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Chapitre Général de la FSSPX : « Vérouillé » par le commando allemand

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La Maison Générale de la Fraternité communique :

Communiqué de la Maison générale de la Fraternité Saint-Pie X
(11 juillet 2012)

11-07-2012
http://www.dici.org/actualites/communique-de-la-maison-generale-de-la-fraternite-saint-pie-x-11-juillet-2012/

Le Chapitre général de la Fraternité Saint-Pie X s’est ouvert le lundi 9 juillet 2012, au séminaire d’Ecône (Suisse), et se poursuivra jusqu’au samedi 14 juillet. Cette réunion de travail a pour but d’étudier les questions qui se posent entre les chapitres électifs qui se tiennent tous les douze ans, – le prochain se tiendra en juillet 2018.

Dans le contexte présent, après la réponse du cardinal William Levada, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 14 juin 2012, ce chapitre permet au Supérieur général, Mgr Bernard Fellay, d’exposer l’état des relations de la Fraternité Saint-Pie X avec Rome, et de recueillir l’avis des capitulants sur ce sujet. Les entretiens se déroulent dans une atmosphère fraternelle, empreinte de franche cordialité.

Ecône, le 11 juillet 2012


Fermer le ban !
Toutes les discussions “non-cordiales” et “non-fraternelles” auront lieu plus tard… derrière le gymnase !

 

La France est noyée parmi les 39 membres (District de France = 1 voix = 2,5% des voix), alors qu’elle représente plus de 30% des prêtres et des fidèles et constituent le fer de lance et la base historique de la Fraternité. Mgr Lefebvre était français, c’est la France qui lui a permis de réussir son combat.

Menzigen est sur-représenté : 5 membres + l’agent romain Schmidberger
(20% des voix)

Au moins la moitié des supérieurs de District sont des “bénis-oui-oui” qui doivent leur promotion (inespérée) à leur poste à la bonne grâce de Mgr Fellay, en place depuis 18 ans : “obéissance”, “il faut prier”, “ne lisez pas internet”, “soumettez-vous et payez”, “les clercs qui ont des grâces d’état décideront pour vous”, “Rome peut se tromper mais le supérieur Mgr Fellay bénéficie du charisme d’infaillibilité”, “questionner Mgr Fellay c’est déjà désobéir”, “la Sainte Vierge et l’Esprit-Saint inspirent directement Mgr Fellay”, etc. et autres sornettes en vogue en 2012 dans les milieux de la Tradition.

Par analogie, la France dans le Chapitre Général de Mgr Fellay, c’est un peu comme le Front National dans l’Assemblée nationale en France : 20% des électeurs, mais 2 députés sur 600 …

En Fait, ce Chapitre Général est très bien tenu par Mgr Fellay, lui-même la créature de l’abbé Schmidberger, ce qui signifie que le Chapitre Général d’une institution à large dominante française est dominé par l’Allemagne minoritaire elle-même aux ordres de la Rome de Ratzinger, la partie Anglo-saxonne (cornaquée par l’ex-Anglican britannique Mgr Williamson – qui joue le rôle dialectique (*) et stratégique du « second anneau » pour atteindre et réaliser le but réel final et suprême maintenu occulté : l’éradication du Sacerdoce sacrificiel valide de Notre-Seigneur Jésus-Christ) étant son allié.

 

Le Chapitre Général de Mgr Fellay reproduit donc étrangement la situation actuelle de la France, asservie par le pouvoir anglo-saxon, l’Allemagne étant son bras séculier et directeur pour tenir la France au profit de la CITY à travers l’Union européenne.

Note (*) : Méthode britannique et maçonnique systématique de « Gestion des contraires« 

 

 

Chapitre d’Affaires de la FSSPX
Séminaire Saint Pie X d’Écône
3 au 14 juillet 2012

Liste des présents

1) Le Supérieur Général et ses deux Assistants

Mgr Bernard Fellay, Abbé Niklaus Pfluger, Abbé Alain-Marc Nély

2) Les évêques membres de la Fraternité

Mgr Bernard Tissier de Mallerais, Mgr Alfonso de Galarreta, Mgr Richard Williamson (suspendu n’y participe donc pas)

3) Les anciens supérieurs généraux

Abbé Franz Schmidberger

4) Le Secrétaire général et l’Économe général

Abbé Christian Thouvenot, Abbé Emeric Baudot

5) Les Directeurs de séminaires majeurs

Ecône, Winona, Zaitzkofen, La Reja, Flavigny-sur-Ozerain, Goulburn

6) Les Supérieurs de districts

Afrique, Allemagne (déjà nommé), Amérique du Sud, Asie, Australie, Autriche, Belgique – Pays-Bas, Canada, États-Unis, France, Grande Bretagne, Italie, Mexique, Suisse

7) Les Supérieurs de maisons autonomes

Espagne, Pays de l’Est

8) Les membres prêtres les plus anciens ayant fait leur engagement définitif, dans la proportion d’un tiers des membres ex officio (ceux signalés plus haut). En cas d’équivalence, le plus ancien dans l’ordination puis le plus âgé).

Comme les membres ex officio sont au nombre de trente, les prêtres les plus anciens seront dix.

 

 

FSSPX : DÉTOURNEMENT DE FONDS ?

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De nombreux fidèles ayant contribué, depuis 42 ans, au développement de la Fraternité Saint-Pie X, se posent beaucoup de questions aujourd’hui alors que Mgr Fellay – « l’illuminé de Menzingen » – est déterminé à entériner son accord avec la Rome conciliaire et apostate.

Les rapports entre la FSSPX et Rome, ressemblent à ceux du petit chaperon rouge avec sa grand mère. Tant que celle-ci était vivante, le petit chaperon n’avait pas de statut particulier dans sa famille. Une fois la Mère’Grand avalée par Vatican II, les choses se sont compliquées. Paul VI se présentait tel qu’en lui-même, sans déguisement. Jean-Paul II avait une tête de grand-père qui aurait inventé « la civilisation de l’amour ». Benoît XVI pâtit d’avoir été le cardinal Ratzinger qui avait tenté en 1988 de rouler Mgr Lefebvre dans la farine… ((Voir ce qu’en dit l’abbé Hervé Belmont : « La fraternité, son supérieur général en tête, me font irrésistiblement penser au conte du Petit Chaperon Rouge à la fin duquel l’innocente enfant se fait dévorer par le loup qui s’est substitué à Mère’Grand dont il a grossièrement pris la place et les apparences. En effet, on retrouve les quatre mêmes ingrédients qui ont conduit à la fin tragique. »
(http://www.quicumque.com/article-le-petit-chaperon-rouge-violet-85284651.html) ))

Le Chapitre Général de la FSSPX est en réunion depuis hier matin à Écône. Les discussions avec la Congrégation pour la Doctrine de la Foi y seront abordées…

Les médias se penchent sur les oppositions internes à la régularisation. La toile bruisse de rumeurs et d’oppositions diverses. Un tiers de la Fraternité serait actuellement hostile à la régularisation. Mais comme le rapporte La Croix, « il y a une marge entre s’opposer à un accord et faire scission… ((Citation de La Croix (qui ne sait pas que l’abbé Celier est un des principaux acteurs du ralliement !) : « Si je devais quitter du jour au lendemain mon travail, mes paroissiens, mes confrères, que deviendrais-je ? »,  s’interroge ainsi l’abbé Célier, qui est « depuis trente-deux ans dans la Fraternité ».  Un autre proche confirme : « Il y a des divergences, c’est une évidence. Cela dit, il y a peut-être 40 % de mécontents, mais seulement 10 à 15 % qui le manifestent à voix haute et au final 3 % qui partiraient. »

Lorsque l’abbé Philippe Laguérie avait souhaité quitter la Fraternité en 2006, 70 prêtres lui avaient promis de le suivre et moins de 10 avaient finalement franchi le pas. Même l’abbé Xavier Beauvais, curé de Saint-Nicolas-du-Chardonnet à Paris, qui dit haut et fort son opposition à tout accord, aurait confié à son entourage : « Je suis contre, mais je n’irai pas contre. » ))

« Surtout, les questions pratiques et financières risquent de peser lourd. Mgr Fellay, qui fut économe général de la Fraternité Saint-Pie-X pendant douze ans, aurait pris les mesures nécessaires pour que le jour où certains supérieurs de district s’opposeraient à lui, leurs propriétés lui reviennent automatiquement… »

Alors, Adrien Loubier s’est posé – et répond en même temps – les mêmes questions que ces nombreux fidèles de la dite Fraternité dans le dernier Sous la Bannière :

DÉTOURNEMENT DE FONDS ?
par Adrien Loubier, « Sous la Bannière » n° 161, 6 juin 2012

Villegenon, le 06 juin 2012

Les quelques mots que nous avons échangés l’autre jour m’ont entraîné à quelques réflexions que je me permets de vous livrer.

Ayant évoqué devant vous les inquiétudes de nombreux fidèles au sujet des biens immenses qu’ils ont confiés, donnés ou légués à la Fraternité Saint Pie X, et sur leur sort à venir dans le cas d’un ralliement, vous m’avez répondu : «Ce n’est pas le plus important ; ce qui compte c’est d’abord la FOI ».

Je vous remercie de cette réponse, car elle est juste et essentielle dans une bouche telle que la vôtre.

Mais le simple laïc que je suis, qui se bat depuis cinquante ou soixante ans dans les rangs des simples fidèles, n’en est pas moins inquiet de cette sorte de dichotomie entre la Foi et les biens temporels accumulés par la Fraternité Saint Pie X.

Lorsque je mets à la quête 10 euros le dimanche, je ne fais pas un geste indifférent, mais une aumône dépensée pour l’amour de Dieu et son service, afin de contribuer à la propagation et à la défense de la FOI ! Ce n’est pas la même chose que d’acheter un croissant ou des cigarettes.

Lorsque des gens plus riches lèguent tout ou partie de leur fortune à la Fraternité Saint Pie X, ce n’est pas pour autre chose ! C’est pour donner aux prêtres de l’œuvre de Monseigneur Lefebvre les moyens de maintenir la FOI, de propager le règne du Christ Roi, de combattre activement l’œcuménisme, les hérésies et le modernisme issu de Vatican II !

Quand je parle de ces immenses biens qui ont été détournés de leur fin par les ralliements passés, je ne parle que d’une chose qui relève de la FOI, de la Charité.

Les « milliards » donnés à Dom Gérard pour défendre la FOI et la Sainte Messe, ont été scandaleusement détournés pour des dépenses somptueuses de construction d’un monastère où l’on a confortablement installé la nouvelle messe… en échange d’une crosse et d’une mitre, et de ses pompes et de ses œuvres ! Il s’agit bien de FOI ou d’abandon de la Foi !

Même chose pour le Père Augustin et le monastère Saint Joseph ! Des milliards donnés par Charité pour la défense de la FOI ! Et détournés contre la Foi et pour la nouvelle messe… pour les pompes et les œuvres d’une crosse et d’une mitre !

Et demain, le despote qui prétend régner à Menzingen et s’attribuer les biens immenses accumulés par la Charité et la Foi des fidèles, va-t-il encore, à l’instar de l’Église post-conciliaire en 1970, nous mettre à la rue et disposer contre la FOI des dons reçus pour la Foi ? Et jouir impunément de cette nouvelle escroquerie morale, pour les pompes et les œuvres d’une prélature universelle, en union avec l’Église conciliaire ?

Je vous redis combien je vous sais gré de donner à la Foi et à sa défense la priorité de vos préoccupations. C’est celle du sacerdoce, dont la Doctrine et la Vérité sont la première préoccupation.

Mais pour nous, les fidèles, ce que nous donnons, de nos efforts ou de nos biens, s’ils sont d’un autre ordre, n’en sont pas moins des actes de Foi.

« Vous serez exclus des synagogues » ! L’Église de Vatican II nous a exclus des églises construites par nos pères et nos aïeux ! Demain peut-être nous serons exclus des biens, des chapelles et églises, couvents et communautés achetés ou construits par nous, avec notre cœur et notre sang, par enthousiasme pour l’œuvre de Monseigneur Lefebvre.

Ce qui se prépare à Menzingen est une trahison dans le combat de la Foi ; mais c’est aussi une scandaleuse escroquerie morale et matérielle envers la contribution au combat de la Foi des foules de fidèles qui ont rendu possible l’infrastructure sur laquelle s’appuie aujourd’hui ce combat !

Cette infrastructure n’est pas la propriété personnelle de Monseigneur Fellay ! Il n’en est que le « dépositaire » devant Dieu, pour l’intention de ceux qui ont ainsi confié leurs biens pour le combat de la Foi à l’œuvre de Monseigneur Lefebvre !

Puisse-t-il s’en souvenir à temps !

Merci encore de votre fidélité à cette œuvre de FOI.

Et permettez-moi de vous redire mes sentiments fidèles et dévoués,

in Christo Rege

 

 Télécharger en PDF

Pour Max Barret (qui a diffusé cette lettre) :
« Lettre de M. Adrien Loubier à un ecclésiastique. Cette lettre – extraite du n° 161 de « Sous la Bannière » – est à diffuser le plus largement possible à un double titre : outre son allusion aux biens temporels de la FSSP X elle justifie notre combat de laïcs. Que l’on cesse donc de nous maintenir dans une obéissance servile et muette au motif que les discussions actuelles ne nous concernent pas ! Nous avons notre mot à dire. Et nous le dirons ! »


Déclaration de l’abbé Eric Julien Laurent Jacqmin (FSSPX)

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Nous avions reçu le texte de l’abbé Jacqmin – présenté ci-dessous – il y à trois semaines mais l’actualité de crise de la fsspx ayant été foisonnante, nous n’avons pas encore pu le publier. Il vient se rajouter à la liste d’opposition à l’accord fsspx-rome

L’abbé Eric Jacqmin, Belge (un prêtre flamand de la FSSPX), a été ordonné par la Fraternité Saint-Pie X en 1995 à Écône, en Suisse. Il a travaillé aux Pays-Bas, en Lituanie, à Varsovie – Pologne–, et est actuellement Aumônier du Carmel du Sacré Cœur à Quiévrain (Religieuses Carmélites Déchaussées). Ce Carmel a été fondé en 1977 par Mgr Lefebvre (†) et sa sœur, la Révérende Mère Marie-Christiane du Saint-Esprit (†), et Monsieur le Curé Paul Schoonbroodt (†).

 

* * *

M

Accord pratique de la FSSPX avec Rome sans conversion

Arguments

Comme tous mes confrères dans la FSSPX, certainement j’aimerai bien, comme je l’ai fait jusqu’à présent, d’obéir à mes supérieurs, mais dans l’affaire actuelle, j’ai des doutes sérieuses que le Bien Commun soit bien servi.

1        Mgr. Fellay motive la décision d’aller en avant avec Rome jusqu’à un accord, dans l’introduction

“Mot du Supérieur général” dans « Cor Unum » (mars 2012) :

  • p.8 : « Nous ne croyons plus possible l’action du ‘rouleau compresseur’.. »
  • p.6-7 : le jeune clergé est ouvert à la Tradition, nous pourrions les récupérer plus facilement :
    • considérations :
      • mais il y a une longue route à aller : ils n’ont que peu de bagage, ont subi une déformation profonde.
      • et ils sont difficiles à convertir totalement : (preuve les contacts avec de jeunes prêtres que j’ai eus les dernier temps : de bonne foi, j’espère, et en admiration pour la Tradition, mais engourdis dans l’erreur).

2        Un aveu est une preuve. Mgr. Fellay avoue que pour le bien de la FSSPX il faut mieux ne pas faire un accord avec Rome. Avec cela tout est dit. Nous choisissons pour le bien commun de la FSSPX, c’est évident, c’est la cause finale de toute société. Mais incompréhensiblement, Mgr Fellay préfère la volonté du pape, contre ce qu’il connaît comme le Bien Commun de la FSSPX :

14.04.2012, Mgr Fellay, lettre aux trois évêques : « Qu’il soit noté au passage que nous n’avons pas cherché un accord pratique. Cela est faux. Nous n’avons pas refusé a priori, comme vous le demandez, de considérer l’offre du pape. Pour le bien commun de la Fraternité, nous préférions de loin la solution actuelle du statu quo intermédiaire, mais manifestement, Rome ne le tolère plus. »

3        Mgr. Fellay a dit le 11 mai 2012 devant CNS  « I cannot exclude that there might be a split. » : « je ne peux pas exclure qu’il y ait  une scission (dans la FSSPX) ».  Selon Aristote l’unité est un des plus grands biens d’une société.

4        Même si Mgr. Fellay avait raison, alors encore un bon chef n’avance pas, avant d’avoir vérifié que la plus grande partie saine le suit : ce n’est pas le cas actuellement…une très grande partie n’est pas d’accord, avec trois évêques.

5        Règles du ‘Discernement des esprits’ : cette décision met le trouble et le désaccord dans la FSSPX. C’est un mauvais signe.

6        Après ce pape, qui a 85 ans, viendra un autre ; la pendule hégélienne postconciliaire s’en ira probablement vers l’autre coté : le progressisme. Et alors qui va nous protéger ?

7        Mgr. Fellay déclare à plusieurs reprises que le Pape est si bon et bien intentionné envers la tradition. À part la constatation que cela est un argument subjectif et donc faible, il est surtout très dangereux. Le pape actuel, en favorisant la Tradition mais ne condamnant pas le progressisme (voir liste en bas *), fonctionne en effet comme un moderniste achevé :

1e preuve : Preuve : lisons « Pascendi Dominici Gregis » de St Pie X (8 septembre 1907) :

« n°.36 … Disons donc, pour rendre pleinement la pensée des modernistes, que l’évolution résulte du conflit de deux forces, dont l’une pousse au progrès, tandis que l’autre tend à la conservation. La force conservatrice, dans l’Église, c’est la tradition, et la tradition y est représentée par l’autorité religieuse (A). Ceci, et en droit et en fait : en droit, parce que la défense de la tradition est comme un instinct naturel de l’autorité ; en fait, parce que, planant au-dessus des contingences de la vie, l’autorité ne sent pas, ou que très peu, les stimulants du progrès. La force progressive, au contraire, qui est celle qui répond aux besoins, couve et fermente dans les consciences individuelles, et dans celles-là surtout qui sont en contact plus intime avec la vie. Voyez-vous poindre ici, Vénérables Frères, cette doctrine pernicieuse qui veut faire des laïques, dans l’Église, un facteur de progrès ? Or, c’est en vertu d’une sorte de compromis et de transaction entre la force conservatrice et la force progressive que les changements et les progrès se réalisent  (B)… »

Conclusion : selon les modernistes c’est tout à fait normal que le pape soutienne la Tradition

– voir texte en gras (A) POUR faire progresser l’évolution moderniste dans l’Église : voir texte en gras ci-dessus (B).

On le voit bien dans la vie du pape actuel. Comme théologien, Jozef Ratzinger était dans le « parti progressif » néo-moderniste, et maintenant, comme autorité (Préfet et ensuite Pape) il convient qu’il favorise la tradition, selon cette règle moderniste ci-dessus. En effet, le pape ne s’est pas converti à la Tradition, car il a réédité après son élection de pape toutes ses œuvres de théologien erronées, sans les corriger et il vient de refuser nos arguments de Tradition dans les discussions théologiques. Il favorise seulement la Tradition, pour faire avancer le progrès hégélien. Absit !

Le pape n’est pas convertit : la liste des faits qui le prouvent est longue :

– 21.10.2007 : Réunion interreligieuse de Naples ;

– 28.04.2008 : Visite de la synagogue de New York ;

– 15.07.2008 : J.M.J. de Sydney avec sa liturgie « inculturée » et ses rituels païens ;

– 12.05.2009 : Visite de la mosquée du Dôme de Jérusalem ;

– 12.05.2009 : Rituel juif au Mur des lamentations ;

– 17.01.2010 : Visite à la synagogue de Rome ;

– 14.03.2010 : Participation active au culte luthérien à Rome ;

– 01.05.2011 : Béatification de Jean-Paul II ;

– 27.10.2011 : Réitération du scandale d’Assise ;

– 2012 : les discussions théologiques démontrent la contradiction entre les pensées de Rome et la Tradition.

Rappelons-nous aussi :

~        la prière commune avec des imams dans la Mosquée bleue d’Istanbul le 30 novembre 2006,

~        sa rencontre cordiale avec une « femme prêtre » anglicane à l’abbaye de Westminster le 17 septembre 2010,

~        l’invitation au Vatican d’un groupe homosexuel nommé « Gay Circus » le 15 décembre 2010, qui exécuta devant lui une chorégraphie d’invertis.

~        Benoît XVI a refusé de baiser le crucifix le Vendredi saint, au cours de la liturgie de l’ « adoration » de la croix, en 2009, 2010 et 2011 (nous ne savons ce qu’il est advenu en 2012).

~        “L’Osservatore Romano” (français) n°3229 du 29 mars 2012, p.17 : Le pape Benoît XVI dans son homélie lors de la messe sur la place de la Révolution à La Havane (Cuba), le 28-03, y prône toujours la liberté religieuse pour tous les “croyants”, qui « alimente l’espérance en un monde meilleur » (…) « Quand l’Église souligne ce droit (à la liberté religieuse), elle ne réclame aucun privilège. »

 

Dans le même sens Mgr. Fellay déclare que la solution proposée par Rome n’est pas un piège (lettres aux évêques p.3), or il y a des preuves du contraire :

2e preuve : Des aveux

2001 : Un adage juridique dit qu’« un aveu est une preuve ».

Dans deux entrevues, a “Il Giornale” et à “l’Avvenire” – à l’occasion de la présentation de son livre « L’esprit de la liturgie » – le cardinal Ratzinger soutenait qu’on était encore loin de l’accord, et il attribuait la faute de ce retard à la clôture de débats venant de la Fraternité.

Voir DICI n°.2 du 6 avril 2001, qui donne le texte d’une interview du Cardinal R. au journal italien “Il Giornale” le lundi 3 avril 2001. Je reprends seulement l’essentiel du texte :

1) Le Cardinal Ratzinger dit concernant la FSSPX : « Le chemin est encore long. Je dois dire qu’il y a un fort endurcissement dans le mouvement lefebvriste ; je remarque qu’ils sont renfermés sur eux-mêmes, et cela rend problématique le processus de réconciliation, au moins à brève échéance. »

« Les disciples de Monseigneur Lefebvre ont mal accepté la réforme liturgique post-conciliaire (…) »…

2) Question de IG : « Quelle démarche les lefebvristes doivent-ils réaliser pour se rapprocher du Saint Siège ? »

Le Cardinal Ratzinger de répondre :

« Reconnaître que la liturgie du Concile est toujours la même liturgie de l’Église, qu’elle n’est pas une autre chose. Reconnaître que l’Église rénovée du Concile n’est pas une autre Église, mais est toujours la même Église qui vit et se développe. »

Le but des négociations est donc que nous acceptions le NOM, la liturgie postconciliaire et la nouvelle ecclésiologie (« subsistit in » etc.). Le but est donc carrément mauvais. Numquam possumus.

3) Question de IG : « Que pouvons-nous faire pour aller à leur rencontre ? »

Réponse du Cardinal Ratzinger :

« Nous devons faire notre possible pour attirer ces frères et sœurs, pour leur rendre la confiance qu’ils n’ont plus. À l’intérieur de l’Église une blessure se guérit mieux : si la confrontation se déroule à l’extérieur, la distance risque au contraire de s’élargir ».

« Nous devons reconnaître que, par la liturgie traditionnelle de Saint Pie V, ils sont toujours dans la tradition ecclésiale commune. Nous devons être généreux pour permettre que la tradition chrétienne commune s’exprime dans des formes rituelles différentes. C’est un chemin de réconciliation difficile, comme il arrive souvent dans un conflit familial. Nous devons poser un point de départ dans le processus de réconciliation. »

Le moyen pour parvenir au but est par le moyen de générosité. Être généreux, c’est-à-dire : ouvrir son cœur, reconnaître, permettre, poser un point de départ, processus de réconciliation.

En pratique : la création d’une administration apostolique etc. sont le moyen généreux concret pour arriver au but.

Conclusion : Franchement, de vouloir parvenir à un mauvais but (ce but est avoué : de nous faire accepter les erreurs de Vatican II) par le moyen de générosité, cela s’appelle une manœuvre.

À l’époque, Monseigneur Lefebvre l’avait déjà vu concernant la Fraternité Saint Pierre, il leur avait donné dix ans (de « générosité »)…

Dommage que Campos etc. sont tombé dans ce même piège. Chez l’IPB cela parait déjà après 5 ans…

3e Ad confirmandum : un autre aveu de Pape Benoit XVI : « ce Motu proprio est simplement un acte de tolérance »

Le 12 septembre 2008, dans l’avion qui le mène en France, Benoît XVI confirme publiquement son intention :  « ce Motu proprio (« Summorum Pontificorum » du 7 juillet 2007) est simplement un acte de tolérance »..« Il n’y a aucune opposition entre la liturgie renouvelée par le Concile Vatican II et cette liturgie »…. D’une partie les amis de l’ancienne liturgie peuvent et doivent connaître les nouveaux saints, les nouvelles préfaces de la liturgie, etc Dans ce sens, il me semble qu’il y a un enrichissement réciproque et c’est clair que la liturgie renouvelée est la liturgie ordinaire de notre temps. Merci. » Source : Zenit  ZF08091310 – 13-09-2008: http://www.zenit.org/article-18792?l=french

4e Lourdes le 14 septembre 2008 devant l’ensemble des évêques de France,

Benoît XVI-Ratzinger a continué à expliciter sa pensée, devant les ‘évêques’ de France, selon le même fil directeur : celui de l’absorption du groupuscule traditionaliste au sein de l’église conciliaire, au nom de la même tolérance :  « … J’ai été amené à préciser, dans le Motu proprio Summorum Pontificum, les conditions d’exercice de cette charge, en ce qui concerne la possibilité d’utiliser aussi bien le missel du bienheureux Jean XXIII (1962), que celui du Pape Paul VI (1970). …Je mesure les difficultés qui sont les vôtres, mais je ne doute pas que vous puissiez parvenir, en temps raisonnable, à des solutions satisfaisantes pour tous, afin que la tunique sans couture du Christ ne se déchire pas davantage… Efforçons-nous donc toujours d’être des serviteurs de l’unité ! »

Soyons prudents. C’est l’ « unité dans …Vatican II » : il y a deux messes, car il y a deux groupes, il faut le conflit pour engendrer le progrès et l’évolution (cfr.Pascendi n° 36 ci-dessus) : la réforme de la réforme, « la Messe de Sainte Thèse » (c’est-à-dire selon Hégel le conflit utile et nécessaire entre une thèse et une antithèse engendre une « synthèse » qui fait progresser et évoluer).

« Personnellement, j’allais avec la méfiance… J’ai toujours eu un sentiment de méfiance et je dois avouer que j’ai toujours la pensée que tout ce qu’ils font, c’est pour arriver à nous réduire à accepter le Concile et à accepter les réformes postconciliaires » (Mgr Lefebvre, 1988).

5e Nous ne ferons pas ce que nous voudrions.

Preuve : 08/06/2012 Dici :

DICI : Une prélature personnelle est la structure canonique que vous avez indiquée dans de récentes déclarations. … êtes-vous disposé à accepter que les œuvres à venir ne soient possibles qu’avec la permission de l’évêque dans les diocèses où la Fraternité Saint-Pie X n’est pas actuellement présente ?

Mgr Fellay «  …. Il reste vrai – comme c’est le droit de l’Église – que pour ouvrir une nouvelle chapelle ou fonder une œuvre, il serait nécessaire d’avoir la permission de l’ordinaire local. Nous avons bien évidemment présenté à Rome combien notre situation actuelle était difficile dans les diocèses, et Rome est encore en train d’y travailler. Ici ou là, cette difficulté sera réelle, mais depuis quand la vie est-elle sans difficulté ? … »

6e Remarque importante :

Puisque le bien commun est en jeu (l’unité de la Fraternité, la préservation certaine du dépôt de la foi), il semble utile de poser quelques principes fondamentaux à ce sujet :

1) Citation de  « Cor Unum » n° 85, page 26 :

 Motions [et vœux] du Chapitre général – I.1. Relations avec Rome 

« Au cas où un accord avec le Saint Siège était sérieusement envisagé, un chapitre général extraordinaire serait convoqué pour traiter de la question. »

2) Citation de Raoul Naz “Traité de droit canonique”, T 1, n° 816,

« 1° Chapitres » :

« le chapitre général a plus de pouvoirs que le supérieur général.

Il peut porter des lois ou au moins prendre des mesures qui doivent rester en vigueur jusqu’au chapitre suivant. »

Naz ne donne pas des restrictions à ces deux principes. Il donne une référence au Dictionnaire de Droit Canonique qui confirme par toute l’histoire des familles religieuses dans l’Église à travers les siècles.

3) Conclusion absolument évidente :

De par l’autorité suprême de et dans la FSSPX un chapitre doit avoir lieu pour traiter de la question d’un accord prochain éventuel avec Rome.

Le texte encadré est vérifié et approuvé par un official de la FSSPX.

La Tradition donne ce principe qu’on peut résumer ainsi : « Un Chapitre Général a les pouvoirs suprêmes dans une société de droit d’Église. Par conséquent il a les pouvoirs et le grave devoir d’élire ou de destituer toute personne d’autorité selon les exigences du Bien Commun et de vérifier et sanctionner de la fidélité aux Fondateur, à la Règle, aux Constitutions et Statuts des Chapitres Généraux passés ».

7e « Mortalium Animos »

Un accord subit « FSSPX avec Rome sans conversion » est tout à fait selon la doctrine de Vatican II, qui préconise une « pastorale d’unité avec tout le monde sans conversion » (Nostra Aetate, l’ « esprit d’Assise », le nouvel œcuménisme) condamnée par « Mortalium Animos ».

8e Mgr Lefebvre

Conférence à Flavigny, en décembre 1988 Extrait “Fideliter” n° 68 (mars 1989) p. 16 :

« Nous devons être indemnes de compromission tant à l’égard des sédévacantistes qu’à l’égard de ceux qui veulent absolument être soumis à l’autorité ecclésiastique.

Nous voulons demeurer attachés à Notre Seigneur Jésus-Christ. Or Vatican II a découronné Notre Seigneur. Nous, nous voulons rester fidèles à Notre Seigneur roi, prince et dominateur du monde entier. Nous ne pouvons rien changer à cette ligne de conduite.

Aussi quand on nous pose la question de savoir quand il y aura un accord avec Rome, ma réponse est simple : quand Rome « recouronnera » Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous ne pouvons être d’accord avec ceux qui découronnent Notre Seigneur. Le jour où ils reconnaîtront de nouveau Notre Seigneur roi des peuples et des nations, ce n’est pas nous qu’ils auront rejoint, mais l’Église catholique dans laquelle nous demeurons. »

+ Marcel LEFEBVRE, Flavignv, décembre 1988

Conférence à Sierre (Suisse) le 27 XI 1988 Extrait du “Fideliter” n° 89 (sept. 1992) p.12 :

« C’est l’apostasie générale, c’est pourquoi nous résistons, mais les autorités romaines voudraient que nous acceptions cela. Quand j’ai discuté avec elles à Rome, elles voulaient que je reconnaisse la liberté religieuse comme le cardinal Béa. Mais j’ai dit non, je ne peux pas. Ma foi est celle du cardinal Ottaviani fidèle à tous les papes, et non cette doctrine nouvelle et toujours condamnée.

Voilà ce qui fait notre opposition, et c’est pourquoi l’on ne peut pas s’entendre. Ce n’est pas tant la question de la messe, car la messe est justement une des conséquences du fait qu’on a voulu se rapprocher du protestantisme et donc transformer le culte, les sacrements, le catéchisme, etc…

La vraie opposition fondamentale est le Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ. « Opportet Illum regnare », nous dit saint Paul. Notre Seigneur est venu pour régner. Eux disent non. Et nous, nous disons oui, avec tous les papes. Notre Seigneur n’est pas venu pour être caché à l’intérieur des maisons sans en sortir. Pourquoi les missionnaires, dont tant se sont faits massacrer ? Pour prêcher que Notre Seigneur Jésus-Christ est le seul vrai Dieu, pour dire aux païens de se convertir. Alors les païens ont voulu les faire disparaître, mais eux ils n’ont pas hésité à donner leur vie pour continuer à prêcher Notre Seigneur Jésus-Christ. Alors maintenant, il faudrait faire le contraire, dire aux païens « votre religion est bonne, conservez-la pourvu que vous soyez de bons bouddhistes, de bons musulmans ou de bons païens ! » C’est pour cela que nous ne pouvons pas nous entendre avec eux, car nous obéissons à Notre Seigneur disant aux apôtres :  Allez enseigner l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre » .

C’est pourquoi il ne faut pas s’étonner que nous n’arrivions pas à nous entendre avec Rome. Ce ne sera pas possible tant que Rome ne reviendra pas à la foi dans, le règne de Notre Seigneur Jésus-Christ, tant qu’elle donnera l’impression que toutes les religions sont bonnes. Nous nous heurtons sur un point de la foi catholique, comme se sont heurtés le cardinal Béa et le cardinal Ottaviani, et comme se sont heurtés tous les papes avec le libéralisme. C’est la même chose, le même courant, les mêmes idées et les mêmes divisions à l’intérieur de l’Église. »

Ave Maria, ora pro nobis.

Sacré Cœur de Jésus ayez pitié de nous.

Abbé Eric Julien Laurent Jacqmin +

Abbé CÉRIANI : PAUVRE Mgr Fellay… toujours aussi mal compris !

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Abbé CÉRIANI : PAUVRE Mgr Fellay… toujours aussi mal compris !

 

PAUVRE Mgr Fellay !…

Toujours aussi mal compris ! …

La lecture de l’introduction de la Conférence de Mgr Fellay, le 4 mai chez les Dominicaines Enseignantes de Saint-Pré, en France, laisse une impression de compassion, de sympathie et génère ces pensées :

Pauvre Mgr Fellay !

Toujours aussi mal compris !

Quels méchants, ceux qui lisent à l’envers ses écrits ou avec des lunettes de soleil !

Le texte intégral de cette conférence se trouve à :
http://sisciresdonumdei.blogspot.fr/2012/07/la-ligne-de-crete-de-la-fraternite.html

Nous vous donnons ici les premiers paragraphes :

« À propos de la réponse que j’ai envoyée juste après Quasimodo, le 17 avril, à Rome, je ne sais pas encore ce qu’en pense la Congrégation de la Foi. Tout simplement, je ne sais pas.

D’après ce que je peux savoir de sources privées, j’ai l’impression que cela convient.

Chez nous, je pense qu’il faudra l’expliquer comme il faut, parce qu’il y a (dans ce document) des expressions ou des déclarations qui sont tellement sur la ligne de crête que si vous êtes mal tourné ou selon que vous mettez des lunettes noires ou roses, vous les voyez comme ceci ou comme cela.

Alors il faudra qu’on vous explique bien que cette lettre ne change absolument rien à notre position.

Mais que, si on veut la lire de travers, on arrivera à la comprendre de travers.

En fait, on pourrait la résumer comme ceci : au moment où je l’ai rédigée, j’avais compris que Rome – lors des discussions doctrinales (en 2009-2011), et aussi à cause de certaines expressions que nous utilisons et qui sont quelquefois un peu violentes ou trop générales –, Rome avait des doutes sérieux sur le fait de notre reconnaissance qu’il y a encore un pape (1) , encore un Magistère aujourd’hui. Et donc, il y a eu une menace, je ne sais pas s’il faut dire une menace de déclaration de schisme, mais ce n’est pas loin de cela, à cause de ces expressions.

Quand j’ai saisi cela, j’ai compris ce que j’allais écrire et simplement montrer à Rome que, même si nous avons des réserves même sévères, cela ne veut pas dire qu’on ne reconnaît pas le pape. Cela ne veut pas dire que l’on ne reconnaît pas que le pape est capable de poser des actes, des actes qui ont leur valeur, c’est-à-dire des actes du Magistère, et j’ai dû donner des exemples concrets. »

 

Maintenant, qu’on connait la substance du texte envoyé à Rome … et quand on sait que Mgr Fellay reconnaît que le Concile a donné un enseignement … et quand on lit ici que le Concile illumine quelques aspects de la doctrine de l’Église …

Le texte envoyé à Rome par Mgr Fellay dit :

« L’entière Tradition de la foi catholique doit être le critère et le guide de compréhension des enseignements du Concile Vatican II, lequel à son tour éclaire certains aspects de la vie et de la doctrine de l’Église, implicitement présents en elle, non encore formulés. Les affirmations du Concile Vatican II et du Magistère Pontifical postérieur relatifs à la relation entre l’Église catholique et les confessions chrétiennes non-catholiques doivent être comprises à la lumière de la Tradition entière. »


Ce texte a déjà été suffisamment analysé. Nous renvoyons le lecteur aux liens correspondant :

 

Nous avons pensé que le pire était ce texte … Mais non ! Le pire, c’est ce que Mgr Fellay a exprimé le 4 mai :

« Et donc il y eu une menace, je ne sais pas s’il faut dire une menace de déclaration de schisme, mais ce n’est loin de cela, à cause de ces expressions. »

Pauvre Mgr Fellay ! Que c’est loin des déclarations de Mgr Marcel Lefebvre ! …

Sermon de Mgr Lefebvre, 29 Juin 1976 :

« Alors nous ne sommes pas de cette religion. Nous n’acceptons pas cette nouvelle religion. Nous sommes de la religion de toujours. Nous sommes de la religion catholique. Nous ne sommes pas de cette religion universelle, comme ils l’appellent aujourd’hui. Ce n’est plus la religion catholique.

Nous ne sommes pas de cette religion libérale, moderniste qui a son culte, ses prêtres, sa foi, ses catéchismes, sa Bible, sa Bible œcuménique… Nous ne les acceptons pas. »

Note préliminaire de Mgr Lefebvre, 12 Juillet 1976 :

« Le dimanche 27 juin, un envoyé spécial de la secrétairerie d’Etat venait me rejoindre à Flavigny-sur-Ozerain en France, alors que je prêchais la retraite aux ordinands. La lettre qu’il me portait de S. Exc. Mgr Benelli se donnait pour une réponse à la lettre ci-jointe.

Elle confirme l’interdiction des ordinations et les menaces de sanction, elle ne fait aucune allusion à la possibilité d’un dialogue même par personne entremise.

Ainsi, il apparaît impossible d’aborder le problème de fond qui est l’accord de l’Eglise conciliaire comme l’appelle S. Exc. Mgr Benelli lui-même dans sa dernière lettre, et l’Eglise catholique. Qu’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas d’un différend entre Mgr Lefebvre et le Pape Paul VI. Il s’agit de l’incompatibilité radicale entre l’Eglise catholique et l’Eglise conciliaire, la messe de Paul VI représentant le symbole et le programme de l’Eglise conciliaire. »

Réflexions de Mgr Lefebvre sur la suspensi a divinis, le 29 juillet, 1976 :

« Quoi de plus clair ! Désormais, c’est à l’Eglise conciliaire qu’il faut obéir et être fidèle et non plus à l’Eglise catholique. C’est précisément tout notre problème; nous sommes suspens a divinis par l’Eglise conciliaire et pour l’Eglise conciliaire dont nous ne voulons pas faire partie.

Cette Eglise conciliaire est une Eglise schismatique parce qu’elle rompt avec l’Eglise catholique de toujours. Elle a ses nouveaux dogmes, son nouveau sacerdoce, ses nouvelles institutions, son nouveau culte déjà condamné par l’Eglise en maints documents officiels et définitifs.

C’est pourquoi le fondateur de l’Eglise conciliaire insiste tant sur l’obéissance à l’Eglise d’aujourd’hui, faisant abstraction de l’Eglise d’hier comme si elle n’existait plus.

Cette Eglise conciliaire est schismatique parce qu’elle a pris pour base de sa mise à jour des principes opposés à ceux de l’Eglise catholique (…)

Ce droit à la liberté religieuse est blasphématoire car c’est prêter à Dieu des intentions qui détruisent sa majesté, sa gloire, sa royauté. Ce droit implique la liberté de conscience, la liberté de pensée et toutes les libertés maçonniques.

L’Eglise qui affirme de pareilles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette Eglise conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le Pape, les évêques, prêtres et fidèles, adhèrent à cette nouvelle Eglise, ils se séparent de l’Eglise catholique. L’Eglise d’aujourd’hui n’est la véritable Eglise que dans la mesure où elle continue et fait corps avec l’Eglise d’hier et de toujours. La norme de la foi catholique, c’est la Tradition.

La demande de S Exc. Mgr Benelli est donc éclairante : soumission à l’Eglise conciliaire, à l’Eglise de Vatican Il, à l’Eglise schismatique.

Pour nous, nous persévérons dans l’Eglise catholique avec la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ et l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie. »

Déclaration de Mgr Lefebvre, le 4 Août, 1976 au Figaro :

« Ce Concile représente, tant aux yeux des autorités romaines qu’aux nôtres, une nouvelle Eglise qu’ils appellent l’Eglise conciliaire.

(…)

« Nous croyons pouvoir affirmer, en nous en tenant à la critique interne et externe de Vatican II, c’est-à-dire en analysant les textes et en étudiant les avenants et aboutissants de ce Concile, que celui-ci, tournant le dos à la Tradition et rompant avec l’Eglise du passé, est un Concile schismatique. On juge l’arbre à ses fruits. (…)

(…)

« Tous ceux qui coopèrent à l’application de ce bouleversement acceptent et adhèrent à cette nouvelle Eglise conciliaire, comme la désigne Son Excellence Mgr Benelli dans la lettre qu’il m’adresse au nom du Saint-Père, le 25 juin dernier, et entrent dans le schisme. (…) »

Pauvre Mgr Fellay ! Quelle distance que cette Déclaration, de qui jouissait de la même autorité qu’il détient aujourd’hui ! … Bien que n’étant pas la même autorité morale ! …

Lettre ouverte des supérieurs de la FSSPX au cardinal Gantin, Préfet de la Congrégation des Évêques, du 6 juillet 1988 :

« Éminence,

Réunis autour de leur Supérieur général, les Supérieurs des districts, séminaires et maisons autonomes de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, pensent bon de vous exprimer respectueusement les réflexions suivantes.

Vous avez cru devoir, par votre lettre du 1e juillet passé, faire savoir à Son Excellence Monseigneur Marcel Lefebvre, à Son Excellence Monseigneur Antonio de Castro Mayer et aux quatre évêques qu’ils ont consacrés le 30 juin dernier à Écône, leur excommunication latæ sententiæ. Veuillez vous-mêmes juger de la valeur d’une telle déclaration venant d’une autorité qui, dans son exercice, rompt avec celle de tous ses prédécesseurs jusqu’au pape Pie XII, dans le culte, l’enseignement et le gouvernement de l’Église.

Pour nous, nous sommes en pleine communion avec tous les papes et tous les évêques qui ont précédé le Concile Vatican II, célébrant exactement la messe qu’ils ont codifiée et célébrée, enseignant le catéchisme qu’ils ont composé, nous dressant contre les erreurs qu’ils ont maintes fois condamnées dans leurs encycliques et leurs lettres pastorales. Veuillez donc juger de quel côté se trouve la rupture. Nous sommes extrêmement peinés de l’aveuglement d’esprit et de l’endurcissement de cœur des autorités romaines.

En revanche, nous n’avons jamais voulu appartenir à ce système qui se qualifie lui-même d’Église Conciliaire, et se définit par le Novus Ordo Missæ, l’œcuménisme indifférentiste et la laïcisation de toute la Société. Oui, nous n’avons aucune part, nullam partem habemus, avec le panthéon des religions d’Assise ; notre propre excommunication par un décret de votre Éminence ou d’un autre dicastère n’en serait que la preuve irréfutable. Nous ne demandons pas mieux que d’être déclarés ex communione de l’esprit adultère qui souffle dans l’Église depuis vingt-cinq ans, exclus de la communion impie avec les infidèles. Nous croyons au seul Dieu, Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec le Père et le Saint-Esprit, et nous serons toujours fidèles à Son unique Épouse, l’Église Une, Sainte, Catholique, Apostolique et Romaine.

Être donc associés publiquement à la sanction qui frappe les six évêques catholiques, défenseurs de la foi dans son intégrité et son intégralité, serait pour nous une marque d’honneur et un signe d’orthodoxie devant les fidèles. Ceux-ci ont en effet, un droit strict à savoir que les prêtres auxquels ils s’adressent ne sont pas de la communion d’une contrefaçon d’Église, évolutive, pentecôtiste, et syncrétiste. (…). »

Pauvre Mgr Fellay ! … Qu’il écrive donc ce que l’Antéchrist Romain exige de lui :

Quant à nous, nous sommes en pleine communion avec tous les Papes et tous les Évêques du Concile Vatican II…

Nous voulons appartenir à ce système qui se fait appeler Église conciliaire …

Nous demandons à ne pas être déclaré ex-communione de l’esprit adultère qui souffle dans l’Église…

Le fait de ne pas être associé publiquement à la sanction qui foudroyait les six évêques catholiques d’autrefois serait pour nous une distinction d’honneur et un signe d’orthodoxie devant les fidèles…

En effet, ceux-ci ont le droit absolu de savoir que l’évêque à qui ils s’adressent est en communion avec une église de contrefaçon, évolutive, pentecôtiste et syncrétique …

Abbé Juan Carlos Cériani

Jeudi 5 Juillet 2012

 

De notre confère Radio Cristiandad : http://radiocristiandad.wordpress.com/2012/07/05/p-ceriani-pobre-monsenor-fellay-siempre-tan-mal-comprendido/

 


(1) Voila la crainte absolue de Ratzinger, Benoît 1er de Vatican d’Eux ! Le “sédévacantisme”… Ratzinger “s’en fout” totalement que Ngrs Tissier (comme il l’a déjà annoncé plusieurs fois), de Galarreta ou Williamson sacrent des nouveaux évêques ! Les quelques évêques “sédévacantistes” de par le monde ne représentent pas un “danger” pour lui puisqu’ils ne sont pas structurés et unifiés ; quelques uns de plus ou de moins… Le grand danger pour lui, c’est que l’église Conciliaire soit reconnue comme n’étant pas l’Église Catholique ! Et ça, Ngrs Tissier, de Galarreta ou Williamson ne le diront jamais !

Written by Cave Ne Cadas

juillet 8th, 2012 at 11:31 pm

Posted in Abbé Cériani,FSSPX,Opposition au Ralliement

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CRISE FSSPX : Avalanche de blogs sur Tradiland

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MetaBlog : Avalanche de blogs sur Tradiland

samedi 7 juillet 2012

Avalanche de blogs sur Tradiland

par le webmestre
Le mois dernier je signalais que « ça bouge dans le Tradiland ». Eh bien… ça continue. Je résume, je récapitule :
  • FECIT a fermé – ce forum était animé par plusieurs fidèles de la FSSPX, qui ne portent pas le même regard sur les changements internes à la Fraternité. L’administrateur de Fecit a eu l’élégance d’arrêter ce qui avait été créé en commun, plutôt que de s’en servir contre ses anciens copains.
Plusieurs pages sont apparues, et c’est là qu’il faut maintenant aller chercher l’information. J’avais signalé :
  • Si Scires Donum Dei, « blog de défense de la Fraternité saint Pie X et de la Romanité »
Les autres initiatives sont toutes contre un accord avec Rome. Voyez :
mais aussi :
Il faut aussi mentionner un site sedevacantiste qui tourne à plein ces temps-ci :
Bref, et c’est normal dans cette situation, il y a pléthore de (res)sources – d’autres pourraient apparaitre encore, avant que tout cela ne se décante.

 


 

Ndlr du CatholicaPedia : Comme le fait remarquer le webmestre de l’abbé Guillaume de Tanoüarn, le CatholicaPedia « cartonne » actuellement au niveau de la fréquentation… Et les nombreux sites ci-dessus, reprennent allégrement ses publications sans le nommer bien sûr…

 

Le Chapitre Général vu par un ami de Mgr Williamson

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Voici un Article paru sur True Restoration de Stephen Heiner.

Ce jeune américain ((Stephen L.M. Heiner, grand ami de Monseigneur Williamson, et  l’éditeur de Dinoscupus)), ex-webmaster du site – fermé – de Mgr Williamson (http://dinoscopus.blogspot.com/) et propriétaire du site Catholic Restoration (http://truerestoration.blogspot.com/) est devenu le “maître interviewer” du Tradiland américain. Ami personnel de Willy, il est aussi son éditeur.

Stephen Heiner est titulaire d’un MBA américain ((Le MBA est le diplôme de management délivré aux États-Unis.
Descriptif de Stephen Heiner, MBA
Poste actuel :
Co-Founder chez Yums The Word
Adjunct Professor of Entrepreneurship chez Rockhurst University
Founder chez True Restoration Press/Media
Postes précédents :
President chez Get Smarter Prep
Director of Student Outreach chez The Rockford Institute
Vice President of Marketing chez Intelligent Products, Incorporated (Newport Beach, CA)

Teacher chez Padre Pio Academy
Master Tutor chez The Princeton Review
Concierge chez Doubletree Hotel
Nuclear Biological Chemical Defense Specialist chez United States Marine Corps
Admin Assistant chez Freight Management, Inc.
Formation :
Saint Louis University
Rockhurst University
Thomas More College
http://www.linkedin.com/in/stephenheiner)) ; il a fait parti, un moment, du Rotary Club Of Overland Park, (Kansas) et en a démissionné lorsqu’il a été mis au courant de la nocivité de ces organisations maçonniques.


         Le Chapitre Général

 

Je pense que la situation régnant au sein de la FSSPX a été très éprouvante pour ceux qui ne tirent encore leurs informations que d’une ou de deux sources. Aux oreilles de ceux d’entre nous qui écoutent une multitude de voix en vue de reconstituer la symphonie des faits, la musique obtenue est assez cohérente, bien qu’ils aient eu quelques réelles surprises. Quant aux autres, ils sont sans doute sur les dents, ballotés entre une information et la suivante. Comme il reste environ une semaine avant le Chapitre général, lors duquel la question sera probablement tranchée à titre définitif, il me semble utile d’éclaircir à nouveau quelques points.

 

1. Monseigneur Fellay pousse à la recherche d’une entente pratique depuis que la hiérarchie a adopté la nouvelle position selon laquelle l’impasse doctrinale ne doit pas s’opposer à un accord canonique. Il a fait passer à nos supérieurs de district l’ordre de le soutenir aussi bien de manière explicite (Mgr Fellay peut « seul » décider de ces question, nous ne pouvons pas être des « nostalgiques de 1988 », nous devons rester à l’écart de l’Internet) et de manière implicite. Cela ne saurait être nié sérieusement.

 

2. Chose surprenante (à mes yeux, du moins), plusieurs prêtres de la FSSPX ont exprimé leur désaccord. Force est de considérer, cependant, qu’il y a dans le monde plus de six cents prêtres membres de la FSSPX ou affiliés à elle, de sorte que si l’on est assez généreux pour reconnaître qu’il y a parmi eux vingt-cinq « résistants » au total, cela ne donne qu’une proportion de « résistance » de 4%. Même si l’on triple cette proportion en y ajoutant les fidèles attachés à ces prêtres, on n’obtient encore que 12% de « résistants », clercs et laïcs confondus, ce qui n’a rien de particulièrement intimidant. Je suis certain que Mgr Fellay, qui est comptable de métier, avait classé dans sa « marge d’erreur » cette proportion de personnes risquant de lui résister. Et comme je l’ai écrit dans une intervention précédente, en vertu de quels principes théologiques les prêtres ou fidèles de la FSSPX résistent-t-ils à la conclusion d’un « accord » avec Rome ? Benoît XVI est-il le Pape, oui ou non ? On entend si souvent prononcer le mot « modernisme » qu’on a oublié qu’il s’agit d’une hérésie. Dans le sermon qu’il a donné aux Philippines il y a quelques semaines, l’abbé Joseph Pfeiffer a décrit plusieurs fois Benoît XVI comme un moderniste. Mgr Tissier n’a pas fait autre chose, tant par écrit que dans ses sermons. Puisque Benoît XVI est un moderniste, c’est donc un hérétique. Or, selon ces prêtres, ce n’est pas grave si l’homme qu’ils considèrent comme étant le Pape est aussi un hérétique à leurs yeux. Il n’est plus question de distinctions fastidieuses entre formaliter et materialiter. Ils traitent carrément Benoît XVI d’hérétique, mais n’en perçoivent nullement les conséquences. Leur univers est dominé par la résistance. Ils ne seront jamais d’accord avec Rome, parce que dans leur univers, ils ont raison et Rome a tort. Ils ne s’intéresseront jamais au gigantesque problème théologique posé par leur affirmation implicite que le Magistère ordinaire universel de l’Église (et non pas simplement le Pape) est susceptible d’erreur.

 

3. Les prêtres qui ont exprimé leur désaccord ont été sanctionnés. Cela n’a rien de surprenant. Les ripostes musclées de Mgr Fellay sont masquées depuis de si nombreuses années que très peu de gens comprennent la manière dictatoriale dont l’intéressé gère la FSSPX. Quelques pauvres âmes confondent « dictature » et « direction » et pensent que puisque la vie religieuse est rythmée par des ordres, tous ces ordres sont censés aller dans la même direction. Or, tel n’est pas le cas. Parfois, ces ordres vont à l’encontre de ce qui est leur objet.

 

4. L’intervention des trois évêques a empêché la publication d’un accord avant le Chapitre Général. Bien que ce soit un secret de Polichinelle que certains évêques aient marqué leur désaccord, nul ne pourrait avoir prévu la « fuite » de leur lettre.

 

5. Mgr Fellay a bel et bien besoin du soutien des supérieurs de district, mais non pas forcément de leur approbation. La réunion d’Albano qui a eu lieu l’an dernier était censée aboutir à des accords en tête à tête. Le Chapitre Général devait familiariser les supérieurs à la nouvelle structure de la FSSPX s’inscrivant dans le cadre de l’accord proposé, non recueillir un vote « bidon » consistant à « approuver » les actions du Supérieur général. Or, Mgr Fellay se moque de savoir si ses supérieurs l’approuvent ou non. Il n’a cessé de brandir son pouvoir, diminuant ainsi son autorité. Il se nuit à lui-même.

 

6. Une manière désastreuse de montrer son pouvoir et de diminuer son autorité a consisté à refuser l’ordination de certains diacres (ceux présentés par les dominicains et les capucins), alors même qu’ils étaient en retraite d’ordination ! Leurs familles s’étaient déplacées, comme pour un mariage ! Il est parfaitement irrationnel d’agir ainsi. Et cependant, on trouve encore des gens pour approuver une telle attitude… Les « tradis », qui errent dans le désert depuis de si nombreuses années à la recherche de l’autorité papale, aspirent à accorder leur obédience à quelqu’un, n’importe qui, parce qu’ils ne peuvent admettre qu’ils l’accordent à leur Pape (quoique refusant d’admettre qu’ils se comportent ainsi en sédévacantistes), et ils « obéissent » de la sorte à chaque initiative de Mgr Fellay, sans avoir conscience du fait hautement ironique qu’ils agissent de la sorte depuis quarante ans.

 

7. Selon toute vraisemblance, le Chapitre Général annoncera un accord quelconque. Quoi qu’on ait pu lire dans les médias ou sur le site DICI concernant un « rejet » de tout accord par Mgr Fellay, il est de fait qu’avant la dernière réunion organisée à Rome, celui-ci était en train d’élaborer un accord oral. Ceux qui sont au courant de ces choses savent qu’un accord est souvent conclu avant la date de sa signature définitive. Il l’est par les mots, les conversations, les poignées de mains. Ensuite, on va devant les investisseurs ou les actionnaires, dont on obtient la signature. De même, en l’espèce, Mgr Fellay n’a cessé de traiter « en toute bonne foi » avec Rome, se faisant fort auprès d’elle d’aligner ses « actionnaires » sur l’accord. La résistance étant arrivée sur la place publique, Rome est un peu ébranlée, mais s’est adaptée à la situation en disant que cet accord ne vaudrait que pour Mgr Fellay, le cas des trois autres évêques étant traité individuellement. Les choses semblent être actuellement au point mort, mais cela ne signifie pas que l’élan soit brisé, et les tradis ne cessent du reste d’accumuler des informations à ce sujet. On sait, depuis le début, que le Chapitre Général scellera de toutes façons l’accord, de sorte que bien que l’annonce de celui-ci ait été retardée jusqu’à présent, tel n’est pas le cas de l’élan imprimé à sa conclusion.

 

8. Mgr Williamson a été exclu du Chapitre pour « incitation à la rébellion », mais Mgr Tissier n’a pas fait l’objet de la même sanction. Celui-ci s’est prononcé fortement contre l’accord envisagé. Au cours d’un sermon, il a dit qu’il faudrait que trente ans s’écoulent avant que l’on puisse s’entendre avec Rome. Sera-t-il exclu ? Beaucoup de gens croient savoir que tout ce que connaît Mgr Fellay, c’est la FSSPX, car il a grandi à Écône. Mais Mgr Tissier fut l’un des séminaristes qui se rendirent auprès de Mgr Lefebvre pour lui demander d’ouvrir un séminaire. La Fraternité Saint-Pie X, c’est toute la vie de Mgr Tissier, et il lutte désespérément pour la sauver – ainsi que tout ce qu’il pense qu’elle est – de ceux qui voudraient la changer. J’ai dit auparavant que selon moi, il finira par rentrer dans le rang, mais je ne puis nier que j’ai été (agréablement) surpris par ses actes, ses paroles, ses sermons et ses interviews au cours des dernières semaines.

 

9. S’il n’y a pas d’accord, Rome pourrait fort bien prendre des mesures punitives consistant, par exemple, en de nouvelles excommunications et suspensions, ou encore en des instructions spéciales mettant les laïcs en garde conte les peines qu’il encourraient en allant aux messes de la Fraternité. Mgr Fellay y a déjà fait allusion.

 

10. Mgr de Galarreta condamne depuis longtemps le Préambule Doctrinal, ce qui devrait faire taire tous ceux qui se rassuraient à bon marché en disant de ce texte : « mais nous ne l’avons même pas VU ». Eh bien, un évêque de la Fraternité l’a vu, lui, et il l’a détesté.

 

Pour ceux d’entre nous-autres Américains qui ont (hélas !) renversé leur roi légitime et commémorent cet événement le 4 juillet de chaque année, la fête d’aujourd’hui offre l’occasion de se livrer à toutes sortes de réflexions en prévision du prochain Chapitre Général de la FSSPX, notamment sur le pouvoir et l’autorité, de même que sur la différence entre l’un et l’autre ; et aussi – espérons-le – l’occasion de réfléchir à nos principes théologiques, sur lesquels il nous faut appuyer notre approche actuelle de notre Foi, et non pas nous borner à nos sentiments en la matière.

 

(“Posté” par Stephen Heiner, le 4 juillet 2012)

http://truerestoration.blogspot.fr/2012/07/general-chapter.html