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Abbé Méramo : LA DANSE MACABRE
LA DANSE MACABRE
On sait, à présent, pour quelle raison Monseigneur Fellay a dit et affirmé – sans que s’y arrêtent la plupart des clercs, y compris les trois autres évêques (qui ne s’opposent que médiocrement à lui), et des fidèles – qu’il acceptait le concile Vatican II à 95%, aussi inouï que cela puisse paraître. Si on le sait, c’est parce que Mgr Fellay le montre par son va-et-vient dialectique (ou sa danse macabre) en disant qu’on ne doit pas voir une super-hérésie dans le concile Vatican II, alors même que toute la révolution liturgique, morale et doctrinale repose sur ledit concile (cf. sa lettre aux trois évêques du 14 avril dernier).
Ainsi que le déclare en outre notre gourou éclairé par la lumière divine, celle-ci fait voir (révèle) à son âme mystique que l’on a exagéré en imputant à Vatican II les erreurs dues à l’interprétation et à l’application erronées du Concile, ce qu’ont toujours dit le cardinal moderniste Ratzinger et presque toute la mouvance mi-libérale, mi-conservatrice, mais qu’a toujours nié Monseigneur Lefebvre, car les erreurs en question sont dues non pas aux mauvaises interprétations du Concile, mais au Concile lui-même.
Ces deux années de conversations et de dialogues axées sur la recherche d’un accord montrent à présent leurs effets dans l’encéphale comprimé de Monseigneur Fellay, qui parvient aujourd’hui à voir et à comprendre ce qui était auparavant inaccessible aux neurones engourdis de sa masse cérébrale, mais qui – passée cette période de dialogue doctrinal – allume l’étincelle l’illuminant désormais, à savoir que ce que d’aucuns dénoncent comme étant les erreurs du Concile provient en réalité d’une incompréhension de celui-ci. EUREKA, s’est exclamé Archimède ! Encore heureux qu’il ait pensé à sortir de l’eau malgré l’extase où l’avait plongé sa découverte…
Et comme si cela ne suffisait pas, il avance une troisième raison qui le conforte un peu plus encore dans sa position suggérée par la grâce de Dieu : il y a des choses plus importantes que le très controversé Vatican II, cette pomme de discorde du Jardin d’Éden (à moins que ce ne soit son succédané suisse, la pomme de Guillaume Tell). En effet, l’Église a des problèmes encore plus graves à résoudre, et nous sommes avant tout les enfants de l’Église, non ceux de la Résistance au Concile.
On perçoit aujourd’hui la dialectique de constant va-et-vient (le double langage) qu’emploie Monseigneur Fellay, cette marionnette mue par des fils invisibles au bout desquels elle se livre à sa danse macabre. Et il menace ou fait décapiter quiconque ne suit pas le rythme de sa mélodieuse musique, car comme le joueur de flûte de Hamelin, il entraîne des rats dans la rivière, où ils se noient.
Ainsi le voit-on exclure des ordinations et du Chapitre Général un évêque, Monseigneur Williamson, et décider au dernier moment de ne pas ordonner des moines d’Avrillé et de Morgon tant qu’ils n’auront pas témoigné de leur loyauté envers lui. J’espère que tout cela n’est qu’un symptôme de ce qu’on appelle dans les Alpes le mal des montagnes (à bon entendeur, salut), surtout si le grand chef est un gourou alpin doté d’une mitre et d’un pouvoir et s’il est soutenu de manière occulte par la Rome apostate et antéchristique, ce qui réalise les prophéties de La Salette devant nos yeux incrédules.
Abbé Basilio Méramo
Bogotá, 5 juillet 2012
Chapitre Général de la FSSPX : « Vérouillé » par le commando allemand
La Maison Générale de la Fraternité communique :
Communiqué de la Maison générale de la Fraternité Saint-Pie X
(11 juillet 2012)
11-07-2012
http://www.dici.org/actualites/communique-de-la-maison-generale-de-la-fraternite-saint-pie-x-11-juillet-2012/
Le Chapitre général de la Fraternité Saint-Pie X s’est ouvert le lundi 9 juillet 2012, au séminaire d’Ecône (Suisse), et se poursuivra jusqu’au samedi 14 juillet. Cette réunion de travail a pour but d’étudier les questions qui se posent entre les chapitres électifs qui se tiennent tous les douze ans, – le prochain se tiendra en juillet 2018.
Dans le contexte présent, après la réponse du cardinal William Levada, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 14 juin 2012, ce chapitre permet au Supérieur général, Mgr Bernard Fellay, d’exposer l’état des relations de la Fraternité Saint-Pie X avec Rome, et de recueillir l’avis des capitulants sur ce sujet. Les entretiens se déroulent dans une atmosphère fraternelle, empreinte de franche cordialité.
Ecône, le 11 juillet 2012
Fermer le ban !
Toutes les discussions “non-cordiales” et “non-fraternelles” auront lieu plus tard… derrière le gymnase !
La France est noyée parmi les 39 membres (District de France = 1 voix = 2,5% des voix), alors qu’elle représente plus de 30% des prêtres et des fidèles et constituent le fer de lance et la base historique de la Fraternité. Mgr Lefebvre était français, c’est la France qui lui a permis de réussir son combat.
Menzigen est sur-représenté : 5 membres + l’agent romain Schmidberger
(20% des voix)
Au moins la moitié des supérieurs de District sont des “bénis-oui-oui” qui doivent leur promotion (inespérée) à leur poste à la bonne grâce de Mgr Fellay, en place depuis 18 ans : “obéissance”, “il faut prier”, “ne lisez pas internet”, “soumettez-vous et payez”, “les clercs qui ont des grâces d’état décideront pour vous”, “Rome peut se tromper mais le supérieur Mgr Fellay bénéficie du charisme d’infaillibilité”, “questionner Mgr Fellay c’est déjà désobéir”, “la Sainte Vierge et l’Esprit-Saint inspirent directement Mgr Fellay”, etc. et autres sornettes en vogue en 2012 dans les milieux de la Tradition.
Par analogie, la France dans le Chapitre Général de Mgr Fellay, c’est un peu comme le Front National dans l’Assemblée nationale en France : 20% des électeurs, mais 2 députés sur 600 …
En Fait, ce Chapitre Général est très bien tenu par Mgr Fellay, lui-même la créature de l’abbé Schmidberger, ce qui signifie que le Chapitre Général d’une institution à large dominante française est dominé par l’Allemagne minoritaire elle-même aux ordres de la Rome de Ratzinger, la partie Anglo-saxonne (cornaquée par l’ex-Anglican britannique Mgr Williamson – qui joue le rôle dialectique (*) et stratégique du « second anneau » pour atteindre et réaliser le but réel final et suprême maintenu occulté : l’éradication du Sacerdoce sacrificiel valide de Notre-Seigneur Jésus-Christ) étant son allié.
Le Chapitre Général de Mgr Fellay reproduit donc étrangement la situation actuelle de la France, asservie par le pouvoir anglo-saxon, l’Allemagne étant son bras séculier et directeur pour tenir la France au profit de la CITY à travers l’Union européenne.
Note (*) : Méthode britannique et maçonnique systématique de « Gestion des contraires«
Chapitre d’Affaires de la FSSPX
Séminaire Saint Pie X d’Écône
3 au 14 juillet 2012
Liste des présents
1) Le Supérieur Général et ses deux Assistants
Mgr Bernard Fellay, Abbé Niklaus Pfluger, Abbé Alain-Marc Nély
2) Les évêques membres de la Fraternité
Mgr Bernard Tissier de Mallerais, Mgr Alfonso de Galarreta, Mgr Richard Williamson (suspendu n’y participe donc pas)
3) Les anciens supérieurs généraux
Abbé Franz Schmidberger
4) Le Secrétaire général et l’Économe général
Abbé Christian Thouvenot, Abbé Emeric Baudot
5) Les Directeurs de séminaires majeurs
Ecône, Winona, Zaitzkofen, La Reja, Flavigny-sur-Ozerain, Goulburn
6) Les Supérieurs de districts
Afrique, Allemagne (déjà nommé), Amérique du Sud, Asie, Australie, Autriche, Belgique – Pays-Bas, Canada, États-Unis, France, Grande Bretagne, Italie, Mexique, Suisse
7) Les Supérieurs de maisons autonomes
Espagne, Pays de l’Est
8) Les membres prêtres les plus anciens ayant fait leur engagement définitif, dans la proportion d’un tiers des membres ex officio (ceux signalés plus haut). En cas d’équivalence, le plus ancien dans l’ordination puis le plus âgé).
Comme les membres ex officio sont au nombre de trente, les prêtres les plus anciens seront dix.
TOUT SE PASSE SELON LE PLAN … MÊME AU VATICAN !
Tout se passe selon le Plan … même au Vatican !
Révélation énorme. La Maçonnerie soutient Benoît XVI et approuve tout cet « esprit de réforme ».
Tout est dit. Quoi d’autre ?
On nous dit même que les “Vatileaks” (fuites vaticanes) sont des « séismes contrôlés »…

Voyons voir …
Fellay dit qu’il faut soutenir Benoît XVI pour son « esprit de restauration de la Tradition ».
Óscar de Alfonso
Le Grand Maître de la Grande Loge d'Espagne fait l'éloge du pape :
« Il est très bien »
La Franc-Maçonnerie dit qu’ « il faut soutenir cet esprit de réforme »
Donc … les Francs-Maçons et Fellay sont-ils similaires ?
Ce dimanche, Luis del Pino a interviewé dans son programme “Sans complexe”, d’esRadio ((esRadio est une nouvelle chaîne de radio généraliste à Madrid, Espagne. Luis del Pinoest le journaliste qui dirige un programme d’information.)), le Grand Maître de la Grande Loge d’Espagne, Óscar Alfonso.
À la fin de la conversation, et après avoir rappelé les arguments maçonniques habituels pour affirmer son soutien à la religion catholique (mille fois réfutés par l’Église et par l’histoire même, faite d’affrontements entre les deux institutions), Del Pino a demandé, non pas comme Grand Maître, mais « personnellement », ce qu’il pensait du travail de Benoît XVI en tant que pape.
Réponse d’Alfonso : « En tant que Grand Maître je n’ai pas à me prononcer. En tout cas, la Grande Loge d’Espagne respecte ce que le Pape représente et le travail qu’il accomplit. »
Et puis il a exprimé son opinion à titre personnel :
« En tant qu’Óscar Alfonso, la vérité est qu’il me paraît très bien. Permettez-moi de dire que c’est injuste la façon dont le pape Benoît est traité, parce que je crois comprendre qu’il fait une réforme silencieuse, constante, au sein de l’institution du Vatican et au sein de l’Église en général. Et [face à] ces réformes qu’il fait et dont les gens ne sont pas conscients, il fait face à de nombreuses pressions et objections, provenant – je pense – de personnes de l’intérieur. »
« Je crois que cet esprit de réforme doit être soutenu et je pense que le Pape a fait beaucoup plus dans ce court laps de temps, que d’autres papes pendant des dizaines d’années », poursuit le chef Maçon, avant de faire référence de manière voilée à Jean-Paul II : « Ce qui se passe, c’est que d’autres papes ont gagné la bataille de la communication, étaient de grands voyageurs et avaient un marketing télévisuel excellent où ils étaient très bons. Benoît XVI accroche moins bien à la télévision, mais au niveau interne – et l’information dont je dispose va dans ce sens –, il fait un très, très [sic] bon travail, et c’est bien nécessaire ».
« Et (maintenant nous l’avons vu avec Vatileaks, avec le majordome arrêté, les fuites, etc.) quand quelqu’un bouge vraiment et provoque un séisme contrôlé au sein d’une institution », poursuit-il, « cela entraîne de gros problèmes à certaines personnes qui étaient habituées à travailler d’une autre manière ».
Enfin, Alfonso conclut :
« Je crois, et je parle ici tout à fait personnellement, que le Pape fait du très bon travail de ce point de vue. Ce qui se passe c’est que c’est difficile de se débarrasser de l’image du Saint-Office qu’il a sur lui. Mais je pense qu’il fait du très bon travail. »
L’article d’origine en Espagnol : Le Grand Maître de la Grande Loge d’Espagne fait l’éloge du Pape: « Il fait du très bon travail »
Source : notre confrère Radio Cristiandad
FSSPX : DÉTOURNEMENT DE FONDS ?
De nombreux fidèles ayant contribué, depuis 42 ans, au développement de la Fraternité Saint-Pie X, se posent beaucoup de questions aujourd’hui alors que Mgr Fellay – « l’illuminé de Menzingen » – est déterminé à entériner son accord avec la Rome conciliaire et apostate.
Les rapports entre la FSSPX et Rome, ressemblent à ceux du petit chaperon rouge avec sa grand mère. Tant que celle-ci était vivante, le petit chaperon n’avait pas de statut particulier dans sa famille. Une fois la Mère’Grand avalée par Vatican II, les choses se sont compliquées. Paul VI se présentait tel qu’en lui-même, sans déguisement. Jean-Paul II avait une tête de grand-père qui aurait inventé « la civilisation de l’amour ». Benoît XVI pâtit d’avoir été le cardinal Ratzinger qui avait tenté en 1988 de rouler Mgr Lefebvre dans la farine… ((Voir ce qu’en dit l’abbé Hervé Belmont : « La fraternité, son supérieur général en tête, me font irrésistiblement penser au conte du Petit Chaperon Rouge à la fin duquel l’innocente enfant se fait dévorer par le loup qui s’est substitué à Mère’Grand dont il a grossièrement pris la place et les apparences. En effet, on retrouve les quatre mêmes ingrédients qui ont conduit à la fin tragique. »
(http://www.quicumque.com/article-le-petit-chaperon-rouge-violet-85284651.html) ))
Le Chapitre Général de la FSSPX est en réunion depuis hier matin à Écône. Les discussions avec la Congrégation pour la Doctrine de la Foi y seront abordées…
Les médias se penchent sur les oppositions internes à la régularisation. La toile bruisse de rumeurs et d’oppositions diverses. Un tiers de la Fraternité serait actuellement hostile à la régularisation. Mais comme le rapporte La Croix, « il y a une marge entre s’opposer à un accord et faire scission… ((Citation de La Croix (qui ne sait pas que l’abbé Celier est un des principaux acteurs du ralliement !) : « Si je devais quitter du jour au lendemain mon travail, mes paroissiens, mes confrères, que deviendrais-je ? », s’interroge ainsi l’abbé Célier, qui est « depuis trente-deux ans dans la Fraternité ». Un autre proche confirme : « Il y a des divergences, c’est une évidence. Cela dit, il y a peut-être 40 % de mécontents, mais seulement 10 à 15 % qui le manifestent à voix haute et au final 3 % qui partiraient. »
Lorsque l’abbé Philippe Laguérie avait souhaité quitter la Fraternité en 2006, 70 prêtres lui avaient promis de le suivre et moins de 10 avaient finalement franchi le pas. Même l’abbé Xavier Beauvais, curé de Saint-Nicolas-du-Chardonnet à Paris, qui dit haut et fort son opposition à tout accord, aurait confié à son entourage : « Je suis contre, mais je n’irai pas contre. » ))
« Surtout, les questions pratiques et financières risquent de peser lourd. Mgr Fellay, qui fut économe général de la Fraternité Saint-Pie-X pendant douze ans, aurait pris les mesures nécessaires pour que le jour où certains supérieurs de district s’opposeraient à lui, leurs propriétés lui reviennent automatiquement… »
Alors, Adrien Loubier s’est posé – et répond en même temps – les mêmes questions que ces nombreux fidèles de la dite Fraternité dans le dernier Sous la Bannière :
DÉTOURNEMENT DE FONDS ?
par Adrien Loubier, « Sous la Bannière » n° 161, 6 juin 2012
Villegenon, le 06 juin 2012
Les quelques mots que nous avons échangés l’autre jour m’ont entraîné à quelques réflexions que je me permets de vous livrer.
Ayant évoqué devant vous les inquiétudes de nombreux fidèles au sujet des biens immenses qu’ils ont confiés, donnés ou légués à la Fraternité Saint Pie X, et sur leur sort à venir dans le cas d’un ralliement, vous m’avez répondu : «Ce n’est pas le plus important ; ce qui compte c’est d’abord la FOI ».
Je vous remercie de cette réponse, car elle est juste et essentielle dans une bouche telle que la vôtre.
Mais le simple laïc que je suis, qui se bat depuis cinquante ou soixante ans dans les rangs des simples fidèles, n’en est pas moins inquiet de cette sorte de dichotomie entre la Foi et les biens temporels accumulés par la Fraternité Saint Pie X.
Lorsque je mets à la quête 10 euros le dimanche, je ne fais pas un geste indifférent, mais une aumône dépensée pour l’amour de Dieu et son service, afin de contribuer à la propagation et à la défense de la FOI ! Ce n’est pas la même chose que d’acheter un croissant ou des cigarettes.
Lorsque des gens plus riches lèguent tout ou partie de leur fortune à la Fraternité Saint Pie X, ce n’est pas pour autre chose ! C’est pour donner aux prêtres de l’œuvre de Monseigneur Lefebvre les moyens de maintenir la FOI, de propager le règne du Christ Roi, de combattre activement l’œcuménisme, les hérésies et le modernisme issu de Vatican II !
Quand je parle de ces immenses biens qui ont été détournés de leur fin par les ralliements passés, je ne parle que d’une chose qui relève de la FOI, de la Charité.
Les « milliards » donnés à Dom Gérard pour défendre la FOI et la Sainte Messe, ont été scandaleusement détournés pour des dépenses somptueuses de construction d’un monastère où l’on a confortablement installé la nouvelle messe… en échange d’une crosse et d’une mitre, et de ses pompes et de ses œuvres ! Il s’agit bien de FOI ou d’abandon de la Foi !
Même chose pour le Père Augustin et le monastère Saint Joseph ! Des milliards donnés par Charité pour la défense de la FOI ! Et détournés contre la Foi et pour la nouvelle messe… pour les pompes et les œuvres d’une crosse et d’une mitre !
Et demain, le despote qui prétend régner à Menzingen et s’attribuer les biens immenses accumulés par la Charité et la Foi des fidèles, va-t-il encore, à l’instar de l’Église post-conciliaire en 1970, nous mettre à la rue et disposer contre la FOI des dons reçus pour la Foi ? Et jouir impunément de cette nouvelle escroquerie morale, pour les pompes et les œuvres d’une prélature universelle, en union avec l’Église conciliaire ?
Je vous redis combien je vous sais gré de donner à la Foi et à sa défense la priorité de vos préoccupations. C’est celle du sacerdoce, dont la Doctrine et la Vérité sont la première préoccupation.
Mais pour nous, les fidèles, ce que nous donnons, de nos efforts ou de nos biens, s’ils sont d’un autre ordre, n’en sont pas moins des actes de Foi.
« Vous serez exclus des synagogues » ! L’Église de Vatican II nous a exclus des églises construites par nos pères et nos aïeux ! Demain peut-être nous serons exclus des biens, des chapelles et églises, couvents et communautés achetés ou construits par nous, avec notre cœur et notre sang, par enthousiasme pour l’œuvre de Monseigneur Lefebvre.
Ce qui se prépare à Menzingen est une trahison dans le combat de la Foi ; mais c’est aussi une scandaleuse escroquerie morale et matérielle envers la contribution au combat de la Foi des foules de fidèles qui ont rendu possible l’infrastructure sur laquelle s’appuie aujourd’hui ce combat !
Cette infrastructure n’est pas la propriété personnelle de Monseigneur Fellay ! Il n’en est que le « dépositaire » devant Dieu, pour l’intention de ceux qui ont ainsi confié leurs biens pour le combat de la Foi à l’œuvre de Monseigneur Lefebvre !
Puisse-t-il s’en souvenir à temps !
Merci encore de votre fidélité à cette œuvre de FOI.
Et permettez-moi de vous redire mes sentiments fidèles et dévoués,
in Christo Rege
Pour Max Barret (qui a diffusé cette lettre) :
« Lettre de M. Adrien Loubier à un ecclésiastique. Cette lettre – extraite du n° 161 de « Sous la Bannière » – est à diffuser le plus largement possible à un double titre : outre son allusion aux biens temporels de la FSSP X elle justifie notre combat de laïcs. Que l’on cesse donc de nous maintenir dans une obéissance servile et muette au motif que les discussions actuelles ne nous concernent pas ! Nous avons notre mot à dire. Et nous le dirons ! »
Déclaration de l’abbé Eric Julien Laurent Jacqmin (FSSPX)
Nous avions reçu le texte de l’abbé Jacqmin – présenté ci-dessous – il y à trois semaines mais l’actualité de crise de la fsspx ayant été foisonnante, nous n’avons pas encore pu le publier. Il vient se rajouter à la liste d’opposition à l’accord fsspx-rome…
L’abbé Eric Jacqmin, Belge (un prêtre flamand de la FSSPX), a été ordonné par la Fraternité Saint-Pie X en 1995 à Écône, en Suisse. Il a travaillé aux Pays-Bas, en Lituanie, à Varsovie – Pologne–, et est actuellement Aumônier du Carmel du Sacré Cœur à Quiévrain (Religieuses Carmélites Déchaussées). Ce Carmel a été fondé en 1977 par Mgr Lefebvre (†) et sa sœur, la Révérende Mère Marie-Christiane du Saint-Esprit (†), et Monsieur le Curé Paul Schoonbroodt (†).
* * *
†
M
Accord pratique de la FSSPX avec Rome sans conversion
Arguments
Comme tous mes confrères dans la FSSPX, certainement j’aimerai bien, comme je l’ai fait jusqu’à présent, d’obéir à mes supérieurs, mais dans l’affaire actuelle, j’ai des doutes sérieuses que le Bien Commun soit bien servi.
1 Mgr. Fellay motive la décision d’aller en avant avec Rome jusqu’à un accord, dans l’introduction
“Mot du Supérieur général” dans « Cor Unum » (mars 2012) :
- p.8 : « Nous ne croyons plus possible l’action du ‘rouleau compresseur’.. »
- mais le rouleau compresseur marche toujours : preuve est la lettre récente de Mgr. Pozzo à l’abbé Laguérie :
- l’IPB (Institut du Bon Pasteur) doit accepter la nouvelle messe (pour des prêtres qui viennent chez eux et n’ont pas la Messe Tridentine comme « rite propre »), ne plus tant critiquer Vatican II et enseigner le nouveau catéchisme dans le séminaire. http://lacriseintegriste.typepad.fr/weblog/2012/03/note-de-la-commission-ecclesia-dei-sur-les-conclusions-de-la-visite-canonique-de-linstitut-du-bon-pa.html
- mais le rouleau compresseur marche toujours : preuve est la lettre récente de Mgr. Pozzo à l’abbé Laguérie :
- p.6-7 : le jeune clergé est ouvert à la Tradition, nous pourrions les récupérer plus facilement :
- considérations :
- mais il y a une longue route à aller : ils n’ont que peu de bagage, ont subi une déformation profonde.
- et ils sont difficiles à convertir totalement : (preuve les contacts avec de jeunes prêtres que j’ai eus les dernier temps : de bonne foi, j’espère, et en admiration pour la Tradition, mais engourdis dans l’erreur).
- considérations :
2 Un aveu est une preuve. Mgr. Fellay avoue que pour le bien de la FSSPX il faut mieux ne pas faire un accord avec Rome. Avec cela tout est dit. Nous choisissons pour le bien commun de la FSSPX, c’est évident, c’est la cause finale de toute société. Mais incompréhensiblement, Mgr Fellay préfère la volonté du pape, contre ce qu’il connaît comme le Bien Commun de la FSSPX :
14.04.2012, Mgr Fellay, lettre aux trois évêques : « Qu’il soit noté au passage que nous n’avons pas cherché un accord pratique. Cela est faux. Nous n’avons pas refusé a priori, comme vous le demandez, de considérer l’offre du pape. Pour le bien commun de la Fraternité, nous préférions de loin la solution actuelle du statu quo intermédiaire, mais manifestement, Rome ne le tolère plus. »
3 Mgr. Fellay a dit le 11 mai 2012 devant CNS « I cannot exclude that there might be a split. » : « je ne peux pas exclure qu’il y ait une scission (dans la FSSPX) ». Selon Aristote l’unité est un des plus grands biens d’une société.
4 Même si Mgr. Fellay avait raison, alors encore un bon chef n’avance pas, avant d’avoir vérifié que la plus grande partie saine le suit : ce n’est pas le cas actuellement…une très grande partie n’est pas d’accord, avec trois évêques.
5 Règles du ‘Discernement des esprits’ : cette décision met le trouble et le désaccord dans la FSSPX. C’est un mauvais signe.
6 Après ce pape, qui a 85 ans, viendra un autre ; la pendule hégélienne postconciliaire s’en ira probablement vers l’autre coté : le progressisme. Et alors qui va nous protéger ?
7 Mgr. Fellay déclare à plusieurs reprises que le Pape est si bon et bien intentionné envers la tradition. À part la constatation que cela est un argument subjectif et donc faible, il est surtout très dangereux. Le pape actuel, en favorisant la Tradition mais ne condamnant pas le progressisme (voir liste en bas *), fonctionne en effet comme un moderniste achevé :
1e preuve : Preuve : lisons « Pascendi Dominici Gregis » de St Pie X (8 septembre 1907) :
« n°.36 … Disons donc, pour rendre pleinement la pensée des modernistes, que l’évolution résulte du conflit de deux forces, dont l’une pousse au progrès, tandis que l’autre tend à la conservation. La force conservatrice, dans l’Église, c’est la tradition, et la tradition y est représentée par l’autorité religieuse (A). Ceci, et en droit et en fait : en droit, parce que la défense de la tradition est comme un instinct naturel de l’autorité ; en fait, parce que, planant au-dessus des contingences de la vie, l’autorité ne sent pas, ou que très peu, les stimulants du progrès. La force progressive, au contraire, qui est celle qui répond aux besoins, couve et fermente dans les consciences individuelles, et dans celles-là surtout qui sont en contact plus intime avec la vie. Voyez-vous poindre ici, Vénérables Frères, cette doctrine pernicieuse qui veut faire des laïques, dans l’Église, un facteur de progrès ? Or, c’est en vertu d’une sorte de compromis et de transaction entre la force conservatrice et la force progressive que les changements et les progrès se réalisent (B)… »
Conclusion : selon les modernistes c’est tout à fait normal que le pape soutienne la Tradition
– voir texte en gras (A) – POUR faire progresser l’évolution moderniste dans l’Église : voir texte en gras ci-dessus (B).
On le voit bien dans la vie du pape actuel. Comme théologien, Jozef Ratzinger était dans le « parti progressif » néo-moderniste, et maintenant, comme autorité (Préfet et ensuite Pape) il convient qu’il favorise la tradition, selon cette règle moderniste ci-dessus. En effet, le pape ne s’est pas converti à la Tradition, car il a réédité après son élection de pape toutes ses œuvres de théologien erronées, sans les corriger et il vient de refuser nos arguments de Tradition dans les discussions théologiques. Il favorise seulement la Tradition, pour faire avancer le progrès hégélien. Absit !
Le pape n’est pas convertit : la liste des faits qui le prouvent est longue :
– 21.10.2007 : Réunion interreligieuse de Naples ;
– 28.04.2008 : Visite de la synagogue de New York ;
– 15.07.2008 : J.M.J. de Sydney avec sa liturgie « inculturée » et ses rituels païens ;
– 12.05.2009 : Visite de la mosquée du Dôme de Jérusalem ;
– 12.05.2009 : Rituel juif au Mur des lamentations ;
– 17.01.2010 : Visite à la synagogue de Rome ;
– 14.03.2010 : Participation active au culte luthérien à Rome ;
– 01.05.2011 : Béatification de Jean-Paul II ;
– 27.10.2011 : Réitération du scandale d’Assise ;
– 2012 : les discussions théologiques démontrent la contradiction entre les pensées de Rome et la Tradition.
Rappelons-nous aussi :
~ la prière commune avec des imams dans la Mosquée bleue d’Istanbul le 30 novembre 2006,
~ sa rencontre cordiale avec une « femme prêtre » anglicane à l’abbaye de Westminster le 17 septembre 2010,
~ l’invitation au Vatican d’un groupe homosexuel nommé « Gay Circus » le 15 décembre 2010, qui exécuta devant lui une chorégraphie d’invertis.
~ Benoît XVI a refusé de baiser le crucifix le Vendredi saint, au cours de la liturgie de l’ « adoration » de la croix, en 2009, 2010 et 2011 (nous ne savons ce qu’il est advenu en 2012).
~ “L’Osservatore Romano” (français) n°3229 du 29 mars 2012, p.17 : Le pape Benoît XVI dans son homélie lors de la messe sur la place de la Révolution à La Havane (Cuba), le 28-03, y prône toujours la liberté religieuse pour tous les “croyants”, qui « alimente l’espérance en un monde meilleur » (…) « Quand l’Église souligne ce droit (à la liberté religieuse), elle ne réclame aucun privilège. »
Dans le même sens Mgr. Fellay déclare que la solution proposée par Rome n’est pas un piège (lettres aux évêques p.3), or il y a des preuves du contraire :
2e preuve : Des aveux
2001 : Un adage juridique dit qu’« un aveu est une preuve ».
Dans deux entrevues, a “Il Giornale” et à “l’Avvenire” – à l’occasion de la présentation de son livre « L’esprit de la liturgie » – le cardinal Ratzinger soutenait qu’on était encore loin de l’accord, et il attribuait la faute de ce retard à la clôture de débats venant de la Fraternité.
Voir DICI n°.2 du 6 avril 2001, qui donne le texte d’une interview du Cardinal R. au journal italien “Il Giornale” le lundi 3 avril 2001. Je reprends seulement l’essentiel du texte :
1) Le Cardinal Ratzinger dit concernant la FSSPX : « Le chemin est encore long. Je dois dire qu’il y a un fort endurcissement dans le mouvement lefebvriste ; je remarque qu’ils sont renfermés sur eux-mêmes, et cela rend problématique le processus de réconciliation, au moins à brève échéance. »
« Les disciples de Monseigneur Lefebvre ont mal accepté la réforme liturgique post-conciliaire (…) »…
2) Question de IG : « Quelle démarche les lefebvristes doivent-ils réaliser pour se rapprocher du Saint Siège ? »
Le Cardinal Ratzinger de répondre :
« Reconnaître que la liturgie du Concile est toujours la même liturgie de l’Église, qu’elle n’est pas une autre chose. Reconnaître que l’Église rénovée du Concile n’est pas une autre Église, mais est toujours la même Église qui vit et se développe. »
Le but des négociations est donc que nous acceptions le NOM, la liturgie postconciliaire et la nouvelle ecclésiologie (« subsistit in » etc.). Le but est donc carrément mauvais. Numquam possumus.
3) Question de IG : « Que pouvons-nous faire pour aller à leur rencontre ? »
Réponse du Cardinal Ratzinger :
« Nous devons faire notre possible pour attirer ces frères et sœurs, pour leur rendre la confiance qu’ils n’ont plus. À l’intérieur de l’Église une blessure se guérit mieux : si la confrontation se déroule à l’extérieur, la distance risque au contraire de s’élargir ».
« Nous devons reconnaître que, par la liturgie traditionnelle de Saint Pie V, ils sont toujours dans la tradition ecclésiale commune. Nous devons être généreux pour permettre que la tradition chrétienne commune s’exprime dans des formes rituelles différentes. C’est un chemin de réconciliation difficile, comme il arrive souvent dans un conflit familial. Nous devons poser un point de départ dans le processus de réconciliation. »
Le moyen pour parvenir au but est par le moyen de générosité. Être généreux, c’est-à-dire : ouvrir son cœur, reconnaître, permettre, poser un point de départ, processus de réconciliation.
En pratique : la création d’une administration apostolique etc. sont le moyen généreux concret pour arriver au but.
Conclusion : Franchement, de vouloir parvenir à un mauvais but (ce but est avoué : de nous faire accepter les erreurs de Vatican II) par le moyen de générosité, cela s’appelle une manœuvre.
À l’époque, Monseigneur Lefebvre l’avait déjà vu concernant la Fraternité Saint Pierre, il leur avait donné dix ans (de « générosité »)…
Dommage que Campos etc. sont tombé dans ce même piège. Chez l’IPB cela parait déjà après 5 ans…
3e Ad confirmandum : un autre aveu de Pape Benoit XVI : « ce Motu proprio est simplement un acte de tolérance »
Le 12 septembre 2008, dans l’avion qui le mène en France, Benoît XVI confirme publiquement son intention : « ce Motu proprio (« Summorum Pontificorum » du 7 juillet 2007) est simplement un acte de tolérance »..« Il n’y a aucune opposition entre la liturgie renouvelée par le Concile Vatican II et cette liturgie »…. D’une partie les amis de l’ancienne liturgie peuvent et doivent connaître les nouveaux saints, les nouvelles préfaces de la liturgie, etc… Dans ce sens, il me semble qu’il y a un enrichissement réciproque et c’est clair que la liturgie renouvelée est la liturgie ordinaire de notre temps. Merci. » Source : Zenit ZF08091310 – 13-09-2008: http://www.zenit.org/article-18792?l=french
4e Lourdes le 14 septembre 2008 devant l’ensemble des évêques de France,
Benoît XVI-Ratzinger a continué à expliciter sa pensée, devant les ‘évêques’ de France, selon le même fil directeur : celui de l’absorption du groupuscule traditionaliste au sein de l’église conciliaire, au nom de la même tolérance : « … J’ai été amené à préciser, dans le Motu proprio Summorum Pontificum, les conditions d’exercice de cette charge, en ce qui concerne la possibilité d’utiliser aussi bien le missel du bienheureux Jean XXIII (1962), que celui du Pape Paul VI (1970). …Je mesure les difficultés qui sont les vôtres, mais je ne doute pas que vous puissiez parvenir, en temps raisonnable, à des solutions satisfaisantes pour tous, afin que la tunique sans couture du Christ ne se déchire pas davantage… Efforçons-nous donc toujours d’être des serviteurs de l’unité ! »
Soyons prudents. C’est l’ « unité dans …Vatican II » : il y a deux messes, car il y a deux groupes, il faut le conflit pour engendrer le progrès et l’évolution (cfr.Pascendi n° 36 ci-dessus) : la réforme de la réforme, « la Messe de Sainte Thèse » (c’est-à-dire selon Hégel le conflit utile et nécessaire entre une thèse et une antithèse engendre une « synthèse » qui fait progresser et évoluer).
« Personnellement, j’allais avec la méfiance… J’ai toujours eu un sentiment de méfiance et je dois avouer que j’ai toujours la pensée que tout ce qu’ils font, c’est pour arriver à nous réduire à accepter le Concile et à accepter les réformes postconciliaires » (Mgr Lefebvre, 1988).
5e Nous ne ferons pas ce que nous voudrions.
Preuve : 08/06/2012 Dici :
DICI : Une prélature personnelle est la structure canonique que vous avez indiquée dans de récentes déclarations. … êtes-vous disposé à accepter que les œuvres à venir ne soient possibles qu’avec la permission de l’évêque dans les diocèses où la Fraternité Saint-Pie X n’est pas actuellement présente ?
Mgr Fellay : « …. Il reste vrai – comme c’est le droit de l’Église – que pour ouvrir une nouvelle chapelle ou fonder une œuvre, il serait nécessaire d’avoir la permission de l’ordinaire local. Nous avons bien évidemment présenté à Rome combien notre situation actuelle était difficile dans les diocèses, et Rome est encore en train d’y travailler. Ici ou là, cette difficulté sera réelle, mais depuis quand la vie est-elle sans difficulté ? … »
6e Remarque importante :
Puisque le bien commun est en jeu (l’unité de la Fraternité, la préservation certaine du dépôt de la foi), il semble utile de poser quelques principes fondamentaux à ce sujet :
1) Citation de « Cor Unum » n° 85, page 26 :
“ Motions [et vœux] du Chapitre général – I.1. Relations avec Rome ”
« Au cas où un accord avec le Saint Siège était sérieusement envisagé, un chapitre général extraordinaire serait convoqué pour traiter de la question. »
2) Citation de Raoul Naz “Traité de droit canonique”, T 1, n° 816,
« 1° Chapitres » :
« le chapitre général a plus de pouvoirs que le supérieur général.
Il peut porter des lois ou au moins prendre des mesures qui doivent rester en vigueur jusqu’au chapitre suivant. »
Naz ne donne pas des restrictions à ces deux principes. Il donne une référence au Dictionnaire de Droit Canonique qui confirme par toute l’histoire des familles religieuses dans l’Église à travers les siècles.
3) Conclusion absolument évidente :
De par l’autorité suprême de et dans la FSSPX un chapitre doit avoir lieu pour traiter de la question d’un accord prochain éventuel avec Rome.
Le texte encadré est vérifié et approuvé par un official de la FSSPX.
La Tradition donne ce principe qu’on peut résumer ainsi : « Un Chapitre Général a les pouvoirs suprêmes dans une société de droit d’Église. Par conséquent il a les pouvoirs et le grave devoir d’élire ou de destituer toute personne d’autorité selon les exigences du Bien Commun et de vérifier et sanctionner de la fidélité aux Fondateur, à la Règle, aux Constitutions et Statuts des Chapitres Généraux passés ».
7e « Mortalium Animos »
Un accord subit « FSSPX avec Rome sans conversion » est tout à fait selon la doctrine de Vatican II, qui préconise une « pastorale d’unité avec tout le monde sans conversion » (Nostra Aetate, l’ « esprit d’Assise », le nouvel œcuménisme) condamnée par « Mortalium Animos ».
8e Mgr Lefebvre
Conférence à Flavigny, en décembre 1988 Extrait “Fideliter” n° 68 (mars 1989) p. 16 :
« Nous devons être indemnes de compromission tant à l’égard des sédévacantistes qu’à l’égard de ceux qui veulent absolument être soumis à l’autorité ecclésiastique.
Nous voulons demeurer attachés à Notre Seigneur Jésus-Christ. Or Vatican II a découronné Notre Seigneur. Nous, nous voulons rester fidèles à Notre Seigneur roi, prince et dominateur du monde entier. Nous ne pouvons rien changer à cette ligne de conduite.
Aussi quand on nous pose la question de savoir quand il y aura un accord avec Rome, ma réponse est simple : quand Rome « recouronnera » Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous ne pouvons être d’accord avec ceux qui découronnent Notre Seigneur. Le jour où ils reconnaîtront de nouveau Notre Seigneur roi des peuples et des nations, ce n’est pas nous qu’ils auront rejoint, mais l’Église catholique dans laquelle nous demeurons. »
+ Marcel LEFEBVRE, Flavignv, décembre 1988
Conférence à Sierre (Suisse) le 27 XI 1988 Extrait du “Fideliter” n° 89 (sept. 1992) p.12 :
« C’est l’apostasie générale, c’est pourquoi nous résistons, mais les autorités romaines voudraient que nous acceptions cela. Quand j’ai discuté avec elles à Rome, elles voulaient que je reconnaisse la liberté religieuse comme le cardinal Béa. Mais j’ai dit non, je ne peux pas. Ma foi est celle du cardinal Ottaviani fidèle à tous les papes, et non cette doctrine nouvelle et toujours condamnée.
Voilà ce qui fait notre opposition, et c’est pourquoi l’on ne peut pas s’entendre. Ce n’est pas tant la question de la messe, car la messe est justement une des conséquences du fait qu’on a voulu se rapprocher du protestantisme et donc transformer le culte, les sacrements, le catéchisme, etc…
La vraie opposition fondamentale est le Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ. « Opportet Illum regnare », nous dit saint Paul. Notre Seigneur est venu pour régner. Eux disent non. Et nous, nous disons oui, avec tous les papes. Notre Seigneur n’est pas venu pour être caché à l’intérieur des maisons sans en sortir. Pourquoi les missionnaires, dont tant se sont faits massacrer ? Pour prêcher que Notre Seigneur Jésus-Christ est le seul vrai Dieu, pour dire aux païens de se convertir. Alors les païens ont voulu les faire disparaître, mais eux ils n’ont pas hésité à donner leur vie pour continuer à prêcher Notre Seigneur Jésus-Christ. Alors maintenant, il faudrait faire le contraire, dire aux païens « votre religion est bonne, conservez-la pourvu que vous soyez de bons bouddhistes, de bons musulmans ou de bons païens ! » C’est pour cela que nous ne pouvons pas nous entendre avec eux, car nous obéissons à Notre Seigneur disant aux apôtres : “ Allez enseigner l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre » .
C’est pourquoi il ne faut pas s’étonner que nous n’arrivions pas à nous entendre avec Rome. Ce ne sera pas possible tant que Rome ne reviendra pas à la foi dans, le règne de Notre Seigneur Jésus-Christ, tant qu’elle donnera l’impression que toutes les religions sont bonnes. Nous nous heurtons sur un point de la foi catholique, comme se sont heurtés le cardinal Béa et le cardinal Ottaviani, et comme se sont heurtés tous les papes avec le libéralisme. C’est la même chose, le même courant, les mêmes idées et les mêmes divisions à l’intérieur de l’Église. »
Ave Maria, ora pro nobis.
Sacré Cœur de Jésus ayez pitié de nous.
Abbé Eric Julien Laurent Jacqmin +
Anniversaire des cinq ans du Motu Proprio 777
Pour le 5ème anniversaire du Motu Proprio 777 de Benoît 1er de Vatican d’Eux, le missel « modernisé » de 1962 est sorti des presses de Ratzinger.
Les Pères de TRADITIO nous donnent quelques nouvelles sur sa sortie :
Le missel « modernisé » de 1962 est sorti des presses de Ratzinger.
Les adeptes du Motu Proprio “777” auront ordre d’utiliser désormais ce nouveau « missel hybride de 2012 ».
Par les Pères de TRADITIO
À compter du 2 décembre 2012,
il remplacera le « missel de 1962 » destiné aux communautés pseudo-traditionalistes.
Il comprendra plusieurs rubriques de la « messe » conciliaire.
Au bout de cinq années seulement, toutes les communautés Indult ou Motu proprio
« en communion » avec la secte conciliaire de Ratzinger seront tenues d’utiliser ce nouveau « missel hybride ».
Une fois encore, nous autres, clercs de TRADITIO, nous avions vu venir les choses. Nous savions que que la messe « Motu » de 2007, parfois baptisée à tort « rite extraordinaire » (expression ratzginguérienne jamais employée auparavant dans toute l’histoire de l’Église catholique) n’était qu’une farce destinée à tromper les catholiques de tradition. À l’instar des « messes » transitoires protestantisées de 1964-1967 consécutives à Vatican II, le « missel de 1962 » était un vulgaire bouche-trou en attendant que puisse être publié le « missel hybride de 2012 », cette nouvelle création moderniste de Ratzinger. Et ce missel pseudo-traditionnel, qui est aujourd’hui sous presse au Vatican, va remplacer le missel de 1962 à l’occasion du cinquantième anniversaire de celui-ci. Vous autres, adeptes du Motu Proprio, vous vous êtes fait avoir, exactement comme nous vous en avions avertis en 2007. À présent, vous allez devoir utiliser le « missel hybride de 2012 », qui est parfaitement moderniste.
Le « rite extraordinaire » de 1962 est mort !
Conformément au Motu Summorium pontificum moderniste de Ratzinger datant du 7 juillet 2007, le nouveau « missel hybride de 2012 » remplacera le « missel de 1962 » le 2 décembre 2012, premier Dimanche de l’Avent. Ce missel de 1962 » modernisé comprendra :
- la nouvelle prière du « Vendredi Saint », composée par Ratzinger pour complaire aux laïcs juifs et qui est en contradiction avec l’ancienne prière du Vendredi Saint, de même qu’avec la théologie catholique ;
- les nouvelles « Préfaces » de la « messe » conciliaire protestante, maçonnique et païenne de 1969 ;
- des fêtes de « saints » conciliaires bidon ;
- d’autres rubriques de la messe conciliaire.
Toutes les communautés pseudo-traditionalistes « en communion » avec la secte conciliaire seront tenues d’utiliser le nouveau « missel hybride de 2012 ». Ce sont :
- la Fraternité Saint-Pierre (FSSP) ;
- l’Institut du Christ-Roi (ICR) ;
- l’Institut du Bon Pasteur (IBP) ;
- La Fraternité Saint-Jean-Vianney (FSJV).
Qu’en sera-t-il de la néo-Fraternité Saint-Pie X de Fellay (la NFSSPX), qui est à présent pseudo-traditionaliste ? Fellay a gobé publiquement et de grand cœur le véritable canular lancé en 2007 par Ratzinger avec sa messe « Motu Proprio » et son « rite extraordinaire » bidon, y compris – du moins dans certains centres de la NFSSPX – la prière judaïsée du Vendredi Saint. Maintenant qu’il a choisi de faire cause commune avec Ratzinger (qu’un accord ait été signé ou non), certains centres de la NFSSPX commenceront à utiliser le missel hybride de 2012, et d’autres seront de plus en plus nombreux à le faire ensuite.
Il va de soi que les prêtres catholiques authentiquement traditionalistes ne prêteront aucune attention à ce « missel hybride de 2012 », qui est parfaitement bidon. Ils continueront d’utiliser le missel pleinement catholique de 1954 ou d’avant. Ces prêtres courageux – indépendants, membres de la SSPV (Society of St. Pius V), de la CMRI (Congregatio Mariae Reginae Immaculatae) et autres – n’ont pas à danser sur la musique du néo-pape moderniste. Mais il sera impossible à Fellay d’atteindre le but de sa vie, qui est de se faire accepter au sein de la secte conciliaire s’il n’accepte pas le « missel hybride de 2012 » concocté par Ratzinger.
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Source : http://www.traditio.com/comment/com1207.htm#120710
Traduction : CatholicaPedia.net
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Pour aller plus loin, vous pouvez lire (ou relire) :
Le Motu Proprio n’est pas catholique
Par Louis-Hubert Remy
LES RÉACTIONS AU MOTU PROPRIO DU 7.7.7.
ELLES NE SONT PAS CATHOLIQUES




