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Abbé Méramo : SOUMISSION SUBREPTICE
Nos confrères de Résistance Catholiques publient aujourd’hui un nouveau texte de Monsieur l’Abbé Méramo dans lequel il nous propose une nouvelle analyse implacable de la trahison perfide de Mgr Fellay et de son clan :
Soumission Subreptice
Se souvenir est souvent tâche ingrate, et puisque la majorité des prêtres et des fidèles l’ont oublié ou ne veulent pas se le rappeler, on leur citera les sages paroles du grand Martín Fierro :
« La mémoire est un bien grand don,
une qualité fort méritoire ;
et que ceux qui, dans cette histoire,
soupçonnent que je leur donne du bâton
sachent qu’oublier ce qui n’est pas bon,
c’est aussi avoir de la mémoire ».
Combien auraient de quoi rougir lorsque parviennent à leurs pures, chastes et candides oreilles l’affirmation catégorique et accablante, née d’une sainte intransigeance, selon laquelle Monseigneur Fellay et son équipe ont ignoblement et misérablement failli ? Je veux parler ici des nombreux supérieurs de district tels que l’abbé Tejo qui, à l’aide d’arguments dépourvus de logique et de la moindre intelligence, traitent de déséquilibrés les quelques prêtres (dont l’auteur de ces lignes) qui ont eu le courage de dire les choses telles qu’elles sont, et même de lancer des mises en garde qui se sont depuis vérifiées dans les faits.
Pour les autres prêtres (notamment certains prieurs), tout ce qui se dit avec de la fermeté et du caractère constitue un manque de respect envers l’autorité, car ils ne se rendent pas compte qu’à l’instar du sel affadi, une autorité dénaturée ne mérite plus que d’être chassée et piétinée. Du moins est-ce là ce qu’affirment les Saintes Écritures : « Si le sel s’affadit, avec quoi lui rendra-t-on sa saveur ? Il n’est plus bon qu’à être jeté dehors et foulé au pied par les hommes » (Mt. 5, 13).
Quoi qu’il en soit, tout se déroule comme prévu, ainsi que l’a si bien dit Mgr Fellay, et par étapes successives judicieusement dosées, non par à-coups et secousses, mais suivant une lente maturation afin que nul ne s’effraie ou ne s’effarouche. Cela rappelle l’histoire de la grenouille : si on la plonge dans de l’eau bouillante, elle en sort aussitôt d’un bond ; mais si on réchauffe lentement de l’eau froide en lui faisant croire qu’il s’agit d’un doux bain relaxant, elle se hâte d’acheter un bon savon de toilette afin de bien se laver et parfumer ; une fois dans le bain, elle s’y prélasse à son aise jusqu’à ce que, détendue par cette chaleur qui l’endort, elle se rende compte enfin de la situation ; mais elle ne peut plus réagir et s’enfuir, submergée qu’elle est dans son bain désormais brûlant ; finalement, elle flotte dans cette eau que l’on a chauffée lentement et progressivement jusqu’à la rendre bouillante. Elle est alors cuite à point et bonne à manger.
Rappelons-nous la fameuse déclaration que firent tous les supérieurs de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X le 6 juillet 1988 (à propos de l’excommunication latae sententiae de Mgr Lefebvre, de Mgr de Castro Mayer et des quatre évêques qu’ils avaient consacrés le 30 juin précédent à Écône) dans leur lettre ouverte au Cardinal Gantin, Préfet de la Congrégation des Évêques, cet homme de paille qui avait été chargé de proclamer la parodie d’excommunication. Voici ce qu’ils écrivaient alors : « Éminence, réunis autour de leur Supérieur général, les Supérieurs des districts, séminaires et maisons autonomes de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X pensent bon de vous exprimer respectueusement les réflexions suivantes. Vous avez cru devoir, par votre lettre du 1er juillet passé, faire savoir à Son Excellence Monseigneur Marcel Lefebvre, à Son Excellence Monseigneur Antonio de Castro Mayer et aux quatre évêques qu’ils ont consacrés le 30 juin dernier à Écône, leur excommunication latae sententiae. Veuillez vous-mêmes juger de la valeur d’une telle déclaration venant d’une autorité qui, dans son exercice, rompt avec celle de tous ses prédécesseurs jusqu’au pape Pie XII, dans le culte, l’enseignement et le gouvernement de l’Église. »
Il semble que l’on n’en soit plus là (ou qu’on ait oublié l’épisode), alors que ces paroles mettent en évidence à elles seules l’existence d’une scission ou d’une rupture de la part de l’autorité qui fulmina l’excommunication, rompant ainsi avec l’Église de toujours représentée par tous les papes jusqu’à Pie XII (inclusivement) et créant du même coup un schisme dans le culte, la doctrine et le gouvernement de l’Église.
Mais ce n’était pas tout, car dans la lettre ouverte en question, on conseillait au Cardinal Gantin et à tous les membres de la curie romaine officielle de faire un examen de conscience et de se demander de quel côté était la rupture : « Pour nous, nous sommes en pleine communion avec tous les papes et tous les évêques qui ont précédé le Concile Vatican II, célébrant exactement la messe qu’ils ont codifiée et célébrée, enseignant le catéchisme qu’ils ont composé, nous dressant contre les erreurs qu’ils ont maintes fois condamnées dans leurs encycliques et leurs lettres pastorales. Veuillez donc juger de quel côté se trouve la rupture. Nous sommes extrêmement peinés de l’aveuglement d’esprit et de l’endurcissement de cœur des autorités romaines. » Mais les signataires de la lettre n’en avaient pas encore fini, car comme si cela ne suffisait pas, ils écrivaient avec une vaillance et une fermeté ce qui ne se dit plus aujourd’hui : « En revanche, nous n’avons jamais voulu appartenir à ce système qui se qualifie lui-même d’église Conciliaire, et se définit par le Novus Ordo Missae, l’oecuménisme indifférentiste et la laïcisation de toute la Société. Oui, nous n’avons aucune part, nullam partem habemus, avec le panthéon des religions d’Assise ; notre propre excommunication par un décret de votre Éminence ou d’un autre dicastère n’en serait que la preuve irréfutable. »
Sapristi ! Ils disaient donc par là que s’ils étaient excommuniés à la place des six évêques, ce serait là le sceau de leur orthodoxie, chose que nul ne pense ou ne dit plus aujourd’hui. Mais continuons à citer cette courageuse proclamation à présent contredite : « Nous ne demandons pas mieux que d’être déclarés ex communione de l’esprit adultère qui souffle dans l’Église depuis vingt-cinq ans, exclus de la communion impie avec les infidèles ». Euréka ! Quelles nobles paroles de paladins ! Quels Don Quichottes défenseurs du bien, de la vérité et de la justice, qui brillent aujourd’hui par leur absence, puisqu’ils sont devenus féminoïdes, faibles et timorés dans la mesure où ils nous disent à présent que ces excommunications sont un affront, une ignominie et un obstacle à l’apostolat ; cela leur ferme les portes, cela constitue une étiquette infâmante à ôter pour ne plus les faire ressembler aux animaux d’un zoo, entre autres affirmations qui se retrouvent dans la lettre de Mgr Fellay du 31 janvier 2009.
Tout ce qui précède montre qu’à l’heure actuelle, il existe dans la hiérarchie de la Fraternité une autre vision, une autre conception des choses, c’est-à-dire qu’on s’y laisse abuser – violer, d’une certaine manière – par les impératifs de la Révolution antichrétienne et moderniste. De vierges sages, on y est devenu vierges folles, sans lampes ni lumières, stupides et écervelées, qui – quoique se piquant de vigilance – se sont condamnées elles-mêmes par leur propre imbécillité.
Oui, Messieurs, vous êtes des parjures ! Vous avez demandé à être excommuniés en signe de solidarité avec Mgr Lefebvre et Mgr de Castro Mayer, et voici que vous demandez à présent le contraire ! Et pour comble, vous applaudissez publiquement et solennellement l’attitude gentillette et paternelle de Benoît XVI, exprimant ainsi votre reconnaissance pour son geste magnanime en faveur de la Tradition, tout en essuyant son visage couvert de vos crachats, et même en sablant le champagne, comme l’a fait avec une suprême imbécillité l’abbé de la Rocque, qui fut l’un des théologiens des discussions doctrinales avec Rome et qui a posé pour le photographe avec un jéroboam…
L’abbé de la Rocque, hilare, brandissant fièrement une bouteille de champagne dans son prieuré à Nantes après l’imposture de la prétendue levée de la pseudo-excommunication par le chef de la Contre-Église !
Ce comportement est aberrant, déshonorant. Une telle infamie ne mérite qu’une chose : être foulée aux pieds comme le sel qui perd sa raison d’être, la salinité. En 1988, ils ont vaillamment demandé à être excommuniés de l’esprit adultère de la nouvelle église postconciliaire du Panthéon d’Assise, et les voici à présent qui se soumettent par le biais d’une vile magouille : leurs discussions tendues vers un accord qui consistera à coucher avec l’erreur. Ils font penser à la grande prostituée de l’Apocalypse, occupée à forniquer avec les rois de la terre, car ils ne se sentent plus le courage, l’intransigeance et la pureté doctrinale nécessaires pour dire, comme ils l’ont fait naguère dans la lettre en question : « Être donc associés publiquement à la sanction qui frappe les six évêques catholiques, défenseurs de la foi dans son intégrité et son intégralité, serait pour nous une marque d’honneur et un signe d’orthodoxie devant les fidèles ». À leurs yeux, cette marque d’honneur, ce signe d’orthodoxie est aujourd’hui une tache, une infamie, un déshonneur. De fait, ce glorieux stigmate a disparu sous l’effet d’une pétition unanime et de l’acceptation reconnaissante du plan de réintégration progressive suggéré par la Rome moderniste ; n’oublions pas que c’est le cardinal Castrillón Hoyos qui, tel une astucieuse sirène, a susurré à l’oreille de Mgr Fellay : « Écrivez au Pape pour lui demander de lever les excommunications » (sermon prononcé par Mgr Fellay à Flavigny le 2 février 2006).
Tout cela fait penser à ce que signale le passage supprimé de l’exorcisme du Pape Léon XIII : « Là où a été établi le Siège du bienheureux Pierre et la Chaire de la Vérité pour la lumière des nations, là ils ont posé le trône de l’abomination de leur impiété ; de sorte qu’en frappant le Pasteur, ils puissent aussi disperser le troupeau ». Cela concorde également avec ce qu’a écrit le Pape saint Pie X à propos de la mission de l’Église et son devoir sacré de maintenir sur cette terre la doctrine de la vérité et de l’empire revenant à celle-ci : « Lorsque cette doctrine ne pourra plus se garder incorruptible et que l’empire de la vérité ne sera plus possible en ce monde, alors le Fils de Dieu apparaîtra une seconde fois. Mais jusqu’à ce dernier jour, nous devons maintenir intact le dépôt sacré et répéter la glorieuse déclaration de saint Hilaire : “Mieux vaut mourir en ce siècle que corrompre la chasteté de la vérité”. » (Pie X, Jérôme Dal-Gal, 1953, p. 107-108). Et l’on peut même paraphraser ces propos de la manière suivante : mieux vaut mourir en ce siècle que corrompre la virginité immaculée de la vérité. Voilà ce qui constitue aujourd’hui, depuis le néfaste concile Vatican II, l’abomination de la désolation dans le Lieu Saint (l’Église), et c’est pourquoi les Saintes Écritures annoncent en saint Luc (12, 32) la réduction de l’Église à un petit troupeau (pusillus grex).
Les sages paroles de saint Pie X sont une allusion au mystérieux obstacle (en grec, le katejon) qui retarde la manifestation de l’Antéchrist. Telles une source d’eau pure et fraîche, elles révèlent ce qu’est ce fameux obstacle, à savoir l’empire de la vérité maintenu par l’Église.
Comme on est loin de cette belle et ferme proclamation ! Comme ils en sont loin aujourd’hui ! Comme ils ont déchu sans même s’en rendre compte ! La pression est si grande, et la séduction si puissante ! Ils sont tombés au fond de l’abîme, où ils pataugent dans la fange en putréfaction, et leurs propres paroles d’autrefois les condamnent. Ajoutons-y d’ailleurs, pour faire bonne mesure, ce qu’ils disaient encore à propos des fidèles : « Ceux-ci ont en effet un droit strict à savoir que les prêtres auxquels ils s’adressent ne sont pas de la communion d’une contrefaçon d’Église, évolutive, pentecôtiste, et syncrétiste… » Comme nous en sommes loin désormais !
Tout cela rappelle les paroles de Porfirio Díaz[1] : « Pauvre Mexique, si éloigné de Dieu et si proche des États-Unis ! » ; car on peut dire aujourd’hui, par analogie : « Pauvre Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, si éloignée de Nosseigneurs Lefebvre et de Castro Mayer (ainsi que de tous ceux qu’ils représentent avec la sacro-sainte Tradition de l’Église) et si proche, si proche de la Rome apostate (comme de l’Antéchrist) qu’elle est sur le point de passer un accord avec elle !
Je conclurai cette triste, douloureuse et dramatique histoire en disant de tout cœur, avec Martín Fierro :
« Que nul ne se croie offensé,
Car nul je ne veux agacer ;
Et si je chante sur ce ton
Parce que je le trouve bon,
Ce n’est pour le mal d’aucun homme,
C’est pour le bien de tous les hommes. »
Abbé Basilio Méramo
Bogotá, le 22 août 2012
En la Fête du Cœur Immaculé de Marie
[1] NdT (Wikipedia) : José de la Cruz Porfirio Díaz Mori, militaire et homme politique mexicain né le15 septembre 18301 à Oaxaca, Mexique, et décédé le 2 juillet 1915 à Paris, France. Il dirigea le Mexique de 1876 à 1911, ne cédant la présidence du pays, durant cette période, que quelques mois à Juan N. Méndez entre 1876 et 1877, puis quatre années à Manuel González de 1880 à 1884.
La pantomime de l’expulsion de Monseigneur Williamson
L’abbé Méramo a adressé un message à Fabián Vazquez, le Directeur de Radio Cristiandad, au sujet de la forfaiture de Judas-Fellay lors de l’ouverture du Chapitre Général « d’Affaires-Louches » de la FSSPX qui se termine aujourd’hui – 14 juillet 2012, prise de la « bastille d’Écône »… Ah, ça ira… ça ira… ça ira…
* * *
La pantomime de l’expulsion de Monseigneur Williamson,
un abus que l’on cherche à couvrir
du pieux manteau du droit et de la justice
L’hypocrisise trône en majesté au « Chapitre général »
Cher Fabián,
Comme la mesure consistant à expulser Mgr Williamson du Chapitre général fut à tous égards abusive et contraire au droit, Mgr Fellay – qui l’avait prise – a organisé un vote à seule fin de l’avaliser ; or, en tout état de cause, le Chapitre n’est habilité à exclure aucun de ses membres, qui ont tous le droit d’y siéger en vertu des Statuts de la Fraternité.
Ce qui eût été licite (à condition d’être justifié par ailleurs), c’eût été d’expulser l’intéressé de la Fraternité, et même dans ce cas, il n’eût pas été permis par les Statuts de l’exclure d’un chapitre.
Un tel abus, que l’on cherche à couvrir du pieux manteau du droit et de la justice, a de quoi surprendre. Il démontre une fois de plus la manière d’agir pharisaïque de Mgr Fellay et de ceux qui se plient à ses décisions tyranniques.
La seule chose qu’ils auraient pu légalement se permettre – quelle que soit leur inimitié pour Mgr Williamson – aurait été, soit de supporter l’intéressé, soit de l’expulser pour une cause valable éventuelle, mais non de se livrer à toute cette pantomime consistant à prendre une mesure « de droit » qui ne tient précisément pas debout sur le plan juridique.
Cela, il fallait que ce soit dit.
Je vous donne l’accolade dans le Christ, et que Dieu vous bénisse !
Abbé Basilio Méramo
Bogotá, le 13 juillet 2012
La naïveté de Max Barret et « La face cachée de Mgr Fellay »
Max Barret dans son avant dernier Courrier de Tychique , du 17 juin, découvre l’eau chaude !
La face cachée de Mgr Fellay.
Dans mon dernier « Courrier », citant un passage d’une lettre de M. l’abbé Méramo ((Une lettre de M. l’abbé Meramo.
Comme certains de ses confrères trop vigilants, M. l’abbé Méramo a été exclu de la FSSP X. Il a publié le 21 mai dernier une réponse à la lettre adressée par Mgr Fellay aux trois évêques de la Fraternité hostiles au ralliement. J’en publie un passage – dont j’occulte les propos inutilement agressifs.
« Mgr Fellay s’arroge un pouvoir sur la vérité elle-même puisqu’il prétend s’imposer à tout prix, comme s’il était investi d’une mission divine, et que, dans sa naïve ignorance, il cultive l’ambition de renverser la Révolution anticatholique téléguidée aujourd’hui depuis la Rome adultère et apostate. (…)
« Il fait montre d’un faible bagage intellectuel et théologique et d’un faux mysticisme, comme le démontre le fait de s’être laissé éblouir, il y a quelques années, pat une prophétesse suisse en cherchant à réformer la spiritualité de la Fraternité léguée par son fondateur Mgr Marcel Lefebvre. Cette complète illuminée trouvé un terrain favorable dans la sensibilité de Mgr Fellay, mais elle ne put prévaloir à l’époque, grâce à la forte opposition des autres membres de la Fraternité ; cela met en tout cas en lumière l’inclination aveugle et ingénue de l’évêque pour le merveilleux et l’apparitionisme. »
A ce sujet, M. l’abbé Méramo en dit trop ou pas assez ! On ne peut nous taxer d’une curiosité malsaine pour oser demander des éclaircissements sur cet épisode. La gravité de la situation actuelle le justifie amplement ! NDLR : Cette lettre est parue sur Résistance-Catholique.)), j’écrivais que celui-ci en disait trop ou pas assez, au sujet des relations de Mgr Fellay avec une curieuse « prophétesse suisse ». Deux prêtres de la Fraternité m’ont fourni les explications que je sollicitais. Je les résume.
Mgr Fellay fut un des soutiens actifs d’une prétendue « âme privilégiée »… qui se croyait en ligne avec le Ciel ! Elle consigna ses écrits spirituels pendant de longues années, entre 1947 et 1969. Elle écrivit des centaines et des centaines de pages après avoir fondé, inspirée sans doute par le Saint-Esprit ( ! ) « Les Foyers du Christ-Prêtre »… C’est M. l’abbé Lovey qui l’introduisit auprès de Mgr Fellay après qu’il eût découvert cette « messagère » du Ciel en 1995. Et Mgr Fellay en fut ébloui !… Sans autres investigations, se basant uniquement sur sa propre intuition, il accueillit cette belle « œuvre » en ces termes :
« L’œuvre qui est présentée ici, bien que relevant de l’ordre de la révélation privée, cadre parfaitement avec nos statuts, et aussi le combat actuel. Elle se présente comme un os. ( ? ) Il y a quelque chose de rébarbatif en surface, mais pour peu qu’on se donne le temps de gratter un peu…jaillit un trésor de grâce, nous en sommes le témoin. Revêtue en plusieurs de ses parties du sceau de l’Eglise, elle nous paraît revêtue de suffisamment d’authenticité pour que nous n’hésitions pas, en tant que Supérieur Général, à accepter avec gratitude le don qui nous est offert et à vous livrer ici l’avant goût de ce trésor. » (supp. au n° 60 de « Cor Unum »)
L’invraisemblable supercherie fut découverte par deux prêtres, Messieurs les abbés Ortiz et Joly qui, sans la prévenir, rendirent visite à la « prophétesse » accréditée, et la trouvèrent « pieusement » installée, en pantalon « jeans » cigarette au bec, devant son poste de télé allumé, … Le scandale fut révélé et Mgr Fellay en fut ridiculisé ! Il tenta d’étouffer ce scandale en limogeant l’abbé Lovey… bien vite réintégré par la suite… Ce manque de discernement « en tant que Supérieur Général » n’est-il pas, pour le moins, inquiétant.
Alors que cette “affaire” « Mme Rossinière (Cornaz) » est connue de tous les milieux bien informés de la Tradition après la révélation de l’abbé Grossin en 2002, dans son bulletin ‘La Tour de David’ :
« L’arme secrète de Mgr Fellay : les Foyers du Christ-Prêtre. »
Virgo-Maria l’avait repris le 14 juin 2008 dans son N° 543 :
L’« Os » Rossinière : l’incroyable naïveté de Mgr Fellay
Cela nous étonne quand même, que Max Barret, s’il n’est pas un lecteur assidu de La Tour de David, lui qui fut un lecteur assidu de VM (!) ne se souvienne pas de cette mystification du Benêt Fellay !
L’ABBÉ MICHEL KOLLER (FSSPX) CONFIRME LE CATHOLICAPEDIA
Sermon de l’abbé KOLLER, fsspx,
en la chapelle Notre Dame de la Merci,
de Clermont-Ferrand, le 10 juin 2012
Prions pour nos prêtres.
L’abbé Michel Koller (FSSPX) confirme le CatholicaPedia qui fait une colère !
Dimanche nous avons reçu un message du Puy-de-Dôme nous disant qu’un prêtre de la Fraternité avait dû interrompre son sermon, car il était au bord des larmes…
Ce prêtre faisait, en cette Solennité de la Fête-Dieu, non pas un sermon, mais une déclaration (profession de foi ?) empreinte d’émotion.
L’abbé Michel Koller – puisque c’est de lui qu’il s’agit – est le premier prêtre en France à prendre publiquement position contre l’accord FSSPX-ROME :
« Libre à vous ou à certains de se vautrer dans cette boue
mais vous le ferez sans moi. »
Pendant 35 minutes, il exposa clairement les raisons pour lesquelles il ne suivra pas Mgr Fellay.
L’abbé Koller a commencé sa déclaration en confirmant la nouvelle que nous vous donnions jeudi dernier – 7 juin – « ROME-ÉCÔNE : TOUT EST CONSOMMÉ ! » :
« Comme la majorité d’entre vous le savent, cette semaine, il y aura des signatures qui auront lieu à Rome pour reconnaître la FSSPX et lui donner une prélature personnelle, c’est-à-dire que nous dépendrons directement du pape. Devant la gravité de cet acte, j’ai appris que le jour de mon baptême, le jour de ma confirmation et particulièrement le jour de mon ordination sacerdotale, j’ai reçu un devoir, de même que vous, vous l’avez aussi reçu : le premier devoir, c’est d’étudier ma foi, le deuxième devoir, c’est d’exposer ma foi, de la montrer, de la pratiquer. Troisième devoir, c’est celui de défendre ma foi contre l’erreur. Aujourd’hui, ma foi est en danger. »
Que tous ceux qui ont insulté (le mot est bien faible !) la rédaction du CatholicaPedia suite à l’annonce « ROME-ÉCÔNE : TOUT EST CONSOMMÉ ! » prennent soin de lire et d’écouter ce qui suit. Peut-être feront-ils ensuite amende honorable aux personnes qui travaillent d’arrache-pied pour leur ouvrir les yeux.
* * *
Alors que des prêtres sud-américains (les abbés Méramo et Cériani), avaient déjà en leur temps clairement exprimé leur refus d’un accord avec la Rome moderniste de Ratzinger-Benoît XVI et s’étaient fait exclure par le despote “guide d’Aveugles” à la crosse, deux nouveaux opposants d’Asie (les abbés Chazal et Pfeiffer) viennent de faire des sermons-déclarations d’une importance capitale :
C’est La Guerre. Contre l’Accord FSSPX-Rome. Abbé François Chazal (FSSPX)
Sermon du Dimanche de la Pentecôte, par l’abbé Joseph Pfeiffer (FSSPX)
Ces deux prêtres sont dorénavant sur la liste noire de Bernard Fellay — ; l’abbé Michel Koller a pris la courageuse décision de prendre parti en France.
Lors d’une audience de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI à Rome,
l’abbé Nély, avant le chapitre général de juillet 2006, baise les mains de l’ « antichrist ».
On regrettera seulement que l’abbé Koller ait pris si tardivement la parole alors que tout ou quasiment est bouclé. C’était bien avant qu’il fallait réagir. Maintenant, il est bien trop tard, les infiltrés ayant réussi à détruire la FSSPX.
Il mérite d’être écouté – ou lu – jusqu’au bout pour toutes les informations qu’il donne, malgré une grosse erreur (hérésie) et une grosse lacune :
– la question de l’infaillibilité de l’Église et du Pape (l’hérésie) ;
– la question de l’invalidité des nouveaux rituels des sacres.
Son analyse est néanmoins très insuffisante en elle-même car, comme toujours chez les prêtres d’Écône, il refuse de reconnaître que l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique ! Deux fois il parle du « saint Père » ! Il n’a pas compris que Benoît XVI n’est pas catholique (il en donne pourtant neuf preuves !) et donc est le pape conciliaire de la secte conciliaire ! comment confondre cette secte avec la sainte Église ? C’est un blasphème, monsieur l’abbé !
Son analyse a néanmoins aujourd’hui le mérite d’exister à l’heure où tous les autres clercs de France de la FSSPX et de ses satellites continuent à garder un silence coupable. Elle fait preuve d’un certain courage, mais bien tardif et bien insuffisant !
Mgr Lefebvre disait pourtant dans sa lettre de 1976 « Quelques réflexions à propos de la “suspens a divinis” » :
Rejeter l’église Conciliaire comme hérétique et schismatique n’est pas une affaire d’opinion, mais une affaire de confession de la Foi. Après la mort de Mgr pendant 25 ans on vous a endoctrinés contre ce que disait Mgr Lefebvre, vous rendant aveugles. Il n’y a pas à être partagé entre l’obéissance et la Foi. L’obéissance est subordonnée à la Foi. On obéit à Dieu plutôt qu’aux hommes.
Oui, comme il le dit : sa foi est en danger, en grave danger. S’arrêter au combat de Mgr Lefebvre est obsolète, insuffisant. Avant sa mort Mgr avait compris. Il est mort sédévacantiste, que cela plaise ou pas, ce qui est devenu le seul péché mortel, la seule chose dont il ne faut pas parler. Mgr répétait et ils le savent tous : ces papes ne peuvent être les successeurs de Pierre. C’est l’évidence même !
Et bien sûr, n’ayant jamais voulu étudier le problème de l’invalidité des nouveaux rituels des “sacres” dans l’église Conciliaire, l’abbé Koller en arrive à dire :
« Donc mes bien chers fidèles, il faudra vous attendre à avoir Mgr Simon Hippolyte ici, éventuellement pour des confirmations. Je vous souhaite bon courage ! »
Non, M. l’abbé ! Mgr Simon Hippolyte n’est pas un évêque catholique. C’est un évêque conciliaire, sans pouvoir pour administrer les sacrements et moins encore pour transmettre validement le Sacerdoce de Notre-Seigneur. Il est très malheureux que vous ne l’ayez pas enseigné à vos fidèles. Étudiez Rore Sanctifica. Ce site dérange les clercs, mais il est irréfutable !
Il existe six péchés impardonnables contre le Saint-Esprit. Le plus connu et qui a fait chuter tous les évêques au concile, de nombreux prêtres depuis, est celui qui va contre la vérité connue. Mais il en est un autre que l’on découvre de plus en plus : l’envie de la grâce des autres. On a l’impression que quelques clercs, jaloux des travaux des laïcs, rejettent avec dédain ces travaux, …parce qu’ils viennent des laïcs, ou en partie de laïcs pour ce qui est des travaux fondamentaux et irréfutés car irréfutables de Rore-Sanctifica sur l’invalidité sacramentelle intrinsèque certaine et radicale du nouveau rite sacramentel latin de la pseudo-« Consécration » épiscopale, imposée par Montini-Paul VI depuis 44 ans (le 18 juin 1968 par sa « CA » Pontificalis Romani) ( http://www.rore-sanctifica.org/ encore en ligne, mais pour combien de temps ? ). Ce qui fait qu’aujourd’hui la pseudo- « Église » conciliaire romaine a – 44 ans plus tard – perdu en fait le Sacerdoce de Melchisedek du Sacrifice de Notre-Seigneur Jésus-Christ et donc ne peut plus atteindre la fin même pour laquelle Il a créé Sa Sainte Église et l’a laissée aux hommes après son Ascension, en étant devenue à présent sa contrefaçon satanique. Puissions-nous nous tromper !
* * *
Pauvres fidèles abandonnés !
Le drame de cette situation c’est que ces prêtres ne réagissent que lorsqu’ils sont à la rue ! Et ainsi ils laissent les fidèles à la rue. Leur imprévoyance est coupable. Et condamnée : ils sont à la rue.
Ayant formé peu ou mal leurs fidèles, ils les condamnent ou à la rue ou surtout à l’apostasie. Car habitués à n’être que des consommateurs de sacrements, ils vont suivre, sans état d’âme, les prêtres-apostats de Mgr Fellay qui garderont les chapelles.
Une fois de plus, les laïcs sont trahis par les clercs !
Un peu d’humilité Messieurs les clercs !
Depuis des lustres, les prêtres de la FSSPX sont conscients des négociations en cours ; plusieurs prieurs étaient pourtant informés du rendez-vous du 13 juin !
Pourquoi ces clercs ne voient-ils pas ? Pourquoi ne se posent-ils pas cette question ? C’est eux Le Sel de la terre ! Pourquoi laissent-ils les forums comme Fecit ou le Forum Catholique raconter bêtises sur bêtises ? Sans jamais rectifier ! Sans permettre de vrais débats ! Quel mal a pu faire cet Ennemond ! Honte à lui et à ses amis !
Pourquoi n’ont-ils pas créé un forum dénonçant les mensonges, les sophismes ? Un forum enseignant la vérité. Enseignant La Salette, par exemple, ce fameux message qui s’adresse aux clercs, aux clercs seuls, à tous les clercs, message que vous devriez relire régulièrement à genoux. Rien sur l’ennemi ! rien sur la démonologie ! rien sur l’anglicanisme ! rien sur le nouveau rituel des sacres ! rien sur tous les nouveaux sacrements ! sur toutes les nouveautés ! rien sur le discernement des esprits ! rien sur l’église noachide ! rien sur la religion universelle qu’ils mettent en place ! rien sur le colossal travail des réseaux Alpha qui préparent la religion universelle ! rien sur la grille amis-ennemis ! rien sur le vote et le mensonge démocratique !
Des revues sans intérêt ! une direction des âmes bien limitée ! des sermons insuffisants ! Ou si peu !
Qu’ont-ils faits quand les éditions Saint-Remi ont réédité les sermons de leur fondateur, eux qui se disent tellement attachés à Mgr Lefebvre ? Ils ne les ont pas fait connaître, même pas achetés pendant les quinze jours où ils étaient en vente !
Inconséquence ! imprévoyance ! On peut vous traiter de vierges folles !
Ah ! qu’on est bien au chaud dans ces prieurés ! la chapelle, le logement, la cuisinière, l’argent qui rentre sans trop de problèmes, la considération des fidèles. Le tout parfumé d’encens ! Tout le monde dort ! On est tranquille !
Mais le réveil est brutal : apostasie ou à la rue ! Ce châtiment est mérité !
Clercs, soyez plus humbles ! Clercs, faites votre examen de conscience ! et convertissez-vous !
Prêtres et les laïcs font partie de l’Église enseignée au même titre.
Quelques laïcs ont été obligés de faire tous ces combats ! Que de travaux ! et de qualité ! et à quel prix ! calomnies, moquerie, dérision, attaques continuelles, même jusqu’à l’excommunication ! Assez de cet orgueil des clercs et de ce mépris des laïcs ! Pourquoi les laïcs qui voient clair sont-ils si violemment crossés ! Ne soyez pas étonnés qu’en retour ils vous fassent la leçon.
Ce texte tiré du 15e décret du Concile d’Amiens en 1853 présidé par le Cal Gousset, justifie leurs actions :
Et pourtant vous ne vous prenez pas pour rien ! Oui, nous aurions dû être encore plus exigeants pour nos clercs ! OUI, clercs, convertissez-vous ! Mais n’est-il pas trop tard ?
On est en droit de se demander si vous êtes encore utilisables pour le combat …comme tous ceux, ou presque, qui sortent d’Écône. Il vous manque une vraie formation de combattants de la Foi. Aucun sens du combat, imprévoyance, inconséquence, sans une vision vraiment surnaturelle de la crise. Oui répétons-le : convertissez-vous ! Sortez de la tiédeur !
* * *
Il est évident que l’abbé Koller va aussi se faire durement crosser par Mgr Fellay et ses sbires. La persécution commence pour ceux qui ne veulent pas se rallier à la Rome moderniste. Elle est un châtiment mérité. Ce n’est qu’un début. On va se battre dans les chapelles, dans les prieurés, dans les monastères, dans les familles.
* * *
Rappelons-nous que Mgr Tissier avait annoncé après la réunion d’Albano qu’il « pourrait sacrer sans la permission de Rome » ! C’est peut-être la voie qu’il pourrait choisir dans le cas d’un désaccord. Mais QUI ? Un fidèle du …très saint Père ? Quand comprendront-ils ? Ce sacre sera encore une voie de garage ! Quand on voit combien ces trois évêques ont manqué à leur devoir de « surveillant » depuis la mort de Mgr Lefebvre (25 ans quand même !), qu’attendre d’un nouveau sacre ? Ce ne sera qu’un centième (au moins !) nouveau sacre d’évêque hors de Rome !
La publication (par qui ?) de la Lettre des trois évêques à Mgr Fellay (qui prouvait que Mgr Fellay était un menteur) aurait dû être suivie d’une déclaration publique de ces trois évêques pour “alerter les âmes” .
Mais non ! Rien ! Ce sont des incapables ! ou peut-être pire : des faux opposants, neutralisant toute réaction efficace ! 25 ans de silence : une vraie trahison du combat de Mgr Lefebvre ! Honte à ces quatre évêques !
Mgr Tissier, qui – étant le seul évêque à jouir, par sa formation et sa science de la Somme théologique – d’une crédibilité et d’une autorité toute spéciale auprès des prêtres les moins mous et les moins mal formés de la Fraternité, à passé, avec une obstination dont il doit aujourd’hui publiquement rendre compte, ces dix dernières années à fermer la bouche des meilleurs au nom du sophisme de l’obéissance servile (explicitée pourtant par Saint Thomas) qu’il ne cessait de travestir hypocritement et lâchement en « Sainte obéissance« , leur interdisant ainsi de réagir publiquement pour le salut spirituel des fidèles face aux prévarications répétées de Mgr Fellay, rendant à ce dernier le service qu’il était ainsi le seul depuis 10 ans à pouvoir lui rendre dans la perpétration de son crime satanique qui débouche aujourd’hui au grand jour !
* * *
La situation est catastrophique ! La responsabilité des clercs est immense et primordiale ! Il est trop tard ! l’éclipse est totale ! C’est l’heure des ténèbres et de la justice de Dieu !
L’éclipse est totale !
Laïcs, ces prêtres sont des mous ! des affadis !
La sanction est toujours la même depuis 50 ans :
Dieu vomit les tièdes !
À nous de ne pas mériter d’être vomis de DIEU.
Le combat n’est pas fini. Continuons à combattre.
Croyons et faisons ce qui a toujours été cru et fait.
La FOI ne change jamais,
La sainte Église catholique ne peut ni se tromper, ni nous tromper.
Au lendemain du Vendredi saint, il n’y a de refuge qu’au cénacle,
avec la très sainte Vierge Marie.
Prions la, confions-nous en Elle, Elle qui a vaincu toutes les hérésies !
A la fin son Cœur Immaculé triomphera !
Sermon de l’abbé KOLLER, fsspx,
en la chapelle Notre Dame de la Merci,
de Clermont-Ferrand, le 10 juin 2012
« Personnellement, cela fait plus de 30 ans que je lutte contre le modernisme et j’ai assisté à la mort de plusieurs confrères qui ont été méprisés par les évêques, par des papes, et vous voudriez maintenant que je fasse une alliance avec ces gens-là ? »
[audio:http://catholicapedia.net/audio/2012-06-10_Accord_Rome_FSSPX_sermon_de_l_abbe_Michel_Koller_FSSPX.mp3|titles=10 juin 2012|artists=Abbé Koller]
Ce sermon est disponible sur Internet dans sa version audio :
Note du CatholicaPedia : les accentuations sont de nous.
Mes bien chers frères, aujourd’hui, je ne vous ferai pas de sermon mais je vous ferai simplement une exposition d’une situation afin de vous aider dans votre réflexion comme je dois le faire moi-même.
Comme la majorité d’entre vous le savent, cette semaine, il y aura des signatures qui auront lieu à Rome pour reconnaître la FSSPX et lui donner une prélature personnelle, c’est-à-dire que nous dépendrons directement du pape. Devant la gravité de cet acte, j’ai appris que le jour de mon baptême, le jour de ma confirmation et particulièrement le jour de mon ordination sacerdotale, j’ai reçu un devoir, de même que vous, vous l’avez aussi reçu : le premier devoir, c’est d’étudier ma foi, le deuxième devoir, c’est d’exposer ma foi, de la montrer, de la pratiquer. Troisième devoir, c’est celui de défendre ma foi contre l’erreur. Aujourd’hui, ma foi est en danger.
Car mes bien chers fidèles, si je ne veux pas maintenant faire l’historique de tout ce qui nous a amené à une signature d’un accord, permettez-moi de vous citer des textes et d’en donner quelques brefs commentaires afin que vous compreniez quel est l’enjeu de tels accords et que chacun puisse ensuite, après réflexion et méditation, agir en conséquence.
Première phrase que je voudrais relever, c’est une phrase qui a été écrite par Mgr Fellay le 14 avril 2012 lorsqu’il s’adressait aux trois autres évêques de la FSSPX qui ont eux manifesté une opposition ferme à tout accord avec Rome. Dans la lettre que Mgr Fellay adresse à ces évêques, je retiens une phrase. La voici : « pour le bien commun de la FSSPX, nous préfèrerions de loin la situation actuelle de statuquo intermédiaire mais manifestement Rome ne le tolère plus. » Mais bien chers fidèles, cette phrase est extrêmement lourde de conséquences car vous avez appris, comme moi-même, qu’un père de famille a un devoir grave et un devoir premier : de veiller sur le bien commun de sa famille. Un chef d’entreprise a un devoir grave et un devoir premier de veiller sur le bien commun de son entreprise et également pour un supérieur d’une communauté religieuse. Mais ici, je lis que pour le bien commun de la FSSPX, nous préfèrerions de loin la situation actuelle, mais Mgr Fellay passe visiblement outre le bien commun de la FSSPX.
On peut légitimement se poser la question : mais si Mgr Fellay agit ainsi il y a peut-être un changement favorable du côté de Rome et à ce moment-là effectivement, il serait bon et opportun de se rapprocher tant soit peu du pape. Mes bien chers fidèles, pour ceux qui ont tant soit peu étudié la question, pour savoir si il y a eu un changement important dans la curie romaine et chez Benoît XVI, auront remarqué comme moi ce qui suit. Ceci sont des faits. Lorsque fut promulgué le Motu Proprio du 7 juillet 2007, libéralisant la messe tridentine, des esprits prudents s’étaient permis de juger la bonne foi de son auteur en observant ses actes à venir. Il est vrai que le Motu Proprio libéralisant la messe traditionnelle, — comme si il fallait la libéraliser s’il vous plaît —, laissait entrevoir un petit printemps dans l’Église. Cependant, il est bon de rappeler que le 21 octobre 2007, le pape a fait la réunion interreligieuse de Naples. En 2008, au mois d’avril, il a visité la synagogue de New-York. Comme vous le savez, ce n’était pas pour voir l’architecture mais pour bien d’autres choses graves. En 2008, il y a les JMJ de Sydney avec sa liturgie inculturée et ses rituels païens qui ont été introduits dans ces JMJ de Sydney en la présence du saint père. Au mois de mai 2009, le saint père a fait la visite de la mosquée du dôme de Jérusalem et là ce n’était pas pour admirer non plus l’architecture mais pour y prier. En 2009, toujours, le même jour, il y a eu le rituel juif au Mur des Lamentations qui n’est pratiqué que par les juifs, seuls. Mais là, il a été pratiqué par Benoît XVI. En Janvier 2010, il y a eu la visite à la synagogue de Rome. Au mois de mars 2010, participation active au culte luthérien à Rome. Au mois de mai 2011, béatification de Jean-Paul II, et au mois d’octobre 2011, réitération du scandale d’Assise où non seulement y ont été réunies toutes sortes de religions mais en plus des athées qui ont pu exprimer non pas leur foi, bien sûr, mais leurs points de vue sur le domaine de la foi. Autant de choses, bien chers fidèles, qui assombrissent sérieusement le printemps que nous avions pensé voir venir à travers le Motu Proprio.
On peut me bercer avec une multitude de paroles mais on ne me bercera pas avec des actes comme nous venons de les énoncer. Ces actes sont extrêmement graves devant Dieu car ils pèchent essentiellement contre le premier commandement mais également ils pèchent parce que, par ces actes, comme disait Mgr Lefebvre, il a continué de découronner NSJC. Bien sûr, mes bien chers fidèles, certains d’entre vous qui aimeraient avoir une espérance très grande, en disant il ne faut pas simplement regarder sur ces actes mauvais, puisqu’il nous tend la main, saisissons-là. Alors, bien chers fidèles, je vous réponds par l’intermédiaire de Mgr Fellay lui-même : « car signer un accord avec Rome aura des conséquences et parmi les conséquences en voici quelques unes » : je ne fais que citer Mgr Fellay. Vous trouvez cela dans le journal officiel de la maison généralice de la FSSPX, numéro 256. Le titre du numéro s’intitule : « entretien avec Mgr Fellay sur les relations avec Rome » donc ce n’est pas de moi. Et j’insiste, mes chers fidèles, il nous faut nous rendre compte des conséquences d’un tel acte.
Parmi les nombreuses questions qui sont posées à Mgr Fellay, il y a la suivante : « Une prélature personnelle est la structure canonique que vous avez indiquée dans de récentes déclarations. Or dans le code, le canon 297 demande non seulement d’informer mais d’obtenir l’autorisation des évêques diocésains pour fonder une œuvre sur leurs territoires. Si il est clair que toute reconnaissance canonique préservera notre apostolat dans son état actuel, êtes vous disposé à accepter que les œuvres à venir ne soient possibles qu’avec la permission de l’évêque du diocèse dans laquelle la FSSPX n’est pas actuellement présente ? » Réponse de Mgr Fellay : « Il est vrai, comme c’est le droit de l’Église, que pour ouvrir une nouvelle chapelle ou pour fonder une œuvre, il serait nécessaire d’avoir la permission de l’ordinaire local. Nous avons bien évidemment présenté à Rome combien notre situation actuelle était difficile dans les diocèses et Rome est encore en train d’y travailler. Ici ou là, cette difficulté sera réelle mais depuis quand la vie est-elle sans difficultés ? » Donc mettons-nous bien à l’esprit, mes chers fidèles, qu’à partir de la signature, toute chapelle, toute action particulière dans un diocèse, devra avoir l’autorisation, l’aval de l’évêque du lieu. Mieux encore, ou pire encore, question à Mgr Fellay : « Toujours si il y a reconnaissance canonique, donnerez-vous la possibilité à des cardinaux de la Curie ou à des évêques de visiter nos chapelles, de célébrer la messe, d’administrer les confirmations, peut-être même de conférer les ordinations dans vos séminaires ? » Réponse : « Les évêques favorables à la Tradition – j’aimerais bien en connaître – les conservateurs vont se rapprocher, il y a tout un développement à prévoir sans en connaître les détails particuliers – on avance dans le flou mais on avance. Et il y aura aussi certaines difficultés, ce qui est tout à fait normal. Il ne fait pas de doute qu’on viendra nous visiter mais pour une collaboration plus précise comme la célébration de la messe ou des ordinations, cela dépendra des circonstances. » Donc mes bien chers fidèles, il faudra vous attendre à avoir Mgr Simon Hippolyte ici, éventuellement pour des confirmations. Je vous souhaite bon courage.
Alors certains me diront : « Mais enfin, quand même, il ne faut pas exagérer, il y a certainement de bon évêques qui seront bienveillants à notre égard ». La réponse, mes bien chers fidèles, ne vient encore une fois pas de moi mais des évêques diocésains eux-mêmes. Au sujet de cette intégration de la FSSPX dans les diocèses, voilà ce que pensent les évêques de France. Je cite : « La reconnaissance de la FSSPX va-t-elle changer la donne dans les diocèses ? Pas mal d’évêques sans trop y réfléchir ne le pensent pas. Mais eux, pour eux, des marginaux illégaux vont devenir des marginaux légaux, un peu comme les Roms auxquels une municipalité concède le terrain de camping qu’ils occupaient. » Merci pour les illégaux, merci pour les Roms, merci pour le camp de camping. Je vais m’en rappeler, je vais m’en souvenir ! Petit détail ceci dit en passant. Dans cet article, qui encore une fois n’est pas de la FSSPX ni de moi-même mais des modernistes, au sujet de la messe du Motu Proprio, donc de la messe St Pie V, elle a été autorisée, comme si il fallait une autorisation, par le pape Benoît XVI, par ce que l’on appelle le Motu Proprio. Les fidèles, ont-ils eu la possibilité, les facilités pour avoir cette messe ? L’article en question reprend diocèse après diocèse. Je ne lirai pas tout, ce n’est pas nécessaire. « Dans le domaine de Poissy et à Mantes, l’application du texte de Benoît XVI est bloquée. À paris, Mgr Vingt-Trois, n’accorde pas la messe à St Etienne du Mont, 5ième arrondissement, malgré une forte demande locale. Au diocèse de Vannes, à Lorient, Mgr Centène ne se soucie pas non plus des demandes de l’application du Motu Proprio. À Reims, Mgr Thierry a toujours été connu comme un des plus farouches adversaires de la contamination traditionnelle. — Merci pour la contamination. — La contamination traditionnelle du clergé diocésain. Il n’accorde pas la messe hebdomadaire dans sa ville épiscopale ». Ici, dans le diocèse de Clermont, Mgr Simon Hippolyte a dit au Père Chabriat, malheureusement décédé – je tiens ça directement de l’abbé Chabriat : « la messe traditionnelle, en Auvergne, aura encore lieu de cité aussi longtemps que la FSSPX sera présente sur notre territoire. Dès qu’elle aura disparu, Randol et les capucins n’auront plus le droit de célébrer cette messe. »
Mes chers amis, la signature a un prix. Il faut savoir aujourd’hui, si vous-mêmes, et je parle ici spécialement pour les anciens, vous avez lutté pendant 40 ans, pour trouver des lieux de culte, en vous réfugiant dans des garages, en étant dans des lieux insalubres, parce que vous avez été critiqués, condamnés, mis sur le banc des accusés par l’église moderniste, est-ce que vous avez lutté pendant 40 ans pour rien, pour maintenant faire une alliance avec ceux qui n’ont pas changé d’un iota ? C’est comme lorsque l’on demandait dernièrement à un soldat qui a fait la guerre de Dien Bien Phu au Vietnam, on lui a posé la question : « Et aujourd’hui, vous votez pour François Hollande, pour les communistes ? » Je ne vous donne pas la réponse car elle était digne d’un militaire grossier. C’était impensable pour ce militaire de se mettre derrière un parti communiste alors qu’il avait lutté, risqué sa vie et que des centaines et des milliers de ses camarades sont morts à cause du communisme. Et bien, moi, je vous dis aussi : « Personnellement, cela fait plus de 30 ans que je lutte contre le modernisme et j’ai assisté à la mort de plusieurs confrères qui ont été méprisés par les évêques, par des papes, et vous voudriez maintenant que je fasse une alliance avec ces gens-là ? » Libre à vous ou à certains de se vautrer dans cette boue mais vous le ferez sans moi.
Alors mes chers amis, il va falloir conclure. Pour cela, je voudrais vous rappeler quelques brefs principes. Mes bien chers fidèles, vous pouvez être pour ou contre les accords mais il y a une chose que vous et moi nous devons faire, c’est réfléchir sur les principes de foi. Tout d’abord, permettez-moi de vous rappeler ce que disait le Père Barielle, directeur spirituel à Écône, confesseur de Mgr Lefebvre, qui a été un homme de foi et qui a donné une impulsion merveilleuse, providentielle à la FSSPX en lui donnant les Exercices Spirituels de Saint Ignace. Voilà ce qu’il écrivait en 1982 : « J’ai tenu à écrire ceci pour servir à tous de leçon. Le jour où dans la FSSPX on oubliera l’esprit et les règles du fondateur, la FSSPX sera perdue. Plus que cela, dès maintenant, tous ceux de nos frères qui se sont permis de juger et bientôt de condamner le fondateur et ses principes n’ont pas tardé à quitter la FSSPX, l’enseignement traditionnel de l’Église et la messe instituée par NSJC. » Mes frères, il n’y a jamais eu d’exception à ce que le Père a écrit. Tous ceux, sans exception, qui ont critiqué Mgr Lefebvre et qui se sont alliés avec Rome, tous, sans exception, ont dû avaler le Concile Vatican II et ses erreurs, ainsi que la nouvelle messe.
Quel est donc l’esprit du fondateur ? N’oubliez jamais mes bien chers fidèles, et c’est ce que me disait si souvent le Père Barielle, Mgr Lefebvre a reçu les grâces de la fondation de la FSSPX. Tous les autres membres n’ont pas cette grâce. Ils ont la grâce de poursuivre l’œuvre de Mgr Lefebvre. Si on veut changer la grâce qu’a reçue Mgr Lefebvre, on fait autre chose et on tombe. Alors qu’est-ce que disait Mgr Lefebvre et c’est à cela que je m’accroche et ce sont ces principes que je vous demande de méditer.
Le 27 novembre 1988, donc c’est après les sacres que Mgr prononce ce discours ; Il est donc excommunié par la Rome moderniste. Voilà ce qu’il dit : « La vraie opposition fondamentale entre Rome et nous est le règne de NSJC. Il faut qu’Il règne, nous dit saint Paul. Notre Seigneur est venu pour régner. Eux disent non et nous nous disons oui avec tous les papes. Pourquoi les missionnaires dont tant se sont fait massacrer pour prêcher que Notre Seigneur Jésus-Christ est le seul vrai Dieu, pour dire aux païens de se convertir. Alors maintenant, il faudrait faire le contraire et dire aux païens, votre religion est bonne, conservez-la du moment que vous soyez de bons bouddhistes, de bons musulmans et de bons païens. C’est pour cela que nous ne pouvons pas nous entendre avec Rome car nous obéissons à NSJC en disant aux apôtres : allez enseigner l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre. C’est pourquoi il ne faut pas s’étonner pourquoi ne nous nous entendons pas avec Rome. Ce n’est pas possible tant que Rome ne reviendra pas à la foi dans le règne de NSJC, tant qu’elle donnera l’impression que toutes les religions sont bonnes. Nous nous heurtons sur un point de foi catholique. »
Quelques mois plus tard, mais toujours en 1988, Mgr disait : « Nous devons être indemnes de toute compromission tant à l’égard des sédévacantistes – ceux qui pensent que le pape n’est plus pape – qu’à l’égard de ceux qui veulent absolument être soumis à l’autorité ecclésiastique, nous voulons demeurer attachés à NSJC. Or, Vatican II a découronné NS, nous, nous voulons rester fidèles à Notre Seigneur, roi, prince et dominateur du monde entier. Nous ne pouvons rien changer à cette ligne de conduite. Aussi quand on nous pose la question de savoir quand il y aura un accord avec Rome ma réponse est simple : quand Rome recouronnera NSJC. Nous ne pouvons être d’accord avec ceux qui découronnent NS. Le jour où ils reconnaîtront de nouveau NSJC, roi des peuples et des nations, ce n’est pas nous qu’ils auront rejoint mais l’Église catholique dans laquelle nous demeurons. »
Voilà mes chers fidèles ce que, moi, je peux signer aujourd’hui. Le jour de mon ordination sacerdotale, j’ai signé le serment antimoderniste. Cela veut dire que j’ai signé pour combattre cette erreur qui est l’égout collecteur de toutes les hérésies selon l’expression de saint Pie X. Non seulement j’ai signé mais je ne retirerai pas ma signature même si on me chasse des églises que nous avons construites, la FSSPX à laquelle j’adhère pleinement et entièrement mais à la FSSPX antimoderniste, cette FSSPX continuera et je continuerai dans cette voie-là ceci durant ma vie, jusqu’à la mort.
Et je tiens à affirmer encore, pour terminer, que j’ai vécu durant de nombreuses années, avec un saint prêtre, qui s’appelait monsieur l’abbé La Praz, qui a offert sa vie et toutes ses souffrances, non seulement pour l’Église mais pour la FSSPX. Et je sais avec conviction, ceci pour en avoir parlé maintes et maintes fois avec ce saint prêtre, qui était de surcroît un ami, je sais que jamais il n’aurait signé autre chose que le serment antimoderniste. Déjà en 1990, monsieur l’abbé La Praz et moi-même, nous avions constaté qu’il y avait des personnes qui avaient été infiltrées dans la FSSPX comme cela s’était fait au Concile Vatican II. Nous avons averti qui de droit. La seule chose que nous avons reçue en retour, c’était des coups de crosse. Mais ceci n’a aucune importance car nous continuerons ce combat puisque nous l’avons signé, puisque nous aimons l’Église, la véritable. Nous continuerons ce combat avec tous ceux qui voudront le suivre.
Donc de grâce, bien chers fidèles, nous travaillons pour le Ciel et non pas pour tel ou tel évêque ou pour tel ou tel pape. Je travaille pour le Christ-Roi et pour personne d’autre. Que cela soit dit, que cela soit répété. Je l’ai dit et je vous bénis,
ainsi soit-il.
Lettre Ouverte de l’abbé Méramo à Mgr Fellay
Un lecteur du CatholicaPedia Blog nous adresse ses Vœux pour la nouvelle année 2010 accompagnés de la traduction Française de la « Lettre Ouverte » que l’abbé Méramo vient de faire parvenir à Monseigneur Fellay.
Cette « Lettre Ouverte » a été publiée par notre confrère Latino-Américain Cristiandad, le 31 décembre 2009.
Permettez-moi de vous présenter mes vœux les plus chers pour cette nouvelle année 2010.
Que 2010 soit pour vous tous une sainte année, et qu’elle nous apporte à tous les Bénédictions de Notre Seigneur Jésus-Christ, ainsi que l’intercession et la protection de Sa très Sainte Mère, la très Sainte Vierge Marie, toujours victorieuse de toutes les hérésies !
Que cette année 2010 soit particulièrement fructueuse pour l’Apostolat des Personnes consacrées, et qu’elle les trouve toujours vaillantes dans la défense intrépide et intransigeante de la pérennité du Sacerdoce sacrificiel catholique authentique de la Nouvelle et Éternelle Alliance, si menacé depuis quarante ans par la secte Conciliaire et par ses puissants ennemis mondialistes !
Et comment pourrions-nous mieux commencer l’année, sinon par le texte de la Lettre ouverte que M. l’abbé Basilio Méramo vient d’adresser à Mgr Bernard Fellay, Supérieur Général de la Fraternité Saint Pie X, texte qui apporte un peu de vérité dans l’air devenu étouffant de la Fraternité Saint Pie X, actuellement en cours de ralliement subreptice à l’église Conciliaire « œcuménique » mondialiste maçonnique apostate à l’abri d’un silence de plomb férocement établi et maintenu par ses autorités prévaricatrices et par leurs complices ?
Voici donc la « Lettre Ouverte » de l’abbé Méramo :
Lettre ouverte à Monseigneur Fellay
De quel droit et en vertu de quelle justice vous-même (en tant que chef de la Nouvelle Fraternité du Motu proprio) et les clercs qui vous suivent persistez-vous à me diffamer auprès des fidèles en prétendant que j’ai été expulsé pour désobéissance et manque de respect envers le Supérieur Général ? Il s’agit là d’un mensonge et d’une infâme calomnie, car si vous m’avez expulsé, c’est pour n’avoir pas gardé le silence et pour avoir dit ouvertement, sans cachotteries, les choses comme elles sont depuis que vous-même et les trois autres évêques êtes tombés dans le piège du Motu Proprio et de la levée des excommunications – prononcés par la Rome apostate et antichristique, ainsi que l’appelait Mgr Lefebvre.
Ce que vous-même et la direction de la FSSPX avez fait là revient ni plus ni moins qu’à trahir l’œuvre de Monseigneur Lefebvre, la Tradition catholique et le combat pour la défense de la Foi.
Vous avez permis que la Rome moderniste, telle la grande prostituée de l’Apocalypse (si l’on se réfère à l’exégèse de l’abbé Castellani), réussisse à détruire l’ultime bastion important de niveau mondial qui faisait encore front à son apostasie comme à celle de la nouvelle église post-conciliaire.
Vous avez provoqué l’atomisation de la résistance héroïque suscitée par Monseigneur Lefebvre et Mgr de Castro Mayer. Et vous suivez le même chemin que les abbés de Campos, qui ont failli, comme avaient failli avant eux Dom Augustin (du couvent bénédictin de Flavigny) et Dom Gérard (du couvent bénédictin du Barroux), et comme faillissent aujourd’hui – à cause de vous – les moines franciscains de Morgon et les dominicains d’Avrillé, qui, de Canes Domini, se transforment en Canes Fellay, c’est-à-dire en chiens de garde de votre Excellence.
Vous avez un discours pour la Fraternité, qui nie cette faillite, et un discours pour la Rome schismatique. Ce double langage apparaît aux vu et su de tout le monde dans l’article publié le jeudi 29 octobre 2009 par Vini Ganimara, Rédacteur en chef du blog de l’Osservatore Romano, sous le titre « Forces et faiblesses de la diplomatie de Monseigneur Fellay ». On peut y lire ce qui suit :
« Monseigneur Fellay […] a su adopter peu à peu un langage mesuré, de nature à rejeter dans l’oubli les déclarations que l’intéressé faisait partout dans le passé et les discours agressifs des autres évêques de la FSSPX, ainsi qu’à désarmer l’“opinion publique” épiscopale (en Allemagne, notamment), qui prétend faire obstacle à la bonne volonté du pape. Ce troisième point – décisif, puiqu’il n’y a pas de négociation sans contreparties réciproques – met en lumière les capacités diplomatiques du prélat, mais aussi l’étroitesse de sa marge de manœuvre. Je prends un exemple : depuis la levée des excommunications, il a adressé par télécopie à tous les prieurés du monde une “Lettre aux fidèles” (du 24 janvier 2009) contenant la citation de sa lettre au cardinal Castrillón du 15 décembre 2008, qui avait permis la levée des censures :
“Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II, au sujet duquel nous émettons des réserves”. Cette formule suscita une opposition si énergique que quelques jours après, une nouvelle version de la lettre en question donnait la citation suivante de la lettre au cardinal : “Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican I. Mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du concile Vatican II”. Bien entendu, c’est la première version qu’a reçue le cardinal Castrillón. La seconde version n’est pas une falsification à proprement parler, c’est une traduction destinée à l’opinion publique de la FSSPX. »
Ayez du moins l’honnêteté morale et intellectuelle d’affronter les faits tels qu’ils sont, en disant la vérité.
Cessez de dénigrer par le truchement de vos subalternes – que ce soit l’abbé Bouchacourt ou quiconque d’autre – qui, animés d’un zèle amer, accusent et persécutent tous ceux qui ne sont pas d’accord avec la Nouvelle Fraternité du Motu proprio, laquelle ne diffère en rien (si l’on y regarde de près) de la Fraternité Saint-Pierre, de l’Institut du Bon Pasteur ou des abbés de Campos, qui ont tous failli devant la Rome moderniste.
De même, il n’existe aucune différence essentielle entre la Messe de l’Indult et la messe du Motu proprio, car dans l’un et l’autre cas, la nouvelle Messe est reconnue comme l’expression bonne et légitime du rite romain et catholique. Alors que selon Monseigneur Lefebvre, la nouvelle Messe était mauvaise et bâtarde, donc dénuée de la moindre légitimité.
Excusez ma franchise, mais se taire serait faillir et entrer aussi vilainement qu’impunément dans votre jeu ; car c’est ce jeu que vous tentez de jouer, avec votre autorité et votre pouvoir qui tournent le dos à la vérité, en imposant silence à tout le monde, en expulsant ceux qui s’opposent à vous et vous contredisent, en rejetant les fidèles les plus anciens et les plus fermes, qui voient parfaitement ce qui se passe et vous résistent. Les exemples abondent, mais pour ne parler que de l’Amérique latine, il suffit de voir ce qui se fait en Argentine, où l’on exclut tout fidèle qui s’oppose, y compris des directrices d’écoles de la Fraternité (comme ce fut le cas à Buenos Aires) ou des communautés religieuses alliées à la FSSPX, telles les sœurs dominicaines d’Altagracia, à Córdoba. On dit carrément aux fidèles que si ça ne leur plaît pas ou s’ils ne sont pas d’accord, ils n’ont qu’à s’en aller, sans aucun égard pour la charité, ni la vérité sur laquelle elle repose. On envoie promener tous ceux qui ne se soumettent pas, sans même tenir compte des efforts accomplis par les fidèles, en particulier de leurs dons, qui ont permis à la Fraternité d’acquérir tous les biens qu’elle possède. Excusez-moi, Monseigneur, mais il s’agit là d’une véritable escroquerie, d’un vol pur et simple.
En outre, vous croyez être bon et vertueux parce que vous êtes le Supérieur général et que tout ce que vous faites est donc bien et juste, plus encore aujourd’hui où vous avez le soutien de la Rome apostate et adultère. Si je mens, ayez le courage de me le dire en face et publiquement, mais ne le faites pas en essayant de me discréditer auprès des prêtres et des fidèles, comme vous avez pris l’habitude de le faire.
Je vous dis cela en toute charité, laquelle ne consiste qu’en la vérité.
Que Dieu vous illumine (sans vous foudroyer pour autant). C’est ce que je puis vous souhaiter de meilleur en cette sainte Nativité.
Abbé Basilio Méramo
Bogotá, le 31 décembre 2009
Télécharger la « Lettre Ouverte » en PDF
L’abbé Méramo Excommunié de la FSSPX par Mgr Fellay
Le 7 avril dernier, en pleine semaine Sainte, l’abbé Basilio Méramo, Prieur de la FSSPX à Vera Cruz (Mexique) était expulsé de ladite Fraternité par Mgr Fellay pour s’être, lui aussi, opposé à la dérive ralliériste de Mgr Fellay et des trois autres évêques consacrés par Mgr Lefebvre.
Le 14 avril, il rendait publique sa Lettre de réponse à Mgr Fellay sur son blog espagnol : ¿Tradidi quod Accepi? .
Nous venons de recevoir sa version en Français. Cette lettre est très forte et cinglante comportant une mise au point précise sur tous les problèmes actuels de la FSSPX. Il faut la faire connaître universellement, car les « artisans d’iniquité » recherchent les ténèbres et fuient et redoutent la lumière comme nous l’enseigne l’Apôtre Saint Jean, car « leurs œuvres sont mauvaises« .
Monsieur l’abbé Meramo est l’un des prêtres les plus anciens dans la Fraternité, comme il est l’un des plus savant (diplômes de Philosophie et de théologie).
Il possède ces qualifications à un degré bien supérieur à Mgr Fellay dont il est l’ancien dans le Sacerdoce catholique et qu’il a fait élire Supérieur Général de la FSSPX au chapitre général de la Fraternité en 1994 pour barrer alors la route à l’épouvantable abbé Schmidberger.
Il est le seul prêtre de la Fraternité à avoir publié une étude très complète de la Gnose du Professeur Borella telle qu’exprimée dans son livre « La Charité profanée » que ce dernier s’employait alors à introduire à l’Institut Universitaire Saint Pie X, jusqu’à son expulsion suite à l’intervention personnelle de Mgr Lefebvre pour des raisons fondamentales de Foi.
La récente décision « disciplinaire » discrète de Mgr Fellay dont on jugera du qualificatif à lui attribuer en toute justice, est extrêmement significative et révélatrice des résolutions actuelles occultes mais bien réelles du Supérieur actuel de la Fraternité.
Pour ceux qui sont familiers de l’Espagnol elle peut être Téléchargée en PDF.
La version Française peut être Téléchargée en PDF ici.
Voici quelques extraits :
Je viens de recevoir la notification de mon expulsion, remise en mains propres, le 7 avril dernier. Comme on pouvait s’y attendre, et si l’on s’en tient aux conséquences logiques des choses, elle fait suite aux deux admonestations canoniques qui m’avaient déjà été remises. Cette notification d’expulsion est bien entendu injuste et invalide, tant sur le plan juridique que sur le plan théologique. En effet les deux monitions étaient en soi inconsistantes, elles ont été immédiatement rejetées, comme en témoignent les deux lettres par lesquelles j’y ai donné réponse.
De toute manière j’en appelle à la Rome Éternelle et introduis un recours contre le décret de mon expulsion, m’appuyant pour cela sur le droit canonique (can. 647 § 2 n° 4). Ce recours a un effet suspensif.
Ainsi l’expulsion reste en suspens, privée d’effets juridiques et ce tant que le recours lui-même reste en suspens, donc indéfiniment puisque la Rome Éternelle est, de nos jours, envahie par d’indignes prélats qui ne remplissent pas leur devoir ex officio, c’est-à-dire leur devoir de confirmation des fidèles dans la foi.
Bien au contraire ils font tout pour corrompre et prostituer la foi, le culte et la morale, en violant la vérité dont ils détestent le pouvoir, comme les antichrists qu’ils sont. Et pour comble de tout, ils agissent comme s’ils étaient Dieu, c’est-à-dire au nom même de Dieu, et de la sainte obéissance à l’autorité et à la hiérarchie de l’Église. A t-on jamais vu plus grandes abomination et désolation en un lieu saint ! Car en plus ils se font adorer comme s’ils étaient Dieu, en invoquant la puissance divine, alors qu’ils la pervertissent et l’invertissent. Voilà pourquoi Monseigneur Lefebvre déclarait le 30 juin 1988 « Rome est occupée par des antichrists ». Et même si cela paraît ironique, l’affaire reste en suspens, peut-on dire, jusqu’à la Parousie de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Et plus loin :
Comment serait-il possible d’accepter, ce que vous-même avez déclaré, il y a huit ans lors d’un entretien accordé au journal valaisan La Liberté, le 11 mai 2001 – et publié dans le n° 8 de DICI, le 18 mai de cette même année – « …nous acceptons 95% du Concile Vatican II » sans être libéral et moderniste ? Alors que les libéraux et modernistes les plus déclarés reconnaissent que, selon les termes du Cardinal Suenens, « Le Concile c’est 1789 dans l’Église » c’est-à-dire la Révolution Française de 1789 au cœur même de l’Église. Ou encore, comme l’a affirmé celui qui était alors le Cardinal Ratzinger et maintenant Benoît XVI : « Le problème pour le Concile a été d’assimiler les valeurs de deux siècles de culture libérale ». (Mgr Lefebvre dans l’introduction à « Ils l’ont découronné »)
Il va de soi, il est évident, que quiconque garde ou accepte 95% du Concile Vatican II, accepte de facto 95% de la Révolution Française à l’intérieur de l’Église, puisqu’il assimile deux siècles de culture libérale dans l’Église. 95% c’est un pourcentage extrêmement élevé d’un point de vue statistique ou mathématique !
Alors la grande question est celle-ci : – Que voulez-vous nous dire ? – Que prétendez-vous nous faire croire ? En parlant de dialogue ou de discussion doctrinale avec Rome – De quoi allez-vous discuter, des 5% restant ? Rien que ceci fournit une preuve irréfutable de la parodie, de la tromperie, du mensonge et de la fausseté objectivement parlant. Et tout cela accompli par étapes, avec de grands airs de sérieux, tandis que dans la réalité tout est en cours de pourrissement sans cesse plus rapide.Et comme si cela ne suffisait pas – Que reste-t-il de la Fraternité ? De la résistance face au modernisme lorsqu’on garde, on prend, on maintient ou on accepte 95% du néfaste et atypique Concile Vatican II, adogmatique et par là même absurde, (…)
(…)
Monseigneur Lefebvre affirme qu’il s’agit d’un Concile schismatique et vous en gardez 95%, c’est-à-dire que vous êtes schismatique à 95%, magnifique niveau !
Et plus loin :
Vous m’excluez aujourd’hui de la Nouvelle Fraternité recyclée aux pieds de la Nouvelle église Conciliaire. Nouvelle église et Nouvelle Fraternité auxquelles je n’ai jamais appartenu et ne veux appartenir jamais. Je continuerai à appartenir à la vraie Église et à la vraie Fraternité. Vous m’expulsez, ou plus exactement vous m’excommuniez de votre Nouvelle Fraternité. Peu m’importe ! Pas plus qu’importa à Monseigneur Lefebvre le fait d’être excommunié par la Nouvelle église. Car ceci, loin d’être un stigmate ou un affront fut une vraie décoration ineffaçable et une preuve de son orthodoxie. Et non pas comme vous, les quatre évêques, qui honteusement suppliez qu’on vous délivre d’un tel outrage aux yeux du monde, et ne voulez pas continuer à supporter la Croix, la considérant ignominieuse, comme si le Christ était descendu de la Croix – cet instrument d’extrême opprobre et de souffrance.
Mais il ne l’a pas fait. Il a préféré mourir crucifié, humilié, couvert de crachats, fouetté et dépouillé de ses vêtements, abandonné de tous, pour fonder sa divine Église en délivrant le témoignage de son Sang versé sur la Croix. Et ce testament signé de son divin sang, son corps tout immolé c’est la Sainte Messe. Cette Messe que vous, aujourd’hui, d’une certaine manière, en acceptant la Nouvelle Messe fausse et bâtarde, vous ne reconnaissez plus comme unique et exclusive. C’est ainsi que Monseigneur Lefebvre qualifiait la Nouvelle Messe tout comme les nouveaux sacrements et les nouveaux prêtres. Vous la reconnaissez comme le rite principal – ordinaire – et légitime, alors que la Messe Tridentine est ravalée au rang de rite occasionnel – extraordinaire – dans la Nouvelle église. Cette Nouvelle église qui est déjà – ou sera – le siège de l’Antéchrist-Pseudoprophète car, comme le dit Notre Dame de la Salette « Rome perdra la Foi et sera le siège de l’Antéchrist ». Que celui qui a des yeux pour voir, voie et que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !
Les accentuations (gras et soulignés) sont de nous.
Nous vous conseillons de visiter régulièrement le nouveau site de l’abbé Méramo : http://www.meramo.net