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IN MEMORIAM : M. l’Abbé Joseph Vérité
Lundi 26 août,
Troisième anniversaire de la mort de M. l’abbé Vérité.
Requiescat in Pace
Souvenez-vous dans vos prières de ce grand et infatigable prédicateur des Exercices de saint Ignace antilibéraux, jugé par le juste tribunal de Dieu le 26 août 2010.
Restez fidèle !
– Restez fidèle à la seule Foi enseignée par Notre-Seigneur Jésus-Christ et Sa Sainte Église, la Foi de toujours qui ne peut pas changer ;
– Restez fidèle aux seuls sacrements de Notre-Seigneur Jésus-Christ, ceux donnés par la sainte Église depuis 2000 ans ;
– Restez fidèle aux catéchismes de la sainte Église, aux enseignements des papes catholiques, aux enseignements des saints de toujours ;
– Restez fidèle à la très sainte Vierge Marie, veillant à être dans la VRAIE dévotion, évitant les sept fausses dévotions signalées par saint Louis-Marie Grignion de Montfort ;
– Restez fidèle en tout, ne changez rien, refusez toutes les nouveautés, refusez tout Vatican II, refusez ses faux papes, ses faux évêques, ses faux prêtres, ses faux sacrements, ses catéchismes, ses enseignements erronés. La Religion instituée par Notre-Seigneur Jésus-Christ ne peut pas changer. La très Sainte Vierge Marie triomphera un jour prochain, l’erreur sera écrasée , la vérité de toujours vaincra.
* * *
Écoutons l’abbé Vérité nous parler Marie-Madeleine :
[audio:http://catholicapedia.net/audio/ab-Verite_2009_Maria-di-Magdala.mp3|titles=La pécheresse|artists=Abbé Joseph Vérité]
La tradition chrétienne a toujours reconnu en Marie-Madeleine une figure insigne du repentir, un modèle de l’amour confiant du pécheur pardonné par le Christ, un exemple de vie contemplative. La disciple femme la plus importante de Jésus-Christ après sa propre mère.
Nous vous proposons ci-dessous, un texte de Ludovic Lécuru, bénédictin conciliaire, de bonne facture pour illustrer la pénitente Marie de Magdala que nous avons fêté le 22 juillet :
Panégyrique en l’honneur de Marie-Madeleine
Par Dom Ludovic Lécuru, osb (Bénédictin conciliaire)
Qui est Marie-Madeleine ?
Qui est été cette femme extraordinaire qui, selon le 4e Évangile, a vu le Christ ressuscité avant même que celui-ci ne se montrât à ses apôtres ?
Qui est-elle, celle qui par lui fut chargée de leur transmettre le cœur même de notre foi : “le Christ est ressuscité d’entre les morts” (1 Co 15, 4-5) ?
Pourquoi Marie-Madeleine mérite-t-elle d’être appelée “l’apôtre des apôtres”, comme l’a qualifiée en son temps le cardinal de Bérulle ?
Autant de questions qui peuvent nous éclairer sur l’importance et son témoignage pour nous tous qui la célébrons aujourd’hui avec liesse.
* * *
La légende raconte que l’évangélisation de la Provence est due à Marie-Madeleine et aux plus proches amis de Jésus.
Il faut aimer les légendes. Elles nous disent autrement les choses.
Certes, il ne faut pas être dénué d’esprit critique au risque de tomber dans la crédulité. Il n’empêche : les légendes ne mentent jamais. Elles exagèrent juste un petit peu. La part de réalité est toujours à chercher au-delà de ce qui est exagéré dans les légendes. Et il est plus difficile de prouver qu’elles ont tort que le contraire.
Les légendes s’appuient sur la certitude que rien n’est impossible à Dieu.
En l’an de grâce 43, soit peu de temps après la Pentecôte, un bateau sans voiles ni rames (sans doute le premier pointu (1)), poussé par la seule Providence divine, aurait quitté la Terre sainte et serait venu échouer tout près d’ici, à l’embouchure du Rhône.
À son bord, se seraient trouvés les saintes Femmes de l’Évangile : Marie, sœur de la mère de Jésus, Marie Salomé, la mère des apôtres Jacques et Jean, ainsi qu’un disciple, Maximin.
La légende ajoute que Lazare, celui-là même que Jésus ressuscita d’entre les morts, accompagné de ses deux sœurs Marthe et Marie, se seraient trouvés à bord de ce bateau de fortune.
Ces hommes et ces femmes de l’Évangile auraient été chassés et abandonnés en mer par Hérode, lequel voulait faire périr Lazare et ses sœurs afin de mieux faire disparaître les premiers témoins du Ressuscité.
Poussée par les courants, notre premier pointu, donc, aurait échoué en Camargue, là où se dresse aujourd’hui l’église des Saintes Maries de la Mer, si chère à tant de pèlerins depuis tant de générations.
Maximin aurait évangélisé Aix-en-Provence.
Lazare, Marseille dont il est le premier évêque et martyr.
Marthe aurait pris le chemin de Tarascon qu’elle délivra de la redoutable tarasque, bête odieuse qui semait la terreur.
Quant à Marie-Madeleine, elle se serait retirée dans un lieu désert pour consacrer son cœur à celui-là même qui lui apparut victorieux de la mort le matin de Pâques.
Voici comment Marie-Madeleine retrouva en terre de Provence ce qu’elle avait toujours connu en Terre sainte : le soleil, la lumière, les vignes, les oliviers, les figuiers, les fifres et les tambourins…
La Provence devint pour Marie-Madeleine une terre à sanctifier, pour ne pas dire une autre Terre sainte.
C’est ici, à la Sainte Baume, mot qui veut dire grotte, que Marie-Madeleine passera les 33 dernières années de sa vie toute donnée à l’action de grâce pour tant de bienfaits reçus du Christ.
Même si tout cela n’était que légende, une chose est sûre : les Provençaux ont toujours attribué les origines de leur foi aux amis mêmes de Jésus, à ceux qui l’ont connu, qui l’ont suivi, qui l’ont reçu chez eux, qui ont cru en lui, qui l’ont vu ressuscité et qui finalement l’ont annoncé.
Les Provençaux ont toujours enraciné leur foi dans l’événement central de l’histoire de toute l’humanité : la résurrection de Jésus le 3e jour comme il l’avait promis.
Si telle est la foi des Provençaux, alors, ce que nous célébrons aujourd’hui est une origine, une source. L’origine et la source de la foi des habitants de cette terre qui ressemble tant à la Terre sainte.
Ce ne sont pas les célébrations de ce jour qui donnent sens au passé et le crée. C’est le contraire qui est vrai. Ce qui s’est passé ici il y a bien longtemps grâce à Marie-Madeleine, et à tant d’autres amis de Jésus, donne sens aux célébrations d’aujourd’hui.
Nous ne sommes pas ici pour nous célébrer nous-mêmes au son des fifres et des tambours. Nous ne sommes pas ici pour exalter une terre et son histoire, comme si elles étaient leur propre but.
Nous sommes ici pour faire mémoire des racines chrétiennes propres à la Provence.
Mieux encore : nous sommes ici pour célébrer le Ressuscité aimé et annoncé ici par ses propres amis, à commencer par Marie-Madeleine, afin que nous aussi l’aimions et l’annoncions comme ses amis.
* * *
Ce qui surprend lorsque l’on découvre l’histoire de la Provence, ce sont en effet les saints.
La venue de Marie-Madeleine en Provence a inauguré de longues générations de saints comme si la sainteté avait toujours été viscéralement liée à la Provence.
Car la Provence, c’est aussi saint Trophime envoyé ici par saint Pierre lui-même. La Provence, c’est aussi saint Victor de Marseille ; saint Pons de Nice ; saint Césaire d’Arles ; saint Honorat de Lérins ; saint Fauste de Riez ; saint Cyprien de Toulon ; saint Léonce de Fréjus ; sainte Roseline des Arcs ; saint Eugène de Mazenod à Marseille, et tant d’autres inscrits au martyrologe.
La Provence, c’est aussi vous, les saints et les saintes d’aujourd’hui : sainte Suzanne de Brignoles, sainte Arlette de Sanary, saint Charles de Manosque, saint Jean-Pierre de Mirabeau… Car il doit bien y avoir une Suzanne à Brignoles, ou une Arlette à Sanary, ou un Charles à Manosque…
Les saints sont comme les santons de Provence : ils sont entièrement tournés vers Dieu. Ils lui apportent les trésors de leur vie quotidienne. En convergeant tout vers Jésus, ils convergent tous les uns vers les autres et donnant ainsi à la vie de tous les jours les traits de Évangile. C’est pour cette raison que les saints sont non seulement de grands évangélisateurs. Ce sont aussi de grands civilisateurs car la meilleure façon d’être humain, c’est d’être saint. Et là où il y a plus de sainteté, il y a plus d’humanité. L’histoire de la Provence est là pour nous le dire.
Par la sainteté de chacun d’entre nous, l’Église révèle son vrai visage au monde : une communauté d’hommes et de femmes de foi qui trouvent leur liberté en suivant le Christ, et leur repos en l’adorant.
Par la sainteté, l’Évangile est vécu et révélé au monde par des personnes vivantes.
Si ce n’est pas cette relation vivante et aimante avec le Dieu trois fois saint qui nous rassemble aujourd’hui, alors Marie-Madeleine qui est le prototype d’une telle relation, n’est plus qu’un mythe donnant prétexte à une allégresse sans lendemain. Mais ce n’est pas le cas.
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Marie-Madeleine, prototype d’une relation vivante et aimante avec le Dieu trois fois saint. Qu’est-ce que ces mots signifient ?
Au fond nous ne savons de Marie-Madeleine que ce que nous on dit l’Évangile. Or l’Évangile nous dit l’essentiel de la vie de Marie-Madeleine et, de là, l’essentiel de ce que notre vie est appelée à devenir.
Pour commencer, Luc nous apprend au chapitre 8 de son Évangile que parmi l’entourage féminin de Jésus, il y avait « Marie, appelée la Magdaléenne, de laquelle étaient sortis sept démons » (8, 2). Marie est ainsi appelée parce que originaire du bourg de Magdala, situé sur la rive occidentale du lac de Génésareth.
La même femme est mentionnée dans la finale de Marc qui fait allusion au matin de Pâques : « Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparu d’abord à Marie de Magdala dont il avait chassé sept démons » (16, 9).
Marc et Luc nous renseignent donc sur la conversion de Marie-Madeleine et sur sa présence au tombeau le matin de Pâques.
Arrêtons-nous donc à la mention “sept démons”.
Elle a souvent conduit – à tort (2) – à penser, premièrement, que Marie-Madeleine s’était livrée à la débauche. À un degré tel, qu’il aurait fallu, deuxièmement, un exorcisme au sens strict de la part de Jésus.
Ces deux interprétations sont extrêmement réductrices. D’une part parce que la première limite le péché à la luxure. Et d’autre part, parce que la seconde réduit le pécheur à un possédé. Et plus rien entre ces 2 extrêmes. Si bien que la plupart des gens (qui ne sont ni des débauchés ni des possédés) se considèrent blancs comme neige.
Pour se dégager d’une interprétation sommaire, rappelons que le nombre sept signifie la totalité. “Sept démons” signifie donc toutes les formes du vice et du péché auxquelles nous sommes tous tentés : colère, avarice, orgueil, gourmandise, paresse, mensonge, luxure… Qui ne sont peut-être pas les plus spectaculaires, mais en tout cas les plus efficaces.
Pensez-vous que Marie-Madeleine ait plus péché qu’aucun d’entre nous ? Peut-être juste un peu plus, mais à peine. Le péché de Marie-Madeleine fut certainement sa paresse spirituelle, sa vie superficielle, son oisiveté mondaine. Qui ne se reconnaîtrait là ?
Ce que l’Évangile nous précise de façon certaine est que Marie-Madeleine, libérée par Jésus de “sept démons”, est une personne qui s’est laissée sauver par Dieu. Une femme qui a accueilli la miséricorde de Dieu. Qui a voulu sortir de sa torpeur intérieure pour donner un véritable sens à sa vie. Marie s’était complu dans ce qui est vain et futile ici-bas. Mais au fond de son cœur, elle avait soif d’autre chose. Finalement, elle a dit oui là où le jeune homme riche avait dit non : elle a suivi Jésus et s’est consacrée à lui, seule réponse à ses désirs.
Jésus est celui qui a abordé Marie-Madeleine sans ambiguïté. Marie-Madeleine n’en revient pas : Jésus la connaît à fond. En la laissant s’approcher de lui, Jésus n’a pas voulu couvrir Marie-Madeleine de confusion. Il a voulu révéler sa soif de salut qu’aucune relation humaine n’avait jusqu’à présent pu étancher.
De la vie de Marie-Madeleine, il ne restait avec ses blessures secrètes, ses échecs successifs, ses espoirs déçus. C’est du moins ce qu’elle croyait jusqu’à ce que Jésus l’accueille.
L’accueil que Jésus a réservé à Marie-Madeleine l’a fait revivre et l’a remise debout. C’est comme une naissance d’en-haut dont Marie-Madeleine a fait l’expérience.
Aujourd’hui, Jésus porte ce même et unique regard de vie et de tendresse sur chacun d’entre nous.
Il tourne à jamais vers nous un visage de lumière qui sans cesse renouvelle notre humanité en la gardant des puissances des ténèbres. Il donne sens à notre vie. Il s’en fait le chemin et le but. Il comble nos désirs de vie.
Telle est la grâce de notre baptême que nous ne devons jamais oublier. Plus que nous certainement, Marie Madeleine s’est montrée reconnaissante pour le salut que Jésus lui a apporté.
Allons maintenant écouter ce qui est dit de Marie-Madeleine au chapitre 7 de Luc. Il y est question d’une femme pécheresse qui fait irruption chez Simon le Pharisien pour, nous dit Luc, « tout en pleurs, arroser les pieds de Jésus de ses larmes, les essuyer avec ses cheveux, les couvrir de baiser et les oindre de parfum » (7, 38).
La scène est belle et facile à imaginer.
Tout porte à croire, à la suite des Pères de l’Église, qu’il s’agit bien de la même femme : « Cette femme, Luc l’appelle une pécheresse. Jean la nomme Marie, et nous croyons qu’il s’agit de cette Marie dont Marc assure que sept démons avaient été chassés. » (St Grégoire, Homélies sur les Évangiles, 33, 1).
Délivrée par Jésus de ces sept démons, libérée de sa honte, libérée de ses remords, libérée de ses liens qui la retenaient loin de Dieu, Marie s’approche de Jésus et lui rend grâce pour cette vie nouvelle que Jésus lui apporte.
Tout l’être de Marie-Madeleine exprime au-delà des mots ce moment décisif de sa conversion et la reconnaissance qui en résulte. Marie entend cet appel à renaître et à vivre : « Tes péchés sont remis. Ta foi t’a sauvée. Va en paix. » (Lc 8, 48).
L’action de grâce de Marie-Madeleine doit inspirer la nôtre. Lorsque nous allons nous confesser, nous débarrasser de nos idoles morales, nous entendons les mots de Jésus entendus par Marie-Madeleine : « Tes péchés sont remis. Ta foi t’a sauvée. Va en paix ».
Encore faut-il que nous soyons conscients de devoir être sauvés.
* * *
Maintenant que nous savons que la pécheresse repentie s’appelle Marie-Madeleine de laquelle sortirent sept démons, parlons d’une autre onction dont il est question dans l’Évangile, et qui implique également une certaine Marie. S’agit-il de la même Marie ? Si oui, alors nous en connaîtrons encore plus sur Marie-Madeleine et sur le sens de notre propre vie.
Matthieu, Marc et Jean nous parlent en effet d’une onction faite sur Jésus par Marie, la sœur de Lazare, pendant que Marthe faisait le service. Cette onction eut lieu à Béthanie quelques jours avant la Passion de Jésus (Jn 12; Mc 14). Il s’agit de Marie de Béthanie.
Cette fois, l’onction n’est plus faite avec des larmes, mais avec un parfum de grand prix : plus de 300 deniers. Autrement dit, le salaire de 300 jours de travail. Un salaire annuel.
La question est la suivante : la pécheresse de laquelle sortirent sept démons et qui s’appelle Marie de Magdala, est-elle aussi cette Marie de Béthanie, sœur de Marthe et de Lazare que Jésus a ressuscité des morts ?
Pour faire court, oui. Les détails subtils donnés par Matthieu, Marc, Luc et Jean relatifs à ces deux onctions, l’une de larmes, l’autre de parfum, et à cette femme nommée Marie, se tuilent et se complètent d’une manière que seul un amoureux de la Parole peut saisir. Si bien qu’il est possible de dire qu’ « il y a bien dans l’évangile deux onctions distinctes faites sur Jésus, mais faites par la même femme, qui a voulu répéter à Béthanie les gestes intimement liés au moment décisif de sa conversion. » (Feuillet, Rv Th, 1975, pp.379-380).
Là encore, les Pères de l’Église latine ont toujours été en faveur de l’identification de la pécheresse de Luc, de la sœur de Lazare et de Marie-Madeleine. Saint Grégoire écrit notamment : « Cette femme que Luc nomme une pécheresse et que Jean appelle Marie (la sœur de Lazare), c’est la même femme, (Marie-Madeleine) dont Marc nous dit (16,9) que le Seigneur en avait chassé sept démons » et qui se trouvait au tombeau le matin de Pâques.
Un détail discret mais de grande importante nous met également sur la piste de l’identification de Marie de Magdala, pécheresse repentie, avec Marie de Béthanie : à chaque fois, Jésus est de son côté. Jésus est l’avocat de celle qui regrette ses péchés. Il est l’avocat de celle qui pleure à ses pieds. Il est l’avocat de celle qui oint ses pieds d’un parfum de grand prix.
Si Jésus prend ainsi la défense de cette humble femme si merveilleusement retournée par la grâce divine, c’est parce qu’il n’est pas venu pour les bien portants, mais pour les pécheurs.
* * *
Si Marie originaire de Magdala, pécheresse convertie, est aussi Marie de Béthanie, alors elle est celle qui se met tout entière à l’écoute de Jésus, qui choisit la meilleure part, c’est-à-dire sa Parole, sa Personne, sa Présence.
Quand Marthe sa sœur se plaint auprès de Jésus parce qu’il la laisse, elle, Marthe, faire le service pendant que Marie est assise aux pieds de Jésus, là encore Jésus prend la défense de Marie.
Jésus veut faire comprendre à Marthe que la “meilleure part”, cette part véritablement nécessaire sans laquelle tout est futile et vain ici-bas, est autant à la disposition de Marthe qu’elle l’est de Marie. Jésus est tout autant en la présence de Marthe, juste là, à côté d’elle, qu’il l’est de Marie. Et Marthe ne le voit pas. D’où cette inquiétude et cette agitation – qu’il lui reproche.
Qu’en est-t-il pour nous, là encore ?
Qu’est-ce qui nous agite et nous inquiète ?
Cette meilleure part, Dieu vivant et parlant dans nos vies, le choisissons-nous ?
* * *
On ne peut pas ignorer ce que l’Évangile nous dit de Marie-Madeleine, et prétendre être proche d’elle. En d’autres termes, on ne peut honorer Marie-Madeleine sans faire de sa vie un exemple pour nous, et des paroles que le Seigneur lui a dites, des paroles pour nous aujourd’hui. C’est pour cela qu’aujourd’hui nous jouons pour elle des fifres et des tambourins. Cette musique, ces chants, ces processions en son honneur, sont nos prières, notre action de grâces à Dieu pour les mérites de cette femme qui a choisi Jésus comme l’unique réponse à sa soif de vie.
Marie-Madeleine s’est convertie, elle s’est repentie. Elle s’est tourné toute entière vers le Christ. « Sa résurrection a été plus merveilleuse que celle de son frère » (Saint Augustin)
Sa conversion n’a pas été sans lendemain. Marie-Madeleine a écouté la Parole du Seigneur. Elle a écouté la Parole de celui qui est le Verbe de vie. La Parole qui est à l’origine de tout ce qui existe. La Parole par laquelle nous avons tous été créés et qui nous humanise lorsque nous l’écoutons.
En dernier lieu, Marie-Madeleine a annoncé le Seigneur.
Le matin de Pâques, Marie-Madeleine se rend au tombeau “alors qu’il fait encore sombre.” Il reste comme une dernière étape pour dissiper complètement les ténèbres qui empêchent encore sa foi d’être totalement dans la lumière.
Après les événements tragiques du vendredi Saint, lorsqu’elle avait suivi Jésus jusqu’au pied de la croix, Marie-Madeleine voulait apporter un dernier témoignage à celui qui avait tant compté pour elle et qu’elle considérait comme son Maître et Seigneur.
Mais quelle ne fut pas sa surprise et son angoisse en voyant le tombeau vide. Il ne lui reste même plus la dépouille de celui qui lui avait rendu la vie. Désemparée, Marie va prévenir les apôtres. Eux repartis, la présence des anges ne la console même pas. Lorsque Marie se trouve en présence de Jésus, elle ne le reconnaît pas.
Pourtant, c’est bien lui qui lui pose la question : « Pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » ; « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et j’irai le chercher. »
Jésus lui dit alors un simple mot, prononcé avec la même tendresse divine qui avait conduit Marie à sa vie nouvelle : « Marie. »
Marie se retourne, mais elle s’était déjà retournée, elle qui avait quitté son vieux genre de vie pour se laisser reconnaître par le Seigneur. Les yeux de Marie s’ouvrent. Tout son être frémit. Elle s’exclame : « Rabbouni ! »
Marie veut s’agripper au Seigneur pour ne plus le perdre à nouveau, mais celui-ci l’avertit : « Ne me touche pas. Mais va trouver mes frères et dis-leur : je monte vers mon Père et votre Père. »
Marie aurait voulu reprendre avec Jésus sa vie d’autrefois sur les routes de Galilée, ou lorsqu’il se rendait à Béthanie. Reprendre les doux entretiens sur les dons de Dieu.
C’est bien Jésus en effet que Marie-Madeleine retrouve. Mais Jésus ressuscité d’entre les morts. Celui que l’on ne peut désormais saisir, toucher, retenir, garder avec nous que par la foi en son nom.
Marie comprend maintenant que c’est en annonçant Jésus qu’il restera proche d’elle, et que, elle, restera proche de lui.
Décidément, de tous les personnages de l’Évangile, Marie-Madeleine est celle dont l’itinéraire est le plus complet.
De son combat impossible contre les sept démons dont Jésus l’a délivré, à sa rencontre avec lui le matin de Pâques, en passant par ses larmes d’action de grâce, l’écoute de sa Parole, l’onction d’un parfum sans prix, Marie-Madeleine est le prototype du disciple.
De sa conversion à sa vision du Ressuscité, elle est à elle seule le prototype de tout apostolat. C’est ce qui en fait “l’apôtre des apôtres”.
Va trouver mes frères
Et le relais est passé.
Auprès des Apôtres.
Auprès des Provençaux.
Que Dieu bénisse la Provence.
R.P. dom Ludovic Lécuru
Abbatiale Saint-Maximin, 28 juillet 2013
www.mariemadeleine.fr
Ndlr du CatholicaPedia : Les Évangiles rapportent trois « onctions » sur Jésus par Marie-Madeleine alias Marie de Béthanie.
Saint Matthieu situe la scène chez Simon le lépreux ; du parfum sur la tête de Jésus.
Saint Jean situe la scène chez Marthe et Lazare ; du parfum sur les pieds de Jésus.
Saint Luc situe la scène chez Simon le Pharisien ; de larmes et de parfum sur les pieds de Jésus.
« Tandis que Jésus se trouvait à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, s’avança vers lui une femme, avec un flacon de parfum d’un prix élevé, et elle le versa sur sa tête alors qu’il était à table. » (Matthieu 26, 6)
Mt 26, 6 13 :
6 Comme Jésus se trouvait à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux,
7 une femme s’approcha de lui, avec un vase d’albâtre (plein) d’un parfum fort précieux; et, pendant qu’il était à table, elle le répandit sur sa tête.
8 Ce que voyant, les disciples dirent avec indignation : « A quoi bon cette perte ?
9 On pouvait, en effet, vendre ce (parfum) très cher et en donner (le prix) aux pauvres. »
10 Mais Jésus, s’en étant aperçu, leur dit : « Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? C’est une bonne action qu’elle a faite à mon égard.
11 Car toujours vous avez les pauvres avec vous ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours.
12 En mettant ce parfum sur mon corps, elle l’a fait en prévision de ma sépulture.
13 Je vous le dis, en vérité, partout où sera prêché cet évangile, dans le monde entier, ce qu’elle a fait sera raconté aussi, en mémoire d’elle. »
* * *
« On lui fit donc là un diner, et Marthe servait, et Lazare était l’un de ceux qui étaient à table avec lui. Marie donc, prenant une livre de parfum de vrai nard d’un grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie d’une odeur de parfum. » (Jean 12, 2-3)
Jn 12, 1 8 :
1 Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où était Lazare, le mort qu’il avait ressuscité.
2 Là, on lui fit un souper, et Marthe servait. Or, Lazare était de ceux qui se trouvaient à table avec lui.
3 Marie, ayant pris une livre d’un parfum de nard très pur, très précieux, en oignit les pieds de Jésus, et les essuya avec ses cheveux. Et la maison fut remplie de l’odeur du parfum.
4 Alors, un de ses disciples, Judas Iscariote, celui qui devait le trahir, dit :
5 « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers, pour les donner aux pauvres ? »
6 Il dit cela, non qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’ayant la bourse, il dérobait ce qu’on y mettait.
7 Jésus lui dit donc : « Laisse-la ; elle a gardé ce parfum pour le jour de ma sépulture.
8 Car vous aurez toujours des pauvres avec vous ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours ! »
* * *
« Et voici une femme, qui dans la ville était une pécheresse.
Ayant appris qu’il était à table dans la maison du Pharisien, elle avait apporté un vase de parfum.
Et se plaçant par derrière, à ses pieds, tout en pleurs, elle se mit à lui arroser les pieds de ses larmes ; et elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et les oignait de parfum. » (Luc 7, 37-38)
Lc 7, 36 50 :
36 Un Pharisien l’invitant à manger avec lui, il entra dans la maison du Pharisien et se mit à table.
37 Et voici qu’une femme qui, dans la ville, était pécheresse, ayant appris qu’il était à table dans la maison du Pharisien, apporta un vase d’albâtre (plein) de parfum ;
38 et se tenant par derrière, près de ses pieds, tout en pleurs, elle se mit à arroser ses pieds de ses larmes, et elle essuyait avec les cheveux de sa tête et embrassait ses pieds, et elle les oignait de parfum.
39 A cette vue, le Pharisien qui l’avait invité se dit en lui-même : « S’il était prophète, il saurait qui et de quelle espèce est la femme qui le touche, que c’est une pécheresse. »
40 Et prenant la parole, Jésus lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. » Et lui : « Maître, parlez », dit-il.
41 « Un créancier avait deux débiteurs : l’un devait cinq cents deniers et l’autre cinquante.
42 Comme ils n’avaient pas de quoi rendre, il fit remise à tous les deux. Lequel donc d’entre eux l’aimera davantage ? »
43 Simon répondit : « Celui, je pense, auquel il a remis le plus. » Il lui dit : « Tu as bien jugé. »
44 Et, se tournant vers la femme, il dit à Simon : « Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu n’as pas versé d’eau sur mes pieds ; mais elle, elle a arrosé mes pieds de (ses) larmes et les a essuyés avec ses cheveux.
45 Tu ne m’as point donné de baiser ; mais elle, depuis que je suis entré, elle ne cessait pas d’embrasser mes pieds.
46 Tu n’as pas oint ma tête d’huile ; mais elle, elle a oint mes pieds de parfum.47 C’est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés lui sont pardonnés, parce qu’elle a beaucoup aimé ; mais celui à qui l’on pardonne peu, aime peu. »
48 Et à elle, il dit : « Tes péchés sont pardonnés. »
49 Et les convives se mirent à se dire en eux-mêmes : « Qui est celui-ci qui même pardonne les péchés ? »
50 Et il dit à la femme : « Ta foi t’a sauvée, va en paix. »
[1] Pointu (embarcation) : Le pointu est une famille de barques de pêche traditionnelles de Méditerranée. Le nom de pointu est utilisé dans le Var et les Alpes-Maritimes, la tradition locale à Marseille utilise aussi le nom de barquette ou de bette.
Barquette marseillaise : La barquette marseillaise est un bateau traditionnel des petits métiers de la mer, c’est-à-dire des pêcheurs pillardiers côtiers des côtes marseillaises.
Bette (bateau) : Une bette est un bateau à fond plat qui était traditionnellement utilisé pour la pêche dans les environs de Marseille.
[2] Ndlr du CatholicaPedia : Ici, le prédicateur conciliaire atténue l’état de péché de Marie-Madelaine : la prostitution. Il est dit : “La Pécheresse”, elle avait perdu son nom et on l’appelait la pécheresse… Dans un sermon que le Pape Saint Grégoire (dit le Grand) prononça en l’an 591, il dit : « Elle, celle que Luc appelle la femme pécheresse, celle que Joseph appelle Marie de Béthanie, nous croyons que c’est Marie, de qui sept démons furent chassés selon Marc ».
Pour l’église Conciliaire, il s’agit d’une “fausse interprétation des textes” : À l’origine se trouve une fausse interprétation des textes : Les évangiles ne disent pas de Marie Madeleine qu’elle était pécheresse, mais qu’elle a été guérie de maladie, alors que la femme qui embrasse les pieds de Jésus est clairement présentée comme pécheresse…
Mgr Tissier “clarifie” sa conversation avec l’abbé François Chazal à Écône
Lettre de Mgr Tissier sur le site Internet de la F$$PX Asie.
Clarifiant sa conversation avec l’abbé François Chazal à Écône.
(FraternityLeaks prémédité…)
* * *
Voici l’original du FAX envoyé :
Traduction CatholicaPedia.net
Ndlr du CatholicaPedia : Il est très intéressant de constater que la note manuscrite de Mgr Tissier de Mallerais à l’abbé Daniel Couture, “clarifiant sa conversation” avec l’abbé Chazal est en anglais. La langue maternelle de tous les trois est le français ! Cette note doit avoir été rédigée uniquement pour apparaître sur l’Internet pour une diffusion de masse… et couper court à la polémique suscitée par la parution d’un article de TrueTrad (le 29 août 2012) que nous vous avons traduit et publié le 4 septembre dernier. Depuis lors, TrueTrad.com a supprimé cet article de son site et fait une “rectification” précisant que la source n’était pas suffisamment “fiable” ou “confirmable”… ( voir notre article du 4 septembre 2012 : http://wordpress.catholicapedia.net/?p=4569 ).
Aucune mention n’est faite dans cette note manuscrite, d’une manière ou d’une autre, en ce qui concerne l’allégation selon laquelle Mgr Fellay serait encore très attaché à un accord avec Rome, comme indiqué dans l’article de TrueTrad.com supprimé.
Nous ne saurons jamais ce qui a été dit sur ce point, car ce n’est ni confirmé ni démenti !
Mais justement, le fait que Mgr Tissier ne démente pas cette information – qui fait polémique – alors qu’il “paraitrait” qu’il l’a “niée” confirme que cette lettre a été envoyée par FAX pour être rendue publique de concert avec le Supérieur de District d’Asie, l’abbé Couture.
Mgr Tissier n’est pas un combattant. Il pense que ceux qui tentent quelque chose doivent rester à leur place. Mgr Tissier n’a pas la carrure d’un Williamson. Lorsque les choses se gâtent, Mgr Tissier manque de volontarisme. Il s’oppose à l’accord, mais pense encore et toujours que la F$$PX peut “convertir le pape” ! N’ayez pas la naïveté de croire qu’il quitterait la Fraternité.
« Restez à votre place… » dit-il !
Si cela est la vraie pensée de Mgr Tissier, pense-t-il aussi que Sainte Jeanne d’Arc aurait juste dû rester à la maison pour garder ses moutons ? Que Sainte Catherine de Sienne aurait dû rester à sa place et se taire à l’heure où l’Église en avait besoin ? Et saint Athanase ? Aurait-il dû laisser le “GÉNÉRAL” seul s’occuper de l’hérésie arienne ? (cf. dans le Fax « Dans la petite armée qu’est la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, vous n’êtes qu’un simple soldat, non pas un capitaine. Veuillez rester à votre place. Il y a des capitaines qui peuvent efficacement seconder le général (je parle des supérieurs de districts et de nos Évêques) »)
Chaque évêque doit être un guerrier ! Il a les grâces d’état pour cela…
Saint François de Sales a peut-être été doux pour certains, mais il était un grand guerrier contre les hérétiques et a converti avec succès cette partie de la Suisse et de la France qui serait autrement restée dans l’hérésie protestante. Il a utilisé un programme logique de communication et de persuasion persistante avec les hérétiques, combiné avec les chefs politiques catholiques de la noblesse pour effectuer un grand changement.
Les ermites sont parfois appelés à être évêques. Quelques-uns qui étaient saints refusaient par humilité ou crainte honorable. Mais une fois prise, la mitre et la crosse sont livrées avec l’obligation de se battre jusqu’à la mort contre les ennemis de Dieu. La prière est absolument nécessaire de même qu’un esprit de pénitence, mais ils doivent batailler pour la Foi dans le combat.
Un évêque qui ne combat pas ouvertement pour la Foi, envoie des âmes en enfer.
Placer l’unité de la Fraternité Saint Pie X au-dessus de la Foi est une inversion des biens.
Les deux évêques, Mgr Tissier et Mgr de Galarreta sont dans une sorte de “no man’s land”.
En fin de compte, ils seront obligés de décider si l’unité (avec Mgr Fellay) dans les erreurs des “six conditions” est plus importante que d’agir publiquement pour sauver les âmes en les gardant des loups qui réduiraient leur foi à un ensemble de slogans dénué de sens avec de faux sacrements qui apparaîtront aussitôt que « leur animateur de mission spécial, le Père X du Novus Ordo » apparaîtra pour simuler une “messe” dans une chapelle près de chez vous…
(Article élaboré avec la contribution de commentaires des Fora Américains Ignis Ardens et CathInfo.com)
IN MEMORIAM : M. l’Abbé Joseph Vérité
Souvenez-vous dans vos prières de ce grand et infatigable prédicateur des Exercices de saint Ignace antilibéraux, jugé par le juste tribunal de Dieu le 26 août 2010.
Restez fidèle !
– restez fidèle à la seule Foi enseignée par Notre-Seigneur Jésus-Christ et Sa Sainte Église, la Foi de toujours qui ne peut pas changer ;
– restez fidèle aux seuls sacrements de Notre-Seigneur Jésus-Christ, ceux donnés par la sainte Église depuis 2000 ans ;
– restez fidèle aux catéchismes de la sainte Église, aux enseignements des papes catholiques, aux enseignements des saints de toujours ;
– restez fidèle à la très sainte Vierge Marie, veillant à être dans la VRAIE dévotion, évitant les sept fausses dévotions signalées par saint Louis-Marie Grignion de Montfort ;
– restez fidèle en tout, ne changez rien, refusez toutes les nouveautés, refusez tout Vatican II, refusez ses faux papes, ses faux évêques, ses faux prêtres, ses faux sacrements, ses catéchismes, ses enseignements erronés. La Religion instituée par Notre-Seigneur Jésus-Christ ne peut pas changer. La très Sainte Vierge Marie triomphera un jour prochain, l’erreur sera écrasée , la vérité de toujours vaincra.
* * *
Un témoignage, parmi tant d’autres :
Quel homme ! Quel Prêtre !!! Ses retraites étaient « terribles »… Qui se souvient de ses pleurs quand on « attaquait » la Passion de Notre Seigneur ? J’ai souvenir d’un ami qui comme moi se cachait les yeux afin de retenir ses larmes…
Qui se souvient de sa très fine psychologie humaine, en TOUS domaines, lorsqu’en confession générale nous en étions à faire le constat d’une vie misérable dans le péché, de talents gâchés ?
J’ai souvenir, lors de l’une de mes confessions, de l’avoir vu (à la sauvette et comme par inadvertance en tournant mon regard vers lui alors que je me confessais), se tordre comme de douleur, les yeux fermés à l’énoncé de mes péchés… Quelle impression !!! Je dois avouer que je n’osais continuer afin de lui épargner d’autres douleurs !!! Mais là j’ai compris que le Prêtre est un autre Christ. J’ai compris !!! Le pauvre prenait tout pour lui pour son Christ, pour le bien de nos âmes. Il était vraiment l’intercesseur, le relais qui malgré tous nos reniements, maintenait coûte que coûte la chaine de la Grâce et du Pardon tendue entre Notre Divin Roi et nous. Du Baptistère de Reims à nos pauvres vies misérables, des hommes comme lui, maintiennent ce qui est encore et ne disparaitra JAMAIS malgré nos reniements !
Oserai-je dire que je suis triste et terrifié de lire ci et là des choses abominables sur lui, sur son orthodoxie, son ministère et par des individus qui ne l’ont JAMAIS approché, n’ont jamais eu le courage d’aller se réfugier en ses bras, en retraite afin de faire une bonne fois pour toute le ménage dans leurs âmes ?
Remercions Notre Seigneur et la Très Sainte Vierge Marie de nous avoir donné la Grâce d’avoir côtoyé un Prêtre de cette trempe et de permettre que nous soyons à jamais fixé en son cœur afin qu’il intercède pour nous et finalement nous aide à mener à bien notre retraite terrestre à son terme, le Ciel.
* * *
En compagnie de M. le curé Paul Schoonbrodt
qui nous a quitté lui aussi, le 26 mai de cette année 2012
Prions pour ces défenseurs de la Foi
M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ? (III)
M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ?
— partie 3 —
QUELQUES RÉFLEXIONS FAISANT SUITE À LA CAUSERIE DE L’ABBÉ BELMONT DU 26/6/2012
M. l’abbé Belmont a donné, le 26 juin dernier, une causerie qu’il a qualifiée d’« amicale » sur son Blog “Quicumque”, avec la présentation suivante :
Écoutez ici la causerie de l’abbé Hervé Belmont : [audio:http://catholicapedia.net/audio/2012-06-26_ab-Belmont_causerie.mp3|titles=Causerie amicale|artists=Mr l’Abbé Hervé Belmont]
Un correspondant, ingénieur de formation, nous a adressé son analyse que nous publions ci-dessous, en le remerciant chaleureusement :
Quelques réflexions faisant suite à la causerie de l’Abbé Belmont du 26/6/2012.
par Un ingénieur.
Gaude Maria Virgo, cunctas haereses, sola interemisti
(Trait de la messe Salve Sancta Parens)
La causerie du 26 juin 2012 est dans l’ensemble d’un bon niveau, l’Abbé Belmont répondant avec précision et assurance aux questions qui lui sont posées. On y trouve néanmoins certaines affirmations auxquelles aucun catholique ne devrait adhérer. Bien qu’elles aient été faites dans l’exercice difficile d’un discours oral, traduisent-elles la pensée exacte de l’Abbé Belmont ?
1) Est-il illégal de défendre la foi ?
À la minute [21’50], l’abbé Belmont soutient qu’il ne faut pas « faire semblant d’être dans la légalité (…) Nous sommes dans l’illégalité, parce que nous voulons défendre la foi ». Par la légalité, l’abbé Belmont entend la conformité au droit canon de l’Église, puisqu’il trouve grotesque l’usage du droit canon par la FSSPX, comme motif d’exclure Mgr Williamson. Tandis que, par ailleurs, la FSSPX fait fi du droit canon vis à vis de Ratzinger (alias Benoît XVI) qu’elle reconnaît comme pape.
Or, affirmer que nous sommes dans l’illégalité (vis à vis du droit de l’Église) parce que nous voulons garder la foi (c’est-à-dire rester catholiques) est une erreur. En effet, le droit canon de l’Église catholique, apostolique et romaine, ne peut s’appliquer qu’aux catholiques (il a pour objectif de faciliter le salut des âmes).
Dire le contraire serait absurde. Tout le monde comprend que le code de la route ne s’applique qu’à ceux qui empruntent le réseau routier français ne s’applique pas aux automobilistes d’Argentine. De même, il ne viendrait à personne l’idée de dire que la loi de l’Église est en vigueur chez les bouddhistes ou les mahométans (même s’il est à souhaiter qu’ils se convertissent et qu’elle s’applique à eux). Le droit canon de l’Église catholique ne peut s’appliquer qu’à ceux qui sont encore catholiques, c’est-à-dire qui sont restés fidèles à l’enseignement et à la pratique de l’Église de toujours.
Or, la secte conciliaire n’est PAS l’Église catholique. Comment le code de droit canonique pourrait-il s’appliquer aux hérétiques et apostats de la secte conciliaire ? Ils s’en sont d’ailleurs forgé un nouveau sur-mesure (en 1983) pour épouser leur hérésie…
De toute évidence, au sein de l’Église, dans les temps troublés que nous vivons, il n’est pas facile de dire ce qui s’applique ou non du code de droit canon. Comme le souligne l’Abbé Belmont dans sa causerie, la hiérarchie catholique a disparu (ce que l’Abbé Belmont oublie de dire, c’est que cette disparition est un châtiment de Dieu sur les mauvais clercs, à cause de péchés en amont. Quels sont ces péchés ?), et, comme l’autorité est une composante essentielle du droit, il n’est pas toujours aisé pour un Catholique de savoir de qu’il faut faire. Comment le code de droit canon peut-il encore s’appliquer dans l’Église ? Prenons une comparaison simple avec le code de la route et supposons qu’un bombardement nucléaire fasse disparaître toutes les autoroutes françaises. On peut sans se tromper affirmer que la partie du code de la route concernant les autoroutes ne s’appliquera plus temporairement, parce qu’il est sans objet. Par contre, le code concernant les routes départementales et nationales pourra encore être appliqué. De même, pour le droit canonique, on peut dire que ce qui touche la juridiction ordinaire ne s’applique plus temporairement, mais que les dispositions du droit canon pour les périodes extraordinaires s’appliquent au cas par cas.
Quant à Mgr Fellay et aux autres membres de la FSSPX, ils seraient en droit d’invoquer les articles du droit canon qui s’appliquent dans les circonstances exceptionnelles que nous vivons, s’ils n’étaient pas eux-mêmes, hélas, hérétiques (en effet, comme ils professent des hérésies sur le neuvième article du Credo, et sur l’infaillibilité pontificale, ils ne font plus ipso-facto partie de l’Église, et le droit canon ne les concerne plus). L’hérésie de la FSSPX constitue la raison essentielle de l’absurdité de leur recours à un droit canon qui leur est étranger. L’Abbé Belmont a raison lorsqu’il affirme que la position de la FSSPX est contradictoire du point de vue logique, et qu’il est absurde et pathétique de voir la FSSPX « faire semblant d’être dans la légalité », mais n’oublions pas que le péché de la FSSPX est avant tout son hérésie, qui a pour conséquence funeste cet horrible aveuglement dans tous les domaines (les billevesées canoniques fraternitaires sont la conséquence de ce foudroyant aveuglement).
Quelques réflexions maintenant pour ceux qui penseraient (j’espère qu’il n’y en a plus), que la secte conciliaire est “matériellement” l’Église catholique. Où peut-on classer le code de droit canon, dans la matière ou la forme de l’Église ? Si l’on considère que ce code fait partie de la matière de l’Église, il faut alors reconnaître que les erreurs graves qu’il contient (notamment la collégialité) font partie de la matière de l’Église, donc que l’Église est matériellement hérétique. Mais si le droit canonique (celui de 1917) fait partie de la forme, on doit alors reconnaître que la secte conciliaire n’a plus rien de commun avec ce droit (puisque selon la thèse, elle n’est plus “formellement” l’Église catholique). Donc, même dans cette logique étrange, vouloir garder la foi, ce n’est pas être dans l’illégalité !
2) De la certitude de l’invalidité du nouveau rituel des sacres épiscopaux.
À la minute [1:02:00] et suivantes, l’abbé Belmont continue :
« Pour ce qui est de la nouvelle messe, est-ce que je crois à la validité de la nouvelle messe ? Non, sans en avoir la certitude absolue. Je ne crois pas et je vais vous en donner la raison. Saint Thomas d’Aquin dit : c’est la foi, la foi de l’Église catholique, qui fait l’efficacité des sacrements, qui met en relation Jésus-Christ, qui est la source de l’efficacité des sacrements, avec le signe sacramentel. C’est la foi de l’Église. Quand le ministre d’un sacrement veut faire ce que fait l’Église, c’est qu’il veut faire ce qui est la foi de l’Église, c’est un acte de foi ; et qui est inscrit dans le rite de l’Église, qui est une profession de foi. Et le nouvel Ordo de Paul VI est un rite qui est protestant. Ce n’est pas moi qui le dit ; il a été confectionné avec l’aide de six protestants ; il y a des tas de pasteurs protestants qui ont dit, quand il est paru : Ah ! Autrefois on ne pouvait pas célébrer la messe (…) mais maintenant on le peut tout à fait.
(…) C’est un rite protestant, les paroles de la consécration ont été changées, et, hasard, les mêmes changements que Luther avait fait, c’est-à-dire la suppression de l’incise Mysterium fidei dans les paroles de la consécration du vin, et l’adjonction du Quod pro vobis tradetur, qui sera livré pour vous, dans les paroles de la consécration du pain. Faisant de ces paroles un récit historique, qui est historiquement exacte peut-être, mais ce n’est pas la question… Ce n’est maintenant plus des paroles sacramentelles, des paroles efficaces, une action qui se passe ici, maintenant, sur l’autel où le sacrifice de Jésus-Christ est offert. Luther avait l’Offertoire en abomination, on a supprimé l’Offertoire, remplacé par une présentation des dons, et qui n’est plus du tout ce sacrifice commencé par lequel les fidèles s’unissent au Sacrifice de N-S-J-C. Luther disait qu’il faut que ce soit la liturgie de la parole qui prenne le dessus. C’est clair que c’est ce qui s’est passé. Alors la nouvelle messe est vraiment le fruit le pire de Vatican II, parce que c’est un fruit qui est réellement protestant d’intention. Il s’agit d’aligner le rite de la messe sur la conception qu’en avaient les protestants. Alors je ne crois pas, je n’en ai pas la certitude absolue, parce que je ne suis pas le Bon Dieu, je ne suis pas infaillible. Si vous m’apportez une hostie consacrée à la nouvelle messe et que vous me dites : marchez dessus ! Je ne marcherai pas dessus. Évidemment. Mais, je ne crois pas que c’est valide.
(…) C’est la conclusion d’un raisonnement, ce n’est pas une évidence directe.
(…) Le rite de la consécration épiscopale a été bouleversé par Vatican II. C’est même le premier sacrement qui a subi de plein fouet la réforme liturgique, où on a dénaturé le rôle du sacerdoce. Et alors, il y a ce problème : ces nouveaux rites, qui ne sont pas traditionnels, qui ne sont pas promulgués par la véritable autorité de l’Église, sont-ils valides ? Et bien, je pense que non. Je n’en sais rien absolument, mais je pense que non.
(…) Les sacrements ont besoin de certitude. J’ai besoin de la certitude que je suis prêtre. Et cette certitude, je l’ai par l’Église. J’ai été ordonné par Mgr Lefebvre, qui est un véritable évêque de l’Église, nommé par Pie XII, et l’Église garantit la continuité du sacerdoce depuis les Apôtres. C’est dans le catéchisme de Saint Pie X, tout simplement. L’Église garantit l’identité de la doctrine et des pouvoirs de l’Église. A partir du moment où par le rite (ou d’un autre moyen), je me sépare de cette continuité, de cette apostolicité, je ne sais plus. Les sacrements ont besoin de certitude. Il faut que je puisse donner ma foi à la présence réelle, que je puisse donner ma foi au sacerdoce, j’ai besoin de certitude. Et le propre de Vatican II, c’est d’avoir introduit, au minimum l’incertitude partout. On bouleverse tout avec un esprit protestant qu’on déclare, et la certitude est partie.
(…) L’incertitude dans le domaine sacramentel, c’est la même chose que l’invalidité. Si je ne suis pas sûr, je m’abstiens.
(…) Que sont réellement (ces nouveaux prêtres) ? Je ne sais pas. »
À force d’avoir peur de se tromper sur la validité des sacrements, on en perd la foi dans les sacrements. Ce qui fait que l’Église garantit la continuité de la doctrine et des sacrements, c’est qu’elle a toujours conservé avec un soin jaloux, ce dépôt qui lui a été confié par N-S-J-C. L’Église a toujours su qu’elle n’était pas propriétaire des sacrements, qu’Elle n’en est que dépositaire. Les sacrements constituent une partie essentielle du trésor que l’Époux a confié à l’Épouse. Et le diable essaie de dérober ce trésor à l’Épouse, en le remplaçant pas un faux, une contrefaçon sans aucune valeur !
Or que fait l’abbé Belmont (comme beaucoup de ses confrères) sinon anesthésier les fidèles et les empêcher de prendre conscience de ce fait absolument crucial de l’invalidité du nouveau rituel des sacres épiscopaux, qui est un faux mise en place par Satan et ses suppôts ? Où est ce soin jaloux qu’il devrait porter non seulement à dire ce qui est, mais aussi à dire ce qui ne peut pas être. L’ennemi tente de détruire le sacerdoce, et les prêtres le laissent détruire, en considérant que c’est un problème secondaire, insoluble ou que Dieu seul peut connaître. L’ennemi tente d’abattre le pommier, mais on continue quand même à s’occuper des pommes, soit parce qu’on ne voit pas l’ennemi s’attaquer au pommier, soit parce qu’on doute qu’il puisse être en train d’abattre le pommier, soit encore parce que Dieu seul peut avoir la certitude absolue qu’il est en train d’abattre le pommier. Quel scepticisme !
Il me semble que l’abbé Belmont, après avoir brillamment démontré, dans sa causerie, la nécessité de l’étude et les énormes lacunes actuelles, devrait convenir sans peine de son devoir (et de celui de tout prêtre catholique) d’étudier cette question précise à fond, parce qu’elle fait partie du fondement même du sacerdoce catholique. Et, dans le cas où il maintiendrait sa position actuelle (ce qu’à Dieu ne plaise), l’honnêteté intellectuelle et la soumission que nous devons tous avoir pour la vérité, l’obligerait, en quelque sorte, à démontrer au préalable que l’équipe de Rore Sanctifica s’est trompée, ou que les arguments qu’elle avance ne sont pas probants…
Par ailleurs, psychologiquement, en raison de prise de position aussi “douteuses” de leur prêtre, que ferait la majeure partie des fidèles si (par exemple) les prêtres valides et fidèles venaient à disparaître du sol français (ce qui est en passe de se produire), sinon se tourner vers ces (faux)-sacrements probablement parfois valides à en croire certains clercs. Après tout, si on n’est pas absolument certains qu’ils sont invalides, on n’est pas non plus absolument certains qu’ils ne puissent pas être valides de temps à autre. Et combien alors s’abstiendront dans le doute ? Combien, par le passé, ont fait le bon choix devant de semblables dilemmes ? La peur de manquer, d’être privé de tout, fera, comme toujours, son effet. Sauf que cette fois-ci, il sera trop tard, on nous aura volé (au moins localement) nos bijoux de famille !
3) Le problème de l’absence de foi chez les évêques.
À la minute [1:09:00], l’abbé Belmont affirme qu’« il y a encore des évêques qui font réellement partie de la hiérarchie de l’Église, parce qu’ils ont reçu un mandat apostolique pour en faire partie ; maintenant, il y en a peut-être qui ont perdu la foi… ».
Cette affirmation est inversée. Un évêque ne peut “réellement” faire partie de la hiérarchie de l’Église que s’il a la foi (s’il a perdu la foi, ipso-facto il a quitté l’Église, et a fortiori sa hiérarchie). La question devrait plutôt être : y a-t-il encore des évêques catholiques (c’est-à-dire qui professent encore en parole et en actes la foi catholique de toujours) qui ont reçu un mandat apostolique par une autorité légitime ? En reste-t-il encore ? Dieu seul le sait.
L’affirmation de l’Abbé Belmont est cohérente avec son absurde recours à un évêque apostat pour faire des confirmations (ce qui a été réfuté dans le dernier numéro de la Voix des Francs).
In Christo et Maria.
* * *
Nous sommes curieux de voir si M. l’abbé Belmont va répondre à cette très bonne analyse de notre correspondant… Nous lui ouvrons nos colonnes ! Va-t-il répondre ? Lui qui pense que « la vérité est peut-être ailleurs » !