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Stephen Heiner : DERNIÈRES NOUVELLES DE LONDRES

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Alors que le TadiLand est en émoi depuis une semaine quant à une éventuelle exclusion de Mgr Richard Nelson Williamson de la F$$PX par Mgr Fellay, Stephen Heiner – Ami personnel de Willy, son éditeur et ex-webmaster du site –fermé– de Mgr Williamson (dinoscopus.blogspot.com) ; propriétaire du site True Restoration (truerestoration.blogspot.com) – est allé aux nouvelles de Londres et nous  a livré ses commentaires sur son blogue lundi 16 octobre.

Voici donc l’article paru sur True Restoration de Stephen Heiner que nous vous avons traduit en Français (nous en profitons pour remercier encore une fois notre traducteur) :

DERNIÈRES NOUVELLES DE LONDRES

 

 

Très tôt ce matin, j’ai pu parler à l’évêque. Nous ne disposons pas toujours des mêmes créneaux horaires pour bavarder, et c’est pourquoi j’avais décidé de rester debout très tard de ce côté-ci de l’Atlantique.

Il se confirme que Monseigneur Fellay a ordonné à Monseigneur Williamson de fermer son site dinoscopus.org, de mettre fin à ses commentaires Eleison (Eleison Comments), de faire des « excuses publiques » pour le tort qu’il aurait causé à la FSSPX et à l’Église en publiant lesdits commentaires, ainsi que de s’engager à « faire réparation » pendant le reste de ses jours. Faute de satisfaire entièrement à ces conditions (qui, détail intéressant, ne sont qualifiées ni de « requises », ni de « nécessaires »), il serait expulsé au cours ou autour de la semaine qui commence aujourd’hui, soit vers le 23 octobre prochain.

Lors d’une précédente communication en la matière, j’ai dit avoir entendu le loup hurler si souvent à ce sujet que j’en étais devenu sourd à ses hurlements. Beaucoup de gens ignorent ce qu’a été pendant des années la bataille autour des commentaires Eleison. Bien des sacrifices ont été consentis au fil des années pour se conformer à chaque souhait qu’exprimait Menzingen. À l’origine, quand j’avais pour tâche de préparer et de publier ces commentaires sous la forme d’un blogue, Mgr Williamson s’est opposé à ce qu’ils fussent accessibles à tous sur l’Internet. Il s’y refusait absolument et sincèrement, mais lorsque nous nous fûmes conformés à ses souhaits en faisant d’eux une lettre d’information privée, il ne put vraiment trouver à y redire. Il lui fallut alors soulever de nouvelles objections. Comme j’abordais la question de Maximilian Krah, mes opinions personnelles à ce sujet devinrent un handicap pour le projet, et je cédai donc la place d’éditeur à mon collègue et ami Nicholas Wansbutter, en qui j’ai toute confiance. Celui-ci conduisit le projet jusqu’à l’an dernier, après quoi il créa une infrastructure pour permettre à l’évêque de publier – principalement – ses propres écrits, retirant par là même tout contenu profane à la lettre. Cela nous permit en outre, à Nicholas et à moi-même, d’exprimer en toute liberté notre soutien à l’évêque, ce que nous ne pouvions faire quand nous étions trop visiblement liés à son travail.

Pourquoi faire tant d’histoires au sujet d’un blogue, ou bien d’une lettre ou d’un bulletin d’information ? Parce qu’une telle initiative va à l’encontre du besoin personnel qu’a Mgr Fellay de pouvoir compter sur une uniformité absolue quant à savoir qui dit quoi au sein de la Fraternité Saint-Pie X. Rien dans les statuts de la Fraternité (que Mgr Fellay modifie chaque fois que s’y heurte sa volonté) n’interdit à un prêtre – et moins encore à un évêque – de communiquer avec ses ouailles. Étant donné, en fait, que Mgr Williamson s’est vu interdire de ministère public (sans la moindre raison valable, ajouterai-je) autre que  ses sermons prononcés à Londres durant les messes qu’il célèbre encore, ces colonnes hebdomadaires procurent encouragements et nourriture spirituelle à beaucoup de fidèles.

Je ne suis pas d’accord avec tout ce que l’évêque écrit dans ses commentaires Eleison, mais je trouve risible que Mgr Fellay se sente si menacé par ces écrits qu’il vienne enfin de recourir à l’expulsion pour ce motif précis. Pour un chef, c’est une faute d’ignorer les objections raisonnables de conseillers plus anciens que lui (je fais allusion ici, bien entendu, à la fameuse intervention que les trois évêques ont faite l’été dernier), et les commentaires Eleison ne constituent qu’une forme permanente de dissidence vis-à-vis d’une « braderie » qui se manifeste, en outre, par des expulsions et le désaveu opposé à d’autres clercs que Mgr Williamson. Au cours du Chapitre, Mgr Fellay a tenté de vendre le principe d’une « profonde unité », mais il suffit de parler à des prêtres et à des fidèles de la FSSPX dans leurs chapelles pour se rendre compte que cette unité est inexistante.

Si Mgr Fellay et consorts sont tellement persuadés d’avoir raison, pourquoi pratiquer l’expulsion sur la base d’un tel motif ? Serait-ce pour ranimer les braises mourantes d’un accord avec Rome en envoyant à celle-ci un message de bonne foi ? Serait-ce une reprise de l’antique tradition juive du bouc émissaire ? Toutes les suppositions sont possibles, mais je ne me garderais bien de me livrer à des devinettes.

Enfin, la bataille ne porte pas exclusivement sur les commentaires Eleison, qui n’en sont que l’enjeu visible. Elle oppose en réalité les factions libérale et antilibérale au sein même de la Fraternité. Et bien que cette opposition y soit perceptible depuis la création de la FSSPX, nous savions qu’elle ne ferait que s’exacerber avec le temps une fois l’archevêque disparu. Mgr Fellay n’a pas toujours été un libéral. Mais l’exercice du pouvoir révèle les vrais caractères, et le poste de Supérieur Général a révélé en Mgr Fellay le libéral accommodant qu’il est en réalité. Cela se manifeste peut-être de la manière la plus visible quand il fait allusion à la « liberté religieuse limitée » que l’on trouve dans Dignitatis Humanae. Pour quiconque a lu ce document, une telle formule apparaît au mieux comme absurde et révèle que Mgr Fellay n’est pas et n’a jamais été une référence théologique sérieuse au sein de la FSSPX. (Signalons, en passant, à ceux qui voudraient s’informer davantage sur ces documents hérétiques d’un concile crapuleux qu’ils peuvent écouter ce week-end Restoration Radio.)

Alors, oui, je confirme que Mgr Williamson est désormais menacé d’une mesure d’expulsion. Celle-ci n’a pas encore été prise « officiellement », mais elle le sera. Comme Son Excellence le dirait, citant Hamlet : « Si ce doit être pour maintenant, ce ne sera plus à venir. Si ce n’est plus à venir, c’est pour maintenant » (V, 2. 202-204).

Je me félicite de cette nouvelle. En effet, cela va libérer Mgr Williamson pour continuer à faire ce qu’il fait déjà si bien : prêcher l’Évangile et réveiller les catholiques de leur complaisante léthargie. Il s’en acquittera dorénavant à l’extérieur de la Fraternité, qui est aujourd’hui enfouie au plus profond d’une crise d’identité dont les racines sont à chercher dans l’ecclésiologie schizophrène de cette organisation. Vous entendrez encore beaucoup parler de Mgr Williamson au cours des mois et des années à venir. Restez à l’écoute.

 

C’est tout pour maintenant. J’aurai du nouveau d’ici quelques semaines, quand j’aurai rejoint l’évêque à Londres pour y réaliser sa première interview depuis 2010.

 (…)

Les fruits très amers…

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La lettre ouverte ci-dessous est en circulation dans plusieurs pays d’Amérique latine, elle est destinée à Mgr Fellay pour sa prochaine visite en Argentine…

Certains passages ont été mis en relief-couleur rouge par nos soins !

 les fruits de la connaissance ont un goût amer…

 

[Forum Non Possumus] Lettre de prêtres (F$$PX) du district d’Amérique du sud et du Mexique à l’occasion de l’arrivée de Monseigneur Fellay en Argentine

SOURCE – version française par le blog « Avec l’Immaculée » – 6 octobre 2012


« Voici le méchant en travail de l’iniquité ;
Il a conçu le malheur
Et il enfante le mensonge … » Psaume VII.15

Nous sommes un groupe de prêtres des districts d’Amérique du Sud et du Mexique. Avec le respect dû à votre épiscopat, pour le bien commun et le bien de votre âme, nous vous prions d’avoir le courage de vous excuser, vis-à-vis des évêques, des prêtres et des fidèles de vos erreurs dans le gouvernement de la Fraternité et de démissionner pour mettre fin à cet enfer de tromperies, de manque de clarté doctrinale et de manque de courage dans la défense de la Tradition. Il est clair que vous n’avez aucune autorité morale pour mener la lutte contre le modernisme. Comment un évêque, gardien de la Foi, peut-il se permettre de minimiser les erreurs nuisibles du concile Vatican II ? Comment l’homme qui est le chef de la Tradition (sic !) peut appeler le pape (sic !!!) Benoît XVI un homme « intègre », alors qu’il continue à enseigner des hérésies ? Et cette maladie est contagieuse : nous avons parmi nous des prêtres qui prêchent sur les « bons côtés » du Concile, la nécessité de « revenir » à l’église… Ils ne parlent plus de l’Église du Christ, par opposition à l’église conciliaire, mais ils les présentent comme une même Église. (Ils ont au moins l’avantage de la cohérence !…)

Jamais en 42 ans nous n’avons vécu en un tel état de méfiance, d’insécurité, d’espionnage, de peur d’expulsion ou de « mutations punitives ». Ce qui était autrefois une famille religieuse (?) est devenu un département stalinien (sic !), où l’on a peur de nommer notre Fondateur, au point d’avoir à se protéger par l’anonymat. Il n’y a plus aucune confiance envers les supérieurs ou envers les confrères ; la plupart d’entre nous passent leur temps à collecter des informations cachées, en utilisant des noms de code (sic !) pour survivre à la persécution déclenchée par le simple fait de s’opposer à ce gâchis causé par la lubie de contredire notre vénéré Monseigneur Lefebvre.


Le message que vous nous apportez
[en Argentine] ne nous intéresse pas. Le problème essentiel est que vous pensez et travaillez comme un moderniste, vous agissez comme un libéral, vous allez de contradiction en contradiction, de mensonge en mensonge, et cela se manifeste depuis que vous « avez décidé de vous tourner vers le pape » le Pape « intègre », et vous considérez, selon vos propres mots, que le Christ parle par sa bouche ! Quelle crainte filiale pourrions-nous avoir envers vous ? Comment faire pour restaurer la confiance perdue, si vous vous moquez de notre fondateur, si vous vous moquez de la confiance des prêtres et des fidèles… Confiance qui, chaque jour, baisse davantage. Combien de temps encore devrons-nous leur mentir et leur dire que tout va bien dans la Fraternité ? (Pauvres fidèles !!!) Nous avons perdu notre crédibilité et notre force dans la lutte contre l’erreur. (Voilà un constat plus qu’accablant !!!) Nous ne savons pas qui en est responsable, mais certainement pas le Dieu de Vérité. Ayez le courage et l’honnêteté de nous de nous laisser en paix, afin de ne pas causer des dommages supplémentaires.

Notre-Dame de Guadalupe, Impératrice de l’Amérique, priez pour nous ! (Sans commentaire…)

Vive le Christ-Roi !

F$$PX : Mgr Tissier, un autre leurre !

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La F$$PX à la dérive vers la Rome apostate : récit de l’intérieur par l’abbé Chazal : l’infâme Tissier de Mallerais au service de Ratzinger.

 

Nous l’avons déjà signalé plusieurs fois, le pleutre Mgr Tissier de la F$$PX est le personnage central qui étouffe la réaction en France, au profit de la subversion Schmidberger-Fellay.

Beaucoup n’ont pas encore compris le véritable rôle de cet évêque, tout comme celui de son confrère dans l’épiscopat : Richard Nelson Williamson. Deux leurres de l’opposition ! L’un étiqueté « nazi » pour les “plus durs”, l’autre vilement soumis pour les “plus timorés”…

Tout comme le site récent (néo-antiaccordiste) antiModernisme.info qui publie vaillamment « Été chaud 2012, Mgr Williamson sur les pas de Mgr Lefebvre » ! (dont nous vous avons parlé ici), le forum récent (néo-antiaccordiste) de la Gentiloup est en adoration devant ces deux leurres Bernard Tissier et Richard Nelson Williamson :

Gentiloup :

Attention, ce témoignage est unilatéral. Il s’agit du rapport d’entretien que l’abbé Chazal a eu avec Mgr Tissier de Mallerais. L’abbé Chazal exprime tout le contraste qui existe entre Mgr Tissier de Mallerais et lui-même, entre l’esprit traditionnel français et l’esprit démocratique et individualiste américain.
Les deux facettes ne sont pas mises en lumière sur un pied d’égalité puisqu’elles sont présentées toutes les deux par l’une des parties: l’abbé Chazal. Il faut garder cela à l’esprit pour ne pas se laisser subjuguer.

Cela me rappelle l’épisode des « neuf contre Mgr Lefebvre » ; Neuf prêtres américains que Mgr Lefebvre avait dû exclure de la FSSPX en raison de leur individualisme exacerbé. Cet épisode a été rapporté il y a peu sur Tradinews par l’abbé Cekada. L’abbé Cekada et ses huit amis prêtres, ne trouvaient pas Mgr Lefebvre assez dur sur la doctrine.

L’abbé Chazal nous dit que Mgr Tissier de Mallerais et lui font la même analyse doctrinale, mais qu’ils se séparent sur les moyens.
L’abbé Chazal nous somme donc, en quelque sorte, avec beaucoup de candeur, de choisir entre  lui et Mgr Tissier de Mallerais. Entre un évêque qui nous guide depuis 35 ans sans avoir jamais failli, et un  abbé Chazal que nous découvrons depuis deux mois seulement…

Entre les deux je ne choisis pas, je suis le chef parce que je lui fais confiance comme je lui ai toujours fait confiance!

Je fais surtout confiance en la mission divine de la FSSPX, mission divine qui a été confirmée par l’incroyable refus d’accord que le Pape a signifié à Mgr Fellay le 13 juin 2012. Refus qui ne peut s’expliquer que par une intervention de la Sainte Providence. Les signes que Notre-Seigneur nous envoie ne peuvent pas être ignorés.

http://lefebvristes.forum-box.com/t733-rapport-d-entretien-par-l-abbe-Chazal-qu-il-a-eu-avec-Mgr-Tissier-de-Mallerais.htm

Quel aveuglement !

Mgr Tissier a véritablement un sale rôle, peut-être le pire de tous ! Vraiment un maraud mîtré !

Que cet évêque a du souci à se faire pour le jour du juste jugement de Dieu !

Maintenant, mon cher lecteur, pardonnez-moi d’avoir été si long sur la pensée de Mgr Tissier. C’est parce qu’il reflète la pensée de tant de prêtres que j’ai pu rencontrer en France, qui est le haut lieu de la dissidence à Menzingen, mais qui est aussi complètement paralysée. Les français sont comme ça : à moins qu’un chef n’émerge, prenne les choses en main et mène au combat, personne ne monte à l’assaut.

Aux États-Unis, c’est l’inverse : environ 14 sont fermement opposés à Menzingen et peut-être 50% sont tout simplement lassés personnellement d’un accord avec Rome, mais suivraient les ordres, tandis que le reste est en faveur de l’accord et parfois le disent ouvertement. Il n’y a donc pas une forte opposition contre Menzingen, mais il y a proportionnellement plus de prêtres en résistance ouverte (10) qu’en France (2).

L’un des plus importants de ces esprits français que j’ai pu rencontrer est l’abbé Gleize, qui m’a déposé à Morgon le 17 Août. Nous avons parlé pendant cinq heures ; quel grand esprit, droit et clair ! » Abbé Chazal


Menzingen a voulu si catégoriquement centraliser toutes les propriétés ces dernières années. » Abbé Chazal

Nous vous rappelons néanmoins que l’abbé Chazal manifeste toujours les mêmes tares que nous vous avons signalées précédemment  !!! (cf. archives du blogue « Abbé Chazal ») …encore une voie sans issue !

* * *

24 septembre 2012

[Abbé Chazal] Les buts de la guerre

SOURCE – Abbé Chazal (réfractaire) – Version française de  “War aims” , par « Avec l’Immaculée » – 21 septembre 2012


Cebu, le 21 septembre 2012

Abbé François Chazal

Depuis ce mois fatidique de mai 2012, mon intention est toujours clairement restée la même : « Que la FSSPX et la Nouvelle Rome restent séparées jusqu’à ce que Rome se convertisse ». C’est ce que l’on appelle une condition de victoire.

Maintenant, après trois mois de combat ardent de la part des prêtres, des évêques, des moines et des fidèles, on constate que Mgr Fellay opère une marche arrière assez importante, ce qui est tout à son honneur. C’est aussi très rassurant, en ce sens que Son Excellence ne croit pas en sa propre infaillibilité, après tout.

Durant ces évènements, certains d’entre nous ont été sévèrement réprimés, comme il fallait s’y attendre, et la question se pose maintenant de savoir s’il faut cesser d’interroger ouvertement nos supérieurs, s’il faut rentrer dans le rang, démanteler ce réseau embryonnaire de prêtres qui vient d’émerger, éviter de diviser le troupeau et cesser des combats inutiles avec nos confrères.

L’humilité est la meilleure disposition pour répondre à cette question, mais comme dit saint Thomas, l’humilité est fondée sur la vérité.

Alors, qu’est-ce qui est le mieux : continuer à recevoir des coups pour l’amour de la vérité, tout en combattant humblement les supercheries du diable qui demeurent encore, ou bien déclarer que la guerre est gagnée pour le moment, écrire le document promis « War won » [guerre gagnée], et abandonner la sécurité de la FSSPX aux gros bonnets de la FSSPX ?

Eh bien, deux points : tout d’abord, nous ne sommes rien et, d’autre part, la bête respire encore. Que se passerait-il si le peu nous sommes continuait à vouloir démasquer le prince du mensonge, à satisfaire les besoins de ces âmes qui veulent profiter de notre sacerdoce et qui attendent patiemment que l’objectif de notre combat soit atteint ?

Première partieLa Bête respire encore

La crise de la FSSPX continue tant que sa tête, Mgr Fellay, enseigne des erreurs et permet aux erreurs de se propager, divisant ainsi le troupeau. Autrement, ce sont les 20 prêtres de la résistance (en septembre 2012) qui se sont rendus coupables de diviser le troupeau. Faisons donc un examen de la tête de la FSSPX. Heureusement, j’ai pu voir Mgr Fellay le 4 septembre. Je lui ai parlé pendant une heure et demie, à peine 72 heures avant sa marche arrière à Écône lors de la grande conférence aux prêtres, le 07/09/2012.

Pendant environ 20 minutes ou plus, Monseigneur Fellay me réprimanda pour mon comportement scandaleux, destructeur et révolutionnaire et pour ce refus terrible d’arrêter mes activités, etc., puis il m’a demandé la raison d’une telle obstination.

Je lui ai répondu : « Parce que je crois que vous avez une nouvelle théorie sur Vatican II : vous dites que le Concile est erroné, mais que ses erreurs ne sont pas insurmontables. »

J’ai été prévenu par l’abbé Koller : Mgr Fellay est un homme intelligent, on ne peut pas l’accuser d’être simplement en faveur de Vatican II, c’est beaucoup plus compliqué que cela. Mgr Fellay connaît son public.

Son Excellence a répondu : « Mgr Lefebvre pensait comme cela à un moment donné, et il a signé les textes du Concile ». Ensuite, je pense qu’il s’est rendu compte qu’il avait omis de nier l’accusation et a commencé à marteler l’idée qu’il est bien contre le Concile Vatican II. Il m’a accusé de m’obstiner à lui faire dire qu’il aime Vatican II alors que c’est le contraire qui est vrai, qu’il est celui qui sait le mieux quelles sont ses pensées.

Alors je lui montrai ma petite collection de huit de ses citations, appelée « J’excuse le Concile » et il a répondu : « Ce n’est pas ce que j’ai dit … Du début à la fin nous avons été en désaccord avec Rome sur le Concile Vatican II, et c’est pourquoi les négociations ont échoué. Vous fondez toute votre position sur une fausse supposition de ce que nous pensons (à propos de Vatican II). »

Quand il eut terminé, je lui demandai alors candidement : « Si vous êtes vraiment contre Vatican II, pourquoi, Monseigneur, étiez-vous si silencieux sur Assise III ? » Se référant à une phrase prononcée à St Nicolas du Chardonnet, il dit qu’il faisait siennes toutes les condamnations de Mgr Lefebvre sur Assise. Cela sonnait bizarrement et l’abbé Nély s’est précipité à la rescousse, en expliquant combien Assise III était vraiment mauvais. Ne comprenant pas, j’ai rappelé à Monseigneur son NON résolu, lorsque j’étais avec lui à Cebu, et que je lui ai demandé d’adopter une position forte et publique contre Assise III. (Il a dit la même chose aux frères Pfeiffer à l’époque).

Ensuite, j’ai demandé pourquoi il y avait si peu de différence entre DICI et les autres sites Ecclesia Dei, ou même Zenit sur le sujet. Il n’y a eu absolument aucune réponse à cette question. J’ai alors dénoncé le silence devant les scandales doctrinaux de Rome de ces trois derniers mois, scandales que nous pouvons vérifier en lisant L’Osservatore Romano. Ce journal a été passé au filtre des lunettes roses de DICI pour ne nous dire que des bonnes choses à propos de Benoît XVI cet été. Nous n’avons pas besoin de savoir que le pape, cet été, a fait l’éloge de Vatican II en permanence, a insisté sur le fait que les musulmans restent musulmans, qu’il s’apprête à béatifier le successeur d’Escriva, continue à soutenir les Focolari et d’autres mouvements néo-chrétiens, loue le pluralisme et la liberté religieuse comme une solution à la persécution au Moyen-Orient, etc.

Si nous connaissions ces faits, ils obscurciraient la bonne nouvelle opinion que nous avons de Benoît XVI, et ils nous éclaireraient sur le fait que les erreurs de Vatican II font toujours rage.

DICI est le porte-parole de Menzingen. Ce site est géré professionnellement et prépare à long terme un accord avec la nouvelle Rome, grâce à une utilisation massive de peinture rose, parallèlement à la marche arrière actuelle. En fait, il n’y a pas de marche arrière sur DICI. Sur tous ces points, je n’ai pas pu obtenir des éclaircissements de Monseigneur Fellay.

Ensuite, j’ai soulevé la question de l’interview sur CNS du 11 mai 2012, et plus précisément le problème des paroles de Mgr Fellay à propos de la liberté religieuse et voici ce qu’il a dit : « Sur CNS, je parlais aux catholiques américains qui portent aux nues la liberté religieuse. Le fondement, c’est le récipiendaire (ou récepteur). Ce « très limitée » est le contraire de ce que vous me faites dire. Je montrais qu’il y a un moyen de traiter le problème. On s’est écarté de mon propos. »

(La philosophie moderne base tout sur l’esprit de celui qui connaît, sur le sujet récepteur, tandis que la philosophie catholique base tout sur la chose connue, la “chose” qui existe en elle-même, que cela nous plaise ou non)

J’ai alors senti que j’en avais assez entendu, j’ai compris que j’étais à présent certain de ce dont je voulais m’assurer : c’est que l’esprit de mon Supérieur général n’est plus ancré dans la vérité catholique, mais que ses idées se déplacent tantôt à droite, tantôt à gauche, tantôt sur le “oui”, tantôt sur le “non”.

En relisant la transcription de cet entretien, je vois que le même schéma se reproduit continuellement :

– Les choses ont changé à Rome, MAIS cela ne signifie pas que tout a changé.

– Le Pape veut reconnaître la FSSPX, MAIS son désir est bloqué par Vatican II et les évêques modernistes.

– Rome nous accorde déjà l’exemption de la tutelle diocésaine, MAIS il y a des problèmes pour ouvrir de nouvelles maisons.

– Cela ne va pas marcher si nous demandons l’autorisation des évêques, MAIS il y a tellement d’évêques novus ordo qui nous appellent.

– … Nous avons notre propre apostolat MAIS tout évêque a le pouvoir absolu.

– Nous devrions être traités à égalité avec les évêques, MAIS il est normal que l’évêque ait son mot à dire (sur nous).

– Rome acceptera peut-être de mettre ses erreurs au niveau d’une opinion que nous pouvons attaquer, MAIS Rome absolutise le Concile.

Nous avons encore eu quelques MAIS à la conférence d’Écône :

– Le Pape croit encore à Vatican II, MAIS il veut nous reconnaître.

– Le principe de 2006 (aucun accord pratique jusqu’à ce que Rome se convertisse) est vrai, MAIS qu’est-ce que nous entendons par « conversion de Rome » ? Cela ne pourrait-il être quelque chose de graduel ou de progressif ?

– L’offre de Rome était remarquable, MAIS, je vous le garantis, je n’ai jamais été intéressé par un accord.

Sur ce dernier MAIS, je vous demande de relire la lettre du 14 Avril pour voir si cela est authentique ?

Pas étonnant que nous soyons accusés d’être régulièrement tantôt noir tantôt blanc… c’est parce que l’enseignement officiel de la Fraternité Saint Pie X est maintenant tout gris

Donc j’ai senti que nous en avions assez dit, qu’il n’y avait pas besoin de toucher la question un peu plus complexe du Magistère, la question de notre utilisation retrouvée et élargie du nouveau Code de droit canonique, ainsi que d’autres questions. J’ai eu le temps de m’excuser pour l’utilisation, dans le passé, de quelques expressions injustifiées ou irrespectueuses, j’ai mangé deux fois à la table de Monseigneur, j’ai été autorisé à dire ma messe privée sur un autel latéral (contrairement à Manille), j’ai visité un endroit qui a un charme particulier et j’ai été très gentiment remis au train par l’abbé Sélégny qui, en tant que témoin, m’a promis de m’envoyer une transcription détaillée de la conversation. Je tiens à dire que Monseigneur Fellay a été juste envers moi, qui suis un homme totalement opposé à ses idées et en pleine guerre contre lui.

Les idées de Mgr Fellay et la propagation incontrôlée du libéralisme dans la Fraternité Saint Pie X ont également été l’objet de ma visite à un autre évêque, et puisque l’abbé Couture utilise cet évêque contre moi, eh bien, je vais raconter pour ma défense tous les détails de cette visite.

Monseigneur Tissier de Mallerais a accepté de me voir le 16 Août à Écône. Pendant 15 minutes, j’ai chancelé sous une puissante bordée épiscopale, j’ai tremblé de tous mes membres sous la froide colère de Monseigneur Mgr Bernard Tissier de Mallerais. Mon attitude, a-t-il dit, était complètement hors de propos, je prenais sur moi une tâche qui ne m’appartenait pas et je faisais une démonstration de désobéissance totale

J’ai essayé de récupérer en disant que j’avais de graves difficultés doctrinales avec Mgr Fellay en montrant, comme d’habitude, ma petite collection de citations appelé « J’excuse le Concile ». Son Excellence a répondu : « Je sais, je sais, j’ai 10 fois plus de citations [de Mgr Fellay] favorables à Vatican II que vous ne connaissez pas ! »

« Mais, Monseigneur, comment pouvons-nous être si tranquilles à ce sujet et à propos du résultat lamentable du Chapitre Général ? »

« Le Chapitre général, répondit-il, a été un désastre ; j’ai signé de mon nom, parce que c’était une action collégiale, mais certainement pas pour dire que j’étais d’accord avec le contenu. Par conséquent faites confiance en ce que font les généraux, acceptez votre nomination en France et tenez-vous tranquille pendant au moins trois mois. »

« Monseigneur, le navire prend l’eau, il se déchire sous la ligne de flottaison. J’admire ce que vous et d’autres avez fait pour essayer de le sauver, mais vous savez très bien que l’erreur se propage maintenant à travers les canaux officiels de la FSSPX. Comment pouvez-vous compenser le poids de l’institution, les professeurs mis en place dans les séminaires, les sermons édulcorés et publications … Nos fidèles fuient de moins en moins loin les messes d’indult, font des compromis pour les cérémonies de mariage, pratiquent de plus en plus les méthodes naturelles de contraception sans les motifs graves demandés par Pie XII, faisant de ces méthodes naturelles une porte ouverte à des formes plus mauvaises de contraception. Leurs esprits sont infectés par DICI. Il est naturel pour eux de faire confiance aux deux assistants qui vont encore plus loin que Monseigneur Fellay et prêchent la bonne nouvelle que Rome a changé… »

J’ai continué ainsi un certain temps, acceptant des corrections sur certains points, comme sur le fait que nous ne pouvons pas tenir le pape comme entièrement responsable de la nomination de mauvais évêques dans le monde entier. Sinon, je lui ai dit qu’il pouvait me désavouer autant qu’il le voulait, mais que le silence de cet été était « contre-nature », antinaturel : « Je ne peux pas l’accepter et je ne l’accepterai pas, même si je suis maltraité et chassé. Je ne peux pas accepter ce nouveau massacre des âmes qui est préparé davantage par l’érosion des esprits que par la signature effective d’un accord avec Rome. Si seulement, Excellences, vous aviez fait publiquement opposition à Menzingen, je serais heureux de rentrer dans le rang et suivre le capitaine. Je suis d’accord que ce n’est pas mon travail de parler, mais si les bergers sont endormis, les chiens sont la ligne de résistance suivante, quand les loups sont entrés dans la grange.

Si l’on parle des erreurs en général, cela passe souvent au-dessus de la tête des fidèles. Je ne trouve pas que la bataille tourne bien, j’ai donné pendant 12 ans le bénéfice du doute à mes supérieurs, en écrivant des lettres et en étant très obéissant. En six autres années, Mgr Fellay aura amplement le temps de mettre des supérieurs neutres ou libéraux en position et il sera impossible de faire changer le navire de direction.

Vous n’êtes pas le seul, Monseigneur, à être poussé dans vos retranchements ; L’abbé Peter Scott a à peine dit quelque chose en Mars, et après avoir été circonvenu par l’abbé Rostand, il est maintenant sur le point d’être envoyé au Zimbabwe. L’abbé Hewko n’a fait aucune attaque contre Menzingen à la première messe de l’abbé Reuter et s’est retrouvé lourdement sanctionné. De nombreux autres prêtres sont dans le même cas. Cela n’augure rien de bon pour l’avenir. Si c’est la façon dont ils traitent les prêtres, alors qu’aucun accord n’est signé, comment sera-ce le jour de l’accord, quand on fera rentrer tout le monde dans le rang ?

Ce que je fais ressemble en effet à une rébellion, mais je ne demande pas que tout le monde fasse de même. Si je me trompe, le navire ne coulera pas et je mourrai heureux, mais si j’ai raison d’avertir les passagers, il y en aura plus de sauvés, si la tragédie arrive vraiment. Le problème vient de la passerelle de commandement du navire, et votre résistance sous le pont est impressionnante, mais ne fait que retarder le résultat final. Certains prêtres doivent au moins faire le travail d’exposer la source des erreurs. »

Le naufrage de la Fraternité par Fellay

Le naufrage de la Fraternité Saint-Pie X par Fellay

À ce moment, Monseigneur a été refroidi. J’avais déjà discuté de beaucoup de ces faits avec lui quand il est venu aux Philippines l’an dernier. Je comprends que c’est son amour de la Fraternité, son désir de garder une armée unie qui le motive, mais je vois aussi que la Fraternité n’est plus unie sur la doctrine, je vois que les libéraux l’attaquent de plus en plus et refusent de publier son livre sur les erreurs de Benoît XVI. En fait, on commence à le réduire au silence et le pire est à venir.

Je me sentais très triste pour lui parce que, tout au long de cet entretien, il y avait une telle sincérité en lui, même lorsqu’il me réprimandait. Je ne crains pas d’être réprimandé par un homme si honnête, et je crois que Mgr Tissier prêchera toujours contre la Rome d’aujourd’hui et nous dira de nous garder hors de sa portée.

Pour vous dire la vérité, il n’est toujours pas d’accord avec ce que je fais, à ce jour. Il a écrit à l’abbé Pivert (mon directeur spirituel) pour me contraindre, en répétant le même argument, en écrivant que les erreurs de Mgr Fellay sont 10 fois plus nombreuses que ce qu’elles apparaissent en public et que le Chapitre Général est une catastrophe, mais qu’il n’y a aucune raison de lancer une telle attaque prématurée contre la direction de la FSSPX.

Maintenant, mon cher lecteur, pardonnez-moi d’avoir été si long sur la pensée de Mgr Tissier. C’est parce qu’il reflète la pensée de tant de prêtres que j’ai pu rencontrer en France, qui est le haut lieu de la dissidence à Menzingen, mais qui est aussi complètement paralysée. Les français sont comme ça : à moins qu’un chef n’émerge, prenne les choses en main et mène au combat, personne ne monte à l’assaut.

Aux États-Unis, c’est l’inverse : environ 14 sont fermement opposés à Menzingen et peut-être 50% sont tout simplement lassés personnellement d’un accord avec Rome, mais suivraient les ordres, tandis que le reste est en faveur de l’accord et parfois le disent ouvertement. Il n’y a donc pas une forte opposition contre Menzingen, mais il y a proportionnellement plus de prêtres en résistance ouverte (10) qu’en France (2).

L’un des plus importants de ces esprits français que j’ai pu rencontrer est l’abbé Gleize, qui m’a déposé à Morgon le 17 Août. Nous avons parlé pendant cinq heures ; quel grand esprit, droit et clair ! Les principales idées qui ressortent de sa position sont les suivantes :

Une nouvelle doctrine a maintenant émergé dans la Fraternité Saint Pie X, et cette nouvelle doctrine est accompagnée de réduction au silence, de menaces et de punitions.

– Le principal signe de la Providence montrant ce changement est le silence assourdissant sur Assise III, qui a tellement contrasté avec le tollé de Mgr Lefebvre, en 1986, pour Assise I.

– Assourdissant aussi est le silence qui a suivi la crise de mai et le Chapitre Général : de la table à Écône jusqu’aux prieurés à travers le monde … aucune réaction de ceux qui savaient si bien que les choses se sont mal passées.

– Même si l’accord est annulé pour le moment, l’abbé Gleize dit que la tendance demeure : L’abbé Schmidberger lui a dit qu’il ne suffisait pas de prier pour le Pape en le nommant à la messe, lors des bénédictions et de la Semaine Sainte, ou d’avoir sa photo dans la sacristie, etc. Aucune de ces choses ne nous garantit que nous n’allons pas devenir sédévacantistes. Le désir des accordistes est un désir qui dure depuis longtemps, et c’est un sentiment constant d’être dans une situation de séparation épouvantable, presque peccamineuse d’avec l’« Eglise ». J’ai dit à l’abbé Gleize que l’abbé Laisney (qui m’a lavé le cerveau pendant trois jours à Manille à propos de l’accord) souffre clairement du même genre de douleur. Il aurait prêché pour l’accord récemment à Kuala Lumpur. Mgr Fellay, quand je l’ai vu, m’a dit que notre idée de l’Église est trop radicale, que pour nous, c’est une Église qui n’existe que sur le papier (cf. aussi sa conférence d’Adélaïde). Si l’accord est annulé, ce n’est pas à cause de nous, c’est parce que Rome ne le veut toujours pas, le bloque, même si le pape le veut. Très triste.

Nous avons parlé longuement de la nouvelle pratique de la FSSPX concernant les affaires canoniques et surtout la tendance croissante de la FSSPX qui permet de plus en plus que tous ses cas difficiles soient résolus par la nouvelle Rome et à la lumière du nouveau Code de Droit Canon. De nombreuses irrégularités canoniques se sont produites au Chapitre Général, en particulier autour de la façon dont l’évêque Williamson a été traité. La déclaration et les six conditions ressemblent à quelque chose de bâclé et contiennent un changement important d’orientation de notre congrégation tout entière.

Une autre confirmation du changement de position de Mgr Fellay est qu’il prêche dans ses conférences régulières de trois heures que Rome a changé.

Lors de mes visites à Avrillé et Morgon, j’ai été informé par les supérieurs de ces lieux que lorsqu’ils sont allés avec le Père Matthieu à Menzingen, Mgr Fellay a pris deux heures et demie pour les persuader que Rome a changé.

Ils étaient bouche bée devant ce changement de cap et devant l’ardeur de Mgr Fellay.

Mes propres parents sont allés à une conférence de trois heures à Brignoles en juin ; même chose : « Rome a changé ». Mes pauvres parents ont quitté la conférence en ayant l’impression de n’avoir rien appris et en ayant la sensation qu’ils n’avaient pas compris ce qu’ils étaient censés comprendre.

Et qu’est-ce qui va être dit dans la grande fête conviviale organisée par l’Angelus [ndlr, Éditions américaines traditionnelles, équivalent de Clovis] sur la « papauté » en octobre … compte tenu de la récente marche arrière ? On peut deviner que le pape va être considéré un peu mauvais MAIS assez bon sous d’autres aspects.

Par conséquent 20 prêtres à peu près sont actuellement engagés dans le processus d’avertir ouvertement le troupeau sur les erreurs restantes de Menzingen, en dépit de la marche arrière sur l’accord avec Rome, sur la déclaration du 15 avril et sur la question de l’exemption. Car si l’on décrit la nouvelle Rome, d’une façon fausse et sous des couleurs riantes, il est normal de craindre que, dans six ans, la Fraternité sera six pieds sous la nouvelle Rome …

Deuxième partie – Que s’est-il passé ?

War on!   Puis What next … mais … Qu’est-il arrivé ?

Au mois de mai une note interne a déclaré que dans le cas où Rome accepterait notre dernier protocole doctrinal (du 15 Avril), une structure canonique nous serait proposée.

Puis, le 13 Juin, l’offre de Menzingen a été refusée par Rome, un peu comme cela a été refusé en septembre 2011. A commencé alors un processus de retour en arrière qui est toujours en cours. La ligne officielle est maintenant que nous sommes de retour à la case départ, que l’accord est annulé, et que nous n’avons jamais cherché un accord en premier. Le 7 septembre, Mgr Fellay a fait totalement marche arrière à propos de la déclaration du 15 Avril ainsi que sur une autre erreur majeure faite au Chapitre Général, quand il voulait simplement, comme condition souhaitable être exempté de la tutelle des diocèses Novus Ordo.

Dans le même temps, deux choses continuent à se produire : le changement doctrinal et le manque de clarté sur nos relations avec Rome.

Le Chapitre Général

Au Chapitre Général, tout était censé être parfaitement clair, mais les documents qui en sont sortis ont déjà besoin d’éclaircissements.

M. l’abbé Petrucci m’a dit que les capitulants étaient pressés d’écrire les textes et que l’intention d’un grand nombre d’entre eux était de créer un cadre qui permettrait d’éviter à Mgr Fellay de se rapprocher de la nouvelle Rome prématurément. La plupart d’entre eux nous ont dit qu’ils ont vraiment combattu, qu’ils ont obtenu le meilleur résultat possible, qu’ils ont sauvé la situation. Cela correspond clairement au nouveau but de la guerre de Menzingen : affirmer que la guerre est finie.

Rectification du tir :

Je n’ai aucun doute sur les intentions des capitulants mais le texte qui émanait du Chapitre, produit d’une sorte de compromis entre deux positions, m’a tellement fait peur que j’ai écrit une attaque contre lui, je l’ai publiée sur Internet, je l’ai fait imprimer et je l’ai posté à tous les prieurés et amis de France, je l’ai distribué en tract aux fidèles. En voici les principaux éléments :

Proclamé le jour de la Bastille, ce texte est un peu sentimental parfois et même s’il contient une citation de Mgr Lefebvre, il s’agit d’une déclaration beaucoup plus faible que les déclarations de 1974 et 1976. La question du Magistère reste ambiguë dans ce texte parce que nous n’avons pas plus la mention de deux magistères opposés (cf. « deux Romes » (1974), « deux Églises » (1976)), mais l’astuce principale du texte est à la fin de celui-ci, dans les six conditions pour une reconnaissance canonique de la FSSPX. [ndlr : l’abbé Chazal a manifestement pris connaissance d’un texte non tronqué de la déclaration du chapitre, qui contenait les six conditions]

Un premier groupe [de conditions] omet la notion de 2006 qui était que nous devions attendre la conversion de Rome pour conclure un accord avec elle. C’est la première fois que nous y renonçons, si officiellement, en opposition au rejet de l’accord par Mgr Lefebvre en 1988 et en contradiction avec ses nombreux avertissements ultérieurs que la crise durerait longtemps et nécessiterait que Rome redevienne bonne pour nous réconcilier.

La première condition concerne le maintien de notre liberté d’enseigner et de notre liberté d’attaquer ceux qui enseignent les erreurs. La deuxième et la troisième consistent à garder l’usage exclusif des rites traditionnels et avoir au moins un évêque.

Tout ceci semble très courageux, mais le principe de base d’une démocratie libérale est cette liberté pour quiconque d’être en désaccord public sur toutes les questions importantes. Donc, nous aurons la liberté d’enseigner la Tradition tandis que d’autres auront la liberté de défendre le modernisme, nous allons attaquer la nouvelle messe tandis que d’autres vont attaquer la vraie messe sous le même toit ; de même pour toutes les autres questions. Un évêque français a très bien compris cela et a dit : « Laissez-les venir et être en désaccord avec le Concile Vatican II (s’ils le peuvent), car nous-mêmes, nous sommes en désaccord avec les vingt autres Conciles ».

Cela ne marcherait jamais. Pourquoi ? Parce que ça ne marche jamais d’entrer dans le système, comme a dit Mgr Lefebvre : « Si j’avais signé l’accord, nous aurions été finis en un an. » (13 Juin 1988). Une fois dans le système, nous ne résisterons pas aux personnes qui ont une doctrine entachée par les erreurs de Vatican II, parce que ceux qui ont essayé auparavant n’ont jamais réussi. De plus, nous avons déjà commencé à arrêter de convaincre Pierre alors qu’il a été reconnu digne de blâme (Galates). Encore une fois, regardez DICI maintenant, tandis que dans le passé nous n’avions aucun scrupule à dire ouvertement que le Vatican était infiltré par les francs-maçons et que leurs idées avaient triomphé.

Mélangés à de mauvais prêtres catholiques et à de mauvais fidèles, nos propres fidèles seront affaiblis, désorientés et divisés, plus encore qu’aujourd’hui.

En ce qui concerne la liturgie, il suffit de dire que Mgr Pozzo vient juste de dire à l’Institut du Bon Pasteur de rentrer dans le rang cinq ans après leur accord.

Quant à cet évêque solitaire, comment pourrait-il répondre aux besoins de 1 000 prêtres traditionnels environ et de tous leurs fidèles ? «  Et si cet évêque meurt ? », a demandé franchement un fidèle du sud de la France. L’abbé Pfluger a répondu : « Eh bien, Rome en nommera un autre… »

Le deuxième groupe de conditions est presque plus effrayant, car ce sont des conditions souhaitables ou préférables, par lesquelles nous demandons, sans insister, de ne garder que nos tribunaux mineurs, en renonçant à l’avance de nous occuper des causes majeures (comme nous le faisons déjà, parce que quand l’affaire est grave ou importante soit nous laissons à Rome le soin de traiter le cas soit nous refusons de traiter le cas, j’en ai été informé par des canonistes et des enseignants du séminaire).

Heureusement, Mgr Fellay a fait marche arrière verbalement sur la seconde condition, en disant que, bien sûr, notre exemption de la tutelle des évêques Novus Ordo était une nécessité absolue pour nous. Ce qui m’inquiète, c’est qu’il n’apparaît pas que c’était le cas au Chapitre Général. (Et puisqu’il s’agit d’une question de droit, un amendement écrit devrait être placé dans le texte final).

Même manque de clarté pour la troisième condition, qui stipule que nous voulons simplement avoir une « majorité de la Tradition » et la présidence de cette commission pontificale sous l’autorité du pape. D’autres personnes Ecclesia Dei, valets de Mgr Müller, peuvent prétendre être aussi pour la Tradition. Et c’est uniquement dans le cas où le pape ne voudrait pas insister sur son avantage et renoncerait à placer directement ses hommes dans cette commission.

« Seigneur, venez à mon aide ; hâtez-vous de me secourir. »

La FSSPX déchaussée, ou de stricte observance :

Par conséquent, début août, je me suis rendu à Washington DC et j’ai rencontré l’abbé Joe [Joseph Pfeiffer], qui a réussi à rassembler un groupe de cinq prêtres à Vienne, en Virginie, et à organiser ce que nous appelons un « Corps Uni de prêtres ». Nous avons siégé trois jours, nos esprits vibrant à l’unisson, en parfaite harmonie, considérant la gravité de la situation à laquelle nous étions confrontés. Mais au moins, nous avons pu planter un drapeau en affirmant notre intention, en élisant un patron et en mettant en place une base visible.

Voici le texte de la Déclaration, heureusement, il est court :

C’est Elle seulement, [la Vierge Marie,] qui peut vous aider. +

Fait à  Vienne, en Virginie, le 10 août 2012.

« Le cœur de la foi est la divinité du Christ et sa royauté sur toutes les nations : « oportet illum regnare ». Les erreurs de Vatican II sont une attaque indirecte contre Sa divinité et une attaque directe contre Sa Royauté sociale. Elles resteront à jamais la révolution de 1789 au sein de l’Église.

Le Vatican d’aujourd’hui a changé seulement pour le pire depuis le Concile (plus de dégâts, davantage d’hérésies nouvelles, semi-modernisme plus efficace), à tel point  qu’on peut répéter les mots de l’archevêque de 1974 et de 1976 : « L’Église qui affirme de telles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette Église conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le pape, les évêques, les prêtres ou les fidèles adhèrent à cette nouvelle église, ils se séparent de l’Église catholique. » (29 Juin 1976).

Le pape a permis la vraie messe, mais seulement dans le panthéon des liturgies modernes. En outre, il a exprimé clairement son adhésion à la fausse doctrine de la liberté religieuse en prêchant qu’elle soit le modèle de la façon dont l’Église et l’État doivent être liés l’un à l’autre. Enfin la doctrine de l’œcuménisme a été largement et constamment professée par le Souverain Pontife dans ses visites aux temples protestants, aux synagogues et aux mosquées… et Assise III confirme que l’esprit d’Assise est bel et bien vivant. C’est cet esprit qui poussait Mgr Lefebvre à procéder à une “opération survie” qui est maintenant elle-même en grand danger.

La FSSPX d’aujourd’hui veut clairement se placer sous cette Église conciliaire, elle atténue le poison du Concile Vatican II, elle est de plus en plus silencieuse face aux abus commis par la hiérarchie conciliaire, elle utilise un langage ambigu se référant à deux Magistères contraires. En même temps qu’elle est toujours prête à croire en un débat permanent avec des fonctionnaires romains obstinés, elle utilise la manière forte envers ceux qui résistent à cette mauvaise réconciliation.

Nous devons attendre que Notre-Dame convertisse le pape et lui inspire de consacrer la Russie à son Cœur Immaculé, en union avec tous les évêques et nous devons persévérer dans la charité de la vérité et la vérité de la charité, organisée en un corps uni de prêtres fidèle à la position toujours maintenue par Mgr Lefebvre. »

 

Abbé Joseph Pfeiffer, Abbé Ronald J. Ringrose, Abbé Richard Voigt, Abbé David Hewko, l’abbé François Chazal.

 

Nous avons ensuite élu l’abbé Pfeiffer comme « patron », pour deux ans, parce qu’il n’y a pas assez d’Indiens pour ce chef indien. L’élection d’un Supérieur Général, de deux assistants, d’un économe général et secrétaire général serait tout à fait ridicule, à ce stade, car nous sommes loin d’être ne serait-ce que cinquante, mais nous reconnaissons aussi Mgr Fellay comme étant notre supérieur légitime (rappelez-vous, il n’a pas signé d’accord avec la nouvelle Rome), même si, comme dans le cas de Benoît XVI, nous lui refusons obéissance pour des motifs de foi jusqu’à ce que cette crise soit terminée.

Ainsi, notre nom reste le même, la FSSPX. Nous sommes conscients du fait que le glissement doctrinal d’aujourd’hui met en danger nos engagements, nos promesses et nos serments, en particulier notre serment antimoderniste, comme l’abbé Koller l’a si bien dit dans son sermon. Nous nous attendons à ce que des avocats soient lâchés contre nous à un moment donné, mais dans le pire des cas, ils pourraient être en mesure de nous renommer FSSPX déchaussée, de stricte observance, parce que notre scission est une scission au sein du même ordre, comme cela s’est produit à plusieurs reprises au cours de l’histoire de l’Église. Nous ne créons pas un nouvel engin, une société de saint Pie XXIII, ou un autre vague institut. Tout ceci pour insister sur l’idée que nous n’avons pas changé le message, tandis que la ligne officielle de la FSSPX a changé.

Ensuite, nous avons mis en place une base à « Notre-Dame du Mont Carmel », 1730 N Stillwell road, Boston, Kentucky 40107, États-Unis, avec un ou des prêtres résidents permanent(s). Puis, nous avons mis en place une structure bancaire pour recevoir un soutien financier. Nous espérons commencer une petite école là-bas et créer nos propres sites Internet pour compléter le bon travail de « TrueTrad » et d’autres sites. Si nous le pouvons, nous allons lancer un bulletin papier et marcher sur la lune, mais ne regardons pas trop loin.

Je comprends pourquoi certains supérieurs de la FSSPX nous poursuivent de leurs foudres car il semble vraiment que nous sapions la Fraternité, alors qu’en fait nous nous organisons simplement, avec comme claire perspective, l’expulsion. Lorsque Mgr Fellay m’a dit que nous n’allions pas faire long feu, j’ai répondu : « Eh bien, Monseigneur, nous recevrons tous les prêtres que vous nous ferez parvenir ». Il est dommage de voir un prêtre jeté hors de sa congrégation sans aucune bonne raison et finir ses jours dans l’isolement.

Grâce au dernier rétropédalage, la crise est apparemment évitée, mais que se passera-t-il si Menzingen revient de nouveau sur ses pas, comme cela s’est passé plusieurs fois auparavant ? Nous voulons juste être le petit morceau de fer qui bloque la pédale. Et si Mgr Williamson se retrouvait expulsé ? Où irait-il ? Et les prêtres qui le suivront … finiront-ils dans l’isolement ? C’est une bonne chose si Mgr Williamson conserve toutes les options possibles, reçoit une aide de l’extérieur pour forcer Menzingen à le maintenir, en lui donnant un avant-goût de ce qu’est un évêque FSSPX en liberté. Pour l’instant nous sommes juste une vingtaine de prêtres dispersés, c’est-à-dire pas grand-chose, mais nous savons avec certitude que Menzingen ne veut pas que ce petit bourgeon fleurisse.

En temps normal, il est préférable que les 4 évêques restent unis, dans le cas d’une nouvelle crise, car les trois pourraient ainsi contrecarrer l’un d’entre eux comme ils l’ont fait de manière efficace.

Quant aux fidèles, maintenant qu’ils sont avertis de la situation, nous nous limiterons à ceux qui nous appellent à l’aide et nous fournirons à tous les autres une information permanente qui dit les choses clairement. D’abord les Juifs, puis les Gentils, d’abord nous irons chercher les petits restes dans la foule de la FSSPX, et ensuite nous irons pêcher tous les autres hommes.

Pour être bien compris, notre combat doit être décrit comme analogue à une lutte ; c’est une bataille, sous de nombreux angles. C’est aussi comme une attaque échelonnée, parce que tous les prêtres et les fidèles ne réalisent pas le mal actuel, en même temps, pas plus qu’ils ne choisissent de prendre une position publique en même temps.

Une fois de plus, nous ne sommes pas les sauveurs de la FSSPX, mais j’espère que vous comprendrez que nous jouons un petit rôle sur un plan plus large, car la résistance à la réconciliation a des aspects et des formes variées : de la Mère Anne-Marie Simoulin qui menace de recommencer à zéro et qui réprimande son propre frère, l’abbé Simoulin, à Dom Thomas d’Aquin au Brésil qui dirige des groupes de fidèles, tout comme nous, jusqu’aux nombreux bons prêtres qui résistent en France, à quelques religieuses héroïques qui se montrent disposées à subir la persécution de leur communauté, au Dr David Allen White, qui n’approuvera pas de bêtises … la liste est assez longue et consolante.

Si Menzingen reste sur sa marche arrière d’aujourd’hui, la crise va perdre de son urgence, il sera plus difficile pour nous d’expliquer notre position aux fidèles et de persuader un grand nombre de prêtres de rejoindre notre mouvement … mais cette crise ne sera pas terminée, car nous avons des signes clairs que la Bête reste en vie.

Le Tour de France (La France résistante)

Tandis que l’abbé Joe a passé beaucoup de temps aux États-Unis, a réussi à rafistoler un groupe de prêtres, j’ai pu passer trois semaines pour faire une « tournée des popotes de la résistance » ou un check-up des habitudes culinaires des endroits qui résistent au changement de doctrine de la FSSPX. La plupart des prêtres sont au courant de l’évolution de la doctrine au sommet, et parce que le district est grand, l’attitude des prêtres libéraux est plus facile à remarquer. Voici quelques exemples de lettres et conversations que j’ai reçus : au Pointet, les religieuses louent Benoît XVI devant les petits enfants, un prêtre en Bretagne appelle Jean-Paul II un saint, les mystères lumineux du Rosaire sont inclus dans un livre de chansons nouvellement édité dans une de nos écoles, un directeur de séminaire a inséré des citations de Benoît XVI dans son dernier livre sur la famille, et je viens d’entendre que l’abbé Toulza a été forcé, je crois, de mettre un texte dans Fideliter, défendant Mgr Müller

Ces choses-là ne seraient jamais arrivées auparavant.

Nous venons de perdre un prêtre en Corse qui est retourné directement au diocèse et deux moines ont quitté l’abbaye bénédictine de Bellaigue parce qu’ils sont en faveur de l’accord. En Allemagne, sur un total de 40 prêtres, 10 sont contre un accord, alors que tous les autres sont pour, à des degrés divers. Les fidèles libéraux critiquent Mgr Tissier ou les prêtres ayant leur franc-parler comme l’abbé Beauvais. M. l’abbé de Cacqueray est plus difficile à cerner, parce qu’il est l’un de ces rares prêtres capables de garder leur district uni, grâce à leur autorité naturelle et leur piété.

En date du 14 Août, je ne savais pas où était ma nouvelle affectation. L’abbé Toulza m’a dit que ce serait Reims, un bel endroit historique au cœur des champs de bataille de la 1re guerre mondiale. J’ai été heureux de voir l’abbé Toulza signer un contrat de publication de 2000 exemplaires de mon livre sur le Christ-Roi, « La Cité Oubliée ». Cette joie fut de courte durée car trois semaines plus tard, ce livre sur la doctrine sociale de l’Église fut interdit par Mgr Fellay, non pas pour son contenu, j’espère, mais pour le nom de son auteur. Une maison indépendante appelée DPF doit l’imprimer l’année prochaine. Le Dr Chojnowsky est actuellement en train de le traduire en américain. (S’il vous plaît, notez bien que je suis un prêtre paresseux, c’est maintenant officiel).

Il faut s’attendre à ce que la question de mon affectation soit ressortie par mes adversaires, malgré le fait que l’abbé Couture reconnaît, même par écrit, que j’ai toujours obéi avant. Mgr Fellay m’a remercié pour mes 16 ans d’obéissance indéniables, mais pas pour ce qui lui paraît être ma désobéissance de l’année 2012.

En modifiant la doctrine, Mgr Fellay a perdu son autorité que j’ai vue sombrer, de mon poste à Manille ; c’est là où j’étais, quand la crise a commencé et c’est à partir de là que je vais commencer à résister. La question pour moi est que le changement de doctrine dans la FSSPX est si grave qu’il doit être exposé, c’est-à-dire qu’il faut prêcher contre… Mais il est impossible de prêcher la vérité si l’on est réduit au silence. C’est pourquoi j’ai demandé à l’abbé Girod si je pouvais être admis à prêcher contre les erreurs de Mgr Fellay en chaire. Sa réponse fut : « Personne ne prêche contre son patron dans une entreprise » et j’ai répondu « …à moins que l’entreprise ne coule ». De plus, il m’a dit que le dimanche, je serais affecté à la chapelle de Troyes, qui compte une trentaine de personnes. En France, on appelle cela « un placard ». Non seulement cela, mais ce prieuré est un prieuré de trois prêtres qui s’occupent de moins de 200 fidèles, car la chapelle de Joinville a été enlevée à leur responsabilité. Puis je me suis dit : la France n’est pas mon territoire, si je m’embarque pour dénoncer Menzingen, je vais mettre dans l’embarras l’abbé de Cacqueray qui est si gentil avec moi et je vais le forcer à me condamner, et les fidèles voyant à quel point je suis condamné par les canaux officiels de la FSSPX ne seront pas en mesure de s’y retrouver eux-mêmes. En Asie, là où les fidèles entendent l’abbé Couture dire à quel point je suis méchant, il est plus facile pour les fidèles de faire la part des choses car ils me connaissent depuis dix ans, ils peuvent savoir par eux-mêmes que je suis même 40 fois plus méchant que l’abbé Couture ne me fait. En France, il y a aussi assez d’anti-libéraux pour mener à bien la lutte, tandis que les fidèles d’Asie, plus récents dans le mouvement traditionnel et moins bien desservis par une Fraternité surchargée en Asie, sont plus vulnérables aux erreurs et aux mensonges. Ils ont davantage besoin d’aide, mais dans l’ensemble c’est surtout une question d’impact. J’ai dit à plusieurs reprises à mes confrères français : vous n’avez pas besoin de moi ici pour saisir l’occasion, je suis encore jeune et aucunement en position de vous guider et de vous dire ce qu’il faut faire. Vous avez vos propres dirigeants, allez les chercher, comme le paysan qui est allé chercher La Rochejaquelein pendant la guerre de Vendée.

Retour en Asie

« Ça va foirer », « Ça va faire pschitt », m’a dit l’abbé Nély à Menzingen ; et l’abbé Pfeiffer est entièrement d’accord : « En théorie, nous sommes totalement grillés, et notre principal obstacle est la peur qu’ont les fidèles d’être expulsés, d’avoir les sacrements refusés, les écoles interdites, etc. Et le second obstacle est la confusion ; ils nous disent : « Père, qu’est-ce qui se passe ? » Ils mendient les informations sur ce qui se passe ; les voies officielles ne leur disent rien. À moins d’un miracle, nous devrions nous essouffler, un prêtre nous a dit : « nous sommes juste un feu de paille ». Nous n’avons même pas les fonds pour voyager en Amérique pour voir les gens qui veulent nous voir. Nous n’étions pas payés avant en Asie, et maintenant nous comptons davantage sur la générosité spontanée des fidèles. Beaucoup de gens que nous ne connaissons pas nous donnent un soutien, ce qui prouve qu’il y a un problème. Ils ne font pas cela par amour personnel pour nous.

De petits groupes ont fait leur apparition partout, appelant à l’aide et nous offrant leur aide. En un endroit, nous avons repris la chapelle entière, dans d’autres endroits, nous trouvons un petit groupe. Il n’est pas facile de nous chasser de lieux qui n’appartiennent pas à la Fraternité, ce qui me fait mieux comprendre pourquoi Menzingen a voulu si catégoriquement centraliser toutes les propriétés ces dernières années.

Pendant ce temps, nous restons sous le feu des positions officielles bien arrêtées de la FSSPX. Elles ont un but stratégique, notre silence, et elles ne cessent de nous étiqueter comme désobéissants, non surnaturels, sédévacantistes pratiques, colporteurs de chaos, pamphlétaires, falsificateurs de citations, calomniateurs, briseurs de paix et rebelles engendrant des divisions. On dit aux prêtres, aux frères et aux fidèles de jeûner à notre passage, les gens ne devraient pas nous parler, les frères ne devraient pas nous parler, nous avons été expulsés de la table commune à Manille, je n’ai pu obtenir la permission d’assembler des navires en plastique dans la bibliothèque, nous ne pouvions célébrer des messes privées à aucun moment sur les autels latéraux, même à trois heures du matin, ni utiliser le téléphone, les ordinateurs, les photocopieuses, etc. On a dit aux prêtres de Manille de ne pas nous accorder l’absolution. Je l’ai découvert en allant me confesser à l’un d’eux et je lui demandai pourquoi : « Je connais le pénitent » fut sa réponse. J’ai alors demandé à l’abbé Couture, qui nous a dit qu’il ne peut pas répondre à la question alors qu’un autre prêtre nous a informés qu’on lui avait dit que l’absolution de nos péchés est en fait réservée à Menzingen.

Nous avons senti qu’en restant plus longtemps à Manille, nous amassions des charbons sur leur tête. Nous avions fait toutes les déclarations publiques possibles, y compris une messe dans la rue ; il était temps de passer à autre chose.

Les annonces publiques sont mises sur les sites Internet de l’Asie et de l’Amérique, et sont lues en chaire. Des descriptions intéressantes de moi sont faites au Japon. Des groupes de personnes sont envoyées pour faire échouer certaines réunions que nous organisons, ce qui rend le débat plus animé et intéressant, je crois.

Optimistes, nous avons pris tous ces traitements avec détachement et avec bonne humeur, la plupart du temps, mais notez bien, mon cher lecteur, qu’aucune de ces contre-attaques publiques n’allèrent au fond du problème qui est doctrinal. Par conséquent,

« Laissez-nous sortir de Jérusalem avec le Christ,

Portant son opprobre. » (Hébreux)

Les abbés Joseph Pfeiffer et François Chazal

Written by Cave Ne Cadas

septembre 27th, 2012 at 1:23 pm

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Adrien Loubier (SLB) : C’est la Guerre !

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Adrien Bonnet de Viller (alias Adrien Loubier) monte au créneau, dans son bis-mensuel “Sous la Bannière” n°162 (Juillet et août 2012), pour défendre son copain “Willy” contre les abus de pouvoir de Mgr Fellay qu’il accuse d’intelligence avec l’ennemi… (La secte Conciliaire)

Mais Adrien Loubier de Bonnet de Viller ne veut pas être “sédévacantiste” et redoute que ses affiliés de la F$$PX le considère comme tel ! (M. Adrien Loubier de Bonnet de Viller a une chapelle privée dans sa propriété de Villegenon desservie une fois par mois par la F$$PX…)

Et il le souligne : « Je ne suis pas sédévacantiste. Mais il me semble que les débats qui se développent autour de cette question nous égarent sur des problèmes que nul d’entre nous n’est compétent pour résoudre. Car il n’existe aucune autorité supérieure au Pape qui puisse le juger ! »… Et toujours avec des arguments à la “MORLIER” ! Et pourquoi serions-nous incompétents pour la résoudre ?

Si la question de savoir qui peut exercer la fonction papale était simplement ou essentiellement un point de droit ecclésial, on (ou M. Adrien Loubier de Bonnet de Viller) aurait raison d’affirmer que les catholiques doivent se référer au droit canonique pour résoudre le problème des « papes » postérieurs à Pie XII. En fait, le sédévacantisme serait alors rapidement vidé de son sens, car tout argument canonique par essence ne pourra jamais être employé contre un Pape (un vrai !) dans la mesure où celui-ci, étant le législateur suprême, se trouve – strictement parlant – au-dessus du droit canonique ; en tout état de cause, comme le Pape (le vrai !) n’a aucun supérieur sur terre et ne peut être jugé par quiconque au sens canonique du terme (voir Canon 1556), il serait absolument vain de s’essayer à lui intenter un procès canonique. Aucun Pape ne pourra jamais être soumis à un procès canonique, puisqu’il n’a au-dessus de lui personne qui ait pouvoir de l’y soumettre.

Si nous choisissons, toutefois, d’invoquer l’hérésie personnelle des conciliaires qui prétendent occuper le Trône papal plutôt que l’impossibilité d’assimiler l’église Conciliaire à l’Église catholique, l’argumentaire sédévacantiste contre les faux « papes » de Vatican II ne s’appuie pas essentiellement sur le droit ecclésial. Nous ne disons pas que Benoît n’est pas le Pape parce que le droit ecclésial l’empêche de l’être ; nous disons qu’il n’est pas le Pape parce que la loi divine rend la chose impossible. En effet, il n’est manifestement pas un catholique romain, puisqu’il professe non pas la foi catholique romaine, mais une foi différente ; or, quiconque ne professe pas le catholicisme romain ne peut être membre de l’Église catholique, comme nous l’apprennent les enseignements magistériels du Pape Pie XII, confirmés par le théologien van Noort. (Et il va sans dire que quiconque n’est pas membre de l’Église ne saurait a fortiori en être la tête !)

La question capitale, par conséquent, est de savoir si Benoît XVI et ses prédécesseurs de malheureuse mémoire ont professé la foi catholique, comme il est requis pour être membre de l’Église, ou s’ils ont publiquement dévié de cette foi en paroles ou en actions. Et cela, nous devons en informer M. Adrien Loubier de Bonnet de Viller, c’est une question de fait, non de droit. Ont-ils professé la foi catholique, oui ou non ?

Il écrit encore :

Que m’importe que Benoît XVI soit pape ou pas ? Il me suffit de voir qu’à l’évidence il prêche l’apostasie avec Assise, et l’équivalence salvatrice de toutes les religions fausses avec la seule vraie. Ce que Benoît XVI, comme ses prédécesseurs qu’il porte sur les autels, prêche par l’exemple en priant dans les synagogues, les temples protestants, ou les mosquées, et en réhabilitant les hérétiques les plus notoires comme Luther ou Calvin ! Au mépris des milliers de martyrs qu’ils ont massacrés, déshonorés et torturés !

Cela me suffit. Je dois préserver ma Foi en obéissant à Dieu, et en résistant à Benoît XVI et, selon le qualificatif d’antichrist que donnait Monseigneur Lefebvre à ceux qui gouvernent à Rome en ce moment même.

Et ceci par tous les moyens en mon pouvoir.

Le qualificatif de “sédévacantiste” est mis ici à toutes les sauces pour disqualifier et déconsidérer ceux qui veulent obéir à Dieu plutôt qu’aux antichrist qui règnent à Rome !

C’est un faux problème, dans lequel je refuse de m’égarer. Mais ce dont je suis sûr, c’est que nous devons conserver la Foi, et combattre dans le camp de l’Église de Notre-Seigneur Jésus-Christ, contre le camp de la religion de l’homme, qui déploie son étendard à Rome depuis le funeste concile Vatican II !

Que lui importe que Benoît XVI soit pape ou pas ? C’est justement toute la différence entre un Pape et un anti-pape ! SI B16 EST PAPE, il doit lui obéir ! tout comme la F$$PX dans son entier… tout comme le moindre catholique (et comme ne le fait pas toute cette église Conciliaire !)…

Il veut préserver sa Foi en obéissant à Dieu, et en résistant à Benoît XVI ! Mais il a déjà perdu la Foi avec des raisonnements pareils et en refusant d’être “sédévacantiste” comme il l’affirme !

Peu lui importe-t-il aussi que l’église Conciliaire ne soit pas l’Église catholique ?

Peu lui importe-t-il aussi que les “sacrements” de l’église Conciliaire soient valides ou pas ?

Maurrassien et Lefebvriste, il ne juge que selon la position et la pensée de Mgr Marcel Lefebvre : « selon le qualificatif d’antichrist que donnait Monseigneur Lefebvre à ceux qui gouvernent à Rome en ce moment même » et si Mgr Lefebvre avait dit de Rome “ce sont des canaris roses”… il dirait aujourd’hui “selon le qualificatif de canaris roses que donnait Monseigneur Lefebvre” !

C’est un faux problème, dans lequel je refuse de m’égarer ! Mais c’est le vrai problème qu’il ferait mieux d’étudier !!! Mais Adrien le bien formé (bien formé ??? comment se fait-il qu’il n’ait rien combattu ou presque, depuis 40 ans ? sur les conseils de Mgr Williamson ?) n’étudie pas… La preuve SLB reprenait n° après n° les travaux et jugements de VM. (LHR in Cahier saint Charlemagne, T_SLB-VM_1p.pdf)

Adrien Loubier de Bonnet de Viller, le spécialiste qui vient toujours, au dernier moment, au secours de la victoire ! Et en donnant des leçons à tout le monde ! (LHR in Cahier saint Charlemagne, T_SLB-VM_1p.pdf)

Plus loin, il se demande : « À qui prêter “serment” ? »

Tandis qu’aujourd’hui, la direction générale de la FSSPX à Menzingen, s’efforce depuis près d’un an de cacher ses tractations, ses “intelligences avec l’ennemi”, derrière des paravents, des secrets”, jusqu’à des serments de secrets”, comme celui qu’on a exigé des membres du chapitre général de ladite Fraternité qui vient de se tenir à Écône le 16 juillet dernier.

Personnellement, je préfère le “serment antimoderniste” que Saint Pie X exigeait de tous les prêtres, et que l’église conciliaire s’est empressée de supprimer !

Or ce serment était public !

Voudrait-on le remplacer par un serment de secret ? ou d’allégeance inconditionnelle à Monseigneur Fellay ?

Mais ne sait-il pas qu’un “serment” bien plus lourd en conséquences a cours depuis de nombreuses années dans la F$$PX ? et qui entache toutes les messes de ladite Fraternité – et aussi celles qui sont dites dans la chapelle privée d’Adrien Loubier de Bonnet de Villerde SACRILÈGE !

« Déclaration de Fidélité aux Positions de la Fraternité Saint Pie X ». Déclaration reconnaissant l’Autorité du « pape » en place et la validité de la « nouvelle messe », que les ordinands doivent désormais signer, à la veille du sous-diaconat, pour être Ordonnés par la FSSPX : Serment ou Pacte ?
Par un tel serment, tous les prêtres de la FSSPX s’obligent à partager et cautionner le comportement scandaleux et hérétique de NN.SS. Fellay, Tissier, Williamson et de Galarreta. Un prêtre, ancien de la FSSPX, disait que tout semble indiquer que cette Fraternité est comme « envoûtée ». Ne serait-ce pas à cause de ce serment qui est comme un pacte, et les lie à cette secte Conciliaire gnostique et diabolique ?
Ndlr : Dans sa Déclaration du 8 novembre 1979 parue dans la revue interne de la Fraternité (Cor unum, numéro 4), l’archevêque Marcel Lefebvre écrit : « la FSSPX ne peut pas tolérer dans son sein des membres qui refusent de prier pour le pape », mieux (ou plutôt pis) dans une lettre du 8 mars 1980 adressée à Jean-Paul II, il affirme : « je n’ai aucune hésitation sur la légitimité et la validité de votre élection et en conséquence je ne puis tolérer que l’on n’adresse pas à Dieu les prières prescrites par la Sainte Église pour Votre Sainteté. J’ai déjà dû sévir et continue de le faire vis-à-vis de quelques séminaristes et de quelques prêtres ». Enfin, depuis juin 1983, Mgr Lefebvre d’abord, ses successeurs ensuite, contraignent les candidats au sacerdoce, à la veille du sous-diaconat, à signer une Déclaration de fidélité aux positions de la Fraternité Saint-Pie X dans laquelle on affirme reconnaître « Jean-Paul II [puis Benoît 16 aujourd’hui] comme pape légitime de la sainte Église catholique », ainsi que « la validité des nouveaux rites » et où l’on s’engage à utiliser exclusivement les rubriques du missel et le bréviaire selon la réforme de Jean XXIII.


La sainte Messe ne peut pas aujourd’hui être célébrée « pro Ecclesia una cum Benedicto », Ratzinger étant un usurpateur et un antichrist. Il n’est pas uni à l’Église et il ne célèbre pas cette Messe. Il célèbre la Cène montinienne invalide et abominable aux yeux du Seigneur. En outre, déclarer Ratzinger una cum Ecclesia, c’est affirmer que la Messe que l’on célèbre est commandée par un hérétique. Dire que l’Église est unie à un chef hérétique, de fait hors de l’Église, dans l’acte même du Sacrifice de l’Église constitue un MENSONGE et un SACRILÈGE contre le sacrement de l’Eucharistie, sacrement de l’unité de l’Église. Communier avec un hérétique dans l’acte suprême de la liturgie relève de la communicatio in sacris. Cette participation aux rites sacrés avec un hérétique est un délit passible de l’excommunication ipso facto. Seule l’ignorance — mais Adrien a été mis au courant ! — peut excuser du péché et de la peine canonique. De fait, beaucoup de fidèles et de prêtres ignorent la gravité des Messes célébrées una cum Benedicto (encore pourrait-on leur reprocher – et NSJC ne se privera pas de leur reprocher lors de leurs justes jugements devant le Tribunal de Dieu – de n’avoir pas cherché l’information, disponible facilement aujourd’hui, depuis de nombreuses années.

Voir à ce sujet « Le Problème de l’Una cum, problème de l’heure présente »


Ensuite, sa préoccupation des dons – problème néanmoins majeur pour beaucoup de fidèles – l’entraîne, après s’être posé la question le 6 juin dernier « Détournement de Fonds ? » (voir : http://wordpress.catholicapedia.net/?p=3178), à traiter encore une fois du sujet « Hold-Up sur la Fraternité » démontrant ainsi un attachement plus que particulier à l’argent !

* * *

Sinon son article est pertinent et percutant ! Je vous laisse maintenant le découvrir :

Crise dans la Tradition par Adrien Loubier

C’est la Guerre ! – “Sous la Bannière” N° 162 (Juillet et août 2012)

 

C’EST LA GUERRE

 

« Ne pensez-pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. » (Math X-34)

Voilà donc deux mille ans que le divin maître est apparu pour instaurer la guerre, et jusque dans les familles, « car l’homme aura pour ennemis ceux de sa propre maison » (Math X-36).

Des millions de martyrs en ont témoigné à travers les siècles. Les quelques périodes de paix relative n’ont été que des épisodes où le glaive des Rois ou des chevaliers a refoulé les païens et les hérésies. Mais cette guerre entre le bien et le mal, entre la Vérité et l’erreur, entre fidèles et infidèles, entre l’injustice et la justice, cette guerre dure depuis deux mille ans.

C’est la guerre entre les deux cités, sous les deux étendards, dont Saint Ignace décrit le combat dans ses exercices. D’un côté le Christ-Roi, notre chef ; de l’autre Lucifer et ses cohortes.

Il faut choisir ! De toute nécessité, car il y va du salut de notre âme ! « Car celui qui n’est pas avec moi est contre moi » (Math XII-30) dit le Seigneur.

Mais après 1960 années, la guerre a pris une nouvelle tournure, qui trouble et perd beaucoup d’âmes.

Lucifer, par une mystérieuse permission divine a réussi à s’infiltrer “jusqu’au plus haut sommet” de l’Église hiérarchique, et il règne désormais dans Rome même, et jusqu’au trône de Pierre, selon la prophétie de Léon XIII : « Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété » (Exorcisme de Léon XIII, supplique à Saint Michel Archange).

C’est désormais à Rome même qu’est déployé l’étendard de Lucifer, et la nouvelle religion issue du funeste Concile Vatican II, et de ses non moins funestes suites et conséquences ; de l’apostasie immanente d’Assise et des conciliabules de toutes les religions. Là est le siège de la “Religion de l’Homme”.

Tandis que la religion de Dieu, celle qu’ont prêchée Notre-Seigneur Jésus-Christ, les apôtres, les Pères, les docteurs et les Saints, et le magistère des Papes d’avant le concile, ne trouve plus que les résistants de la tradition, grâce à l’héritage “de survie” de Monseigneur Lefebvre.

C’est toujours la guerre, le glaive.

Mais entre la “religion de Dieu” et la “religion de l’homme”. Entre les serviteurs du Christ-Roi que nous sommes et devons rester ; et ceux qui proposent à Rome la religion universelle de l’antéchrist sur les bases des conciliabules d’Assise.

Les deux étendards s’affrontent. Mais certains cherchent l’intelligence avec l’ennemi, l’entretiennent en sous-main, soigneusement cachée sous des secrets.

Dans le camp de la religion de l’homme, on espère infiltrer la Tradition par des promesses fallacieuses, pour faire plier et ranger son étendard… cacher le drapeau… ne plus combattre la religion de l’homme. On irait jusqu’à “promettre” de croire en Dieu, pourvu qu’on arrête de prétendre qu’Il ait des droits !

Pour la religion de l’homme, entretenir ainsi l’intelligence avec l’ennemi, ce n’est pas trahir.

C’est au contraire une tactique de combat d’une diabolique intelligence, qui gagne du temps, fait baisser les bras, entretient les illusions d’une paix impossible, divise les esprits et sème le trouble, favorise les mous, les teintés de libéralisme, les craintifs, et les opposent aux combattants clairvoyants et courageux.

Mais sous l’étendard de la religion de Dieu, dans la Tradition, l’intelligence avec l’ennemi, avec la religion de l’homme, est infiniment grave, car c’est à la tête qu’elle se manifeste et se maintient, dans les circonstances présentes.

C’est à Menzingen, chez Monseigneur Fellay et dans son entourage immédiat, que l’intelligence est entretenue avec la rome moderniste, sous couvert de Secret soigneusement entretenu, tant il est vrai que le “poisson pourrit par la tête”.

Et cette trahison capitale serait sans doute déjà réalisée sans la réaction d’une “base” qui la refuse, et veut rester fidèle à l’héritage de Monseigneur Lefebvre.

Mais elle n’en chemine pas moins !

Il est donc urgent de voir clair, et de se préparer à ce qui va suivre.

Ces réflexions me semblent nécessaires sur les axes suivants : les limites de l’obéissance, et celles de la confiance tout d’abord. Car c’est à partir de ces deux vertus qu’on cherche à endormir la vigilance des militants que nous devons être (1).

Ensuite sur les infiltrations de l’ennemi à l’intérieur des instances de la FSSPX. Enfin sur la façon dont lesdites instances exercent leur pouvoir.

 

Les limites de L’OBÉISSANCE

Je ne suis pas sédévacantiste. Mais il me semble que les débats qui se développent autour de cette question nous égarent sur des problèmes que nul d’entre nous n’est compétent pour résoudre. Car il n’existe aucune autorité supérieure au Pape qui puisse le juger !

Par contre, nous devons obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.

Supposons qu’une jeune fille reçoive l’ordre de son père de se prostituer. Il est évident qu’elle ne doit aucune obéissance à cet ordre. Et qu’elle doit lui résister, par tout moyen en son pouvoir, y comprit la fuite et la force si elle le peut.

Mais il serait vain pour elle, de se poser la question de savoir si son père reste son père ! Quelque criminel qu’il soit, son père restera toujours son père ! Elle peut et doit prier pour lui ; mais elle doit lui résister, car elle doit obéir à Dieu d’abord.

Que m’importe que Benoît XVI soit pape ou pas ? Il me suffit de voir qu’à l’évidence il prêche l’apostasie avec Assise, et l’équivalence salvatrice de toutes les religions fausses avec la seule vraie. Ce que Benoît XVI, comme ses prédécesseurs qu’il porte sur les autels, prêche par l’exemple en priant dans les synagogues, les temples protestants, ou les mosquées, et en réhabilitant les hérétiques les plus notoires comme Luther ou Calvin ! Au mépris des milliers de martyrs qu’ils ont massacrés, déshonorés et torturés !

Cela me suffit. Je dois préserver ma Foi en obéissant à Dieu, et en résistant à Benoît XVI et, selon le qualificatif d’antichrist que donnait Monseigneur Lefebvre à ceux qui gouvernent à Rome en ce moment même.

Et ceci par tous les moyens en mon pouvoir.

Le qualificatif de “sédévacantiste” est mis ici à toutes les sauces pour disqualifier et déconsidérer ceux qui veulent obéir à Dieu plutôt qu’aux antichrist qui règnent à Rome !

C’est un faux problème, dans lequel je refuse de m’égarer. Mais ce dont je suis sûr, c’est que nous devons conserver la Foi, et combattre dans le camp de l’Église de Notre-Seigneur Jésus-Christ, contre le camp de la religion de l’homme, qui déploie son étendard à Rome depuis le funeste concile Vatican II !

Dans cet affrontement, dans cette guerre, le camp de la Tradition s’appuie aujourd’hui sur quelques couvents fidèles, et principalement sur la Fraternité que nous avons héritée de la salutaire réaction de son vénéré fondateur : Monseigneur Marcel Lefebvre. Et sur les quatre évêques qu’il a sacrés en 1988.

Or Monseigneur Fellay, qui se maintient à la tête de la FSSPX, entretient depuis quelques années l’intelligence avec l’ennemi ! Il ne rêve que de “prélature”, d’accords pratiques, c’est-à-dire de “ralliements” mal déguisés sous des secrets de polichinelle. C’est une trahison !

Trahison contre l’héritage du fondateur.

Trahison contre les autres évêques, contre ses prêtres, contre ses fidèles ; parmi lesquels il sème la division entre les libéraux, qui accepteraient une fausse paix, et les antilibéraux qui veulent avant tout défendre la Foi, et servir sous l’étendard du Christ-Roi !

Le général Patton expliquait à ses troupes qu’elles devaient craindre leurs généraux. “Car, s’ils sont bons, et que vous êtes mauvais, ils vous botteront le c… Mais s’ils sont mauvais, même si vous êtes bons, c’est l’ennemi qui vous bottera le c…”

Le général Patton n’est peut-être pas une référence ecclésiastique mais pourtant, un théologien de renom me disait un jour que rien ne devait céder le pas au “bon sens” pas même ladite théologie. Et les propos du général Patton que je viens de citer relèvent du pur bon sens, aussi indispensable que l’ordre des faits sur lesquels il s’appuie.

Cependant, il en est de même, jusque dans l’ordre ecclésiastique. Car lorsque le chef de celui-ci, fut-il général des jésuites, ou supérieur d’une congrégation, ou abbé d’un monastère bénédictin, devient “mauvais”, ses inférieurs deviendront, peu ou prou, sujets à l’ennemi, qui se chargera de leur botter le derrière, ou de les entraîner à sa suite !

Le patriarche des moines d’Occidents, Saint Benoît lui-même, le prévoit dans sa règle au chapitre LXIV (64) (de l’établissement de l’abbé) :

« Si, par malheur, il arrivait que la communauté tout entière élût à l’unanimité une personne complice de ses dérèglements, lorsque ces désordres parviendront à la connaissance de l’Évêque au diocèse duquel appartient ce lieu, ou des Abbés et des chrétiens du voisinage, qu’ils empêchent le complot des méchants de prévaloir, et qu’ils pourvoient eux-mêmes la maison de Dieu d’un dispensateur fidèle, assurés qu’ils en recevront une bonne récompense, s’ils le font pour un motif pur et par le zèle de Dieu, de même qu’ils commettraient un péché s’ils s’y montraient négligents. »

Remarquez ici les instances auxquelles Saint Benoît fait appel pour résorber la crise du monastère, ou de la congrégation, et rétablir un ordre malheureusement perturbé.

C’est d’abord l’Évêque. Dans la triste affaire Fellay, il y en a trois à qui il appartient d’intervenir ; et qui l’ont fait.

Puis, des abbés. C’est-à-dire des supérieurs de congrégations proches. Dans ladite affaire, deux ou trois supérieurs de congrégation sont intervenus, on le sait !

Quant aux chrétiens du voisinage, ils ne comportent pas que des “chiens muets” !

Quoi qu’il en soit le texte de Saint Benoît que nous venons de citer ne peut être pris pour la prédication d’une révolte, ou d’une invitation à la contestation. Qui le croirait quand ces lignes sont au chapitre 64 de la règle édictée par saint Benoît pour ses moines ? Règle qui commence, dès les premières lignes de son prologue par ces mots : « À toi donc s’adresse en ce moment ma parole, qui que tu sois, qui, renonçant à tes propres volontés pour militer sous le vrai roi, le Seigneur Jésus-Christ, prends en main les puissantes et glorieuses armes de l’OBÉISSANCE. »

L’OBÉISSANCE ?

C’est tout le fondement de la spiritualité bénédictine. Pourtant, 64 chapitres plus loin, pour parer aux abus possibles de cette “obéissance”, Saint Benoît fait appel aux Évêques, aux autres abbés, et aux “chrétiens du voisinage” ! Sous peine de “péché”, et sous la promesse d’une “bonne récompense”, pourvu qu’on le fasse pour “un motif pur et pour le zèle de Dieu”.

Pourquoi ?

Parce que, précise Saint Bernard « Ce n’est pas une obéissance lépreuse, ni une patience de chien qu’on attend de vous ; l’obéissance est cette nourriture délectable dont le Seigneur nous dit qu’elle est de faire la volonté de son Père. »

Et le même Saint Bernard ajoute la condition : « Je suppose naturellement que cet homme (le supérieur) n’ordonne rien qui soit contraire à la loi de Dieu ; si un tel cas se produisait, l’unique règle qu’on pourrait suivre serait à mon avis celle que donne l’apôtre Pierre : il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes » (Act V-29)

Ainsi, quel que soit mon supérieur, fût-il Monseigneur Fellay, fût-il le Pape, ou même un “ange venu du Ciel” (2), s’il me demande d’adhérer au modernisme, à l’œcuménisme, à Assise ou à la nouvelle messe, je dois lui refuser l’obéissance et la réserver à Dieu.

Sinon, l’obéissance aux hommes devient un péché ! Et même le simple “Chrétien du voisinage” que je suis a le devoir de résister aux actes tyranniques d’un “supérieur”, fût-il évêque !

Et Dieu sait, depuis le Concile, (et même avant !) à combien de centaines d’évêques nous avons dû résister pour conserver la FOI ! Alors, un de plus ou un de moins… !

 

Nature et limite de la CONFIANCE

Pour le langage courant, la confiance, c’est l’espérance ferme en quelqu’un, ou quelque chose, qui ne nous trompera pas. C’est notoirement le fondement de l’obéissance envers son supérieur en qui l’on espère qu’il nous conduira dans le droit chemin de la Vérité. Si la confiance vient à se perdre, que deviendra l’obéissance ? Et si des motifs graves viennent à ébranler l’obéissance ou à la rendre impossible, où la confiance pourra-t-elle subsister ?

Pourtant, la confiance n’est-elle pas un sentiment, sinon un besoin naturel à l’homme ?

Oh, de se confier, noble et douce habitude,

Non ! mon cœur n’est point né pour vivre en solitude. (3)

Mais à qui se fier ? Prenons garde aux conseils de la sagesse ; car “maudit l’homme qui se confie dans l’homme”.

En somme, la confiance se mérite !

Surtout dans une guerre comme celle qui se livre en notre temps, entre l’Église de Jésus-Christ, Dieu et Homme, et l’église de l’homme issue de Vatican II.

Dans cette guerre, nous devons combattre pour la défense de la Foi, et celle-ci étant devenue notre “Bien commun” à tous, évêques, prêtres et fidèles ont un droit absolu de connaître les phases de ce combat ; tout dialogue, tout engagement, tout traité doit être connu de tous ; c’est la condition évidente de la confiance, condition pour chacun de son obéissance !

Ainsi procédait Monseigneur Lefebvre dans son combat providentiel contre les “antichrist” qui “découronnaient” à Rome le Christ-Roi !

Aucun de ceux qui l’ont connu ne pourrait ici me contredire !

Avec Monseigneur Lefebvre, tout était clair, transparent, limpide, public. Il répondait à toutes les lettres, même de simples fidèles, même à ses contradicteurs. Pour que “nul n’en ignore”, il convoquait la presse, les médias, la télé ! (J’y fus plusieurs fois). Il en écrivait des livres, publiait ses discours… (ceux-là même qui gênent aujourd’hui les instances de Menzingen, qui va jusqu’à faire des procès devant les tribunaux païens de la république dite française à ceux qui osent les publier à nouveau !)

 

Une procédure scandaleuse !

Un petit éditeur français ((NDR : Les Éditions Saint-Remi, voir ESR :

1): http://catholicapedia.net/pages_html/esr-sermons.html

2): http://catholicapedia.net/pages_html/esr-sermons_C1.html

3): http://catholicapedia.net/pages_html/esr-sermons_C2.html

4): http://catholicapedia.net/pages_html/esr-sermons_C3.html)) s’est avisé il y a peu, d’éditer en trois volumes l’intégrale des sermons, conférences, discours et interviews de Monseigneur Lefebvre.

On aurait pu croire que l’équipe dirigeante de la FSSPX à Menzingen aurait eu à cœur depuis longtemps de faire éditer cette collection ?

Que non point ! Bien au contraire !

Au mépris des conseils de l’apôtre des gentils, qui ordonne de ne pas porter devant les tribunaux des païens, des querelles ou différents entre chrétiens, les despotes établis à Menzingen sont venus de Suisse Allemande assigner l’éditeur des textes de Monseigneur Lefebvre devant les tribunaux de la république dite française, pour lui faire interdire et “saisir” cette édition !

Ceci sur l’argument insensé que les droits d’auteurs seraient propriété de la FSSPX ! Alors qu’il s’agit de discours et de conférences publics, enregistrés, publiés et diffusés de toutes parts ! Non seulement cette édition n’apportait rien que l’on n’ait pu déjà connaître, mais son seul intérêt était d’en présenter une collection complète, mis en ordre par date.

Mais cette édition contrariait les thèses de Menzingen et du livre de l’abbé Célier, selon lesquelles Monseigneur Lefebvre ne parlerait plus aujourd’hui comme il parlait de son vivant. Supposition commode pour trahir sa pensée et ses actes vingt-cinq ans après sa disparition.

Cette scandaleuse procédure, (en dehors de son caractère et de son coût) prouve à l’évidence une chose très grave !

C’est que l’équipe de Menzingen, pour entretenir “l’intelligence avec l’ennemi” et préparer sa trahison, fait tout pour museler et faire taire le fondateur de la Fraternité !

Cette triste équipe collabore ainsi à confirmer l’excommunication (nulle et injuste), mais cependant jamais levée et subsistante, de Monseigneur Lefebvre ! Car le droit canon interdit de publier les écrits et discours d’un excommunié !

Nous sommes bien ici en présence d’une scandaleuse trahison, dont la honte dégouline sur la mitre de Monseigneur Fellay.

 

À qui prêter “serment” ?

Tandis qu’aujourd’hui, la direction générale de la FSSPX à Menzingen, s’efforce depuis près d’un an de cacher ses tractations, ses “intelligences avec l’ennemi”, derrière des paravents, des secrets”, jusqu’à des serments de secrets”, comme celui qu’on a exigé des membres du chapitre général de ladite Fraternité qui vient de se tenir à Écône le 16 juillet dernier (4).

Personnellement, je préfère le “serment antimoderniste” que Saint Pie X exigeait de tous les prêtres, et que l’église conciliaire s’est empressée de supprimer !

Or ce serment était public !

Voudrait-on le remplacer par un serment de secret ? ou d’allégeance inconditionnelle à Monseigneur Fellay ?

Croirait-on, par cette mesure illusoire, étouffer les rumeurs, quand on ne fait que les multiplier ?

Oublierait-on les propres paroles du Sauveur lui-même : « Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni rien de secret qui ne doive être connu » ? (Math X-26).

Or ce qui est en jeu (particulièrement dans ledit chapitre), c’est la Foi, notre bien commun à tous ; et encore les biens que tant de fidèles ont confiés à l’œuvre de Monseigneur Lefebvre !

Ce qui était en jeu, c’était un débat sur les “dialogues” avec Rome ; sur les propositions qui se cachent sous les “secrets”.

« Entre en société avec nous, n’ayons qu’une même bourse pour nous tous », prophétisait Salomon (Prov. I-14).

Souvenons-nous des conseils de la Sagesse :

« Mon fils, si les pécheurs (les modernistes) t’attirent par leurs caresses, ne te laisse pas gagner par eux » (Prov. I-10).

Serons-nous rassurés par la “Déclaration du Chapitre général de la FSSPXpublié le 19 juillet 2012 sur son site ?

Oui, en partie. Surtout à cause de la référence qu’il donne aux paroles de Monseigneur Lefebvre :

« Enfin nous nous tournons vers la Vierge Marie, elle aussi jalouse des privilèges de son divin Fils, jalouse de sa gloire, de son Règne sur la terre comme au Ciel. Combien de fois elle est intervenue pour la défense, même armée, de la Chrétienté contre les ennemis du règne de Notre-Seigneur ! Nous la supplions d’intervenir aujourd’hui pour chasser les ennemis de l’intérieur qui tentent de détruire l’Église plus radicalement que les ennemis de l’extérieur. Qu’elle daigne garder dans l’intégrité de la foi, dans l’amour de l’Église, dans la dévotion au successeur de Pierre, tous les membres de la Fraternité Saint Pie X et tous les prêtres et fidèles qui œuvrent dans les mêmes sentiments, afin qu’elle nous garde et nous préserve tant du schisme que de l’hérésie.

Que Saint Michel archange nous communique son zèle pour la gloire de Dieu et sa force pour combattre le démon.

Que saint Pie X nous fasse part de sa sagesse, de sa science et de sa sainteté pour discerner le vrai du faux et le bien du mal, dans ces temps de confusion et de mensonge ». (Monseigneur Marcel Lefebvre, Albano, 19 octobre 1983)

Mais d’autres passages de ladite déclaration ne laissent pas que de nous inquiéter.

Ainsi, dans le troisième alinéa, nous lisons cette vérité que “le pouvoir suprême de gouvernement sur toute l’Église revient au pape seul, vicaire de Jésus-Christ”. Oui ! Mais de quelle Église ? La seule Église de Jésus-Christ ? Ou bien l’église conciliaire ?

Est-ce avec cette dernière que le Chapitre général a “défini et approuvé des conditions nécessaires pour une éventuelle normalisation canonique” ? (2è alinéa)

Et lesquelles ? C’est un secret !

Qu’on le veuille ou non, cela sent à plein nez la “prélature” dont rêve Monseigneur Fellay. “L’intelligence avec l’ennemi” semble bien devoir perdurer !

Quant à la garantie de la convocation préalable d’un “chapitre extraordinaire délibératif”, quel sera son poids réel quand on sait que n’y prendront part que ceux qui seront désignés et choisis par le despote qui règne à Menzingen !

 

HOLDUP SUR LA FRATERNITÉ

Fasse le ciel que tout ce que je vais écrire soit le fruit de mon imagination !

Mais je ne suis pas pour deux sous imaginatif ; carence qui m’a empêché de faire fortune en écrivant des romans policiers, à l’eau de rose, ou sentimentalo-libidineux.

Ce que je sais, je le sais ! Ce qu’on me dit, je le vérifie ! Ce qu’on me transmet je le recoupe ! (surtout quand cela vient par inter-pas toujours-net.)

Depuis 40 ou 50 ans, l’œuvre de Monseigneur Lefebvre a drainé, en France d’abord, en Europe ensuite, et dans le monde, d’importants capitaux que la charité des fidèles lui a donnés, transmis ou légués, pour la défense de la Foi, et contre les déviations de ceux qui ont manipulé et détourné le Concile Vatican II. Dans cette guerre qui en résulte, ces Biens constituent l’infrastructure du combat de la Tradition.

Car dans une guerre, il faut la stratégie, mais aussi l’intendance, l’infrastructure…

La stratégie, c’est l’affaire des généraux et des officiers. En l’occurrence, dans notre résistance, ce furent les conseils de Monseigneur Lefebvre, transmis par les prêtres qu’il a ordonnés ou sacrés, (dont plusieurs l’ont trahi en se ralliant à la Rome apostate pour un statut canonique aussi mensonger qu’illusoire).

Mais une troupe ne peut aller au combat sans armes, sans munitions, sans véhicules, sans bâtiments pour dire la messe, ou faire l’école, ou sans hôpitaux pour les blessés ni maisons de retraite ; sans propriétés pour permettre à des moines ou à des moniales de soutenir les prêtres par leurs prières ; sans maisons pour accueillir ceux qui doivent refaire leurs forces par des retraites avant de retourner au combat ; supprimez donc tout cela !

Que restera-t-il ? Des généraux et des soldats qui n’auront pas même de quoi se vêtir ?

L’ennemi ne le sait que trop bien !

En 1793, il s’est approprié par la violence les biens de l’Église ! En lui permettant en 1801, par un funeste concordat, de survivre par elle-même, grâce à la charité des fidèles.

Entre 1895 et 1905, il a de nouveau chassé les congrégations, et s’est à nouveau approprié par la violence les biens de l’Église.

Et en 1970, c’est par l’intérieur de l’Église elle-même, que la révolution réalisée dans un Concile (89 dans l’Église), s’est de nouveau approprié les biens que les fidèles confiants lui avaient légués ; et chassé les fidèles de leurs églises, et jeté à la rue les prêtres fidèles.

Et voici qu’aujourd’hui se prépare, en grand SECRET, une nouvelle appropriation, (ou expropriation ?) des biens qu’ont accumulés, depuis 40 ou 50 ans, la charité des fidèles de la Tradition, qu’ils ont légués à l’œuvre de Monseigneur Lefebvre.

Car les “accords pratiques” (sans accords doctrinaux !) qui ont failli (provisoirement !) être signés par Monseigneur Fellay, comportaient explicitement la remise des biens de la FSSPX sous l’autorité de Benoît XVI et des évêques ordinaires des lieux où elle est implantée !

Et nous ne savons que trop ce que sont et ce que valent lesdits “ordinaires du lieu” !

Qui ne sont peut-être ni évêques, ni prêtres, si j’en crois les doutes sérieux que Monseigneur Lefebvre lui-même émettait de son vivant sur les ordinations et les sacres dans les nouveaux rites issus de Vatican II !

Hold-up sur la Fraternité !

Hold-up sur notre “bien commun” pour la défense de la Foi ?

Ce n’est pas encore fait ?

Mais nous sommes au bord ! Et c’est un devoir de parler, avant qu’il ne soit trop tard !

Puissent les prophéties de Jérémie empêcher le porte-plume de Monseigneur Fellay d’apposer sa signature dans un accord trompeur consacrant ledit Hold-up !

Qu’il se souvienne du sort de “la perdrix qui couve des œufs qu’elle n’a pas pondus” !… (Jer. XVII-11)

 

DE TEL-AVIV À MENZINGEN

C’est ainsi que l’on peut constater sur Internet le compte rendu d’un événement fort intéressant. Il s’agit d’une collecte de fonds, organisée à New-York en septembre 2010, par les “Amis américains de l’université de Tel-Aviv”.

Les participants sont des anciens de l’Université de Tel-Aviv, qui collectent des fonds pour aider les Juifs de la Diaspora à se rendre dans l’État d’Israël pour fréquenter l’université de Tel-Aviv. Dans les photographies figure un certain avocat nommé Maître Maximilien Krah.

Ce n’est certes qu’un détail ? Mais on peut aussi savoir que le même Maître Maximilien Krah est membre, à Dresde, en Allemagne de l’Est, du parti libéral, pro-avortement, pro-homosexuel, l’Union chrétienne démocrate (CDU), parti dirigé par “Angela Merkel”, la, chancelière, dont la carrière prendrait ses racines dans la STASI (5).

Dans une documentation, Maître Krah est présenté dans l’éditorial d’une publication du CDU, comme une “sorte de Chrétien”. Selon des sources diverses, il fréquenterait la chapelle Saint Pie V de la FSSPX à Dresde.

Maître Maximilien Krah fut choisi par Monseigneur Fellay pour assurer la défense de Monseigneur Williamson, et sans rentrer dans les détails de la triste affaire que l’on connaît, il faut savoir que c’est lui qui choisit pour cette “défense” (?) Maître Matthias Lossmann, membre du parti “Die Grünen” (les verts). Parti pro-féministe, pro-homosexuel, pro-avortement, dont un membre éminent est un certain Daniel Cohn-Bendit, bien connu en France pour son rôle de vedette dans la révolution culturelle de mai 68.

Pour se défendre, Monseigneur Williamson fut obligé de braver les foudres de Monseigneur Fellay, en prenant un autre avocat, grâce aux arguments duquel il finit par gagner son procès.

Quant à la carrière dudit Maître Krah, elle ne s’arrête pas là. Commandité par Monseigneur Fellay, il est à ce jour “délégué au conseil d’administration” de la société “AG Dello Sarto”, dont le président est Monseigneur Fellay, et dont les membres du conseil sont le premier assistant l’abbé Niklaus Pfluger, et son économe Frère Emeric Baudot.

En fait, la société “AG Dello Sarto” spécule sur les fonds de la Fraternité FSSPX, dans les marchés financiers, ce qui suppose de pratiquer l’usure ! C’est une société commerciale, enregistrée le 13 janvier 2009, qui a émis 100 actions de 1000 Francs Suisses.

Quant au carnet de chèques, deux signatures sont requises : celle de Monseigneur Fellay, et celle d’un laïc, Maître Maximilien Krah. Tous les autres sont tenus d’agir sous la co-signature de Monseigneur Fellay et de Maître Krah !

Voilà une situation bien étrange, qui conduit à se poser bien des questions. Lesquelles ont été posées à Monseigneur Fellay.

Il y est constaté les faits suivants :

I) La disparition brutale d’importants articles théologiques sur les sites de districts de la FSSPX concernant le judaïsme et le rôle crucial joué par nos “frères aînés” (comme Monseigneur Fellay les a appelés cette année) dans les finances, la franc-maçonnerie et le communisme : aucun n’aurait pu être taxé d’ “antisémites” selon les normes que l’Église catholique a honorées de tout temps.

2) Monseigneur Williamson est constamment et publiquement dénigré, humilié et insulté grossièrement.

3) Le journal gauchiste, Der Spiegel, a été choisi pour des interviews soigneusement arrangées et des histoires destinées à faire bouillir la marmite dans “l’affaire Williamson” et contribuer ainsi à la “marginalisation” de l’évêque.

4) Un article scandaleux et erroné publié dans un magazine américain de la FSSPX, “The Angeles”, dans lequel les fidèles ont appris qu’un rabbin talmudique était un saint, et que ledit rabbin a positivement contribué à la préparation de l’Incarnation de Notre-Seigneur Jésus-Christ et à la conversion de Saint Paul.

L’auteur de l’article, constatant la confiance donnée par Monseigneur Fellay à Maître Krah, tant sur le plan financier que juridique, a cru devoir formuler comme suit les questions que l’on peut légitimement poser au supérieur général de la FSSPX :

Votre Excellence :

1) Saviez-vous que Maximilien Krah, disposant actuellement d’un pouvoir et d’une influence considérables dans des domaines importants du fonctionnement interne de la FSSPX, était Juif quand vous lui avez donné votre confiance ?

2) Qui a introduit, ou recommandé, Maximilien Krah en sa qualité d’avocat de la Fraternité Saint Pie X ?

3) Si vous n’étiez pas au courant des antécédents et des relations politiques de Krah, pourquoi n’a-t-il pas fait l’objet d’une enquête approfondie avant d’être introduit au sein de la FSSPX et de ses activités internes ?

4) Pourquoi Krah, qui n’est pas un clerc de la FSSPX ou même un associé de longue date de la Fraternité, possède-t-il un tel pouvoir dans la gestion des fonds de la FSSPX ?

5) Qui sont les actionnaires de Dello Sarto AG ? Sont-ils tous des membres du clergé de la FSSPX ou de congrégations affiliées ? Les actions sont-elles transférables par achat ? En cas de décès, de démission ou de défection d’un actionnaire, comment les actions sont-elles distribuées ? Qui, dans chacun de ces cas, a le pouvoir de conférer, de désigner, de vendre ou de disposer autrement de ces actions ? Vous ? Le gestionnaire ? Les membres du Conseil ? Le Conseil Général ?

6) Pourquoi la Fraternité Saint Pie X s’est-elle engagée dans des activités financières, ce qui peut être normal dans la société moderne, mais ce qui n’est guère susceptible d’être en conformité avec l’enseignement de l’Église concernant l’argent, sa nature, son utilisation et sa fin ?

7) Pourquoi a-t-on autorisé Krak à faire bouillir la marmite dans “l’affaire Williamson” par l’organisation d’entrevues et d’histoires pour le magazine Der Spiegel ?

Comment un chrétien-démocrate est-il censé agir comme intermédiaire dans les contacts avec un journal de gauche peu recommandable ?

8) Pourquoi Krah est-il autorisé à imposer à votre frère dans l’épiscopat un avocat appartenant au parti d’extrême-gauche Die Grünen ?

9) Pourquoi votre frère dans l’épiscopat est-il menacé d’expulsion de la FSSPX pour avoir seulement embauché un avocat qui était réellement intéressé à la lutte contre l’accusation injuste et ridicule de l’incitation ? N’est-ce pas le cas que ceux qui appartiennent à la Maison de la Foi passent avant ceux qui sont au dehors ?

10) Pouvez-vous expliquer pourquoi votre attitude publique envers Monseigneur Williamson a changé, pourquoi vous l’avez constamment rabaissé en public, bien qu’il n’ait à aucun moment et en aucune façon riposté ?

11) Que comptez-vous faire au sujet de M. Krah qui jouit d’une grande influence par sa position au sein de la Fraternité, mais qui ne peut pas sérieusement être considéré comme quelqu’un ayant le meilleur intérêt de la Tradition catholique à cœur ? Allez-vous vous prononcer sur cette question aussi rapidement que vous l’avez fait à l’égard de Monseigneur Williamson ?

 

Voilà une série de questions graves que tous ceux qui, par leurs dons et leurs legs ont contribué à l’accumulation des biens de la FSSPX peuvent légitimement poser !

Car leurs générosités n’ont eu pour but que de combattre pour le maintien d’une cellule de fidélité à l’Église de toujours, et non de voir ainsi partir en fumée leurs efforts dans des spéculations foireuses de la fortune vagabonde et apatride des banques internationales dont on ne sait que trop à qui elles profitent !

 

DE L’ARBITRAIRE À LA TYRANNIE

Celui qui gouverne une société, quelle qu’elle soit, doit le faire dans le respect du droit des personnes qui la constituent et de leur bien commun. Selon l’adage ancien : “Salus populi suprema lex”. (le salut du peuple est la loi suprême)

Mais celui qui gouverne sans droit : “Ille qui non jure principatur” ; celui qui régit contre le bien commun de ses sujets, qui abuse de son autorité par des mesures arbitraires, celui-là mérite le nom de Tyran !

C’est le cas de Monseigneur Fellay, qui se maintient au pouvoir dans la FSSPX par toutes sortes de mesures arbitraires en se fondant sur une obéissance, qui n’est due qu’à des ordres légitimes.

Ainsi par exemple les mesures par lesquelles il prétend réduire au silence d’autres évêques, qui ont autant de droit que lui de parler ; en utilisant contre eux un droit canon que seul un procès canonique pourrait rendre applicable, après audition des prévenus, et jugement rendu par un tribunal régulièrement constitué !

Monseigneur Cauchon avait plus de respect des formes dans son tribunal inique, que Monseigneur Fellay n’en a pour prétendre exclure un évêque dont les prédications gênent ses “intelligences avec l’ennemi”, ou faire taire ceux qui prêchent avec courage et clarté contre Vatican II et le modernisme !

Ces prétentions d’usage du droit canon sont du reste particulièrement ridicules, puisque Monseigneur Fellay dirige une société dépourvue de statut canonique ! Ce que nous confirmait un peu plus haut la déclaration du récent Chapitre présidé par ledit Monseigneur Fellay, où l’on a débattu des “Conditions nécessaires pour une éventuelle normalisation canonique”. Aveu de l’absence de cette dernière !

Non moins arbitraires les décisions récentes de suspendre les ordinations de certains candidats aux ordres, quelques jours avant, au motif que leurs supérieurs ont manifesté leur opposition avec les “accords pratiques” envisagés par le despote de Menzingen !

Non moins arbitraires les décisions prises dans la valse estivale des mutations à laquelle nous assistons depuis quelques années, au terme desquelles nous voyons les prêtres les plus antilibéraux expédiés aux antipodes, tandis que ceux qui sont acquis aux espérances secrètes dudit Monseigneur Fellay sont méthodiquement placés aux postes clefs.

Arbitraires aussi les blâmes ou les réductions au silence de ceux qui parlent encore contre le Concile, la nouvelle messe, le modernisme, etc…

De tout cela résulte une sorte de terrorisme ecclésiastique de type “stalinien” ! (Le mot n’est pas de moi, mais de certains religieux qui en ont été victimes)

Le tout dans l’utilisation du secret, alors que ce qui est en question c’est la FOI dont la défense et les moyens de l’assurer constituent notre Bien commun à tous, du plus grand des évêques au plus humble des fidèles.

 

Le droit à la résistance

Alors que faire ?

Devons-nous être des “chiens muets”, nous taire, accepter sans broncher ces abus de pouvoir, et se résigner à voir une nouvelle fois les meilleurs de nos prêtres jetés à la rue, comme nous l’avons vu dans les années 1970 ? Mais cette fois dans un “ralliement” qui consommerait la trahison de l’œuvre de Monseigneur Lefebvre ?

Ou avons-nous le droit de résistance ?

Pourquoi ne pas demander son avis à Saint Thomas d’Aquin, notre docteur commun ?

« Le gouvernement tyrannique n’est pas juste, parce qu’ordonné non au bien public, mais au bien particulier du gouvernement… Aussi le renversement de ce régime n’a pas le caractère d’une sédition, hors le cas où le renversement du régime tyrannique se ferait avec un tel désordre, qu’il entraînerait pour le pays plus de dommages que la tyrannie elle-même. Mais c’est bien plutôt le tyran qui est séditieux, lui qui entretient discordes et séditions dans le peuple qui lui est soumis, afin de pouvoir plus sûrement le dominer » (6).

Le docteur angélique indique ainsi clairement que c’est le gouvernement tyrannique qui est l’agresseur. Tandis que le peuple, la communauté, ne fait qu’user du droit de légitime défense, qui appartient aux sociétés comme aux individus.

Dans le “de regimine principum”, le même saint Thomas précise :

« Il semble que c’est plutôt par l’autorité publique que l’on doit s’opposer à la tyrannie des princes, et non par l’entreprise de quelques particuliers. Parce que, d’abord, si une société a le droit de se donner un roi, elle a également celui de le déposer ou de tempérer son pouvoir, s’il en abuse tyranniquement Et il ne faut pas croire que cette autorité agisse d’une manière injuste en chassant un tyran qu’elle s’est donnée (…) parce qu’en se conduisant en mauvais prince dans le gouvernement de l’État, il a mérité que ses sujets brisassent le pacte d’obéissance ».

Nous avons le droit de résister !

Et comme il y va du service et de l’honneur du Christ-Roi de nous opposer aux trahisons qui veulent nous compromettre avec “l’église de l’homme”, c’est notre devoir.

Ceux qui en auront le courage seront-ils assez nombreux pour sauver l’œuvre de Monseigneur Lefebvre ?

Je l’ignore !

Mais, avec la grâce de Dieu, s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là !

« Qui diligitis Dominum, odite matum » (Psaume 96)

(Vous qui aimez le Seigneur, haïssez le mal)

 

 

D’AUTRES VOIX S’ÉLÈVENT

Nous ne sommes pas seuls à parler contre des accords piégés, et à mettre en garde sur les dangers qui guettent les structures de la Tradition. Malgré une certaine léthargie qui endort bon nombre d’entre nous, ceux qui réfléchissent ont à leur disposition de nombreux moyens d’information.

On trouvera ci-après les titres de nombreux textes, presque tous disponibles par Internet. Ceux qui les désirent peuvent nous les demander en photocopie, en joignant 30 cm d’Euros par page, frais d’envoi compris.

(Les lettres des évêques ont été publiées par nous dans SLB 161, et ne sont pas mentionnées ci-dessous)

Cette liste n’est pas exhaustive, car d’autres documents ont pu nous échapper.

(…)


 

C’est la Guerre ! – “Sous la Bannière” N° 162 (Juillet et août 2012)

 


[1] Militant terme de théologie. “Qui appartient à la milice de Jésus-Christ” (Dictionnaire Limé).

[2] Saint Paul : “qu’il soit anathème” !

[3] André Chénier Eleg.12

[4] Site officiel du district de France le 16 juillet 2012

[5] Police secrète de l’ex-Allemagne de l’Est

[6] Somme théologique IP XLII a.2, ad 3″.

 


Written by Cave Ne Cadas

septembre 17th, 2012 at 3:56 pm

Posted in Adrien Loubier,FSSPX

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Mgr Richard Williamson exclu de la F$$PX

without comments

Selon le site Allemand Kreuz.net Mgr Richard Williamson (72 ans) de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X serait exclu  de la dite Fraternité !

Mgr Felay n’aurait pas supporté les confirmations « non autorisées » de Mgr Williamson en Amérique du Sud en Août dernier…

Voir l’article en Allemand : http://www.kreuz.net/article.15846.html

Voir la traduction en Français qu’en donne le site TradiNews :

La chose est décidée :
Mgr Richard Williamson est exclu

http://tradinews.blogspot.fr/2012/09/kreuznet-mgr-richard-williamson-est.html


Cette « nouvelle » vue par les conciliaires…
Mgr Williamson exclu de la FSSPX ? – Les matinales chrétiennes – La Vie

 

Matinale

Mgr Williamson exclu de la FSSPX ?

Natalia Trouiller – publié le 13/09/2012

Selon plusieurs sites lefebvristes, Mgr Williamson, l’un des quatre évêques de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X, aurait été officiellement exclu de ses rangs. Une décision que l’on sentait venir depuis plusieurs mois.

Mgr Richard Williamson.

Un évêque de moins à la fsspx
C’est le site traditionnaliste allemand Kreuz.net qui révèle l’affaire, repris par le Vatican Insider : selon eux, la sanction contre Mgr Williamson va tomber dans les prochains jours, et ce devrait être l’exclusion de la Fraternité fondée par Mgr Lefebvre. Une décision semble-t-il motivée par l’insubordination de l’évêque, et non pour ses prises de position négationnistes et antisémites. Et cette insubordination ne date pas d’hier.
> Car Mgr Williamson a toujours été un électron libre. Au sein de la Fraternité Saint Pie X, où il est entré très tôt (un an seulement après sa conversion de l’anglicanisme au catholicisme, en 1972, comme séminariste), il apparaît très vite comme un intellectuel à la culture remarquable, mais aussi comme une personnalité très indépendante. C’est néanmoins lui que Mgr Lefebvre choisira avec trois autres pour être consacré évêque par lui, posant de ce fait l’acte officialisant le schisme intégriste.
> Mais au sein même de la Fraternité, il apparaît très tôt comme un tenant d’une ligne dure. A plusieurs reprises, ses prises de position gênent la Fraternité, jusqu’à ce jour de 2009 où, face aux caméras de télévision danoises, il nie la réalité du génocide juif. La provocation, qui chez lui a toujours été un élément constitutif de sa personnalité, fait qu’il devient rapidement ingérable pour le supérieur général Mgr Fellay. Depuis cette affaire, les relations entre les deux hommes n’ont cessé de se dégrader. Lorsque, pour assurer sa défense devant les tribunaux, Williamson choisit un avocat ouvertement néo-nazi, Mgr Fellay le menace – déjà – d’exclusion. Et la décision d’accepter des négociations avec Rome ne fera qu’empirer les choses. Par ses Commentaires Eleison, dans lesquels il ne cesse de fustiger en vrac le pape, les dirigeants de la Fraternité, la franc-maçonnerie et finalement tous ceux qui ne sont pas lui, il ne cesse de creuser l’écart avec Mgr Fellay. Ce dernier lui intimera d’ailleurs l’ordre de cesser la publication de ses Commentaires hebdomadaires : rien n’y fait. Il est donc exclu de la réunion des supérieurs de la FSSPX à Albano (Italie) en octobre 2011, durant laquelle la proposition de préambule doctrinale était débattue.
> Il est également exclu du Chapitre général de juillet, exclusion qui sera confirmée par un vote de l’assemblée. Quelques semaines auparavant, dans la vidéo que nous intégrons ci-dessous, il avait dit espérer que « le Chapitre général débarrasserait la Fraternité de Mgr Fellay et de sa clique ». Non seulement il n’a pas été entendu, mais apparemment c’est lui qui doit partir.

 

Mgr Tissier “clarifie” sa conversation avec l’abbé François Chazal à Écône

with one comment

Lettre de Mgr Tissier sur le site Internet de la F$$PX Asie.

Clarifiant sa conversation avec l’abbé François Chazal à Écône.

 (FraternityLeaks prémédité…)

 

A l’Abbé Daniel Couture
En Corée URGENT
Veuillez Transmettre !
Pour Singapore +6564593591
Pour Manille +6327250785


M
Écône le 7 Septembre 2012

 

Cher Abbé Couture,

Veuillez trouver ici un court résumé de ce que j’ai dit à l’abbé Chazal durant notre entretien à Écône le Jeudi 28 Août (si je me souviens bien).

« 1) Je comprends que vous soyez contre un accord avec la Rome moderniste. Je suis contre également ; et chacun sait que j’ai efficacement manifesté mon opposition envers quelqu’accord sans signe d’une conversion de la Rome conciliaire.

2) Cependant je déplore vos moyens et vos façons de faire. Dans la petite armée qu’est la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, vous n’êtes qu’un simple soldat, non pas un capitaine. Veuillez rester à votre place. Il y a des capitaines qui peuvent efficacement seconder le général (je parle des supérieurs de districts et de nos Évêques).

3) S’il vous plaît, veuillez vous comporter en simple soldat et ayez une totale confiance dans l’action des capitaines qui aident le général. Ils interviendront assurément et efficacement lorsque cela sera nécessaire.   »

 

Cher Abbé, j’espère que cette vérité à propos de mon entretien avec l’abbé Chazal rétablira la paix dans l’esprit de nos bien chers fidèles.

Que Notre Dame, qui nous protègera du péril d’être séparés par les tentations de Rome, garde tous nos fidèles dans une confiance tranquille en Elle.

 

En union dans la foi du Christ-Roi

 Bernard Tissier de Mallerais

 

 * * *

Voici l’original du FAX envoyé :

 

Traduction CatholicaPedia.net

Ndlr du CatholicaPedia : Il est très intéressant de constater que la note manuscrite de Mgr Tissier de Mallerais à l’abbé Daniel Couture, “clarifiant sa conversation” avec l’abbé Chazal est en anglais. La langue maternelle de tous les trois est le français ! Cette note doit avoir été rédigée uniquement pour apparaître sur l’Internet pour une diffusion de masse… et couper court à la polémique suscitée par la parution d’un article de TrueTrad (le 29 août 2012) que nous vous avons traduit et publié le 4 septembre dernier. Depuis lors, TrueTrad.com a supprimé cet article de son site et fait une “rectification” précisant que la source n’était pas suffisamment “fiable” ou “confirmable”… ( voir notre article du 4 septembre 2012 : http://wordpress.catholicapedia.net/?p=4569 ).

Aucune mention n’est faite dans cette note manuscrite, d’une manière ou d’une autre, en ce qui concerne l’allégation selon laquelle Mgr Fellay serait encore très attaché à un accord avec Rome, comme indiqué dans l’article de TrueTrad.com supprimé.

Nous ne saurons jamais ce qui a été dit sur ce point, car ce n’est ni confirmé ni démenti !

Mais justement, le fait que Mgr Tissier ne démente pas cette information – qui fait polémique – alors qu’il “paraitrait” qu’il l’a “niée” confirme que cette lettre a été envoyée par FAX pour être rendue publique de concert avec le Supérieur de District d’Asie, l’abbé Couture.

Mgr Tissier n’est pas un combattant. Il pense que ceux qui tentent quelque chose doivent rester à leur place. Mgr Tissier n’a pas la carrure d’un Williamson. Lorsque les choses se gâtent, Mgr Tissier manque de volontarisme. Il s’oppose à l’accord, mais pense encore et toujours que la F$$PX peut “convertir le pape” ! N’ayez pas la naïveté de croire qu’il quitterait la Fraternité.

« Restez à votre place… » dit-il !

Si cela est la vraie pensée de Mgr Tissier, pense-t-il aussi que Sainte Jeanne d’Arc aurait juste dû rester à la maison pour garder ses moutons ? Que Sainte Catherine de Sienne aurait dû rester à sa place et se taire à l’heure où l’Église en avait besoin ? Et saint Athanase ? Aurait-il dû laisser le “GÉNÉRAL” seul s’occuper de l’hérésie arienne ? (cf. dans le Fax « Dans la petite armée qu’est la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, vous n’êtes qu’un simple soldat, non pas un capitaine. Veuillez rester à votre place. Il y a des capitaines qui peuvent efficacement seconder le général (je parle des supérieurs de districts et de nos Évêques) »)

Chaque évêque doit être un guerrier ! Il a les grâces d’état pour cela…

Saint François de Sales a peut-être été doux pour certains, mais il était un grand guerrier contre les hérétiques et a converti avec succès cette partie de la Suisse et de la France qui serait autrement restée dans l’hérésie protestante. Il a utilisé un programme logique de communication et de persuasion persistante avec les hérétiques, combiné avec les chefs politiques catholiques de la noblesse pour effectuer un grand changement.

Les ermites sont parfois appelés à être évêques. Quelques-uns qui étaient saints refusaient par humilité ou crainte honorable. Mais une fois prise, la mitre et la crosse sont livrées avec l’obligation de se battre jusqu’à la mort contre les ennemis de Dieu. La prière est absolument nécessaire de même qu’un esprit de pénitence, mais ils doivent batailler pour la Foi dans le combat.

Un évêque qui ne combat pas ouvertement pour la Foi, envoie des âmes en enfer.

Placer l’unité de la Fraternité Saint Pie X au-dessus de la Foi est une inversion des biens.

Les deux évêques, Mgr Tissier et Mgr de Galarreta sont dans une sorte de “no man’s land”.

En fin de compte, ils seront obligés de décider si l’unité (avec Mgr Fellay) dans les erreurs des “six conditions” est plus importante que d’agir publiquement pour sauver les âmes en les gardant des loups qui réduiraient leur foi à un ensemble de slogans dénué de sens avec de faux sacrements qui apparaîtront aussitôt que « leur animateur de mission spécial, le Père X du Novus Ordo » apparaîtra pour simuler une “messe” dans une chapelle près de chez vous…

(Article élaboré avec la contribution de commentaires des Fora Américains Ignis Ardens et CathInfo.com)