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LES PITOYABLES AVEUX DE L’ABBÉ GLEIZE (F$$PX)
« Il a voulu ainsi la rendre sainte en la purifiant avec l’eau qui lave, et cela par la Parole ; Il a voulu se la présenter à Lui-même splendide, sans tache ni ride, ni aucun défaut ; Il a voulu son Église sainte et irréprochable » (Ep 5,25-27)
LES PITOYABLES AVEUX DE L’ABBÉ GLEIZE (FSSPX) OU LA FICTION D’UNE “ TENDANCE ” au sein de L’ÉGLISE CATHOLIQUE
L’abbé Jean-Michel Gleize a accordé à la revue du district des États-Unis, The Angelus, un entretien.
Cet entretien permet au professeur d’ecclésiologie du Séminaire Saint-Pie X d’Écône de préciser certains points de son étude « Peut-on parler d’une Église conciliaire » parue intégralement dans le Courrier de Rome n°363 (février 2013).
Comme nous allons le voir, l’Abbé, littéralement acculé par The Angelus à délivrer le fond de sa pensée, est bien obligé, ligne de la FSSPX oblige, d’affirmer quelques contre-vérités et sophismes que ne contrediraient pas les trois évêques de la Fraternité !
L’enjeu est en effet fort simple : il s’agit à tout prix de maintenir l’idée dans l’esprit des fidèles que « l’église Conciliaire » est bien l’Église Catholique mais que travaillent en son sein un groupe de clercs qui ont une fâcheuse « tendance » au modernisme !!!
Par un raisonnement à proprement parler fort « capillo-tracté » et délirant, notre professeur d’ecclésiologie, invente une « réalité fictive », celle de la structure officielle – hiérarchie visible autre que celle de l’Église Catholique – de l’Église !!!
Et le formidable aveu de l’Abbé arrive aussitôt après : si la FSSPX n’appartient pas à la structure officielle visible de l’ « église », à cause notamment des « mauvais esprits qui sévissent sous le couvert (sic !) du gouvernement de la hiérarchie », c’est que la Fraternité est schismatique puisqu’elle est hors de l’église visible…
Mais comme nos clercs rejettent avec horreur cette accusation de schisme (qui suffit à elle seule à invalider toute leur œuvre), l’Abbé Gleize, qui en passant avoue que la FSSPX ne peut, dans cette hypothèse, que vouloir demeurer dans le schisme (on saisit là toute l’horreur de cette aberration intellectuelle et de son aveuglement gravissime !), nous affirme sans rire que la hiérarchie visible de l’église est autre chose que la hiérarchie visible de l’Église Catholique ! Vous suivez ?!
Ce faisant, cela fait que nos bons clercs « fraternels » peuvent alors s’identifier clairement à l’Église catholique puisque, par leur hiérarchie propre, distincte de l’ « église Conciliaire », ils sont alors véritablement distincts de la secte conciliaire ! Vous suivez encore ?!
Mais c’est alors que, dans un sursaut de franchise ou d’illumination intellectuelle très furtive, notre cher Abbé bute immanquablement sur le « problème du Pape » ! (du moins pour eux…)
En effet, nous savons qu’un catholique doit être soumis au Pape et qu’il ne peut en être autrement. C’est un article de foi. Mais alors où se trouve le « pape » chez nos bons tradis dans leur structure propre distincte de la secte ??? Et que devient alors le « pape » de la secte qui lui se retrouve du coup du mauvais côté puisque par définition il se retrouve hors de la structure visible de l’Église Catholique représentée par nos clercs traditionalistes, qui, par définition, ne peuvent, pour des raisons évidentes de foi, se retrouver contraints de côtoyer (et d’obéir à) une hiérarchie visible non catholique puisqu’il ne peut pas y avoir à la fois des catholiques tradis (du côté des bons esprits) et des catholiques conciliaires (du côté des mauvais esprits)… Vous suivez toujours ?!
Ce qui fait dire à notre brave abbé : « qui est évêque de Rome chez nous ? ». Quelle quadrature du cercle mes amis !!! Notre traditionalisme se retrouve dans une impasse totale… et pour s’en sortir, l’Abbé va user de moyens intellectuels particulièrement spécieux et retors.
The Angelus fait remarquer à l’Abbé que sans sa Tradition l’Église ne peut exister. En effet l’une ne va pas sans l’autre !! L’Abbé tire alors argument de la complexité (affirmée par lui) du problème. Et nous affirme sans rire qu’il ne faut comprendre la réappropriation de la Tradition par l’ « Église » (= secte Conciliaire) que si le « tout est pris pour la partie » !!! C’est-à-dire que l’Église, qui a en son sein de vilains mauvais esprits modernistes, doit « revenir » à la Tradition… tout en gardant en son sein ces vilains bonhommes (et mauvaises tendances)… qui sans doute vont, par la magie du retour à la Tradition… se convertir à plus ou moins brève échéance !!! On est là dans le délire le plus complet ! Mais encore une fois cela colle parfaitement avec l’ecclésiologie erronée de la FSSPX qui conserve toutes ses prétentions d’obtenir, par la grâce de son action restauratrice, la conversion de la hiérarchie apostate de Vatican II et de sa secte… visible !!!
Ensuite l’Abbé nous gratifie de sa conception boiteuse de l’expression « réformer l’Église » qui ne voudrait pas dire ce qu’elle veut dire mais s’adresse aux vilains esprits (« certaines personnes » dit l’Abbé !) qui eux ont besoin d’être réformés…
C’est alors que The Angelus, en bon avocat du diable, rétorque à l’Abbé : « Croyez-vous que l’on puisse parler de « tendance » pour qualifier le modernisme sévissant dans l’Église … » avec toute l’institutionnalisation que cela représente ?
L’Abbé en remet alors une couche avec son argumentation de complexité. Et que fait-il ????
Je vous le donne en mille !!! Il se défausse sur Mgr Lefebvre en déclarant vertement que ce n’est pas lui qui a parlé le premier de « tendance » mais que c’est son maître dans la Charte de la Fraternité en 1974. Il nous explique alors la conception de Mgr qui n’a jamais parlé de deux Romes (ou deux églises) diamétralement opposées mais qui voyait dans l’Église d’une part Rome (infestée par les mauvaises tendances) et d’autre part l’Église, Corps mystique du Christ, (donc Une, Sainte, Catholique et Apostolique et, faut-il ajouter, « persécutée ») dont le Pape est la tête visible. Ah !………Oui mais …où est-il ce fameux « pape » ? À Rome ou dans l’Église du Christ ? Est-il évêque de Rome et pape, ou seulement évêque de Rome ? (il semblerait que notre Bergoglio a mieux compris cela que notre pauvre abbé !!!)
J’espère que, amis lecteurs, vous avez tout suivi ! À la FSSPX il y a un adage « invisible » qui dit que : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?! ».
Mais vous n’avez encore rien vu ! Car dans la pieuse mauvaise-foi et la distorsion du réel notre Abbé se montre très …visible !
Allez suivez-moi !
Les tendances, nous dit-il, restent à l’état de …tendance !!! Belle formule non ?
Quant aux « choses réformées » elles obéissent à ces tendances mauvaises sans pour autant qu’on puisse dire que cela crée de nouvelles institutions étrangères à l’Église.
On se demande si l’Abbé a bien conceptualisé ce qu’est véritablement le modernisme dans son essence et s’il n’aurait pas intérêt à relire St Pie X… Mais passons…
Là encore l’Abbé nous fait le coup du tout pour la partie en prétendant que ces institutions nées de tendances et idées nouvelles ne sont en rien « une institution » comme peut l’être l’Église à part entière…
The Angelus fleure alors le coup fourré car la question suivante commence par une exclamation en forme d’affirmation : « Ces tendances ne sont pas catholiques ! »
Et notre Abbé, de nouveau coincé (en apparence… car à la FSSPX on croit avoir réponse à tout !) s’en tire de nouveau par une pirouette en maniant le paradoxe et en émettant des hypothèses afin de les rendre instantanément les moins crédibles possibles aux yeux de ses lecteurs et auditeurs.
Voici ses conclusions (feintes) :
1/ « l’église conciliaire » existe
2/ « l’église conciliaire » est une secte schismatique
3/ « l’église conciliaire n’est pas l’Église catholique
4/ tous les conciliaires sont matériellement au moins schismatiques
5/ tous les ralliés sont eux aussi schismatiques
6/ Tous sont HORS DE L’ÉGLISE
7/ Ils sont interdits de sacrements
8/ Ils doivent abjurer publiquement
9/ les « papes » conciliaires sont des antipapes
10/ Nous, traditionalistes, nous n’avons pas de Pape !
11/ Si nous n’avons pas de Pape où est notre visibilité ? (maintes fois réfuté !)
12/ Si nous avons un Pape… lequel est-ce ? (ne riez pas !!!)
13/ Si nous en avons un… est-il évêque de Rome ? (ne riez pas davantage !)
Alors je ferai remarquer à mes lecteurs, qui ont eu le courage de me lire jusqu’ici, que les points 1 à 10 devraient normalement nous faire conclure que notre Abbé et tous ceux de sa mouvance ont tous les ingrédients nécessaires pour aboutir au sédévacantisme (horresco referens !). Mais ce serait sans doute trop simple et surtout trop crucifiant pour la FSSPX qui n’est pas prête de se renier et de faire amende honorable aux pieds ensanglantés de son doux Sauveur… de peur sans doute de tacher de sang ses surplis immaculés !!!
À son tour, The Angelus joue la partition de la fausse naïveté en disant que le problème de la place du pape est « un mystère d’iniquité ».
L’Abbé intervient alors dans le dernier registre dont il peut se servir, ajoutant ainsi à une contre-vérité mainte fois réfutée (l’indéfectibilité de l’Église), la lâcheté de faire une fois de plus intervenir son bien-aimé fondateur à sa rescousse, car lorsqu’on est sur le point de commettre un mauvais coup, on se couvre et se pare d’avance de toutes les plus honorables cautions. (Il est vrai que c’est de bonne guerre !)
Voyant que, mine de rien, The Angelus, en bon avocat du diable, a réussi, au moins formellement, à pousser dans ses retranchements un Abbé fort peu soucieux de la réalité des choses, de la foi de l’Église et du principe de non-contradiction, jusqu’à lui faire dire en conclusion ultime, étayée par des considérants minables du style « Mgr fut un grand homme », que le raisonnement de The Angelus (en fait il s’agit bien là d’une suite logique dans un questionnement progressif) aboutit, équivaut plus ou moins (l’Abbé reste prudent !) au SÉDÉVACANTISME !!!
Pour terminer, The Angelus, conclut par un commentaire complaisant et condescendant, étant à bonne école de pensée avec ce professeur d’ecclésiologie :
Argumentation logique…
S’appuyant sur le principe de non-contradiction…
Pertinence et efficacité de cette argumentation toujours actuelle avec référence (farfelue) à « Histoire des variations des églises protestantes » de Bossuet !
On croit rêver !!! La FSSPX, voie sans issue, a encore de beaux jours devant elle avec autant de courtisans ! Pour le plus grand malheur des âmes qui lui sont confiées !
Pierre Legrand.
N.B. : On se reportera au texte complet de cette interview sur « TradiNews infos » :
http://tradinews.blogspot.fr/2013/06/abbe-jean-michel-gleize-fsspx-le.html
Rappel important sur la visibilité de l’Église :
LA VISIBILITÉ DE L’ÉGLISE
“La foi est une, et tout ce qui est en dehors de cette unité de foi n’est pas la foi”.
Saint Hilaire de Poitiers, premier docteur de l’Église
Dans son interview au Figaro du 3 juin 1998, Mgr Fellay, supérieur de la Fraternité Saint Pie X, répond à la question du journaliste :
« Certains chez vous n’affirment-ils pas que le siège de Pierre est vacant ?
— Ils ne sont pas chez nous. Nous n’acceptons pas leur affirmation. Ils prétendent résoudre un problème, mais ils en créent un plus grave. En effet, le Pape pose des actes qui ont été antérieurement condamnés par l’Église ; dès lors, pour sauver l’infaillibilité pontificale, ils affirment qu’il n’y a pas de pape. Voilà une position facile qui, en réalité, dissout la visibilité de l’Église. Nous ne pouvons l’accepter. »
Il est triste de lire de telles lignes.
Remarquons d’abord l’incohérence des arguments.
Mgr Fellay reconnaît que “le Pape pose des actes qui ont été antérieurement condamnés par l’Église”.
Cette phrase est très importante. C’est une excellente constatation. C’est celle que nous faisons.
Ces actes avaient obligé Mgr Lefebvre à déclarer : « L’église qui affirme de pareilles erreurs (liberté de conscience…) est à la fois schismatique et hérétique. Cette église conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le Pape, les évêques, prêtres, fidèles adhérent à cette nouvelle église ils se séparent de l’Église Catholique » (Écône, 29 / 6 / 1976).
Réétudiant longuement ce problème de la liberté de conscience dans son livre Dubia sur la liberté religieuse, quatre fois Mgr Lefebvre est obligé de conclure à l’hérésie.
Historiquement, il n’y a jamais eu de papes posant des actes antérieurement condamnés par l’Église. Les jansénistes ont voulu nous le faire croire pour Honorius, Libère ou d’autres, mais ces prétendues défaillances ont été démontrées comme fausses lors des travaux faits pour Vatican I.
Théologiquement, quelle est cette nouvelle affirmation, étudiée et condamnée par Vatican I, qui enseigne qu’un Vicaire de Notre-Seigneur Jésus-Christ puisse poser des actes qui ont été antérieurement condamnés par l’Église, donc contraires à la doctrine de l’Église ?
On doit en tirer une seule conclusion : si ce “Pape” pose des actes qui ont été antérieurement condamnés par l’Église, il pose des actes faux, méritant même la note d’hérésie. Il est donc faillible.
S’il n’est pas infaillible, comment peut-il être Pape ?
Nous attendons une réponse claire, nette, précise de la part de Mgr Fellay à cette question. Il ne peut s’y dérober et il nous doit, comme évêque, un enseignement cohérent.
Mais qu’en est-il de la visibilité ?
Cette visibilité de l’Église doit être manifeste aux yeux de tous pour quatre raisons :
1° le bien des fidèles qui peuvent ainsi facilement suivre les enseignements de l’Église et obéir en toute sécurité à ses préceptes ;
2° la nécessité pour les fidèles, exposés à perdre la foi, de pouvoir discerner facilement des sectes hérétiques l’Église catholique dont la vérité est devenue si resplendissante ;
3° la nécessité, pour les infidèles qui veulent embrasser la foi catholique, de pouvoir aisément reconnaître l’Église catholique ;
4° enfin la gloire de Jésus-Christ dont le règne sur toute la terre brille ainsi d’un merveilleux éclat.
Le Père Hugon OP, dans “La vie spirituelle” n°35, pp. 355-356 affirme que :
« Trois principes fondamentaux constituent le corps de l’Église :
— un magistère visible et la profession d’une même foi par tous les croyants ;
— un ministère visible et la communion de tous les fidèles au même culte ;
— un gouvernement visible et l’obéissance de tous les sujets aux mêmes pasteurs. »
On résume ces trois principes par une formule simple :
profession de la même foi, participation aux mêmes sacrements, obéissance aux mêmes pasteurs.
Pie XII, dans l’encyclique “Mystici corporis”, observe :
« …Oui, certainement, la pieuse Mère resplendit sans aucune tache dans les sacrements, avec lesquels elle engendre et nourrit ses fils, dans la foi qu’elle conserve toujours non contaminée, dans les très saintes lois par lesquelles elle commande… »
Depuis Notre-Seigneur Jésus-Christ et jusqu’au 9 octobre 1958 (mort de Pie XII), nous avions la même foi non contaminée, les mêmes sacrements sans taches, les mêmes évêques et donc la même Église.
Ces trois principes rendent l’Église visible et même on avait l’habitude de raccourcir ces principes en ramenant la visibilité à la personne du Pape : là où est le Pape, là est l’Église.
C’était un raccourci justifié dans l’Église en ordre, car le Pape avait la même foi jusqu’au 9 octobre 1958, vivait des mêmes sacrements jusqu’au 9 octobre 1958 et était la suite de la même hiérarchie.(1)
En est-il de même depuis ?
Il est évident que depuis Vatican II, l’église Conciliaire a transformé les sacrements catholiques. Tout est rempli de modernisme et de protestantisme. Elle ne professe plus la même foi. Sa doctrine est l’expression de l’hérésie moderniste et protestante.
La meilleure preuve est qu’elle ne combat et avec quelle violence, que ceux qui se refusent à changer de sacrements et de Foi. Les amis sont devenus ennemis, les ennemis sont devenus amis. Cela prouve plus que tout que l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique.
Reste le problème de la hiérarchie.
Comment un “pape” non catholique comme Jean-Paul II, comment une hiérarchie ennemie peut-elle, à elle seule, sans la présence des deux autres principes plus importants que sont la Foi enseignée par Notre-Seigneur Jésus-Christ et les sacrements qu’Il a institués, représenter la visibilité de l’Église ?
Ne retenir que le raccourci pour principe de la visibilité de l’Église et ce dans une église qui n’est plus catholique (même si elle veut nous faire croire qu’elle est l’église catholique) c’est une imposture, une tromperie.
Ces gens ont usurpé (usurper : s’emparer par violence ou par ruse, d’un bien, d’une dignité, d’un titre qui appartient à un autre) les sièges qu’ils occupent.
Ils ont, comme nous l’avait annoncé la Très Sainte Vierge Marie à La Salette, éclipsé l’Église.
Une éclipse est la disparition totale ou partielle d’un astre, par l’interposition d’un autre.
Si nous croyons à juste raison à La Salette, nous devons croire à son enseignement.
Qu’est-ce alors que cette “Église éclipsée” ? C’est évidemment la Sainte Église Catholique.
Et qui éclipse la Sainte Église ? C’est très clairement l’église Conciliaire. La très Sainte Vierge-Marie nous permet de comprendre que l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique. Devant l’astre de la Sainte Église, vrai soleil qui donne la vraie lumière, ils ont interposé un autre astre de leur fabrication, qui n’est pas la Sainte Église et qui est un astre mort, créant une fausse lumière.
L’éclipse n’est encore que partielle, elle s’annonce prochainement totale.
Mais une éclipse ne dure qu’un temps, et cette église Conciliaire disparaîtra plus vite qu’elle n’est apparue.
À nous de ne rien changer dans ce que nous croyons et faisons. Nous savons que la Sainte Église ne peut ni se tromper, ni nous tromper. À nous, on ne peut rien reprocher.
Alors ne retenir que comme critère de la visibilité, ce “pape” usurpateur hérétique, cette hiérarchie apostate et ennemie, c’est se tromper et c’est tromper ceux que l’on enseigne.
Mgr Fellay ne résout pas le problème de la visibilité. Par une position facile, en réalité il dissout la visibilité de l’Église. Il crée un problème plus grave : faire croire que l’église Conciliaire est l’Église Catholique. C’est l’opposé de l’enseignement de Mgr Lefebvre.
Prions pour Mgr Fellay.
PHOTOCOPIER ET DIFFUSER
http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Visibilite_Eglise.pdf
[1] Si la visibilité de l’Église coïncidait avec la personne du pape et, éventuellement de sa cour pontificale, que devrions-nous dire de l’époque du grand schisme d’occident quand pour 39 ans, il y a eu jusqu’à “trois papes” visibles, chacun avec sa cour de cardinaux et d’évêques ? L’Église était-elle plus visible avec “trois papes” au lieu d’un seul ?
CRISE FSSPX : Abbé François Chazal « Et après ? »
Nous vous avions traduit « C’est La Guerre, Contre l’Accord FSSPX-Rome » de l’abbé François Chazal (FSSPX). Après une première admonestation canonique d’expulsion envoyé par l’abbé Couture, le condamnant sur base du nouveau code de droit canon, code promulgué par le l’antipape JP2 en 1983, auquel il se réfère par trois fois, et chaque fois en donnant priorité au nouveau code sur l’ancien code, car bien sûr les officiels de la FSSPX se rappellent encore de l’ancien code dans une certaine mesure. ((L’abbé Chazal fait cette remarque dans son sermon : « J’aimerais que mon cher abbé Couture retourne à la case de départ et me condamne selon son souhait que je le prenne au sérieux. Cela implique qu’il écoute l’appel du prophète Elias “ Enfants d’Israël, combien de temps encore allez-vous vous appuyer sur un code de droit canon, et ensuite sur un autre qui lui est totalement contraire. Si l’ancien code de droit canon est correct, tenez-vous en à celui là, et si le nouveau code de droit canon est correct, alors respectez le ! Mais ne suivez pas deux codes et, encore mieux, faites comme vos ancêtres vous ont enseignés. ” »)) Celui-ci à encore récidivé, le 10 juin dernier à Séoul par un nouveau sermon de plus d’une heure : « Et après ? » (WAR ON – WHAT NEXT), tout en projetant une troisième partie – après le Chapitre Général – « La Guerre est Gagné » (WAR WON)…
Nous avions déjà fait quelques remarques sur son 1er sermon :
Celui-ci en mérite encore plus !
L’abbé Chazal est indécrottable ! Il ne veut pas comprendre – comme la majorité de ses confrères de la Fraternité – que le problème fondamental de la crise conciliaire c’est l’invalidité des nouveaux rites conciliaire. L’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique ! Notre Dame nous l’a dit ! (Et il en parle dans son sermon !…)
Les laïcs ne semblent toujours pas eux-mêmes avoir très bien compris en dépit des démonstrations les plus élémentaires :
* * *
C’est encore une fois de plus, la faute des clercs, de tous les clercs qui centrent le problème sur le siège, sur le pape, sur l’autorité, alors qu’il s’agit d’une autre église qui a éclipsé la sainte Église et en a profité pour tout changer.
Les laïcs le comprennent, pas les clercs. Ils en mourront !
* * *
On ne peut absolument pas compter sur ces abbés qui sont passés par le moule d’Écône. Ils ne changeront pas !
L’abbé Chazal met sur un même pied d’égalité Menzingen et les sédévacantistes !!!!
Extrait :
5. Zèle amer et esprit sédévacantiste
D’abord, je tiens à remercier mes compagnons catholiques sédévacantistes de m’avoir aidé à faire passer mon message. Mais j’ai bien peur qu’ils soient déçus. Parce que de notre part les rejoindre serait une trahison envers l’Archevêque Lefebvre. Notre principal désir est que nous ne changions pas, et donc nous n’allons pas nous-mêmes devenir sédévacantistes dans le but de garder la position de l’Archevêque, et nous allons dissuader tout prêtre et fidèle de suivre ce chemin lamentable. La solution à la crise reste la même : la conversion de la papauté, cela explique que nous mettons Menzingen et les sédévacantistes sur un pied d’égalité parce que tous les deux excluent la conversion totale du Pape, chacun avec les dérives désastreuses qui leur sont propres.
(…)
La plupart de nos attaques visent la nouvelle Rome parce que, Benoît XVI, en tant que Pape valide, est responsable de la mauvaise orientation du bateau et un collaborateur avéré de la damnation de centaines de milliers d’âmes.
(…)
Et puis encore et toujours, l’inculture sur les « papes qui ont failli » !
(…)
Tout comme les Catholiques ont été trompés par une longue succession de bons et même saints papes de sorte à suivre aujourd’hui tout ce que les papes disent même si cela entre en contradiction avec ce que l’Église a toujours enseigné dans le passé et avec les déclarations précédentes d’autres papes …
… donc un certain nombre de prêtres de la FSSPX et de très bonnes personnes, après avoir connu la direction toujours géniale de Mgr Lefebvre, se sont convaincus à tort qu’il fallait suivre ce que Mgr Fellay disait aujourd’hui, même quand cela contredit toute la politique de la FSSPX depuis ses débuts, et même quand cela contredit des déclarations passées de Mgr Fellay lui-même.
Ceci se trouve en contradiction totale avec l’Histoire de l’Église, si l’on veut bien regarder ce qui s’est passé avec Liberius, Honorius I [1], Paschal II et Jean XXII quand ils ont fait des déclarations erronées. Ils dont dû faire face à la résistance de leurs inférieurs et ils ont dû renier leurs erreurs. Heureusement que ceci arrive assez rarement de sorte que nous pouvons faire confiance à nos supérieurs en temps normal et la plupart du temps.
(…)
[1] Ndlr : Encore une fois cette idiotie ! L’abbé Chazal a été mal formé par la FSSPX et il est aussi bête que Mgr Fellay : cf : Monseigneur Fellay est un âne !
* * *
WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON
Mettre le feu
et après
Premier prélude
Le chapitre général oblige Mgr Fellay a rétracter ses déclarations passées erronées ou à présenter sa démission
ET
exclut, conformément à la loi, tout accord pratique avec le pape à moins qu’il ne frappe d’anathème, dans son ensemble, le texte et la substance de Vatican II et ne revienne à l’utilisation exclusive de la Messe Traditionnelle
Second prélude
Le Chapitre émet de vagues assurances de fidélité à la position de la Fraternité ; passe la majeure partie de son temps sur des détails administratifs
ET
refuse de clarifier la discussion quant à ce qui est signifié par le retour de Rome à la Tradition
WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON
Réfutation par Bruno Saglio (ESR) des erreurs de l’abbé Gleize (FSSPX)
Nous revenons sur la dernière publication de la revue La Voix des Francs Catholiques, N° 16 des Éditions Saint-Remi, dans laquelle Monsieur Bruno Saglio corrige les erreurs de l’abbé Jean-Michel Gleize présenté comme un « gros travailleur et particulièrement intelligent » par le site www.summorum-pontificum.fr ! de tendance Ecclesia Dei-pro-Benoît-XVI.
Nous pouvons constater effectivement son « niveau de compétence » dans ses allégations sur l’Infaillibilité Pontificale, sur le pape Honorius et sur Saint Libère – toujours la même rengaine coté FSSPX ! – :
Dans la revue (FSSPX) VU DE HAUT, N° 14, automne 2008, l’abbé Gleize, dans son désir de vouloir insinuer que les Papes légitimes ont pu, dans le passé, se tromper en matière de Foi ou en des domaines touchant à la Foi, a publié un article où il ne craint pas de ressusciter les fausses allégations historiques et les arguments et commentaires fallacieux et controuvés, brandis déjà il y a plus de 130 ans avec impudence par les ennemis hérétiques de la constitution dogmatique Pastor aeternus qui a défini le Dogme de l’Infaillibilité pontificale, et qui fut promulguée en 1870 par le Pape Pie IX lors du Concile Vatican I à Rome.
Dans cet article, il est conduit, pour les besoins de sa cause, à mettre en doute fallacieusement la fiabilité des plus grands historiens de l’Église tels Darras et Rohrbacher, et dans cette tentative démontre à la fois son ignorance et son manque de respect scrupuleux de la probité intellectuelle.
Il est pourtant professeur à Écône, et membre de la prétendue « commission théologique » de la Fraternité saint Pie X : il a en effet été chargé par Mgr Fellay – lequel a déjà montré récemment lui aussi sa profonde ignorance et sa malhonnêteté intellectuelle sur ce même sujet historique – des prétendues « négociations doctrinales » avec la Rome moderniste, « œcuménique » mondialiste maçonnique de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI.
L’éditeur Bruno Saglio, ancien séminariste d’Écône, lui répond et le réfute comme il le mérite dans le dernier numéro de la revue « La Voix des Francs catholiques », n°16, avril 2010 : voici cette réponse de Bruno Saglio, l’article de l’abbé Gleize étant placé en annexe.
Source : Virgo-Maria.org
Précisons que Bruno Saglio a été renvoyé du séminaire d’Écône pour n’avoir pas accepté le Serment (ou pacte ?) de « Déclaration de Fidélité aux Positions de la Fraternité Saint Pie X ».
Par un tel serment, tous les prêtres de la FSSPX s’obligent à partager et cautionner le comportement scandaleux et hérétique de NN.SS. Fellay, Tissier, de Galarreta et Williamson. Un prêtre, ancien de la FSSPX, disait que tout semble indiquer que cette Fraternité est comme « envoûtée ». Ne serait-ce pas à cause de ce serment qui est comme un pacte, et les lient à cette secte Conciliaire gnostique et diabolique ?
Pour en finir avec les mensonges à propos des hérésies des papes Honorius et Libère et…
Suite à la reprise de notre article « Monseigneur Fellay est un âne » par notre confrère Virgo-Maria.org, nous avons reçu une mise au point d’un de nos fidèles lecteurs :
Pour en finir avec les mensonges à propos des hérésies des papes Honorius et Libère et…
Les théories des ennemis de l’Église à propos des Papes Vigile, Honorius ou saint Libère ont été réfutées par les meilleurs historiens catholiques, en particulier par Dom Guéranger (La Monarchie pontificale[1] ou encore Défense de la sainte Église romaine), le Cardinal Begin[2], Mgr Dechamps[3], les abbés Rohrbacher[4], Constant[5]… et surtout par les théologiens à Vatican I.
Car, il suffit de lire la lettre pastorale du 28 juillet 1870 de Mgr Plantier, évêques de Nîmes dans, Décrets & canons du CONCILE ŒCUMÉNIQUE ET GÉNÉRAL DU VATICAN (Victor Palmé 1873)[6], et dont voici un passage (Paragraphe XIII. Erreur sur l’histoire de l’Église Romaine elle-même, pp. LXI-LXIII) :
« La ligue, formée contre le succès de la définition, s’est jetée avec une ardeur triomphante sur la mémoire d’Honorius, persuadée que cette difficulté, mise en travers du torrent, le forcerait à reculer. On a fait tout ce qu’on a pu pour rendre la digue infranchissable. N’a-t-il pas été dit, sur un ton très-haut et très-insultant, que ce Pape avait formellement enseigné, comme Docteur universel, l’erreur du monothélisme ? N’a-t-on pas ajouté, toujours avec le même accent, que le sixième Concile général l’avait condamné comme hérétique ?
N’a-t-on pas enfin prétendu, sans rien rabattre de la première arrogance, que la condamnation prononcée par le sixième Concile, avait été acceptée par de grandes autorités contemporaines de ces débats, et surtout par quelques-uns des successeurs d’Honorius ? Thèses aussi fausses que surannées, et qui, en essayant de renaître, cette année, même sous des plumes d’Académiciens, n’ont pas trouvé le secret de devenir plus historiques et plus décentes. A mesure qu’elles se sont produites ; elles ont été réfutées avec un éclat de science et de raisonnement qui nous dispense de reprendre cette tâche. Nous nous bornerons à vous faire observer que le démenti le plus décisif qui pût être opposé à ces révoltantes falsifications de l’histoire, à ces odieux outrages gratuitement infligés au Saint-Siège, c’est la définition même de, l’infaillibilité. Qui osera dire désormais que l’erreur s’est assise sur la chaire de Pierre, et qu’un de ceux qui l’ont occupée, s’appelât-il Honorius, a professé l’hérésie ? Avant-de se rendre au Concile, les Pères avaient tous approfondi cette question ; pendant le Concile, ils l’ont une fois encore et longuement débattue ; ils ont éclairé tous les faits entourés de nuages ; ils ont examiné, sans en admettre aucune, les plus graves et les plus délicates objections. Rien ne les a fait ni hésiter, ni reculer devant la rédaction de leur décret. Et maintenant qu’il est porté, ce décret lui-même n’abrite pas seulement l’avenir, il couvre encore le passé. Il nous assure que les successeurs de Pie IX, comme Pie IX lui-même, ne failliront jamais dans la foi ; il nous est aussi garanti que les prédécesseurs de Pie IX, quels qu’ils aient été, n’ont pas failli davantage. Pas plus Honorius que Vigile, pas plus Vigile que Libère n’ont échappé au bénéfice de ce privilège.
Comme Vicaires de Jésus-Christ, ils n’ont eu dans leur enseignement aucune éclipse réelle, parce qu’il n’y en a point eu de possible. La promesse faite au prince des Apôtres les a tous maintenus inébranlables dans la profession de la vérité.
C’est la conclusion naturelle, nécessaire, inévitable, de la définition suggérée par l’Esprit-Saint aux Pères du Vatican, et maintenant que nous avons le bonheur de la connaître, nous devons répéter, nous plus seulement avec l’accent de la certitude historique, mais encore dans le transport d’une conviction divine, cette belle acclamation du huitième Concile général : « Non, elle n’a pas été vaine cette admirable promesse du Maitre : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. Les effets ont prouvé la vérité des paroles, puisque le Siège Apostolique a toujours conservé sans tache la religion catholique et professé la sainte doctrine sans mélange d’erreur (Concil. Constantin. IV, act. 1. Concil. Tom. VIII, p. 988, 989) ».
Or, dans l’ouvrage cité, la lettre pastorale est immédiatement suivie par une lettre de Sa Sainteté Pie IX au même évêque de Nîmes, et dont voici le texte, pp. CXII-CXIII :
« La lettre pastorale par laquelle, Vénérable Frère, vous avez annoncé à votre peuple la définition par le Concile œcuménique du dogme de l’infaillibilité du Pontife romain enseignant ex cathedra, Nous l’avons reçue avec d’autant plus de satisfaction que par là votre dévouement absolu au Saint Siège se manifeste dans tout son jour, et que l’histoire vraie de toute la discussion se trouve restituée. »
Double résultat que Nous envisageons comme très utile aux fidèles, qui pourront aisément reconnaitre sur quels arguments théologiques puissants et sur quel solide fondement d’une tradition constante s’appuyait votre pieuse croyance et celle de la plupart de vos vénérables frères ; et d’un autre côté, combien les objections des dissidents étaient faibles, rebattues et cent fois écrasées, et par quels artifices ces objections avaient été rajeunies, soutenues et implantées dans les esprits. Or, comme des brochures sans nombre et des écrits périodiques, répandus par les soins de ces dissidents, avaient trompé beaucoup de lecteurs, soit en ce qui touche les difficultés de la question et son opportunité, soit eu ce qui touche la méthode suivie et la liberté apportée dans son examen, Nous ne doutons pas que votre publication n’ait très-opportunément remédié à ces erreurs.
Et que, en conséquence, elle n’ait ramené beaucoup d’esprits à une juste appréciation de la vérité des choses. C’est d’un cœur reconnaissant que Nous avons accueilli ce témoignage de votre zèle épiscopal et Nous souhaitons qu’il porte les fruits les plus abondants. En outre, comme gage de la faveur céleste et de Notre bienveillance spéciale, Nous accordons avec amour à Vous, Vénérable Frère, et à tout votre diocèse la bénédiction apostolique.
Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 6 octobre de l’an 1870, de notre Pontificat le vingt-cinquième.
Pie IX Pape
Le pape Pie IX fait donc siennes les paroles :
« Et maintenant qu’il est porté, ce décret lui-même n’abrite pas seulement l’avenir, il couvre encore le passé. Il nous assure que les successeurs de Pie IX, comme Pie IX lui-même, ne failliront jamais dans la foi ; il nous est aussi garanti que les prédécesseurs de Pie IX, quels qu’ils aient été, n’ont pas failli davantage. Pas plus Honorius que Vigile, pas plus Vigile que Libère n’ont échappé au bénéfice de ce privilège. »
Ainsi, un vrai pape ne peut enseigner l’hérésie et que le péché d’hérésie, au for externe et public, est incompatible avec la papauté. Un Pape hérétique, c’est un rond carré, donc impossible.
Par conséquent si un « pape » apparemment pape – seul ou avec les évêques – venait à attester comme liée à la Révélation une proposition que le magistère infaillible avait condamnée comme directement ou indirectement contraire à la Révélation, il faudrait nécessairement en conclure que nous n’avons pas affaire à un vrai pape.
Et donc, constatant que Montini et ses successeurs enseignent telle et telle hérésie (par exemple la liberté religieuse, Dignitatis Humanæ[7]), comme liées à la Révélation, on en tire la conclusion qu’il est IMPOSSIBLE qu’ils soient papes. Ils sont réellement des Anti-Christs, comme l’avait dit Mgr Lefebvre, mais malheureusement sans en tirer les conclusions nécessaires….
Et appliquant le principe de non contradiction, on en déduit, que tous les membres de la FSSPX qui reconnaissent les pseudo-papes, étant en union avec des hérétiques, sont de fait contre Notre-Seigneur. Et, selon le Canon II 2 du synode d’Antioche :
« S’il est prouvé qu’un évêque, un prêtre, un diacre ou un autre clerc reste en communion avec les excommuniés[8], il doit être excommunié[9] lui-même, parce qu’il bouleverse la discipline ecclésiastique. »
Et selon le canon 33 du synode de Laodicée :
« On ne doit pas prier en commun[10] avec les hérétiques et les schismatiques. »
Et saint Bonaventure d’écrire, concernant la sainte Communion :
« Ceci étant, les sacrements peuvent être administrés par les bons et les mauvais, par les fidèles et les hérétiques, dans l’Église et hors d’elle, mais en tenant compte que dans l’Église, ils sont administrés validement et fructueusement tandis qu’en dehors d’elle, ils sont administrés sans fruit bien que validement. »[11]
Toutefois :
« Toutefois, étant donné que personne ne peut être sauvé en dehors de l’unité de foi et de charité, unité qui nous constitue fils et membres de l’Église, les sacrements ne procurent pas le salut s’ils sont reçus en dehors de l’Église, bien que ce soient de vrais sacrements. Ils peuvent toutefois devenir utiles si la personne revient à la mère Église[12], unique épouse du Christ, cet époux qui ne reconnaît comme dignes de l’héritage éternel que les fils de cette même Église. »[13]
Que celui qui peut encore comprendre, comprenne !
DAD
[1] R.P. Dom Prosper Guéranger, De la monarchie pontificale, Victor Palmé, 1870[2] Louis Nazaire Bégin, La primauté et l’infaillibilité des souverains pontifes, L.H. Huot, Editeur, 1873
[3] Mgr Victor Auguste Dechamps, l’infaillibilité et le concile général, Paris, Magnin et Fils, 1869
[4] Rohrbacher, Histoire universelle de l’Église, Tome XII
[5] Abbé B.-M. Constant, L’histoire et l’infaillibilité des Papes, J.B. Pélagaud et Cie, 1859
[6]http://fidemservavi.info/Documents/infaillibilite-pontificale/Pelletier_decrets_canons_du_concile_vatican_I.pdf
[7]L’un des rédacteurs de Dignitatis humanae, le Père Congar, écrivit que d’après ce texte, la liberté religieuse était contenue dans la Révélation. Or il avoua lui-même qu’une telle affirmation était mensonge.
« À la demande du pape, j’ai collaboré aux derniers paragraphes de la déclaration sur la liberté religieuse : il s’agissait de montrer que le thème de la liberté religieuse apparaissait déjà dans l’Écriture, or il n’y est pas » (in : Éric Vatré : A la droite du Père, Paris 1994, p. 118). Quel aveu ! Déclarer qu’une doctrine est révélée, alors que l’on sait pertinemment que cela est faux ! Les évêques du conciliabule qui ont approuvé ce texte – dont Montini – sont des imposteurs !
La liberté religieuse est même contraire à la Révélation. Quand les juifs rendaient un culte au veau d’or, Moïse les a-t-il félicités ? II ne les a pas encouragés à « manifester librement l’efficacité singulière de leur doctrine pour organiser la société et vivifier toute l’activité humaine » (Dignitatis humanae, § 4).
L’inexistence du droit à la liberté religieuse est une vérité révélée. Dieu, par exemple, ordonna à Gédéon de renverser l’autel dressé à Baal par son propre père (Juges VI, 25). Le prophète Élie ÉGORGEA de ses propres mains les prêtres de Baal (3. Rois XVIII, 40). Or Élie est le plus grand des prophètes, puisqu’il fut spécialement honoré par NSJC lors de la Transfiguration (donc le Christ est contre la liberté religieuse).
Le successeur d’Élie, Elisée sacra Jéhu. Le roi Jéhu fit massacrer tous les fidèles de Baal, démolit l’autel et « ils démolirent aussi le temple de Baal et en firent un cloaque, ce qu’il est resté jusqu’à maintenant » (4. Rois X, 25 – 27). Ce cloaque à côté de Jérusalem s’appelle la Géhenne… « La liberté religieuse demande, en outre, que les groupes religieux ne soient pas empêchés de manifester librement l’efficacité singulière de leur doctrine pour organiser la société et vivifier toute l’activité humaine » (Dignitatis humanae, § 4). Or le Christ a dit : « Je suis la voie, la vérité, la vie » (Jean XIV, 6). Il n’a pas dit que d’autres religions que la sienne apportaient la vie. D’autre part, le Christ a dit : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean XV, 5). Il n’a pas dit que l’on pouvait faire quelque chose (organiser avec « efficacité » la société) grâce à Bouddha ou Mahomet. Le Christ a dit : « Celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc XVI, 16). Il n’a donc pas donné l’autorisation d’honorer l’Être suprême (terme cher aux franc-maçons) selon un culte X. Si Vatican II prétend que les bouddhistes, musulmans, protestants, animistes etc. ont le droit d’« honorer d’un culte public la divinité suprême » (Dignitatis humanae, § 4 ; l’expression « divinité suprême » figure aussi dans Nostra aetate), cela prouve que les prélats ont adopté l’idéologie et le langage des loges maçonniques, tout comme Wojtyla à Assise, demandant à ses invités de prier simplement « une puissance suprême », « l’Être absolu », « une puissance au-dessus de toutes nos forces humaines », « cette réalité qui est au-delà de nous ». « Divinité suprême » ? Un commentateur attentif pourrait même souligner que l’adjectif « suprême » implique qu’il existe également des divinités inférieures. Vatican II professerait alors le polythéisme…
[8] C’est le cas de la FSSPX, qui est en communion avec des apostats, excommuniés de facto de la Saint Église (éclipsée).
[9] L’excommunication est, chez les catholiques et les orthodoxes, la plus grave des peines canoniques. Elle empêche la réception des sacrements et l’exercice de certains actes ecclésiastiques. L’excommunication frappe entre autres les schismatiques et les hérétiques
[10] C’est le cas des messes UNA CUM
[11] Saint Bonaventure : Breviloquium II, Part VI. Chap5., article 1
[12] Aujourd’hui éclipsée (La Salette), et réduite à un très petit nombre de prêtres et de la laïcs.
[13] Saint Bonaventure : idem 11
Comme l’a dit notre correspondant :
« Que celui qui peut encore comprendre, comprenne ! »
Monseigneur Fellay est un âne !
Dans une conférence tenue par Mgr Fellay en avril 2008 au Gabon[1], celui-ci affirmait sous le titre « L’Histoire de l’Église nous renseigne » ce qui suit :
« L’histoire nous apprend que le Corps Mystique, rarement, très rarement, peut avoir mal à la Tête, celle qui est visible, à savoir le Pape car la tête invisible, le Christ, est parfaite et toujours en santé. Ainsi dès les débuts, St Pierre, premier Pape, a failli en reniant le Christ.
Plus tard St Paul s’opposera vigoureusement à la décision de Saint Pierre d’imposer le fardeau du Mosaïsme aux chrétiens venus du paganisme.
Au temps de l’arianisme, le Pape Libère signera une profession de foi semi arienne. Il excommuniera St Athanase d’Alexandrie, fidèle au Credo catholique, lequel avait continué de sacrer des évêques catholiques, malgré le Pape.
Le Pape Honorius favorisa l’hérésie à tel point qu’après sa mort, sous le pontificat de Léon II, Honorius sera jugé, condamné, ses restes exhumés, brûlés et jetés dans le Tibre.
Ces quelques faits de l’Histoire antique de l’Église disent assez que la Tête, le Pape, peut se tromper. »
Un de nos correspondants vient de nous adresser un échange de courrier qu’il a eu avec Mgr Fellay à se sujet, et ses réflexions quant à l’incompétence doctrinale de celui-ci au moment où vont s’ouvrir les « discutions doctrinales »[2] avec la secte Conciliaire dans le but de convertir celle-ci à l’Église Catholique. La FSSPX prétend être l’Église catholique et surtout l’Église ENSEIGNANTE :
Mon propos n’aura pas pour but de dire ou d’inciter les catholiques à se détourner de la FSSPX en tant que dispensatrice des sacrements. Il est certain que les sacrements ont été changés, qu’ils ont été pervertis, le plus souvent dans la matière et la forme, par les Révolutionnaires qui ont fait avec Vatican II « 1789 dans l’Église » comme le disait le F. M. prétendu cardinal, Suenens.
Ce dont il s’agit ici, c’est de démontrer que la FSSPX n’est pas l’Église catholique et surtout qu’elle n’est pas l’Église ENSEIGNANTE comme elle le prétend. Ce que je dis ici, et ce à quoi non seulement j’incite, mais j’incite instamment, c’est donc de se détourner absolument de l’ENSEIGNEMENT de la FSSPX : qu’il s’agisse des sermons, des retraites, des conférences, des cercles, et surtout des écoles, des universités et des ordres religieux, ils sont à fuir. L’enseignement de la FSSPX est à fuir et le milieu social qui s’est créé autour d’elle est à fuir. La FSSPX n’est pas l’Église, elle n’est pas l’Église enseignante, car « l’Église c’est le Pape », disait Mgr de Ségur.
Que la FSSPX s’auto attribue un rôle d’Église Enseignante « de suppléance » ce n’est pas douteux : « Pourquoi, les uns et les autres, avons-nous été attirés par cette Fraternité St Pie X… ? », demandait récemment de Cacqueray. « Pourquoi avoir choisi, », déclare-t-il[3] « pour les uns, de devenir prêtres, … pour les autres de fréquenter ses chapelles, pour tous de s’en remettre à son enseignement et à son action de suppléance dans la crise de l’Église ? » Et un autre, de la même FSSPX, nous parle le plus sérieusement du monde du « ministère critique de la Fraternité Saint Pie X »[4] !
Nous allons donc passer en revue un échange de courrier que nous avons eu ces six derniers mois avec Mgr Fellay, échange qui démontre d’abord que l’enseignement de la FSSPX est nocif, qui démontre ensuite que la FSSPX se substitue à l’enseignement ordinaire du Souverain Pontife. Cette substitution n’est pas admissible, d’abord parce que la FSSPX n’est pas le Pape et ensuite parce que son enseignement est faux. L’échange de courrier que nous allons voir démontre également et surtout que la conception de l’Église professée par la FSSPX n’est autre que celle de l’Université de Paris au temps de Ste Jeanne d’Arc.
Avant de passer à la lecture du courrier que notre correspondant envoya à Mgr Fellay, à la suite de cette conférence, examinons deux points sur lesquels notre correspondant n’est pas revenus dans ses échanges avec le supérieur de la FSSPX, mais qui ont néanmoins leur importance.
Voici les réflexions de notre correspondant (les accentuations gras et soulignés sont de nous) :
Y a-t-il deux têtes dans l’Église ?
Mgr Fellay indiquait donc, nous l’avons lu, : « L’histoire nous apprend que le Corps Mystique, rarement, très rarement, peut avoir mal à la Tête, celle qui est visible, à savoir le Pape car la tête invisible, le Christ, est parfaite et toujours en santé. »
Boniface VIII enseigne pourtant dans la Bulle Unam Sanctam : « L’Église une et unique n’a qu’un seul corps, une seule tête, non pas deux têtes comme pour un monstre, à savoir le Christ et le Vicaire du Christ, Pierre et le successeur de Pierre … [5]
Cette création de deux têtes dans l’Église c’est l’opposition, classique, de tous les hérétiques et de tous les schismatiques, entre N. S. Jésus-Christ et Son Vicaire, Il y a dix ans déjà, nous faisions état de cette même position ainsi formulée par l’abbé du Chalard dans son livre La tradition « excommuniée » : « Le Pape est le Vicaire et non le Successeur du Christ, disait-il et l’Église est le Corps Mystique du Christ, non le Corps Mystique du Pape. C’est pourquoi saint Jérôme écrivait au Pape Damase : « Moi, je ne suis personne d’autre que le Christ comme premier chef : Je suis ensuite lié par la communion à Votre Béatitude, c’est-à-dire à la chaire de Pierre, sachant que sur cette pierre est bâtie l’Église. « [6] En d’autres termes, le devoir de suivre le Christ est indépendant de celui de suivre le Pape. Je passe sur le fait que l’abbé du Chalard était contraint de fabriquer un faux pour soutenir sa position, car St Jérôme disait « Moi, ne suivant personne en premier sinon le Christ je suis lié par la communion à Votre Béatitude, c’est à dire à la chaire de Pierre. Je sais que sur cette pierre est bâtie l’Église. «
Cette position est bien celle des hérétiques puisque Marc Sangnier, chef du Sillon condamné par St Pie X, disait : « L’Église ce n’est pas le clergé ; ce ne sont pas les évêques, l’Église ce n’est pas le Pape ; l’Église c’est Jésus-Christ » [7] . Un autre moderniste, G. Tyrrell, ancien jésuite excommunié par St Pie X, qui mourra comme Loisy dans l’apostasie, écrivait : « Déférents, autant que le permet la conscience et la sincérité, vis à vis des interprètes officiels de la pensée de l’Église, nous devons cependant interpréter leurs interprétations d’après la règle plus haute et suprême de la vérité catholique, c’est à dire la pensée du Christ« .
« Cet appel, du Pape au Christ, commentait l’abbé Lebreton dans une étude sur le modernisme, est trop évidemment protestant pour ne point choquer un catholique : confiant aux promesses du Christ et soumis à ses ordres, il sait qu’en écoutant l’enseignement du Pape, il écoute l’enseignement du Christ, et qu’en méprisant l’enseignement du Pape, il mépriserait l’enseignement du Christ ; il sait que le chrétien n’est pas enseigné de Dieu individuellement et dans le silence de sa conscience, mais collectivement par le Magistère de l’Église. Mais ce qu’il faut remarquer surtout, c’est que la thèse protestante, qui se manifeste ici avec tant d’évidence, est la conséquence inéluctable de tout le système : si la révélation est communiquée immédiatement à chaque âme… il n’y a plus de place pour l’autorité dogmatique infaillible. » [8]
Voltaire et les Encyclopédistes à la rescousse.
Deuxième point, Mgr Fellay affirme : « Le Pape Honorius favorisa l’hérésie à tel point qu’après sa mort, sous le pontificat de Léon II, Honorius sera jugé, condamné, ses restes exhumés, brûlés et jetés dans le Tibre ». Là, on en est à la propagande révolutionnaire de Voltaire et des Encyclopédistes. Le Pape Honorius est tranquillement enterré dans St Pierre de Rome depuis sa mort. Ses restes n’ont jamais été exhumés, n’ont jamais été brulés ni jetés dans le Tibre. C’est de la calomnie pure, sans envergure, débile. Elle ne peut même pas être objet d’une contestation argumentée vu son néant absolu de fondement. Mgr Fellay serait d’ailleurs bien en mal de nous en communiquer le moindre début d’élément historique.
Il faut donc se détourner de l’enseignement – non des sacrements, – mais de l’ENSEIGNEMENT de la FSSPX. Cet enseignement est faux. Il détruit les fondements de l’Église, il détruit surtout tout principe de relèvement de l’Église. On connaît la rengaine de la FSSPX : « S’il n y a plus de Pape, il n’y a plus de cardinaux, donc Roncalli, Montini, Wojtyla et Ratzinger sont Papes, sinon on ne peut plus faire de Pape » ! À cette affirmation naturaliste on doit opposer la question de savoir « un Pape pour quoi faire » ? « Avoir des cardinaux pour faire un Pape qui sert à quoi ? » À écrire des Encycliques auxquelles on ne croit pas ? À canoniser des Saints que l’on n’honore pas ? À commander dans les mœurs et la discipline sans qu’on lui obéisse ?
Mgr Fellay et la FSSPX vous répondront que le Pape est infaillible dans son enseignement extraordinaire. Mais à ce compte là le Pape est réduit à gouverner l’Église à coup de dogmes : un dogme pour condamner la liberté religieuse, un dogme pour condamner Vatican II ou plusieurs dogmes pour condamner tout ce qui n’y est pas traditionaliste, un dogme contre l’œcuménisme avec les fausses religions, un dogme pour condamner Assise, un dogme pour condamner la célébration de la Hanouka au Vatican ou plusieurs autres pour condamner les prières publiques dans les mosquées ou tes synagogues, un dogme pour ou contre la validité des nouveaux sacres épiscopaux et celle des nouvelles ordinations sacerdotales ; mais aussi un dogme contre la nouvelle messe, un dogme pour remettre les autels à l’endroit, un dogme pour condamner l’usage du vernaculaire et pour remettre en usage le grégorien, un dogme pour la prière du Vendredi Saint, etc. etc. …
Revenons donc à notre polémique avec Mr Fellay.
Notre première Lettre à Mgr Fellay, le 29 septembre 2008 :
« Excellence,
« Un de mes amis m’a fait parvenir photocopie de la recension, publiée par Le Saint Pie, de la conférence que vous avez prononcée, le 18 avril dernier [2008] à la mission St Pie X du Gabon. Selon le rapporteur, vous avez repris, au titre de l’Histoire de l’Église, comme arguments en faveur de la faillibilité possible du Saint Siège, la chute de St Pierre, l’opposition de St Paul à Antioche, l’excommunication de St Athanase par le Pape Libère et la condamnation du Pape Honorius.
« Ces faits historiques ont été remis en circulation, par le clan hostile à l’infaillibilité pontificale, durant la préparation du Concile Vatican I. Le Pape Pie IX et le concile n’en ont pas tenu compte, puisque le dogme de l’infaillibilité a été proclamé. Mais ces arguments avaient été combattu et réduits à néant par les partisans de l’infaillibilité, sous l’impulsion de Mgr Duchesne [lapsus calami : en réalité il s’agit de Mgr Deschamps Archevêque de Malines, Duchesne est un moderniste adversaire venimeux de l’infaillibilité], l’adversaire de Dupanloup et Dom Guéranger, abbé de Solesmes.
« Voici leurs arguments :
« 1. St Pierre n’était pas encore Pape, lors de son apostasie, dans la nuit du jeudi au vendredi saint.
« 2. St Pierre et St Paul se sont livrés à un jeu de rôle, dans cette prétendue opposition, ainsi que le démontrent St Jean Chrysostome et St Jérôme, comme le soutien également St Augustin, après avoir commencé par critiquer ce point de vue.
« 3. Le Pape St Libère n’a jamais excommunié St Athanase ainsi que le démontrent de nombreux historiens dont Darras (Hist. De l’Église t. IX, p. 512, n° 42) Berchillion (Dissertation sur la prétendue chute du Pape Libère). Mise en circulation par l’arien Philostorgue, cette calomnie prétend reposer sur une lettre de St Hilaire et une de St Jérôme, dont on a démontré qu’elles étaient des faux.
« 4. La question du Pape Honorius repose sur sa réponse au monothéiste Sergius. Le Pape a été lavé de tout soupçon d’hérésie par son, successeur, le Pape Jean IV, dans une lettre adressée à Constantin III. Le texte de cette lettre se trouve dans le Dic. De théologie catholique au mot Honorius col. 108 .
« Il m’apparaît tout à fait indigne de votre excellence de se borner à diffuser ce que tout le monde colporte aujourd’hui sans preuve. Aussi je sollicite, l’erreur étant humaine, une étude personnelle de votre part sur ce sujet.
« Veuillez agréer, Excellence, etc.
Réponse de Mgr Fellay le 19 décembre 2008 :
Cher Monsieur,
Votre lettre du 29 septembre m’est bien parvenue, veuillez me pardonner si je ne vous réponds qu’en ce jour.
En la dite courrier (sic), vous me reprochiez certains propos que j’ai tenus à Libreville à l’occasion d’une conférence le mois d’avril dernier. Vos reproches portent essentiellement sur des arguments que j’ai utilisés pour expliquer la position de la Fraternité Saint Pie X dans la crise actuelle.
Vous affirmez dans votre lettre que ces arguments ont été ceux des adversaires à l’infaillibilité pontificale à la fin du XIX° siècle, peut-être ! Mais d’une part il reste que les faits avancés sont historiques et d’autre part, étant donné que le concile Vatican I° a bien défini les critères de l’infaillibilité pontificale, nous pouvons dire aujourd’hui que l’infaillibilité pontificale n’était pas exercée dans le cas d’Honorius, dans le cas de l’excommunication de saint Athanase et dans l’incident d’Antioche.
Pour mémoire, je me permets de vous rappeler la définition de l’infaillibilité pontificale donnée au concile Vatican I° : « Lorsque le pontife romain parle ex cathedra,
c’est-à-dire
1- lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens,
2- il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique,
3- qu’une doctrine en matière de foi ou de morale
4- doit être tenue par toute l’Église,
il jouit, en vertu de l’assistance divine qui lui a été promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que soit pourvue son Église lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi ou la morale ; par conséquent, ces définitions du pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église. » (DZ 3074, Constitution dogmatique Pastor aeternus)
Vous sollicitez une étude personnelle de ma part sur la question. Le temps qui m’est imparti est assez restreint, je m’en irai donc à l’essentiel, en analysant successivement le cas du pape Honorius, le cas de l’excommunication de saint Athanase et celui de l’incident d’Antioche.
1) Cas d’Honorius
Dans votre courrier, vous affirmez que le pape Honorius a été lavé de tout soupçon d’hérésie par le pape Jean IV et vous me donnez la référence du DTC correspondante.
J’aurai espéré que par honnêteté intellectuelle vous n’en soyez pas resté là, mais que vous ayez poursuivi la lecture de ce même DTC. Vous auriez ainsi appris qu’un concile (Concile de Chalcédoine) et des papes ont par la suite condamné Honorius comme ayant favorisé l’hérésie, à savoir saint Agathon, saint Léon, Léon II : « Et de la même manière Nous anathématisons les inventeurs de la nouvelle erreur, à savoir Théodore, l’évêque de Pharan, Cyrus d’Alexandrie, Serge, Pyrrhus … de même que Honorius qui n’a pas purifié cette Église apostolique, mais a tenté de subvertir la foi immaculée en une trahison impie (texte grec : a permis que l’Église soit souillée par une trahison impie). » (DZ563)
Le DTC termine ainsi son analyse de la question d’Honorius, Honorius I° col 129-130
« La définition du concile du Vatican fait entrer la question d’Honorius dans une phase plus sereine. Elle ne supprimera pas, bien au contraire, les attaques des protestants de toute nuance ; le cas d’Honorius restera toujours pour eux une arme de choix contre la doctrine de l’infaillibilité pontificale ; mais entre catholiques on est d’accord pour interpréter cet incident regrettable de l’histoire de l’Église, sans porter atteinte à la souveraineté du magistère ecclésiastique incarné dans le pontife romain. Quels que soient les moyens de défense adoptés, il reste vrai que jamais, dans un document ex cathedra, un pape n’a erré dans la foi. La théologie affirme que ce n’est pas possible, l’histoire est heureuse de souscrire à ce jugement en déclarant que cela n’a jamais été. »
2) Cas de l’excommunication de saint Athanase
Dans votre lettre, vous remettez en cause mes Propos (sic) sur l’excommunication de saint Athanase par le pape Libère, je vous invite donc à lire attentivement la Lettre « Studens paci » aux Évêques d’Orient du pape Libère.
« Dans le souci de la paix et de la concorde entre les églises, après avoir reçu la lettre écrite par Votre Charité à l’évêque Jules de bienheureuse mémoire au sujet de la personne d’Athanase et d’autres, et suivant la tradition des prédécesseurs, j’ai envoyé en députation les presbytres de la ville de Rome, Lucius, Paul et Helianus à Alexandrie auprès d’Athanase susnommé, pour qu’il vienne à Rome afin que soit établi en sa présence à son encontre ce qui correspond à la discipline de l’Église. Je lui ai fait transmettre également par les presbytres susdits une lettre dans laquelle il était dit que, s’il ne venait pas, il devait savoir qu’il serait exclu de la communion avec l’Église romaine. À leur retour, les presbytres rapportèrent qu’il refusait de venir. Finalement je me suis conformé à la lettre de Votre Charité, que vous nous avez adressée au sujet dudit Athanase, et cette lettre que j’ai composée dans le souci de l’unanimité avec vous, doit vous faire savoir que je suis en paix avec vous tous et avec tous les évêques de l’Église, mais que ledit Athanase est exclu de la communion avec moi, c’est-à-dire de la communion avec l’Église romaine, et de l’échange des lettres ecclésiastiques. (DZ 138)
3) Saint Pierre repris par saint Paul.
Vous appuyant sur certains pères de l’Église, vous affirmez que l’incident d’Antioche ne s’explique que par le fait qu’il s’agirait là d’un jeu de rôle. Certains pères de l’Église ont en effet pensé que saint Paul a repris saint Pierre en simulant, croyant en cela, sauvegarder l’autorité de saint Pierre … Mais d’autres pères, et non pas les moindres les ont réfutés : à savoir saint Augustin, saint Ambroise, saint Cyprien et saint Thomas d’Aquin. Ces saints auteurs expliquent que saint Pierre a péché véniellement en la circonstance, mais qu’il était nécessaire qu’il soit repris par saint Paul afin d’éviter un scandale plus grand.
D’autre part saint Paul lui-même est très clair. Dans son épître aux Galatiens (sic), chap II, verset 11 et suivants, il écrit qu’il a résisté à saint Pierre en face, parce que celui-ci était digne de blâme.
« Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était digne de blâme. En effet, avant l’arrivée de certaines gens de l’entourage de Jacques, il mangeait avec les païens ; mais après leur arrivée, il s’esquiva, et se tint à l’écart, par crainte des partisans de la circoncision. Avec lui, les autres juifs usèrent aussi de dissimulation. En sorte que Barnabé lui-même s’y laissa entraîner. Pour moi, voyant qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Évangile, je dis à Céphas en présence de tous : « Si toi qui es juif, tu vis à la manière des gentils et non à la manière des juifs, comment peux-tu forcer les gentils à judaïser ? »
Voilà donc quelques lignes, qui je l’espère, vous aideront à relire ma conférence de Libreville avec de meilleures dispositions.
Vous assurant …
Notre réponse du 18 janvier 2009 :
Monseigneur,
Votre réponse du 19 décembre dernier nous est bien parvenue et nous vous en remercions, toutefois elle ne peut rester sans réponse de notre part, comme si elle terminait la question. Non que nous prétendions nous poser en censeurs de votre excellence, mais très simplement parce que nous ne pouvons laisser les arguments avancés sans les réfuter, dans la mesure où ils doivent l’être. Sans doute reprocherez-vous à de simples laïques de s’aventurer sur de tels sujets. Nous ne faisons qu’imiter, et suivre très exactement sur le terrain dont il est question ici, d’illustres devanciers comme Joseph de Maistre ou Louis Veuillot. Ce dernier fut d’ailleurs très vigoureusement défendu par Mgr Pie, puis justifié par Sa Sainteté Pie IX dans une encyclique mémorable sur les devoirs des écrivains laïques catholiques, lorsqu’il fut attaqué et « interdit » notamment par Mgr Dupanloup.
Avant d’en venir aux arguments relatifs aux évènements passés, notamment ceux dont vous affirmez l’historicité, permettez-nous de souligner que rien, ni personne, ni ange, ni St Paul lui-même, ni une série d’antipapes, ni la pression sociale formidable du milieu traditionaliste, ne pourront contredire Pie XII dans Humani generis : « Et l’on ne doit pas penser que ce qui est proposé dans les lettres Encycliques n’exige pas de soi l’assentiment, sous le prétexte que les Papes n’y exerceraient pas le pouvoir suprême de leur Magistère. C’est bien, en effet, du Magistère ordinaire que relève cet enseignement et pour ce Magistère vaut aussi la parole : « Qui vous écoute, M’écoute … « , et le plus souvent ce qui est proposé et imposé dans les Encycliques appartient depuis longtemps d’ailleurs à la doctrine catholique. Que si dans leurs Actes, les Souverains Pontifes portent à dessein un jugement sur une question jusqu’alors disputée, il apparaît donc à tous que, conformément à l’esprit et à la volonté de ces mêmes Pontifes, cette question ne peut plus être tenue pour une question libre entre les théologiens. «
Si les Encycliques « exigent de soi l’assentiment », jamais les Papes n’ont pu y enseigner l’erreur, et aucun des prétendus exemples historiques brandis en trophée contre l’autorité du Saint Siège n’ont montré un seul Pape enseignant, dans l’exercice de ses fonctions et à toute l’Église, une quelconque hérésie condamnée. À cela s’ajoute la simple logique : si l’enseignement des Papes dans leurs Encycliques n’est pas infaillible, aucune des erreurs modernes, ni les Droits de l’homme, ni la maçonnerie, ni le communisme, ni l’américanisme, ni le Sillon, ni le modernisme, ni le nazisme, ne sont condamnés infailliblement. Les Papes pouvant se tromper dans tous et chacun des documents condamnant ces erreurs, y compris Pascendi, plus rien ne soutient les catholiques opposés à Vatican II, si ce n’est une question de choix personnel. Refuser l’infaillibilité des Encycliques c’est défendre implicitement, mais inéluctablement, la liberté de pensé.
Venons-en maintenant aux arguments, assurés comme historiques, qui nous sont opposés.
Concernant les reproches faits par St Paul à St Pierre, vous affirmez que « d’autres pères, et non pas les moindres … expliquent que saint Pierre a péché véniellement en la circonstance », St Augustin, St Ambroise, St Cyprien et St Thomas d’Aquin. Cela est inexact, au moins pour St Augustins[9], lequel affirme en terminant sa polémique avec St Jérôme :
« Après l’Ascension du Sauveur et la descente du St Esprit au cénacle, les cérémonies de l’ancienne loi n’étaient intrinsèquement ni bonnes, ni mauvaises. Elles avaient cessé d’être obligatoires, sans être encore réprouvées ; elles étaient mortes, elles n’étaient pas encore mortifères ; en un mot, elles étaient devenues choses indifférentes, dont on pouvait user dans une certaine mesure pour la conversion des juifs, de même qu’on les pouvait négliger vis-à-vis des gentils. C’est ainsi que l’apôtre St Paul, qui avait soumis Timothée à la circoncision [après ses reproches à St Pierre, et « à cause des juifs qui étaient en ce lieu »], ne l’imposa nullement à Tite, son autre disciple. »[10]
Nous ne contestons pas que d’autres Pères et Docteurs aient pu exprimer un autre avis que celui de St Jérôme et St Jean Chrysostome. Cet avis – délibérément occulté aujourd’hui – montre simplement que l’épître aux Galates ne peut trancher définitivement, comme on le fait, la question en faveur de la faillibilité de l’enseignement ordinaire des Souverains Pontifes. Cette faillibilité de l’enseignement ordinaire de St Pierre et de ses successeurs n’est en effet aucunement en question ici. Car jamais aucun Père de l’Église ni aucun Docteur n’a prétendu que ce que St Paul reprochait à St Pierre fut un enseignement, ni que cet enseignement fut proposé à toute l’Église comme une Encyclique ou une Déclaration Conciliaire, et encore moins que St Pierre ait enseigné une hérésie, trois éléments parfaitement remplis par nombre de documents des quatre derniers occupants du St Siège. Le parallèle n’est donc pas possible.
Je ne m’étendrai pas sur l’excommunication de St Athanase. La lettre Studens paci citée dans le Denzinger post-conciliaire est un faux. Le fait que la secte de faussaires – capables de rédiger la TOB et de réhabiliter Luther –, escrocs notoires, se bornent à affirmer péremptoirement que « l’authenticité de ces lettres … ont été autrefois mise en doute, à tort » (p. 46) n’y change rien. Cette lettre du Pape Libère, tous les auteurs, auxquels nous nous référons ci-dessous, ont prouvé qu’il s’agissait d’un faux[11]. Cette lettre du Pape Saint Libère est inexistante pour tous les hagiographes de St Athanase à commencer par les Bollandistes. Bossuet lui-même, dont on ne peut contester l’érudition et qui avait un intérêt puissant à défendre l’authenticité de cette lettre dans sa défense du gallicanisme, la raya de ses œuvres comme le prouve l’abbé Rochbacher[12]. Le constat est accablant : l’excommunication de St Athanase est un MYTHE fondé sur des faux rédigés par des ariens et réfutés il y a plus de trois siècles !
Ce genre de falsifications, combien n’en a-t-on pas vu ? Le catéchisme de St Pie X lui-même qui disait « Le Pape seulement est infaillible lorsque, en sa qualité de Pasteur, etc. » n’a-t-il pas été remplacé dans la traduction de Madiran par « Le Pape est infaillible seulement lorsque … » ?
Concernant le Pape Honorius, personne plus que le Père Gratry n’a accumulé les arguments et les documents contre ce Pape dans sa Première lettre à Mgr Deschamps[13]. De l’accumulation gigantesque de cet ennemi venimeux du Saint Siège contre le Pape Honorius il ne reste rien après ce qu’en ont écrit : l’abbé Rochbacher, dans son Histoire de l’Église éd. 1849 t. 10 ; l’abbé Darras dans son Histoire de l’Église t. 19 ; Mgr Fèvre dans son Histoire apologétique de la Papauté t. III ; Dom Guéranger dans Défense de l’Église Romaine contre les accusations du Père Gratry, De la monarchie Pontificale, Réponses aux dernières objections contre le définition de l’infaillibilité du pontife romain et De la définition de l’infaillibilité papale ; Mgr de Ségur dans Le Souverain pontife, Le Dogme de l’infaillibilité et l’article de l’Univers du 1er mai 1872 ; l’abbé Constant dans Honorius a-t-il été Monothélite ? ; Joseph de Maistre dans Du Pape et De l’église gallicane ; et, concernant les débats violents sur cette question durant le concile Vatican I, Louis Veuillot dans Rome pendant le Concile. Chacun de ces auteurs, tous défenseurs émérites de l’Église contre la Révolution contemporaine, n’ont en face d’eux que des catholiques libéraux allant chercher les arguments de leur partialité chez des hérétiques. Par conséquent, et quelle que soit ce que l’on peut trouver dans le DTC, la question d’une éventuelle profession de l’erreur par Honorius est réglée. Et il n’en reste rien, non pas seulement, comme vous l’affirmez, concernant le dogme de l’infaillibilité de l’enseignement ex cathedra des Papes, mais même en ce qui concerne l’enseignement pur et simple, l’enseignement ordinaire, du Pape Honorius.
Vous invoquez le Concile de Chalcédoine qui l’aurait condamné. Les actes de ce Concile contenant cette condamnation n’ont jamais été approuvés par un Pape. Ils sont donc nuls. Vous citez ensuite la traduction du Denzinger post-conciliaire de la lettre du Pape Léon II. Permettez-nous d’invoquer celle, donnée par tous les auteurs auxquels nous nous référons : « Honorius ne s’est pas efforcé de purifier l’Église apostolique par l’enseignement de la tradition des apôtres, il a laissé passer l’impur et hypocrite trahison qui a souillé la foi immaculée ». Entre « ne pas s’efforcer de purifier l’Église, laisser passer l’impur et hypocrite trahison » et « tenter de subvertir la foi immaculée en une trahison impie » comme le prétendent les modernistes, il y a un abîme !
Mais placer le débat qui nous oppose sur cette condamnation du Pape Honorius c’est déplacer le problème. Le fond de la question n’est pas tant cette condamnation pour grave qu’elle soit, que de savoir si, oui ou non, le Pape Honorius, Souverain Pontife de l’Église Romaine, a enseigné l’erreur. Car la polémique créée contre ce Pape (à commencer par l’hérétique Quesnel) et, à travers lui, contre la soumission envers le Saint Siège, consiste à dire que le Souverain Pontife a pu et peut errer dans son enseignement ordinaire à toute l’Église.
Dans cette exacte mesure, la prétendue chute du Pape Honorius, et même sa condamnation, sont absolument sans objet puisque tous, y compris les opposants les plus acharnés du Saint Siège, sont obligés de reconnaître que le Pape Honorius n’a pas, n’a jamais enseigné la moindre chose contredisant la doctrine catholique. C’est la conclusion péremptoire de Dom Guéranger. Cette accusation portée par le Pape Léon II – replacée dans son exacte portée, à savoir de ne pas avoir condamné un point, non encore dogmatique à l’époque, dans une lettre privée d’un Souverain Pontife à un seul évêque – ne peut en aucun cas être considérée comme un « précédent » à l’actuel enseignement constant de l’hérésie dans des Encycliques et des Actes d’un Concile Œcuménique.
Établir un quelconque parallèle entre l’éventuelle faute de St Pierre ou la non condamnation du patriarche Sergius par le Pape Honorius avec la situation actuelle de constante promotion par Roncalli, Montini, Wojtyla et Ratzinger d’hérésies condamnées comme telles, est invraisemblablement abusif ! Mater et Magistra, Dignitatis humanae, les multiples Encycliques explicitement hérétiques de Wojtyla et Ratzinger, sans parler d’Assise, des célébrations de la Hanouka talmudique au Vatican ou des ‘prières’ dans les mosquées et autres bénédictions réclamées à des rabbins ou à des pontifes d’autres religions diaboliques par des « Souverains Pontifes », n’ont aucune commune mesure avec les reproches faits à St Pierre ou à un Pape Honorius. Ces derniers n’ont jamais enseigné d’hérésies, ni ex cathedra ni dans leur enseignement ordinaire à toute l’Église. Non, Monseigneur, il n’y a dans l’histoire des Souverains Pontifes aucun précédent à la situation de guerre organisée contre l’Église Catholique par ceux que Mgr Lefebvre appelait des « anti-christs occupants le Siège de Pierre » !
Daigne Votre Excellence…
La « fin de non recevoir » du secrétariat de Mgr Fellay du 16 février 2009 : …
Messieurs,
Monseigneur Fellay vous remercie pour votre lettre du 20 janvier à laquelle il m’a demandé de répondre.
Il s’est étendu longuement sur la question dans sa réponse à votre lettre précédente. Votre position n’est pas celle de Monseigneur Lefebvre et ne sera jamais la nôtre ; l’extrait ci-joint de son homélie prononcé le 26 février 1983 à Zaitzkofen vous éclairera peut-être.
Je vous assure …
Yann Volanthen
Doit-on aller à Rome ?
Extrait de l’homélie prononcée par Mgr Lefebvre à Zaitzkofen le 26 février 1983
« Pour ma part, il m’a toujours semblé, en nous appuyant sur la sainte et fidèle Tradition de l’Église, que c’était mon devoir d’aller à Rome, de protester et de tout faire pour que le retour à la Tradition arrive un jour ? Alors certains membres aussi, quelquefois, de la Fraternité-hélas, ont estimé qu’il ne fallait plus aller à Rome, qu’il ne fallait plus avoir de contacts avec ceux, qui actuellement se dirigent vers l’erreur, qu’il fallait abandonner tous ceux qui ont adopté le concile Vatican II et ses conséquences, et par conséquent, puisque la Fraternité continuait à avoir des contacts avec Rome et avec le Pape, ils ont préféré quitter la Fraternité.
Eh bien mes chers frères ça n’a jamais été ce que la Fraternité a fait, ni jamais l’exemple que j’ai cru devoir donner. Au contraire, je ne cesse d’aller à Rome, je continue d’aller à Rome et je continue d’avoir des contacts avec le cardinal Ratzinger, que vous connaissez bien, dans le but de faire revenir Rome à la Tradition.
Si je considérais qu’il n’y a plus de pape, pourquoi aller à Rome ? Mais alors comment espérer faire revenir l’Église à sa sainte Tradition ?
Car c’est le pape qui doit faire revenir l’Église à la Tradition, c’est lui qui a la responsabilité et si aujourd’hui hélas il se laisse entraîner dans ces erreurs de Vatican II, ce n’est pas une raison pour l’abandonner, bien au contraire ! Il faut faire tous nos efforts pour le faire réfléchir sur la gravité de la situation, le faire revenir à la Tradition et lui demander de faire revenir l’Église dans le chemin qu’elle a poursuivi pendant vingt siècles.
Certains me diront sans doute, ceux qui nous quittent de cette manière : « C’est inutile, vous perdez votre temps ». C’est qu’ils n’ont pas confiance en Dieu ; Dieu peut tout. Humainement parlant c’est vrai, c’est décevant, mais le Bon Dieu peut tout et la prière peut tout obtenir. Et c’est pourquoi nous devons doublement prier pour le pape, pour que le bon Dieu l’éclaire, pour qu’il ouvre enfin les yeux, pour qu’il voit les désastres qui se répandent dans l’Église, pour qu’enfin les séminaires se remplissent à l’image des nôtres pour de nouveau faire des prêtres qui célèbrent la véritable messe et chantent la gloire du bon Dieu comme Notre Seigneur l’a fait sur la croix, et continuent le sacrifice de la croix. Voilà pourquoi je vais à Rome, voilà ce qu’est la Fraternité mes chers amis. »
On pourrait penser que cet échange de courriers est vain et sans objet. Chacun reste sur ses positions de départ. Chacun a ses arguments. Et il ne manquera pas de libéraux pour renvoyer dos à dos deux convictions personnelles.
En réalité cette fin de non recevoir du secrétariat de Mgr Fellay démontre que la notion de l’Église enseignante que professe la Fraternité saint Pie X est celle de l’Université de Paris qui a brûlé Ste Jeanne d’Arc au nom de cette fausse notion.
Car le secrétariat de Mgr Fellay pose clairement les choses : nous leur disons que leur position s’oppose à l’enseignement de Pie XII dans Humani generis ; ils nous répondent « votre position ne sera jamais la nôtre », parce qu’elle « n’est pas celle de Mgr Lefebvre ».
Autrement dit, « nous adhérons à la pensée de Mgr Lefebvre et nous rejetons l’enseignement de Pie XII. Nous préférons continuer à opposer Notre Seigneur Jésus-Christ et le Pape plutôt que de nous soumettre à l’enseignement de Boniface VIII ; nous préférons adhérer aux mensonges des modernistes de Vatican II publiés dans le Denzinger et prétendre qu’il s’agit de vérités historiques plutôt que d’étudier ceux qui ont approfondi ces questions bien avant nous. »
En quoi cette position est celle de l’université de Paris ? D’abord en ce que, comme pour l’Université de Paris, pour la FSSPX l’autorité dans l’Église ce n’est pas l’Église enseignante mais les clercs et plus exactement un collectif de clercs. Ensuite parce que cette autorité collective est le paravent de tous les noyautages. Enfin parce que la FSSPX prétend non seulement remplacer l’Église enseignante, mais surtout enseigner l’Église enseignante en se posant comme ceux qui feront revenir le Pape à l’enseignement traditionnel de l’Église à travers des discussions doctrinales.
La FSSPX remplace l’autorité de l’Église Enseignante par celle d’un collectif de clercs.
Le recours à la position de Mgr Lefebvre est un trompe l’œil, car d’une part personne, surtout pas Mgr Lefebvre lui-même, ne peut prétendre que le fondateur de la FSSPX ai été infaillible et d’autre part parce qu’il est mort depuis 20 ans. Aussi, depuis la disparition de Mgr Lefebvre, qui dispense cet « enseignement de la FSSPX auquel tous doivent s’en remettre dans la crise de l‘Église », comme dit de Cacqueray ? Que l’on ne nous réponde pas qu’il s’agit de Mgr Fellay. Personne ne dit que Mgr Fellay est infaillible, personne n’envisage une quelconque prépondérance entre l’enseignement de Mgr Fellay et celui de l’un des trois autres évêques ; personne même n’envisage que l’enseignement de l’un des quelconques quatre évêques de la FSSPX ait une prépondérance quelconque sur ce qu’écrit tel dominicain d’Avrillé dans Le sel de la terre ou tel prêtre de la FSSPX dans Fideliter.
Cet « enseignement de la FSSPX auquel tous doivent s’en remettre » est donc d’abord l’enseignement des clercs, l’abbé X ou le R P. Y. Il est manifeste d’ailleurs que tout clerc est pour eux « théologien », c’est-à-dire quelqu’un ayant autorité en matière doctrinale, et tout « théologien » est pour eux une autorité équivalente à celle d’un Pape. Exemple typique : lorsque nous invitons Mgr Fellay à consulter la lettre du Pape Jean IV sur le Pape Honorius en lui indiquant simplement que l’on trouve cette lettre dans le Dic. de Théol. Catholique, que lui répond Mgr Fellay ? « J’aurai espéré que par honnêteté intellectuelle vous ayez poursuivi la lecture du dictionnaire de théologie catholique ». On lui indique l’endroit où il peut trouver la lettre d’un Pape, car ce qui nous importe c’est ce qu’enseigne le Pape ; il répond : ce qui m’importe à moi, c’est l’avis du théologien de service qui réécrit l’histoire.
Cet enseignement des clercs ou « théologiens » est ensuite un enseignement collectif. Il s’agit d’une garantie collective de vérité. L’enseignement auquel de Cacqueray prétend que « tous doivent s’en remettre », c’est un « consensus » de clercs qui s’auto-proclame garant de la vérité, qui s’auto-attribue gratuitement le rôle d’Église Enseignante. Et qu’est-ce d’autre que le rôle propre de d’Église Enseignante que ce « ministère critique » dont nous parle l’abbé Chautard dans le Chardonnet ? Le ministère critique n’est-il pas le propre du Souverain Pontife qui dénonce l’erreur, qui la condamne pour en prémunir les catholiques ?
À ces deux points de vue – enseignement de clercs et enseignement d’un collectif de clercs – la position de la FSSPX rejoint très exactement celle de l’Université de Paris qui condamna Ste Jeanne d’Arc. Cette Université avait la même prétention d’enseigner la vérité : « L’honneur du Roi et du royaume demande que pareille question soit traité en France et à Paris ; car, à Paris, se trouvent en plus grand nombre qu’à Rome ou dans aucune autre ville de la Chrétienté, les excellents maîtres et docteurs en droit divin et en droit canonique », déclaraient-ils[14]. Cette Université avait la même prétention d’être ceux qui dispensent l’enseignement auquel « tous doivent s’en remettre » lorsqu’elle répondait à Ste Jeanne d’Arc qui en appelait au jugement du Pape : « Il faut que vous vous soumettiez à notre mère la sainte Église, et que vous teniez ce que les clercs et gens en ce connaissant ont dit et déterminé de vos dits et faits » [15].
La FSSPX comme l’Université de Paris sont des entités collectives, des groupes de personnes. Il s’agit de groupes sans chefs déterminés ou en tout cas sans aucune autorité doctrinale déterminante identifiée. L’enseignement auquel, selon de Cacqueray, « tous doivent s’en remettre », est en réalité un consensus moyen et anonyme d’individus qui se donnent à eux-mêmes leurs titres d’autorité doctrinale.
Il est évident qu’une telle situation est le terrain idéal pour un pouvoir occulte pour diriger l’opinion et imposer l’erreur. Virion rapporte d’ailleurs que les principaux acteurs de l’Université de Paris, comme ceux du Concile de Bâle, était de simples clercs à peine bacheliers dont les opinions furent imposées avec les mêmes méthodes que celles utilisées à la Constituante révolutionnaire : il s’agit de la direction occulte par des noyaux dirigeants de groupes réducteurs.
La situation de la FSSPX est exactement celle-là. Il s’agit, au niveau doctrinal, d’un collectif se rangeant derrière un consensus fabriqué de toute pièce par des média (Fideliter, Le Sel de la Terre, Le Chardonnet, etc.). Il règne dans ces media la plus complète des libertés de pensée et d’expression. Le milieu « traditionaliste », et les prêtres qui le desservent, sont dirigés par ce consensus où l’infiltration marranes est absolument libre de faire tout admettre ou presque.
Le milieu « traditionaliste », et plus spécialement les clercs, n’ont d’ailleurs aucune idée de ce qu’est cette guerre révolutionnaire menée par la Révolution contre l’Église. Mgr Tissier de Mallerais, interrogé par un fidèle au cours d’une conférence donnée à Mantes il y a deux ou trois ans sur la question du rôle de la Maçonnerie à propos de Vatican II, a répondu : « cela n’a jamais été prouvé ». Que dit d’ailleurs Mgr Fellay dans sa lettre aux Amis et bienfaiteurs de Pâques dernier : « souvent cette lutte [de l’Église militante] reste au niveau spirituel ; de temps en temps, du niveau des esprits et des âmes elle descend au niveau des corps et devient visible… ». Comme si l’action de la judéo-maçonnerie et du marranisme contre l’Église n’était pas constante, perpétuelle, comme si il ne s’agissait pas à chaque instant d’un matraquage psychologique titanesque pour faire considérer, soit l’Église, soit ce que l’on appelle les « intégristes », comme les pires ennemis de l’humanité en marche, comme ceux qui doivent se repentir d’avoir asservi le monde avec leur théocratie heureusement détruite par les Droits de l’Homme. Comme si d’ailleurs, Vatican II en était resté au niveau des âmes, comme s’il n’y avait pas eu, comme s’il n’y avait pas encore constamment, une persécution physique, comme si le vidage des couvents, l’interdiction de la messe, comme si Assise ou les JMJ n’était pas un combat visible de chaque instant.
La FSSPX est donc manifestement absolument incapable de comprendre l’action de la Révolution. Elle est donc incapable d’admettre une quelconque infiltration judéo-maçonnique en son sein. Cette société cléricale est donc par conséquent perméable à toutes les infiltrations, donc à toutes les manipulations. De Cacqueray en est l’illustration actuelle, mais il a été précédé par des dizaines d’autres, de Gottlieb à Aulagnier, de Madiran à dom Gérard, de Laguérie à Grégoire Cellier.
Enfin, le rapprochement entre la conception de l’Église professée par la FSSPX et par l’Université de Paris est manifeste dans cette conviction commune que c’est aux clercs de faire revenir le Pape et donc l’Église dans le droit chemin de l’orthodoxie catholique. L’Université de Paris, on l’a vu, se considérait comme l’autorité doctrinale supérieure, y compris au Pape. Mais au fond, cette volonté de le FSSPX de « maintenir le contact avec Rome » quel en est le motif ? Certains disent et diront encore que Mgr Fellay trahit, que son but est le retour à Vatican II. C’est une affirmation gratuite. Car au contraire, Mgr Fellay, comme le faisait Mgr Lefebvre d’ailleurs, pose le principe de « discussions doctrinales » préalables. Mgr Fellay le réaffirme dans la dernière Lettre aux amis et bienfaiteurs : « Nous comptons sur les discussions doctrinales annoncées pour tirer au clair aussi profondément que possible ces points [condamnés par la profession de foi et le serment anti-moderniste]. »
Qu’est-ce à dire sinon que les positions de la FSSPX exposées dans des « discussions doctrinales » doivent s’imposer à celui qu’ils considèrent comme le Souverain Pontife ? Que seront ces « discussions doctrinales » qui doivent tout résoudre, sinon l’exposition de la Vérité catholique par les clercs de la FSSPX à celui qu’ils considèrent comme le Chef de l’Église enseignante ? Que seront-ses discussions doctrinales, si elles aboutissent à la conversion de celui que Mgr Lefebvre appelait un « anti-Christ occupant le Siège de Pierre », sinon le renversement de tout l’ordre dans l’Église, renversement par lequel celui dont la charge propre est d’enseigner l’Église, comme le rappelle St Pie X au début de Pascendi, se soumet à l’enseignement de ses ouailles ?
Certes, les modernistes occupants Rome ont l’obligation grave de rejeter Vatican II et de se soumettre à l’enseignement des Papes de St Pierre à Pie XII. Certes la FSSPX, en ce qu’elle a conservé de cet enseignement, détient effectivement la Vérité. Mais ce dont il s’agit ici c’est bien de la position de la FSSPX vis-à-vis de l’Église enseignante et de la soumission des catholiques, les Évêques comme les fidèles, à l’enseignement du Pasteur suprême. Le fait même de poser la possibilité d’un retour à l’ordre par le biais de discussions doctrinales entre la FSSPX et le Pape, c’est poser le principe purement moderniste que l’Église enseignée doit gouverner l’Église enseignante. En cela la FSSPX s’oppose, ni plus ni moins que les modernistes de Vatican II, à toute la tradition de l’Église, à l’enseignement de tous les Papes et c’est pour cela d’ailleurs que c’est auprès des modernistes qu’elle va chercher les arguments de sa position vis-à-vis du St Siège, comme on l’a vu avec les citations titrées du Denzinger moderniste.
Conclusion
Pour conclure, à quoi peut s’en tenir le catholique voulant rester fidèle à l’Église. II n’y a plus d’organisation, et il n’y a plus d’organisation parce que – nous l’affirmons – il n’y a plus de chef, en tout cas de chef spirituel infaillible : il n’y a plus de Pape. Encore y en aurait-il un, d’ailleurs, comme plus personne ne croit à l’infaillibilité du Pape dans ses Encycliques, il ne servirait de fait à rien du tout, sauf à ce qu’il définisse un dogme chaque trimestre. On voit par là que refuser l’infaillibilité de l’enseignement ordinaire du Pape et le dogme de l’obéissance au Pape en matière non seulement de doctrine mais aussi de mœurs, de discipline, que nous rappelions l’année dernière, c’est condamner l’Église à rester dans la situation actuelle.
Donc, quel est le rôle du catholique, individu perdu dans la masse, sans chef, avec un environnement soit public (cf. le lynchage médiatique des « intégristes » chaque fois que c’est possible), soit occulte (le marranisme), qui empêche toute action ?
Je ne vois qu’une situation analogue à la nôtre dans le passé, c’est celle du Bon Larron. D’abord, c’est un scélérat, l’Écriture elle-même nous le dit en parlant de Notre-Seigneur : « Il a été mis au rang des scélérats ». C’est un scélérat justement puni pour ses crimes : le Bon Larron lui-même le reconnait lorsqu’il dit au mauvais larron : « Pour nous c’est justice ». Enfin, le Bon Larron, avant de se convertir, est un blasphémateur comme les autres. L’Évangile nous dit en effet, qu’en sortant de Jérusalem les deux larrons blasphémaient contre Notre Seigneur. Nous pouvons nous appliquer à nous-mêmes cette comparaison. Nous sommes tous condamnés pour nos crimes, soit publics, soit privés. Nous avons tous, plus ou moins, adhéré à ces inepties d’enseignement de l’erreur des Papes dans leurs Encycliques – nous avons donc tous, plus ou moins et à des degrés divers, « blasphémé » non contre Notre Seigneur Lui-même, mais contre son Vicaire.
Alors il nous reste une seule solution, celle adoptée par le Bon Larron : affirmer ce qui crève les yeux, c’est-à-dire que pour nous, la crise actuelle c’est JUSTICE. Premier préalable indispensable. Mais il faut ensuite affirmer que pour l’Église, pour le Vicaire de Jésus-Christ, c’est une injustice criante, les Papes sont absolument innocents du crime qu’on prétend leur imputer d’être les fauteurs de la crise actuelle par les erreurs qu’ils enseignent ou qu’ils ont enseigné[16]. Cette affirmation, ce n’est pas prétendre enseigner, et encore moins prendre la place de l’Église enseignante, c’est crier, dans l’indifférence absolue – car au Calvaire personne n’écoute le Bon Larron, il ne représente rien, sans sa croix – donc crier dans l’indifférence absolue que nous croyons en la divinité de l’Église et au miracle de sa résurrection future ; que nous croyons à l’infaillibilité de l’enseignement ordinaire des Papes, à l’obéissance qui leur est dûe, que ce soit en matière de Foi, de morale et de discipline.
C’est la seule manière de « sauver notre peau » comme le fit le Bon Larron qui, au Calvaire, était le seul, avec la Très Sainte Vierge qui opérait la co-rédemption, à avoir Foi en la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Par ailleurs, cette affirmation doit aller de pair avec une demande instante à Notre Seigneur Lui-même, c’est celle de bien vouloir nous admettre dans son Royaume lorsqu’Il y sera. Ce dont il s’agit, c’est de demander à Notre Seigneur de bien vouloir nous admettre au sein de l’Église une fois la crise finie. N’imaginons pas que cette intégration dans le Royaume de Dieu est un dû, ni même une conséquence naturelle de ce que nous vivons aujourd’hui. C’est l’objet d’une grâce surnaturelle que d’être les enfants soumis de l’Église Enseignante, de recevoir cet enseignement et d’y faire adhérer nos intelligences. Cessons donc de nous imaginer que nous allons participer à un relèvement quelconque de l’Église. C’est l’Église, ce sont le Grand Pape et le Grand Monarque qui relèveront les catholiques et les feront réintégrer l’organisation sociale, politique et religieuse dont ils sont privés aujourd’hui par leur faute. Ce n’est pas l’inverse.
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Pour en finir avec « l’affaire » d’Honorius, nous vous conseillons également la lecture du livre Le Chant du Cygne Gallican de Jean Loyseau, C. Dillet, Libraire 1870
et du livre Le pape Honorius : première lettre a M. l’Abbé Gratry de Joseph Chantrel, Victor Palme, Libraire-Éditeur, Paris 1870
[1] Compte rendu de la conférence de S. E. Mgr B. Fellay, Sup. Gén. de la Frat. S. St Pie X le Vendredi 18 avril 2008 à la Mission Saint Pie X, in Le Saint Pie X, voir : http://www.laportelatine.org/international/communic/presse/afrique/2008/gabonLSP/LSP165.pdf
[2] Rome a annoncé, le 8 juillet, la publication d’un Motu Proprio de Ratzinger-Benoît XVI (signé du 2 juillet) intitulé Ecclesiae Unitatem, réorganisant la Commission pontificale Ecclesia Dei à ce sujet. Voir : http://212.77.1.245/news_services/press/vis/dinamiche/d1_fr.htm
[3] Lettre aux amis et bienfaiteurs de la FSSPX, n°73, novembre 2008, p. 1 et 2.
[4] Abbé Chautard, in Le Chardonnet n° 239 juin 2008.
[5] Boniface VIII, Bulle Unam Sanctam, 18 nov. 1302, Denzinger Bannwart 1908, n° 468.
[6] La Tradition « Excommuniée », Juin 1989, p, 22.
[7] E. Barbier, Histoire du Catholicisme libéral, t. IV, p. 331.
[8] idem, art. modernisme, t. 3, col. 683-4.
[9] Argument déjà énoncé dans notre lettre du 18 09 2008, qui semble avoir échappé à l’attention de Mgr Fellay.
[10] Cité par l’abbé Darras, Histoire de l’Église, t. 12 p. 215.
[11] Cf. en particulier l’abbé Darras, op. cît. t. 9 p. 592 et s.
[12] Histoire universelle de l’Église catholique, de l’abbé Rohrbacher, liv. 33, t. VI, p. 414 (édition 1843)
[13] Cf. Histoire apologétique de la Papauté. Mgr Fèvre. t. III, p.448 et s.
[14] Du Boullay, V, p. 375, cité par le R. P. Ayroles, Idem. p. 31.
[15] Procès, I, p. 445, cité par Je R. P. Ayroles dans L’université de Paris au temps de Jeanne d’Arc et la cause de sa haine contre la libératrice, p. 30.
[16] Léon XIII et le Ralliement, Pie XI et la mise à l’index de l’Action Française.