temps à Rome comme ailleurs, la Shoah étant aujourd’hui la religion mondiale qui se substitue au sacrifice du Golgotha. Ce n’est plus la Passion et la mort du Christ en croix qui est l’événement central de l’histoire, c’est l’“Holocauste”. Il faut donc être sot pour ne pas voir les implications théologiques de cette contre-religion, véritable machine de guerre contre le catholicisme, arme de destruction massive de la foi catholique.
Le Congrès juif mondial l’a dit, il est content de l’exclusion de l’“évêque négationniste”, le Vatican aussi salue cette “bonne nouvelle”. Et le porte-parole du district allemand de la FSSPX, de concert avec la Rome apostate, considère que cette nouvelle va favoriser, faciliter les discussions entre Menzingen et le Vatican. Tout laisse à penser que l’exclusion de Mgr Williamson a été une monnaie d’échange entre Fellay et la Rome moderniste, les trente deniers de Judas en quelque sorte ((C’est ce que nous disions hier !)).
Les prêtres de la FSSPX n’ont qu’à bien se tenir. Sinon ils savent qu’ils seront expulsés, à la rue. Déjà des prêtres nous ont confié que le climat était irrespirable dans les prieurés, qu’il fallait se méfier de tout le monde, que la délation fonctionnait à grande échelle. Des prêtres ont délocalisé leur adresse mail du prieuré chez des fidèles de crainte d’être espionnés par les agents du despote de Menzingen. Un prêtre a reçu récemment une monition canonique car il avait adressé un texte anti-ralliement à quelques confrères et l’un d’eux l’a dénoncé en haut lieu. Voilà où nous en sommes dans la FSSPX de Bernard Fellay. Cela rappelle les grandes heures de l’automne 2004 au moment de l’affaire Laguérie quand un prêtre de Saint-Nicolas nous confiait qu’il devait faire très attention à ce qu’il disait sur le parvis sur le sujet car tout était répété à Menzingen. Lorsque l’on n’évolue pas dans la vérité, on devient tyrannique. Un libéral est faible avec les ennemis mais impitoyable avec les antilibéraux. Bernard Fellay est vraiment l’évêque Cauchon du XXIe siècle, celui qui vend ses frères.
Comme c’était prévisible les imbéciles, les libéraux, les mondains, les traîtres, les carriéristes, ceux qui veulent se faire bien voir et donner des gages à l’illuminé de Menzingen, à celui qui, dans Cor Unum en février 1997 faisait grand cas d’une fausse mystique suisse se déchaînent contre Mgr Williamson. L’homme est à terre, quasiment abandonné de tous. Voilà encore qu’on l’insulte et qu’on le calomnie.
Même si je ne partage pas, tant s’en faut, toutes les positions de Mgr Williamson, je voulais lui dire ce soir en ces heures tristes, alors même qu’il est lâché par tout le monde, y compris par ses deux confrères dans l’épiscopat qui montrent une fois de plus, une fois de trop, qu’ils ne sont que des pleutres qui ne méritent que mépris, je voulais lui dire ma sympathie, ma compassion, mon affection. Lui dire que lorsque l’on est victime de l’injustice d’un tyran sans cœur, sans principe et sans honneur, l’ami et l’associé du sioniste Maxmilien Krah, grand donateur de l’armée de Tsahal qui massacre les Palestiniens, le propagateur des croisades sacrilèges du Rosaire, odieuses insultes à la Mère de Dieu, et que l’on accepte chrétiennement cette épreuve on se rapproche forcément de Jésus-Christ souffrant. Après tout nous vivons plus que jamais le Samedi Saint de l’Église militante. Toutes les résistances, vraies ou apparentes, cèdent, s’effondrent, trahissent. C’est vrai en politique, c’est vrai en religion, c’est vrai dans tous les domaines. On ne peut plus faire confiance à aucune structure, à aucun chef. L’Église est éclipsée, partout Satan mène le bal mais nous savons qu’un jour prochain le Christ reviendra en gloire et en majesté rendre à chacun ce qui lui est dû et mettre un terme à ce monde satanique dans lequel il nous faut tant bien que mal survivre.
Petrus.
Ndlr du CatholicaPedia : Les accentuations sont de nous.
New York : Pour le Congrès juif mondial, l’exclusion de Mgr Williamson survient « trop tard »
« Cette mesure aurait dû être prise il y a des années déjà »
New York, 25 octobre 2012 (Apic) Le Congrès juif mondial (CJM) à New York, estime que l’exclusion, le 24 octobre 2012, des rangs de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) de l’évêque négationniste Richard Williamson, survient « trop tard ».
http://www.kipa-apic.ch/index.php?pw=&na=0,0,0,0,f&ki=236613
Lettre Ouverte à S. E. Mgr Fellay sur une “exclusion”
Jérôme Bourbon dans le RIVAROL n° 3066 en vente dès demain, nous donne en EXCLUSIVITÉ la Lettre Ouverte (de Mgr Williamson) à S. E. Mgr Fellay sur une (son) “exclusion”.
Mgr Williamson, mettant ici à profit son intelligence supérieure, fait une très bonne analyse de la dérive de la Néo-F$$PX depuis douze ans sous la direction dictatoriale de son confrère dans l’épiscopat : Bernard Fellay.
Et, comment n’être pas d’accord avec ses propos ?… En effet, Richard Williamson, diplômé de l’université de Cambridge, d’une intelligence supérieure – répétons-le –, sait jouer la comédie du « défenseur de la Foi », destinée à abuser les ignorants de sa véritable action subversive au sein de la F$$PX.
La Taupe N°1 étant maintenant exclue de la structure officielle de la F$$PX, le 2ème anneaux – dévoilé et expliqué de puis 6 ans par Virgo-Maria (excommunié par l’abbé de Cacqueray !) se met en place… Tout se déroule selon le plan prévu !
Des dizaines de niais, ne voulant pas lire les dossiers factuels toujours disponibles sur le site de Virgo-Maria.org, se réjouissent que leur Héros – maintenant libéré – pourra défendre la Tradition !!!
Néanmoins, cela n’enlève rien à la valeur des critiques, véritablement fondées, que Mgr Williamson énumère dans sa Lettre Ouverte à Mgr Fellay !
Ndlr du CatholicaPedia : Les accentuations sont de nous.
Rivarol n°3066 du 26/10/2012
EXCLUSIF !
Lettre ouverte à S. E. Mgr Fellay sur une “exclusion”
Au moment où nous bouclons ce numéro (24?octobre), nous apprenons que Mgr Williamson vient d’être officiellement exclu de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X par Mgr Fellay. Nous reviendrons bien sûr sur cet événement dans notre prochaine édition. En attendant, nous publions le communiqué de la maison générale annonçant l’exclusion définitive de la FSSPX du prélat britannique et, en exclusivité pour RIVAROL, la lettre ouverte que Mgr Williamson a adressée au supérieur général de la Fraternité le 19 octobre, quelques jours seulement avant l’annonce de son exclusion. Les intertitres sont de la rédaction. J. B.
Communiqué de la Maison Générale de la Fraternité Saint-Pie X (24 octobre 2012)
24-10-2012
Mgr Richard Williamson ayant pris ses distances avec la direction et le gouvernement de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X depuis plusieurs années, et refusant de manifester le respect et l’obéissance dus à ses supérieurs légitimes, a été déclaré exclu de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X par décision du Supérieur général et de son Conseil, le 4 octobre 2012. Un ultime délai lui avait été accordé pour se soumettre, au terme duquel il a annoncé la diffusion d’une “lettre ouverte” où il demande au Supérieur général de démissionner.
Cette décision douloureuse est rendue nécessaire par le souci du bien commun de la Fraternité Saint-Pie X et de son bon gouvernement, conformément à ce que Mgr Lefebvre dénonçait : « C’est la destruction de l’autorité. Comment l’autorité peut-elle s’exercer s’il faut qu’elle demande à tous les membres de participer à l’exercice de l’autorité ? » (Écône, 29 juin 1987)
Fait à Menzingen, le 24 octobre 2012
Lettre ouverte à S. E. Mgr Fellay sur une “exclusion”
Londres, le 19 octobre 2012.
Excellence,
Merci de votre lettre du 4 octobre où vous me communiquez de la part de vous-même, du Conseil Général et du Chapitre Général, votre “constatation”, “déclaration” et “décision” que je ne suis plus membre de la Fraternité Saint-Pie X. Les raisons que vous donnez pour votre décision d’exclure votre serviteur seraient les suivantes : il a continué de publier le « Commentaire Eleison » ; il a attaqué les autorités de la Fraternité ; il a eu un apostolat indépendant ; il a causé la confusion parmi les fidèles ; il a soutenu des confrères rebelles ; il a désobéi de façon formelle, obstinée et “pertinace” ; il s’est séparé de la Fraternité ; il ne se soumet à aucune autorité.
Ces raisons ne se laissent-elles pas toutes résumer par la désobéissance ? Sans doute, dans le cours des douze dernières années, votre serviteur a eu des paroles et actions qui ont été, devant Dieu, inappropriées et excessives, mais je crois qu’il lui suffirait de les lui signaler en particulier pour qu’il s’en excusât, selon la vérité et la justice. Mais nous sommes sans doute d’accord que le problème essentiel ne se situe pas dans les détails, qu’il se résume en un mot : la désobéissance.
Alors, remarquons d’abord à combien d’ordres plus ou moins désagréables du Supérieur Général votre serviteur a obéi sans faille. En 2003 il a quitté un apostolat important et fructueux aux États-Unis pour descendre en Argentine. En 2009 il a laissé sa charge de directeur du séminaire et a quitté l’Argentine pour moisir dans une mansarde à Londres, sans parole ni ministère épiscopal parce que cela lui était défendu. Il ne lui est resté virtuellement que le ministère du « Commentaire Eleison » dont le refus de l’interrompre constitue la grande partie de cette “désobéissance” qu’on lui reproche. Et depuis 2009 les Supérieurs de la Fraternité se sont permis de le discréditer et l’injurier tant qu’ils voulaient, et dans le monde entier ils ont encouragé tout membre de la Fraternité qui le souhaitait à faire de même. Votre serviteur a très peu réagi, préférant le silence à des confrontations scandaleuses. On pourrait dire même qu’il s’est obstiné à ne pas désobéir. Mais passons, parce que le vrai problème n’est pas là.
Alors, le vrai problème, où se situe-t-il ? Pour répondre, qu’il soit permis à l’accusé de faire un survol rapide de l’histoire de la Fraternité dont on veut qu’il soit en train de se séparer. En effet, le problème central remonte à loin.
À partir de la Révolution française de la fin du XVIIIème siècle, dans beaucoup d’états autrefois chrétiens, commence à s’établir un Nouvel Ordre Mondial, conçu par les ennemis de l’Église pour chasser Dieu de sa création. On commence par remplacer l’ancien régime où le trône soutenait l’autel par la séparation de l’Église d’avec l’État. Il en résulte une structure de la société qui est radicalement nouvelle, et difficile pour l’Église, parce que l’État désormais implicitement athée finira par s’opposer de toutes ses forces à la religion de Dieu. En effet, les francs-maçons veulent remplacer le vrai culte de Dieu par leur culte de la liberté dont l’état neutre en religion n’est qu’un instrument. Ainsi commence dans les temps modernes une guerre implacable entre la religion de Dieu, défendue par l’Église Catholique, et la nouvelle religion de l’homme, libéré de Dieu et libéral. Ces deux religions sont aussi inconciliables que Dieu et le démon. Il faut choisir entre le catholicisme et le libéralisme.
Mais l’homme ne veut pas avoir à choisir entre le beurre et l’argent de son beurre. Il veut les avoir tous deux. Donc dans le sillage de la Révolution, Félicité de Lamennais invente le catholicisme libéral et, à partir de ce moment-là, la conciliation des inconciliables devient monnaie courante à l’intérieur de l’Église. Pendant 120 ans, la miséricorde de Dieu donne à son Église une série de papes, de Grégoire XVI à Pie XII, qui pour la plupart voient clair et tiennent ferme, mais un nombre de fidèles toujours croissant penche vers l’indépendance par rapport à Dieu et vers les plaisirs matériels auxquels le catholicisme libéral leur facilite grandement l’accès. Une corruption progressive finit par atteindre les évêques et les prêtres, et alors Dieu finit par leur permettre de choisir le genre de papes qu’ils préfèrent, à savoir, ceux qui font semblant seulement d’être catholiques mais qui sont en vérité des libéraux, qui parlent à droite mais agissent à gauche, qui se caractérisent alors par la contradiction, l’ambigüité, la dialectique hégélienne, bref, le mensonge. C’est la Néo-Eglise de Vatican II ((L’église Conciliaire qui éclipse l’Église Catholique… Cela Richard Williamson ne le dit pas !)).
Il ne pouvait pas en être autrement. Il n’y a que le rêve qui puisse réconcilier des réalités inconciliables entre elles. Mais Dieu – parole de St Augustin – n’abandonne pas les âmes qui ne veulent pas l’abandonner, et alors il vient en aide au petit reste d’âmes catholiques qui ne veulent pas suivre l’apostasie molle de Vatican II. Il suscite un archevêque qui résistera à la trahison des prélats conciliaires. Respectant la réalité, ne cherchant point à concilier les inconciliables, refusant de rêver, cet archevêque parle avec une clarté, cohérence et vérité qui font que les brebis y reconnaissent la voix du divin Maître. La Fraternité sacerdotale qu’il fonde pour faire de vrais prêtres catholiques commence à petite échelle, mais en refusant résolument les erreurs conciliaires et leur fondement dans le catholicisme libéral, elle s’attire ce qui reste de vrais catholiques dans le monde entier, et elle constitue l’épine dorsale de tout un mouvement dans l’Église qu’on appelle le Traditionalisme.
Or, ce mouvement est insupportable aux hommes de la Néo-Eglise ((Qui n’a pas le droit au E majuscule ! La secte conciliaire n’étant pas l’Église de Dieu, l’Église catholique !)) qui veulent remplacer le catholicisme par le catholicisme libéral. Aidés par les médias et les gouvernements, ils font tout pour discréditer, honnir et bannir le courageux archevêque. En 1976, Paul VI le « suspend a divinis », en 1988, Jean-Paul II l’ « excommunie ». Cet archevêque agace souverainement les papes conciliaires, parce que sa voix de vérité ruine effectivement leur tissu de mensonges et met en péril leur trahison. Et sous le coup de leur persécution, même de son « excommunication », il tient ferme et avec lui le grand nombre des prêtres de sa Fraternité.
Cette fidélité à la vérité obtient de Dieu pour la Fraternité douze années de paix intérieure et de prospérité extérieure. En 1991, le grand archevêque meurt, mais pendant encore neuf années son œuvre continue dans la fidélité aux principes anti-libéraux sur lesquels il l’a bâtie. Alors, que feront les Romains conciliaires pour venir à bout de cette résistance ? Ils échangeront le bâton pour la carotte.
En l’an 2000, un grand pèlerinage de la Fraternité pour l’Année Jubilaire montre dans les basiliques et les rues de Rome la piété et la puissance de la Fraternité. Les Romains sont impressionnés, malgré eux. Un cardinal invite les quatre évêques à un déjeuner somptueux chez lui, invitation acceptée par trois d’entre eux. Tout de suite après ce déjeuner très fraternel, les contacts avec Rome et la Fraternité, qui s’étaient bien refroidis depuis douze ans, reprennent, et avec eux commence la puissante séduction par les boutons écarlates et les parterres en marbre.
Les contacts se réchauffent si rapidement que déjà à la fin de l’année beaucoup de prêtres et de fidèles de la Tradition craignent une conciliation entre la Tradition catholique et le Concile libéral. Cette conciliation n’aboutit pas pour le moment, mais le langage du Quartier Général de la Fraternité à Menzingen commence à changer, et sur les douze ans à venir il se montrera toujours moins hostile à Rome et plus accueillant envers les autorités de l’Eglise conciliaire ((Qui n’a toujours pas le droit au E majuscule !)), envers les médias et leur monde. Et, au fur et à mesure que la conciliation des inconciliables se prépare à la tête de la Fraternité, dans son corps de prêtres et de laïcs l’attitude devient petit à petit plus bénigne envers les papes et l’Eglise conciliaires, envers tout ce qui est mondain et libéral. Après tout, le monde moderne qui nous entoure est-il si mauvais qu’on a voulu nous faire croire ?
Cette avancée du libéralisme à l’intérieur de la Fraternité, perçue par une minorité des prêtres et fidèles mais apparemment imperceptible à la grande majorité, s’est découverte à beaucoup au printemps de cette année lorsque, suite à l’échec des Discussions Doctrinales au printemps de 2011, la politique catholique de « Pas d’accord pratique sans accord doctrinal » est devenue, d’un jour à l’autre, la politique libérale de « Pas d’accord doctrinal, donc accord pratique ». Et à la mi-avril le Supérieur Général offre à Rome, comme base d’un accord pratique, un texte ambigu, ouvertement favorable à cette « herméneutique de la continuité » qui est la recette bien aimée de Benoît XVI pour concilier, précisément, le Concile et la Tradition ! « Il faut une nouvelle pensée » dira le Supérieur Général au mois de mai aux prêtres du district autrichien de la Fraternité. Autrement dit, le chef de la Fraternité fondée en 1970 pour résister aux nouveautés du Concile, propose de la concilier avec le Concile. Aujourd’hui elle est conciliante. Demain elle doit se faire pleinement conciliaire !
Il est à peine croyable que la fondation de Mgr Lefebvre ait été conduite à oublier, voire mépriser les principes sur lesquels il l’a fondée, mais voilà la puissance de séduction des fantaisies de notre monde sans Dieu, moderniste et libéral. N’empêche, la réalité ne se laisse pas infléchir par les fantaisies, et il fait partie de la réalité que l’on ne peut pas défaire les principes d’un fondateur sans défaire sa fondation. Un fondateur a des grâces particulières que n’a aucun de ses successeurs. Comme s’écriait Padre Pio lorsque les Supérieurs de sa Congrégation se mettaient à la « rénover » selon la pensée nouvelle du Concile à peine terminé : « Que faites-vous du Fondateur ? » Le Supérieur Général, le Conseil Général et le Chapitre Général de la FSSPX ont beau retenir comme mascotte Mgr Lefebvre, de toute façon ils ont une pensée nouvelle qui passe à côté des raisons gravissimes pour lesquelles il a fondé la Fraternité. Ils la mènent donc à sa ruine par une trahison objective au moins, tout à fait parallèle à celle de Vatican II.
Mais soyons justes, et n’exagérons pas. Depuis le début de cette chute lente de la Fraternité, il y a toujours eu des prêtres et des fidèles qui ont vu clair et qui ont fait ce qu’ils ont pu pour lui résister. Au printemps de cette année cette résistance a pris une certaine consistance et ampleur, en sorte que le Chapitre Général du mois de juillet a posé un obstacle quand même sur le mauvais chemin du ralliement. Mais est-ce que cet obstacle tiendra ? On peut craindre que non. Devant une quarantaine de prêtres de la Fraternité réunis en retraite sacerdotale à Écône au mois de septembre, le Supérieur Général, se référant à sa politique romaine, a avoué : « Je me suis trompé », mais à qui la faute ? « Les Romains m’ont dupé. » De même, il en est résulté « une grande méfiance dans la Fraternité » qu’il faudra « réparer par les actes et pas seulement par les paroles », mais à qui la faute ? Jusqu’ici, ses actes depuis le mois de septembre, y compris cette lettre du 4 octobre, indiquent qu’il s’en prend aux prêtres et aux laïcs qui n’ont pas su faire confiance à lui, leur chef. Après le Chapitre comme avant, il semble qu’il ne supporte aucune opposition à sa politique conciliatrice et conciliaire.
Et voilà la raison pour laquelle le Supérieur Général a donné plusieurs fois l’ordre formel de fermer le « Commentaire Eleison ». En effet, ce « Commentaire » a critiqué à maintes reprises la politique conciliatrice envers Rome des autorités de la Fraternité, et par là il les a attaquées implicitement. Or, si dans cette critique et ces attaques il y a eu des manquements à la norme du respect dû à leur office ou à leurs personnes, j’en demande volontiers pardon à qui de droit, mais je crois qu’il suffit de parcourir les numéros concernés du « Commentaire » pour constater que la critique et les attaques sont restées normalement impersonnelles, parce qu’il y va de beaucoup plus que seulement des personnes.
Et quant au grand problème qui dépasse de loin les personnes, considérons la grande confusion qui règne actuellement dans l’Église et le monde, et qui met en péril le salut éternel d’âmes sans nombre. N’est-ce pas le devoir d’un évêque de dégager les vraies racines de cette confusion, et de les dénoncer en public ? ((Le font-ils vraiment ???)) Combien d’évêques dans le monde entier voient clair ((S’il parle des “évêques” conciliaire… Ils ne sont pas évêques !!! Cf. Rore-Sanctifica)) comme Mgr Lefebvre voyait clair, et donnent l’enseignement qui correspond à cette clarté ? Combien d’entre eux enseignent encore la doctrine catholique tout court ? N’est-ce pas très peu ? Alors est-ce le moment de chercher à réduire au silence un évêque qui le fait, ce qui est prouvé par le nombre d’âmes qui s’accrochent au « Commentaire » comme à une bouée de sauvetage ? Et comment en particulier un autre évêque peut-il vouloir le fermer, lui qui a dû admettre à ses prêtres que sur les mêmes grandes questions il s’est laissé duper, et cela pendant de longues années ?
De même, si l’évêque réfractaire s’est en effet donné – pour la première fois en presque quatre ans – un apostolat indépendant, comment peut-on lui faire le reproche d’avoir accepté une invitation, indépendante de la Fraternité, à confirmer et à prêcher une parole de vérité ? N’est-ce pas là la fonction même d’un évêque ? Sa parole au Brésil n’aura été de « confusion » que pour ceux qui suivent l’erreur avouée et ci-dessus évoquée.
Et s’il semble depuis des années se séparer de la Fraternité, c’est juste, mais il se sépare de la Fraternité conciliatrice et pas de celle fondée par Mgr Lefebvre. Et s’il semble se montrer insoumis à tout exercice d’autorité de la part des chefs de la Fraternité, c’est encore juste, mais seulement pour les ordres qui vont à l’encontre des buts pour lesquels elle a été fondée. De fait, à combien d’ordres autres que celui de fermer le « Commentaire » peut-on affirmer qu’il a été coupable d’une désobéissance « formelle, obstinée et pertinace » ? Y en a-t-il un seul autre ? La désobéissance de Mgr Lefebvre, n’ayant été qu’aux actes d’autorité des chefs de l’Eglise ((Chefs de l’église Conciliaire ! auxquels il n’avait pas a obéir… S’il l’avait dit clairement !)) qui étaient de nature à détruire l’Église, elle était plus apparente que réelle. De même, la “désobéissance” de celui qui n’a pas voulu fermer le « Commentaire » est plus apparente que réelle.
Car l’histoire se répète, et le diable revient toujours à la charge. Tout comme hier le Concile a voulu concilier l’Église Catholique et le monde moderne, ainsi aujourd’hui on dirait que Benoît XVI et le Supérieur Général veulent, tous les deux, concilier la Tradition catholique et le Concile ; ainsi demain, si Dieu n’intervient pas d’ici là, des chefs de la Résistance catholique chercheront à la réconcilier avec la Tradition désormais conciliaire.
Bref, cher Monsieur le Supérieur Général, vous pouvez maintenant procéder à m’exclure, parce que mes arguments ne vous persuaderont sûrement pas, mais cette exclusion sera plus apparente que réelle. Je suis membre de la Fraternité de Mgr Lefebvre de par mon engagement à perpétuité. Je suis un de ses prêtres depuis 36 ans. Je suis un de ses évêques, comme vous, depuis bientôt un quart de siècle. Cela ne se biffe pas d’un trait de plume, et donc, membre de la Fraternité je le reste.
Fussiez-vous resté fidèle à son héritage et y eussé-je été moi-même notamment infidèle, volontiers je reconnaîtrais votre droit de m’exclure. Mais les choses étant comme elles sont, j’espère ne pas manquer de respect envers votre office si je suggère que pour la gloire de Dieu, pour le salut des âmes, pour la paix intérieure de la Fraternité et pour votre propre salut éternel, vous feriez mieux de démissionner vous-même comme Supérieur Général, que de m’exclure. Que le Bon Dieu vous donne la grâce, la lumière et les forces nécessaires pour accomplir un tel acte insigne d’humilité et de dévouement au bien commun de tous.
Alors comme j’ai si souvent terminé les lettres que je vous adresse depuis des années,
Dominus tecum.
† Richard WILLIAMSON
RIVAROL
Hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne
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