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De l’impossibilité de juger ou de déposer un VRAI PAPE
Si François est un vrai Pape, vous voilà coincés avec !
De l’impossibilité de juger ou de déposer un vrai Pape
(Photographie : Hulton-Deutsch Collection/CORBIS)
Le Pape : il juge tout le monde et n’est jugé par personne
d’après Novus Ordo Watch
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Reconnaître la secte Conciliaire comme étant l’Église catholique ne va pas sans conséquences. Idem pour le fait de croire que Jorge Bergoglio est le Vicaire du Christ bien que ce soit un apostat public. Si Bergoglio est validement Pape, alors aucun pouvoir sur terre ne peut le priver de sa papauté. S’il est vraiment le successeur de Pierre, il peut démissionner volontairement, mais nul ne peut lui ôter son pontificat.
Cette vérité évidente met à mal la position du camp des “R&R” « Reconnaître-tout-en-résistant » (c’est-à-dire les « semi-traditionalistes »), maintenant que François se comporte de manière si évidemment non catholique, nuisant ainsi au catholicisme gravement et aux yeux de tous.
La situation devenant de plus en plus intenable au fil des jours, on entend tout et n’importe quoi : de ridicules pétitions exigeant que François devienne catholique ou démissionne, ou bien encore des appels ouverts à sa destitution par les « évêques » ou les « cardinaux ». Le nouveau livre anti-sédévacantiste True or False Pope? (vrai ou faux Pape ?) de John Salza et Robert Siscoe tente même de fournir une justification théologique pour déposer le Pape et prétend montrer comment cela peut se faire.
Oui, vous avez bien lu : Ceux-là même qui ne cessent de rabâcher qu’on ne peut « juger le Pape » lancent à présent des appels… pour que le « Pape » soit jugé. Tout se passe décidément de façon bizarre dans le Novus Ordo-Land : les sédévacantistes se font vivement réprimander pour « juger le Pape », conscients qu’ils sont que si les enseignements catholiques ont un sens, Jorge Bergoglio ne peut absolument pas être un Pape valide, tandis que ceux qui croient que François est bel et bien un Pape valide peuvent, sans le moindre état d’âme, non seulement le traiter comme l’idiot du village, le contredire, le tourner en dérision et le critiquer à volonté, mais aller jusqu’à exiger que d’autres membres de l’« Église » procèdent à sa destitution, le tout – bien entendu – sans « juger le Pape ». Bienvenue au Far West ! De toute évidence, il est grand temps que nous examinions ce que l’Église catholique enseigne sur la possibilité ou l’impossibilité de juger un Pape validement régnant ou de le « déposer ».
Que signifie « juger le Pape » ?
Une lectrice écrit : Fellay a abandonné les Croisades du Rosaire
Une lectrice écrit : Fellay a abandonné les Croisades du Rosaire
et a décidé de lancer une nouvelle « croisade de l’obéissance »
Envoyé par Barbara
Chers Pères de TRADITIO,
À l’attention de vos lecteurs des États-Unis : Yves Rostand, Supérieur du district des États-Unis, y fait actuellement la tournée des popotes en prêchant dans les chapelles un évangile de l’obéissance à Bernie Fellay. Car Fellay a laissé tomber les croisades du Rosaire et décidé de lancer une nouvelle « croisade de l’obéissance ». Et Rostand use de la même propagande ainsi que des mêmes manuels pour faire en sorte que la néo-FSSPX entre en « union œcuménique » avec la secte conciliaire.
Je suis passée de l’église Conciliaire à la néo-FSSPX. D’après mon expérience personnelle, quand l’église Conciliaire organisait des « séances de prise de parole », ces dernières servaient à répertorier les biens immeubles en vue d’une future braderie-fusion (il s’agissait surtout de biens historiques d’avant Vatican II), et l’on s’en servait aussi pour tester les résistances éventuelles des gens. Rostand roule-t-il pour Fellay en évaluant les sites de la néo-FSSPX destinés à être vendus en prévision de la fusion avec la secte conciliaire ? Je n’en serais pas autrement surprise.
Qui ne dit mot consent, et l’indifférence est un péché. C’est le silence qui nous a amené Vatican II et les crimes pédophiles du clergé conciliaire. C’est le silence qui nous a amené la perversion de la “messe” invalide du Novus Ordo. Pour ma part, je quitte la néo-FSSPX, parce que j’en ai assez de Fellay et de son clergé, qui gardent le silence sur les crimes pédophiles et qui s’en rendent donc complices.
Réponse des Pères de TRADITIO
L’obéissance au mal n’est pas une vertu, c’est un péché. C’est ce qu’enseigne saint Thomas d’Aquin, Docteur universel de l’Église. Mais Bernie Fellay, Supérieur-Dictateur de la néo-F$$PX, semble avoir séché ses cours de théologie dogmatique catholique. Il était sans doute trop occupé à additionner – tel un roi Midas – les sous du trésor de la Fraternité ((NDR : $$, F$$PX…)), avec sa visière de comptable vissée au-dessus des yeux.
Source : http://www.traditio.com/comment/com1208.htm#120820
Traduction : CatholicaPedia.net
Mgr de Galarreta : RÉFLEXIONS AUTOUR DE LA PROPOSITION ROMAINE
Nouvelle « fuite » dans le FraternityLeaks, nous avons reçu le document de réflexion de Mgr de Galarreta suite à la réunion d’Albano d’octobre 2011.
Reçu par eMail :
Vous pouvez lire la Lettre de l’abbé Paul Morgan au district de Grande-Bretagne de la FSSPX ici.
La réflexion de Mgr de Galarreta démontre – pour lui – l’impossibilité de tout accord, pour l’instant, avec la Rome moderniste et les dangers de poursuivre dans cette voie.
Tous ces prêtres ou évêques de la FSSPX persistent dans leurs contradictions. Malgré son apparente opposition, Mgr de Galarreta demande des conditions plus satisfaisantes de la part de Rome… Il n’a rien compris !
RÉFLEXIONS AUTOUR DE LA PROPOSITION ROMAINE
LE TEXTE ROMAIN
Pour me limiter à la « Note préliminaire » et au « Préambule doctrinal », je dois dire d’emblée qu’ils sont confus, équivoques, faux et mauvais pour l’essentiel. Même l’apparente ouverture à une critique du Concile est sibylline et rusée, un piège bien dressé (« … légitime [?] discussion… d’expressions ou de formulations… » selon les « critères d’interprétation de la doctrine catholique nécessaire… », c’est-à-dire, selon « Préambule » II et III, 2, surtout in fine). Ce document est substantiellement inacceptable. Il est pire que le Protocole de 1988, en particulier par rapport au Concile et au magistère postconciliaire.
- Monseigneur Lefebvre : « Nos vrais fidèles, ceux qui ont compris le problème et qui nous ont justement aidés à poursuivre la ligne droite et ferme de la Tradition et de la foi, craignaient les démarches que j’ai faites à Rome. Ils m’ont dit que c’était dangereux et que je perdais mon temps. Oui, bien sûr, j’ai espéré jusqu’à la dernière minute qu’à Rome ont témoignerait d’un petit peu de loyauté. On ne peut pas me reprocher de ne pas avoir fait le maximum. Aussi maintenant, à ceux qui viennent me dire : il faut vous entendre avec Rome, je crois pouvoir dire que je suis allé plus loin même que je n’aurais dû aller » (Fideliter n° 79, p. 11).
- « Fideliter : Que pensez-vous de l’instruction du cardinal Ratzinger instituant le serment de fidélité et que comporte une profession de foi ?
Monseigneur Lefebvre : Il y a d’abord le Credo, qui ne pose pas de problème. Il est resté intact. Le premier et le deuxième alinéas ne soulèvent pas non plus de difficultés. Ce sont des choses courantes au point de vue théologique. Mais le troisième est très mauvais.
C’est pratiquement s’aligner sur ce que les évêques du monde entier pensent aujourd’hui. Dans le préambule il est d’ailleurs clairement indiqué que cet alinéa a été ajouté en raison de l’esprit du Concile. Il se réfère au Concile et au soi-disant magistère d’aujourd’hui qui est celui des conciliaires. Il aurait fallu ajouter : en tant que ce magistère est en pleine conformité avec la Tradition.
Telle qu’elle est cette formule est dangereuse. Cela démontre bien l’esprit de ces gens avec lesquels il est impossible de s’entendre. C’est absolument ridicule et faux – comme certains l’ont fait – de présenter ce serment de fidélité, comme une résurgence du serment antimoderniste supprimé depuis le. Concile. Tout le venin est dans le troisième alinéa qui semble fait exprès pour obliger ceux qui sont ralliés à signer cette profession de foi et d’affirmer leur plein accord avec les évêques.
C’est comme si au temps de l’arianisme on avait dit, maintenant vous êtes en accord avec tout ce que pensent les évêques ariens.
Non je n’exagère pas, c’est clairement exprimé dans l’introduction. C’est de la fourberie. On peut se demander si l’on n’a pas voulu à Rome, corriger ainsi le texte du protocole. Bien qu’il ne nous satisfasse pas, il paraît encore trop en notre faveur en l’article 3 de la déclaration doctrinale, car il n’exprime pas assez la nécessité de nous soumettre au Concile.
Alors je pense qu’ils se rattrapent maintenant. Ils vont sans doute faire signer ces textes aux séminaristes de la Fraternité Saint-Pierre avant leur ordination et aux prêtres de cette Fraternité, qui vont alors se trouver dans l’obligation de faire un acte officiel de ralliement à l’Eglise conciliaire.
A la différence du protocole, par ces nouveaux textes on se soumet au Concile et à tous les évêques conciliaires. C’est leur esprit et on ne les changera pas » (Fideliter, n° 70, p. 16).
- « Fideliter : Pensez-vous que la situation se soit encore dégradée depuis que vous aviez – avant les sacres – engagé des conversations qui avaient abouti à la rédaction du protocole du 5 mai 1988 ?
Monseigneur Lefebvre : Oh oui ! Par exemple le fait de la profession de foi qui est maintenant réclamée par le cardinal Ratzinger depuis le début de l’année 1989. C’est un fait très grave. Car il demande à tous ceux qui se sont ralliés ou qui pourraient le faire de faire une profession de foi dans les documents du Concile et dans les réformes pose-conciliaires. Pour nous c’est impossible » (Fideliter n° 79, p. 4).
PRINCIPE DE JUGEMENT
De fait il correspond parfaitement à la pensée et à la position que la Commission Romaine a manifestée tout le long des discussions doctrinales. Il est essentiel pour la question actuelle d’avoir présent à l’esprit le constat indubitable que nous venons de faire à cette occasion : ils ne sont pas prêts à renoncer au Concile Vatican II, ni aux doctrines libérales de celui-ci, et leur intention, leur volonté manifeste, est de nous y ramener. Tout au plus, Rome accepterait un rééquilibrage et une meilleure formulation, toujours dans le cadre de « l’herméneutique du renouveau dans la continuité ». Et là on peut discuter et nous sommes même utiles… pour cautionner le renouveau de la reforme avec la continuité.
IMPOSSIBLE ACCORD
Le document proposé ne fait que nous confirmer qu’il est illusoire et irréaliste de croire que nous pourrions arriver à un accord pratique bon, convenable et garanti, et même tout simplement acceptable pour les deux parties. Étant données les circonstances, il est certain qu’à la fin, après de longs parlements, nous n’arriverions à absolument rien. Alors, à quoi bon nous y engager ?
RAISONS D’UN REFUS
Suite à la proposition romaine, la vraie question, cruciale, est la suivante : devons-nous, pouvons-nous, nous engager dans la voie d’un « possible » accord d’abord pratique ? Est-il prudent et convenable de maintenir des contacts avec Rome en vue d’un tel accord ?
Pour moi la réponse est claire : nous devons refuser cette voie parce que nous ne pouvons pas faire un mal pour qu’un bien arrive (bien d’ailleurs incertain) et parce que cela va nécessairement engendrer des maux (très certains) pour le bien commun que nous possédons, pour la Fraternité et pour la famille de la Tradition.
Voici en résumé quelques unes des raisons de mon point de vue :
OBÉIR À QUI ?, À QUOI ?
I. Comment nous soumettre et obéir à des autorités qui continueront à penser, à prêcher, et à gouverner en modernistes ? Nous avons des fins et des buts contraires, des moyens différents même, comment travailler sous leurs ordres ?
Le problème n’est pas d’intentions subjectives, mais objectives, manifestes, du constat que nous venons de faire sur leur volonté : acceptation du Concile Vatican II et ses principes libéraux. Pour l’essentiel rien n’est changé, il n’y a pas de « retour ».
- Monseigneur Lefebvre : « Ce sont des choses qui sont faciles à dire. Se mettre à l’intérieur de l’Eglise, qu’est-ce que cela veut dire ? Et d’abord de quelle Eglise parle-t-on ? Si c’est de l’Eglise conciliaire, il faudrait que nous qui avons lutté contre elle pendant vingt ans parce que nous voulons l’Eglise catholique, nous rentrions dans cette Eglise conciliaire pour soi-disant la rendre catholique. C’est une illusion totale. Ce ne sont pas les sujets qui font les supérieurs, mais les supérieurs qui font les sujets » (Fideliter n° 70, p. 6)
- Monseigneur Lefebvre : « je ne pense pas que ce soit un véritable retour. C’est comme dans un combat, quand on a l’impression que les troupes vont un peu trop loin, on les retient, on freine un tout petit peu l’élan de Vatican II, parce que les tenants du Concile vont trop loin. D’ailleurs ces théologiens ont bien tort de s’émouvoir. Ces évêques sont tout acquis au Concile et aux réformes post-conciliaires, à l’œcuménisme et au charismatisme.
Apparemment ils font quelque chose d’un peu plus modéré, un peu de sentiment religieux traditionnel, mais ce n’est pas profond. Les grands principes fondamentaux du Concile, les erreurs du Concile, ils les accueillent, ils les mettent en pratique. Cela ne fait pas de problème. Au contraire, je dirais même que ce sont ceux-là qui sont les plus durs avec nous. Ce sont eux qui exigeraient le plus que nous nous soumettions aux principes du Concile » (Fideliter n° 70, p. 12).
- Monseigneur Lefebvre : « C’était parfaitement clair et cela illustre bien leur état d’esprit. Il n’est pas question pour eux d’abandonner la nouvelle messe. Au contraire et cela est évident. C’est pourquoi ce qui peut apparaître comme urne concession n’est en réalité qu’une manœuvre pour parvenir à détacher de nous le plus possible de fidèles. C’est dans cette perspective qu’ils semblent donner toujours un peu plus et aller très loin. Il nous faut absolument convaincre les fidèles qu’il s’agit bien d’une manœuvre, que c’est un danger de se mettre entre les mains des évêques conciliaires et de la Rome moderniste. C’est le plus grand danger qui les menace. Si nous avons lutté pendant vingt ans pour éviter les erreurs conciliaires, ce n’est pas pour nous mettre maintenant dans les mains de ceux qui les professent » (Fideliter n° 70, pp. 13-14).
ATTEINTE À LA CONFESSION DE LA FOI
II. Comment alors ne pas aller contre la confession et la défense publiques de la foi, contre la nécessairement publique protection des fidèles et de l’Église ?
À cet égard, si nous faisons un accord purement pratique nous sommes, dans les circonstances actuelles, déjà dans la duplicité et dans l’ambiguïté. Le fait même est un témoignage et un message public : nous rentrerions en « pleine communion » avec des autorités qui demeurent modernistes.
Nous ne pouvons pas faire non plus abstraction du contexte, c’est-à-dire, des événements et des enseignements constants dans la vie de l’Église actuelle : visites réitérées aux temples protestants et synagogues, béatification (bientôt canonisation), de Jean Paul II, Assis III, prédication à temps et contretemps de la liberté religieuse, et un long etcetera.
Par ailleurs si nous faisons un accord nous perdrons la liberté de parole, nous devrons mettre en sourdine nos critiques publiques des faits, des autorités et même de certains textes du Concile et du magistère postconciliaire.
Pour comprendre et illustrer les points I et II, il suffit de regarder ce qui est arrivé avec tous les ralliés, depuis la F. St. Pierre jusqu’à l’IBP : ils sont inéluctablement devant l’alternative de céder ou trahir leurs engagements… et c’est le premier qui arrive.
- « Fideliter : Quand on voit que Dom Gérard et la Fraternité Saint-Pierre ont obtenu de conserver la liturgie et le catéchisme, sans – disent-ils – n’avoir rien concédé, certains qui sont troublés de se trouver en situation difficile avec Rome, peuvent être tentés à la longue de se rallier à leur tour par lassitude. »Ils arrivent bien, disent-ils, à s’entendre avec Rome sans n’avoir rien lâché ».
Monseigneur Lefebvre : Quand ils disent qu’ils n’ont rien lâché, c’est faux. Ils ont lâché la possibilité de contrer Rome. Ils ne peuvent plus rien dire. Ils doivent se taire étant données les faveurs qui leur ont été accordées. II leur est maintenant impossible de dénoncer les erreurs de l’Eglise conciliaire. Tout doucement ils adhèrent, ne serait-ce que par la profession de foi qui est demandée par le cardinal Ratzinger. Je crois que Dom Gérard est en passe de faire paraître un petit livre rédigé par l’un de ses moines, sur la liberté religieuse et qui va essayer de la justifier » (Fideliter n° 79, pp. 4-5).
- « Fideliter : Depuis les sacres il n’y a plus de contacts avec Rome ; cependant comme vous l’avez raconté, le cardinal Oddi vous a téléphoné vous disant : « Il faut que les choses s’arrangent. Demandez un petit pardon au Pape et il est prêt à vous accueillir ». Alors pourquoi ne pas tenter cette ultime démarche et pourquoi vous paraît-elle impossible ?
Monseigneur Lefebvre : C’est absolument impossible dans le climat actuel de Rome qui devient de plus en plus mauvais. Il ne faut pas se faire d’illusions. Les principes qui dirigent maintenant l’Eglise conciliaire sont de plus en plus ouvertement contraires à la doctrine catholique.
Devant la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, le cardinal Casaroli a récemment déclaré : « Je désire m’attarder quelque peu sur un aspect spécifique de la liberté fondamentale de pensée et d’agir selon sa conscience, donc la liberté de religion… L’Eglise catholique et son Pasteur suprême, qui a fait des droits de l’homme l’un des grands thèmes de sa prédication, n’ont pas manqué de rappeler que, dans un monde fait par l’homme et pour l’homme, toute l’organisation de la société n’a de sens que dans la mesure où elle fait de la dimension humaine une préoccupation centrale ». Entendre cela dans la bouche d’un cardinal ! De Dieu il n’en parle pas !
De son côté le cardinal Ratzinger, en présentant un document fleuve sur les relations entre le Magistère et les théologiens, affirme dit-il « pour la première fois avec clarté » que « des décisions du Magistère ne peuvent être le dernier mot sur la matière en tant que telle » mais « une espèce de disposition provisoire… Le noyau reste stable mais les aspects particuliers sur lesquels ont une influence les circonstances du temps peuvent avoir besoin de rectifications ultérieures. A cet égard on peut signaler les déclarations des papes du siècle dernier. Les décisions antimodernistes ont rendu un grand service… mais elles sont maintenant dépassées ». Et voilà, la page du modernisme est tournée ! Ces réflexions sont absolument insensées.
Enfin le Pape est plus œcuméniste que jamais. Toutes les idées fausses du Concile continuent de se développer, d’être réaffirmées avec toujours davantage de clarté. Ils se cachent de moins en moins. Il est donc absolument inconcevable que l’on puisse accepter de collaborer avec une hiérarchie semblable » (Fideliter n° 79, pp 3-4)
- « Fideliter : Vous avez dit en désignant Dom Gérard et les autres : « Ils nous trahissent. Ils donnent maintenant la main à ceux qui démolissent l’Eglise, aux libéraux, aux modernistes ». N’est-ce pas un peu sévère ?
Monseigneur Lefebvre : Mais non. Ils ont fait appel à moi pendant quinze ans. Ce n’est pas moi qui suis allé les chercher. Ce sont eux-mêmes qui sont venus vers moi pour me demander des appuis, de faire des ordinations, l’amitié de nos prêtres en même temps que l’ouverture de tous nos prieurés pour les aider financièrement. Ils se sont tous servis de nous tant qu’ils ont pu. On l’a fait de bon cœur et même généreusement. J’ai été heureux de faire ces ordinations, d’ouvrir nos maisons pour qu’ils puissent profiter de la générosité de nos bienfaiteurs… Et puis, tout à coup, on me téléphone : on n’a plus besoin de vous, c’est terminé. Nous irons chez l’archevêque d’Avignon. On est maintenant d’accord avec Rome. Nous avons signé un protocole.
Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons eu des difficultés avec Rome. Ce n’est pas par plaisir que nous avons dû nous battre. Nous l’avons fait pour des principes, pour garder la foi catholique. Et ils étaient d’accord avec nous. Ils collaboraient avec nous. Et puis tout à coup on abandonne le vrai combat pour s’allier aux démolisseurs sous prétexte qu’on leur accorde quelques privilèges. C’est inadmissible.
Ils ont pratiquement abandonné le combat de la foi. Ils ne peuvent plus attaquer Rome.
C’est ce qu’a fait aussi le Père de Blignières. Il a changé complètement. Lui qui avait écrit tout un volume pour condamner la liberté religieuse, il écrit maintenant en faveur de la liberté religieuse. Ce n’est pas sérieux. On ne peut plus compter sur des hommes comme ceux-là, qui n’ont rien compris à la question doctrinale.
J’estime en tout cas qu’ils commettent une grave erreur. Ils ont péché gravement en agissant comme ils l’ont fait, sciemment avec une désinvolture invraisemblable » (Fideliter n° 79, p. 6).
LA QUESTION DOCTRINALE, PROBLÈME ESSENTIEL
III. Il faut regarder le cadre dans lequel ils entendent nous incorporer. Un accord est, qu’on le veuille ou non, nous intégrer dans leur système, dans une pensée et une réalité données qui ne dépendent pas de nous mais qui dépendent de leur pensée, leur théologie et leur action. Et c’est comme cela qu’ils vont le présenter (cf. Campos, texte signé par Mgr. Licinio).
Or, nous venons de constater dans les discussions doctrinales quelle est leur conception : du pur modernisme révisé et corrigé.
En particulier il y en aura sous-entendus trois principes que nous accepterions implicitement :
1.- Relativisme de la vérité, même dogmatique, nécessité du pluralisme dans l’Église. Pour eux nous avons l’expérience et le charisme de la Tradition, bons et utiles à l’Église, mais seulement vérité partielle.
Leur système moderniste et dialectique (qui réclame les contraires) leur permet de nous intégrer au nom de « l’unité dans la diversité », comme un élément positif et même nécessaire, pourvu que nous soyons dans la pleine communion (soumission à l’autorité .et respect des autres personnes et réalités ecclésiales) et que nous restions ouverts au dialogue, toujours à la recherche de la vérité.
La preuve de ceci en est qu’ils sont prêts à nous accepter après le constat, de part et d’autre, d’une opposition doctrinale – de foi – foncière et essentielle.
Comment accepter implicitement un tel principe, par une intégration explicite dans leur système et par l’interprétation officielle qu’ils en donneront, alors qu’il est le fondement même du modernisme et qu’il est destructeur de toute vérité naturelle et surnaturelle ?
C’est accepter le relativisme de la Tradition, de la seule vraie foi.
2.- On peut interpréter tout Vatican II en accord avec la Tradition. Nous pourrions aider à trouver, au besoin, la « bonne » interprétation. C’est « l’herméneutique de la continuité ». « L’herméneutique de la rupture » (alors que c’est la vraie) doit être rejetée, parce que ni Vatican II ni le magistère postconciliaire majeur ont pu se tromper. Après les discussions et le document proposé, il n’est que trop clair, qu’ils ne nous accepteraient que dans le cadre de la première et le rejet de la seconde.
C’est avaliser Vatican II.
- Monseigneur Lefebvre : « Les réponses à nos objections qui nous ont été envoyées de Rome par des intermédiaires, tendaient toutes à démontrer qu’il n’y avait pas de changement, mais continuation de la Tradition. Ce sont des affirmations qui sont pires que celles de la Déclaration conciliaire sur la liberté religieuse. C’est le vrai mensonge officiel.
Tant qu’à Rome on restera attaché aux idées conciliaires : liberté religieuse, œcuménisme, collégialité… on fera fausse route. C’est grave parce que cela va jusque dans des réalisations pratiques. C’est cela qui justifie la visite du Pape à Cuba. Le Pape visite ou reçoit les chefs communistes tortionnaires ou assassins qui ont du sang de chrétiens sur les mains, comme s’ils étaient aussi dignes que des honnêtes gens » (Fideliter n° 70, p. 1.0).
3.- La vérité de foi évolue, les dogmes aussi, les formules dogmatiques et les définitions de la foi sont seulement des approches substantiels aux mystères de la foi. Le noyau demeure, tout le reste évolue au gré des temps, des cultures, des circonstances historiques, de l’expérience et du vécu du.Peuple de Dieu.
En conséquence la Tradition est vivante, la Tradition c’est Vatican II, les condamnations du libéralisme et du modernisme sont dépassées.
- Monseigneur Lefebvre : « C’est pourquoi ils ont voulu que Vatican II soit un Concile pastoral et non un Concile dogmatique, parce qu’ils ne croient pas à l’infaillibilité. Ils ne veulent pas de vérité définitive. La Vérité doit vivre et doit évoluer. Elle peut changer éventuellement avec le temps, avec l’histoire, la science, etc… L’infaillibilité, elle, fixe à jamais une formule et une vérité qui ne changent plus. Cela ils ne peuvent pas y croire. C’est nous qui sommes avec l’infaillibilité, ce n’est pas l’Eglise conciliaire. Elle est contre l’infaillibilité, c’est absolument certain.
Le cardinal Ratzinger est contre l’infaillibilité, le Pape est contre l’infaillibilité de par sa formation philosophique. Que l’on nous comprenne bien, nous ne sommes pas contre le Pape en tant qu’il représente toutes les valeurs du siège apostolique, qui sont immuables, du siège de Pierre, mais contre le Pape qui est un moderniste qui ne croit pas à son infaillibilité, qui fait de l’œcuménisme. Evidemment nous sommes contre l’Eglise conciliaire qui est pratiquement schismatique, même s’ils ne l’acceptent pas. Dans la pratique c’est une Eglise virtuellement excommuniée, parce que c’est une Eglise moderniste. Ce sont eux qui nous excommunient, alors que nous voulons rester catholiques. Nous voulons rester avec le Pape catholique et avec l’Eglise catholique. Voilà la différence » (Fideliter n° 70, p. 8)
- Monseigneur Lefebvre : « Mais précisément, nous ne sommes pas dans la même vérité. Pour eux la vérité est évolutive, la vérité change avec le temps, et la Tradition : c’est Vatican II aujourd’hui. Pour nous la Tradition c’est ce que l’Eglise a enseigné depuis les apôtres jusqu’à nos jours. Pour eux, non, la Tradition c’est Vatican II qui résume en lui-même tout ce qui a été dit précédemment. Les circonstances historiques sont telles que maintenant il faut croire ce que Vatican II a fait. Ce qui s’est passé avant, çà n’existe plus. Cela appartient au temps passé. C’est pourquoi le Cardinal n’hésite pas à dire « Le Concile Vatican II est un anti-Syllabus ». On se demande bien comment un cardinal de la Sainte Eglise peut dire que le Concile de Vatican II est un anti-Syllabus, acte très officiel du Pape Pie IX dans l’encyclique Quanta Cura. C’est inimaginable.
J’ai dit un jour au cardinal Ratzinger : « Eminence, il faut que nous choisissions : ou bien la liberté religieuse telle qu’elle est dans le Concile, ou bien le Syllabus de Pie IX. Ils sont contradictoires et il faut choisir. » Alors il m’a dit : « Mais Monseigneur nous ne sommes plus au temps du Syllabus. — Ah ! Ai-je dit, alors la vérité change avec le temps. Alors ce que vous me dites aujourd’hui, demain ce ne sera plus vrai. Il n’y a plus moyen de s’entendre, on est dans une évolution continuelle. Il devient impossible de parler ».
Ils ont cela dans l’esprit. Il m’a répété : « Il n’y a plus qu’une Eglise, c’est l’Eglise de Vatican II. Vatican II représente la Tradition ». Malheureusement, l’Eglise de Vatican II s’oppose à la Tradition. Ce n’est pas la même chose » (Fideliter n° hors série – 29-3o juin, p. 15).
- Monseigneur Lefebvre : « Certainement la question de la liturgie et des sacrements est très importante, mais ce n’est pas la plus importante. La plus importante c’est celle de la foi. Pour nous elle est résolue. Nous avons la foi de toujours, celle du concile de Trente, du catéchisme de saint Pie X, de tous les conciles et de tous les papes d’avant Vatican II.
Pendant des années ils se sont efforcés à Rome de montrer que tout ce qui était dans le Concile était parfaitement conforme à la Tradition. A présent ils se découvrent. Le cardinal Ratzinger ne s’était jamais prononcé avec autant de clarté. Il n’y a pas de Tradition. Il n’y a plus de dépôt à transmettre. La tradition dans l’Eglise, c’est ce que dit le Pape aujourd’hui. Vous devez vous soumettre à ce que le Pape et les évêques disent aujourd’hui. Pour eux voilà la tradition, la fameuse tradition vivante, seul motif de notre condamnation.
Ils ne cherchent plus maintenant à prouver que ce qu’ils disent est conforme à ce qu’a écrit Pie IX, à ce qu’a promulgué le concile de Trente. Non tout cela est fini, c’est dépassé, comme dit le cardinal Ratzinger. C’est clair et ils auraient pu le dire plus tôt. Ce n’était pas la peine de nous faire parler, de discuter. C’est maintenant la tyrannie de l’autorité, parce qu’il n’y a plus de règle. On ne peut plus se référer au passé.
Dans un sens les choses deviennent aujourd’hui plus claires. Elles nous donnent toujours davantage raison. Nous avons affaire à des gens qui ont une autre philosophie que la nôtre, une autre manière de voir, qui sont influencés par tous les philosophes modernes et subjectivistes. Pour eux il n’y a pas de vérité fixe, il n’y a pas de dogme. Tout est en évolution. C’est là une conception tout à fait maçonnique. C’est vraiment la destruction de la foi. Heureusement, nous, nous continuons de nous appuyer sur la Tradition ! » (Fideliter, n° 79, p. 9).
- Monseigneur Lefebvre : « Le Pape veut faire l’unité en dehors de, la foi. C’est une communion. Une communion à qui ? A quoi ? En quoi ?, Ce n’est plus une unité. Celle-ci ne peut se faire que dans l’unité de la foi. C’est ce que l’Eglise a toujours enseigné. C’est pourquoi il y avait les missionnaires, pour convertir à la foi catholique. Maintenant il ne faut plus convertir. L’Eglise n’est plus une société hiérarchique, c’est une communion. Tout est faussé. C’est la /destruction de la notion de l’Eglise, du catholicisme. C’est très grave et cela explique que nombreux soient les catholiques qui abandonnent la foi » (Fideliter, n° 79, p. 8).
LE VRAI COMBAT EST DOCTRINAL
Dans toutes les révolutions, après la « fureur » et la « terreur » il y a un temps de rééquilibrage dans la nouvelle situation, une période d’institutionnalisation. D’autre part il est prévisible que, si retour il y en a, il soit graduel. Nous savons donc à l’avance qu’il y aura des phases plus confuses : à côté d’un mieux dans la pratique et peut-être dans les intentions, d’un peu plus d’ordre (tout cela par rapport au pire), il y aura nécessairement une aggravation par rapport à la clarté des choses, l’erreur sera plus trompeuse ,et séductrice, moins évidente et plus subtile, bref, beaucoup plus dangereuse… capable de tromper même les élus. L’erreur est plus équivoque et dangereuse lorsqu’elle rassemble d’avantage à la vérité, comme par exemple la fausse monnaie
Nous savons donc à l’avance que notre combat et notre position seront de moins en moins compris, plus difficiles à expliquer, à justifier et à maintenir. Les choses vont nécessairement évoluer comme cela : il faut donc une réponse appropriée de notre part, pour ainsi dire, inversement proportionnelle à la confusion.
Les trois raisons citées ci-dessus montrent que nous sommes dans cette phase d’une fausse restauration, d’un faux retour. L’attitude du Pape et de la Curie romaine – beaucoup plus confuse, contradictoire et séductrice – n’a que l’apparence de Tradition.
Il faut bien distinguer les bons aspects du pontificat actuel – accidentels ou ponctuels – de l’enseignement et de la direction doctrinale.
Or, notre combat est doctrinal. C’est sur le terrain doctrinal que se joue la victoire ou la défaite de la foi et par là de tous les biens de l’Église.
- Cardinal Pie : « Ne dirait-on pas que certains hommes ne veulent un peu d’ordre dans les faits que pour faire revivre impunément le désordre dans les esprits, et qu’ils ne demandent au ciel quelque sécurité matérielle que pour avoir le droit de reprendre, sans trop de danger, le vieux tissu de leurs mensonges un instant interrompu par la peur ? Insensés, de n’avoir pas encore compris que c’est, en définitive, sur le terrain de la doctrine que se gagnent ou se perdent les batailles qui décident de l’avenir ! Non, toute une portion de la société ne saurait garder plus longtemps cette attitude dans laquelle nous sommes encore condamnés à la peindre: la plume en main pour enseigner toujours les mêmes principes, l’arme au bras pour en exterminer les conséquences; descendant volontiers le soir dans la rue pour fusiller les actes provoqués par les doctrines et par les exemples du matin. Contradiction toujours renaissante, et que ne cessera qu’autant que les’ hommes qui ont quelque autorité et quelque ascendant sur leurs semblables, embrasseront sincèrement la vérité et la pratique chrétiennes » (Œuvres, t. II, pp. 170-171).
- « Fideliter : Le Cardinal Oddi a récemment déclaré/ « Je suis persuadé que la rupture ne durera pas longtemps et que Mgr Lefebvre regagnera assez tôt l’Eglise de Rome. » De même prête-t-on au Pape et au cardinal Ratzinger le sentiment que « l’affaire Lefebvre » n’est pas terminée. Dans votre dernière lettre au Saint Père vous déclariez attendre des temps plus propices au retour de Rome à la Tradition. Que pensez-vous d’une éventuelle reprise des conversations avec Rome ?
Monseigneur Lefebvre : Nous n’avons pas la même façon de concevoir la réconciliation. Le cardinal Ratzinger la voit dans le sens de nous réduire, de nous ramener à Vatican IL Nous, nous la voyons comme un retour de Rome à la Tradition. On ne s’entend pas. C’est un dialogue de sourds. Je ne peux pas beaucoup parler d’avenir, car le mien est derrière moi. Mais si je vis encore un peu et en supposant que d’ici à un certain temps Rome fasse un appel, qu’on veuille nous revoir, reprendre langue, à ce moment-là c’est moi qui poserais les conditions. Je n’accepterai plus d’être dans la situation où nous nous sommes trouvés lors des colloques. C’est fini.
Je poserais la question au plan doctrinal : « Est-ce que vous êtes d’accord avec les grandes encycliques de tous les papes qui vous ont précédés. Est-ce que vous êtes d’accord avec Quanta Cura de Pie IX, Immortale Dei, Libertas de Léon XIII, Pascendi de Pie X, Quas Primas de Pie XI, Humani generis de Pie XII ? Est-ce que vous êtes en pleine communion avec ces papes et avec leurs affirmations ? Est-ce que vous acceptez encore le serment antimoderniste ? Est-ce que vous êtes pour le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ ?
Si vous n’acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de réformer le Concile en considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédés, il n’y a pas de dialogue possible. C’est inutile.
Les positions seraient ainsi plus claires.
Ce n’est pas une petite chose qui nous oppose. Il ne suffit pas qu’on nous dise : vous pouvez dire la messe ancienne, mais il faut accepter cela. Non, ce n’est pas que cela qui nous oppose, c’est la doctrine. C’est clair » (Fideliter, n° 66, pp. 12-14).
ENTRER DANS LA CONTRADICTION
IV. Aller dans le sens d’un accord pratique serait renier notre parole et nos engagements devant nos prêtres, nos fidèles, Rome et devant tout le monde. Cela aurait des conséquences négatives énormes ad intra et ad extra.
Il n’y a aucun changement au point de vue doctrinal de la part de Rome qui justifierait le nôtre. Bien au contraire, les discussions ont démontré qu’ils n’acceptent en rien nos critiques.
Il serait absurde de notre part d’aller dans le sens d’un accord pratique après le résultat et les constatations des discussions. Ou alors il faudrait penser que Mgr. Riffan et l’abbé Aulagnier avaient raison.
Une telle démarche manifesterait une grave faiblesse diplomatique de la part de la Fraternité, et à vrai dire, plus que diplomatique. Il serait un manque de cohérence, de droiture et de fermeté, qui auraient comme effets la perte.de crédibilité et de l’autorité morale dont nous jouissons.
IMPLOSION DE LA FRATERNITÉ
V. Le simple fait de nous engager dans cette voie engendrera chez nous le doute, des disputes, méfiances, partis, et surtout la division. Beaucoup de supérieurs et de prêtres auront un problème de conscience légitime et s’y opposeront. L’autorité et le principe même de l’autorité seront remis en question, minés.
Nous ne pouvons pas aller à la remorque dans nos contacts avec Rome, nous devons garder les commandes, marquer les temps et les conditions. Il nous faut donc une ligne définie à l’avance, claire et ferme, indépendante des sollicitations et des éventuelles manœuvres romaines.
En conséquence, ce n’est pas le moment de changer la décision du Chapitre de 2006 (pas d’accord pratique sans solution de la question doctrinale) et il n’est pas correct ni prudent de se lancer à préparer les esprits dans le sens contraire, avant qu’il n’y ait chez nous la conviction, le consensus et la décision de changer. Le contraire ne fait que provoquer la division et, par réaction, une guéguerre, l’anarchie.
MISE EN GARDE AUTORISÉE
VI. L’avertissement du R. P. Ferrer, secrétaire du Card. Cailizares : « Ne faites pas d’accord avec Rome, elle ne pourra pas tenir ce qu’elle vous promettra ». Nous avons reçu d’autres avertissements similaires à Rome.
GARDER LA LIGNE
Alors que faire, quoi répondre ?
Ce que nous avons de mieux à faire c’est de garder la ligne qui a assuré la cohésion et la survie de la Fraternité et qui a donné beaucoup de fruits vis-à-vis de Rome, pour l’Église. Ils hésitent, ils commencent à céder, leur édifice s’écroule, ils ne peuvent pas s’en passer de nous… Restons fermes dans notre politique et attendons qu’il y ait des conditions clairement sûres et garanties. Comme le signalait Mgr. Lefebvre après les sacres, il faudra attendre, malheureusement, que la situation s’aggrave chez eux… jusqu’à ce qu’ils soient prêts à lâcher Vatican II.
Nous pourrions répondre que, vues les Conclusions des discussions, par fidélité et loyauté envers Dieu, envers notre conscience, envers l’Église et même envers le Saint Siège, nous ne pouvons pas nous engager dans une voie premièrement pratique, mais comme nous l’avions déjà dit, que nous restons ouverts à collaborer ou participer dans une étude et critique doctrinale du Concile.
SUIVRE LA PROVIDENCE
S’ils coupent alors avec nous, une pause dans la tension constante que signifient les contacts pour la Fraternité, serait bienvenue et, à mes yeux, providentielle. De toutes façons, les connaissant, ils ne tarderaient pas longtemps à reparler avec nous.
En conclusion, nous ne devons pas devancer la Providence, c’est Elle qui résoudra la crise. Nous devons faire très attention à la tentation sub specie boni, éviter l’empressement, patienter, et seulement nous engager dans cette voie lorsqu’il n’y aura pas un seul doute que Rome (le Pape) veut la Tradition, qu’ils ont une idée juste de celle-ci, que c’est prudent et que c’est la volonté de Dieu. Il nous faut plus de raisons pour changer que pour rester dans la ligne sûre et éprouvée que nous avons. Or, c’est le contraire qui arrive.
- Monseigneur Lefebvre : « Sans s’attarder sur le fait que beaucoup de choses n’allaient pas, l’accent a été mis sur les grands espoirs que font naître le charismatique et le pentecôtisme. A Rome, ils veulent se convaincre de cela. Ils ferment obstinément les yeux sur les catastrophes engendrées par le Concile et qu’ils sont en train d’accomplir, sur la ruine à laquelle ils sont en train de conduire l’Eglise. Et ils veulent que nous entrions dans ce courant. Si nous faisons un pas dans cette voie, si nous nous soumettons à l’autorité sans garantie, à plus ou moins longue échéance, dans deux, trois ou cinq ans, nous perdrons la Tradition. Or nous ne voulons pas la perdre. Nous ne pouvons donc pas nous soumettre aux autorités qui veulent nous faire perdre la Tradition.
Ainsi que je l’ai déjà exposé, si je suis allé discuter à Rome, c’est parce que je voulais essayer de voir si nous pourrions réaliser un accord avec les autorités ecclésiastiques, tout en nous mettant à l’abri de leur libéralisme et en sauvegardant la Tradition. Force m’a bien été de constater qu’aucun accord ne pouvait être réalisé qui nous donne à la fois toute garantie et la conviction que Rome voulait sincèrement concourir à la préservation de la Tradition.
J’ai attendu jusqu’au 5 juin pour écrire au Pape : « Je regrette, mais nous ne pouvons pas nous entendre. Vous n’avez pas le même but que nous. En faisant cet accord votre but est de nous ramener au Concile. Le mien est au contraire de pouvoir nous maintenir en dehors du Concile et de ses influences » (Fideliter, 68, p. 15).
GARE AU DANGER !
Pour le bien de la Fraternité et de la Tradition, il faut refermer au plus vite la « boîte de Pandore », afin d’éviter le discrédit et la démolition de l’autorité, des contestations des discordes et des divisions, peut-être sans retour.
Dans ce sens, la vraie question à laquelle il faut répondre est la suivante : quelles sont les autres conditions requises, ad intra et ad extra, dans le cas hypothétique d’une proposition « bonne », totalement acceptable en elle-même, pour tenter de faire un accord ?
Les textes cités de Monseigneur Lefebvre nous permettent d’y répandre avec clarté et fermeté.
† Mgr. Alfonso de Galarreta
Comment des Carottes ne feront jamais des Navets !
La Lettre de Paix Liturgique (sic!) nous apprend qu’une « Messe pontificale d’ordination en l’église Saint-Eloi de Bordeaux » aura lieu ce vendredi 29 juin 2012.
Le vendredi 29 juin 2012, en la fête des saints apôtres Pierre et Paul, à 9h30 en l’église Saint-Eloi, rue Saint-James à Bordeaux, Son Excellence Monseigneur Fernando Monteiro Guimaraes, évêque de Garanhuns (Brésil) célèbrera une messe pontificale d’ordination selon la forme extraordinaire.
Messieurs les abbés Yvain Cartier, Giorgio Lenzi, et Daniel Pereira Pinheiro seront ordonnés prêtres. Messieurs les abbés Luis-Fernando Karps Pasquotto et Renato Arnellas Coelho seront ordonnés diacres.
Unissons-nous nombreux par notre présence ou nos prières à cette célébration !
Contact :
Institut du Bon Pasteur / Eglise Saint-Eloi
05 56 79 38 47 (Eglise Saint-Eloi)
http://www.institutdubonpasteur.org/
Le gros problème, c’est que Monsieur Fernando José Monteiro Guimarães ne pourra jamais faire ni de prêtres ni de diacres !
“Ordonné” “prêtre” le 15 août 1971 – donc avec le nouveau rituel invalide de Pontificalis Romani – et “Ordonné” “évêque” le 31 mars 2008 — toujours avec le même rituel invalide de Pontificalis Romani — ce monsieur ne transformera jamais des carottes en navets ! ni demander à Dieu la transsubstantiation du pain et du vin en le Corps et le Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ…
Vous trouverez son Pedigree sur www.catholic-hierarchy.org .
Le problème fondamental avec tous ces ralliés — la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier du Père de Blignières, fondée en 1979 à Chéméré-le-Roi, (brusquement passée du sédévacantisme au ralliement conciliaire au moment où Mgr Lefebvre menait les tractations avec Rome en 1987), reconnue par Rome dans la foulée des sacres épiscopaux de 1988, la Fraternité Saint Pierre (fondée par d’anciens prêtres de la Fraternité Saint Pie X, le 18 juillet 1988), l’Institut du Christ-Roi (fondé par l’abbé Wach à Griciliano, près de Florence, en Italie, le 21 décembre 1991), l’abbaye bénédictine du Barroux (dirigée par Dom Gérard, le 27 avril 1995), l’institut de l’Opus Mariae (Père Wladimir, 1997), les dominicaines enseignantes de Pontcallec (fondée par l’abbé Berto), Les Coopérateurs paroissiaux du Christ Roi, Chabeuil (approuvée par Rome en 1979), Dom Augustin, supérieur du monastère bénédictin de Flavigny (rallié à Rome en 1985), Fontgombault, Randol, Port-Marly, etc. ; plus récemment, la Fraternité Saint Jean-Marie Vianney de Campos au Brésil (dirigée par Mgr Rifan, fondée le 8 décembre 2004), l’Institut du Bon Pasteur, fondé le 8 septembre 2006 par d’anciens prêtres de la Fraternité Saint Pie X (les abbés Philippe Laguérie, Paul Aulagnier, de Tanouärn et C. Héry) et les Rédemptoristes transalpins du RP Michael-Mary Sims (rallié le 18 juin 2008 et devenus les Fils du Trés-Saint Rédempteur [F.SS.R.], fondés par les R.P. Michael Mary et Anthony Mary) —, le problème fondamental avec tous ces ralliés c’est qu’ils ne veulent absolument pas prendre conscience du problème de l’invalidité des nouveaux rituels de l’église Conciliaire depuis Pontificalis Romani du 18 juin 1968, entrainant depuis quarante quatre ans la destruction définitive du sacerdoce !
N’ont-ils compris que Notre-Seigneur Jésus-Christ ne s’incarna que pour offrir un sacrifice divin à son Père, seul sacrifice pouvant Lui être agréable et pouvant racheter les péchés ?
N’ont-ils compris que notre Sauveur créa son Église pour que le sacerdoce continue à assurer ce seul sacrifice agréable à Dieu ? C’est le but de l’Église : rendre gloire à Dieu !
N’ont-ils compris que l’Ennemi du genre humain hait le sacerdoce autant qu’il hait notre Rédempteur ?
N’ont-ils compris qu’avec le nouveau rituel du sacre des évêques, ontologiquement invalide, est détruit irréversiblement, définitivement le sacerdoce ? La Rome actuelle voudrait-elle le rétablir que c’en est impossible !
Pourquoi des laïcs, et non des clercs, ont-ils dû faire ce travail d’étude CAPITAL “ Rore Sanctifica ” ?
Pourquoi un seul clerc, M. l’abbé Paul Schoonbroodt (†), partageant ce combat, accepta de parrainer et d’encourager le groupe de Rore-Sanctifica (Comité International Rore Sanctifica) ?
Pourquoi, un seul autre clerc, l’abbé Cekada, s’inspirant des travaux de Rore-Sanctifica et les résumant, eut-il le courage de dénoncer ce problème vital ? Pourquoi, tous les autres restèrent-ils silencieux, sauf les abbés Joseph Vérité (†) et Yves Maury (†) ?
Pourquoi sur un coup de sifflet de l’abbé Ricossa, l’abbé Cekada rentra-t-il dans le silence ? D’ailleurs l’abbé Ricossa qui se moqua de Rore-Sanctifica prétendant qu’il y avait longtemps que nous savions tout cela et que c’était dû à un « défaut d’autorité« , ne rectifia-t-il pas quand Rore-Sanctifica prouva que c’était ontologiquement nul ? Conclusion ? À quoi joue cet abbé Ricossa ? De quel camp est-il ?
Tous ces pourquoi sont gravissimes ! Serait-ce parce que ces clercs, tellement mal formés (ou complices de l’Adversaire ?) nous prouvent, depuis quarante quatre ans, que la destruction définitive du sacerdoce est leur dernier souci ?
Il est donc évident que chez ces ralliés, mis à part les quelques fondateurs, les soi-disant “prêtres” (ou pseudo “évêques”) ne sont rien d’autres que des laïcs ! et ne peuvent en aucun cas apporter les sacrements valides aux fidèles qui les fréquentent. Quand bien même la forme est pompeuse et traditionnelle tous comme les Anglicans de la High Church… leurs “sacrements” sont « Absolument nul et Entièrement Vain » !
* * *
Ce très actif Monsieur Fernando José Monteiro Guimarães participa d’ailleurs à la création (ralliement) de l’Institut du Bon Pasteur et des les Fils du Trés-Saint Rédempteur [F.SS.R.], des R.P. Michael Mary et Anthony Mary.
On peut le voir (hilare, à gauche) sur la photo ci-dessous avec les abbés fondateurs de l’Institut du Bon Pasteur pour l’érection de l’Institut, 8 Septembre 2006, à Rome : De Tanouarn, Laguérie, Aulagnier, Hery. Le premier à gauche, est le M. Fernando Guimarães, alors secrétaire de l’évêque cardinal de Garanhuns et aujourd’hui, au centre, l’abbé « le Cardinal » Dario Castrillón Hoyos. Dans le fond, « The Good Shepherd » (Le Bon Pasteur).
On peut le voir aussi sur la photo ci-dessous avec le R.P. Michael-Mary Sims qui déclare sur son site « C’est grâce à l’évêque Guimarães que nous avons fait notre premier contact avec le Saint-Siège, 31 mars 2008. »
Le Père Sims en est même venu à laisser faire une “Confirmation” par le R.P. Anthony Mary sous « mandat » de Monsieur le Dr Robert (Bob) Gillies (pseudo “évêque” de Aberdeen & Orkney) !
Voici les photos de la “Confirmation” par le R.P. Anthony Mary :
Ils procédèrent également, eux aussi, à une “ordination” totalement invalide ce mercredi 27 juin 2012, par Monsieur le “Rt Revd Monsignor” Keith Newton :
Tout ce la est sont « Absolument nul et Entièrement Vain » !
Et après le « sacerdoce probable » inventé par Mgr Fellay… ne verra-t-on pas tout cela dans la Fraternité Saint Pie X (rebaptisée J23 ou JP2 ?) d’ici quelques années ! bien que les fidèles de cette dite Fraternité doivent déjà bien se méfier de la validité de certains “prêtres” (ou certains “sacrements”) car dans cette dite Fraternité, ON ne réordonne plus « sous condition » depuis la mort de son regretté fondateur Monseigneur Marcel Lefebvre !
Traduction française intégrale de l’étude publiée le 25 mars 2006 par l’abbé Cekada (en téléchargement) :
« Absolument nul et entièrement vain »
Documents à télécharger : Abbé Cekada – Absolument nul et entierement vain
La brochure grand public (en téléchargement) :
« Le nouveau rituel à la lumière de la Foi »
Documents à télécharger : Abbé Cekada – « Le nouveau rituel à la lumière de la Foi »
C’EST LA GUERRE !
C’est La Guerre, Contre l’Accord FSSPX-Rome. Abbé François Chazal (FSSPX)
Voici la traduction en français d’un Sermon récent et très important de l’abbé François Chazal de la FSSPX en Corée du Sud. Son contenu est clair, très clair. Nous le publions pour qu’il puisse ouvrir les yeux, des aveugles de la FSSPX et de la Tradition, ainsi qu’au guide d’aveugles, qui conduit les fidèles de la FSSPX dans la fosse ((« Laissez-les, et ignorez-les ; ce sont des guides aveugles et des enseignants aveugles : et si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. » Matthieu 15:14))…
Ce sermon d’1 heure 23mn, a été donné (en anglais) plusieurs fois par l’abbé Chazal : à Bohol, le 18 mai ; à OLVC (Notre-Dame des Victoires), Manille, le 20 mai ; et à Séoul, le 27 mai 2012.
L’abbé François Chazal, bien qu’il soit français, est né à Dakar alors que son père était en mission militaire. Après avoir terminé son année de spiritualité au séminaire de la Fraternité à Flavigny – France –, il a été obligé de suspendre ses études afin de remplir son devoir dans l’armée française. Quand il a été en mesure de retourner au séminaire, il est allé à Winona, et après y avoir suivi deux années de philosophie, il a choisi d’y rester pour trois autres années de théologie au lieu de rentrer à Écône. Il a été ordonné en 1996 à Écône.
Suite à la publication de son sermon, l’abbé Chazal a déjà été sanctionné ! il a publié un message sur le Forum Américain Ignis Ardens : MESSAGE FROM FR. FRANCOIS CHAZAL :
Un membre du forum : cantatedomino : J’ai parlé avec les Abbés Chazal et Pfeiffer ce matin. Ils sont d’excellente humeur. L’abbé Chazal me dicta le message suivant pour les fidèles :
Message de l’abbé Chazal du 31 mai :
Ce même 31 mai, l’abbé Daniel Couture, Supérieur du District d’Asie de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, a adressé l’appel suivant à ses prêtres et à ses fidèles :
« Comment le démon tente les âmes des bons »
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C’est donc « La Guerre ! »
Le Père Barrielle avait dit : « Le jour où, dans la Fraternité St Pie X, on oubliera l’Esprit et les règles du Fondateur, la Fraternité sera perdue. » (in « Centenaire du Père Vallet, modèle d’apôtre de la fin des temps » p.32).
Venons-en donc maintenant au sermon de l’abbé Chazal :
Sermon du courageux prêtre catholique, l’Abbé Chazal, FSSPX en Corée du Sud, 27 mai 2012
WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON
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C’EST LA GUERRE
Premier prélude :
Dans une lettre, trois évêques déclarent que la guerre contre la Rome conciliaire dure toujours
et
prient Mgr Fellay de ne signer aucun accord pratique avec elle.
Second prélude :
Dans leur réponse, Mgr Fellay et ses deux assistants déclarent que la guerre contre la Rome conciliaire est finie
et
qu’ils vont passer un accord avec elle sans tenir compte de l’avertissement en question.
Ces deux lettres sont faciles à trouver sur l’Internet.
WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON WAR ON
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