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Jean Madiran est mort… Dieu a jugé…
Jean Madiran a été jugé par le juste tribunal de Dieu hier, 31 juillet 2013, à l’âge de 93 ans.
Jean Madiran, de son vrai nom Jean Arfel, était né le 14 juin 1920 à Libourne (Gironde). Journaliste et essayiste, inlassable défenseur du catholicisme traditionnel, il est décédé ce 31 juillet 2013.
Comme le souligne le rédacteur en chef de « L’homme nouveau », Philippe Maxence, « Fondateur de la revue Itinéraires et du quotidien Présent, écrivain et journaliste, Jean Madiran était un disciple de Charles Maurras, mais aussi, et peut-être surtout, d’André et d’Henri Charlier dont il a contribué plus que quiconque à faire connaître et répandre l’œuvre et ce souci péguiste de la réforme intellectuelle et morale. Le Père Bruckberger a écrit de lui qu’il continuait de porter en notre temps la voix exigeante de Charles Péguy et cet hommage était juste, venant d’un homme et d’un prêtre qui se disait pour sa part le disciple de Georges Bernanos ».
Figure intellectuelle de premier plan et homme de combat au service de l’Église et de la France, Jean Madiran laisse une œuvre riche et impressionnante ( Biographie et bibliographie. )
Dieu a jugé. Dieu jugera.
Ecclésiaste 3:17
J’ai dit en mon cœur : Dieu jugera le juste et le méchant ; car il y a là un temps pour toute chose et pour toute œuvre.
Romains 2:16
C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes.
Alors que tout le tradiland lui rend un hommage dithyrambique :
Le Salon Beige : Jean Madiran, RIP
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/07/jean-madiran-rip.html
MetaBlog, abbé Guillaume de Tanoüarn : Jean Madiran est mort…
http://ab2t.blogspot.fr/2013/08/jean-madiran-est-mort.html
Credidimus Caritati, J.-R. du Cray : Jean Madiran et Mgr Lefebvre : avant de partir
http://credidimus-caritati.blogspot.fr/2013/07/jean-madiran-et-mgr-lefebvre-avant-de.html
Riposte Catholique : On lira avec intérêt le bel hommage que lui rend Philippe Maxence sur son blogue Cælum et Terra.
http://caelumetterra.hautetfort.com/archive/2013/07/31/sous-le-signe-de-la-piete-5133062.html
http://www.riposte-catholique.fr/summorum-pontificum-blog/in-memoriam/jean-madiran-in-memoria-aeterna-erit-justus?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+Riposte-catholique+%28Riposte-catholique%29
nous vous proposons de lire (ou relire) un texte de Louis-Hubert Remy, de 2001, pour remettre quelques pendules à l’heure :
JEAN MADIRAN
Reprends, menace, exhorte, avec une entière patience et toujours en instruisant
(Il Timothée, IV, 2)
Ma génération a été marquée par un certain nombre de grandes personnalités, surtout françaises. Certains noms resteront même dans l’histoire. Je pense en particulier à Mgr Lefebvre, à l’abbé de Nantes, à Jean Ousset ou à Jean Madiran. Ces caractères ont combattu plus que d’autres, ont été attaqués constamment (à tort ou à raison), parfois violemment, et ont laissé par leurs écrits et leurs positions des repères et une empreinte qu’on ne peut contester. Pour ma génération, ils furent les plus lus, les plus suivis à telle ou telle époque, dans telle ou telle situation.
J’avais treize ans, quand en 1956 Madiran fonda sa revue Itinéraires. Je la découvris vers 18 ans, ayant eu la chance, étant poitevin, de vivre avec l’équipe de Chiré. Bien sûr j’ai toute la collection d’Itinéraires de 1956 à 1986. Chaque mois nous attendions avec impatience le dernier numéro pour le dévorer séance tenante. Ce fut une des revues dont nous discutions le plus, mais ce n’était pas la seule. J’avoue que notre jeunesse fut très privilégiée. Nous lisions Bonum Certamen, Forts dans la Foi, Lectures Françaises, Lecture et Tradition, Didasco, la Pensée Catholique, le BOC, Fideliter, la CRC, Permanence, le Combat de la Foi, Introïbo, Monde et Vie, etc… Ne connaissant ni la télé ni les vidéos, nous avions le temps et le goût pour la lecture et l’étude.
Et puis, il y avait le Congrès de Lausanne ! Pour nous les jeunes c’était chaque année la grande affaire. Tous ces auteurs éminents, tous ces écrivains de renom, tous ces aînés respectés, admirés, toute cette doctrine que nous découvrions, qui enflammait nos cœurs, qui nourrissait nos intelligences, nous impressionnaient profondément. Nous étions extrêmement attachés à ces hommes. Et Madiran était un de ceux que nous préférions. Quel charme ! Quelle hauteur d’âme ! Quel écrivain ! Quel orateur ! Il incarnait pour nous l’intelligence, le savoir, la sagesse. Nous avions pour lui un mélange de vénération et d’affection. Rassemblant tant et tant de noms prestigieux dans sa revue, il nous semblait incarner celui qui combattait le mieux et qui allait nous emmener à la restauration, à la victoire.
Avant la crise conciliaire, comme nos pères, nous vivions sans souci notre vie chrétienne, avec un bon curé, un missel, un catéchisme, le Nouveau Testament, l’Imitation de Jésus-Christ. La crise nous mit dans l’obligation de choisir, de nous prononcer continuellement pour ou contre les nouveautés et donc d’apprendre. D’où des bibliothèques, plus ou moins importantes. Il fallait tout retrouver, étudier, méditer, pour comparer et choisir. Ma génération (1) a beaucoup travaillé, critiquant, cherchant, trouvant, redécouvrant, Itinéraires nous étant très utile. Nous lisions fidèlement Madiran, avec intérêt, découvrant des auteurs de qualité, des écrivains comme il n’en existe plus, des réflexions sur les événements, des jugements sur les questions brûlantes, qui nous marquaient.
Et pourtant ? Et pourtant ! Quarante ans après, ma manière de voir a bien changé et le bilan me semble moins bon.
Tout pour moi a basculé en 1974. Envoyé par Michel de Penfentenyo au PC de Jean Royer candidat à la présidentielle, j’ai vécu alors de très près les combines électorales. J’ai été vacciné à vie contre la démo(n)cratie et je me suis mis à réfléchir sur les principes fondamentaux. Déjà habitué des Exercices de saint Ignace, marqué par les méditations des Deux Étendards et des Trois classes d’Hommes, je ne comprenais pas que nos “Maîtres” ne combattent pas le vote, le seul acte de la démo(n)cratie, acte sans importance, puisque j’avais observé que tout était combiné d’avance. J’ai écrit plus longuement ce que j’avais vécu et découvert lors de cette élection présidentielle. En voici un très court résumé :
Ce n’est pas l’électeur qui choisit le futur élu, c’est le parti. Et dans le parti c’est le financier qui a le véritable pouvoir. C’est lui qui choisit les candidats. L’élu a à rendre compte non pas à l’électeur mais à celui qui l’a choisi. Le financier est le seul maître, est le vrai maître. Le vote (très rare, tous les quatre, cinq ou sept ans suivant les élections) est le seul acte demandé à chacun. Ce n’est qu’une communion au système (comme autrefois plier le genou devant Baal). Et celui qui vote, est marqué à vie, pollué dans son intelligence et même dans sa Foi. Car la démo(n)cratie est une religion, etc…
C’est ainsi que je compris qu’en politique il n’y avait qu’une seule chose capitale : le gouvernant. D’où l’importance du Christ Roi de France, seule solution demandée et voulue par Dieu. Au Jésus-Christ hors-la-loi de la Révolution française, au Jésus-Christ chassé de Son trône, il n’y a qu’une solution : Jésus-Christ Roi de France, régnant par Son LieuTenant. Je me mis alors à fouiller dans ce sens et j’ai retrouvé, de recherches en recherches, ce que j’ai appelé par la suite : l’école antilibérale.
Je connaissais bien La Mission divine de la France (2) qui m’avait beaucoup marqué. Pour moi c’était devenu la référence historique et politique. Je n’eus de cesse que de retrouver les auteurs qu’il citait. Plus tard, Jean Vaquié, m’apprit que Madiran connaissait bien tous ces problèmes. L’ayant reçu à dîner chez lui, tout au début de la création des Compagnons d’itinéraires, tous ces sujets furent abordés ; mais Madiran s’emporta et partit furieux, se déclarant ennemi farouche de ceux que l’on appelle les Providentialistes. On est obligé de constater que jamais ou presque, Itinéraires n’a cité Vaquié, Couvert, Léon de Poncins, Virion, de La Franquerie, même dans leurs travaux d’actualité. Bizarre ! Jamais ou presque ne seront cités, les Mgr Delassus, Gaume, Jouin, Lémann, les R.P. Don Sarda, Meinvielle, Aubry, Barbier, Deschamp, Ayroles, etc. Le cardinal Pie un peu, mais si mal. Bizarre ! De telles omission ne sont pas innocentes.
D’où une critique incomplète, n’allant pas à la racine des maux, d’où une analyse n’incluant pas une étude approfondie des péchés qui avaient mérité les châtiments de la Révolution française et de la Révolution conciliaire, d’où une mauvaise thérapie et des solutions très insuffisantes.
Et Madiran conseillait le vote. Ce fut pour moi, en 1974, une déception énorme. Sa dérive alla ensuite de pire en pire de l’aventure grotesque Le Pen, on voit aujourd’hui où il est tombé. Sa position avec Présent était inévitable car ses principes politiques étaient faux. Il parlait du moindre mal, qui est toujours un mal, surtout dans le domaine politique. Trop marqué par les néo-thomistes style Maritain (3) trop parisien (4), trop intellectuel, trop universitaire, il lui manquait trop d’autre chose, surtout au niveau des principes. Comme je le sentais et le découvris plus tard avec Mgr Delassus dans Vérités sociales et erreur démocratique, Madiran avait tout faux en politique.
Puis je remarquais qu’il ne parlait jamais d’autres aspects de la vérité que je découvrais chez d’autres auteurs (en particulier l’équipe Barruel que je fréquentais à Lyon). Très marqué par la Méditation des Deux Étendards, je constatais qu’il n’y avait jamais aucun article sur la démonologie, sur la contre-église, sur l’ennemi, sur le complot, pas même sur le problème juif et franc-maçon. En 30 ans d‘Itinéraires, rien sur ces sujets ! Pas d’ennemis, ou pas les vrais. Certes il dénonçait le communisme, mais pas le financier du communisme, pas les vrais maîtres du communisme. Certes il dénonçait le naturalisme, mais pas le libéralisme autrement plus important puisqu’il concilie l’erreur et la vérité. Comment ne pas se poser alors de graves questions sur son ambition d’une réforme intellectuelle et morale ? Comment prendre au sérieux ce désir de refaire une élite alors que l’essentiel n’était pas abordé.
Toutes ces réflexions m’amenèrent à relire leur maître, Maurras, et à conclure que c’était lui le grand responsable de la déformation de toute cette génération. Ils étaient tous tordus, passant à côté de l’essentiel. Jean Vaquié m’avait dit : le grand problème c’est Maurras. Ma génération n’a pas pu l’attaquer, ce sera à votre génération de le faire. Tant que ses idées régneront, il n’y aura aucune restauration possible (5). Maurras était l’anti-Christ Roi de France, et son combat mutilé de l’approche surnaturelle, ne pouvait qu’aboutir à un échec. Au lieu de s’appuyer sur Dieu, on s’appuyait sur des forces humaines. Au lieu de combattre Satan, on combattait ses troupes apparentes, oubliant les occultes.
En découvrant l’école antilibérale, j’avais trouvé les vrais maîtres, eux qui avaient tout étudié, annoncé et résolu, grâce aux bons principes naturels et surnaturels qui manquaient tant aux autres. Au fur et à mesure que je les étudiais, je comprenais pourquoi on les avait occultés, pourquoi on avait fait disparaître et leurs œuvres et leur nom, car tout leur donnait raison (6). Je comprenais les attaques, la destruction que nous vivions et combien les faux maîtres nous conduisaient dans une impasse. Si autrefois il me semblait qu’il y avait quelques bonnes pages dans leurs écrits, quelques bonnes critiques, quelques bonnes analyses, j’étais obligé, en les comparant avec celles des antilibéraux, de reconnaître leur médiocrité et leur insuffisance. Quant à la solution, j’en arrivais à me demander s’ils n’étaient pas complices de l’ennemi après avoir fait disparaître et oublier les bons (7). Au lieu de combattre au niveau des principes, de refuser ceux de l’Adversaire, d’enseigner les nôtres, on ne s’en prend qu’aux mauvais effets des mauvais principes. C’est un combat qui ne va que de défaites en défaites. C’est un combat sans issue qui amène au désespoir.
Mais, entre temps, j’avais perdu de nombreuses années au risque même de passer à côté de la vérité, comme ce fut, pour beaucoup de ma génération, la triste fin. Je dois aux Exercices de ne pas m’être découragé, de n’avoir pas abandonné cette recherche de la Vérité et d’avoir redécouvert toutes ces références.
Ma critique va plus loin encore. Il est évident que Madiran n’est pas un praticien des Exercices. Il ne connaît pas aussi les Trois classes d’hommes, surtout la deuxième (8) celle qui ne va jamais au cœur des problèmes. Il répétait sans arrêt : rendez-nous l’Écriture Sainte, le catéchisme catholique, la messe traditionnelle. Apparemment beau programme encore.
Madiran n’a toujours formé que des gens de la deuxième classe d’hommes. Dans la médiocrité actuelle ils passent pour savants et sages. Quand on connaît bien l’École Antilibérale, ce ne sont que des insuffisants (comme Maurras). Très influent sur toute ma génération on ne retrouve, surtout chez les clercs, que des hommes de la deuxième classe.
Trop attaché aux biens intermédiaires (comme sa clientèle bourgeoise), pas assez attentif aux fins dernières, sa notion de bien commun n’est pas assez précise. Le vrai bien commun, c’est ce qui a pour fin le salut des âmes, le salut du plus grand nombre. Il est évident alors que la fin de la démo(n)cratie est la damnation du plus grand nombre. C’est un enseignement qui lui est absolument étranger. C’est pourtant primordial. C’est un aveugle conduisant des aveugles.
L’abbé Aulagnier, grand admirateur de Madiran, qui avec ses mauvais choix sera jugé comme le fossoyeur de la Tradition (9), lui aussi aveugle conduisant des aveugles, reprend les mêmes erreurs : parler, combattre pour la messe, passant à côté de l’essentiel, la Foi. Comme ma génération a été déformée par Madiran, un des grands responsables des défaillances actuelles, on reprend Madiran pour déformer la nouvelle génération. Quand donc comprendra-t-on ? Quand donc réfléchira-t-on ?
Voici l’indispensable à retenir. Il est temps, grand temps, de dénoncer ces faux maîtres qui ont conduit leurs troupeaux à l’apostasie. Il est temps, grand temps de faire découvrir les vrais, d’autant plus que maintenant les principaux ouvrages sont disponibles aux Éditions Saint-Rémi.
Prions le Christ, Roi de France, pour que Son règne arrive ; prions la très Sainte Vierge Marie, Reine de France, qu’elle nous garde dans une Foi ferme et pure, pour mériter de vivre une éternité à adorer la Très Sainte Trinité.
Prions pour obtenir la conversion profonde du petit nombre annoncé par le vénérable Holzhauser ou Mgr Lémann, cette petite phalange des Amis de la Croix prophétisée par saint Louis-Marie Grignion de Montfort.
Louis-Hubert Remy, le 8 décembre 2001
* * *
Et prions aussi maintenant pour le repos de son âme…
Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix.
[1] J’avoue que la seconde génération de la Tradition me fait pitié quand je vois l’inculture de ces jeunes. Il est vrai que lorsqu’on compare les revues d’aujourd’hui avec celles d’hier, en particulier Fideliter, on comprend pourquoi devant une telle médiocrité la seconde génération de la Tradition ne peut pas se convertir (le comble étant le livre immonde Le Dieu mortel de l’abbé Célier, ses études sur la Gnose élaborées en compagnie de l’abbé de Tanouarn, sans oublier la médiocrité des éditions Clovis). On est scandalisé de voir que de tels prêtres ne soient pas sanctionnés et de constater que les supérieurs laissent polluer, déformer, détruire quantité de jeunes qui leur sont confiés. Malheur des temps !
Dans les écoles de la Tradition, chez les filles comme chez les garçons, on n’a formé que des médiocres, des prétentieux, des matérialistes, des mondains, des libéraux. Adeptes de la télé et de la vidéo, ils ne lisent plus et sont incapables de justifier leurs choix. Même l’abbé Delagneau, qui dans ses retraites a les meilleurs, est obligé d’en convenir. Le plus grave, c’est que si une génération n’est pas enseignée, les générations suivantes sont perdues : la Tradition est condamnée à plus ou moins long terme. Que de châtiments en vue !
L’ennemi le savait bien en imposant dans les séminaires des professeurs à la philosophie douteuse, à la culture insuffisante, refusant d’étudier la démonologie, les ennemis, les causes des châtiments, le complot… Un sel affadi n’a pu que donner des clercs, des prieurés, des chapelles, des écoles de plus en plus affadis, où les paresseux (et donc prétentieux, car seule la science acquise au contact des anciens permet d’intégrer l’humilité) foisonnent, d’où le résultat actuel. Depuis 25 ans d’Université saint Pie X, on n’a pas encore vue émerger une seule personnalité d’envergure !
Tout disparaîtra inévitablement. Châtiment pour ces jeunes clercs trop souvent activistes, modernistes, orgueilleux et prétentieux. On a même l’impression qu’ils ne méditent pas.
[2] Madame de La Franquerie, son épouse, en a confié la réédition aux Ed. Saint-Rémi, BP 79, 33410 Cadillac.
[3] Un vrai thomiste, le Père Meinvielle, n’hésite pas à écrire : Maritain et ses partisans ont falsifié, au nom de saint Thomas, les principes les plus fermes et les plus indiscutables de la philosophie. Préface de Critique de la conception de Maritain sur la personne humaine. Édité en français et disponible à DPF, BP 1, 86 Chiré. Essentiel.
[4] Le Cardinal Pie employait cette formule, toujours vérifiable : A Paris, tout est mauvais, même les bons.
[5] Le combat des idées est primordial. Avant de faire le procès de Maurras (nous en avons tous les éléments, et que de mensonges nous avons découvert !) il est indispensable de connaître la vérité, occultée depuis plusieurs générations.
[6] A nous, après les avoir sortis du tombeau, de les faire connaître ; ce que nous avons commencé à faire. La tâche est immense et nous recherchons des ouvriers pour nous aider.
[7] Aujourd’hui, après les avoir redécouvert il y a plus de vingt ans, après avoir combattu pour les faire connaître, après les avoir fait rééditer, force est de constater que la conspiration du silence existe toujours. On a même vu se reformer des troupes pour les attaquer ou empêcher qu’on les lise. De quel camp sont ces gens ? Dis-moi quels sont tes ennemis, je saurais qui tu es.
[8] Rappelons que saint Ignace enseigne que la deuxième classe d’hommes ne se sauve pas, ce qui en bon français veut dire : se damne. Terrible. Faites les Exercices pour bien méditer tout cela, bien choisir, bien vivre.
[9] Demander la cassette que j’ai faite après l’édition de son livre La tradition sans peur, et plus particulièrement ce que je pense de l’abbé Aulagnier.
Courrier des Lecteurs : Manipulations et Faux-Semblants…
Nous recevons de nombreux courriels et commentaires sur les événements de ces derniers temps concernant le faux combat du « Mariage pour Tous »…
En voici deux exemples :
Vers « un Printemps français » à l’imitation du « Printemps arabe » ?
Depuis quelques mois, un de nos neveux nous envoyait des mails avec la mention « on ne lâche rien ! ». Comme la famille de ce malheureux a « tout lâché », depuis que son pauvre père, ancien permanent de la Cité Catholique, de la rue des Renaudes, ait déclaré un jour que le « combat pour la messe était un combat perdu », j’étais perplexe. Je ne le suis plus. Dans son numéro du 11 avril 2013, Le Monde, consacre une page entière (1) à un article intitulé : « Le Printemps français et l’extrême droite catholique » et en sous-titre : « Derrière la radicalisation des opposants au « mariage pour tous », on trouve l’influence de l’Institut Ichtus » (sur Internet : http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2013/04/10/derriere-le-printemps-francais-linfluence-de-linstitut-ichtus/)
Cet article est illustré de deux photos, l’une est celle d’une conférence de presse de Béatrice Bourges, derrière laquelle on voit une affichette avec deux poings tendus, un bleu, un rouge, entourant un bébé blanc, Printemps français, avec ce slogan : « on ne lâche rien ! » Voilà donc l’origine de ce que nous adressait notre neveu.
« Ichtus », indiquait Le Monde, cet Institut de coordination, je ne sais plus quoi, et d’utilité sociale est l’avatar dans lequel s’est « réincarné » l’Office International et la suite de son déguisement, dès 1962 de l’ex Cité Catholique, de la mort de Jean Ousset et son remplacement par Trémolet de Villers, leader du « Sociabilisme », lancé par l’ex cofondateur de la Cité Catholique, sur du papier à l’entête de la mairie de Marseille, gracieusement offert à l’auteur par Gaston Deferre.
« Apparu il y a un mois, à quelques jours de la manifestation du 24 mars contre “le mariage pour tous”, le Printemps français intrigue », écrit Le Monde. « La dégradation de l’Espace des Blancs Manteaux (Paris) où se tenait le Printemps des associations de l’Inter LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans) dans la nuit de samedi 6 à dimanche 7 avril, ce sont eux. Le réveil à l’aube de la sénatrice UDI Chantal Jouanno, favorable à la loi Taubira, encore eux.
« Le Printemps français ne s’en cache pas : il appelle à « une résistance à la Gandhi éventuellement illégale », selon le mot de sa porte parole, Béatrice Bourges… Un certain Philippe Darantière — dont l’implication dans le Printemps français a été relevé par Médiapart — est encore plus direct… « Il n’existe pas d’autre solution que d’imprimer une certaine radicalisation qui serve aussi d’avertissement à la classe politique de droite. » M. Darantière et Mme Bourges gravitent dans la sphère d’Ichtus…
« L’expression “Printemps français” a été évoquée pour la première fois par Jacques Trémolet de Villers. Début février, il écrit dans Présent… à propos de la mobilisation en cours contre le mariage gay : « Si on se faisait, en France, en 2013, un Printemps français ? » C’est Trémolet de Villers qui a fondé Ichtus pour prolonger l’œuvre de Jean Ousset… Bruno de Saint Chamas, le président d’Ichtus, dément toute implication dans le Printemps français…»
Or, ceux qui connaissent bien ces milieux savent qu’aussi bien les Trémolet de Villers, que les Saint Chamas, sont des familles traditionnellement marranes. Il est donc clair que cette radicalisation des anciens réseaux de l’ex Cité Catholique, plus ou moins récupérés par Arfel Madiran dans les rangs du Front National, est due à une influence judaïque. La tactique du Judapo (2) est la même que celle qu’il utilisait au XIX° siècle : tous, francs maçons, juifs, musulmans, protestants divers et variés…, contre l’Église catholique. Aujourd’hui : cathos de toute sorte, protestants, juifs, musulmans… contre la maçonnerie.
« Mésentente radicale »
Titre le même numéro du Monde (3), qui poursuit : « En pleine tempête Cahuzac, l’appel de Jean Luc Mélenchon à manifester le 5 mai, un an après l’élection de François Hollande, signe la rupture entre le leader du Parti de gauche et le président. L’épilogue d’un long processus de désunion… Le referendum européen de 2005 lui (Mélenchon) révèle sa capacité à électriser les foules dans une contestation radicale de la mondialisation libérale … Aujourd’hui, il est convaincu que le chef de l’Etat ne se relèvera pas de sa politique « sociale libérale »… L’affaire Cahuzac l’a poussé encore plus loin dans sa stratégie. »
Qu’on se souvienne de 1917, en Russie, la Douma est aux mains des Mencheviks, sociaux démocrates, majoritaires, Lénine, chef des Bolcheviks, minoritaires, profite d’une sortie intempestive de ses adversaires pour faire voter un texte les mettant plus ou moins hors la loi ; les Bolcheviks prennent le pouvoir par ce coup d’état et le garderont jusqu’en 1989.
Mélenchon, nourri de cette idéologie marxiste léniniste, ne pourrait-il pas être tenté d’employer la même tactique pour essayer de s’emparer du pouvoir ?
Un lecteur du CatholicaPedia Blog
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Ce “Printemps français” est encore une belle manipulation de Virginie Tellene alias “Frigide Barjot” dont nous parlera un second correspondant…
Le printemps français et le symbolisme de gauche
Les slogans, les images et la communication en général du mouvement né en marge des manifestations contre le mariage pour tous ont en commun une chose : leur ancrage dans une histoire « de gauche ». Pourquoi ?
À lire sur le site Slate.fr : http://www.slate.fr/story/71511/printemps-francais-symbole
Et le site PUBLIC SÉNAT ironise en titrant :
« Printemps français » contre « Manif pour tous » : divorce des antis-mariage gay
À lire sur le site Public Sénat.fr : http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/printemps-fran-ais-contre-manif-tous-divorce-des-antis-mariage-gay-356456
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Un second correspondant nous écrit également au sujet de cette “Barjot” :
Vous feriez bien de donner des renseignements sur la « mère » Tellenne plus connue sous son surnom de FRIGIDE BARJOT, LA DIABLESSE MENEUSE OFFICIELLE DE LA MANIF POUR TOUS !
Cette diablesse est favorable au pacte civil de solidarité, qui n’est rien d’autre que l’embryon du mariage entre personnes du même sexe.
Elle a d’ailleurs déclaré : « J’irai un jour avec mes copains gays célébrer des unions gays en mairie. » TELLE EST VIRGINIE TELLENNE…
Cette manifestation est une gigantesque farce ayant abusé des millions de français…
M. M.
Pour cela, nous vous conseillons deux sites :
Frigide Barjot, une égérie contre le mariage pour tous ?
À lire sur le site ÉpicureWeb.fr : http://www.epicureweb.fr/frigide-barjot-une-egerie-contre-mariage-pour-tous-24951/
Et son pedigree sur Wikipedia.org : http://fr.wikipedia.org/wiki/Frigide_Barjot
Que celui qui a des yeux pour voir, voie et que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !