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SUCRE AMER… une Lettre pétrie d’ “AMOUR”
Une lettre d’Agustine Di Noia de Rome a mis en émoi le Tradiland depuis une bonne semaine…
Nous n’en avons pas fait référence car nous laissons désormais la F$$PX et surtout ces dirigeants actuels au juste jugement de Dieu !
Néanmoins, notre confrère argentin Radio Cristiand viens de publier un article savoureux — une belle volée de bois vert pour Agustine Di Noia et Menzingen !… — que nous vous proposons pour éclairer encore une fois les naïfs qui se pâment de voir la reprise des contacts en Rome et Menzingen !
Mise à jour du 30/01/2013 : Notre ami Ludovicus nous fait cette remarque judicieuse dans son commentaire de l’article :
SUCRE AMER
UNE LETTRE PÉTRIE D’« AMOUR »
Sur une musique romantique et un rythme de boléro,
en l’honneur d’Agustine Di Noia (La Voix de Rome)
Il n’est guère difficile d’imaginer la perplexité que flotte ces jours-ci dans l’air. Les fenêtres entre-fermées, les couloirs silencieux… le tout plongé dans une semi-obscurité accompagnant les froidures extérieures qui sévissent actuellement dans l’hémisphère nord. Les esprits peuvent parfois percevoir une certaine sensation de froid extrême… C’est à cela que doit ressembler aujourd’hui l’atmosphère de Menzingen.
La lettre d’Agustine Di Noia est à usage tous azimuts. Lorsque Radio Cristiandad a publié sur un ton ironique la DIFUSIÓN INDISCRETA (1), il s’est trouvé des gens pour prendre ce canular au premier degré (Secretum Meum Mih (2), entre autres). Et à la réflexion, c’est logique : on a si bien assimilé le comportement de la FSSPX aux manières diplomatiquement ambiguës et doucereuses de Rome que ces mêmes fidèles qui auraient douté de l’origine d’une telle lettre il y a vingt ans ne s’en étonnent plus aujourd’hui… C’est que les choses ont beaucoup changé au sein de la FSSPX, n’en déplaise à Mgr Fellay, qui s’acharne à le nier !
Incidemment, on peut songer ici à un certain personnage qui se trouve être un paladin autoproclamé de la néo-FSSPX : il croit qu’elle reste fidèle à elle-même, qu’elle est toujours comme avant que Rome n’ait lancé son opération de domestication avec la complicité de Mgr Fellay and Co. ; et il croit cela en dépit de faits tels que la lettre aigre-douce d’Agustine Di Noia. Mais passons…
SÉRIEUSEMENT, À PRÉSENT
Agustine Di Noia est-il un farceur ? Hmm, beaucoup plus que cela… Agustine Di Noia est-il un menteur qui se sait menteur ? Oui. Mais en tout état de cause, Agustine Di Noia recouvre ses mensonges d’une couche suffisante de cohérence, de sérieux… et de suavité.
Agustine, « ami » Agustine, ta lettre aussi longue que mielleuse est un piège infernal.
Un piège sucré et infernal pour Menzingen.
Agustine nous intéresse. Mais nous nous intéressons beaucoup plus encore à Bernard. Bernard et ses acolytes, naturellement. Car ce sont bien eux qui, en ce moment, devraient se demander (si toutefois ils s’en sont rendu compte) comment il se fait que le bien-aimé Agustine les ait pris ainsi au débotté.
« Particulièrement douloureuses ont été les prises de position qui attaquent la mission et la personne du Saint-Père : cela, désormais, demande une réponse.
De récentes prises de position de membres de la Fraternité qui y occupent d’importants postes d’autorité ne peuvent que faire douter de la possibilité effective d’une réconciliation. On pense, en particulier, à des entretiens accordés par le Supérieur du district d’Allemagne, ancien Supérieur général de la Fraternité (18 septembre 2012) et par le premier Assistant général de la Fraternité (16 octobre 2012), ainsi qu’à un récent sermon du Supérieur général (1er novembre 2012). Le ton et le contenu de ces déclarations ont suscité une certaine perplexité sur le sérieux et même sur la possibilité effective d’une poursuite de nos relations. »
Première cuillerée à café de sucre amer.
Le doux Agustine délivre un véritable mandat d’écrou contre l’ancien Supérieur Général, le Premier Assistant et l’actuel Supérieur Général. Il leur ôte leur masque, mais en douceur et avec style (comme il ne mentionne pas leurs noms, seulement leurs charges, nous ne le ferons pas non plus, au cas où … héhé ! Allez donc savoir en vertu de quelle préoccupation cabalistique il ne les nomme pas, à moins qu’il ne s’agisse de sa part d’un autre geste de gentillesse et d’élégance…).
Comment avez-vous pu, Agustine, leur faire ça, à eux qui ont tant œuvré (et menti, tergiversé, caché, omis, dénaturé, etc. etc.) pour favoriser la CROISADE DU RALLIEMENT PROMUE PAR RATZINGER ? Comment pouvez-vous être d’une aussi ingrate cruauté, Agustine ?…
ROME NE PAIE PAS LES TRAÎTRES
Et encore moins les traîtres fanfarons, bavards et imprudents.
La Rome idolâtre et païenne avait toujours respecté les courageux, les loyaux, les prudents et les discrets, jamais les traîtres. La Rome christianisée n’agissait pas autrement. Pourquoi la Rome apostate d’aujourd’hui ne les imiterait-elle pas ?
De fait, c’est ainsi que les choses se passent. Rome continue à ne pas payer les traîtres, de telle sorte que les nuisibles qui dirigent TOUJOURS [il semble faux de devoir TOUJOURS dire TOUJOURS] la FSSPX puissent déjà se rendre compte de ce qu’ils récolteront en définitive, quand Rome aura mené à terme son œuvre de destruction.
Qu’est-ce qui nous fait présumer l’existence d’une telle méchanceté à Rome ?
Quelqu’un a dit « méchanceté » ? Ah oui, c’est moi !… Non, non, sans employer le terme, quelqu’un d’autre l’a évoquée. Ne serait-ce pas justement… Agustine ?
Ni le bistouri de l’Abbé Cériani, ni la parole enflammée de l’Abbé Méramo, ni la méfiance retorse et irréductible de l’auteur de ces lignes n’aurait pu faire ce qu’Agustine vient de faire là, car nul mieux que celui-ci ne pouvait mieux prouver à toute la diaspora TRADI – depuis les sédévacantistes jusqu’aux semi-conservateurs, en passant par les diverses gammes et factions d’ultras qui pullulent par ici – toute la malice prolixe, toute l’astucieuse stratégie romaine, dont le principe concepteur fut l’ex-cardinal Ratzinger et dont les principaux exécutants (3) sont les Muller, les Levada, les Koch, les Di Noia, etc. etc.
La lettre est longue ; c’est pourquoi nous n’en traiterons que quelques aspects.
Agustine écrit ceci :
« Avec son autorité magistérielle, le Saint-Siège a toujours affirmé qu’il fallait interpréter les textes du Concile à la lumière de la Tradition et du Magistère, et non l’inverse, tandis que la Fraternité a insisté pour dire que certains enseignements du Concile sont erronés et donc non susceptibles de recevoir une interprétation en harmonie avec la Tradition et le Magistère. »
Ignore-t-il donc qu’il est impossible de concilier ces enseignements du Concile avec la Tradition et le Magistère de l’Église ? En ce cas, c’est un âne, et il faut l’instruire. Mais comme on s’en doute, ce n’est pas un âne, c’est un menteur, ce qui est pire qu’un âne.
Il écrit qu’on en est toujours arrivé au même point et que cela dure trop, et il croit donc que QUELQUE CHOSE DE NEUF est à injecter dans l’échange de points de vue entre Rome et la FSSPX. Ce QUELQUE CHOSE DE NEUF, C’EST SA LETTRE, qui vise essentiellement à être une injection de miel, mais un miel contenant du venin.
Selon lui, ce qui est en jeu, c’est L’UNITÉ MÊME DE L’ÉGLISE. Joli air de flûte… Tout cela est très grave, sans doute, mais osons une question, si toutefois vous nous le permettez, cher Agustine : L’UNITÉ DE QUELLE ÉGLISE ? L’Église catholique ou l’église Conciliaire ?
IL S’AGIT DE LA VÉRITÉ, IMBÉCILE !
Je ne m’étendrai pas sur ce qu’Agustine nous dit de la charité, de la douceur, du pardon et de tout le reste, que chacun peut lire dans sa lettre et qui est stupide s’agissant de questions simplement humaines. Disons que dans un débat entre amis ou dans le milieu familial et face à d’importantes divergences ou d’affrontements portant sur des causes graves, même les plus graves, alors OUI : on est parfaitement fondé à retenir ces recommandations conductistes (4) d’Agustine.
Mais tel n’est PAS le cas lorsqu’il s’agit de l’ÉGLISE et de la VÉRITÉ dont l’ÉGLISE CATHOLIQUE EST DÉPOSITAIRE.
Tout votre message de concorde et de PAIX, Agustine, s’évanouit devant un raisonnement tout simple : « SI TU VEUX LA PAIX ET LA CONCORDE (ET LA DOUCEUR), DÉFENDS LA VÉRITÉ, FÛT-CE AU PRIX DE TA VIE. »
De même qu’il semble incroyable que nous devions dire que LA FSSPX EST TOUJOURS dirigée par ceux qui, depuis plus de DIX ans, la conduisent au désastre, il est non moins incroyable que nous devions TOUJOURS préciser que ce qui est en jeu, c’est la VÉRITÉ, sans laquelle il est inutile de parler d’UNITÉ. Agustine cherche à nous faire gober cette histoire d’UNITÉ sans nous dire EN QUOI elle doit se réaliser.
Comment et en quoi se réalisera une telle unité ? dans la DIVERSITÉ ? Observons de quelle manière se produisent certaines concomitances entre les niveaux de discussion auxquels opèrent ces « hommes d’Église » et ceux qui incluent les nouveaux paradigmes sociétaux soutenus par les partisans du « putimonio » (5) ou les militants de la « transversalité » (6). Il s’agit en définitive de pluralisme et, au fond, de libéralisme, de rationalisme et de dialectique révolutionnaire. Autant dire : du pur Ratzinger.
Face à une pensée comme celle d’Agustine, on constate à nouveau ce que l’on ne savait que trop, à savoir que Vatican II s’est efforcé de réaliser le « mariage » sacrilège entre l’Église et la Révolution.
AU-DELÀ DE LA RÉPUGNANTE CATÉCHÈSE
Outre la « catéchèse » d’Agustine concernant la douceur, l’humilité, la mansuétude, la prudence, etc. etc., sa petite lettre mielleuse et traîtresse contient d’autres choses, allant de CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE à CE QUE LA FSSPX doit faire pour l’Église (conciliaire, bien sûr).
Résumons comme suit ce que, selon lui, IL NE FAUT PAS FAIRE :
Croyez-le ou non, mais voici ce qu’Agustine demande aux autorités de la Fraternité (et l’on admirera au passage la coïncidence) : LA MÊME CHOSE QUE CE QUE L’ABBÉ BOUCHACOURT DEMANDE AUX PRÊTRES ET AUX FIDÈLES DU DISTRICT D’AMÉRIQUE DU SUD. La même chose que ce que l’Abbé Rostand demande aux prêtres et aux fidèles du District d’Amérique du Nord. La même chose que demandent TOUS les supérieurs de district qui suivent Menzingen et Mgr Fellay. Agustine Di Noia demande donc à TOUS les prêtres de la FSSPX ce que les autorités de cette dernière exigent de leurs propres subordonnés. Et voici ce qu’elles exigent : « BOUCLEZ-LA ! LES CRITIQUES, ÇA SUFFIT ! OBÉISSANCE ET SOUMISSION… À LA ROME CONCILIAIRE ET AU CONCILE VATICAN II, AINSI QU’AU PAPE CONCILIAIRE, c’est-à-dire au MODERNISME TRIOMPHANT » Héhé ! Oui, ce même modernisme qui, selon l’Abbé Bouchacourt, va disparaître tout seul à mesure que les modernistes « passeront à l’Orient éternel » (7).
EST-CE UN HASARD ? En aucun cas.
C’est seulement une manière de voir les choses. Une manière politique ou diplomatique, comme l’entendent Rome et le monde, mais non une manière chrétienne.
Résumons à présent CE QUE DOIT FAIRE LA FSSPX :
Agustine lui dit qu’elle doit se borner à former des prêtres. Génial ! Maintenant, la FSSPX n’aura plus rien à dire, encore moins à critiquer, et encore un peu moins publiquement. On lui assigne un rôle spécifique selon son charisme propre.
Est-ce que Mgr Fellay ne parlait pas d’un POINT DE DÉPART dont on n’a jamais pu savoir exactement de quoi il s’agissait, étant donné les contradictions dans lesquelles il se prenait sans cesse les pieds ?
Devant l’embarras du pauvre Bernard, ce bon Agustine accourt très « charitablement » à son secours :
« Le charisme jadis confié à Monseigneur Lefebvre doit être ressaisi : c’est le charisme de la formation des prêtres dans la plénitude de la Tradition catholique pour exercer auprès des fidèles un apostolat qui jaillisse de cette formation sacerdotale. Voilà le charisme que l’Église discerna lorsque la Fraternité sacerdotale saint Pie X fut approuvée en 1970. Nous n’avons pas oublié le jugement élogieux porté par le Cardinal Gagnon sur le séminaire d’Écône en 1987. »
Et voilà ! Bernard tient enfin son POINT DE DÉPART !
Mais notre Agustine a encore du sucre amer à saupoudrer sur sa lettre :
« Il faudra certainement prêter attention aux passages du Magistère qui vous semblent difficiles à concilier avec l’enseignement magistériel, mais ces questions théologiques ne devraient pas constituer le centre de votre prédication ou de votre formation. »
Si l’on satisfait à cette condition, d’ici quelques années, plus personne au sein de la Fraternité – ni prêtre, ni fidèle – ne sera en mesure de comprendre ce que c’est que la Doctrine ou le MAGISTÈRE catholique. Il ne subsistera plus que l’interprétation magistérielle des papes post-conciliaires.
Tout cela en vue d’aboutir à ce que s’accomplisse ceci : « À mon retour, trouverai-je encore de la foi sur la terre ? » (Et vlan ! Voici évoqué l’aspect apocalyptique de la chose !)
Mais il y a plus, et c’est en vérité insultant, ou, en tout cas, cela aurait dû sembler insultant à Bernard & Cie, car l’ami Agustine poursuit en ces termes :
« Le seul avenir imaginable pour la Fraternité sacerdotale saint Pie X se trouve sur le chemin d’une pleine communion avec le Saint-Siège, dans l’acceptation d’une profession de foi inconditionnelle en sa plénitude, et donc avec une vie sacramentelle, ecclésiale et pastorale convenablement ordonnée. »
Il est donc plus qu’évident que selon Agustine, la FSSPX NE MÈNE PAS « une vie sacramentelle, ecclésiale et pastorale convenablement ordonnée ».
Et voilà une autre cuillerée de sucre amer remplie à ras bord pour tous les « ralliéristes » de la Fraternité !
Est-ce que Menzingen a dit quelque chose à ce sujet ?… RIEN. Menzingen est donc d’accord ?
FIN
Agustine croit-il honnêtement à ce qu’il écrit ? C’est fort possible, n’est-ce pas ? Bien, mais alors, quid de Mgr Fellay ?
Comme nous ne jugeons pas des intentions, nous nous bornons à discerner dans cette lettre la lointaine malice qui sous-tend la pensée de l’auteur, par-delà son aspiration humaine peut-être louable à une unité dont il croit sûrement la réalisation possible en tant que fruit de la foi qu’il professe ; il est comparable en cela à un protestant honorable et sincère qui chérit sa foi erronée et ne comprend pas ces catholiques capables de mourir pour la vraie foi, erronée à ses yeux.
C’est ainsi : il n’a jamais existé la moindre possibilité d’un dialogue avec la Rome conciliaire. Cette possibilité n’existe pas plus AUJOURD’HUI qu’hier, sauf dans l’esprit complexé de l’évêque qui dirige (TOUJOURS) la FSSPX. Bernard est un homme qui se sent diminué parce qu’il se voit privé de la « pleine communion » avec Rome. Cet évêque n’a peut-être jamais compris au juste qui fut son père dans l’épiscopat, lequel avait bien précisé que toute discussion avec Rome devait rester conditionnée par LA CONVERSION DE ROME À LA FOI CATHOLIQUE.
Une dernière remarque, qui s’adresse à Mgr Fellay et à ceux qui lui sont soumis :
Si la douceur de Di Noia vous met mal à l’aise, et si vous trouvez à ses arguments un goût amer, sachez qu’il y a un bout de temps que vous tympanisez tout le monde avec ces mêmes arguments, en lesquels nous voyons un « sucre amer », aussi chimérique que toutes ces choses dont les enfants disent dans leur simplicité : « ça existe pas ». Vous pouvez appliquer la même appréciation à vos propres arguments.
Il est juste, à l’heure actuelle, de se souvenir de ces prêtres qui ont perçu précocement les premiers signes du danger, ainsi que le début de la pente sur laquelle s’engageaient Bernard et ses suiveurs ; ces prêtres qui ne se sont pas tus et qui, sans se préoccuper des conséquences que cela aurait pour eux, ont tiré la sonnette d’alarme ; ces prêtres que les autorités de la néo-Fraternité ont essayé de faire taire, avec les mêmes propos exactement et les mêmes arguments ou presque que ceux jetés aujourd’hui au visage desdites autorités par Agustine Di Noia ; propos et arguments qu’au comble de leur entreprise de braderie et de démission, Menzingen lançait à l’adresse des prêtres de la Fraternité, se faisant ainsi le petit porteur de télégrammes de la Rome apostate.
Il est grand temps, à présent, que ceux qui ont trahi Monseigneur Marcel Lefebvre, qui ont muselé, dénigré et même persécuté leurs frères dans le sacerdoce, ainsi que leurs opposants laïcs d’aujourd’hui comme d’hier, profitent de ce sucre amer que Rome les contraint désormais à déguster et qui n’est qu’un avant-goût de ce qu’elle leur réserve à l’avenir.
Comme le dit un ami, « voilà une salve tirée par le camp de la justice ».
***
Source : Radio Cristiandad : http://radiocristiandad.wordpress.com/2013/01/28/osko-azucar-amarga-una-carta-llena-de-amor
Traduction : CatholicaPedia.net ; que notre traducteur soit ici encore une fois remercié.
[1] NdT : Canular du blogue catholique traditionaliste Radio Cristiandad ; il s’agissait d’une lettre que la direction de la FSSPX aurait adressée aux prêtres de la Fraternité réfractaires à tout ralliement.
[2] NdT : Autre blogue traditionaliste en langue espagnole.
[3] NdT : l’auteur se permet ici un jeu de mot intraduisible jouant sur la proximité des mots espagnols qui signifient respectivement « bouse » et « prévôt » (ou exécutant, terme retenu ici)…
[4] NdT : le « conductisme » est la théorie de John Broads Watson (1878-1958) qui fait de la conduite humaine l’unique objet d’étude de la psychologie.
[5] NdT : néologisme espagnol créé par dérision à partir du mot « puta » (putain) en vue d’établir un parallèle avec le mot « matrimonio », qui signifie mariage. Le « putimonio » désigne le « mariage gay », dont on nous rebat actuellement les oreilles en France et qui est en train de gagner le monde, ainsi voué collectivement au même sort que Sodome.
[6] NdT : En matière politique, la « transversalité » (ou « transversalisme ») est une idéologie qui prétend s’affranchir de tout type d’idée préconçue et dépasser le clivage gauche-droite classique. Les partis politiques « transversaux » se font forts de prendre les options les plus bénéfiques pour l’ensemble de la société comme pour tous les citoyens, par-delà le clivage en question. Il s’agit en fait d’un « relookage tendance » du bon vieux centre, appelé aussi « marais ».
[7] NdT : Formule maçonnique décrivant l’accès des « frères » à l’au-delà.
Jérôme Bourbon dans RIVAROL : retour sur une exclusion
Jérôme Bourbon dans le RIVAROL n° 3067 du 2 novembre, revient sur l’exclusion de Mgr Williamson de la F$$PX.
Ndlr du CatholicaPedia : Les accentuations sont de nous.
Rivarol n°3067 du 2/11/2012
FSSPX : retour sur une exclusion
Le 24 octobre la direction de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X annonçait dans un communiqué (voir RIV. du 26 octobre) l’exclusion de Mgr Williamson de l’œuvre fondée par Mgr Lefebvre. À 72 ans et demi celui qui était le doyen des quatre évêques de la FSSPX est en voie d’être expulsé du prieuré de Wimbledon où il résidait jusque-là et se trouve jeté à la rue, sans couverture sociale et sans argent. Depuis des années les relations étaient exécrables entre Mgr Fellay et Mgr Williamson, entre l’évêque le plus jeune et le prélat le plus âgé des quatre clercs sacrés le 30 juin 1988 par le fondateur d’Écône. En 2003, le supérieur général avait retiré au prélat britannique la direction du séminaire des États-Unis et en 2009, à la suite de ses déclarations sur les chambres à gaz et le nombre de juifs tués pendant la guerre, la maison générale de la FSSPX lui avait ôté la direction du séminaire de la Reja en Argentine, l’avait confiné, selon son expression dans une “mansarde” à Londres, lui interdisant tout ministère et toute prise de parole publique, bref voulant le transformer en mort vivant.
Le 4 octobre dernier, dans une ultime lettre Mgr Fellay enjoignait à son confrère sous « dix jours ouvrés » (sic !) de fermer définitivement son blog Dinoscopus, de supprimer ses commentaires Eleison hebdomadaires, de présenter des excuses publiques au supérieur général pour le mal qu’il aurait fait à la Fraternité et de réparer ses torts. Bref, Mgr Fellay demandait une capitulation sans conditions qu’il n’a évidemment pas obtenue. Dans la lettre que nous avons rendue publique dans notre dernière édition Mgr Williamson accuse le supérieur général de trahir l’héritage de Mgr Lefebvre en œuvrant à un ralliement graduel à la Rome moderniste. Et le prélat britannique d’indiquer que la politique de la FSSPX a changé depuis 2000 et le début des discussions avec les occupants du Vatican. À la fin de sa missive, il invite le supérieur général à présenter sa démission car il en va, écrit-il, « de la gloire de Dieu, du salut des âmes et de (son) salut éternel ». Autrement dit si Mgr Fellay poursuit ses menées actuelles, il s’engage sur un chemin de damnation et ceux qui le suivent également. Voilà ce qu’il faut comprendre. C’est dire que la querelle n’est pas secondaire.
On reproche à Mgr Williamson d’avoir désobéi à l’autorité légitime, Mgr Fellay. Mais le prélat britannique a beau jeu de répondre que son devoir est de désobéir puisque la foi est en jeu. Après tout la Fraternité ne s’est-elle pas fait connaître par sa désobéissance à une autorité qu’elle jugeait pourtant légitime mais dont elle estimait qu’elle mettait la foi en danger ?
La Centralité de la Question Juive
Au-delà de ce différend certes essentiel sur l’opportunité ou non de trouver un accord avec la Rome moderniste, c’est-à-dire dans les faits de se placer sous sa dépendance, l’exclusion de Mgr Williamson s’explique en grande partie par les propos révisionnistes qu’il a tenus en 2009 et qu’il n’a jamais rétractés depuis au grand dam de son supérieur qui a multiplié les pressions pour qu’il reconnaisse la réalité de la Shoah. Tout laisse à penser que l’exclusion du plus remuant des quatre évêques de la Fraternité a été une monnaie d’échange entre le Vatican et Mgr Fellay, les trente deniers de Judas en quelque sorte. Le Vatican soumis au sionisme international ne pouvait accepter de « normaliser canoniquement » une Fraternité qui comptait dans ses rangs un révisionniste notoire. En effet pour les occupants du Vatican mieux vaut un prêtre pédomane (il n’en manque pas dans l’église conciliaire !) qu’un prélat révisionniste. D’ailleurs, dès son exclusion, le Congrès juif mondial s’est « félicité » de cette nouvelle, regrettant seulement qu’elle vienne « trop tard » et appelant la Fraternité à se débarrasser de toute trace d’antisémitisme en son sein. Que le Congrès juif mondial se rassure : Bernard Fellay va y veiller personnellement. Ainsi que nous l’ont assuré des prêtres il ne fait pas bon nourrir quelque sympathies révisionnistes ou “fascisantes” dans la néo-FSSPX. Mieux vaut avoir des penchants modernistes. Pourtant la question du révisionnisme historique n’est pas secondaire, même d’un point de vue théologique. Ce n’est plus en effet le sacrifice et la mort du Christ au Golgotha qui sont l’élément central et le sommet de l’histoire, c’est l’ “Holocauste”. Les imbéciles et les pleutres ne mesurent pas à quel point la contre-religion de la Shoah est une machine de guerre contre la religion catholique, une arme de destruction massive de la foi chrétienne dont elle singe les rituels.
Trois jours seulement après l’annonce de l’exclusion définitive de Mgr Williamson, la « commission pontificale Ecclesia Dei » faisait paraître un communiqué, au ton très apaisant et conciliant, disant qu’elle accordait un délai supplémentaire à la Fraternité pour répondre à la déclaration doctrinale du 13 juin et à la proposition de régularisation canonique. Ainsi que l’indique le chroniqueur religieux du Figaro, Jean-Marie Guénois, « il est donc clair que ce communiqué, inédit dans son ton apaisant, est la réponse du Vatican à l’exclusion de Mgr Williamson ». D’ailleurs, le jour même de l’exclusion, le Vatican avait fait savoir, selon La Croix et Le Figaro, que l’exclusion de l’évêque révisionniste était reçue à Rome comme « une bonne nouvelle ».
Cette affaire montre une fois de plus la centralité de la question juive et du révisionnisme. On l’a vu au Front national où Marine Le Pen pour se faire accepter des media a exclu tout ce qui était plus ou moins révisionniste ou nationaliste dans le parti. On le voit aujourd’hui à la Fraternité où Mgr Fellay qui est manifestement prêt à tout pour obtenir sa prélature personnelle à vie chasse sans ménagement Mgr Williamson. Il faut dire que les méthodes du supérieur général de la FSSPX sont plutôt expéditives : en 2003 il avait renvoyé au moyen d’un simple fax l’abbé Paul Aulagnier qui fut pourtant dix-huit ans durant le supérieur du district de France de la FSSPX et quasiment le cofondateur de la Fraternité, en 2004 via le district de France il avait envoyé des vigiles et des chiens à l’abbé Philippe Laguérie au prieuré de Bruges, l’excluant de la cultuelle qui lui permettait de bénéficier d’une couverture sociale. Nous sommes là à des années-lumière du comportement traditionnel de l’Église catholique. Dans un diocèse lorsqu’un prêtre fautait voire défroquait l’évêque veillait à ce qu’il ne soit pas à la rue et lui donnait même discrètement un peu d’argent pour qu’il ne devienne pas un vagabond. Il faut croire que la charité s’est beaucoup refroidie à notre époque ! Homo homini lupus ; mulier mulieri lupior ; sacerdos sacerdoti lupissimus (l’homme est un loup pour l’homme, la femme est davantage loup pour la femme, le prêtre est le plus loup pour le prêtre). Jamais cet adage n’a été aussi vrai qu’aujourd’hui.
Après le Front National la Fraternité Saint-Pie X
Il se passe aujourd’hui dans la Fraternité ce que nous avons connu il y a quelques années au Front national : des dirigeants assoiffés de reconnaissance, de normalisation, d’honorabilité, de respectabilité, ne souffrant plus d’être diabolisés et marginalisés, trahissent les “fondamentaux”, se montre affables et faibles avec l’ennemi mais impitoyables avec ceux qui refusent cet aggiornamento. Car les déclarations plus qu’ambiguës de Mgr Fellay sur Vatican II, enthousiastes sur Benoît XVI n’ont pas manqué ces derniers mois. L’abbé Chazal qui a fondé avec quatre autres prêtres aux États-Unis une FSSPX de stricte observance pour s’opposer à ce processus ralliementiste a même pondu un texte, « J’excuse le concile », où sont recensées les déclarations les plus déconcertantes de Mgr Fellay ces derniers temps.
Des prêtres de la Fraternité, réfractaires à l’actuel processus de ralliement, nous ont confié que l’ambiance était exécrable dans nombre de prieurés à cause des désaccords entre “accordistes” et “anti-accordistes” ; des clercs ont discrètement déménagé leur adresse électronique du prieuré de crainte d’être espionnés par leurs confrères proches de Menzingen. Un prêtre français a reçu récemment une « monition canonique » pour avoir adressé en toute confiance un texte anti-ralliement à quelques confrères, l’un d’eux l’a dénoncé à Menzingen, siège de la maison généralice.
Feu sur l’Exclu !
Comme dans les procès staliniens Mgr Williamson n’a pas eu le droit de faire valoir sa défense, il n’y a pas non plus de droit d’appel et l’on demande aux supérieurs de district de dire tout le mal qu’ils pensent de l’évêque exclu. À moins que par zèle, pour se hausser du col, certains supérieurs ne prennent eux-mêmes l’initiative. À peine l’exclusion rendue officielle, le supérieur du district d’Italie, l’abbé Don Pierpaolo Maria Petrucci et, nous assure-t-on, « tous les prêtres du district d’Italie de la Fraternité Saint-Pie X » (pas un ne manquerait à l’appel !) ont pondu un communiqué dans lequel il est dit : « À l’occasion de la douloureuse exclusion de Mgr Williamson de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, le district italien confirme (sic ! Est-ce aux inférieurs de confirmer le bien-fondé de la décision d’un supérieur ?) que cette affaire est justifiée pour des raisons purement disciplinaires qui ont duré pendant plusieurs années. Vouloir relier ce triste évènement à une volonté de rupture doctrinale face à « l’Église conciliaire » est purement arbitraire, calomnieux et injustifié au regard de la dernière déclaration du chapitre général et des évènements récents, ainsi que l’avenir le montrera sans équivoque. » Manque de chance : trois jours plus tard la « commission Ecclesia Dei » publiait un communiqué très confiant sur la perspective d’un accord. Nous aurait-on menti ? On n’ose le croire !
Le supérieur du district d’Allemagne, l’abbé Franz Schmidberger, grand ami de Josef Ratzinger devant l’Éternel, y est allé également de son petit crachat sur Mgr Williamson accusé d’être un rebelle. Mais Mgr Lefebvre n’a-t-il pas lui-même été jugé un rebelle par beaucoup ? Notons pour l’anecdote que la lettre de renvoi de Mgr Williamson a été envoyée par Mgr Fellay le 22 octobre de Platte City et non pas de Menzingen. C’est donc au cours d’un voyage que le supérieur général a pris ce décret à l’instar d’un homme d’affaires qui renvoie dédaigneusement un laquais entre deux avions. Disons-le tout net au risque de nous faire des ennemis (nous en avons l’habitude !) cette inhumanité, cette sécheresse de cœur nous inspirent dégoût et révolte. Il ne suffit pas de parler avec des airs inspirés de spiritualité et de sainteté pour être estimable. Il y a plus de faux dévots que d’authentiques mystiques, de tartufes mitrés que de réels serviteurs de Dieu ! Sans doute y a-t-il aussi de la jalousie dans cette décision. Mgr Williamson avait été le professeur de théologie à Écône du jeune Bernard Fellay, il est diplômé de littérature de l’université de Cambridge, c’est un brillant intellectuel, drôle, à l’esprit délié. Cela ne pardonne pas dans certains milieux ecclésiastiques d’autant que Mgr Fellay fut économe de la Fraternité pendant douze ans, qu’il s’exprime laborieusement et qu’il ne brille pas par son érudition ni sa finesse d’esprit, même s’il est un manipulateur hors catégorie au point d’avoir enrégimenté la Mère de Dieu dans sa politique de ralliement-apostasie à la Rome moderniste. Depuis 2006 il a en effet multiplié des « croisades du Rosaire » où l’on a présenté sans rire comme des « miracles » de la Sainte Vierge le motu proprio de juillet 2007 réduisant la messe tridentine à une « forme extraordinaire du rite romain » et la levée (et non la déclaration de nullité du décret du 1er juillet 1988) des excommunications le 21 janvier 2009, levée qui ne s’appliquait d’ailleurs ni à Mgr Lefebvre ni à Mgr de Castro Mayer, les deux consécrateurs toujours considérés comme excommuniés.
Le Verrou qu’il Fallait Faire Sauter
À la suite de l’entrevue du 13 juin entre Mgr Fellay et les dirigeants de la “Congrégation de la doctrine de la foi” la Fraternité avait fait savoir que le préambule doctrinal retouché par le Vatican était “inacceptable” (circulaire Thouvenot du 25 juin), Mgr Fellay avait dit lors des ordinations à Écône que les relations entre Rome et la FSSPX étaient « au point mort » et lors d’une retraite sacerdotale le 7 septembre il redisait que le texte ne convenait pas, qu’il s’était trompé et qu’on l’avait trompé, bref que tout était fini. Or, voici qu’on apprend par le communiqué du 27 octobre de la « commission Ecclesia Dei » que non seulement Mgr Fellay n’a pas refusé le préambule doctrinal, contrairement à ce qui avait été dit, mais que dans une lettre du 6 septembre il demandait un délai d’étude et de réflexion supplémentaire avant de répondre. Tout laisse donc à penser que l’exclusion de Mgr Williamson était le verrou qu’il fallait faire sauter pour conduire à son terme la politique de ralliement à la Rome moderniste tout en utilisant sans cesse un double langage, en multipliant les ambiguïtés, à la manière des modernistes et des libéraux, afin de neutraliser toute opposition en interne. Cela a aussi permis de diviser les trois évêques qui avaient fait bloc contre la politique ralliériste du supérieur général dans leur lettre du 7 avril. En effet depuis le chapitre général Mgr de Galarreta a tourné casaque et défend désormais la politique de Menzingen. Dans son discours de clôture du pèlerinage annuel à Lourdes le 28 octobre il n’a pas eu de mot de compassion ou de sympathie pour son confrère dans l’épiscopat, disant seulement de manière allusive que son “départ” (sic !) n’était pas une tragédie ! Quant à Mgr Tissier de Mallerais, après avoir dénoncé au printemps toute forme de ralliement à Benoît XVI, il se mure dans le silence depuis le chapitre. Il a cependant conseillé à l’abbé Chazal, bien qu’il soit d’accord avec son analyse, de se soumettre à Mgr Fellay et nous savons de source sûre qu’il a également exhorté Mgr Williamson à trouver une solution à l’amiable avec Menzingen. En quelques mois la donne a donc changé : de trois évêques contre Mgr Fellay, il n’en reste plus qu’un. Le supérieur général n’a plus guère de souci à se faire : il pourra mener à son terme l’accord avec Benoît XVI.
Il se passe dans la Fraternité aujourd’hui ce qui s’est passé dans l’Église après Vatican II : on fait montre d’un autoritarisme impitoyable pour dissuader les récalcitrants de s’exprimer et d’agir. Au nom de l’obéissance on demande aux prêtres de cautionner la politique de rapprochement avec le modernisme. Or cette politique est suicidaire : chaque fois qu’elle a été tentée dans le passé, elle a affaibli le camp de la résistance traditionaliste à Vatican II. Les discussions entre Mgr Lefebvre et le cardinal Ratzinger en 1987-1988 ont certes échoué mais elles ont abouti à la création de la Fraternité Saint-Pierre, à la sécession du Barroux. Les discussions entre la FSSPX et le cardinal Castrillón Hoyos ont abouti au ralliement de Campos et de l’abbé Aulagnier. Aujourd’hui ces discussions entraînent l’éviction du doyen des quatre évêques, ce qui n’est pas rien, la Fraternité ayant souvent affirmé que l’une des preuves de son caractère providentiel était précisément l’union sans faille entre ses quatre évêques. Un argument désormais caduc.
Que va Faire Mgr Williamson ?
Reste à savoir ce que fera désormais Mgr Williamson. Dans son dernier commentaire Eleison intitulé « Décision capitale », il prévient qu’ « il n’entend pas prendre sa retraite ». Sa situation n’est cependant pas facile. Il ne dispose pour le moment d’aucun moyen véritable lui permettant de construire un séminaire, des chapelles, des prieurés, des écoles. De plus, il a 72 ans. Certes Mgr Lefebvre n’était guère plus jeune au moment de la fondation d’Écône. Mais en quatre décennies les choses ont radicalement changé. Il y a de moins en moins de catholiques. À l’époque des Trente glorieuses beaucoup de familles avaient encore du bien, ce qui est nettement moins vrai aujourd’hui. De plus, les prix de l’immobilier ont explosé et il faut des sommes colossales pour acheter quelque local que ce soit dans les métropoles occidentales. Par ailleurs, même dans le camp des catholiques hostiles au ralliement, la personnalité et certaines prises de position du prélat britannique ne font pas l’unanimité. D’aucuns lui reprochent d’avoir été sacré sans mandat, d’autres d’être “lefebvriste”, d’autres encore de croire à Garabandal et à Maria Valtorta, d’autres de reconnaître l’autorité de Benoît XVI tout en s’opposant à lui, d’autres encore (ou les mêmes) d’avoir approuvé le motu proprio faisant de la messe tridentine « la forme extraordinaire » du rite romain et la levée des excommunications. C’est dire que sa réussite s’annonce aléatoire. D’autant que l’on constate aujourd’hui une grande lassitude parmi les catholiques de tradition. Peu ont encore le feu sacré de ceux qui se sont vaillamment opposés aux réformes conciliaires dans les années 1970. Le confort (mais aussi les soucis) de la vie moderne, la paresse intellectuelle, l’absence ou le manque de vie d’oraison, la déchristianisation générale qui, à différents degrés, atteint les hommes de notre temps, les ravages du libéralisme et du relativisme suffisent à expliquer cette tiédeur.
La Visibilité de l’Église se Réduit à sa Domesticité
L’exclusion brutale de Mgr Williamson le montre de manière évidente, de nos jours toutes les résistances, vraies ou apparentes, cèdent, trahissent, s’estompent ou se diluent. C’est vrai en politique, c’est vrai en religion, c’est vrai dans tous les domaines. On ne peut vraiment faire confiance à aucune structure, à aucun chef. La visibilité de l’Église se réduit aujourd’hui essentiellement à sa domesticité. Nous vivons plus que jamais le Samedi Saint de l’Église militante. Et pourtant dans les ténèbres épaisses qui nous entourent, dans ce monde satanique et apocalyptique il nous faut tant bien que mal survivre. En gardant la foi et l’espérance. En conservant les pieds sur terre et les yeux levés au Ciel.
Jérôme BOURBON.
Pour joindre Mgr Richard Williamson, on peut lui écrire à : dino@dinoscopus.org
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