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Archive for the ‘Notre-Dame du Rosaire’ Category

Le mois le plus long…

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BRÈVE :

Notre Dame du Rosaire

Notre Dame du Rosaire (La remise du chapelet à Saint Dominique)


 

Le jour le plus long ne compte que 24 heures ; par contre, chaque année, le mois le plus long compte 33 (trente trois) jours. En effet le mois du Très Saint Rosaire, octobre, se termine le 2 novembre… N’oublions pas cependant que le mois de novembre, mois des morts, commence le premier, soit le jour de la Toussaint.

Conservons les usages catholiques ! Sainte Thérèse de Jésus disait :

« Je donnerais ma vie pour la plus petite des rubriques de la Sainte Église. »

Les adeptes de la secte de Vatican II, pour plaire aux apostats et aux renégats, rejettent non seulement les rubriques mais encore les cérémonies si chères à nos pères dans la Foi…

Notre Dame du Très Saint Rosaire

 

 

Samedi 13 octobre 1917 : 100 -3

« Il faut cesser d’offenser davantage Dieu Notre Seigneur, car Il est déjà trop offensé. »

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« Il faut cesser d’offenser davantage Dieu Notre Seigneur, car Il est déjà trop offensé. »

 

Journal de Fátima

 

Ce 13 octobre, malgré la pluie, la foule était au nombre de 50 000 à 60 000 personnes ! Certains étaient venu de très loin pour assister à l’Apparition promise. Parmi cette masse, des incroyants étaient eux aussi là, prêt à intervenir dans le cas où il ne se passerait pas le miracle annoncé par Notre-Dame, les mois précédents.

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13 Octobre 1917, le soleil a dansé sur Fátima

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Il y a quatre vingt seize ans, le 13 octobre 1917, il pleut à torrent sur la Cova da Iria, et une foule d’environ 50 000 personnes récite le chapelet. À midi, heure solaire, l’apparition se présente alors à Lucie comme étant Notre-Dame du Rosaire et lui demande de faire bâtir une chapelle en son honneur. Elle annonce la fin proche de la guerre. Elle demande aussi la conversion des pécheurs.

Alors que Notre-Dame du Rosaire s’élève vers le ciel, la pluie s’arrête et le soleil revient dans un ciel bleu. Les témoins peuvent regarder le soleil directement, ils le voient se mettre à tourner sur lui-même, lançant des faisceaux de lumière de différentes couleurs. Le soleil paraît même s’approcher de la terre, inquiétant la foule. Puis après dix minutes, tout redevient normal.

Le soleil « lançait des faisceaux de lumière, d’un côté et de l’autre, et peignait tout de différentes couleurs : les arbres, les gens, le sol, l’air ». Le soleil tournoya ensuite, « à un certain moment, le soleil s’arrêta, et puis recommença à danser, à tournoyer ; il s’arrêta encore une fois, et se remit encore une fois à danser, jusqu’au moment, enfin, où il parut se détacher du ciel, et s’avancer sur nous. Ce fut un instant terrible ! » Il y eut des témoins jusqu’à cinq kilomètres à la ronde, et pourtant l’observatoire astronomique n’a rien relevé de particulier à ce moment-là.

LES <abbr>TROIS</abbr> <abbr>PETITS</abbr> <abbr>PASTOUREAUX</abbr>

Pour faire connaître son message, la très sainte Vierge a choisit un petit bourg retiré, loin de l'agitation des grandes villes : Fátima, au Portugal, où Elle apparut sept fois à 3 petits enfants : Jacinthe, François et Lucie.

Pendant ces phénomènes cosmiques, les enfants voient quant à eux les trois apparitions promises : la Sainte Famille, puis Notre-Dame des Sept-Douleurs accompagnée du Christ et enfin Notre Dame du Mont-Carmel.

Journal de Fátima

 

Le pape Pie XII témoin du même phénomène, en 1950

Pie XII vit en 1950 le même phénomène
qui s’était vérifié en octobre 1917, à Fátima

Pie <abbr>XII</abbr>

« J’ai vu » le miracle du soleil « ceci est la pure vérité »

 

En 1950, peu avant de proclamer le dogme de l’Assomption, Pie XII, alors qu’il se promenait dans les jardins du Vatican assista plusieurs fois au même phénomène qui s’était vérifié en octobre 1917 au terme des apparitions de Fátima, et il le considéra comme une confirmation céleste de ce qu’il était en train d’accomplir.
Une circonstance jusqu’à présent connue uniquement grâce au témoignage indirect du cardinal Federico Tedeschini qui en parla pendant une homélie.
Aujourd’hui, un document exceptionnel et inédit sur cette vision, conservé par la famille du Pontife, émerge des Archives privées Pacelli : une note manuscrite de Pie XII lui-même, écrite au crayon de papier au verso d’une feuille dactylographiée, dans les derniers temps de sa vie, où, à la première personne le Pape relate ce qui lui est arrivé. La note sera exposée en novembre prochain lors de l’exposition vaticane dédié à Pape Pie XII pour le cinquantième anniversaire de sa mort. Le compte-rendu est sec, de style presque notarial, sans nulle concession au sensationalisme.

« C’était le 30 octobre 1950 », avant-veille du jour de la proclamation solennelle de l’Assomption, explique Pie XII. Le Pape était donc sur le point de proclamer comme dogme de la foi catholique l’Assomption corporelle au ciel de la Sainte-Vierge à l’instant de sa mort, et il le faisait après avoir consulté l’épiscopat mondial, unanimement d’accord : seulement six réponses sur 1181 manifestaient quelque réserve.
Vers 16 heures, il faisait « l’habituelle promenade dans le jardin du Vatican, en lisant et en étudiant ».
Le Pape Pacelli se souvient que, tandis qu’il montait de la place de la Madone de Lourdes « vers le sommet de la colline, dans l’allée de droite qui longe la muraille d’enceinte », il leva les yeux de ses feuilles : « Je fus frappé par un phénomène, que je n’avais jamais vu jusqu’alors. Le soleil, qui était encore assez haut, apparaissait comme un globe opaque jaunâtre, entouré tout autour d’un cercle lumineux », qui cependant n’empêchait en aucune façon de fixer le regard « sans en ressentir la moindre gêne. Une très légère nuée se trouvait devant ».
« Le globe opaque — poursuit Pie XII dans la note inédite — se mouvait à l’extérieur légèrement, en tournant, et en se déplaçant de gauche à droite et vice-versa. Mais dans l’intérieur du globe on voyait avec une grande clarté et sans interruption de très forts mouvements ».
Le Pape atteste avoir assisté au même phénomène le 31 octobre, et le 1er novembre, jour de la proclamation du dogme de l’Assomption, puis de nouveau le 8 novembre. « Ensuite plus rien ».
Il se rappelle aussi avoir cherché à « plusieurs reprises » dans les jours suivants, à la même heure et dans des conditions atmosphériques semblables, « à regarder le soleil pour voir si le même phénomène apparaissait, mais en vain ; je ne pus le fixer, pas même l’espace d’un instant, je restai immédiatement la vue éblouie ».

Dans les jours suivants Pie XII relate le fait « à quelques intimes et à un petit groupe de Cardinaux (peut-être quatre ou cinq), parmi lesquels le Cardinal Tedeschini ». Ce dernier, en octobre de l’année suivante, en 1951, doit se rendre à Fátima pour clore les célébrations de l’Année Sainte. Avant de partir il est reçu en audience et demande au Pape de pouvoir citer la vision dans son homélie.
« Je lui répondis : « Laissez, il ne faut pas ». Mais il insista — continue Pie XII dans le manuscrit — en soutenant l’opportunité de cette annonce, et alors, je lui expliquais quelques détails de l’événement ». « Ceci est, en termes brefs et simples — conclut Pape Pie XII — la pure vérité ».

« Pie XII était très persuadé de la réalité du phénomène extraordinaire, auquel il avait assisté bien quatre fois », déclara Sœur Pascalina Lehnert, la religieuse gouvernante de l’appartement papale. Ce qu’on nomme « le miracle du soleil » s’était déjà produit le 13 octobre 1917 à Fátima, au terme des apparitions aux trois bergers.

M. Avelino d’Almeida, journaliste laïque et non-croyant, envoyé par le quotidien O Seculo et témoin oculaire le raconte ainsi dans sa chronique : « Et on assiste alors à un spectacle unique, et en même temps incroyable pour qui en n’en a pas été témoin… On voit la foule immense se tourner vers les soleil débarassé de nuages, en plein jour. Le soleil rappelle un disque d’argent décoloré et il est possible de le regarder de face sans subir le moindre malaise. Il ne brûle pas, n’aveugle pas. On dirait une éclipse ».

Pie XII était très lié à Fátima : la première apparition aux trois bergers s’était en effet produite le 13 mai 1917, le jour-même où Pacelli était consacrés archevêque dans la chapelle Sixtine. Il est attesté que Pie XII et sœur Lucia Dos Santos, resteront toujours en contact, et le Pontife, dans la dernière année de sa vie, conservera le texte du troisième Secret de Fatima dans son appartement.

« Plusieurs fois — a déclaré la marquise Olga Nicolis de Robilant Alves Pereira de Melo, en témoignant au procès de béatification de Pacelli, je transmis des messages du Saint-Père pour Sœur Lucia et de cette dernière pour lui, mais comme j’avais promis de ne jamais rien révéler à qui que ce soit, je ne me sens pas autorisée à le faire maintenant ».

Andrea Tornielli,
Source : journal italien « Il Giornale.it » du 28 février 2008.

Solennité de Notre-Dame du Rosaire

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En ce mois du Rosaire, aimons le Rosaire !

…à l’exemple d’un de nos lecteurs que nous remercions pour son poème en quinze sonnets à la gloire du Rosaire.

MÉDITATION DU
SAINT ROSAIRE

 

Mystères joyeux

Dans un logis niché au cœur de Nazareth,
La tendre jouvencelle occupée à prier
Se retourne à demi et reste stupéfaite :
Un être de lumière se tient agenouillé.
 
« Salut, pleine de Grâce », dit l’ange Gabriel
Avant que d’exposer l’objet de sa visite.
Marie, d’abord craintive, se rassure très vite,
Et répond humblement à ce divin appel.
 
Son merveilleux fiat nous vaut un Rédempteur,
Car cette fille d’Ève, exemple de douceur,
Était prédestinée à Lui donner naissance.
 
Pour l’Incarnation, son Dieu l’a façonnée
En sorte que, conçue par Lui sans le Péché,
Elle soit digne d’être, un jour, Arche d’Alliance…
Ce soir, Élisabeth, enceinte de six mois
Accueille sa cousine venue pour l’assister.
Le salut de Marie lui cause de la joie,
Car l’enfant qu’elle porte en est tout agité.
 
Elle reçoit ainsi la révélation
Du destin de la Femme dont les chastes entrailles
Portent l’espoir des hommes dans l’immense bataille
Qui doit lever, d’Adam, la malédiction.
 
Le Précurseur, en elle, est soudain sanctifié
Pour annoncer l’Agneau d’une âme purifiée
Et verser sur Son Front l’eau sainte du Jourdain.
 
Marie, à cet accueil, répond « Magnificat »,
Sommet de tous les psaumes, louange délicate
Prouvant que le Messie est bien en Son jardin.
 
Les auberges sont combles ici, à Bethlehem,
Où Joseph et Marie vont au recensement.
De la gestation est arrivé le terme,
Et voici qu’est venu le temps du dénuement.
 
Dans une étable sombre, à défaut de palais,
Marie s’étend, bien lasse, et anoblit ce lieu,
Car le Sauveur paraît, charmant et radieux,
Qu’elle revêt de langes et nourrit de son lait.
 
Des bergers, assemblés, pressentent le Mystère
En voyant une étoile et sa vive lumière
Baigner le paysage d’Amour et d’Espérance.
 
Au cœur de la Judée, en cette nuit glaciale,
S’ouvre sans tintamarre la voie toute royale
De la Rédemption, présent de l’Indulgence.
 
La Vierge, bien que pure comme son premier-né,
Est tenue par la Loi de le porter au Temple,
Et Joseph, son époux, vient de les y mener.
Le vieillard Siméon, intrigué, les contemple.
 
Le regard inspiré, il aborde, fervent,
Ce Nourrisson perdu dans le grand sanctuaire.
Il Le prend dans ses bras d’un geste visionnaire
Et Le tend vers le Ciel tout en prophétisant.
 
À grands traits, il prédit le destin du Messie,
Ses travaux salutaires, Ses épreuves aussi,
Et le glaive cruel qui percera Sa Mère.
 
Jésus sera un signe de contradiction
Parce que Son chef-d’œuvre, l’ardue Rédemption,
Ne sera reconnu que des fils de Lumière.
 
Au retour de la Pâque, on a l’âme légère.
Joseph croit que Jésus accompagne Marie,
Qui pense que l’Enfant est gardé par Son père,
Et tous deux, séparés, cheminent sans souci.
 
Mais le soir, au bivouac, ils ne retrouvent pas
Celui que, chaque jour, ils comblent de leurs soins.
On Le cherche partout, on fouille les recoins.
Le glaive prophétique se fait sentir déjà…
 
Ulcérés par l’absence de leur Trésor suprême,
Ils reviennent ensemble jusqu’à Jérusalem,
Et, le troisième jour, soulagés, ils Le voient
 
Qui, au milieu du Temple, enseigne les docteurs.
Marie Lui faisant part de leur grande frayeur,
Jésus dit qu’à Son Père, avant tout, Il se doit.
 

 

Mystères douloureux

Ses disciples, couchés, sommeillent à l’écart,
Ignorants de la lutte qu’Il a, seul, à livrer.
Prostré dans les ténèbres, Il vit un cauchemar
Tel qu’aucun romancier ne saurait le narrer.
 
Assailli de visions vraiment abominables,
Il prend sur Lui, le Saint, les infamies du monde,
Nos péchés les plus minces comme les plus immondes
Qui sont tous, à Ses yeux, des affronts innommables.
 
Il sait ce qui va suivre. Terrifié, Il chancelle.
De sanglante sueur, Son corps entier ruisselle.
Sa Passion l’attend, qu’Il ne veut éluder.
 
Un ange Le secourt, et Il reprend courage
Pour affronter l’horreur et achever l’Ouvrage.
Au loin, quelques lueurs… Ils ne vont plus tarder.
Un soldat Le dépouille, Lui attache les mains
En haut d’une colonne, devant la populace.
Des bourreaux chevronnés, deux solides Romains,
Officient tout à tour, précis et efficaces.
 
La violence est folle, et la douleur aiguë.
Sa peau, fragilisée par la sueur de sang,
Éclate sous les coups multiples et puissants.
Les lanières lestées lacèrent Son corps nu.
 
Le grand Nazaréen supporte sans broncher
Ce déluge de plomb. Il s’abstient de flancher
Pour que les prophéties anciennes s’accomplissent.
 
Les deux soudards en nage, sans la moindre vergogne,
N’arrêtent qu’à cent coups, tout cramoisis de trogne,
Puis délient la Victime, dont d’autre se saisissent…
Ce n’était pas assez que cet odieux supplice,
Encore faut-il railler le Juste pantelant :
« Il se dit roi des Juifs ? Allons, point d’avarice !
D’un vieux manteau de pourpre, ceignons-le promptement !
 
« Mais, faute de couronne, sur quoi règnerait-il ?
Ce jujubier, là-bas, fera très bien l’affaire ! ».
En couper quelques branches est besogne légère,
Et les tresser en tiare également facile.
 
Son sceptre ? Un vil roseau. Ses hommages ? Des coups.
Sur Son front, les épines préfigurent les clous.
Le sang marbre Sa Face, la voile par endroits.
 
Comment donc ces païens pourraient-ils se douter
Qu’ils consacrent ainsi, fût-ce pour se moquer,
Le culte que tout homme doit dédier au Christ-Roi ?
Le bois mal équarri Lui décharne l’épaule,
Il essuie les crachats, les quolibets, la haine.
Appliquant l’Écriture, Il veut jouer Son rôle,
Se laisser injurier, vouer à la géhenne.
 
Plus loin, Il voit Sa Mère, transpercée de douleur…
Échangeant un regard plein d’Amour désolé,
Ils sont en communion, les deux Immaculés,
Îlots de sainteté entourés de fureur…
 
Soulagé par Simon, Il redresse le torse
Et, désireux d’aller jusqu’au bout de Ses forces,
Surmonte, résolu, Son affligeant état.
 
Titubant, trébuchant sur le rugueux chemin,
Tombant, se relevant, Il aperçoit enfin,
Au détour d’une rue, le sombre Golgotha.
Dévêtu en public, blessé dans Sa pudeur,
Le voilà crucifié, l’Agneau si doux, si tendre.
Il n’est plus que disgrâce, meurtrissure, malheur,
Parce qu’un peuple dur n’a pas voulu L’entendre.
 
Plus bel enfant des hommes, Il pend, défiguré,
Abandonné des Siens, abreuvé de blasphèmes.
S’adressant à Marie qui prie, pleurante, blême,
Il lui donne pour fils l’apôtre préféré.
 
Ces mots, ce Sacrifice font des hommes Ses frères
Et rachètent tous ceux qui, en Son Nom, espèrent.
Il peut mourir en paix, car « tout est consommé ».
 
Au Temple, le rideau fendu en deux frémit,
Car la terre s’éventre afin qu’en ses replis,
De l’Alliance de Sang, la graine soit semée.

 

Mystères glorieux

Au tréfonds du Sépulcre, le Miracle se trame…
Des gardes postés là, dans la faible lumière,
Voient soudain, éblouis, une sorte de flamme
Auréoler de blanc l’impressionnante pierre.
 
Sentant le sol bouger, ils s’enfuient, effarés.
Pressée, la Madeleine, porteuse d’aromates,
Rencontre son Aimé, fait demi-tour en hâte
Et revient avertir les disciples terrés.
 
Simon et Jean, sceptiques, mais emplis d’espérance,
Se ruent vers le tombeau, oubliant la prudence
Que leur a inspirée la terreur de la Croix.
 
Le plus jeune des deux arrive bon premier,
S’arrête sur le seuil et voit, émerveillé,
L’affaissement des linges : IL COMPREND ET IL CROIT.
Après quarante jours de vraie félicité
Passés à écouter le Fils béni de Dieu
Reprendre Ses leçons, éclairer leur piété,
Voici qu’Il va, hélas ! les laisser en ce lieu.
 
Anxieux et interdits, ils se pressent là-haut,
Parmi les oliviers, au-dessus de la Ville,
Où finit à présent le tout premier concile.
L’âme rassérénée par quelques mots très beaux
 
(« Je serai avec vous jusqu’à la fin des temps »),
Ils savent que l’Esprit, à tel ou tel instant,
Viendra pour leur donner la force de prêcher.
 
Bénissant Ses évêques, le Fils de l’Éternel
Quitte le sol ingrat des hommes infidèles,
Dont Il a racheté l’originel Péché.
Retranchés au Cénacle, ils évoquent le Maître,
Unis avec Sa Mère, qui leur parle de Lui,
Quand un vent impétueux ouvre grand les fenêtres
Et, sans difficulté, parvient à forcer l’huis.
 
Une sphère brillante, moirée d’argent et d’or,
Vient planer sur Marie, puis, après un périple,
Dépose une flammèche en chacun des disciples :
C’est le Souffle sacré, qui les pousse dehors.
 
Là, joyeux, rayonnants, tout emplis de courage,
Ils attroupent des gens et publient le Message
Dans les plus grandes langues, les plus petits sabirs.
 
On les traite de fous, mais beaucoup les questionnent.
Certains disent entre eux : « Ces paroles sont bonnes ».
L’Église vient de naître, qui ne peut pas mourir.
Il a cessé de battre, le cœur brûlant d’Amour
De celle qui nous a procuré le Sauveur.
On la met au tombeau en ce bien triste jour,
Mais on ne connaît point le plan du Créateur.
 
La nuit, deux séraphins, dépêchés par le Ciel,
Ôtent la lourde dalle d’un mouvement discret,
Et la Reine des anges, portée par ses sujets,
Gravit le firmament dans un bruissement d’ailes.
 
Son trépas apparent n’est que dormition,
Car il faut épargner toute corruption
À ce corps consacré, ce premier tabernacle.
 
Déjà, les voix célestes font entendre leurs chœurs
Et réveillent Marie de sa douce torpeur
Tandis que, lentement, approche le pinacle.
Chérubins et archanges entonnent au passage
Des chants d’une splendeur sans égale sur terre,
Et tous les bienheureux adressent leurs hommages
À la Sainte qui va régenter l’univers.
 
Le grand Dieu Trinitaire, siégeant en majesté,
Brandit complaisamment une triple couronne
Destinée à sacrer l’ineffable Madone
Investie de sagesse, puissance, charité.
 
Vêtue d’astres ardents, de constellations,
Marie reçoit l’insigne de sa distinction
Sur le trône précieux où on l’a fait asseoir.
 
Regardant sous ses pieds, elle voit Nazareth
Où tout a commencé et qui, seule, reflète
Un éclat minuscule de l’Éternelle Gloire.

 

(F. T., in Christo Rege et Maria Immaculata)

 

Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous, qui avons recours à vous.
Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto. Sicut erat in principio, et nunc, et semper,
et in saecula saeculorum.
Amen