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Bergoglio 1er – François ZérØ moderniste et hérétique
Bergoglio 1er – François ZérØ
moderniste et hérétique
Bergo(go)glio, « homme au langage pervers » (St Pie X) a remis officiellement le dimanche 24 novembre 2013 à 36 représentants de l’église Conciliaire et publiée mardi 26, une lettre d’Exhortation au chaos évangélique : “Evangelii Gaudium” (1) – première exhortation “apostolique” de François Ø (qui ne veut pas qu’on l’appelle François 1er) – venant clôturer officiellement l’« Année de la foi » qui avait été lancée par Benoît 1er de Vatican d’Eux (XVI) le 11 octobre 2012.
Cette lettre ‘apostolique’ “Evangelii gaudium”, « la joie de l’Évangile » (aux ‘évêques’, ‘prêtres’, ‘diacres’, personnes ‘consacrées’ et à tous les fidèles laïcs (…ouf !) sur l’Annonce de l’Évangile dans le monde d’aujourd’hui) est, non seulement très fastidieuse à lire parce qu’elle consiste en 1000 conseils “pastoraux”, qui sont des plus réformateurs et révolutionnaires…
Mais elle est surtout « imprégnée jusqu’aux moelles du venin d’erreur puisé chez les adversaires de la Foi ! » (St Pie X) de la première à la dernière ligne !
« Nous taire n’est plus de mise, » dit Saint Pie X (2), « si Nous voulons ne point paraître infidèle au plus sacré de Nos devoirs »… Nous devons donc, nous aussi dénoncer les hérésies – le pire mal qui existe sur terre –, et nous devons vous éclairer…pour que vous gardiez la Foi !
Jérôme Bourbon dans RIVAROL : retour sur une exclusion
Jérôme Bourbon dans le RIVAROL n° 3067 du 2 novembre, revient sur l’exclusion de Mgr Williamson de la F$$PX.
Ndlr du CatholicaPedia : Les accentuations sont de nous.
Rivarol n°3067 du 2/11/2012
FSSPX : retour sur une exclusion
Le 24 octobre la direction de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X annonçait dans un communiqué (voir RIV. du 26 octobre) l’exclusion de Mgr Williamson de l’œuvre fondée par Mgr Lefebvre. À 72 ans et demi celui qui était le doyen des quatre évêques de la FSSPX est en voie d’être expulsé du prieuré de Wimbledon où il résidait jusque-là et se trouve jeté à la rue, sans couverture sociale et sans argent. Depuis des années les relations étaient exécrables entre Mgr Fellay et Mgr Williamson, entre l’évêque le plus jeune et le prélat le plus âgé des quatre clercs sacrés le 30 juin 1988 par le fondateur d’Écône. En 2003, le supérieur général avait retiré au prélat britannique la direction du séminaire des États-Unis et en 2009, à la suite de ses déclarations sur les chambres à gaz et le nombre de juifs tués pendant la guerre, la maison générale de la FSSPX lui avait ôté la direction du séminaire de la Reja en Argentine, l’avait confiné, selon son expression dans une “mansarde” à Londres, lui interdisant tout ministère et toute prise de parole publique, bref voulant le transformer en mort vivant.
Le 4 octobre dernier, dans une ultime lettre Mgr Fellay enjoignait à son confrère sous « dix jours ouvrés » (sic !) de fermer définitivement son blog Dinoscopus, de supprimer ses commentaires Eleison hebdomadaires, de présenter des excuses publiques au supérieur général pour le mal qu’il aurait fait à la Fraternité et de réparer ses torts. Bref, Mgr Fellay demandait une capitulation sans conditions qu’il n’a évidemment pas obtenue. Dans la lettre que nous avons rendue publique dans notre dernière édition Mgr Williamson accuse le supérieur général de trahir l’héritage de Mgr Lefebvre en œuvrant à un ralliement graduel à la Rome moderniste. Et le prélat britannique d’indiquer que la politique de la FSSPX a changé depuis 2000 et le début des discussions avec les occupants du Vatican. À la fin de sa missive, il invite le supérieur général à présenter sa démission car il en va, écrit-il, « de la gloire de Dieu, du salut des âmes et de (son) salut éternel ». Autrement dit si Mgr Fellay poursuit ses menées actuelles, il s’engage sur un chemin de damnation et ceux qui le suivent également. Voilà ce qu’il faut comprendre. C’est dire que la querelle n’est pas secondaire.
On reproche à Mgr Williamson d’avoir désobéi à l’autorité légitime, Mgr Fellay. Mais le prélat britannique a beau jeu de répondre que son devoir est de désobéir puisque la foi est en jeu. Après tout la Fraternité ne s’est-elle pas fait connaître par sa désobéissance à une autorité qu’elle jugeait pourtant légitime mais dont elle estimait qu’elle mettait la foi en danger ?
La Centralité de la Question Juive
Au-delà de ce différend certes essentiel sur l’opportunité ou non de trouver un accord avec la Rome moderniste, c’est-à-dire dans les faits de se placer sous sa dépendance, l’exclusion de Mgr Williamson s’explique en grande partie par les propos révisionnistes qu’il a tenus en 2009 et qu’il n’a jamais rétractés depuis au grand dam de son supérieur qui a multiplié les pressions pour qu’il reconnaisse la réalité de la Shoah. Tout laisse à penser que l’exclusion du plus remuant des quatre évêques de la Fraternité a été une monnaie d’échange entre le Vatican et Mgr Fellay, les trente deniers de Judas en quelque sorte. Le Vatican soumis au sionisme international ne pouvait accepter de « normaliser canoniquement » une Fraternité qui comptait dans ses rangs un révisionniste notoire. En effet pour les occupants du Vatican mieux vaut un prêtre pédomane (il n’en manque pas dans l’église conciliaire !) qu’un prélat révisionniste. D’ailleurs, dès son exclusion, le Congrès juif mondial s’est « félicité » de cette nouvelle, regrettant seulement qu’elle vienne « trop tard » et appelant la Fraternité à se débarrasser de toute trace d’antisémitisme en son sein. Que le Congrès juif mondial se rassure : Bernard Fellay va y veiller personnellement. Ainsi que nous l’ont assuré des prêtres il ne fait pas bon nourrir quelque sympathies révisionnistes ou “fascisantes” dans la néo-FSSPX. Mieux vaut avoir des penchants modernistes. Pourtant la question du révisionnisme historique n’est pas secondaire, même d’un point de vue théologique. Ce n’est plus en effet le sacrifice et la mort du Christ au Golgotha qui sont l’élément central et le sommet de l’histoire, c’est l’ “Holocauste”. Les imbéciles et les pleutres ne mesurent pas à quel point la contre-religion de la Shoah est une machine de guerre contre la religion catholique, une arme de destruction massive de la foi chrétienne dont elle singe les rituels.
Trois jours seulement après l’annonce de l’exclusion définitive de Mgr Williamson, la « commission pontificale Ecclesia Dei » faisait paraître un communiqué, au ton très apaisant et conciliant, disant qu’elle accordait un délai supplémentaire à la Fraternité pour répondre à la déclaration doctrinale du 13 juin et à la proposition de régularisation canonique. Ainsi que l’indique le chroniqueur religieux du Figaro, Jean-Marie Guénois, « il est donc clair que ce communiqué, inédit dans son ton apaisant, est la réponse du Vatican à l’exclusion de Mgr Williamson ». D’ailleurs, le jour même de l’exclusion, le Vatican avait fait savoir, selon La Croix et Le Figaro, que l’exclusion de l’évêque révisionniste était reçue à Rome comme « une bonne nouvelle ».
Cette affaire montre une fois de plus la centralité de la question juive et du révisionnisme. On l’a vu au Front national où Marine Le Pen pour se faire accepter des media a exclu tout ce qui était plus ou moins révisionniste ou nationaliste dans le parti. On le voit aujourd’hui à la Fraternité où Mgr Fellay qui est manifestement prêt à tout pour obtenir sa prélature personnelle à vie chasse sans ménagement Mgr Williamson. Il faut dire que les méthodes du supérieur général de la FSSPX sont plutôt expéditives : en 2003 il avait renvoyé au moyen d’un simple fax l’abbé Paul Aulagnier qui fut pourtant dix-huit ans durant le supérieur du district de France de la FSSPX et quasiment le cofondateur de la Fraternité, en 2004 via le district de France il avait envoyé des vigiles et des chiens à l’abbé Philippe Laguérie au prieuré de Bruges, l’excluant de la cultuelle qui lui permettait de bénéficier d’une couverture sociale. Nous sommes là à des années-lumière du comportement traditionnel de l’Église catholique. Dans un diocèse lorsqu’un prêtre fautait voire défroquait l’évêque veillait à ce qu’il ne soit pas à la rue et lui donnait même discrètement un peu d’argent pour qu’il ne devienne pas un vagabond. Il faut croire que la charité s’est beaucoup refroidie à notre époque ! Homo homini lupus ; mulier mulieri lupior ; sacerdos sacerdoti lupissimus (l’homme est un loup pour l’homme, la femme est davantage loup pour la femme, le prêtre est le plus loup pour le prêtre). Jamais cet adage n’a été aussi vrai qu’aujourd’hui.
Après le Front National la Fraternité Saint-Pie X
Il se passe aujourd’hui dans la Fraternité ce que nous avons connu il y a quelques années au Front national : des dirigeants assoiffés de reconnaissance, de normalisation, d’honorabilité, de respectabilité, ne souffrant plus d’être diabolisés et marginalisés, trahissent les “fondamentaux”, se montre affables et faibles avec l’ennemi mais impitoyables avec ceux qui refusent cet aggiornamento. Car les déclarations plus qu’ambiguës de Mgr Fellay sur Vatican II, enthousiastes sur Benoît XVI n’ont pas manqué ces derniers mois. L’abbé Chazal qui a fondé avec quatre autres prêtres aux États-Unis une FSSPX de stricte observance pour s’opposer à ce processus ralliementiste a même pondu un texte, « J’excuse le concile », où sont recensées les déclarations les plus déconcertantes de Mgr Fellay ces derniers temps.
Des prêtres de la Fraternité, réfractaires à l’actuel processus de ralliement, nous ont confié que l’ambiance était exécrable dans nombre de prieurés à cause des désaccords entre “accordistes” et “anti-accordistes” ; des clercs ont discrètement déménagé leur adresse électronique du prieuré de crainte d’être espionnés par leurs confrères proches de Menzingen. Un prêtre français a reçu récemment une « monition canonique » pour avoir adressé en toute confiance un texte anti-ralliement à quelques confrères, l’un d’eux l’a dénoncé à Menzingen, siège de la maison généralice.
Feu sur l’Exclu !
Comme dans les procès staliniens Mgr Williamson n’a pas eu le droit de faire valoir sa défense, il n’y a pas non plus de droit d’appel et l’on demande aux supérieurs de district de dire tout le mal qu’ils pensent de l’évêque exclu. À moins que par zèle, pour se hausser du col, certains supérieurs ne prennent eux-mêmes l’initiative. À peine l’exclusion rendue officielle, le supérieur du district d’Italie, l’abbé Don Pierpaolo Maria Petrucci et, nous assure-t-on, « tous les prêtres du district d’Italie de la Fraternité Saint-Pie X » (pas un ne manquerait à l’appel !) ont pondu un communiqué dans lequel il est dit : « À l’occasion de la douloureuse exclusion de Mgr Williamson de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, le district italien confirme (sic ! Est-ce aux inférieurs de confirmer le bien-fondé de la décision d’un supérieur ?) que cette affaire est justifiée pour des raisons purement disciplinaires qui ont duré pendant plusieurs années. Vouloir relier ce triste évènement à une volonté de rupture doctrinale face à « l’Église conciliaire » est purement arbitraire, calomnieux et injustifié au regard de la dernière déclaration du chapitre général et des évènements récents, ainsi que l’avenir le montrera sans équivoque. » Manque de chance : trois jours plus tard la « commission Ecclesia Dei » publiait un communiqué très confiant sur la perspective d’un accord. Nous aurait-on menti ? On n’ose le croire !
Le supérieur du district d’Allemagne, l’abbé Franz Schmidberger, grand ami de Josef Ratzinger devant l’Éternel, y est allé également de son petit crachat sur Mgr Williamson accusé d’être un rebelle. Mais Mgr Lefebvre n’a-t-il pas lui-même été jugé un rebelle par beaucoup ? Notons pour l’anecdote que la lettre de renvoi de Mgr Williamson a été envoyée par Mgr Fellay le 22 octobre de Platte City et non pas de Menzingen. C’est donc au cours d’un voyage que le supérieur général a pris ce décret à l’instar d’un homme d’affaires qui renvoie dédaigneusement un laquais entre deux avions. Disons-le tout net au risque de nous faire des ennemis (nous en avons l’habitude !) cette inhumanité, cette sécheresse de cœur nous inspirent dégoût et révolte. Il ne suffit pas de parler avec des airs inspirés de spiritualité et de sainteté pour être estimable. Il y a plus de faux dévots que d’authentiques mystiques, de tartufes mitrés que de réels serviteurs de Dieu ! Sans doute y a-t-il aussi de la jalousie dans cette décision. Mgr Williamson avait été le professeur de théologie à Écône du jeune Bernard Fellay, il est diplômé de littérature de l’université de Cambridge, c’est un brillant intellectuel, drôle, à l’esprit délié. Cela ne pardonne pas dans certains milieux ecclésiastiques d’autant que Mgr Fellay fut économe de la Fraternité pendant douze ans, qu’il s’exprime laborieusement et qu’il ne brille pas par son érudition ni sa finesse d’esprit, même s’il est un manipulateur hors catégorie au point d’avoir enrégimenté la Mère de Dieu dans sa politique de ralliement-apostasie à la Rome moderniste. Depuis 2006 il a en effet multiplié des « croisades du Rosaire » où l’on a présenté sans rire comme des « miracles » de la Sainte Vierge le motu proprio de juillet 2007 réduisant la messe tridentine à une « forme extraordinaire du rite romain » et la levée (et non la déclaration de nullité du décret du 1er juillet 1988) des excommunications le 21 janvier 2009, levée qui ne s’appliquait d’ailleurs ni à Mgr Lefebvre ni à Mgr de Castro Mayer, les deux consécrateurs toujours considérés comme excommuniés.
Le Verrou qu’il Fallait Faire Sauter
À la suite de l’entrevue du 13 juin entre Mgr Fellay et les dirigeants de la “Congrégation de la doctrine de la foi” la Fraternité avait fait savoir que le préambule doctrinal retouché par le Vatican était “inacceptable” (circulaire Thouvenot du 25 juin), Mgr Fellay avait dit lors des ordinations à Écône que les relations entre Rome et la FSSPX étaient « au point mort » et lors d’une retraite sacerdotale le 7 septembre il redisait que le texte ne convenait pas, qu’il s’était trompé et qu’on l’avait trompé, bref que tout était fini. Or, voici qu’on apprend par le communiqué du 27 octobre de la « commission Ecclesia Dei » que non seulement Mgr Fellay n’a pas refusé le préambule doctrinal, contrairement à ce qui avait été dit, mais que dans une lettre du 6 septembre il demandait un délai d’étude et de réflexion supplémentaire avant de répondre. Tout laisse donc à penser que l’exclusion de Mgr Williamson était le verrou qu’il fallait faire sauter pour conduire à son terme la politique de ralliement à la Rome moderniste tout en utilisant sans cesse un double langage, en multipliant les ambiguïtés, à la manière des modernistes et des libéraux, afin de neutraliser toute opposition en interne. Cela a aussi permis de diviser les trois évêques qui avaient fait bloc contre la politique ralliériste du supérieur général dans leur lettre du 7 avril. En effet depuis le chapitre général Mgr de Galarreta a tourné casaque et défend désormais la politique de Menzingen. Dans son discours de clôture du pèlerinage annuel à Lourdes le 28 octobre il n’a pas eu de mot de compassion ou de sympathie pour son confrère dans l’épiscopat, disant seulement de manière allusive que son “départ” (sic !) n’était pas une tragédie ! Quant à Mgr Tissier de Mallerais, après avoir dénoncé au printemps toute forme de ralliement à Benoît XVI, il se mure dans le silence depuis le chapitre. Il a cependant conseillé à l’abbé Chazal, bien qu’il soit d’accord avec son analyse, de se soumettre à Mgr Fellay et nous savons de source sûre qu’il a également exhorté Mgr Williamson à trouver une solution à l’amiable avec Menzingen. En quelques mois la donne a donc changé : de trois évêques contre Mgr Fellay, il n’en reste plus qu’un. Le supérieur général n’a plus guère de souci à se faire : il pourra mener à son terme l’accord avec Benoît XVI.
Il se passe dans la Fraternité aujourd’hui ce qui s’est passé dans l’Église après Vatican II : on fait montre d’un autoritarisme impitoyable pour dissuader les récalcitrants de s’exprimer et d’agir. Au nom de l’obéissance on demande aux prêtres de cautionner la politique de rapprochement avec le modernisme. Or cette politique est suicidaire : chaque fois qu’elle a été tentée dans le passé, elle a affaibli le camp de la résistance traditionaliste à Vatican II. Les discussions entre Mgr Lefebvre et le cardinal Ratzinger en 1987-1988 ont certes échoué mais elles ont abouti à la création de la Fraternité Saint-Pierre, à la sécession du Barroux. Les discussions entre la FSSPX et le cardinal Castrillón Hoyos ont abouti au ralliement de Campos et de l’abbé Aulagnier. Aujourd’hui ces discussions entraînent l’éviction du doyen des quatre évêques, ce qui n’est pas rien, la Fraternité ayant souvent affirmé que l’une des preuves de son caractère providentiel était précisément l’union sans faille entre ses quatre évêques. Un argument désormais caduc.
Que va Faire Mgr Williamson ?
Reste à savoir ce que fera désormais Mgr Williamson. Dans son dernier commentaire Eleison intitulé « Décision capitale », il prévient qu’ « il n’entend pas prendre sa retraite ». Sa situation n’est cependant pas facile. Il ne dispose pour le moment d’aucun moyen véritable lui permettant de construire un séminaire, des chapelles, des prieurés, des écoles. De plus, il a 72 ans. Certes Mgr Lefebvre n’était guère plus jeune au moment de la fondation d’Écône. Mais en quatre décennies les choses ont radicalement changé. Il y a de moins en moins de catholiques. À l’époque des Trente glorieuses beaucoup de familles avaient encore du bien, ce qui est nettement moins vrai aujourd’hui. De plus, les prix de l’immobilier ont explosé et il faut des sommes colossales pour acheter quelque local que ce soit dans les métropoles occidentales. Par ailleurs, même dans le camp des catholiques hostiles au ralliement, la personnalité et certaines prises de position du prélat britannique ne font pas l’unanimité. D’aucuns lui reprochent d’avoir été sacré sans mandat, d’autres d’être “lefebvriste”, d’autres encore de croire à Garabandal et à Maria Valtorta, d’autres de reconnaître l’autorité de Benoît XVI tout en s’opposant à lui, d’autres encore (ou les mêmes) d’avoir approuvé le motu proprio faisant de la messe tridentine « la forme extraordinaire » du rite romain et la levée des excommunications. C’est dire que sa réussite s’annonce aléatoire. D’autant que l’on constate aujourd’hui une grande lassitude parmi les catholiques de tradition. Peu ont encore le feu sacré de ceux qui se sont vaillamment opposés aux réformes conciliaires dans les années 1970. Le confort (mais aussi les soucis) de la vie moderne, la paresse intellectuelle, l’absence ou le manque de vie d’oraison, la déchristianisation générale qui, à différents degrés, atteint les hommes de notre temps, les ravages du libéralisme et du relativisme suffisent à expliquer cette tiédeur.
La Visibilité de l’Église se Réduit à sa Domesticité
L’exclusion brutale de Mgr Williamson le montre de manière évidente, de nos jours toutes les résistances, vraies ou apparentes, cèdent, trahissent, s’estompent ou se diluent. C’est vrai en politique, c’est vrai en religion, c’est vrai dans tous les domaines. On ne peut vraiment faire confiance à aucune structure, à aucun chef. La visibilité de l’Église se réduit aujourd’hui essentiellement à sa domesticité. Nous vivons plus que jamais le Samedi Saint de l’Église militante. Et pourtant dans les ténèbres épaisses qui nous entourent, dans ce monde satanique et apocalyptique il nous faut tant bien que mal survivre. En gardant la foi et l’espérance. En conservant les pieds sur terre et les yeux levés au Ciel.
Jérôme BOURBON.
Pour joindre Mgr Richard Williamson, on peut lui écrire à : dino@dinoscopus.org
RIVAROL
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Hold-up sur l’œuvre de Mgr Lefebvre
Pierre LABAT dans le Billet hebdomadaire du n° 3053 de RIVAROL en vente dès demain, nous donne l’analyse suivante sur le feuilleton des relations de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie?X avec Rome :
Rivarol n°3053 du 29/6/2012
Billet hebdomadaire
Hold-up sur l’œuvre de Mgr Lefebvre
Le feuilleton des relations de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie?X (FSSPX, fondée par Mgr Lefebvre) avec Rome n’en finit pas de faire la une de l’actualité.
Dernière nouvelle : le supérieur de la FSSPX, Mgr Bernard Fellay, refuserait de signer le préambule doctrinal que lui propose le Vatican, alors que ce texte a fait l’objet d’âpres négociations depuis près d’un an. Dans le même temps, on apprend que Mgr Williamson est interdit d’assister aux ordinations sacerdotales du 29?juin et au chapitre général de sa congrégation. Enfin plusieurs communautés religieuses traditionalistes (dominicains d’Avrillé, capucins de Morgon) ne pourront faire ordonner leurs candidats cette année.
Voici douze ans que la FSSPX se rapproche petit à petit des autorités vaticanes. A la mi-avril tout semblait bouclé. Ce nouveau recul de Mgr Fellay est-il vraiment réel ? Tout laisse penser qu’il masque seulement d’ultimes manœuvres pour désarmer les oppositions internes.
En effet celles-ci ne manquent pas. Ce sont tout d’abord les trois confrères dans l’épiscopat de Mgr Fellay qui l’ont solennellement mis en garde. Ce sont ensuite plusieurs simples prêtres qui, au risque de se faire exclure de leur congrégation, n’ont pas hésité à manifester publiquement leur opposition à une “régularisation” canonique alors que subsistent des désaccords doctrinaux majeurs.
Les clercs sont divisés et les fidèles inquiets. Mgr Fellay, qui croyait rallier son petit monde à Benoît XVI en douceur, a en réalité allumé un incendie dans la maison. Il apparaît isolé parmi ses confrères même si la plupart d’entre eux n’osent s’exprimer par crainte du renvoi. La terreur règne.
COMMENT EN EST-ON ARRIVÉ LÀ ?
Mgr Fellay a été nommé supérieur général de la FSSPX en juillet 1994. Il dirige la congrégation depuis dix-huit ans. Auparavant il était l’un des principaux collaborateurs de l’abbé Franz Schmidberger, nommé supérieur pour succéder à Mgr Lefebvre en 1982.
Il n’est pas exagéré de dire que Mgr Fellay a été formé par l’abbé Schmidberger, dont il reste proche et qui n’hésite pas à le reprendre vivement quand les choses n’avancent pas à son goût.
L’abbé Schmidberger, issu d’une famille paysanne de Souabe, est aujourd’hui supérieur du district d’Allemagne de la FSSPX. Il a toujours gardé le contact avec le cardinal Ratzinger, dont il avait suivi les cours pendant ses études. D’après la rumeur, il enverrait chaque année des fleurs à son ancien professeur pour son anniversaire. Il avait joué un grand rôle lors des premières négociations de la FSSPX menées en 1988 par Mgr Lefebvre avec la Rome moderniste et apostate… représentée par le cardinal Ratzinger. Cette année-là Mgr Lefebvre signa un accord avec le cardinal qu’il renia le lendemain et procéda au sacre des quatre évêques ci-dessus.
Mgr Fellay, qui réside en Suisse allemande, aime à s’entourer de prêtres germanophones, comme son bras droit l’abbé Pfluger. En réalité, et alors même que la plupart de ses fidèles sont français, la FSSPX est dirigée par des Allemands.
L’abbé Schmidberger était présent lors de l’audience d’août 2005 au cours de laquelle Benoît XVI et Mgr Fellay ont mis en place les étapes du processus de ralliement de la FSSPX à l’église conciliaire. La brutale reprise en main de la FSSPX à laquelle nous assistons porte sa marque.
Car le processus de retour dans l’église conciliaire des traditionalistes lefebvristes n’a rien d’un fleuve tranquille. Commencé en août 2000 à l’occasion d’un pèlerinage des traditionalistes à Rome au cours duquel le cardinal Castrillón Hoyos avait reçu les quatre évêques, il avait connu un brutal coup d’arrêt en 2001 face à l’opposition vigoureuse de nombreux prêtres et laïcs. Sans doute d’accord avec Rome, Mgr Fellay s’employa dès lors à remettre de l’ordre chez lui. Cela commença par une reprise en main des séminaires : furent écartés des ordinations tous les esprits libres. Mgr Fellay déclarait en privé qu’il préférait avoir moins de prêtres pourvu qu’ils soient obéissants. Cette gestion malthusienne brutale entraîna une grave crise en 2004 qui vit le départ de la FSSPX de fortes personnalités comme les abbés Laguérie et de?Tanoüarn, aujourd’hui ralliés. Mgr Fellay s’employa ensuite à écarter des postes de responsabilité, notamment ceux qui ouvrent accès au chapitre général de la congrégation, les prêtres qui ne partageaient pas son attrait pour la Rome conciliaire. Cette politique lui permit de conserver son fauteuil au chapitre de 2006, tant il est plus facile d’être réélu quand on nomme soi-même les électeurs.
L’élection de Benoît XVI en 2005 avait relancé les négociations. Il fut convenu d’avancer lentement. Afin de rassurer les opposants, Mgr Fellay promit qu’aucun accord n’aurait lieu sans la réalisation de préalables qui paraissaient impossibles à obtenir. Il s’agissait tout d’abord de la levée des excommunications frappant les évêques traditionalistes et ensuite que Benoît XVI “libère” la messe traditionnelle. Ces “préalables” étaient une idée de Mgr Rifan, évêque de Campos aujourd’hui rallié.
Mgr Fellay qui affecte une grande piété mariale au point que ses partisans lui prêtent une véritable sainteté digne, pensent-ils, de Mgr Lefebvre, appela les fidèles à réciter (et à comptabiliser) des millions de chapelets. Les objectifs étaient quantitatifs ! Cela les occuperait au lieu qu’ils perdent leur temps à se renseigner sur Internet !
Face aux gros chiffres de Rosaires dûment consignés par la FSSPX, le Ciel dût bien se résoudre à faire les “miracles” demandés.
Ainsi Benoît XVI leva les excommunications après que les évêques en eurent fait la demande écrite. Il ne faut pas décourager ceux qui montrent de la bonne volonté. Et puis Paul?VI l’avait bien fait en 1965 pour le patriarche Athénagoras. D’ailleurs ces peines d’un autre âge n’intéressent personne. Quant à la messe traditionnelle, il décida qu’elle pouvait être célébrée à titre “extraordinaire” : une place en quelque sorte folklorique dans le patrimoine catholique.
Vint ensuite l’étape des discussions doctrinales. C’était le cœur de la question?: pour se mettre d’accord il faut professer la même foi.
Ces discussions furent entourées du secret le plus opaque, car on n’était pas trop sûr de leur issue.
Las, ces discussions débouchèrent sur un échec complet. D’après les théologiens, il est impossible de réconcilier les doctrines issues de Vatican?II avec l’enseignement antérieur des papes, particulièrement sur la question des rapports avec les autres religions et la place de la religion chrétienne dans la société. Les experts traditionalistes sortaient de deux ans de discussions plus aguerris que jamais : l’accord apparaissait impossible !
Il faudrait beaucoup travailler le texte pour signer un accord où chacun pourrait lire l’inverse de ce qu’y lirait son interlocuteur ! Ce fut le travail des dernier mois. Mgr Fellay maintint un strict secret (selon des méthodes maçonniques) sur le projet de Préambule dont l’impact toucherait incontestablement la foi de tous les traditionalistes. Même les prêtres (les évêques ?) de la FSSPX n’en eurent pas connaissance, ce qui créa un véritable malaise.
Mais plus c’est gros, plus ça passe ! L’abbé Pfluger a expliqué voici deux semaines dans le sud de la France que l’objectif des discussions doctrinales n’avait jamais été de convaincre les interlocuteurs des traditionalistes. Il s’agissait au plus de mesurer les différences. Mgr Fellay s’apprête donc au même accord purement pratique qu’il avait reproché à ses anciens confrères de l’Institut du Bon Pasteur d’avoir signé.
POURQUOI DONC LE REVIREMENT ACTUEL ?
C’est que la rébellion gronde. La FSSPX est menacée d’éclatement. Rome n’a pas envie de récupérer une coquille vide, même si cette coquille apporte le patrimoine de la FSSPX qui semble important. Ce qui intéresse Benoît XVI est de faire cesser cette dissidence qui conteste Vatican II et jette par conséquent le doute sur sa propre légitimité. Il faut donc que la troupe suive.
Rome a alors opportunément relevé ses exigences doctrinales, donnant ainsi le beau rôle de défenseur de l’orthodoxie à Mgr Fellay qui s’empresse désormais de refuser le préambule doctrinal. Bien entendu, Mgr Fellay va mettre à profit ce nouveau délai pour “nettoyer” les poches de résistance. Les têtes vont tomber. A commencer par celle de Mgr Williamson qui constitue un obstacle au rapprochement à lui tout seul, puisqu’il s’est mis à dos la communauté juive. D’autres suivront.
Comment va se passer le chapitre général ? Il y a fort à parier que ce sera un non-évènement. Mgr Fellay écarte d’autorité ses opposants. Il répète qu’il s’agit d’un « chapitre d’affaires », non prévu par les statuts. Il maîtrise parfaitement l’ordre du jour. Les statuts d’ailleurs n’apparaissent pas son souci principal et les modalités de convocation de ce « chapitre d’affaires » mériteraient sans doute un examen de conformité. Mgr Fellay ne semble guère inquiet de l’issue des débats. Les têtes vont tomber.
Nous assistons à un hold-up sur l’œuvre de Mgr Lefebvre mené par le commando allemand de Benoît XVI.
Pierre LABAT.
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FSSPX-ROME : Schmidberger prochainement Mitré ?
Rencontre entre la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X
et le cardinal Levada :
vers un ralliement imminent ?
Un consultant de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi déclare
que le Supérieur général de la FSSPX devrait recevoir très prochainement
la réaction du Pape Benoît XVI au document qui amènerait la réconciliation.
Par Edward Pentin (13 juin 2012)
CITÉ DU VATICAN. – Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, est arrivé ce soir à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi parmi des rumeurs selon lesquelles le Pape Benoît XVI aurait fixé les conditions définitives du ralliement de la congrégation traditionaliste à l’Église.
Selon Catholic News Service [service de presse américain entièrement acquis à la secte conciliaire], Mgr Bernard Fellay est arrivé à la CDF cet après-midi à dix-sept heures, heure locale. Si les rumeurs sont exactes, le cardinal William Levada, Préfet de la CDF, a alors remis au chef de la FSSPX la réponse du Pape au préambule doctrinal formant le socle de la réconciliation. Il appartiendra ensuite à Mgr Fellay de donner son assentiment définitif au document, ce qui débouchera sur une annonce officielle.
Toutefois, la Congrégation pour la Doctrine de la foi examinera à part les positions des trois autres évêques, dont on croit savoir qu’ils ont de vives réserves quant à tout accord de ralliement.
Citant l’abbé Alain Lorans, porte-parole de la FSSPX, l’Agence France Presse a signalé ce soir que la réponse de Benoît XVI ne serait « pas connue avant le weekend », ajoutant : « Il se passera une semaine à dix jours avant d’autres développements ». Selon le site Internet Rorate Caeli, « aujourd’hui, ce n’était qu’une étape du processus ».
S’adressant au National Catholic Register le 12 juin, Mgr Nicola Bux, consultant auprès de la CDF et de l’Office des Cérémonies pontificales, a déclaré qu’il pensait que la réponse du Pape ne prendrait pas trop de temps, juste celui qu’il faudrait pour préparer la réponse et élaborer une forme canonique appropriée à l’intention de ceux qui reviennent à l’Église catholique, comme cela s’est passé pour les anglicans avec la constitution Anglicanorum Coetibus ».
Dans un entretien révélateur accordé à DICI, le site Internet officiel de la FSSPX, Mgr Fellay a fourni son évaluation la plus exhaustive jusqu’ici du processus de réconciliation de la Fraternité avec Rome. Il a aussi exposé en détail la manière dont il percevait l’Église moderne et le ton qu’il entend adopter si la FSSPX se divise sur tout ralliement.
Roger McCaffrey, ancien rédacteur en chef du magazine Latin Mass, a déclaré le 8 juin au National Catholic Register que dans l’interview donnée à DICI, Mgr Fellay avait « franchi le Rubicon […] Aucun recul n’est envisageable. » Et il a ajouté : « L’accord est conclu, c’est un fait ».
Lors de cet entretien, le chef de la FSSPX a maintenu que « c’est l’attitude de l’Église officielle qui a changé, ce n’est pas nous ». Il a déclaré aussi que la Fraternité était invitée à revenir dans une pleine communion afin d’œuvrer comme les saints réformateurs l’ont fait dans le passé.
Ce qui a changé, selon Mgr Fellay, c’est que « Rome ne fait plus d’une acceptation totale de Vatican II une condition pour la solution canonique. » Il a ajouté : « Aujourd’hui, à Rome, certains considèrent qu’une compréhension différente du Concile n’est pas déterminante pour l’avenir de l’Église, car l’Église est plus que le Concile ».
« De fait, l’Église ne se réduit pas au Concile, elle est beaucoup plus grande, a-t-il dit. Il faut donc s’appliquer à régler des problèmes plus vastes. »
« Cette prise de conscience, a-t-il ajouté, peut nous aider à comprendre ce qui se passe réellement : nous sommes appelés à aider à porter aux autres le trésor de la Tradition que nous avons pu conserver. »
Soutenant que c’est le Pape qui veut reconnaître la Fraternité et que celle-ci n’avait demandé aucun accord, il a déclaré que cela tenait à « des problèmes terriblement importants dans l’Église aujourd’hui. Il faut traiter ces problèmes. Il faut laisser de côté les problèmes secondaires et s’occuper des problèmes majeurs. » Selon lui, tel est le point de vue d’« un ou deux prélats romains ». Et il a ajouté : « Voilà la réponse de l’un ou l’autre prélat romain qui ne le diront jamais ouvertement. »
À titre d’exemple des efforts déployés par le Vatican pour remédier à certaines de ces erreurs, le Supérieur général a évoqué la lettre récente dans laquelle Rome avait donné aux prêtres un guide sur l’examen de conscience à propos duquel il a dit : « On croirait qu’on est allé chercher cet examen de conscience à Écône, tellement il se situe dans la ligne de la spiritualité anté-conciliaire ».
Interrogé sur les points de désaccord doctrinal avec le Saint-Siège, tels que la liberté religieuse et l’œcuménisme, Mgr Fellay a mis en garde contre le danger de vouloir une Église qui serait libre de toute erreur.
« Dans cette situation, présentée actuellement par certains comme une situation impossible, on nous demande de venir travailler comme l’ont fait tous les saints réformateurs de tous les temps. Bien sûr cela n’enlève pas le danger. Mais si nous avons suffisamment de liberté pour agir, pour vivre et nous développer, cela doit se faire. Je pense vraiment que cela doit se faire, à la condition que nous ayons suffisamment de protection. »
Il s’est dit convaincu que toutes les offres de Rome n’étaient pas des pièges, contrairement à ce que pensent certains de ses confrères de la FSSPX, qui en jugent d’après les déceptions que le Vatican leur a causées dans le passé. « Il est vrai que nos ennemis peuvent songer à utiliser cette offre comme un piège, mais le pape, qui veut vraiment cette reconnaissance canonique, ne nous la propose pas comme un piège », a-t-il dit.
Réagissant à l’assertion de Mgr Fellay selon laquelle l’Église avait changé de position sur le deuxième Concile du Vatican, Mgr Nicola Bux a déclaré : « Cela dépend du point de vue où l’on se place ».
« En un certain sens, la FSSPX et le Saint-Siège sont restés sur leurs positions, et en même temps, ils ont innové », a-t-il dit. Puis, il a souligné que si la Fraternité accepte de se réconcilier avec Rome, « cela signifiera qu’elle aussi a progressé dans la compréhension de la nécessité d’une communion avec le Pontife romain si l’on veut demeurer catholique ».
Roger McCaffrey juge tout à fait possible que le Pape consacre un cinquième évêque de la FSSPX, ce qui, selon lui, viendrait « solidifier » tout accord. La consécration d’un nouvel évêque, a-t-il dit, prouverait aux mécontents de la Fraternité la sincérité du Pape, mais aux yeux de ces mêmes personnes, l’évêque en question serait la vivante illustration de leur marginalité, dans la mesure où il dépendrait à la fois de Fellay et de Rome. McCaffrey estime que la présence d’un cinquième évêque garantirait la survie de la FSSPX en cas de décès de Mgr Fellay.
Le candidat favori de McCaffrey serait l’abbé Franz Schmidberger, Supérieur du District d’Allemagne de la Fraternité. « C’est quelqu’un qu’aucun mécontent ne peut critiquer en soi », a-t-il déclaré, ajoutant que ce « prêtre était Supérieur de la FSSPX en 1988, lorsque les autres évêques » – dont Mgr Fellay –« furent illégitimement consacrés par Mgr Marcel Lefebvre, fondateur de la Fraternité. »
Mgr Bux a refusé de commenter ce pronostic, et il s’est borné à dire : « Le Saint-Père est souverain dans toutes ses décisions ».
Comme on lui demandait s’il était optimisme quant à une réconciliation, il a déclaré : « Je suis certain que cela arrivera dès que possible, et je prie pour cela. Saint Jean Chrysostome insistait sur le fait que le bien le plus précieux de tous, c’était la préservation de l’unité ». [Et la FOI, alors ?!…]
Edward Pentin est le correspondant à Rome du National Catholic Register.
Traduction du CatholicaPedia.net
* * *
FSSPX : le communiqué du Vatican
14 juin 2012
Voici le texte du communiqué de la salle de presse du Saint-Siège consécutif à la rencontre de près de deux heures et demie qui s’est tenue hier entre le cardinal Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et Mgr Fellay, supérieur général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X.
Cité du Vatican, 14 juin 2012 (VIS). La Salle de Presse du Saint-Siège a communiqué ce midi que : « Hier après-midi, le cardinal William Joseph Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, a reçu Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, accompagné d’un assistant. Le cardinal était accompagné de Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ, secrétaire de la Congrégation, et de Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission. La rencontre avait pour objet de présenter l’évaluation par le Saint-Siège du texte remis le mois dernier par la Fraternité Saint-Pie X, en réponse au préambule doctrinal que ce dicastère lui avait soumis le 14 septembre 2011. La discussion a permis de fournir des explications et des précisions opportunes à Mgr Fellay qui, pour sa part, a exposé la situation de la Fraternité et promis de faire connaître sa réponse dans un délai raisonnable. Il lui a été remis le projet de constitution d’une prélature personnelle, comme instrument le plus adapté à une éventuelle reconnaissance canonique de la Fraternité sacerdotale St.Pie X. Comme indiqué dans le communiqué de presse du 16 mai dernier, la situation des trois autres évêques de la Fraternité sera traitée séparément et individuellement. On a enfin formé le vœu que ce temps de réflexion supplémentaire permette de parvenir à la pleine communion de la Fraternité Saint-Pie X avec le Siège apostolique ».
Mise à jour : ROME, jeudi 14 juin 2012 (ZENIT.org)
Fraternité Saint-Pie X: Rome propose une « prélature personnelle »
Rencontre du card. Levada et de Mgr Fellay
Anita Bourdin
ROME, jeudi 14 juin 2012 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège et Mgr Bernard Fellay poursuivent leur dialogue dans l’espérance de progresser vers « la pleine communion ».Au lendemain de la rencontre, au Vatican, dans l’après-midi du 13 juin entre le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi et Mgr Bernard Fellay, Supérieur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, la salle de presse du Saint-Siège publie en effet un communiqué (cf. « Documents » pour le texte intégral).
Le Saint-Siège propose « une Prélature personnelle, comme instrument le plus adapté à une éventuelle reconnaissance canonique de la Fraternité » Saint-Pie X.
Dialogue à cinq
Les cas des trois autres évêques ordonnés par Mgr Marcel Lefebvre le 30 juin 1988 seront traités séparément, rappelle la même source.
La rencontre a eu lieu à cinq : « Au cours de l’après-midi du mercredi 13 juin 2012, Son Éminence le Cardinal William Levada, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, a rencontré Son Excellence Monseigneur Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité sacerdotale saint Pie X, accompagné d’un Assistant. Étaient également présents Son Excellence Mgr Luis Ladaria, Secrétaire de cette même Congrégation ainsi que Mgr Guido Pozzo, Secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei. »
« L’objet de la rencontre était, précise le communiqué, de présenter l’évaluation du Saint-Siège à propos du texte remis par la Fraternité sacerdotale saint Pie X au cours du mois d’avril, en réponse au Préambule doctrinal soumis le 14 septembre 2011 par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à ladite Fraternité ».
Les échanges ont aussi porté sur la situation actuelle de la Fraternité : « La discussion qui a suivi a aussi donné la possibilité d’offrir les explications et les précisions opportunes. S.E. Mgr Fellay a, pour sa part, exposé la situation actuelle de la Fraternité sacerdotale saint Pie X et il a promis de faire connaître sa réponse dans un délai raisonnable ».
Prélature personnelle
Surtout, ce que l’on retiendra de cette nouvelle étape du dialogue , c’est la confirmation d’une rumeur: le Saint-Siège propose une « prélature personnelle » : « Durant la même rencontre a été également remis un projet de document proposant une Prélature personnelle, comme instrument le plus adapté à une éventuelle reconnaissance canonique de la Fraternité », explique la même source.
Il n’existe actuellement dans l’Église catholique que la Prélature personnelle de l’Opus Dei, érigée par Jean-Paul II en 1982. Et le site Internet de l’Opus Dei propose une description de ce qu’est, juridiquement, une prélature personnelle.
Dans le droit de l’Église catholique, la figure juridique de la prélature personnelle a été prévue par le Concile Vatican II, souligne le site .
Le décret conciliaire Presbyterorum ordinis (7 décembre 1965), n° 10, établit que, « là où les conditions de l’apostolat le réclameront, on facilitera des activités pastorales particulières pour les différents milieux sociaux à l’échelle d’une région, d’une nation ou du monde entier », et que l’on pourra ainsi créer à l’avenir, entre autres institutions, « des diocèses particuliers ou des prélatures personnelles »
« Le Concile cherchait à définir une nouvelle figure juridique, extrêmement souple, permettant de mieux contribuer à la diffusion effective du message et de l’agir chrétiens : l’organisation de l’Église répond ainsi aux exigences de sa mission, qui fait partie intégrante de l’histoire des hommes », commente le site.
Il fait remarquer la nouveauté de cette structure : « La plupart des juridictions ecclésiastiques qui existent sont territoriales, car elles sont organisées sur la base d’un lien des fidèles à un territoire déterminé par leur domicile. C’est le cas typique des diocèses. Dans d’autres cas, la détermination des fidèles d’une juridiction ecclésiastique ne se fait pas en fonction du domicile mais selon d’autres critères, comme la profession, le rite, la condition d’immigrés, une convention établie avec l’entité juridictionnelle, etc. C’est le cas, par exemple, des ordinariats militaires et des prélatures personnelles».
Et voici la définition : « Les prélatures personnelles — souhaitées, on l’a vu, par Vatican II — sont des entités présidées par un Pasteur (un prélat, qui peut être évêque, et qui est nommé par le pape ; il gouverne la prélature avec un pouvoir de juridiction). Avec le prélat se trouvent un presbyterium, composé de prêtres, et des fidèles laïcs, hommes et femmes ».
« Les prélatures personnelles sont donc, conclut le site, des institutions faisant partie de la structure hiérarchique de l’Église, c’est-à-dire un des modes d’auto-organisation dont l’Église se dote pour obtenir les fins que le Christ lui a assignées, ses fidèles continuant d’appartenir également aux églises locales ou diocèses où ils ont leur domicile.
Distinguer les quatre cas
Mais le Vatican examinera séparément la situation de Mgr Bernard Tissier de Mallerais, de Mgr Richard Williamson et de Mgr Alfonso de Galarreta, ordonnés évêques en même temps que Mgr Bernard Fellay par Mgr Marcel Lefebvre et Mgr Antonio de Castro-Mayer, malgré le veto de Jean-Paul II, le 30 juin 1988 : « Comme il a déjà été dit dans le communiqué de presse du 16 mai 2012, on confirme que la situation des trois autres évêques de la Fraternité sacerdotale saint Pie X sera traitée séparément et individuellement », précise le communiqué de ce 14 juin.
Le Saint-Siège dit son espérance de retour à la communion : « Au terme de la réunion, on a souhaité que, grâce à ce moment supplémentaire de réflexion, on puisse parvenir à la pleine communion de la Fraternité sacerdotale saint Pie X avec le Siège Apostolique », conclut la même source.
Quelques dates
On se souvient que Marcel Lefebvre (1905-1991), ancien évêque de Dakar, puis de Tulle et ancien Supérieur général de la Congrégation du Saint-Esprit, opposé à la mise en œuvre du Concile, auquel il avait participé, a fondé la Fraternité Saint-Pie X en 1970 et le séminaire international d’Écône, en Suisse. En 1975, l’évêque de Fribourg retirera son autorisation pour la Fraternité.
Malgré cela, Mgr Lefebvre ordonne treize prêtres sans autorisation, en juin 1976. Le 22 juillet 1976, Paul VI frappe Marcel Lefebvre d’une suspense a divinis, et la Fraternité est officiellement « dissoute ».
Le 27 février 1977, des fidèles menés par Mgr François Ducaud-Bourget, soutenant le rite pré-conciliaire de Jean XXIII, occupent par la force l’église parisienne de Saint-Nicolas-du-Chardonnet.Le conflit entre Mgr Lefebvre et Rome, cristallisé autour de différentes interprétations du Concile Vatican II, s’exacerbe en 1986, après la rencontre interreligieuse d’Assise, pour la paix dans le monde, dans laquelle l’évêque voit un danger de syncrétisme, alors que Jean-Paul II insiste sur le fait qu’il s’agit pour les responsables des religions du monde de « se retrouver ensemble pour prier, mais non pas prier ensemble ».
Le choc de la rétractation
En 1987, pour éviter la rupture, Jean-Paul II nomme le cardinal Édouard Gagnon (1918-2007), un Québécois, sulpicien et président du Conseil pontifical pour la famille (de 1974 à 1990), comme médiateur : il remettra au pape un rapport positif sur ses visites.
On semble sortir de la crise lorsque, le 5 mai 1988, un accord est signé entre le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Joseph Ratzinger et Mgr Marcel Lefebvre. Il s’agissait déjà d’une sorte de prélature personnelle puisque Mgr Lefebvre approuvait la nomination d’un évêque responsable de la Fraternité.
Or, le lendemain, 6 mai, coup de théâtre, sous l’influence de son entourage, Mgr Lefebvre se rétracte, et le 30 juin, il ordonne les quatre évêques, malgré le veto de Rome.
Le lendemain, 1er juillet, le cardinal Bernardin Gantin, préfet de la Congrégation pour les évêques, déclare les quatre nouveaux évêques, ainsi que Mgr Lefebvre et l’évêque co-consécrateur, excommuniés latæ sententiæ – en quelque sorte ipso facto – (cf. Les canons 1364 § 1 et 1382 du Code de droit canonique de l’Église latine).
Dès le début de son pontificat, Benoît XVI a annoncé qu’il voulait travailler à l’unité des chrétiens : le dialogue a repris de façon plus intense. En 2007, le pape autorise la célébration de façon extraordinaire selon le rite pré-conciliaire, moyennant des retouches, notamment par respect pour le peuple juif. Un usage du rite extraordinaire est peu à peu aménagé dans les diocèses.
La levée des excommunications
Puis ce fut, en 2009, la levée des excommunications : un geste de générosité visant à abattre un barrière au dialogue et qui s’est heurté à incompréhension pour deux raisons principales. D’une part, il a été considéré à tort comme une « réintégration » dans l’Église catholique : la levée des excommunications et des anathèmes entre catholiques et orthodoxes, sous Paul VI, n’a pas fait entrer les orthodoxes dans l’Église catholique ni les catholiques dans l’Église orthodoxe, mais cela a permis de grandes avancées dans le dialogue.
Et l’effet voulu par la levée de l’excommunication a été longtemps effacée par la révélation du négationnisme de Mgr Williamson, qui a justement fait scandale.
Mais le Vatican ne savait pas. Le pape s’est expliqué lui-même, dans une lettre, sur un ton très inédit. Et, le 3 février 2009, par exemple, sollicité par la presse, le Vatican a rappelé que Benoît XVI a condamné « sans équivoque » tout négationnisme, qu’il s’est exprimé sur la Shoah à plusieurs reprises et n’a jamais changé à ce sujet.
Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi a rappelé à cette occasion que « la pensée du pape sur le thème de l’holocauste a été exprimée avec beaucoup de clarté dans la synagogue de Cologne, le 19 août 2005, dans le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau le 28 mai 2006, et lors de l’audience générale successive du 31 mai 2006, et encore récemment, au terme de l’audience générale du 28 janvier 2009, avec des paroles sans équivoque », dont il rappelle celles-ci : « Tout en renouvelant avec affection l’expression de ma solidarité entière et indiscutable avec nos Frères destinataires de la première Alliance, je souhaite que la mémoire de la Shoah induise l’humanité à réfléchir sur l’imprévisible puissance du mal lorsqu’il conquiert le cœur de l’homme . Que la Shoah soit pour tous un avertissement contre l’oubli, contre la négation, ou contre le réductionnisme ».
« La condamnation des déclarations de négationnisme de l’Holocauste ne pouvait pas être plus claire et dans ce contexte il ressort évident qu’elle se référait aussi aux positions de Mgr Williamson et à toutes les positions analogues », a ajouté le P. Lombardi.
L’ABBÉ MICHEL KOLLER (FSSPX) CONFIRME LE CATHOLICAPEDIA
Sermon de l’abbé KOLLER, fsspx,
en la chapelle Notre Dame de la Merci,
de Clermont-Ferrand, le 10 juin 2012
Prions pour nos prêtres.
L’abbé Michel Koller (FSSPX) confirme le CatholicaPedia qui fait une colère !
Dimanche nous avons reçu un message du Puy-de-Dôme nous disant qu’un prêtre de la Fraternité avait dû interrompre son sermon, car il était au bord des larmes…
Ce prêtre faisait, en cette Solennité de la Fête-Dieu, non pas un sermon, mais une déclaration (profession de foi ?) empreinte d’émotion.
L’abbé Michel Koller – puisque c’est de lui qu’il s’agit – est le premier prêtre en France à prendre publiquement position contre l’accord FSSPX-ROME :
« Libre à vous ou à certains de se vautrer dans cette boue
mais vous le ferez sans moi. »
Pendant 35 minutes, il exposa clairement les raisons pour lesquelles il ne suivra pas Mgr Fellay.
L’abbé Koller a commencé sa déclaration en confirmant la nouvelle que nous vous donnions jeudi dernier – 7 juin – « ROME-ÉCÔNE : TOUT EST CONSOMMÉ ! » :
« Comme la majorité d’entre vous le savent, cette semaine, il y aura des signatures qui auront lieu à Rome pour reconnaître la FSSPX et lui donner une prélature personnelle, c’est-à-dire que nous dépendrons directement du pape. Devant la gravité de cet acte, j’ai appris que le jour de mon baptême, le jour de ma confirmation et particulièrement le jour de mon ordination sacerdotale, j’ai reçu un devoir, de même que vous, vous l’avez aussi reçu : le premier devoir, c’est d’étudier ma foi, le deuxième devoir, c’est d’exposer ma foi, de la montrer, de la pratiquer. Troisième devoir, c’est celui de défendre ma foi contre l’erreur. Aujourd’hui, ma foi est en danger. »
Que tous ceux qui ont insulté (le mot est bien faible !) la rédaction du CatholicaPedia suite à l’annonce « ROME-ÉCÔNE : TOUT EST CONSOMMÉ ! » prennent soin de lire et d’écouter ce qui suit. Peut-être feront-ils ensuite amende honorable aux personnes qui travaillent d’arrache-pied pour leur ouvrir les yeux.
* * *
Alors que des prêtres sud-américains (les abbés Méramo et Cériani), avaient déjà en leur temps clairement exprimé leur refus d’un accord avec la Rome moderniste de Ratzinger-Benoît XVI et s’étaient fait exclure par le despote “guide d’Aveugles” à la crosse, deux nouveaux opposants d’Asie (les abbés Chazal et Pfeiffer) viennent de faire des sermons-déclarations d’une importance capitale :
C’est La Guerre. Contre l’Accord FSSPX-Rome. Abbé François Chazal (FSSPX)
Sermon du Dimanche de la Pentecôte, par l’abbé Joseph Pfeiffer (FSSPX)
Ces deux prêtres sont dorénavant sur la liste noire de Bernard Fellay — ; l’abbé Michel Koller a pris la courageuse décision de prendre parti en France.
Lors d’une audience de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI à Rome,
l’abbé Nély, avant le chapitre général de juillet 2006, baise les mains de l’ « antichrist ».
On regrettera seulement que l’abbé Koller ait pris si tardivement la parole alors que tout ou quasiment est bouclé. C’était bien avant qu’il fallait réagir. Maintenant, il est bien trop tard, les infiltrés ayant réussi à détruire la FSSPX.
Il mérite d’être écouté – ou lu – jusqu’au bout pour toutes les informations qu’il donne, malgré une grosse erreur (hérésie) et une grosse lacune :
– la question de l’infaillibilité de l’Église et du Pape (l’hérésie) ;
– la question de l’invalidité des nouveaux rituels des sacres.
Son analyse est néanmoins très insuffisante en elle-même car, comme toujours chez les prêtres d’Écône, il refuse de reconnaître que l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique ! Deux fois il parle du « saint Père » ! Il n’a pas compris que Benoît XVI n’est pas catholique (il en donne pourtant neuf preuves !) et donc est le pape conciliaire de la secte conciliaire ! comment confondre cette secte avec la sainte Église ? C’est un blasphème, monsieur l’abbé !
Son analyse a néanmoins aujourd’hui le mérite d’exister à l’heure où tous les autres clercs de France de la FSSPX et de ses satellites continuent à garder un silence coupable. Elle fait preuve d’un certain courage, mais bien tardif et bien insuffisant !
Mgr Lefebvre disait pourtant dans sa lettre de 1976 « Quelques réflexions à propos de la “suspens a divinis” » :
Rejeter l’église Conciliaire comme hérétique et schismatique n’est pas une affaire d’opinion, mais une affaire de confession de la Foi. Après la mort de Mgr pendant 25 ans on vous a endoctrinés contre ce que disait Mgr Lefebvre, vous rendant aveugles. Il n’y a pas à être partagé entre l’obéissance et la Foi. L’obéissance est subordonnée à la Foi. On obéit à Dieu plutôt qu’aux hommes.
Oui, comme il le dit : sa foi est en danger, en grave danger. S’arrêter au combat de Mgr Lefebvre est obsolète, insuffisant. Avant sa mort Mgr avait compris. Il est mort sédévacantiste, que cela plaise ou pas, ce qui est devenu le seul péché mortel, la seule chose dont il ne faut pas parler. Mgr répétait et ils le savent tous : ces papes ne peuvent être les successeurs de Pierre. C’est l’évidence même !
Et bien sûr, n’ayant jamais voulu étudier le problème de l’invalidité des nouveaux rituels des “sacres” dans l’église Conciliaire, l’abbé Koller en arrive à dire :
« Donc mes bien chers fidèles, il faudra vous attendre à avoir Mgr Simon Hippolyte ici, éventuellement pour des confirmations. Je vous souhaite bon courage ! »
Non, M. l’abbé ! Mgr Simon Hippolyte n’est pas un évêque catholique. C’est un évêque conciliaire, sans pouvoir pour administrer les sacrements et moins encore pour transmettre validement le Sacerdoce de Notre-Seigneur. Il est très malheureux que vous ne l’ayez pas enseigné à vos fidèles. Étudiez Rore Sanctifica. Ce site dérange les clercs, mais il est irréfutable !
Il existe six péchés impardonnables contre le Saint-Esprit. Le plus connu et qui a fait chuter tous les évêques au concile, de nombreux prêtres depuis, est celui qui va contre la vérité connue. Mais il en est un autre que l’on découvre de plus en plus : l’envie de la grâce des autres. On a l’impression que quelques clercs, jaloux des travaux des laïcs, rejettent avec dédain ces travaux, …parce qu’ils viennent des laïcs, ou en partie de laïcs pour ce qui est des travaux fondamentaux et irréfutés car irréfutables de Rore-Sanctifica sur l’invalidité sacramentelle intrinsèque certaine et radicale du nouveau rite sacramentel latin de la pseudo-« Consécration » épiscopale, imposée par Montini-Paul VI depuis 44 ans (le 18 juin 1968 par sa « CA » Pontificalis Romani) ( http://www.rore-sanctifica.org/ encore en ligne, mais pour combien de temps ? ). Ce qui fait qu’aujourd’hui la pseudo- « Église » conciliaire romaine a – 44 ans plus tard – perdu en fait le Sacerdoce de Melchisedek du Sacrifice de Notre-Seigneur Jésus-Christ et donc ne peut plus atteindre la fin même pour laquelle Il a créé Sa Sainte Église et l’a laissée aux hommes après son Ascension, en étant devenue à présent sa contrefaçon satanique. Puissions-nous nous tromper !
* * *
Pauvres fidèles abandonnés !
Le drame de cette situation c’est que ces prêtres ne réagissent que lorsqu’ils sont à la rue ! Et ainsi ils laissent les fidèles à la rue. Leur imprévoyance est coupable. Et condamnée : ils sont à la rue.
Ayant formé peu ou mal leurs fidèles, ils les condamnent ou à la rue ou surtout à l’apostasie. Car habitués à n’être que des consommateurs de sacrements, ils vont suivre, sans état d’âme, les prêtres-apostats de Mgr Fellay qui garderont les chapelles.
Une fois de plus, les laïcs sont trahis par les clercs !
Un peu d’humilité Messieurs les clercs !
Depuis des lustres, les prêtres de la FSSPX sont conscients des négociations en cours ; plusieurs prieurs étaient pourtant informés du rendez-vous du 13 juin !
Pourquoi ces clercs ne voient-ils pas ? Pourquoi ne se posent-ils pas cette question ? C’est eux Le Sel de la terre ! Pourquoi laissent-ils les forums comme Fecit ou le Forum Catholique raconter bêtises sur bêtises ? Sans jamais rectifier ! Sans permettre de vrais débats ! Quel mal a pu faire cet Ennemond ! Honte à lui et à ses amis !
Pourquoi n’ont-ils pas créé un forum dénonçant les mensonges, les sophismes ? Un forum enseignant la vérité. Enseignant La Salette, par exemple, ce fameux message qui s’adresse aux clercs, aux clercs seuls, à tous les clercs, message que vous devriez relire régulièrement à genoux. Rien sur l’ennemi ! rien sur la démonologie ! rien sur l’anglicanisme ! rien sur le nouveau rituel des sacres ! rien sur tous les nouveaux sacrements ! sur toutes les nouveautés ! rien sur le discernement des esprits ! rien sur l’église noachide ! rien sur la religion universelle qu’ils mettent en place ! rien sur le colossal travail des réseaux Alpha qui préparent la religion universelle ! rien sur la grille amis-ennemis ! rien sur le vote et le mensonge démocratique !
Des revues sans intérêt ! une direction des âmes bien limitée ! des sermons insuffisants ! Ou si peu !
Qu’ont-ils faits quand les éditions Saint-Remi ont réédité les sermons de leur fondateur, eux qui se disent tellement attachés à Mgr Lefebvre ? Ils ne les ont pas fait connaître, même pas achetés pendant les quinze jours où ils étaient en vente !
Inconséquence ! imprévoyance ! On peut vous traiter de vierges folles !
Ah ! qu’on est bien au chaud dans ces prieurés ! la chapelle, le logement, la cuisinière, l’argent qui rentre sans trop de problèmes, la considération des fidèles. Le tout parfumé d’encens ! Tout le monde dort ! On est tranquille !
Mais le réveil est brutal : apostasie ou à la rue ! Ce châtiment est mérité !
Clercs, soyez plus humbles ! Clercs, faites votre examen de conscience ! et convertissez-vous !
Prêtres et les laïcs font partie de l’Église enseignée au même titre.
Quelques laïcs ont été obligés de faire tous ces combats ! Que de travaux ! et de qualité ! et à quel prix ! calomnies, moquerie, dérision, attaques continuelles, même jusqu’à l’excommunication ! Assez de cet orgueil des clercs et de ce mépris des laïcs ! Pourquoi les laïcs qui voient clair sont-ils si violemment crossés ! Ne soyez pas étonnés qu’en retour ils vous fassent la leçon.
Ce texte tiré du 15e décret du Concile d’Amiens en 1853 présidé par le Cal Gousset, justifie leurs actions :
Et pourtant vous ne vous prenez pas pour rien ! Oui, nous aurions dû être encore plus exigeants pour nos clercs ! OUI, clercs, convertissez-vous ! Mais n’est-il pas trop tard ?
On est en droit de se demander si vous êtes encore utilisables pour le combat …comme tous ceux, ou presque, qui sortent d’Écône. Il vous manque une vraie formation de combattants de la Foi. Aucun sens du combat, imprévoyance, inconséquence, sans une vision vraiment surnaturelle de la crise. Oui répétons-le : convertissez-vous ! Sortez de la tiédeur !
* * *
Il est évident que l’abbé Koller va aussi se faire durement crosser par Mgr Fellay et ses sbires. La persécution commence pour ceux qui ne veulent pas se rallier à la Rome moderniste. Elle est un châtiment mérité. Ce n’est qu’un début. On va se battre dans les chapelles, dans les prieurés, dans les monastères, dans les familles.
* * *
Rappelons-nous que Mgr Tissier avait annoncé après la réunion d’Albano qu’il « pourrait sacrer sans la permission de Rome » ! C’est peut-être la voie qu’il pourrait choisir dans le cas d’un désaccord. Mais QUI ? Un fidèle du …très saint Père ? Quand comprendront-ils ? Ce sacre sera encore une voie de garage ! Quand on voit combien ces trois évêques ont manqué à leur devoir de « surveillant » depuis la mort de Mgr Lefebvre (25 ans quand même !), qu’attendre d’un nouveau sacre ? Ce ne sera qu’un centième (au moins !) nouveau sacre d’évêque hors de Rome !
La publication (par qui ?) de la Lettre des trois évêques à Mgr Fellay (qui prouvait que Mgr Fellay était un menteur) aurait dû être suivie d’une déclaration publique de ces trois évêques pour “alerter les âmes” .
Mais non ! Rien ! Ce sont des incapables ! ou peut-être pire : des faux opposants, neutralisant toute réaction efficace ! 25 ans de silence : une vraie trahison du combat de Mgr Lefebvre ! Honte à ces quatre évêques !
Mgr Tissier, qui – étant le seul évêque à jouir, par sa formation et sa science de la Somme théologique – d’une crédibilité et d’une autorité toute spéciale auprès des prêtres les moins mous et les moins mal formés de la Fraternité, à passé, avec une obstination dont il doit aujourd’hui publiquement rendre compte, ces dix dernières années à fermer la bouche des meilleurs au nom du sophisme de l’obéissance servile (explicitée pourtant par Saint Thomas) qu’il ne cessait de travestir hypocritement et lâchement en « Sainte obéissance« , leur interdisant ainsi de réagir publiquement pour le salut spirituel des fidèles face aux prévarications répétées de Mgr Fellay, rendant à ce dernier le service qu’il était ainsi le seul depuis 10 ans à pouvoir lui rendre dans la perpétration de son crime satanique qui débouche aujourd’hui au grand jour !
* * *
La situation est catastrophique ! La responsabilité des clercs est immense et primordiale ! Il est trop tard ! l’éclipse est totale ! C’est l’heure des ténèbres et de la justice de Dieu !
L’éclipse est totale !
Laïcs, ces prêtres sont des mous ! des affadis !
La sanction est toujours la même depuis 50 ans :
Dieu vomit les tièdes !
À nous de ne pas mériter d’être vomis de DIEU.
Le combat n’est pas fini. Continuons à combattre.
Croyons et faisons ce qui a toujours été cru et fait.
La FOI ne change jamais,
La sainte Église catholique ne peut ni se tromper, ni nous tromper.
Au lendemain du Vendredi saint, il n’y a de refuge qu’au cénacle,
avec la très sainte Vierge Marie.
Prions la, confions-nous en Elle, Elle qui a vaincu toutes les hérésies !
A la fin son Cœur Immaculé triomphera !
Sermon de l’abbé KOLLER, fsspx,
en la chapelle Notre Dame de la Merci,
de Clermont-Ferrand, le 10 juin 2012
« Personnellement, cela fait plus de 30 ans que je lutte contre le modernisme et j’ai assisté à la mort de plusieurs confrères qui ont été méprisés par les évêques, par des papes, et vous voudriez maintenant que je fasse une alliance avec ces gens-là ? »
[audio:http://catholicapedia.net/audio/2012-06-10_Accord_Rome_FSSPX_sermon_de_l_abbe_Michel_Koller_FSSPX.mp3|titles=10 juin 2012|artists=Abbé Koller]
Ce sermon est disponible sur Internet dans sa version audio :
Note du CatholicaPedia : les accentuations sont de nous.
Mes bien chers frères, aujourd’hui, je ne vous ferai pas de sermon mais je vous ferai simplement une exposition d’une situation afin de vous aider dans votre réflexion comme je dois le faire moi-même.
Comme la majorité d’entre vous le savent, cette semaine, il y aura des signatures qui auront lieu à Rome pour reconnaître la FSSPX et lui donner une prélature personnelle, c’est-à-dire que nous dépendrons directement du pape. Devant la gravité de cet acte, j’ai appris que le jour de mon baptême, le jour de ma confirmation et particulièrement le jour de mon ordination sacerdotale, j’ai reçu un devoir, de même que vous, vous l’avez aussi reçu : le premier devoir, c’est d’étudier ma foi, le deuxième devoir, c’est d’exposer ma foi, de la montrer, de la pratiquer. Troisième devoir, c’est celui de défendre ma foi contre l’erreur. Aujourd’hui, ma foi est en danger.
Car mes bien chers fidèles, si je ne veux pas maintenant faire l’historique de tout ce qui nous a amené à une signature d’un accord, permettez-moi de vous citer des textes et d’en donner quelques brefs commentaires afin que vous compreniez quel est l’enjeu de tels accords et que chacun puisse ensuite, après réflexion et méditation, agir en conséquence.
Première phrase que je voudrais relever, c’est une phrase qui a été écrite par Mgr Fellay le 14 avril 2012 lorsqu’il s’adressait aux trois autres évêques de la FSSPX qui ont eux manifesté une opposition ferme à tout accord avec Rome. Dans la lettre que Mgr Fellay adresse à ces évêques, je retiens une phrase. La voici : « pour le bien commun de la FSSPX, nous préfèrerions de loin la situation actuelle de statuquo intermédiaire mais manifestement Rome ne le tolère plus. » Mais bien chers fidèles, cette phrase est extrêmement lourde de conséquences car vous avez appris, comme moi-même, qu’un père de famille a un devoir grave et un devoir premier : de veiller sur le bien commun de sa famille. Un chef d’entreprise a un devoir grave et un devoir premier de veiller sur le bien commun de son entreprise et également pour un supérieur d’une communauté religieuse. Mais ici, je lis que pour le bien commun de la FSSPX, nous préfèrerions de loin la situation actuelle, mais Mgr Fellay passe visiblement outre le bien commun de la FSSPX.
On peut légitimement se poser la question : mais si Mgr Fellay agit ainsi il y a peut-être un changement favorable du côté de Rome et à ce moment-là effectivement, il serait bon et opportun de se rapprocher tant soit peu du pape. Mes bien chers fidèles, pour ceux qui ont tant soit peu étudié la question, pour savoir si il y a eu un changement important dans la curie romaine et chez Benoît XVI, auront remarqué comme moi ce qui suit. Ceci sont des faits. Lorsque fut promulgué le Motu Proprio du 7 juillet 2007, libéralisant la messe tridentine, des esprits prudents s’étaient permis de juger la bonne foi de son auteur en observant ses actes à venir. Il est vrai que le Motu Proprio libéralisant la messe traditionnelle, — comme si il fallait la libéraliser s’il vous plaît —, laissait entrevoir un petit printemps dans l’Église. Cependant, il est bon de rappeler que le 21 octobre 2007, le pape a fait la réunion interreligieuse de Naples. En 2008, au mois d’avril, il a visité la synagogue de New-York. Comme vous le savez, ce n’était pas pour voir l’architecture mais pour bien d’autres choses graves. En 2008, il y a les JMJ de Sydney avec sa liturgie inculturée et ses rituels païens qui ont été introduits dans ces JMJ de Sydney en la présence du saint père. Au mois de mai 2009, le saint père a fait la visite de la mosquée du dôme de Jérusalem et là ce n’était pas pour admirer non plus l’architecture mais pour y prier. En 2009, toujours, le même jour, il y a eu le rituel juif au Mur des Lamentations qui n’est pratiqué que par les juifs, seuls. Mais là, il a été pratiqué par Benoît XVI. En Janvier 2010, il y a eu la visite à la synagogue de Rome. Au mois de mars 2010, participation active au culte luthérien à Rome. Au mois de mai 2011, béatification de Jean-Paul II, et au mois d’octobre 2011, réitération du scandale d’Assise où non seulement y ont été réunies toutes sortes de religions mais en plus des athées qui ont pu exprimer non pas leur foi, bien sûr, mais leurs points de vue sur le domaine de la foi. Autant de choses, bien chers fidèles, qui assombrissent sérieusement le printemps que nous avions pensé voir venir à travers le Motu Proprio.
On peut me bercer avec une multitude de paroles mais on ne me bercera pas avec des actes comme nous venons de les énoncer. Ces actes sont extrêmement graves devant Dieu car ils pèchent essentiellement contre le premier commandement mais également ils pèchent parce que, par ces actes, comme disait Mgr Lefebvre, il a continué de découronner NSJC. Bien sûr, mes bien chers fidèles, certains d’entre vous qui aimeraient avoir une espérance très grande, en disant il ne faut pas simplement regarder sur ces actes mauvais, puisqu’il nous tend la main, saisissons-là. Alors, bien chers fidèles, je vous réponds par l’intermédiaire de Mgr Fellay lui-même : « car signer un accord avec Rome aura des conséquences et parmi les conséquences en voici quelques unes » : je ne fais que citer Mgr Fellay. Vous trouvez cela dans le journal officiel de la maison généralice de la FSSPX, numéro 256. Le titre du numéro s’intitule : « entretien avec Mgr Fellay sur les relations avec Rome » donc ce n’est pas de moi. Et j’insiste, mes chers fidèles, il nous faut nous rendre compte des conséquences d’un tel acte.
Parmi les nombreuses questions qui sont posées à Mgr Fellay, il y a la suivante : « Une prélature personnelle est la structure canonique que vous avez indiquée dans de récentes déclarations. Or dans le code, le canon 297 demande non seulement d’informer mais d’obtenir l’autorisation des évêques diocésains pour fonder une œuvre sur leurs territoires. Si il est clair que toute reconnaissance canonique préservera notre apostolat dans son état actuel, êtes vous disposé à accepter que les œuvres à venir ne soient possibles qu’avec la permission de l’évêque du diocèse dans laquelle la FSSPX n’est pas actuellement présente ? » Réponse de Mgr Fellay : « Il est vrai, comme c’est le droit de l’Église, que pour ouvrir une nouvelle chapelle ou pour fonder une œuvre, il serait nécessaire d’avoir la permission de l’ordinaire local. Nous avons bien évidemment présenté à Rome combien notre situation actuelle était difficile dans les diocèses et Rome est encore en train d’y travailler. Ici ou là, cette difficulté sera réelle mais depuis quand la vie est-elle sans difficultés ? » Donc mettons-nous bien à l’esprit, mes chers fidèles, qu’à partir de la signature, toute chapelle, toute action particulière dans un diocèse, devra avoir l’autorisation, l’aval de l’évêque du lieu. Mieux encore, ou pire encore, question à Mgr Fellay : « Toujours si il y a reconnaissance canonique, donnerez-vous la possibilité à des cardinaux de la Curie ou à des évêques de visiter nos chapelles, de célébrer la messe, d’administrer les confirmations, peut-être même de conférer les ordinations dans vos séminaires ? » Réponse : « Les évêques favorables à la Tradition – j’aimerais bien en connaître – les conservateurs vont se rapprocher, il y a tout un développement à prévoir sans en connaître les détails particuliers – on avance dans le flou mais on avance. Et il y aura aussi certaines difficultés, ce qui est tout à fait normal. Il ne fait pas de doute qu’on viendra nous visiter mais pour une collaboration plus précise comme la célébration de la messe ou des ordinations, cela dépendra des circonstances. » Donc mes bien chers fidèles, il faudra vous attendre à avoir Mgr Simon Hippolyte ici, éventuellement pour des confirmations. Je vous souhaite bon courage.
Alors certains me diront : « Mais enfin, quand même, il ne faut pas exagérer, il y a certainement de bon évêques qui seront bienveillants à notre égard ». La réponse, mes bien chers fidèles, ne vient encore une fois pas de moi mais des évêques diocésains eux-mêmes. Au sujet de cette intégration de la FSSPX dans les diocèses, voilà ce que pensent les évêques de France. Je cite : « La reconnaissance de la FSSPX va-t-elle changer la donne dans les diocèses ? Pas mal d’évêques sans trop y réfléchir ne le pensent pas. Mais eux, pour eux, des marginaux illégaux vont devenir des marginaux légaux, un peu comme les Roms auxquels une municipalité concède le terrain de camping qu’ils occupaient. » Merci pour les illégaux, merci pour les Roms, merci pour le camp de camping. Je vais m’en rappeler, je vais m’en souvenir ! Petit détail ceci dit en passant. Dans cet article, qui encore une fois n’est pas de la FSSPX ni de moi-même mais des modernistes, au sujet de la messe du Motu Proprio, donc de la messe St Pie V, elle a été autorisée, comme si il fallait une autorisation, par le pape Benoît XVI, par ce que l’on appelle le Motu Proprio. Les fidèles, ont-ils eu la possibilité, les facilités pour avoir cette messe ? L’article en question reprend diocèse après diocèse. Je ne lirai pas tout, ce n’est pas nécessaire. « Dans le domaine de Poissy et à Mantes, l’application du texte de Benoît XVI est bloquée. À paris, Mgr Vingt-Trois, n’accorde pas la messe à St Etienne du Mont, 5ième arrondissement, malgré une forte demande locale. Au diocèse de Vannes, à Lorient, Mgr Centène ne se soucie pas non plus des demandes de l’application du Motu Proprio. À Reims, Mgr Thierry a toujours été connu comme un des plus farouches adversaires de la contamination traditionnelle. — Merci pour la contamination. — La contamination traditionnelle du clergé diocésain. Il n’accorde pas la messe hebdomadaire dans sa ville épiscopale ». Ici, dans le diocèse de Clermont, Mgr Simon Hippolyte a dit au Père Chabriat, malheureusement décédé – je tiens ça directement de l’abbé Chabriat : « la messe traditionnelle, en Auvergne, aura encore lieu de cité aussi longtemps que la FSSPX sera présente sur notre territoire. Dès qu’elle aura disparu, Randol et les capucins n’auront plus le droit de célébrer cette messe. »
Mes chers amis, la signature a un prix. Il faut savoir aujourd’hui, si vous-mêmes, et je parle ici spécialement pour les anciens, vous avez lutté pendant 40 ans, pour trouver des lieux de culte, en vous réfugiant dans des garages, en étant dans des lieux insalubres, parce que vous avez été critiqués, condamnés, mis sur le banc des accusés par l’église moderniste, est-ce que vous avez lutté pendant 40 ans pour rien, pour maintenant faire une alliance avec ceux qui n’ont pas changé d’un iota ? C’est comme lorsque l’on demandait dernièrement à un soldat qui a fait la guerre de Dien Bien Phu au Vietnam, on lui a posé la question : « Et aujourd’hui, vous votez pour François Hollande, pour les communistes ? » Je ne vous donne pas la réponse car elle était digne d’un militaire grossier. C’était impensable pour ce militaire de se mettre derrière un parti communiste alors qu’il avait lutté, risqué sa vie et que des centaines et des milliers de ses camarades sont morts à cause du communisme. Et bien, moi, je vous dis aussi : « Personnellement, cela fait plus de 30 ans que je lutte contre le modernisme et j’ai assisté à la mort de plusieurs confrères qui ont été méprisés par les évêques, par des papes, et vous voudriez maintenant que je fasse une alliance avec ces gens-là ? » Libre à vous ou à certains de se vautrer dans cette boue mais vous le ferez sans moi.
Alors mes chers amis, il va falloir conclure. Pour cela, je voudrais vous rappeler quelques brefs principes. Mes bien chers fidèles, vous pouvez être pour ou contre les accords mais il y a une chose que vous et moi nous devons faire, c’est réfléchir sur les principes de foi. Tout d’abord, permettez-moi de vous rappeler ce que disait le Père Barielle, directeur spirituel à Écône, confesseur de Mgr Lefebvre, qui a été un homme de foi et qui a donné une impulsion merveilleuse, providentielle à la FSSPX en lui donnant les Exercices Spirituels de Saint Ignace. Voilà ce qu’il écrivait en 1982 : « J’ai tenu à écrire ceci pour servir à tous de leçon. Le jour où dans la FSSPX on oubliera l’esprit et les règles du fondateur, la FSSPX sera perdue. Plus que cela, dès maintenant, tous ceux de nos frères qui se sont permis de juger et bientôt de condamner le fondateur et ses principes n’ont pas tardé à quitter la FSSPX, l’enseignement traditionnel de l’Église et la messe instituée par NSJC. » Mes frères, il n’y a jamais eu d’exception à ce que le Père a écrit. Tous ceux, sans exception, qui ont critiqué Mgr Lefebvre et qui se sont alliés avec Rome, tous, sans exception, ont dû avaler le Concile Vatican II et ses erreurs, ainsi que la nouvelle messe.
Quel est donc l’esprit du fondateur ? N’oubliez jamais mes bien chers fidèles, et c’est ce que me disait si souvent le Père Barielle, Mgr Lefebvre a reçu les grâces de la fondation de la FSSPX. Tous les autres membres n’ont pas cette grâce. Ils ont la grâce de poursuivre l’œuvre de Mgr Lefebvre. Si on veut changer la grâce qu’a reçue Mgr Lefebvre, on fait autre chose et on tombe. Alors qu’est-ce que disait Mgr Lefebvre et c’est à cela que je m’accroche et ce sont ces principes que je vous demande de méditer.
Le 27 novembre 1988, donc c’est après les sacres que Mgr prononce ce discours ; Il est donc excommunié par la Rome moderniste. Voilà ce qu’il dit : « La vraie opposition fondamentale entre Rome et nous est le règne de NSJC. Il faut qu’Il règne, nous dit saint Paul. Notre Seigneur est venu pour régner. Eux disent non et nous nous disons oui avec tous les papes. Pourquoi les missionnaires dont tant se sont fait massacrer pour prêcher que Notre Seigneur Jésus-Christ est le seul vrai Dieu, pour dire aux païens de se convertir. Alors maintenant, il faudrait faire le contraire et dire aux païens, votre religion est bonne, conservez-la du moment que vous soyez de bons bouddhistes, de bons musulmans et de bons païens. C’est pour cela que nous ne pouvons pas nous entendre avec Rome car nous obéissons à NSJC en disant aux apôtres : allez enseigner l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre. C’est pourquoi il ne faut pas s’étonner pourquoi ne nous nous entendons pas avec Rome. Ce n’est pas possible tant que Rome ne reviendra pas à la foi dans le règne de NSJC, tant qu’elle donnera l’impression que toutes les religions sont bonnes. Nous nous heurtons sur un point de foi catholique. »
Quelques mois plus tard, mais toujours en 1988, Mgr disait : « Nous devons être indemnes de toute compromission tant à l’égard des sédévacantistes – ceux qui pensent que le pape n’est plus pape – qu’à l’égard de ceux qui veulent absolument être soumis à l’autorité ecclésiastique, nous voulons demeurer attachés à NSJC. Or, Vatican II a découronné NS, nous, nous voulons rester fidèles à Notre Seigneur, roi, prince et dominateur du monde entier. Nous ne pouvons rien changer à cette ligne de conduite. Aussi quand on nous pose la question de savoir quand il y aura un accord avec Rome ma réponse est simple : quand Rome recouronnera NSJC. Nous ne pouvons être d’accord avec ceux qui découronnent NS. Le jour où ils reconnaîtront de nouveau NSJC, roi des peuples et des nations, ce n’est pas nous qu’ils auront rejoint mais l’Église catholique dans laquelle nous demeurons. »
Voilà mes chers fidèles ce que, moi, je peux signer aujourd’hui. Le jour de mon ordination sacerdotale, j’ai signé le serment antimoderniste. Cela veut dire que j’ai signé pour combattre cette erreur qui est l’égout collecteur de toutes les hérésies selon l’expression de saint Pie X. Non seulement j’ai signé mais je ne retirerai pas ma signature même si on me chasse des églises que nous avons construites, la FSSPX à laquelle j’adhère pleinement et entièrement mais à la FSSPX antimoderniste, cette FSSPX continuera et je continuerai dans cette voie-là ceci durant ma vie, jusqu’à la mort.
Et je tiens à affirmer encore, pour terminer, que j’ai vécu durant de nombreuses années, avec un saint prêtre, qui s’appelait monsieur l’abbé La Praz, qui a offert sa vie et toutes ses souffrances, non seulement pour l’Église mais pour la FSSPX. Et je sais avec conviction, ceci pour en avoir parlé maintes et maintes fois avec ce saint prêtre, qui était de surcroît un ami, je sais que jamais il n’aurait signé autre chose que le serment antimoderniste. Déjà en 1990, monsieur l’abbé La Praz et moi-même, nous avions constaté qu’il y avait des personnes qui avaient été infiltrées dans la FSSPX comme cela s’était fait au Concile Vatican II. Nous avons averti qui de droit. La seule chose que nous avons reçue en retour, c’était des coups de crosse. Mais ceci n’a aucune importance car nous continuerons ce combat puisque nous l’avons signé, puisque nous aimons l’Église, la véritable. Nous continuerons ce combat avec tous ceux qui voudront le suivre.
Donc de grâce, bien chers fidèles, nous travaillons pour le Ciel et non pas pour tel ou tel évêque ou pour tel ou tel pape. Je travaille pour le Christ-Roi et pour personne d’autre. Que cela soit dit, que cela soit répété. Je l’ai dit et je vous bénis,
ainsi soit-il.