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Archive for juillet, 2012

La pantomime de l’expulsion de Monseigneur Williamson

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L’abbé Méramo a adressé un message à Fabián Vazquez, le Directeur de Radio Cristiandad, au sujet de la forfaiture de Judas-Fellay lors de l’ouverture du Chapitre Général « d’Affaires-Louches » de la FSSPX qui se termine aujourd’hui – 14 juillet 2012, prise de la « bastille d’Écône »… Ah, ça ira… ça ira… ça ira…

* * *

La pantomime de l’expulsion de Monseigneur Williamson,
un abus que l’on cherche à couvrir
du pieux manteau du droit et de la justice

 

L’hypocrisise trône en majesté au « Chapitre général »

 

            Cher Fabián,

Comme la mesure consistant à expulser Mgr Williamson du Chapitre général fut à tous égards abusive et contraire au droit, Mgr Fellay – qui l’avait prise – a organisé un vote à seule fin de l’avaliser ; or, en tout état de cause, le Chapitre n’est habilité à exclure aucun de ses membres, qui ont tous le droit d’y siéger en vertu des Statuts de la Fraternité.

Ce qui eût été licite (à condition d’être justifié par ailleurs), c’eût été d’expulser l’intéressé de la Fraternité, et même dans ce cas, il n’eût pas été permis par les Statuts de l’exclure d’un chapitre.

Un tel abus, que l’on cherche à couvrir du pieux manteau du droit et de la justice, a de quoi surprendre. Il démontre une fois de plus la manière d’agir pharisaïque de Mgr Fellay et de ceux qui se plient à ses décisions tyranniques.

La seule chose qu’ils auraient pu légalement se permettre – quelle que soit leur inimitié pour Mgr Williamson – aurait été, soit de supporter l’intéressé, soit de l’expulser pour une cause valable éventuelle, mais non de se livrer à toute cette pantomime consistant à prendre une mesure « de droit » qui ne tient précisément pas debout sur le plan juridique.

Cela, il fallait que ce soit dit.

Je vous donne l’accolade dans le Christ, et que Dieu vous bénisse !

 

Abbé Basilio Méramo
Bogotá, le 13 juillet 2012

AVRILLÉ : Lettre aux tertiaires de Saint Dominique ; revue et commentée

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Une lettre parlante… que nous vous présentons « commentée » :

* * *

Dominicains d’Avrillé – Lettre aux tertiaires de Saint Dominique

Vous avez dit : « herméneutique de la continuité » ?

Extrait de la Lettre aux tertiaires de Saint Dominique – Noël 2011


 

Dans son « discours-programme » du 22 décembre 2005, le pape Benoît XVI disait que l’interprétation des nouveautés enseignées par le concile Vatican II (1) doit repousser « l’herméneutique de la discontinuité par rapport à la Tradition » tandis qu’elle doit affirmer « l’herméneutique du renouveau dans la continuité ». En termes plus simples : le concile Vatican II ne doit pas être interprété dans le sens d’une rupture mais dans le sens d’une continuité avec la Tradition.

Aussitôt, dans les milieux ralliés, ce fut un cri de triomphe : le nouveau pape ne veut pas rompre avec le passé de l’Église, il met un coup de frein et va ramener l’Église à la Tradition. Cette « herméneutique » de la pensée de Benoît XVI est en fait un tragique contre-sens.

D’abord, les faits n’ont montré en rien un retour à la Tradition. Benoît XVI continue inexorablement la politique de Jean-Paul II, nous l’avons vu en octobre dernier avec le renouvellement du scandale d’Assise. Il aurait suffit de lire les écrits du cardinal Ratzinger pour s’y attendre : « Si par restauration on entend un retour en arrière, alors aucune restauration n’est possible. […] Non, on ne retourne pas en arrière et on ne peut y retourner (2) ».

Vous avez dit : « herméneutique de la continuité » ?

Certains diront : il y a quand même eu le Motu Proprio autorisant la Messe traditionnelle, la levée des excommunications, les discussions doctrinales sur le Concile avec la Fraternité.

  • Au sujet du Motu Proprio, le pape n’a accordé la Messe traditionnelle qu’à ceux qui ne rejetaient pas la nouvelle, il n’y a donc pas grand changement : « Les fidèles qui demandent la célébration de la forme extraordinaire ne doivent jamais venir en aide ou appartenir à des groupes qui nient la validité ou la légitimité de la sainte Messe ou des sacrements célébrés selon la forme ordinaire » (Motu Proprio n° 19).
  • Pour ce qui est de la levée des excommunications, sa portée est quand même limitée du fait que les excommunications de 1988 – et d’abord celle de Mgr Lefebvre – n’ont pas été déclarées nulles et injustes, et du fait que le ministère des évêques et prêtres de la Tradition est toujours déclaré illégitime : Mgr Pozzo, secrétaire de la Commission Ecclesia Dei a réaffirmé clairement qu’il était défendu aux catholiques de participer à la messe ou de recevoir les sacrements des prêtres de la Fraternité, car – pour lui – ceux-ci sont canoniquement irréguliers (ce qui est exact du point de vue conciliaire !) (3). Il n’y a peut-être plus d’excommunication de droit (officiellement du moins, car ces excommunications étaient invalides (Non ! nulles et non avenues…) dans la réalité), mais puisque les fidèles sont avertis de ne pas fréquenter les chapelles de la Tradition, il reste une excommunication de fait ! (ce qui est une conséquence logique…)
  • Quant aux discussions doctrinales, on se demande quelle a été leur utilité (4) dans la mesure ou?, après deux années de discussions, Rome ne trouve rien de mieux à dire que : « Nous sommes prêts à vous reconnaître à condition d’accepter le Concile (5). (Ce qui prouve bien qu’à la base le principe d’un dialogue doctrinal était mauvais et corrompu… !)

Donc, rien n’a changé à Rome depuis Mgr Lefebvre.

Alors que signifie cette « herméneutique de la continuité » qui est le programme de Benoît XVI ?

Très significatif à cet égard, est l’article de Mgr Ocariz paru dans l’Osservatore Romano du 2 décembre dernier. Mgr Ocariz faisait partie de la commission des experts de la Congrégation pour la doctrine de la foi en charge des discussions doctrinales avec la Fraternité. Nous avons distribué et étudié ce texte capital en réunion de Tiers-Ordre (6). Nous en rappelons donc seulement ici les principaux passages :

1. « Le concile Vatican II n’a défini aucun dogme (plus exactement les dogmes en question sont à présent appelés à subir les justes évolutions d’une époque donnée… !!!), au sens ou il n’a (d’où il apparait que sous un certain rapport le Magistère est au-dessus des dogmes !) proposé aucune doctrine au moyen d’un acte définitif (et pour cause !!!). Toutefois, le fait qu’un acte du Magistère de l’Église ne soit pas garanti par le charisme de l’infaillibilité ne signifie pas qu’il puisse être considéré comme faillible (7), au sens ou? il transmettrait une doctrine provisoire (admirez la contradiction dans les termes résolue par son contexte dialectique !) ou encore [de simples] opinions autorisées. Toute expression du Magistère authentique (l’est-il ? toute la question est là !) doit être accueillie pour ce qu’elle est véritablement : un enseignement donné par des pasteurs qui, dans la succession apostolique, parlent avec un “charisme de vérité” (et toc !) (Dei Verbum 8), “pourvus de l’autorité du Christ” (bigre ! ce n’est pas rien !) (Lumen Gentium 25), “sous la lumière du Saint- Esprit” (ibid.) (8). » (Comment résister à une telle « trinité » ?!)

2. « Au concile Vatican II, il y eut diverses nouveautés d’ordre doctrinal. (Donc les nouveautés ont une prétention doctrinale qui peut être éclairée positivement pourvu qu’on y mette un peu de « bonne volonté » ! Alors que les dogmes, c’est plus délicat… il faut les « traiter à part » et avec grande ruse et subtilité, c’est-à-dire en les conservant intégralement mais en les vidant de leur substance grâce à tout ce qu’on vient de lire précédemment !) […] Certaines d’entre elles ont été et sont encore l’objet de controverses en ce qui concerne leur continuité avec le Magistère précédent, c’est-à-dire leur compatibilité avec la Tradition. […] L’attitude catholique, compte tenu de l’unité du Magistère (admirons la fausseté intrinsèque de cette assertion !), consiste à chercher une interprétation unitaire (c’est leur obsession car c’est le critère objectif et obligatoire de leur légitimité !) dans laquelle les textes du concile Vatican II et les documents magistériels précédents s’éclairent mutuellement. (Tout est une question de lumière et d’éclairage n’est-ce pas !) […] Des espaces légitimes de liberté théologique demeurent, pour expliquer, d’une façon ou d’une autre, la non-contradiction avec la Tradition (mais ces mêmes « espaces » ne peuvent-ils aussi avoir vocation à démontrer la contradiction ? Ce n’est pas évoqué !) de certaines formulations présentes dans les textes conciliaires. […] A cet égard, il ne semble pas superflu (sic !) de tenir compte du fait que presque un demi-siècle s’est écoulé depuis la conclusion du concile Vatican II, et qu’au cours de ces décennies, quatre Pontifes romains se sont succédé sur la chaire de Pierre. » (Vous savourerez comme moi cet argument spécieux et typiquement moderniste.)

3. « Cette adhésion au Concile ne se présente pas comme un acte de foi, mais plutôt d’obéissance. (Intéressante distinction ! car ils savent comme nous que la foi est en déclin mais que l’obéissance qui fait appel à des ressorts humains beaucoup plus basiques fonctionne toujours et encore mieux… surtout, paradoxalement, chez beaucoup de « tradis » !) Elle n’est pas simplement disciplinaire, mais enracinée dans la confiance (sic !) en l’assistance divine au Magistère, et donc dans la logique et sous la mouvance de l’obéissance de la foi (9). » (Admirable « trinité » de critères objectifs diaboliquement hiérarchisés !!! Quand comprendra-t-on que cette contre-Église inversée utilise toutes les ressources logiques et doctrinales de la véritable Église dont elle apostasie dans les faits toute la foi traditionnelle… ?). Cela rappelle le temps où Mgr Lefebvre se rendait à Rome pour montrer l’opposition doctrinale entre les nouveautés du Concile et l’enseignement constant de l’Église, et ou? il s’entendait toujours répondre : « Obéissez, obéissez, obéissez ! » (CQFD !)

Nous espérons que vous avez maintenant compris le raisonnement, et ce que signifie « l’herméneutique de la continuité » : le pape et le Concile sont le Magistère, ils parlent avec l’autorité du Christ, donc ils ne peuvent pas se tromper. (Ce qui est exact et parfaitement catholique !) Si certaines nouveautés du Concile vous semblent en contradiction avec l’enseignement du Magistère précédent, eh bien ! vous vous trompez, car ce n’est pas possible. (Ce qui est parfaitement exact… dans une Église en ordre !) Donc, revoyez votre copie, et nous vous accordons généreusement la liberté de vous mettre au travail, mais seulement pour montrer que, finalement, ces nouveautés ne sont pas en contradiction mais sont en continuité avec la Tradition.

C’est ce qu’a fait Le Barroux aussitôt son ralliement, par exemple, lorsque dom Gérard a demandé au père Basile de faire une thèse pour prouver la continuité de la liberté religieuse de Vatican II avec la Tradition. Campos aussi, etc.

Alors, le tapis rouge est déroulé et tous les honneurs vous sont accordés : bénédiction abbatiale, consécration épiscopale, reconnaissance immédiate de votre Institut comme étant de droit pontifical, etc. Il faut dire qu’en tentant de prouver que les nouveautés de Vatican II ne sont pas en opposition avec la Tradition, vous avez rendu le plus éminent des services à la Révolution dans l’Église. Alors, vous méritez bien quelque récompense.

Mais ce sont les trente deniers de Judas ; et des chaînes d’or qui vous empêchent désormais de continuer le combat de la Tradition. Mgr Ocariz veut enfin terminer sur une note heureuse : (10) « En examinant le Magistère du pape et l’adhésion que lui a donné l’épiscopat, une éventuelle situation de difficulté (sic !!!) devrait [alors] se changer en une adhésion sereine et joyeuse (sic !!!) au Magistère. »

Et de toutes façons, si vous n’êtes pas convaincus (car ils ont tout prévu !!) : obéissez ! Sinon vous risquez d’être de nouveau condamnés comme l’a été Mgr Lefebvre en 1988, « excommunié » pour avoir « une notion incomplète de la Tradition » : incomplète parce qu’il ne voulait pas y insérer de force le concile Vatican II.

( Extrait de la Lettre aux tertiaires de Saint Dominique, Noël 2011 )

 


(1) Pensons ici à l’œcuménisme, à la liberté religieuse, à la collégialité, par exemple.

(2) Cardinal RATZINGER, Entretiens sur la foi, p. 40. Il faut ajouter que la pensée du pape n’a pas changé depuis le temps ou il était cardinal. Il a fait rééditer toutes ses œuvres passées en précisant qu’il pensait toujours la même chose.

(3) Interview sur Radio-Vatican, le 1er décembre 2010.

(4) Nous ne critiquons pas ici le bien fondé de ces discussions. Essayer de convertir la Rome moderniste par l’argumentation doctrinale n’est pas en soi mauvais; et toutes les précautions prudentielles ( ???) avaient été prises pour que ces discussions ne soient pas dangereuses.

(5) Sermon de Mgr FELLAY à Écône le 8 décembre 2011.

(6) Ceux qui n’ont pu assister à ces réunions peuvent nous le commander.

(7) Comprenne qui pourra : ce n’est pas parce que le Concile n’est pas infaillible qu’il pourrait être faillible.

(8) Mgr Ocariz a totalement oublié la réserve du concile Vatican [ I ] au sujet des déclarations des papes : « Le Saint-Esprit n’a pas été promis aux successeurs de Pierre pour qu’ils fassent connaître, sous sa révélation, une nouvelle doctrine ; mais pour qu’avec son assistance, ils gardent saintement et exposent fidèlement la Révélation transmise par les apôtres, c’est-à-dire le dépôt de la foi » (Constitution dogmatique Pastor aeternus du 18 juillet 1870. FC 481, DS 3070).

(9) Comprenne qui pourra, une fois de plus : ce n’est pas une adhésion de foi, mais finalement cela revient à une adhésion de foi.

(10) Motu proprio Ecclesia Dei adflicta du pape JEAN-PAUL II.


 

Courrier des Lecteurs

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Mesdames et Messieurs de Catholicapediablog,

Un ami m’ayant envoyé l’un de vos articles que je lis toujours avec le plus grand intérêt, je me suis permis de lui faire la réponse suivante et d’y ajouter mes modestes annotations dans votre texte lui-même.

Peut-être serez-vous intéressé à lire la réaction d’un modeste fidèle du rang !!!

Très cordialement et en union de prières.

C.P.


Cher XXXXX,

Nous entrons pleinement dans une phase douloureuse d’enfantement de la nouvelle matrice à l’usage des traditionalistes d’esprit lefebvristes. On glose et on s’esclaffe de tous côtés et à n’en plus finir sur les prétendues trahisons de Mgr Fellay et sur la pseudo-neutralisation de son opposition et pseudo-résistance. Même dans notre camp…..

En fait, les dés sont depuis longtemps pipés des deux côtés et cette dialectique des contraires ne peut que servir les apostats de Rome et leurs noirs desseins.

Tous nos bons lefebvristes (appelons un chat un chat puisqu’ils se réclament tous de Mgr Lefebvre !) puisent en effet à une même source empoisonnée, celle de l’hérésie majeure et du schisme capital de la Fraternité.

Nul doute qu’elle finira, sans préjuger de la miséricorde de Dieu, par les conduire jusqu’en Enfer s’ils persistent dans leurs funestes erreurs….

De tous côtés nous ne voyons que divisions et analyses à la courte vue mais le tout enveloppé dans les drapés trompeurs de la suffisance cléricale, de la morgue, de la bonne volonté des (mauvaises) intentions, de l’aveuglement ordinaire, de la piété généreuse d’une caste cléricale qui tourne en rond avec elle-même et qui ne parle et pense qu’en termes de domination et d’autorité !!! La mesure est comble…Aurait-on l’âme vide et désespérée, il nous resterait un sujet d’émerveillement et d’adoration : l’infinie patience de Notre-Seigneur, ce qui, paradoxalement, nous fait craindre avec plus de justesse encore Sa redoutable Justice !

Craignons qu’un jour elle ne s’abatte comme la foudre sur tous nos clercs et, par ricochet, sur nous autres pauvres fidèles sans cesse mis hors course et hors jeu, tout justes bons à applaudir sans répit des deux mains les prêches de nos pasteurs et même (Bouchacourt dixit !) leurs écrits dans les feuilles paroissiales !!!! On croit rêver mais on ne rêve pas, hélas… Que font-ils de leurs grâces sacerdotales ? Quel gâchis, et ce, sous couvert de la piété et de la religion !

Aucune résipiscence à l’horizon chez tous ces clercs de la FSSPX, aucun regret quelque soit leur camp partisan, qu’ils soient moines, abbés ou évêques. Ils savent (?) la bonne doctrine, nous l’enseigne…mais ne l’applique pas à eux-mêmes !

Mystère d’iniquité ! Le pire scénario est à venir… Nous n’avons encore rien vu et il est bien possible que Rome décide de tout geler pour désespérer les meilleurs et perdre définitivement tous les autres. Le désespoir n’est-il pas l’arme suprême de Satan-Lucifer ? C’est actuellement le dénominateur commun de beaucoup trop de traditionalistes….

Je vais sans doute vous paraître alarmiste et trop pessimiste mais en tant que « fidèle-spectateur » je ne peux que constater que c’est le désolant spectacle qu’ils nous donnent !

Amitiés in Christo.

P.

FraternityLeaks : Mgr Williamson exclu « par vote » du Chapitre Général

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L’information a filtrée hier soir sur le Forum américain CathInfo.com : « Mgr Williamson Excluded by Council Vote, Mgr Fellay’s Path Thus Confirmed » (Mgr Williamson Exclu par le vote du Chapitre [FSSPX], la voie [décision] de Mgr Fellay est ainsi confirmé).

« Lors du Chapitre Général, qui se tient actuellement à Écône, il y a eu un vote sur la décision de Mgr Fellay d’exclure Mgr Williamson pour le chapitre. Mgr Williamson a envoyé une lettre explicative à chaque membre du Chapitre en ce qui concerne sa compréhension de la crise qui perdure actuellement dans la FSSPX. (Elle n’a pas encore été rendue public mais elle le sera, je ne l’ai pas lu.) Mgr Fellay s’est abstenu de voter. Le vote final a été de 29 “pour”9 “contre” en faveur de la décision de Mgr Fellay à exclure Mgr Williamson. »

Rorate Cæli confirme :

« Maintenant que la question a malheureusement été divulguée et communiquée dans les forums habituels dans lesquels a fui les documents apparaissant comme par magie, Rorate est, de façon indépendante, capable de confirmer que l’exclusion de l’Évêque Richard Williamson en tant que membre du Chapitre Général de la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX/SSPX) a été confirmée par une majorité écrasante de capitulant actuellement assemblés en Chapitre Général de mi-parcours qui a lieu dans le Séminaire International Saint-Pie X, à Écône (Valais), Suisse. »

* * *

« Chambragazum non existam ! »

* * *

Un correspondant nous communique son point de vu que nous partageons entièrement :

La subversion de la FSSPX vient de marquer une nouvelle étape.

Une majorité des 39 capitulants de 2012  a voté le maintien de l’exclusion de Mgr Williamson du chapitre général.

Ce vote exprime la soumission d’un chapitre sous contrôle à Mgr Fellay, l’illuminé de Menzingen, c’est-à-dire la créature de l’abbé Schmidberger. Rome vient donc de marquer un point.

Ce vote exprime également la consécration de l’agent romain (de revers), Mgr Williamson, en figure consacrée de l’opposition au ralliement (tête du “deuxième anneau” – gestion britannique des contraires).

Ainsi, la maçonnerie romaine et anglo-saxonne affirme doublement sa domination en renforçant la position de son serviteur, Mgr Fellay, et celle de son opposant aux ordres, Mgr Williamson.

Les abbés incrédules et ignorants de l’histoire de la subversion dans l’Église et dans la FSSPX n’auront plus qu’à choisir entre la peste et le choléra.

La destruction de l’œuvre de Mgr Lefebvre par la maçonnerie ecclésiastique poursuit sa route.

Un Mgr Tissier de Mallerais ne l’a pas arrêtée.

L’étape suivante, après le communiqué insipide du Chapitre Général du 11 juillet, consistera, à peine les capitulants dispersés, à opérer des mutations du mois d’août qui écarteront définitivement les derniers supérieurs de District, ou le curé de Saint Nicolas, non encore acquis au ralliement et à l’obéissance servile, et les à les remplacer par des créatures totalement soumises et prêtes à ramper pieusement devant Mgr Fellay.

Il ne restera plus alors à Rome qu’à relancer le processus de négociation et à Mgr Fellay à engager l’étape finale du ralliement, après s’être assuré, grâce à la docilité du chapitre général, d’une maîtrise totale des cadres supérieurs du mouvement.

Mgr Fellay, avide d’ambition, de pouvoir et de gloriole spirituelle, a été appâté par Rome qui lui a fait miroiter le supériorat général à vie par la formule canonique de la prélature personnelle, seule structure capable de lui assurer une pareille situation « en or ».

Le revers de cette médaille pour Mgr Fellay est paradoxalement qu’elle constitue aussi sa meilleure garantie de raccourcir son espérance de vie.

Car il ne restera plus alors à la Rome maffieuse, pour se débarrasser de cet illuminé devenu inutile et encombrant, qu’à lui servir un café un peu fort … et ensuite à faire prier pour sa mémoire, celle du « visionnaire Mgr Fellay » qui sut « accepter la main tendue » quelques mois avant sa fin prématurée et sa disparition regrettable.

Ces méthodes expéditives n’ont rien pour surprendre, car la Rome moderniste a adopté celles de la maffia italienne, qu’avait pourtant dénoncées en son temps le fondateur Mgr Lefebvre. Mais les évêques qu’il avait consacré en 1988 n’ont pas retenu cette leçon.

La couronne de fleurs sur la tombe de Mgr Fellay embellira aussi le deuil de ses espérances de la pourpre cardinalice qu’il n’a cessé de caresser secrètement depuis son repaire de Menzingen.

Dans l’esprit illuminé de cet évêque intriguant a fleuri l’a folle idée naïve qu’une fois devenu cardinal, la papauté serait à sa portée dans le prochain conclave.

De la tête de la FSSPX au trône de Saint Pierre, quel merveilleuse destinée de l’élu suisse de Dieu, entouré de ses millions de chapelles, marchant de miracles (Motu Proprio du 777, levé de la sanction du « décret d’excommunication ») en signes divins inattendus : Mgr Fellay restaurant l’Église !

Magnifique ! puéril ! … et mortel pour le Sacerdoce !

C’est ainsi que par de vaines flatteries et ambitions terrestres, Satan tient ses hommes, les détourne de Notre Seigneur Jésus-Christ, et emporte ses victoires contre le Sacerdoce catholique.

* * *

Membres du Chapitre Général 2012

Menzingen :
Bernard Fellay
Niklaus Pfluger
Alain-Marc Nely
Christian Thouvenot
Emeric Baudot

Évêques :
Richard Williamson
Bernard Tissier de Mallerais
Alfonso de Galarreta

Recteurs de séminaires :
Écône – Benoît de Jorna
Flavigny – Patrick Troadec
Goulburn – Vicente Griego
La Reja – Davide Pagliarani
Winona – Yves Le Roux
Zaitzkofen – Stefan Frey

Districts :
Afrique – Loïc Duverger
Asie – Daniel Couture
Australie – Edward Black
Autriche – Helmut Trutt
Belgique, Pays-Bas – Benoît Wailliez
Grande-Bretagne, Irlande, Scandinavie – Paul Morgan
Canada – Jürgen Wegner
Europe de l’Est – Karl Stehlin
France – Régis de Cacqueray
Allemagne – Franz Schmidberger
Italie – Pierpaolo Petrucci
Mexique – Mario Trejo
Amérique du Sud – Christian Bouchacourt
Espagne – Juan de Montagut Puertollano
Suisse – Henry Wuilloud
États-Unis – Arnaud Rostand

10 prêtres par l’ancienneté :
Jean-Yves Cottard
Patrick Groche
Emmanuel du Chalard
Gregory Post
Louis-Paul Dubroeucq
Jean-Michel Faure
Pierre-Marie Laurençon
Jean-Pierre Boubée
Freddy Méry
Jacques Emily

Courrier des Lecteurs : Merci à Tradinews de nous divertir…

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Un correspondant nous adresse cette revue de presse teintée d’humour :

 

Merci à Tradinews de nous divertir… même dans la détresse !

* * *

Un clergé « tradi » pire que tout ! Et des titres à faire hurler ! 
(glané pour vous dans Tradinews)

Jugez plutôt :

Un pas vers la clarté ?

Ce titre nous apprend que l’Abbé Laguérie, pour les élections au chapitre de son IBP, s’en remet entre les mains du Saint Siège !

Il est vrai que piégé volontaire, il n’a pas d’autre choix ! Quelle misère ! Que de talents et de grâces gâchés !

Quant à cette vieille canaille d’Abbé de Tanoüarn, illuminé par son intelligence de surdoué et ayant senti les embruns délétères de la division, a donné sa démission au poste de premier assistant !

Mais nous souffrons dans l’Église !

L’Abbé Dulac, un vieux de la vieille, « intégriste » de la première heure (ou presque !), fondateur de Si SI NO NO, nous met en garde, avec l’Abbé Bonneterre, contre l’esprit de surenchère dans l’opinion la plus extrême, la plus dure (suivez mon regard !) et nous dit que « C’est Elle, Elle seule, la Catholica, visible dans son chef visible, l’Évêque de Rome, même un jour défaillant (sic !), elle seule qui saura séparer le pur froment et la paille de tous les aggiornamenti

L’ « archevêque » Di Noia appelle tous les dominicains à prier pour la réconciliation (sic !) de la FSSPX

C’est ce que nous apprend, en l’approuvant pleinement, notre Daniel Hamiche, cette quintessence laïque du traditionalisme rallié, mondain et monarchique bon teint ! Influent à Radio Courtoisie et dans les médias, ce personnage travaille pour la Rome apostate au sein exclusivement de la tradition. C’est le type même du catho-bigot-conservateur et sociologiquement dévot à Rome… Il a en sainte horreur tout ce qui de près ou de loin sent le sédévacantisme…

« PAIX LITURGIQUE » (intitulé qui ne craint pas le ridicule ou l’ironie !)

Nous apprend sans rire que « la proportion des ordinations pour la forme extraordinaire continue de progresser » et que « cet attrait pour les formes traditionnelles favorise une porosité entre “ordinaires” et “extraordinaires” toujours plus grande. Il faut être conscient que celle-ci va être un élément incontournable de la réorganisation réaliste du tissu sacerdotal français en temps d’extrême pénurie. »

Cela promet, lorsque l’on sait que l’extinction du sacerdoce valide est inversement proportionnelle à cet engouement des jeunes « prêtres » (conciliaires !) pour la « forme extraordinaire ».

Et « Paix liturgique » ajoute sans rire également que « Du point de vue strictement liturgique, il ne faut pas se cacher les difficultés auxquelles ce « retour » se heurte, quel que soit le désir des futurs lévites et des nouveaux prêtres. »

Abbé Méramo : LA DANSE MACABRE

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LA DANSE MACABRE



On sait, à présent, pour quelle raison Monseigneur Fellay a dit et affirmé – sans que s’y arrêtent la plupart des clercs, y compris les trois autres évêques (qui ne s’opposent que médiocrement à lui), et des fidèles – qu’il acceptait le concile Vatican II à 95%, aussi inouï que cela puisse paraître. Si on le sait, c’est parce que Mgr Fellay le montre par son va-et-vient dialectique (ou sa danse macabre) en disant qu’on ne doit pas voir une super-hérésie dans le concile Vatican II, alors même que toute la révolution liturgique, morale et doctrinale repose sur ledit concile (cf. sa lettre aux trois évêques du 14 avril dernier).

Ainsi que le déclare en outre notre gourou éclairé par la lumière divine, celle-ci fait voir (révèle) à son âme mystique que l’on a exagéré en imputant à Vatican II les erreurs dues  à l’interprétation et à l’application erronées du Concile, ce qu’ont toujours dit le cardinal moderniste Ratzinger et presque toute la mouvance mi-libérale, mi-conservatrice, mais qu’a toujours nié Monseigneur Lefebvre, car les erreurs en question sont dues non pas aux mauvaises interprétations du Concile, mais au Concile lui-même.

Ces deux années de conversations et de dialogues axées sur la recherche d’un accord montrent à présent leurs effets dans l’encéphale comprimé de Monseigneur Fellay, qui parvient aujourd’hui à voir et à comprendre ce qui était auparavant inaccessible aux neurones engourdis de sa masse cérébrale, mais qui – passée cette période de dialogue doctrinal – allume l’étincelle l’illuminant désormais, à savoir que ce que d’aucuns dénoncent comme étant les erreurs du Concile provient en réalité d’une incompréhension de celui-ci. EUREKA, s’est exclamé Archimède ! Encore heureux qu’il ait pensé à sortir de l’eau malgré l’extase où l’avait plongé sa découverte…

Et comme si cela ne suffisait pas, il avance une troisième raison qui le conforte un peu plus encore dans sa position suggérée par la grâce de Dieu : il y a des choses plus importantes que le très controversé Vatican II, cette pomme de discorde du Jardin d’Éden (à moins que ce ne soit son succédané suisse, la pomme de Guillaume Tell). En effet, l’Église a des problèmes encore plus graves à résoudre, et nous sommes avant tout les enfants de l’Église, non ceux de la Résistance au Concile.

On perçoit aujourd’hui la dialectique de constant va-et-vient (le double langage) qu’emploie Monseigneur Fellay, cette marionnette mue par des fils invisibles au bout desquels elle se livre à sa danse macabre. Et il menace ou fait décapiter quiconque ne suit pas le rythme de sa mélodieuse musique, car comme le joueur de flûte de Hamelin, il entraîne des rats dans la rivière, où ils se noient.

Ainsi le voit-on exclure des ordinations et du Chapitre Général un évêque, Monseigneur Williamson, et décider au dernier moment de ne pas ordonner des moines d’Avrillé et de Morgon tant qu’ils n’auront pas témoigné de leur loyauté envers lui. J’espère que tout cela n’est qu’un symptôme de ce qu’on appelle dans les Alpes le mal des montagnes (à bon entendeur, salut), surtout si le grand chef est un gourou alpin doté d’une mitre et d’un pouvoir et s’il est soutenu de manière occulte par la Rome apostate et antéchristique, ce qui réalise les prophéties de La Salette devant nos yeux incrédules.

 

Abbé Basilio Méramo

Bogotá, 5 juillet 2012