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NOËL ! NOËL ! …Joie de Noël 2014
« Réjouissons-nous, mes Frères, car ce jour est sacré, non à cause du soleil visible, mais par la naissance de l’invisible créateur du soleil. Le Fils de Dieu a choisi ce jour pour naître, comme il s’est choisi une Mère, lui créateur à la fois et du Jour et de la Mère. Ce jour, en effet, auquel la lumière reprend accroissement, était propre à signifier l’œuvre du Christ qui, par sa grâce, renouvelle sans cesse notre homme intérieur. L’éternel Créateur ayant résolu de naître dans le temps, il fallait que le jour de sa naissance fût en harmonie avec la création temporelle. »
saint Augustin, Sermon in Natali Domini III.
* * *
Joie de Noël 2014 : Venue de Jésus dans l’humilité, en attendant sa venue dans la gloire.
Elle sera donc bien grande, ô Jésus ! la joie de votre venue, si elle doit briller sur notre front à jamais comme une couronne ! Mais comment n’en serait-il pas ainsi ? Le désert même, à votre approche, fleurit comme un lis, et des eaux vives jaillissent du sein de la terre la plus altérée.
Ô Sauveur ! venez vite nous donner de cette Eau dont votre Cœur est la source, et que la Samaritaine, qui est notre image à nous pécheurs, vous demandait avec tant d’instances. Cette Eau est votre Grâce ; qu’elle arrose notre aridité, et nous fleurirons aussi ; qu’elle désaltère notre soif, et nous courrons la voie de vos préceptes et de vos exemples, ô Jésus ! avec fidélité, sur vos pas. Vous êtes notre Voie, notre sentier vers Dieu ; et Dieu, c’est vous-même : vous êtes donc aussi le terme de notre route. Nous avions perdu la voie, nous nous étions égarés comme des brebis errantes : que votre amour est grand de venir ainsi après nous ! Pour nous apprendre le chemin du ciel, vous ne dédaignez pas d’en descendre, et vous voulez faire avec nous la route qui y conduit. Non, désormais nos bras ne sont plus abattus ; nos genoux ne tremblent plus ; nous savons que c’est dans l’amour que vous venez. Une seule chose nous attriste : c’est de voir que notre préparation n’est pas parfaite. Nous avons encore des liens à rompre ; aidez-nous, ô Sauveur des hommes ! Nous voulons écouter la voix de votre Précurseur, et redresser tout ce qui offenserait vos pas sur le chemin de notre cœur, ô divin Enfant ! Que nous soyons baptisés dans le Baptême d’eau de la pénitence ; vous viendrez ensuite nous baptiser dans le Saint-Esprit et dans l’amour.
(Année Liturgique de Dom Guéranger)
Sachez-le donc bien, ô pécheurs : cette fête de Noël est une fête de grâce et de miséricorde, dans laquelle le juste et l’injuste se trouvent réunis à la même table. Pour la naissance de son Fils, le Père céleste a résolu d’octroyer grâce à de nombreux coupables ; il veut même n’exclure du pardon que ceux qui s’obstineraient eux-mêmes à repousser la miséricorde. Ainsi, et non autrement, doit être célébrée la venue de l’Emmanuel.
ANNONCE : Livres pour NOËL
NOËL
Bien chers amis,
Noël approche et il est d’usage d’offrir des cadeaux à ceux qu’on aime, pour leur témoigner notre affection. Inutile de leur offrir autre chose qu’un bon livre, car un bon livre permettra à celui qui l’offre et à celui qui le reçoit de partager l’amour de La Vérité, quête perpétuelle autour de Celui qui est Toute Vérité.
Dans le combat de la Foi qui est le seul combat d’un chrétien, j’ai rassemblé un certain nombre d’écrits en une douzaine de livres. Lecteurs habituels de mes ouvrages vous avez bien souvent mieux connu quelques vérités à partir de ces travaux.
Avez-vous pensé, à votre tour, à les transmettre ? Avez-vous pensé aux jeunes générations qui n’ont pas connu ces combats ? Existe-t-il d’autres ouvrages expliquant clairement la situation ?
Voici donc seize livres ou brochures à offrir. Fabrication : Éditions Saint-Remi.
Mon cadeau de Noël : Franco de Port, jusqu’au 31 janvier 2015. Dédicace à votre demande.
Commandez-les dès maintenant pour pouvoir les recevoir avant Noël. Pardonnez-moi s’il y avait quelque retard.
D’autre part je viens d’acheter, cher, un étendard splendide qui était fait pour les Amis du Christ Roy de France. Je vends donc mes livres en double pour le payer. Là aussi, cadeau de Noël : franco de port.
Joyeux Noël à tous,
Louis-Hubert REMY
Commandez à : ACRF, B.P. 2, 44140 Aigrefeuille
Téléphone : 06 13 68 13 54
Transmettez à vos amis
Il y a eu quatre interventions importantes du Saint-Esprit :
L’Annonciation, le Baptême de N-S J-C, la Pentecôte
…Et Reims !
Laïcité : va-t-on supprimer tous les signes chrétiens du paysage public ?
Laïcité : va-t-on supprimer tous les signes chrétiens du paysage public ?
Crédits photo : Sébastien SORIANO/Le Figaro
FIGAROVOX/OPINION – La réaction d’un professeur d’Histoire, spécialiste de la laïcité à la multiplication des procédures judiciaires contre les symboles catholiques dans l’espace public.
Jean-François Chemain est diplômé de l’IEP de Paris, diplômé de Droit international, agrégé et docteur en Histoire. Il a exercé pendant une dizaine d’années le métier de consultant international avant de devenir cadre dirigeant d’un grand groupe industriel français. Depuis 2006, il a choisi d’enseigner l’Histoire, la Géographie et l’Éducation Civique dans un collège de ZEP. Il est l’auteur d’Une autre Histoire de la laïcité (2014, Via Romana) préfacé par Rémi Brague, avec une postface du “Cardinal” Barbarin.
Crédits photo : Stéphane OUZOUNOFF
Les Noëls de Potter : pas un cadeau !
L’auteur de « Harry Potter et l’Ordre des Ténèbres » (aux Éditions Saint-Remi, voir plus bas) nous prie de diffuser son message :
« Chers amis,
Voici un article que j’ai écrit pour empêcher quelques exemplaires d’Harry Potter de pénétrer dans des foyers chrétiens. Si vous connaissez des gens qui pourraient en profiter, merci de bien vouloir le leur faire parvenir.
À tous, je souhaite un saint et joyeux Noël, ainsi que la santé et une foi toujours plus forte en 2014.
En JMJ.
Mona »
Les Noëls de Potter : pas un cadeau !
par Mona Mikaël
Petit commentaire “inspiré” par un extrait du blog de Jacques Attali
Petit commentaire “inspiré” par un extrait du blog de Jacques Attali
« On ne le répètera jamais assez, depuis la mort de Pie XII et le funeste conciliabule Vatican II, nous vivons l’époque de la Grande Apostasie de sorte que l’on ne saurait faire confiance à aucune structure, à aucun chef. Les intrus du Vatican travaillent main dans la main avec les cénacles mondialistes dont ils font partie. » (Jérôme Bourbon.)
(…) Le dragon maléfique transfuse, dans les hommes mentalement dépravés et corrompus par le cœur, un flot d’abjections. (…) ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu’Elle (l’Église) désire de plus sacré. (…) — Exorcisme de Léon XIII.
Il est manifeste que non seulement nous vivons et sommes au cœur de la Grande Apostasie, mais qu’en plus les fruits pervers du criminel aveuglement de la tradition dans son immense majorité consistent en ce formidable et cataclysmique déni de l’état dans lequel se trouve l’Épouse du Christ, déni qui appelle les plus grands et les plus effroyables châtiments qui n’épargneront personne pas même le tout petit carré (que je distingue du petit « reste » évoqué dans plusieurs prophéties) de ceux qui y voient clair et résistent – auront résisté – jusqu’au bout.
La cécité spirituelle, l’abrutissement des intelligences touchent tous les domaines, des plus terre à terre jusqu’aux plus sacrés et religieux. Cette décomposition générale du bon sens et du sensus fidei est la marque spécifique de la fin des temps des nations.
Il n’est pas du tout anodin que le mot « transfusion » soit employé par Léon XIII et qu’il s’accompagne des mots très ciblés de mental (qui renvoie à mentalité) et corruption par le cœur (qui renvoie non seulement au péché contre l’Esprit Saint mais aussi au règne infernal du psycho-affectif dominant au détriment de la « veritas est adæquatio intellectus et rei »). Il y a transfusion lorsque le sang d’un organisme est entièrement remplacé par celui d’un autre. Comme il s’agit ici dune transfusion au sens figuré ou plus exactement spirituel, il convient d’abord de changer de fond en comble les mentalités afin que l’organisme ne donne pas lieu à des phénomènes de rejet et que cette transfusion soit durable et définitive. Ne vous y trompez pas ! Ces opérations magiques et initiatiques commencent au sein d’une minuscule « élite » et se diffusent tout doucement ensuite au sein des peuples en suivant tout le parcours hiérarchique nécessaire à une si longue et sérieuse opération. Le rôle plus spécifique des loges consistera à adapter et peaufiner les ordres, consignes et slogans à l’usage du vulgaire en tenant compte non seulement des circonstances mais aussi de l’avancée des progrès dans la lente alchimie du Grand Œuvre pour changer les mentalités.
Pour avancer le travail dans la bonne direction (car il n’y a jamais de recul véritables, mais des reculades mineures et calculées), l’esprit maçonnique doit auparavant utiliser tous les leviers possibles qui vont rendre possible la « corruption par le cœur ». Ces leviers, au sein de notre société moderne apostate, sont innombrables : médias, politiques, faits divers, mode, musique, art, mœurs « libérées », éducation, traditions locales, nostalgie sociétale, etc… Tous ont en commun le fait qu’ils majorent et/ou exploitent systématiquement tout ce qu’il y a dans l’être humain d’irrationnel, d’affectif et de psychologique (d’où la multiplication des fameuses « cellules psychologiques »).
Et les traditionalistes, dans leur ensemble, n’échappent pas à cette « règle ». Je dirai même, qu’en raison de leur légitime « nostalgie » et défense d’un certain passé, ils sont bien plus encore exposés au « travail psycho-affectif » que d’autres couches de la population. C’est ainsi que le piège de l’aveuglement s’est refermé sur eux ! Le déni est un enfermement psychologique particulièrement sournois, car quasiment indétectable par ceux qui en souffrent et difficilement décelable par des observateurs plus ou moins extérieurs.
C’est donc par la corruption du cœur, celle qui touche et transforme alchimiquement les affects humains, que l’on atteint plus sûrement la sphère intellectuelle. Cette dernière sera attaquée, « transfusée » que dans la mesure où l’on aura préparé le terrain de l’affect. On ne peut changer les mentalités que si ce changement passe d’abord par le cœur ! L’homme, à l’image de Dieu, ne se résume pas à un corps ou à une intelligence. (Ni bête, ni ange !) Ce qui lui permet de correspondre au « divin incarné » c’est précisément le « passionnel » qui l’anime et fait le lien entre son âme et son intelligence et ses fonctions animales et vitales. Ainsi notre corps ne sera le « temple de l’Esprit Saint » que dans la mesure où nos passions – toujours désordonnées à cause du péché originel – seront à l’écoute harmonieuse et du corps et de l’âme (dont l’intelligence n’est qu’un attribut). Le Verbe Incarné nous donne le modèle parfait d’équilibre de ce vers quoi nous devons tendre jusqu’à notre dernier souffle. Lorsque nous sommes en état de grâce nous correspondons, même pour un très court instant, à ce que Dieu attend vraiment de nous. L’équilibre sera bien vite rompu dès que notre affect prend plus (ou moins !) de place qu’il ne doit dans notre vie spirituelle.
La « passion » en état de désordre entraîne toujours une sorte de déni. C’est à partir de ce dernier que l’on peut en déduire qu’il y a rupture d’équilibre soit chez autrui soit dans sa propre vie. Mais pour cela il faut faire une sérieuse introspection, un authentique examen de conscience. L’orgueil (intellectuel) et l’attachement (affectif) à des erreurs connues sont les principaux obstacles à cet examen. Le déclin programmé de la confession a également quasiment supprimé ou dévoyé ce salutaire exercice.
Tout s’enchaîne logiquement et l’on ne pourra corriger ses affects que si l’on se soumet à un examen rigoureux et que si l’on recherche d’abord quelles sont les vérités de foi intangibles que l’Église nous enseigne et nous a toujours enseigné. Pas celles de tel grand théologien, de tel évêque ou de tel « grand » chef de file ! Non ! Uniquement les vérités qui sont sûres à 100 pour cent et qui ont toujours été crues et enseignées partout et toujours dans l’Église.
Alors voyons pourquoi le déni des traditionalistes est un crime et un blasphème et pourquoi de par sa propre nature il requiert les plus grands châtiments. Et pourquoi nos ennemis de toujours s’appuient et se nourrissent de nos défaillances psycho-affectives pour mieux faire changer les mentalités et aboutir en fin de compte à l’ « homme nouveau » de la Kabbale.
Souvenons-nous toujours de l’affinité particulière qu’il y a entre l’affect et l’intellect. Vouloir déconnecter l’un de l’autre est une erreur anthropologique très grave. Erreur que ne font jamais nos ennemis… c’est-à-dire ceux qui veulent effacer toute trace de la civilisation chrétienne non seulement dans les têtes mais surtout dans les mœurs et les mentalités. La Synagogue, experte en psychologie, a compris que la « corde » qui nous relie plus sûrement à l’animal c’est précisément la « mentalité ». Il ne sert donc à rien de vouloir changer intellectuellement un homme si l’on ne transforme pas d’abord de fond en comble sa mentalité et tous les « réflexes » (proches de l’ « instinctif ») mentaux qui l’accompagnent.
Dans son exorcisme Léon XIII nous parle d’un « flot d’abjections ». Qu’est-ce au juste ? Et en quoi consiste-t-il ?
L’abjection c’est tout simplement ce que Dieu déteste le plus dans les fruits de l’abaissement que nous avons-nous-mêmes programmé en acceptant la corruption (et les corrupteurs !) et la transmutation (plus ou moins passive) de nos mentalités. Les abjections dont parle le Pape sont des fruits que nous ne pouvons éviter car la ruine des intelligences et des mentalités mène de manière irrémédiable et quasiment irréversible à la corruption généralisée et donc à la production de fruits abjects car directement contraires à la Volonté de Dieu. Il est tout naturel que l’homme, à l’image de son créateur, soit en perpétuelle co-création. Lorsqu’il ne crée pas dans l’ordre du bien, il ne peut que s’adonner au mal dans l’ordre du non-être et du chaos.
Ainsi, l’homme, tiré du néant, produira des œuvres abjectes en raison de son affect dévoyé, de ses passions désordonnées et de sa mentalité tarée. « Sans moi vous ne pouvez rien faire » a dit Notre-Seigneur, sous-entendu… rien faire de beau, de bon et de bien qui puisse être agréé par mon Père qui est dans les cieux… L’homme se glorifiera davantage de ses œuvres (mauvaises) qu’elles seront plus ou moins directement contraires à la Volonté de Dieu C’est ainsi ! Depuis la chute, nous sommes des rebelles-nés !
Toute « production » mauvaise, que ce soit dans l’ordre intellectuel ou l’ordre matériel ne mérite dans l’absolu qu’une seule chose : être aussitôt réduite à néant par le Tout-Puissant. L’Ancien Testament nous en montre quelques illustres exemples…
Sous la nouvelle loi, Dieu use la plupart du temps d’une (infinie) patience qui curieusement nous scandalise car nous avons tendance, sans nous en rendre compte, à faire avec Notre Père un coupable anthropomorphisme ! Là encore c’est ainsi ! mais « Qui est comme Dieu ? ».
Le Pape nous parle encore de « mains impies » et de désir sacré en ce qui concerne l’Église.
En effet les désirs les plus ardents, les plus intimes, les plus affectueux de Notre-Seigneur s’expriment non seulement par Sa parole mais aussi par Son Église, ses rites, ses sacrements et ses œuvres. C’est pourquoi l’on ne peut prétendre aimer pleinement N.S.J.C. sans aimer d’un même amour Son Épouse. Les quatre notes étant, a priori, un obstacle à toute dérive psycho-affective de la part des catholiques… Hélas ! Ce n’est plus le cas depuis que Notre Sainte Mère est éclipsée !
ET pourquoi est-elle éclipsée ? parce que des « mains impies » ont osé se porter à l’assaut de son dépôt sacré.
Dans un texte très révélateur, la Synagogue de Satan, nous donne à la fois une leçon de manipulation et prophétise l’abjection à venir (dont nous avons un bel exemple actuellement avec le « mariage » pour tous !)
Dans son blog, Jacques Attali, factotum doctrinaire des cercles mondialistes et judéo-maçonniques, annonce la couleur.
Après décryptage et analyse de texte, on retiendra sept niveaux principaux de la subversion de la pensée.
1/ la manipulation
2/ l’affirmation délictueuse
3/ l’affirmation péremptoire
4/ le glissement syntaxique
5/ le prophétisme menaçant et le cynisme œcuménique
6/ l’historisme païen et révolutionnaire
7/ l’eschatologie démoniaque
Dans ce texte il y a tout ou presque ! Tout ce qui a causé nos maux, tout ce qui nous menace, tout ce qui nous attend ! C’est un programme (presque) complet qui n’attend plus que d’être appliqué à la lettre et finalisé !
En l’état actuel des choses, des événements imminents et de l’état mental et intellectuel de nos contemporains et plus particulièrement des catholiques traditionalistes, nous osons dire et affirmer, sans trop craindre de nous tromper, que ce plan, ce programme démoniaque ira sans doute jusqu’à sa consommation pour notre plus grand châtiment… et que rien ne pourra l’arrêter ! Pourquoi nous dira-t-on ? Parce qu’un tel programme, n’étant pas d’inspiration uniquement humaine, ne peut être contrecarré que par des moyens surnaturels de grande ampleur. Or ces moyens n’existent plus ! Ils sont neutralisés, de par la volonté de Dieu, à cause de l’éclipse généralisée de l’Église. C’est un châtiment. Et nous n’en mesurons pas encore toutes les implications pratiques et les désordres apocalyptiques qui s’en suivront, car nous vivons au jour le jour et avons perdu de vue le véritable sens de l’histoire et la vision que Dieu a de la marche en avant de l’humanité qu’il a créée par pur amour. L’absence de Dieu et de Sa Providence laisse à notre monde aucune échappatoire si ce n’est dans sa misérable quête en avant des signes d’une « fin du monde » purement matérielle et si peu spirituelle. Mais revenons au blog de Jacques Attali.
1/ Attali et consorts sont des manipulateurs. Ils nous montrent toute leur perversité en dissimulant leur pensée et en occultant que ce sont eux les premiers qui ont pensé à dévoyer le mot « mariage » pour mieux le désacraliser et le resacraliser ensuite au profit du Très Bas pour lequel ils travaillent manifestement.
Ainsi, feignant de croire et de faire accroire que ce sont les autorités religieuses, et elles seules, qui ont été horrifiées par l’usage de ce mot « mariage », ils dévoilent ainsi à l’initié qui sont les véritables inventeurs de cette dérive sémantique sacrilège.
Leur cynisme n’a d’égal que la perversion de leur cœur. Ils opposent « droits et privilèges » liés à cette union et soi-disant étendus aux « couples » homosexuels (l’emploi du mot « couple » est à lui seul un intrus invisible, sorte de « réplicateur » implacable, introduit par une série de science-fiction américaine) au seul mot de mariage qu’ils distinguent subtilement de l’union devant le maire, car ces gens-là n’ignorent pas que ce mot s’accompagne obligatoirement d’une connotation réellement religieuse, le « mariage civil » n’étant que la première partie et/ou l’expression tronquée d’un usage uniquement religieux dès l’origine.
Dès l’apparition de la volonté gouvernementale de changer la loi, aucune bataille sémantique n’a été menée de front et collectivement par l’opposition (elle-même divisée) si ce n’est que par quelques individualités très isolées.
La victoire était déjà en germe dès le début ! Le mauvais exemple des autres pays ayant déjà accepté cette « révolution sémantique criminelle » empêchait en effet toute velléité d’opposition véritable. Les médias, véritables relais sataniques, ont admirablement joué le jeu, et très subtilement d’ailleurs, jouant de l’ambiguïté et employant tour à tour « mariage pour tous » « mariage gay » ou « union pour tous ! ».
Ne trouvez-vous pas étrange que, finalement, ce soit le mot « mariage » qui se soit imposé presque partout ? Et comme nous dit Attali, s’il donne les mêmes droits et privilèges que le mariage civil hétérosexuel… comment ne pas lui reconnaître ce droit au mot et le qualifier donc au même titre de « Mariage ». ET hop ! le tour est joué ! La manipulation a parfaitement réussie car toutes les conditions étaient requises pour qu’elle réussisse.
2/ Attali et consorts sont des délinquants de la pensée.
Pour eux cette querelle de mots (alors qu’il s’agit en fait d’un véritable crime sémantique aux implications gravissimes !) rend l’histoire ambigüe !! Rien de moins !
Et là nous disent-ils, il y a urgence. Les œuvres de ténèbres doivent toujours de faire dans l’urgence (du moins affirmée « pieusement ») car dans les faits il faut compter non seulement avec les tares nombreuses de l’humain mais aussi avec la Volonté de Dieu qui parfois contrarie tous ces beaux plans… lorsque les sociétés et les âmes cultivent encore quelques mérites…) ; et l’on sait que les initiés lucifériens qui œuvrent dans l’ombre n’ignorent pas qu’il leur faudra du temps… et même parfois beaucoup de temps. L’on m’objectera que tout s’accélère et que Notre-Seigneur a donné un temps compté à Lucifer pour détruire son Église. Certes. Mais encore une fois qui aurait l’audace et de préjuger de la patience, de la miséricorde de Dieu et de faire l’impasse sur les mérites et les souffrances cachées de quelques saints connus de Dieu seul ? Nous ne maîtriserons jamais ces paramètres ! grâce à Dieu !
3/ Attali et consorts affirment péremptoirement que seule la morale est religieuse ! en ajoutant subtilement « pour ceux qui le désirent » ! Ainsi les églises ne doivent plus être maître des mots du droit. Ils rappellent à tous ceux qui l’auraient oublié qu’ILS ont gagné à la Révolution et que ce sont eux les maîtres qui doivent dicter quelle est la source du droit et qui en doit être le maître. L’allusion à la séparation de l’Église et de l’État – victoire maçonnique et judaïque – est plus que claire même pour ceux qui n’ont pas de culture historique ! On voit mieux ainsi toutes les conséquences… à plus d’un siècle de distance !!!
Enchainement logique : Attali et consorts nous proclament que « le droit est laïc ». Nous le savions déjà mais nous n’en mesurions pas peut-être toutes les terribles conséquences. Nous devons porter notre regard encore plus loin qu’eux, car nous nous avons les paroles de la Vie éternelle. Resterions-nous en retrait de ces enfants de ténèbres ? Honte à nous !
Mais, me direz-vous, quels sont les fruits abjects (Léon XIII) de telles affirmations ? La réponse est sévère : la disparition de toute morale ! La morale, cantonnée à la sphère privée et/ou religieuse est une abomination, toujours condamnée par l’Église. C’est contraire à la nature même de l’homme pécheur que de prétendre lui imposer une morale (chrétienne) de cette manière là !
« Seule la morale est religieuse » nous dit Attali. Prenons garde de prendre toute la mesure de la malice intrinsèque de cette formule ! Apparemment ce bout de phrase affirmative ne nie pas l’existence ou la possibilité d’existence d’une « morale ». Réfléchissons. Si la seule morale est religieuse c’est qu’elle ne peut pas l’être ailleurs ou bien alors qu’elle ne s’appellera plus « morale », ce terme étant réservé à la sphère religieuse. Si donc elle n’a plus d’existence légale dans la sphère sociétale, hormis la sphère religieuse, c’est qu’elle n’existe plus en tant que morale mais en tant que quelque chose d’autre. Il faudra donc lui trouver un nouveau nom.
À moins que… la « morale laïque » devienne la nouvelle norme religieuse puisque, dans les deux cas, seuls ceux QUI LE DÉSIRENT, mettront ces morales en pratique ! En somme c’est la morale à la carte… ou l’absence totale de morale… la seule morale en acte restant celle de la police (peur du gendarme) et de la justice !
Mais Lucifer finit toujours par nous montrer un petit bout de sa queue !
4/ Par un glissement sémantique inouï, Attali et consorts, conçoivent la société laïque comme le rempart contre les « derniers restes » (curieuse expression qui nous en rappelle une autre…) et non plus comme le respect (supposé) de toutes les religions et expressions des morales. Nous voilà prévenus et saurons nous en souvenir !
La « connotation religieuse » des fêtes catholiques est encore tolérée… à condition d’adopter un nom laïque !!! La fureur diabolique de la Synagogue n’a plus de bornes !
Il lui faut éradiquer jusqu’aux noms de fêtes qui pourraient encore rappeler leur lointaine origine religieuse ! Ainsi les « derniers restes » ne gêneront plus personne pour l’érection de la super religion mondialiste de Lucifer !
L’avantage, dans ce torrent de boue infernale, c’est que ces tristes suppôts ne nous cachent plus guère leurs véritables intentions. Ils sentent la victoire finale si proche…
Quant au « choix » que l’on donne au citoyen lambda de choisir ses « fêtes » il sera bien entendu subordonné à ce que toutes les tendances religieuses bénéficient de ce choix, y compris les religions non chrétiennes (ce qui est inouï !) puisque ces initiés nous citent Kippour, Aïd et… l’anniversaire du Dalaï-Lama !!! Syncrétisme démoniaque…et cynisme œcuménique. Nous allons y revenir.
5 et 6/ Attali et consorts prophétisent. Et font appel à la mémoire révolutionnaire et païenne.
Pour mieux se prémunir d’une critique sommaire voire primaire, ils affirment que leurs propositions ne sont pas le résultat d’un « caprice » de laïc. Et là où ça devient intéressant c’est lorsqu’ils démentent une victoire sur le religieux puisqu’ils déclarent qu’elle ne pourrait être qu’illusoire… Donc pour ces sectaires l’avenir du monde est religieux et le sera. Reste à savoir de quelle religion ils seront les « sectataires » et les prophètes ! Nous, nous le savons !
Deuxième prophétie en filigrane : il se peut bien que les autres religions, dans leur bon droit (laïc !), ne réclament un jour le même traitement que pour les fêtes catholiques. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils seront plus nombreux que les catholiques. Vous pensez à une religion en particulier ? Rassurez-vous, moi aussi ! Voilà pourquoi ils nous parlent de Salut public, nous replongeant ainsi brutalement dans nos « racines » révolutionnaires. Quand on sait que le Comité du même nom a sur la conscience la plupart des crimes de la terreur…
Cette religion, à laquelle vous pensez, ne plaît guère aux cénacles mondialistes car elle est expansionniste et nataliste. C’est pourquoi César est en fin de compte invoqué afin qu’on lui rende ce qui lui revient : la direction de l’Empire et la sauvegarde de son temple initiatique, à savoir la sacro-sainte Laïcité !
Depuis deux siècles l’avancement du plan luciférien est inscrit sur le fronton de nos lieux officiels et même de certaines de nos églises ! Après la victoire de la LIBERTÉ (XIXe et moitié du XXème siècle), nous venons de connaître celle de l’ÉGALITÉ (qui va se conclure par le « mariage » pour tous !) et nous allons très prochainement entre dans la phase de la FRATERNITÉ. Souvenons-nous que pendant la révolution de 1789, ce mot de Fraternité était la plupart du temps accompagné de la formule « OU LA MORT ».
Ces rappels à l’historique révolutionnaire et au paganisme césarien ne sont pas innocents…
7/ Attali et consorts nous prédisent, avec une ironie toute luciférienne, un monde démo(n)cratique, une église sans prêtres et une « fraternité » agissante.
À ceux qui auraient encore la faiblesse de penser que la fille ainée de l’Église c’est la France, Attali et consorts rappellent vertement que les privilèges de la noblesse ayant été abolis, il ne saurait être question de considérer comme toujours vivaces ceux du clergé. Il est clair que ce clergé dont on parle ne peut être que le clergé catholique !
Pourquoi ? Parce qu’il n’existe pas de véritable clergé dans les autres religions et que la France n’est plus la fille ainée de l’Église… puisque les privilèges ont été abolis.
Ce raisonnement de serpent a le mérite de ne pas nier frontalement la position de fille ainée mais de la révoquer en droit par le biais d’un autre corps : celui de la noblesse. Ce faisant, ces messieurs nous donnent une petite leçon d’histoire en nous rappelant la hiérarchie sacrale qui présidait à l’ordre d’Ancien Régime dont le Roi était la clé de voute, véritable évêque du dehors puisque sacré avec un cérémonial tout à fait particulier. En outre on nous fait bien sentir que les « générations à venir » (lisez : les mentalités transformées par « eux » !) ne seront plus capables du tout de concevoir quelque confusion en ce domaine… La religion sera donc exclusivement l’apanage de la sphère privée. ET, cerise sur le gâteau, on nous annonce même, dans un délire prophétique luciférien, que bientôt les mots eux-mêmes ainsi que les rites n’auront plus aucun sens pour nos (futurs ?) contemporains. Très logique !
Pas de rite sans mot, véhicule de la pensée. Ainsi nous voyons par quel biais l’Église est mise sous le boisseau ; ce programme est déjà fort avancé si l’on se réfère, non seulement aux futures lois mortifères (« mariage » pour tous) mais surtout à l’invalidité radicale des rites conciliaires aussi bien que pour la plupart des sacrements que pour l’ordination des prêtres et le sacre des évêques.
Ainsi, nous dit-on très clairement, que ces mots et ces rites ne seront plus un danger (chez ces lucifériens de la Synagogue de Satan on croit au surnaturel) pour la … démocratie de demain (toujours à venir et toujours en marche, remarquez bien !) mais qu’au contraire la fameuse FRATERNITÉ y aura tout à gagner. Quel programme exaltant !
La réalisation du trinôme maçonnique requiert que soient accomplis les trois programmes : Liberté, Égalité et Fraternité. Tous trois nous relient à l’abjection décrite par Léon XIII.
Liberté : abjection de la destruction et du sacrilège (Révolution, Terreur)
Égalité : abjection de la subversion et de la corruption des mœurs et de la pensée
Fraternité : abjection du règne de la démo(n)cratie universelle et de l’apparition de l’Antéchrist.
Nous venons tout juste d’entrer dans le glorieux cycle de la Fraternité ! Serrez vos ceintures !
Il ne faut donc pas nous étonner d’entrer dans une ère proprement totalitaire où la fraternité obligatoire deviendra, avec ses modes de pensées et sa « mentalité » forgée dans les loges et la Synagogue, la règle de vie des habitants de cette planète qui n’auront plus qu’à accueillir comme leur Sauveur l’Antéchrist en personne.
À l’heure où nos clercs se répandent à loisir en complaintes logorrhéiques en tous genres sur les malheurs des temps et réclament à grands flots d’écrits et de sermons qu’on reconnaisse soit leurs pratiques traditionnelles, soit leurs œuvres pie, soit leurs oppositions farouches et fondées, à l’heure où chacun croit être fidèle à sa religion, à celle de son fondateur, à son « évêque », à telle ou telle chapelle, tel prêtre, tel ou tel gourou de pacotille ou non, à l’heure où les aveugles conducteurs d’aveugles n’ont jamais été aussi nombreux et quasi-invisibles dans ce qui nous reste d’Église, à l’heure où la volonté de puissance et de paraître des uns n’a d’égale que l’entêtement des autres à ressasser toujours les mêmes erreurs de jugement et de pensée, à l’heure où le traditionalisme n’a jamais été aussi proche d’un châtiment bien mérité, Léon XIII, d’heureuse et de malheureuse mémoire, et la Synagogue, nous donnent des pistes pour le véritable combat, sachant néanmoins qu’il sera gravement amputé de sa face surnaturelle, selon les saints décrets divins. Mais pour l’honneur et l’amour de ce Dieu qui s’est incarné pour nous, nous devons, quoiqu’il arrive continuer le bon combat sans pour autant tomber dans les pièges et les écueils si chers à une certaine « tradition ».
Ces pièges et ces écueils, de nombreux auteurs bien plus compétents que moi en ont parlé. Je ne leur ferai pas l’indélicatesse de les plagier maladroitement.
La Grande Apostasie nous enserre de plus en plus dans ses tentacules nauséabondes. Restons fermes dans la Foi ! Et n’oublions pas que la vraie bataille commence par celle des mots ! C’est « eux » qui nous le disent.
Jadis on mourrait pour une cause, un chef, un étendard ou une idée. Bientôt nous faudra-t-il peut-être accepter le Grand Sacrifice juste pour un mot !?
En toutes choses il nous faudra bien faire la Volonté de Dieu.
Merci de votre indulgente attention.
Extrait pris dans le blog de Jacques Attali : Laïciser l’État, enfin !
(Les soulignés et les couleurs sont de nous)
« Si la question du mariage pour tous fait tant bondir toutes les Églises, ce n’est pas tant parce que les droits et privilèges de l’union devant le maire seront ainsi étendus aux couples homosexuels, que parce que les autorités religieuses sont horrifiées par l’usage du mot “mariage” pour qualifier cette union.
Et cette querelle de mots révèle une ambiguïté de l’Histoire de France, qu’il est urgent de clarifier : depuis plus d’un siècle au moins les Églises ne doivent plus être maîtres des mots du droit ; elles sont en charge de la seule morale et pour leurs seuls fidèles. Le droit est laïc ; seule la morale est religieuse, pour ceux qui le désirent (…)
Il convient même, désormais, d’aller plus loin et d’enlever de notre société laïque les derniers restes de ses désignations d’origine religieuse. Par exemple, les jours fériés ne devraient être que laïcs, tels le 1er janvier, le 1er Mai, le 14 juillet et le 11 novembre. Les autres, dont les noms conservent encore une connotation religieuse (la Toussaint, Noël, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption) devraient se voir attribuer des noms laïcs (« fête des enfants » pour Noël et « fête de la liberté » pour Pâques) ou être considérés comme des fêtes religieuses, que les citoyens pourraient choisir comme jours fériés, parmi d’autres jours fériés pour d’autres fêtes religieuses (Kippour, l’Aïd, l’anniversaire du Dalaï Lama).
Cette proposition n’est pas un caprice de laïc, soucieux d’affirmer une illusoire victoire sur le religieux. C’est au contraire une mesure de salut public, qui rendrait à César ce qui est à César, si on ne veut pas que d’autres religions, aux pratiquants peut être un jour plus nombreux que les catholiques, ne réclament à bon droit que des jours soient fériés pour tous à l’occasion de leur propres fêtes.
On rétorquera que la France est fille ainée de l’Église et que cela donne à celle-ci quelques privilèges. On aura pourtant du mal à convaincre les générations à venir que les privilèges de la noblesse aient été abolis et que ceux d’un clergé devraient rester toujours aussi vivaces.
La religion est une affaire privée. Les mots qu’elle emploie et les rites qu’elle pratique ne sauraient en rien influer sur la démocratie de demain. La fraternité, au 21ème siècle, aurait tout à y gagner ».
(Source : le salon Beige)
Mise à jour du 11 février, en la fête de Notre-Dame de Lourdes
Un correspondant ami du CatholicaPedia Blog nous adresse le message suivant :
Chers amis, ce texte dont j’ignore l’auteur est absolument remarquable, et j’aurais aimé être capable de l’écrire ! Je me suis néanmoins permis d’en être l’humble correcteur, car je trouverais dommage que quelques fautes (de ponctuation notamment) ou des coquilles diverses en gênent la bonne lecture, comme ce fut le cas pour le linguiste professionnellement déformé que je suis. C’est pourquoi j’ai pris la liberté d’en faire une version très légèrement révisée (en pièce jointe). Il importe de diffuser cela le plus largement possible dans la « tradisphère » !!
Bien amicalement
Lou Ravi de la crèche : il y a eu méprise sur la personne
Lou Ravi de la crèche :
…il y a eu méprise sur la personne
Publié le mardi 25 décembre 2012 à 10H57 par LaProvence.com
L’un des santons provençaux les plus populaires n’était pas, à l’origine, le benêt de la crèche. Un malentendu entretenu par certaines pastorales et amplifié par Mistral.
Une version de “Lou ravi”, moins fada que ce que l’on croit, conservée au musée du terroir marseillais.
Photo Guillaume Ruoppolo
Les bras levés, il est le santon d’argile le plus heureux de la naissance de l’enfant Jésus. Positivement Ra-vi ! Une présence joyeuse qui lui vaut d’être avant chaque Noël, placé parmi les premiers dans la crèche familiale. Certains pensent même qu’il porte bonheur. Tout le monde s’accorde à voir en lui un gentil fada, désigné comme le premier des idiots du village, avec son sourire à la Paul Préboist éternellement dessiné sous son bonnet trop enfoncé. Souvenez-vous de la chanson de Tino Rossi écrite en 1935 par René Sarvil : « Dans une boîte en carton sommeillent les petits santons. Le berger le rémouleur et l’Enfant Jésus rédempteur. Le Ravi qui le suit est toujours ravi. » Mais il y a peut-être erreur sur la personne.
Au tout début du XVIIIe siècle, le Marseillais Jean-Louis Lagnel, “figuriste” de son état, réinvente l’art du santon. Depuis la Révolution qui a temporairement fermé les églises à partir de 1794, le marché des crèches domestiques est en plein boum. Les enfants ne sont plus seuls à reproduire la scène de la nativité en miniature. Toute la famille s’y attelle. Lagnel est le premier à leur proposer des santouns en argile (petits saints en Provençal). Au premier cercle sacré (Marie et Joseph, Jésus et les rois mages), il ajoute des dizaines de personnages contemporains à son siècle, villageois, paysans et artisans.
Dans ce petit monde de Lagnel, apparaissent à la fenêtre un Ravi… et une Ravie, tous deux bras tendus vers le ciel. Pour l’historien Régis Bertrand, auteur de Crèches et santons de Provence (Éditions Barthélémy), « cela correspond à une gestuelle ancienne dont le sens et même la pratique ont presque disparu. Ou plutôt s’est métamorphosée : car j’ai noté une certaine tendance à la reprendre en écartant les bras dans le cas d’embrassements pour poser les mains sur les épaules de la personne que l’on embrasse. Or ces embrassements publics, extra-familiaux, se sont considérablement développés en trente ans ».
Sur le site internet de l’Évêché de Marseille, Pierre Gérard, prêtre de Marseille, confirme : « Le ravi, on le connaît très mal. Souvent on croit qu’il passait son temps les bras en l’air et que c’était l’idiot du village… Pas du tout ! »
Le Ravi est surpris mais ce n’est pas un couillon
Le Ravi est surpris mais ce n’est pas un couillon. En 1841, l’écrivain Joseph Désanat évoque « l’illustre Ravi, grandiose et superbe, les bras dressés au ciel, type des étonnés ». Lachamp voit alors en lui un santon qui « résume en sa personne l’admiration pieuse de tous les autres santons et qui, gênés par les comestibles qu’ils apportent, ne sauraient comme lui tendre les bras vers le ciel ».
Les pastorales, immense succès populaire dès le XIXe siècle, vont lui faire perdre des points de QI. Dans la Pastorale Maurel, Régis Bertrand « pense qu’il a été contaminé à la fois par Roustido, le notable qui apparaît à sa fenêtre en bonnet et chemise de nuit, tout surpris qu’on le réveille et qui à l’annonce de la “grande nouvelle” lève les bras au ciel dans beaucoup de mises en scène et par Jiget, le valet de ferme un peu stupide, qui se trouve avoir un costume assez proche, en particulier un bonnet ». À la fin du XIXe siècle, Mistral enfonce définitivement le clou dans Lou tresor dau Felibrige : « Sèmblo lou ravi de la crecho : il est tout ébahi ».
L’image est restée : dans sa pastorale de 1986, Yvan Audouard parle de lui comme d’un habitant… de Bethléem qui « restait à sa fenêtre, les bras en l’air, en regardant les gens, le ciel, les bêtes, les fleurs, et en disant : “Que le monde est joli ! C’est pas possible qu’il soit aussi joli !” ». Cette posture, inconfortable à la longue, n’est pas toujours bien comprise par les plus jeunes. Signe des temps modernes, Régis Bertrand a même repéré sur un site d’enchères en lignes, un ravi avec le titre : « Haut les mains ! ».
Patrice MAGGIO
LaProvence.com
Source : http://www.laprovence.com/article/actualites/lou-ravi-de-la-creche-il-y-a-eu-meprise-sur-la-personne
Ndlr du CatholicaPedia : L’Enfant Jésus dans les bras de « la Bonne Mère » (en provençal : Boueno Mèro) de Marseille, Notre-Dame de la Garde, est la seule représentation à notre connaissance, de Notre Seigneur enfant, avec les deux bras levés :
Eugène Lequesne, Notre-Dame-de-la-Garde, statue en cuivre, 1870
6e arrondissement
En 1866, le conseil de fabrique décide d’ouvrir un concours entre trois grands prix de Rome parisiens pour le couronnement de la basilique, une statue de la Vierge de 9 m de hauteur : Charles Gumery (1827-1871) qui travaille alors à la préfecture des Bouches-du-Rhône, Eugène Lequesne (1815-1887) qui œuvre au Palais Longchamp et Aimé Millet (1819-1891) auteur du Versingétorix d’Alésia.
Le 2 août 1866, après une exposition de dix jours au musée, le jury – le maire Bernex, le président du tribunal de grande instance et membre de l’administration du sanctuaire Luce, le directeur de l’école municipale des Beaux-Arts Jeanron, le professeur de sculpture de ladite école Bontoux et l’architecte de l’édifice Espérandieu – juge les esquisses des artistes. La première, de style néogothique, est éliminée ; il en va de même pour la seconde dont l’expression ne paraît pas satisfaisante ; la troisième – celle de Lequesne – est choisie à l’unanimité. Le contrat entre l’administration du sanctuaire et le sculpteur est signé le 3 juin 1867.
La question du matériau fait aussi l’objet d’un vaste débat à l’hiver 1866-1867. Finalement la galvanoplastie – technique récente mise au point en Angleterre – est préférée au cuivre repoussé – technique ancienne ; quant au bronze, trop lourd, il est écarté dès le départ. La réalisation est confiée à la maison Christofle, les 18 et 23 juin 1867. La statue qui mesure en définitive 9,5 m est réalisée en quatre tronçons de cuivre, envoyés tels quels à Marseille.
La statue colossale est installée puis dorée à la feuille d’or pour protéger le cuivre de l’oxydation due à l’air marin. Elle est bénie par Mgr Place, évêque de Marseille, le 24 septembre 1870, ce que rappelle une plaque de marbre scellée à l’intérieur de la sculpture. La réalisation a coûté 63480 francs-or.
Notre-Dame-de-la-Garde sortant des ateliers Christofle, vers 1870
Carte postale
La précédente statue, de 1834, représentait l’Enfant Jésus les bras ouvert :
Lithographie de Notre-Dame de la Garde vers 1830
Lors de son passage à Marseille en 1823, la duchesse d’Orléans fait un don pour la confection d’une nouvelle statue de la Vierge afin de remplacer celle qui avait été fondue à la Révolution. La commande est passée auprès de l’orfèvre marseillais Jean-Baptiste Chanuel qui termine la statue cinq ans plus tard en 1834.
http://www.marseille-ancienne.fr/geo_notre_dame_de_la_garde.php
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