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BREF ÉLÉMENTS DE RÉPONSE

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Bref Éléments de Réponse

 

Laissons là le style pompeux et la vertu héroïque de suffisance, de notre intervenant, pour nous attacher aux arguments. Plus ils sont défaillants, et plus il faut les parer des milles feux de la fausse science, c’est tout l’art du sophiste.

 

Un peu de sémantique va nous y aider : “tacite” vient du latin tacitus et du verbe tacere (« taire »). Ce qui veut dire : Qui n’est pas formellement exprimé, qui est sous-entendu, ou qui peut se sous-entendre.

Que de beaux conditionnels n’est-ce pas ?

 

Quand on veut impressionner l’adversaire par sa pseudo érudition, il ne faut pas négliger pour autant la grammaire : où sont les conditionnels ? Le fait d’une renonciation qui n’est pas formellement exprimée, n’enlève rien à la réalité de cette renonciation, et n’inclut aucun conditionnel.

 

 

Can. 188. En vertu de la renonciation tacite admise ipso jure, sont vacants ‘ipso facto’ et sans aucune déclaration, quelque office que ce soit si le clerc (le clerc notez bien) :

1° Fait profession religieuse, sauf si doit être tenu compte des prescriptions du Can. 584, en ce qui concerne les bénéfices ;

2° Est négligent à prendre possession de l’office qui lui a été conféré dans le temps utile établi par le droit, ou si le droit ne dit rien, dans le délai fixé par l’Ordinaire ;

3° Accepte un autre office ecclésiastique incompatible avec le premier et obtient la possession pacifique de celui-ci ;

4° Apostasie publiquement la foi catholique ;

5° Conclue un mariage, même s’il est seulement civil ;

6° Conclue un engagement dans l’armée contrairement au Can. 141 § 1. ;

7° Abandonne sans juste cause, de sa propre autorité, l’habit ecclésiastique, et, averti par son Ordinaire, refuse de le reprendre dans un délai de un mois à partir de la monition reçue ;

8° Abandonne illégitimement la résidence à laquelle il est tenu, et sans aucun empêchement légitime, n’obéit ni ne répond, dans le délai fixé par l’ordinaire, à la monition reçue de celui-ci.

Jorge Mario Bergoglio

Quand Bergoglio déclare que son Dieu n’est pas catholique, point n’est besoin d’être docteur en théologie, ni cardinal de la Sainte Église, pour comprendre, si les mots ont encore un sens, que celui-ci n’est pas non plus catholique, il manifeste lui-même son apostasie.

Il y a aussi, le fait de ne pas assurer la fonction pour laquelle on est élu : la conservation et la défense du dépôt intégral de la foi. Le refus de la tiare, le refus toute la pompe attachée à cette fonction Suprême la plus élevée de la terre, pour faire le « curé du monde » logeant par fausse pauvreté dans la maison des hôtes du Vatican.

L’autorité du Vicaire du Christ est Souveraine, or quand on déclare : «  Qui suis-je pour le juger ? » Face à un sodomite, nous avons là un bel exemple de renonciation explicite à ce faire juge du vice et défenseur de la vérité et de la morale, avec en surplus un manque de charité en n’exhortant pas à la pénitence et à la conversion du pécheur.

 

« Rien n’autorise un simple fidèle, hormis son opinion privée non qualifiée pour un tel jugement, de déclarer que le pape a perdu sa charge, alors même qu’un pape, par hypothèse folle serait-il hérétique, conserve sa juridiction, tout au moins matériellement. »

Ce n’est pas en vertu de l’opinion privée, mais avec le secours de la vertu théologale de foi et tout le Magistère antérieur, que le jugement est porté, nous sommes face à une nouvelle religion enseignée par une nouvelle église qui a pris naissance au concile Vatican II, cette nouvelle église est en rupture manifeste avec la véritable Église qu’elle persécute, pour mémoire elle a été déclaré hérétique et schismatique par Mgr Lefebvre, que l’on aime a cité seulement quand il va dans le sens de votre opinion. Ce sont 260 papes qui en jugent 6.

Il n’appartient pas à un pape, même élu de droit divin, de remplacer la Liturgie millénaire par un bricolage Cranmerien, d’enseigner, à flot continu, la nouvelle religion maçonnique de l’homme et de la tolérance, de se prostituer avec tous les démons des fausses religions, de s’acoquiner avec tous les ennemis héréditaires de l’Église…….

Quand Mgr Lefebvre (qui, on s’en souviendra avec profit, n’était pas infaillible), sacre sans mandat et contre l’avis du « pape » pour faire l’opération survie, s’appuie-t-il sur son opinion privée ?

Et si, votre apostat hérétique, œcuménique, conserve cependant une juridiction matérielle, obéissez lui, cessez de lui résister ; que Mgrs Fellay, Tissier de Mallerais, Williamson, de Galarreta, aillent déposer leur épiscopat incomplet entre ses mains afin de pourvoir enfin faire partie de l’Église enseignante en acceptant de lui une juridiction.

 

Si le pape venait à embrasser l’hérésie, bien que déposé formellement, il reste matériellement sur le Siège de Pierre, tant que Dieu décide de le conserver comme pape.

Oui, il n’est pas foudroyé immédiatement, plus sérieusement : comment prétendre qu’un hérétique, qui s’est retranché, lui-même de l’Église, puisse occuper même matériellement, la chaire de Vérité ? Il l’occupe de façon usurpée, sans en avoir aucunement le droit. Et même il en démissionne, avec un grand esprit de foi, quand il veut prendre sa retraite. Ce n’est pas matériellement mais en apparence, que l’intrus occupe la Chaire de Saint Pierre, et de façon frauduleuse pour diffuser sa fausse monnaie talmudique.

En bref, la motivation d’une opinion théologique peut être parfois à chercher en dehors de son domaine. Quand on célèbre la sainte Messe au Rotary, il faut bien essayer de trouver des pseudo-arguments pour justifier de cette position de ralliement au nouvel ordre mondial.

Quand la F$$PX célèbre la sainte Messe au Rotary...

Il est vrai que pour avoir une place dans le nouveau totalitarisme de prostitution œcuménique « de droit  divin », il faut faire quelques efforts.

 

 

Communiqué de l’Institut Mater Boni Consilii

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Communiqué de l’IMBC – 11 février 2013

La renonciation de Joseph Ratzinger

Le matin de ce 11 février 2013, durant le Consistoire, Benoît XVI a annoncé sa “renonciation au ministère d’Évêque de Rome, successeur de saint Pierre”, précisant que le Siège serait effectivement vacant à partir du 28 février à vingt heures.

Unique motivation donnée pour cette décision : l’ingravescentem ætatem, c’est-à-dire l’avancement de l’âge (on n’a pas connaissance de l’existence d’autres motifs).

La renonciation au Souverain Pontificat est une possibilité prévue par le canon 221 du code de droit canonique promulgué par Benoît XV, c’est pourquoi, en elle-même, une décision de ce genre n’altère pas la divine constitution de l’Église, bien que posant de très graves difficultés d’ordre pratique. C’est pour cette raison que les rares renonciations du passé advinrent dans des circonstances de particulière gravité dans l’histoire de l’Église, et c’est pour cela que le geste accompli aujourd’hui par Benoît XVI ne peut être comparé à ceux du passé.

Il s’agit – comme le suggèrent les paroles utilisées, ingravescente ætate – de la volonté d’appliquer y compris à la charge papale ce que déjà le concile Vatican II (par le décret Christus Dominus) et Paul VI (Motu proprio Ecclesiæ Sanctæ du 6 août 1966 et Motu proprio Ingravescentem ætatem du 21 novembre 1970) avaient décidé pour les curés, les évêques et les cardinaux (démission dès l’âge de soixante-quinze ans ; exclusion du conclave dès l’âge de quatre-vingts ans pour les cardinaux).

Ces décisions conciliaires et montiniennes n’avaient pas seulement comme but pastoral déclaré d’éviter d’avoir des pasteurs inaptes au ministère du fait d’un âge avancé (et celui non déclaré d’éloigner d’éventuels opposants aux réformes), mais celui de transformer – au moins de fait et aux yeux du monde – une hiérarchie sacrée en une administration bureaucratique semblable aux administrations de gouvernement des états démocratiques modernes, ou aux ministères pastoraux synodaux des sectes protestantes. Aujourd’hui Joseph Ratzinger parachève la réforme conciliaire en appliquant également à la dignité sacrée du Souverain Pontificat les modernes catégories mondaines et séculières ci-dessus évoquées, comparant aussi en cela la Papauté Romaine à l’épiscopat subalterne. Il est très probable, en effet, que la décision d’aujourd’hui devienne comme moralement obligatoire pour ses successeurs, faisant de la Papauté une charge ad tempus et provisoire de président du collège épiscopal ou, pourquoi pas, du conseil œcuménique des églises.

Au début de son “pontificat”, Benoît XVI insista effectivement sur l’aspect collégial de l’autorité de l’Église : l’Évêque de Rome est le président du collège épiscopal, un évêque parmi les évêques ; au terme de son “gouvernement”, Joseph Ratzinger a voulu présenter – comme n’importe quel évêque conciliaire – sa démission.

Mais le 19 avril 2005, quand Joseph Ratzinger fut élu au Souverain Pontificat par le Conclave, accepta-t-il vraiment, et non seulement extérieurement, l’élection ? D’après la thèse théologique élaborée par le Père M.-L. Guérard des Lauriers o.p. (à l’égard de Paul VI et de ses successeurs) cette acceptation ne put qu’être extérieure et non réelle et efficace, puisque l’élu a démontré ne pas avoir eu, ni alors, ni ensuite, l’intention objective et habituelle de pourvoir au bien de l’Église et de procurer la réalisation de sa fin. À partir de ce jour, Joseph Ratzinger fut certes l’élu du conclave, mais non formellement le Souverain Pontife qui gouverne l’Église “avec” son Chef invisible, Notre-Seigneur Jésus-Christ. Par la décision de ce jour, en syntonie avec la doctrine et la discipline conciliaire et avec le vif sentiment antipapal qu’il a hérité du protestantisme allemand et du modernisme agnostique dont il a été et reste un représentant de premier ordre, Joseph Ratzinger n’a fait que rendre explicite et manifeste son refus de gouverner vraiment l’Église, et cesse ainsi d’être – juridiquement – non le Pape, qu’il n’a jamais été, mais l’élu du conclave et l’occupant matériel du Siège Apostolique.

Dans la – déjà – dramatique situation de l’Église, le geste d’aujourd’hui affaiblit encore davantage la barque apostolique secouée par la tempête. Il est vrai en effet que ce geste reconnaît l’incapacité et la non volonté de Ratzinger de gouverner l’Église, mais il est vrai aussi qu’il parachève, comme déjà dit, la discipline conciliaire de discrédit de la hiérarchie ecclésiastique. Seule l’élection d’un vrai Successeur de Pierre pourrait mettre fin à cette crise d’autorité, mais la composition du corps électoral laisse présager – à vue humaine – que la nuit sera encore plus profonde, et l’aube encore lointaine. Que Dieu nous assiste, avec l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, et des Saints Apôtres Pierre et Paul.

Verrua Savoia, le 11 février 2013.

http://www.sodalitium.eu/index.php?pid=142