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F$$PX : Voie sans issue !!!
Quelques “fidèles perplexes” de la F$$PX viennent d’écrire une lettre aux quatre évêques que Mgr Lefebvre a sacré il y a 25 ans, en 1988. Cette lettre circule (comme une pétition) pour récolter des signatures. Ces “fidèles perplexes” sont déboussolés et totalement ignorant des problématiques de “leur Fraternité”. Aveuglés qu’ils sont par la désinformation qui règne au sein de cette “Fraternité” et de cet horreur du “sédévacantisme” ambiant, ils n’osent même pas aller chercher les bonnes informations (et les documents essentiels) sur les sites qui les diffusent (ou les ont diffusés avant censure !)… Par là même, ils ne se rendent pas compte qu’ils sont dans une Voie sans issue !!!
Voici pour commencer leur message de présentation et d’appel :
* * *
Chers amis,
Ci-joint une lettre de supplique composée par quelques fidèles perplexes à nos quatre évêques.
Cette lettre est signée d’emblée par une vingtaine de fidèles eux aussi perplexes et qui adhèrent à notre supplique. Nous vous invitons, après lecture de la lettre, de faire de même en nous faisant part de votre souhait de compter parmi les signataires par courrier électronique suivant les modalités ci-dessous
Vous pouvez également envoyer, avec leur accord explicite, les noms de vos proches qui n’ont pas accès à l’Internet.
Nous voulons en même temps offrir aux évêques un bouquet spirituel en actions de grâces pour leur jubilé et à leurs intentions selon l’esprit de Monseigneur Lefebvre pour la sauvegarde de la Tradition catholique et le combat des erreurs modernistes mortifères. Aussi, vous pourriez nous faire part de votre offrande, ainsi que celle de vos proches, de prière et/ou de pénitence pour ce bouquet.
Bien entendu, il serait bon que beaucoup écrivent personnellement aux prélats. Notre démarche ne doit pas vous en empêcher ou décourager, tout comme les éventuelles initiatives individuelles ne sont point un obstacle à votre participation à cette initiative groupée !
Nous arrêterons la liste le 12 juin 2013. Nous avons donc une semaine pour montrer à nos évêques notre gratitude mais aussi notre grande inquiétude quant aux récents contacts avec Rome dont les conséquences sont les graves divisions qui risquent de démolir la Fraternité. Nous refusons par principe tout accord avec Rome tant que les autorités romaines ne retournent pas à la Tradition catholique et ne se détournent pas des funestes réformes conciliaires. Qu’il soit dit !
Merci de faire circuler ce message, sans oublier d’attacher la lettre en pièce-jointe, à votre carnet d’adresses largement et très rapidement avec la nécessaire discrétion dans le choix des destinataires. La lettre sera publiée sur Internet mais seulement après avoir été envoyée aux évêques. Seul le nombre de signataires sera rendu public.
Bataillons et Dieu donnera la victoire !
Dans l’attente de vous lire rapidement.
Amicalement en Jésus Christ, Sean et Carla McKenna (04 70 56 83 45)
Réponse à envoyer (faire un copier-coller par nom svp) à :
Je, …………………………………..……….. (prénom+ nom),
souhaite que mon nom figure sur la liste des signataires de la lettre à nos quatre évêques.
Offrande spirituelle : ………………………………………………………………….. .
Lettre de supplique composée par quelques fidèles perplexes à nos quatre évêques
Le 12 juin 2013
Son excellence Monseigneur Richard Williamson
Son excellence Monseigneur Bernard Tissier de Mallerais
Son excellence Monseigneur Bernard Fellay
Son excellence Monseigneur Alfonso de Galarreta
Excellences,
Le 30 juin prochain marquera le 25e anniversaire des sacres épiscopaux qui vous ont été conférés héroïquement par monseigneur Marcel Lefebvre. Son excellence lui-même qualifia son acte historique d’« Opération Survie » 1, conscient, comme il vous l’avait écrit quinze jours auparavant, que « Dieu nous a protégés en faisant que l’accord [du 5 mai 1988] n’aboutisse pas. » 2
Des catholiques pareillement conscients des graves dangers d’un tel accord ont placé leur confiance et leur foi en l’archevêque, faisant fi des accusations calomnieuses de schisme. Après tout qui avait quitté l’Église ? Non pas les accusés mais ceux qui accusent ! Un mystère d’iniquité assurément mais une terrifiante réalité.
Aujourd’hui, un quart de siècle plus tard, ces catholiques, rejoints par beaucoup depuis, restent profondément convaincus de la sagesse de Monseigneur Lefebvre dans ses tractations avec les autorités conciliaires qui autant maintenant qu’alors ont pratiquement perdu la foi catholique et s’efforcent toujours plus d’imposer à l’Église catholique les réformes non-catholiques du concile Vatican II, qui est un pacte entre l’Église et la Révolution. « De cette union adultère ne peut venir que des bâtards. Et qui sont ces bâtards ? Ce sont nos rites. Le rite de la nouvelle messe est un rite bâtard. Les sacrements sont des sacrements bâtards » 3. Aussi nous faisons pleinement nôtres plus que jamais les paroles du Supérieur Général, successeur du fondateur : « Aussi longtemps que Vatican II et la nouvelle Messe restent la norme un accord avec Rome est suicide ». 4
Excellences, nous, qui sommes remplis d’une immense gratitude envers Mgr Lefebvre et envers vous quatre, vous prions instamment d’écouter notre supplique angoissée.
Gratitude pour avoir accepté cette lourde charge qui vous a été imposée par la divine Providence et pour avoir admirablement rempli ensemble la mission apostolique qui est la vôtre. Angoisse cependant, et grande tristesse, de ne plus vous voir, à la veille de votre jubilé épiscopal, unis dans cette noble mission mais divisés par une guerre fratricide. Quelle désolation ! Quelle responsabilité !
Mgr Lefebvre vous a conjuré « de demeurer profondément unis entre vous » dans l’espérance du jour où « le Siège de Pierre sera occupé par un successeur de Pierre parfaitement catholique en les mains duquel vous pourrez déposer la grâce de votre épiscopat pour qu’il la confirme » 5. Avec pareil espoir nous l’attendons toujours ce jour-là. Il sera un jour béni, mais hélas il n’y a aucun signe de son arrivée. Comme saint Joseph et la Sainte Vierge en Égypte, nous attendons le moment voulu par Dieu. Et même si nous ressentons l’angoisse que la durée d’une génération fait subir, notamment à notre foi en l’indéfectibilité de l’Église et en l’infaillibilité du magistère : comme saint Joseph et la Sainte Vierge au recouvrement de Jésus au Temple, nous ne comprenons pas.
La recherche d’un accord avec un successeur de Pierre qui poursuit résolument encore « la destruction du Règne de Notre-Seigneur » 5 nous semble clairement opposée à la position prudente que la FSSPX, chacun de vous compris, a adopté et prêché ces 25 dernières années. Et cette nouvelle recherche ne provoque-t-elle pas de considérables divisions ? En outre, il semble qu’il n’y ait pas de raison de craindre que l’absence de reconnaissance canonique par l’église « officielle » soit un danger pour notre foi : si cet état devait être un danger aujourd’hui, il doit l’avoir été depuis le début. L’était-il ? Évidemment que non ! Bien au contraire ! Les actes prudentiels de la Fraternité qui nous ont séparés de l’église conciliaire, particulièrement les sacres de 1988, ont été amplement justifiés comme ayant été absolument nécessaires à la sauvegarde de la Foi, et cette séparation a été suivie d’une telle abondance de bons fruits qu’elle semble indéniablement conforme à la volonté de Dieu. En l’absence de nécessité à se réconcilier avec ces mêmes autorités conciliaires, et en observant les fruits désastreux de désunion et de péché produits en recherchant malgré tout cette réconciliation, la raison veut qu’une telle démarche ne puisse être la Volonté divine.
Nous vous implorons donc, pour l’amour de la Sainte Trinité et le salut des âmes, d’abandonner ce qui vous et nous divise, la poursuite d’un « impossible accord » 6 trop certainement synonyme d’« Opération Suicide » 1, et d’être à nouveaux un dans votre mission providentielle pour la survie de la Tradition catholique. Dans la mesure que nous vous avons librement et volontairement choisi comme pasteurs pour veiller sur nous et nous sauver des loups modernistes et de la corruption des erreurs conciliaires, votre juridiction de suppléance sur nous n’est pas seulement légitime et bonne, elle est vitale. Nous continuerons à solliciter cette protection pastorale aussi longtemps qu’elle sera nécessaire et nous la solliciterons auprès de tout pasteur qui continue à bien vouloir reconnaitre l’état de nécessité. Lequel d’entre vous ne nous reconnaîtrait-il pas le droit de nécessité dont nous avons bénéficié jusqu’ici de par l’Église notre mère ? Ces catholiques perplexes vis-à-vis d’un accord pratique avec la « secte conciliaire » 6 en seront-ils dorénavant exclus ? Serez-vous sans pitié envers ceux qui craignent pour leur foi ? Mais, déjà, les épouvantails de schismatiques, sédévacantistes, désobéissants, brandis ad nauseam par nos ennemis depuis 40 ans, sont sur les lèvres de certains de nos pères et frères. Quel malheur ! Ces invectives étaient injustes hier, elles le sont tout autant aujourd’hui.
Puisse notre divin Sauveur vous remplir de Son infini humilité, le Saint-Esprit de Ses sept dons, Notre-Dame de son amour maternel et saint Joseph de sa prudente protection. Père Tout-puissant, que Votre règne arrive.
En les Cœurs de Jésus et de Marie, nous prions pour vous. Vos enfants dans le Christ Jésus,
PJ : la liste de n signataires de cette supplique et leur bouquet spirituel qui l’accompagne.
1 Mgr Marcel Lefebvre, sermon des sacres, 30 juin 1988.
2 Mgr Marcel Lefebvre, lettre aux futurs évêques, 12 juin 1988* (cité dans Sel de la Terre n° 28, p. 164-166).
3 Mgr Marcel Lefebvre, sermon à Lille, le 29 août 1976.
4 Mgr Bernard Fellay, Écône, 8 septembre 2006 (cité dans The Angelus, décembre 2009 p.5).
5 Mgr Marcel Lefebvre, lettre aux futurs évêques, 29 août 1987.
6 Mgr Bernard Tissier de Mallerais, sermon du dimanche de Pentecôte 2013.
NB * Nous nous étonnons de ne trouver dans aucune publication en ligne en langue française de la FSSPX cette importante lettre.
La traduction anglaise se trouve à http://www.sspxasia.com/Documents/Archbishop-Lefebvre/To_the_Four_Bishops_Elect.htm
* * *
Nous avons déjà reçu un commentaire sur ce texte par un correspondant habituel qui pointe bien “le problème” de cette lettre : « une pantalonnade de plus d’où il ne pourra rien sortir de bon ! »
Charles lien permanent
6 juin, 2013
(…) je persiste à dire et à penser que la Fraternité est l’instrument de la Providence pour châtier nos « traditionalismes », autant dans l’expression d’un cléricalisme pertinace dans ses erreurs et illusions, d’un laïcat plus ou moins mondain et/ou affectivement archaïque, mais également dans l’expression des peurs, défaillances et reculades intimes de chacun de nous…
Un catholique doit être catholique… point barre ! Tous ces mots en « isme » lorsqu’ils sont systématisés ou instrumentalisés doivent nous paraître suspects.
Je viens de recevoir d’une amie et correspondante ce document une fois de plus accablant, à l’initiative pleine de « bonnes intentions » d’un groupe de laïcs, c’est à dire de fidèles n’appartenant pas au clergé. J’en livre la teneur ici à tous nos amis et responsables de ce blog. Qu’ils ne s’en tiennent pas à une lecture pieuse et accueillante au premier degré mais qu’ils se posent la question de savoir : ce que ces gens demandent est-ce possible ? Est-ce l’expression de la vérité ? Sont-ils eux-mêmes en véritable rupture avec la ligne aberrante de la Fraternité ?
Après une simple analyse de texte, ils concluront d’eux-mêmes que cette initiative est une pantalonnade de plus d’où il ne pourra rien sortir de bon ! Comme l’on dit vulgairement… en ce qui me concerne « je ne mange pas de ce pain-là » !
En ce qui concerne la note N°2, ces aficionados de la F$$PX qui « Nous nous étonnons de ne trouver dans aucune publication en ligne en langue française de la FSSPX cette importante lettre » sont vraiment aveuglés par la désinformation qui règne au sein de cette “Fraternité” et de cet horreur du “sédévacantisme” ambiant pour ne pas oser aller chercher les bonnes informations (ou les documents essentiels) sur les sites qui les diffusent (ou les ont diffusés avant censure !)…
Ce document, la « lettre aux futurs évêques » a été divulguée par Virgo-Maria et maintenu en ligne pendants de nombreuses années avant la censure de Menzingen exercée par procès, à l’encontre du curé Schoonbroodt (†) juste avant sa mort… mais ce document est toujours néanmoins lisible « en ligne en langue française » ailleurs que sur des sites « de la FSSPX » !!!
Lettre de Mgr Lefebvre aux futurs Évêques (29 août 1987) :
http://fr.gloria.tv/?media=228419
http://www.resistance-catholique.org/analyses/2008/analyses_2008-01-06.html#Avr7
Et Charles de continuer :
Cher Cave Ne Cadas, je suis heureux que vous repreniez au compte du blog l’expression de pantalonnade… car il s’agit bien de cela ! Et il y aurait tant à dire sur ces deux textes. On y parle même de… bouquet ! Ce qui rappellera à beaucoup d’entre nous d’autres pantalonnades de fleuristes mitrés !!!….
ABBÉ CÉRIANI : COMMENTAIRES SUR LE COMMENTAIRE ELEISON 270 : QUI DIVISE ?
Alors que beaucoup soutiennent Mgr Williamson comme leur “Héros ” — n’ayant pas compris qu’il était un leurre… — comme le site récent (néo-antiaccordiste) antiModernisme.info qui publie vaillamment « Été chaud 2012, Mgr Williamson sur les pas de Mgr Lefebvre » !
Monseigneur Williamson pense et parle vrai. A ce titre il est le digne héritier de Mgr Lefebvre. Certains diront que Monseigneur Lefebvre ne s’était pas avancé comme Monseigneur Williamson dans des matières politiques et historiques « délicates » …et aurait ainsi été un modèle de combattant de la Foi.
Notre confrère remet les pendules à l’heure…
… et ne voyant pas l’étiquette qu’il a de collé sur le front : « NAZI » (Qui va le suivre ?),
l’abbé Juan Carlos Cériani remet, lui aussi, les pendules à l’heure… et énonce quelques vérités dans son article ci-dessous, publié sur Cristiandad :
Abbé Cériani : Commentaires sur le Commentaire Eleison 270 : Qui divise ?
COMMENTAIRES
sur le Commentaire Eleison 270
QUI DIVISE ?
Dans son Commentaire Eleison 270 du 15 septembre 2012, Monseigneur Williamson analyse le chapitre VII de l’Évangile selon saint Jean et l’applique à ceux qui seraient vraiment en train de diviser les rangs de la Tradition.
De même que la division actuelle de l’Église est imputable non à Monseigneur Lefebvre ni à ceux qui l’ont suivi, mais principalement aux autorités de l’Église qui sont en train de déformer la vraie religion, de même, les véritables responsables de la division actuelle des rangs de la Tradition seraient ceux qui promeuvent un pot-pourri composé de Vérité catholique et d’erreur conciliaire.
S’il en est ainsi, c’est parce que la Vérité prend le pas sur l’autorité comme sur l’unité.
Pour parvenir à cette conclusion, Mgr Williamson, partant d’une première question fondamentale – Où est la vérité en l’an 2012 ? – pose une série d’autres questions qui appellent des réponses évidentes, mais auxquelles il omet de répondre, et ce dans un dessein bien précis.
On me permettra donc de proposer à Mgr Williamson quelques réponses à ces questions :
- Le rite romain de la Sainte Messe, qui n’avait jamais été dépouillé de ses droits, a perdu de jure sa condition d’unique forme ordinaire et officielle depuis l’adoption du Motu Proprio du 7 juillet 2007. Vrai ou faux ? VRAI.
- Selon le Motu Proprio de Benoît XVI, la Messe traditionnelle doit être considérée comme abrogée en tant qu’expression ordinaire de la liturgie de l’Église. Vrai ou faux ? VRAI.
- Par ce Motu Proprio, la Rome antichristique et moderniste a rabaissé le rite romain de la Sainte Messe, la reléguant à la condition de « forme extraordinaire » et l’unissant au « rite bâtard montinien », devenu la « forme ordinaire » de l’unique rite romain. Vrai ou faux ? VRAI.
- Pour s’adapter à la réalité du Motu Proprio, il est nécessaire de dire que le Missel traditionnel n’a jamais été abrogé en tant que forme extraordinaire. Vrai ou faux ? VRAI.
- Pour s’adapter à la réalité du Motu Proprio, il est nécessaire de dire que le Missel traditionnel a été abrogé en tant que forme ordinaire. Vrai ou faux ? VRAI.
- Pour s’adapter à la réalité du Motu Proprio, il est nécessaire de dire qu’on n’est autorisé à célébrer la Messe traditionnelle que comme forme extraordinaire. Vrai ou faux ? VRAI.
- Pour s’adapter à la réalité du Motu Proprio, il est nécessaire de dire qu’on n’a pas le droit de célébrer la Messe traditionnelle comme forme ordinaire. Vrai ou faux ? VRAI.
- Au mépris de ces vérités, Mgr Williamson a fait chanter un Te Deum au Séminaire de La Reja pour célébrer la promulgation du Motu Proprio. Vrai ou faux ? VRAI.
- Mgr Williamson a écrit dans son Commentaire du 15 septembre 2007 : « La Messe dite “tridentine” est pleine de saine doctrine catholique ; cependant, je ne puis que me réjouir de voir le Motu Proprio reconnaître qu’elle n’a jamais été abolie et concéder une certaine liberté pour la célébrer. » Vrai ou faux ? VRAI.
- Mgr Williamson a reçu de l’abbé Cériani une lettre datée du 21 décembre 2007 (à laquelle il n’a jamais répondu) et où l’auteur écrivait ceci : « Il ne faut pas se laisser séduire par l’illusion qu’à elle seule, la Messe traditionnelle puisse maintenir ou rétablir – forcément et complètement – les prêtres et les fidèles dans la bonne doctrine. Nous en voulons pour preuve le cas des orthodoxes schismatiques, qui n’ont jamais modifié la liturgie depuis des siècles et qui n’en sont pas moins restés hors de l’Église. Lors du concile Vatican II, le Pape et tous les évêques célébraient la Messe traditionnelle, ce qui ne les a pas empêchés de modifier la Tradition de l’Église. Dernièrement, enfin, ceux qui ont signé un accord avec Rome ont peu à peu adhéré aux nouvelles doctrines résultant du concile Vatican II, tout en célébrant la Messe traditionnelle. » Vrai ou faux ? VRAI.
- Jusqu’à aujourd’hui, Mgr Williamson a confirmé par son silence ce qu’affirme le Décret du 21 janvier 2009 : « Par une lettre du 15 décembre 2008, adressée à Son Éminence le Cardinal Dario Castrillón Hoyos, Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, Mgr Bernard Fellay, également au nom des trois autres évêques consacrés le 30 juin 1988, sollicitait de nouveau la levée de l’excommunication latae sententiae déclarée formellement par le Décret du Préfet de la Congrégation pour les Évêques, en date du 1er juillet 1988. » Vrai ou faux ? VRAI.
- Mgr Williamson a cosigné la lettre du 29 janvier 2009 à Benoît XVI, où l’on peut lire ceci : « Très Saint-Père, c’est dans l’action de grâces que nous désirons exprimer à Votre Sainteté notre profonde reconnaissance pour l’acte de Sa paternelle bonté et de Son courage apostolique par lequel Elle a rendu inopérante la mesure qui nous a frappés il y a vingt ans à la suite de notre sacre épiscopal. » Vrai ou faux ? VRAI.
- Mgr Williamson a écrit fin janvier au Cardinal Castrillón Hoyos une lettre se terminant ainsi : « Veuillez accepter aussi, et transmettre au Saint-Père, mes sincères remerciements personnels pour l’acte de paternelle bonté et de courage apostolique par laquelle Elle a rendu inopérante la mesure qui nous a frappés il y a vingt ans à la suite de notre sacre épiscopal. » Vrai ou faux ? VRAI.
À la lumière de ces questions et réponses (qui pourraient s’enrichir de ce que Mgr Williamson a publié dans ses Commentaires Eleison des années 2009 à 2012), et en guise de conclusion, afin de dissiper les doutes qu’auraient pu susciter les verbes au conditionnel du début (« … qui seraient vraiment en train de diviser les rangs de la Tradition […] seraient ceux qui promeuvent un pot-pourri composé de Vérité catholique et d’erreur conciliaire), j’affirme ceci :
1) que Monseigneur Williamson a divisé et continue à diviser les rangs de la Tradition ;
2) que Monseigneur Williamson a promu et continue à promouvoir le pot-pourri composé de vérité catholique et d’erreur conciliaire.
Y esto, le guste a quien le guste, lo vea quien lo vea, lo reconozca quien lo reconozca…
Abbé Juan Carlos Cériani
FSSPX-ROME : Une autre opposition d’Asie
Les sermons magistraux d’opposition à l’accord fsspx-rome se succèdent !
Après le sermon (d’1 h 23 mn) de très grande qualité de l’abbé François Chazal, les 18, 20 et 27 mai dernier en Asie ;
Avant celui de l’abbé Michel Koller – en France – de dimanche dernier ( Fête-Dieu ) que nous vous relations hier ;
C’est au tour de l’abbé Joseph Pfeiffer – également en Asie – de nous donner son sermon de la Pentecôte, capital lui aussi.
« Il n’en est pas question ! Mgr Fellay ! »
Dans le style de l’abbé Charles Coughlin ((L’abbé Charles Edward Coughlin est un prêtre catholique canadien, né le 25 octobre 1891 à Hamilton (Ontario) et mort le 27 octobre 1979 à Bloomfield Hills (Michigan, États-Unis).
Installé aux États-Unis, il fut un des premiers évangélistes à y atteindre une grande audience, grâce à la radio, pendant la période de la Grande dépression. Il devint une figure populaire de la radio dans les années 1930.)), l’abbé Joseph Pfeiffer (FSSPX) a prêché un Sermon puissant (1 h 14 mn) le jour de la Pentecôte 2012, dénonçant sévèrement les plans de réconciliation avec Rome de Mgr Fellay, Benoît XVI et du Vatican conciliaire.
Si le sermon de l’abbé Pfeiffer contient certaines erreurs – habituelles à la FSSPX – concernant le Magistère de l’Église et la juridiction universelle du pape, nous vous avons traduit ce sermon pour vous démontrer que certains membres de la FSSPX ne sont pas tous disposés à suivre Mgr Fellay dans le rapprochement avec Rome, et que sa gestion a compromis la vérité afin d’obtenir cet accord avec l’église Conciliaire.
L’abbé Joseph Pfeiffer est avec son frère Tim aux Philippines. Les deux Pfeiffer sont basés dans la ville de Davao, où ils ont ouvert le 3ème prieuré de la FSSPX aux Philippines.
L’abbé Pfeiffer est un grand leader d’hommes. Il prêche par l’exemple. Il a construit la chapelle de Denver. Il a été des années en Inde avant les Philippines. Son frère construit des écoles.
Sermon du Dimanche de la Pentecôte par l’abbé Joseph Pfeiffer
(du district d’Asie de la FSSPX)
Traduction française de la transcription d’un sermon prononcé en anglais
En voici quelques extraits :
Bien chers frères,
Ce dimanche 25 mai marque la fin de la grande Croisade du Rosaire. En cette Fête de la Pentecôte, nous sommes censés avoir réuni nos cent-trente millions de Rosaires, ou quel que soit le nombre de Rosaires que nous sommes supposés avoir récités à ce jour. Et au cours des deux dernières semaines, il y a eu des annonces – surtout depuis la fin avril – concernant le grand miracle devant avoir lieu aujourd’hui. Peut-être ce miracle s’accomplit-il en ce moment même, car ici aux Philippines, il est dix-huit heures, tandis qu’il est est dix ou onze heures à Rome ; je veux parler du miracle de la régularisation de la Fraternité Saint-Pie X. On a dit que le Pape ferait sans doute une annonce d’ici aujourd’hui ; mais il y a quelques jours, Mgr Fellay a confié à l’un de nos trois autres évêques qu’il craignait que cela n’ait pas lieu en ce jour, à cause de la « fuite » des deux lettres…
(…)
Nous sommes dans les moments les plus périlleux depuis la fondation de la Fraternité, et l’on nous présente cela comme un miracle. Vous avez été préparés à ce jour par des tas de miracles.
(…)
Les discussions doctrinales, à présent : nous allons conclure un accord. Pourtant, après les discussions doctrinales, on nous avait dit : Rome n’a pas changé de position, Rome croit encore au modernisme, Rome rejette toujours la Foi, alors que la Fraternité défend toujours la Foi. Donc, rien n’a changé. C’est ce qu’avait dit Mgr Fellay.
Et voici que les choses ont changé depuis : nous allons maintenant devoir conclure un accord, nous allons maintenant être reconnus et régularisés, nous allons maintenant recevoir une prélature personnelle. Mais tous les documents sont secrets, toutes les communications sont secrètes, tout se passe dans le secret.
On n’observe pas le secret sur la vérité. On ne garde pas secret quelque chose de bien, on garde secret un mensonge, on garde secret quelque chose de mal, on garde secrète une tromperie. Ce qui explique le secret de ces dernières années, c’est que si Mgr Fellay, les abbés Pfluger et Nély et les autres supérieurs de la Fraternité Saint-Pie X nous avaient dit la vérité avec audace il y a un ou deux ans, tout le monde se serait révolté. Au lieu de cela, on nous a dit : « Ayez confiance, vous ne connaissez pas tous les détails. Vous n’êtes que des moutons idiots, stupides, imbéciles, abrutis. Et tout ce que vous avez à faire, ce n’est pas penser, c’est payer, prier et obéir. Vous ne connaissez même pas votre Foi. Vous devez faire confiance à votre saint supérieur. Vous n’avez pas besoin de savoir ce qu’il fait de votre Foi. »
Il y a des communications secrètes. Sur quoi portent-elles ? Sur la Foi. Et ainsi que l’a dit Jésus-Christ, la Foi a pour vocation d’être placée non pas sous le boisseau, mais sur le chandelier. La Foi est censée être confessée et professée publiquement, jusqu’à la mort du croyant.
Il y a deux semaines encore, ils avaient évité l’hérésie, ils avaient évité les déclarations hérétiques. À présent, l’accord est pratiquement conclu. La trahison est pratiquement consommée. Et ils pensent que nous ne pouvons plus rien y faire. Et le poing d’acier de Menzingen est prêt à s’abattre sur nos têtes. En Amérique du Sud, l’abbé Cardozo, un prêtre argentin, je crois, a prêché contre l’accord en question il y a un mois et demi ; à présent, il ne peut plus dire la Messe dans une chapelle de la Fraternité, il vit en exil, dans un monastère. Préparons-nous à voir le poing d’acier frapper à nouveau. Ceux d’entre nous qui refusent de plier le genou, on leur a dit de garder le silence. Nous ne savons rien de l’accord, ni des circonstances qui l’entourent, ni des détails de l’opération. Et pourquoi n’en savons-nous rien ? Je vais vous le dire.
Lorsque Mgr Fellay s’est rendu en Autriche, il a parlé à un prêtre de l’accord, de la prélature personnelle. Ce prêtre a répété aux fidèles ce qu’il avait entendu, et il l’a mis sur l’Internet. Rappelez-vous qu’il ne s’agit que de rumeurs. Mais jusqu’à présent, toutes les rumeurs se sont avérées fondées, parce que Menzingen ne nous dit rien. Et quand une rumeur sort, Menzingen la confirme.
(…)
Les erreurs, à présent. L’avertissement avait été donné par de nombreux prêtres et par les trois autres évêques : « Monseigneur, ne frayez pas avec les modernistes, car lorsqu’on couche avec un chien, on attrape des puces. Si nous concluons un accord avec Rome, nous entrerons dans le mystère romain et nous deviendrons des modernistes. Et les modernistes ne se feront pas catholiques pour autant »…
Or, la promiscuité en question est désormais consommée. Le 11 mai 2012, CNS (Catholic News Service) était en visite à Menzingen (Suisse). De nombreux prêtres ont essayé d’appeler Menzingen au téléphone, mais sans que personne décroche. Les prêtres du Mexique, qui sont entièrement opposés à cet accord stupide, ont tenté de joindre Menzingen au téléphone, mais sans succès : Menzingen ne répond pas. En revanche, Menzingen a reçu Catholic News Service, qui est un organe de presse conciliaire et aux représentants duquel Mgr Fellay a beaucoup de temps à consacrer. Les caméras vidéo et les projecteurs qui s’allumèrent alors sont ceux d’un des moyens de communication les plus empreints d’hérésie libérale qui soient aux États-Unis.
(…)
Rome croit dans le Modernisme. Rome déteste la Foi catholique. Rome réalise la prophétie que Marie a faite à Fatima en disant : « Rome perdra la Foi… » Et si nous nous unissons à Rome, nous perdrons, nous aussi, la Foi.
Marie en sait davantage sur Rome que Menzingen. Et la bienheureuse Vierge Marie, notre Sainte Mère, a dit à Quito (Équateur) il y a quatre cents ans, qu’à la fin du vingtième siècle, les prêtres perdraient la boussole, qu’ils perdraient la boussole divine, que l’Église s’en prendrait aux sept sacrements, qu’elle les violerait et détruirait tous, que les prêtres ne sauraient pas ce que cela veut dire d’être prêtre de Dieu et qu’il y aurait une grand apostasie. Voilà ce que la bienheureuse Vierge Marie a dit il y a quatre cents ans. Elle en savait plus, dès cette époque, que Menzingen n’en sait aujourd’hui, car elle a la Connaissance. En 1846, elle a dit encore qu’au vingtième siècle, « Rome perdra la Foi et deviendra le siège de l’Antéchrist ». Marie est plus compétente que Menzingen.
Selon Menzingen, les choses vont mieux à présent. Alors que selon la bienheureuse Vierge Marie, les choses ne pourront aller mieux tant que la Russie n’aura pas été consacrée à son Cœur immaculé. La Russie n’a pas été consacrée, et c’est pourquoi les choses ne vont pas mieux. Et si Mgr Fellay et son équipe croient que les choses vont mieux, c’est qu’ils ne pensent pas comme notre Sainte Mère. Nous nous en tiendrons donc à ce qu’a dit notre Sainte Mère. Après avoir déclaré cela à Quito, en Équateur, elle l’a répété dans le monde entier : elle a dit la même chose à La Salette, puis à Fatima, puis encore à Akita, au Japon, plus récemment encore, en 1973. Et voici ce qu’elle a dit en substance : lorsque le démon aura étendu ses conquêtes au maximum, lorsque nous traverserons les heures les plus sombres, lorsqu’il semblera que le royaume de l’enfer est sur le point de l’emporter et que le royaume des cieux va s’effondrer entièrement, c’est alors que viendra Mon heure, l’heure de Marie. Ce sera l’heure où Je montrerai Mon pouvoir de la plus magnifique manière et que J’écraserai la tête du serpent.
Que croyons-nous, fidèles de Marie ? Nous autres croyons que les choses vont continuer d‘empirer jusqu’à ce qu’Elle intervienne. À mesure que le monde sombre, notre cœur se dédouble : d’une part, nous sommes dans l’affliction, à cause du nombre d’âmes qui vont se perdre ; de l’autre, nous sommes emplis d’une immense confiance et d’une grande joie, parce que le fait que les choses empirent est un signe que la victoire de Marie approche. La tentation de l’adultère est une méthode classique, et c’est elle que Rome applique actuellement auprès de Menzingen : « Venez à Rome, mêlez-vous aux modernistes, vous pourrez exercer sur eux une influence salutaire, vous les saints prêtres, les merveilleux prêtres de la FSSPX. Vous allez nous rejoindre, et votre aura enveloppera les modernistes. Vous allez faire votre entrée, et [inintelligible] aussi saint : je crois que je vais cesser d’être modernistes, car je me sens un peu coupable de l’être. »
(…)
Mais un autre moderniste s’avance. Il s’agit de l’abbé Celier. C’est la première fois qu’on le met en avant dans le monde anglophone. On peut le trouver sur le site Internet sspx.org. L’abbé Celier est un prêtre de la Fraternité Saint-Pie X ordonné par Mgr Lefebvre en 1986. En 2007, il a écrit un livre dans lequel il parle de l’union entre la nouvelle messe et l’ancienne Messe ; il y laisse entendre que l’on pourrait concevoir – entre l’ancienne et la nouvelle – une sorte de messe hybride permettant à l’une et à l’autre de s’enrichir mutuellement. Lorsqu’il a essayé de vendre son livre en France, les traditionalistes français ont failli le tuer. Il l’a donc laissé en suspens jusqu’à mai 2012.
Et voici que Mgr Fellay pousse à nouveau ce prêtre sur le devant de la scène. Mais cette fois, l’abbé Celier nous enseigne la bonne interprétation des enseignements de Mgr Marcel Lefebvre.
Nous savons tous que Mgr Lefebvre a dit non à la Rome néoModerniste. Nous savons qu’il a dit : N’ayez rien de commun avec l’hérésie conciliaire. Nous savons que contre tous les pronostics, il s’en est tenu fermement et sans équivoque à la vérité. Mais voici venir l’abbé Celier, qui nous conseille de reconsidérer la question : souvenons-nous, dit-il, que Monseigneur a déclaré cela en des temps particuliers, dans les circonstances concrètes qui étaient celles de 1975, puis de 1988. Or, savez-vous ce que c’est que ce discours de l’abbé Celier ? C’est tout bonnement l’hérésie du modernisme.
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Voici venir les cours de rééducation. En octobre 2012, il y aura une réunion à Kansas City, au siège du district américain de la FSSPX, et l’on y parlera de la papauté. On y trouvera une grande bannière ornée d’un portrait souriant du Pape Benoît XVI ; en revanche, aucun portrait de saint Pie X. On va nous y donner des leçons d’autorité papale pour nous « reformater ». Nous allons nous y instruire sur le danger du sédévacantisme, sur l’importance de l’obéissance, de l’obéissance et de l’obéissance… Surtout, ne pas faire passer la Foi avant l’obéissance !
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En ce mois de mai 2012, de très, très nombreux prêtres de la Fraternité Saint-Pie X sont inquiets et fermement opposés à cet accord. Mais ils ont peur aussi du poing d’acier de Menzingen, qui en a déjà écrasé quelques-uns. Je me rends en Amérique la semaine prochaine. Je serai de retour en principe le 6 juillet. Survivrai-je à ce mois ? Cet été sera peut-être celui du divorce. Et jusqu’au dernier moment, ils auront essayé de tenir cela secret…
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L’abbé Tim a signalé, dans un sermon qu’il prononçait la semaine dernière sur l’adultère, que ce dernier est un péché contre la famille. Il y a adultère quand un homme va avec une femme qui n’est pas son épouse. Mais un prêtre peut aussi tomber dans une forme d’adultère. Un prêtre est un homme de vérité, un fidèle de la Vérité, qui est Jésus-Christ. Et l’on dit de chacun de nous qu’il est un autre Christ, ce qui signifie qu’il est censé être une autre Vérité en marche. Qui voit un prêtre doit voir la vérité. Qui entend les paroles d’un prêtre doit entendre celles du Christ. Et les paroles du Christ sont celles de la vérité, parce qu’Il a dit : « Je suis la Vérité », non pas « Je suis l’obéissance » ou « Je suis l’autorité ». Il a dit : « Je suis la Vérité ».
Comment un prêtre peut-il tomber dans l’adultère ? L’abbé Time l’a dit la semaine dernière : un prêtre devient adultère quand la vérité qu’il a en tête y cohabite et s’y mélange avec l’erreur. On dit d’un homme vivant avec une femme qui n’est pas son épouse qu’il vit dans le péché. Un prêtre vit dans le péché quand il y a place dans son esprit pour la vérité d’un côté, et l’erreur de l’autre. Nous ne pouvons pas coucher avec les modernistes. Nous ne pouvons pas nous unir à eux, parce que si nous le faisions, la vérité qui est en nous serait détruite par l’erreur voisinant avec elle.
Que se passe-t-il quand un homme couche avec une femme qui n’est pas son épouse ? Tout d’abord, les enfants qu’ils procréeront ne seront pas légitimes. De même, quand un prêtre mêle la vérité à l’erreur, il ne peut avoir d’enfants légitimes dans la Foi. Sa Foi meurt. De plus, s’il y a des enfants, ce seront des bâtards.
La nouvelle messe est un rite bâtard. Les nouveaux prêtres sont des prêtres bâtards. Lorsqu’on se rappelle les jours anciens, nous dit-on, il faut se rappeler les circonstances d’alors. Si l’on est moderniste, il faut se rappeler les circonstances, mais si l’on est catholique, on ne doit se rappeler que la vérité. Et la vérité, c’est que Mgr Lefebvre a dit de la nouvelle messe qu’elle était un rite bâtard. Pourquoi a-t-il dit cela ? Parce que c’est une messe au cours de laquelle un prêtre catholique célèbre un rite protestant. Les mots-clés, en la matière, sont cohabitation catholiques-protestants, bâtardise, adultère.
Ndlr du CatholicaPedia : Encore une fois l’abbé ne parle pas de l’invalidité des sacrements depuis la réforme conciliaire de Pontificalis Romani !
Que va-t-il se passer ? Peut-être allons-nous devoir retourner aux catacombes. Beaucoup de prêtres en ont peur. Peut-être ne pourrons-nous revenir dans nos prieurés. Peut-être va-t-on nous jeter à la rue.
Il y a beaucoup d’opposants à l’accord en mai 2012, mais quand le couperet va tomber, combien maintiendront leur opposition ? En 1965, deux-cent-cinquante évêques ont déclaré, à la fin du Concile, qu’ils maintiendraient leur opposition à ce dernier. Deux-cent-cinquante ! En 1969, soit quatre ans plus tard, un seul d’entre eux a fondé un séminaire : un sur deux-cent-cinquante ! Puis, un second a maintenu la Tradition dans son diocèse. Et ce fut tout. Au total, donc, deux sur deux-cent-cinquante, alors qu’en 1965, tous étaient unis contre le Concile…
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Dorénavant, il y aura au sein de la Fraternité des prêtres libéraux et des prêtres fidèles à Mgr Lefebvre. Jusqu’à présent, les prêtres intelligents et les prêtres stupides, les jeunes et les vieux, les paresseux et les travailleurs, tous avaient la même Foi. Mais on va maintenant les voir prendre deux directions différentes.
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Le Pape Benoît XVI est un maître du désastre. Il a divisé et détruit la Tradition au cours des vingt à trente dernières années. À présent, il maintient Mgr Fellay dans une désorientation diabolique. Il fait croire à l’évêque que ses nouveaux amis romains vont l’aider, qu’il va les aider en retour à devenir de bons catholiques et qu’il n’a plus besoin de ses anciens amis ni des trois autres évêques. Sauf miracle, on va assister à une purge : tel prêtre sera expulsé de la Fraternité parce qu’il est désobéissant, tel autre parce qu’il est fou, tel autre, parce que… vous voyez, on ne peut pas vous dire pourquoi, parce qu’il vaut mieux que vous ne le sachiez pas.
Nous devons rester fermes dans la Foi. Beaucoup d’âmes sont en grand danger aujourd’hui parce que Mgr Fellay a décidé de jouer avec le feu tout en gardant le sourire, fort qu’il est de ce qu’il croit être ses grâces d’état. Mais la Foi est plus grande que les grâces d’état. Et le père de famille n’a pas le droit de mettre sa famille en danger, Il n’a pas le droit de la faire se déchirer. Il n’a pas le droit de cultiver le compromis.
Quelles promesses lui a-t-on faites ? Ces gens-là ont menti aux autres. Ils ont détruit tous les autres. Vous savez que l’abbé Philippe Laguérie, supérieur de l’Institut du Bon Pasteur, fondé en 2006, a appelé il a y a un mois l’abbé de Cacqueray. Celui-ci est supérieur du District de France, et il était allé le voir chez lui, à Bordeaux, en 2006. L’abbé Laguérie s’accrochait alors à sa chapelle, qu’il refusait de quitter. L’abbé de Cacqueray est entré seul dans la chapelle. Il a remonté l’allée centrale, de part et d’autre de laquelle étaient installés deux-cent-cinquante fidèles, tous partisans de l’abbé Laguérie. Il s’est campé devant tout le monde et a dit : « Monsieur l’abbé, sortez de cette église. C’est une église de la Fraternité Saint-Pie X. Vous ne suivez pas nos règles, alors sortez. Et vous, les fidèles, sortez aussi ! » L’abbé Laguérie lui a répondu : « Je suis heureux que vous soyez venu à moi comme un homme, que vous m’ayez parlé comme à un homme et que vous m’ayez condamné comme un homme. Je sors. » Et il est sorti.
Six ans après, l’abbé Laguérie appelle l’abbé de Cacqueray : « Vous souvenez-vous de moi, Monsieur l’abbé ? Je suis ce prêtre que vous avez chassé comme vous deviez le faire. Et je vous dis : ne passez pas d’accord avec Rome ! Moi, je l’ai fait. Nous avons conclu un accord avec elle y a six ans, et maintenant, elle nous écrase ! Vous avez vu le document du 23 mars dans lequel le cardinal [rectification : Mgr] “Pozzo le clown” nous ordonne de vivre conformément à l’esprit du Summorum Pontificum, d’accepter la nouvelle messe, d’incorporer le catéchisme de l’Église catholique dans nos séminaires, d’y enseigner le modernisme et toutes ces saloperies. [Lettre adressée à l’Institut du Bon Pasteur] Nous sommes piégés ! Pourtant, on nous avait dit il y a six ans : “Aucune condition”. Je vous appelle parce que j’ai du respect pour vous, parce que vous m’avez traité comme un homme. C’est pourquoi je vous préviens. »
L’abbé de Cacqueray a passé le mot à Mgr Fellay.
Mais celui-ci ne fait nullement machine arrière.
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Et voici la dernière nouvelle : selon Mgr Fellay, le Chapitre général qui se réunira en juillet servira non pas à discuter de l’acceptation de l’accord, parce que ce dernier est déjà accepté, mais simplement à apprendre ce que seront les nouveaux statuts définis par l’accord conclu avec Rome. Nous allons devoir retourner à des cours de rééducation…
Je n’irai pas à ces cours. La Foi n’a pas besoin de rééducation. Ceci est donc peut-être mon dernier dimanche à Davao.
Nous ne savons pas ce qui va se passer. Le poing d’acier est levé. En dessous de lui, c’est la peur. Mais la Vérité est plus grande que l’un et l’autre. Beaucoup de fidèles ont peur dans le monde entier.
Nous reviendrons sur quelques notes complémentaires…