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Abbé Louis J. Campbell : les plus grands péchés sont ceux relevant du blasphème

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Voici un sermon qui explique clairement la situation de ces dernières semaines…

 

Abbé Louis J. Campbell (1)

Abbé Louis J. Campbell

Troisième Dimanche après l’Épiphanie, 25 janvier 2015

« … sages à vos propres yeux. » (Rom. 12 : 16b)

 

Au Dieu Tout-Puissant, notre Divin Créateur, nous autres humains avons le devoir d’adresser les plus grandes louanges et actions de grâces. Elles sont infiniment plus grandes que nous n’en sommes capables, mais du fait de la Miséricorde divine, notre Sauveur Jésus-Christ a adressé à Dieu Son Père d’infinies louanges et actions de grâces par Sa mort douloureuse sur la Croix du Calvaire. Et au moyen du Saint Sacrifice de la Messe, Il nous a permis d’agir de même en offrant – par les mains du prêtre et en union avec le Fils de Dieu – d’infinies louanges et actions de grâces à la Sainte Trinité. C’est à cela que nous sommes appelés par notre Baptême. C’est cela que nous devons faire.

D’autre part, les plus grands péchés sont ceux relevant du blasphème. C’est pourquoi le Catéchisme du Concile du Trente parle de l’énorme culpabilité de « ceux qui d’une bouche impure et souillée osent blasphémer et maudire le nom adorable de Dieu, ce nom digne de toutes les bénédictions et de toutes les louanges des créatures, ainsi que le nom des Saints qui règnent avec Lui dans le ciel. Ce crime est si horrible et si monstrueux, que parfois nos Saints Livres pour le nommer se servent du mot [contraire] bénédiction. » (Sur le Deuxième Commandement).

Lors de Son procès devant le Sanhédrin des Juifs, Jésus fut accusé de blasphème, et c’est sur la foi de cette charge – après qu’il eut admis qu’il était le Fils de Dieu – qu’il fut condamné à mort. Et le grand prêtre déchira ses habits en disant :

« “Qu’avons-nous besoin de témoins ? Vous avez entendu le blasphème ; que vous en semble ?” Tous prononcèrent qu’il méritait la mort. » (Marc, 14 : 63, 64)

 

 Blasphème

 

Or, le blasphème est à la une de l’actualité. Les musulmans sont outragés par les dessins représentant leur “prophète Mahomet” sur les couvertures de l’hebdomadaire satirique parisien Charlie Hebdo. Cela n’a rien de surprenant. Mais les chrétiens ont encore plus de raisons d’être outragés que les musulmans, à cause des dessins blasphématoires de “Charlie” sur la Sainte Trinité, sur Jésus-Christ, le Verbe fait chair, et sur la Très Sainte et Immaculée Vierge Marie. Ce sont les dessins les plus blasphématoires et les plus abominables que j’aie vus de toute ma vie, longue déjà de plus de quatre-vingts ans.

Ils partagent la culpabilité de Charlie Hebdo, tous ces dirigeants du monde qui se sont rassemblés à Paris pour célébrer la mémoire des victimes de l’attaque musulmane et manifester leur soutien à Charlie Hebdo. Coupables aussi sont ceux qui crient « Je suis Charlie » en brandissant des pancartes où figure le même texte. Ils crient en faveur de la liberté de parole et de la liberté de la presse, agitant des stylos et des crayons pour faire valoir leur point de vue. Mais la liberté de parole et la liberté de la presse doivent avoir leurs limites.

Certes, ceux qui publient des journaux ou des magazines ne doivent pas subir des pressions ou des injonctions de la part du gouvernement ou d’autres instances quant à ce qu’ils peuvent publier ou non. Mais cela ne signifie pas qu’ils soient autorisés à dire tout ce qui leur plaît. Ils sont tenus par les Commandements de Dieu tout comme le commun des mortels que nous sommes. Ils ne sont pas libres de publier des choses licencieuses qui pervertissent l’esprit des gens, ni de promouvoir de fausses idéologies qui éloignent ceux-ci de Dieu ou de Sa Sainte Église. Et il en va de la liberté d’expression comme de la liberté de parole.

Nous ne sommes PAS libres d’appeler le mal bien et le bien mal. Nous ne sommes PAS libres de blasphémer le saint Nom de Dieu le Père, ni celui de Son Divin Fils Jésus-Christ, ni celui de Marie, la Très Sainte Mère de Dieu ! Nous ne sommes PAS libres de scandaliser l’innocent et d’insulter grossièrement d’autres êtres humains. Nous ne sommes PAS libres de voter des lois qui vont à l’encontre des Saints Commandements de Dieu ! Jésus a eu des paroles de colères pour les Pharisiens qui L’accusaient de manière blasphématoire de chasser les démons par le pouvoir du Prince des démons, et il les a conclues par ce sévère avertissement :

 

« Je vous le dis : au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront dite. Car tu seras justifié par tes paroles, et tu seras condamné par tes paroles. » (Mt. 12 : 36, 37)

 

Les gens de Charlie Hebdo ont une attitude de provocation frontale qui pourrait constituer le détonateur de la Troisième Guerre Mondiale, mais ils ne veulent pas en entendre parler. Les musulmans se préparent pourtant à un grand Djihad. Ils vont marcher sur l’Europe, ils la dévasteront de manière catastrophique, et le monde entier paiera en subissant des souffrances et des destructions inimaginables.

Le PÉCHÉ, ce n’est PAS DRÔLE ! Nous ne devons pas rire devant ces publications, ces émissions de télévision ou ces vidéos circulant sur l’Internet qui présentent le péché sous des dehors hilarants. Or, le blasphème est le plus grand de tous les péchés ! Les nations ont appelé sur leurs têtes la juste colère de Dieu. N’avons-nous pas nous-mêmes assisté tout dernièrement à cet appel, salué par les applaudissements d’un grand nombre ? Dieu nous avertit par le prophète Isaïe :

 

« Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal […] Malheur à ceux qui sont sages à leurs propre yeux, et intelligents à leur propre sens […] C’est pourquoi, comme la langue de feu dévore le chaume, et comme l’herbe sèche s’abîme dans la flamme, leur racine sera semblable à la pourriture, et leur fleur sera emportée comme la poussière […] car ils ont rejeté la loi de Yahweh des armées, et méprisé la parole du Saint d’Israël. » (Is. 5 : 20a, 21, 24)

 

Les anges guerriers de Dieu, avec leurs épées enflammées, volent au-dessus du monde coupable :

 

« Devant lui la terre tremble, les cieux s’ébranlent, le soleil et la lune s’obscurcissent, les étoiles perdent leur éclat. Yaweh fait entendre sa voix à la tête de son armée ; car immense est son camp, car puissant est l’exécuteur de sa parole. Car le jour de Yaweh est grand et très redoutable ; et qui pourrait le soutenir ? » (Joël 2 : 10,11)

 

Que vienne une guerre mondiale, un tremblement de terre ou le feu du ciel, Dieu ne laissera pas périr les Siens. Mais nous devons nous détourner du péché IMMÉDIATEMENT et chercher refuge dans le Sacré Cœur de Jésus ainsi que dans le Cœur Immaculé de Marie. Nous osons encore espérer qu’en nous tournant vers Dieu avec un vrai repentir, nous pourrons trouver un lieu sûr dans ce monde livré au chaos.

 

« Mais maintenant encore – oracle de Yaweh, revenez à moi de tout votre cœur, avec des jeûnes, avec des larmes et des lamentations. Déchirez vos cœurs, et non vos vêtements, et revenez à Yaweh, votre Dieu ; car il est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté, et il s’afflige du mal qu’il envoie. » (Joël 2, 12, 13)

 

 

 

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Source : http://www.cathinfo.com/catholic.php?a=topic&t=35370&min=3&num=3

Traduction : le CatholicaPedia.net

(Que notre traducteur soit encore une fois et toujours remercié pour son travail professionnel)

 

 


[1] L’abbé Louis J. Campbell est né à Brooklyn, New York, le 1er Novembre, 1932. Pour éviter les effets de la Grande Dépression, ses parents l’ont ramené en 1934 à l’île du Cap-Breton dans leur Nouvelle-Écosse natale, où il a grandi. Il est diplômé de l’Université St. Francis Xavier à Antigonish, en Nouvelle-Écosse, en 1956, et la même année a rejoint l’Ordre de Saint-Augustin. Après des études de séminaire au séminaire St. Francis à South Milwaukee, Wisconsin, et de l’Université Saint-Paul à Ottawa, en Ontario, il a été ordonné à la prêtrise le 3 Septembre 1961.

Au cours de ses 40 années avec les Augustins au Canada, le Père Campbell servi comme maître des novices, et était avant le monastère à Delta, en Colombie-Britannique, Racine, Wisconsin, et King City, en Ontario. Après plusieurs années comme curé de la paroisse Sacré-Cœur à King City, il a été autorisé par les Augustins à se joindre à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, où il reprend la célébration de la messe traditionnelle latine. Avec la Fraternité il était pasteur pendant trois ans à la paroisse St. Michael à Scranton, Pennsylvanie, et pendant deux ans à Saint-Clément à Ottawa, en Ontario, avant d’accepter l’invitation d’un groupe de catholiques traditionnels dans la région de Houston pour être aumônier au Sanctuaire Saint-Jude à Stafford, Texas, son emplacement actuel.

Les sermons du père Campbell sont envoyés par e-mail aux personnes et aux groupes de catholiques traditionnels partout dans le monde, et certains d’entre eux ont été publiés dans un livre intitulé The Little Book of Sermons pour les derniers temps.

Le titre de ses sermons du quotidien catholique sont à juste titre appelé « Qui légitime, intelligat »« Que celui qui lit comprenne ! » — qui sont les mots Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ transportés dans des termes sans équivoque à ses disciples, enregistrées dans Matthieu 24: 15, en parlant de l’abomination de la désolation prédite par le prophète Daniel et ces temps qui, de tous les signes et les événements, nous sommes très proches ou à l’époque même où il se réfère.Cet Évangile est aussi le dernier Évangile de l’année liturgique, en cours de lecture chaque 24 dimanche après la Pentecôte, juste avant le premier dimanche de l’Avent.

(Matthieu 24: 15 : « Quand donc vous verrez l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, dressée en un lieu saint, — que celui qui lit comprenne ! —)

Source : http://www.dailycatholic.org/frlcbio.htm

 

Mel Gibson qui a financé la construction de la chapelle “Église de la Sainte Famille” s’est procuré les services du Révérend Père Louis Campbell, prêtre catholique traditionaliste désormais indépendant.

 


 
Vous pouvez aussi suivre ce lien pour participer à la discussion sur le Forum du CatholicaPedia :
http://wordpress.catholicapedia.net/forums/sujet/abbe-louis-j-campbell-les-plus-grands-peches-sont-ceux-relevant-du-blaspheme/
 


 

Rivarol interdit de vente à la librairie Notre-Dame de France !

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Depuis 2011, la librairie France-Livres a changé de nom, mais pas d’adresse. Elle est toujours située au 21 rue Monge, dans le 5e arrondissement de Paris, à deux pas de l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, et elle s’appelle désormais librairie Notre-Dame de France.

 

Rivarol interdit de vente à la librairie Notre-Dame de France

 

SOURCE – Rivarol – 4 décembre 2014

 


 

Voici ce que l’on peut lire dans le courrier des lecteurs de RIVAROL du jeudi 4 décembre 2014 (numéro 3166, page 2) :

De Bastien V. :

Rivarol Interdit de Vente à la Librairie Notre-Dame de France

Librairie Notre-Dame de France, ex "France Livres"

Je me permets de partager avec vous cette information qui me scandalise mais dont vous êtes peut-être au courant, c’est une suite logique des événements. Personnellement cela fait plusieurs mois que j’ai pris mes distances vis à vis de la Fraternité. « La librairie Notre Dame de France, rue Monge, a reçu l’ordre de l’abbé Bouchacourt de refuser dès maintenant la vente de RIVAROL et d’Écrits de Paris et de tout ce qui émane de RIVAROL. Cette décision est immédiate et définitive. Dans le processus de rapprochement, semble-t-il, inéluctable avec la Rome moderniste et de judaïsation parallèle de la Fraternité — rôle essentiel du milliardaire sioniste Maximilien Krah, grand financier de Tsahal et principal associé en affaires de Mgr Fellay, éviction du révisionniste Mgr Williamson et des prêtres les plus hostiles au judaïsme et au sionisme international (notamment les abbés Pinaud et Rioult), silence total sur la question juive et sur la notion de déicide dans les publications récentes de la FSSPX, cette décision n’est pas tellement surprenante. Il est reproché à RIVAROL de critiquer la FSSPX et notamment d’avoir critiqué l’abbé de La Rocque pour la suppression définitive des messes publiques à la mémoire de Franco et de José Antonio à Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Cette décision est bien triste d’autant qu’on peut acheter dans cette même librairie des ouvrages conciliaires et néo-païens sans que cela suscite la moindre difficulté. » (d’après le Forum Christus Vincit).

 

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Rivarol.com

Cette information est exacte. Les personnes qui achetaient RIVAROL et/ou Écrits de Paris à la librairie Notre-Dame de France sise 21 rue Monge dans le Ve arrondissement de la capitale pourront soit se les procurer dorénavant dans les librairies parisiennes qui continuent à les vendre (Duquesne Diffusion, 27 avenue Duquesne, 75 007 Paris et la Librairie française 5 rue Auguste Bartholdi, 75 015 Paris), soit s’abonner à RIVAROL en profitant par exemple des prix réduits dans le cadre des abonnements de Noël : 100 euros pour un an pour RIVAROL ; 140 euros pour un an en s’abonnant à la fois à RIVAROL et à Écrits de Paris, chèque à l’ordre des Éditions des Tuileries ou paiement possible par Paypal via notre site Internet « www.rivarol.com ». Nous prions ces acheteurs au numéro de bien vouloir nous excuser pour le désagrément ainsi occasionné même s’il n’est pas de notre volonté. Jérôme Bourbon.

 

PLUS QUE JAMAIS, LES FIDÈLES ONT BESOIN DE CLERCS IRRÉPROCHABLES !

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PLUS QUE JAMAIS, LES FIDÈLES ONT BESOIN DE CLERCS IRRÉPROCHABLES !

 

Depuis 50 ans, les catholiques qui entendent rester fidèles aux promesses de leur baptême, ont été constamment trahis par les clercs de tout rang, car « si la charité de plusieurs s’est refroidie », c’est principalement la conséquence d’un oubli des vertus et des devoirs du Sacerdoce par ceux-là même qui sont revêtus de cette éminente dignité, laquelle en fait des hommes « retranchés du monde ».

La Très Sainte Vierge Marie, à La SaletteLa Très Sainte Vierge Marie, par le message de La Salette, nous en a avertis (1). Il est donc indispensable – parce que le Sacerdoce est le canal des grâces par lesquelles nous pouvons nous sauver – d’être aussi prudents qu’exigeants avec eux, comme de mettre en garde – avec la prudence qui convient – contre des dérives réellement constatées. On lira, en annexe, comment il faut comprendre ce cloaque d’impureté dont parlait la Vierge à Mélanie de La Salette.

Depuis 50 ans, il a fallu, sans trêve ni répit, mettre en garde contre les mauvais clercs, les clercs libéraux, à la fois pour les inciter à une vraie conversion et pour protéger les fidèles de leurs erreurs. Et heureusement que des anciens ont vu clair sur ces clercs pas clairs et ont dénoncé leurs erreurs. S’ils ne l’avaient pas fait, où serions-nous aujourd’hui ?

 

Nous vivons des temps d’apostasie terrible où il est évident que 1°) depuis le conciliabule Vatican d’eux, Dieu vomit les tièdes par pans entiers, et 2°) Dieu va, comme le vénérable Holzhauser l’a prophétisé dans son Interprétation de l’Apocalypse, et comme l’abbé Augustin Lémann l’a précisé dans sa brochure Le dénouement de la persécution, sélectionner un tout petit nombre pour le Règne du Sacré-Cœur.

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La F$$PX prépare l’après Benoît XVI

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Par une Lettre Ouverte tranchante, Trente-sept prêtres du District de France viennent d’écrite à Mgr Fellay pour lui dire ces quatre vérités bien en face… et ainsi donc préparer toute la Fraternité Saint-Pie X à la succession de Benoit XVI, quelle qu’elle soit !

Cette L.O. a été publiée sur le site (récemment ouvert) LaSapiniere.info le 28 février 2013, jour de la démission du “PDG mondialiste” de la multinationale vaticane.

Elle est pleine de révélations et d’anecdotes croustillantes venant de prêtres hostiles au ralliement :

(Les accentuations sont de nous)

Lettre à Mgr Fellay

SWITZERLAND-RELIGION-CATHOLICS-VATICAN-FUNDAMENTALISM-FELLAY

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À Mgr Fellay

 

Excellence,

Comme vous l’écriviez récemment « les liens qui nous unissent sont essentiellement surnaturels ». Cependant, vous preniez soin de nous rappeler, à juste titre, que les exigences de la nature ne doivent pas être oubliées pour autant. « La grâce ne détruit pas la nature ». Parmi ces exigences, il y a la véracité. Or nous sommes bien obligés de constater qu’une partie des problèmes auxquels nous avons été confrontés ces derniers mois viennent d’un manquement grave à cette vertu.

Il y a dix ans, vous disiez comme Mgr Tissier de Mallerais :

« Jamais je n’accepterai de dire : “Dans le concile, si on interprète bien, oui peut-être quand même, qu’on pourrait le faire correspondre avec la Tradition, on pourrait trouver un sens acceptable.” Jamais je n’accepterai de dire ça. Ça serait un mensonge, il n’est pas permis de dire un mensonge, même s’il s’agissait de sauver l’Église. » (Gastines, 16 septembre 2012)

Mais depuis vous avez changé au point d’écrire :

« L’entière Tradition de la foi catholique doit être le critère et le guide de compréhension des enseignements du Concile Vatican II, lequel à son tour éclaire certains aspects de la vie et de la doctrine de l’Église, implicitement présents en elle, non encore formulés. Les affirmations du Concile Vatican II et du Magistère Pontifical postérieur relatifs à la relation entre l’Église catholique et les confessions chrétiennes non-catholiques doivent être comprises à la lumière de la Tradition entière. » (St-Joseph-des-Carmes, 5 juin 2012)

À Brignoles, en mai 2012, vous avez parlé de ce document qui « convenait à Rome » mais qu’il « faudra expliquer chez nous parce qu’il y a des déclarations qui sont tellement sur la ligne de crête que si vous êtes mal tourné ou selon que vous mettez des lunettes noires ou roses, vous les voyez comme ceci ou cela ». Depuis, vous vous êtes justifié de la manière suivante :

« Si nous pouvons accepter d’être “condamnés” pour notre rejet du modernisme (qui est vrai), nous ne pouvons accepter de l’être parce que nous adhérions aux thèses sédévacantistes (ce qui est faux), c’est ce qui m’a conduit à rédiger un texte “minimaliste” qui ne prenait en compte qu’une seule des deux données et qui, de ce fait, a pu prêter à confusion chez nous. » (Cor Unum 102)

« Ce texte, évidemment, quand je l’ai écrit, je pensais qu’il était suffisamment clair, que j’avais réussi suffisamment à éviter les… – comment est-ce qu’on dit ? – les ambiguïtés. Mais force…, disons les faits sont-là, je suis bien obligé de voir que ce texte était devenu un texte qui nous divisait, nous dans la Fraternité. Ce texte bien évidemment je le retire. » (Écône 7 septembre 2012)

Vous êtes donc un incompris qui, par condescendance, retirez un texte très délicat que des esprits étroits ont été incapables de comprendre. Cette version des faits est habile mais est-elle juste ? Retirer un document et rétracter une erreur doctrinale ne sont pas formellement la même chose. De plus, invoquer les « thèses sédévacantistes » pour justifier ce document « minimaliste » qui « convenait à Rome » semble fort déplacé quand dans le même temps, et depuis plus de treize années, vous autorisez un confrère à ne plus citer le nom du pape au canon après lui avoir confié que vous compreniez son choix devant la scandaleuse signature d’un document commun entre Catholiques et Protestants.

Mgr Tissier de Mallerais confiait à un confrère que cette « Lettre du 14 avril » ne devrait jamais être publiée, car, selon lui, vous seriez « définitivement discrédité et probablement contraint à la démission. » Ce qui confirme l’avertissement charitable de Mgr Williamson : « pour la gloire de Dieu, pour le salut des âmes, pour la paix intérieure de la Fraternité et pour votre propre salut éternel, vous feriez mieux de démissionner vous-même comme Supérieur Général, que de m’exclure. » (Londres, le 19 octobre 2012). Pourtant, vous avez pris cela pour une provocation ouverte et publique.

Mais quand Mgr de Galarreta déclare, le 13 octobre 2012 à Villepreux, cette phrase incroyable qu’on peut entendre mais non lire car la transcription en ligne de La Porte Latine l’a omise : « Il est presque impossible que la majorité des Supérieurs de la Fraternité – après discussion franche, analyse à fond de tous les aspects, de tous les tenants et aboutissants –, il est impensable que la majorité se trompe dans une matière prudentielle. Et si cela par hasard, par un impossible arrive et bien tant pis de toute façon on va faire ce que la majorité pense », à Menzingen, le Secrétaire Général, l’abbé Thouvenot, a écrit qu’il « exposait avec recul et élévation les événements de juin dernier ».

Comment la Fraternité a-t-elle pu tomber si bas ? Mgr Lefebvre, lui, écrivait : « Au jour du jugement, Dieu nous demandera si nous avons été fidèles et non si nous avons obéi à des autorités infidèles. L’obéissance est une vertu relative à la Vérité et au Bien. Ce n’est plus une vertu mais un vice si elle se soumet à l’erreur et au mal. » (Mgr Lefebvre, Lettre du 9 août 1986). Et l’abbé Berto, lui, écrivait en 1963 : « on doit voir plus loin que le bout de son nez, et ne pas se figurer qu’on a droit au Saint-Esprit comme ça sur commande, du moment qu’on est en Concile ».

Lors de la conférence du 9 novembre 2012 à Paris, un prieur vous a demandé : « à la sortie de la retraite sacerdotale deux confrères m’ont accusé d’être en révolte contre votre autorité parce que je manifestais de la satisfaction au sujet du texte de l’abbé de Cacqueray contre Assise III. Qu’en est-il ? » Votre réponse fut : « J’ignorais qu’il y avait des choses pareilles dans la Fraternité. C’est moi qui ai demandé cette déclaration. D’ailleurs elle a été publiée avec mon autorisation. Je suis tout à fait d’accord avec l’abbé de Cacqueray. » Or pendant la retraite des sœurs à Ruffec, vous avez confié à six confrères que vous n’étiez pas d’accord avec le texte de l’abbé de Cacqueray. Vous vous êtes d’ailleurs plaint à lui des reproches que le cardinal Levada, pendant 20mn, vous avait faits à ce sujet. Si vous lui avez donné l’autorisation de la publication c’était, expliquiez-vous, pour ne pas paraître partial… mais que personnellement vous désapprouviez le contenu que vous jugiez excessif. Qui donc, Monseigneur, utilise des moyens « foncièrement subversifs » ? Qui donc est révolutionnaire ? Qui nuit au bien commun de notre société ?

Le 9 novembre 2012 à Paris, nous avons entendu un confrère vous demander : « Je fais partie de ceux qui ont perdu confiance ! Combien y a-t-il de lignes de conduite dans la Fraternité maintenant… » Vous avez répondu : « C’est une grave blessure. Nous avons subi une grave épreuve. Il faudra du temps ». Devant cette réponse fuyante, un autre prieur vous a demandé alors : « Récusez-vous votre réponse à vos trois confrères évêques… » Votre réponse fut encore floue : « Oui, quand je la relis, il me semble qu’il y a quelques petites erreurs. Mais en fait pour vous aider à comprendre, sachez que cette lettre n’est pas une réponse à leur courrier, mais à des difficultés que j’avais eues avec chacun d’entre eux séparément. J’ai beaucoup d’estime pour Mgr Williamson, même de l’admiration, il a des coups de génies dans la lutte contre Vatican II, c’est une grosse perte pour la Fraternité et elle arrive au pire moment… » Mais qui donc est responsable de son exclusion ? En privé, vous dites beaucoup de choses : « j’étais en guerre », « Rome ment »…, mais vous n’avez jamais publié le moindre Communiqué officiel pour dénoncer ces prétendus mensonges. Pire, récemment, à propos de l’ultimatum du 22 février, vous avez cautionné officiellement le mensonge du Vatican.

Votre langage est devenu interminablement confus. Cette manière ambiguë de s’exprimer n’est pas louable comme l’écrivait le Père Calmel : « J’ai toujours eu en horreur les expressions molles ou fuyantes, qui peuvent être tirées dans tous les sens, auxquelles chacun peut faire dire ce qu’il veut. Et elles me sont d’autant plus en horreur qu’elles se couvrent d’autorités ecclésiastiques. Surtout ces expressions me paraissent une injure directe à celui qui a dit : “Je suis la Vérité… Vous êtes la lumière du monde…. Que votre parole soit oui si c’est oui, non si c’est non…” »

Monseigneur, vous et vos Assistants avez été capables de dire tout et son contraire sans peur du ridicule.

L’abbé Nély, en avril 2012, de passage à Toulouse déclarait à une douzaine de confrères que « si les relations doctrinales avec Rome ont échoué c’est parce que nos théologiens ont été trop rentre-dedans » mais il disait à l’un de ces théologiens : « Vous auriez pu être plus incisif. »

Vous-même, le 9 novembre 2012, vous nous avez affirmé : « Je vais vous faire rire, mais je pense vraiment que nous, les quatre évêques, nous sommes du même avis. » Alors que six mois auparavant vous leur écriviez : « à la question cruciale entre toutes, celle de la possibilité de survivre dans les conditions d’une reconnaissance de la Fraternité par Rome, nous n’arrivons pas à la même conclusion que vous. »

Dans la même conférence de retraite à Écône, vous déclarez : « Je vous avoue que je n’ai pas estimé aller contre le chapitre [de 2006] en faisant ce que j’ai fait. » Puis quelques instants après au sujet du Chapitre de 2012 : « si c’est le Chapitre qui traite, c’est une loi qui vaut jusqu’au prochain Chapitre. » Quand on sait qu’en mars 2012, sans attendre le prochain Chapitre, vous avez détruit la loi de celui de 2006 (pas d’accord pratique sans solution doctrinale), on s’interroge sur la sincérité du propos.

Un de vos confères dans l’épiscopat à Villepreux nous invitait à « ne pas dramatiser. Le drame serait d’abandonner la Foi. Il ne faut pas demander une perfection qui n’est pas de ce monde. Il ne faut pas pinailler sur ces questions. Il faut voir si l’essentiel est là ou non. »

Il est vrai, vous n’êtes pas devenu mahométan (1er commandement), vous n’avez pas pris femme (6e commandement), vous avez simplement malmené la réalité (8e commandement). Mais l’essentiel est-il toujours là quand les ambiguïtés touchent au combat de la foi ? Personne ne vous demande une perfection qui n’est pas de ce monde. On peut bien concevoir qu’on se trompe devant le mystère d’iniquité, puisque même les élus pourraient être trompés, mais personne ne peut accepter un langage double. Certes, la grande apostasie, prédite par l’Écriture, ne peut que nous troubler. Qui peut prétendre être indemne des pièges du diable ? Mais pourquoi nous avoir trompés ? À tout péché miséricorde, bien sûr. Mais où sont les actes qui manifestent la conscience, le regret et la réparation des erreurs ?

Vous avez dit devant les prieurs de France : « je suis fatigué des querelles de mots ». Là est peut-être le problème. Qui vous empêche d’aller vous reposer à Montgardin et d’y goûter les joies de la vie cachée ? Rome a toujours utilisé un langage clair. Mgr Lefebvre également. Vous aussi par le passé. Mais aujourd’hui, vous entretenez une confusion en identifiant indûment “l’Église catholique, la Rome éternelle” et “l’Église officielle, la Rome moderniste et conciliaire”. Or, en aucun cas, vous ne pouvez changer la nature de notre combat. Si vous ne voulez plus accomplir cette mission, vous devez, ainsi que vos Assistants, renoncer à la charge que la Fraternité vous a confiée.

En effet, l’abbé Pfluger dit publiquement souffrir de l’irrégularité canonique de la Fraternité. Il a confié à un confrère en juin 2012 « avoir été ébranlé par les discussions doctrinales ». En sortant de sa conférence à Saint Joseph des Carmes, il disait de manière méprisante à qui voulait l’entendre : « Dire qu’il y en a encore qui ne comprennent pas qu’il faut signer ! » Le 29 avril 2012 à Hattersheim, après avoir avoué que « les événements passés ont prouvé que les différences concernant la question doctrinale ne peuvent être comblées », il faisait part de sa crainte « de nouvelles excommunications ». Mais comment peut-on craindre l’excommunication de modernistes déjà excommuniés par l’Église ?

L’abbé Nély à l’occasion d’un repas pour les bienfaiteurs à Suresnes annonçant que « le Pape avait mis un terme au rapport avec la Fraternité en demandant la reconnaissance de la Messe et de Vatican II… » rajoutait que « Mgr Fellay était sur son petit nuage, il était impossible de l’en faire redescendre ». Mais l’abbé Nély n’a-t-il pas lui aussi signé la monstrueuse lettre aux trois évêques ? N’a-t-il pas été lui aussi « sur son petit nuage » quand, de passage à Fanjeaux, il déclara à la Supérieure Générale inquiète au sujet d’un ultimatum de Rome : « Non rassurez-vous, tout va bien avec Rome, leurs canonistes nous aident à préparer les statuts de la prélature… »

Pouvez-vous dire, en conscience que Vous et vos Assistants avez assumé vos responsabilités ? Après tant de propos contradictoires et néfastes comment prétendre encore gouverner ? Qui a nui à l’autorité du Supérieur Général, si ce n’est vous-même et vos Assistants ? Comment prétendre nous parler justice après l’avoir lésée ? « Quelle vérité peut sortir de la bouche du menteur ? » (Eccli. 34, 4). Qui a semé la zizanie ? Qui a été subversif en usant du mensonge ? Qui a scandalisé prêtres et fidèles ? Qui a mutilé la Fraternité en diminuant sa force épiscopale ? Que peut bien être une charité sans l’honneur et la justice ?

Nous savons que l’on nous reprochera de ne pas respecter les formes en vous écrivant ainsi publiquement. Notre réponse sera alors celle du Père de Foucauld au Général Laperrine : « J’avais cru en entrant dans la vie religieuse que j’aurais surtout à conseiller la douceur et l’humilité ; avec le temps, je crois que ce qui manque le plus souvent, c’est la dignité et la fierté. » (Lettre du 6 déc. 1915). Et à quoi bon vous écrire en privé quand on sait qu’un confrère courageux et lucide a dû attendre quatre ans pour avoir un courrier de vous et ce fut non pour y lire des réponses mais des injures. Quand un Supérieur de District attend toujours l’accusé de réception de sa lettre de dix-sept pages envoyée à la Maison Générale, il semble que Menzingen n’a plus d’autre argument que le volontarisme : « sic volo, sic iubeo, sit pro ratione voluntas ».

Monseigneur, ce que nous vivons en ce moment est odieux. La droiture évangélique a été perdue : Est est, non, non. Le Chapitre de 2012 n’a en rien clarifié la situation. L’abbé Faure, un capitulant, nous a récemment mis en garde publiquement contre « les lettres et déclarations des actuels supérieurs de la Fraternité ces derniers mois » ? Un autre capitulant a confié à un confrère : « Il faut reconnaître que le Chapitre a échoué. Aujourd’hui c’est OK pour une Fraternité libre dans l’Eglise conciliaire. J’ai été catastrophé par le niveau de réflexion de certains capitulants. »

Vos interventions et celles de vos Assistants sont troubles et laissent croire que vous n’avez opéré qu’un simple recul stratégique.

Fin 2011, un Assistant avec un confrère “accordiste” avaient cherché à estimer le nombre de prêtres, en France, qui refuseraient un accord avec Rome. Leur résultat : sept. Menzingen était rassuré. En mars 2012, vous avez confié que M. Guenois du Figaro était un journaliste très bien informé et que sa vision des choses était juste. Or son article disait : « Qu’on le veuille ou non, le pape et Mgr Fellay veulent un accord non doctrinal mais ecclésial ». En mai 2012, vous avez confié aux Supérieurs des bénédictins, des dominicains et des capucins : « On sait qu’il y aura de la casse, mais on ira jusqu’au bout ». En juin l’accord ecclésial fut impossible. Pourtant, en octobre 2012, de passage au prieuré de Bruxelles, des prêtres diocésains, invités par l’abbé Wailliez, vous ont manifesté leur souhait de voir un accord entre Rome et la Fraternité. Vous les avez rassurés par ces mots : « oui, oui, ça va se faire bientôt » ? C’était trois mois après le chapitre de juillet.

Monseigneur, vous avez le devoir en justice de dire la vérité, de réparer les mensonges et de rétracter les erreurs. Faites-le et tout rentrera dans l’ordre. Vous savez comment André Avellin, au XVIe siècle, est devenu un grand saint après avoir eu honte d’un mensonge qu’il avait commis par faiblesse. Nous voulons simplement que vous deveniez un grand saint.

Excellence, nous ne voulons pas que l’Histoire retienne de vous que vous êtes l’homme qui avez défiguré et mutilé la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X.

Soyez assuré, Excellence, de notre totale fidélité à l’œuvre de Mgr Lefebvre,

 

Le 28 février 2013,
Trente-sept prêtres du District de France

 

Mise à jour du 4 mars 2013 :

Communiqué de la Sapinière au sujet de « La Lettre à Mgr Fellay »

N’en déplaise à M. Jacques-Régis du Cray, la lettre à Mgr Fellay du 28 février 2013 a bien été écrite par des prêtres du district de France.

M. Ennemond (Jacques-Régis du Cray) qui prétend bien connaître la FSSPX a affirmé qu’aucun de ses prêtres n’auraient pu agir ainsi. Il se trompe tout simplement, tous les prêtres ne ressemblent pas nécessairement à l’abbé Lorans ou à l’abbé Célier. Des intervenants de son forum Fecit ont cru devoir blâmer notre anonymat. La chose est risible quand on sait comment M. Jacques-Régis du Cray en use et en abuse.

M. Jacques-Régis du Cray a aussi mis en doute notre courage. L’anonymat n’est pas nécessairement un signe de lâcheté. Pour résister publiquement aux mensonges de notre Supérieur Général nous jugeons opportun de ne pas quitter la Fraternité. Comme le rappelait Mgr Lefebvre à Dom Thomas d’Aquin, prieur du Monastère Santa Cruz, au Brésil, suite au ralliement de Dom Gérard : « Les biens de l’Église appartiennent au Christ Roi et il ne faut pas les brader ni les laisser tomber entre les mains des ennemis de son règne universel ».

L’anonymat n’est pas une fuite de la croix comme le pense M. l’abbé de Cacqueray dans un fax interne envoyé à tous les prêtres du district le 1er mars 2013. La croix nous la portons. Elle est même lourde. Depuis quelques temps la méditation des angoisses du cœur de NSJC face à la trahison de Judas s’est faite plus profonde et a renouvelé notre vie intérieure sacerdotale.

Nous avons entendu de la part des libéraux et des ralliéristes des cris d’horreur devant notre lettre. Nous les comprenons sans les approuver. Ils avaient une idole qu’ils prenaient pour un saint et ils se rendent compte que c’est un menteur. Ils voulaient que sa politique de ralliement à la Rome moderniste soit sainte parce qu’ils partageaient son libéralisme. Plutôt que de se soumettre aux faits, ils ont préféré les nier. Ils ne veulent pas voir les mensonges car ils ne veulent pas conclure que cette politique libérale ne vient pas du bon esprit.

Oui, le libéralisme est un péché qui finit par rendre aveugle. Ces cris d’horreur ne sont que des cris hypocrites. On s’offusque d’une lettre anonyme qui dénonce des tromperies répétées d’un supérieur envers ses inférieurs en matière grave mais on ne veut pas s’offusquer du mensonge lui-même. C’est le monde à l’envers. Pour eux la subversion consiste non à mentir mais à dénoncer le mensonge. Quelle étrange morale!

M. l’abbé de Cacqueray, qui n’est pas un libéral mais qui est de nouveau victime de sa bienveillance, dans le fax interne nous reproche notre « procédé objectivement destructeur. » Mais qu’est-ce qui est objectivement destructeur : mentir ou dénoncer le mensonge ?

M. l’abbé de Cacqueray trouve « grotesque » le nombre de trente-sept prêtres adhérant à cette lettre. Cela nous étonne, car il sait mieux que quiconque que le nombre de prêtres qui lui ont manifesté leur perte totale de confiance envers le Supérieur Général et son Conseil dépasse ce chiffre. De plus la valeur des faits avérés de cette lettre ne dépend pas des signataires mais des témoins oculaires dignes de foi, mentionnés de façon circonstanciée. Enfin, M. l’abbé de Cacqueray trouve-t-il aussi grotesque le jugement de ce capitulant : « Il faut reconnaître que le Chapitre a échoué. Aujourd’hui c’est OK pour une Fraternité libre dans l’Eglise conciliaire. » ?

M. l’abbé de Cacqueray nous invite à avoir une attitude « franche et respectueuse » envers les supérieurs. Nous lui demandons alors combien de temps faudra-t-il encore supporter que l’on nous mente et que l’on trompe les fidèles?

Excellences, MM. les abbés, chers fidèles, une version originale reçue par tous les prêtres de la FSSPX, le samedi 24 janvier 2009, que nous devions lire en chaire, disait :
« Le décret du 21 janvier cite la lettre du 15 décembre dernier au Cardinal Castrillón Hoyos dans laquelle j’exprimais notre attachement « à l’Église de N.S. Jésus-Christ qui est l’Église catholique », y réaffirmant notre acceptation de son enseignement bimillénaire et notre foi en la Primauté de Pierre. Je rappelais combien nous souffrons de la situation actuelle de l’Église où cet enseignement et cette primauté sont bafoués, et ajoutais : ‘‘Nous sommes prêts à écrire avec notre sang le Credo, à signer le serment anti-moderniste, la profession de foi de Pie IV ; nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II, au sujet duquel nous émettons des réserves.’’»

Mais quelques jours après, ce passage est devenu :
« Nous sommes prêts à écrire avec notre sang le Credo, à signer le serment anti-moderniste, la profession de foi de Pie IV, nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican I. Mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du Concile Vatican II, qui s’est voulu un concile ‘différent des autres’. »

Comment justifier une telle différence ? À l’époque, Mgr Fellay disait aux prieurs qu’il s’agissait d’une erreur du Secrétaire Général, lequel ayant travaillé toute la nuit s’était trompé.
Mais en définitive, après avoir supprimé la première version, on publia la version corrigée qui figure sur tous les sites de la Fraternité, … Aujourd’hui on sait que c’est bien le premier texte qui représentait la pensée de Mgr Fellay puisqu’il cherche à se soumettre à l’Eglise concrète. Le jeudi 29 octobre 2009, le rédacteur en chef du blog Osservatore Vaticano, Vini Ganimara, publia un article intitulé “Forces et faiblesses de la diplomatie de Monseigneur Fellay”. On y lit :

« Monseigneur Fellay a su adopter progressivement un langage mesuré, qui fait oublier ses déclarations en tous sens du passé, comme les discours agressifs des autres évêques de la FSSPX, et qui enlève des armes à l’« opinion publique » épiscopale (en Allemagne par exemple) cherchant à barrer la bonne volonté du Pape. Ce troisième point – décisif car il n’y a pas de négociation sans donnant-donnant – montre ses capacités diplomatiques, en même temps que la faiblesse de sa marge de manœuvre. Je prends un exemple : après la levée des excommunications, il a envoyé par fax dans tous les prieurés du monde une « lettre aux fidèles » (24 janvier 2009), contenant la citation de sa propre lettre au cardinal Castrillón (15 décembre 2008) qui avait permis la levée des censures : « Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II au sujet duquel nous émettons des réserves ». Cette formulation provoqua une telle levée de boucliers que quelques jours plus tard, une nouvelle version de cette lettre du 24 janvier citait ainsi la lettre au cardinal : « Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican I. Mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du Concile Vatican II, qui etc. » C’est bien entendu la première version qu’a reçue le cardinal Castrillón. La seconde version n’est pas à proprement parler un faux : c’est une traduction à l’usage de l’opinion publique de la FSSPX. » http://radiocristiandad.wordpress.com/2009/12/09/dos-articulos-de-vini-ganimara-y-un-recuerdo/ (en français Google ICI)

Mgr Fellay et la communication de la Maison Générale ont menti par le passé, ils ont encore menti récemment dans leur communiqué, pourquoi devrions-nous croire qu’ils cesseront de le faire à l’avenir ? Ce scandale et cette mascarade n’ont que trop duré. Ils doivent cesser et ils cesseront.

La Sapinière

Written by Cave Ne Cadas

mars 1st, 2013 at 9:50 pm

Posted in FSSPX,Opposition au Ralliement

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