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SYMBOLISME DE L’APPARITION DE LA SALETTE
Après Le “secret” donné par la « Belle Dame » à Mélanie Calvat poursuivons toujours avec Maurice CANIONI dans son dernier livre :
Dieu Sera Servi et Glorifié
Par Maurice CANIONI
(Extraits)
Symbolisme de l’Apparition de La Salette
Léon Bloy (1)
Les trois groupes en bronze qui représentent les trois poses de la Sainte Vierge et les deux bergers sur les lieux de l’Apparition doivent produire sur les âmes naturellement tournées à la contemplation un bien étrange saisissement.
La Vierge d’abord assise et pleurant dans le creux du ravin, puis debout et parlant aux enfants, finit par s’élever dans le Ciel à quelques pas plus loin, à l’entrée du plateau, le visage tourné vers l’Italie, dans son attitude inexprimable de Toute-Puissance suppliante. (2)
L’itinéraire mystérieux de l’Apparition du second au troisième groupe est déterminé par une série de quatorze croix et donne exactement la forme d’un énorme serpent dont la queue plongerait dans le ravin et dont la tête posée sur le rebord du plateau serait écrasée par le groupe triomphant de l’Assomption. Cela est le premier trait et le plus saisissant de ce symbolisme profond de La Salette, symbolisme aussi vaste que le symbolisme de la Passion elle-même dont la Mère douloureuse voulut rallumer le souvenir en ressuscitant notre ferveur.
Mais cette Mère de Dieu dont l’Église chante qu’elle avait été conçue avant les montagnes et les abîmes et avant l’éruption des fontaines (3), cette Cité mystique pleine de peuple, assise dans la solitude et pleurant sans consolation, cette gémissante colombe cachée dans le creux de la pierre (4) et qui ne va dévoiler sa Face aux yeux de ces deux innocents que pour la montrer toute ruisselante de pleurs, voilà ce que toute l’inspiration humaine de la statuaire n’aurait assurément jamais inventé ni découvert. La Reine des Cieux pleurant comme une abandonnée dans ce repli du rocher et ne pouvant presque plus se soutenir à force de douleur après avoir été si forte sur l’autre Montagne ! Quelle surnaturelle conception du rôle de Marie C’est à se traîner devant cette image et c’est là, certes, ce que la France aurait dû faire !
Marie au Calvaire se tient debout pendant l’Agonie de Dieu. À la Salette, elle s’assied comme Agar dans la solitude pour ne pas voir mourir ce second enfant (5) qu’elle appelle son peuple et qu’elle avait enfanté dans l’immolation du premier (6).
Quelle prodigieuse différence ! Au Calvaire, la Splendeur de Marie éclate comme une aurore dans la pourpre du Sang de Son Fils. On dirait qu’elle est là pour représenter la Gloire de Dieu quand Dieu lui-même agonise. Et cela même est tout à fait certain si l’on considère que la Gloire Essentielle est cette profondeur des profondeurs divines, où l’homme coupable peut encore trouver un refuge quand la main du Juge terrible est déjà sur sa tête et que toutes les rigueurs de la Justice vont l’accabler. À La Salette, Marie est seule, sans enfantement nouveau, sans autre splendeur que l’éclat miraculeux de Ses Larmes et, comme Rachel, ne voulant ni ne pouvant être consolée parce que ses Enfants sont menacés de n’être plus.
Dans ce siècle si lâchement sensuel, il y a une chose qui ressemble presque à une violente passion. C’est la haine de la Douleur, haine si profonde qu’elle arrive à réaliser une sorte d’identité à l’être même de l’homme.
Cette vieille terre qui se couvrait autrefois de croix partout où passaient des hommes et qui germinait, comme dit Isaïe, le signe de notre Rédemption, on la déchire et on la dévaste pour la contraindre à donner le bonheur à la race humaine, à cette ingrate progéniture de la douleur qui ne veut plus souffrir. On veut que la terre, cette créature maudite de Dieu à la chute d’Adam, redevienne un Paradis de volupté désormais arrosé, non plus des quatre fleuves de l’Éden, mais des deux torrents de la concupiscence moderne : le Pactole et le … Rubicon (7).
Pour concourir à cette désirée irrigation, toutes les forces vives, toutes les facultés supérieures de l’homme sont brutalement frappées de réquisition et forcées de s’immoler elles-mêmes sur les autels brûlants du Moloch nouveau dont l’effroyable masque antique s’est légèrement adouci et qui s’appelle maintenant le Progrès indéfini.
Or voici une chose effrayante. Les Chrétiens, ces porphyrogénètes (8), nés dans la pourpre du sang de leur Dieu et qui devraient se considérer comme des fruits de cet arbre des ineffables tortures où le nouvel Adam fut attaché, les Chrétiens, ou du moins la plupart, pensent que la douleur est un simple accident de la vie terrestre, quelquefois utile pour frapper l’imagination des incrédules ou des malfaiteurs, mais tout à fait insupportable et inopportune quand elle vient à tomber sur les bonnes brebis du troupeau. Le mot de saint Paul sur ceux qui n’ont pas souffert n’embarrasse pas ces Chrétiens, pas plus que les textes sapientiaux sur la probation des serviteurs de Dieu. Il leur suffit de croire du haut de leur froideur équilibrée. Ces Chrétiens décident que la souffrance n’est pas nécessaire. La souffrance totale, absolue, inimaginable qui a été nécessaire pour la Rédemption de la totalité du Corps de Jésus-Christ n’est pas nécessaire, à ce qu’il paraît, quelque mitigée qu’on la suppose, pour le salut de chacun de ses membres. Ce que le même saint Paul appelle nettement La Société de la Passion de Jésus et la Configuration à sa mort est assez généralement interprété dans le sens aimable d’une vive sympathie pour des souffrances assurément très attendrissantes et très généreuses, mais qui, après tout, n’étaient pas absolument indispensables, puisque l’Église nous assure qu’une seule goutte du Sang de ce Pélican aurait suffi pour sauver le monde (Hymne Adorote).
L’Église Infaillible dit cela. Mais comment faire comprendre quoi que ce soit à des créatures qui croient pouvoir mesurer une goutte de Sang de Jésus-Christ ?
« Sachez, dit la Bienheureuse Angèle de Foligno, que le livre de Vie n’est autre que Jésus-Christ, Fils de Dieu, et Sagesse du Père, qui a paru pour nous instruire par sa Vie, sa Mort et sa Parole. Sa Vie, que fut-elle ? Elle est le type offert à qui veut le salut ; or, sa vie fut une amère pénitence. La pénitence fut sa société depuis l’heure où dans le Sein de la Vierge très Pure, l’Aine créée de Jésus entra en son corps, jusqu’à l’heure dernière où cette âme sortit de ce corps par la mort la plus cruelle. La Pénitence et Jésus ne se quittèrent pas.
« Or, voici la société que le Dieu très haut, dans sa Sagesse, donna en ce monde à son Fils bien-aimé : d’abord la pauvreté parfaite, continuelle, absolue ; ensuite, l’opprobre parfait, continuel, absolu ; enfin, la douleur parfaite, continuelle, absolue.
« Telle fut la société que le Christ choisit sur la terre, pour nous montrer ce qu’il faut aimer, choisir et porter jusqu’à la mort. En tant qu’homme, c’est par cette route qu’il est monté au Ciel ; telle est la route de l’âme vers Dieu ; et il n’y a pas d’autre voie droite. Il est convenable et bon que la route choisie par la tête soit la route choisie par les membres et que la société élue par la tête soit élue par les membres (Pudeat sub spinato capite membrum fieri delicatum, Saint Bernard). (9) »
Assurément, s’il existe quelque chose d’universellement inflexible, c’est cette loi de la souffrance que tout homme porte en soi, juxtaposée à la conscience même de son être, qui préside au développement de sa libre personnalité et qui gouverne si despotiquement son cœur et sa raison, que le monde antique épouvanté, la prenant pour un aveugle Dieu de ses dieux, l’avait adoré sous le nom terrible de Destin.
La simple vérité catholique est qu’il faut absolument souffrir pour être sauvé et ce dernier mot implique une nécessité telle que toute la logique humaine mise au service de la métaphysique la plus transcendante ne saurait en fournir l’idée. L’honneur ayant compromis sa destinée éternelle par ce qu’on appelle le Péché, Dieu veut qu’il entre dans l’Ordre de la rédemption. Dieu le veut infiniment. Alors s’engage une lutte terrible entre le cœur de l’homme qui veut fuir par sa liberté et le Cœur de Dieu qui veut se rendre maitre du cœur de l’homme par sa puissance. On croit assez facilement que Dieu n’a pas besoin de toute sa force pour dompter les hommes. Cette croyance atteste une ignorance singulière et profonde de ce qu’est l’homme et de ce qu’est Dieu par rapport à lui. La Liberté, ce don prodigieux, incompréhensible, inqualifiable, par lequel il nous est donné de vaincre le Père, le Fils et le Saint-Esprit, de tuer le Verbe incarné, de poignarder sept fois l’Immaculée Conception, d’agiter d’un seul mot [Jésus ] tous les esprits créés dans les Cieux et dans les enfers, de retenir la Volonté, la Justice, la Miséricorde, la Pitié de Dieu sur ses Lèvres et de les empêcher d’en descendre sur sa création ; cette ineffable Liberté n’est rien que ceci : le Respect que Dieu a pour nous. Qu’on essaie un peu de se représenter cela : le Respect de Dieu ! Et ce Respect est à un tel point que jamais, depuis la loi de grâce, Il n’a parlé aux hommes avec une autorité absolue, mais au contraire avec la timidité, la douceur et je dirai même, l’obséquiosité d’un solliciteur indigent qu’aucun dégoût ne serait capable de rebuter. Par un décret très mystérieux et très inconcevable de sa volonté éternelle, Dieu semble s’être condamné jusqu’à la fin des temps à n’exercer sur l’homme aucun droit immédiat de maitre à serviteur, ni de roi à sujet. S’il veut nous avoir, il faut qu’il nous séduise, car si sa Majesté ne nous plaît pas, nous pouvons le rejeter de notre présence, la faire souffleter, fouetter et crucifier aux applaudissements de la plus vile canaille. Il ne se défendra pas par sa puissance mais seulement par sa patience et par sa beauté et c’est ici le combat terrible dont je parlais tout à l’heure.
Entre l’homme revêtu involontairement de sa liberté et Dieu volontairement dépouillé de sa puissance, l’antagonisme est normal, l’attaque et la résistance s’équilibrent raisonnablement et ce perpétuel combat de la nature humaine contre Dieu est la fontaine jaillissante de l’inépuisable Douleur. « La Douleur ! Voilà donc le grand mot ! Voilà la solution de toute vie humaine sur la terre ! Le tremplin de toutes les supériorités, le crible de tous les mérites, le critérium infaillible de toutes les beautés morales ! On ne veut absolument pas comprendre que la douleur est nécessaire. Ceux qui disent que la douleur est utile n’y comprennent rien. L’utilité suppose toujours quelque chose d’adjectif et de contingent et la douleur est nécessaire. Elle est l’axe vertébral, l’essence même de la vie morale. L’amour se reconnait à ce signe et quand ce signe lui manque, l’amour n’est qu’une prostitution de la force ou de la beauté. Je dis que quelqu’un m’aime lorsque ce quelqu’un accepte de souffrir par moi et pour moi. Autrement ce quelqu’un qui prétend m’aimer n’est qu’un usurier sentimental qui veut installer son vil négoce dans mon cœur. Une âme fière et généreuse recherche la douleur avec emportement, avec délire. (10) Lorsqu’une épine le blesse, elle appuie sur cette épine pour ne rien perdre de la volupté d’amour qu’elle peut lui donner en la déchirant plus profondément. Notre Sauveur Jésus, Lui, a tellement souffert pour nous qu’il a fallu très certainement qu’il se fit un accommodement entre son Père et Lui, pour qu’il nous fût permis, dans la suite, de parler seulement de sa Passion et pour que la simple mention de ce fait ne fût pas un blasphème d’une énormité à faire tomber le monde en poussière.
Eh bien ! Nous sommes quoi ! Seigneur Dieu ! Les MEMBRES de Jésus-Christ Les membres mêmes ! Notre misère inénarrable est de prendre sans cesse pour des figures ou des symboles inanimés les énonciations les plus claires et les plus vivantes de l’Écriture. Nous croyons mais non pas substantiellement. Ah ! Les paroles de l’Esprit-Saint devraient entrer et se couler dans nos âmes comme du plomb fondu dans la gueule d’un parricide ou d’un blasphémateur ! Nous ne comprenons pas que nous sommes les Membres de l’Homme de Douleur, de l’Homme qui n’est Joie, Amour, Vérité, Beauté, Lumière et Vie suprêmes que parce qu’il est l’Amant éternellement éperdu de la suprême Douleur, le Pèlerin du dernier supplice, accouru pour l’endurer à travers l’infini, du fond de l’éternité et sur la tête de qui se sont amoncelés en une unité effroyablement tragique de temps, de lieu et de personne, tous les éléments de torture amassés dans chacun des actes humains accomplis dans la durée de chaque seconde, sur toute la surface de la terre, pendant soixante siècles !!!
Les Saints ont vu que la seule révélation d’une seule minute de la souffrance de l’enfer serait capable de foudroyer le genre humain, de dissoudre le diamant et d’éteindre le soleil. Or, voici ce que déduit la raison toute seule, la plus débile raison qui puisse palpiter sous la lumière divine :
Toutes les souffrances accumulées de l’enfer pendant toute l’éternité sont en présence de la douleur d’une seule seconde de la Passion comme si elles n’étaient pas, parce que Jésus souffre dans l’Amour et que les damnés souffrent dans la Haine ; parce que la douleur des damnés est finie et que la douleur de Jésus est infinie ; parce qu’enfin, s’il était possible de croire que quelque excès a manqué à la douleur du Fils de Dieu, il serait également possible de croire que quelque excès a manqué à son Amour, ce qui est évidemment absurde et blasphématoire puisqu’Il est l’Amour lui-même.
Nous pouvons partir de là pour mesurer toutes choses. En nous déclarant Membres de Jésus-Christ, l’Esprit-Saint nous a revêtus de la dignité de rédempteurs et lorsque nous refusons de souffrir, nous sommes exactement des simoniaques et des prévaricateurs. Nous sommes faits pour cela et pour cela seul. (11) Lorsque nous versons notre sang, c’est sur le calvaire qu’il coule et de là sur toute la terre. Malheur à nous par conséquent, si c’est un sang empoisonné ! Lorsque nous versons nos larmes qui sont « le sang de nos âmes », c’est sur le Cœur de la Vierge qu’elle tombent et de là sur tous les cœurs vivants. Notre qualité de Membres de Jésus-Christ et de fils de Marie, nous a faits si grands que nous pouvons noyer le monde dans nos larmes. Malheur donc et trois fois malheur sur nous si ce sont des larmes empoisonnées ! (12) Tout en nous est identique à Jésus-Christ à qui nous sommes naturellement et surnaturellement configurés. Lors donc que nous refusons une souffrance, nous adultérons autant qu’il est en nous, notre propre essence, nous faisons entrer dans la Chair même et jusque dans l’Aine de notre Chef, un élément profanateur qu’il lui faut ensuite expulser de Lui-même et de tous ses Membres par un redoublement de tortures. (13)
Tout cela est-il bien clair ? Je n’en sais rien, Le fond de ma pensée est que dans ce monde en chute, toute joie éclate dans l’ordre naturel et toute douleur dans l’ordre divin. En attendant les assises de Josaphat, en attendant que tout se consomme, l’exilé du Paradis ne peut prétendre qu’au seul bonheur de souffrir pour Dieu.
La généalogie des vertus chrétiennes a poussé ses premières tiges dans la Sueur de Gethsémani et dans le Sang du Calvaire. Saint Paul nous crie que nous ne devons connaître que Jésus Crucifié et nous ne voulons pas le croire. Nous oublions sans cesse que nous n’avons qu’un seul Type pour tout concevoir et pour tout expliquer dans la vie morale, et ce Type, c’est la Douleur même, l’essence divinement condensé dans toute douleur imaginable et inimaginable, contenue dans le vase humain le plus précieux que la Sagesse éternelle ait jamais pu concevoir et former. Le point de vue qui doit tout embrasser et tout résumer à la fin dans les trois ordres de nature, de grâce et de gloire, est d’une simplicité absolue et presque monotone à force de sublimité : la Pureté même, c’est l’Homme de Douleur ; la haut de cette montagne symbolisée, à ce qu’il semble, par la montagne de la Tentation, on découvre tous les empires, c’est-à-dire toutes les vertus morales, invisibles de tout autre point et l’Amour seul, le grand, le passionné, le ravissant Amour peut donner des forces pour y parvenir. La patience même, c’est l’Homme de Douleur ; la Beauté, la force infinies, c’est l’Homme de Douleur ; l’Humilité qui est le plus insondable des abîmes et la Douceur, plus vaste que le Pacifique, c’est encore Lui ; la Voie, la Vérité, la Vie, la Résurrection, c’est toujours Lui ; omnia in ipso constant.
Les saints ont recherché la Société de la Passion de Jésus. Ils ont cru la Parole du Maître quand Il dit que celui-là possède le plus grand amour qui donne sa vie pour ses amis. Dans tous les temps, les âmes ardentes et magnifiques ont cru que pour en faire assez, il fallait absolument en faire trop et que c’était ainsi que l’on ravissait le royaume des cieux. Mais le très profond enseignement des souffrances de Jésus-Christ marqué par le marteau et les tenailles de La Salette, c’est-à-dire par les instruments du Crucifiement et de la Descente de la Croix, ce rudiment authentique de la Folie Sainte n’avait pas encore été donné au monde aussi ostensiblement. Il fallait pour cela la Mère, la Mère aux Sept Glaives, Celle qui représente la Gloire de Dieu et en qui Dieu habite et on sait comment elle est venue. Seule, assise sur cette pierre mystérieusement préparée qui fait penser à l’autre Pierre sur qui repose l’Église, le sein chargé des instruments de torture de Son Enfant et pleurant comme on n’avait pas pleuré depuis deux mille ans : « Depuis que je souffre pour vous qui n’en faites pas cas », dit-elle.
Qu’on se représente cette Mère Douloureuse restant assise sur cette pierre, continuant de sangloter dans ce ravin et ne se levant jamais, jusqu’à la fin du monde ! On aura ainsi quelque idée de ce qui subsiste éternellement sous l’œil de Celui dont Elle est la Mère et pour lui nulle chose n’est passée ni future. Qu’on essaie ensuite de mesurer la puissance de cette perpétuelle clameur d’une telle Mère à un Tel Fils et en même temps l’indignation absolument ineffable d’un tel Fils contre les auteurs des larmes d’une telle Mère !
En attendant que tout se consomme, tout ce qu’on pourrait dire ou écrire sur ce sujet est exactement au-dessous de rien.
Source du livre : https://books.google.fr/books?id=R8MnCQAAQBAJ&dq=%C3%89dition++++AEMC&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
À suivre…
[1] Écrivain véhément, douloureux, exaspéré par l’apathie de nombre de ses contemporains et la dérive de trop de clercs, Léon Bloy, fut souvent assez vivement critiqué pour sa plume acérée, quoique d’incontestable talent. Il défendit ardemment l’Apparition de La Salette (Celle qui pleure).
La profondeur de sa méditation sur le Symbolisme de l’Apparition de La Salette, est remarquable par son souffle mystique, édifiante et tout à fait orthodoxe, encore que l’on eût préféré pour titre Enseignement de l’Apparition au lieu de Symbolisme, lequel concerne l’aspect extérieur du Miracle plusieurs expressions claquent comme les coups de fouet d’un prophète. Certains passages nécessiteront un commentaire qui sera placé en note de bas de page.
Nous retranscrivons le chapitre II qui nous paraît propre à secouer quelque torpeur et à rappeler que la croix est la seule clé qui ouvre le Ciel, la croix par Amour ou, comme dit Mélanie » « Le cœur à la Croix et la Croix dans le cœur. »
NDLR du CatholicaPedia Blog : Ce livre et cet auteur (Léon Bloy) ne fait pas l’unanimité ! loin de là…
Un contemporain de Léon Bloy, Raymond Barbeau écrivait un livre intitulé « Un prophète luciférien, Léon Bloy » dont Henri Desroche fait cette rubrique dans : « Archives de sociologie des religions ». N. 5, pp. 171-172.
- Voir l’article en ligne
83 BARBEAU (Raymond).
Un prophète luciférien, Léon Bloy. Paris, Aubier, 1957, 287 p.
Sous le titre « Le secret de Léon Bloy, paraelétiste luciférien », R. B. avait présenté en Sorbonne une thèse dont on pouvait déjà lire à la Bibliothèque un exemplaire dactylographié. C’est une partie majeure de ce texte qui se trouve publiée ici sous un titre modifié… l’auteur renvoyant pour le reste à une publication ultérieure à laquelle s’ajouteraient deux études de luciférisme comparé (E. Levi et H.P. Blavatsky) (p. 14) et (p. 281), une étude documentaire critique sur la transformation posthume de L. Bloy par sa postérité littéraire.
Quant à cette documentation promise, on la souhaitera d’autant plus décisive que, indubitablement, l’œuvre de Léon Bloy a fait l’objet d’une sublimation subtile. Faut-il parler de « l’aveuglement général » de ceux qui consacrèrent de leur autorité — en les couvrant — les erreurs du message bloyen et dont R. B. offre un trop rapide et trop peu méthodique échantillonnage (pp. 13-14) ? L’auteur ne peut pas ne pas opter pour l’affirmative, car pour lui les choses sont finalement simples. Le fameux « secret » de Léon Bloy n’est autre que l’identification du Paraclet à Lucifer : Apôtre du Troisième Âge, Léon Bloy n’en a pas seulement escompté l’imminence, il en a pronostiqué sournoisement l’immanence, une immanence qui fait sortir de l’Antéchrist le Christ, du Maudit le Béni, du Damné l’Élu, du Diable le Bon Dieu. C’est cette révélation que Bloy aurait poursuivie à travers toutes les figures historiques qui jalonnent son œuvre : « Christophe Colomb, les Juifs, Naundorff, Napoléon, Jeanne d’Arc. La France avait partie liée avec le Proscrit, le Débauché, le Damné, l’Excommunié, la Perdu, le Luxurieux, l’Antéchrist, pseudonymes dont Bloy affublait son Saint Esprit » (p. 11).
On peut estimer ce coup de boutoir salutaire. Il n’est pas décisif et pour plusieurs raisons dont l’absence, fût-elle provisoire, d’une documentation critique n’est que la première. L’auteur tout en se déclarant disposé à rectifier ses « erreurs involontaires » ajoute : « nous tiendrons toutefois pour nulles les origines ou les menaces de damnation éternelle, comme celles que nous avons reçues ». La proclamation est significative du plan où ne devrait pas se placer le débat, mais où pourtant R. B. tend à la maintenir pour son compte à l’endroit de ses adversaires « bloyens, bloyistes, bloyaudiens ou bloyolâtres » (p. 19). Sa réduction de L. B. en personnage démoniaque est une contre-partie assez exacte de la sublimation du même L. B. en archange de l’orthodoxie. La première s’appuie sur des faits comme le millénarisme paraclétiste de Bloy et ses démarches à Paris ou à la Salette pendant les grandes années 1878-1882 ; R. B. a le mérite de les exhumer des circonlocutions allusives. Mais la seconde s’appuie également sur des faits comme les pratiques religieuses du dévôt et la fécondité assez claire de son œuvre de convertisseur.
Mais ces faits pris ensemble ne justifient une interprétation manichéenne ni dans un sens ni dans l’autre. Il y a en Léon Bloy assez de lumière et assez de ténèbres pour ne pas être annexé à l’un quelconque des deux Royaumes, quel que soit le point où se situe le clivage. Toutes les questions dès lors se nouent autour de son millénarisme intempestif et ambigu, questions d’autant plus importantes que le personnage demeure le centre d’une constellation (Tardif de Moidrey, Huysmans p. ex.) où s’origine un renouveau catholique du monde littéraire français. R. B. accuse les fils de ce Noé d’avoir jeté le voile sur l’ivresse prophétique de leur père. Il a, je crois, raison. Mais l’interprétation de cette même ivresse par un diabolus ex machina (Léon Bloy victime du séducteur, p. 281) n’est-elle pas encore un autre voile dont on a seulement changé la couleur ?
H. D.
[2] Lire Appendice 3 : La Toute-Puissance suppliante.
[3] Prou. VIII 24 et 25. Office de l’Immaculée Conception.
[4] Cant. II, 14.
[5] Gen. XXI, 16.
[6] Philip. III, 10.
[7] L’argent et le sexe, la fuite systématique des difficultés et la douceur de vivre, l’orgueil intellectuel et l’infidélité.
[8] Porphyrogénète « né dans la Porphyra » (chambre de la Pourpre), épithète des empereurs byzantins nés d’un père régnant au moment de leur naissance. Dans l’antiquité et jusqu’au début de l’ère chrétienne, la pourpre était une étoffe de grand prix. L’Église a fait de la pourpre le symbole du cardinalat.
[9] Le Livre des visions et instructions.
[10] Abbé J-B Aubry « Ne trouvez-vous pas, qu’il y a une sorte de volupté dans les plus délicats sacrifices, quand on sait leur valeur, la compensation que Dieu leur donne et les ravissantes espérances qu’il nous présente, au milieu et en raison même de nos larmes ? » (p. 357). Padre Pio « La douleur a été aimée avec volupté par les grandes âmes. C’est elle qui est l’auxiliaire de la création après la mésaventure de la chute ; c’est elle qui est le levier le plus puissant pour nous relever ; c’est elle qui est le second bras de l’Amour infini pour notre génération. » Sainte Thérèse d’Avila : « Ou souffrir ou mourir ! ». Saint L-M Grignion de Montfort : « Pas de croix, quelle croix ! » Francisco Marto : « Oui [je souffre beaucoup], mais ça ne fait rien. Je souffre pour consoler Notre-Seigneur. Je voudrais souffrir davantage, mais je ne peux pas. » [11 ans !]. Jacinta Marto : « J’aime tellement souffrir pour leur amour (de Jésus et Marie] et pour leur faire plaisir ! Ils aiment beaucoup ceux qui souffrent pour la conversion des pécheurs. […] Ô mon Jésus, je vous aime, et je veux souffrir beaucoup pour votre amour. [10 ans !] »
[11] Dans notre état de déchéance, il y a l’attrait du fruit défendu, l’aversion pour le devoir pénible et conséquemment, les déchirements de la lutte. Nous avons besoin d’être purifiés, détachés, enrichis, guéris de l’orgueil par les humiliations, de la sensualité par la souffrance et la privation. Si nous ne passons pas par ce creuset, point de ciel à espérer. Il est vrai que l’onction de la grâce adoucit la souffrance et la vertu affermit la volonté. Saint Augustin le déclare : « Là où règne l’amour, il n’y a pas de peine ; ou bien, si la peine existe, on l’aime. » (De Bono vid., c. XXI) Notre divin Modèle, Notre-Seigneur, s’est offert à son Père pour être la victime universelle ; sa vie entière fut croix et martyre. Le chrétien complète en sa chair ce qui manque à la passion du Christ.
[12] La solidarité dans le mal, dans l’erreur, dans le péché et dans la damnation repose, selon Louis Jugnet, sur une « symétrie supposée et parfaitement fausse entre l’ontologie de l’être et du néant, du bien et du mal [qui indique que] la métaphysique naturelle est indispensable à l’orthodoxie religieuse » (L’œuvre étrange de Léon Bloy, “Le Sel de la terre” n° 52). Cependant, Léon Bloy se souvient que le péché originel se transmet nécessairement de génération en génération, et que sans la Rédemption le genre humain tout entier aurait été condamné par la faute du premier couple. « Si la foi nous révèle en effet la communion des saints et la réversibilité des mérites, l’inverse est également vrai et nous pouvons constater tous les jours la communion des coupables sous l’égide de Satan et la réversibilité des fautes. De même que l’eau aspirée dans les océans et dans les fleuves par le soleil retombe sur la terre en pluie et en neige, de même retombent non seulement sur ceux qui les commettent, mais aussi sur ceux qui les tolèrent, et cela même sous la forme matérielle d’explosifs et de ruines, les erreurs, les méprises et les forfaits. » (De la Bigne de Villeneuve, Satan dans la cité, p. 138). L’atavisme n’est-il pas aussi la tendance des vivants à reproduire, même inconsciemment, les inclinations bonnes ou mauvaises de leurs ascendants ? Peut-on reprocher à L. Bloy un « équipement conceptuel insuffisant » (Jugnet) et des outrances rhétoriques, sans blesser le docte et habituellement si modéré Bourdaloue quand il s’écriait : « L’abomination de la désolation dans notre misère, c’est qu’au lieu que la grâce, qui sanctifia la Conception de Marie, a parfaitement et absolument triomphé dans sa personne du péché originel, nous, au contraire, malgré la grâce du baptême, qui efface en nous ce péché, par un dernier désordre qui ne peut être attribué qu’à la dépravation de notre cœur, nous suscitons encore tous les jours dans le christianisme, si j’ose ainsi m’exprimer, de nouveaux péchés originels, pires que le premier, et d’une conséquence pour nous plus pernicieuse. Qu’est-ce à dire, nouveaux péchés originels ? C’est-à-dire, certains péchés dont nous sommes les auteurs, et qui, par une fatale propagation, se communiquant et se répandant passent de nos personnes dans celles des autres. J’appelle péchés originels, ces péchés de scandale contre lesquels le Fils de Dieu a prononcé dans l’Évangile de si foudroyants anathèmes… » (Conférence sur la Conception de la Vierge, Œuvres complètes, T. 9, p. 20-21, Méquignon-Havard, Paris, 1825).
[13] Que veut dire exactement Léon Bloy ? Le refus et la révolte augmentent la mortelle tristesse dans l’âme du Sauveur et Le blessent au Cœur par l’infidélité, l’ingratitude et la défiance. Il est vrai que notre Sauveur ne s’est épargné aucune souffrance pour ramener la brebis perdue. Padre Pio disait : « Les âmes ne se donnent pas : elles s’achètent. Vous autres, vous ignorez ce qu’elles coûtèrent à Jésus. Or, c’est toujours avec la même monnaie qu’il faut les payer. »
Comment des Carottes ne feront jamais des Navets !
La Lettre de Paix Liturgique (sic!) nous apprend qu’une « Messe pontificale d’ordination en l’église Saint-Eloi de Bordeaux » aura lieu ce vendredi 29 juin 2012.
Le vendredi 29 juin 2012, en la fête des saints apôtres Pierre et Paul, à 9h30 en l’église Saint-Eloi, rue Saint-James à Bordeaux, Son Excellence Monseigneur Fernando Monteiro Guimaraes, évêque de Garanhuns (Brésil) célèbrera une messe pontificale d’ordination selon la forme extraordinaire.
Messieurs les abbés Yvain Cartier, Giorgio Lenzi, et Daniel Pereira Pinheiro seront ordonnés prêtres. Messieurs les abbés Luis-Fernando Karps Pasquotto et Renato Arnellas Coelho seront ordonnés diacres.
Unissons-nous nombreux par notre présence ou nos prières à cette célébration !
Contact :
Institut du Bon Pasteur / Eglise Saint-Eloi
05 56 79 38 47 (Eglise Saint-Eloi)
http://www.institutdubonpasteur.org/
Le gros problème, c’est que Monsieur Fernando José Monteiro Guimarães ne pourra jamais faire ni de prêtres ni de diacres !
“Ordonné” “prêtre” le 15 août 1971 – donc avec le nouveau rituel invalide de Pontificalis Romani – et “Ordonné” “évêque” le 31 mars 2008 — toujours avec le même rituel invalide de Pontificalis Romani — ce monsieur ne transformera jamais des carottes en navets ! ni demander à Dieu la transsubstantiation du pain et du vin en le Corps et le Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ…
Vous trouverez son Pedigree sur www.catholic-hierarchy.org .
Le problème fondamental avec tous ces ralliés — la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier du Père de Blignières, fondée en 1979 à Chéméré-le-Roi, (brusquement passée du sédévacantisme au ralliement conciliaire au moment où Mgr Lefebvre menait les tractations avec Rome en 1987), reconnue par Rome dans la foulée des sacres épiscopaux de 1988, la Fraternité Saint Pierre (fondée par d’anciens prêtres de la Fraternité Saint Pie X, le 18 juillet 1988), l’Institut du Christ-Roi (fondé par l’abbé Wach à Griciliano, près de Florence, en Italie, le 21 décembre 1991), l’abbaye bénédictine du Barroux (dirigée par Dom Gérard, le 27 avril 1995), l’institut de l’Opus Mariae (Père Wladimir, 1997), les dominicaines enseignantes de Pontcallec (fondée par l’abbé Berto), Les Coopérateurs paroissiaux du Christ Roi, Chabeuil (approuvée par Rome en 1979), Dom Augustin, supérieur du monastère bénédictin de Flavigny (rallié à Rome en 1985), Fontgombault, Randol, Port-Marly, etc. ; plus récemment, la Fraternité Saint Jean-Marie Vianney de Campos au Brésil (dirigée par Mgr Rifan, fondée le 8 décembre 2004), l’Institut du Bon Pasteur, fondé le 8 septembre 2006 par d’anciens prêtres de la Fraternité Saint Pie X (les abbés Philippe Laguérie, Paul Aulagnier, de Tanouärn et C. Héry) et les Rédemptoristes transalpins du RP Michael-Mary Sims (rallié le 18 juin 2008 et devenus les Fils du Trés-Saint Rédempteur [F.SS.R.], fondés par les R.P. Michael Mary et Anthony Mary) —, le problème fondamental avec tous ces ralliés c’est qu’ils ne veulent absolument pas prendre conscience du problème de l’invalidité des nouveaux rituels de l’église Conciliaire depuis Pontificalis Romani du 18 juin 1968, entrainant depuis quarante quatre ans la destruction définitive du sacerdoce !
N’ont-ils compris que Notre-Seigneur Jésus-Christ ne s’incarna que pour offrir un sacrifice divin à son Père, seul sacrifice pouvant Lui être agréable et pouvant racheter les péchés ?
N’ont-ils compris que notre Sauveur créa son Église pour que le sacerdoce continue à assurer ce seul sacrifice agréable à Dieu ? C’est le but de l’Église : rendre gloire à Dieu !
N’ont-ils compris que l’Ennemi du genre humain hait le sacerdoce autant qu’il hait notre Rédempteur ?
N’ont-ils compris qu’avec le nouveau rituel du sacre des évêques, ontologiquement invalide, est détruit irréversiblement, définitivement le sacerdoce ? La Rome actuelle voudrait-elle le rétablir que c’en est impossible !
Pourquoi des laïcs, et non des clercs, ont-ils dû faire ce travail d’étude CAPITAL “ Rore Sanctifica ” ?
Pourquoi un seul clerc, M. l’abbé Paul Schoonbroodt (†), partageant ce combat, accepta de parrainer et d’encourager le groupe de Rore-Sanctifica (Comité International Rore Sanctifica) ?
Pourquoi, un seul autre clerc, l’abbé Cekada, s’inspirant des travaux de Rore-Sanctifica et les résumant, eut-il le courage de dénoncer ce problème vital ? Pourquoi, tous les autres restèrent-ils silencieux, sauf les abbés Joseph Vérité (†) et Yves Maury (†) ?
Pourquoi sur un coup de sifflet de l’abbé Ricossa, l’abbé Cekada rentra-t-il dans le silence ? D’ailleurs l’abbé Ricossa qui se moqua de Rore-Sanctifica prétendant qu’il y avait longtemps que nous savions tout cela et que c’était dû à un « défaut d’autorité« , ne rectifia-t-il pas quand Rore-Sanctifica prouva que c’était ontologiquement nul ? Conclusion ? À quoi joue cet abbé Ricossa ? De quel camp est-il ?
Tous ces pourquoi sont gravissimes ! Serait-ce parce que ces clercs, tellement mal formés (ou complices de l’Adversaire ?) nous prouvent, depuis quarante quatre ans, que la destruction définitive du sacerdoce est leur dernier souci ?
Il est donc évident que chez ces ralliés, mis à part les quelques fondateurs, les soi-disant “prêtres” (ou pseudo “évêques”) ne sont rien d’autres que des laïcs ! et ne peuvent en aucun cas apporter les sacrements valides aux fidèles qui les fréquentent. Quand bien même la forme est pompeuse et traditionnelle tous comme les Anglicans de la High Church… leurs “sacrements” sont « Absolument nul et Entièrement Vain » !
* * *
Ce très actif Monsieur Fernando José Monteiro Guimarães participa d’ailleurs à la création (ralliement) de l’Institut du Bon Pasteur et des les Fils du Trés-Saint Rédempteur [F.SS.R.], des R.P. Michael Mary et Anthony Mary.
On peut le voir (hilare, à gauche) sur la photo ci-dessous avec les abbés fondateurs de l’Institut du Bon Pasteur pour l’érection de l’Institut, 8 Septembre 2006, à Rome : De Tanouarn, Laguérie, Aulagnier, Hery. Le premier à gauche, est le M. Fernando Guimarães, alors secrétaire de l’évêque cardinal de Garanhuns et aujourd’hui, au centre, l’abbé « le Cardinal » Dario Castrillón Hoyos. Dans le fond, « The Good Shepherd » (Le Bon Pasteur).
On peut le voir aussi sur la photo ci-dessous avec le R.P. Michael-Mary Sims qui déclare sur son site « C’est grâce à l’évêque Guimarães que nous avons fait notre premier contact avec le Saint-Siège, 31 mars 2008. »
Le Père Sims en est même venu à laisser faire une “Confirmation” par le R.P. Anthony Mary sous « mandat » de Monsieur le Dr Robert (Bob) Gillies (pseudo “évêque” de Aberdeen & Orkney) !
Voici les photos de la “Confirmation” par le R.P. Anthony Mary :
Ils procédèrent également, eux aussi, à une “ordination” totalement invalide ce mercredi 27 juin 2012, par Monsieur le “Rt Revd Monsignor” Keith Newton :
Tout ce la est sont « Absolument nul et Entièrement Vain » !
Et après le « sacerdoce probable » inventé par Mgr Fellay… ne verra-t-on pas tout cela dans la Fraternité Saint Pie X (rebaptisée J23 ou JP2 ?) d’ici quelques années ! bien que les fidèles de cette dite Fraternité doivent déjà bien se méfier de la validité de certains “prêtres” (ou certains “sacrements”) car dans cette dite Fraternité, ON ne réordonne plus « sous condition » depuis la mort de son regretté fondateur Monseigneur Marcel Lefebvre !
Traduction française intégrale de l’étude publiée le 25 mars 2006 par l’abbé Cekada (en téléchargement) :
« Absolument nul et entièrement vain »
Documents à télécharger : Abbé Cekada – Absolument nul et entierement vain
La brochure grand public (en téléchargement) :
« Le nouveau rituel à la lumière de la Foi »
Documents à télécharger : Abbé Cekada – « Le nouveau rituel à la lumière de la Foi »
MYSTERIUM FIDEI, le mystère de notre foi
Pour la Fête Dieu, nous vous proposons le dernier sermon de M. l’abbé Michel Marchiset, donné hier dans sa chapelle du prieuré saint Pierre et saint Paul à Mouthier Haute-Pierre (Doubs ). Les accentuations sont de nous.
Solennité de la fête du Très Saint-Sacrement
Mes bien chers frères,
Le Concile de Trente demandait de célébrer tous les ans une Fête particulière pour rendre tous les honneurs qui sont du au très Saint-Sacrement. Cette Fête est célébrée le jeudi qui suit le premier dimanche après la Pentecôte, après la Fête de la sainte Trinité par conséquent, et c’est la solennité de cette Fête que nous célébrons aujourd’hui.
C’est donc avec une vénération singulière à cet adorable Sacrement que nous nous retrouvons en ce dimanche, et il nous est toujours bon de nous instruire sur la sainte Eucharistie.
Tout d’abord rappelons-nous que la sainte Eucharistie était déjà préfigurée dans l’Ancien Testament. Dans le Livre de la Genèse, Jacob apprenant par une révélation de Dieu que le lieu où il se trouvait, Éphrata, serait un jour celui de la naissance du Messie, changea le nom d’Éphrata en celui de Bethléem qui, vous le savez, signifie la maison du pain. Il prédit par conséquent que le Messie qui devait y naître, serait la nourriture de nos âmes. Et Notre Seigneur réalisant les prophéties, affirme qu’Il est le Pain vivant descendu du Ciel.
Dans la Séquence du Lauda Sion, saint Thomas d’Aquin fait ressortir ces préfigurations de la sainte Eucharistie. Nous venons en effet de chanter : Quand Isaac était immolé, quand l’agneau pascal était immolé, quand la manne était donnée à nos pères.
Notre Seigneur nous a alors enseigné que la sainte Eucharistie n’était pas comme cette manne donnée dans le désert, mais que celui qui communierait, qui recevrait ce sacrement, contenant son Corps, son Sang, son Âme et sa Divinité, posséderait le germe de la vie éternelle en lui et qu’Il le ressusciterait au dernier jour. C’est tout le discours de Notre Seigneur sur le Pain de vie, au chapitre VI en saint Jean, et c’est le murmure des juifs qui a amené Notre Seigneur à toutes ces affirmations. Je suis le Pain vivant descendu du Ciel. Celui qui mange ma chair et boit mon sang possède en lui la vie éternelle et moi je le ressusciterai au dernier jour.
La sainte Eucharistie est donc à considérer comme sacrement, mes bien chers frères, mais aussi comme sacrifice et communion. C’est ce que nous regardons déjà depuis plusieurs années, lors du Jeudi-Saint.
La sainte Eucharistie est donc le mysterium fidei, le mystère de notre foi et le test de notre foi. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, dans les réformes liturgiques, ces deux mots : mysterium fidei, ont précisément été retirés des paroles de la consécration. Il faut relire comment, dans La documentation catholique, ce retrait a été annoncé ! L’annonce est vraiment laconique, alors que ces deux mots qui nous viennent des Apôtres, sont là pour préciser que c’est par ces paroles de la consécration que s’opère la transsubstantiation, que repose donc toute notre foi en la présence réelle de Notre Seigneur.
Cette foi en la sainte Eucharistie est par conséquent le test de notre foi, et c’est à cela que l’on reconnaît les véritables catholiques. Comment nos contemporains, mes bien chers frères, finissent-ils en effet par parler de la sainte Eucharistie, de la communion, de la messe ? Avec toutes ces réformes, et depuis la communion dans la main, pratique tant désirée de la Franc-Maçonnerie, nos contemporains parlent « de prendre l’hostie », et la messe est devenue le mémorial du dernier repas du Christ ; la communion est devenue signe de partage. Voilà ce que nous entendons de la part de ceux qui ont suivis toutes ces réformes, et de la part de ceux qui n’ont jamais eu malheureusement le véritable enseignement, ainsi que la pratique religieuse évidemment, sur la sainte Eucharistie, le saint sacrifice de la messe et la communion.
Aussi, puisque je vous ai déjà plusieurs fois cité les principaux passages de l’ouvrage de l’abbé Buathier qui traite de ces trois aspects de la sainte eucharistie en se référant comme il se doit au Concile de Trente, je reprends quelques instants cet enseignement qui souligne parfaitement ce que toute l’Église croit, ce que le fidèle catholique croit, ce que nous croyons et affirmons.
Comme pour tous les mystères de notre sainte religion, les raisonnements de notre esprit ne peuvent évidemment pas totalement expliquer ce mystère de la transsubstantiation. Mais c’est précisément la foi qui nous y soumet, qui fait que nous croyons que Notre Seigneur Jésus-Christ est réellement présent, substantiellement présent. Sur l’autel, par conséquent, il y a bien conversion totale du pain au Corps de Notre Seigneur, et du vin au Sang de Notre Seigneur. Bossuet dit qu’ « iI faut croire en Jésus-Christ qui donne sa chair à manger, comme il faut croire à Jésus-Christ descendu du ciel et revêtu de cette chair ». C’est du reste ce que saint Thomas d’Aquin rappelle dans la Séquence : « Ce que tu ne comprends pas, ce que tu ne vois pas, une foi courageuse l’appuie, sans s’arrêter à l’ordre naturel ».
Et ce que Notre Seigneur a voulu par cette conversion, par ce miracle de la transsubstantiation, est double. Il a voulu être immolé et puis se donner en nourriture à nos âmes, afin que nous puissions aussi nous unir plus étroitement à Lui.
Il a voulu être immolé en se faisant sacrement et en acceptant le mode, les conditions et les conséquences de l’existence sacramentelle. L’Eucharistie est donc un sacrifice car Notre Seigneur est présent en victime avant d’être nourriture. Et quoique Notre Seigneur reste glorieux, il est véritablement immolé. « Oui, dit le concile de Trente, il s’immole d’une manière non sanglante ce même Christ qui s’est offert une fois d’une manière sanglante sur l’autel du calvaire ».
Ainsi, comme l’expliquent les cardinaux De Lugo et Franzelin, cités par l’abbé Buathier, ce que le Concile de Trente affirmait déjà par les termes de « sacrifice propre », Notre Seigneur Jésus-Christ est réellement immolé par cela seul qu’il se fait sacrement et qu’il accepte le mode, les conditions et les conséquences de l’existence sacramentelle. Le Concile de Trente affirmait cela contre l’hérésie protestante. La Messe est un véritable sacrifice, car les Pères de ce saint Concile savaient bien qu’un pareil état suffirait à faire de la Messe un sacrifice véritable.
L’Eucharistie est donc un sacrifice, ce que les réformes liturgiques et les différentes pratiques conciliaires ont réussi à faire oublier, et elle est aussi, en tant que sacrement, nourriture de nos âmes. C’est la raison pour laquelle il nous faut encore une fois, mes bien chers frères, regarder les effets de la réception de la sainte Eucharistie. Notre catéchisme nous dit que l’Eucharistie nous unit étroitement à Notre Seigneur Jésus-Christ, l’auteur de la grâce, qu’elle augmente la vie de la grâce, qu’elle affaiblit les mauvais penchants, nos passions, et puis que la réception de la sainte Eucharistie est un gage de la vie éternelle ainsi qu’un ferment d’union des fidèles à Notre Seigneur.
Tous ces effets doivent nous empêcher de tomber dans la routine de la réception de la sainte Eucharistie, et doivent au contraire nous permettre d’augmenter dans notre union spirituelle à Notre Seigneur ainsi que dans notre charité envers Lui et envers le prochain.
Et cette communion à Notre Seigneur, cette union sacramentelle par conséquent, Notre Seigneur a voulu qu’elle se fasse à l’aide de la matière du sacrement de l’Eucharistie, c’est-à-dire qu’en prenant du pain et du vin, Notre Seigneur a voulu signifier qu’il opère dans nos âmes tous les effets que produisent ces aliments dans le corps. Il y a donc cette restauration de l’âme qui est remplie de grâce, et puis cette restauration du corps qui reçoit ainsi le gage de sa gloire future.
C’est pourquoi, par sa présence et par la vertu de ce Sacrement, Notre Seigneur soutient, conserve, augmente en nous la vie spirituelle, nous fortifie, réjouit notre cœur, de même qu’Il modère la concupiscence. C’est le grand moyen, sans négliger la prière et la fuite des occasions de pécher, d’apaiser les passions, car l’un des effets de la communion, c’est précisément d’affaiblir les mauvais penchants.
Et puis comme notre catéchisme l’énumère, un autre effet de la réception de la sainte Eucharistie, c’est de nous être un gage, c’est-à-dire une promesse de la vie éternelle. Notre Seigneur le dit : « Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang, possède en lui la vie éternelle, et Moi je le ressusciterai au dernier jour ».
Enfin, le dernier effet de la communion, c’est que, comme le pain est fait de plusieurs grains de froment, moulus et pétris ensemble ; et le vin de plusieurs grains de raisin foulés dans le pressoir, celui qui communie doit non seulement être uni à Notre Seigneur, mais être unis à quelques autres fidèles. C’est pour cette raison qu’il est appelé communion, c’est-à-dire union mutuelle de plusieurs entre eux avec Notre Seigneur Jésus-Christ. Saint Augustin appelait l’Eucharistie le Sacrement de la piété, le signe de l’unité, le lien de la charité. C’est lui qui parle des espèces du sacrement en tant que formé d’éléments multiples qui se sont fusionnés dans un composé harmonieux, de même que l’Église est un tout formé d’une multitude de membres qui ne doivent être qu’un seul corps et qu’une seule âme.
Alors, n’oublions pas, mes bien chers frères, que la Messe et que la réception de ce Sacrement, a ce but de nous unir à Notre Seigneur et d’être unis entre nous et que nous devons avoir ce désir d’être des victimes avec Lui. Saint Thomas après saint Augustin enseigne que le sacrifice extérieur est le signe du sacrifice intérieur par lequel chacun doit s’offrir lui-même à Dieu.
C’est la raison pour laquelle à la messe, l’on doit veiller au recueillement, à ce qu’il y ait toutes les conditions pour permettre cette oblation de soi-même. Et puis « communier c’est se nourrir de la croix », disaient les Pères de l’Église. C’est donc la communion qui donne son achèvement suprême au sacrifice.
C’est ainsi, mes bien chers frères, que l’Église s’est bâtie et s’est développée. Elle est sortie du côté de Notre Seigneur ouvert par la lance, ce qui va nous être rappelé par la Fête du Sacré-Cœur et elle a grandit et s’est donc fortifiée par le saint Sacrifice de la Messe ; les ennemis du Christ le savent bien et c’est pourquoi ils ont porté leurs atteintes pour invalider la messe et les sacrements. Et en tout premier lieu l’épiscopat, puisque c’est de l’épiscopat que dépend le sacerdoce.
Aussi, puisque vous bénéficiez ici de ces véritables sacrements, du saint sacrifice de la Messe, et puisque vous venez de réentendre ces considérations sur la sainte Eucharistie, mystère de notre foi, test de notre foi, ainsi que le rappel des effets de la réception de cet admirable Sacrement, puissiez-vous vous unir plus étroitement à Notre Seigneur et Lui manifester tous les honneurs que l’Église nous recommande aujourd’hui dans cet admirable Sacrement.
Puissions-nous également manifester à la très sainte Vierge Marie, toute notre reconnaissance, ce que nous ferons tout particulièrement cet après-midi, devant le Saint-Sacrement, car c’est bien grâce à Notre-Dame que nous avons Notre Seigneur Jésus-Christ, réellement présent dans la sainte Eucharistie.
Ainsi soit-il.
Abbé Michel Marchiset
Fidem servavi
L’enseignement hebdomadaire pour le maintien de la foi
Dans l’Église en ordre, la Fête Dieu était célébrée avec ferveur par les paroissiens de toute les contrées jusqu’au moindre village.