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FraternityLeaks : Lettre Circulaire du 18 juillet de la F$$PX
Nous vous présentons un autre document exfiltré. Il s’agit de la Lettre Circulaire “interne” de la F$$PX signée par l’abbé Christiant Thouvenot.
Dans celle-ci on peut lire ce qu’il faut considérer comme les vraies conditions imposées par Rome à la F$$PX.
La Déclaration Finale qui accompagne cette Lettre est dans plusieurs langues…
FSSPX-ROME : le chaud et froid perpétuellement…
Accords FSSPX/Rome : le chaud et froid perpétuellement… Comment va-t-on en sortir ?
Titrait Riposte-Catholique qui rajoutait :
Ça ne cessera donc jamais : depuis septembre dernier, où le processus de reconnaissance de la FSSPX est enclenché, les chauds et les froids se suivent. Leur succession maintenant s’accélère : depuis un mois, nous avons droit à un coup de théâtre par semaine. Mgr Fellay va à Rome : c’est signé ! Patatras : le cardinal Levada a remonté la barre : tout repart à zéro ! Pas du tout : le Pape nomme Mgr Di Noia, pour régler l’affaire au plus vite ! Et puis, repatatras : le chapitre FSSPX a remonté à son tour la barre des « conditions » ! Etc.
Tout ceci est infiniment lassant, d’autant qu’en soi, le résultat final est évident pour tout le monde depuis la levée des excommunications des quatre évêques consacrés par Mgr Lefebvre. Théoriquement.
Suite aux révélations de dimanche (15 juillet 2012) sur le FraternityLeaks du site d’information Religión Digital qui annonçait la veille au soir (14 juillet 2012 à 21h, après la conclusion du Chapitre Général de la FSSPX) « Los lefebvrianos anunciarán mañana que dicen « no » a Roma » (Les lefèbvristes annonceront demain qu’ils disent « non » à Rome)…
“Côme de Prévigny”, alias Ennemond (dit « Le Perroquet de Suresnes »), véritable agent subversif aux multiples pseudonymes, lançait le contre-feu d’après le site Rorate Cæli :
Les observateurs espagnols devraient prendre garde. Ce n’est pas la première fois qu’ils font erreur sur la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) au moyen de titres à l’emporte pièce et de renseignements mal compris. Il y a quelques mois, dans des conditions similaires, un confrère de José Manuel Vidal avait signifié que les pourparlers entre Rome et Écône avaient fini par échouer. Il a dû rebrousser chemin pour convenir de sa précipitation.
Il est vrai que le 13 juin dernier, le cardinal William Levada avait remis à Mgr Bernard Fellay supérieur de la FSSPX, un texte à ratifier. Contre toute attente, alors que les pronostics étaient optimistes, des exigences nouvelles et surprenantes étaient ajoutées au texte et faisaient l’impasse sur neuf mois de pourparlers. Avant même que le chapitre général ne se réunisse, le secrétaire général de la FSSPX était conduit à indiquer, dans une lettre datée du 25 juin, que la proposition romaine était « inacceptable ». Moins de quarante-huit heures après, le responsable du dossier, Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission Ecclesia Dei, était « coiffé » d’un vice-président qui prenait désormais les rênes du dossier. Une semaine plus tard, le cardinal Levada prenait quant à lui le chemin de la retraite.
Que la FSSPX allait indiquer que la proposition du prédécesseur ne convenait pas relève de l’évidence. L’affirmer, c’est enfoncer une porte ouverte. Et le pape l’a déjà pris en compte il y a plusieurs semaines puisqu’il a changé les interlocuteurs de la FSSPX en convenant que les anciens avaient échoué ce fameux 13 juin. En remettant l’affaire à un archevêque vice-président avec lequel il communique directement, et non plus seulement à un simple monsignore comme secrétaire, il reconfigure les relations avec la Fraternité sur d’autres bases.
Le dernier communiqué de la FSSPX indique qu’elle va transmettre une déclaration à Rome. Ce texte va sans doute servir de fondement aux prochaines relations. Ceux qui pensent qu’il en est le point final, que les responsables de la Fraternité ont définitivement abandonné l’idée de mettre fin aux injustices qui les accablent et celle de restaurer pleinement la Tradition de l’Église à Rome, risquent d’en être pour leurs frais dans les jours et semaines qui viennent. Mgr Lefebvre affirmait que la solution viendrait de Rome. C’est pour cette raison qu’il n’a jamais cessé d’y aller.
http://rorate-caeli.blogspot.com/2012/07/op-ed-english-francais-basis-for-future.html
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Ce « perroquet de Suresnes », de “fausse noblesse” (cf. R-C du 20/01/2012), flagorneur des clercs de Suresnes, constamment en extase devant Mgr Fellay – membre du Conseil d’administration du G.R.E.C. avec, en outre le Père Michel Lelong, Huguette Pérol, l’abbé Barthe et l’abbé Lorans (!)… –, ralliériste de la première heure dont ses écrits sur certains forums de discussion mais aussi sur La Porte Latine, sont destinés, par sa dialectique tout aussi perverse que spécieuse, à préparer les esprits de l’opinion au ralliement en se faisant le porte-voix officieux des clercs infiltrés.
Ce « perroquet de Suresnes », est donc de suite monté au créneau pour annoncer que l’information de Religión Digital serait (?) fausse et que « Ceux qui pensent qu’il en est le point final, que les responsables de la Fraternité ont définitivement abandonné l’idée de mettre fin aux injustices qui les accablent et celle de restaurer pleinement la Tradition de l’Église à Rome, risquent d’en être pour leurs frais dans les jours et semaines qui viennent. »
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Antoinette sur le Forum « lefebvristes.forum-box.com » de la gente dame “Gentiloup”, indiquait dimanche 15/07 à 13h :
« On m’a écrit aujourd’hui : le supérieur du district Europe Est, M. l’abbé Karol Stehlin a dit pendant la Messe en Pologne, qu’il n’aura pas d’accord avec Rome. »
Le 15/07 à 23h30 : « J’ai déjà posé une question aux Polonais – que pensent-ils du texte de Côme Prévigny
qui suit l’entretien matinal avec leur supérieur ? Je ne suis pas sure d’obtenir une réponse. »
Mais le 16/07 à 12h39 : « Selon dernier info, M l’abbé Karol Stehlin (Pologne) nie des informations précédentes : il n’a jamais dit que la FSSPX répondra NON à Rome.
Bon, si c’est comme ça je vous demande pardon de diffuser la joyeuse nouvelle trop tôt.
Je vois que nous ne serons jamais bien, clairement et ouvertement informés par nos supérieurs. Il faudra s’habituer d’être ballotter entre un « oui » et un « non » pendant des mois, voir des années, vivre avec et espérer en Bon Dieu. »
http://lefebvristes.forum-box.com/t235-Pas-d-accord-pour-le-raillement-info-vient-de-la-Pologne.htm
On souffle là encore « le chaud et le froid »…
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Entretien avec Mgr Fellay à l’issue du Chapitre général de la Fraternité Saint-Pie X (16 juillet 2012)
Pour Mgr Fellay, dans son auto-interview de DICI : « Toutes les ambiguïtés ont été levées chez nous » – « la position du Chapitre qui nous a donné l’occasion de préciser notre feuille de route » – « nous nous séparons avec force de tous ceux qui ont voulu profiter de la situation pour semer la zizanie »…
http://tradinews.blogspot.fr/2012/07/dici-entretien-avec-mgr-fellay-lissue.html
Cette auto-interview ne dit rien que nous ne sachions déjà ! Toujours la même vielle rengaine.
Et au sujet de Monsieur Ludwig Müller — totalement invalide ! voir son Pedigree sur www.catholic-hierarchy.org — :
DICI : Que vous inspire la nomination de Mgr Ludwig Müller à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ?
Mgr Fellay : L’ancien évêque de Ratisbonne, où se trouve notre séminaire de Zaitzkofen, ne nous apprécie pas, ce n’est un secret pour personne. Après l’acte courageux de Benoît XVI en notre faveur en 2009, il n’avait guère paru vouloir collaborer dans le même sens, et nous traitait comme des parias ! C’est lui qui déclarait alors que notre séminaire devrait être fermé et que nos étudiants devraient aller dans les séminaires de leur région d’origine, avant d’affirmer sans détour : « Les quatre évêques de la Fraternité Saint-Pie X doivent tous démissionner » ! (voir entretien dans Zeit Online du 8 mai 2009).
Mais plus important et plus inquiétant pour nous est le rôle qu’il va devoir assumer à la tête de la Congrégation de la Foi qui doit défendre la foi, dont la mission propre est de combattre les erreurs doctrinales et les hérésies. Car plusieurs textes de Mgr Müller sur la transsubstantiation véritable du pain et du vin au Corps et au Sang du Christ, sur le dogme de la virginité de Marie, sur la nécessité pour les non-catholiques d’une conversion à l’Église catholique… sont plus que discutables ! Sans aucun doute, ils auraient fait autrefois l’objet d’une intervention de la part du Saint-Office dont est issue la Congrégation de la Foi qu’il préside aujourd’hui.
Ici, le terme correct, votre Excellence, est une hérésie !…
Plus loin : « Plus que jamais nous devons effectivement garder cette ligne de crête fixée par notre vénéré fondateur. » Ah ! cette ligne de crête !… et « Loin de nous l’idée de constituer une Église parallèle, exerçant un magistère parallèle ! » … Mais vous êtes déjà une « Petite église de la néo-F$$PX », puisque vous refusez de dire que vous êtes l’Église catholique qui ne veut pas avoir part avec l’église Conciliaire !
A propos des rumeurs…
Dans la foulée, DICI a publié un communiqué sur les rumeurs…
Cette photographie du 9 juillet 2012, prise dans l’église du Séminaire d’Ecône, montre un des membres du Chapitre général prêtant serment sur les Evangiles d’observer le secret d’office requis par le Droit canon, selon la pratique constante de l’Eglise.
Toutes les prétendues révélations sur le contenu de la déclaration du Chapitre général de la Fraternité Saint-Pie X que l’on peut lire ici ou là sur Internet, n’engagent que leurs auteurs en mal de publicité. Le communiqué de la Maison générale du 14 juillet 2012 annonce clairement que cette déclaration sera préalablement adressée à Rome, avant d’être rendue publique. C’est l’ordre normal, et il n’y sera pas dérogé pour satisfaire le besoin d’indiscrétions soi-disant sensationnelles.Le bien ne fait pas de bruit. En revanche, le mal ne se prive pas de faire circuler des bruits infondés et des rumeurs anonymes afin de diviser, d’opposer et de semer le trouble. On le reconnaît à ses fruits.
http://tradinews.blogspot.fr/2012/07/source-dici-16-juillet-2012-cette.html
Tout le monde rentre dans le rang ! Les purges pourront continuer.
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Les Communiqués se succèdent… Tout le monde rentre dans le rang ! (Je ne veux voir qu’une seule tête !)
[Abbé Juan Maria de Montagut, fsspx] Communiqué du supérieur de la FSSPX en Espagne et au Portugal
SOURCE – abbé Juan Maria de Montagut, fsspx – version française sur Fecit du communiqué espagnol – du 15 juillet 2012
L’, supérieur de la Fraternité Saint-Pie X en Espagne et au Portugal enverra demain matin, 16 juillet, un fax au directeur de Religion Digital, M. José Manuel Vidal, exigeant de lui la correction de l’article titrant en date du 14 juillet : « Les lefebvristes vont annoncer demain qu’ils disent non à Rome » et dans lequel il fait état de l’intention supposée de l’abbé de Montagut d’annoncer publiquement une réponse officielle à la Congrégation à propos d’un éventuel accord avec le Saint-Siège.
http://tradinews.blogspot.fr/2012/07/ennemond-fecit-communique-du-superieur.html
[Abbé Karl Stehlin, fsspx] Communiqué du supérieur de la Maison autonome des Pays de l’Est – fsspx
SOURCE – Abbé Karl Stehlin, fsspx – version française sur Fecit du communiqué polonais – 17 juillet 2012
http://tradinews.blogspot.fr/2012/07/abbe-karl-stehlin-fsspx-communique-du.html
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Pour Max Barret c’est : Toujours le flou…
J’ai trouvé sur le site « catholicapedia.net » la déclaration ci-jointe du Supérieur de l’Espagne et du Portugal, M. l’abbé Juan Maria Montagut, qui affirme que « la hiérarchie de la FSSP X, réunie à Ecône, a décidé de dire « non » au Vatican ».
Je m’en suis réjoui !
Malheureusement, ce n’est pas qui ressort du dernier communiqué de Mgr Fellay … toujours aussi nébuleux.
Je viens de recevoir une lettre manuscrite du RP Maurice Avril, datée du 15 juillet. Il termine cette lettre par une question :
« Savez-vous quelle est la différence entre la Pentecôte et le Chapitre de la FSSP X qui vient de se terminer à Ecône ?… »
Et il m’en donne la réponse : « A la Pentecôte il y eut des langues de feu ; au Chapitre d’Ecône on n’a eu que des langues de bois ! »
Le Père Barrielle qui excellait dans l’explication des règles du « Discernement des Esprits » insistait beaucoup sur la 13ème Règle dont un passage est d’ailleurs mis en « gras » dans le célèbre « Livre Bleu » :
« Quand l’ennemi de la nature humaine veut tromper une âme juste par ses ruses et ses artifices, il désire, il veut qu’elle l’écoute et qu’elle garde le secret. (…) Mais « il sait que toute sa malice demeurera impuissante, du moment où ses tentatives seront découvertes et mises au grand jour. »
En matière de « secret », nous sommes abondamment pourvus !
FraternityLeaks : LE MÉLI-MÉLO D’ÉCÔNE… ce serait « NON » !
L’information a fuité ! non pas d’Amérique comme d’habitude mais d’Espagne. José Manuel Vidal sur son site d’information Religión Digital annonçait hier soir (14 juillet 2012 à 21h) « Los lefebvrianos anunciarán mañana que dicen « no » a Roma » (Les lefèbvristes annonceront demain qu’ils disent « non » à Rome)… http://www.periodistadigital.com/religion/mundo/2012/07/14/los-lefebvrianos-anunciaran-manana-que-dicen-no-a-roma-iglesia-religion-vaticano-benedicto.shtml
Camouflé pour Bernie Judas Fellay ou manœuvre stratégique ?
Alors que Menzingen communiquait fièrement que tout s’était bien passé dans une ambiance cordiale et dans une « profonde unité » :
Communiqué de la Maison générale de la Fraternité Saint-Pie X (14 juillet 2012)
Le Chapitre général de la Fraternité Saint-Pie X s’est achevé ce samedi 14 juillet 2012, à Ecône (Suisse). Réunis auprès du tombeau de Mgr Marcel Lefebvre, les capitulants ont rendu grâces à Dieu de la profonde unité qui a régné entre eux au cours de ces journées de travail.
Le Chapitre général adressera prochainement à Rome une déclaration commune qu’il rendra publique par la suite.
Le Supérieur général, Mgr Bernard Fellay, remercie vivement tous les prêtres et les fidèles de leurs prières ferventes pour ce chapitre.
Ecône, le 14 juillet 2012
Fermer le ban !
Un message de “Jean Kinzler” sur le Forum Catholique (ralliériste de XA) annonçait ce matin à 9h22 :
Ce message de 9h22, qui était encore visible à 10h30, a été censuré par le très ralliériste XA vers 11h ! : http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=640675 (Erreur 007: Le message demandé n’est pas dans la base, ou une erreur est survenue.)
Message de 9h22 en cache Google |
Message censuré |
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Maintenant, la prochaine phase peut commencer : Les purges…
De cette manière, la prochaine étape sera la mise en scène de « l’indignation publique » contre les prêtres (et les fidèles, media, sites Internet, blogues, etc.) qui se sont exprimés sur les pitreries désastreuses de Mgr Fellay, pour l’instant ce sont ces prêtres (etc…) qui vont être accusés de créer l’agitation et la discorde.
ALORS les purges vont commencer …
On pourrait supposer que le « scandale public » sera activé par quelque chose dans le genre de « Deux Minutes de Haine » ((Ndlr : Les deux minutes de haine
Dans le fameux 1984 d’Orwell, le Parti a la mainmise sur les archives et fait accepter sa propre vérité historique en la truquant ; il pratique la désinformation et le lavage de cerveau pour asseoir sa domination. Il fait aussi disparaître des personnes qui lui deviennent trop encombrantes et modifie leur passé, ou les fait passer, faux témoignages des intéressés à l’appui, pour des traîtres, des espions ou des saboteurs. C’est le principe de la « mutabilité du passé » car « qui détient le passé détient l’avenir ».
L’ensemble des maux qui frappent la société est attribué à un opposant, le « Traître Emmanuel Goldstein ».
Ce traître est l’objet de séances d’hystérie collective obligatoires, les « deux minutes de la haine » qui sont organisées régulièrement.
)) à la “1984” d’Orwell, livré à partir d’une chaire près de chez vous …
Tout se déroule selon le “Plan” (B ?) :
1. Aucun accord…
2. Mise en scène de l’indignation…
3. Purges…
4. Nouvelle série de discussions et « marché »…
Bravo pour ce chapitre à la 2 +2 = 5 !
Mgr de Galarreta : RÉFLEXIONS AUTOUR DE LA PROPOSITION ROMAINE
Nouvelle « fuite » dans le FraternityLeaks, nous avons reçu le document de réflexion de Mgr de Galarreta suite à la réunion d’Albano d’octobre 2011.
Reçu par eMail :
Vous pouvez lire la Lettre de l’abbé Paul Morgan au district de Grande-Bretagne de la FSSPX ici.
La réflexion de Mgr de Galarreta démontre – pour lui – l’impossibilité de tout accord, pour l’instant, avec la Rome moderniste et les dangers de poursuivre dans cette voie.
Tous ces prêtres ou évêques de la FSSPX persistent dans leurs contradictions. Malgré son apparente opposition, Mgr de Galarreta demande des conditions plus satisfaisantes de la part de Rome… Il n’a rien compris !
RÉFLEXIONS AUTOUR DE LA PROPOSITION ROMAINE
LE TEXTE ROMAIN
Pour me limiter à la « Note préliminaire » et au « Préambule doctrinal », je dois dire d’emblée qu’ils sont confus, équivoques, faux et mauvais pour l’essentiel. Même l’apparente ouverture à une critique du Concile est sibylline et rusée, un piège bien dressé (« … légitime [?] discussion… d’expressions ou de formulations… » selon les « critères d’interprétation de la doctrine catholique nécessaire… », c’est-à-dire, selon « Préambule » II et III, 2, surtout in fine). Ce document est substantiellement inacceptable. Il est pire que le Protocole de 1988, en particulier par rapport au Concile et au magistère postconciliaire.
- Monseigneur Lefebvre : « Nos vrais fidèles, ceux qui ont compris le problème et qui nous ont justement aidés à poursuivre la ligne droite et ferme de la Tradition et de la foi, craignaient les démarches que j’ai faites à Rome. Ils m’ont dit que c’était dangereux et que je perdais mon temps. Oui, bien sûr, j’ai espéré jusqu’à la dernière minute qu’à Rome ont témoignerait d’un petit peu de loyauté. On ne peut pas me reprocher de ne pas avoir fait le maximum. Aussi maintenant, à ceux qui viennent me dire : il faut vous entendre avec Rome, je crois pouvoir dire que je suis allé plus loin même que je n’aurais dû aller » (Fideliter n° 79, p. 11).
- « Fideliter : Que pensez-vous de l’instruction du cardinal Ratzinger instituant le serment de fidélité et que comporte une profession de foi ?
Monseigneur Lefebvre : Il y a d’abord le Credo, qui ne pose pas de problème. Il est resté intact. Le premier et le deuxième alinéas ne soulèvent pas non plus de difficultés. Ce sont des choses courantes au point de vue théologique. Mais le troisième est très mauvais.
C’est pratiquement s’aligner sur ce que les évêques du monde entier pensent aujourd’hui. Dans le préambule il est d’ailleurs clairement indiqué que cet alinéa a été ajouté en raison de l’esprit du Concile. Il se réfère au Concile et au soi-disant magistère d’aujourd’hui qui est celui des conciliaires. Il aurait fallu ajouter : en tant que ce magistère est en pleine conformité avec la Tradition.
Telle qu’elle est cette formule est dangereuse. Cela démontre bien l’esprit de ces gens avec lesquels il est impossible de s’entendre. C’est absolument ridicule et faux – comme certains l’ont fait – de présenter ce serment de fidélité, comme une résurgence du serment antimoderniste supprimé depuis le. Concile. Tout le venin est dans le troisième alinéa qui semble fait exprès pour obliger ceux qui sont ralliés à signer cette profession de foi et d’affirmer leur plein accord avec les évêques.
C’est comme si au temps de l’arianisme on avait dit, maintenant vous êtes en accord avec tout ce que pensent les évêques ariens.
Non je n’exagère pas, c’est clairement exprimé dans l’introduction. C’est de la fourberie. On peut se demander si l’on n’a pas voulu à Rome, corriger ainsi le texte du protocole. Bien qu’il ne nous satisfasse pas, il paraît encore trop en notre faveur en l’article 3 de la déclaration doctrinale, car il n’exprime pas assez la nécessité de nous soumettre au Concile.
Alors je pense qu’ils se rattrapent maintenant. Ils vont sans doute faire signer ces textes aux séminaristes de la Fraternité Saint-Pierre avant leur ordination et aux prêtres de cette Fraternité, qui vont alors se trouver dans l’obligation de faire un acte officiel de ralliement à l’Eglise conciliaire.
A la différence du protocole, par ces nouveaux textes on se soumet au Concile et à tous les évêques conciliaires. C’est leur esprit et on ne les changera pas » (Fideliter, n° 70, p. 16).
- « Fideliter : Pensez-vous que la situation se soit encore dégradée depuis que vous aviez – avant les sacres – engagé des conversations qui avaient abouti à la rédaction du protocole du 5 mai 1988 ?
Monseigneur Lefebvre : Oh oui ! Par exemple le fait de la profession de foi qui est maintenant réclamée par le cardinal Ratzinger depuis le début de l’année 1989. C’est un fait très grave. Car il demande à tous ceux qui se sont ralliés ou qui pourraient le faire de faire une profession de foi dans les documents du Concile et dans les réformes pose-conciliaires. Pour nous c’est impossible » (Fideliter n° 79, p. 4).
PRINCIPE DE JUGEMENT
De fait il correspond parfaitement à la pensée et à la position que la Commission Romaine a manifestée tout le long des discussions doctrinales. Il est essentiel pour la question actuelle d’avoir présent à l’esprit le constat indubitable que nous venons de faire à cette occasion : ils ne sont pas prêts à renoncer au Concile Vatican II, ni aux doctrines libérales de celui-ci, et leur intention, leur volonté manifeste, est de nous y ramener. Tout au plus, Rome accepterait un rééquilibrage et une meilleure formulation, toujours dans le cadre de « l’herméneutique du renouveau dans la continuité ». Et là on peut discuter et nous sommes même utiles… pour cautionner le renouveau de la reforme avec la continuité.
IMPOSSIBLE ACCORD
Le document proposé ne fait que nous confirmer qu’il est illusoire et irréaliste de croire que nous pourrions arriver à un accord pratique bon, convenable et garanti, et même tout simplement acceptable pour les deux parties. Étant données les circonstances, il est certain qu’à la fin, après de longs parlements, nous n’arriverions à absolument rien. Alors, à quoi bon nous y engager ?
RAISONS D’UN REFUS
Suite à la proposition romaine, la vraie question, cruciale, est la suivante : devons-nous, pouvons-nous, nous engager dans la voie d’un « possible » accord d’abord pratique ? Est-il prudent et convenable de maintenir des contacts avec Rome en vue d’un tel accord ?
Pour moi la réponse est claire : nous devons refuser cette voie parce que nous ne pouvons pas faire un mal pour qu’un bien arrive (bien d’ailleurs incertain) et parce que cela va nécessairement engendrer des maux (très certains) pour le bien commun que nous possédons, pour la Fraternité et pour la famille de la Tradition.
Voici en résumé quelques unes des raisons de mon point de vue :
OBÉIR À QUI ?, À QUOI ?
I. Comment nous soumettre et obéir à des autorités qui continueront à penser, à prêcher, et à gouverner en modernistes ? Nous avons des fins et des buts contraires, des moyens différents même, comment travailler sous leurs ordres ?
Le problème n’est pas d’intentions subjectives, mais objectives, manifestes, du constat que nous venons de faire sur leur volonté : acceptation du Concile Vatican II et ses principes libéraux. Pour l’essentiel rien n’est changé, il n’y a pas de « retour ».
- Monseigneur Lefebvre : « Ce sont des choses qui sont faciles à dire. Se mettre à l’intérieur de l’Eglise, qu’est-ce que cela veut dire ? Et d’abord de quelle Eglise parle-t-on ? Si c’est de l’Eglise conciliaire, il faudrait que nous qui avons lutté contre elle pendant vingt ans parce que nous voulons l’Eglise catholique, nous rentrions dans cette Eglise conciliaire pour soi-disant la rendre catholique. C’est une illusion totale. Ce ne sont pas les sujets qui font les supérieurs, mais les supérieurs qui font les sujets » (Fideliter n° 70, p. 6)
- Monseigneur Lefebvre : « je ne pense pas que ce soit un véritable retour. C’est comme dans un combat, quand on a l’impression que les troupes vont un peu trop loin, on les retient, on freine un tout petit peu l’élan de Vatican II, parce que les tenants du Concile vont trop loin. D’ailleurs ces théologiens ont bien tort de s’émouvoir. Ces évêques sont tout acquis au Concile et aux réformes post-conciliaires, à l’œcuménisme et au charismatisme.
Apparemment ils font quelque chose d’un peu plus modéré, un peu de sentiment religieux traditionnel, mais ce n’est pas profond. Les grands principes fondamentaux du Concile, les erreurs du Concile, ils les accueillent, ils les mettent en pratique. Cela ne fait pas de problème. Au contraire, je dirais même que ce sont ceux-là qui sont les plus durs avec nous. Ce sont eux qui exigeraient le plus que nous nous soumettions aux principes du Concile » (Fideliter n° 70, p. 12).
- Monseigneur Lefebvre : « C’était parfaitement clair et cela illustre bien leur état d’esprit. Il n’est pas question pour eux d’abandonner la nouvelle messe. Au contraire et cela est évident. C’est pourquoi ce qui peut apparaître comme urne concession n’est en réalité qu’une manœuvre pour parvenir à détacher de nous le plus possible de fidèles. C’est dans cette perspective qu’ils semblent donner toujours un peu plus et aller très loin. Il nous faut absolument convaincre les fidèles qu’il s’agit bien d’une manœuvre, que c’est un danger de se mettre entre les mains des évêques conciliaires et de la Rome moderniste. C’est le plus grand danger qui les menace. Si nous avons lutté pendant vingt ans pour éviter les erreurs conciliaires, ce n’est pas pour nous mettre maintenant dans les mains de ceux qui les professent » (Fideliter n° 70, pp. 13-14).
ATTEINTE À LA CONFESSION DE LA FOI
II. Comment alors ne pas aller contre la confession et la défense publiques de la foi, contre la nécessairement publique protection des fidèles et de l’Église ?
À cet égard, si nous faisons un accord purement pratique nous sommes, dans les circonstances actuelles, déjà dans la duplicité et dans l’ambiguïté. Le fait même est un témoignage et un message public : nous rentrerions en « pleine communion » avec des autorités qui demeurent modernistes.
Nous ne pouvons pas faire non plus abstraction du contexte, c’est-à-dire, des événements et des enseignements constants dans la vie de l’Église actuelle : visites réitérées aux temples protestants et synagogues, béatification (bientôt canonisation), de Jean Paul II, Assis III, prédication à temps et contretemps de la liberté religieuse, et un long etcetera.
Par ailleurs si nous faisons un accord nous perdrons la liberté de parole, nous devrons mettre en sourdine nos critiques publiques des faits, des autorités et même de certains textes du Concile et du magistère postconciliaire.
Pour comprendre et illustrer les points I et II, il suffit de regarder ce qui est arrivé avec tous les ralliés, depuis la F. St. Pierre jusqu’à l’IBP : ils sont inéluctablement devant l’alternative de céder ou trahir leurs engagements… et c’est le premier qui arrive.
- « Fideliter : Quand on voit que Dom Gérard et la Fraternité Saint-Pierre ont obtenu de conserver la liturgie et le catéchisme, sans – disent-ils – n’avoir rien concédé, certains qui sont troublés de se trouver en situation difficile avec Rome, peuvent être tentés à la longue de se rallier à leur tour par lassitude. »Ils arrivent bien, disent-ils, à s’entendre avec Rome sans n’avoir rien lâché ».
Monseigneur Lefebvre : Quand ils disent qu’ils n’ont rien lâché, c’est faux. Ils ont lâché la possibilité de contrer Rome. Ils ne peuvent plus rien dire. Ils doivent se taire étant données les faveurs qui leur ont été accordées. II leur est maintenant impossible de dénoncer les erreurs de l’Eglise conciliaire. Tout doucement ils adhèrent, ne serait-ce que par la profession de foi qui est demandée par le cardinal Ratzinger. Je crois que Dom Gérard est en passe de faire paraître un petit livre rédigé par l’un de ses moines, sur la liberté religieuse et qui va essayer de la justifier » (Fideliter n° 79, pp. 4-5).
- « Fideliter : Depuis les sacres il n’y a plus de contacts avec Rome ; cependant comme vous l’avez raconté, le cardinal Oddi vous a téléphoné vous disant : « Il faut que les choses s’arrangent. Demandez un petit pardon au Pape et il est prêt à vous accueillir ». Alors pourquoi ne pas tenter cette ultime démarche et pourquoi vous paraît-elle impossible ?
Monseigneur Lefebvre : C’est absolument impossible dans le climat actuel de Rome qui devient de plus en plus mauvais. Il ne faut pas se faire d’illusions. Les principes qui dirigent maintenant l’Eglise conciliaire sont de plus en plus ouvertement contraires à la doctrine catholique.
Devant la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, le cardinal Casaroli a récemment déclaré : « Je désire m’attarder quelque peu sur un aspect spécifique de la liberté fondamentale de pensée et d’agir selon sa conscience, donc la liberté de religion… L’Eglise catholique et son Pasteur suprême, qui a fait des droits de l’homme l’un des grands thèmes de sa prédication, n’ont pas manqué de rappeler que, dans un monde fait par l’homme et pour l’homme, toute l’organisation de la société n’a de sens que dans la mesure où elle fait de la dimension humaine une préoccupation centrale ». Entendre cela dans la bouche d’un cardinal ! De Dieu il n’en parle pas !
De son côté le cardinal Ratzinger, en présentant un document fleuve sur les relations entre le Magistère et les théologiens, affirme dit-il « pour la première fois avec clarté » que « des décisions du Magistère ne peuvent être le dernier mot sur la matière en tant que telle » mais « une espèce de disposition provisoire… Le noyau reste stable mais les aspects particuliers sur lesquels ont une influence les circonstances du temps peuvent avoir besoin de rectifications ultérieures. A cet égard on peut signaler les déclarations des papes du siècle dernier. Les décisions antimodernistes ont rendu un grand service… mais elles sont maintenant dépassées ». Et voilà, la page du modernisme est tournée ! Ces réflexions sont absolument insensées.
Enfin le Pape est plus œcuméniste que jamais. Toutes les idées fausses du Concile continuent de se développer, d’être réaffirmées avec toujours davantage de clarté. Ils se cachent de moins en moins. Il est donc absolument inconcevable que l’on puisse accepter de collaborer avec une hiérarchie semblable » (Fideliter n° 79, pp 3-4)
- « Fideliter : Vous avez dit en désignant Dom Gérard et les autres : « Ils nous trahissent. Ils donnent maintenant la main à ceux qui démolissent l’Eglise, aux libéraux, aux modernistes ». N’est-ce pas un peu sévère ?
Monseigneur Lefebvre : Mais non. Ils ont fait appel à moi pendant quinze ans. Ce n’est pas moi qui suis allé les chercher. Ce sont eux-mêmes qui sont venus vers moi pour me demander des appuis, de faire des ordinations, l’amitié de nos prêtres en même temps que l’ouverture de tous nos prieurés pour les aider financièrement. Ils se sont tous servis de nous tant qu’ils ont pu. On l’a fait de bon cœur et même généreusement. J’ai été heureux de faire ces ordinations, d’ouvrir nos maisons pour qu’ils puissent profiter de la générosité de nos bienfaiteurs… Et puis, tout à coup, on me téléphone : on n’a plus besoin de vous, c’est terminé. Nous irons chez l’archevêque d’Avignon. On est maintenant d’accord avec Rome. Nous avons signé un protocole.
Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons eu des difficultés avec Rome. Ce n’est pas par plaisir que nous avons dû nous battre. Nous l’avons fait pour des principes, pour garder la foi catholique. Et ils étaient d’accord avec nous. Ils collaboraient avec nous. Et puis tout à coup on abandonne le vrai combat pour s’allier aux démolisseurs sous prétexte qu’on leur accorde quelques privilèges. C’est inadmissible.
Ils ont pratiquement abandonné le combat de la foi. Ils ne peuvent plus attaquer Rome.
C’est ce qu’a fait aussi le Père de Blignières. Il a changé complètement. Lui qui avait écrit tout un volume pour condamner la liberté religieuse, il écrit maintenant en faveur de la liberté religieuse. Ce n’est pas sérieux. On ne peut plus compter sur des hommes comme ceux-là, qui n’ont rien compris à la question doctrinale.
J’estime en tout cas qu’ils commettent une grave erreur. Ils ont péché gravement en agissant comme ils l’ont fait, sciemment avec une désinvolture invraisemblable » (Fideliter n° 79, p. 6).
LA QUESTION DOCTRINALE, PROBLÈME ESSENTIEL
III. Il faut regarder le cadre dans lequel ils entendent nous incorporer. Un accord est, qu’on le veuille ou non, nous intégrer dans leur système, dans une pensée et une réalité données qui ne dépendent pas de nous mais qui dépendent de leur pensée, leur théologie et leur action. Et c’est comme cela qu’ils vont le présenter (cf. Campos, texte signé par Mgr. Licinio).
Or, nous venons de constater dans les discussions doctrinales quelle est leur conception : du pur modernisme révisé et corrigé.
En particulier il y en aura sous-entendus trois principes que nous accepterions implicitement :
1.- Relativisme de la vérité, même dogmatique, nécessité du pluralisme dans l’Église. Pour eux nous avons l’expérience et le charisme de la Tradition, bons et utiles à l’Église, mais seulement vérité partielle.
Leur système moderniste et dialectique (qui réclame les contraires) leur permet de nous intégrer au nom de « l’unité dans la diversité », comme un élément positif et même nécessaire, pourvu que nous soyons dans la pleine communion (soumission à l’autorité .et respect des autres personnes et réalités ecclésiales) et que nous restions ouverts au dialogue, toujours à la recherche de la vérité.
La preuve de ceci en est qu’ils sont prêts à nous accepter après le constat, de part et d’autre, d’une opposition doctrinale – de foi – foncière et essentielle.
Comment accepter implicitement un tel principe, par une intégration explicite dans leur système et par l’interprétation officielle qu’ils en donneront, alors qu’il est le fondement même du modernisme et qu’il est destructeur de toute vérité naturelle et surnaturelle ?
C’est accepter le relativisme de la Tradition, de la seule vraie foi.
2.- On peut interpréter tout Vatican II en accord avec la Tradition. Nous pourrions aider à trouver, au besoin, la « bonne » interprétation. C’est « l’herméneutique de la continuité ». « L’herméneutique de la rupture » (alors que c’est la vraie) doit être rejetée, parce que ni Vatican II ni le magistère postconciliaire majeur ont pu se tromper. Après les discussions et le document proposé, il n’est que trop clair, qu’ils ne nous accepteraient que dans le cadre de la première et le rejet de la seconde.
C’est avaliser Vatican II.
- Monseigneur Lefebvre : « Les réponses à nos objections qui nous ont été envoyées de Rome par des intermédiaires, tendaient toutes à démontrer qu’il n’y avait pas de changement, mais continuation de la Tradition. Ce sont des affirmations qui sont pires que celles de la Déclaration conciliaire sur la liberté religieuse. C’est le vrai mensonge officiel.
Tant qu’à Rome on restera attaché aux idées conciliaires : liberté religieuse, œcuménisme, collégialité… on fera fausse route. C’est grave parce que cela va jusque dans des réalisations pratiques. C’est cela qui justifie la visite du Pape à Cuba. Le Pape visite ou reçoit les chefs communistes tortionnaires ou assassins qui ont du sang de chrétiens sur les mains, comme s’ils étaient aussi dignes que des honnêtes gens » (Fideliter n° 70, p. 1.0).
3.- La vérité de foi évolue, les dogmes aussi, les formules dogmatiques et les définitions de la foi sont seulement des approches substantiels aux mystères de la foi. Le noyau demeure, tout le reste évolue au gré des temps, des cultures, des circonstances historiques, de l’expérience et du vécu du.Peuple de Dieu.
En conséquence la Tradition est vivante, la Tradition c’est Vatican II, les condamnations du libéralisme et du modernisme sont dépassées.
- Monseigneur Lefebvre : « C’est pourquoi ils ont voulu que Vatican II soit un Concile pastoral et non un Concile dogmatique, parce qu’ils ne croient pas à l’infaillibilité. Ils ne veulent pas de vérité définitive. La Vérité doit vivre et doit évoluer. Elle peut changer éventuellement avec le temps, avec l’histoire, la science, etc… L’infaillibilité, elle, fixe à jamais une formule et une vérité qui ne changent plus. Cela ils ne peuvent pas y croire. C’est nous qui sommes avec l’infaillibilité, ce n’est pas l’Eglise conciliaire. Elle est contre l’infaillibilité, c’est absolument certain.
Le cardinal Ratzinger est contre l’infaillibilité, le Pape est contre l’infaillibilité de par sa formation philosophique. Que l’on nous comprenne bien, nous ne sommes pas contre le Pape en tant qu’il représente toutes les valeurs du siège apostolique, qui sont immuables, du siège de Pierre, mais contre le Pape qui est un moderniste qui ne croit pas à son infaillibilité, qui fait de l’œcuménisme. Evidemment nous sommes contre l’Eglise conciliaire qui est pratiquement schismatique, même s’ils ne l’acceptent pas. Dans la pratique c’est une Eglise virtuellement excommuniée, parce que c’est une Eglise moderniste. Ce sont eux qui nous excommunient, alors que nous voulons rester catholiques. Nous voulons rester avec le Pape catholique et avec l’Eglise catholique. Voilà la différence » (Fideliter n° 70, p. 8)
- Monseigneur Lefebvre : « Mais précisément, nous ne sommes pas dans la même vérité. Pour eux la vérité est évolutive, la vérité change avec le temps, et la Tradition : c’est Vatican II aujourd’hui. Pour nous la Tradition c’est ce que l’Eglise a enseigné depuis les apôtres jusqu’à nos jours. Pour eux, non, la Tradition c’est Vatican II qui résume en lui-même tout ce qui a été dit précédemment. Les circonstances historiques sont telles que maintenant il faut croire ce que Vatican II a fait. Ce qui s’est passé avant, çà n’existe plus. Cela appartient au temps passé. C’est pourquoi le Cardinal n’hésite pas à dire « Le Concile Vatican II est un anti-Syllabus ». On se demande bien comment un cardinal de la Sainte Eglise peut dire que le Concile de Vatican II est un anti-Syllabus, acte très officiel du Pape Pie IX dans l’encyclique Quanta Cura. C’est inimaginable.
J’ai dit un jour au cardinal Ratzinger : « Eminence, il faut que nous choisissions : ou bien la liberté religieuse telle qu’elle est dans le Concile, ou bien le Syllabus de Pie IX. Ils sont contradictoires et il faut choisir. » Alors il m’a dit : « Mais Monseigneur nous ne sommes plus au temps du Syllabus. — Ah ! Ai-je dit, alors la vérité change avec le temps. Alors ce que vous me dites aujourd’hui, demain ce ne sera plus vrai. Il n’y a plus moyen de s’entendre, on est dans une évolution continuelle. Il devient impossible de parler ».
Ils ont cela dans l’esprit. Il m’a répété : « Il n’y a plus qu’une Eglise, c’est l’Eglise de Vatican II. Vatican II représente la Tradition ». Malheureusement, l’Eglise de Vatican II s’oppose à la Tradition. Ce n’est pas la même chose » (Fideliter n° hors série – 29-3o juin, p. 15).
- Monseigneur Lefebvre : « Certainement la question de la liturgie et des sacrements est très importante, mais ce n’est pas la plus importante. La plus importante c’est celle de la foi. Pour nous elle est résolue. Nous avons la foi de toujours, celle du concile de Trente, du catéchisme de saint Pie X, de tous les conciles et de tous les papes d’avant Vatican II.
Pendant des années ils se sont efforcés à Rome de montrer que tout ce qui était dans le Concile était parfaitement conforme à la Tradition. A présent ils se découvrent. Le cardinal Ratzinger ne s’était jamais prononcé avec autant de clarté. Il n’y a pas de Tradition. Il n’y a plus de dépôt à transmettre. La tradition dans l’Eglise, c’est ce que dit le Pape aujourd’hui. Vous devez vous soumettre à ce que le Pape et les évêques disent aujourd’hui. Pour eux voilà la tradition, la fameuse tradition vivante, seul motif de notre condamnation.
Ils ne cherchent plus maintenant à prouver que ce qu’ils disent est conforme à ce qu’a écrit Pie IX, à ce qu’a promulgué le concile de Trente. Non tout cela est fini, c’est dépassé, comme dit le cardinal Ratzinger. C’est clair et ils auraient pu le dire plus tôt. Ce n’était pas la peine de nous faire parler, de discuter. C’est maintenant la tyrannie de l’autorité, parce qu’il n’y a plus de règle. On ne peut plus se référer au passé.
Dans un sens les choses deviennent aujourd’hui plus claires. Elles nous donnent toujours davantage raison. Nous avons affaire à des gens qui ont une autre philosophie que la nôtre, une autre manière de voir, qui sont influencés par tous les philosophes modernes et subjectivistes. Pour eux il n’y a pas de vérité fixe, il n’y a pas de dogme. Tout est en évolution. C’est là une conception tout à fait maçonnique. C’est vraiment la destruction de la foi. Heureusement, nous, nous continuons de nous appuyer sur la Tradition ! » (Fideliter, n° 79, p. 9).
- Monseigneur Lefebvre : « Le Pape veut faire l’unité en dehors de, la foi. C’est une communion. Une communion à qui ? A quoi ? En quoi ?, Ce n’est plus une unité. Celle-ci ne peut se faire que dans l’unité de la foi. C’est ce que l’Eglise a toujours enseigné. C’est pourquoi il y avait les missionnaires, pour convertir à la foi catholique. Maintenant il ne faut plus convertir. L’Eglise n’est plus une société hiérarchique, c’est une communion. Tout est faussé. C’est la /destruction de la notion de l’Eglise, du catholicisme. C’est très grave et cela explique que nombreux soient les catholiques qui abandonnent la foi » (Fideliter, n° 79, p. 8).
LE VRAI COMBAT EST DOCTRINAL
Dans toutes les révolutions, après la « fureur » et la « terreur » il y a un temps de rééquilibrage dans la nouvelle situation, une période d’institutionnalisation. D’autre part il est prévisible que, si retour il y en a, il soit graduel. Nous savons donc à l’avance qu’il y aura des phases plus confuses : à côté d’un mieux dans la pratique et peut-être dans les intentions, d’un peu plus d’ordre (tout cela par rapport au pire), il y aura nécessairement une aggravation par rapport à la clarté des choses, l’erreur sera plus trompeuse ,et séductrice, moins évidente et plus subtile, bref, beaucoup plus dangereuse… capable de tromper même les élus. L’erreur est plus équivoque et dangereuse lorsqu’elle rassemble d’avantage à la vérité, comme par exemple la fausse monnaie
Nous savons donc à l’avance que notre combat et notre position seront de moins en moins compris, plus difficiles à expliquer, à justifier et à maintenir. Les choses vont nécessairement évoluer comme cela : il faut donc une réponse appropriée de notre part, pour ainsi dire, inversement proportionnelle à la confusion.
Les trois raisons citées ci-dessus montrent que nous sommes dans cette phase d’une fausse restauration, d’un faux retour. L’attitude du Pape et de la Curie romaine – beaucoup plus confuse, contradictoire et séductrice – n’a que l’apparence de Tradition.
Il faut bien distinguer les bons aspects du pontificat actuel – accidentels ou ponctuels – de l’enseignement et de la direction doctrinale.
Or, notre combat est doctrinal. C’est sur le terrain doctrinal que se joue la victoire ou la défaite de la foi et par là de tous les biens de l’Église.
- Cardinal Pie : « Ne dirait-on pas que certains hommes ne veulent un peu d’ordre dans les faits que pour faire revivre impunément le désordre dans les esprits, et qu’ils ne demandent au ciel quelque sécurité matérielle que pour avoir le droit de reprendre, sans trop de danger, le vieux tissu de leurs mensonges un instant interrompu par la peur ? Insensés, de n’avoir pas encore compris que c’est, en définitive, sur le terrain de la doctrine que se gagnent ou se perdent les batailles qui décident de l’avenir ! Non, toute une portion de la société ne saurait garder plus longtemps cette attitude dans laquelle nous sommes encore condamnés à la peindre: la plume en main pour enseigner toujours les mêmes principes, l’arme au bras pour en exterminer les conséquences; descendant volontiers le soir dans la rue pour fusiller les actes provoqués par les doctrines et par les exemples du matin. Contradiction toujours renaissante, et que ne cessera qu’autant que les’ hommes qui ont quelque autorité et quelque ascendant sur leurs semblables, embrasseront sincèrement la vérité et la pratique chrétiennes » (Œuvres, t. II, pp. 170-171).
- « Fideliter : Le Cardinal Oddi a récemment déclaré/ « Je suis persuadé que la rupture ne durera pas longtemps et que Mgr Lefebvre regagnera assez tôt l’Eglise de Rome. » De même prête-t-on au Pape et au cardinal Ratzinger le sentiment que « l’affaire Lefebvre » n’est pas terminée. Dans votre dernière lettre au Saint Père vous déclariez attendre des temps plus propices au retour de Rome à la Tradition. Que pensez-vous d’une éventuelle reprise des conversations avec Rome ?
Monseigneur Lefebvre : Nous n’avons pas la même façon de concevoir la réconciliation. Le cardinal Ratzinger la voit dans le sens de nous réduire, de nous ramener à Vatican IL Nous, nous la voyons comme un retour de Rome à la Tradition. On ne s’entend pas. C’est un dialogue de sourds. Je ne peux pas beaucoup parler d’avenir, car le mien est derrière moi. Mais si je vis encore un peu et en supposant que d’ici à un certain temps Rome fasse un appel, qu’on veuille nous revoir, reprendre langue, à ce moment-là c’est moi qui poserais les conditions. Je n’accepterai plus d’être dans la situation où nous nous sommes trouvés lors des colloques. C’est fini.
Je poserais la question au plan doctrinal : « Est-ce que vous êtes d’accord avec les grandes encycliques de tous les papes qui vous ont précédés. Est-ce que vous êtes d’accord avec Quanta Cura de Pie IX, Immortale Dei, Libertas de Léon XIII, Pascendi de Pie X, Quas Primas de Pie XI, Humani generis de Pie XII ? Est-ce que vous êtes en pleine communion avec ces papes et avec leurs affirmations ? Est-ce que vous acceptez encore le serment antimoderniste ? Est-ce que vous êtes pour le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ ?
Si vous n’acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de réformer le Concile en considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédés, il n’y a pas de dialogue possible. C’est inutile.
Les positions seraient ainsi plus claires.
Ce n’est pas une petite chose qui nous oppose. Il ne suffit pas qu’on nous dise : vous pouvez dire la messe ancienne, mais il faut accepter cela. Non, ce n’est pas que cela qui nous oppose, c’est la doctrine. C’est clair » (Fideliter, n° 66, pp. 12-14).
ENTRER DANS LA CONTRADICTION
IV. Aller dans le sens d’un accord pratique serait renier notre parole et nos engagements devant nos prêtres, nos fidèles, Rome et devant tout le monde. Cela aurait des conséquences négatives énormes ad intra et ad extra.
Il n’y a aucun changement au point de vue doctrinal de la part de Rome qui justifierait le nôtre. Bien au contraire, les discussions ont démontré qu’ils n’acceptent en rien nos critiques.
Il serait absurde de notre part d’aller dans le sens d’un accord pratique après le résultat et les constatations des discussions. Ou alors il faudrait penser que Mgr. Riffan et l’abbé Aulagnier avaient raison.
Une telle démarche manifesterait une grave faiblesse diplomatique de la part de la Fraternité, et à vrai dire, plus que diplomatique. Il serait un manque de cohérence, de droiture et de fermeté, qui auraient comme effets la perte.de crédibilité et de l’autorité morale dont nous jouissons.
IMPLOSION DE LA FRATERNITÉ
V. Le simple fait de nous engager dans cette voie engendrera chez nous le doute, des disputes, méfiances, partis, et surtout la division. Beaucoup de supérieurs et de prêtres auront un problème de conscience légitime et s’y opposeront. L’autorité et le principe même de l’autorité seront remis en question, minés.
Nous ne pouvons pas aller à la remorque dans nos contacts avec Rome, nous devons garder les commandes, marquer les temps et les conditions. Il nous faut donc une ligne définie à l’avance, claire et ferme, indépendante des sollicitations et des éventuelles manœuvres romaines.
En conséquence, ce n’est pas le moment de changer la décision du Chapitre de 2006 (pas d’accord pratique sans solution de la question doctrinale) et il n’est pas correct ni prudent de se lancer à préparer les esprits dans le sens contraire, avant qu’il n’y ait chez nous la conviction, le consensus et la décision de changer. Le contraire ne fait que provoquer la division et, par réaction, une guéguerre, l’anarchie.
MISE EN GARDE AUTORISÉE
VI. L’avertissement du R. P. Ferrer, secrétaire du Card. Cailizares : « Ne faites pas d’accord avec Rome, elle ne pourra pas tenir ce qu’elle vous promettra ». Nous avons reçu d’autres avertissements similaires à Rome.
GARDER LA LIGNE
Alors que faire, quoi répondre ?
Ce que nous avons de mieux à faire c’est de garder la ligne qui a assuré la cohésion et la survie de la Fraternité et qui a donné beaucoup de fruits vis-à-vis de Rome, pour l’Église. Ils hésitent, ils commencent à céder, leur édifice s’écroule, ils ne peuvent pas s’en passer de nous… Restons fermes dans notre politique et attendons qu’il y ait des conditions clairement sûres et garanties. Comme le signalait Mgr. Lefebvre après les sacres, il faudra attendre, malheureusement, que la situation s’aggrave chez eux… jusqu’à ce qu’ils soient prêts à lâcher Vatican II.
Nous pourrions répondre que, vues les Conclusions des discussions, par fidélité et loyauté envers Dieu, envers notre conscience, envers l’Église et même envers le Saint Siège, nous ne pouvons pas nous engager dans une voie premièrement pratique, mais comme nous l’avions déjà dit, que nous restons ouverts à collaborer ou participer dans une étude et critique doctrinale du Concile.
SUIVRE LA PROVIDENCE
S’ils coupent alors avec nous, une pause dans la tension constante que signifient les contacts pour la Fraternité, serait bienvenue et, à mes yeux, providentielle. De toutes façons, les connaissant, ils ne tarderaient pas longtemps à reparler avec nous.
En conclusion, nous ne devons pas devancer la Providence, c’est Elle qui résoudra la crise. Nous devons faire très attention à la tentation sub specie boni, éviter l’empressement, patienter, et seulement nous engager dans cette voie lorsqu’il n’y aura pas un seul doute que Rome (le Pape) veut la Tradition, qu’ils ont une idée juste de celle-ci, que c’est prudent et que c’est la volonté de Dieu. Il nous faut plus de raisons pour changer que pour rester dans la ligne sûre et éprouvée que nous avons. Or, c’est le contraire qui arrive.
- Monseigneur Lefebvre : « Sans s’attarder sur le fait que beaucoup de choses n’allaient pas, l’accent a été mis sur les grands espoirs que font naître le charismatique et le pentecôtisme. A Rome, ils veulent se convaincre de cela. Ils ferment obstinément les yeux sur les catastrophes engendrées par le Concile et qu’ils sont en train d’accomplir, sur la ruine à laquelle ils sont en train de conduire l’Eglise. Et ils veulent que nous entrions dans ce courant. Si nous faisons un pas dans cette voie, si nous nous soumettons à l’autorité sans garantie, à plus ou moins longue échéance, dans deux, trois ou cinq ans, nous perdrons la Tradition. Or nous ne voulons pas la perdre. Nous ne pouvons donc pas nous soumettre aux autorités qui veulent nous faire perdre la Tradition.
Ainsi que je l’ai déjà exposé, si je suis allé discuter à Rome, c’est parce que je voulais essayer de voir si nous pourrions réaliser un accord avec les autorités ecclésiastiques, tout en nous mettant à l’abri de leur libéralisme et en sauvegardant la Tradition. Force m’a bien été de constater qu’aucun accord ne pouvait être réalisé qui nous donne à la fois toute garantie et la conviction que Rome voulait sincèrement concourir à la préservation de la Tradition.
J’ai attendu jusqu’au 5 juin pour écrire au Pape : « Je regrette, mais nous ne pouvons pas nous entendre. Vous n’avez pas le même but que nous. En faisant cet accord votre but est de nous ramener au Concile. Le mien est au contraire de pouvoir nous maintenir en dehors du Concile et de ses influences » (Fideliter, 68, p. 15).
GARE AU DANGER !
Pour le bien de la Fraternité et de la Tradition, il faut refermer au plus vite la « boîte de Pandore », afin d’éviter le discrédit et la démolition de l’autorité, des contestations des discordes et des divisions, peut-être sans retour.
Dans ce sens, la vraie question à laquelle il faut répondre est la suivante : quelles sont les autres conditions requises, ad intra et ad extra, dans le cas hypothétique d’une proposition « bonne », totalement acceptable en elle-même, pour tenter de faire un accord ?
Les textes cités de Monseigneur Lefebvre nous permettent d’y répandre avec clarté et fermeté.
† Mgr. Alfonso de Galarreta
FraternityLeaks : Les manœuvres de Menzingen
À l’heure où Benoît 1er de Vatican d’Eux est empêtré dans un VatiLeaks par son majordome, Bernard Fellay nouveau Prélat (non “nominé” officiellement !) doit faire face à un FraternityLeaks qu’il avait prévu pour endormir les fidèles devant la bronca de certains opposants à son projet de Ralliement.
Tout étant consommé depuis un certain temps, comme nous l’avons annoncé (voir les archives du blog) Menzingen a décidé de faire – apparemment – un pas en arrière pour pouvoir faire ses trois pas en avant afin de conduire le troupeau d’aveugles à la fosse ((Mgr Fellay, le guide d’aveugles, qui conduit les fidèles de la FSSPX dans la fosse. « Laissez-les, et ignorez-les ; ce sont des guides aveugles et des enseignants aveugles : et si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. » Matthieu 15:14 ; « Un aveugle peut il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans la fosse ? » Luc 6:39)).
Le forum américain CathInfo.com a publié hier, le 25 juin 2012, une Lettre Circulaire (n°2012-06-SP 4) aux Supérieurs de districts, séminaires et maisons autonomes : http://www.cathinfo.com/catholic.php/Letter-of-Menzingen-new
John Daly est du même avis que nous :
Ce document estampillé « CONFIDENTIEL » et « DOCUMENT INTERNE » a été de suite repris par de nombreux Fora et il a été publié ce matin sur le Forum Catholique puis sur Tradinews.
En fait ce document semble avoir été révélé par plusieurs sources ; les originaux sont dissemblables :
http://3.bp.blogspot.com/-fGvnp53sKl0/T-lNcnsz9aI/AAAAAAAACYo/zf8ozosWFGo/s1600/20120625_FELLAY.png
http://radiocristiandad.files.wordpress.com/2012/06/photo1.jpg
Il faut tout d’abord remarquer que cette lettre de Menzingen commence (point n°1) par affirmer « Mgr Fellay lui a aussitôt fait savoir qu’il ne pourrait pas signer ce nouveau document, clairement inacceptable. Le prochain Chapitre permettra de faire le point sur l’ensemble du dossier » ; ceci pour calmer le jeu de la bronca des opposants ! (au risque de porter la panique dans le camp des bellâtres ralliéristes en quête d’une reconnaissance romaine… voir à ce sujet le topic du Forum Catholique ! www.fecit-forum.org, lui, jette carrément l’éponge ! et annonce la fermeture provisoire ou définitive…)
Ensuite, (point n°2) la lettre de Menzingen annonce la “sanction” envers Mgr Williamson :
« Par ailleurs, j’informe tous les membres du Chapitre que, en vertu du canon 2331 § 1 et 2 (ne. 1373), le Supérieur général a privé de l’office de capitulant Mgr Williamson pour ses prises de position appelant à la rébellion et pour sa désobéissance continuellement répétée. Il lui a également défendu de se rendre à Ecône pour les ordinations. »
Alors là, nous nageons en plein délire ! La néo-Fraternité n’étant pas à une contradiction près, sanctionne des opposants – au processus de ralliement – alors qu’elle vient de déclarer nous ne pouvons pas signer… c’est clairement inacceptable… Tout cela démontre clairement que Richard Nelson Williamson fait bien partie du Plan (en tant que leader du “2ème anneaux” !). Il n’y a d’ailleurs aucune autre raison pour que Mgr Williamson reste dans la FSSPX alors qu’il est assigné en résidence (presque) surveillée à Londres par son rival Bernard Fellay !
Pour ce point n°2, il est intéressant de noter que le Canon 2331, paragraphe 1 et 2 (Nouveau Code de 1373) se réfère aux personnes qui incitent publiquement contre le Siège Apostolique ou un Ordinaire ((Nouveau C: 1373 Qui excite publiquement ses sujets à la contestation ou à la haine contre le Siège Apostolique ou l’Ordinaire à cause d’un acte du pouvoir ou du ministère ecclésiastique, ou bien qui incite les sujets à leur désobéir, sera puni d’interdit ou d’autres justes peines.
CIS 2344; CIO 1447
__________________
2331 – p.1 Ceux qui refusent obstinément d’obéir au Souverain pontife ou à leur propre Ordinaire, qui leur intime légitimement un ordre ou une défense, doivent être punis proportionnellement à la gravité de leur faute, sans même que les censures soient exclues.
p.2 Ceux qui conspirent contre l’autorité du Souverain pontife, de son légat ou de leur propre Ordinaire, ou contre leurs ordres légitimes, et aussi ceux qui provoquent les sujets à la désobéissance envers ces personnes, doivent être châtiés par des censures ou d’autres peines; de plus, s’ils sont clercs, qu’on les prive de leurs dignités, bénéfices et autres charges; s’ils sont religieux, qu’on les prive de voix active et passive et de leur office.
Droit canon 1917 – Titre 13 – Des délits contre l’autorité, les personnes ou les biens ecclésiastiques : 2330 – 2349
http://www.laportelatine.org/bibliotheque/DroitCanon1917/livre_quatrieme/cic1917_2330_2349.php)).
N’est-ce pas le même code de droit canon, qui prive la FSSPX de l’appartenance à l’Église catholique ? (puisqu’ils reconnaissent l’église Conciliaire comme étant l’Église catholique…)
Délirant !!!
Enfin au point n°3, la lettre de Menzingen confirme l’information que Résistance Catholique donnait dimanche : « Les prochaines Ordinations à Écône sous Haute Tension ».
« Enfin, Mgr Fellay a décidé de différer les ordinations des religieux dominicains d’Avrillé et capucins de Morgon, qui étaient prévues à Ecône le 29 juin prochain. Ce retard aux ordres lui a simplement été dicté par le souci de s’assurer de la loyauté de ces communautés, avant d’imposer les mains à leurs candidats (cf. 1 Tim. 5, 22). »
À ce sujet, nous renotons ce que nous disions plus haut sur les contradictions de la néoFSSPX !
Nous avons également reçu un message d’un dominicain d’Avrillé (les accentuations sont de nous) :
Message reçu d’un dominicain d’Avrillé :
Chers frères et sœurs en Saint-Dominique,
Je vous transmets des nouvelles graves du père Marie-Dominique que vous trouverez au bas du courrier, ainsi que les 2 textes joints qui donnent le point de vue des conciliaires sur les derniers faits et la suite possible des événements.
Au vu de la situation, je vous propose de nous unir aux autres fraternités du tiers-ordre en priant notre chapelet (ou un 2ème chapelet, c’est encore mieux) avec l’intention « Sauver la tradition » jusqu’au chapitre général de la FSSPX.
L’avenir de la Tradition et in fine de la Sainte Eglise est en jeu. NSJC a promis que les portes de l’Enfer ne prévaudront pas contre Son Eglise, c’est une vérité de Foi ; mais à quoi sera réduite cette Sainte Eglise si la FSSPX devait se rallier ?
Restons bien unis par la prière en Jésus et Marie.
Frère Louis-Marie.
Nota : je vous communique également le sermon que Mgr Tissier de Mallerais a prononcé lors des ordinations de Winona.
Sent: Sunday, June 24, 2012 8:58 PM
Subject: Fwd: Message du père Marie-Dominique
Chers Frères, Chères Sœurs,
Je vous fais suivre le message de Père Marie-Dominique, que vous devez sans doute avoir déjà reçu.
Pour répondre à notre Père Directeur, devant la gravité de cette situation et l’impossibilité d’agir directement en tant que laïcs, je proposerais que tous les tertiaires de l’Ordre se réunissent en une prière commune pour obtenir de NSJC, de Notre Dame et de notre Père saint Dominique, la fin de ce cauchemar… qui nous rejette 40 ans en arrière !
Lors de la dernière réunion TOP de la fraternité Sainte Catherine de Sienne, nous avions proposé et décidé que chaque tertiaire affecte à cette intention un chapelet pris sur son rosaire quotidien. Et l’intention était nommément : « sauver la tradition ».
Que pensez-vous d’étendre cette prière à tout le monde et de la maintenir jusqu’au Chapitre Général vers le 10 juillet (à préciser) ?
N’hésitez pas à proposer d’autre(s) action(s)…
Que saint Dominique nous conseille.
Fr Raymond top
Ps : il faudrait si possible donner votre avis par retour pour lancer l’information et la chaîne de prière dès demain
Début du message réexpédié :
De : Fraternité Saint Dominique <dominicains-avrille@wanadoo.fr>
Date : 24 juin 2012 16:36:18 HAEC
À : xxx
Objet : Message du père Marie-Dominique
Cher frère en saint Dominique,
diverses nouvelles de Rome ci-jointes, ne sachant ce qui se réalisera.
Côté Tradition, voici les nouvelles :
sachant notre position, et bien que nous ayons eu la délicatesse de ne faire encore aucune déclaration officielle, Mgr Fellay vient de nous notifier que nos trois frères ne seront pas ordonnés Diacres à Écône vendredi prochain. Il a communiqué aussi au père Antoine que ses trois frères ne seront pas ordonnés prêtres le 29 juin.
Nous avons été avertis juste une semaine avant les ordinations, alors que les différents frères étaient en retraite pour préparer leur âme à l’ordination.
Certaines familles ont réservé des places en avion pour venir des États-Unis, des hôtels ont été réservés, les premières Messes des Capucins préparées. Tout doit être annulé au dernier moment.
Jamais Mgr Lefebvre n’aurait fait une chose pareille.D’autre part, Mgr Tissier a été prié par le Supérieur de District des États-Unis, l’abbé Rostand, d’arrêter ses prédications aux U.S.A (où il soulevait l’enthousiasme) et de retourner aussitôt en Europe.
A Mgr Williamson, il est interdit de se rendre aux ordinations d’Écône le 29 juin, et il lui est interdit d’aller au Chapitre Général.
La répression communiste est en route.
Nous faisons ce que nous pouvons dans le milieu ecclésiastique. Si vous avez des idées de ce que peuvent faire les laïcs, n’hésitez pas à joindre le frère Pie-Marie Carpentier.
Avec mes prières,
Père Marie-Dominique +
3 pièces jointes :
Cal Burke_OpusDei.pdf ou : http://tradinews.blogspot.fr/2012/06/natalia-trouiller-la-vie-fsspx-le.html
Probable réponse de Mgr Fellay en juillet..pdf ou : http://tradinews.blogspot.fr/2012/06/apic-vatican-probable-reponse-de-mgr.html
Mgr Tissier – Winona – 15 juin 2012.pdf
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Nous avions déjà dénoncé le double jeu et la responsabilité des Dominicains d’Avrillé :
C’est pourquoi, s’ils venaient aujourd’hui à refuser l’accord entre le Vatican et la FSSPX sans revenir sur leurs graves erreurs qui ont contribué grandement à cette progressive et insidieuse intégration de l’œuvre de Mgr Lefebvre au sein de l’église Conciliaire dépourvue de sacrements valides, les dominicains d’Avrillé confirmeraient, de fait, le double-jeu qui a été le leur (en lien avec le très douteux Mgr Williamson, au blason épiscopal rose-croix) : celui de vouloir neutraliser la « réaction » afin de la maintenir dans des positions qui ne sont absolument pas catholiques !
Ici aussi, la vérité n’est pas dite !… et ils souhaitent certainement attendre l’officialisation prochaine du ralliement pour faire appel aux sacrements de leur mentor pour les ordinations reportées… et passer ainsi pour de fidèles résistants !
C’est la Guerre !
Depuis cinquante ans, on a vu l’application de ce terrible passage de la prophétie de La Salette : « Les chefs, les conducteurs du peuple de Dieu ont négligé la prière et la pénitence, et le démon a obscurci leurs intelligences ; ils sont devenus ces étoiles errantes que le vieux diable traînera avec sa queue pour les faire périr ». N’est-ce pas d’actualité, plus encore aujourd’hui ?… Nous nageons dans le mensonge.
Notre Dame de La Salette, intercédez pour nous !