Archive for août, 2015
Le Grand Kahal : Un Terrible Secret
Le Grand Kahal : Un Terrible Secret
Texte de don Curzio Nitogilia (Il Gran Kahal, un terribile segreto,
Chiesa Viva, novembre 2013)
Trad. de l’italien par Laurent Glauzy
Les auteurs qui ont traité du secret du Kahal ont étudié l’œuvre fondamentale de Jacob Brafmann (1824-1879), Книгу кагала (le livre du Kahal).
Après de longues recherches, j’ai réussi à trouver une traduction (manuscrite) en langue française ; (l’original en russe se trouve encore au British Museum, ainsi qu’une version en polonais et une en allemand). Jacob Brafmann, Russe d’origine juive, converti à l’orthodoxie à trente-quatre ans, fut nommé professeur d’hébreu auprès d’un séminaire théologique gouvernemental de Minsk. En 1870, il publia en langue russe, à Vilnius, son œuvre Le Livre du Kahal. Les juifs en acquirent quasiment tous les exemplaires et le détruisirent. Toutefois, quelques-uns furent épargnés.
L’encyclopédie juive écrit que « Brafmann attaqua l’organisation juive (Kahal) dans plusieurs périodiques russes, la décrivant comme un État dans l’État, affirmant qu’elle faisait partie d’une conspiration internationale juive. Brafmann publia Le Livre du Kahal, traduction en russe des brouillons de la Kehillah de Minsk… Si bien que Brafmann fut accusé de faux. En réalité, son livre, qui était une traduction suffisamment diligente de documents, a servi à plusieurs études, comme fond historique pour la connaissance de la vie interne de l’hébraïsme russe au XIXe siècle. » (1)
Le livre du Kahal n’est donc pas un faux. Il est aussi authentique que Les Protocoles des Sages de Sion, comme l’a affirmé Norma Cohn (2), mais il s’agit plutôt « d’une source hébraïque », selon l’avis de l’auteur de l’Encyclopédie juive ! Il existe ensuite une autre œuvre très sérieuse, sorte de reproduction du livre de Brafmann ; il traite de l’étude de Kalixt de Wolski, De la Russie juive (3). Aussi cette œuvre connut le même sort de celle de Brafmann. Bien heureusement, nous sommes parvenus à nous en procurer un exemplaire. Enfin, Vial Marie-Léon, s’inspirant du livre de Wolski, en 1889, écrivit une œuvre intéressante intitulée Le Juif sectaire ou la tolérance talmudique (4). Ce sont là les trois sources principales. Je citerai cependant, dans le cadre de ce dossier, d’autres études publiées successivement sur le sujet.
Dans le présent article, dont le but est de faire un peu la lumière sur le mystère du Kahal, sera reprise en priorité l’œuvre de Brafmann, ainsi que d’autres livres, ou articles de grande importance écrits sur ce thème.
“pape”-François cité à comparaître devant le Sanhédrin…
Bientôt le retour du Grand Kahal (1) !…
Émile Touati (Président du Consistoire de Paris de 1983 à 1990) du site JSSNews de la « JSS COMMUNICATION » nous apprend, en riant, que :
(Nous laissons l’article sans modifications bien que celui qu’ils appellent “Le pape François” n’est qu’un clown blanc déguisé en Pape…)
Le pape François cité à comparaître devant le Sanhédrin…
Cela pourrait passer pour une plaisanterie, mais le fait est rapporté par Giulio Meotti, dans l’édition d’Aroutz Sheva du 24 aout…
Le « Sanhédrin » est une instance non officielle calquée sur l’institution éponyme des temps anciens, avec 71 juges.
Cette instance intente un procès au Pape François qui se tiendra le 9 septembre à midi, sur le Mont Sion, à Jérusalem.
L’idée de ce procès est venue en réponse à la reconnaissance par le Vatican d’un « État palestinien » et à sa politique concernant Jérusalem.
« Malheureusement, les actions de Son Excellence (le pape) sont la continuation de la longue histoire des activités et positions de l’église catholique romaine, qui n’a apparemment jamais abandonné ses objectifs de persécutions du peuple d’Israël, en raison de son refus de reconnaître le messie de l’église comme celui d’Israël et pour l’obliger à renier sa propre doctrine religieuse » expose le Sanhédrin.
Il expose aussi que « le Vatican devrait cesser son soutien à l’entité occupante de la terre d’Israël, connue sous le nom « d’Autorité palestinienne » et cesser de la présenter comme un « État ».
L’argumentation se poursuit de façon solide, évoquant les honneurs rendus à un négationniste notoire qui refuse l’idée qu’un seul juif pourrait vivre dans « son » État, qui poursuit ses actes d’hostilité contre Israël, tandis que l’État d’Israël comprend des millions d’arabes qui y jouissent de tous les droits.
Le pape sera donc jugé par contumace et est accusé de complot en vue de voler sa terre au peuple d’Israël.
Bien que cette initiative ne soit que symbolique, l’acte d’accusation contient un certain nombre de vérités qui méritent d’être rappelées.
En même temps que Sa Sainteté, neuf personnes ou organismes seront jugés comme complices de ce complot.
Il s’agit de :
Monsieur Barack Hussein Obama, Président des États-Unis ; Monsieur John Kerry, secrétaire d’État des États-Unis ; les nations signataires du récent accord sur le nucléaire avec le gouvernement de l’Iran (États-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Allemagne, France et Chine) ; le Conseil de sécurité de l’O.N.U. ; l’UNESCO ; La court suprême des États-Unis ; La cour européenne des droits de l’homme ; L’Union Européenne.
Toutes ces personnes, États ou organismes sont poursuivis « tant à titre individuel que collectif »…
L’article cite ensuite une dizaine d’attendus, qu’il serait trop long de citer ici.
Les anglophones intéressés pourront en prendre connaissance en suivant ce lien : http://www.israelnationalnews.com/Articles/Article.aspx/17443#.Vdw1SCXtmko
Vivement le 9 septembre !
Émile Touati – JSSNews
[1] Le Kahal (hébreu : קהל « foule ») ou kehilla (hébreu : קהילה « communauté » ou « assemblée ») est la structure organisationnelle théocratique de la société israélite dans la Bible, désignant aussi les communautés juives ou assemblées de fidèles en langage courant.
(Définition du Wikipédia)
Le juif russe converti au christianisme Jacob Brafmann publia en 1869 un essai nommé Kniga Ḳahala dans lequel il développe le concept du Kahal juif ou l’idée d’une sorte de pouvoir central de la communauté juive sous la forme d’un conseil d’administration, tissant la trame de nombreux complots. Un autre Russe, Kalikst De Wolski, reprend ces thèmes dans La Russie juive publié en 1887 à Paris chez Albert Savine éditeur ; il décrit cette institution, ses rites et son fonctionnement au XIXe siècle en Pologne et en Russie. Le kahal est évoqué dans le 17e protocole des Protocoles des Sages de Sion.
Nous vous présenterons, par la suite, une étude de don Curzio Nitogilia « Il Gran Kahal, un terribile segreto », parue dans les Chiesa Viva, de novembre, décembre 2013 et mars 2014, traduite de l’italien par Laurent Glauzy, qui vous permettra de faire un peu la lumière sur le mystère du Kahal et de voir que tout cela est fait dans un but bien précis !…
IN MEMORIAM : M. l’Abbé Joseph Vérité
Mercredi 26 août,
Cinquième anniversaire de la mort de M. l’abbé Vérité.
Requiescat in Pace
Souvenez-vous dans vos prières de ce grand et infatigable prédicateur des Exercices de saint Ignace antilibéraux, jugé par le juste tribunal de Dieu le 26 août 2010.
Restez fidèle !
– Restez fidèle à la seule Foi enseignée par Notre-Seigneur Jésus-Christ et Sa Sainte Église, la Foi de toujours qui ne peut pas changer ;
– Restez fidèle aux seuls sacrements de Notre-Seigneur Jésus-Christ, ceux donnés par la sainte Église depuis 2000 ans ;
– Restez fidèle aux catéchismes de la sainte Église, aux enseignements des papes catholiques, aux enseignements des saints de toujours ;
– Restez fidèle à la Très sainte Vierge Marie, veillant à être dans la VRAIE dévotion, évitant les sept fausses dévotions signalées par saint Louis-Marie Grignion de Montfort ;
– Restez fidèle en tout, ne changez rien, refusez toutes les nouveautés, refusez tout Vatican II, refusez ses faux papes, ses faux évêques, ses faux prêtres, ses faux sacrements, ses catéchismes, ses enseignements erronés. La Religion instituée par Notre-Seigneur Jésus-Christ ne peut pas changer. La très Sainte Vierge Marie triomphera un jour prochain, l’erreur sera écrasée , la vérité de toujours vaincra.
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Écoutons l’abbé Vérité nous parler des péchés fréquents chez les traditionalistes :
[audio:http://catholicapedia.net/audio/2009-12_Retraite_ab-Verite_dame_Extrait_Les-peches-frequent-chez-les-traditionalistes.mp3|titles=Les péchés fréquents chez les traditionalistes|artists=Abbé Joseph Vérité]« … Je dois consentir à me faire étrangler, ou a me faire assassiner d’une manière ou d’une autre plutôt que de ne pas dire la Vérité !… »
- Voici le lien de téléchargement de cet audio.
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25 AOÛT : SAINT LOUIS, ROI ÉTERNEL…
Aujourd’hui, Mardi 25 Août 2015
Saint Louis,
roi et confesseur
Nous fêtons St Louis, roi et confesseur, et nous en profitons par là même, de souhaiter une Bonne Fête à notre cher ami Louis-Hubert qui en grand admirateur de son saint patron, nous permis de mieux connaitre ce Roi Éternel, le modèle de référence dans ce rôle fondamental du Gouvernant, le guide suprême dans la civilisation chrétienne, ce Roi chrétien…
“pape”François salue la communauté de Taizé qui fête ses 75 ans
Cité du Vatican – L’antipape François Ø a salué mercredi dans la Rome Moderniste la communauté œcuménique de Taizé, en Bourgogne (centre de la France), qui célèbre ces jours-ci ses 75 ans et commémore en même temps les 10 ans de l’assassinat de son fondateur frère Roger.
L’antipape François Ø a rendu hommage au charisme de la communauté de Taizé et de son fondateur, dans un message pour le soixante-quinzième anniversaire de la fondation de la communauté, le centième anniversaire de la naissance de Frère Roger et le dixième de la mort de ce dernier…
Dimanche dernier, 16 août, les frères ont commémoré avec 4.000 jeunes et de nombreux représentants de diverses confessions chrétiennes comme d’autres « religions » les 10 ans de la mort de frère Roger, assassiné par une déséquilibrée roumaine pendant la prière du soir le 16 août 2005.
Demain, la communauté de Taizé aura 75 ans. Je veux adresser mes salutations, accompagnées de mes prières, aux frères moines, dans le souvenir du fondateur bien-aimé frère Roger Schutz, dont nous avons marqué il y a juste trois jours le souvenir du 10e anniversaire de sa mort, a déclaré le clown Blanc qui joue au pape.
Bonne route à la communauté de Taizé !, a-t-il lancé lors de son audience hebdomadaire au Vatican.
Dans un message adressé le même jour à frère Aloïs, actuel prieur de Taizé, l’antipape a salué en frère Roger un homme ayant cherché avec passion l’unité de l’Église, (…) ouvert aux trésors déposés dans les diverses traditions chrétiennes, sans pour autant accomplir de rupture avec son origine protestante.
Frère Roger a contribué à modifier les relations entre chrétiens encore séparés, traçant pour beaucoup un chemin de réconciliation et faisant confiance dans les nouvelles générations, a-t-il ajouté…
Depuis Jean XXIII, la communauté de Taizé entretient des rapports très chaleureux avec les différents antipapes conciliaire… Jean-Paul II s’y est rendu en octobre 1986, et, lors des obsèques du polonais apostat en avril 2005 à Rome, frère Roger avait reçu la communion des mains de Jozef Ratzinger, futur Benoît 1er de V², dit le XVIème.
À lire aussi :
La communauté de Taizé décrite par les protestants :
De nombreux responsables d’“Églises” (tous le gratin des fausses religions…les mille et une sectes…) et représentants des autres “religions” à Taizé :
À Rome moderniste, (ZENIT.org) papeFrançois |
Message de “pape”François
Au Frère Aloïs
et à la Communauté de Taizé
En cette année où la Communauté de Taizé célèbre trois anniversaires, le soixante-quinzième de sa fondation, le centième de la naissance de Frère Roger et le dixième de la mort de ce dernier, je m’associe à votre action de grâce à Dieu, Lui qui suscite toujours de nouveaux témoins fidèles jusqu’au bout. J’ai confié à mon Vénéré Frère le Cardinal Kurt Koch le soin de vous transmettre, ainsi qu’à tous les membres de la Communauté, l’assurance de mon affection.
Comme l’a dit le Pape Benoît XVI aux jeunes, à l’occasion de la Rencontre européenne organisée par la Communauté de Taizé à Rome en 2012, Frère Roger fut un « témoin infatigable de l’Évangile de paix et de réconciliation, animé par le feu d’un œcuménisme de la sainteté » (Discours du 29 décembre 2012).
C’est ce feu qui l’a poussé à fonder une communauté qui peut être considérée comme une véritable « parabole de communion » qui, jusqu’à aujourd’hui, a joué un rôle si important pour construire des ponts de fraternité entre les chrétiens.
Cherchant avec passion l’unité de l’Église, Corps du Christ, Frère Roger s’est ouvert aux trésors déposés dans les diverses traditions chrétiennes, sans pour autant accomplir de rupture avec son origine protestante. Par la persévérance dont il a fait preuve durant sa longue vie, il a contribué à modifier les relations entre chrétiens encore séparés, traçant pour beaucoup un chemin de réconciliation.
Nourri par l’Écriture Sainte, Frère Roger se référait aussi à l’enseignement des saints Pères de l’Église, il puisait aux sources chrétiennes et savait les actualiser auprès des jeunes.
Frère Roger comprenait les nouvelles générations ; il avait confiance en elles. Il a fait de Taizé un lieu de rassemblement où des jeunes du monde entier se sentent respectés et accompagnés dans leur recherche spirituelle.
Frère Roger a aimé les pauvres, les déshérités, ceux qui, apparemment, ne comptent pas. Il a montré, par son existence et par celle de ses frères, que la prière va de pair avec la solidarité humaine.
Je rends grâce à Dieu, Père, Fils et Saint Esprit, pour la vie donnée de Frère Roger, jusqu’à sa mort violente. Puisse la Communauté de Taizé maintenir toujours ardents le témoignage qu’il a rendu au Christ ressuscité et l’appel qu’il a sans cesse renouvelé à « choisir d’aimer ».
Du Vatican, le 16 août 2015
FRANCISCUS
© Librairie éditrice du Vatican
Mgr Morello : LE DROIT DE LA SAINTE ÉGLISE
Courant juillet est paru sur Internet un document mettant violemment en cause Mgr Ricardo, L-H Remy, les ACRF et les Chevaliers du Christ Roi de France.
À la demande de Mgr Andrés Morello de la Compagnie de Jésus et de Marie, nous publions le document suivant en réponse à ce dossier anonyme paru il y a peu, en principe contre Mgr. Ricardo Subirón, mais en réalité, dirigé tout spécialement contre notre ami L-H Remy, et contre ceux qui refusent de communier avec une certaine Thèse.
Vu que ledit pensum, totalement scandaleux, circule à grande vitesse dans nos milieux, et sans attendre la réponse cinglante que nous préparons pour la rentrée, Mgr. Morello a décidé de ne plus attendre, et nous demande de publier cet écrit-réponse.
Mgr Morello, qui connait Mgr Ricardo et lui a rendu visite, a pris sa défense dès le 18 juillet. Voici son texte (les accentuations sont de nous) qui sera suivi de la réfutation que L-H Remy et ses amis préparent.
Ce dossier publié de manière anonyme n’est pour nous aucunement “anonyme” puisque nous en connaissons les auteurs que nous vous les révèlerons dans la réponse en cours d’élaboration pour la plus grande Gloire de Dieu !
Amis lecteurs, ne soyez pas scandalisés par ces attaques. Elles sont le lot obligé du combat de la vérité, de toute vérité qui depuis 50 ans est attaquée par nos ennemis. Notre divin Maître nous a enseigné qu’Il était la Voie, la Vérité et la Vie et que la Vérité nous rendrait Libres. De telles accusations vont permettre de savoir qui est qui.
— Compagnie de Jésus et de Marie —
Le Droit de la Sainte Église
Le R.P. José Ortiz, O.P. Évêque de Tuy, dans son Prologue au Code de Droit Canon publié par la BAC en 1947, affirme :
“Nous appelons Droit Canon le droit de l’Église, la société religieuse fondée par le Christ lui-même, et au sein de laquelle tous les baptisés sommes unis par les liens de la communion dans une même Foi, les mêmes Sacrements et l’obéissance aux autorités que Lui même a constitué. Cette société, bien que religieuse, ajuste sa vie à une norme juridique et ceci par volonté de son divin Fondateur ; pour la régir, Il a institué des autorités légitimes, désigné les dépositaires de cette autorité, et aux fidèles en général, il a signalé toutes les fins qu’il est nécessaire d’atteindre, les actes conduisant à ces fins, ainsi que tous les moyens naturels et surnaturels adéquats, suffisants et même surabondants dont les fidèles allaient avoir besoin.
Les autorités ont pour mission de diriger ces activités et administrer ces moyens, dont la fin n’est autre que le salut de chacun et le culte public et social auquel Dieu a droit.
Le pouvoir de régence vient de Dieu. Point n’est ici besoin de théoriser sur les origines de l’autorité, et se demander si l’Église est oui ou non démocratique n’a aucun sens (p. XV).
(p. XVI) Ainsi donc, dans ce sens, l’Église est une Institution pour qui la volonté de son Fondateur continue à être sa loi suprême.
Il a donné à ses Apôtres, et à ceux qui leur succéderaient à travers les siècles le pouvoir d’enseigner, de transmettre le trésor des vérités révélées, avec une autorité suffisante pour pouvoir parler au Nom de Dieu et imposer l’obéissance aux fidèles.
Lorsqu’on prétend, suivant une vieille idée de Luther, juste un peu modernisée, que l’Église ne peut être une société juridiquement organisée ; qu’entre les chrétiens il ne peut exister que des liens de charité purement spirituels, sans un régime stable ; que la régulation de la vie juridique de l’Église est une interprétation abusive des idées de Jésus, on oublie aussi les passages évangéliques qui nous montrent ces normes fondamentales, établies à tout jamais par notre Rédempteur, et qui constituent les principes essentiels et irrémissibles du Droit de l’Église (p. XVI).
(p. XXXII) La Loi de l’Église est un des moyens de sanctification que son Divin Fondateur a mis entre ses mains. Comme tel nous sommes obligés à la recevoir.
L’obéissance à la Loi de l’Église n’est pas soumission forcée, mais plutôt, obéissance amoureuse à la Divine Volonté… Le Code de Droit Canon n’est pas un instrument au service des tergiversations de mauvais légistes ; il demande l’acceptation du cœur, la soumission de l’intelligence et de la volonté. C’est le Christ Lui-Même qui se trouve derrière ses pages, à l’intérieur même de celles ci.”
(Code de Droit Canon, Prologue, par Fr. José Ortiz, évêque de Tuy, BAC 1947).
La Sainte Église ne peut pas non plus, même dans une situation de vacance du Siège Apostolique, modifier les lois qui la régissent (Pie XII, Const. Ap. “Vacantis Apostolicae Sedis”, 8 Déc. 1945, Titre I, Chap. I, 3).
Nous nous sommes permis cette longue introduction sur le Droit de la Sainte Église qui est l’expression législative de son Autorité Divine, de sa Foi, et de sa Morale. Les conflits historiques vécus par la Sainte Église en son aspect temporel et passager ne touchent ni a son identité profonde, ni a sa structure essentielle, voulue par son Divin Fondateur.
N’importe ce qu’il puisse arriver, la Sainte Église marche et marchera toujours intacte à travers l’histoire tandis qu’a ses côtés, toutes les puissances temporelles finissent par tomber, ceux qui avaient la folle prétention de la détruire, inclus.
La Loi, et son administration exclusivement hiérarchique font essentiellement partie de la structure la plus intime de l’Église. Il serait vain d’alléguer qu’en des temps de crise universelle comme ceux que nous traversons depuis 1958, il n’y a plus de hiérarchie. Il serait absurde que l’Église se voie privée d’une note qui lui est essentielle. Il serait encore plus vain de prétendre que ceux qui ne sont pas constitués en hiérarchie puissent s’attribuer les pouvoirs Magistériel, Législatif ou Judiciaire, ne leur restant à prétendre que ceux proprement sacerdotaux.
Il y a plusieurs jours, nous avons reçu par courrier électronique un écrit anonyme contre Mgr. Ricardo Subirón Ferrandis, et contre sa communauté religieuse. Peu de temps après, nous recevons un autre message, similaire au premier, d’origine également anonyme, qui nous comminait à condamner le dit prélat ainsi que sa communauté, menaces inclues, et invoquant pour ce faire le Droit Canon. Cette production incluait de plus une dénigrante attaque contre un laïc ainsi que d’autres Messieurs adoubés Chevaliers en la chapelle de ladite communauté religieuse.
À 15 mille Km de distance, il est assez difficile que nous puissions constater certains faits, ce que pourront faire plus facilement des personnes sérieuses, justes et dignes de foi, habitant plus près de ces lieux.
Ce que nous pouvons faire dès maintenant, c’est parler du degré de confiance que peut nous mériter un écrit de ce genre, ses arguments ainsi que son caractère déterminant. Nous pouvons parler de la conduite habituelle de la Sainte Église, des inéludibles exigences de son Droit et de sa Morale.
La Fiabilité d’un Écrit
Les dits et les faits compromettent leurs auteurs tandis qu’un anonyme ne compromet personne, et de ce fait, assure à son auteur caché une impunité qui lui permet de dire tout ce qu’il veut, vrai ou faux, juste ou injuste, tendancieux ou pas.
Si tout ce que renferme le document est bel et bien vrai, alors, il n’y a aucune raison de ne pas citer son auteur ; cas contraire, c’est parce que l’on a peur de ne pas avoir raison, de ne pas pouvoir défendre les affirmations portées, ou bien, que l’on n’a pas le courage de le faire. Les deux premières possibilités sont injustes, la troisième est honteuse.
L’argumentation d’un écrit reçoit sa force des arguments, raisons et faits allégués, ou, lorsque tous ensemble, ils ne sont pas dotés de force suffisante et nécessitent d’une estimation ou conclusion personnelle, alors, ils acquièrent leur valeur à cause de la crédibilité de l’auteur, grâce à sa science, sa vertu et sa compétence à l’heure de s’exprimer sur une question donnée. C’est précisément cela qui manque dans cet écrit anonyme, il n’existe aucun support moral qui puisse venir en aide a la crédibilité de l’auteur toutes les fois que ses arguments ne sont pas apodictiques, ou convaincants par soi-mêmes, ce qui arrive à nombreuses reprises en ce récent anonyme. S’il en était autrement, n’importe qui, tapis derrière l’écran de son ordinateur, pourrait exprimer toutes sortes d’affirmations, munies de preuves simplement circonstancielles, si ce n’est directement inconsistantes. Sans oublier une autre possibilité, qu’un ennemi occulte essaye de diviser les forces de la Tradition au moyen de diffamations sous apparences de zèle.
Caractère de leurs Arguments
Cet anonyme abonde en termes péjoratifs et dénigrants, aussi bien contre Mgr. Subirón Ferrandis qu’envers sa communauté et les fidèles qui l’auraient rejoint.
Si toute l’argumentation a pour but de porter diverses accusations contre Monseigneur, il est difficile de comprendre pourquoi il s’attaque aussi à ses disciples et même aux fidèles qui le fréquentent. Ces attaques prennent même une coloration burlesque et ignominieuse, par exemple, quand il appelle les nouveaux Chevaliers “Les garçons de Monseigneur” et les montrant sur image, autour de Monseigneur.
Il ne manque même pas, dans cet écrit, quelque discrète allusion à la tenue de Monseigneur, faisant voir qu’elle serait (trop) délicate. Ceux qui, comme moi-même, ont bien connu Mgr. Lefebvre, ont toujours vu en sa personne une grande dignité et soin exquis, unis à une grande simplicité et absence d’affectation, aussi bien en sa personne que dans sa conduite.
Il ne pouvait pas manquer non plus, dans ce genre de factum, une allusion absolument tendancieuse à la beauté ou la richesse de l’Autel de la chapelle, “de franciscains”, comme prennent soin de bien indiquer les auteurs. La pauvreté franciscaine, ou simplement, religieuse, ne signifie aucunement que nous traitions pauvrement Dieu, mais bien, que c’est nous-mêmes qui devons vivre pauvrement. Le Saint Curé d’Ars, dans la même région, vivait très pauvrement, mais offrait le meilleur de ses ressources pour le culte de Dieu et les missions. Il suffit de contempler les grandioses églises de l’Ordre de Saint François à travers toute la Chrétienté. (Par exemple, la Basilique de Sainte Marie des Anges qui renferme la chapelle de la Porcioncule).
Nous mêmes avons pu constater la pauvreté de vie de la communauté et de Mgr. Subirón dans leurs chambres, leur réfectoire, cuisine et autres installations du monastère. La seule chose splendide là bas était le Maître-Autel et l’Autel de Notre-Dame ; la Sacristie a encore son lot de fuites d’eau, parce que les religieux ne peuvent pas se permettre de réparer les toits. Le Maître-Autel a d’ailleurs été construit par les religieux eux mêmes.
Si réellement les entrées économiques avaient l’origine “délictive” que lui attribuent les anonymes auteurs de cet écrit, la vie en ce monastère serait sans doute beaucoup plus riche et splendide que maintenant.
La Conduite Habituelle de l’Église
La Sainte Église énonce clairement au Canon 1553 l’extension de son droit judiciaire, et sa compétence exclusive en la matière :
I – L’Église a droit propre et exclusif de juger,
— 1. Les causes qui se réfèrent aux choses spirituelles et afférentes à ces dernières ;
— 2. L’infraction envers les lois ecclésiastiques et tout ce qui aurait caractère de péché, en ce qui touche à la détermination de la faute et imposition des peines ecclésiastiques ;
— 3. Toutes les causes, aussi bien contentieuses que criminelles, des personnes qui bénéficient du privilège du for selon les Canons 120, 614, 680 (Le Canon 120 touche les clercs, le 614, les frères laïcs et novices).
II – Dans les causes sur lesquelles sont également compétentes les instances ecclésiastiques et temporelles, et sont appelées de mixte for, il y a lieu à la prévention (La Sacrée Congrégation du Concile, en date du 11 Décembre 1920, AAS XIII, 262, indique que si le juge ecclésiastique est compétent dans une cause, il ne doit pas être toléré que les accusés soient remis au tribunal civil).
Ainsi s’exprime le commentaire au Droit Canon publié par la BAC en 1947, Canon 1553, pp. 582-583 : “La puissance ecclésiastique juge de son propre droit, et à exclusion de l’autorité civile, toutes les causes spirituelles et aussi celles qui sont inséparablement unies à ces dernières… L’Église connaît aussi, de droit propre et exclusif, de la violation des lois ecclésiastiques et de tout ce qui a raison de péché, quant à ce qui pourrait toucher à la définition de la faute et à l’imposition des peines ecclésiastiques, si l’infraction constitue effectivement un délit ecclésiastique.
Pour raison de qualité personnelle, il est de la compétence exclusive de l’Église de juger de toutes les causes, contentieuses ou criminelles, même celles d’ordre purement temporel, si le prévenu est une des personnes protégées par le privilège du for a tener des Canons 120, 614 et 680”.
Seule la Sainte Église a le pouvoir propre de juger les délits qui la concernent et ses clercs. Cela veut dire que, en fait, la justice civil ne peut pas le faire (sauf dans les cas obligés où la puissance civile aurait envahi les droits de l’Église, ou si Elle-même aurait signé des Concordats concernant cette matière), et pas plus un simple laïc, si ce n’est ceux institués juges par droit propre ou par nomination (Évêques et Juges Ecclésiastiques).
La Sainte Église garde toujours prudence, équité et discrétion extraordinaires en tout procès ecclésiastique pour éviter toute espèce de diffamation qui irait en grave détriment de la morale et du droit à la réputation qui assiste à toute personne.
Il suffit de lire ce qu’indique le canon 1623 au regard des membres du tribunal :
- Les juges et auxiliaires du tribunal sont toujours obligés au secret d’office en tout procès criminel, et aussi en contentieux lorsque de la révélation de tel acte procédural, pourrait s’ensuivre quelque préjudice pour n’importe quelle partie.
- Ils sont en outre perpétuellement obligés à garder un secret inviolable sur la discussion ayant eu lieu au tribunal collégial avant la prononciation de la sentence, de même que sur les différents vœux et opinions y émises.
- De plus, le Juge pourra exiger aux témoins, prud’hommes, aux différentes parties ainsi qu’à ses avocats et procureurs serment de garder le secret, si toutefois la nature de la cause ou des preuves apportées soit telle que par la divulgation des actuations ou des preuves, puisse être mise en danger la bonne réputation d’autres, ou l’on puisse donner occasion à des discordes, ou puisse en résulter du scandale ou autre mal semblable”.
Le document anonyme que j’ai reçu cite les canons, alors que, d’un autre côté, il pêche d’une manière tout-à-fait indiscriminée contre les canons qui déterminent la manière de procéder dans l’investigation d’un délit, les procès et les peines, que nous venons tout juste de citer.
Ladite publication, n’importe si son ou ses auteurs sont clercs ou laïcs, excède absolument les droits d’iceux, puisque l’Église Catholique ne les considère pas compétents pour juger et condamner comme ils le font, moins encore pour le faire en public et en prétendant exiger, après avoir ignoré la Loi de l’Église et de la Morale, que ceux qui pourraient juger le fassent en sanctionnant leur actuation et jugement particulier.
La situation extraordinaire dans laquelle se trouve la Sainte Église en son aspect temporel ne donne pas aux laïcs des facultés extraordinaires. Il est vrai qu’ils ont droit de défendre leur Foi, qui est celle de l’Église, à prendre des précautions contre les dangers et les mauvais pasteurs, mais ceci ne les autorise pas à diffamer et juger comme le font les auteurs de ce dossier.
Cette publication anonyme, finalement, fait allusion aux conditions nécessaires à l’ordination d’un clerc, en citant le Canon 974, par exemple ce qui a trait à l’observation des interstices nécessaires à chaque ordre. C’est correct, mais il est à tenir en compte, ce qu’ils se gardent bien de faire, de ce qui est indiqué au canon 978, 2 : “Sauf si, au jugement de l’évêque, l’utilité ou la nécessité de l’Église ne demandait pas autre chose”.
Notre propre ordination, ainsi que celle de Mgr. de Galarreta (nous avons été ordonnés ensemble) fut décidée de cette manière par Mgr. Lefebvre : Ils ne se passèrent que 48 jours entre le Sous-diaconat et le Diaconat, et 9 jours entre le Diaconat et la Prêtrise.
Le Canon 975 indique que la Prêtrise ne doit pas être conférée avant 24 ans accomplis, ce qui n’a pas empêché Mgr. Lefebvre d’ordonner, pour les mêmes raisons, Mgr. de Galarreta à 23 ans, M. l’Abbé Boneterre à 23 ans, ou M. l’Abbé Laroche à 22 ans.
Il ne suffit pas de connaître certains Canons du Droit pour pouvoir l’utiliser taxativement en ignorant simultanément d’autres canons et l’usage qu’en fait la coutume approuvée.
Pour Conclure…
Nous ne pouvons pas donner témoignage de ce que nous n’avons pas vu, mais si de ce que nous avons observé. Qu’il nous soit permis de rappeler que nous sommes entré dans la vie ecclésiastique en 1974, et que nous avons toujours été dans des Séminaires comme élève ou comme supérieur, sauf la période existante entre Février et Juillet 1989, destiné que nous étions à Santiago du Chili, et donc, cela me donne une certaine expérience à l’heure d’émettre un jugement sur une communauté religieuse.
La communauté religieuse de Mgr. Subirón est une communauté pieuse, régulière en ses exercices du Chœur ; elle vit pauvrement, le peu de chauffage existant dans les lieux communs fonctionne au bois, et de nombreux endroits des édifices ont encore besoin de réparations, qui n’ont pas été réalisées faute de moyens.
Les éléments liturgiques sont beaux et propres, la Liturgie se célèbre en observant les rubriques, les religieux servent pieusement la Sainte Messe et communient avec la même piété. L’alimentation est simple sans cesser d’être agréable grâce à l’aide d’une religieuse déjà âgée. On n’entend aucune critique sur d’autres communautés religieuses et on perçoit une joie naturelle chez les religieux. Les horaires communs sont correctement respectés, ainsi que la clôture, dûment gardée là ou elle doit l’être.
Nous répétons, nous ne pouvons pas donner témoignage sur ce que nous n’avons pas vu, mais si de ce dont nous avons été témoins. L’anonyme susdit a pour auteurs des personnes qui ne connaissent pas personnellement le monastère, ni Monseigneur ou ses religieux vu ce qui transparaît de leur texte ; ce ne sont pas des personnes constituées en hiérarchie dans l’Église, ce qui leur fait exiger mon intervention ; mais ils ne nous demandent pas que nous fassions investigation, ou portions sentence en conformité avec les saintes Lois de l’Église et en observant les limites posées par la Morale catholique, sinon que tout simplement, ils nous exigent que nous souscrivions à la sentence qu’ils ont déjà prononcé, promulgué et diffusé, au mépris de toute justice et sous couvert d’anonymat.
Nous ne pouvons consentir à de tels procédés qui ne sont ni chrétiens ni catholiques.
Ex fructibus eorum cognoscetis eos.
Fait le 18 Juillet 2015,
† Mgr Morello