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LE GRAND TEST de la PRIÈRE ou TOUT LE MONDE IL EST BEAU, TOUT LE MONDE IL EST GENTIL et EMBRASSONS-NOUS FOLLEVILLE avec la bénédiction de Ste Thérèse !

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[Mary O’Regan – Catholic Herald] Les altercations ne réconcilieront pas la FSSPX et Rome

 

SOURCE – Catholic Herald – 26 septembre 2014

Switzerland Pius Society


 

Nous devons commencer par prier, surtout pour ceux avec lesquels nous ne sommes pas d’accord

Voilà un motif de joie. Cette semaine, pour la première fois depuis le renoncement du pape Benoît XVI, Mgr Fellay a rencontré le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal Müller.

Nous aurions tort de placer toute la responsabilité de la réconciliation sur les épaules de la hiérarchie de l’Église et des dirigeants de la FSSPX. Il y a un test tout simple pour chaque catholique de voir s’ils veulent aider ou bien freiner la réconciliation. Si vous êtes un fidèle du cardinal Müller, seriez-vous disposé à prier pour Mgr Fellay ? Plus révélateur encore, pourriez-vous prier pour les fidèles de la FSSPX ?

Si vous êtes maintenant partisan de Mgr Fellay, êtes-vous prêt à prier pour le cardinal Müller ? Ou si vous fréquentez uniquement la FSSPX, pourriez-vous prier pour les catholiques qui pratiquent uniquement le Novus Ordo ?

À travers le monde, la plus grande réconciliation entre les traditionalistes et la plupart des catholiques devrait peut-être commencer par la prière, ce qui amènerait un adoucissement nécessaire des cœurs.

Mais pour certains catholiques libéraux, l’idée de prier pour Mgr Fellay et les fidèles de la FSSPX fait grincer des dents. Du côté des catholiques traditionalistes, j’ai relevé des accès de colère dès lors qu’ils entendent le nom du cardinal Müller ou à l’idée de prier pour les « catholiques de Vatican II ». Là réside le problème. C’est un cercle vicieux où chacun méprise l’autre. Comment dès lors peut-il y avoir réconciliation lorsque que nous sommes autant sur la défensive à l’égard du prochain ?

Je suggère que la « Petite Voie » de sainte Thérèse de Lisieux soit adoptée sur le champ, d’autant plus que sa fête approche. Conformément à la Petite Voie, je voudrais appeler les deux parties à cesser les déchirements, les cris puérils tels que « Ce sont eux qui ont commencé », et surtout de cesser de compiler tous les défauts qui devraient justifier la position selon laquelle chacun affirme : « Nous sommes meilleurs qu’eux ! »

Le processus de réconciliation entre la Fraternité Saint Pie X et Rome n’est pas seulement l’affaire d’une salle privée au Vatican, mais dans les cœurs des catholiques de part et d’autre.

 

 


 

« Au soir de cette vie, je paraîtrai devant vous les mains vides, car je ne vous demande pas, Seigneur, de compter mes œuvres. Toutes nos justices ont des taches à vos yeux. Je veux donc me revêtir de votre propre Justice et recevoir de votre Amour la possession éternelle de Vous-même. Je ne veux point dautre Trône et dautre Couronne que Vous, ô mon Bien-Aimé ! » (Ste Thérèse)

« …la sainteté, c’est la force de Dieu, dans la faiblesse de l’homme ». (Vénérable Marie-Eugène de l’Enfant Jésus)

 

Le Grand Test de la Prière ou Tout Le Monde Il Est Beau, Tout Le Monde Il Est Gentil et Embrassons-Nous Folleville avec la bénédiction de Ste Thérèse !

 

Sainte Thérèse instrumentalisée et sa Petite Voie appelée à la rescousse pour faire cesser « les cris puérils » qui enrayent le processus de « réconciliation ».

Le « cœur des catholiques » au service d’une réconciliation intrinsèquement mauvaise, car non fondée sur la Charité de la Vérité !

Cet appel à une réconciliation, fruit d’une mystique détournée de sa fin, revêt, comme par hasard, tous les oripeaux bien connus de l’affect qui gangrène depuis plus d’un demi-siècle le monde traditionaliste.

C’est ben vrai ! Nous sommes tous des grands zenfants et nos petites querelles sont indignes d’une réconciliation vraiment chrétienne. Il faut vraiment arrêter de croire que nous sommes les meilleurs et que nous valons bien mieux que ceux d’en face !!!

La folie douce étant l’apanage et le corollaire obligé de l’aveuglement spirituel, voilà en gros comment s’exprime et ce que nous suggère une certaine Mary O’Regan dans le Catholic Herald, hebdomadaire plus que centenaire…

Cette jeune irlandaise, amoureuse de Londres, ne craint pas de présenter la réconciliation tant attendue sans aucune référence à la vérité et à ce qui doctrinalement divise !

Le mot de « mépris » est lâché ! Ne pas vouloir prier pour celui d’en face c’est ne pas vouloir prier pour les « catholiques de Vatican II » ou pour « Mgr Fellay et ses fidèles », c’est donc faire preuve d’un « mépris » presque digne des heures les plus sombres de notre histoire…..

Entre « grinçage de dents » et « accès de colère », notre chère Mary ne peut que compter les points avec comme seule référence le « cœur des catholiques » qui ne seraient pas assez fidèles à la Petite Voie de Ste Thérèse !!!

Sainte Thérèse comme caution au rapprochement final entre schisme et apostasie, il fallait le faire !!! Dans la confusion et le dérèglement général des esprits, il est vrai qu’on peut se permettre toutes les audaces, puisqu’elles passeront presque inaperçues dans ce flot diluvien du naufrage de la pensée catholique !…

Pierre Legrand

 

 

Profil d’un “TRADI”

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Ce n’est pas sans humour (progressiste !) qu’Yves Lancien, du très progressiste « Golias », se lance dans un exercice de style assez risqué puisqu’il prétend mettre en groupes et catégories le monde traditionaliste, rien que ça ! Malheureusement, son petit exercice d’équilibriste, outre qu’il est forcément partisan, surfe uniquement sur le sociologique, l’affectif et le culturel. Il est clair que notre Yves omet volontairement d’autres “dimensions”. (Je vous laisse deviner lesquelles, cela faisant partie de l’exercice ou du jeu, comme vous préférez). Néanmoins, son petit devoir d’humour sur table reste distrayant à lire et chacun de nous pourra sans doute y reconnaitre par ci par là quelques bribes peu glorieuses d’un passé peut-être personnel de naïveté liturgique, d’illusion cléricale ou de “bonnes intentions” de circonstances.

Afin de distraire nos lecteurs, dont il est supposé qu’ils l’ont bien mérité, nous avons volontairement occulté les qualificatifs d’Yves Lancien qui viennent émailler le substantif généraliste de “TRADI”. Même si nous nous honorons de ne plus nous reconnaître, ici au Catholica, comme de simples “tradis” dont les chapelles ternissent de leurs “différences” le paysage sans tâche de la Sainte Église, nous aurons à cœur d’exercer nos intuitions sédévacantistes sur la découverte de ces mots, qui, d’après Golias, font toute la différence ! Après quoi nous observerons qu’une lecture transversale permet de mieux comprendre pourquoi la “tradition” revêt de si nombreux visages.

Arrivons donc au fait : il s’agit de trouver dans la liste suivante le qualificatif qui décrit le mieux un tradi dans les paragraphes qui suivent en bleu un peu plus bas.

Voici les qualificatifs que vous aurez à apposer au mot “tradi” :

Bonne Chance !

 

Aqua Simplex

Pur et Dur

Traditionnel

Esthète

Persécuté

Chimérique

Partagé

 

À vous de les remettre dans l’ordre ! Notez toutefois, qu’en cas de réussite totale, aucun brevet de « traditionalisme » ne vous sera délivré sur ce blog !!!

Ici nous ne délivrons que des brevets de catholicisme intégral…!

 

10 août 2013

[2007] [Yves Lancien – Golias] Profil d’un ’’tradi’’

SOURCE – Yves Lancien – Golias – 8 septembre 2007


Qu’est-ce qu’un « tradi » ?

Quand on en rencontre un, reconnu et se reconnaissant comme tel, il n’est pas difficile de discuter voire d’échanger : c’est simplement impossible car il vit dans l’absolu, à un étage culturel et surtout affectif de la foi et de la pensée où aucun argument théologique, rationnel ou raisonnable ne peut l’atteindre ni le toucher, sauf à venir conforter ses convictions.

La définition du « tradi » n’est pas facile car l’archétype, un tradi lambda, n’existe sans doute pas. Sur un socle commun de « conservatisme » au sens profond du terme, celui de vouloir que rien ne change en refusant toute évolution au nom de valeurs ou de décisions pontificales, récentes ou non, immuables car éternelles, on trouve des types relativement diversifiés, dont les caractéristiques peuvent se recouper sans exclusivité à des degrés d’implication divers.

L’âge, le sexe, le niveau social, culturel ou professionnel sont des critères parmi d’autres qui se recoupent sans exclusivité. (Nous l’aurons bien noté !)

Le Tradi xxxxxxx ou « c’était mieux avant ». La baguette de pain était bien meilleure, elle était moins chère, il n’y avait pas de pollution, on voyait des bidasses en uniforme, il y avait moins de Chinois et de Noirs dans le métro, en hiver il neigeait, les étés étaient chauds mais supportables, les enfants étaient polis et mieux élevés, ils savaient lire et écrire sans fautes d’orthographe, les jeunes moins débraillés et plus respectueux ! Les curés portaient la soutane, on en voyait souvent dans les rues, les églises étaient fréquentées, les cloches sonnaient, on faisait des processions, les séminaires étaient pleins, chaque clocher avait son curé. Ah, c’était le bon temps ! Et du temps de l’abbé X, mon bon Monsieur, c’était encore mieux, et du temps du chanoine Y, vous ne l’avez pas connu ma brave dame, encore bien mieux !
Le Tradi xxxxxxxx : il est resté fidèle au catéchisme diocésain questions-réponses de son enfance comme à la liturgie de sa jeunesse et depuis cette période, son comportement n’a pas évolué. « On nous a changé la religion » dit parfois ce bon chrétien plus tout jeune, mais sa foi tranquille et heureuse ne se pose pas beaucoup de questions. Il voit la preuve de l’éternité de l’Église dans la continuité de la messe dominicale en latin où enfant, il accompagnait son grand-père qui avait accompagné le sien, il s’y sent rassuré et la messe des Anges qu’il connaît par cœur et quelques cantiques, suffisent à la pérennité de son bonheur et à son sens du sacré. Il resterait volontiers dans sa paroisse géographique s’il y avait une messe en latin de temps en temps avec Asperges me, ce qu’il espère avec le prochain Motu proprio du pape “qui se fait attendre”, en dépit des réticences qu’on prête à l’épiscopat français. Certes, il est loin de tout comprendre et doit recourir aux traductions, tout en se berçant dans la demi compréhension d’une langue sacralisée par son mystère.
Le Tradi xxxxxxxxx : féru des pompes romaines et du chant grégorien, amoureux du rite, adepte exclusif de la chasuble « boite à violon », familier des manuels de liturgie, nostalgique de ce qu’il connaît par ouï dire car il est souvent jeune, il en remontre au cérémoniaire de cathédrale le plus chevronné. Pointilleux sur le moindre détail des ornements, rubriciste intransigeant, il regrette les beaux offices préconciliaires, déplore la rareté des messes « à trois chevaux » comme la disparition des grandes liturgies pontificales. Hors saint Pie V, point de salut, c’est sûr et certain. Incollable sur les cornes des barrettes ou l’usage du manipule, érudit des tunicelles, inflexible sur les baisements et le nombre des encensements, il en est arrivé, en toute bonne foi, à mettre sur le même plan Présence réelle et port de la soutane. Il est même sincèrement malheureux qu’on ne partage pas son point de vue. Au fond, cet ami du Beau (et de l’Ordre) qui trouve à se « réfugier dans les dentelles », aime se sentir et a besoin d’être entouré d’un corset de certitudes avec baleines en acier trempé. Les plus démonstratifs de la catégorie assortissent cravate, pochette et chaussettes aux couleurs liturgiques, blanc, violet et rose compris.
Le Tradi xxxxxxxxxx : ses convictions, théologiques et autres, sont en granit et la Vérité, qu’il est seul à détenir, n’est pas discutable. Il connaît toutes les encycliques et bulles de condamnation de la franc-maçonnerie, des hérésies et déviations diverses, modernisme et autres erreurs, avec les dates de fulmination, toujours prêt à dégainer Pascendi, Lamentabili ou Vehementer. Il démontre qu’il ne reste plus que 80 évêques ayant été sacrés validement, source de tous les maux actuels de l’Église (Benoît XVI l’a été, heureusement) (1) et surfe sur les sites de l’Internet où il retrouve ses congénères. Il fustige volontiers les évêques de France dont beaucoup seraient issus de la succession apostolique de Talleyrand, donc invalides ; quant aux autres, « il y a encore pas mal de marxistes » mais cela change. Il mène la vie dure à son curé qu’il voudrait plus docile à la Vérité, c’est à dire à la sienne, pour son bien et celui de l’Église. Il fréquente la plus proche paroisse tradi le dimanche matin quand il y en a une et à Paris ira à saint Nicolas du Chardonnet. Le cas échéant, il participe à une manifestation contre l’avortement organisée par l’association dont il fait partie. C’est un « Catholique et Français toujours », clérical en diable, très attaché à l’Ordre et à l’Autorité quand ils rencontrent ses Vérités.
Le Tradi xxxxxxxxxx : il vit à l’ère préconciliaire, non pas celle qui a précédé Vatican II mais plutôt Vatican I. Cultivé, passionné d’histoire, aimable et mondain, souvent bon latiniste et fervent monarchiste (mais légitimiste), il aime et voit dans l’Église la gardienne, la garante et la protectrice d’un ordre social immuable voulu par Dieu où il figure certes en bonne place (comme Charles Maurras, mais il ne faut pas lui rappeler qu’il était sourd et agnostique). Il a le plus grand respect pour le Prêtre, oint du Seigneur, et s’incline avec déférence quand son curé remonte l’allée pour aller à l’autel. Partisan convaincu du trône et de l’autel, fleur de lys à la boutonnière ou épinglée sur la cravate, il ne manque jamais la messe anniversaire du 21 janvier et voudrait qu’on chante « Domine salvam fac Regem ». Il est dans un monde où les pendules semblent arrêtées depuis quelques siècles.
Le Tradi xxxxxxxx : martyr immolé sur l’autel de la Tradition à défaut de la Foi, saint Sébastien gémissant ou agnelle doloriste au cœur saignant et à l’âme souffrante, ce type tradi ressasse sans fin les mêmes plaintes mais ne fait que les ressasser ad nauseam. Notre curé n’aime pas les tradis et il s’en vante, il veut nous convertir à la messe Paul VI, il a refusé la Vierge pèlerine, il ne veut pas de vêpres, il ne porte la soutane que le dimanche, l’évêque ne nous aime pas alors que nous sommes ses meilleurs diocésains, il nous refuse une belle et vaste église à peu près vide où nous ferions le plein tous les dimanche, il ne veut pas nous donner un curé ou un vicaire de la fraternité Saint Pierre, il n’en veut pas dans son diocèse alors qu’il manque de prêtres, il nous exile à la campagne ou dans des quartiers impossibles ! On nous condamne aux catacombes ! Qu’avons-nous donc fait pour mériter cela, nous qui conservons le dépôt sacré de la liturgie dans son intégrité, contre vents et marées ?
Pour finir, Le Tradi xxxxxxxxx, dont il reste de nombreux exemplaires. En réfléchissant, il ne voit aucun avenir à la messe tridentine à laquelle on ne comprend plus rien : il aime à la fois le rite Paul VI avec des lectures nombreuses, ses prières participatives, l’échange de la paix mais aussi la messe tradi avec Asperges me (beau rite qu’il faudrait rétablir) et quelques chants en latin, patrimoine de l’Église. Qu’on en chante une, une fois par mois, ça suffira, si on trouve un prêtre capable et volontaire pour la célébrer, ce qui n’est pas évident.

 

 

 


[1] Ce Yves Lancien est un âne ! à vouloir faire le malin, il ne sait même pas que Ratzinger a été “ordonné” “évêque” selon le nouveau rite de Pontificalis Romani