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L’abbé Chazal : Zizania in Tradiland ; « in discordia traditionem »
L’abbé Chazal : Zizania in Tradiland ;
« in discordia traditionem »
Dans ce 5ème dimanche après l’Épiphanie que nous venons de vivre, la lecture évangélique de saint Mathieu (XIII, 24-30) nous redit la parabole de l’ivraie. Le problème de l’origine du mal a exercé de tout temps les esprits les plus pénétrants. Unde habet zizania ? Personne cependant ne l’a résolu d’une façon aussi décisive que Jésus dans la lecture de ce jour. Hoc fecit inimicus homo, c’est-à-dire : c’est un effet de l’envie du démon, de celui qui ne persévéra pas dans la vérité et devint dès le commencement homicide de tout le genre humain. Le père de famille laisse l’ivraie croître avec le bon grain, pour ne pas endommager la moisson. Mais au temps de la récolte, quand les impies auront accompli leur mission, qui est de servir d’instruments de purification pour les justes, quand ils auront reçu leur récompense par les consolations de ce monde, et que la sanctification des élus sera achevée, alors les anges de Dieu extirperont l’ivraie, et l’Église, sans ride et sans tache aucune, célébrera ses noces éternelles avec l’Époux divin et immaculé.
Dom Guéranger, dans son Année Liturgique nous dit :
Le royaume des cieux dont parle ici le Sauveur est son Église militante, la société de ceux qui croient en lui Néanmoins, ce champ qu’il a cultivé avec tant de soins, est parsemé d’ivraie ; les hérésies s’y sont glissées, les scandales s’y multiplient : devons-nous pour cela douter de la prévoyance de celui qui connaît tout, et sans la permission duquel rien n’arrive ? Loin de nous cette pensée. Le Maître nous apprend lui-même qu’il en doit être ainsi. L’homme a reçu la liberté du bien et du mal ; c’est à lui d’en user, et c’est à Dieu de faire tourner tout à sa gloire. Que l’hérésie donc s’élève comme une plante maudite, nous savons que le jour viendra où elle sera arrachée ; plus d’une fois même on la verra sécher sur sa propre tige, en attendant le jour où elle doit être arrachée et jetée au feu. Où sont aujourd’hui les hérésies qui désolèrent l’Église à son premier âge ? Où seront dans cent ans d’ici celles qui, depuis trois siècles, ont causé tant de maux sous le beau nom de réforme ? Il en est de même des scandales qui s’élèvent au sein même de l’Église. Cette ivraie est un fléau ; mais il faut que nous soyons éprouvés.
Le Père de famille ne veut pas que l’on arrache cette herbe parasite, dans la crainte de nuire au pur froment. Pourquoi ? Parce que le mélange des bons et des mauvais est un utile exercice pour les premiers, en leur apprenant à ne pas compter sur l’homme, mais à s’élever plus haut. Pourquoi encore ? Parce que telle est la miséricorde du Seigneur, que ce qui est ivraie peut quelquefois, par la grâce divine, se transformer en froment.
L’Office de Dieu, dit S. Bornaventure, toujours spirituel, est de semer le bon grain, et non autre chose, contre les pensées des hérétiques et des libertins ; l’Office du Diable est de mêler l’ivraie avec le bon grain ; l’office de l’homme est de veiller, et de voir d’où vient cette ivraie : si c’est du démon seulement, si c’est de la nature corrompue, si c’est de l’ignorance, si c’est de la convoitise, de l’infirmité, de l’humeur ; si c’est de l’habitude acquise, et de la force de la coutume : Unde habet Zizania.
De quelque part que l’ivraie ait été jetée en nos pensées, et dans nos œuvres, il faut l’arracher avant la moisson, avant le jour de la mort, et afin que le mal reconnu soit empêché de croître, il faut aller à notre Seigneur…
* * *
Signification de cette Zizanie (1)
Saint Augustin en fait une question de l’appartenance de l’Église catholique ou non. Il en fait une question de distinction en l’hérétique et le mauvais catholique !
Les mauvais catholiques ne sont pas la zizanie, les mauvais catholiques sont le froment séché, la paille, tandis que la zizanie (l’ivraie) qui se manifeste visiblement et clairement comme une autre espèce que le froment c’est justement l’hérésie !
Saint Augustin conclu que l’hérésiarque à la différence du mauvais catholique n’est pas membre de l’Église.
Vous me direz quel rapport y-a-t-il avec l’abbé Chazal ? et je vous répondrai que l’abbé Chazal tout comme Mgr Williamson (son mentor) sont de mauvais catholiques anti-sédévacantistes acharnés qui veulent rester una cum l’hérésiarque Bergolio… et ne dit-on pas que ceux qui ont des rapports avec les hérétiques ont part et partagent leurs péchés.
Potins Cléricaux : C’est la “guerre” dans le Landerneau
On nous communique le sermon de l’abbé Guépin prononcé à Nantes le 13 octobre et distribué le 20 octobre aux fidèles de l’abbé Guépin encore présent dans sa chapelle.
Une quarantaine avait assisté à la messe de l’abbé Lafitte, une quinzaine était à Abbaretz, un certain nombre à la FSSPX et d’autres enfin ayant décidé de tout abandonner ayant été écœuré par le comportement de ces deux prêtres.
Ce document est donc public. Aucun commentaire…
Un lecteur de DICI qui ne s’en laisse pas conter !
Un correspondant nous envoie son analyse sur l’auto-interview de Mgr Fellay après le Chapitre Général d’ « Affaires-Louches » de sa « Petite église de la néo-F$$PX ».
Nous la publions volontiers, ci-dessous :
Analyse d’un fidèle sur l’auto-interview de Mgr Fellay après le Chapitre
Le mutisme doctrinal n’est pas la réponse à « l’apostasie silencieuse »
DICI : Comment s’est déroulé le Chapitre général ? Dans quelle atmosphère ?
Mgr Fellay : Dans une atmosphère assez chaude, parce que le mois de juillet est particulièrement torride, en Valais ! Mais dans une atmosphère très appliquée, sur le fond, car les membres du Chapitre ont pu échanger en toute liberté, comme il convient dans une telle réunion de travail.
DICI : Les relations avec Rome ont-elles été traitées ? N’y avait-il pas de questions interdites ? Les dissensions qui se sont manifestées au sein de la FSSPX, ces derniers temps, ont-elles pu être apaisées ?
Mgr Fellay : Cela fait beaucoup de questions ! Au sujet de Rome, nous sommes vraiment allés au fond des choses, et tous les capitulants ont pu prendre connaissance du dossier complet. Rien n’a été mis de côté, il n’y a pas de tabou entre nous. Je me devais d’exposer précisément l’ensemble des documents échangés avec le Vatican, ce qui avait été rendu difficile par le climat délétère de ces derniers mois. Cet exposé a permis une discussion franche qui a éclairé les doutes et dissipé les incompréhensions. Cela a favorisé la paix et l’unité des cœurs, et c’est très réjouissant.
DICI : Comment voyez-vous les relations avec Rome après ce chapitre ?
Mgr Fellay : Toutes les ambiguïtés ont été levées chez nous. Nous ferons très prochainement parvenir à Rome la position du Chapitre qui nous a donné l’occasion de préciser notre feuille de route en insistant sur la conservation de notre identité, seul moyen efficace pour aider l’Eglise à restaurer la Chrétienté. Car, comme je vous l’ai dit récemment, « si nous voulons faire fructifier le trésor de la Tradition pour le bien des âmes, nous devons parler et agir » (voir entretien du 8 juin 2012). Nous ne pouvons garder le silence devant la perte de la foi généralisée, ni devant la chute vertigineuse des vocations et de la pratique religieuse. Nous ne pouvons nous taire devant « l’apostasie silencieuse » et ses causes. Car le mutisme doctrinal n’est pas la réponse à cette « apostasie silencieuse » que même Jean-Paul II constatait, en 2003.
Dans cette démarche, nous entendons nous inspirer non seulement de la fermeté doctrinale de Mgr Lefebvre, mais aussi de sa charité pastorale. L’Eglise a toujours considéré que le meilleur témoignage en faveur de la vérité était donné par l’union des premiers chrétiens dans la prière et la charité. Ils ne faisaient « qu’un seul cœur et qu’une seule âme », nous disent les Actes des Apôtres (4, 32). Le bulletin de liaison interne de la Fraternité Saint-Pie X s’intitule Cor unum, c’est un idéal commun, un mot d’ordre pour tous. Aussi nous nous séparons avec force de tous ceux qui ont voulu profiter de la situation pour semer la zizanie, en opposant les membres de la Fraternité les uns aux autres. Cet esprit-là ne vient pas de Dieu.
DICI : Que vous inspire la nomination de Mgr Ludwig Müller à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ?
Mgr Fellay : L’ancien évêque de Ratisbonne, où se trouve notre séminaire de Zaitzkofen, ne nous apprécie pas, ce n’est un secret pour personne. Après l’acte courageux de Benoît XVI en notre faveur en 2009, il n’avait guère paru vouloir collaborer dans le même sens, et nous traitait comme des parias ! C’est lui qui déclarait alors que notre séminaire devrait être fermé et que nos étudiants devraient aller dans les séminaires de leur région d’origine, avant d’affirmer sans détour : « Les quatre évêques de la Fraternité Saint-Pie X doivent tous démissionner » ! (voir entretien dans Zeit Online du 8 mai 2009).
Mais plus important et plus inquiétant pour nous est le rôle qu’il va devoir assumer à la tête de la Congrégation de la Foi qui doit défendre la foi, dont la mission propre est de combattre les erreurs doctrinales et les hérésies. Car plusieurs textes de Mgr Müller sur la transsubstantiation véritable du pain et du vin au Corps et au Sang du Christ, sur le dogme de la virginité de Marie, sur la nécessité pour les non-catholiques d’une conversion à l’Eglise catholique… sont plus que discutables ! Sans aucun doute, ils auraient fait autrefois l’objet d’une intervention de la part du Saint-Office dont est issue la Congrégation de la Foi qu’il préside aujourd’hui.
DICI : Comment se présente l’avenir de la Fraternité Saint-Pie X ? Dans son combat pour la Tradition de l’Eglise, est-elle toujours sur une ligne de crête ?
Mgr Fellay : Plus que jamais nous devons effectivement garder cette ligne de crête fixée par notre vénéré fondateur. C’est une ligne difficile à tenir, mais absolument vitale pour l’Eglise et le trésor de sa Tradition. Nous sommes catholiques, nous reconnaissons le pape et les évêques, mais devons avant tout conserver inaltérée la foi, source de la grâce du Bon Dieu. Il faut par conséquent éviter tout ce qui pourrait la mettre en danger, sans pourtant nous substituer à l’Eglise catholique, apostolique et romaine. Loin de nous l’idée de constituer une Eglise parallèle, exerçant un magistère parallèle !
Mgr Lefebvre a très bien expliqué cela, il y a plus de trente ans : il n’a voulu que transmettre ce qu’il avait reçu de l’Eglise bimillénaire. Et c’est tout ce que nous voulons à sa suite, car ce n’est qu’ainsi que nous pourrons aider efficacement à « restaurer toutes choses dans le Christ ». Ce n’est pas nous qui romprons avec Rome, la Rome éternelle, maîtresse de sagesse et de vérité. Pour autant il serait irréaliste de nier l’influence moderniste et libérale qui s’exerce dans l’Eglise depuis le concile Vatican II et les réformes qui en sont issues. En un mot, nous gardons la foi dans la primauté du Pontife romain et dans l’Eglise fondée sur Pierre, mais nous refusons tout ce qui contribue à l’« autodestruction de l’Eglise », reconnue par Paul VI lui-même, dès 1968.
Daigne Notre-Dame, Mère de l’Eglise, hâter le jour de son authentique restauration !
Source : Dici n° 258