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F$$PX : Voie sans issue !!!

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Quelques “fidèles perplexes” de la F$$PX viennent d’écrire une lettre aux quatre évêques que Mgr Lefebvre a sacré il y a 25 ans, en 1988. Cette lettre circule (comme une pétition) pour récolter des signatures. Ces “fidèles perplexes” sont déboussolés et totalement ignorant des problématiques de “leur Fraternité”. Aveuglés qu’ils sont par la désinformation qui règne au sein de cette “Fraternité” et de cet horreur du “sédévacantisme” ambiant, ils n’osent même pas aller chercher les bonnes informations (et les documents essentiels) sur les sites qui les diffusent (ou les ont diffusés avant censure !)… Par là même, ils ne se rendent pas compte qu’ils sont dans une Voie sans issue !!!

Voici pour commencer leur message de présentation et d’appel :

* * *

Chers amis,

Ci-joint une lettre de supplique composée par quelques fidèles perplexes à nos quatre évêques.

Cette lettre est signée d’emblée par une vingtaine de fidèles eux aussi perplexes et qui adhèrent à notre supplique. Nous vous invitons, après lecture de la lettre, de faire de même en nous faisant part de votre souhait de compter parmi les signataires par courrier électronique suivant les modalités ci-dessous

Vous pouvez également envoyer, avec leur accord explicite, les noms de vos proches qui n’ont pas accès à l’Internet.

Nous voulons en même temps offrir aux évêques un bouquet spirituel en actions de grâces pour leur jubilé et à leurs intentions selon l’esprit de Monseigneur Lefebvre pour la sauvegarde de la Tradition catholique et le combat des erreurs modernistes mortifères. Aussi, vous pourriez nous faire part de votre offrande, ainsi que celle de vos proches, de prière et/ou de pénitence pour ce bouquet.

Bien entendu, il serait bon que beaucoup écrivent  personnellement aux prélats. Notre démarche ne doit pas vous en empêcher ou décourager, tout comme les éventuelles initiatives individuelles  ne sont point un obstacle à votre participation à cette initiative groupée !

Nous arrêterons la liste le 12 juin 2013. Nous avons donc une semaine pour montrer à nos évêques notre gratitude mais aussi notre grande inquiétude quant aux récents contacts avec Rome dont les conséquences sont les graves divisions qui risquent de démolir la Fraternité. Nous refusons par principe tout accord avec Rome tant que les autorités romaines ne retournent pas à la Tradition catholique et ne se détournent pas des funestes réformes conciliaires. Qu’il soit dit !

Merci de faire circuler ce message, sans oublier d’attacher la lettre en pièce-jointe, à votre carnet d’adresses largement et très rapidement avec la nécessaire discrétion dans le choix des destinataires. La lettre sera publiée sur Internet mais seulement après avoir été envoyée aux évêques. Seul le nombre de signataires sera rendu public.

Bataillons et Dieu donnera la victoire !

Dans l’attente de vous lire rapidement.

Amicalement en Jésus Christ, Sean et Carla McKenna (04 70 56 83 45)

Réponse à envoyer (faire un copier-coller par nom svp) à :

seanetcarla@gmail.com

Je, …………………………………..……….. (prénom+ nom),

souhaite que mon nom figure sur la liste des signataires de la lettre à nos quatre évêques.

Offrande spirituelle  : ………………………………………………………………..  .

 


 

Lettre de supplique composée par quelques fidèles perplexes à nos quatre évêques

Le 12 juin 2013

Son excellence Monseigneur Richard Williamson
Son excellence Monseigneur Bernard Tissier de Mallerais
Son excellence Monseigneur Bernard Fellay
Son excellence Monseigneur Alfonso de Galarreta

 

Excellences,

Le 30 juin prochain marquera le 25e anniversaire des sacres épiscopaux qui vous ont été conférés héroïquement par monseigneur Marcel Lefebvre. Son excellence lui-même qualifia son acte historique d’« Opération Survie » 1, conscient, comme il vous l’avait écrit quinze jours auparavant, que « Dieu nous a protégés en faisant que l’accord [du 5 mai 1988] n’aboutisse pas. » 2

Des catholiques pareillement conscients des graves dangers d’un tel accord ont placé leur confiance et leur foi en l’archevêque, faisant fi des accusations calomnieuses de schisme. Après tout qui avait quitté l’Église ? Non pas les accusés mais ceux qui accusent ! Un mystère d’iniquité assurément mais une terrifiante réalité.

Aujourd’hui, un quart de siècle plus tard, ces catholiques, rejoints par beaucoup depuis, restent profondément convaincus de la sagesse de Monseigneur Lefebvre dans ses tractations avec les autorités conciliaires qui autant maintenant qu’alors ont pratiquement perdu la foi catholique et s’efforcent toujours plus d’imposer à l’Église catholique les réformes non-catholiques du concile Vatican II, qui est un pacte entre l’Église et la Révolution. « De cette union adultère ne peut venir que des bâtards. Et qui sont ces bâtards ? Ce sont nos rites. Le rite de la nouvelle messe est un rite bâtard. Les sacrements sont des sacrements bâtards » 3. Aussi nous faisons pleinement nôtres plus que jamais les paroles du Supérieur Général, successeur du fondateur : « Aussi longtemps que Vatican II et la nouvelle Messe restent la norme un accord avec Rome est suicide ». 4

Excellences, nous, qui sommes remplis d’une immense gratitude envers Mgr Lefebvre et envers vous quatre, vous prions instamment d’écouter notre supplique angoissée.

Gratitude pour avoir accepté cette lourde charge qui vous a été imposée par la divine Providence et pour avoir admirablement rempli ensemble la mission apostolique qui est la vôtre. Angoisse cependant, et grande tristesse, de ne plus vous voir, à la veille de votre jubilé épiscopal, unis dans cette noble mission mais divisés par une guerre fratricide. Quelle désolation ! Quelle responsabilité !

Mgr Lefebvre vous a conjuré « de demeurer profondément unis entre vous » dans l’espérance du jour où « le Siège de Pierre sera occupé par un successeur de Pierre parfaitement catholique en les mains duquel vous pourrez déposer la grâce de votre épiscopat pour qu’il la confirme » 5. Avec pareil espoir nous l’attendons toujours ce jour-là. Il sera un jour béni, mais hélas il n’y a aucun signe de son arrivée. Comme saint Joseph et la Sainte Vierge en Égypte, nous attendons le moment voulu par Dieu. Et même si nous ressentons l’angoisse que la durée d’une génération fait subir, notamment à notre foi en l’indéfectibilité de l’Église et en l’infaillibilité du magistère : comme saint Joseph et la Sainte Vierge au recouvrement de Jésus au Temple, nous ne comprenons pas.

La recherche d’un accord avec un successeur de Pierre qui poursuit résolument encore « la destruction du Règne de Notre-Seigneur » 5 nous semble clairement opposée à la position prudente que la FSSPX, chacun de vous compris, a adopté et prêché ces 25 dernières années. Et cette nouvelle recherche ne provoque-t-elle pas de considérables divisions ? En outre, il semble qu’il n’y ait pas de raison de craindre que l’absence de reconnaissance canonique par l’église « officielle » soit un danger pour notre foi : si cet état devait être un danger aujourd’hui, il doit l’avoir été depuis le début. L’était-il ? Évidemment que non ! Bien au contraire ! Les actes prudentiels de la Fraternité qui nous ont séparés de l’église conciliaire, particulièrement les sacres de 1988, ont été amplement justifiés comme ayant été absolument nécessaires à la sauvegarde de la Foi, et cette séparation a été suivie d’une telle abondance de bons fruits qu’elle semble indéniablement conforme à la volonté de Dieu. En l’absence de nécessité à se réconcilier avec ces mêmes autorités conciliaires, et en observant les fruits désastreux de désunion et de péché produits en recherchant malgré tout cette réconciliation, la raison veut qu’une telle démarche ne puisse être la Volonté divine.

Nous vous implorons donc, pour l’amour de la Sainte Trinité et le salut des âmes, d’abandonner ce qui vous et nous divise, la poursuite d’un « impossible accord » 6 trop certainement synonyme d’« Opération Suicide » 1, et d’être à nouveaux un dans votre mission providentielle pour la survie de la Tradition catholique. Dans la mesure que nous vous avons librement et volontairement choisi comme pasteurs pour veiller sur nous et nous sauver des loups modernistes et de la corruption des erreurs conciliaires, votre juridiction de suppléance sur nous n’est pas seulement légitime et bonne, elle est vitale. Nous continuerons à solliciter cette protection pastorale aussi longtemps qu’elle sera nécessaire et nous la solliciterons auprès de tout pasteur qui continue à bien vouloir reconnaitre l’état de nécessité. Lequel d’entre vous ne nous reconnaîtrait-il pas le droit de nécessité dont nous avons bénéficié jusqu’ici de par l’Église notre mère ? Ces catholiques perplexes vis-à-vis d’un accord pratique avec la « secte conciliaire » 6 en seront-ils dorénavant exclus ? Serez-vous sans pitié envers ceux qui craignent pour leur foi ? Mais, déjà, les épouvantails de schismatiques, sédévacantistes, désobéissants, brandis ad nauseam par nos ennemis depuis 40 ans, sont sur les lèvres de certains de nos pères et frères. Quel malheur ! Ces invectives étaient injustes hier, elles le sont tout autant aujourd’hui.

Puisse notre divin Sauveur vous remplir de Son infini humilité, le Saint-Esprit de Ses sept dons, Notre-Dame de son amour maternel et saint Joseph de sa prudente protection. Père Tout-puissant, que Votre règne arrive.

En les Cœurs de Jésus et de Marie, nous prions pour vous. Vos enfants dans le Christ Jésus,

 

 

PJ : la liste de n signataires de cette supplique et leur bouquet spirituel qui l’accompagne.

 

1 Mgr Marcel Lefebvre, sermon des sacres, 30 juin 1988.

2 Mgr Marcel Lefebvre, lettre aux futurs évêques, 12 juin 1988* (cité dans Sel de la Terre n° 28, p. 164-166).

3 Mgr Marcel Lefebvre, sermon à Lille, le 29 août 1976.

4 Mgr Bernard Fellay, Écône, 8 septembre 2006 (cité dans The Angelus, décembre 2009 p.5).

5 Mgr Marcel Lefebvre, lettre aux futurs évêques, 29 août 1987.

6 Mgr Bernard Tissier de Mallerais, sermon du dimanche de Pentecôte 2013.

NB * Nous nous étonnons de ne trouver dans aucune publication en ligne en langue française de la FSSPX cette importante lettre.

La traduction anglaise se trouve à http://www.sspxasia.com/Documents/Archbishop-Lefebvre/To_the_Four_Bishops_Elect.htm

 

* * *

 

Nous avons déjà reçu un commentaire sur ce texte par un correspondant habituel qui pointe bien “le problème” de cette lettre : « une pantalonnade de plus d’où il ne pourra rien sortir de bon ! »

Charles lien permanent

6 juin, 2013

(…) je persiste à dire et à penser que la Fraternité est l’instrument de la Providence pour châtier nos « traditionalismes », autant dans l’expression d’un cléricalisme pertinace dans ses erreurs et illusions, d’un laïcat plus ou moins mondain et/ou affectivement archaïque, mais également dans l’expression des peurs, défaillances et reculades intimes de chacun de nous…

Un catholique doit être catholique… point barre ! Tous ces mots en « isme » lorsqu’ils sont systématisés ou instrumentalisés doivent nous paraître suspects.

Je viens de recevoir d’une amie et correspondante ce document une fois de plus accablant, à l’initiative pleine de « bonnes intentions » d’un groupe de laïcs, c’est à dire de fidèles n’appartenant pas au clergé. J’en livre la teneur ici à tous nos amis et responsables de ce blog. Qu’ils ne s’en tiennent pas à une lecture pieuse et accueillante au premier degré mais qu’ils se posent la question de savoir : ce que ces gens demandent est-ce possible ? Est-ce l’expression de la vérité ? Sont-ils eux-mêmes en véritable rupture avec la ligne aberrante de la Fraternité ?

Après une simple analyse de texte, ils concluront d’eux-mêmes que cette initiative est une pantalonnade de plus d’où il ne pourra rien sortir de bon ! Comme l’on dit vulgairement… en ce qui me concerne « je ne mange pas de ce pain-là » !

En ce qui concerne la note N°2, ces aficionados de la F$$PX qui « Nous nous étonnons de ne trouver dans aucune publication en ligne en langue française de la FSSPX cette importante lettre » sont vraiment aveuglés par la désinformation qui règne au sein de cette “Fraternité” et de cet horreur du “sédévacantisme” ambiant pour ne pas oser aller chercher les bonnes informations (ou les documents essentiels) sur les sites qui les diffusent (ou les ont diffusés avant censure !)…

Ce document, la « lettre aux futurs évêques » a été divulguée par Virgo-Maria et maintenu en ligne pendants de nombreuses années avant la censure de Menzingen exercée par procès, à l’encontre du curé Schoonbroodt (†) juste avant sa mort… mais ce document est toujours néanmoins lisible « en ligne en langue française » ailleurs que sur des sites « de la FSSPX » !!!

Lettre de Mgr Lefebvre aux futurs Évêques (29 août 1987) :

http://lacriseintegriste.typepad.fr/weblog/1987/08/lettre-de-mgr-lefebvre-aux-fururs-%C3%A9v%C3%AAques.html

http://fr.gloria.tv/?media=228419

http://www.resistance-catholique.org/analyses/2008/analyses_2008-01-06.html#Avr7

http://resistance-catholique.org/documents/Textes_oublies_de_Mgr_Lefebvre/La-lettre-aux-futurs-Eveques.pdf

http://virgo-maria.org/articles_HTML/2006/010_2006/VM-2006-10-10/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.htm

 

 

Et Charles de continuer :

Cher Cave Ne Cadas, je suis heureux que vous repreniez au compte du blog l’expression de pantalonnade… car il s’agit bien de cela ! Et il y aurait tant à dire sur ces deux textes. On y parle même de… bouquet ! Ce qui rappellera à beaucoup d’entre nous d’autres pantalonnades de fleuristes mitrés !!!….

 

 

Discours du Pape Pie VI suite à l’exécution de Louis XVI

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Il y a 220 ans, le 21 janvier 1793 à 10h22, Louis XVI était exécuté par décapitation à Paris, sur la place de la Révolution (Paris) (ancienne place Louis XV, devenue en 1795 la place de la Concorde).

L'exécution de Louis xvi

Louis XVI fut déclaré « martyr » par le Pape Pie VI.

louis_xvi_21_janvier_1793

Discours du Pape Pie VI prononcé au Consistoire secret du 11 juin 1793 suite à la mort du Roi Louis XVI le 21 janvier 1793.

Popepiusvi1 Pie VI

« Vénérables Frères, comment Notre voix n’est-elle point étouffée dans ce moment par Nos larmes et par Nos sanglots ? N’est-ce pas plutôt par Nos gémissements que par Nos paroles, qu’il convient d’exprimer cette douleur sans bornes que Nous sommes obligés de manifester devant vous en vous retraçant le spectacle que l’on vit à Paris le 21 du mois de janvier dernier.

« Le Roi très Chrétien Louis XVI a été condamné au dernier supplice par une conjuration impie et ce jugement s’est exécuté. Nous vous rappellerons en peu de mots les dispositions et les motifs de la sentence. La Convention Nationale n’avait ni droit ni autorité pour la prononcer.

« En effet, après avoir aboli la monarchie, le meilleur des gouvernements, elle avait transporté toute la puissance publique au peuple, qui ne se conduit ni par raison, ni par conseil, ne se forme sur aucun point des idées justes, apprécie peu de chose par la vérité et en évalue un grand nombre d’après l’opinion ; qui est toujours inconstant, facile à être trompé, entraîné à tous les excès, ingrat, arrogant, cruel… La portion la plus féroce de ce peuple, peu satisfaite d’avoir dégradé la majesté de son Roi, et déterminée à lui arracher la vie, voulut qu’il fût jugé par ses propres accusateurs qui s’étaient déclarés hautement ses plus implacables ennemis. Déjà, dès l’ouverture du procès, on avait appelé, tour à tour, parmi les juges quelques députés plus particulièrement connus par leurs mauvaises dispositions, pour mieux s’assurer de faire prévaloir l’avis de la condamnation par la pluralité des opinions.

« On ne put cependant pas assez augmenter le nombre pour obtenir que le Roi fût immolé en vertu d’une majorité légale. À quoi ne devait-on pas s’attendre et quel jugement exécrable à tous les siècles ne pouvait-on pas pressentir en voyant le concours de tant de juges pervers, et de tant de manœuvres employées pour capter les suffrages.

« Toutefois, plusieurs d’entre eux ayant reculé d’horreur au moment de consommer un si grand forfait, on imagina de revenir aux opinions, et les conjurés ayant ainsi voté de nouveau, prononcèrent que la condamnation était légitimement décrétée. Nous passerons ici sous silence une foule d’autres injustices, de nullités et d’invalidités que l’on peut lire dans les plaidoyers des avocats et dans les papiers publics. Nous ne relevons pas non plus tout ce que le Roi fut contraint d’endurer avant d’être conduit au supplice : sa longue détention dans diverses prisons d’où il ne sortait jamais que pour être conduit à la barre de la Convention, l’assassinat de son confesseur, sa séparation de la Famille Royale qu’il aimait si tendrement ; enfin cet amas de tribulations rassemblé sur lui pour multiplier ses humiliations et ses souffrances. Il est impossible de ne pas en être pénétré d’horreur quand on n’a point abjuré tout sentiment d’humanité. L’indignation redouble encore de ce que le caractère de ce Prince était naturellement doux et bienfaisant ; que sa clémence, sa patience, son amour pour son peuple furent toujours inaltérables…

2 Exécution du Roi Louis XVI

« Mais ce que Nous ne saurions pas surtout passer sous silence, c’est l’opinion universelle qu’il a donnée de sa vertu par son testament, écrit de sa main, émané du fond de son âme, imprimé et répandu dans toute l’Europe. Quelle haute idée on y conçoit de sa vertu ! Quel zèle pour la religion catholique ! Quel caractère d’une piété véritable envers Dieu ! Quelle douleur, quel repentir d’avoir apposé son nom malgré lui à des Décrets si contraires à la discipline et à la Foi orthodoxe de l’Église. Prêt à succomber sous le poids de tant d’adversités qui s’aggravaient de jour en jour sur sa tête, il pouvait dire comme Jacques Ier, Roi d’Angleterre, qu’on le calomniait dans les Assemblées du peuple, non pour avoir commis un crime, mais parce qu’il était Roi, ce que l’on regardait comme le plus grand de tous les crimes…

« Et qui pourra jamais douter que ce monarque n’ait été principalement immolé en haine de la Foi et par un esprit de fureur contre les dogmes catholiques ? Déjà depuis longtemps les calvinistes avaient commencé à conjurer en France la ruine de la religion catholique.

« Mais pour y parvenir, il fallut préparer les esprits et abreuver les peuples de ces principes impies que les novateurs n’ont ensuite cessé de répandre dans les livres qui ne respiraient que la perfidie et la sédition. C’est dans cette vue qu’ils se sont ligués avec des philosophes pervers. L’Assemblée Générale du Clergé de France de 1755 avait découvert et dénoncé les abominables complots de ces artisans d’impiété. Et Nous-mêmes aussi, dès le commencement de Notre Pontificat, prévoyant les exécrables manœuvres d’un parti si perfide, Nous annoncions le péril imminent qui menaçait l’Europe dans Notre Lettre Encyclique adressée à tous les Évêques de l’Église Catholique…

« Si l’on avait écouté Nos représentations et Nos avis, Nous n’aurions pas à gémir maintenant de cette vaste conjuration tramée contre les rois et contre les empires.

« Ces hommes dépravés s’aperçurent bientôt qu’ils avançaient rapidement dans leurs projets ; ils reconnurent que le moment d’accomplir leurs desseins était enfin arrivé ; ils commencèrent à professer hautement, dans un livre imprimé en 1787, cette maxime d’Hugues Rosaire ou bien d’un autre auteur qui a pris ce nom, que c’était une action louable que d’assassiner un souverain qui refuserait d’embrasser la réforme ou de se charger de défendre les intérêts des Protestants en faveur de leur religion.

« Cette doctrine ayant été publiée peu de temps avant que Louis fût tombé dans le déplorable état auquel il a été réduit, tout le monde a pu voir clairement quelle était la première source de ses malheurs. Il doit donc passer pour constant qu’ils sont tous venus des mauvais livres qui paraissaient en France, et qu’il faut les regarder comme les fruits naturels de cet arbre empoisonné.

« Aussi a-t-on publié dans la vie imprimée de l’impie Voltaire, que le genre humain lui devait d’éternelles actions de grâces comme au premier auteur de la Révolution Française.

« C’est lui, dit-on, qui en excitant le peuple à sentir et à employer ses forces, a fait tomber la première barrière du despotisme : le pouvoir religieux et sacerdotal. Si l’on n’eût pas brisé ce joug, on n’aurait jamais brisé celui des tyrans. L’un et l’autre se tenaient si étroitement unis que le premier, une fois secoué, le second devait l’être bientôt après. En célébrant comme le triomphe de Voltaire la chute de l’Autel et du Trône, on exalte la renommée et la gloire de tous les écrivains impies comme autant de généraux d’une armée victorieuse. Après avoir ainsi entraîné, par toutes sortes d’artifices, une très grande portion du peuple dans leur parti pour mieux l’attirer encore par leurs œuvres et par leurs promesses, ou plutôt pour en faire leur jouet dans toutes les provinces de France, les factieux se sont servis du mot spécieux de liberté, ils en ont arboré les trophées et ils ont invité de tous côtés la multitude à se réunir sous ses drapeaux. C’est bien là, véritablement, cette liberté philosophique qui tend à corrompre les esprits, à dépraver les mœurs, à renverser toutes les lois et toutes les institutions reçues. Aussi fut-ce pour cette raison que l’Assemblée du Clergé de France témoigna tant d’horreur pour une pareille liberté, quand elle commençait à se glisser dans l’esprit du peuple par les maximes les plus fallacieuses. Ce fut encore pour les mêmes motifs que Nous avons cru, Nous-mêmes, devoir la dénoncer et la caractériser en ces termes :

« Les philosophes effrénés entreprennent de briser les liens qui unissent tous les hommes entre eux, qui les attachent aux Souverains et les contiennent dans le devoir. Ils disent et répètent jusqu’à satiété que l’homme naît libre et qu’il n’est soumis à l’autorité de personne. Ils représentent, en conséquence, la Société comme un amas d’idiots dont la stupidité se prosterne devant les prêtres et devant les rois qui les oppriment, de sorte que l’accord entre le Sacerdoce et l’Empire n’est autre chose qu’une barbare conjuration contre la liberté naturelle de l’homme. Ces avocats tant vantés du genre humain ont ajouté au mot fameux et trompeur de liberté cet autre nom d’égalité qui ne l’est pas moins. Comme si entre des hommes qui sont réunis en société et qui ont des dispositions intellectuelles si différentes, des goûts si opposés et une activité si déréglée, si dépendante de leur cupidité individuelle, il ne devait y avoir personne qui réunît la force et l’autorité nécessaires pour contraindre, réprimer, ramener au devoir ceux qui s’en écartent, afin que la Société, bouleversée par tant de passions diverses et désordonnées, ne soit précipitée dans l’anarchie et ne tombe pas en dissolution.

louis-xvi3 Louis XVI

« … Après s’être établis, selon l’expression de Saint Hilaire de Poitiers, Réformateurs des Pouvoirs publics et arbitres de la religion, tandis que le principal objet est au contraire de propager partout un esprit de soumission et d’obéissance, ces novateurs ont entrepris de donner une constitution à l’Église elle-même par de nouveaux décrets inouïs jusqu’à ce jour.

« C’est de ce laboratoire qu’est sortie une constitution sacrilège que Nous avons réfutée dans Notre réponse du 10 mars 1791 à l’exposition des principes qui Nous avait été soumise par cent trente Évêques. On peut appliquer convenablement à ce sujet ces paroles de Saint Cyprien : “ Comment se fait-il que les Chrétiens soient jugés par des hérétiques, les hommes sains par des malades … les juges par des coupables, les prêtres par des sacrilèges ? ”.

« Que reste-t-il donc de plus que de soumettre l’Église au capitole ? Tous les Français qui se montraient encore fidèles dans les différents ordres de l’État et qui refusaient avec fermeté de se lier par un serment à cette nouvelle Constitution, étaient aussitôt accablés de revers et voués à la mort. On s’est hâté de les massacrer indistinctement ; on a fait subir les traitements les plus barbares à un grand nombre d’ecclésiastiques. On a égorgé des Évêques … ceux que l’on persécutait avec moins de rigueur se voyaient arrachés de leurs foyers et relégués dans des pays étrangers, sans aucune distinction d’âge, de sexe, de condition. On avait décrété que chacun était libre d’exercer la religion qu’il choisirait, comme si toutes les religions conduisaient au salut éternel ; et cependant la seule religion catholique était proscrite.

« Seule, elle voyait couler le sang de ses disciples dans les places publiques, sur les grands chemins et dans leurs propres maisons. On eût dit qu’elle était devenue un crime capital. Ils ne pouvaient trouver aucune sûreté dans les États voisins où ils étaient venus chercher asile … Tel est le caractère constant des hérésies. Tel a toujours été, dès les premiers siècles de l’Église, l’esprit des hérétiques, spécialement développé de notre temps par les manœuvres tyranniques des calvinistes qui ont cherché avec persévérance à multiplier leurs prosélytes par toutes sortes de menaces et de violences. D’après cette suite ininterrompue d’impiétés qui ont pris leur origine en France, aux yeux de qui n’est-il pas démontré qu’il faut imputer à la haine de la religion les premières trames de ces complots qui troublent et ébranlent toute l’Europe ? Personne ne peut nier que la même cause n’ait amené la mort funeste de Louis XVI. On s’est efforcé, il est vrai, de charger ce Prince de plusieurs délits d’un ordre purement politique. Mais, le principal reproche qu’on ait élevé contre lui, portait sur l’inaltérable fermeté avec laquelle il refusa d’approuver et de sanctionner le décret de déportation des prêtres, et la lettre qu’il écrivit à l’Évêque de Clermont pour lui annoncer qu’il était bien résolu de rétablir en France, dès qu’il le pourrait, le culte catholique. Tout cela ne suffit-il pas pour qu’on puisse croire et soutenir, sans témérité, que Louis fut un martyr ?

« … Mais, d’après ce que nous avons entendu, on opposera ici, peut-être, comme un obstacle péremptoire au martyre de Louis, la sanction qu’il a donnée à la Constitution, que Nous avons déjà réfutée dans Notre susdite réponse aux Évêques de France. Plusieurs personnes nient le fait et affirment que lorsqu’on présenta cette Constitution à la signature du Roi, il hésita, recueilli dans ses pensées, et refusa son seing de peur que l’apposition de son nom ne produisit tous les effets d’une approbation formelle. L’un de ses ministres que l’on nomme, et en qui le Roi avait alors une grande confiance, lui représenta que sa signature ne prouverait autre chose que l’exacte conformité de la copie avec l’original, de manière que Nous, à qui cette Constitution allait être adressée, Nous ne pouvions sans aucun prétexte élever le moindre soupçon sur son authenticité.

« Il paraît que ce fut cette simple observation qui le détermina aussitôt à donner sa signature. C’est aussi ce qu’il insinue lui-même dans son testament quand il dit que son seing lui fut arraché contre son propre vœu.

« Et, en effet, il n’aurait pas été conséquent et se serait mis en contradiction avec lui-même, si, après avoir approuvé volontairement la Constitution du Clergé de France, il l’eût rejetée ensuite avec la plus inébranlable fermeté, comme il fit lorsqu’il refusa de sanctionner le Décret de déportation des Prêtres non assermentés, et lorsqu’il écrivit à l’Évêque de Clermont qu’il était déterminé à rétablir en France le culte catholique.

« Mais quoiqu’il en soit de ce fait, car Nous n’en prenons pas sur Nous la responsabilité, et quand même Nous avouerions que Louis, séduit par défaut de réflexion ou par erreur, approuva réellement la Constitution au moment où il souscrivit, serions-Nous obligés pour cela de changer de sentiment au sujet de son martyre ? Non, sans doute. Si Nous avions eu pareil dessein, Nous en serions détournés par sa rétractation subséquente aussi certaine que solennelle et par sa mort même qui fut votée en haine de la religion catholique ; de sorte qu’il paraît difficile que l’on puisse rien contester de la gloire de son martyre.

« … Appuyé sur cette raison, celle du Pape Benoît XIV, et voyant que la rétractation de Louis XVI, écrite de sa propre main et constatée encore par l’effusion d’un sang si pur, est certaine et incontestable, Nous ne croyons pas Nous éloigner du principe de Benoît XIV, non pas, il est vrai, en prononçant dans ce moment un Décret pareil à celui que Nous venons de citer, mais en persistant dans l’opinion que Nous Nous sommes formée du martyre de ce Prince, nonobstant toute approbation qu’il avait donnée à la Constitution Civile du Clergé quelle qu’elle eût été.

« Ah ! France ! Ah ! France ! toi que nos prédécesseurs appelaient le miroir de la chrétienté et l’inébranlable appui de la foi, toi qui, par ton zèle pour la croyance chrétienne et par ta piété filiale envers le siège apostolique, ne marche pas à la suite des autres nations, mais les précède toutes, que tu Nous es contraire aujourd’hui ! De quel esprit d’hostilité tu parais animée contre la véritable religion !

« Combien la fureur que tu lui témoignes surpasse déjà les excès de tous ceux qui se sont montrés jusqu’à présent ses persécuteurs les plus implacables ! Et cependant, tu ne peux pas ignorer, quand même tu le voudrais, que la religion est la gardienne la plus sûre et le plus solide fondement des empires, puisqu’elle réprime également les abus d’autorité dans les puissances qui gouvernent, et les écarts de la licence dans les sujets qui obéissent. Et c’est pour cela que les factieux adversaires des prérogatives royales cherchent à les anéantir et s’efforcent d’amener d’abord le renoncement à la foi catholique.

« Ah ! encore une fois, France ! Tu demandais même auparavant un Roi catholique. Tu disais que les lois fondamentales du Royaume ne permettaient point de reconnaître un Roi qui ne fut pas catholique, et c’est précisément parce qu’il était catholique que tu viens de l’assassiner !

« Ta rage contre ce monarque s’est montrée telle que son supplice même n’a pu ni l’assouvir, ni l’apaiser. Tu as voulu encore la signaler après sa mort sur ses tristes dépouilles ; car tu as ordonné que son cadavre fut transporté et inhumé sans aucun appareil d’une honorable sépulture.

« Ô jour de triomphe pour Louis XVI à qui Dieu a donné et la patience dans les tribulations, et la victoire au milieu de son supplice !

« Nous avons la confiance qu’il a heureusement échangé une couronne royale toujours fragile et des lys qui se seraient flétris bientôt, contre cet autre diadème impérissable que les anges ont tissé de lys immortels.

« Saint Bernard nous apprend dans ses lettres au Pape Eugène, son disciple, ce qu’exige de Nous dans ces circonstances Notre ministère apostolique, lorsqu’il exhorte à multiplier ses soins afin que les incrédules se convertissent à la Foi, que ceux qui sont convertis ne s’égarent plus et que ceux qui sont égarés rentrent dans le droit chemin. Nous avons, Nous aussi, pour modèle la conduite de Clément VI, Notre prédécesseur, qui ne cessa de poursuivre la punition de l’assassinat d’André, Roi de Sicile, en infligeant les peines les plus fortes à ses meurtriers et à leurs complices, comme on peut le voir dans ses Lettres Apostoliques. Mais que pouvons-Nous tenter, que pouvons-Nous attendre, quand il s’agit d’un peuple qui, non seulement n’a eu aucun égard pour Nos monitions, mais qui s’est encore permis, envers Nous, les offenses, les usurpations, les outrages et les calomnies les plus révoltantes ; et qui est enfin parvenu à cet excès d’audace et de délire, de composer sous Notre Nom des lettres supposées et parfaitement assorties à toutes les nouvelles erreurs.

« Laissons-le donc s’endurcir dans sa dépravation puisqu’elle a pour lui tant d’attraits, et espérons que le sang innocent de Louis crie en quelque sorte et intercède pour que la France reconnaisse et déteste son obstination à accumuler sur elle tant de crimes, et qu’elle se souvienne des châtiments effroyables qu’un Dieu juste, Vengeur des forfaits, a souvent infligés à des Peuples qui avaient commis des attentats beaucoup moins énormes.

« Telles sont les réflexions que Nous avons jugées les plus propres à vous offrir quelques consolations dans un si horrible désastre.

« C’est pourquoi pour achever ce qui Nous reste à dire, Nous vous invitons au Service solennel que Nous célébrerons avec vous pour le repos de l’âme du Roi Louis XVI, quoique les prières funèbres puissent paraître superflues quand il s’agit d’un chrétien qu’on croit avoir mérité la palme du martyre, puisque Saint Augustin dit que l’Église ne prie pas pour les martyrs, mais qu’elle se recommande plutôt à leurs prières… »

Discours du Pape Pie VI prononcé au Consistoire secret du 11 juin 1793 suite à la mort du Roi Louis XVI le 21 janvier 1793.

Source : http://bibliothequedecombat.wordpress.com/2013/01/22/reaction-du-pape-pie-vi-a-lexecution-de-louis-xvi/

 


 

Après ce magnifique discours retentissant du Pape Pie VI, nous vous proposons d’écouter le Testament de Louis XVI fait a la tour du Temple le 25 Décembre 1792 :

 

Louis XVI fit lui-même de nombreuses erreurs. On le voit encore dans son testament ci-dessus. Testament de grand chrétien, testament d’une âme de grande Foi, de grande Charité, de grand pardon, testament de chef de famille, mais pas Testament de Roi.

Il parle de ses problèmes, de sa famille, mais oublie de parler aux français. Rien pour les conseiller, les mettre en garde contre nos ennemis, contre ceux qui allaient tout détruire ! Pas un mot pour ses sujets ! juste une courte demande de prières ! alors qu’un Roi doit faire passer ses gouvernés avant sa famille. Repensons au testament de Notre-Seigneur pendant la cène ! Souvenons-nous en particulier du Vigilate et orate, consigne si riche, si importante !

« mon fils s’il avait le MALHEUR de devenir Roi » écrit-il !

Combien on est loin de saint Louis qui écrivait dans son testament à son fils : « si Dieu vous fait la GRÂCE d’être Roi » !

Comment ne pas penser que cette phrase étant écrite, Dieu ne permit pas que la descendance de Louis XVI règne ! Un LieuTenant malheureux de régner !!!

« Je n’ai jamais prétendu me rendre juge », « mais je ne prétends pas les juger » écrit-il.

Voilà l’erreur : c’est le propre du Roi, c’est la vocation du Roi, c’est le devoir d’état du Roi de prendre conseil, de juger et de gouverner.

Il est sacré pour avoir les grâces de discernement, pour juger.

Il est sacré pour avoir le courage, les forces, pour gouverner, c’est-à-dire imposer ses décisions.

« qu’en régnant suivant les Lois ». C’est lui le principe, c’est lui qui fait les Lois, c’est lui qui doit faire exécuter ses décisions. En suivant les lois il a fini à l’échafaud ! Voilà la sanction d’une inversion des principes.

Ces trois exemples prouvent que le sens de la fonction royale était dévoyé.

Déjà on s’était moqué du sacre ! Le sermon de l’évêque consécrateur à Reims scandalisa tellement, que Louis XVI interdit qu’il soit imprimé ! Il se moquait trop des Traditions sacrées royales !

Par son martyr Louis XVI racheta ses fautes personnelles, nous mérita les promesses de saint Pie X (enseignées par le Cardinal Pie) promesses nous assurant le pardon divin et la Restauration d’un véritable ordre chrétien. Mais ce martyr fut-il suffisant pour mériter le LieuTenant du Règne du Sacré-Cœur ? N’avons-nous pas encore aujourd’hui un devoir de prières de demandes intenses et de sacrifices généreux pour que Sa volonté soit faite ?

En 2013 le mal continue et nous refusons de nous convertir : nous rêvons d’un peu de monarchie pour ses fastes, pour sa gloire, pour ses triomphes, pour ses palais, etc . mais pas pour la Lieutenance de Dieu. La preuve en est que, d’une façon générale, nous rêvons à une solution par… une Le Pen et Cie ! même des clercs (c’est la démocratie chrétienne de notre génération ; que nos pères seraient scandalisés !) ;  et que nous sommes toujours prêts à voter, que nous n’attendons rien de ce que Dieu veut ! Aujourd’hui encore nous renouvelons les mêmes péchés (voir le livre de LHR : Vrais et Faux Principes et Maîtres)

Continuons le combat chers amis, prions les uns pour les autres, prions pour pouvoir mériter un jour de crier :

VIVE le CHRIST ROI de France !

 

 

Written by Cave Ne Cadas

janvier 23rd, 2013 at 6:10 pm

Posted in Louis XVI,Pape Pie VI

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Petrus – Le F. C. – FSSPX : le verrou a sauté !

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Le grand retour de Petrus sur Le Forum Catholique

Petrus, (alias Jérôme Bourbon), plutôt discret depuis la crise de 2004 (départ des Abbés de Tanouarn et Laguérie…) sort de sa réserve pour défendre son “héros” Mgr Williamson.

Nous avons reçu d’un correspondant la remarque pertinente suivante :

Le sédévacantiste « PETRUS » brûle les étapes en prenant fait et cause pour Mgr Williamson, dont il omet de rappeler que ce dernier est, au même titre que les Fellay, Galarreta et Tissier, des créatures consentantes de 40 ans de lefebvrisme… Lisez plutôt.

[Petrus – Le Forum Catholique] FSSPX : le verrou a sauté !

SOURCE – Petrus – Le Forum Catholique – 25 octobre 2012


Il a osé ! Après lui avoir ôté tout ministère, l’avoir confiné dans une mansarde à Londres, l’avoir isolé de ses confrères, avoir voulu en faire un mort vivant, Bernard Fellay a officiellement exclu Richard Williamson de la FSSPX. Le message est clair. Si un évêque choisi et sacré par Mgr Lefebvre peut être exclu, jeté à la rue, sans argent et sans sécurité sociale, à 72 ans et demi, en toute charité chrétienne bien sûr après 40 ans à la Fraternité, après avoir été professeur puis directeur de plusieurs séminaires, à plus forte raison les prêtres qui oseraient critiquer le tyran de Menzingen, le tartuffe mitré seront impitoyablement chassés. Il est vrai que le petit Suisse à la voix hypnotique est un orfèvre en matière d’exclusions et de procédés staliniens : il avait envoyé des vigiles et des chiens à l’abbé Philippe Laguérie au prieuré de Bruges, il avait renvoyé au moyen d’un simple fax l’abbé Paul Aulagnier qui fut pourtant dix-huit ans durant le supérieur du district de France de la FSSPX, il sanctionne aujourd’hui sans pitié les (rares) prêtres qui osent dénoncer ouvertement sa honteuse politique de ralliement à la Rome moderniste, ses mensonges, sa duplicité, sa tartuferie.

Politique ralliériste qui, n’en doutons pas, ne s’est jamais vraiment interrompue et qui va reprendre de plus belle après l’éviction de Mgr Williamson. C’était le verrou qu’il fallait faire sauter pour complaire aux occupants du Vatican et à nos “ frères aînés dans la foi ” qui font la pluie et le beau temps à Rome comme ailleurs, la Shoah étant aujourd’hui la religion mondiale qui se substitue au sacrifice du Golgotha. Ce n’est plus la Passion et la mort du Christ en croix qui est l’événement central de l’histoire, c’est l’“Holocauste”. Il faut donc être sot pour ne pas voir les implications théologiques de cette contre-religion, véritable machine de guerre contre le catholicisme, arme de destruction massive de la foi catholique.

Le Congrès juif mondial l’a dit, il est content de l’exclusion de l’“évêque négationniste”, le Vatican aussi salue cette “bonne nouvelle”. Et le porte-parole du district allemand de la FSSPX, de concert avec la Rome apostate, considère que cette nouvelle va favoriser, faciliter les discussions entre Menzingen et le Vatican. Tout laisse à penser que l’exclusion de Mgr Williamson a été une monnaie d’échange entre Fellay et la Rome moderniste, les trente deniers de Judas en quelque sorte ((C’est ce que nous disions hier !)).

Les prêtres de la FSSPX n’ont qu’à bien se tenir. Sinon ils savent qu’ils seront expulsés, à la rue. Déjà des prêtres nous ont confié que le climat était irrespirable dans les prieurés, qu’il fallait se méfier de tout le monde, que la délation fonctionnait à grande échelle. Des prêtres ont délocalisé leur adresse mail du prieuré chez des fidèles de crainte d’être espionnés par les agents du despote de Menzingen. Un prêtre a reçu récemment une monition canonique car il avait adressé un texte anti-ralliement à quelques confrères et l’un d’eux l’a dénoncé en haut lieu. Voilà où nous en sommes dans la FSSPX de Bernard Fellay. Cela rappelle les grandes heures de l’automne 2004 au moment de l’affaire Laguérie quand un prêtre de Saint-Nicolas nous confiait qu’il devait faire très attention à ce qu’il disait sur le parvis sur le sujet car tout était répété à Menzingen. Lorsque l’on n’évolue pas dans la vérité, on devient tyrannique. Un libéral est faible avec les ennemis mais impitoyable avec les antilibéraux. Bernard Fellay est vraiment l’évêque Cauchon du XXIe siècle, celui qui vend ses frères.

Comme c’était prévisible les imbéciles, les libéraux, les mondains, les traîtres, les carriéristes, ceux qui veulent se faire bien voir et donner des gages à l’illuminé de Menzingen, à celui qui, dans Cor Unum en février 1997 faisait grand cas d’une fausse mystique suisse se déchaînent contre Mgr Williamson. L’homme est à terre, quasiment abandonné de tous. Voilà encore qu’on l’insulte et qu’on le calomnie.

Même si je ne partage pas, tant s’en faut, toutes les positions de Mgr Williamson, je voulais lui dire ce soir en ces heures tristes, alors même qu’il est lâché par tout le monde, y compris par ses deux confrères dans l’épiscopat qui montrent une fois de plus, une fois de trop, qu’ils ne sont que des pleutres qui ne méritent que mépris, je voulais lui dire ma sympathie, ma compassion, mon affection. Lui dire que lorsque l’on est victime de l’injustice d’un tyran sans cœur, sans principe et sans honneur, l’ami et l’associé du sioniste Maxmilien Krah, grand donateur de l’armée de Tsahal qui massacre les Palestiniens, le propagateur des croisades sacrilèges du Rosaire, odieuses insultes à la Mère de Dieu, et que l’on accepte chrétiennement cette épreuve on se rapproche forcément de Jésus-Christ souffrant. Après tout nous vivons plus que jamais le Samedi Saint de l’Église militante. Toutes les résistances, vraies ou apparentes, cèdent, s’effondrent, trahissent. C’est vrai en politique, c’est vrai en religion, c’est vrai dans tous les domaines. On ne peut plus faire confiance à aucune structure, à aucun chef. L’Église est éclipsée, partout Satan mène le bal mais nous savons qu’un jour prochain le Christ reviendra en gloire et en majesté rendre à chacun ce qui lui est dû et mettre un terme à ce monde satanique dans lequel il nous faut tant bien que mal survivre.

Petrus.

Ndlr du CatholicaPedia : Les accentuations sont de nous.


New York : Pour le Congrès juif mondial, l’exclusion de Mgr Williamson survient « trop tard »

« Cette mesure aurait dû être prise il y a des années déjà »

New York, 25 octobre 2012 (Apic) Le Congrès juif mondial (CJM) à New York, estime que l’exclusion, le 24 octobre 2012, des rangs de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) de l’évêque négationniste Richard Williamson, survient « trop tard ».

http://www.kipa-apic.ch/index.php?pw=&na=0,0,0,0,f&ki=236613

 


 

M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ? (I)

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M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ?

— partie 1 —

Le libéral et l’antilibéral lisent les directives pontificales

 

M. l’abbé Belmont se veut le spécialiste des documents pontificaux et de l’enseignement du Magistère. À le lire, il fait la leçon à tout le monde, se moquant surtout de ces pauvres laïcs qui sont absolument incultes sur le sujet. Accusation gratuite, non vérifiée et bien fausse. On est dans la calomnie pure et simple. Les laïcs savent lire et se former eux aussi aux documents de la sainte Église.

Sur son blog http://www.quicumque.com le jeudi 2 mai 2012, il reprend M. l’abbé Lafitte : Les grands oubliés des avis sur les élections : justice générale, bien commun, prudence, et cite en annexe I, quatre textes de Pie XII, sur le problème du vote.

Voici le texte complet de cette annexe :

Le magistère de l’Église n’a pas laissé les catholiques sans lumière, sans moyen de former leur jugement de prudence.

– Pie XII, Allocution à la jeunesse féminine de Rome, 12 mai 1946.

« Un bon nombre d’entre vous jouit déjà des droits politiques, du droit de vote. À ces droits correspondent autant de devoirs ; au droit de vote, le devoir de voter, le devoir de n’accorder votre suffrage qu’aux candidats ou aux listes de candidats qui présentent non pas des promesses vagues et ambiguës, mais des garanties sûres qu’ils respecteront les droits de Dieu et de la religion. Pensez-y bien : ce devoir est pour vous sacré ; il vous oblige en conscience ; il vous oblige devant Dieu, car avec votre bulletin de vote, vous avez entre les mains les intérêts supérieurs de votre patrie : il s’agit de garantir et de conserver à votre peuple la civilisation chrétienne, à ses jeunes filles et à ses femmes leur dignité, à ses familles leurs mères chrétiennes. L’heure est grave. Soyez conscientes de votre responsabilité ».

– Pie XII, Lettre aux Semaines sociales de France, 14 juillet 1954.

« Il ne faut pas craindre de reconnaître que beaucoup d’entre eux [les citoyens], parmi ceux même qui se disent chrétiens, ont leur part de responsabilité dans le désarroi actuel de la société. Les faits sont là, qui exigent un redressement certain. C’est, pour ne citer que les plus notoires, le désintéressement des affaires publiques, se traduisant entre autres par l’abstention électorale aux conséquences si graves (…) »

– Pie XII, Allocution aux curés de Rome et aux prédicateurs, 16 mars 1946.

« L’exercice du droit de vote est un acte de grave responsabilité morale, au moins quand il s’agit d’élire ceux qui sont appelés à donner au pays sa Constitution et ses lois, celles, en particulier, qui touchent à la sanctification des fêtes, au mariage, à la famille, à l’école, au règlement selon la justice et l’équité des multiples conditions sociales. Il appartient donc à l’Église d’expliquer aux fidèles les devoirs moraux qui découlent de ce droit électoral ».

– Pie XII, Allocution aux curés de Rome et aux prédicateurs, 10 mars 1948.

« Dans les circonstances présentes, c’est un strict devoir pour tous ceux qui en ont le droit, hommes et femmes, de prendre part aux élections. Quiconque s’en abstient, spécialement par indolence ou par lâcheté, commet en soi un péché grave, une faute mortelle.

« Chacun doit voter selon l’injonction de sa propre conscience. Or il est évident que la conscience impose à tout catholique de donner sa voix aux candidats qui offrent des garanties vraiment suffisantes pour la protection des droits de Dieu et des âmes, pour le véritable bien des particuliers, des familles et de la société, selon la loi de Dieu et la doctrine chrétienne ».

Fin des citations que M. l’abbé Belmont a trouvé dans les enseignements pontificaux.

 

Réfléchissons.

Le libéral abbé Belmont ne cite ces textes que pour défendre sa position : il faut voter. Pour lui c’est démontré… et démontré avec l’autorité de Pie XII. Avec de telles références, tout libéral qui le lit, arrivera à la même conclusion …et ira voter.

L’antilibéral remarquera lui aussi cette conclusion. Par contre il lira intégralement les cinq textes cités et mettra en gras les passages que nous avons-nous-même mis en gras.

Il comprendra qu’en Italie on peut voter, MAIS que Pie XII ne le permet que pour des candidats ou des listes de candidats donnant des garanties sûres qu’ils respecteront les droits de Dieu et de la religion, () de garantir et de conserver à votre peuple la civilisation chrétienne, à ses jeunes filles et à ses femmes leur dignité, à ses familles leurs mères chrétiennes, qui voteront des lois conformes à la sanctification des fêtes, au mariage, à la famille, à l’école, au règlement selon la justice et l’équité des multiples conditions sociales. (…) La conscience impose à tout catholique de donner sa voix aux candidats qui offrent des garanties vraiment suffisantes pour la protection des droits de Dieu et des âmes, pour le véritable bien des particuliers, des familles et de la société, selon la loi de Dieu et la doctrine chrétienne.

Ces conditions imposeront à l’antilibéral de ne pas voter ! et avec l’autorité de Pie XII !

Car l’antilibéral appliquant les conditions demandées, jugera si les candidats qu’on lui présente correspondent bien aux critères exigés impérativement aux catholiques.

Voilà la différence entre les deux camps !

Le libéral en ressort inintelligent. Il ne sait pas lire les documents pontificaux et il ose parler de jugement de prudence !

…à moins que pour lui les Marine Le Pen, les Sarkozy …soient de bons catholiques.

Est-ce la pensée de M. l’abbé Belmont ? Ce serait alors bien plus grave encore.