22941

Le CatholicaPedia Blog

CatholicaPedia, une mémoire de la Tradition… en toute liberté

Author Archive

« RESURREXIT SICUT DIXIT » !

with 23 comments

 

Joyeuses et Sainte Fête de Pâques !

 

Gaude et laetare ! Quia surrexit Dominus vere, alleluia !

Resurrexit

* * *

 

Joyeuses & sainte Fête de Pâques 2016 !

 

La Résurrection du Christ par Noël Coypel

 

 

Written by Cave Ne Cadas

mars 27th, 2016 at 12:05 am

Jésus-Christ fait Ses adieux à Sa Mère avant Sa Passion

without comments

 

Le Christ faisant Ses adieux à Sa Mère avant Sa Passion.

 

Mercredi Saint.

S’il y a une scène de la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui a été chère à la piété des fidèles, d’une manière très spéciale à la fin du Moyen-Âge et jusqu’au XVIIe siècle, mais qui est bien souvent oubliée aujourd’hui, c’est celle des adieux de Jésus à Sa Mère avant la Passion.

Lorsque l’on parle des « Adieux du Christ à Sa Mère » ou du « Christ prenant congé de Sa Mère », il ne s’agit pas de la rencontre de Jésus et de Marie sur le chemin du Calvaire, scène absente des Saints Évangiles, mais rapportée par la Tradition, qui fait l’objet de la quatrième station du Chemin de la Croix.

Il ne s’agit pas davantage du moment où, déjà crucifié et avant de rendre le dernier soupir, Jésus a remis Saint Jean à Sa Mère et Sa Mère à Saint Jean, l’un et l’autre debouts au pied de Son gibet d’infamie, ainsi que cela nous est rapporté par le quatrième Évangile (Jean XIX, 26-27).

Selon une très antique tradition — car le fait ne se trouve pas non plus dans les Évangiles canoniques, mais il se trouve toutefois confirmé par les révélations dont furent gratifiés plusieurs grands mystiques (1) —, avant Sa Passion (le Mercredi Saint au soir où le Jeudi Saint au matin), Notre-Seigneur eut un entretien particulier avec Sa Sainte Mère : l’un et l’autre ayant pleinement conscience que désormais « Son heure » était maintenant venue (cf. Jean II, 4).

Évidemment, nous sommes bien loin des délires modernes et modernistes selon lesquels Jésus n’aurait pas su ce qui allait Lui arriver.

Non ! J’insiste fortement sur ce point : Jésus connaissait bien et dans tous les détails ce qui allait se passer ; Il le voulait (« C’est pour cette heure que Je suis venu » – Jean XII, 27 b), et Il S’avançait librement vers Sa douloureuse Passion.

De son côté, Notre-Dame aussi, depuis l’Annonciation, savait parfaitement — elle qui était remplie de la grâce du Saint-Esprit et qui connaissait très bien les prophéties par lesquelles Jérémie et Isaïe avaient annoncé les souffrances du Messie — à quels tourments et supplices son divin Fils était promis : lorsqu’elle a prononcé son « Fiat », elle l’a fait en pleine connaissance de tout ce à quoi cela l’engageait.

Il n’y a donc rien de plus normal à ce que, avant d’accomplir les mystères sacrés de notre rédemption, Notre-Seigneur ait voulu quelques instants d’intimité spirituelle avec Sa Très Sainte Mère, si parfaitement unie à Sa volonté et à Ses desseins salvateurs…

Le Greco : le Christ faisant Ses adieux à Sa Mère (1595 – Tolède, musée de Santa Cruz)Le Greco : le Christ faisant Ses adieux à Sa Mère
(1595 – Tolède, musée de Santa Cruz)

 

La scène du Christ faisant Ses adieux à Sa Mère avant Sa Passion a été représentée par plusieurs artistes de renom : on pourrait citer pêle-mêle Albrecht Dürer, Cornelis Engelbrechtsz, l’Arétin, le Corrège, Albrecht Altdorfer, Bernhard Strigel, Lorenzo Lotto, ou Federico Barocci.

Très souvent, ces peintres ont donné une dimension un peu spectaculaire, pathétique, à la représentation de ces adieux : c’est la douleur naturelle à la perspective de la séparation et de la souffrance qui s’y exprime, parfois jusqu’aux larmes ou à l’évanouissement, comme un écho de la « pâmoison » de Notre-Dame au moment de la rencontre sur le chemin du Golgotha (2).

Tel n’est pas le cas du tableau de Domínikos Theotokópoulos (Δομήνικος Θεοτοκόπουλος : car pendant toute sa vie il signera ses œuvres de son nom complet en caractères grecs), plus connu sous son surnom de Le Greco (1541-1614), intitulé « Le Christ faisant Ses adieux à Sa Mère », tableau conservé au musée Santa-Cruz de Tolède et daté de 1595.

Merveilleux tableau, rayonnant d’une profonde compréhension spirituelle du mystère qui se joue en cet instant !

Le Greco n’y a fait figurer que Jésus et Marie : point d’apôtres étonnés ou de disciples émus, point de Madeleine éplorée ou de saintes femmes larmoyantes.

Les visages du Christ et de Sa Mère sont d’une expressive beauté. Une beauté qui semble provenir du plus intime de leur être pour s’épanouir à l’extérieur. Une beauté surnaturelle.

L’intensité des regards – plongés l’un dans l’autre – est si éloquente qu’on comprend bien qu’ils n’ont pas besoin d’entrouvrir les lèvres pour communiquer et pour se comprendre.

 

Le Greco : le Christ faisant ses adieux à sa Mère : détail, les regards

 

Point de pathos romantique ni de gestuelle spectaculaire.

Les sentiments sont spiritualisés : le tableau ne laisse aucune place à la sentimentalité ni à la sensiblerie, mais il nous introduit dans une espèce de dialogue sans paroles qui n’en est pas moins d’une exceptionnelle qualité et profondeur d’échanges.

Dans le clair obscur du tableau, après les deux visages, les mains du Christ et de Sa Mère sont ce à quoi il importe de prêter une attention maximale.

De Sa main droite, le Christ fait un geste d’une sobre éloquence. L’index pointé vers le haut désigne-t-il le Ciel, la ville de Jérusalem ou bien encore la proche colline du Golgotha ?

De toute manière, il dit : « Mère, l’heure qui n’était pas encore venue lorsque nous étions à Cana, l’heure d’être totalement livré aux affaires de Mon Père et que mes trois jours d’absence à l’âge de douze ans préfiguraient, l’heure de l’immolation du véritable Agneau Pascal – Mon heure ! – est advenue… »

À la main droite du Christ, répond la main droite de la Vierge posée sur le haut de sa poitrine. À sa manière, elle dit : « Mon Enfant, n’est-ce pas pour cette heure que je Vous ai conçu en mon sein virginal par la seule action de l’Esprit de Dieu ? N’est-ce pas pour cette heure que je Vous ai porté pendant neuf mois, que je Vous ai mis au monde dans l’étable de Bethléem, que je Vous ai allaité et que j’ai veillé sur Votre petite enfance comme aucune mère ne l’a jamais fait ici-bas pour aucun des fils des hommes ? Je Vous ai accompagné jusqu’à cette heure pendant les années de Votre vie cachée et de Votre vie publique : jamais je ne me suis mise en travers de Votre chemin, pourtant souvent incompréhensible selon les manières humaines de penser et d’agir, et, quoi qu’il puisse en coûter à ma nature, à ma sensibilité et à mon cœur de mère, ce n’est pas aujourd’hui que je vais opposer la moindre réticence aux desseins de Dieu. Je suis la servante du Seigneur, que tout s’accomplisse selon Votre parole… »

 

Le Greco : le Christ faisant ses adieux à sa Mère : détail, les mains droites

 

Le nimbe lumineux qui entoure la tête de Jésus, qui n’est même pas une auréole mais un simple halo dans lequel est esquissée la forme de la Croix, peut signifier tout à la fois l’espèce d’effacement de la puissance divine du Christ dans Sa Passion et l’annonce du caractère glorieux de cette dernière.

La tête de Notre-Dame, elle, n’est pas nimbée, mais son contour est juste mis en valeur par une espèce de rayonnement discret dans lequel on peut voir signifiée la lumière indéfectible de la foi qui n’abandonnera jamais l’âme de Marie, même au plus fort de sa déréliction.

 

Comme dans les icônes de la « Mère de Dieu de la Passion », les manteaux sombres qui enveloppent le Christ et Sa Mère symbolisent la souffrance, la mort, l’humilité de leur humanité qui dérobait aux regards des humains la grandeur de leurs vertus et de leur sainteté, tandis que le rouge de leur tunique exprime tout à la fois l’ardeur de leur charité et le sang du martyre.

Enfin, il y a les deux mains gauches : la main du Christ dans laquelle on peut déjà deviner la crispation douloureuse que produira l’enfoncement du clou, et la main délicate de Marie qui soutient le poignet de son Fils comme pour dire mieux que ne le peuvent faire tous les mots de la terre : « Je serai là ! Je ne Vous suivrai jusqu’au bout, et Vous pourrez toujours puiser dans mon âme unie à la Vôtre, la compassion et la consolation que Vous refuseront alors les cœurs des hommes, ô mon divin Fils ! »

L’index gauche de la Mère de Dieu, pointé vers le bas, veut-il dire : « Votre sang ne sera pas répandu en vain sur cette terre : de cette divine semence lèveront jusqu’à la fin des temps des générations de rachetés et de saints » ? Ou bien constitue-t-il une sorte de signe à l’adresse de celui qui regarde le tableau pour lui dire : « Si bas que tu sois tombé, la Passion de mon Fils peut te relever » ?

Quant à l’index gauche de Jésus ne semble-t-il pas me dire personnellement ce que Saint Jean entendra dans quelques heures : « Voici ta mère » ?

 

Le Greco : le Christ faisant ses adieux à sa Mère : détail.

 

 

 

 

 


Note :

1) Quand je parle de mystiques, je ne fais pas référence à de pseudo visionnaires qui ont publié des espèces de pieux romans fleuves dégoulinants de sentimentalisme, mais à des saints canonisés dont l’Église – sans toutefois obliger les fidèles à y adhérer – reçoit avec une respectueuse vénération les révélations privées : citons par exemple Sainte Gertrude de Helfta, Sainte Brigitte de Suède et Sainte Françoise Romaine, Sainte Angèle de Foligno et Sainte Thérèse d’Avila, Saint Denys l’Aréopagyte et Saint Bernard de Clairvaux, le Bienheureux Henri Suso et Saint Jean de la Croix… etc.

2) La « pâmoison » ou le « spasme » de Notre-Dame pendant la Passion (soit au moment de la rencontre avec son Fils pendant le chemin de la Croix, soit sur le Calvaire, ou soit enfin au moment de la déposition de Croix) ont été illustrés par de nombreuses représentations aux XVe et XVe siècles : cela permettait aux artistes (peintres ou sculpteurs) une certaine théâtralité dans la mise en scène des douleurs de la Vierge. Toutefois, l’Église est intervenue pour mettre fin à ce type de représentation. L’Évangile en effet ne dit pas que Marie s’est évanouie ou qu’elle a perdu connaissance, mais qu’elle était debout au pied de la Croix – « Stabat » (cf. Jean XIX, 25) – attitude exprimant une certaine fermeté dans son extrême douleur et une pleine conscience.

 

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.

 

 

 

 

 

Dimanche de Pâque fleurie

without comments

 

Dimanche des Rameaux

 

Nos pères ont nommé longtemps ce présent dimanche : Dimanche de Pâque fleurie, parce que la Pâque, qui n’est plus qu’à huit jours d’intervalle, est aujourd’hui comme en floraison, et que les fidèles peuvent remplir dès maintenant le devoir de la communion annuelle. C’est en souvenir de cette appellation, que les Espagnols ayant découvert, le Dimanche des Rameaux de l’an 1513, la vaste contrée qui avoisine le Mexique, lui donnèrent le nom de Floride. On trouve ce Dimanche appelé aussi Capitilavium, c’est-à-dire lave-tête, parce que, dans les siècles de la moyenne antiquité, où l’on renvoyait au Samedi-Saint le baptême des enfants nés dans les mois précédents, et qui pouvaient attendre cette époque sans danger, les parents lavaient aujourd’hui la tête de ces enfants, afin que le samedi suivant on pût avec décence y faire l’onction du Saint-Chrême. À une époque plus reculée, ce Dimanche, dans certaines Églises, était nommé la Pâque des Compétents. On appelait “Compétents” les catéchumènes admis au baptême. Ils se rassemblaient en ce jour à l’église, et on leur faisait une explication particulière du Symbole qu’ils avaient reçu au scrutin précédent. Dans l’Église gothique d’Espagne, on ne le donnait même qu’aujourd’hui. Enfin, chez les Grecs, ce Dimanche est désigné sous le nom de Baïphore, c’est-à-dire Porte-Palmes.

 

« Aujourd’hui, si vous entendez la voix du Seigneur,
n’endurcissez pas vos cœurs. »
Livre des Psaumes Ps. 94 V. 08

Aujourd’hui, au cri d’Hosannah Jésus, fils de David fait son entrée dans Jérusalem comme Roi.

Dimanche des Rameaux

C’est ainsi que Dieu, dans sa puissance sur les cœurs, ménagea un triomphe à son Fils au sein même de cette ville qui devait, si peu de temps après, demander à grands cris le sang de ce divin Messie. Cette journée fut un moment de gloire pour Jésus, et la sainte Église veut que nous renouvelions chaque année la mémoire de ce triomphe de l’Homme-Dieu.

Dans les temps de la naissance de l’Emmanuel, nous vîmes les Mages arriver du fond de l’Orient, cherchant et demandant à Jérusalem le Roi des Juifs, afin de lui rendre leurs hommages et de lui offrir leurs présents ; aujourd’hui c’est Jérusalem elle-même qui se levé comme un seul homme pour aller au-devant de Lui. Ces deux faits se rapportent au même but ; ils sont une reconnaissance de la royauté de Jésus-Christ : le premier de la part des Gentils, le second de la part des Juifs. Il fallait que le Fils de Dieu, avant de souffrir sa Passion, eût recueilli l’un et l’autre hommage.

Le Christ pantocrator, Coupole du St SépulcreLa coupole du « catholicon » dans l’Église du Saint-Sépulcre (Jérusalem) (1)

Jésus commence aujourd’hui son règne sur la terre ; et si le premier Israël ne doit pas tarder à se soustraire à son sceptre, un nouvel Israël, issu de la portion fidèle de l’ancien, va s’élever, formé de tous les peuples de la terre, et offrir au Christ un  empire plus vaste que jamais conquérant ne l’a ambitionné.

Tel est, au milieu du deuil de la Semaine des douleurs dans laquelle nous entrons, le glorieux mystère de ce jour. La sainte Église veut que nos cœurs se soulagent par un moment d’allégresse, et que Jésus aujourd’hui soit salué par nous comme notre Roi. Elle a donc disposé le service divin de cette journée de manière à exprimer à la fois la joie et la tristesse : la joie, en s’unissant aux acclamations dont retentit la cité de David ; la tristesse, en reprenant bientôt le cours de ses gémissements sur les douleurs de son Époux divin.

Ce Dimanche, outre son nom liturgique et populaire de Dimanche des Rameaux, ou des Palmes, est appelé aussi Dimanche d’Hosannah, à cause du cri de triomphe dont les Juifs saluèrent l’arrivée de Jésus.

Bonne Semaine Sainte à tous… n’endurcissez pas vos cœurs !!!

Le CatholicaPedia se recueille et ferme les “Commentaires” pendant cette Semaine Sainte.

 

 

 

 


[1] L’église du Saint-Sépulcre ou Basilique du Saint-Sépulcre, également appelée Basilique de la Résurrection (en grec : Ναός της Αναστάσεως, Naos tis Anastaseos ; en géorgien : აღდგომის ტაძარი, Agdgomis Tadzari ; en arabe : كنيسة القيامة, Kanīsat al-Qiyāma ; en arménien : Սուրբ Յարութեան տաճար, Sourp Haroutyan Tadjar) ou Agia Anastasis (« Sainte Résurrection ») par les chrétiens d’Orient, est une église chrétienne située dans le quartier chrétien de la Vieille ville de Jérusalem. Cette basilique est vénérée par une grande partie des chrétiens qui y vont en pèlerinage depuis le IVe siècle.

Basilique-du-Saint-Sepulcre-Jerusalem

La coupole du "catholicon" : Le Christ entouré par la Vierge et les douze apôtres

Le Christ pantocrator, mosaïque décorant la coupole à tambour située au centre du périmètre quadrangulaire du catholicon grec orthodoxe du Saint-Sépulcre.

Le Christ entouré par la Vierge et les douze apôtres.

 

 

Fraternité Saint-Pie-X : vers le grand pardon (!!!)

with 22 comments

 

Il est minuit moins cinq Bernie Fellay !

Il est minuit moins cinq Bernie Fellay !

 

La F$$PX est en voie (accélérée) de ralliement… nous vous disions…

Le site Internet : letemps.ch (1) « Site suisse d’information – Le Temps », a publiée dernièrement un article qui nous fait voir le ralliement de la F$$PX vu par les Con(s)ciliaires…

 

Jorge Bergoglio, alias « Call Me Jorge »

Fraternité Saint-Pie-X : vers le grand pardon

Le pape [l’anti-Pape] François pourrait, cette année, reconnaître unilatéralement la Fraternité d’Écône et offrir une prélature personnelle à Mgr Bernard Fellay. Un geste qui inquiète et divise

 

C’est un frémissement, une messe basse. Dans les chapelles des autorités catholiques [marranes Conciliaires] légitimes (!!) comme schismatiques, il se murmure une bien curieuse rumeur : le pape [le clown blanc déguisé en pape] François pourrait, cette année, reconnaître unilatéralement la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X (F$$PX), fondée à Écône en Valais en 1970 par l’ultra conservateur Mgr Lefebvre. Et offrir à son successeur, Mgr Bernard Fellay, une prélature personnelle. En clair, un statut identique à celui de l’Opus Dei. La Fraternité deviendrait ainsi un genre de super-diocèse mondial, dont le supérieur échapperait à l’autorité des évêques [des laïcs déguisés en évêques] diocésains. Pas mal, pour un mouvement banni de l’Église catholique (église [secte] Conciliaire) hé oui !), sans statut canonique (conciliaire) ni ministères légitimes, même si l’excommunication de ses évêques a été levée en 2009 par (l’anti-Pape) Benoît XVI.

Read the rest of this entry »

COMPRENDRE L’AGONIE de L’ÉGLISE

with one comment

 

COMPRENDRE L’AGONIE de L’ÉGLISE

 

 

Christus Novum Instituit Pascha se Ipsum Immolandum ab Ecclesia (Concile de Trente, Session XXIII, ch. I)

 

 

Ab Ecclesia. Par et dans l’intimation de l’Église. Car la Messe est le Sacrifice de l’Église, comme la Croix est celui de Jésus. Le Sacrifice de Jésus est, en même temps, dans la Messe, celui de l’Église, par conformation à son Chef, meurt pour ressusciter, il faut, pour comprendre ce qui se passe actuellement pour la Messe, considérer le Mystère du Sacrifice de Jésus en l’instant où Jésus est mort.

Christus Seipsum obtulit. Jésus s’offre Lui-même. C’est la marque propre de son Sacrifice, dans la Messe comme dans la Croix. La Messe est le Sacrifice de Jésus, et le Sacrifice de l’Église. La Messe en tant qu’elle est le Sacrifice de l’Église, est ab Ecclesia, en l’acte même où elle renouvelle sacramentellement l’acte du Christ s’offrant Lui-même a Seipso. C’est la même mission, la même intimation, qui issue du Christ se prolonge jusqu’à la fin du temps : a Seipso, ab Ecclesia. Le Mystère de la Messe qui demeure ab Ecclesia, au temps où l’Église paraît mourir, est substantiellement le Mystère du Sacrifice que le Christ consomme a Seipso en l’instant même de l’« In manus tuas … »

Il s’agit bien d’un Mystère. La structure, cependant, en est familière. La perte de conscience qui accompagne graduellement un évanouissement rend manifeste que l’on n’a pas prise sur le dernier instant. Cet instant semble se rapprocher inexorablement, mais on n’a pas prise sur lui, car on ne peut en avoir conscience comme dernier instant. Comment, dès lors, Jésus a-t-Il pu S’offrir Lui-même Seipso. Jusqu’au bout, jusqu’à l’instant où, même par la partie inférieure de l’âme, Il est devenu Voyant ? Comment a-t-Il pu consommer l’Oblation a Seipso, même par ce vouloir plénièrement humain que dominait cependant l’immanence de la mort ?

C’est en Marie que ce Mystère se réalise. « Admirabile Commercium » … non entre Nature divine et nature humaine, mais entre la Personne du Verbe incarné et la personne de Sa Mère, Marie, parce qu’Elle n’est pas morte, a vécu l’achèvement de Sa durée terrestre, dans Son premier et unique instant d’Éternité. Marie a vécu d’une manière pleinement humaine ce dont Jésus fut privé par l’épreuve de la mort : avoir prise sur l’achèvement d’une durée qui finit avec la vie. Marie a reçu gratuitement, en l’acte de l’assomption, cela même à quoi Elle s’était disposée en le communiquant à Jésus, lors de l’ultime dans l’Oblation. Jésus, à Cana, a voulu recevoir de Marie l’achèvement du Vouloir qu’Il Lui communiquait, en ce qui concerne l’Heure qui déjà était celle de l’Oblation. Jésus, en accomplissant ce « premier signe » qui rayonnait de Gloire et introduisait la Croix, aurait pu disposer de tout sans Marie. Mais Jésus, en Sa Sagesse, fixait définitivement les normes du rapport que soutient le Chef de l’Église, Celle qui est la Mère de l’Église en étant sa propre Mère.

Économie de partage qui fut un luxe de l’Amour à l’aube glorieuse de la Passion, économie de partage grâce à laquelle Jésus possède ce dont l’eussent humainement privé les lois de nature, en l’ultime achèvement de l’Immolation. C’est dans l’acte de Marie, qui est Sien comme Marie est Sienne, que Jésus réalise plénièrement et humainement que Son propre Sacrifice soit a Seipso jusqu’en l’ultime achèvement. C’est bien l’économie fixée définitivement à Cana, et qui tout simplement manifeste dans l’ordre psychologique l’ontologie de l’Incarnation. Jésus reçoit de Marie humainement ce qu’Il lui communique divinement. Jésus manifeste gracieusement à Cana l’inexorable Nécessité qu’Il veut pâtir en S’incarnant. Le Verbe Incréé, originellement, ne pourrait, sans Marie, subsister humainement a Seipso. Le Verbe incarné, ultimement, ne pourrait, sans Marie, s’immoler, humainement, a Seipso. Comme les choses procèdent, ainsi elles font retour ; l’alpha est l’omega, in mensura, in numero, in pondere.

Le Sceau de la Sagesse est imprimé dans le Principe même de l’Incarnation rédemptrice. Le Verbe incarné rédempteur s’achève en vertu de Marie et en Marie, comme Il procède humainement en vertu de Marie et en Marie, immuablement toute relative à Lui.

 

Lors donc que Jésus prononce humainement « In manus tuas… », commence le plus profond Mystère que Jésus transfert humainement à sa Mère, parce que le Verbe Incréé l’a de toute éternité inscrit en Son Épouse bien aimée, Celle qui est la première de l’ordre créé. C’est en vertu de Marie et en Marie que se consomme ultimement, d’une manière parfaite humainement, le « a Seipso » qui constitue le cachet propre de l’Oblation accomplie par le Verbe Incarné expirant humainement, sans encore être humainement investi d’Éternité. Seipsum a Seipso obtulit. Seipsum, per Ipsam et cum Ipsa et in Ipsa ultime obtulit. L’« In manus tuas » s’achève sur terre dans la Compassion de douleur : In Corde Matris. Et, ainsi achevé au regard à la durée créée, il s’achève au Ciel, en y devenant Éternité, dans la Compassion de Gloire : Sedet a dexteram Patris.

Jésus expire… C’est cependant jusqu’au bout qu’Il consomme, même humainement, Son Sacrifice a Seipso. Et c’est par Marie, avec Marie, en Marie.

Ce qui est vrai de Jésus, en vertu de la Mère de Jésus, est vrai de l’Église en vertu de la Mère de l’Église. C’est le même Mystère, puisque l’Église c’est Jésus manifesté, puisque Marie est Mère de l’Église non parce qu’Elle y est première mais parce qu’Elle est Mère de Jésus ; puisque le Sacrifice de l’Église c’est le Sacrifice de Jésus, puisque l’agonie de l’Église en est la conformation à l’agonie de Jésus. La Messe demeure, comme il se doit, ab Ecclesia dans l’Église qui agonise, comme le Sacrifice de Jésus demeure a Seipso ultimement au temps où Jésus expira. Cela est possible, cela est certain ; car c’est le même Mystère. Jésus expirant, S’offre Lui-même a Seipso en Marie Sa Mère ; l’Église, agonisant, impère la Messe ab Ecclesia en Marie Sa Mère. Elle, la Vierge immortelle et la Mère « inviolée », opère qu’au temps de l’ultime abandonnement, la Messe demeure ab Ecclesia, comme au temps de l’« In manus tuas » Elle opéra que le Sacrifice de Jésus demeurât a Seipso. Mais nous ne pouvons ressentir quelque chose de ce Mystère qu’en vivant dans l’abandon, l’« In manus tuas » auquel Dieu, par les circonstances, nous ramène avec autant de Rigueur que de Miséricorde.

Le Christ a institué la Pâque nouvelle ; Il en a confié la réalisation aux paroles que le prêtre prononce selon le mode intimatif et à l’intention de l’Église ab Ecclesia, dont le prêtre est le ministre en l’acte même du Sacrifice. Le signe crucial de l’agonie, pour l’Église militante qui par nature est visible, c’est qu’il n’est pas actuellement possible d’y personnifier d’une manière visible le ab Ecclesia qui intime au nom de l’Église le Sacrifice de l’Église. Car il reviendrait en droit au « cardinal Wojtyla », (Ratzinger, Bergoglio) , supposé qu’il soit « una cum Ecclesia », d’être, en l’acte même de sa propre célébration, la norme vivante et l’intimation active de la célébration du Sacrifice dans toute l’Église. Mais étant donné que le « cardinal Wojtyla », (Ratzinger, Bergoglio) célèbre une dite n.m. qui est incompatible avec chacune des notes de l’Église, il est impossible qu’il soit « una cum Ecclesia » en l’acte du Sacrifice qui est celui de l’Église. Le Sacrifice de l’Église militante, laquelle fut fondée par le Christ comme société visible, ne peut donc plus être signifié et normé et intimé comme étant ab Ecclesia par et dans une personne visible. L’Église militante, dont les membres ont en propre de continuer à offrir le Sacrifice, c’est-à-dire de célébrer la Messe qui est la Messe. L’Église militante perd, en la personne du Chef dont elle est privée, la maitrise de l’acte qu’elle ne laisse pas d’exercer.

Nombreux sont les symptômes que l’Église est en agonie. Cependant, les symptômes ne sont pas, en général, ce en quoi consiste la maladie. Ce en quoi consiste, en vérité, l’état de mort pour l’Église « occupée », c’est ce selon quoi elle se trouve providentiellement conformée à son Chef, selon l’acte-état par lequel Il rendit Sa propre Mission pour ainsi dire co-essentielle à son Être de Verbe incarné. Jésus, bien que conservant dans l’Âme le pouvoir de « reprendre sa vie » par la force d’immortalité, perd humainement la maîtrise de l’acte dans lequel Il s’échappe à Soi-même. En cela consiste l’état de mort vécu dans la durée créée. Cet état est, en Jésus, le Sceau ultime de la Sagesse, car l’extase d’impuissance réalisée dans le Sacrifice, manifeste l’extase de sur-mesure qui est propre à l’esse du Verbe incarné.

L’Église est en état de mort, et elle doit l’être, par conformité à son Époux crucifié. Elle doit l’être, comme Lui, éminemment dans l’acte du Sacrifice et par l’intériorité. Ne pas pouvoir être « una cum Wojtyla », (Ratzinger, Bergoglio) , ce n’est, pour l’Église, qu’être attaché à la Croix, c’est vivre l’état intime de son Sauveur crucifié. Bien que forte des promesses de pérennité, l’Église perd humainement la maîtrise de l’acte qui est pour elle la source de Sainteté et le sceau de l’unité. Jésus vécut cet état, non seulement parce qu’Il fut attaché à la Croix, mais principalement dans son Cœur et sous le regard du Père : « In manus tuas… » ; et c’est ainsi, c’est seulement ainsi, que Jésus S’achève en Marie, que Jésus en vérité accomplit jusqu’au bout Son propre Sacrifice a Seipso, en l’accomplissant par Marie, avec Marie, en Marie.

Les membres du Christ qui composent actuellement l’Église militante doivent vivre l’agonie de l’Église, non seulement en se refusant à être « una cum Wojtyla », (Ratzinger, Bergoglio) , mais principalement en pâtissant que cette Église dont ils sont les pierres vivantes, actualise par un état de privation en l’acte même du Sacrifice, l’intime abandonnement que pâtit Jésus en ne dominant plus de Son propre Sacrifice. Ce ne sont pas ceux qui seulement disent : « Je ne suis pas una cum Wojtyla, (Ratzinger, Bergoglio) qui sont l’Église ; sont l’Église ceux qui par abandon allant jusqu’à l’abandonnement, pénètrent dans l’« In manus tuas » du Chef de l’Église.

C’est seulement en cet état, qui fut celui de Jésus, que l’Église peut, quant au Sacrifice, s’achever en Marie comme s’acheva Jésus. Si Jésus n’eût pas été dans l’abîme de l’« In manus tuas », Il eût dû S’abdiquer Soi-même pour confier à Marie l’ultime accomplissement du Sacrifice ; et ce Sacrifice n’eût plus été a Seipso mais « de marie ». C’est seulement dans l’état de l’« In manus tuas », de l’abandon-abandonnement, que les membres de Jésus, qui sont l’Église, peuvent recevoir « de Marie et en Marie », comme étant à la fois par-fait et parfaitement ab Ecclesia, l’achèvement du Sacrifice que Jésus a commis à l’Église.

Marie n’est ni Jésus, ni l’Église, ni chaque membre de l’Église. Marie est immaculée, victorieuse, immortelle ; blessée mais inviolée, immolée mais inconsummée, Veille subsistante et cachée ? Et Marie veille, encore et encore, jusqu’à la fin des temps. Elle veille toute Messe comme elle veilla le Sacrifice de Jésus. Elle accueille en son Cœur transpercé, et vaillante le dépose en Trinité, l’acte du Sacrifice qui, sans Elle, s’enlisait dans la durée créée. Sa Victoire est une Victoire d’Éternité.

Mais le mens n’en entend les merveilleux accents que s’il demeure humblement dans l’abîme de l’abandonnement. La victoire qui a vaincu le monde, c’est notre Foi. Or, Sagesse Incréée incarnée dans l’humilité, c’est dans « Celle qui a cru » que l’« l’Auteur et Consommateur de la Foi », Lui-même a remporté le meilleur de Sa propre Victoire : in manus tuas, commendo spiritum meum ; Seipsum a Seipso obtulit in Corde Matris ; sedet ad dexteram Patris. Il est le « Victorieux » de l’ultime Combat, en Celle qui est la Victoire de la Foi ; Il est humainement, dans le sein du Père, en vertu de « Celle qui suis en Trinité ». Et Marie, Mère de Jésus et Mère de L’Église, sourit, radieuse à ses enfants apeurés. « Et maintenant, mes enfants, écoutez Mon Chant qui est saveur et Victoire d’Éternité. Par Moi, en Moi qui suis Mère de Jésus, par Moi, non par Pierre ni par Jean, mais pour eux tous avec Moi, le Sacrifice de Jésus fut a Seipso jusqu’en l’ultime de l’abandonnement. Par Moi, en Moi, qui suit la Mère de l’Église, non par Wojtyla ou quelqu’autre que ce soit, mais pour tous ceux qui se veulent humblement avec Moi, le Sacrifice de la Messe demeure ab Ecclesia.

 

Père M.L. Guérard des Lauriers O.P.

 

 

 

*
*     *

 

L’évêque est le vicaire du Christ (1)

 

« Les rois des nations s’en rendent les maîtres, leurs princes reçoivent le nom de Bienfaiteurs. Ce ne sera pas ainsi parmi vous. Celui qui voudra parmi vous devenir grand sera votre serviteur ; celui qui voudra parmi vous être premier sera votre esclave » (Luc, XXII, 25 ; Matth., XX, 26-27). Vérité profonde que le pape saint Grégoire a rendue familière en prenant le titre de serviteur des serviteurs de Dieu.

L’évêque est immuablement fixé en ce service, livré pour toujours aux âmes. C’est là un état particulier et que l’évêque doit à sa consécration même. Par elle, il se trouve mis en appartenance spéciale à l’égard de Dieu, appartenance réelle, imprimée en son âme, et qui le marque à l’effigie du Christ, Roi et souverain Prêtre. Mais il appartient à Dieu pour l’Église. Mieux que cela : il n’appartient à Dieu que parce qu’il appartient à l’Église, corps mystique du Christ. Il est sacré évêque pour elle, pour la servir en la régissant ; ce service est le but premier, la raison d’être de son élévation à l’épiscopat, comme le service de l’Eucharistie était le but premier, la raison d’être de son élévation au presbytérat. Sa nouvelle consécration l’attache, le voue à ce service, le fixe pour toujours en l’état de pasteur des âmes.

La Tradition chrétienne a exprimé d’un mot heureux l’existence et le caractère indissoluble de ce lien : elle appelle l’évêque l’époux de l’Église. La comparaison est fort juste : l’union contractée par le prélat a la force du lien matrimonial ; aussi sa consécration ne serait-elle pas valide, pas plus qu’un mariage forcé, si elle n’était librement consentie. En cette union l’évêque est le vicaire du Christ ; il tient sa place. Aussi, comme Lui, est-ce de l’Église universelle qu’il devient l’époux, à elle qu’il s’attache pour toujours.

De cette union mystique, l’anneau pastoral est l’expressif symbole : « Recevez l’anneau en gage de la foi jurée, dit à l’évêque son consécrateur ; vous conserverez une fidélité absolue à l’épouse de Dieu, la Sainte Église ; vous la garderez inviolée ».

L’évêque appartient donc à l’Église. « Dieu m’ôta à moi-même pour me prendre à Lui et me donner aux peuples, afin que je ne vécusse plus que pour Lui et pour eux ». Pasteur des âmes au nom du Christ, il lui faut garder le troupeau, guider les brebis, aller à leur recherche si elles s’égarent et les ramener sur ses épaules, les défendre contre toute attaque. Plutôt que de les abandonner à l’heure du danger, il doit mourir pour elles, à l’exemple de Celui qui a « commencé de faire et d’enseigner » (Actes, I, 1). « Le Bon Pasteur offre sa vie pour les brebis » (Jean, X, II).

 

L’efficace supplication de la prière de Consécration :

« C’est pourquoi, nous vous en supplions, Seigneur, à votre serviteur, élu de vous pour accomplir le saint ministère du Sacerdoce Suprême, accordez votre grâce, afin que ce que figuraient, en ces voiles sacrés de l’ancien culte, la splendeur de l’or, le feu étincelant des bijoux, et le chatoiement des étoffes variées (Exode, Ch. 28, 5-43), brille de tout son éclat dans la vie et dans les actes de votre Pontife.

Enrichissez donc votre Prêtre de la somme des vertus qui le rendront apte à votre ministère ; et que, paré de tous les ornements spirituels, il reçoive la céleste onction qui doit le sanctifier. »

 

[1] L’Épiscopat cime du sacerdoce – La vie spirituelle – décembre 1932 n° 3

 

 

 

Un troisième Évêque pour la deuxième “VOIE SANS ISSUE” est prévu…

with 12 comments

 

Mgr Richard Nelson Williamson vient d’annoncer par son dernier “Commentaire Eleison”, n° CDXLIX (449), qu’il donnera à la (fausse) “Résistance” un troisième Évêque le 19 mars prochain…

 

*
*     *

 

Commentaires Eleison

par Son Excellence Mgr Richard Williamson

 

Dom Thomas, père abbé du monastère Sainte Croix sera sacré évêque

 

Dom Tomás

 

Des Évêques.
La Fraternité est toujours en danger.
Les Évêques résistants doivent suppléer !

Depuis le Chapitre Général de juillet 2012, lorsque la Fraternité Saint Pie-X, sous la direction de Mgr Fellay, fit une embardée décisive vers un accord de compromission avec la Rome conciliaire, les Catholiques de la Tradition se sont demandé quelle était la position des deux autres Évêques de la Fraternité, Mgr Tissier de Mallerais (MgrT) et Mgr de Galarreta (MgrG), car les deux ont été plutôt discrets en public depuis ce temps-là. Or, de fermes paroles prononcées par chacun d’eux le mois dernier ont soulevé des espoirs pour le futur de la Fraternité. Ces espoirs sont-ils justifiés ? Les Catholiques risquent d’avoir à demeurer sur leur garde . . .
Le sermon de Confirmations de MgrT prononcé le 31 janvier à Saarbrücken en Allemagne ne pouvait être ni plus droit ni plus clair. Par exemple : Dans sa confrontation avec Rome, la Fraternité ne doit jamais s’engager dans le compromis ou le calcul. Nous ne pouvons jamais négocier avec Rome tant que les représentants de la Néo-église (sic) s’accrochent aux erreurs de Vatican II. Toute discussion de notre part avec Rome doit être sans ambiguïté aucune, et avoir comme but la conversion des représentants de la Néo-église à notre seule et unique véritable Tradition catholique. Aucun compromis ni calcul jusqu’à ce qu’ils aient surmonté leurs erreurs conciliaires et soient revenus à la Vérité.
Paroles admirables ! La droiture n’est pas le problème chez MgrT. Il n’est point politicien, que Dieu l’en bénisse. Mais lorsqu’il faut traduire les mots en action, son « Cinquantisme » le fait obéir à son Supérieur et retomber dans la ligne des politiciens de la Fraternité qui règnent depuis le QG de la FSSPX à Menzingen. Rien n’indique que cela ne se reproduira pas cette fois-ci aussi, mais on peut toujours prier pour que, comme dit le proverbe, « Même un ver de terre peut se retourner ». MgrT est loin d’être un ver de terre, mais il se cache à lui-même, ou ne peut tout simplement pas voir, toute la malice des actions de Menzingen. Ce n’est pas seulement l’unité et le bien-être de la Fraternité qui est en jeu, mais la continuation de l’Opération Survie de la Foi catholique qui a été l’œuvre de Mgr Lefebvre.
Au contraire, MgrG est un politicien. Malheureusement, on ne possède pas tout le texte de la conférence qu’il prononça à Bailly, en France, le 17 janvier, car les mots exacts comptent, et ainsi on ne peut le citer qu’à partir d’un résumé de sa pensée : les dernières propositions théologiques et canoniques de Rome pour un accord Rome-Fraternité demeurent inacceptables, mais le Pape veut certainement un accord et il est parfaitement capable d’ignorer ses propres subordonnés et d’imposer à la Fraternité une reconnaissance « unilatérale ». Une telle reconnaissance pourrait certainement faire du mal à l’intérieur de la Fraternité, mais si elle n’avait rien fait pour l’obtenir, elle ne pourrait rien faire à ce sujet. Mais la Providence sera capable de veiller une fois de plus sur l’œuvre de Mgr. Lefebvre.
Mais, Excellence, depuis plusieurs années Menzingen fait tout ce qu’elle peut par la négociation politique pour en arriver à une reconnaissance officielle de Rome, et son éventuelle arrivée « unilatérale » serait un simple faux-semblant pour tromper les traditionalistes. C’est ainsi qu’on liquiderait la Fraternité en feignant, sans doute avec la permission discrète de Rome, que cela avait été la faute de Rome. Mais le fait demeure que la Fraternité de Monseigneur Lefebvre aurait été définitivement trahie, et vous avec votre protestation feinte, « Non, non, mille fois non . . . mais, peut-être ben qu’oui » auriez à répondre de ne pas avoir fait tout ce que vous auriez pu et dû faire pour bloquer cette trahison.
Dom TomásBref, le système de lumières d’urgence de l’Église universelle dans les ténèbres Conciliaires, qu’est la Fraternité, vacille lui-même et est en danger de ne plus jeter de lumière. Par conséquent, l’équipe de réparation qu’est la « Résistance » pour sauvegarder le système d’urgence (!!!), est toujours nécessaire, et cette équipe a besoin d’une suffisance de bons contremaîtres. Un troisième Évêque pour la « Résistance » est prévu, comme l’an dernier le 19 mars au monastère près de Nova Friburgo au Brésil. Il est son Prieur, Don Thomás D’Aquin, fidèle guerrier et vétéran de la guerre post-conciliaire pour la défense de la Foi. Que Dieu soit avec lui et avec tous les humbles et fidèles serviteurs de Dieu.

Kyrie eleison.

 


 

 

Ce à quoi “France-Fidèle” commente :

France Fidèle

Il est à prévoir une réaction négative de Menzingen (Mgr Fellay – Ennemond) et des libéraux de tout crin . Il est évident que le père Thomas qui s’était opposé fermement au ralliement du Barroux en 1988 ne correspond pas au profil diplomatique qu’aurait souhaité Mgr Fellay et ce dernier ne manquera pas de manifester son dépit et sa colère.
Comme les libéraux ont l’art d’attaquer les personnes pour éviter de se placer sur le terrain de la doctrine, le père Thomas sera sûrement gratifié de belles méchancetés par ces gens là.
L’autre attaque portera sur l’état de nécessité : pourquoi un troisième évêque puisque deux auraient pu suffire ? L’état de nécessité est d’abord doctrinal puisqu’il s’agit d’abord d’un péril quand à la disparition de la Foi catholique dans la mesure où Rome sombre plus profondément dans l’apostasie. Il n’y a pas besoin de lunettes noires pour le voir ! Dans la mesure où la fsspx ( qui était la colonne du combat de la foi) a rompu avec sa sage ligne en 2012 et que les 3 évêques de la fsspx sont effectivement et actuellement divisés sur les rapports à tenir avec cette Rome apostate, il semble de toute nécessité que soit constitué un petit corps d’évêques unis dans l’affirmation de la Foi et fermes ( en théorie et en pratique ) dans leurs positions à tenir vis à vis de cette Rome qui apostasie. Les bons catholiques sauront ainsi dans quelle direction regarder et quelle conduite à tenir jusqu’à ce que les choses reviennent en ordre à Rome (à moins que ce ne soit la fin des temps ).
Nous savons de Foi que les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre l’Église et ce petit noyau de trois évêques sera la manifestation de cette promesse de Notre Seigneur.

 

3_voies-sans-issues