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Mgr Tissier de Mallerais : “La foi passe avant la légalité”
L’hebdomadaire Rivarol publie dans son N°3051 un entretien de Jérôme Bourbon avec Mgr Tissier de Mallerais.
Natalia Trouiller, dans son article de La Vie (conciliaire) « Lefebvristes : les voix discordantes se multiplient » écrit :
FSSPX : LES ULTRAS S’INSURGENT
Jusqu’ici, ce sont des fuites anonymes qui renseignaient les journalistes sur l’état de tension extrême au sein de la FSSPX entre partisans et opposants d’un accord avec Rome. À l’approche de la conclusion effective d’une entente, les anti-accord ne se cachent plus, et prennent la parole en public.
> Celui qui a fait une entrée plus que remarquée dans la bataille, c’est Mgr Tissier de Mallerais, un des quatre évêques ordonnés par Mgr Lefebvre en 1988. Si, lors de ses déplacements dans les chapelles de la Fraternité, il ne mâchait pas ses mots devant les fidèles sur son opposition à tout accord avec Rome, c’est la première fois qu’il s’exprime directement dans la presse.
(…)
> Incluant ses frères évêques Mgrs de Galarreta et Williamson, Mgr Tissier de Mallerais y dit ceci: « Nous refusons un accord purement pratique parce que la question doctrinale est primordiale. La foi passe avant la légalité. Nous ne pouvons pas accepter une légalisation sans que le problème de la foi soit résolu. Nous soumettre maintenant sans condition à l’autorité supérieure imbue de modernisme serait nous exposer à devoir désobéir […] Je voudrais que nous produisions un texte qui, renonçant aux finasseries diplomatiques, affirme clairement notre foi et par conséquent notre refus des erreurs conciliaires. Cette proclamation aurait l’avantage premièrement de dire la vérité ouvertement au pape Benoît XVI qui est le premier à avoir droit à la vérité et deuxièmement de restaurer l’unité des catholiques de tradition autour d’une profession de foi combative et inéquivoque ».
(…)
Dans son article, que vous pouvez lire en cliquant sur le lien ci-dessus, elle met en lien deux fois le CatholicaPedia.
Billet hebdomadaire de Rivarol
Mgr Tissier de Mallerais : “La foi passe avant la légalité”
Il y a dix ans nous avions interviewé Mgr Tissier de Mallerais à propos de la parution de son épaisse biographie sur Mgr Lefebvre publiée aux éditions Clovis : « Marcel Lefebvre. Une vie ». L’ex-archevêque de Dakar avait accordé en 1968 un long entretien à RIVAROL qui avait fait date, deux ans avant de fonder la Fraternité Saint-Pie X. À l’occasion de la réédition de son ouvrage L’étrange théologie de Benoît XVI, Herméneutique de continuité ou rupture, par Les Éditions du Sel, Couvent de la Haye aux Bonhommes, 49240 Avrillé (19 euros), nous avons à nouveau interrogé Mgr Tissier à un moment où de graves divisions se font jour au sein de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X sur la question d’un accord avec Benoît XVI. Dans cet entretien réalisé le 1er juin l’on peut voir que Mgr Tissier né en 1945 et qui est l’un des quatre évêques sacrés par le prélat d’Écône le 30 juin 1988, le seul de nationalité française, s’oppose nettement à la stratégie de ralliement à Benoît XVI de Mgr Fellay.
RIVAROL : On parle beaucoup de la “réintégration” imminente de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) dans l’« Eglise officielle ». Qu’en est-il exactement ?
Mgr TISSIER de MALLERAIS : “Réintégration” : le mot est faux. La Fraternité Saint-Pie X (FSSPX) n’a jamais quitté l’Église. Elle est au cœur de l’Église. Là où est la prédication authentique de la foi, là est l’Église. Ce projet d’“officialisation” de la FSSPX me laisse indifférent. Nous n’en avons pas besoin et l’Église n’en a pas besoin. Nous sommes déjà sur le pinacle, comme un signe de contradiction qui attire les âmes bien nées, qui attire beaucoup de jeunes prêtres malgré notre statut de paria. On voudrait mettre notre lumière sous le boisseau par notre intégration dans l’orbe conciliaire. Ce statut qu’on nous propose de prélature personnelle, analogue à celui de l’Opus Dei, est un statut pour un état de paix. Mais actuellement nous sommes dans un état de guerre dans l’Église. Ce serait une contradiction de vouloir « régulariser la guerre ».
R. : Mais certains dans la Fraternité Saint-Pie X pensent que ce serait quand même une bonne chose. Ne vous sentez-vous pas gênés par cette situation “irrégulière” ?
Mgr TISSIER : L’irrégularité n’est pas la nôtre. C’est celle de Rome. Une Rome moderniste. Une Rome libérale qui a renoncé au Christ-Roi. Une Rome qui a été condamnée d’avance par tous les papes jusqu’à la veille du concile. D’autre part l’expérience des sociétés sacerdotales qui se sont ralliées à la Rome actuelle est que toutes, les unes après les autres, y compris Campos et le Bon Pasteur, ont été mises en demeure d’accepter le concile Vatican II. Et on sait ce qu’est devenu Mgr Rifan, de Campos, qui maintenant ne voit plus d’objection à célébrer la nouvelle messe et qui interdit à ses prêtres de critiquer le Concile !
R : Que répondez-vous à ceux qui croient que Rome a changé avec Benoît XVI ?
Mgr TISSIER : Il est exact que Benoît XVI a fait quelques gestes en faveur de la tradition. Principalement en déclarant que la messe traditionnelle n’a jamais été supprimée et secondement en supprimant en 2009 la soi-disant excommunication qui avait été déclarée à notre encontre à la suite de notre sacre épiscopal par Mgr Lefebvre. Ces deux gestes positifs ont attiré à Benoît XVI des plaintes amères de la part de l’épiscopat. Mais le pape Benoît XVI, tout pape qu’il soit, reste moderniste. Son discours programmatique du 22 décembre 2005 est une profession de l’évolution des vérités de foi selon les idées dominantes de chaque époque. Malgré ses gestes favorables, son intention réelle en nous intégrant dans l’orbe conciliaire, ne peut être que de nous ramener à Vatican II. Il l’avait dit lui-même à S.E. Mgr Fellay en août 2005 et une note confidentielle de lui-même, publiée frauduleusement, vient tout récemment de le confirmer.
R. : Mais certains pensent que Benoît XVI venant de la Bavière catholique, et qui est, croient-ils savoir, « d’une profonde piété depuis sa jeunesse », inspire confiance. Que leur répondez-vous ?
Mgr TISSIER : Il est vrai que ce pape est très sympathique. C’est un homme aimable, poli, réfléchi, un homme discret mais d’une autorité naturelle, un homme de décision qui a résolu plusieurs problèmes dans l’Église par son énergie personnelle. Par exemple des problèmes de moralité dans tel ou tel institut sacerdotal. Mais il est imbu du concile. Lorsqu’il dit que la solution du problème de la FSSPX est une des tâches principales de son pontificat, il ne voit pas où est le vrai problème. Il le situe mal. Il le voit dans notre soi-disant schisme. Or le problème n’est pas celui de la FSSPX, c’est le problème de Rome, de la Rome néo-moderniste qui n’est plus la Rome éternelle, qui n’est plus la maîtresse de sagesse et de vérité, mais qui est devenue source d’erreur depuis le concile Vatican II et qui le demeure aujourd’hui. Pourtant la solution de la crise ne pourra venir que de Rome. Après Benoît XVI.
R : Alors comment voyez-vous la solution de ce désaccord jugé par beaucoup scandaleux de la FSSPX avec Benoît XVI ?
Mgr TISSIER : Il est vrai que la FSSPX est une « pierre de scandale » pour ceux qui résistent à la vérité (cf 1 Petr 2, 8) et cela est un bien pour l’Église. Si nous étions “réintégrés”, nous cesserions par le fait-même d’être cette épine enfoncée dans le flanc de l’église conciliaire, d’être un vivant reproche à la perte de la foi en Jésus-Christ, en sa divinité, en sa royauté.
R : Mais, Monseigneur, vous avez écrit avec vos deux collègues une lettre à S.E. Mgr Fellay pour refuser un accord purement pratique avec Benoît XVI. Quelles sont les raisons de ce refus ?
Mgr TISSIER : La diffusion de notre lettre est due à une indiscrétion dont nous ne sommes pas coupables. Nous refusons un accord purement pratique parce que la question doctrinale est primordiale. La foi passe avant la légalité. Nous ne pouvons pas accepter une légalisation sans que le problème de la foi soit résolu. Nous soumettre maintenant sans condition à l’autorité supérieure imbue de modernisme serait nous exposer à devoir désobéir. Alors à quoi bon ? Mgr Lefebvre disait dès 1984 : « on ne se place pas sous une autorité quand cette autorité a tous les pouvoirs pour nous démolir ». Et je crois que c’est sagesse. Je voudrais que nous produisions un texte qui, renonçant aux finasseries diplomatiques, affirme clairement notre foi et par conséquent notre refus des erreurs conciliaires. Cette proclamation aurait l’avantage premièrement de dire la vérité ouvertement au pape Benoît XVI qui est le premier à avoir droit à la vérité et deuxièmement de restaurer l’unité des catholiques de tradition autour d’une profession de foi combative et inéquivoque.
R. : D’aucuns croient que le statut de prélature personnelle qu’on vous propose vous garantira suffisamment de tout péril d’abandonner le combat de la foi. Que répondez-vous ?
Mgr TISSIER : C’est inexact. Selon le projet de prélature, nous ne serions pas libres d’implanter de nouveaux prieurés sans la permission des évêques locaux et en outre toutes nos récentes fondations devraient être confirmées par ces mêmes évêques. Ce serait donc nous asservir tout à fait inutilement à un épiscopat globalement moderniste.
R. : Pouvez-vous nous préciser ce problème de foi que vous souhaitez voir résolu en premier lieu ?
Mgr TISSIER : Volontiers. Il s’agit, comme Mgr Lefebvre le disait, de la tentative du concile Vatican II de réconcilier l’Église avec la révolution, de concilier la doctrine de la foi avec les erreurs libérales. C’est Benoît XVI lui-même qui l’a dit dans son entretien avec Vittorio Messori en novembre 1984 en disant : « le problème des années 1960 (donc celui du concile) était l’acquisition des valeurs les mieux mûries des deux siècles de culture libérale. Ce sont des valeurs qui, bien que nées hors de l’Église, peuvent trouver leur place, une fois purifiées et corrigées, dans sa vision du monde. Et c’est ce qui a été fait. » Voilà l’œuvre du concile : une conciliation impossible. « Quelle conciliation peut-il y avoir entre la lumière et les ténèbres ? », dit l’Apôtre, « quel accord entre le Christ et Bélial ? » (2 Cor 6, 15). La manifestation emblématique de cette conciliation est la Déclaration sur la liberté religieuse. À la place de la vérité du Christ et de son règne social sur les nations, le concile place la personne humaine, sa conscience et sa liberté. C’est le fameux « changement de paradigme » que confessait le Cardinal Colombo dans les années 1980. Le culte de l’homme qui se fait Dieu à la place du culte de Dieu qui s’est fait homme (cf. Paul VI, discours à la clôture du concile, 7 décembre 1965). Il s’agit d’une nouvelle religion qui n’est pas la religion catholique. Avec cette religion nous ne voulons aucun compromis, aucun risque de corruption, aucune apparence même de conciliation, et c’est cette apparence que nous donnerait notre soi-disant “régularisation”. Que le Cœur immaculé de Marie, immaculé dans sa foi, nous garde dans la foi catholique. […]
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Propos recueillis par Jérôme BOURBON.
Nous écrivions le 13 juin ici même : Mgr Tissier, qui – étant le seul évêque à jouir, par sa formation et sa science de la Somme théologique – d’une crédibilité et d’une autorité toute spéciale auprès des prêtres les moins mous et les moins mal formés de la Fraternité, a passé, avec une obstination dont il doit aujourd’hui publiquement rendre compte, ces dix dernières années à fermer la bouche des meilleurs au nom du sophisme de l’obéissance servile (explicitée pourtant par Saint Thomas) qu’il ne cessait de travestir hypocritement et lâchement en « Sainte obéissance », leur interdisant ainsi de réagir publiquement pour le salut spirituel des fidèles face aux prévarications répétées de Mgr Fellay, rendant à ce dernier le service qu’il était ainsi le seul depuis 10 ans à pouvoir lui rendre dans la perpétration de son crime satanique qui débouche aujourd’hui au grand jour !
Et notre confrère Résistance Catholique rajoutait :
Si le rejet absolu du ralliement-apostasie de Mgr Fellay est aujourd’hui une nécessité que semble avoir comprise de plus en plus de prêtres et de fidèles, une attitude d’extrême méfiance demeure malgré tout nécessaire à l’égard des trois autres évêques et des quelques opposants qui commencent à réagir 10 mètres à peine avant que l’avion ne s’écrase !
Car, où étaient-ils ces dernières années au cours desquelles certains de leurs confrères ont été jetés à la rue pour avoir dénoncé le processus de ralliement initié par Mgr Fellay et son clan ? Qu’ont-ils fait des nombreuses études et analyses publiées par les sites ((Virgo-Maria et Rore-Sanctifica surtout pour le problème de la validité des nouveaux rites depuis Pontificalis Romani.
Six ANNÉES DE CALOMNIES ET D’INSULTES DE LA PART DE CLERCS de la FSSPX et de leurs sicaires laïcs
QUI AVAIT RAISON DEPUIS 6 ANNÉES ???!!! À QUAND LES EXCUSES PUBLIQUES DE L’ABBÉ RÉGIS DE CACQUERAY ET DE SES COMPLICES CLERCS ET LAÏCS, AUJOURD’HUI INDISPENSABLES CAR DEPUIS 6 ANS ILS TROMPENT LES CLERCS ET LES FIDÈLES ?)) contre lesquels leurs supérieurs ne cessaient de jeter l’opprobre en leur collant l’étiquette infâme et méprisante de « sites sédévacantistes » ?
Mgr Tissier donna d’ailleurs un sermon d’une banalité consternante (bien loin des derniers sermons puissants des abbés Chazal et Pfeiffer – que nous vous avons traduits récemment –, tous deux étayés d’arguments choc et d’une longueur incomparable ! – 1h23 et 1h14 contre 18 mn pour Mgr Tissier ((N’a-t-il donc rien à dire ?)) ) à St Nicolas du Chardonnet le 3 juin 2012 – Fête de la Très Sainte Trinité –, qui ne mérite même pas d’être retranscrit ici. Puisque les hérésies arienne et nestorienne ont duré 75 ans, pour lui, l’hérésie du modernisme doit durer aussi 75 ans et nous en avons donc encore pour 30 ans !…
Se dédouanant comme cela de tout leadership d’opposition, il laisse donc à son successeur éventuel ((Rappelons-nous que Mgr Tissier avait annoncé après la réunion d’Albano qu’il « pourrait sacrer sans la permission de Rome » ! C’est peut-être la voie qu’il pourrait choisir dans le cas d’un désaccord. Mais QUI ? Un fidèle du …très saint Père ? Quand comprendront-ils ? Ce sacre sera encore une voie de garage ! Quand on voit combien ces trois évêques ont manqué à leur devoir de « surveillant » depuis la mort de Mgr Lefebvre (25 ans quand même !), qu’attendre d’un nouveau sacre ? Ce ne sera qu’un centième (au moins !) nouveau sacre d’évêque hors de Rome !)) le soin de faire quelque chose dans 30 ans !!!
Sermon sur la crise, à St Nicolas du Chardonnet
SOURCE – Mgr Tissier de Mallerais, FSSPX – St Nicolas du Chardonnet – 3 juin 2012
FSSPX-ROME : Une autre opposition d’Asie
Les sermons magistraux d’opposition à l’accord fsspx-rome se succèdent !
Après le sermon (d’1 h 23 mn) de très grande qualité de l’abbé François Chazal, les 18, 20 et 27 mai dernier en Asie ;
Avant celui de l’abbé Michel Koller – en France – de dimanche dernier ( Fête-Dieu ) que nous vous relations hier ;
C’est au tour de l’abbé Joseph Pfeiffer – également en Asie – de nous donner son sermon de la Pentecôte, capital lui aussi.
« Il n’en est pas question ! Mgr Fellay ! »
Dans le style de l’abbé Charles Coughlin ((L’abbé Charles Edward Coughlin est un prêtre catholique canadien, né le 25 octobre 1891 à Hamilton (Ontario) et mort le 27 octobre 1979 à Bloomfield Hills (Michigan, États-Unis).
Installé aux États-Unis, il fut un des premiers évangélistes à y atteindre une grande audience, grâce à la radio, pendant la période de la Grande dépression. Il devint une figure populaire de la radio dans les années 1930.)), l’abbé Joseph Pfeiffer (FSSPX) a prêché un Sermon puissant (1 h 14 mn) le jour de la Pentecôte 2012, dénonçant sévèrement les plans de réconciliation avec Rome de Mgr Fellay, Benoît XVI et du Vatican conciliaire.
Si le sermon de l’abbé Pfeiffer contient certaines erreurs – habituelles à la FSSPX – concernant le Magistère de l’Église et la juridiction universelle du pape, nous vous avons traduit ce sermon pour vous démontrer que certains membres de la FSSPX ne sont pas tous disposés à suivre Mgr Fellay dans le rapprochement avec Rome, et que sa gestion a compromis la vérité afin d’obtenir cet accord avec l’église Conciliaire.
L’abbé Joseph Pfeiffer est avec son frère Tim aux Philippines. Les deux Pfeiffer sont basés dans la ville de Davao, où ils ont ouvert le 3ème prieuré de la FSSPX aux Philippines.
L’abbé Pfeiffer est un grand leader d’hommes. Il prêche par l’exemple. Il a construit la chapelle de Denver. Il a été des années en Inde avant les Philippines. Son frère construit des écoles.
Sermon du Dimanche de la Pentecôte par l’abbé Joseph Pfeiffer
(du district d’Asie de la FSSPX)
Traduction française de la transcription d’un sermon prononcé en anglais
En voici quelques extraits :
Bien chers frères,
Ce dimanche 25 mai marque la fin de la grande Croisade du Rosaire. En cette Fête de la Pentecôte, nous sommes censés avoir réuni nos cent-trente millions de Rosaires, ou quel que soit le nombre de Rosaires que nous sommes supposés avoir récités à ce jour. Et au cours des deux dernières semaines, il y a eu des annonces – surtout depuis la fin avril – concernant le grand miracle devant avoir lieu aujourd’hui. Peut-être ce miracle s’accomplit-il en ce moment même, car ici aux Philippines, il est dix-huit heures, tandis qu’il est est dix ou onze heures à Rome ; je veux parler du miracle de la régularisation de la Fraternité Saint-Pie X. On a dit que le Pape ferait sans doute une annonce d’ici aujourd’hui ; mais il y a quelques jours, Mgr Fellay a confié à l’un de nos trois autres évêques qu’il craignait que cela n’ait pas lieu en ce jour, à cause de la « fuite » des deux lettres…
(…)
Nous sommes dans les moments les plus périlleux depuis la fondation de la Fraternité, et l’on nous présente cela comme un miracle. Vous avez été préparés à ce jour par des tas de miracles.
(…)
Les discussions doctrinales, à présent : nous allons conclure un accord. Pourtant, après les discussions doctrinales, on nous avait dit : Rome n’a pas changé de position, Rome croit encore au modernisme, Rome rejette toujours la Foi, alors que la Fraternité défend toujours la Foi. Donc, rien n’a changé. C’est ce qu’avait dit Mgr Fellay.
Et voici que les choses ont changé depuis : nous allons maintenant devoir conclure un accord, nous allons maintenant être reconnus et régularisés, nous allons maintenant recevoir une prélature personnelle. Mais tous les documents sont secrets, toutes les communications sont secrètes, tout se passe dans le secret.
On n’observe pas le secret sur la vérité. On ne garde pas secret quelque chose de bien, on garde secret un mensonge, on garde secret quelque chose de mal, on garde secrète une tromperie. Ce qui explique le secret de ces dernières années, c’est que si Mgr Fellay, les abbés Pfluger et Nély et les autres supérieurs de la Fraternité Saint-Pie X nous avaient dit la vérité avec audace il y a un ou deux ans, tout le monde se serait révolté. Au lieu de cela, on nous a dit : « Ayez confiance, vous ne connaissez pas tous les détails. Vous n’êtes que des moutons idiots, stupides, imbéciles, abrutis. Et tout ce que vous avez à faire, ce n’est pas penser, c’est payer, prier et obéir. Vous ne connaissez même pas votre Foi. Vous devez faire confiance à votre saint supérieur. Vous n’avez pas besoin de savoir ce qu’il fait de votre Foi. »
Il y a des communications secrètes. Sur quoi portent-elles ? Sur la Foi. Et ainsi que l’a dit Jésus-Christ, la Foi a pour vocation d’être placée non pas sous le boisseau, mais sur le chandelier. La Foi est censée être confessée et professée publiquement, jusqu’à la mort du croyant.
Il y a deux semaines encore, ils avaient évité l’hérésie, ils avaient évité les déclarations hérétiques. À présent, l’accord est pratiquement conclu. La trahison est pratiquement consommée. Et ils pensent que nous ne pouvons plus rien y faire. Et le poing d’acier de Menzingen est prêt à s’abattre sur nos têtes. En Amérique du Sud, l’abbé Cardozo, un prêtre argentin, je crois, a prêché contre l’accord en question il y a un mois et demi ; à présent, il ne peut plus dire la Messe dans une chapelle de la Fraternité, il vit en exil, dans un monastère. Préparons-nous à voir le poing d’acier frapper à nouveau. Ceux d’entre nous qui refusent de plier le genou, on leur a dit de garder le silence. Nous ne savons rien de l’accord, ni des circonstances qui l’entourent, ni des détails de l’opération. Et pourquoi n’en savons-nous rien ? Je vais vous le dire.
Lorsque Mgr Fellay s’est rendu en Autriche, il a parlé à un prêtre de l’accord, de la prélature personnelle. Ce prêtre a répété aux fidèles ce qu’il avait entendu, et il l’a mis sur l’Internet. Rappelez-vous qu’il ne s’agit que de rumeurs. Mais jusqu’à présent, toutes les rumeurs se sont avérées fondées, parce que Menzingen ne nous dit rien. Et quand une rumeur sort, Menzingen la confirme.
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Les erreurs, à présent. L’avertissement avait été donné par de nombreux prêtres et par les trois autres évêques : « Monseigneur, ne frayez pas avec les modernistes, car lorsqu’on couche avec un chien, on attrape des puces. Si nous concluons un accord avec Rome, nous entrerons dans le mystère romain et nous deviendrons des modernistes. Et les modernistes ne se feront pas catholiques pour autant »…
Or, la promiscuité en question est désormais consommée. Le 11 mai 2012, CNS (Catholic News Service) était en visite à Menzingen (Suisse). De nombreux prêtres ont essayé d’appeler Menzingen au téléphone, mais sans que personne décroche. Les prêtres du Mexique, qui sont entièrement opposés à cet accord stupide, ont tenté de joindre Menzingen au téléphone, mais sans succès : Menzingen ne répond pas. En revanche, Menzingen a reçu Catholic News Service, qui est un organe de presse conciliaire et aux représentants duquel Mgr Fellay a beaucoup de temps à consacrer. Les caméras vidéo et les projecteurs qui s’allumèrent alors sont ceux d’un des moyens de communication les plus empreints d’hérésie libérale qui soient aux États-Unis.
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Rome croit dans le Modernisme. Rome déteste la Foi catholique. Rome réalise la prophétie que Marie a faite à Fatima en disant : « Rome perdra la Foi… » Et si nous nous unissons à Rome, nous perdrons, nous aussi, la Foi.
Marie en sait davantage sur Rome que Menzingen. Et la bienheureuse Vierge Marie, notre Sainte Mère, a dit à Quito (Équateur) il y a quatre cents ans, qu’à la fin du vingtième siècle, les prêtres perdraient la boussole, qu’ils perdraient la boussole divine, que l’Église s’en prendrait aux sept sacrements, qu’elle les violerait et détruirait tous, que les prêtres ne sauraient pas ce que cela veut dire d’être prêtre de Dieu et qu’il y aurait une grand apostasie. Voilà ce que la bienheureuse Vierge Marie a dit il y a quatre cents ans. Elle en savait plus, dès cette époque, que Menzingen n’en sait aujourd’hui, car elle a la Connaissance. En 1846, elle a dit encore qu’au vingtième siècle, « Rome perdra la Foi et deviendra le siège de l’Antéchrist ». Marie est plus compétente que Menzingen.
Selon Menzingen, les choses vont mieux à présent. Alors que selon la bienheureuse Vierge Marie, les choses ne pourront aller mieux tant que la Russie n’aura pas été consacrée à son Cœur immaculé. La Russie n’a pas été consacrée, et c’est pourquoi les choses ne vont pas mieux. Et si Mgr Fellay et son équipe croient que les choses vont mieux, c’est qu’ils ne pensent pas comme notre Sainte Mère. Nous nous en tiendrons donc à ce qu’a dit notre Sainte Mère. Après avoir déclaré cela à Quito, en Équateur, elle l’a répété dans le monde entier : elle a dit la même chose à La Salette, puis à Fatima, puis encore à Akita, au Japon, plus récemment encore, en 1973. Et voici ce qu’elle a dit en substance : lorsque le démon aura étendu ses conquêtes au maximum, lorsque nous traverserons les heures les plus sombres, lorsqu’il semblera que le royaume de l’enfer est sur le point de l’emporter et que le royaume des cieux va s’effondrer entièrement, c’est alors que viendra Mon heure, l’heure de Marie. Ce sera l’heure où Je montrerai Mon pouvoir de la plus magnifique manière et que J’écraserai la tête du serpent.
Que croyons-nous, fidèles de Marie ? Nous autres croyons que les choses vont continuer d‘empirer jusqu’à ce qu’Elle intervienne. À mesure que le monde sombre, notre cœur se dédouble : d’une part, nous sommes dans l’affliction, à cause du nombre d’âmes qui vont se perdre ; de l’autre, nous sommes emplis d’une immense confiance et d’une grande joie, parce que le fait que les choses empirent est un signe que la victoire de Marie approche. La tentation de l’adultère est une méthode classique, et c’est elle que Rome applique actuellement auprès de Menzingen : « Venez à Rome, mêlez-vous aux modernistes, vous pourrez exercer sur eux une influence salutaire, vous les saints prêtres, les merveilleux prêtres de la FSSPX. Vous allez nous rejoindre, et votre aura enveloppera les modernistes. Vous allez faire votre entrée, et [inintelligible] aussi saint : je crois que je vais cesser d’être modernistes, car je me sens un peu coupable de l’être. »
(…)
Mais un autre moderniste s’avance. Il s’agit de l’abbé Celier. C’est la première fois qu’on le met en avant dans le monde anglophone. On peut le trouver sur le site Internet sspx.org. L’abbé Celier est un prêtre de la Fraternité Saint-Pie X ordonné par Mgr Lefebvre en 1986. En 2007, il a écrit un livre dans lequel il parle de l’union entre la nouvelle messe et l’ancienne Messe ; il y laisse entendre que l’on pourrait concevoir – entre l’ancienne et la nouvelle – une sorte de messe hybride permettant à l’une et à l’autre de s’enrichir mutuellement. Lorsqu’il a essayé de vendre son livre en France, les traditionalistes français ont failli le tuer. Il l’a donc laissé en suspens jusqu’à mai 2012.
Et voici que Mgr Fellay pousse à nouveau ce prêtre sur le devant de la scène. Mais cette fois, l’abbé Celier nous enseigne la bonne interprétation des enseignements de Mgr Marcel Lefebvre.
Nous savons tous que Mgr Lefebvre a dit non à la Rome néoModerniste. Nous savons qu’il a dit : N’ayez rien de commun avec l’hérésie conciliaire. Nous savons que contre tous les pronostics, il s’en est tenu fermement et sans équivoque à la vérité. Mais voici venir l’abbé Celier, qui nous conseille de reconsidérer la question : souvenons-nous, dit-il, que Monseigneur a déclaré cela en des temps particuliers, dans les circonstances concrètes qui étaient celles de 1975, puis de 1988. Or, savez-vous ce que c’est que ce discours de l’abbé Celier ? C’est tout bonnement l’hérésie du modernisme.
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Voici venir les cours de rééducation. En octobre 2012, il y aura une réunion à Kansas City, au siège du district américain de la FSSPX, et l’on y parlera de la papauté. On y trouvera une grande bannière ornée d’un portrait souriant du Pape Benoît XVI ; en revanche, aucun portrait de saint Pie X. On va nous y donner des leçons d’autorité papale pour nous « reformater ». Nous allons nous y instruire sur le danger du sédévacantisme, sur l’importance de l’obéissance, de l’obéissance et de l’obéissance… Surtout, ne pas faire passer la Foi avant l’obéissance !
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En ce mois de mai 2012, de très, très nombreux prêtres de la Fraternité Saint-Pie X sont inquiets et fermement opposés à cet accord. Mais ils ont peur aussi du poing d’acier de Menzingen, qui en a déjà écrasé quelques-uns. Je me rends en Amérique la semaine prochaine. Je serai de retour en principe le 6 juillet. Survivrai-je à ce mois ? Cet été sera peut-être celui du divorce. Et jusqu’au dernier moment, ils auront essayé de tenir cela secret…
(…)
L’abbé Tim a signalé, dans un sermon qu’il prononçait la semaine dernière sur l’adultère, que ce dernier est un péché contre la famille. Il y a adultère quand un homme va avec une femme qui n’est pas son épouse. Mais un prêtre peut aussi tomber dans une forme d’adultère. Un prêtre est un homme de vérité, un fidèle de la Vérité, qui est Jésus-Christ. Et l’on dit de chacun de nous qu’il est un autre Christ, ce qui signifie qu’il est censé être une autre Vérité en marche. Qui voit un prêtre doit voir la vérité. Qui entend les paroles d’un prêtre doit entendre celles du Christ. Et les paroles du Christ sont celles de la vérité, parce qu’Il a dit : « Je suis la Vérité », non pas « Je suis l’obéissance » ou « Je suis l’autorité ». Il a dit : « Je suis la Vérité ».
Comment un prêtre peut-il tomber dans l’adultère ? L’abbé Time l’a dit la semaine dernière : un prêtre devient adultère quand la vérité qu’il a en tête y cohabite et s’y mélange avec l’erreur. On dit d’un homme vivant avec une femme qui n’est pas son épouse qu’il vit dans le péché. Un prêtre vit dans le péché quand il y a place dans son esprit pour la vérité d’un côté, et l’erreur de l’autre. Nous ne pouvons pas coucher avec les modernistes. Nous ne pouvons pas nous unir à eux, parce que si nous le faisions, la vérité qui est en nous serait détruite par l’erreur voisinant avec elle.
Que se passe-t-il quand un homme couche avec une femme qui n’est pas son épouse ? Tout d’abord, les enfants qu’ils procréeront ne seront pas légitimes. De même, quand un prêtre mêle la vérité à l’erreur, il ne peut avoir d’enfants légitimes dans la Foi. Sa Foi meurt. De plus, s’il y a des enfants, ce seront des bâtards.
La nouvelle messe est un rite bâtard. Les nouveaux prêtres sont des prêtres bâtards. Lorsqu’on se rappelle les jours anciens, nous dit-on, il faut se rappeler les circonstances d’alors. Si l’on est moderniste, il faut se rappeler les circonstances, mais si l’on est catholique, on ne doit se rappeler que la vérité. Et la vérité, c’est que Mgr Lefebvre a dit de la nouvelle messe qu’elle était un rite bâtard. Pourquoi a-t-il dit cela ? Parce que c’est une messe au cours de laquelle un prêtre catholique célèbre un rite protestant. Les mots-clés, en la matière, sont cohabitation catholiques-protestants, bâtardise, adultère.
Ndlr du CatholicaPedia : Encore une fois l’abbé ne parle pas de l’invalidité des sacrements depuis la réforme conciliaire de Pontificalis Romani !
Que va-t-il se passer ? Peut-être allons-nous devoir retourner aux catacombes. Beaucoup de prêtres en ont peur. Peut-être ne pourrons-nous revenir dans nos prieurés. Peut-être va-t-on nous jeter à la rue.
Il y a beaucoup d’opposants à l’accord en mai 2012, mais quand le couperet va tomber, combien maintiendront leur opposition ? En 1965, deux-cent-cinquante évêques ont déclaré, à la fin du Concile, qu’ils maintiendraient leur opposition à ce dernier. Deux-cent-cinquante ! En 1969, soit quatre ans plus tard, un seul d’entre eux a fondé un séminaire : un sur deux-cent-cinquante ! Puis, un second a maintenu la Tradition dans son diocèse. Et ce fut tout. Au total, donc, deux sur deux-cent-cinquante, alors qu’en 1965, tous étaient unis contre le Concile…
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Dorénavant, il y aura au sein de la Fraternité des prêtres libéraux et des prêtres fidèles à Mgr Lefebvre. Jusqu’à présent, les prêtres intelligents et les prêtres stupides, les jeunes et les vieux, les paresseux et les travailleurs, tous avaient la même Foi. Mais on va maintenant les voir prendre deux directions différentes.
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Le Pape Benoît XVI est un maître du désastre. Il a divisé et détruit la Tradition au cours des vingt à trente dernières années. À présent, il maintient Mgr Fellay dans une désorientation diabolique. Il fait croire à l’évêque que ses nouveaux amis romains vont l’aider, qu’il va les aider en retour à devenir de bons catholiques et qu’il n’a plus besoin de ses anciens amis ni des trois autres évêques. Sauf miracle, on va assister à une purge : tel prêtre sera expulsé de la Fraternité parce qu’il est désobéissant, tel autre parce qu’il est fou, tel autre, parce que… vous voyez, on ne peut pas vous dire pourquoi, parce qu’il vaut mieux que vous ne le sachiez pas.
Nous devons rester fermes dans la Foi. Beaucoup d’âmes sont en grand danger aujourd’hui parce que Mgr Fellay a décidé de jouer avec le feu tout en gardant le sourire, fort qu’il est de ce qu’il croit être ses grâces d’état. Mais la Foi est plus grande que les grâces d’état. Et le père de famille n’a pas le droit de mettre sa famille en danger, Il n’a pas le droit de la faire se déchirer. Il n’a pas le droit de cultiver le compromis.
Quelles promesses lui a-t-on faites ? Ces gens-là ont menti aux autres. Ils ont détruit tous les autres. Vous savez que l’abbé Philippe Laguérie, supérieur de l’Institut du Bon Pasteur, fondé en 2006, a appelé il a y a un mois l’abbé de Cacqueray. Celui-ci est supérieur du District de France, et il était allé le voir chez lui, à Bordeaux, en 2006. L’abbé Laguérie s’accrochait alors à sa chapelle, qu’il refusait de quitter. L’abbé de Cacqueray est entré seul dans la chapelle. Il a remonté l’allée centrale, de part et d’autre de laquelle étaient installés deux-cent-cinquante fidèles, tous partisans de l’abbé Laguérie. Il s’est campé devant tout le monde et a dit : « Monsieur l’abbé, sortez de cette église. C’est une église de la Fraternité Saint-Pie X. Vous ne suivez pas nos règles, alors sortez. Et vous, les fidèles, sortez aussi ! » L’abbé Laguérie lui a répondu : « Je suis heureux que vous soyez venu à moi comme un homme, que vous m’ayez parlé comme à un homme et que vous m’ayez condamné comme un homme. Je sors. » Et il est sorti.
Six ans après, l’abbé Laguérie appelle l’abbé de Cacqueray : « Vous souvenez-vous de moi, Monsieur l’abbé ? Je suis ce prêtre que vous avez chassé comme vous deviez le faire. Et je vous dis : ne passez pas d’accord avec Rome ! Moi, je l’ai fait. Nous avons conclu un accord avec elle y a six ans, et maintenant, elle nous écrase ! Vous avez vu le document du 23 mars dans lequel le cardinal [rectification : Mgr] “Pozzo le clown” nous ordonne de vivre conformément à l’esprit du Summorum Pontificum, d’accepter la nouvelle messe, d’incorporer le catéchisme de l’Église catholique dans nos séminaires, d’y enseigner le modernisme et toutes ces saloperies. [Lettre adressée à l’Institut du Bon Pasteur] Nous sommes piégés ! Pourtant, on nous avait dit il y a six ans : “Aucune condition”. Je vous appelle parce que j’ai du respect pour vous, parce que vous m’avez traité comme un homme. C’est pourquoi je vous préviens. »
L’abbé de Cacqueray a passé le mot à Mgr Fellay.
Mais celui-ci ne fait nullement machine arrière.
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Et voici la dernière nouvelle : selon Mgr Fellay, le Chapitre général qui se réunira en juillet servira non pas à discuter de l’acceptation de l’accord, parce que ce dernier est déjà accepté, mais simplement à apprendre ce que seront les nouveaux statuts définis par l’accord conclu avec Rome. Nous allons devoir retourner à des cours de rééducation…
Je n’irai pas à ces cours. La Foi n’a pas besoin de rééducation. Ceci est donc peut-être mon dernier dimanche à Davao.
Nous ne savons pas ce qui va se passer. Le poing d’acier est levé. En dessous de lui, c’est la peur. Mais la Vérité est plus grande que l’un et l’autre. Beaucoup de fidèles ont peur dans le monde entier.
Nous reviendrons sur quelques notes complémentaires…