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Courrier des lecteurs : Le “tatouage religieux” ?

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Courrier des lecteurs : Le “tatouage religieux” ?

 

Un lecteur nous soumet une question concernant le tatouage :

From: Dxxx

Date: 2014-03-07 00:05

To: le.blog@wordpress.catholicapedia.net

Subject: Tatouage

> De : Dxxx
> Sujet : Tatouage

> Corps du message :
> Bonjour,

> J’aimerais avoir votre avis au sujet du tatouage : cette pratique est-elle interdite dans la religion catholique traditionnelle ?
> Il est fait mention des scarifications et des tatouages dans l’Ancien Testament qui sont strictement interdits, mais qu’en est-il du Nouveau Testament ?
> S’il s’agit d’un tatouage religieux fais dans le but de « mieux vivre » sa foi, cela change-t-il quelque chose à la réponse ?

> Je vous remercie beaucoup pour vos éclaircissements.

> Cordialement.

 


 

L’Ancien Testament, par ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 19, verset 28 :

« Vous ne ferez point d’incisions dans votre chair pour un mort, et vous n’imprimerez point de figures sur vous. Je suis Yahweh. » (http://jesusmarie.free.fr/bible_crampon_levitique.html)

Interdit en effet cette pratique.

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Williamson : antisédévacantisme et soupe dans les têtes modernes…

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Dans cette conférence du 30 octobre 2013, enregistrée à Montréal (QC), Mgr Williamson joue son couplet anti-sédévacantiste qu’il donne de partout et nous apprend que nous sommes des « fils des années 50′ (1950) où l’on exagérait l’infaillibilité du Pape » !… (Cela se rapporte aussi bien évidemment aux Commentaire Eleison n° 343, 344 & 345 de ces dernières semaines)

Nous vous donnons ci-dessous un extrait des Réponses aux Questions qui ont suivi cette conférence. Le lecteur pourra visionner le conférence complète sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=1CCAPqDj2a0.

Vous découvrirez dans cet extrait que selon Mgr Williamson « Caïphe, le souverain prêtre (au temps de Notre Seigneur) » est l’exemple du mauvais Souverain Pontife qui donne tort aux sédévacantistes :

Christ devant Caïphe de Matthias Stom

« Caïphe, le souverain prêtre (au temps de Notre Seigneur) a comploté l’assassinat de Notre Seigneur — les hommes d’Église peuvent être de très grands criminels —, Caïphe dit : “il faut qu’il meure pour tout le peuple” et Saint Jean de dire (à la fin du Chapitre 11) : “en disant cela, Caïphe a parlé comme Prêtre Souverain, comme Suprême Pontife” (légitime), donc il était valable [comme Souverain Pontife] et c’est un argument contre les sédévacantistes… parce que l’Évangile dit que Caïphe était le suprême pontife de la religion mosaïque au moment où il complotait le crime le plus horrible de toute l’histoire de l’humanité… »

 

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On dirait que l’aveuglement de Monseigneur Williamson lui a fait perdre toute les grâces de son Épiscopat !

 

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« MALGRÉ TOUS CEUX QUI S’Y VOUDRONT OPPOSER »

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« Malgré Tous Ceux Qui S’Y Voudront Opposer »

 

Sacré-Cœur

Depuis un certain temps — et parallèlement à l’émergence d’un site (blogue) “Le Grand Réveil”“Révélations pour la fin des temps” – d’un certain Louis d’Alencourt “(futur) apôtre des derniers temps” (1) (!!!) — un nombre croissant de lecteurs du CatholicaPedia Blog nous font des remarques et commentaires sur leur ferme croyance en « La fin des temps » et « Le règne de l’Antéchrist » en faisant tout simplement l’impasse sur le « Règne du Sacré-Cœur » qui doit venir et qui sera illustrée par le « règne du Grand Pape et du Grand Monarque ». Or comme nous l’avons déjà répété, leur interprétation (ou ferme croyance) des textes catholiques par rapport à la situation actuelle est faussée à la base par une erreur de position (actuelle) sur l’échelle du temps !

En effet, selon leur dire, si les événements que nous vivons leur donne le sentiment de la venue imminente de l’Antéchrist celle-ci ne doit intervenir qu’à la 7ème époque – dans les temps eschatologiques – selon l’Interprétation de l’Apocalypse de saint Jean écrit en 1650 environ par le Vénérable Barthélemy Holtzhausen (2) alors que nous n’en avons pas encore fini de la 5ème époque :

 

Notre époque, la cinquième, est celle de l’Église de Sardes. C’est la période purgative, précédant la période de consolation que sera l’Église de Philadelphie et qui sera illustrée par le règne du Grand Pape et du Grand Monarque, courte période avant la dernière, l’Église de Laodicée, temps de désolation où régnera l’antéchrist.

La ville de Sardes était la ville de Crésus, ville réputée pour ses activités commerciales et industrielles. La rivière qui y coulait s’appelait le Pactole. Le culte qui s’y célébrait, était le culte gnostique de Cybèle, et les prêtres étaient des eunuques accoutrés en femme. Un de leurs rites était de baiser la terre quand ils arrivaient dans un lieu (3). Enfin, le mot Sardes veut dire principe de beauté. Car cette époque annonce et sert de base à la suivante, l’Église de Philadelphie.

Cette cinquième époque commence à Charles-Quint, (1500-1558), et finira au grand Monarque. Saint Vincent Ferrier, (1355-1419), la précéda et fut appelé « l’ange de l’apocalypse », car il annonça cette période particulièrement destructrice. Un autre dominicain, Savonarole, considéré comme un saint par son Ordre (et par d’autres, comme saint Philippe Néri), fut certainement l’opposant le plus lucide à l’ère moderne qui vit la renaissance du paganisme. En attaquant les Médicis, famille qui fit autant de mal à la papauté qu’au trône de France, il sut désigner, à travers eux et l’académie florimontaine, ancêtre des sociétés secrètes, les destructeurs de toute la société chrétienne. En ayant fêté le 23 mai 1998, le cinquième centenaire de son martyr, puissions-nous avoir mérité un aussi beau défenseur de l’honneur de Dieu.

 

Le mot Philadelphie veut dire amitié entre les frères, c’est-à-dire amitié entre le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel. Au cours du cinquième âge, ce fut bien souvent la lutte entre ces deux pouvoirs, à un point tel qu’elle détruisit les deux pouvoirs. En cette sixième période, qui sera le Règne du Sacré-Cœur, les deux pouvoirs, dont les chefs seront choisis par Dieu, travailleront en pleine union et subordination.

Il est important de souligner que ce Règne du Sacré-Cœur a été promis tellement de fois, que la répétition de cette promesse nous assure de Son avènement.

C’est pourquoi il est impossible que nous soyons dans les temps eschatologiques. Nous n’attendons pas l’antéchrist. Nous attendons le Règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui sera dirigé par Son Vicaire, le Grand  Pape et par Son LieuTenant, le Grand Monarque.

Enfin, la dernière période sera celle de la désolation, le mot Laodicée voulant dire vomissement. Ce sera le règne de l’antéchrist.

(Interprétation de l’Apocalypse par le Vénérable Barthélemi Holzhauser)

http://catholicapedia.net/Documents/cahier-saint-charlemagne/documents/C039_LHR_Holzhauser_48p.pdf

 

 

Pour exemple, nous trouvons encore dans les commentaires les plus récents :

tolot lien permanent

(…) Pour moi nous arrivons à la grande tribulation avec le faux prophète (François et ses acolytes) et le l’antichrist

 

Abenader lien permanent

septembre 16, 2013

Laugier, vous êtes l’alter ego de Bontemps. Lui avec sa fou-thèse, vous avec vos foutaises.

Vous croyez qu’il va venir d’où, votre règne ? Il va sortir de quel chapeau magique ? Vous êtes aveugle au point de ne savoir ni voir que le Règne du Sacré-Cœur est déjà écoulé ? Dix-sept siècles de chrétienté, ça vous parle pas ?

Lorsque l’Antéchrist va débarquer, ce qui est imminent, il vous fera miroiter des règnes de (faux) sacrés-cœurs, et vous, la gueule toute enfarinée, vous y courrez, vous prosterner devant le faux grand-roi et le faux grand-pape que cet homme d’iniquité vous donnera.

On parie ?

 

Abenader lien permanent

septembre 16, 2013

Très cher M. Rémy, Pax Xti tecum.

Tout d’abord je tiens à vous remercier du fond du cœur pour vos travaux, qui ne sont pas pour rien dans le décillement et la tombée des écailles de mes yeux. Que le Bon Dieu vous le rende au centuple ici bas, et encore plus dans l’Éternité.

Ensuite, je ne suis pas, comme vous le prétendez, compétent. J’ai seulement deux choses qui sont des grâces inestimables en ces temps si troublés : la grâce de tenir la foi catholique, et celle d’avoir les idées claires.

Je ne conçois pas les prophéties relatives au Règne du Sacré-Cœur et au « grand pape » et « monarque » comme vous. En effet, je considère que le Règne du Sacré-Cœur est déjà passé, et qu’il s’est accompli ici-bas deux mille ans : ce fut toute la chrétienté.

Je crains que les personnes qui attendent le GP et le GM ne se fourvoient et rêvent d’un paradis terrestre qui évacuerait la Croix salvatrice. Car Notre-Seigneur doit régner, certes, mais Il règne par la Croix ! (Regnavit a ligno Deus). Et ce rêve ressemble étrangement à mes yeux au rêve des talmudistes et de leur (faux) messie tout temporel. Voyez ce que nous dit saint Jérôme, en son commentaire sur Sophonie : « Les Juifs s’attribuent, avec le Messie qu’ils pensent devoir venir (encore dans le futur), tous ces biens que, nous qui avons reçu le Christ, avons déjà acquis. Si donc certains Chrétiens,  et surtout les nouveaux sages, dont je tairai le nom afin de ne pas paraître vouloir leur nuire, estiment que cette Prophétie n’est pas encore accomplie,  qu’ils sachent qu’ils portent faussement le nom de Chrétiens,  eux dont l’âme est juive et à qui il ne manque plus que la circoncision. »

Car soyons clairs, d’où pourraient-ils sortir, les grands pape et monarque ? Regardez l’état de la France, autrefois Fille aînée de l’Église : elle est devenue la fille traînée du monde.

Des Nations catholiques européennes, il ne reste rien. Au contraire, elles font tout pour se rouler dans la fange purulente de Bélial.

Le Règne du Sacré-Cœur qu’il faut attendre pour le futur est un Règne tout spirituel. Car pour le temporel, à mon sens, il est déjà accompli. Je me base pour dire ceci sur la sentence de Pie XI, in Quas Primas : « Le Christ est enfin reconnu comme Roi des Cœurs à cause d’une charité qui dépasse toute conception – Eph. 3,19 -, et d’une douceur et bienveillance qui attire les cœurs.
Car nul jusqu’ici n’a été aussi aimé dans le passé par toutes les nations ou ne pourra en être autant aimé dans le futur que le Christ-Jésus ! »

Me basant sur le Concile de Trente, je puis dire que les trois signes de la fin des temps sont : 1. l’évangélisation de toute la terre ; 2. l’apostasie des Nations ; 3. la venue de l’Antéchrist.

Pour ma part, je considère que nous sommes à la charnière des points 2. et 3. L’évangélisation du globe est accomplie, et les Nations autrefois catholique ont apostasié. Il ne reste que la venue de l’homme d’iniquité, qui est imminente (saint Pie X, il y a un siècle, se demandait déjà si, au vu du délabrement de la société – en son temps déjà ! que dirait-il aujourd’hui – il n’était pas déjà né.

Mais il y a plus. Il y a des prophéties, tenues pour proche de la foi par les saints Pères et Docteurs de l’Église pour les terribles temps à venir : celles concernant le retour d’Enoch et d’Elie, ce dernier devant revenir pour, selon les dires de notre divin Maître, « rétablir toutes choses ».

Voilà les pistes qu’il faut suivre, car elles nous sont tracées par notre Mère la sainte Église, plutôt que des rêves qui sont, à mon sens, dangereux, car pouvant faire l’objet de pièges tendus par l’Antéchrist pour faire chuter des âmes.

Que Dieu vous garde et vous bénisse, cher M. Rémy.

! VIVA CRISTO REY !

 

Louis-Hubert Remy lui a apporté une réponse intelligente :

 

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septembre 17, 2013

Abenader et 3-Fert,
Lisez le document que je vous conseille avant d’écrire des bêtises : Le-Sacre-Coeur.pdf
Pourquoi N-S intervient-Il en 1689 si le règne du Sacré-Cœur est déjà accompli depuis 2000 ans ?
Que dit-Il ? Est-ce accompli depuis ?
Au travail et on en reparle.

 

* * *

Sainte Marguerite-Marie Alacoque : Visitandine à Paray-le-Monial

 

« Je Régnerai Malgré Mes Ennemis Et Tous Ceux Qui S’Y Voudront Opposer »

 

À la fin du XVIIè siècle, le Sacré-Cœur confie ses volontés à Sainte Marguerite-Marie, religieuse française de la Visitation de Paray-le-Monial. Ce choix de Dieu mérite ici une attention spéciale, un essai d’explication (tant de fois exprimée par de puissantes voix) car dans le concert des nations (4) qui, toutes ont leur partition à jouer, Dieu a regardé la France comme son instrument de prédilection (5), et le Sacre de ses Rois, par le pacte passé, en fait l’“épée de Dieu”, et leur assure la victoire dans les guerres justes.

L’histoire religieuse de la France révèle, en effet, que cette nation a toujours été l’objet des prévenances divines, et ce, dès son évangélisation au 1er siècle, par les plus proches amis de Jésus ; puis par sa charte fondamentale, l’extraordinaire pacte de Reims avec Clovis et saint Remi ; par les grands règnes de Charlemagne et de saint Louis ; par la mission exceptionnelle de sainte Jehanne d’Arc ; par ce rôle de soutien et de défense du Saint Siège ; par son rayonnement culturel et missionnaire ; enfin par les nombreuses visitations de la Vierge Marie. Aujourd’hui encore, où cette malheureuse France renie allègrement son passé religieux, elle compte, ce semble, toutes proportions gardées, le plus de fidèles et de vocations authentiquement catholiques, car « Dieu, comme le dit le Marquis de la Franquerie, n’oublie pas le “Gesta Dei per Francos”. Il n’y a pas là matière à s’enorgueillir, c’est le choix de Dieu : bonheur si la France y répond, malheur si elle s’y dérobe, c’est là tout le testament de Saint Remi.

Paray-le-Monial, dont Léon XIII dit qu’après le Calvaire et l’Eucharistie, il n’y a pas eu sur le monde de fait plus grand… », s’inscrit dans cette vocation.

 

 Sainte Marguerite-Marie Alacoque et le Sacré Cœur de Jésus

La Promesse Du Règne

 

L’évêché d’Autun, pour la promesse du Règne, extrait quatre citations significatives :

« Ne crains rien, je régnerai malgré mes ennemis et tous ceux qui s’y voudront opposer ».

— Elle l’entendait lui répéter ces paroles : « Le ciel et la terre passeront, et non mes paroles, sans effet ».

« Il régnera, cet aimable Cœur, malgré Satan ! Ce mot me transporte de joie ! »

« Enfin, Il régnera, ce Divin Cœur, malgré ceux qui s’y voudront opposer. Satan demeurera confus avec tous ses adhérents ! »

 

Voici la plus consolante des promesses ! En effet, devant le spectacle du monde contemporain où tout, absolument tout s’oppose aux desseins du Sacré-Cœur, où tout semble humainement perdu, Notre Seigneur nous dit par l’intermédiaire de sainte Marguerite-Marie :

« …et que malgré les oppositions et contradictions que l’on y pouvait former, Il régnerait et se ferait connaître et aimer, même de ceux qui s’y opposeraient… » (Lettre 111)

 

Et si nous désespérions, à cause de cette longue attente de plus de trois siècles, écoutons plutôt cet autre conseil de la Sainte :

« Ne nous affligeons pas, si nous ne voyons pas sitôt nos désirs accomplis pour la gloire de ce Divin Cœur, lequel n’en permet le retardement que par plaisir qu’Il prend à voir augmenter notre ardeur et empressement pour cela, et aussi afin que la ferveur de cette Sainte Dévotion dure plus longtemps, en nous accordant peu à peu les choses que nous souhaitons, quoique pourtant Il me presse continuellement pour le faire connaître et aimer ». (Lettre 112).

 

Notre espérance, puisons-la dans cette promesse, promesse que sainte Marguerite-Marie cite une trentaine de fois dans ses écrits (6), et qui, dit-elle, la rassurait et la confortait dans une confiance inébranlable dans les plus pénibles oppositions à ses demandes. Aussi exhortait-elle à prier le ciel sans relâche pour l’avènement du Règne du Sacré-Cœur. (Cf. lettre 52).

« Ne crains rien, je régnerai malgré mes ennemis et tous ceux qui s’y voudront opposer » (Autobiographie 92)

 

À la lumière des autres citations, cette affirmation du Sacré-Cœur, car c’est Dieu qui parle, est à examiner de plus près. Faisons d’abord un peu d’explication de texte, car ces paroles divines, sainte Marguerite-Marie en pesait toute l’importance puisqu’elle les rapporte fidèlement au style direct. La cadence de la phrase, c’est-à-dire des propositions, la simplicité et la précision des termes, l’impératif et le futur, rendent cet oracle si clair, net et concis qu’il n’est plus possible de l’oublier. Et que dire du ton dont Notre-Seigneur usait ? Suave et fort, n’en doutons point, car à la puissance du Verbe Divin qui tranche, dut s’ajouter la douceur de l’amour qui réconforte. Cet oracle, qui ne pouvait que rassurer sainte Marguerite-Marie, comme elle l’affirme et que Notre-Seigneur dans sa pédagogie lui répétait si souvent, est bien fait du même coup pour prévenir les fauteurs et pour enraciner les fidèles, dans la confiance inflexible de Son Règne, afin qu’aux heures les plus sombres, ils s’en souviennent et qu’ils y répondent : « Que Votre Règne arrive » avec une ardeur accrue.

 

 

Je régnerai

 

Ce futur prouve deux choses :

Sainte Marguerite-Marie Alacoque1°) D’abord qu’au temps des apparitions, le Seigneur ne régnait pas comme Il l’aurait voulu : certes, Il avait des amis et même de grands amis comme saint Vincent de Paul mort en 1660, saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), le vénérable Claude de la Colombière confident de sainte Marguerite-Marie et bien des religieuses de la Visitation et des Jésuites selon Notre-Seigneur dans ses colloques avec la Sainte, mais que de mondains, de libertins et d’âmes frivoles, ne serait-ce qu’à la Cour de France.

« Voilà l’état où me réduit mon peuple choisi que j’avais destiné pour apaiser ma justice et il me persécute secrètement. S’il ne s’amende, je les châtierai sévèrement. Je retirerai mes justes et j’immolerai le reste à ma juste colère qui s’embrasera contre eux ». (Écrit sur l’ordre de la mère de Saumaise n° 36).

 

Que de passages de ces “Écrits” confirment ces propos. Tous ne peuvent être cités hélas ! lettres n° 29-47-52 ; dans “Autobiographie” n° 108 ; dans “Fragment” III ; etc…)

 

Et la guillotine a fait son œuvre à la Révolution !

 

2°) Ensuite, que ce règne à venir n’est pas daté ; comme nous l’avons appris plus haut, sainte Marguerite-Marie le voit bien lointain et bien tardif. Mais Dieu, l’Éternel Présent et la Vérité même, ne parle pas pour ne rien dire (« En vérité, en vérité, je vous le dis »). Ce règne total est indubitable et scripturaire (« Donc tu es roi ? Tu le dis : Je suis roi »).

Au temps présent, Il ne règne pas plus et même moins car, après les enthousiasmes et les espérances qui jaillirent du culte du Sacré-Cœur dans les quatre coins du monde, ce règne n’a plus aucune assise sociale et existe si peu dans les cœurs (Cf. les messages de la Très Sainte Vierge, Rue du Bac, la Salette, Lourdes, Fatima…).

 

 

malgré mes ennemis et tous ceux qui s’y voudront opposer

 

Notre-Seigneur prend la peine de distinguer ici deux catégories de personnes, les ennemis et les opposants. Certes ils s’opposent tous, mais Notre-Seigneur marque une nette différence parce qu’Il affirme :

« Voilà les blessures que je reçois de mon peuple choisi. Les autres (les ennemis) se contentent de frapper sur mon corps, mais ceux-ci attaquent mon Cœur qui n’a jamais cessé de les aimer. Mais mon amour cédera enfin à ma juste colère pour les châtier… » (Fragments III). « …Il se ferait connaître et aimer même de ceux qui s’y opposeraient » (Lettre 111)

 

1°) Qui sont ces ennemis ? Notre-Seigneur les nomme : Satan, ses suppôts, ses adhérents, en d’autres termes : “les ennemis visibles et invisibles”. Ennemis déclarés, ils sont foncièrement haineux envers Notre-Seigneur, son Église et tout ce qui, de près ou de loin rappelle la religion catholique. Il n’est pas difficile de les identifier : tous les impies, sectaires, libertaires de tout poil. Ils “bâtissent” la cité du mal, cité de Satan toujours en guerre contre la cité de Dieu. S’ils frappent fort et certes ils démolissent et tuent, cependant ils ne frappent que son “corps” comme vient de l’affirmer Notre-Seigneur qui ne manque pas de nous avertir par ailleurs : « Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme ». (Matt. X, 28). S’ils sont au faîte de la puissance, c’est bien parce que les veilleurs de la Foi se sont assoupis, endormis, à l’exemple des trois apôtres au jardin des olives, s’attirant le sévère reproche du Maître « Vous n’avez pu veiller une heure avec moi ». Sommeil prophétique dont le Sacré-Cœur demande réparation à sainte Marguerite-Marie, tant l’abandon de ses apôtres – une heure durant – lui causa d’amertume, et qui l’obligea, comme malgré lui, à cette semonce (Autobiographie 57).

 

2°) Et qui sont “ceux qui s’y voudront opposer” ? Ce ne sont pas des ennemis apparemment irréductibles, au contraire, ils acceptent que Dieu soit Dieu. Ils lui offrent leurs hommages, ils sont de l’Église, ils se veulent catholiques. Alors pourquoi attaquent-ils son Cœur à Notre Seigneur, ce “Cœur, roi et centre de tous les cœurs” ? « Mais mon amour cédera enfin à ma juste colère pour les châtier, ces orgueilleux attachés à la terre, qui me méprisent et n’affectionnent que ce qui m’est contraire, me quittant pour les créatures, fuyant l’humilité pour ne chercher que l’estime d’eux-mêmes, et leur cœur étant vide de charité, il ne leur reste plus que le nom de religieux ». (Fragments III).

Ceux-ci refusent les exigences de son Amour, — Il veut être aimé comme Il nous a aimés — parce qu’ils rejettent “ses volontés” pour faire la leur : aujourd’hui comme hier, ils ne veulent pas qu’Il règne, si ce n’est dans les sacristies et au Ciel tout de même !!! Là, ce règne, affaire de “sensibilité”, relégué au domaine privé et en un au-delà céleste, les arrange bien ou en tout cas, ne les dérange pas. Et interprétant faussement « Mon royaume n’est pas de ce monde », ils prétendent par des arguments spécieux, qu’un Règne ici-bas est absolument incompatible avec la société irréversiblement sécularisée.

Voilà donc tous les libéraux, clercs qui enseignent et fidèles enseignés ! Ils ne croient plus que la théologie, cette Maîtresse des sciences doit couvrir de son autorité et de ses lumières toutes les activités humaines ; et ils pensent leur religion selon la Philosophie et la Science, ces héritières de Descartes et du siècle des Lumières, ces nouvelles chaires de pseudo-vérités dont le seul principe unificateur – mais évidemment inavoué parce qu’inavouable au commun – est de nier Dieu.

« …Cœurs tièdes et lâches qui me déshonorent » (7) dit le Sacré-Cœur, ils s’accommodent de la neutralité, cette tiédeur qui contente tout le monde, ils recherchent l’homme “sauveur”, ils “aident la Providence” : par leurs activités politiques (discours, propagande, votes), par toutes sortes de dévouements et générosités qu’ils considèrent comme leur devoir sacré ; ils voudraient en quelque sorte “baptiser la République”.

 

Voilà pour cette catégorie de gens dans l’ensemble. Quant aux clercs du genre, tant il est vrai qu’on n’est plus au moyen-âge, séduits qu’ils sont par les “bons Sa-Maritains” et Cie de la modernité, ils jouent de la philosophie comme ce “diable” de Paganini, du violon, flirtant avec l’aberration voire le mensonge ! Héritiers d’un trop long passé laïciste, de plus en plus vénéneux, ils n’échappent pas à la contagion, à la tentation de toutes ces déviances en “isme” qui ont bousculé scolastique et thomisme, formateurs des esprits justes et droits ! À quel déballage, à quelle débauche de faussetés en effet, ce XXè siècle et son rejeton, s’emploient-ils ? Faux principes, fausse Science, fausse Philosophie, l’erreur touche à tout et pourquoi pas à la Théologie (8) ? Et chez qui et par qui ? Mais chez et par des “catholiques” ! Quelle tristesse et pour tous et pour le Sacré-Cœur qui les aime !

En définitive, sans les principes vrais — le plus souvent en contradiction avec le principe de non contradiction — tous, les premiers mais plus encore les seconds sont dangereux : leurs arguments clinquants, leurs raisonnements, à l’aune de la prudence humaine, dévoient, dissolvent ce qui devrait être au contraire redressé et raffermi et détournent de la stricte vérité, donc des desseins de Dieu. Ne seraient-ce pas ces “puissances humaines”, là, qu’évoque sainte Marguerite-Marie dans sa lettre 111 à la mère de Saumaise ? :

« …Il faut vous dire que je me suis plainte quelquefois à Lui de ce qu’Il n’emploie pas des personnes d’autorité et de science, qui auraient beaucoup avancé les choses par leur crédit. Il me semble qu’Il m’a fait connaître qu’Il n’a que faire pour cela des puissances humaines, parce que la dévotion et le règne de ce Sacré-Cœur ne s’établiraient que par des sujets pauvres et méprisés, et parmi les contradictions, afin que l’on n’en attribuât rien à la puissance humaine… »

 

Et pourtant, ils se comportent en honnêtes hommes dans le monde, ils se disent et se croient bons chrétiens, fidèles à l’enseignement de l’Église sans se rendre compte qu’ils méritent le reproche de Notre-Seigneur à Saint Pierre : « Passe derrière moi Satan ! Tu me fais obstacle ». (Matt. XVI, 23). Ainsi leur conduite, malheureusement pour eux et pour tous, nie le Règne Social du Sacré-Cœur et le retarde.

 

À bien considérer l’actuelle situation du monde, on peut se demander jusqu’à quand le catholicisme va subsister dans une société dont toute l’organisation s’acharne à l’étouffer. Et Notre Seigneur d’ajouter : « Quand le Fils de l’homme viendra, pensez-vous qu’Il trouve de la Foi sur la terre ? » (Luc XVIII, 8). Oh ! certes cette question renvoie à la fin des temps, mais ici, elle a sa place, car à l’époque de sainte Marguerite-Marie, l’Église structurait encore la société ; depuis s’émancipant toujours plus des droits de Dieu et de l’Évangile, l’humanité va s’abîmant et l’Église, elle-même, s’écroule sous les coups de boutoir du naturalisme-paganisme. Mais puisque Notre-Seigneur a promis son assistance, il faut qu’il y ait des assistés et ce, jusqu’à la fin du monde : « Et voici que je suis avec vous jusqu’à la consommation du siècle ». (Matt. XXVIII, 20). Affirmation qui confond toute espèce de négateurs, y compris ceux de bonne foi, qui n’attendent plus que l’Antéchrist ou situent après lui ce Règne du Sacré-Cœur, contrairement au sens des Écritures et des prophéties (Cf. le vénérable Holzhauser dans son “Interprétation de l’Apocalypse”). L’obstination de trois siècles de refus et certains signes précurseurs de l’Antéchrist les confortent dans la péremption de la Promesse et pourraient leur donner raison. Mais Dieu dit et Il fait ! Sainte Marguerite-Marie l’a suffisamment répété : ce Règne social du Sacré-Cœur sera. D’ailleurs ne se présente-t-il pas dans l’avenir plus ou moins proche, comme l’indispensable garant de la restauration de la Foi pour qu’elle perdure jusqu’à la fin ? Actuellement il n’y a aucune hiérarchie structurant l’Église et l’Antéchrist n’aurait rien à persécuter que quelques fidèles sans chef(s), ce qui est dérisoire.

Extrait de « PhiletteMalgré tous ceux qui s’y voudront opposer” : les Promesses du Sacré-Cœur à Sainte Marguerite-Marie, et surtout la promesse du Règne du Sacré-Cœur. ». Téléchargeable ci-dessous :

 

L’ « Interprétation de l’Apocalypse : par le Vénérable Barthélemy Holzhauser. Extraits concernant les cinquièmes et sixièmes âges. Suivis de quelques autres prophéties concernant les temps que nous vivons. Choix et annotations de Louis-Hubert Remy. » Est téléchargeable ci-dessous :

 

* * *

 

Malgré cela les négateurs (de bonne foi ???) qui vont à l’encontre du sens des Écritures et des prophéties continus à triturer “la doctrine des Saints Pères et Docteurs (de quoi Doc’ ???) concernant Hénoch et Elie” pour conserver leur position fausse contre la parole de Dieu !

« Dieu dit et Il fait ! Sainte Marguerite-Marie l’a suffisamment répété : ce Règne social du Sacré-Cœur sera. »

 

Abenader lien permanent

septembre 17, 2013

Pour M. Remy :

Oui cher Monsieur, j’ai bien lu votre document.

Je crains que la discussion soit inutile, car à chaque fois que je l’ai eue avec quelqu’un qui croit à ces histoires, cela finit toujours comme ça : « alors vous ne croyez pas au Règne du Sacré-Cœur ! ». Avouez que c’est désespérant… surtout quand en face, on oppose la doctrine des Saints Pères et Docteurs concernant Hénoch et Elie.

Mais bon, ce ne sont pas ces détails qui changent quoi que ce soit à la situation actuelle. Vous croyez à vos révélations privées, moi je crois à ce que me dit l’Église.

Cependant, il y a quelque chose que j’aimerais bien comprendre, et que jamais les tenants du GP et du GM n’ont réussi à m’expliquer : comment, techniquement, ces deux individus pourront bien apparaître publiquement et avoir les pouvoirs nécessaires à leur tâche ? De qui tiendront-ils mission ? Qui va bien pouvoir sacrer le GM ? Un des quatre fantastiques d’Écône ? Je ne sais pas, mais j’ai du mal à les considérer Fellay le félon à l’égal de Saint Rémy… Et qui va bien pouvoir élire le GP ? Un des « cardinaux » apostats qui ont élu Bergie ou Ratzouille ? Avouez qu’un Grand Pape élu par Ibn Barbarin, imam des Gaules, entre deux récitations de chahada, ça craint un max, comme disent les jeunes.

 

 

Alors, allons-y pour quelques explications qui ont bien sûr déjà été données mais le sieur Abenader ne “croyant qu’en l’Église” et non pas “aux révélations privées” les acceptera-t-il ?

 

(Je lui avais pourtant dit d’apprendre par cœur l’Interprétation de l’Apocalypse
Par le Vénérable Barthélemi Holzhauser
 !!! elles s’y trouvent…)

 

Bienheureuse Elisabeth Canori MoraÉlisabeth Canori Mora eut des visions capitales sur les événements actuels. Née à Rome, le 21 novembre 1774, de parents illustres, elle fut mariée à Christophe Mora, avocat à la Cour romaine, dont elle eut plusieurs enfants. Malgré les peines qu’elle éprouva de ceux-ci, mais surtout de son mari, elle marcha par la grâce du Seigneur, dans la voie des plus hautes vertus, et arriva au degré le plus élevé dans la vie contemplative, c’est-à-dire, jusqu’à l’union mystique. Elle entra, en 1820, dans le Tiers-Ordre séculier des Trinitaires-Déchaussés, et, le 3 février 1825, elle mourut dans la Ville-Éternelle, en grande réputation de sainteté, à l’âge de cinquante ans. Alors Christophe Mora se convertit, comme l’avait prédit sa sainte femme. Il entra dans les ordres sacrés, fut ordonné prêtre, et mourut Mineur-Conventuel.

Le procès de la béatification d’Élisabeth, introduit devant la Cour de Rome, rapporte qu’elle opéra beaucoup de guérisons miraculeuses, et qu’elle délivra le comte Jean-Marie de Mastaï-Ferretti, aujourd’hui Pie IX, des attaques d’épilepsie qui s’opposaient à son admission dans l’état ecclésiastique. C’est donc à tort que des écrivains attribuent cette guérison à la bénédiction du Pape Pie VII.

 

Dieu avait choisi Élisabeth comme une victime de propitiation pour Son Église, capable d’arrêter les vengeances divines que provoquent les iniquités des hommes. Voici un trait caractéristique de cette puissance d’expiation et d’intercession qu’il est important, à cette heure, de faire ressortir.

 

Le 24 janvier 1819, cette vénérable servante de Dieu fut avertie, dans son oraison, de se tenir prête au combat qu’elle allait soutenir pour l’Église, pour le Pape et pour les pécheurs. Alors Dieu permit que les démons se déchaînassent en grand nombre contre Élisabeth et qu’ils la déchirassent de mille horribles manières. Tant de tourments l’avaient rendue aveugle ; elle ne pouvait ouvrir la bouche, son palais était en lambeaux. Ses joues étaient brûlées, sa tête presque détachée du tronc et tout son corps pénétré, pour ainsi dire, du feu de l’enfer. Les angoisses de son âme étaient inexprimables. L’état de cette sainte femme était une sorte d’agonie. Toutefois le Seigneur ne cessait de la consoler intérieurement : Il lui faisait porter chaque jour par un ange la Sainte Eucharistie, et soudain Notre-Seigneur se présentait devant les yeux d’Élisabeth sous la figure de la divine Hostie. Par ce moyen, elle était de plus en plus encouragée à s’offrir généreusement en holocauste pour suspendre les effets de la justice de Dieu.

Élisabeth avait un inénarrable besoin d’être ainsi réconfortée. Sans ce secours céleste elle serait morte sous les coups des esprits infernaux, car, dans leur fureur, ils allèrent jusqu’à la clouer sur une croix et lui percer le cœur avec une lance ; ce qui la fit tomber dans un évanouissement qui paraissait mortel. Pendant cette agonie, Notre-Seigneur apparut rayonnant de lumière devant Sa généreuse épouse, Il la détacha lui-même de la croix et la guérit instantanément de toutes ses plaies. Il lui donna même un avant-goût de la vision béatifique. La sainte Vierge la visita également, puis saint Pierre, saint Paul et d’autres saints. Elle était comme noyée dans un océan de délices célestes. Alors Jésus lui dit entre autres choses :

« Ton sacrifice a fait violence à Ma justice irritée ; Je suspends le châtiment et laisse agir Ma miséricorde. Les chrétiens ne seront pas dispersés, ni Rome privée de ses Pontifes. Je réformerai Mon peuple et Mon Église. J’enverrai des prêtres zélés et Mon esprit renouvellera la face de la terre. Je rendrai la ferveur aux Ordres religieux et Je donnerai à mon Église un nouveau Pasteur rempli de Mon esprit ; par son zèle il sanctifiera Mon troupeau. »

 

Ce trait parle haut ; il nous enseigne donc que les âmes saintes, les âmes-hosties peuvent fléchir la colère de Dieu et détourner les calamités que méritent nos innombrables prévarications, ainsi qu’il est confirmé par ces paroles de Notre-Seigneur à Marie Lataste : « Ma fille, il est quelquefois assez d’une âme qui se présente devant Dieu dans la crainte et le tremblement, et qui lui adresse ses supplications, pour arrêter son bras vengeur déjà levé contre une nation tout entière. »

Nous allons maintenant reproduire une vision symbolico-prophétique des plus menaçantes contre les méchants, en même temps que des plus consolantes pour les bons, puisqu’elle annonce le triomphe futur de l’Église après des châtiments effroyables.

En l’année 1820, le jour de la fête de saint Pierre, comme je priais, dit Élisabeth, pour les nécessités de l’Église et la conversion des pécheurs, parmi lesquels j’occupe la première place, je fus ravie en esprit et placée tout près de Dieu. Par une lumière infinie, je fus si intimement unie à Lui que je n’eus plus le sentiment de moi-même. La douce impression de l’amour de Dieu me remplit d’une joie et d’une satisfaction inexprimables. Cependant mon âme restait calme au milieu de ces divines tendresses, lorsqu’il me sembla voir le ciel s’ouvrir et en descendre le Prince des Apôtres, saint Pierre, environné d’une gloire et d’un grand nombre d’esprits célestes qui chantaient des cantiques. Le Bienheureux était revêtu de ses habits pontificaux. Il tenait en main le bâton pastoral et s’en servit pour tracer sur la terre une immense croix ; en même temps les anges chantaient ces paroles du psalmiste : Constitues eos principes super omnem terram, etc. Vous les établirez princes sur toute la terre (9).

Après cela l’Apôtre toucha avec son bâton les quatre extrémités de la croix, et au même instant apparurent quatre beaux arbres chargés de fleurs et de fruits. Ces arbres mystérieux avaient la forme d’une croix ; une lumière splendide les entourait (10). Alors je compris dans l’intime de mon âme que saint Pierre avait fait croître ces quatre arbres symboliques pour servir de lieu de refuge aux troupeaux des fidèles amis de Jésus-Christ et les préserver du châtiment épouvantable qui mettra la terre sens dessus dessous (11).

Tous les bons chrétiens seront donc abrités sous ces arbres, ainsi que les religieux et les religieuses qui auront fidèlement conservé dans leur cœur l’esprit de leur Ordre. Je dis la même chose à l’égard des bons ecclésiastiques séculiers et des autres personnes de toute classe qui auront gardé la foi dans leur cœur ; ils seront tous sauvés (12). Mais malheur aux religieux, malheur aux religieuses qui n’observent pas leur règle ! Trois fois malheur à eux ! car ils seront tous frappés du terrible châtiment. Je dis la même chose aux ecclésiastiques séculiers et aux gens du monde qui se livrent à la volupté et qui suivent les fausses maximes des idées modernes qui sont opposées aux saintes maximes de l’Évangile. Ces malheureux qui nient la foi de Jésus-Christ par leur conduite scandaleuse, périront sous le poids du bras vengeur de la justice de Dieu ; aucun d’eux ne pourra s’y soustraire.

Je vis les bons chrétiens, qui avaient cherché un refuge sous ces arbres mystérieux, sous la forme de belles brebis confiées à la garde de saint Pierre, leur bon Pasteur, lui témoigner la plus humble et la plus respectueuse obéissance. Dès que le Prince des Apôtres eut mis le troupeau de Jésus-Christ en sûreté, il remonta au Ciel, accompagné de la troupe des anges. À peine étaient-ils disparus que le ciel se couvrit de nuages tellement denses et sombres qu’il était impossible de les regarder sans effroi. Soudain, il s’éleva un vent terrible et impétueux dont le sifflement ressemblait au rugissement d’un lion en fureur. L’écho de ce bruit épouvantable retentissait par toute la terre. L’effroi et la terreur se répandront non seulement parmi les hommes, mais aussi parmi les animaux (13).

Tous les hommes seront en révolution les uns contre les autres et s’entre-tueront sans pitié. Durant cette guerre sanglante, la main vengeresse de Dieu tombera sur ces malheureux ; et par Sa puissance, Il punira leur orgueil et leur présomption. Il emploiera les puissances de l’enfer (14) pour exterminer ces impies et ces hérétiques qui voulaient renverser l’Église et la détruire jusque dans ses bases. Ces présomptueux croyaient, dans leur impiété, pouvoir renverser Dieu de Son trône ; mais le Seigneur méprisera leurs artifices, et, par un effet de Sa main toute-puissante, Il punira ces impies blasphémateurs en donnant aux puissances infernales la permission de sortir de l’enfer. D’innombrables légions de démons parcourront la terre et exécuteront les arrêts de la justice divine (15) par les grands désastres qu’ils occasionneront. Ils attaqueront tout et nuiront aux hommes, aux familles, aux propriétés, aux productions alimentaires, aux villes, aux villages ; rien de ce qui se trouve sur la terre ne sera épargné.

Dieu permettra que ces impies soient frappés de mort par la cruauté des démons, parce qu’ils se seront librement adonnés aux puissances infernales et qu’ils auront fait un contrat avec elles contre l’Église catholique.

Dieu voulant pénétrer davantage mon esprit du sentiment de Sa justice, me montra l’effroyable cachot : je vis dans les profondeurs de la terre une sombre et affreuse caverne d’où sortait un nombre infini de démons, qui, sous la forme d’hommes et d’animaux, venaient ravager le monde en laissant partout des ruines et des effusions de sang. Heureux les bons et vrais catholiques ! Ils ressentiront la puissante protection des apôtres saint Pierre et saint Paul, qui veilleront sur eux, afin qu’il ne leur arrive aucun dommage, soit dans leurs personnes, soit dans leurs biens. Les mauvais esprits saccageront tous les lieux où Dieu aura été outragé, méprisé, et blasphémé. Les édifices de ces endroits seront détruits et renversés : il n’en restera plus que des ruines.

 

Après ce châtiment effroyable, je vis le ciel s’ouvrir et saint Pierre descendre de nouveau sur la terre ; il était revêtu de ses ornements pontificaux et entouré d’un grand nombre d’anges qui chantaient des cantiques en son honneur, le reconnaissant ainsi pour souverain de la terre. Je vis aussi saint Paul descendre du ciel (16). Sur l’ordre de Dieu, il parcourut la terre en enchaînant les démons qu’il conduisit devant saint Pierre ; celui-ci leur ordonna de retourner dans l’enfer d’où ils étaient sortis.

Alors une grande clarté apparut sur la terre ; elle indiquait la réconciliation de Dieu avec les hommes. Les anges conduisirent devant le trône du prince des apôtres le petit troupeau resté fidèle à Jésus-Christ. Ces bons et zélés chrétiens lui témoignèrent le plus profond respect, louant Dieu et remerciant l’apôtre de les avoir délivrés de la perte commune et d’avoir soutenu l’église de Jésus-Christ en ne souffrant pas qu’elle fût entraînée par la fausse doctrine du monde.

Saint Pierre choisit alors le nouveau pape

 

L’Église fut reconstituée, les ordres religieux rétablis ; et les maisons particulières des chrétiens devinrent semblables à des couvents, tellement étaient grands leur ardeur et leur zèle pour la gloire de Dieu.

Tel est le triomphe éclatant réservé à l’Église catholique. Elle sera louée, honorée et estimée de tous ; tous se livreront à elle, reconnaissant le Pape pour le Vicaire de Jésus-Christ. (17)

 

“Heureux les bons et véritables catholiques ! Ils auront pour eux la puissante protection des saints Apôtres Pierre et Paul qui veilleront sur eux afin qu’il ne leur soit fait aucun dommage, ni dans leurs personnes ni dans leurs biens.

À nous d’être de bons et véritables catholiques.

 

Il nous faut donc être un bon catholique pour supporter ce temps d’épreuve.

Il y a deux sortes de catholiques.

Les bons, qui n’ont qu’un souci : faire la sainte volonté de Dieu, et qui n’ont qu’une prière : Lui demander les grâces de bien connaître cette sainte volonté et de bien l’accomplir.

Les mauvais qui ne prient le Dieu très Bon, que pour Lui demander qu’Il réponde à leurs prières, à leurs volontés. Ces derniers étudient peu leur religion et sont attachés au monde.

Un certain nombre de comportements ne sont pas dignes d’un catholique. Par exemple croire que la secte conciliaire est la Sainte Église Catholique, voter, avoir la télévision, porter des pantalons (18) (pour les femmes), avoir la tête découverte à la messe, utiliser le pendule (19) ou consulter des magnétiseurs, éviter le jeûne eucharistique (jeûne de minuit), se confesser rarement, etcetc… C’est aux clercs d’enseigner ce que doit être le comportement d’un bon catholique. Malheur à eux s’ils n’assurent pas cet enseignement ou si leur enseignement est attiédi. Craignons le redoutable « Je vomirai les tièdes » (Apoc. III, 16), prophétie du Juste Maître, qui ne peut supporter un chrétien ne brûlant pas d’amour pour Lui, surtout en ces temps terribles.

 

 


[1] Nous avions déjà mis en garde contre ce blogue :

Malgré de bons articles, ce site “Le Grand RéveilRévélations pour la fin des temps –” est à lire avec précaution !

En effet, admirateurs de la prose de “Louis de Boanergès” alias Vincent Morlier (adepte de la thèse millénariste), les ou le rédacteur(s) de ce site font l’impasse sur le Règne du Christ-Roy et nous envoient prochainement directement au règne de l’Antéchrist…

 http://wordpress.catholicapedia.net/?p=7422

[2] Ce livre a mérité le jugement particulièrement élogieux que l’on peut lire dans Les Petits Bollandistes, septième édition (1878), tome 6, page 229 : “Holzhauser a laissé, entre autres ouvrages, une Interprétation de l’Apocalypse de saint Jean, qui ne va que jusqu’au cinquième verset du quinzième chapitre, ouvrage étonnant, dit-on, et qui offre une si admirable concordance des temps et des événements, que les autres commentaires de ce livre sacré ne sont en comparaison que des jeux d’enfants”.

[3] Cela ne vous rappelle rien ? J.P.II ? baisait la terre partout où il allait (lorsqu’il descendait de son avion) !!!

[4] « nations » au sens biblique, à savoir « peuples ».

[5] Cf. L’année liturgique de Dom Guéranger.

[6] Lettres : 50-87-96-106-108-111-121-132-, liste qui est loin d’être exhaustive.(la numérotation est celle de Mgr. GAUTHEY dans “Vie et œuvres de Sainte Marguerite-Marie Alacoque” Tome II, 1920)

[7] « Je viens dans le cœur que je t’ai donné, afin que par son ardeur, tu répares les injures que je reçois de ces cœurs tièdes et lâches qui me déshonorent ».

[8] Cf. entre autres les différentes positions concernant le Pape et son infaillibilité etc.

[9] Le rédacteur des Ann. de la Sainteté au XIXe siècle explique ce passage en ces termes : “Cette croix mystérieuse, que l’apôtre saint Pierre fait sur la terre, est le signe des épreuves qui viendront sur tous les élus de Dieu. Les choses seront telles que la tribulation fondra sur tous ceux qui aimeront le bien. Personne ne pourra échapper à l’effet de ce signe, et quiconque s’efforcera de vivre selon la foi et l’Évangile sera assuré de trouver l’épreuve sous ses pas.

“Combien ce signe se réalise dans les temps où nous vivons ! Il est facile de constater que ceux qui aiment Dieu et sont fidèles dans la foi sont soumis à l’épreuve dans la mesure exacte des desseins célestes envers eux. La tribulation n’épargne personne, ni le Souverain-Pontife, ni les rois, ni les évêques, ni les religieux : il n’est fait aucune exception pour aucune classe, sexe ou condition. La croix est sur tous, plus ou moins, en rapport précis et dans la proportion des vues de Dieu, la grandeur des faveurs reçues du Ciel et la correspondance à la grâce. L’épreuve atteint de mille manières les enfants de Dieu dans notre époque, tantôt sous la forme de maladies, de souffrances variées et sans nombre, tantôt par des pertes de fortune et autres accidents divers qui nous font déchoir d’une situation acquise. Il y en a qui sont dans la tribulation par l’autorité qui leur fait sentir le poids de sa force, d’autres par des attaques de la part du prochain à l’égard de l’honneur et autres choses. Il semble qu’il est permis de dire qu’en ce moment la croix est sur toutes les âmes fidèles ; plus on regarde autour de soi et au loin, plus on constate que l’épreuve pèse sur toute chair parmi ceux qui servent Dieu. Mais, hâtons-nous de dire que c’est là une bénédiction ; ceux qui sont dans l’épreuve sont marqués par saint Pierre pour avoir une part spéciale à la protection divine”, comme l’annonce la suite du texte.

[10] Ces fleurs et ces fruits figurent les dons spirituels qui arrivent en abondance aux âmes qui ont soutenu avec patience et générosité les croix, les tribulations et les épreuves, car celles-ci sont des moyens de sanctification que Dieu ménage à Ses créatures pour les épurer, les embellir, les combler de Ses bénédictions et de Ses faveurs. Nous devons donc avoir d’autant plus de confiance dans la protection d’En-Haut que nous aurons été chargés d’un grand nombre de croix et que nous les aurons acceptées chrétiennement.

[11] Il ne faut pas s’imaginer que ces arbres et ces lieux de refuge, figurent des choses matérielles et des endroits particuliers où la protection de Dieu se manifestera de préférence. Ces symboles ont un sens spirituel qu’il est essentiel de bien saisir. Ainsi

1° les arbres mystérieux représentent les mérites de Jésus-Christ, et par ceux-ci les bénédictions célestes accordées aux âmes qui auront voulu profiter des épreuves semées sur le chemin de la vie. Il importe peu de fuir, car le danger pourra se trouver dans le lieu même où l’on cherchera un abri. Le point capital est donc de s’efforcer à mériter le secours du Ciel en résistant aux influences mortelles du monde et aux suggestions de Satan en pratiquant les devoirs de la religion, chacun selon sa vocation ;

2° le lieu de refuge c’est tout lieu de la terre, sans exception, où l’Esprit du Seigneur nous aura conduits, où la Volonté de Dieu nous aura appelés. Quant aux châtiments, ils éclateront lorsque tout sera prêt pour le salut de ceux qui doivent en être préservés.

[12]Ainsi ceux qui ont souffert pour Dieu et pratiqué la vertu seront préservés des châtiments ; car, dans le plan divin, ils doivent être les instruments de la régénération sociale et du triomphe universel de l’Église. Le texte, en disant « ils seront tous sauvés », ne doit pas être pris à la lettre, car il serait erroné de croire que, parmi les âmes saintes et les bons chrétiens, il n’y aura aucune victime, attendu que Dieu se réserve toujours des hosties d’agréable odeur quand Sa justice l’oblige à frapper l’humanité. Mais, comme la grâce divine se plaît longtemps à l’avance à préparer des âmes héroïques remplies de l’esprit d’immolation et s’efforçant de reproduire le divin modèle, soyons assurés que ces âmes choisies par une prédilection de Dieu, feront joyeusement et spontanément le sacrifice de leur vie dans le but d’atténuer les châtiments, de hâter l’exaltation de l’Église et d’obtenir la conversion des hommes. Méditons ces admirables paroles de Bossuet : « Dans ces terribles châtiments qui font sentir Sa puissance à des nations entières, Dieu frappe souvent le juste avec le coupable. Les mêmes coups qui brisent la paille séparent le bon grain : l’or s’épure dans le même feu où la paille est consumée, sous les mêmes châtiments par lesquels les méchants sont exterminés, les fidèles se purifient ».

[13]Ce passage se rapporte évidemment : 1° aux ténèbres des trois jours et des trois nuits annoncées par la Vén. Taïgi ; 2° au fléau prédit par le P. Clauti ; 3° au moyen imprévu que se réserve la Providence, selon le P. Coma ; 4° à l’orage extraordinaire dont parle Marianne de Blois ; 5° au moyen imprévu dont il est question dans la prophétie de sainte Catherine de Sienne ; 6° et à toutes les autres prédictions relatives au grand coup du Ciel qui amènera le triomphe miraculeux de l’Église. Nous pouvons, plus que jamais, juger de la miséricordieuse sollicitude du Seigneur, ainsi que de la grandeur et de la proximité des maux qui nous menacent, par les annonces multipliées que le Ciel en fait faire.

[14] Sainte Françoise de Rome dit qu’à l’époque des révolutions, Dieu permet, pour punir les péchés des hommes, que les démons, en grand nombre, sortent des enfers, et ce sont les plus méchants : ils se répandent alors partout, soufflant dans les cœurs les dissensions, les haines, la guerre civile, c’est ce qui donnerait l’explication des fureurs, des projets sanguinaires, des excès de toutes sortes qui se produisent dans ces temps malheureux.

[15] « Ceci est en accord avec les prophéties de la Vén. Taïgi. Les chefs et les agents de l’Association Internationale des Travailleurs sont en train de préparer les éléments de ces “innombrables légions” dans tous les États de l’Europe : cela est connu de tout le monde. Mgr Mermillod en traitant aussi magistralement qu’épiscopalement son thème favori : “La question ouvrière” vient, du haut de la chaire de Sainte-Clothilde de Paris, de faire retentir ces paroles : « L’Internationale, sachez le bien, est à la fois une doctrine qui s’affirme, une armée qui s’avance, une Église qui s’organise… Et savez-vous quel est le langage de la nouvelle église, des sociétés secrètes ? Viens avec nous, disent-elles à l’homme. Viens, nous t’apprendrons à haïr. Voici la torche et le fusil. Nous t’enseignerons à brûler des palais et à tuer des prêtres ». Et cette société, qui a aussi ses catacombes, cette société qui parait indomptée et invincible, monte aujourd’hui à l’assaut de l’ordre social. »

[16] Cette double apparition des saints Apôtres Pierre et Paul est confirmée par la Vén. Taïgi.

[17] Derniers avis prophétiques, Victor de Stenay, Paris, 1872.

[18] « Une femme ne portera pas un habit d’homme, et un homme ne mettra point un vêtement de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à Yahweh, ton Dieu » Deut, XXII, 5

[19]C’est un fléau nouveau dans nos milieux. Jamais nos pères n’auraient consulté un radiesthésiste. Il est facile de comprendre que ce n’est pas naturel. Le pendule répond à toute question par oui ou non. Il y a donc une intelligence derrière. Quelle est cette intelligence ? Il n’y a qu’une intervention non naturelle, et elle ne peut-être que diabolique.

Et que l’on ne parle pas de fluide, surtout quand on choisit avec le pendule tel ou tel médicament : où est le fluide ?

 
 

Written by Cave Ne Cadas

septembre 18th, 2013 at 12:16 am

Posted in Bienheureuse Canori Mora,Grand Monarque,Prophéties,Sacré-Cœur,Sainte Marguerite-Marie,Vénérable Holzhauser

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La Fausse Humilité de l’Hérésie

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La Fausse Humilité de l’Hérésie

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Où il est question d’un nouvel acte liturgique impie et sacrilège
accompli par Bergoglio, ainsi que d’une massive indigestion

 

 

L’emploi démagogique du terme Humilité (pris comme signifiant et signifié) commence à être vraiment fastidieux.

Aussi entend-on traiter ici d’une nouvelle aberration liturgique des dirigeants de l’église Conciliaire, dont Bergoglio est à présent le chef.

Elle s’appuie sur le geste accompli par Notre Seigneur Jésus-Christ lors de la Dernière Cène, dont l’important rappel se fait au cours des cérémonies du Jeudi Saint.

Le pire est que, faussant tout à fait la signification complète et véritable du Lavement des Pieds, la secte moderniste qui occupe les charges apostoliques accélère encore sa chute précipitée vers les enfers en se livrant à une représentation Vulgaire, sciemment destinée à enténébrer les intelligences et à détruire la foi ou ce qu’il en reste.

On le sait bien : c’est là un acte honteux, insupportable, sacrilège, blasphématoire, vulgaire, démagogique et impie, c’est une imposture intolérable, etc. etc.

Mais jusqu’à quand allons-nous continuer d’exhaler nos plaintes ? Il nous semble beaucoup plus sain pour l’esprit de ne plus nous scandaliser de toutes ces choses, de comprendre d’où elles viennent, puis de passer au large sans autre forme de procès.

Cela n’empêche pas que nous puissions tenter de les analyser et de les étudier, puis de transmettre nos conclusions à autrui pour notre propre édification, afin qu’ayant laissé derrière nous les soupirs et les lamentations, nous bâtissions de solides fondations nous permettant de rester fermes dans la Foi.

D’où la longueur inévitable du présent texte.

Nous espérons qu’à la fin, le lecteur aura pleinement saisi ce que signifie cette Apostasie qui pénètre en tout, au moyen de tout, au détriment de Tous… et de Toutes.

 

Humilité Et Action Prophétique


Rien de ce qu’a fait Notre Seigneur ne saurait être indifférent ou superflu, mineur ou sans importance. Absolument tout ce qui est consigné dans les quatre Évangiles fait partie de ces choses dont Dieu a voulu qu’elles nous parvinssent et qu’elles fussent non seulement connues, mais conservées par ceux qui se nomment disciples du Christ.

L’épisode du Lavement des Pieds des Apôtres durant la Dernière Cène est un acte prophétique, ainsi qu’on peut le voir dans l’Évangile selon saint Jean. Aussitôt après la relation de cet acte vient un texte composé en quelque sorte de trois parties : c’est toujours le cas chez saint Jean, qui utilise un système narratif comprenant à la fois signes et discours.

Il est indubitable qu’à l’instar de tout acte prophétique, le lavement des pieds est censé être porteur d’une signification. Quant à savoir quel est le sens principal de ce geste, les divers critères retenus par les commentateurs font apparaître plusieurs possibilités :

 

a) Symbole d’humilité et d’abnégation (acte à valeur d’exemple moral)

b) Symbole de purification des disciples par la parole de Jésus

c) Symbole sacramentel : allusion à l’Eucharistie ou au baptême, ou encore aux deux à la fois

d) Symbole de la mort et de la résurrection du Christ

 

En définitive, l’interprétation qui est aujourd’hui la plus diffusée, la plus populaire et la plus utilisée, y compris par la démagogie d’un certain clergé Qui A Dévié De La Foi, est celle – moralisatrice – du célèbre Exemple d’Humilité. Selon moi, il ne faut pas chercher à expliquer pour quels motifs on abuse de cette interprétation-là, d’autant plus à l’heure actuelle, où le « Pape de l’Humilité » ou « Pape des Pauvres » – acclamé par le monde – s’efforce ad nauseam de la porter à des sommets historiques.

Mais… s’agit-il Uniquement ou, du moins, Principalement d’un acte à valeur d’exemple moral ? Et même, en l’espèce, de quel genre d’humilité parle-t-on ?

 

Voyons cela.

« Pendant le souper, lorsque déjà le diable avait mis dans le cœur de Judas, fils de Simon Iscariote, le dessein de le livrer… »

« Par trois fois il est fait allusion à la trahison de Judas tout au long du lavement des pieds. L’une au début (13, 2), une autre au milieu (13, 11) et une autre à la fin (13, 18).

« La lumière va briller davantage par contraste avec les ténèbres. Plus denses sont les ténèbres, plus grand est le triomphe de la lumière.

« Judas/les Juifs/la Judée sont un camp sémantique d’une certitude indiscutable, et ce n’est là qu’un constat de fait. Ce camp sémantique et les individus qui le composent sont des instruments de l’ennemi dans la conjoncture en question. Ils sont même plus que cela : Ils Sont L’Ennemi.

« Judas s’est mis au service de l’argent, du dieu qu’adorent les milieux mercantiles du temple. Il est tout à fait représentatif de la cupidité de ce monde qui ne peut recevoir Jésus. »

« Judas livre Jésus. En réalité, tous le livrent : Satan livre Jésus à Judas, qui le livre aux prêtres (13, 2), qui le livrent à Pilate (18, 30), qui le livre aux bourreaux (19, 16). Saint Jean, par contre, nous fait voir que Jésus s’est lui-même livré en premier. C’est là un fait important dont il faut bien tenir compte, eu égard à la Profonde Signification de l’Acte Prophétique accompli par Jésus, à savoir le Lavement des Pieds. »

 

« Jésus, qui savait que son Père avait remis toutes choses entre ses mains, et qu’il était sorti de Dieu et s’en allait à Dieu… »

 

Comme on peut le constater, le style est solennel, et Jésus sait parfaitement d’où il vient et où il va. Il n’est pas le jouet d’un destin aveugle. Il est certain de son itinéraire et du sens de sa Mort Rédemptrice.

Ces mains entre lesquelles repose tout le pouvoir du Père vont s’employer à l’humble ministère consistant à laver des pieds. Ce sont ces mêmes mains qui seront bientôt perforées par des clous.

« … se leva de table, posa son manteau et, ayant pris un linge, il s’en ceignit. Puis il versa de l’eau dans le bassin et se mit à laver les pieds de ses disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. »

 

Lisons avec une attention particulière le texte suivant :

« L’évangéliste choisit soigneusement ses mots : “… posa son manteau”. Il emploie là le même verbe grec – tiqevnai – dont il usera à propos de la manière dont Jésus dépose sa vie ; or, ce verbe n’est pas employé en grec ancien pour désigner le fait d’ôter des vêtements. Lorsque le Christ remet ce vêtement, l’auteur emploie le verbe lambavnein, comme quand il évoquait le fait pour Jésus de reprendre sa vie (10, 17-18). Jésus quitte donc sa vie et l’endosse à nouveau, de même qu’il quitte son manteau et l’endosse à nouveau. Dans ce type d’acte prophétique analogue à ceux de Jérémie ou d’Ezéchiel, les éléments utilisés acquièrent une dimension symbolique. Le lavement des pieds signifie la mort et la résurrection de Jésus. Avant que les soldats ne le dépouillent de ses vêtements, Jésus s’en est dépouillé volontairement. Personne ne lui ravit la vie, mais il la donne de lui-même (10, 17). La succession des verbes est analogue à celle figurant dans la relation de l’Eucharistie. »

 

À la double action de déposer et de remettre le manteau correspond l’action consistant à se lever de table et à se rasseoir. Symbolise-t-elle le moment où il s’assiéra de nouveau au côté du Père, après s’être mis aux pieds des hommes pour les racheter ? En tout état de cause, elle ne manque pas de signification, comme nous l’avons souligné au début du présent article.

 

« Il vint donc à Simon Pierre ; et Pierre lui dit :

Quoi, vous, Seigneur, vous me lavez les pieds !

Jésus lui répondit :

Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt”. »

 

Ce dialogue avec Pierre sera la clé permettant de saisir la signification Principale du passage. On voit Pierre impulsif, comme toujours, et l’on remarque l’habileté de Jean à mêler la psychologie à la symbolique. L’impulsivité de Pierre décrite dans le récit de saint Jean cadre bien avec ce que nous savons de l’intéressé grâce aux trois autres Évangiles.

 

« La réponse du Seigneur à Pierre nous donne accès à une signification mystérieuse de l’action de Jésus qui ne pourra être comprise que plus tard, lorsque l’Esprit Saint aura apporté aux Apôtres la vérité pleine et entière et leur aura rappelé tout ce que le Seigneur leur a dit. Il doit s’agir – c’est évident – de quelque chose de plus profond que la simple leçon d’humilité et de serviabilité que les disciples auraient pu y voir alors. Saint Jean fait sans cesse allusion à une interprétation qui ne pourra se faire qu’ultérieurement, dans un contexte post-pascal. »

 

« Pierre lui dit :

Non, jamais vous ne me laverez les pieds.”

Jésus lui répondit :

Si je ne te lave, tu n’auras point de part avec moi. ”»

 

Cette phrase de Jésus est essentielle pour comprendre la signification théologique du lavement des pieds. Ce dernier permet aux disciples de recevoir l’héritage (littéralement : « avoir part avec »). L’humiliation de Jésus est source de salut pour qui se laisse laver, c’est-à-dire sauver par Lui.

« Pierre rejette l’offre de Jésus, non seulement parce qu’il lui est insupportable de le voir à ses pieds, mais parce qu’il rejette la Croix. Ce passage est à mettre en parallèle avec celui de l’Évangile selon saint Marc (8, 32), où l’on voit Pierre rejeter la première prédiction de la Passion. Dans les deux cas, le Seigneur se montre ferme avec lui et dit que s’il n’accepte pas le salut qui vient de la Croix, il ne peut avoir part à l’héritage. »

 

On voit combien cette profonde signification théologique dépasse de très loin un simple exemple d’Humilité à valeur moralisatrice !

Il est permis de se demander quelle partie de tout cela se retrouve Éclipsée par la « représentation » théâtrale grotesque et blasphématoire qu’a donnée Bergoglio…

 

« Simon-Pierre lui dit :

Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête !” »

 

Cela fait penser à un malentendu. Pierre n’a pas compris ce que Jésus voulait lui dire. Si le lavement des pieds permet de partager l’héritage, Pierre semble penser que plus il se laissera laver, plus il héritera. Sa simplicité permet à Jésus, reprenant la parole, d’expliquer la signification profonde de ce qu’il vient d’accomplir. Il ne me paraît pas possible que malgré la gravité de l’heure ainsi que l’imminence des angoisses et des souffrances, Notre Seigneur n’ait pas au moins souri de cette réaction de Pierre, de sa simplicité et de sa faible jugeote.

Souriant donc peut-être, il poursuit ainsi :

 

« Jésus lui dit :

Celui qui a pris un bain n’a besoin que de laver ses pieds ; il est pur tout entier. Et vous aussi, vous êtes purs, mais non pas tous.”

Car il savait quel était celui qui allait le livrer ; c’est pourquoi il dit : “Vous n’êtes pas tous purs.” »

 

Bien que Judas ait pris un bain et qu’on lui ait lavé les pieds, il n’est pas pur, et il s’est empêché lui-même de recevoir en lui les effets du lavement des pieds.

Après qu’il leur eut lavé les pieds et qu’il eut repris son manteau, il se remit à table et leur dit :

Comprenez-vous ce que je vous ai fait ?” »

 

« L’acte prophétique s’achève sur le double geste de Jésus, qui reprend son manteau (la vie) et réoccupe son poste (d’où il est descendu pour sa propre humiliation). Jésus prend la parole. Le discours qu’il prononce fournit une deuxième interprétation de l’acte prophétique, une explication que les apôtres sont capables de comprendre sur le moment. Et il y a là, en effet, une allusion à son humiliation, mais c’est d’une humiliation rédemptrice qu’il s’agit. »

 

Sans la première interprétation, on aurait affaire à un simple moralisme dans lequel Jésus n’offrirait qu’un exemple de certaines vertus, en l’espèce l’humilité que nous autres pourrions imiter aisément. Or, tel n’est pas le cas. Pour pouvoir laver les pieds aux autres, nous devons commencer par nous laisser laver de notre orgueil, de notre suffisance. Mais sans la deuxième interprétation, le lavement des pieds pourrait demeurer un simple rite qui ne nous changerait pas intérieurement.

 

« Vous m’appelez le Maître et le Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné l’exemple, afin que, comme je vous ai fait, vous fassiez aussi à vous-mêmes. »

 

Jésus a accompli ce genre d’actes prophétiques à maintes reprises au cours de sa vie parmi les hommes. C’est pourquoi nous ne pouvons nous cantonner dans un moralisme étroit, bien que le chrétien doive évidemment imiter les actions et le style de vie de Jésus, dans l’esprit où Jésus agissait et vivait.

Cette action par laquelle Notre Seigneur nous donne un nouveau Sacrement (il s’agit d’un sacramental), n’en a pas moins une profondeur théologique considérable, une signification mystérieuse, quoique accessible à la connaissance humaine, comme nous l’avons vu dans cet article déjà long.

 

Conclusion :

Cher lecteur, si vous êtes parvenu à la fin du présent article, qui est long par nécessité et bien malgré nous, je pense que vous serez d’accord avec les réflexions suivantes :

Laver Les Pieds à Des Personnes Qui N’Ont Pas Foi Dans Le Christ, Y Compris Au Cours Des Cérémonies Solennelles Du Jeudi Saint, Est Une Aberration Liturgique.

Répéter Cette Action Prophétique Et Sacrée De Notre Seigneur Sur Des Personnes Qui, En Outre, Professent Une Religion Fausse Et Blasphématoire Est Une Bouffonnerie Et Un Sacrilège.

La Prétendue Humilité Que l’on Entend Afficher Ainsi Est Absolument Fausse.

L’humilité, cela consiste en fait à s’agenouiller devant la Vérité et à enseigner qu’en dehors d’elle, nul ne peut faire son salut ; ce n’est pas confirmer des infidèles dans leurs fausses croyances pour complaire aux sensibilités dévoyées des foules en accomplissant des gestes démagogiques.

Peut-on penser qu’il est catholique et conforme à la volonté de Jésus-Christ de présenter cette dernière, parmi les solennités de la Semaine Sainte, vidée de son contenu chrétien et au comble de la pusillanimité mondaine et hérétique, en mettant de jeunes musulmans à la place qui fut celle des Apôtres ?

Le dessein de Bergoglio n’est autre que d’évacuer la substance catholique et de la remplacer par une autre substance, syncrétiste, mondaine, maçonnique et, de plus, éloignée de la véritable humilité, le tout dans le cadre d’une des solennités liturgiques les plus majestueuses et les plus importantes de l’Église catholique.

L’acte de Bergoglio est une représentation qui ne fait qu’accomplir l’Éclipse de la Foi et qui, de ce fait, montre l’Éclipse de l’Église.

Sous le manteau de fumée de l’« humilité » se cache un véritable vide doctrinal, ce qui n’en fait jamais qu’un de plus…

Si ce geste grossier et ridicule du « pape humble » n’est pas une manifestation publique d’hétérodoxie, force est de se demander ce qui pourrait bien l’être.

 

À diffuser

 

Source : Radio Cristiandad : http://radiocristiandad.wordpress.com/2013/03/28/osko-la-falsa-humildad-de-la-herejia/

Traduction CatholicaPedia.net (que notre traducteur soit ici une nouvelle fois remercié)

 * * *

Complément à cet article

 

Bergoglio accompli un acte scandaleux supplémentaire en lavant les pieds de deux femmes « En tant que prêtre et évêque je dois être à votre service »

 

Le papeFrançois à la prison pour mineurs de Casal del Marmo

 

Le papeFrançois à la prison pour mineurs de Casal del Marmo : « En tant que prêtre et évêque, Je dois être à votre service. Mais c’est un devoir qui me vient du cœur »

 

Données Officielles Du “Vatican Information Service” (VIS)

Cité du Vatican, 29 mars 2013 (VIS). Hier, Jeudi saint, à 17 h, le Pape François a quitté le Vatican pour se rendre à l’Institut pénal pour mineurs de Casal del Marmo en périphérie de Rome où il a célébré, à 17 h 30’ la messe In Coena Domini, première célébration du Triduum pascal, pour une cinquantaine de jeunes détenus. Au cours de la célébration, il a lavé les pieds de dix garçons et deux filles, et a dit dans son homélie que son devoir était d’aider les autres : “Comme prêtre et comme évêque, je dois être à votre service. Mais c’est un devoir qui me vient du cœur”. Au moment du lavement des pieds, le Pape François s’est agenouillé six fois, et chaque fois, il a fait couler de l’eau sur leurs pieds, les a séchés et les a embrassés. Une des filles à qui il a lavé les pieds était italienne et l’autre provenait d’un pays de l’Europe de l’est. Voici l’homélie que le Pape a prononcée après la lecture de l’Évangile :

« Ceci est émouvant. Jésus qui lave les pieds à ses disciples. Pierre ne comprenait rien, il refusait. Mais Jésus lui a expliqué. Jésus –Dieu– a fait cela ! Et il explique à ses disciples: Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car c’est un exemple que je vous ai donné pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j’ai fait pour vous. C’est l’exemple du Seigneur: Il est le plus important et Il lave les pieds, parce qu’entre nous celui qui est le plus haut doit être au service des autres. Et c’est un symbole, un signe, non ? Laver les pieds c’est dire : je suis à ton service. Et nous aussi, entre nous, ne devons-nous pas nous laver les pieds tous les jours les uns aux autres ; mais qu’est-ce que cela signifie ? Que nous devons nous aider les uns les autres. Parfois je me suis fâché avec l’un ou avec l’autre… mais… laisse tomber, laisse tomber, et s’il te demande un service, fais-le. Nous aider les uns les autres : voilà ce que Jésus nous enseigne et c’est ce que je fais, et je le fais de tout cœur, parce que c’est mon devoir. Comme prêtre et comme évêque, je dois être à votre service. Mais c’est un devoir qui me vient du fond du cœur : je l’aime. J’aime cela et j’aime le faire parce que c’est ainsi que le Seigneur m’a enseigné. Mais vous aussi aidez-vous: aidez-vous toujours. Les uns les autres. Et ainsi, en nous aidant, nous nous ferons du bien. Maintenant nous allons faire cette cérémonie de nous laver les pieds et pensons, que chacun de nous pense : Est-ce que je suis vraiment disposée, est-ce que je suis disposé, à servir à aider l’autre ? Pensons seulement à cela. Et pensons que ce signe est une caresse de Jésus, que nous fait Jésus, parce que Jésus est venu justement pour cela : pour servir, pour nous aider. »

Ont concélébré avec le Saint-Père : le Cardinal Agostino Vallini, le Substitut de la Secrétairerie d’État, Mgr. Giovanni Angelo Becciu, le Secrétaire du Pape, Mgr. Alfred Xuereb et l’aumônier de la prison, le P. Gaetano Grego. La messe s’est déroulée dans la chapelle du “Père miséricordieux”, et près de 50 jeunes y ont assisté parmi lesquels 11 filles, tous détenus de cette prison. Après la cérémonie, le Pape François a rencontré les jeunes dans le gymnase, en présence, entre autres, de la ministre de la Justice italienne, Mme Paola Severino. Les enfants de la prison ont offert au Pape un crucifix en bois et un prie-Dieu, fait par eux dans les ateliers de l’Institut.

Avant de partir, le Pape a remercié les jeunes de leur accueil et leur a dit : « Ne vous laissez pas voler votre espérance, en avant toujours ! ». Un des enfants lui a demandé pourquoi il avait décidé de venir à Casal del Marmo et le Pape lui a répondu : « C’est un sentiment venu du cœur ; j’ai ressenti cela. J’ai demandé : Où se trouvent ceux qui m’aideront le plus à être humble et à être serviteur comme doit l’être un évêque ? Où se trouvent ceux qui aimeront que je leur rende visite ? On m’a répondu : Peut-être à Casal del Marmo. Et quand on me l’a dit, je suis venu ici. C’est cela qui est venu du cœur, et seulement. Les choses du cœur ne s’expliquent pas, elles viennent d’elles-mêmes. Merci, hein ! ». Au moment de partir, il a dit aux enfants : « Maintenant je m’en vais, merci beaucoup de votre accueil. Priez pour moi et ne vous laissez pas voler l’espérance. En avant toujours ! Merci beaucoup ! ».

http://visnews-fr.blogspot.fr/2013/03/a-de-jeunes-detenus-comme-pretre-et.html

 

* * *

Brève revue de presse :

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Le Point :

Le cardinal Bergoglio l’avait déjà fait à Buenos Aires lors des Jeudis Saints. Mais c’est la première fois à Rome que le “lavement des pieds”, marquant l’attitude de service du Christ envers ses disciples, a lieu dans une prison et aussi qu’il est proposé à des filles.

Signe de la popularité du pape Bergoglio, des fidèles s’étaient postés nombreux sur la rue menant à la prison.

Le lavement des pieds reproduit “un signe qui est une caresse de Jésus”, a dit le pontife de 76 ans, soulignant être venu faire ce geste “de tout cœur”, “comme prêtre et comme évêque”. Une nouvelle fois, il ne s’est pas identifié comme “pape” devant l’assistance.

“Jésus est venu pour servir, pour nous aider. Pensons-y bien : sommes-nous vraiment disposés à servir les autres ?”, a-t-il demandé aux détenus garçons et filles, italiens et non italiens, catholiques, orthodoxes et musulmans.

 

http://www.lepoint.fr/societe/le-pape-francois-lave-les-pieds-de-douze-detenus-dont-deux-filles-28-03-2013-1647177_23.php

 

=====

 

Vidéo LCI-TF1 : Jeudi Saint : le pape lave les pieds de détenus, dont des femmes.

http://lci.tf1.fr/monde/institutions/jeudi-saint-le-pape-lave-les-pieds-de-detenus-dont-des-femmes-7905911.html

 

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Ouest France : Le pape a lavé les pieds d’une musulmane.

http://religions.blogs.ouest-france.fr/archive/2013/03/29/voir-en-tout-homme-une-lueur-du-ressuscite.html

Le pape François a lavé ensuite les pieds de dix jeunes hommes et de deux jeunes filles, une Italienne catholique et une Serbe musulmane.

 

 

Written by Cave Ne Cadas

avril 1st, 2013 at 5:43 pm

Posted in église Conciliaire,Jorge Mario Bergoglio

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LA CONSÉCRATION DE LA RUSSIE SERAIT-ELLE POSSIBLE AUJOURD’HUI ?

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En complément de l’article précédent sur « Le troisième Secret de Fátima » voici l’article essentiel de M. l’abbé Méramo sur la consécration de la Russie demandée par Notre-Dame à Fátima en 1917 :

La Consécration de la Russie

Serait-elle Possible Aujourd’hui ?

abbé Basilio Méramo

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Dans une partie du monde catholique actuel, y compris bon nombre de secteurs « traditionalistes », il est monnaie courante d’entretenir l’illusion puérile que la consécration de la Russie serait possible aujourd’hui. Ces nostalgiques, ces « prestidigitateurs » du message de Fátima méconnaissent la grammaire le plus élémentaire, car il est évident qu’ils divaguent faute de comprendre à quoi renvoie le « futur imparfait ». Ce dernier peut transmettre plusieurs nuances ; entre autres, il peut signifier un souhait, une possibilité, quelque chose d’inachevé ou d’incertain, par exemple : « tu ne tueras point, tu ne jureras pas en vain ». Cela veut-il dire que ceux à qui s’adresse cet ordre ne tueront jamais ou ne jureront jamais en vain ? Le « futur imparfait » peut aussi véhiculer une idée de conjecture ou de probabilité, pour indiquer le caractère probable ou possible d’une action et formuler une hypothèse, lorsque le locuteur n’est pas certain de ce qu’il dit et lui confère donc une note conditionnelle. Il y a enfin ce que l’on peut appeler « futur impératif », qui a un sens prospectif et un caractère modal d’obligation équivalant à un impératif et qu’on emploie pour donner – par le biais d’une loi ou d’un commandement quelconque – un ordre catégorique d’une très grande force supposé ne laisser aucune faculté de dérobade ou de révolte ; il reste cependant toujours possible de l’exécuter ou non. Ce fut le cas de l’ordre en forme d’interdit donné par Dieu à nos premiers parents dans le Jardin d’Eden.

La phrase : « Le Saint-Père me consacrera la Russie » ne veut pas dire que le Saint-Père ne refusera ou ne négligera pas de faire ce qui a été ordonné, car il y a là une idée de conjecture, une probabilité… ce qui s’est d’ailleurs vérifié depuis. En outre, Notre Dame a donné à cette phrase un sens quasi potentiel, presque désidératif ; sinon, pourquoi a-t-elle laissé planer la possibilité d’une non-exécution de cet ordre ? « … je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis. Si mes demandes sont acceptées, la Russie se convertira et il y aura la paix ; sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres […] diverses nations seront détruites. » Malheureusement, ces erreurs ont déjà été répandues à travers le monde, et nous devrions même nous demander si l’Occident naguère chrétien n’est pas plus corrompu que ne l’était l’URSS aujourd’hui disparue. En outre, il est clair qu’avec l’adverbe « sinon », Notre Dame a introduit le second terme d’une alternative.

Il peut y avoir aussi un « futur imparfait » de valeur concessive : « Même si vous ne vous conformez pas à ce que je demande, il se produira ceci… »

« Pour les sauver [les hommes], Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes se sauveront, et on aura la paix ! La guerre va finir ; mais si l’on ne cesse pas d’offenser Dieu, une autre, pire, va commencer sous le règne de Pie XI. Quand vous verrez une nuit éclairée par une lumière inconnue, sachez que c’est le grand signe que Dieu vous donne qu’il va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la famine et des persécutions contre l’Église et contre le Saint-Père. Pour empêcher cela, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la Communion réparatrice des premiers samedis. Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira, et on aura la paix ; sinon elle répandra ses erreurs dans le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l’Église. Les bons seront martyrisés ; le Saint Père aura beaucoup à souffrir ; plusieurs nations seront anéanties. Finalement, mon Cœur Immaculé triomphera. »

Ce dernier futur –  « triomphera » – a, quant à lui, une valeur absolument catégorique, puisqu’il s’agit de la parole de Notre Dame et que c’est de Notre Dame et d’elle seule que dépend la réalisation de ce qui est annoncé là.

Il est donc évident que même si l’on n’accomplit pas ce que désire Notre Dame, son Cœur Immaculé triomphera en fin de compte. Quand ? À la fin, c’est-à-dire à l’unisson avec le triomphe du Christ-Roi, autrement dit lors de la Parousie de Notre Seigneur. Tout le reste n’est qu’élucubrations prétentieuses et déductions ridicules dénotant des esprits fiévreux, appauvris, déstructurés, de même qu’un sens commun déficient.

Cela montre bien que notre époque continue à souffrir d’une absence de vision apocalyptique, alors que l’Apocalypse est justement au centre même de la question. Ou bien on approfondit cette dernière sur le plan théologique en faisant une exégèse consciencieuse et réussie du texte de saint Jean, qui fait l’objet d’une vaste littérature, ou bien la Parousie arrivera alors que l’on continuera de penser à la consécration dès lors caduque, anachronique et impossible de la Russie.

 

Andrés Carballo

 

 

 

Cet important éclaircissement d’Andrés Carballo m’en a beaucoup appris au sujet d’un problème que me posait depuis quelque temps la consécration de la Russie évoquée dans le troisième Secret de Fátima. Car en réalité, cette consécration annoncée ne cadrait pas avec la situation que nous connaissons actuellement. En outre, à partir de 1940, les erreurs de la Russie allaient se répandre dans le monde, la Deuxième Guerre mondiale donnant le signal de leur déchaînement. Donc, à partir de cette date, toute consécration devenait tardive, et les conditions posées par Notre Dame n’étaient plus réunies, même avec la consécration effectuée par Pie XII le 7 juillet 1952 ainsi qu’avec les deux précédentes faites par ce même Pape, qui dataient des 31 octobre et 7 juillet 1942 ; indépendamment de la question de savoir si ces consécrations ont été faites ou non selon les exigences de la très Sainte Vierge, elles furent tardives (post factum) dans la mesure où elles étaient censées éviter ce qui se déchaînait déjà ; en effet, celui qui aurait dû y procéder – et avant 1940 – n’était autre que Pie XI, mais la volonté expresse de la Reine des Cieux n’ayant pas été respectée, les maux commencèrent alors à s’abattre sur le monde, maux qu’il était absurde de prétendre éviter alors qu’ils étaient déjà là.

Le problème – et il est grave –, c’est que la plupart des prêtres et des fidèles ont une conception éculée de Fátima et de la consécration de la Russie, car ils croient que celle-ci serait possible aujourd’hui encore, comme si nous ne supportions pas déjà les ultimes conséquences du non-respect des demandes de Notre Dame ; pour pieuse qu’elle paraisse, cette croyance est d’une sottise affligeante, car elle suscite de fausses attentes et espérances qui sont hors de propos, séparées du contexte actuel, comme si nous ne souffrions pas de tous les maux annoncés, maux qu’il aurait été possible d’éviter si la consécration avait été faite avant 1940, année où ils avaient déjà commencé.

 

C’est triste à dire, mais cela dénote l’infantilisme spirituel de la grande majorité du clergé, qui n’évalue pas avec sagesse et profondeur de vue le moment historique que nous vivons. De plus, cela nuit à la compréhension et à l’interprétation des faits historiques en dénaturant le message (la prophétie apocalyptique) de Fátima, qui n’a été donné que pour confirmer celui de La Salette ; à savoir que l’Église serait éclipsée et que Rome perdrait la foi et deviendrait le siège de l’Antéchrist, paroles terribles que peu d’esprits ont su élucider par manque de clarté et de vision apocalyptique. Tout cela présente l’inconvénient supplémentaire de nous faire vivre un rêve pieux, mais dépourvu de toute vérité.

En ce qui me concerne, je n’ai jamais réussi à faire cadrer la phrase « Le Saint-Père me consacrera la Russie » avec le contexte historique où nous vivons. En effet, à quoi pouvait bien servir la consécration après que l’hécatombe eut commencé ? Il était trop tard pour l’empêcher ; au mieux, on pouvait atténuer, mais en aucun cas supprimer les maux qu’il fallait endurer de toutes manières dans la mesure où l’on n’avait pas prêté attention à la voix du ciel.

D’autre part, quel genre de consécration pouvait-on attendre des “papes” conciliaires et postconciliaires et de tout l’épiscopat qui les suit dans leur erreur ? Tout espoir de ce genre est absurde, puisque les personnages en question font précisément partie du grand châtiment annoncé à Fátima, où fut prédite une perte quasi totale de la foi. Et comme nous l’avons déjà dit, même si Pie XII avait procédé correctement à la consécration demandée, il était déjà tard pour le faire ; en effet, cette dernière était censée éviter les maux, non les atténuer ou les diminuer, car la Volonté divine était d’enrayer miraculeusement – par l’intercession du Cœur Immaculé de Marie et pour l’honneur de la Mère de Dieu – les maux que la Russie s’apprêtait à répandre, ainsi que de montrer au monde le caractère miraculeux de cette intercession.

Les éclaircissements grammaticaux d’Andrés Carballo montrent donc que cet avenir ne peut se réaliser de manière infaillible, contrairement à ce que nous pensions presque tous jusqu’à présent, mais qu’il représente une simple potentialité intrinsèque, ainsi que l’auteur l’explique en termes aussi clairs que lapidaires.

Euréka ! ai-je envie de crier, car à mes yeux, ce « mystère » (ou plutôt ce problème) auquel je ne voyais aucune explication, est à présent tout à fait surmonté.

L’annonce par Sœur Lucie de la conversion finale de la Russie signifie non pas qu’on devra cet événement à une consécration, mais qu’en fin de compte et en dépit de tout, la Russie se convertira comme se convertiront les Juifs et tous les peuples, et qu’il n’y aura donc plus alors qu’un seul pasteur et un seul troupeau.

Enfin, il ne faut pas confondre avec les canons russes les maux que la Russie propage et inflige, car ces maux sont dus non pas à des canons, mais au communisme et à l’humanisme athée. Il va de soi que cet humanisme se présente sous des dehors moins rugueux et plus avenants, ceux de la démocratie anthropothéiste vantée aussi bien par le capitalisme que par le communisme, et même par la nouvelle religion que proclament l’église Conciliaire et la Rome moderniste antéchristique.

On doit tenir compte aussi du fait que toute prophétie en la matière est subordonnée à la grande prophétie publique et scripturaire de l’Église qu’est l’Apocalypse, unique livre prophétique du Nouveau Testament, avec lequel il importe donc que tout concorde. Le problème est qu’on déplore un manque d’exégèse apocalyptique dans les milieux cléricaux, depuis longtemps allergiques à tout ce qui parle d’Apocalypse et de Parousie. Voilà pourquoi la plupart des « fátimologues » sont à côté de la plaque.

Il ne reste plus qu’à attendre le triomphe simultané des Saints Cœurs – le Cœur Immaculé de Marie et le Sacré Cœur de Jésus –, qui se produira en fin de compte et en dépit de la grande hécatombe apocalyptique, de la grande tribulation, de la grande apostasie, de l’abomination de la désolation dans le Lieu Saint et du mystère d’iniquité. Ce sera alors le jour de la glorieuse Parousie.

 

 

Basilio Méramo
Bogotá, le 30 août 2012

En la fête de sainte Rose de Lima