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Comment des aveugles essayent de voir clair

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Mgr Fellay pilote le naufrage de la F$$PX

 

La F$$PX est en voie (accélérée) de ralliement… outre les rumeurs circulant sur l’Internet, les derniers évènements, comme : la publication du factum (en droit : Exposé écrit des faits et du raisonnement juridique présenté devant un tribunal) du R.P. Pierre-Marie des BonsHommes d’Avrillé, alias “Dominicus” que nous vous présentons aujourd’hui, et la publication d’une énième Réfutation du sédévacantisme — préfacée par son Excellence Bernie Fellay, le destructeur — par la F$$PX précisément — comme pour apporter les gages nécessaires — que nous publierons prochainement… viennent conforter que “Tout se passe selon le Plan…” et que (comme nous vous le signalions le 18 novembre) † Bernie Fellay envisage actuellement la signature finale suite à la proposition d’accord que Rome a envoyé à Menzingen récemment !

Il est minuit moins le quart Mgr Fellay…

Cave Ne Cadas

 



 

Comment des aveugles essayent de voir clair

 

Quatre aveugles

« Laissez-les ; ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles.
Or, si un aveugle conduit un aveugle,
ils tomberont tous deux dans la fosse. »
Math. 15:14

 

Par Pierre Legrand.

 

Chers amis lecteurs,

Ce document est emblématique de la tradition avec un petit “ t ” telle qu’elle se présente aux fidèles catholiques depuis plusieurs décades.

Je n’aurai pas la prétention ni le temps ni même la compétence suffisante pour en faire l’exégèse, l’analyse dans le détail comme dans l’ensemble. Aussi me contenterai-je de pointer par quelques observations en couleur ce qui me paraît être toute l’ambiguïté d’une tradition qui se définit elle-même comme telle et aussi le nœud gordien qui préside à sa véritable inefficacité de voie sans issue. On n’a pas suffisamment médité et réfléchi sur ces deux mots « sans issue », précisément parce que peu ont encore une conscience claire, même dans nos propres rangs, de ce que doit être notre attitude véritablement catholique dans les temps antéchristiques que nous vivons et qui ne vont pas aller en s’arrangeant, tant que nous n’aurons pas bu le calice jusqu’à la lie et satisfait à la Justice divine qui ne se fait tant attendre qu’autant qu’Elle sera plus implacable avec les bêtes rétives que nous sommes presque tous…

J’espère que cette méthode du commentaire « ad intra » ne sera pas trop préjudiciable à la lecture sereine et méditative de la plupart d’entre nous.

Au-delà même de ce qui fâche et blesse dans ce document, nous y puiserons toutefois des leçons pour l’avenir et des jalons de route pour notre propre salut. Nous le ferons dans un esprit juste totalement antilibéral et nous nous efforcerons de ne « manquer à la charité » que pour la seule erreur pertinace, subtile et caractérisée.

J’appelle donc les plus lucides d’entre nous, découragés ou angoissés par un tel document, de bien vouloir dépasser leur propres réactions affectivo-intellectuelles et d’admirer à travers tout cela les extraordinaires desseins de Dieu qui s’accomplissent toujours au nez et à la barbe des pauvres pécheurs que nous sommes !

Pierre Legrand.

 

 


 

Dominicus

Conférence Privée. Ne pas mettre sur Internet
(c’est fait !!! Dominos)

sommaire

 

Préambule : que se passe-t-il dans la Tradition ?

D’emblée l’auteur (Pierre-Marie des BonsHommes d’Avrillé, alias “Dominicus”) de ce factum nous met « au parfum » en nous interpelant avec une interrogation assez saugrenue et une affirmation qui semble vouloir enfoncer des portes ouvertes avec l’adjectif « confuses »…

R.P. Pierre-Marie de Kergolay

 

La situation est aujourd’hui des plus confuses dans la Tradition :

* Un évêque a été expulsé de la Fraternité Saint-Pie X en 2012 ; il y a périodiquement des prêtres qui sont renvoyés, parfois à la suite de procès étranges (1), ou qui partent d’eux-mêmes. D’autre part, dans beaucoup de chapelles, des fidèles se disent mal à l’aise : les sermons n’attaquent plus les erreurs de Vatican II, l’esprit chrétien diminue (immodestie vestimentaire ; mondanité ; manque de convictions, surtout chez la jeunesse, etc.) ; et ceci dans le monde entier.

Voilà ! On dirait que, comme en politique, le ressenti des fidèles se partage en deux camps : les pessimistes (évêque exclu, prêtres renvoyés, fidèles mal à l’aise) et les optimistes qui eux ne se sentent pas du tout mal à l’aise malgré les difficultés avancées par la dite tradition.

* Certains disent au contraire : pourquoi s’inquiéter, puisque rien n’a été signé avec Rome, et puisque Mgr Fellay a dit clairement à plusieurs reprises qu’il n’était pas question de faire un accord avec Rome dans la situation actuelle du nouveau pontificat. Par exemple, dans « Le Rocher » n° 88, bulletin du District de Suisse de la Fraternité Saint-Pie X d’avril-mai 2014, à la question d’un accord éventuel avec Rome, Mgr Fellay répondait :

« Maintenant [sous-entendu : avec le pape François], cela serait de la folie ».

François Ø

Comment y voir clair ?

 

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Written by Pierre Legrand

décembre 22nd, 2015 at 4:38 pm

Posted in Abbé Gleize,Abbé Rioult,abbés anti-ralliéristes,Dominicains d'Avrillé,Dominicus,fausse résistance,FSSPX,Mgr Lefebvre,Opposition au Ralliement,Ralliement,Vatican d'Eux

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ANNONCE : R.I.P. Mgr Mc Kenna

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Nous apprenons par un correspondant, le décès hier de Mgr Robert Fidelis McKenna, O.P. , à l’âge de 88 ans.

 

Mgr Robert F. McKenna O.P.

8 juillet 1927 – 16 décembre 2015

 

Mgr Robert F. McKenna O.P.

Requiescat in pace

 

Mgr. Robert F. McKenna, religieux dominicain et évêque catholique, est décédé hier aux États-Unis à l’âge de 88 ans.

Mgr McKenna a été ordonné prêtre dans l’Ordre dominicain en 1958 par le cardinal Amleto Cicognani (1883-1973) et il a reçu la consécration épiscopale, le 22 août 1986 à Raveau, de Mgr. Guérard des Lauriers o.p., parce qu’il partageait la “Thèse de Cassiciacum” du grand théologien dominicain français sur la vacance du Siège Apostolique.

Mgr McKenna o.p. et Mgr. Guérard des Lauriers o.p.

Ami de l’Institut Mater Boni Consilii, qu’il a soutenu plusieurs fois en venant administrer les sacrements malgré le long voyage jusqu’en Europe. Il est venu à Verrua la première fois en 1991 (pour l’ordination de l’abbé Giugni), puis en 1994 (pour l’ordination de l’abbé Cazalas), en 1996 en Belgique (pour l’ordination de l’abbé Stuyver) et enfin en 2002 il avait conféré le sacre épiscopal à Mgr Geert Stuyver, pour assurer la continuité du sacerdoce catholique.

La résistance catholique lui doit aussi notamment le sacre de l’évêque Mgr Sanborn aux États-Unis… Il était atteint depuis quelques années de la maladie de Waldenström (une sorte de cancer du sang).

 

*
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Mgr Robert F. McKennaVoici un résumé d’une « histoire » extraite du sermon de Mgr Robert F. McKenna prononcé le Dimanche de la Quinquagésime (14 février 2010) à la Chapelle Notre Dame du Rosaire à Monroe, dans le Connecticut (USA) dont il s’occupait depuis 1973 :

« Dans les années 1950, un 14 février, un prêtre dominicain résidant au prieuré Sainte Catherine de Sienne à New-York, a été réveillé vers 4h00 du matin par des explosions comme si les Russes bombardaient la ville (nous sommes en pleine Guerre froide). Il se leva et se mit à genoux pour prier, pensant que la fin était proche. Le prêtre se leva pour regarder à la fenêtre et vit qu’un bâtiment voisin était en feu. Il s’est alors habillé afin de sortir pour voir s’il était nécessaire d’administrer les sacrements à tous ceux qui auraient pu être blessés dans les explosions. En chemin , il appris que la cause de l’incendie était l’explosion de réservoirs de propane et que le bâtiment touché était en construction et donc inoccupé. Après avoir constaté que des prêtres étaient déjà sur place et que personne n’avait été blessé, le prêtre retourna dormir quelques heures.

Plus tard, dans la soirée du même jour, alors qu’il faisait déjà nuit noire et que le sol était devenu glissant à cause de la neige, le prêtre, vêtu de noir, a décidé de se rendre à une autre paroisse pour aller se confesser. Le prêtre, qui avait alors 33 ans, en traversant la rue, remarqua qu’une voiture, venant de nulle part, se dirigeait directement vers lui à vive allure (la route étant glissante). Il a alors cru qu’il allait être tué, pensant qu’il serait percuté par la voiture et projeté contre le mur de l’immeuble d’en face. Instinctivement, le prêtre tendit alors son bras pour parer à l’impact de la voiture. Au seul contact de ses doigts sur la voiture, elle s’arrêta sans dérapage sur la neige et la glace. Le prêtre et le conducteur était totalement abasourdis. Secoué par l’événement, le prêtre retourna immédiatement au prieuré Sainte Catherine de Sienne pour se confesser. Mgr McKenna a alors demandé aux fidèles de se joindre à lui dans une prière d’action de grâces pour remercier Dieu d’avoir épargné sa vie ce jour-là car le prêtre dominicain dont il est question et Mgr McKenna ne sont qu’une seule et même personne. »

(Source : “Sédévacantiste” pour rester Catholique)

 

 

Conférence de Philippe de Villiers

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Une excellente conférence de Philippe de Villiers. Vous l’avez vu et entendu à diverses reprises sur différents media, mais là, au salon du livre de Renaissance Catholique, vous découvrirez un PDV plus intime, encore plus libéré et qui parle, comme il se défini lui-même, en « chien d’avalanche » !

Quelques semaines après l’énorme succès de son ouvrage “Le moment est venu de dire ce que j’ai vu”, Philippe de Villiers est allé à la rencontre de ses lecteurs au Salon du Livre de Renaissance Catholique. L’occasion pour lui de s’amuser des politiques qu’il dépeint mais aussi… d’annoncer une suite…

 

Zoom : Philippe de Villiers : “Le moment est venu de les déférer pour haute trahison” (11-12-2015)

 

 

« Chaque Nation, comme chaque individu, a reçu une mission qu’elle doit accomplir » a dit Joseph de Maistre. Celle de la France est d’exécuter les gestes de Dieu, « Gesta Dei per Francos ».

Et le grand Philosophe d’ajouter. « Le châtiment des Français sort de toutes les règles ordinaires et la protection accordée à la France en sort aussi ; mais ces deux prodiges réunis se multiplient l’un par l’autre, et présentent un des spectacles les plus étonnants que l’œil humain ait jamais contemplés » (Considérations sur la France, ch. II, p. 8 et p. 27.).

 

Bannière « Gesta Dei Per Francos »

Bannière « Gesta Dei Per Francos » des Amis du Christ Roi de France

 

 

Interview de Malachi Martin et recensions

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Nous vous avons présenté la nouvelle publication La Maison Battue par les Vents, le roman du Vatican aux ESR, la 19 novembre dernier.

L’éditeur et le traducteur ont préparé une « recension » pour la Revue Le Cep (Centre d’Études et de Prospective sur la science) que nous vous présentons ci-dessous :

« La Maison Battue par les Ventsle roman du Vatican »

Malachi Martin

Éditions Saint-Remi, 2015

« La Maison Battue par les Vents – le roman du Vatican »

(Titre original : Windswept House – A Vatican novel)

 

« L’Heure du Tentateur », description du livre par son auteur

 

Malachi Martin

En 1997, Malachi Martin accorda huit séances d’entretiens enregistrés au journaliste et éditeur canadien Bernard Janzen. « L’Heure du Tentateur » est la transcription de l’un de ces entretiens. En raison de la personnalité de Malachi Martin et de l’exceptionnel intérêt du sujet traité, nous croyons utile d’en proposer un résumé (la plaquette publiée fait 80 pages).

La thèse principale de « L’Heure du Tentateur » est que l’histoire de l’Église est le miroir de la vie du Christ. Aujourd’hui, la période de vie que l’Église traverse reflète Sa passion, Sa souffrance et Sa crucifixion. Au cours de Sa passion, Notre Seigneur a dit : « Mais voici votre heure et la puissance des ténèbres » (Luc 22, 53). Aujourd’hui, il apparaît de nouveau que les forces du mal triomphent : l’approbation légale de l’avortement, le culte du laid dans la culture, la pornographie généralisée, tout cela porte l’empreinte du démon. Dans l’Église, la désertion massive des anciens fidèles, l’horreur des scandales succédant aux scandales, la persécution des bons prêtres et la faiblesse avec laquelle le clergé s’oppose aux maux de notre temps sont autant de signes de la pénétration du démon.

Cependant, cette victoire apparente du mal n’est qu’éphémère, de même qu’au temps du Christ, la victoire apparente du mal fut engloutie dans la gloire de la Résurrection. Nous savons, grâce à Fatima, que l’heure de gloire de l’Église reviendra, car Notre-Dame l’a promis : « À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. » Notre devoir, en tant que chrétiens, est de hâter ce jour du triomphe du Cœur Immaculé de Marie.

 

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Written by Cave Ne Cadas

décembre 4th, 2015 at 1:00 pm

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MYSTIQUE DE L’AVENT

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ad te levavi animam meam

Bonne et sainte année liturgique en ce premier dimanche de l’Avent et bonne lecture sur notre CatholicaPadia Blog.

 

Après une fin d’année palpitante à différents points de vue, il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter, à nous souhaiter, une sainte année nouvelle remplie de grâces !

En n’oubliant pas en effet que tout est grâce, et que tout tourne à bien à ceux qui aiment Dieu et Le servent fidèlement (saint Paul s’adressant aux Romains VIII, 28).

Et pour ceux que les malheurs accablent : « Or j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes de la gloire future qui sera révélée en nous » (le même saint Paul, éclairé par le Saint-Esprit, dans l’Épître aux Romains, VIII, 18).

Travaux pratiques et spirituels : On peut faire chez soi une crèche (vide, bien sûr, sauf un bœuf ou autres moutons et un berger), et faire avancer jour après jour les moutons représentant les membres de la famille qui s’efforcent d’aller rapidement vers Jésus-Enfant…

Je me recommande à vos prières.

(Comme nous le dit l’abbé Jacques-Marie Seuillot)

 

Mystique de l’Avent

 

Ce mystère de l’Avènement de Jésus-Christ est à la fois simple et triple. Il est simple, car c’est le même Fils de Dieu qui vient ; triple, car il vient en trois temps et en trois manières.

« Dans le premier Avènement, dit saint Bernard au Sermon cinquième sur l’Avent, il vient en chair et infirmité ; dans le second, il vient en esprit et en puissance ; dans le troisième, il vient en gloire et en majesté ; et le second Avènement est le moyen par lequel on passe du premier au troisième. »

Jésus-Christ en Gloire

Tel est le mystère de l’Avent. Écoutons maintenant l’explication que Pierre de Blois va nous donner de cette triple visite du Christ, dans son sermon troisième de Adventu : « Il y a trois Avènements du Seigneur, le premier dans la chair, le second dans l’âme, le troisième par le jugement. Le premier eut lieu au milieu de la nuit, suivant ces paroles de l’Évangile : Au milieu de la nuit un cri s’est fait entendre : Voici l’Époux ! Et ce premier Avènement est déjà passé : car le Christ a été vu sur la terre et a conversé avec les hommes. Nous sommes présentement dans le second Avènement: pourvu toutefois que nous soyons tels qu’il puisse ainsi venir à nous ; car il a dit que si nous l’aimons, il viendra à nous et fera sa demeure en nous. Ce second Avènement est donc pour nous une chose mêlée d’incertitude ; car quel autre que l’Esprit de Dieu connaît ceux qui sont à Dieu ? Ceux que le désir des choses célestes ravit hors d’eux-mêmes, savent bien quand il vient ; cependant, ils ne savent pas d’où il vient ni où il va. Quant au troisième Avènement, il est très certain qu’il aura lieu ; très incertain quand il aura lieu : puisqu’il n’est rien de plus certain que la mort, et rien de plus incertain que le jour de la mort. Au moment où l’on parlera de paix et de sécurité, dit le Sage, c’est alors que la mort apparaîtra soudain, comme les douleurs de l’enfantement au sein de la femme, et nul ne pourra fuir. Le premier Avènement lut donc humble et caché, le second est mystérieux et plein d’amour, le troisième sera éclatant et terrible. Dans son premier Avènement, le Christ a été jugé par les hommes avec injustice ; dans le second, il nous rend justes par sa grâce ; dans le dernier, il jugera toutes choses avec équité : Agneau dans le premier Avènement, Lion dans le dernier, Ami plein de tendresse dans le second (1). »

Les choses étant telles, la sainte Église, pendant l’Avent, attend avec larmes et impatience la venue du Christ Rédempteur en son premier Avènement. Elle emprunte pour cela les expressions enflammées des Prophètes, auxquelles elle ajoute ses propres supplications. Dans la bouche de l’Église, les soupirs vers le Messie ne sont point une pure commémoration des désirs de l’ancien peuple : ils ont une valeur réelle, une influence efficace sur le grand acte de la munificence du Père céleste qui nous a donné son Fils. Dès l’éternité, les prières de l’ancien peuple et celles de l’Église chrétienne unies ensemble ont été présentes à l’oreille de Dieu ; et c’est après les avoir toutes entendues et exaucées, qu’il a envoyé en son temps sur la terre cette rosée bénie qui a fait germer le Sauveur.

L’Avènement et triomphe du Christ

L’Avènement et triomphe du Christ ou Les Sept joies de la Vierge est une huile sur panneau du peintre primitif flamand Hans Memling

L’Église aspire aussi vers le second Avènement, suite du premier, et qui consiste, comme nous venons de le voir, en la visite que l’Époux fait à l’Épouse. Chaque année cet Avènement a lieu dans la fête de Noël ; et une nouvelle naissance du Fils de Dieu délivre la société des Fidèles de ce joug de servitude que l’ennemi voudrait faire peser sur elle (2), L’Église, durant l’Avent, demande donc d’être visitée par celui qui est son chef et son Époux, visitée dans sa hiérarchie, dans ses membres, dont les uns sont vivants et les autres sont morts, mais peuvent revivre ; enfin dans ceux qui ne sont point de sa communion, et dans les infidèles eux-mêmes, afin qu’ils se convertissent à la vraie lumière qui luit aussi pour eux. Les expressions de la Liturgie que l’Église emploie pour solliciter cet amoureux et invisible Avènement, sont les mêmes que celles par lesquelles elle sollicite la venue du Rédempteur dans la chair ; car, sauf la proportion, la situation est la même. En vain le Fils de Dieu serait venu, il y a vingt siècles, visiter et sauver le genre humain, s’il ne revenait, pour chacun de nous et à chaque moment de notre existence, apporter et fomenter cette vie surnaturelle dont le principe n’est que de lui et de son divin Esprit. Mais cette visite annuelle de l’Époux ne satisfait pas l’Église ; elle aspire après le troisième Avènement qui consommera toutes choses, en ouvrant les portes de l’éternité. Elle a recueilli cette dernière parole de l’Époux : Voilà que je viens tout à l’heure (3) ; et elle dit avec ardeur : Venez, Seigneur Jésus (4) ! Elle a hâte d’être délivrée des conditions du temps ; elle soupire après le complément du nombre des élus, pourvoir paraître sur les nuées du ciel le signe de son libérateur et de son Époux. C’est donc jusque-là que s’étend la signification des vœux qu’elle a déposés dans la Liturgie de l’Avent ; telle est l’explication de la parole du disciple bien-aimé dans sa prophétie : Voici les noces de l’Agneau, et l’Épouse s’est préparée (5).

Mais ce jour de l’arrivée de l’Époux sera en même temps un jour terrible. La sainte Église souvent frémit à la seule pensée des formidables assises devant lesquelles comparaîtront tous les hommes. Elle appelle ce jour « un jour de colère, duquel David et la Sibylle ont dit qu’il doit réduire le monde en cendres ; un jour de larmes et d’épouvante. » Ce n’est pas cependant qu’elle craigne pour elle-même, puisque ce jour fixera à jamais sur son front la couronne d’Épouse ; mais son cœur de Mère s’inquiète en songeant qu’alors plusieurs de ses enfants seront à la gauche du Juge, et que, privés de toute part avec les élus, ils seront jetés pieds et mains liés dans ces ténèbres où il n’y aura que des pleurs et des grincements de dents. Voilà pourquoi, dans la Liturgie de l’Avent, l’Église s’arrête si souvent à montrer l’Avènement du Christ comme un Avènement terrible, et choisit dans les Écritures les passages les plus propres à réveiller une terreur salutaire dans l’âme de ceux de ses enfants qui dormiraient d’un sommeil de péché.

Tel est donc le triple mystère de l’Avent. Or, les formes liturgiques dont il est revêtu, sont de deux sortes : les unes consistent dans les prières, lectures et autres formules, où la parole elle-même est employée à rendre les sentiments que nous venons d’exposer ; les autres sont des rites extérieurs propres à ce saint temps, et destinés à compléter ce qu’expriment les chants et les paroles.

Remarquons d’abord le nombre des jours de l’Avent. La quarantaine est la première forme qu’ait adoptée l’Église pour cette période ; et cette forme est restée dans le rite ambrosien et chez les Orientaux. Si, plus tard, l’Église Romaine et celles qui la suivent l’ont abandonnée, le quaternaire n’en est pas moins exprimé dans les quatre semaines qui ont été substituées aux quarante jours. La nouvelle Naissance du Rédempteur a lieu après quatre semaines, comme la première Naissance eut lieu après quatre mille années, selon la supputation de l’Hébreu et de la Vulgate.

Au temps de l’Avent comme en celui du Carême, les Noces sont suspendues, afin que les joies humaines ne viennent pas distraire les chrétiens des pensées graves que doit leur inspirer l’attente du souverain Juge, ni les amis de l’Époux (6) de l’espérance qu’ils nourrissent chèrement d’être bientôt conviés aux Noces de l’éternité.

Les yeux du peuple sont avertis de la tristesse qui préoccupe le cœur de la sainte Église par la couleur de deuil dont elle se couvre. Hors les fêtes des Saints, elle ne revêt plus que le violet ; le Diacre dépose la Dalmatique, et le Sous-Diacre la Tunique. Autrefois même, on usait de la couleur noire en plusieurs lieux, comme à Tours, au Mans, etc. Ce deuil de l’Église marque avec quelle vérité elle s’unit aux vrais Israélites qui attendaient le Messie sous la cendre et le cilice, et pleuraient la gloire de Sion éclipsée, et « le sceptre ôté de Juda, jusqu’à ce que vienne celui qui doit être envoyé, et qui est l’attente des nations » (7). Il signifie encore les œuvres de la pénitence, par lesquelles elle se prépare au second Avènement plein de douceur et de mystère, qui a lieu dans les cœurs, en proportion de ce qu’ils se montrent touchés de la tendresse que leur témoigne cet Hôte divin qui a dit : Mes délices sont d’être avec les enfants des hommes (8). Il exprime enfin la désolation de cette veuve attendant l’Époux qui tarde à paraître. Elle gémit sur la montagne, comme la tourterelle, jusqu’à ce que la voix se fasse entendre qui dira : « Viens du Liban, mon Épouse ; viens pour être couronnée, car tu as blessé mon cœur » (9).

Pendant l’Avent, l’Église suspend aussi, excepté aux Fêtes des Saints, l’usage du Cantique Angélique : Gloria in excelsis Deo, et in terra pax hominibus bonœ voluntatis. En effet, ce chant merveilleux ne s’est fait entendre qu’en Bethléhem sur la crèche de l’Enfant divin ; la langue des Anges n’est donc pas déliée encore ; la Vierge n’a pas déposé son divin fardeau ; il n’est pas temps de chanter, il n’est pas encore vrai de dire : Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté !

Gloria in excelsis Deo

De même, à la fin du Sacrifice, la voix du Diacre ne fait plus entendre ces paroles solennelles qui congédient l’assemblée des fidèles : Ite, Missa est ! les remplace par cette exclamation ordinaire : Benedicamus Domino ! comme si l’Église craignait d’interrompre les prières du peuple, qui ne sauraient être trop prolongées en ces jours d’attente.

À l’Office de la Nuit, la sainte Église retranche aussi, dans les mêmes jours, l’hymne de jubilation, Te Deum laudamus. C’est dans l’humilité qu’elle attend le bienfait souverain, et, durant cette attente, elle ne peut que demander, supplier, espérer. Mais à l’heure solennelle, quand, au milieu des ombres les plus épaisses, le Soleil de justice viendra à se lever tout à coup, elle retrouvera sa voix d’action de grâces ; et le silence de la nuit fera place, par toute la terre, à ce cri d’enthousiasme : « Nous vous louons, ô Dieu ! Seigneur, nous vous célébrons ! Ô Christ ! Roi de gloire, Fils éternel du Père ! pour la délivrance de l’homme, vous n’avez point eu horreur du sein d’une faible Vierge ».

Dans les jours de Férié, avant de conclure chaque heure de l’Office, les Rubriques de l’Avent prescrivent des prières particulières qui doivent se faire à genoux : le chœur doit aussi se tenir dans la même posture, aux mêmes jours, durant une partie considérable de la Messe. Sous ce rapport, les usages de l’Avent sont totalement identiques à ceux du Carême.

Toutefois, il est un trait spécial qui distingue ces deux temps : c’est que le chant de l’allégresse, le joyeux Alleluia, n’est pas suspendu durant l’Avent, si ce n’est aux jours de Férie. À la Messe des quatre dimanches, on continue de le chanter ; et il forme contraste avec la couleur sombre des ornements. Il est même un de ces dimanches, le troisième, où l’orgue retrouve sa grande et mélodieuse voix, et où la triste parure violette peut un moment faire place à la couleur rose. Ce souvenir des joies passées, qui se retrouve ainsi au fond des saintes tristesses de l’Église, dit assez que, tout en s’unissant à l’ancien peuple pour implorer la venue du Messie, et payer ainsi la grande dette de l’humanité envers la justice et la clémence de Dieu, elle n’oublie cependant pas que l’Emmanuel est déjà venu pour elle, qu’il est en elle, et qu’avant même qu’elle ait ouvert la bouche pour demander le salut, elle est déjà rachetée et marquée pour l’union éternelle. Voilà pourquoi l’Alleluia se mêle à ses soupirs, pourquoi sont empreintes en elle toutes les joies et toutes les tristesses, en attendant que la joie surabonde à la douleur, en cette nuit sacrée qui sera plus radieuse que le plus brillant des jours.

Dom Guéranger

De l’Avent dans L’Année Liturgique

 

 

 

 


[1] De Adventu, Sermo III.

[2] Collecte du jour de Noël.

[3] Apoc. XXII, 20.

[4] Ibid.

[5] Ibid. XIX. 7.

[6] Johan. III, 29.

[7] Gen. XLIX, 10.

[8] Prov. VIII, 31.

[9] Cant. V, 8.

 

 

5 minutes de bonheur… (dans ce monde de brutes)

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Cinq minutes sublimes… on ne s’en lasse pas !

et ce depuis 1000 ans !

 

Deus Meus, adiuva Me

 

Une vieille prière irlandaise en chanson. Elle a été composée par Máel Bhrolcháin, décédé en 1086.

Voici les paroles de cet hymne bien aimé dans le latin irlandais et médiéval moderne suivie par la traduction en anglais du professeur Gerard Murphy (1901 – 1959)

Deus Meus, adiuva Me

Deus meus adiuva me
Tabhair dom do shearc,a Mhic ghil Dé
Tabhair dom do shearc,a Mhic ghil Dé
Deus meus adiuva me.

Domine da quod peto a te,
Tabhair dom go dian a ghrian ghlan ghlé,
Tabhair dom go dian a ghrian ghlan ghlé,
Domine da quod peto a te.

Domine, Domine, exaudi me,
M’anam bheith lán de d’ghrá, a Dhé,
M’anam bheith lán de d’ghrá, a Dhé,
Domine, Domine exaudi me.

Translation

My God, help me 

— 1. My God, help me.
Give me love of thee, O Son of my God.
Give me love of thee, O son of my God.
My God, help me.

— 2. (not sung) Into my heart that it may be whole, O glorious King, swiftly bring love of thee. Glorious King, swiftly bring love of thee into my heart that it may be whole.

— 3. Lord, give what I ask of thee
Give, give speedily, O bright and gleaming sun
Give, give speedily, O bright and gleaming sun
Lord, give what I ask of thee.

— 4. (not sung) This thing which I hope and seek, love of thee in this world, love of thee in that, love of thee in this world, love of thee in that, this thing which I hope and seek.

— 5. (not sung) Love of thee, as thou wishest, give me in thy might (I will say it again). Give me in thy might (I will say it again) love of thee, as thou wishest.

— 6. (not sung) I seek, I beg, I ask of thee that I be in Heaven, dear Son of God. That I be in Heaven, dear Son of God, I seek, I beg, I ask of thee.

— 7. My Lord, hear me.
May my soul, O God, be full of love for thee.
May my soul, O God, be full of love for thee.
My God, help me.

Source : Gerard Murphy, Early Irish Lyrics: Eighth to Twelfth Centuries, (repr. Dublin 1998), 52-59

 

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Croix Celtique

 

Le Christianisme celtique

 

Dans les 5èmes et 6èmes siècles (et même au-delà !) L’église celtique a été l’une des églises les plus spirituellement dynamique dans le monde.

Les chrétiens irlandais sont tous les enfants et petits-enfants spirituels de Patrick, l’homme qui a apporté le christianisme en Irlande. S’il n’était pas venu en Irlande, ils seraient encore tous perdus dans leur culte des idoles. Les Irlandais ne l’ont jamais oublié. Seize cents ans après sa mort, Patrick est toujours de leur héros national.

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