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« Pour bien fêter et comprendre Jehanne »
Jeanne d’Arc contre
le Nouvel Ordre Mondial
Docteur en science politique et essayiste. |
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Sainte Jeanne d’Arc est célébrée en France, chaque 1er mai (1), comme la libératrice d’Orléans ayant bouté les Anglais hors de France. Si ce rappel historique est juste, il masque la véritable mission de Jeanne. En effet, on se garde bien d’expliquer la cause profonde poussant une jeune fille de 17 ans à secourir le dauphin Charles et la France prêts à succomber sous les coups de l’Angleterre.
L’âme de la France, sa civilisation et les caractéristiques propres de son peuple sont dus à un fait majeur : le baptême de Clovis dans la nuit de Noël 496. Cet événement capital permit de jeter les fondements du premier royaume catholique après la chute de l’Empire romain. Alors que l’hérésie arienne (du nom du théologien Arius mettant à mal, sous l’influence de la gnose, le principe de la Trinité) fait des ravages en Europe occidentale et en Orient, le pouvoir politique franc s’associe aux représentants de l’Église restés fidèles à l’orthodoxie de la foi fixée d’une manière définitive par le concile de Nicée (325). Ainsi, l’évêque saint Remy put baptiser et oindre par la « sainte Ampoule » Clovis selon la célèbre formule « Courbe la tête, fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé et brûle ce que tu as adoré. »
Cet acte spirituel et politique conférait à tous les successeurs de Clovis une mission capitale. En effet, depuis la médiation de saint Remy, le souverain est le « Lieutenant du Christ » chargé de tenir le royaume en « commende », c’est-à-dire un bien consacré à Dieu qui doit être défendu et administré afin de permettre aux sujets du royaume de France de gagner le Ciel. Au cours des siècles, les rois de France en tant qu’hommes ont été plus ou moins à la hauteur. En revanche, la fonction et la mission royales, elles, sont inaltérables.
Au début du XVe siècle, alors que la France sombre dans la désolation, la naissance de Jeanne le 6 janvier 1412 est le premier clin d’œil de la Providence. La date du 6 janvier correspond à l’Épiphanie qui signifie « Manifestation », c’est-à-dire l’hommage rendu par les Rois Mages représentant les pouvoirs terrestres devant le Roi de l’univers et des nations : le Christ. La naissance de Jeanne à Domrémy est l’autre clin d’œil rappelant le lien avec l’évêque saint Remy (« Domus Remigius » : « la maison » de Remy).
Croquis représentant Jehanne d’Arc, exécuté de son vivant dans la marge d’un registre du Conseil du Parlement de Paris en date du 10 mai 1429, par le greffier Clément de Fauquenbergue.
La ville d’Orléans sur le point de tomber allait être le coup de grâce permettant au royaume de France de devenir un « dominion » anglais. Alors, il s’est produit un événement unique dans l’histoire du monde. Une jeune fille obtient du dauphin Charles de réunir une armée dont les soldats, après s’être confessés, reprennent Orléans. Cette victoire fait trembler sur ses bases la confiance des armées anglaises qui ne pourront pas empêcher les troupes françaises de reconquérir le territoire national. Le sacre de Reims, grâce à la clairvoyance de Jeanne, permet de rétablir la légitimité politique du dauphin. Devenu roi, son pouvoir n’est plus contesté.
Cependant, l’action de Jeanne ne s’arrête pas là. Outre son rôle politique et militaire, sa mission première fut de rappeler la signification du baptême de Clovis. Dans son esprit surnaturel, elle réaffirme que le véritable roi de France est le Christ déléguant au souverain, le « Lieutenant du Christ », le droit de gouverner son royaume. Ainsi, par un acte notarié appelé la « triple donation », du 21 juin 1429 à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, Jeanne demanda solennellement au dauphin de lui remettre son royaume.
Après avoir hésité, le dauphin accepta, ce qui fit dire à Jeanne qu’il était « le plus pauvre chevalier de France ». Puis, elle ajouta ces phrases hors normes qui résument toute la science politique française :
Jehanne donne le royaume à Jésus-Christ.
Jésus-Christ rend le royaume à Charles.
Ce texte, véritables « Tables de la Loi » de l’Israël du Nouveau Testament, a été perdu. En revanche, l’authentification de cet événement extraordinaire relatant ces propos se trouve dans un document rédigé, au cours de l’été 1429, à l’intention du pape Martin V. Ce document d’une immense portée spirituelle et politique, appelé « Breviarium historiale », est disponible aux archives de la Bibliothèque vaticane (2).
La proclamation par le tiers état, le 17 juin 1789, de l’Assemblée Constituante est la rupture avec le baptême de Clovis. D’une certaine manière, le Christ est détrôné au profit d’une souveraineté populaire, en fait, en faveur d’une oligarchie animée d’une Agapè inversée. Cependant, ne croyons pas que la mission et l’esprit de Jeanne soient finis…
Pierre Hillard, le 2 mai 2013
Source : http://www.bvoltaire.fr/pierrehillard/jeanne-darc-contre-le-nouvel-ordre-mondial,21241
(1) Ndlr du CatholicaPedia : Par le Front National – partit républicain ! – uniquement… l’Action Française célèbre, chaque deuxième dimanche de mai, Jeanne d’Arc. Cependant, c’est bien l’Action Française qui, historiquement, a été la première formation à célébrer le personnage de Jeanne d’Arc depuis le XIXe siècle.
(2) Lire l’ouvrage magistral de Louis-Hubert et Marie-Christine Remy, « La vraie mission de sainte Jehanne d’Arc : Jésus-Christ roy de France », 400 pages.
À commander à ACRF, BP 2 – 44140 Aigrefeuille, 25 € franco. http://www.a-c-r-f.com/principal.html
Anne Charlotte LUNDI nous fait savoir que :
Cet ouvrage est aussi en vente chez LIVRES EN FAMILLE, une librairie qui a tout de suite soutenu l’excellent travail de Louis-Hubert Remy et l’a défendu sur plusieurs blogues, ou forums !
http://www.livresenfamille.fr/p6202-louis_hubert_remy_la_vraie_mission_de_sainte_jehanne_arc.htmlAmicalement
A ch Lundi.
Le troisième Secret de Fátima
Un fidèle de la Tradition fréquentant de manière forcée la F$$PX (pour les sacrements) a rencontré un dimanche un ermite-pèlerin promouvant ce papier (digne d’intérêt selon lui) et dont le combat pour la vérité et l’Église est sa raison de vivre. Il nous demande la diffusion de ce texte qui est sans doute importante (au moins pour l’ermite-pèlerin).
Voici son témoignage :
« Voici le document remis par l’ermite américain se réclamant du 3ème secret [de Fátima] que nous avons longuement reçu Dimanche dernier dont je vous ai parlé.
« Son message est que Benoit XVI ne manifestant pas la Foi catholique, il est inapte à faire la consécration de la Russie demandée par N-D. On ne saurait donc prier à cette intention, en particulier via les « croisades du Rosaire » de la FSSPX ; plus largement, on ne peut s’unir à lui d’aucune manière que ce soit en l’état des choses.
« Sa demande est de le traduire ce message simple et vrai dans la langue du pays traversé et conformément à son sens, et de le diffuser au titre de la défense de la Foi et de l’Église ; il voue désormais sa vie à cela, sans aucune ressource que sa Foi et sa volonté.
« Je vous laisse voir ce que vous pouvez faire dans ce sens et vous remercie d’avance de sa part.
« En union de prières et de combat,
signé »
* * *
Une remarque s’impose d’emblée : Cet ermite américain se réclamant du 3ème secret de Fátima pense visiblement que l’église Conciliaire « est » l’Église Catholique… Il méconnait de toute évidence le fait de « l’éclipse » ! (et donc le message de la Salette).
Notre Dame de la Salette (1846) prédit l’éclipse de l’Église et l’apparition de la secte conciliaire issue de Vatican II : « Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’antéchrist… L’Église sera éclipsée, le monde sera dans la consternation. »
En effet, l’ “Église” et le “Pape” dont parle l’auteur sont à ses yeux la véritable Église et le vrai Pape – erreur hélas fort répandue, et d’abord au sein de la FSSPX !…
Il n’a pas assez étudié le Magistère ; il sait voir les hérésies mais ne semble pas savoir qu’un vrai Pape ne peut être hérétique !!!
Dans un sens, “il est dans la consternation” ! n’ayant aucune connaissance du fond de la crise depuis Vatican d’Eux (et de la Sede vacante !)
… ce me semble être un conciliaire qui a gardé la Foi (et qui ne sait pas qu’il est dans l’église Conciliaire).
Je vous laisse découvrir son texte avant de voir avec l’abbé Basilio Méramo si la Consécration de la Russie serait-elle possible aujourd’hui ?
* * *
Le troisième Secret de Fátima
Par J. Malina, catholique
Le 25 septembre 1888, après avoir dit sa messe du matin, le Pape Léon XIII subit un choc qui provoqua son évanouissement, au point que les personnes présentes le crurent mort. Après être revenu à lui, il décrivit l’effrayante conversation qu’il avait entendue comme venant d’à côté du tabernacle.
Il s’agissait de deux voix, dont le Pape comprit clairement qu’elles étaient celles de Jésus-Christ et du démon. Ce dernier se vantait de pouvoir détruire l’Église si on lui accordait soixante-quinze ans réaliser son plan (ou cent ans, selon d’autres sources). Le démon demandait aussi la permission d’exercer « une plus grande influence sur ceux qui se mettront à mon service ». À ces demandes du démon, Notre Seigneur répondit : « Il te sera donné le temps et le pouvoir ».
***
« L’attaque des religions est au cœur de la révolution. Il ne doit pas y avoir de répit dans la guerre contre la religion, parce que tant que la religion existe, le communisme ne peut l’emporter. Nous devons intensifier l’oblitération de toutes les religions partout où elles sont pratiquées et enseignées. » Déclaration faite par Mikhaïl Gorbatchev le 15 décembre 1987 devant un groupe d’officiels du parti communiste, de cadres et de militaires soviétiques ou Ouzbékistan.
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La vérité ne saurait changer avec le temps, et il est impossible qu’elle change jamais. Quiconque se hasarderait à soutenir la proposition inverse et à prétendre la faire accepter s’opposerait radicalement à notre vraie Foi catholique et apostolique.
Comme la vérité ne peut jamais changer, nous devons la regarder telle qu’elle est, et nous ne pouvons nous permettre la moindre compromission ou la moindre déviance par rapport à elle, car si nous le faisions volontairement et persistions à le faire, nous ne pourrions plus compter sur la protection de Celui qui est la Vérité, et nous deviendrions une proie facile pour le père du mensonge, le démon lui-même.
Cet impératif essentiel nous impose donc de rester particulièrement vigilants dans nos actions, nos paroles et nos actes, ainsi que de ne pas nous fier à notre jugement humain, mais de tout laisser dans les mains si aimantes de la grâce divine, cette voie de vérité qui, si nous la suivons jusqu’au bout avec obéissance, ne peut en aucun cas nous égarer, pas plus qu’elle ne peut elle-même s’égarer.
La grâce divine tire sa beauté du fait qu’elle nous est dispensée comme un vrai don de Dieu, de sorte que tout en étant surnaturelle dans chacun de ses attributs, cette aide divine (Arrêtons-nous à cela un moment) contribue à guider tous nos actes pour que nous soyons instruits ainsi en vérité et ne puissions errer en elle ou à travers elle. Il existe un autre moyen de comprendre cette vérité : nous pouvons considérer la vérité comme une forteresse divinement gardée dans laquelle aucun mensonge ne saurait pénétrer, de sorte que mensonges et injustices (qui viennent tous du démon lui-même par l’intermédiaire de ses collaborateurs volontaires, c’est-à-dire de ses esclaves) ne puissent y accéder d’aucune manière, pas plus qu’ils ne peuvent faire partie d’elle (qui est divinement protégée puisqu’elle n’est autre que la vérité et la justice de Dieu), dans la mesure où ce qui n’est pas de la Vérité ne peut, en vérité, avoir aucune part en elle ou avec elle.
Tel est le principe directeur qu’il nous faut garder sans cesse présent à l’esprit, car ainsi que Notre Seigneur nous l’enseigne dans le Saint Évangile (saint Matthieu 16: 7), aucun mal ne peut produire de bons fruits.
PARTIE 1 – Promotion de la Doctrine Satanique du Marxisme
Négation par Ratzinger de la Vraie Foi Catholique
Chers Frères et Sœurs dans la vraie Foi catholique, avant de lire les pages ci-après, veuillez vous assurer de conserver la pureté de vos âmes : priez au moins un Notre Père et un Je vous Salue Marie pour vous orienter dans cette publication afin que le démon ne puisse en pervertir votre compréhension. C’est un préalable essentiel avant de continuer à lire, car sans cela, vous ne pourrez pleinement appréhender la gravité des faits – la vérité elle-même –, et en fin de compte, le troisième Secret de Fátima ne sera pas entièrement clair à vos yeux. Veuillez donc prier avant de continuer à lire !
Le Cardinal Joseph Ratzinger (aujourd’hui Pape Benoît XVI) a écrit trois livres dont nous tirerons ici des citations : Les Principes de la Théologie Catholique (Téqui, 2005), Rapport Ratzinger (1985) et La Crise de l’Église.
Commençons par Les Principes de la Théologie Catholique.
À la page 15, le Cardinal Ratzinger écrit ceci :
« A. Qu’est-ce qui constitue la Foi chrétienne aujourd’hui ?
« Le problème
« La question de ce qui constitue la Foi chrétienne aujourd’hui […] une question qui est posée toujours et partout. Après mûre réflexion, on peut néanmoins conclure qu’elle n’a pas été formulée avec précision [c’est-à-dire en tant que question – note de l’éditeur]. Une formulation plus précise et plus exacte serait la suivante :
« Hier appartenant au passé, qu’est-ce qui constitue aujourd’hui encore la Foi catholique ?
« … on y décèle [dans la question – note de l’éditeur] une conscience de la nouveauté incomparable de la situation actuelle, d’un changement du monde et de l’humanité qui ne peut se mesurer selon les normes habituelles de changement historique telles qu’elles ont toujours existé, mais qui équivaut plutôt à une transformation conjoncturelle ne se prêtant à aucune comparaison.
« … Ce fait – que quelque chose d’entièrement nouveau arrive à l’homme et au monde dans une culture où l’autodétermination scientifique et technique devient de plus en plus totale – est la cause de la crise qui se produit dans une tradition n’ayant aucun scrupule à s’expliquer, s’il le faut, en référence aux schémas comportementaux scientifiquement démontrés des animaux supérieurs, mais qui ne peut découvrir aucune force contraignante dans l’histoire humaine en tant que telle et soulève donc à nouveau toute la question de validité, même vis-à-vis des institutions liées à la tradition, telles que l’Église catholique, laquelle semble se caractériser sans équivoque par des normes clairement définies […]
« Cette conscience du changement, qui est ainsi la véritable force se trouvant derrière notre question, est en partie le simple reflet d’expériences particulières, mais aussi […] le produit de mouvements philosophiques qui se sont approprié ces expériences et ont fait d’elles toute la structure de la réalité […]
« Le tournant décisif est venu avec Hegel, depuis lequel l’être et le temps se sont de plus en plus entremêlés dans la pensée philosophique. L’être lui-même est maintenant considéré comme le temps […] le logos devient lui-même l’histoire. »
Arrêtons-nous un moment à ce passage. Quand on lit « schémas comportementaux scientifiquement démontrés des animaux supérieurs » ou « question de validité, même vis-à-vis des institutions liées à la tradition, telles que l’Église catholique, etc. », une constatation s’impose. Le manque de vérité des propos de celui qui était alors le Cardinal Ratzinger et son insinuation transparente visant notre Mère la sainte Église Catholique Romaine, institution divine, parce qu’elle reconnaît l’immortalité de l’âme humaine – marquée au sceau du don divin qu’est la lumière de la raison, donc séparée des animaux par la grâce et les orientations de Dieu Lui-même –, assimilant du même coup cette âme humaine à un « animal supérieur » et mettant directement en cause la Sainte Église établie par Dieu et à jamais guidée par Lui, de même que sa validité, tout cela constitue une attaque directe non seulement contre Dieu, Notre Seigneur Lui-même, mais aussi contre l’ensemble de la Chrétienté… ces propos ont été tenus par celui-là même qui a reçu pour tâche (du moins le paraît-il) de protéger les vérités en question de toute attaque des ennemis, visibles et invisibles.
Comment une telle contradiction peut-elle s’expliquer le moins du monde, sinon par le fait que lui-même fait partie de ces ennemis, qu’il est sciemment au service du démon pour détruire l’Église catholique, tâche satanique qui ne pourra d’ailleurs jamais aboutir, car ainsi que l’a promis le Divin Rédempteur (saint Matthieu 16:18) : « les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle » ; à savoir l’Église de tous les temps, l’Église catholique.
Dieu étant Vérité, en tant que tel, Il ne peut changer et ne changera jamais, de sorte que l’être ne saurait être assimilé au temps, ou plutôt (pour être exact), il n’est pas possible, connaissant la vérité, de lui substituer une chose qui n’est pas elle ; là encore, voyons ce que l’on observe à cet égard : Dieu est Vérité, il n’existe pas en Lui le moindre changement, la moindre altération (épître de saint Jacques 1:17), et il est donc impossible de considérer un être sous une perspective aussi changeante que celle évoquée ci-dessus.
Le Cardinal Ratzinger continue en ces termes :
« … toutes ses objectifications [de cet être – note de l’éditeur] ne sont que des mouvements au sein du tout dont elles font partie […] l’interprétation catholique et l’interprétation protestante du Christianisme ont toutes deux un sens, chacune à sa manière propre ; elles sont véridiques dans leur moment historique, mais elle ne peuvent le rester qu’en étant abandonnées quand l’heure est venue et assimilées dans le nouveau tout en train de se former […] la Vérité devient fonction du temps ; le vrai n’est pas ce qui est simplement vrai, car la vérité n’est pas simplement ce qui est ; il l’est durant un certain temps, parce qu’il fait partie de la vérité, qui est en devenir. […] les contours entre le vrai et le faux sont moins nettement définis, […] l’attitude fondamentale de l’homme vis-à-vis de la réalité et de lui-même doit être altérée […] la fidélité à la vérité d’hier consiste précisément à abandonner celle-ci, en l’assimilant à la vérité d’aujourd’hui, assimilation qui devient la forme de la sauvegarde.
« Parmi les éléments constitutifs d’hier, ne peuvent être constitutifs d’aujourd’hui que ceux qui ont été assimilés depuis. »
Au vu de ce qu’a écrit là le Cardinal Ratzinger, nous pouvons considérer qu’aujourd’hui, soit nous nous assimilons à ce qu’il appelle la « vérité […] fonction du temps », faute de quoi nous ne mériterons plus ou n’aurons plus la permission d’exister en elle, à moins encore que nous ne soyons plus autorisés à préserver ce qui est la vérité à nos yeux, à savoir l’authentique Vérité catholique qu’enseigne et préserve notre Mère, la sainte Église catholique de toujours.
La situation est bien claire : il est essentiel de comprendre que cette erreur est extrêmement profonde et que tout ce qu’on nous permet, c’est de l’accepter, faute de quoi nous nous mettons en dehors de ce qui est la vérité aux yeux de personnes telles que l’actuel Pape Benoît XVI, alors que telle n’est pas la vérité, parce que Dieu est Vérité et qu’Il ne peut changer, point final ! Nous non plus, nous ne changerons pas, car pour nous, la vérité est plus précieuse que la vie elle-même ; car pour nous, qui voulons rester fidèles à Dieu, la vérité est un guide, et tous les mensonges seront toujours fermement rejetés par la grâce de Dieu !
Il importe, par conséquent, de se rendre compte et, plus encore, de soutenir que (par la grâce de Dieu) nous ne changerons jamais !
Le Cardinal Ratzinger poursuit sa réflexion :
« Dans le domaine de la pensée marxiste […] cette idéologie de la conciliation (comme on peut l’appeler) est convertie en une idéologie de la révolution ; l’assimilation devient transformation.
« La notion de continuité de l’être dans la mutabilité du temps est maintenant comprise comme une superstructure idéologique que conditionnent les intérêts des individus favorisés par les choses telles qu’elles sont. Elle est donc une réponse qui […] exige le progrès et interdit de s’attarder dans le statu quo […] La notion de vérité en vient à être considérée comme une expression du droit acquis propre à un moment historique particulier [on songe à la prise de pouvoir communiste dans le monde entier, organisée par les Russes et, aujourd’hui encore, menée clandestinement, avec à la clé le complet asservissement diabolique et athée de toutes les âmes humaines, si possible – note de l’éditeur] ; elle fait place à la notion de progrès ; le « vrai » est tout ce qui sert le progrès, c’est-à-dire tout ce qui sert la logique de l’histoire […] le droit acquis statique propre à un moment donné. »
Le martyre pour la vérité est précisément la force d’opposition à une telle démagogie, qui nous est présentée comme la « vérité », car ce n’est que par l’opposition la plus frontale à une attaque aussi nihiliste et diabolique contre la vérité que nous pourrons demeurer dans le domaine de celle-ci, c’est-à-dire avec Dieu le Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ.
Nous autres catholiques ne saurions en aucun cas nous assimiler à cette doctrine diabolique (pas plus qu’à toute autre du même genre), qui nous est présentée dans de tels « écrits », quel que soit le nom qu’on lui donne – marxisme, communisme, athéisme, etc. – parce que selon nous, qui voulons rester fidèles à Notre Seigneur et ne servir que Lui à jamais, il n’y a pas le moindre changement dans la vérité, et celle-ci ne peut devenir – contrairement à l’erreur hérétique formulée par le Cardinal Ratzinger – « fonction du temps », c’est-à-dire, aux yeux de ces ennemis de la vérité, tout ce qui sert l’histoire du temps présent et tout ce qu’ils nous commandent de suivre, que cela soit la vérité ou non…
En d’autres termes, il ne peut y avoir, selon nous, de conciliation entre la vérité et des mensonges tels que celui-ci, car en acceptant une telle conciliation, nous deviendrions des ennemis de la Vérité Personnifiée, qui n’est autre que Dieu Lui-même, Notre Seigneur Jésus-Christ.
À propos des marxistes, le Cardinal Ratzinger a jugé bon d’insérer ici cet « examen de leur conscience » (inexistante), qui est un examen marxiste (autrement dit, communiste) :
« Dans le domaine de la pensée marxiste […] cette idéologie de la conciliation (comme on peut l’appeler) est convertie en une idéologie de la révolution ; l’assimilation devient transformation. La notion de continuité de l’être dans la mutabilité du temps est maintenant comprise comme une superstructure idéologique que conditionnent les intérêts des individus favorisés par les choses telles qu’elles sont. »
Cette idée de l’auteur démontre le bien-fondé de notre remarque ci-dessus : soit nous acceptons les mensonges sataniques de l’athéisme communiste (en fait, la pire hérésie qui ait jamais vu le jour), soit nous devrons subir les représailles que ce mal diabolique tentera de nous infliger, nous qui sommes fidèles à Dieu et à Lui seul.
Cependant, quiconque est de Dieu et veut L’aimer, Lui et Lui seul, ne peut se laisser subjuguer par le démon ni par quoi que produise le serpent infernal, y compris cette erreur particulièrement monstrueuse que l’esprit diabolique a toujours suscitée et qui a pour nom le communisme athée, avec toutes ses nuances et tous ses mensonges sataniques soigneusement masqués, que le démon et ses collaborateurs volontaires essayent de présenter comme la « vérité », mais qui restent bien visibles de ceux que la grâce indispensable de Dieu rend vigilants et auxquels elle permet de conserver inébranlablement leur vraie Foi catholique.
À mesure, donc, que nous continuerons d’expliquer la vérité du troisième Secret de Fátima, nous ne nous étonnerons pas de lire ce qui suit dans un autre écrit du Cardinal Ratzinger (extrait de sa brochure de 1980 intitulée « La Crise de l’Église », p. 7) :
« … il y a les chocs spirituels qui, ces dernières années, ont eu pour effet d’ébranler le schéma chrétien des choses. La faim dont souffrent des nations entières, et les misères de la guerre qui agissent sur elles comme un fléau, captivent littéralement notre attention et nous incitent à nous demander, en tant que chrétiens : quelle part avons-nous prise à cela ? »
« Quelle a été la contribution du christianisme au fait qu’un tel monde a été calmement accepté ? En vérité, quelle a été la contribution du christianisme au fait supplémentaire qu’à un degré terrible, il a pris part à la naissance d’un tel monde ?[1]
« La Foi chrétienne offre-t-elle vraiment une réponse valide à l’appel angoissé d’un monde tourmenté ?
« L’évangile du marxisme ne contient-il pas – tout bien considéré – le seul programme réaliste et honnête de nature à tenir la promesse d’un changement ?
« L’évangile marxiste de la libération pénètre actuellement par de véritables boulevards dans l’univers mental du christianisme. Le passage de l’orthodoxie – croyance correcte – à l’orthopraxie – action correcte – a suivi presque inévitablement, alors même que le message officiel du christianisme apparaît insoutenable [!!!!], ce qui fait de la validité pratique le seul critère en dernier ressort […] Tout ce qui survit concrètement de l’évangile de Jésus est son impulsion sociale. Dieu est devenu un simple mot codé pour désigner notre solidarité humaine, tandis que Jésus symbolise uniquement la tâche révolutionnaire à accomplir [!!!!] la transformation des structures sociales existantes et la collaboration dans l’action militante visant à rendre le monde meilleur. »
Que pourrait-on nous ajouter de plus complet ou de plus révélateur à cela ? Il reste pourtant à poser la question suivante : le Pape Benoît XVI adhère-t-il à l’heure actuelle, pleinement ou en partie, à la doctrine diabolique du marxisme-léninisme, c’est-à-dire au communisme athée ?
Il ne suffit pas de le déterminer en fonction des citations ci-dessus, et pour la sécurité de nos âmes immortelles, au lieu de nous laisser entraîner dans le péché mortel de la détraction, nous devons juger à la lumière de notre vraie Foi catholique.
Nous devons absolument satisfaire à ce préalable.
Il nous est permis non pas de juger une personne, mais uniquement de mettre en lumière ses intentions, ses propos, ses actions, etc. Il est évident que le Cardinal Ratzinger ne possède pas la vraie Foi catholique, car dans le cas contraire, il n’aurait pas écrit les livres en question, il aurait dénoncé directement les doctrines communistes et marxistes tout en mettant l’Église en garde contre elles, comme son devoir envers Dieu le lui impose.
Or, manifestement, il reste silencieux à ce sujet et n’accomplit donc pas en la matière son devoir de prélat. Cependant, nous ne pouvons ni ne devons nous demander pourquoi, car il nous serait tout simplement impossible de répondre à cette question. C’est ainsi : il a bel et bien écrit tout cela, mais nous ne savons pas pour autant s’il est simplement un hérétique, un apostat de la vraie Foi catholique, ou bien un communiste croyant vraiment que la seule voie à suivre par l’humanité est l’acceptation entière de la diabolique doctrine athéiste du communisme comme de tout ce qui s’ensuit, et que la Foi catholique de tous les temps doit être rejetée et complètement abandonnée.
Gardons-nous bien, par conséquent, de tomber nous-même dans une erreur de jugement privé. L’unique pouvoir de statuer sur cette question (en vérité et en toute sécurité) appartient à notre Mère la saint Église catholique romaine, qui est guidée par la lumière et le pouvoir surnaturels du Saint-Esprit et sous la direction de laquelle aucune âme ne peut s’écarter de la vérité. L’Église elle-même est seule autorisée à statuer sur cette question. Point final ! Nous expliquerons cela dans la conclusion du présent essai.
Le Cardinal Ratzinger a traité également, dans son ouvrage de 1987 Les Principes de la Théologie Catholique, de certains aspects de la Foi catholique. Or, il est permis de déclarer que le contenu de ce livre est hérétique, c’est-à-dire opposé à la vraie Foi catholique de tous les temps ; il est donc évident que l’auteur ne possède pas celle-ci, mais qu’il en cultive une version manifestement pervertie.
Par égard pour la vérité et pour défendre la Foi catholique de tous les temps, nous citerons les erreurs et indiquerons ensuite le bon enseignement correspondant ; ainsi, les mensonges hérétiques ne pourront se répandre, et ils seront réprouvés du même coup en se trouvant confrontés à la vérité de notre Mère la Sainte Église.
À la page 27 de son livre, l’auteur traite ainsi du baptême :
« Bien que le baptême soit le sacrement d’entrée dans la communauté de la foi, il est […] resté plus ou moins à l’écart du renouveau de la conscience liturgique et théologique qui a eu lieu durant les dernières décennies […] on ne peut comprendre vraiment bien le baptême si on ne le considère que du point de vue liturgique dans le contexte du péché originel… »
« il se présente ici un obstacle des plus fondamentaux […] l’aliénation intime de ce sacrement en particulier, une aliénation qui a sa source dans l’attitude moderne envers la vie.
« Que peuvent bien avoir quelques gouttes d’eau avec la relation d’un individu à Dieu, avec le sens de sa vie, avec son itinéraire spirituel ? Telle est la question qui, de nos jours, s’avère être une pierre d’achoppement pour un nombre croissant de personnes…
« Des théologiens pastoraux se sont récemment déclarés d’avis que le baptême et l’imposition des mains (comme dans la confirmation et les saints Ordres) étaient passés dans les usages parce qu’à l’époque, la plupart des chrétiens ne savaient pas écrire…
« … Les sacrements en tant que stade préliminaire de la bureaucratie ? […] nous devons garder constamment à l’esprit la question de savoir si le baptême est remplaçable ou non. »
Eh bien, non, telle n’est pas la vérité !
Sans le baptême, on ne peut entrer dans le royaume des cieux. La preuve – donnée par Dieu Lui-même, Notre Seigneur Jésus-Christ – en est consignée sans ambiguïté dans la Sainte Écriture et expliqué par l’enseignement du catéchisme. [Ainsi que le souligne le saint Concile de Trente, par exemple :
(Évangile selon saint Jean, 3: 3 et 5)
« Jésus lui répondit : “En vérité, en vérité, je te le dis, nul, s’il ne naît de nouveau, ne peut voir le royaume de Dieu.” »
« Jésus répondit : je te le dis, nul, s’il ne renaît de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »
L’Église enseigne ceci à propos des expressions « naît de nouveau » et « renaît » :
« Par ces mots, notre Sauveur a déclaré la nécessité du baptême ; et l’emploi du mot eau montre à l’évidence que l’application de celle-ci est nécessaire en même temps que sont prononcées les paroles. » (Voir aussi saint Matthieu, 28: 19.)
On en apprend davantage en se bornant à lire le Catéchisme du Concile de Trente, dans laquelle cette question est expliquée avec foi, sans la moindre erreur ni le moindre doute, par le pouvoir du Saint-Esprit. La simple lecture de ce que le Cardinal Ratzinger a écrit montre donc qu’il ne possède pas la vraie Foi catholique et que ses écrits ne reflètent en aucun cas cette dernière, notamment en ce qui concerne le sacrement du baptême, si essentiel à notre salut puisque sans lui, on ne peut entrer dans le royaume de Dieu…
Comment est-ce possible, et qu’est-ce qui ne va pas ? Il n’est pas facile de répondre à cette question, et nous n’avons pas le droit de faire des spéculations en la matière, quel qu’en soit le sérieux apparent. Il va pourtant de soi non seulement que ce que nous lisons sous la plume du Cardinal est hérétique (c’est-à-dire opposé à la Foi catholique de tous les temps), mais aussi que l’intéressé n’essaye même pas de prodiguer le bon enseignement ni de l’expliquer en toute vérité.
Le plus sûr est de dire que le démon lui-même est ici au travail. Cet être infernal ne peut supporter ni la vérité, ni le fait que Notre Seigneur a détruit ses œuvres en mourant sur la Croix, payant ainsi le prix de la rédemption de l’humanité réclamé par la Justice divine à cause du péché originel d’Adam et donnant du même coup à chacun de nous une chance de sauver son âme pour Dieu (à condition de rester vraiment catholique et de demeurer au sein de la véritable Église catholique de tous les temps, hors de laquelle il n’est point de salut !). Le démon nous hait pour ce motif, et comme il se sait condamné à brûler pour l’éternité quand son temps sera échu, il tente de détruire d’ici là autant d’âmes que possible en influençant la hiérarchie de l’Église et en lui inspirant d’aussi diaboliques mensonges. Nous évoquerons également in fine la possibilité d’une influence diabolique au sein de l’Église actuelle, la raison pour laquelle cette influence s’exerce et comment elle le fait.
Note à l’attention des lecteurs : On trouve beaucoup d’autres choses erronées sous la plume de celui qui était alors le Cardinal Ratzinger, mais il n’est pas possible de les citer toutes ici, car la place et le temps nous manqueraient ; il est pourtant exact que non seulement ce livre-là est terrifiant du fait de son contenu hérétique, mais qu’en majeure partie, il n’offre rien de ce que l’on peut assurément qualifier de catholique… On est là en présence d’une « religion » entièrement différente, à savoir celle que pratique le Cardinal Ratzinger et qui n’est pas catholique.
Citons quand même encore quelques passages du livre en question :
« Le sacrement [du baptême], en tant que forme fondamentale de la liturgie catholique […] confère à la religion une dimension cosmique et historique et montre le cosmos et l’histoire comme le lieu de notre rencontre avec Dieu…
[…]
« … Le baptême établit une communion de nom avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Sous ce rapport, il a quelque chose d’analogue à l’acte du mariage.
[…]
« Le fait d’être baptisé serait ainsi l’appel à partager la relation de Jésus à Dieu… »
Arrêtons-nous un moment et posons-nous la question suivante : Notre Seigneur étant Dieu Lui-même, comment peut-on écrire qu’il ait une forme de relation avec Dieu sans l’expliquer pleinement et correctement ? Mais le Cardinal répond lui-même à cette question un peu plus loin, là encore de manière erronée :
« il sera toujours difficile à l’homme de dire la vérité et de demeurer en elle. C’est pourquoi il se réfugie dans le mensonge qui lui rendra la vie plus facile […] La vérité, si elle est maintenue avec constance, est toujours périlleuse…
[…]
« Et dans la mesure où [un homme] tient étroitement à lui-même, où il se cantonne dans la sécurité d’un mensonge, il se perd…
[…]
« Le baptême signifie, dans ces conditions, que nous nous perdons en tant que “je” indépendant et que nous nous retrouvons dans un nouveau “je”. C’est le sacrement de mort et – de ce fait, mis aussi uniquement de ce fait – le sacrement de résurrection…
[…]
« La formule baptismale, qui est, à proprement parler, un credo dialogique, présuppose un long processus d’apprentissage…
[…]
« il se peut que non seulement l’eau du baptême représente la mystère de la Croix de Jésus-Christ, mais qu’elle serve en même temps à rappeler les grandes expériences de la mort et du sauvetage vécues dans l’Ancien Testament – en particulier le miracle de la Mer Rouge – qui deviennent ainsi les figures et les présages de la Croix du Christ et qui la signalent comme étant le centre mystique de toute l’histoire du salut.
« Que cette conversion soit un événement de mort, que la voie de la vérité et le danger de l’amour mènent à travers la Mer Rouge, que la Terre Promise ne puisse être atteinte que par la passion mortelle de la vérité…
[…]
« La Foi est un don reçu par l’intermédiaire de la communauté [il veut parler de l’Église – note de l’éditeur], qui est elle-même donnée. [note de l’éditeur : NON ! La véritable Foi catholique ne vient ni de la « communauté » ni par son intermédiaire, mais constitue un don direct de Dieu !]
[…]
« Quiconque est conscient des situations contradictoires dans lesquelles la Chrétienté se trouve aujourd’hui [!!!!], ainsi que de la manière dont ses structures monarchiques et nationalistes en sont venues à la faire apparaître comme une dépendance [dans le désaccord – note de l’éditeur] de la pensée marxiste, pourrait bien être tenté de considérer la foi des chrétiens comme un inutile placebo que toute personne a le loisir d’utiliser à sa guise parce qu’il n’a aucun contenu propre.
« … il existe aussi une opinion […] selon laquelle la croyance en Dieu n’est que l’expédient d’un groupe social particulier, dans la mentalité duquel elle peut pleinement s’expliquer et avec la disparition duquel, de même, elle disparaîtra […] Elle a été inventée [cette croyance en Dieu] pour s’assurer une domination et maintenir l’homme dans la servitude des puissants… »
Je n’invente rien : il a vraiment couché sur le papier ces propos démagogiques, que tout catholique peut lire de ses propres yeux, ce qui est véritablement horrifiant. Telle est la véritable signification du 3ème Secret de Fátima dans la vie courante.
Il est vrai qu’aussitôt après cette incroyable assertion, le Cardinal a écrit : « … qu’un monde sous l’empire de Dieu est très différent d’un monde sans Dieu, que rien ne reste pareil si l’on retire Dieu », mais cela ne suffit pas à croire que [celui qui est aujourd’hui le Pape] possède effectivement la vraie Foi catholique. Si tel était le cas, il n’aurait rien écrit de ce qui est cité ci-dessus, et il n’aurait pas permis que les fidèles catholiques puissent le lire et en être ainsi empoisonnés. Le démon est à l’œuvre ici, c’est absolument évident.
Je dois être honnête avec vous, mes chers frères et sœurs dans la vraie Foi catholique : je ne me doutais nullement que les choses allaient si mal et depuis si longtemps, mais si l’on considère les scandales (visites de mosquée, rassemblements « interreligieux » d’Assise, etc.), on en arrive à la conclusion que les maux dont notre mère la Sainte Église est affligée par le biais de ces personnages sont réels et proviennent du démon en personne.
Il n’est pas possible de se borner à prétendre que comme le Cardinal Ratzinger (aujourd’hui, Pape Benoît XVI), ils ont juste perdu la foi, car cet exemple parmi d’autres de leurs méfaits prouve à l’évidence qu’ils n’ont même pas reçu la vraie Foi catholique et qu’il ne veulent ni la recevoir de Dieu, ni la pratiquer ; en fait, il va de soi qu’ils luttent efficacement et systématiquement contre notre mère la Sainte Église, et que – comme le Cardinal Ratzinger l’admettait alors, du moins dans cet ouvrage – en adhérant aux hérésies protestantes, dont celles de Luther (tout comme lui, qui reconnaît avoir des amis protestants), ils transforment depuis de nombreuses années déjà l’Église catholique en une secte protestante, ce qui – là encore – est l’œuvre du démon et rappelle l’avertissement divin reçu par Sa Sainteté le Pape Léon XIII et évoqué au début du présent article.
Comment s’opposer à cela, vous demandez-vous ? Priez le rosaire et sanctifiez-vous afin que le démon ne puisse vous pervertir, vous et surtout votre âme immortelle, avec les mensonges sataniques qu’il a répandus en se servant de ses collaborateurs volontaires, hérétiques et apostats. Aujourd’hui lus que jamais, le moyen de préserver votre âme de la perdition éternelle consiste à pratiquer la vraie Foi catholique et à rejeter sans cesse tout mensonge satanique de ce genre.
PARTIE 2 – L’Hérésie Arienne et le « Concile » Vatican II
Dans son ouvrage sur les principes de la théologie catholique, le Cardinal Ratzinger a formulé d’autres hérésies, cette fois sur la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il suffit de lire ces pages effrayantes, dans lesquelles il nie indirectement, ou même presque directement cette divinité, pour constater une nouvelle fois la signification véritable du châtiment divin annoncé dans le troisième Secret de Fátima, à savoir celui réservé à ceux dont Dieu prévoyait qu’ils ne voudraient pas Le défendre – Lui, Sa Vérité, Sa Justice et Sa sainte Église catholique romaine – contre Son ennemi absolu, le démon et les collaborateurs volontaires de ce dernier.
C’est le châtiment infligé à ces âmes qui osent se prétendre catholiques, mais restent dans l’apathie, l’indifférence ou, du moins, l’inaction tandis que leur arche du salut, notre mère la Sainte Église, est démolie par ses ennemis ; c’est le démon qui est à l’origine de tels maux !
Voici encore un extrait de l’ouvrage intitulé Les Principes de la Théologie Catholique, par le Cardinal Ratzinger, qui cite un certain Heisenberg sans paraître en désaccord avec lui !
« Peut-il être exact de dire que « Dieu » est seulement fonction d’une praxis particulière ? Dieu [peut-il être] relégué au même niveau de réalité que certains nombres imaginaires du domaine des mathématiques qui n’existent pas comme nombres naturels, mais sur lesquels on a construit des branches entières des mathématiques, de sorte que “de tels nombres existent après tout” […] Ne serait-ce pas possible dans le domaine de la religion également […] de considérer l’expression “il y a” [note de l’éditeur : ce qui signifie évidemment Dieu Lui-même, qu’Il existe ou non !!!!] comme une montée dans l’abstraction ?
[…]
« Dieu est-il une sorte de fiction morale dans le cadre de laquelle il est possible de présenter le contexte spirituel d’une manière abstraite et synoptique ? »
Priez le rosaire et sanctifiez-vous ainsi, car il n’est pas de remède plus efficace à des maux tels que ceux-ci. Certes, nous ne sommes pas qualifiés pour prononcer un jugement privé sur de tels écrits, qui frisent l’hérésie, voire l’athéisme, mais la véritable Église catholique ne nous permet pas d’y prêter attention et encore moins de les accepter, quand bien même ils émanent d’un prélat visible de l’Église, qui se trouve être aujourd’hui le Pape. Le seul moyen de traduire cet homme en justice serait la tenue d’un concile légal de la véritable Église catholique romaine. En effet, s’il est vrai que nous ne sommes autorisés (j’insiste à nouveau là-dessus) ni à prononcer un jugement privé contre le personnage en question, ni à lui dénier son autorité (toute autorité venant de Dieu), il est non moins exact que nous ne sommes pas libres non plus de prêter l’oreille à des propos hérétiques aussi manifestement opposés à la vraie Foi catholique…
Quelque désaccord que le Cardinal Ratzinger ait pu avoir avec de telles manifestations anticatholiques d’erreur, d’hérésie et d’athéisme, il n’avait le droit ni de les reproduire, ni de les laisser publier et lire par des laïcs catholiques, parce que ces mensonges sataniques constituent une attaque contre la vérité et qu’il a ainsi laissé libre cours à ladite attaque, ce qui est un grand mal ! Aucun catholique digne de ce nom ne pourrait écrire de telles choses (comme celles qu’a écrites le Cardinal Ratzinger) et demeurer catholique. Point final !
Le Cardinal Ratzinger poursuit en confirmant l’hérésie arienne :
« … Jésus [Avis de l’éditeur aux vrais catholiques : rappelez-vous que les Dix Commandements parlent plutôt de Notre Seigneur] est vraiment « Fils » dans toute son existence, celui qui reçoit son être intérieur d’un autre… »
Selon l’enseignement de notre mère la Sainte Église Catholique Romaine (cf. notamment la Somme théologique de saint Thomas d’Aquin), Dieu est Son propre Être, Sa propre Essence, Sa propre Existence. Aussi n’est-il pas possible de dire que Notre Seigneur Jésus-Christ « reçoit son être intérieur d’un autre » ; c’est là, en effet, une hérésie manifeste, un déni de la divinité du Christ par le Cardinal Ratzinger (qui écrit même par ailleurs que Notre Seigneur était un « Juif radical » !). Encore une fois, seul un concile légal de la véritable Église catholique, et non pas n’importe quel individu, pourra prononcer un jugement légal à ce sujet, mais nous devons cependant nous mettre en garde les uns les autres contre de tels errements, car la véritable Église catholique est en danger ; nous en avons même le devoir devant Dieu !
Il existe bien d’autres écrits hérétiques dus au Cardinal Ratzinger et de sa négation directe ou indirecte de la divinité du Christ, ou du moins de la reproduction par ses soins d’« enseignements » hérétiques émanant d’athées et de non-catholiques qu’il a laissés se présenter ouvertement comme tels pour l’« édification » des fidèles catholiques. Pire encore, il a reproduit de tels écrits sous l’appellation de « perspectives » ou de « points de vue », comme si les hérétiques et athées en question avaient la moindre autorité pour enseigner la vérité, alors même qu’ils ne sont pas de Dieu et ne peuvent donc la posséder ni l’enseigner, puisque Dieu est la Vérité. Soyons cependant bien clairs : quoique l’on frise le blasphème en laissant traiter Notre Seigneur de révolutionnaire sous prétexte que tel ou tel libre-penseur athée se l’est permis, nous ne pouvons prononcer de jugement en la matière, car c’est à notre mère la Sainte Église et à elle seule de le faire par le biais d’un concile légal.
La dernière erreur que l’on doit au Cardinal Ratzinger est en rapport avec le « concile » Vatican II. Dans le « rapport Ratzinger », l’auteur a autorisé la publication de ce mensonge direct de son cru, affirmant publiquement ainsi la véritable apostasie de celui qui était alors cardinal et qui est aujourd’hui connu comme étant le Pape Benoît XVI :
« Vatican II est aujourd’hui dans la pénombre […] Par l’« aile conservatrice », il est […] perçu comme la cause de la décadence actuelle de l’Église catholique, et même jugé comme une apostasie eu égard à Vatican I et au Concile de Trente […] il convient de dire que Vatican II est soutenu par la même autorité que Vatican I et le Concile de Trente […] et pour ce qui est aussi de son contenu, Vatican II est dans la stricte continuité des deux précédents conciles, dont il incorpore les textes mot pour mot sur des points décisifs… »
CONCLUSION
Il suffit de regarder cette photographie de celui qui est aujourd’hui le Pape Benoît XVI pour constater qu’il n’est pas catholique, car aucun catholique véritable ne se laisserait souiller par une « croix » protestante et ne porterait le vrai crucifix à la place. Elle est tirée d’une brochure du Vatican qui est tombée accidentellement entre les mains de l’auteur du présent article ; il est toutefois évident que Dieu a voulu la publication de cette preuve déplorable et incontestable pour que les vrais catholiques soient amplement convaincus que l’auteur a bien interprété le troisième Secret de Fátima. La photographie en question le prouve encore plus amplement et vient s’ajouter aux citations ci-dessus, tirées des livres écrits par le Cardinal Ratzinger.
Nous devrons tous passer un jour devant le tribunal de Notre Seigneur. Or, ce jour-là, je ne voudrais surtout pas entendre de Sa bouche que j’ai fait partie des silencieux qui ont laissé entraîner notre mère la Sainte Église dans un marécage aussi diabolique, un véritable cloaque d’erreurs et de mensonges sataniques (athées, hérétiques, etc.) et que je n’ai rien fait, ou si peu, pour les combattre, ou bien encore que je les ai laissés se développer sans leur opposer la vérité catholique de toujours, c’est-à-dire notre vraie Foi catholique.
Il y a une remarque à faire avant de conclure : L’hérésie fellayenne (que son auteur, Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la FSSPX, a créée et entretient) selon laquelle Dieu entend les prières des pécheurs non repentants, c’est-à-dire, en l’espèce, selon laquelle Dieu acceptera la consécration à venir de la Russie (proposée derechef) au Cœur Immaculée de Notre Dame par le Pape (Benoît XVI) et les évêques (y compris les hérétiques modernistes de l’église conciliaire), cette consécration devant produire le miracle de la conversion de la Russie toujours communiste, qui deviendra un État catholique.
Quiconque a gardé la vraie Foi catholique doit bien se rendre compte, au vu des citations hérétiques, athéistes et pro-marxistes de celui qui était alors le Cardinal Ratzinger, que tant que ces dernières resteront lisibles de tous, tant qu’elles ne seront pas publiquement dénoncées par celui qui est aujourd’hui le Pape Benoît XVI et tant que celui-ci n’aura pas affirmé pleinement et inconditionnellement la véritable Foi catholique, il demeurera impossible que Dieu accomplisse un tel miracle, car ainsi que nous le lisons au chapitre neuf de l’Évangile selon saint Jean, Dieu n’entend pas les pécheurs ; autrement dit, Il ne répond pas à leurs prières.
Évangile selon saint Jean, IX, 30-33 :
« Cet homme leur répondit : “Il est étonnant que vous ne sachiez pas d’où il est, et cependant il m’a ouvert les yeux. Nous savons que Dieu n’exauce point les pécheurs ; mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, c’est celui-là qu’il exauce. Jamais on a ouï dire que quelqu’un ait ouvert les yeux d’un aveugle-né. Si cet homme n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire.” »
C’est une hérésie de prétendre que Dieu pourrait accomplir un tel miracle alors que dans le même temps, connaissant parfaitement la vérité au sujet de ces apostats, Mgr Fellay sait qu’il ne se sont pas repentis pleinement et – comme cela s’impose – publiquement, qu’ils ne se sont pas amendés, qu’ils n’ont pas réparé entièrement les torts qu’eux-mêmes ont causés à la vraie Foi catholique et à notre sainte mère la véritable Église catholique romaine durant toutes les années qui se sont écoulées depuis Vatican II.
Dieu jugera ceux qui mentent et trompent, ceux qui, quoique connaissant la vérité comme Mgr Fellay la connaît, n’en maintiennent pas moins des mensonges hérétiques. Quiconque suit le mensonge, n’aime pas la vérité et, de plus, n’est pas disposé à la défendre contre les mensonges hérétiques de toutes sortes aura à répondre de son attitude devant Dieu.
Veuillez vous demander où vous vous situez par rapport à Dieu, c’est-à-dire si vous aimez Notre Seigneur et notre mère la sainte Église ou si vous êtes soit trop paresseux pour apprendre la vérité, soit satisfait de tout ce qu’on vous dit, que ce soit la vérité ou non ; car votre conscience vous est témoin que votre choix déterminera ce que vous recevrez finalement en retour…
Sœur Lucie a révélé le troisième Secret de Fátima au Révérend Père Fuentes lors d’une entrevue qui a eu lieu en 1957 :
« … C’est au sein de l’Église elle-même que le démon a ses disciples et ses partisans, qui vont de l’avant avec une grande audace. En face d’eux, il y a beaucoup de peureux qui n’ont pas le courage de prendre parti ! »
Or, c’est le Cardinal Ratzinger qui a maintenu sœur Lucie dans le silence durant toutes les années qu’elle a vécues après cette entrevue.
Tel est donc le troisième Secret de Fátima : le démon a installé aux plus hauts postes de l’Église ses collaborateurs volontaires, ceux qui connaissent la vérité, mais la nient dans leurs mauvaises actions. Ce sont les ennemis de l’Église, puisqu’ils servent le démon au lieu de servir Dieu.
S’ils ne se repentent pas de leurs mauvaises actions, ils devront en supporter éternellement les conséquences, car ils brûleront à jamais en enfer !
Bien chers frères et sœurs dans la vraie Foi catholique, ne vous laissez pas entraîner dans ce marécage infernal, car vous vous trouveriez alors à l’endroit exact où le démon veut vous voir : dans le péché mortel d’hérésie consistant à accepter des mensonges sataniques au lieu de défendre et de sauvegarder la vérité – fût-ce au prix d’épreuves et de souffrances – en conservant jusqu’au bout un amour indéfectible pour Notre Seigneur.
In Christo et Maria, en toute sincérité
J. Malina, catholique
Post Scriptum : À l’heure actuelle, les communistes – ces ennemis de toute vérité et de toute justice – s’intéressent de très près aux organisations et aux groupes (présents et futurs) dont la plupart appartiennent (ou appartiendront) à la véritable Église catholique, dans le but de réunir des informations individuelles sur tous ces futurs opposants au communisme. Il est donc prudent – pour votre sécurité – de ne pas inscrire de données à caractère personnel sur des formulaires politiques ou religieux ; toutefois, il est nécessaire aussi de défendre la véritable Église catholique avec toute la vigueur et toute la force possibles, de rester à l’écart des sacrements douteux et des hérétiques, et il faut en outre protéger vos âmes de toutes les attaques du démon en priant le Rosaire. Amen.
Traduction : CatholicaPedia.net
Que notre traducteur soit ici remercié.
Original en anglais, disponible ici : http://catholicapedia.net/Documents/Fatima/The-Third-Secret-of-Fatima.pdf
[1] NdT : Cette phrase n’a aucun sens, car elle relève d’un raisonnement circulaire (d’une pensée qui « se mord la queue », en quelque sorte), mais faute d’un texte français officiel, on a dû la retraduire fidèlement de l’anglais…
Voyons donc maintenant, avec l’abbé Basilio Méramo si
la Consécration de la Russie serait-elle possible aujourd’hui ?
Avant d’y revenir plus en détail, nous vous laissons découvrir ce texte, complémentaire mais essentiel pour la compréhension du problème car :
« Dans une partie du monde catholique actuel, y compris bon nombre de secteurs « traditionalistes », il est monnaie courante d’entretenir l’illusion puérile que la consécration de la Russie serait possible aujourd’hui. »
Mgr Tissier de Mallerais : “La foi passe avant la légalité”
L’hebdomadaire Rivarol publie dans son N°3051 un entretien de Jérôme Bourbon avec Mgr Tissier de Mallerais.
Natalia Trouiller, dans son article de La Vie (conciliaire) « Lefebvristes : les voix discordantes se multiplient » écrit :
FSSPX : LES ULTRAS S’INSURGENT
Jusqu’ici, ce sont des fuites anonymes qui renseignaient les journalistes sur l’état de tension extrême au sein de la FSSPX entre partisans et opposants d’un accord avec Rome. À l’approche de la conclusion effective d’une entente, les anti-accord ne se cachent plus, et prennent la parole en public.
> Celui qui a fait une entrée plus que remarquée dans la bataille, c’est Mgr Tissier de Mallerais, un des quatre évêques ordonnés par Mgr Lefebvre en 1988. Si, lors de ses déplacements dans les chapelles de la Fraternité, il ne mâchait pas ses mots devant les fidèles sur son opposition à tout accord avec Rome, c’est la première fois qu’il s’exprime directement dans la presse.
(…)
> Incluant ses frères évêques Mgrs de Galarreta et Williamson, Mgr Tissier de Mallerais y dit ceci: « Nous refusons un accord purement pratique parce que la question doctrinale est primordiale. La foi passe avant la légalité. Nous ne pouvons pas accepter une légalisation sans que le problème de la foi soit résolu. Nous soumettre maintenant sans condition à l’autorité supérieure imbue de modernisme serait nous exposer à devoir désobéir […] Je voudrais que nous produisions un texte qui, renonçant aux finasseries diplomatiques, affirme clairement notre foi et par conséquent notre refus des erreurs conciliaires. Cette proclamation aurait l’avantage premièrement de dire la vérité ouvertement au pape Benoît XVI qui est le premier à avoir droit à la vérité et deuxièmement de restaurer l’unité des catholiques de tradition autour d’une profession de foi combative et inéquivoque ».
(…)
Dans son article, que vous pouvez lire en cliquant sur le lien ci-dessus, elle met en lien deux fois le CatholicaPedia.
Billet hebdomadaire de Rivarol
Mgr Tissier de Mallerais : “La foi passe avant la légalité”
Il y a dix ans nous avions interviewé Mgr Tissier de Mallerais à propos de la parution de son épaisse biographie sur Mgr Lefebvre publiée aux éditions Clovis : « Marcel Lefebvre. Une vie ». L’ex-archevêque de Dakar avait accordé en 1968 un long entretien à RIVAROL qui avait fait date, deux ans avant de fonder la Fraternité Saint-Pie X. À l’occasion de la réédition de son ouvrage L’étrange théologie de Benoît XVI, Herméneutique de continuité ou rupture, par Les Éditions du Sel, Couvent de la Haye aux Bonhommes, 49240 Avrillé (19 euros), nous avons à nouveau interrogé Mgr Tissier à un moment où de graves divisions se font jour au sein de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X sur la question d’un accord avec Benoît XVI. Dans cet entretien réalisé le 1er juin l’on peut voir que Mgr Tissier né en 1945 et qui est l’un des quatre évêques sacrés par le prélat d’Écône le 30 juin 1988, le seul de nationalité française, s’oppose nettement à la stratégie de ralliement à Benoît XVI de Mgr Fellay.
RIVAROL : On parle beaucoup de la “réintégration” imminente de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) dans l’« Eglise officielle ». Qu’en est-il exactement ?
Mgr TISSIER de MALLERAIS : “Réintégration” : le mot est faux. La Fraternité Saint-Pie X (FSSPX) n’a jamais quitté l’Église. Elle est au cœur de l’Église. Là où est la prédication authentique de la foi, là est l’Église. Ce projet d’“officialisation” de la FSSPX me laisse indifférent. Nous n’en avons pas besoin et l’Église n’en a pas besoin. Nous sommes déjà sur le pinacle, comme un signe de contradiction qui attire les âmes bien nées, qui attire beaucoup de jeunes prêtres malgré notre statut de paria. On voudrait mettre notre lumière sous le boisseau par notre intégration dans l’orbe conciliaire. Ce statut qu’on nous propose de prélature personnelle, analogue à celui de l’Opus Dei, est un statut pour un état de paix. Mais actuellement nous sommes dans un état de guerre dans l’Église. Ce serait une contradiction de vouloir « régulariser la guerre ».
R. : Mais certains dans la Fraternité Saint-Pie X pensent que ce serait quand même une bonne chose. Ne vous sentez-vous pas gênés par cette situation “irrégulière” ?
Mgr TISSIER : L’irrégularité n’est pas la nôtre. C’est celle de Rome. Une Rome moderniste. Une Rome libérale qui a renoncé au Christ-Roi. Une Rome qui a été condamnée d’avance par tous les papes jusqu’à la veille du concile. D’autre part l’expérience des sociétés sacerdotales qui se sont ralliées à la Rome actuelle est que toutes, les unes après les autres, y compris Campos et le Bon Pasteur, ont été mises en demeure d’accepter le concile Vatican II. Et on sait ce qu’est devenu Mgr Rifan, de Campos, qui maintenant ne voit plus d’objection à célébrer la nouvelle messe et qui interdit à ses prêtres de critiquer le Concile !
R : Que répondez-vous à ceux qui croient que Rome a changé avec Benoît XVI ?
Mgr TISSIER : Il est exact que Benoît XVI a fait quelques gestes en faveur de la tradition. Principalement en déclarant que la messe traditionnelle n’a jamais été supprimée et secondement en supprimant en 2009 la soi-disant excommunication qui avait été déclarée à notre encontre à la suite de notre sacre épiscopal par Mgr Lefebvre. Ces deux gestes positifs ont attiré à Benoît XVI des plaintes amères de la part de l’épiscopat. Mais le pape Benoît XVI, tout pape qu’il soit, reste moderniste. Son discours programmatique du 22 décembre 2005 est une profession de l’évolution des vérités de foi selon les idées dominantes de chaque époque. Malgré ses gestes favorables, son intention réelle en nous intégrant dans l’orbe conciliaire, ne peut être que de nous ramener à Vatican II. Il l’avait dit lui-même à S.E. Mgr Fellay en août 2005 et une note confidentielle de lui-même, publiée frauduleusement, vient tout récemment de le confirmer.
R. : Mais certains pensent que Benoît XVI venant de la Bavière catholique, et qui est, croient-ils savoir, « d’une profonde piété depuis sa jeunesse », inspire confiance. Que leur répondez-vous ?
Mgr TISSIER : Il est vrai que ce pape est très sympathique. C’est un homme aimable, poli, réfléchi, un homme discret mais d’une autorité naturelle, un homme de décision qui a résolu plusieurs problèmes dans l’Église par son énergie personnelle. Par exemple des problèmes de moralité dans tel ou tel institut sacerdotal. Mais il est imbu du concile. Lorsqu’il dit que la solution du problème de la FSSPX est une des tâches principales de son pontificat, il ne voit pas où est le vrai problème. Il le situe mal. Il le voit dans notre soi-disant schisme. Or le problème n’est pas celui de la FSSPX, c’est le problème de Rome, de la Rome néo-moderniste qui n’est plus la Rome éternelle, qui n’est plus la maîtresse de sagesse et de vérité, mais qui est devenue source d’erreur depuis le concile Vatican II et qui le demeure aujourd’hui. Pourtant la solution de la crise ne pourra venir que de Rome. Après Benoît XVI.
R : Alors comment voyez-vous la solution de ce désaccord jugé par beaucoup scandaleux de la FSSPX avec Benoît XVI ?
Mgr TISSIER : Il est vrai que la FSSPX est une « pierre de scandale » pour ceux qui résistent à la vérité (cf 1 Petr 2, 8) et cela est un bien pour l’Église. Si nous étions “réintégrés”, nous cesserions par le fait-même d’être cette épine enfoncée dans le flanc de l’église conciliaire, d’être un vivant reproche à la perte de la foi en Jésus-Christ, en sa divinité, en sa royauté.
R : Mais, Monseigneur, vous avez écrit avec vos deux collègues une lettre à S.E. Mgr Fellay pour refuser un accord purement pratique avec Benoît XVI. Quelles sont les raisons de ce refus ?
Mgr TISSIER : La diffusion de notre lettre est due à une indiscrétion dont nous ne sommes pas coupables. Nous refusons un accord purement pratique parce que la question doctrinale est primordiale. La foi passe avant la légalité. Nous ne pouvons pas accepter une légalisation sans que le problème de la foi soit résolu. Nous soumettre maintenant sans condition à l’autorité supérieure imbue de modernisme serait nous exposer à devoir désobéir. Alors à quoi bon ? Mgr Lefebvre disait dès 1984 : « on ne se place pas sous une autorité quand cette autorité a tous les pouvoirs pour nous démolir ». Et je crois que c’est sagesse. Je voudrais que nous produisions un texte qui, renonçant aux finasseries diplomatiques, affirme clairement notre foi et par conséquent notre refus des erreurs conciliaires. Cette proclamation aurait l’avantage premièrement de dire la vérité ouvertement au pape Benoît XVI qui est le premier à avoir droit à la vérité et deuxièmement de restaurer l’unité des catholiques de tradition autour d’une profession de foi combative et inéquivoque.
R. : D’aucuns croient que le statut de prélature personnelle qu’on vous propose vous garantira suffisamment de tout péril d’abandonner le combat de la foi. Que répondez-vous ?
Mgr TISSIER : C’est inexact. Selon le projet de prélature, nous ne serions pas libres d’implanter de nouveaux prieurés sans la permission des évêques locaux et en outre toutes nos récentes fondations devraient être confirmées par ces mêmes évêques. Ce serait donc nous asservir tout à fait inutilement à un épiscopat globalement moderniste.
R. : Pouvez-vous nous préciser ce problème de foi que vous souhaitez voir résolu en premier lieu ?
Mgr TISSIER : Volontiers. Il s’agit, comme Mgr Lefebvre le disait, de la tentative du concile Vatican II de réconcilier l’Église avec la révolution, de concilier la doctrine de la foi avec les erreurs libérales. C’est Benoît XVI lui-même qui l’a dit dans son entretien avec Vittorio Messori en novembre 1984 en disant : « le problème des années 1960 (donc celui du concile) était l’acquisition des valeurs les mieux mûries des deux siècles de culture libérale. Ce sont des valeurs qui, bien que nées hors de l’Église, peuvent trouver leur place, une fois purifiées et corrigées, dans sa vision du monde. Et c’est ce qui a été fait. » Voilà l’œuvre du concile : une conciliation impossible. « Quelle conciliation peut-il y avoir entre la lumière et les ténèbres ? », dit l’Apôtre, « quel accord entre le Christ et Bélial ? » (2 Cor 6, 15). La manifestation emblématique de cette conciliation est la Déclaration sur la liberté religieuse. À la place de la vérité du Christ et de son règne social sur les nations, le concile place la personne humaine, sa conscience et sa liberté. C’est le fameux « changement de paradigme » que confessait le Cardinal Colombo dans les années 1980. Le culte de l’homme qui se fait Dieu à la place du culte de Dieu qui s’est fait homme (cf. Paul VI, discours à la clôture du concile, 7 décembre 1965). Il s’agit d’une nouvelle religion qui n’est pas la religion catholique. Avec cette religion nous ne voulons aucun compromis, aucun risque de corruption, aucune apparence même de conciliation, et c’est cette apparence que nous donnerait notre soi-disant “régularisation”. Que le Cœur immaculé de Marie, immaculé dans sa foi, nous garde dans la foi catholique. […]
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Propos recueillis par Jérôme BOURBON.
Nous écrivions le 13 juin ici même : Mgr Tissier, qui – étant le seul évêque à jouir, par sa formation et sa science de la Somme théologique – d’une crédibilité et d’une autorité toute spéciale auprès des prêtres les moins mous et les moins mal formés de la Fraternité, a passé, avec une obstination dont il doit aujourd’hui publiquement rendre compte, ces dix dernières années à fermer la bouche des meilleurs au nom du sophisme de l’obéissance servile (explicitée pourtant par Saint Thomas) qu’il ne cessait de travestir hypocritement et lâchement en « Sainte obéissance », leur interdisant ainsi de réagir publiquement pour le salut spirituel des fidèles face aux prévarications répétées de Mgr Fellay, rendant à ce dernier le service qu’il était ainsi le seul depuis 10 ans à pouvoir lui rendre dans la perpétration de son crime satanique qui débouche aujourd’hui au grand jour !
Et notre confrère Résistance Catholique rajoutait :
Si le rejet absolu du ralliement-apostasie de Mgr Fellay est aujourd’hui une nécessité que semble avoir comprise de plus en plus de prêtres et de fidèles, une attitude d’extrême méfiance demeure malgré tout nécessaire à l’égard des trois autres évêques et des quelques opposants qui commencent à réagir 10 mètres à peine avant que l’avion ne s’écrase !
Car, où étaient-ils ces dernières années au cours desquelles certains de leurs confrères ont été jetés à la rue pour avoir dénoncé le processus de ralliement initié par Mgr Fellay et son clan ? Qu’ont-ils fait des nombreuses études et analyses publiées par les sites ((Virgo-Maria et Rore-Sanctifica surtout pour le problème de la validité des nouveaux rites depuis Pontificalis Romani.
Six ANNÉES DE CALOMNIES ET D’INSULTES DE LA PART DE CLERCS de la FSSPX et de leurs sicaires laïcs
QUI AVAIT RAISON DEPUIS 6 ANNÉES ???!!! À QUAND LES EXCUSES PUBLIQUES DE L’ABBÉ RÉGIS DE CACQUERAY ET DE SES COMPLICES CLERCS ET LAÏCS, AUJOURD’HUI INDISPENSABLES CAR DEPUIS 6 ANS ILS TROMPENT LES CLERCS ET LES FIDÈLES ?)) contre lesquels leurs supérieurs ne cessaient de jeter l’opprobre en leur collant l’étiquette infâme et méprisante de « sites sédévacantistes » ?
Mgr Tissier donna d’ailleurs un sermon d’une banalité consternante (bien loin des derniers sermons puissants des abbés Chazal et Pfeiffer – que nous vous avons traduits récemment –, tous deux étayés d’arguments choc et d’une longueur incomparable ! – 1h23 et 1h14 contre 18 mn pour Mgr Tissier ((N’a-t-il donc rien à dire ?)) ) à St Nicolas du Chardonnet le 3 juin 2012 – Fête de la Très Sainte Trinité –, qui ne mérite même pas d’être retranscrit ici. Puisque les hérésies arienne et nestorienne ont duré 75 ans, pour lui, l’hérésie du modernisme doit durer aussi 75 ans et nous en avons donc encore pour 30 ans !…
Se dédouanant comme cela de tout leadership d’opposition, il laisse donc à son successeur éventuel ((Rappelons-nous que Mgr Tissier avait annoncé après la réunion d’Albano qu’il « pourrait sacrer sans la permission de Rome » ! C’est peut-être la voie qu’il pourrait choisir dans le cas d’un désaccord. Mais QUI ? Un fidèle du …très saint Père ? Quand comprendront-ils ? Ce sacre sera encore une voie de garage ! Quand on voit combien ces trois évêques ont manqué à leur devoir de « surveillant » depuis la mort de Mgr Lefebvre (25 ans quand même !), qu’attendre d’un nouveau sacre ? Ce ne sera qu’un centième (au moins !) nouveau sacre d’évêque hors de Rome !)) le soin de faire quelque chose dans 30 ans !!!
Sermon sur la crise, à St Nicolas du Chardonnet
SOURCE – Mgr Tissier de Mallerais, FSSPX – St Nicolas du Chardonnet – 3 juin 2012