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ILS N’ONT PAS CHANGÉ !
LEUR VOIE EST TOUJOURS SANS ISSUE !
Ils n’ont Pas Changé !
Leur Voie Est Toujours Sans Issue !
Nos chers abbés “anti-ralliéristes” viennent de nous pondre une sorte de communiqué dont les termes ne souffrent guère de ce mal qu’on appelle l’ambiguïté !
Nous avons le plaisir d’apprendre qu’il existe deux sortes au moins de sédévacantismes… le simple (“modéré” !!!) et le dogmatique. Le simple ne condamnerait en fait personne et n’affirmerait pas la vérité…comme certaine ! Et donc pourrait coexister dans une amicale promiscuité avec nos chers résistants, ce qui leur conviendrait tout à fait !
On ne sait s’il faut hésiter entre un fou-rire nerveux, à une telle aussi grotesque lecture, ou considérer sans rire, du haut de notre intransigeance dogmatique de « sédévacs de la pire espèce » (appellation dont me gratifia un énergumène conciliaire qualifié de “chercheur” sur un blogue de “la fin des temps”) que le mot “lefebvriste” est devenu un gros mot, voire une insulte de 1ère classe !
Les “ponts sont donc coupés” entre les Abbés et nous car au fond, comme pour tous les autres, ils savent pertinemment que le seul et véritable ennemi capable de leur faire et du tort et de l’ombre, ce sont les sédévacantistes (dogmatiques !!! sic!)
Et nous retrouvons le même et sempiternel refrain sur le manque de charité qui semble, pour ces messieurs caractérisé par des « jugements à l’emporte-pièce » !!!
La conclusion est bien entendu sans appel, conformément à un syllogisme grossier qui veut que là où il y manque de “charité” (définition ?), il y ait des jugements à l’emporte-pièce, jugements qui sont donc générés obligatoirement par l’erreur…qui elle-même relève du manque de charité…etc… et blablabla !
J’écrivais récemment que le traditionalisme, sous toutes ses formes, patauge dans l’informel et l’approximatif…mais là nos bons abbés résistants deviennent tout à coup très dogmatiques et très clairs pour nous délivrer leur parole d’évangile : Le Sédévacantisme Est Dans l’Erreur.
Nous, au moins, n’avons pas ce privilège d’être dans l’erreur au plan théologique, comme vous Messieurs les Abbés, puisque notre seul crime est en fait un manque de “charité”…selon la conception qu’en ont tous les libéraux et semi-libéraux.
Nous ne sommes donc pas dans « la bonne ligne et le bon esprit », ce que nous savions depuis fort longtemps !!! Et en plus nous avons l’audace d’en tirer quelque gloire non pour nous-mêmes, instruments misérables, mais pour la vérité et la foi de toujours de l’Église.
Le fin mot de ces messieurs semble résider dans leur axiome de base « nullam partem« , axiome bien pratique pour ne tirer aucune conclusion qui s’impose à toute âme de bonne volonté.
Mais comme nous sommes, paraît-il, une « vraie boîte de Pandore », chacun viendra y puiser ce qu’il voudra, quand il voudra et comme il voudra ! Mais surtout n’allons chercher aucune vérité pour sauver notre âme, nous mériterions alors ce qualificatif d’infâmie qui nous réduit à n’être qu’une « opinion théologique« …
Bref ! Nous sommes condamnés sans appel, car « mauvais pour les âmes » (sic!).
Après une telle sentence, il n’y a plus rien à ajouter…
« C’est l’erreur plus que le vice qui les a perdus.
Le vice et même le crime ont des limites, l’erreur n’en a pas.
Il faut donc dire la vérité sans finesse, ni stratégie habile. »
Mgr Delassus, Semaine Religieuse de Cambrai, 1884, p. 735