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NORMALISATION !!! Retour à “la normale” ou régularisation d’une “Tradition” désintégrée ?

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NORMALISATION !!! Retour à “la normale” ou régularisation d’une “Tradition” désintégrée ?


 

 

« Si un ordre donné semble injuste, on a toujours la possibilité d’un recours à l’autorité supérieure, mais à la condition d’avoir d’abord obéi. Et, comme il n’existe ici-bas aucune autorité qui soit supérieure à celle du Souverain Pontife, vicaire de Jésus-Christ, Notre Seigneur, la conséquence logique, inévitable est qu’il faut se soumettre à ses ordres, à ses conseils et à ses désirs, en faisant abstraction complète de nos jugements particuliers. »
(Aventino – La doctrine de Léon XIII)

« Le Pontife Romain successeur de Saint Pierre dans sa primauté,
a non seulement la primauté d’honneur, mais le pouvoir de

juridiction suprême et entier sur l’Église Universelle,
tant dans les matières qui concernent
la foi et les mœurs,
que dans celles qui se rapportent à la discipline et au
gouvernement de l’Église répandue dans le monde entier. »

(Canon 218 – Codex 1917)

 

 

________________

 

 

Dans un document hallucinant de sophismes, d’erreurs et de dénis, l’Abbé Franz Schmidberger adresse à tous les membres de la FSSPX un document sous forme de Lettre dont on nous dit qu’il a été distribué à tous les prêtres de la Fraternité il y a quelques semaines…

La “Résistance” interne (et son organe officiel : France FidèleUnion Sacerdotale Marcel LefebvreNNSS Faure, Williamson, Thomas d’Aquin) y va de sa critique “catholique” et se dit terrifiée (sic!) au vu de « cette désintégration planifiée » sous prétexte de « normalisation » (on appréciera les relents historiquement nauséabonds de ce terme…).

Nous autres, catholiques semper idem, sommes aussi terrifiés mais, contrairement à la dite  “Résistance”, nous ne sommes pas surpris et ne mettons pas notre espérance chrétienne dans une illusoire conversion des prétendues “autorités” apostâtes et hérétiques de Rome et d’ailleurs…

Bien conscient que son document allait appeler pour le moins quelques réserves, notre Abbé et grand ami de Joseph Ratzinger *, consacre tout un chapitre pour répondre aux objections dont il présuppose par ailleurs qu’elles viendront principalement de la fameuse Résistance

Le petit travail d’analyse et de commentaires que l’on m’a suggéré en “haut lieu” semble assurément dépasser, et de très loin, mes forces et mes compétences personnelles. Néanmoins, suppliant l’Esprit Saint d’y mettre son petit grain de sel bénit, je vous propose , chers lecteurs forcément indulgents, de passer en revue les diverses assertions de l’Abbé, d’en démasquer l’esprit pervers, d’en débusquer les sophismes, oublis, dénis et raisonnements captieux. Et s’il s’avère que je n’ai pas été à la hauteur de mes prétentions, nul doute que d’autres catholiques se feront un devoir sacré de venir rectifier, compléter ou commenter mon modeste article. Car, comme dit l’Abbé, « la conversion réclame notre collaboration », étant bien entendu qu’il s’agit avant tout et principalement de …la nôtre !!!

Notons au passage que le titre lui-même requiert notre attention ; normalisation évoque un “retour à la normale” et rien que cela permet de savourer combien grande est la distance entre la coupe d’un retour de l’Église et les lèvres d’un clerc impatient de la retrouver dans toute l’ampleur de son « mystère », comme dit l’Abbé F. S. !

 

Fidèle à ma méthode de l’insert, qui vaut ce qu’elle vaut, je propose à mes lecteurs de lire ou relire ce document accablant en leur faisant profiter de mes petits commentaires, en mettant en relief (gras, italiques, couleurs) les incongruités de l’Abbé et les mots ou passages qui fâchent, persuadé que nos lecteurs prendront la plus grande part aux commentaires et réflexions qui leur reviennent au fil de leur lecture.

Pierre LEGRAND.

 

* : on peut d’ailleurs légitimement se poser la question de savoir si les bouquets de roses offerts par l’Abbé à “l’Abbé Ratzinger” n’ont pas donné des idées de bouquets “spirituels” à Mgr Fellay…quelle vilaine pensée n’est-ce pas !…        

 


 

Abbé Franz Schmidberger (à gauche) Mgr Fellay (à droite)

 

« Normalisation » (Régularisation)

Par M. l’abbé Franz Schmidberger de la FSSPX

 

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F$$PX : un pas de plus vers l’apostasie…

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La fausse RésistanceR&RFrance Fidèle se retrouve “terrifiée” par les Néo-supérieurs de la Néo-F$$PX suite à une lettre de la taupe ralliériste fidèle ratzingerien herr Pfarrer Schmidberger :

(un texte important – plein de sophismes – y compris dans la pseudo réfutation – un pas de plus vers l’apostasie – et bien sûr, aucune réaction sérieuse)

 

France Fidèle Snap

 

« Normalisation »

(Régularisation)

Par M. l’abbé Franz Schmidberger de la F$$PX

 

 

Note de France Fidèle :

Alors que le fondateur de la FSSPX, Mgr Lefebvre, avait exigé des quatre évêques de ne remettre leur épiscopat entre les mains d’un pape redevenu parfaitement catholique, et ce pour éviter la désintégration de la Tradition dans le sein de l’église [secte marrane] Conciliaire, nous assistons, “terrifiés”, à la planification calculée de cette désintégration par les nouveaux supérieurs de la F$$PX sous le prétexte de “Normalisation”. Le document ci-joint a été distribué à tous les prêtres de la F$$PX il y a quelques semaines. Nous venons d’en avoir connaissance. Les clercs sans scrupules qui ont rédigés ce document ont même l’audace de présenter des arguments qui furent tous réfutés par Mgr Lefebvre (cf. document : « reconnaissance canonique, un danger pour la Foi ? »). Puisse l’Esprit de Force aider les prêtres à refuser une telle trahison.

 

Abbé Franz Schmidberger (à gauche) Mgr Fellay (à droite)

Lettre à tous les membres de la FSSPX

 

I. L’Église est un mystère. C’est le mystère de la présence de Dieu parmi nous, notre Sauveur, Dieu, qui ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive. La conversion réclame notre collaboration.

 

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Written by Cave Ne Cadas

avril 19th, 2016 at 11:07 pm

La Secte Moderniste et la FSSPX :
Je t’aime… moi non plus

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Je t’Aime… Moi Non Plus :
La Secte Moderniste et la fsspx !

 

Petrus Romanus est là

 

Dans un incroyable et long document du 21 mars 2016, Mgr Fellay nous parle des rapports de la Fraternité avec la Rome apostate dans des termes qui en disent long sur ce qui constitue la trame psychologique de cette « machine à pragmatisme » teintée fortement « d’opportunisme » racoleur comme sait aussi nous le rappeler de Chicago Mgr Tissier de Mallerais…

Ce document est une véritable mine d’or, parsemée de pépites que nous avons résolu d’isoler, de nettoyer et de mettre en évidence pour nos lecteurs que nous devons avertir que la réalité dépasse largement la fiction d’une Fraternité intemporelle, fantasmée et étiquetée catholique sous tous rapports… En effet, réclamer à corps et à cri, dès l’origine de cette vénérable société, une reconnaissance de la part de l’ennemi que l’on dit combattre et convertir, relève, pour le moins, d’un traitement psycho-affectif particulièrement ciblé.

 

Et ça commence très fort ! Monseigneur nous explique (?) que la constance des rapports avec Rome est sujette à des « fréquences variables » ainsi qu’à des « intensités » elles aussi variables. Ainsi ces deux notions ne permettent pas d’en déduire qu’il y aurait eu, à quelque moment que ce soit, interruption volontaire ou non, unilatérale ou non, des contacts avec Rome depuis notamment l’an 2000. Malgré des « hauts et des bas », malgré l’établissement de « fameux préalables » (messe tridentine + levée des censures), des discussions doctrinales ont duré près de deux ans environ. (2009 à 2011).

La solution canonique étant venue se mettre comme en parallèle avec la solution doctrinale….cette « nouvelle phase » n’a pas abouti, nous dit Mgr Fellay.

La notion « d’espacement » vient ensuite prendre le relais pour aboutir avec Mgr Di Noia puis Mgr Pozzo à une nouvelle phase double ! Et là nous apprenons, émerveillés, qu’il existe une petite place entre l’officiel et l’officieux et que ce « juste milieu » (?) préside de manière plus souple au travers des visites d’ “évêques(de simples laïcs déguisés en évêques) …car ce qui est visé par Rome c’est avant toute chose la régularisation canonique de la F$$PX, afin de la museler définitivement tout en lui faisant croire que son indépendance est préservée.

Dead End ! La F$$PX est une voie sans issue

« Compromission et ambiguïtés » sont deux mots qui fâchent Mgr Fellay et qu’il rejette avec vigueur car cela risque de « préparer le chaos »…!!! Mais oui !

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FSSPX-ROME : Schmidberger prochainement Mitré ?

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Rencontre entre la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X
et le cardinal Levada :

vers un ralliement imminent ?

Un consultant de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi déclare
que le Supérieur général de la FSSPX devrait recevoir très prochainement
la réaction du Pape Benoît XVI au document qui amènerait la réconciliation.

 

Par Edward Pentin (13 juin 2012)

 

CITÉ DU VATICAN. – Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, est arrivé ce soir à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi parmi des rumeurs selon lesquelles le Pape Benoît XVI aurait fixé les conditions définitives du ralliement de la congrégation traditionaliste à l’Église.

Selon Catholic News Service [service de presse américain entièrement acquis à la secte conciliaire], Mgr Bernard Fellay est arrivé à la CDF cet après-midi à dix-sept heures, heure locale. Si les rumeurs sont exactes, le cardinal William Levada, Préfet de la CDF, a alors remis au chef de la FSSPX la réponse du Pape au préambule doctrinal formant le socle de la réconciliation. Il appartiendra ensuite à Mgr Fellay de donner son assentiment définitif au document, ce qui débouchera sur une annonce officielle.

 

Mgr Fellay arrivant hier, vers 15 h, au palais du Saint-Office

Toutefois, la Congrégation pour la Doctrine de la foi examinera à part les positions des trois autres évêques, dont on croit savoir qu’ils ont de vives réserves quant à tout accord de ralliement.

Citant l’abbé Alain Lorans, porte-parole de la FSSPX, l’Agence France Presse a signalé ce soir que la réponse de Benoît XVI ne serait « pas connue avant le weekend », ajoutant : « Il se passera une semaine à dix jours avant d’autres développements ». Selon le site Internet Rorate Caeli, « aujourd’hui, ce n’était qu’une étape du processus ».

S’adressant au National Catholic Register le 12 juin, Mgr Nicola Bux, consultant auprès de la CDF et de l’Office des Cérémonies pontificales, a déclaré qu’il pensait que la réponse du Pape ne prendrait pas trop de temps, juste celui qu’il faudrait pour préparer la réponse et élaborer une forme canonique appropriée à l’intention de ceux qui reviennent à l’Église catholique, comme cela s’est passé pour les anglicans avec la constitution Anglicanorum Coetibus ».

Dans un entretien révélateur accordé à DICI, le site Internet officiel de la FSSPX, Mgr Fellay a fourni son évaluation la plus exhaustive jusqu’ici du processus de réconciliation de la Fraternité avec Rome. Il a aussi exposé en détail la manière dont il percevait l’Église moderne et le ton qu’il entend adopter si la FSSPX se divise sur tout ralliement.

 

Roger McCaffrey, ancien rédacteur en chef du magazine Latin Mass, a déclaré le 8 juin au National Catholic Register que dans l’interview donnée à DICI, Mgr Fellay avait « franchi le Rubicon […] Aucun recul n’est envisageable. » Et il a ajouté : « L’accord est conclu, c’est un fait ».

Lors de cet entretien, le chef de la FSSPX a maintenu que « c’est l’attitude de l’Église officielle qui a changé, ce n’est pas nous ». Il a déclaré aussi que la Fraternité était invitée à revenir dans une pleine communion afin d’œuvrer comme les saints réformateurs l’ont fait dans le passé.

Ce qui a changé, selon Mgr Fellay, c’est que « Rome ne fait plus d’une acceptation totale de Vatican II une condition pour la solution canonique. » Il a ajouté : « Aujourd’hui, à Rome, certains considèrent qu’une compréhension différente du Concile n’est pas déterminante pour l’avenir de l’Église, car l’Église est plus que le Concile ».

« De fait, l’Église ne se réduit pas au Concile, elle est beaucoup plus grande, a-t-il dit. Il faut donc s’appliquer à régler des problèmes plus vastes. »

« Cette prise de conscience, a-t-il ajouté, peut nous aider à comprendre ce qui se passe réellement : nous sommes appelés à aider à porter aux autres le trésor de la Tradition que nous avons pu conserver. »

Soutenant que c’est le Pape qui veut reconnaître la Fraternité et que celle-ci n’avait demandé aucun accord, il a déclaré que cela tenait à « des problèmes terriblement importants dans l’Église aujourd’hui. Il faut traiter ces problèmes. Il faut laisser de côté les problèmes secondaires et s’occuper des problèmes majeurs. » Selon lui, tel est le point de vue d’« un ou deux prélats romains ». Et il a ajouté : « Voilà la réponse de l’un ou l’autre prélat romain qui ne le diront jamais ouvertement. »

À titre d’exemple des efforts déployés par le Vatican pour remédier à certaines de ces erreurs, le Supérieur général a évoqué la lettre récente dans laquelle Rome avait donné aux prêtres un guide sur l’examen de conscience à propos duquel il a dit : « On croirait qu’on est allé chercher cet examen de conscience à Écône, tellement il se situe dans la ligne de la spiritualité anté-conciliaire ».

Interrogé sur les points de désaccord doctrinal avec le Saint-Siège, tels que la liberté religieuse et l’œcuménisme, Mgr Fellay a mis en garde contre le danger de vouloir une Église qui serait libre de toute erreur.

« Dans cette situation, présentée actuellement par certains comme une situation impossible, on nous demande de venir travailler comme l’ont fait tous les saints réformateurs de tous les temps. Bien sûr cela n’enlève pas le danger. Mais si nous avons suffisamment de liberté pour agir, pour vivre et nous développer, cela doit se faire. Je pense vraiment que cela doit se faire, à la condition que nous ayons suffisamment de protection. »

Il s’est dit convaincu que toutes les offres de Rome n’étaient pas des pièges, contrairement à ce que pensent certains de ses confrères de la FSSPX, qui en jugent d’après les déceptions que le Vatican leur a causées dans le passé. « Il est vrai que nos ennemis peuvent songer à utiliser cette offre comme un piège, mais le pape, qui veut vraiment cette reconnaissance canonique, ne nous la propose pas comme un piège », a-t-il dit.

Réagissant à l’assertion de Mgr Fellay selon laquelle l’Église avait changé de position sur le deuxième Concile du Vatican, Mgr Nicola Bux a déclaré : « Cela dépend du point de vue où l’on se place ».

« En un certain sens, la FSSPX et le Saint-Siège sont restés sur leurs positions, et en même temps, ils ont innové », a-t-il dit. Puis, il a souligné que si la Fraternité accepte de se réconcilier avec Rome, « cela signifiera qu’elle aussi a progressé dans la compréhension de la nécessité d’une communion avec le Pontife romain si l’on veut demeurer catholique ».

Roger McCaffrey juge tout à fait possible que le Pape consacre un cinquième évêque de la FSSPX, ce qui, selon lui, viendrait « solidifier » tout accord. La consécration d’un nouvel évêque, a-t-il dit, prouverait aux mécontents de la Fraternité la sincérité du Pape, mais aux yeux de ces mêmes personnes, l’évêque en question serait la vivante illustration de leur marginalité, dans la mesure où il dépendrait à la fois de Fellay et de Rome. McCaffrey estime que la présence d’un cinquième évêque garantirait la survie de la FSSPX en cas de décès de Mgr Fellay.

Le candidat favori de McCaffrey serait l’abbé Franz Schmidberger, Supérieur du District d’Allemagne de la Fraternité. « C’est quelqu’un qu’aucun mécontent ne peut critiquer en soi », a-t-il déclaré, ajoutant que ce « prêtre était Supérieur de la FSSPX en 1988, lorsque les autres évêques » – dont Mgr Fellay –« furent illégitimement consacrés par Mgr Marcel Lefebvre, fondateur de la Fraternité. »

Mgr Bux a refusé de commenter ce pronostic, et il s’est borné à dire : « Le Saint-Père est souverain dans toutes ses décisions ».

Comme on lui demandait s’il était optimisme quant à une réconciliation, il a déclaré : « Je suis certain que cela arrivera dès que possible, et je prie pour cela. Saint Jean Chrysostome insistait sur le fait que le bien le plus précieux de tous, c’était la préservation de l’unité ». [Et la FOI, alors ?!…]

Edward Pentin est le correspondant à Rome du National Catholic Register.

http://www.ncregister.com/daily-news//society-of-st.-pius-x-leader-meets-with-cardinal-levada-reunion-imminent#ixzz1xkwocNmg

Traduction du CatholicaPedia.net

* * *

Cardinal William Levada

FSSPX : le communiqué du Vatican

14 juin 2012

Voici le texte du communiqué de la salle de presse du Saint-Siège consécutif à la rencontre de près de deux heures et demie qui s’est tenue hier entre le cardinal Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et Mgr Fellay, supérieur général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X.

Cité du Vatican, 14 juin 2012 (VIS). La Salle de Presse du Saint-Siège a communiqué ce midi que : « Hier après-midi, le cardinal William Joseph Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, a reçu Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, accompagné d’un assistant. Le cardinal était accompagné de Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ, secrétaire de la Congrégation, et de Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission. La rencontre avait pour objet de présenter l’évaluation par le Saint-Siège du texte remis le mois dernier par la Fraternité Saint-Pie X, en réponse au préambule doctrinal que ce dicastère lui avait soumis le 14 septembre 2011. La discussion a permis de fournir des explications et des précisions opportunes à Mgr Fellay qui, pour sa part, a exposé la situation de la Fraternité et promis de faire connaître sa réponse dans un délai raisonnable. Il lui a été remis le projet de constitution d’une prélature personnelle, comme instrument le plus adapté à une éventuelle reconnaissance canonique de la Fraternité sacerdotale St.Pie X. Comme indiqué dans le communiqué de presse du 16 mai dernier, la situation des trois autres évêques de la Fraternité sera traitée séparément et individuellement. On a enfin formé le vœu que ce temps de réflexion supplémentaire permette de parvenir à la pleine communion de la Fraternité Saint-Pie X avec le Siège apostolique ».

 


 

Mise à jour : ROME, jeudi 14 juin 2012 (ZENIT.org)

Fraternité Saint-Pie X: Rome propose une « prélature personnelle »

Rencontre du card. Levada et de Mgr Fellay

Anita Bourdin
ROME, jeudi 14 juin 2012 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège et Mgr Bernard Fellay poursuivent leur dialogue dans l’espérance de progresser vers « la pleine communion ».

Au lendemain de la rencontre, au Vatican, dans l’après-midi du 13 juin entre le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi et Mgr Bernard Fellay, Supérieur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, la salle de presse du Saint-Siège publie en effet un communiqué (cf. « Documents » pour le texte intégral).

Le Saint-Siège propose « une Prélature personnelle, comme instrument le plus adapté à une éventuelle reconnaissance canonique de la Fraternité » Saint-Pie X.

Dialogue à cinq

Les cas des trois autres évêques ordonnés par Mgr Marcel Lefebvre le 30 juin 1988 seront traités séparément, rappelle la même source.

La rencontre a eu lieu à cinq : « Au cours de l’après-midi du mercredi 13 juin 2012, Son Éminence le Cardinal William Levada, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, a rencontré Son Excellence Monseigneur Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité sacerdotale saint Pie X, accompagné d’un Assistant. Étaient également présents Son Excellence Mgr Luis Ladaria, Secrétaire de cette même Congrégation ainsi que Mgr Guido Pozzo, Secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei. »

« L’objet de la rencontre était, précise le communiqué, de présenter l’évaluation du Saint-Siège à propos du texte remis par la Fraternité sacerdotale saint Pie X au cours du mois d’avril, en réponse au Préambule doctrinal soumis le 14 septembre 2011 par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à ladite Fraternité ».

Les échanges ont aussi porté sur la situation actuelle de la Fraternité : « La discussion qui a suivi a aussi donné la possibilité d’offrir les explications et les précisions opportunes. S.E. Mgr Fellay a, pour sa part, exposé la situation actuelle de la Fraternité sacerdotale saint Pie X et il a promis de faire connaître sa réponse dans un délai raisonnable ».

Prélature personnelle

Surtout, ce que l’on retiendra de cette nouvelle étape du dialogue , c’est la confirmation d’une rumeur: le Saint-Siège propose une « prélature personnelle » : « Durant la même rencontre a été également remis un projet de document proposant une Prélature personnelle, comme instrument le plus adapté à une éventuelle reconnaissance canonique de la Fraternité », explique la même source.

Il n’existe actuellement dans l’Église catholique que la Prélature personnelle de l’Opus Dei, érigée par Jean-Paul II en 1982. Et le site Internet de l’Opus Dei propose une description de ce qu’est, juridiquement, une prélature personnelle.

Dans le droit de l’Église catholique, la figure juridique de la prélature personnelle a été prévue par le Concile Vatican II, souligne le site .

Le décret conciliaire Presbyterorum ordinis (7 décembre 1965), n° 10, établit que, « là où les conditions de l’apostolat le réclameront, on facilitera des activités pastorales particulières pour les différents milieux sociaux à l’échelle d’une région, d’une nation ou du monde entier », et que l’on pourra ainsi créer à l’avenir, entre autres institutions, « des diocèses particuliers ou des prélatures personnelles »

« Le Concile cherchait à définir une nouvelle figure juridique, extrêmement souple, permettant de mieux contribuer à la diffusion effective du message et de l’agir chrétiens : l’organisation de l’Église répond ainsi aux exigences de sa mission, qui fait partie intégrante de l’histoire des hommes », commente le site.

Il fait remarquer la nouveauté de cette structure : « La plupart des juridictions ecclésiastiques qui existent sont territoriales, car elles sont organisées sur la base d’un lien des fidèles à un territoire déterminé par leur domicile. C’est le cas typique des diocèses. Dans d’autres cas, la détermination des fidèles d’une juridiction ecclésiastique ne se fait pas en fonction du domicile mais selon d’autres critères, comme la profession, le rite, la condition d’immigrés, une convention établie avec l’entité juridictionnelle, etc. C’est le cas, par exemple, des ordinariats militaires et des prélatures personnelles».

Et voici la définition : « Les prélatures personnelles — souhaitées, on l’a vu, par Vatican II — sont des entités présidées par un Pasteur (un prélat, qui peut être évêque, et qui est nommé par le pape ; il gouverne la prélature avec un pouvoir de juridiction). Avec le prélat se trouvent un presbyterium, composé de prêtres, et des fidèles laïcs, hommes et femmes ».

« Les prélatures personnelles sont donc, conclut le site, des institutions faisant partie de la structure hiérarchique de l’Église, c’est-à-dire un des modes d’auto-organisation dont l’Église se dote pour obtenir les fins que le Christ lui a assignées, ses fidèles continuant d’appartenir également aux églises locales ou diocèses où ils ont leur domicile.

Distinguer les quatre cas

Mais le Vatican examinera séparément la situation de Mgr Bernard Tissier de Mallerais, de Mgr Richard Williamson et de Mgr Alfonso de Galarreta, ordonnés évêques en même temps que Mgr Bernard Fellay par Mgr Marcel Lefebvre et Mgr Antonio de Castro-Mayer, malgré le veto de Jean-Paul II, le 30 juin 1988 : « Comme il a déjà été dit dans le communiqué de presse du 16 mai 2012, on confirme que la situation des trois autres évêques de la Fraternité sacerdotale saint Pie X sera traitée séparément et individuellement », précise le communiqué de ce 14 juin.

Le Saint-Siège dit son espérance de retour à la communion : « Au terme de la réunion, on a souhaité que, grâce à ce moment supplémentaire de réflexion, on puisse parvenir à la pleine communion de la Fraternité sacerdotale saint Pie X avec le Siège Apostolique », conclut la même source.

Quelques dates

On se souvient que Marcel Lefebvre (1905-1991), ancien évêque de Dakar, puis de Tulle et ancien Supérieur général de la Congrégation du Saint-Esprit, opposé à la mise en œuvre du Concile, auquel il avait participé, a fondé la Fraternité Saint-Pie X en 1970 et le séminaire international d’Écône, en Suisse. En 1975, l’évêque de Fribourg retirera son autorisation pour la Fraternité.

Malgré cela, Mgr Lefebvre ordonne treize prêtres sans autorisation, en juin 1976. Le 22 juillet 1976, Paul VI frappe Marcel Lefebvre d’une suspense a divinis, et la Fraternité est officiellement « dissoute ».
Le 27 février 1977, des fidèles menés par Mgr François Ducaud-Bourget, soutenant le rite pré-conciliaire de Jean XXIII, occupent par la force l’église parisienne de Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

Le conflit entre Mgr Lefebvre et Rome, cristallisé autour de différentes interprétations du Concile Vatican II, s’exacerbe en 1986, après la rencontre interreligieuse d’Assise, pour la paix dans le monde, dans laquelle l’évêque voit un danger de syncrétisme, alors que Jean-Paul II insiste sur le fait qu’il s’agit pour les responsables des religions du monde de « se retrouver ensemble pour prier, mais non pas prier ensemble ».

Le choc de la rétractation

En 1987, pour éviter la rupture, Jean-Paul II nomme le cardinal Édouard Gagnon (1918-2007), un Québécois, sulpicien et président du Conseil pontifical pour la famille (de 1974 à 1990), comme médiateur : il remettra au pape un rapport positif sur ses visites.

On semble sortir de la crise lorsque, le 5 mai 1988, un accord est signé entre le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Joseph Ratzinger et Mgr Marcel Lefebvre. Il s’agissait déjà d’une sorte de prélature personnelle puisque Mgr Lefebvre approuvait la nomination d’un évêque responsable de la Fraternité.

Or, le lendemain, 6 mai, coup de théâtre, sous l’influence de son entourage, Mgr Lefebvre se rétracte, et le 30 juin, il ordonne les quatre évêques, malgré le veto de Rome.

Le lendemain, 1er juillet, le cardinal Bernardin Gantin, préfet de la Congrégation pour les évêques, déclare les quatre nouveaux évêques, ainsi que Mgr Lefebvre et l’évêque co-consécrateur, excommuniés latæ sententiæ – en quelque sorte ipso facto – (cf. Les canons 1364 § 1 et 1382 du Code de droit canonique de l’Église latine).

Dès le début de son pontificat, Benoît XVI a annoncé qu’il voulait travailler à l’unité des chrétiens : le dialogue a repris de façon plus intense. En 2007, le pape autorise la célébration de façon extraordinaire selon le rite pré-conciliaire, moyennant des retouches, notamment par respect pour le peuple juif. Un usage du rite extraordinaire est peu à peu aménagé dans les diocèses.

La levée des excommunications

Puis ce fut, en 2009, la levée des excommunications : un geste de générosité visant à abattre un barrière au dialogue et qui s’est heurté à incompréhension pour deux raisons principales. D’une part, il a été considéré à tort comme une « réintégration » dans l’Église catholique : la levée des excommunications et des anathèmes entre catholiques et orthodoxes, sous Paul VI, n’a pas fait entrer les orthodoxes dans l’Église catholique ni les catholiques dans l’Église orthodoxe, mais cela a permis de grandes avancées dans le dialogue.

Et l’effet voulu par la levée de l’excommunication a été longtemps effacée par la révélation du négationnisme de Mgr Williamson, qui a justement fait scandale.

Mais le Vatican ne savait pas. Le pape s’est expliqué lui-même, dans une lettre, sur un ton très inédit. Et, le 3 février 2009, par exemple, sollicité par la presse, le Vatican a rappelé que Benoît XVI a condamné « sans équivoque » tout négationnisme, qu’il s’est exprimé sur la Shoah à plusieurs reprises et n’a jamais changé à ce sujet.

Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi a rappelé à cette occasion que « la pensée du pape sur le thème de l’holocauste a été exprimée avec beaucoup de clarté dans la synagogue de Cologne, le 19 août 2005, dans le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau le 28 mai 2006, et lors de l’audience générale successive du 31 mai 2006, et encore récemment, au terme de l’audience générale du 28 janvier 2009, avec des paroles sans équivoque », dont il rappelle celles-ci : « Tout en renouvelant avec affection l’expression de ma solidarité entière et indiscutable avec nos Frères destinataires de la première Alliance, je souhaite que la mémoire de la Shoah induise l’humanité à réfléchir sur l’imprévisible puissance du mal lorsqu’il conquiert le cœur de l’homme . Que la Shoah soit pour tous un avertissement contre l’oubli, contre la négation, ou contre le réductionnisme ».

« La condamnation des déclarations de négationnisme de l’Holocauste ne pouvait pas être plus claire et dans ce contexte il ressort évident qu’elle se référait aussi aux positions de Mgr Williamson et à toutes les positions analogues », a ajouté le P. Lombardi.